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 (Hari) on me disait que je comprendrai plus tard. On est plus tard et je ne comprends toujours pas.

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Message(#)(Hari) on me disait que je comprendrai plus tard. On est plus tard et je ne comprends toujours pas. EmptySam 21 Mar 2020 - 18:41

Et la nuit dans la voiture j'pensais que la lune me suivait. Mais depuis qu'est-ce qui a changé? Pas grand chose! Je n'ai pas rangé les questions que je me pose. Qu'est-ce qui a changé? Pas grand chose! Je n'ai pas rangé les questions que je me pose. On m'disait tu comprendras plus tard, tu comprendras plus tard. Tu comprendras plus tard mais on est plus tard et je comprends pas. (@big Flo & Oui, Plus tard )
☆ Hari & Eve ☆
Être mère célibataire, ça craint. Ça craint beaucoup. On nous dit que les enfants sont le plus beau des cadeaux sauf quand on se fait réveiller à cinq heures du matin car le petit dernier tousse. Qu’on se prend les pieds dans la poupée de l’ainée et qu’on termine la course dans le panier du chien parce qu’on ne sait pas marcher correctement. Ce jour-ci ne fera pas exception. Lisa doit aller à l’école, Jacob chez le pédiatre et le frigo est vide. Donc, je suis réveillée ce matin à coups de peluches dans la tête pour que je me lève. Je me suis encore couchée tard mais j’ai fait des recherches pour ma dernière restauration de tableau et ça m’a pris toute la nuit. Mais faisons un rapide point sur ma vie : je n’ai pas mis les pieds hors du musée ou de chez moi depuis deux ans sauf pour aller chez le pédiatre ou chez mon psy. J’ai deux enfants très beaux mais un qui est atteint de cyanose et qui risque de mourir à tout bout de champ. Et une petite fille qui me demande de me caser car elle a besoin d’un papa. Je n’ai pas l’ombre d’une vie sexuelle et je n’ai pas le temps. Et je dois trouver le moyen pour sortir les gros tous les matins et aller courir en laissant les enfants avec une babysitter que je paye trop cher. Seulement, ce matin, tout va de travers. Déjà parce que je n’ai pas assez dormi, que Jacob tousse beaucoup trop et que Lisa semble être en pleine crise car nous n’avons plus de Fluff. L’espèce de truc immonde au chamallow qui fait ressortir son hyperactivité. Donc, je cours avec un bébé dans les bras et une fillette qui a une natte plus haute que l’autre pour arriver à l’école. Heureusement, nous sommes à l’heure mais je ne suis ni coiffée, ni apprêtée et je m’en fiche. Ce n’est pas comme si j’allais croiser le prince charmant au détour d’une ruelle. Et il me fuirait à coups sûrs parce que j’ai toujours mon alliance au doigt. Ça sert de barrage et c’est génial. Je soupire avant de monter dans ma voiture qui ne semble pas décidée à démarrer. Mais essayez de conduire une vieille guimbarde vous ! Je n’ai pas les sous pour acheter une de ces voitures familiales qui brillent. La mienne tombe en mienne et je l’ai retapé moi-même. Merci YouTube et les tutoriels. Je me gare sur le parking du supermarché avant de descendre. Puis je vérifie que Jacob est toujours occupé avant d’ouvrir le coffre et de me changer. J’ôte mon haut de pyjama en flanelle avant de mettre un débardeur et je défais mon short pour enfiler un jeans. Enfin, un pull par-dessus tout ce bordel, un kiki sur la tête et je n’ai pas l’air d’un zombie. Je me tourne pour voir une voiture trop chère se garer près de moi. Elle pue le luxe et soit, une nana blonde avec les cheveux parfaitement coiffés va en sortir. Soit un… OH MON DIEU. Je fixe le monsieur sans bouger. Le mec est… parfait. Grand, dans un costume bien taillé. Une coupe de cheveux. Il n’y a pas un pli. Si j’avais pu me transformer en flaque, je l’aurai fait. Et dire que je viens de me foutre à poil y’a genre une nanoseconde ?! Bon, il n’a pas dû le remarquer. Car dans la vie de ces mecs-là, les filles comme moi n’existons pas et c’est tant mieux. Jacob hurle pour me rappeler à son bon souvenir et je me faufile entre la voiture chère et ma vieille Volkswagen pour sortir mon chérubin de son siège. Je viens prendre un caddie, le dernier, et je colle ma tête blonde aux yeux noirs dedans avant d’entrer dans le magasin. Je déteste l’Australie. Car tout le monde est grand et que je ne dépasse pas le mètre cinquante-trois. Jacob mesurait un bon mètre quatre-vingt et n’avait aucun mal à m’attraper les choses. Mais depuis sa disparition, je dois me battre contre mes pires ennemies : les étagères. Je me dirige donc vers les rayons, la liste en main avant de faire un détour vers le rayon jouets. « Alors mon bébé, on prend laquelle ? Celle qui a l’air d’une drag-queen ou celle qui semble faire le tapin ? » Jacob me fixe avant de porter son doudou à sa bouche baveuse. « Va pour la drag-queen. » Je colle la poupée pour l’anniversaire d’une amie de ma fille dans le caddie avant de prendre un lapin en peluche supplémentaire. Les courses se déroulent sans encombre jusqu’à ce que je n’arrive au rayon de l’Enfer. Celui des boîtes de conserves. « Ok, la princesse aurait son prince pour ôter cette maudite boîte de cette étagère de malheur. Regarde Maman parce que maman est une héroïne et elle va avoir cette foutue boîte. » Même si je dois me faire des bleus supplémentaires. Je commence donc par sautiller sur place en agitant la main. Sans succès. Si ce n’est agiter ma couette dans tous les sens. Sur la pointe des pieds ? Je ne peux même pas la toucher. Aux grands maux, les grands remèdes. Va te faire foutre étagère. J’ôte mon pull que je lance dans le caddie avant de donner un coup d’épaules dans le rayon et d’attraper ma boîte de conserves qui tombe dans ma main. Je lève le bras en signe de victoire avant de faire le moonwalk -talent personnel- avant de voir d’autres conserves tomber. Et assommer monsieur belle voiture de tout à l’heure. « Oh mon dieu ! » Je cours vers lui avant de retirer la boîte. « Je suis désolée ! » Merde, il est mort. « Vous êtes mort. HÉ ON NE MEURT PAS PENDANT QUE JE FAIS MES COURSES. J’AI PAS LE TEMPS POUR ÇA. » Je commence à lui mettre des tapes sur la joue. Pas de réponses. Non mais est-ce une farce ? Je colle mon oreille sur sa poitrine sauf que je n’ai aucune formation en secourisme. IL EST OÙ LE CŒUR ? Ok. On se lance. Et puis soyons honnête si j’avais été un mec, j’aurai embrassé la princesse sans réfléchir. Je pose mes lèvres sur les siennes pour souffler de l’air dans sa bouche. IL BOUGE OH MON DIEU HE’S MOVING. Je me recule à la vitesse de l’éclair pour me heurter à l’étagère et me prendre une boîte sur la tête à mon tour. « OH MAUDITE CONSERVE. PAYS DISCRIMINATOIRE ENVERS LES PETITS. Je suis désolée monsieur. J’arrivai pas à avoir cette boîte de raviolis et j’ai donné un coup d’épaule. Elle est tombée, je l’ai attrapé et vous vous êtes faits agresser par un gratin dauphinois. Donc, je vous ai réanimé mais je suis nulle pour ça et je parle beaucoup trop vite donc je vais fuir à la vitesse de la lumière et vous allez complètement oublier mon existence. » Je me relève en vitesse avant que ma tête ne se heurte au caddie et que je termine à terre en voyant trente-six chandelles. Je cache donc mon visage entre mes mains en espérant devenir invisible sans oser regarder. Jacob rit dans son siège et je prie pour que monsieur belle voiture soit partie. Non mais la triple peine. Je l’assomme, je l’embrasse et je m’assomme. Deux fois.
Y’a pas de justice pour les gens normaux.


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Message(#)(Hari) on me disait que je comprendrai plus tard. On est plus tard et je ne comprends toujours pas. EmptySam 21 Mar 2020 - 22:27


@Eve Zimmer & Hari Grayson

on me disait que ..


T'es sous le choc. L'esprit ailleurs. L'esprit qui divague. Tu n'arrive pas à croire ce qu'Ester vient de t'annoncer. Tu ne peux pas le croire. Et pourtant, durant un an, tu as vécu dans le mensonge. Ester t'as trompée avec l'un de ses collègues, un médecin ou un infirmier. Tu t'en fiche pas mal de son statut et même de savoir de qui il s'agit. Tu en veux tellement à ta femme d'avoir mené cette double vie durant un an. Une année de mensonge. Tu ne sais pas si un jour tu lui pardonneras cela. Et les enfants dans tout ça ? Elle a pensée à eux ? Ester a eu beau te dire que oui, elle a pensée à Nell et à Nathan, tu n'arrive pas à la croire. Pas pour le moment du moins. C'est trop tôt. La pilule a beaucoup de difficulté à passer. Tu pensais la connaitre, que vous étiez au-dessus de tout et pourtant, Ester t'a trompée. Elle ne t'aime plus, elle te l'as dit. Ses sentiments à ton égard n'existe plus. Tu ne la déteste pas, t'éprouve juste énormément de rancoeur envers elle. Ester est au travail aujourd'hui. C'est ta soeur cadette qui garde les enfants, ils sont toujours très heureux de rendre visite à leur tante. Ta soeur n'est pas souvent à Brisbane à cause de son travail, lorsqu'elle est en ville tu ne te prive pas un seul instant pour passer du temps avec elle. La famille c'est sacrée. Le frigo est vide. T'aurais dû aller au supermarché hier sauf que ton rendez-vous professionnel s'est éternisé, tu n'as pas pu aller en courses. Pas question de demander à ta femme. Premièrement, elle travaillait hier et ensuite, t'adore te rendre là-bas afin d'arpenter les rayons. Tu as toujours mille et unes idées pour les repas que tu vas préparer à tes enfants. Pas de fast food ou de pizza, jamais. Ou seulement des préparations maison. Tes parents ont toujours refusés que tu te nourrisses avec ce genre d'aliments, Nell et Nathan ne deviendront pas accro au McDonald. Jamais. Ou si, peut-être un jour. Ils feront ce que bon leur semblera le jour où ils auront l'âge d'aller voter et de conduire une voiture. En attendant, t'es entièrement tranquille de ce côté-là. Ta soeur se charge donc de récupérer les petits monstres à l'école. Nathan est encore un peu dans la crise des sept ans, il essaie par tous les moyens de te faire faire ce qu'il veut que tu fasses. Ça ne marche pas, tu n'es pas dupe. T'es passé par-là avant lui, tu connais les méthodes qu'il utilise par coeur. Et dire que dans deux ans ça sera Nell. Au secours ! Faites des gosses, comme dirait certains. Nell est adorable mais extrêmement tête en l'air. Ce matin encore, ta fille a oubliée son cartable dans la voiture. T'as dû retourner dans sa classe et le lui apporter alors que tu as eu une journée de rendez-vous intense. Même le déjeuner va être rapide. En attendant, ta folle journée peut commencer. Les enfants sont déposés à l'école. Tu grimpe dans ta grosse voiture et roule jusqu'au supermarché. Il est tôt encore. Le parking est quasi désert. Tu gare ta voiture, à côté une jeune femme est en train de se changer. Tu ne la juge pas. Tu l'observe attentivement. Bordel, elle est canon !Dans sa voiture, un petit garçon se trouve dans son siège auto. Elle est maman ? Pour de vrai ? Ton regard s'attarde sur elle. Non, c'est une blague. Elle semble jeune. Peut-être est-elle baby sitter ? Ou bien, elle garde son neveu ? Bref. Tu ne t'attarde pas d'avantage sur elle. Chariot en main, tu t'élance dans le supermarché et arpente les allées une à une. Vient l'allée des boites de conserves. Tu ne viens qu'occasionnellement dans ce rayon. Cela dit, des fois ça peur dépanner. Les soirs, c'est très souvent la course à la maison. D'autant plus que ta femme ne rentre que très tard. Les enfants sont souvent déjà couchés. Tu te baisses afin d'attraper une boite d'haricots verts se trouvant tout en bas du rayon lorsque soudain, tu reçois une boite de conserves sur la tête. Et putain, ça fait mal ! Tu n'es pas mort, juste un peu assommé. Au pire, tu t'en sortiras avec une bosse sur le crâne. C'est pas grave. T'en as vu d'autres. « Vous êtes mort. HÉ ON NE MEURT PAS PENDANT QUE JE FAIS MES COURSES. J’AI PAS LE TEMPS POUR ÇA. » La jeune femme t'appelle, elle te hurle et soudain, elle vient poser ses lèvres. Sensation qui n'est absolument pas désagréable. Tu prolonge le baiser. Peut-être n'aurais-tu pas dû. Après tout, t'es toujours marié à Ester. Pas pour longtemps, quoi que les divorces sont très longs à être prononcés. « OH MAUDITE CONSERVE. PAYS DISCRIMINATOIRE ENVERS LES PETITS. Je suis désolée monsieur. J’arrivai pas à avoir cette boîte de raviolis et j’ai donné un coup d’épaule. Elle est tombée, je l’ai attrapé et vous vous êtes faits agresser par un gratin dauphinois. Donc, je vous ai réanimé mais je suis nulle pour ça et je parle beaucoup trop vite donc je vais fuir à la vitesse de la lumière et vous allez complètement oublier mon existence. » Tu viens te relever. Du haut de ton mètre quatre-vingt-dix, tu baisse la tête en direction de la jeune. Canon mais petite. Très petite. Elle doit faire moins d'un mètre soixante, t'en mettrais ta main au feu. "Oulà ! Relax ma jolie, je ne vais pas te tuer ou te coller un procès aux fesses. Je ne suis pas méchant." Tu viens tendre la main à la jeune femme qui vient de se faire assommer par son propre caddie. Le petit garçon se met à rire aux éclats. Tes bras musclés tiennent la jeune femme debout, l'éloignant de tout ce qui pourrait lui faire du mal. "ça va aller vous êtes sûre ?" En vérité, tu t'inquiète de savoir si c'est son état normal ou s'il s'est passé quelque chose dans sa vie récemment qui aurait pu la perturber. Tu n'es pas psy. Tu ne la connais pas non plus, ou juste un peu. Tu repense à ce que tu as vu précédemment sur le parking, sourire aux lèvres. "C'est votre fils ? Il a l'air si adorable !" Tu pose ton regard sur la bouille toute ronde du petit garçon, riant toujours de plus belle.
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Message(#)(Hari) on me disait que je comprendrai plus tard. On est plus tard et je ne comprends toujours pas. EmptyDim 22 Mar 2020 - 1:54

Et la nuit dans la voiture j'pensais que la lune me suivait. Mais depuis qu'est-ce qui a changé? Pas grand chose! Je n'ai pas rangé les questions que je me pose. Qu'est-ce qui a changé? Pas grand chose! Je n'ai pas rangé les questions que je me pose. On m'disait tu comprendras plus tard, tu comprendras plus tard. Tu comprendras plus tard mais on est plus tard et je comprends pas. (@big Flo & Oui, Plus tard )
☆ Hari & Eve ☆
Je suis trop angoissée pour le monde. Je me contente juste de sortir faire mes courses, travailler et je rentre sous ma couette pour ne plus oser sortir. Vu que mon fils était de nouveau malade et devant la nouvelle pandémie, j’ai pris le soin de le garder avec moi. Cependant quand on est mère célibataire, la vie file à toute allure. J’ai l’impression d’être dans un train à grande vitesse et de regarder le paysage, le paysage étant ma vie. Je souffle mes bougies, je continue ma vie sans me stopper cinq minutes. Je n’ai tellement pas le temps que je dois me changer sur un parking aux yeux de tous. Heureusement, je suis quelqu’un qui se veut assez banal et donc je sais bien que les regards des hommes ne se stoppent pas sur moi. Bien au contraire, les gens passent et je demeure transparente. Je reste cependant pantoise devant le bel homme qui sort de sa voiture pour passer devant moi. Il m’arrive parfois de penser que je ne suis plus un être humain mais un meuble. Je suis rangée dans une catégorie, celle des jeunes mères, celle des veuves, celle des angoissés. La femme qui n’a plus d’avenir, qui a un fils et une fille à élever. J’aurai dû faire plus de choses dans ma vie mais je suis tombée enceinte si jeune. Alors que ma mère biologique m’a abandonnée, je ne pouvais pas faire subir ça à Lisa. Alors, je me contente de subir ma vie et non de la vivre. Enfermée chez moi, je ne sors que lorsque la situation l’exige. De la nourriture, un salaire. Je vis avec des regrets. Je n’ai plus de rêves plein la tête. La liste de courses en main, j’approvisionne le caddie, je me traîne des pieds. En même temps, je suis en ballerines et je ne porte rien de grand couturier. Mon sweat-shirt est trois fois trop grand pour moi. Mon pantalon est si usé que la couleur ne transparait plus. Et j’ai les cheveux en bataille. Mais je m’en fiche car je sais bien que personne ne s’arrêtera sur moi. Seule ma petite taille me pose souci. Je m’évertue à essayer d’attraper une boîte de conserves avant de donner un violent coup d’épaule dans le rayon. Tic, tac fait l’horloge de ma vie. Je n’ai pas le temps, je n’ai pas le temps. Tel le lapin d’Alice je suis constamment en retard. Je cours après le temps mais ce dernier me fuit. Ce dernier court si vite que je me prends les pieds dans son rouage et que je finis par terre. Qu’il s’étiole et disparait. Une victoire même petite est à saisir. La boîte de raviolis, je vois les répercussions de mon geste sur un homme. Monsieur belle voiture. ce dernier se prend la conserve dans la figure et s’affale par terre sous mes yeux paniqués. Sans réfléchir, je finis à ses côtés pour lui asséner des mini-tapes sur la tête. Sans réfléchir, je pose mes lèvres sur les siennes. Le bougre me rend mon baiser ce qui me fait reculer comme si on m’avait brûlé. Je me contente de le fixer, presque en tremblant. Les paroles sortent de ma bouche sans que je ne puisse les contrôler et je me redresse vivement avant de me prendre mon caddie en pleine tête. "Oulà ! Relax ma jolie, je ne vais pas te tuer ou te coller un procès aux fesses. Je ne suis pas méchant." Sa voix est chaude. Il semble même avoir un léger accent. Je l’observe à travers mes doigts avant de lever la main tremblante vers lui. La mienne est glacée, la sienne brûlante. Je finis redresser sur mes deux pieds avant de me masser la tête. Une véritable catastrophe. J’aurai aimé redevenir transparente aux yeux de cet homme mille fois trop séduisant pour être réel. J’ose aventurer un index pour le poser sur son bras. Puis, je fais un bon en arrière alors qu’il reprend la parole. Putain, il est réel. Il est fait de chair et d’os. Je suis en train de parler à une personne de sexe masculin qui n’est ni Jacob, ni Estebàn. Tel un pokémon, je cherche une sortie sans répondre à sa question. « Entschuldigung, je n’ai pas écouté, dis-je dans un murmure. » Mes yeux restent volontairement baissés sur mes chaussures alors que je passe à ses côtés pour aller retrouver Jacob qui rit toujours. Il a quelque chose dans la bouche. Oh mais où il a pris ça encore ? « Jacob, arrête de mettre tout ce que tu trouves dans ta bouche. » Je saisis la conserve avant de l’essuyer avec un mouchoir et de la mettre dans mon caddie. Puis, je me tourne vers monsieur belle voiture. "C'est votre fils ? Il a l'air si adorable !" Je ne vois pas en quoi c’est surprenant. « Oui, répondis-je dans un souffle. » Puis, je lui fais un petit sourire timide. « Bonne journée, Herr schönes Auto. » Confuse, je baisse la tête avant de sortir du rayon pour aller à celui d’à côté. Je prends appui contre les rayonnages pour prendre une profonde inspiration. Je tente de masquer ma gêne, espérant que je redevienne invisible avant de regarder ma liste. Oh punaise, c’est encore en hauteur. « Jacob qu’on se le dise, je déteste ce pays, dis-je à mon fils qui souriait toujours. » Je viens coller mon nez contre le sien et il le frotte doucement. Un geste propre à nous. Ses petites mains se posent sur mon visage alors que je lui fais mon sourire le plus rayonnant. « On va faire l’impasse sur celle-ci cette fois-ci. Adieu délicieuses asperges. » Je fais le salut militaire avant de me diriger vers les fruits et légumes. Je fouille dans mon sac pour tendre le sachet de crackers pour que Jacob puisse grignoter alors que je choisirai les meilleures tomates. L’incident était derrière moi, même si mon cœur battait toujours aussi vite. J’étais certaine qu’un homme de son domaine ne viendrait jamais me courir après.
J’étais de nouveau transparente.



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Message(#)(Hari) on me disait que je comprendrai plus tard. On est plus tard et je ne comprends toujours pas. EmptyDim 22 Mar 2020 - 11:42


@Eve Zimmer & Hari Grayson

on me disait que ..


Parfois, les gens ne croient que ce qu'ils voient. Ils ne jugent que par l'apparence d'autrui. Grosse voiture, costume impeccable, cheveux bien coiffés. Les autres personnes pensent de toi que t'es quelqu'un d'important. Certains osent même te dire que t'es un homme froid, quelqu'un qui prend les gens de haut. Ce n'est pas vrai. Il ne s'agit que d'une façade mais les gens ne jugent que par l'apparence, malheureusement. Tu viens d'une famille lambda, l'argent n'a jamais coulé à flots chez tes parents. Si tu en as aujourd'hui c'est parce que tu n'as rien lâché, tu t'es toujours battu pour avoir ce que tu possèdes aujourd'hui. Une femme, deux enfants et une grande demeure. On pourrait croire que ta vie est parfaite. Loin de là. Ta vie vient de voler en éclats. Ester a une aventure avec l'un de ses collègues, et apparemment c'est l'amour fou entre eux. Jamais tu n'aurais pensé vivre cela un jour : une séparation avec la mère de tes enfants qui plus est. T'as mal. Ton coeur pleure, il saigne. Certaines langues de vipères diraient que c'est bien fait pour toi. Peut-être ont-ils raison, tu n'en sais rien. Tu refuse d'implorer la pitié des gens. Tu ne vas pas pleurer, tu ne dois pas. Rien que pour Nell et Nathan, tu te dois de te tenir bon et de rester fort. Après avoir déposé les monstres à l'école, tu te rends au supermarché. Il faut impérativement que tu remplissent le frigo et ce n'est pas ta femme -elle l'est encore aux yeux de la loi- qui le fera. Ester n'a jamais rempli le frigo, tu le lui as toujours refusé ce droit. Pourquoi ? T'aime bien le faire. Chercher des idées de repas sains t gourmands pour tes enfants mais aussi pour toi. T'aime le faire. Nell est encore trop petite pour t'aider à faire à manger, elle a également un petit problème de concentration. Elle se distraie assez rapidement. Le médecin t'as dit que ce n'était rien, cela dit tu reste vigilant. Tes enfants, c'est toute ta vie. Tu serais prêt à mourir pour eux. Ta vie semble bien rangée, voire un peu trop. Tu planifies tout. Il le faut, surtout avec les enfants. La journée, tu travailles entre neuf heures et dix-sept heures trente. Nell et Nathan vont à la garderie après l'école, c'est une décision que tu as prise d'un commun accord avec Ester. Tu veux que tes enfants se socialisent, qu'ils n'aient pas peur d'aller vers les autres. Ton fils n'a pas ce problème, il a la parole facile peut-être un peu trop d'ailleurs. Nell est plus réservée, elle se cache derrière tes jambes et réclame les bras bien qu'aille sur ses six ans cette année. Tu ne pensais pas rencontrer une jeune femme aussi maladroite que celle qui se trouve en face de toi. Ça a commencé par une boite de conserve prise sur ta tête. Un mal pour un bien puisque vous avez échangés un baiser. Etrange sensation. Une bonne dizaine de mariage, tu n'as jamais trompé ta femme. Bien sûr que tu as regardé la gente féminine mais jamais tu n'as jamais embrassé une autre femme que la tienne. Tout ton monde vient d'exploser en un million de morceaux. Ce n'est qu'une question de jour avant que ta femme ne prenne la totalité de ses affaires et qu'elle ne s'en aille. Tu tends la main vers le petit bout de femme assise sur le carrelage froid. Sa main attrape la sienne. Sa main est glacée, tu la serres et tire vers toi afin de l'aider à se relever. « Entschuldigung, je n’ai pas écouté.» Tu soupire et viens observer le dessus de son crâne. "ça va la tête ? Je pense que vous aurez une bosse mais plus de peur que de mal." Elle ne te regarde pas dans les yeux, elle préfère fixer le bout de ses chaussures. La jeune femme vient s'occuper du petit garçon dans son chariot. Elle te l'avoue, il s'agit bien de son fils. Tu l'avais deviné, le petit garçon a le même visage que sa mère ainsi que la blondeur de ses cheveux. « Bonne journée, Herr schönes Auto. » C'est de l'allemand ça, tu n'as pas tout compris à ce qu'elle vient de dire. Tu ne pourras pas le lui demander vu que la jeune femme prend rapidement la fuite au volant de son caddie. Durant une minute, à peine, tu reste planté là. Tu viens prendre les quelques boites de conserve que tu désirais et reprend ton parcours. La jeune femme est juste là, dans le rayon juste derrière. "Voulez-vous que je vous aide à attraper une autre boite ?" Demandes-tu avec un grand sourire aux lèvres.La demoiselle ne fait même pas attention à toi, elle s'en va sans même t'accorder un regard. Il y a quelque chose chez la jeune femme qui te plait. Cette manie qu'elle a à se tourner en ridicule lorsqu'elle est en présence d'autrui, ça a un petit côté attendrissant. Tu rejoins la jeune femme au rayon des fruits et légumes, elle est en train de choisir des tomates. Tu fais de même et, au moment où ta main vient s'emparer d'une tomate, elle croise celle de la blonde. Tu viens croiser les bras sur ton torse, attendant la réponse de la jeune femme. "A moins que vous ne préféreriez que je vous offre un café dans la cafétéria juste à côté ?" C'est clairement une invitation. T'espère juste qu'elle ne va pas fuir cette fois. Ce n'est pas exclu, elle va certainement prétexter des choses à faire sauf que c'est bien mal te connaitre. Tu n'as pas dit ton dernier mot.
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Message(#)(Hari) on me disait que je comprendrai plus tard. On est plus tard et je ne comprends toujours pas. EmptyDim 22 Mar 2020 - 13:46

Et la nuit dans la voiture j'pensais que la lune me suivait. Mais depuis qu'est-ce qui a changé? Pas grand chose! Je n'ai pas rangé les questions que je me pose. Qu'est-ce qui a changé? Pas grand chose! Je n'ai pas rangé les questions que je me pose. On m'disait tu comprendras plus tard, tu comprendras plus tard. Tu comprendras plus tard mais on est plus tard et je comprends pas. (@big Flo & Oui, Plus tard )
☆ Hari & Eve ☆
Etre transparente à ses avantages. Quand on souffre d’agoraphobie comme moi, on peut facilement disparaitre. Sans que personne ne le remarque. Je n’ai aucune famille de toute manière si ce n’est mes enfants et celle de Jacob. Je me contente donc de suivre le fil de mes pensées la plupart du temps. Les gens ne m’accordent que très peu d’attention. Et lorsqu’on le fait, je cours vite. Je ne supporte plus la compagnie masculine depuis le décès de mon mari. A vrai dire, je ne la supportais déjà pas avant. Jacob a dû me courir après pendant de longues semaines avant que je ne daigne accepter un rendez-vous. Qui a été un échec. J’ai tendance à être maladroite quand je suis dans une situation qui me gêne. Face à cet inconnu, je ne peux m’empêcher de rougir. Il m’a rendu mon baiser. Peut-être pensait-il à une femme plus jolie ? A une femme plus sexy que moi ? Je suis si petite qu’on peut m’apparenter à une enfant. Alors, je réponds par monosyllabe à ses questions. "ça va la tête ? Je pense que vous aurez une bosse mais plus de peur que de mal." Je me contente de regarder mes pieds. Puis, j’ose lever un regard vers lui avant de plonger dans son regard sombre. Je me sens rougir jusqu’aux oreilles avant de déglutir. Puis, je lui fais un petit sourire timide. « ça va, danke. » Cette manie que j’ai après quatre ans de toujours parler en allemand. Déjà en France cela me portait préjudices mais alors ici, les gens me regardent tous de travers. Les allemands ne sont pas très biens vus dans le monde. Je viens donc m’excuser à nouveau avant de lui souhaiter une bonne journée. Mon accent est bien trop présent quand je suis nerveuse. Je viens me mettre dans le rayon d’à côté avant de rajuster ma couette pour voir qu’il me suit. Est-ce un malade ? Je tente de rationnaliser. Le magasin n’est pas si grand, surtout pour quelqu’un de sa taille. "Voulez-vous que je vous aide à attraper une autre boite ?" Je le fixe avant de le regarder de haut en bas. Quelque chose de brillant me titille. Une alliance. La mienne est autour de mon cou. Estebàn m’a convaincue de l’ôter pour recommencer à sortir. Mais la sienne est bien présente à son doigt. Donc monsieur belle voiture n’est pas en train de flirter avec moi. Fort heureusement. Je dénigre son offre en secouant la tête avant de continuer mon chemin. Jacob commence à s’impatienter dans son siège. Je viens donc me saisir du sachet de crackers que j’avais fait en prévision pour lui donner. Puis, je commence à choisir mes tomates. Le monsieur revient à la charge. Ce qui a le don de me faire sursauter de laisser échapper une tomate qui rebondit sur le sol. Je me baisse pour la ramasser avant de venir l’essuyer d’un mouchoir pour la mettre dans mon sac. "A moins que vous ne préféreriez que je vous offre un café dans la cafétéria juste à côté ?" Hein ? Il parle à qui ? je me retourne pour regarder s’il n’y a pas d’autres femmes dans le coin. Mais personne. Je suis seule avec lui. Je suis incapable de déceler les signes. Et de savoir s'il flirte ou non avec moi. Je déglutis à nouveau avant de me sentir rougir. Jacob tousse et je me tourne pour voir qu'il manque d'eau. Je soupire pour venir fouiller dans le sac de lange et lui donner le biberon. La coloration de ses lèvres est normale pour une fois. Je passe une main sur mes yeux fatigués avant de souffler. « Bon, je n’ai pas le temps d’aller boire un café. Je n’en bois même pas d’ailleurs. Je dois emmener mon fils chez le pédiatre, aller travailler, aller chercher mon ainée à l’école, lui faire faire ses devoirs, à manger. Je n’ai pas le temps d’aller boire quoique ce soit avec quiconque. » Ma voix se veut douce, calme et posée. Je remarque que durant toute ma litanie, je ne l’ai pas lâché du regard. Un regard dans lequel je décèle une profonde tristesse ainsi qu'une infime douleur. Doucement, les battements de mon coeur s'apaisent alors que je viens poser ma main sur son poignet dans un geste tendre. Mes yeux clairs sondent les siens alors que je redresse un peu plus la tête quitte à me faire un torticolis. « Vous êtes sûr que ça va ? » Je distingue qu’il a l’air ébranlé mais j’ignore d’où en vient la provenance. Doucement, mes mains viennent enserrer sa taille, trop grande d’ailleurs alors que mon visage se colle à son torse. « Je ne sais pas ce qu’il vous arrive mais je suis certaine que demain ira mieux. Et je parle en tant qu’experte. » Je viens me dégager, gênée avant de prendre position près du caddie, radoucie. « Proposez-moi d’aller prendre un verre, si vous en avez toujours envie. » J’incline doucement la tête sur le côté avant de me rendre compte que l’une de mes mains est toujours posée sur son corps.
Qu’il a très musclé d'ailleurs.




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Message(#)(Hari) on me disait que je comprendrai plus tard. On est plus tard et je ne comprends toujours pas. EmptyLun 23 Mar 2020 - 22:28


@Eve Zimmer & Hari Grayson

on me disait que ..


Ton quaratième anniversaire a bien mal commencé. Tu savais que ce jour allait être spécial mais à ce point-là certainement pas. Tu tente de donner le change, de sourire aux différentes personnes que tu rencontre mais à l'intérieur tu n'es qu'un homme brisé. T'as envie de hurler, crier, frapper dans ce tas de boites de conserve devant toi. Tu retiens tant bien que mal les larmes afin qu'elles ne viennent pas ruisseler sur ton visage. Tu as horreur de pleurer devant quiconque. Seulement devant certains de tes proches. Pleurer c'est pour les faibles, pourtant ça fait du bien de pleurer parfois. Il y a longtemps que tu n'as pas flirté avec une femme, autre que la tienne. Lors de la révélation d'Ester, tu n'y a pas pensé tout de suite mais il va falloir que tu remette le pied à l'étrier. Il va falloir que tu te remette en selle sauf que tu n'es pas certain d'y parvenir. Draguer une femme ou flirter avec la gente féminine, tu n'es pas certain de te souvenir de la façon dont il faut s'y prendre. Plus de dix années de mariage, ce n'est pas rien tout de même. Les temps et les manières de faire ont dû changer depuis ton époque. Avant Ester, tu as connu quelques histoires, quelques aventures, mais rien qui n'a perduré. Jusqu'à ce que ta route croise celle de la mère de tes enfants. Au début, tout n'était qu'évidence entre vous. Tu te voyais réellement vieillir avec elle sauf que voilà, ta femme a tout gâchée. Elle a tout envoyée valser, se fichant des projets que vous aviez en communs. Jamais tu n'aurais pu te douter que de se faire larguer faisait si mal. Trompé, t'es un homme trompé. Il va falloir que tu en parle à Elie. Il est ton meilleur ami mais c'est également un ami d'Ester, il va être compliqué de vous réunir dans la même pièce maintenant. Mis à part lorsque ça concernera les enfants, tu ne veux plus jamais avoir à faire à elle. Elle te dégoute tellement à cet instant précis. Ce n'est pas le cas de la blonde que tu viens de croiser au rayon conserves du supermarché. Elle est petite, au moins trois tête de moins que toi. Mais bordel, qu'est-ce qu'elle est belle. Mignonne aussi avec sa petite bouille de bébé. Son visage est ancrée dans ta mémoire, tu n'es pas certain de réussir à l'effacer de si tôt. Voire même jamais. Tu l'aide à se relever. La blondinette ne te regarde pas dans les yeux, elle préfère regarder le bout de ses chaussures. « ça va, danke. » Son regard se plonge durant une poignée de secondes dans tes yeux. Ses joues rouges, son sourire timide sur ses lèvres. Elle s'empare de son caddie et s'en va sans demander son reste. Tu ne sais rien d'elle. Tu n'as même pas pris connaissance de son prénom. La seule chose que tu sais c'est le prénom de son fils : Jacob. C'est dans le rayon juste derrière que tu la revois, elle semble encore être en galère face à la grande hauteur des étagères où sont entreposées les boites de conserves. Tu lui demande si elle a besoin d'aide cette fois, elle ne répond pas et choisis -une fois encore- de prendre la fuite. Toujours en fuyant ton regard. Cette fois, c'est au rayon fruits et légumes que tu la retrouve. Personne autour de vous. Il est tôt encore, les gens commencent à peine leurs journées. Ton téléphone se met à sonner, rapide coup d'oeil sur l'écran. Ester, elle t'appelle. Tu ne décroche même pas, référant l'ignorer au moins pour la journée. Tu refuse de lui parler. La colère s'empare de toi, tu prends une bonne respiration afin de te calmer. À quelques centimètres de la blondinette, tu choisis avec grand soin les tomates qui te serviront à confectionner une petite salade pour tes enfants ce soir. « Excusez-moi, êtes-vous en train de flirter avec moi ? » Sa voix est toute timide, ça a un petit côté attendrissant qui qui te fait fondre instantanément. D'un coup, ta colère s'envole laissant place à un grand vide en toi. Comme si l'on venait de te broyer le coeur à coup de marteau. Tu flirte avec elle ? Oui, peut-être. Tu n'en es pas certain en fait. Ça fait des années que tu n'as pas connu de situation similaire. Tu regardais les autres femmes mais jamais, Ô grand jamais, tu n'as flirtais avec l'une d'elle. Lorsque t'es en couple, et amoureux qui plus est, tu ne vas jamais voir ailleurs. "Je ne sais pas.." Tu réponds en fermant le sac contenant les tomates que tu as choisis. T'es complètement perdu soudainement. Ta vie vient de voler en éclats, tout ce que tu as construit tout au long de ses dix dernières années vient de se briser en un million de petits morceaux. Plus de femmes, te voici à nouveau dans la cours des célibataires. Il va fallait l'expliquer à Nell et à Nathan, ils sont petits encore. Ils vont avoir du mal à assimiler la chose. « Je ne sais pas si c’est un jeu ou si c’est de la pitié mais ce n’est pas drôle. » Tu dis sur un ton un peu sec et arque un sourcil. Elle ne te connait pas, parce que prendre les inconnus en pitié ce n'est pas ton truc. "Ce n'est pas un jeu, j'ai passé l'âge de jouer je pense." Tu n'arrive toujours pas à croire qu'elle est maman. A son doigt, elle ne porte d'alliance. Ça ne signifie pas qu'elle n'a pas un homme dans sa vie. Le petit garçon se met à tousser. Elle vient tout de suite s'occuper de son fils, cette scène te met la larme à l'oeil. Il n'y a rien de plus important pour toi que la famille et voir cette jeune femme dont tu ignore se ruer pour s'occuper de son fils qui vient de tousser te rend certes un peu fragile. Tu assume cette part de féminité en toi. Tous les hommes en ont une de toute manière. « Vous êtes sûr que ça va ? » Vient-elle te demander. Tu as envie de lui répondre que non ça ne va pas. Tu as envie de vider ton sac face à elle mais à quoi bon ? Elle ne te connait pas, elle n'en a probablement rien à faire de tes histoires. "J'ai connu des jours meilleurs. Mais ça va aller, ne vous en faites pas !" T'es un garçon solide, rien ne peut t'abattre. Tomber de son cheval fait mal, le plus important c'est de réussir à remonter en selle et le plus tôt sera le mieux. Tu t'efforce de ne montrer aucun signe de tristesse à la jeune femme, ainsi qu'aux autres usagers présents dans le supermarché. À ta grande surprise, la jeune femme vient serrer ta taille à l'aide de ses bras. Tu ne sais pas quelle réaction avoir, cela dit tu ne la repousse pas. « Je ne sais pas ce qu’il vous arrive mais je suis certaine que demain ira mieux. Et je parle en tant qu’experte. » Elle a raison. Demain est un autre jour. Il y a des hauts et des bas dans la vie, l'important est de ne pas se laisser abattre. Il va falloir que tu passe voir ton meilleur ami. Vider ton sac et quelques verres de whisky en sa compagnie ne peut te faire que du bien. « Proposez-moi d’aller prendre un verre, si vous en avez toujours envie. » C'est dans la poche intérieure de ta veste que tu viens en tirer l'une de tes cartes de visite avec ton nom, ton adresse -qui ne sera bientôt plus la tienne- ainsi que ton numéro de téléphone. "Rejoignez moi ce soir au pub MacTavish à Bayside. J'y serais pour fêter mon anniversaire." Un anniversaire que tu n'es pas prêt d'oublier, ça c'est certain. La jeune femme retire sa main de ton torse puis, elle s'en va en direction des caisses. Tu reste planté au milieu du rayon fruits et légumes un moment encore, lorsque tu baisse ton regard tu vois un portefeuille à tes pieds. Tu le ramasses et l'ouvre afin de voir l'identité de son propriétaire. C'est elle. C'est la blonde. Evelyn Zimmer. Ce prénom lui va à ravir. Il ne te reste plus qu'à te rendre chez elle afin de le lui rendre. Plus tard, tu dois te dépêcher de rentrer chez toi afin de recevoir cet appel téléphonique d'un de tes plus gros clients.
AVENGEDINCHAINS


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