| (Amelyn #6) ► CAN'T STOP THIS THING WE STARTED |
| ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 19 Fév 2020, 00:09 | |
| CAN'T STOP THIS THING WE STARTED Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Son regard je pourrais m’y perdre. Prétendre que je su dès que nos yeux se croisèrent qu’il avait ce qu’il fallait pour me mener à ma perte, pour m’approcher comme je n’avais plus laissé personne m’approcher depuis des années serait un mensonge et si j’ai des défauts, je j’ai jamais été une langue de bois, mais rapidement je compris qu’il me déstabilisait. Pas uniquement à cause de leur couleur, la même que celle d’Aaron et que je recherche inconsciemment chez les hommes dont que je m’acoquine, mais aussi parce qu’ils donnent au personnage une profondeur inédite. Ils hurlent « il y a bien plus à savoir que ce que je ne veux bien te monter » et ce genre de chose résonne en moi comme un défi, comme une énigme que je veux résoudre. Il ne souriait pas beaucoup Amos lorsqu’il rejoignit les rangs du Club, il était renfermé, et je me risque même à penser que je le trouvai alors triste. Je l’ai compris plus récemment que c’est ça que je décelai dans les moments où son regard me semblait vague, dans les moments où je n’y décelais aucune colère, mais aucune chaleur non plus. Il était éteint. La remarque qu’il fit fin janvier en découvrant mon appartement me mis sur la route, il me trouvait vivante, et moi je compris à cet instant que je le trouvais parfois éteint, entre ses phases joueuses et celles où il soufflait le froid. Là, alors que nos yeux se croisent, ce n’est pas ce que j’y voit, ce n’est plus ce que j’y vois depuis quelques temps. « Et maintenant, je sais. Raison pour laquelle je table sur une heure. » Je penche la tête, sur le côté, la moue boudeuse, comme si le fait qu’il pense vraiment pouvoir me résister aussi longtemps était la chose la plus vexante qu’il m’ait été donnée d’entendre. « Une heure. C’est presque vexant. » Ca me serait, si je n’étais pas persuadée de pouvoir le rendre fou de désir bien avant ce laps de temps. C’est flatteur cependant, que la seule raison pour laquelle il tente de retrouver de la mesure soit l’idée de me garder un peu plus longtemps à ses côtés demain en contrepartie. « 18h30. » Mes pupilles cadenassées aux siennes, je secoue la tête de droite à gauche, j’esquisse même déjà un premier pas en arrière, le corps tendu, comme si d’instinct, parce que j’ai passé trop de temps avec lui, je savais comment il allait répondre à ma nouvelle provocation.
Mon t-shirt, je ne le remets pour me cacher à lui, parce que son regard me met mal à l’aise. Ce n’est pas le cas, et j’adore l’observer me déshabiller des yeux. Pas uniquement parce que son désir me flatte, et je ne saurai mettre réellement des mots là-dessus, mais j’aime cette façon dont son regard m’enveloppe sans être pesant. Mon t-shirt, je le remets pur désobéir à un ordre direct qu’il me donne, peut être en oubliant à qui il parle, ou peut-être en en étant parfaitement conscient. Ma fuite, elle n’a pas pour vocation de nous séparer, je ne le fuis que pour jouer avec lui, que pour apporter de l’eau au moulin de notre désir. Je ris, je lance des regards noirs, je bats des pieds pour m’échapper mais lorsqu’il saisit mes poignets dans les siens je ne tire pas violemment dessus, c’est l’illusion d’une bagarre qui se déroule sur le voilier, nous sommes deux acteurs, deux mauvais je le crains. Parce que nous n’arrivons pas à feindre, je n’arrive pas à empêcher mon cœur de battre la chamade et mon visage de s’illuminer de sourires sincères, pas surjoués, et lui n’arrive pas à empêcher se mains de chercher le contact de ma peau. Ce sous vêtement qu’il me retire, il le brandit finalement comme une médaille, comme la preuve qu’il sort vainqueur de notre course poursuite dont l’issue était écrite d’avance, et moi j’ai l’impression, non pas de le découvrir, mais de faire un pas supplémentaire vers sa vraie personnalité. Pas celle qu’il dissimule derrière un masque de mauvaise humeur et d’airs renfrognés. Non, quand il renvoie le coussin que je lui jette sur le canapé pour s’affairer à préparer un repas, quand il fait tourner mon sous-vêtement de dentelle entre ses doigts et qu’il prépare nos assiettes, il fait naître en mois pas mal d’émotions contraires, mais aucune qui ne s’apparente à la frustration que je ressentais lorsqu’il soufflait le froid. Je ne dirais pas qu’il m’attendrit, alors qu’il revient et lève mon assiette au-dessus de sa tête pour m’empêcher de manger tant que je n’aurais pas obéis à son ordre, je ne dirais pas que mon cœur – que certains pensent de glace – fond, je ne pense aucune de ces mièvreries, je me dis simplement qu’à le voir comme ça, je n’ai plus envie de négocier l’heure à laquelle je devrai le quitter. « J’ai dit que je serais sage. Tu n’as rien à craindre. » Je pince les lèvres et hausse les épaules. « Je me méfie, on ne sait jamais avec toi. » Mon assiette, j’essaye de l’attraper, j’essaye de la récupérer mais la lutte est perdue d’avance. « Tu gagnes seulement si je te laisse gagner. » Je lève un sourcil et l’observe, alors que je me décale déjà sur le canapé pour m’approcher de lui, et si j’avais pu le décaler pour prendre sa place, si la force ne m’avait pas manqué, je l’aurais fait, parce que tout ça m’amuse terriblement. « C’est peut-être ce que tu crois, mais c’est faux. » J’ai gagné quand, il y a plus d’un mois j’ai enfin obtenu de lui ce que je désirais. J’ai gagné et, ce faisant, j’ai réalisé que ça n’avait plus la moindre importance, que ce n’était pas la victoire qui m’intéressait, que ce n’était pas elle qui m’enflammait, c’était simplement l’effet de sa peau tout contre la mienne et de son souffle chaud sur mon visage.
Me servir dans sa propre assiette me semble être une solution convenable s’il me refuse l’accès à la mienne, il ne m’en empêche pas. Il s’en amuse et, sans que je ne le vois venir il vient pincer ma poitrine. « Bon ap, bonhomme. » Surprise, je recule vivement et ouvre de grands yeux ronds. Je réponds à sa provocation en rappelant par une question que, s’il ne peut à ce point s’empêcher de me toucher, attendre le temps imparti se révèlera long. « Très. » Enorgueillie par sa confession, je plante à nouveau ma fourchette dans son assiette et même lorsqu’il me rend la sienne, je ne m’y intéresse pas. Il a voulu jouer, il a voulu me faire mourir de faim, dans tous les sens du terme et moi, je compte bien lui enlever la nourriture de la bouche, de la même façon. Je l’attendris je crois, c’est ce qui trahit le regard dont il m’enveloppe, c’est aussi ce que trahit le geste qu’il esquisse pour essuyer la sauce tomate à la commissure de mes lèvres. J’ai un appétit d’oiseau, mais ce n’est pas l’unique raison qui explique que je me désintéresse finalement de mon – son – assiette. J’ai fait taire la faim, maintenant j’aspire à en satisfaire une autre.
La bulle de tendresse dans laquelle nous nous retrouvons enfermés malgré nous, je crois que ni l’un ni l’autre ne la voyons venir. Notre complicité s’est installé lentement, elle n’est pas apparue du jour au lendemain mais s’est au contraire engouffrée dans les porte que nous lui laissions d’entrouvertes si bien que je ne peux que la constater maintenant qu’il est trop tard pour faire machine arrière. Ce baiser que nous échangeons il est tendre, il est doux, ses mains se posent de part et d’autre de mon visage et les mienne en font de même dans son cou. Elles ne sont pas pressantes, elles n’exigent pas plus et je me tétanise finalement en réalisant que je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai su me contenter d’un baiser sans en demander tout de suite plus. Cette tétanie, cette torpeur ne dure pas longtemps, il la fait voler en éclat en glissant doucement ses bras sous mon – son – t-shirt. « Ne bouge pas. Sage comme une image. » Il prend son temps pour me l’ôter, il ne décolle son front du miens que lorsque cela s’avère nécessaire et il m’attire à nouveau à lui pour passer ses mains dans mon dos. Elles dégrafent mon dernier vêtement sans se presser, sans cette hâte qui précède une étreinte brulante. Nous nous sommes adonnés aux plaisir de la chair à trop de reprise pour que je puisse encore compter, et pourtant j’ai l’impression que nous n’avons jamais été aussi intime qu’en cet instant, alors qu’il fait glisser les bretelles de mon soutien-gorge le long de mes bras sans me lâcher des yeux, sans décoller son front du mien, et sans que nos respirations soient courtes et saccadées. Mon désir est toujours là, mais il ne m’oppresse plus, parce que ce qu’il est en train de se passer me plait, je ne l’avoue pas, je range ça dans la case des plaisirs coupables, et je n’ai pas envie d’accélérer le rythme, pas envie de forcer le mouvement. Il m’attire à lui, il enfoui son visage dans mes cheveux et moi je passe mes bras sous les siens pour les enrouler autour de ses épaules, et je laisse ma tête reposer contre le sienne.
S’il était un autre, je pourrais m’offusquer qu’il arrive à me garder nue contre lui sans m’allonger sur le canapé pour en terminer avec la pudeur. S’il était un autre je prendrais les devants face à ce constat. Je ne le fais pas et si, au bout de quelques minutes, je déroule mes bras pour pousser doucement son torse et l’allonger, c’est simplement pour me lover contre lui dans une position allongée plus confortable. Le silence qui s’est installé ne me dérange pas, je ressens pas l’envie de le briser en meublant la conversation, et il s’écoule quelques minutes supplémentaires avant que je ne le fasse. Sa main caresse mes cheveux alors que la mienne enserre fermement son torse, et je rouvre finalement les yeux pour les remonter au niveau des siens. « Pourquoi ça t’a pris autant de temps ? » J’enroule mes jambes autour des siennes, dans un enchevêtrement indémêlable. « De t’abandonner à moi, pourquoi ça t’a pris autant de temps ? » Un sourire mutin se dessine sur mon visage alors que je m’apprête à apporter des précisions. « Je ne dis que je n’ai pas l’habitude que les hommes me résistent… » Mais c’est le cas. Et je vais le dire. « Mais je n’ai pas l’habitude que les hommes me résistent. » Je ne me suis jamais targuée d’être irrésistible, je choisis simplement mes batailles. M’épuiser à essayer de séduire un homme que je laisse clairement de marbre de me n’intéresse pas, mon but n’est pas de flatter les égos. On dit qu’il en fait pour tous les goûts, et je suis consciente que je n’ai pas ce qui faut pour intéresser ceux qui les aiment brunes, grandes ou sculpturales. « Surtout quand ils me désirent comme tu le faisais. » D’un air plus sérieux je vrille mes pupilles dans les siennes. « Ne me mens pas. » Il me souffla la même injection il y a plus d’un mois pour me faire avouer ma possessivité. « Si j’estime que ta réponse est honnête, tu pourras me poser la question que tu veux. » Je me garde bien de promettre d’y répondre, j’avoue ne pas être capable de deviner sur quel terrain il souhaitera s’aventurer.
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| | | | (#)Mer 19 Fév 2020, 15:35 | |
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CAN'T STOP THIS THING WE STARTED
Une heure. C’est « presque vexant », mais pas pour elle, uniquement pour moi, moi qui me vanterais d’avoir un sang-froid à toute épreuve. L’armée nous apprend à contenir la peur, à gérer la panique, à réfléchir vite, à agir sans foncer tête baissée tel un taureau et à éteindre nos appétits les plus triviaux. Quand on est entouré d’hommes pendant des semaines, parfois des mois, on compose avec l’abstinence. C’était facile néanmoins. Je n’avais pas en permanence sous les yeux la tentation incarnée femme et je me sentais investi d’une mission de fidélité envers Sarah et pour le bien-être de ma fille. Je n’aurais pas supporté qu’elle soit déchirée entre ses deux parents parce que j’aurais mis un pas de côté. J’aspirais à ce qu’elle grandisse dans un foyer aimant et dans le respect des valeurs familiales. Aujourd’hui, il ne reste plus grand-chose de ma vie d’antan : à peine quelques souvenirs, un vide énorme et une pelletée de nostalgie. Pas de quoi me secourir quand Raelyn et moi entamons l’un de nos jeux favoris, celui destiné à nous tenir en haleine. Pourtant, je tiens bon. Je la déshabille, je la photographie du regard dans sa presque-nudité, je la garde tout contre moi par nécessité, mais je veille à ce que la raison l’emporte sur les pulsions. Je me dois de triompher et, puisque c’est compliqué, je lui accorde quelques avantages. Je répartis mes forces pour me concentrer sur l’essentiel - ne pas craquer – et j’abandonne provisoirement les négociations. Bon prince, je lui fais cadeau de ces trente minutes, mais pendant la nuit, quand une grenade de plaisir explosera nos barrières, dès lors qu'elle sera incapable de penser avec cohérence, je lui soufflerai à l’oreille que je n’ai pas envie de la regarder partir, qu’une demi-heure, ce n’est rien, que ce serait bête de ne pas en profiter vu que le Club y survivra. Peut-être mieux que moi qui réagis au quart de tour face à ses provocations. Enfiler mon T-shirt, c’est fourbe, surtout qu’elle n’a rien d’une pudique, mon amante. Je jurerais qu’elle ignore tout des complexes de ses congénères, ceux qui les poussent à nous supplier d’éteindre la lumière, que nous puissions deviner leur forme, sans jamais les entrevoir. Alors, je m’insurge, je la fustige des yeux, je la poursuis parce qu’elle contourne les règles de notre jeu. Elle triche parce que ça l’amuse de me priver de mon plaisir coupable.
Je ne suis pas sensible à la beauté du monde, mais confronté à la sienne, je suis pantois. Elle est un moteur pour mes émotions et, qui l’eût cru, il n’est rien que j’apprécie davantage que de me laisser gagner par la concupiscence désormais. Le désir, rien de plus. Ces autres émois, plus embêtants, trop encombrants, je les remballe et les vends aux plus offrants, à ceux qui se gavent de guimauve et qui tombent amoureux comme ils tombent de leur chaise et que Dieu me préserve d’avoir envie de manger le pain rassis de l’amour. J’en ai déjà consommé, jusqu’à l’overdose et je n’ai gagné qu’aigreur et mépris. Que les indigents se partagent ma part, je préfère boire à la coupe des jeux interdits : l’immobiliser dans mon sofa, me repaître de ses éclats de rire pendant cette bataille enfantine, lui répondre sur le même ton, m’enorgueillir de voir pendre sa petite culotte au bout de mes doigts, la glisser dans la poche de mon jean’s, lui lancer mon coussin, l’empêcher d’avoir accès à son assiette, lui sourire et, plus tard, la savourer. Je préfère la narguer, Raelyn, plutôt que l’adorer. J’en suis persuadé alors pourquoi ?
Pourquoi je n’ai plus faim ? Pourquoi la sauce tomate au coin de ses lèvres me remue ? Pourquoi j’ai hâte qu’elle termine mon assiette – ou la sienne, je ne sais plus - pour l’embrasser enfin ? Pourquoi l’idée m’obsède-t-elle ? Pourquoi je suis incapable de réprimer ce besoin de la toucher, avec ou sans délicatesse ? Pourquoi ai-je tant envie d’un peau à peau, simple, tendre et sage ? Pourquoi je la débarrasse de l’assiette pour achever de la dévêtir et que je ne déboucle pas ma ceinture, à la faveur de mon désir et au mépris de l’enjeu ? Pourquoi ce sont ses joues que j’entoure de mes mains, mes yeux plongés dans les siens, pour finalement lui offrir un baiser d’une douceur inouïe ? Pourquoi, mon front contre le sien, je la regarde comme si je la découvrais pour la première fois ? Je ne vais pas mentir : mon cœur s’emballe, je suis engourdi, mes sens s’éveillent. Je frissonne quand sa mince poitrine, libérée de la prison de son soutien-gorge, s’écrase contre mon torse. Je pense que c’est le moment de percer la bulle, de la faire éclater à l’aide d’une aiguille, qu’il y a danger derrière cette forme nouvelle d’intimité. Sauf que je n’y parviens pas. Ses bras, enroulés autour de mes épaules, sa tête posée sur la mienne, m’empêchent de me fier au discernement. Alors, je prends le risque. Je me dis que, demain, c’est loin et qu’il sera encore temps de rectifier le tir, d'agiter le bocal pleins de toutes ces bonnes raisons qui nous distancent de ce que sont les autres couples. Je me rappellerai que, tous deux, nous avons aimé, que nous avons souffert et que nous sommes détruits à l’intérieur, bien trop pour ressentir à nouveau. Je me souviendrai que c’est l’ambiance qui nous entraîne et nous secoue et que c’est anodin, que ça pend au nez de toutes les âmes meurtries et que c’est sans conséquence. Demain, oui, j’y réfléchirai, pas maintenant.
J’aurais pu envisager de ce qu’elle prévoyait en ébats lorsqu’elle me poussa à m’allonger sur le sofa. Or, son geste ne respire pas l’empressement. Au contraire, elle mêle nos jambes et se blottit contre moi. Le divan, trop étroit, favorisa le contact de nos deux corps. La chaleur du sien m’enveloppe, elle se répand jusqu’à mon cœur et apaise mes doutes. Même le silence entre nous ne suffit à les nourrir. Je profite de l’instant présent, ce qui est rare pour un homme tourné vers l’avenir à cause de son passé. Alors, je ferme les yeux, je laisse courir mes paumes de ses hanches à son bras. Elles vont et elles viennent, lentement, sans suivre un itinéraire précis. Elles se baladent au gré de leur envie et je me dis que je pourrais dormir du sommeil du juste si la curiosité de Raelyn nous avait laissé faire. Quand elle ouvrit la bouche, je m’imaginai qu’elle s’inquiéterait de l’heure, mais ce n’est pas ce qu’il l’intéresse. Ce qui la chatouille, c’est mon attitude générale face à ses avances. Elle cherche à comprendre et, dans l’absolu, je ne suis pas surpris. C’est même étonnant qu’elle ne l’ait pas posée plus tôt et, pourtant, je ne sais pas quoi lui répondre. Toute vérité n’est pas bonne à dire et la carte du mariage, aussi véridique soit-elle, n’est plus avouable. Si j’avais dû lui glisser à l’oreille que je suis engagé par un sacrement qui n’a plus cours, c’était dans la voiture, après cette rencontre avec un arnaqueur. C’est trop tard à présent. Certes, une part de moi, cette qui s’accroche au postulat qu’elle n’est qu’une aventure éphémère, me chuchote qu’elle s’en moquera. Une autre, celle bien plus lucide que moi, me répète que je regrettai mon silence, mais que ce n’est pas le moment de la blesser, que je trouverai une occasion pour lui dire la vérité, à condition que ça soit nécessaire.
À la croisée des chemins, je suis déchiré entre mentir – ce qu’elle m’interdit et que j’ai en horreur – et brandit les cartes de l’intégrité et des excuses. La seconde option est par ailleurs la meilleure, mais je n’arrive pas à me résigner à la froisser, à éteindre ce qui brille, d’indéfinissable, dans l’abîme de ses yeux verts. « Parce que je n’en avais pas envie ? » Je tente une pirouette, mais elle manque d’amplitude, elle est mal exécutée et l’air de Raelyn qui semble dire « ne me prends pas pour un con » est aussi efficace que ma peau, qu’elle pince, sans volonté de me faire mal. « OK. Je ne sais juste pas quoi te répondre. » ai-je avoué conscient qu’il me faudra tout de même m’y essayer. « Je crois que... » J’hésite parce que rien de probant ne me vient spontanément. J’en conclus que déguiser la vérité est la seule solution viable. « Au départ c’était pas compliqué. J’étais dans l’observation surtout. J’essayais de comprendre où j’étais tombé et ce qu’on attendait de moi. Je ne voulais pas me disperser.» Me perdre entre rancœur et plaisir. « Je ne sais pas rester concentré sur deux trucs à la fois. » Faux ! Je le fais et je me le prouve quand, dans son dos, je conspire à la chute de l’empereur et, face à elle, je lui suis presque trop dévoué. « Qu’on bosse au même endroit était un frein. Je ne savais pas où je mettais les pieds avec toi et… » Et si j’en redemandais, je me serais brûlé les ailes, ce qui est en partie le cas. « Je me suis dit que ce serait l’histoire de quelques jours, que tu finirais par te lasser et que tu jetterais ton dévolu sur un autre. » Je n’avais pas assez de mes dix doigts pour compter les prétendants au titre d’amant et, parfois, ça me rend vert de jalousie. « Mais, tu es restée là, à me narguer avec tes belles jambes et ces adorables petites fesses rebondies. » Aurait-elle été à ma portée que je les aurais empoignées à pleines mains. « Du coup, je n’ai plus cherché à te fuir, mais alimenter tout ça. » D’où ce baiser urgent à l’abri des regards et sans crier gare. « J’ai arrêté de me prendre la tête parce que je n’ai pas supporté que tu me tires la gueule, même si je l’avais mérité. » ai-je confessé en la serrant un peu plus fort. « Je ne suis pas habitué… enfin, je suis plus habitué à gérer les relations humaines en général. Je me tiens à l’écart des autres depuis longtemps. Je n’étais pas prêt à partager quoi que ce soit. » Une liaison, une amitié, de la tendresse. « Avec qui que ce soit. » Elle, Gregory, mes frères d’armes. « Maintenant, je t’avoue que je suis déçu. Je pensais l’avoir mieux caché quand même. » plaisantais-je en la soulevant du divan, de sorte qu’elle s’allonge directement sur moi. « Pourquoi tu n’as pas lâché l’affaire, Rae ? Il y a un paquet de gars séduisant et plus facile à cerner que moi au Club. » Ou ailleurs. Elle a une vraie vie sociale, ma maîtresse. Elle n’avait qu’à se pencher dans la foule pour saisir une poignée d’hommes volontaires. « Pourquoi moi ? Et, pourquoi tu es encore là ? » anticipais-je, considérant que j’avais mérité ma question. Avec la meilleure volonté du monde et, étant donné les circonstances, je n’aurais pu être plus sincère.
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(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 19 Fév 2020, 19:23 | |
| CAN'T STOP THIS THING WE STARTED Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
La préparation du repas aura presque duré plus longtemps que sa dégustation – je ne suis pas habituée à ça. La plupart du temps mes repas apparaissent sous forme d’un livreur qui sonne à ma porte, d’Alec qui apporte à table un plat dont la préparation m’échappe, ou bien d’un plat prêt à consommer dans mon réfrigérateur. C’est plutôt bon en plus, simple mais bon, mais à partir du moment où je me rapproche de lui à partir du moment où je viens coller mon épaule contre la sienne pour le provoquer je sonne par la même occasion le glas de mon appétit, en même temps que celui de ma volonté. Mais alors que je m’abandonne, que je rends les armes, je réalise un fait étonnant : le désir ne prend pas le dessus. Il est toujours présent mais ne m’emporte pas avec lui, et je ne sais s’il s’agit d’avoir attendu, de ne pas l’avoir vu depuis deux jours ou si c’est nos jeux d’adolescents qui ont changé la donne, mais d’un coup le tempo évolue. Tout à l’heure il déboutonna ma jupe et me débarrassa de ma jupe avec hâte alors que ses mains agrippaient fiévreusement l’arrière de ma cuisse, là ses gestes changent. Ils sont doux, ses mains sur mes flancs semblables à une caresse. Son front se repose sur le mien dès qu’il peut, et j’arrive à m’en contenter, j’arrive à ne pas ressentir le besoin impétueux d’accrocher mes mains à la ceinture de son pantalon pour l’en débarrasser.
J’ai toujours été une femme qui préfère les relations purement charnelles mais suivies aux coups d’un soir. Parce que c’est facile, parce que j’aime m’acoquiner soir après soir d’hommes qui connaissaient mon corps par cœur ceux que je n’ai besoin que d’appeler en vue d’une soirée coquine. Je ne m’ouvre pas, et dès que l’un d’entre eux montre des signes d’attachements je disparais, si je ne me suis pas lassée avant. Avec Amos, je ne peux nier que les choses sont différentes, même en déployant des trésors de mauvaise foi. Parce que des signaux, il n’en a déjà envoyé des tas et qu’un seul d’entre eux m’aurait normalement faite fuir, parce que si je préfère les liaisons aux histoires d’une nuit il n’y a aucun homme avant lui que n’ai fréquenté de façon aussi régulière, et parce si nos ébats sont toujours aussi intenses qu’à nos débuts, ils sont peu à peu suivis de moments de tendresse inédits. Suivis, ou précédés. Pour la première fois, nous prenons notre temps et je ne sais pas ce qui me surprend le plus entre ça et le fait que nous soyons exactement sur le même tempo. Mes gestes copient la lenteur des siens, mes bras qui s’enroulent autour de ses épaules, mon torse qui se colle en douceur au sien et ma tête qui vient reposer contre la sienne. Nul doute qu’un observateur extérieur aurait parié que nous formons un couple, s’il nous avait observé ce soir. ll n’y a que les couples qui se déshabillent juste pour le plaisir de sentir la peau de l’autre contre la sienne, et les battements du cœur de son partenaire contre son torse. Il n’y a que les couples qui se chamaillent comme nous venons de le faire pour des broutilles, et il n’y a qu’eux qui se manquent comme il me manque lorsque je ne peux pas l’avoir. Pour refuser de l’admettre ? A nous être lentement mais surement rapprochés l’un de l’autre, nous ne nous sommes pas rendus compte de l’allure que notre lien prenait, mais aujourd’hui, pourquoi continuer à nier l’évidence ? Pourquoi continuer à le remplacer lorsqu’il n’est pas disponible, lorsqu’il ne répond pas à mes appels ou tout simplement pour me rassurer, alors que l’envie n’y est plus autant qu’avant, alors que je n’arrive plus à être aussi satisfaite d’une étreinte si ce n’est pas avec lui que je la partage ? On a dépassé le stade de la fierté, elle seule ne pourrait m’aider à me voiler la face si longtemps, non, sans que je n’en sois consciente c’est ma douleur qui maintient mes œillères, celle d’une autre époque. Pour apprendre à vivre avec elle je me promis que jamais plus on ne m’y prendrait et, année après année, je suis devenue aussi fermée et détachée que j’aurais aimé l’avoir été avec Aaron, pour souffrir un peu moins.
J’ai essayé de faire attention avec lui, mais le désir était trop présent, l’attraction aussi et c’est elle qui vint souffler à mon oreille que si je cédais il me sortirait de la tête. C’est elle qui m’a menti pour arriver à ses fins, elle qui trouva de bonnes raisons pour me pousser à contourner mes barrières l’une après l’autre. Mais ce n’est plus elle, plus elle seule en tout cas qui me dicte ma conduite à présent. Non, ce qui me pousse à l’allonger me lover contre lui c’est autre chose, et je découvre ou plutôt redécouvre ce que c’est que de m’abandonner à un homme sans lui faire l’amour. Quand après quelques minutes je rouvre les yeux, c’est parce que ma curiosité pointe à nouveau le bout de son nez. C’est parce que je me demande pourquoi il nous priva l’un de l’autre pendant presque cinq mois. « Parce que je n’en avais pas envie ? » Je plisse le nez, fronce les sourcils et je pince sa peau, celle de son flanc où ma mes est sagement installé. Je ne répète pas à haute voix mon injonction, elle est claire : ne me mens pas. « OK. Je ne sais juste pas quoi te répondre. » Et ça je comprends. Et je comprends aussi que me taire et continuer à le fixer est la meilleure façon d’avoir une réponse, alors je me perds dans ses yeux. « Je crois que... » Je l’observe se battre avec lui-même et, je le devine parce que je l’ai trop fait, faire le tri entre ce qu’il peut et veut dire et ce qu’il taira. Je n’aime pas l’idée qu’il me mène en bateau et si je devine bien les autres en général, avec lui et sur ce point je réalise que je suis incapable de le faire encore une bonne moitié du temps. C’est terrifiant, surtout alors que je m’abandonne tant à lui. « Au départ c’était pas compliqué. J’étais dans l’observation surtout. J’essayais de comprendre où j’étais tombé et ce qu’on attendait de moi. Je ne voulais pas me disperser. Je ne sais pas rester concentré sur deux trucs à la fois. » Il utilise le Club et ce nouvel environnement comme excuse. Je pourrais y croire, mais je n’ai jamais eu le sentiment qu’il hésite ou lutte pour s’adapter. Peut-être est-ce parce qu’il laisse filtrer peu de choses, mais je ne l’ai jamais senti en difficulté. « Qu’on bosse au même endroit était un frein. Je ne savais pas où je mettais les pieds avec toi et… Je me suis dit que ce serait l’histoire de quelques jours, que tu finirais par te lasser et que tu jetterais ton dévolu sur un autre. » C’est mal me connaître, ou alors il aurait fallu qu’il me reste de marbre, et il ne l’a pas fait. « Mais, tu es restée là, à me narguer avec tes belles jambes et ces adorables petites fesses rebondies. » Un sourire étire mes lèvres alors que je fixe les siennes, et que je resserre ma prise sur son flanc. « Du coup, je n’ai plus cherché à te fuir, mais alimenter tout ça. » La moitié du temps seulement, au début. « J’ai arrêté de me prendre la tête parce que je n’ai pas supporté que tu me tires la gueule, même si je l’avais mérité. » « Tu l’avais mérité. » C’est la première fois que je lui coupe la parole, mais je ne le fais qu’à voix basse, qu’à demi-mot alors que lui resserre un peu plus fort contre lui de son bras passé autour de mes épaules. « Je ne suis pas habitué… enfin, je suis plus habitué à gérer les relations humaines en général. Je me tiens à l’écart des autres depuis longtemps. Je n’étais pas prêt à partager quoi que ce soit. Avec qui que ce soit. » Son air est plus grave alors je me tais, je me garde bien d’un nouveau trait d’esprit, je me risque seulement à lui demander « Pourquoi ? » avant qu’il ne balaye le sujet. « Maintenant, je t’avoue que je suis déçu. Je pensais l’avoir mieux caché quand même. » Ce n’est que lorsqu’il rend à nouveau le moment plus léger que je me permets de sourire, alors que lui me soulève pour me ramener à lui. Je ne me fais pas prier, je crois mes bras pour poser ma tête sur son torse et je relève les yeux dans sa direction, un peu déçue que son jean nous empêche d’être complètement peau contre peau. « Pourquoi tu n’as pas lâché l’affaire, Rae ? Il y a un paquet de gars séduisant et plus facile à cerner que moi au Club. » J’aurais dû m’attendre à ce que ce soit celle-là de question qu’il choisisse après tout. « Pourquoi moi ? Et, pourquoi tu es encore là ? » Je reste muette un instant.
Si je peux répondre à sa première question sans me cacher, j’ai plus de mal à formuler un début de quoi que ce soit qui ressemble à une réponse pour la seconde. Je ne sais pas pourquoi je ne me suis pas encore lassée. Je ne sais pas ce qui le rend différent des autres et ce qui me pousse, sans que je ne le réalise, à bouleverser mes habitudes et à changer ma façon de faire. Il réalise que son statut est à part, sinon il n’aurait pas posé cette question, et moi cela me perturbe. « T’aurais voulu que je lâche l’affaire ? » J’ai promis que j’allais répondre et je vais le faire, je ne répondrai pas à sa question pour une autre, mais la réponse à celle-ci m’intéresse réellement. « Pardon, j’oublie les règles du jeu, c’est à moi de répondre. » Un sourire espiègle se pose sur mes lèvres alors que je dégage l’une de mes deux mains pour faire glisser mes doigts tantôt sur sa mâchoire, tantôt dans son cou ou sur son épaule. « J’ai pas lâché l’affaire parce que j’obtiens toujours ce que je veux. » Je lance, sur le ton de la plaisanterie, même s’il y a un peu de vérité là-dedans. « Je crois que ça me rendait folle de ne pas comprendre pourquoi tu refusais de céder. Je suis plutôt douée pour lire les gens en règle générale et toi, je savais que je t’attirais, je savais que je te plaisais, le reste, pourquoi tu me résistais, je n’arrivais pas à savoir et ça n’a fait qu’accroître mon envie de t’avoir. » Je parle sans fards, sans mauvaise foi, et sans cesser de le dévorer des yeux aussi. « Un jour tu soufflais le chaud et dès que je m’approchais tu changeais ton fusil d’épaule et ça… » Je m’appuie sur mes coude et libère ma seconde main pour accompagner la première qui se perd dans ses cheveux, pour laisser mes doigts s’enrouler autour de quelques mèches puisqu’il semblerait que j’ai fait de ce geste ma nouvelle obsession. « … Ça, c’est ce qui me rendait le plus folle. » Et je le lui ai déjà plus ou moins dis en fait. « Je suis encore là parce que tu ne m’a pas encore demandé de partir. » Il peut dire que je triche, que je ne réponds pas à la question mais il s’agit là de la réponse la plus honnête que je sois capable de lui apporter. Parce que « Je suis encore là parce que tu ne m’as pas encore demandé de partir » cela signifie « j’ai envie de rester » pour qui sait lire entre les lignes. De toute façon, il a déjà eu sa question alors pour détourner son attention et parce que j’en crève d’envie, je me hisse jusqu’à ses lèvres pour lui dérober un baiser. L’une de mes mains glisse dans sa nuque alors que l’autre se pose sagement sur sa joue, et moi je profite encore un instant de ma bouche contre la sienne, avant de reculer mon visage, avant de venir murmurer contre ses lèvres. « T’aurais voulu que je lâche l’affaire ? » Là je n’ai pas l’intention de le faire parce que ma question je ne l’ai pas oubliée, elle me trotte dans la tête plus sérieusement qu’elle ne le devrait. Aurait-il préféré que je recule pour ne pas céder ? Est-ce normal que ça m’intéresse autant ? Est-il légitime de déjà me sentir profondément vexée et blessée à l’idée qu’il puisse dire oui ?
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| | | | (#)Jeu 20 Fév 2020, 00:00 | |
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CAN'T STOP THIS THING WE STARTED
Je déteste ses indiscrétions. J’apprécie qu’elle s’intéresse à moi et qu’elle cherche à saisir toutes les variations de ma personnalité, mais plus elle gratte le vernis pour atteindre le bois brut, plus je me sens floué. Elle me force à parler, à mettre des mots sur l’indicible, à réaliser que j’ai beau me battre contre l’évidence de mes émotions, que c’est peine perdue. Normalement, se serait-elle déshabillée sous mon nez, se serait-elle pointée jusqu’à chez moi complètement nue sous un imperméable, que j’aurais fermé la porte sans ambages. Ses efforts pour que je fonde seraient restés vains. Elle aurait frôlé le ridicule sans réveiller ma compassion. Or, aujourd’hui, outre mon penchant certain pour ses formes, j’ai du mal à regretter ma faiblesse. J’aimerais, mais je ne peux pas. Je ne le veux pas. Je refuse de me sentir coupable d’être comme soulagé d’un poids lorsque je la serre tout contre moi. Je n’ai pas envie de culpabiliser de vibrer autrement que pour le sexe quand sa peau épouse la mienne. Ce moment, inédit, intime, précieux, je ne l’ai pas prémédité. Je ne l’ai pas pensé dans le but de l’asservir. Si j’avais imaginé, en cédant à ma spontanéité, que j’y trouverais tant de plaisir, je me serais abstenu, par peur des conséquences. Toutes ces inquiétudes qui, dans la voiture, m’assaillirent violemment, sont vivaces désormais. Cuisiner pour elle, réprimer un baiser avant de quitter le véhicule, me tracasser de son opinion par rapport à mon modeste bateau, subir ce besoin oppressant de la toucher, de la déshabiller, de glisser mes paumes sur sa peau, m’inviter quand elle me manque, frapper à sa porte quand j’ai mal ou que j’ai froid, n’est ni futile ni frivole. C’est grave, sérieux, peut-être même dramatique. C’est une folie lourde de sens à laquelle elle prend part. Se rend-t-elle bien compte de ce qui est en train de se jouer ? Quand elle fait fi de notre empressement usuel pour calquer le rythme de ses gestes avec le mien, comprend-elle que cette douceur est l’apanage des gens qui s’abandonnent ? Des gens qui aiment ? Est-elle, comme moi, involontairement aveugle aux signaux lumineux ? Sourde aux cris des gyrophares qui gueulent ? Fait-elle exprès de barricader ses sens derrière les murs trop hauts de l’ignorance parce qu’à mon image, emprunter ce virage à 180 degrés la grise autant qu’il ne l’effraie ? La poserait-elle, cette question, qui me désarçonne, si elle ne se cachait pas derrière les couvertures trouées de son assurance ? Elle se sent à l’abri des affres du noble sentiment. Elle a déjà adoré. Ce genre de conneries qui blessent et qui détruit, ça n’arrive qu’une fois. J’aurais mis ma main au feu qu’elle en était persuadée : elle n’aurait pas brûlé. Je me jetterais dans le même foyer pour la soutenir tant je la penserais dans le bon. Mais, se pourrait-il que nous nous trompions ? Et s’il n’était pas trop tard ? Et si, au lieu de me jeter à corps perdu dans des explications trop longues, je me braquais ? Elle se lèverait et s’en irait, fatiguée de lancer sa voiture contre un mur, tout phare éteint. Elle s’en irait et moi, j’apprendrais à lui ficher une paix royale. Et s’il était possible d’opérer une marche arrière, que suis-je en train de faire, si ce n’est tout le contraire de ce que souffle mon instinct de préservation ?
Je me suis livré et elle a bu chacun de mes aveux avec une attention presque solennelle. Elle s’en est gavée, sans m’interrompre, resserrant parfois son bras autour de mon torse. Je n’ose interpréter ses regains d’affection. Je crois que, mes déductions pourraient me tétaniser et j’aime autant l’éviter. Je me contente de lui rendre son sourire quand il se dessine à ses lèvres. Je rapproche sa main de ma bouche pour y déposer un baiser pour adoucir sa frustration à l’évocation de ce souvenir du mois de février. Je m’étais comporté comme une allumeuse et si je ne répète pas mes excuses – je l’ai trop fait – je ne m’en défends pas non plus. Je m’autorise simplement à l’éclairer sur mes silences à répétition quand je suis en société, sur ma froideur et mon antipathie et, bien entendu, elle s’engouffre dans la brèche. « Parce que… » Je respire profondément, cherchant le verbe parfait pour exprimer ma méfiance, mon aversion pour les autres, pas tant parce qu’il n’est plus rien de bon dans la race humaine, mais parce que je n’en pouvais plus de leur pitié. « Parce que je sais pas. Je suppose que je ne supporte plus la façon dont les gens me regardent. J’ai jamais cherché d’explications. Ça s’est fait naturellement. » Un peu comme ce geste qui la rapproche plus encore, celui nécessaire à ne rien rater de ce que son regard à elle sème en indice. Je n’y avais jamais vu commisération malsaine, pas même lorsque j’admis avoir perdu quelqu’un et avoir précisé vaguement son identité. Il n’y en avait pas trace aujourd’hui non plus et, pour éviter que ça n’arrive, qu’elle s’ose à une nouvelle question qui briserait la profondeur de l’échange, je l’allège d’une plaisanterie qui a le mérite de lui arracher un sourire. Ça aussi, ça me plait, pas autant que son corps nu entre mes mains, mais c’est assez rassurant pour que j’ignore la mesure à la faveur de cette question qui m’obsède. Elle aussi, elle est dangereuse. D’aucunes réponses ne me vexeraient véritablement, mais Dieu seul sait ce qu’elle révélera et quelle place elle offrira à l’interprétation. Pourtant, c’est à mon tour de la dévisager, curieux, transi par son silence peut-être. Elle me ferait mal si elle prétendait qu’elle ne s’attardera plus longtemps, qu’elle en a déjà un autre dans le viseur, un qui nourrira son amour du défi lorsqu’il est évident que je n’en suis plus vraiment un. Tout, au cours de cette nuit, sous-entend qu’elle me secoue et que je ne suis pas aussi indifférent à sa nature que je ne l’avais souhaité au préalable. Dès lors oui, ça me blesserait et ça non plus, ça ne serait pas normal. C’est interdit, alors je me blinde. Je me prépare à toute éventualité, en fronçant les sourcils, même si elle badine encore. J’y suis sensible évidemment, mais je me protège, quoique je lui permette de construire son monologue sans l’interrompre.
Concentré, j’en oublierais presque ô combien sa caresse de ses doigts sur ma peau est agréable et pourtant, je ne pipe mot. Je ferme les yeux un bref instant. Je laisse aller mon visage contre sa paume, sans perdre une miette de ses révélations. Sont-elles positives alors qu’elle me confirme que j’ai pris l’allure d’un caprice ? Ne serais-je pas en train de comprendre ce que j’ai peur d’entendre ? Dans ma tête, c’est un peu confus et, tandis que je m’accorde sur l’idée que la suite m’éclairera, je suis pris par une vague de déception proche de la frustration. Cette formule, c’est la mienne et Dieu ce qu’elle est agaçante et désagréable. “Je ne suis pas là parce que tu ne m’as demandé de partir“, ça en dit trop et, surtout, pas assez. « Et si je te demandais de partir et que tu n’en trouvais pas l’envie ? » pensais-je, sans avoir le temps de le prononcer. Elle endort ma méfiance d’un baiser et, de peur qu’elle m’échappe, qu’elle se retranche derrière l’heure qui s’écoule trop lentement, je remonte mes mains, jusqu’alors sagement posées dans le creux de ses reins, jusqu’à son dos, juste en dessous de sa nuque. Je la maintiens, non pas fermement, mais avec assez de vigueur pour qu’elle saisisse que si j’adore jouer, je n’en ai plus la force. Ma volonté est à bout. Je suis épuisé d’attendre, de l’attendre alors que mon compteur de phrase est à sec. Je ne suis plus capable d’en prononcer qu’un seul, dans un souffle, juste là, au creux de sa bouche qui repose sur la mienne : « Non » C’est tout ce qui me vient, instinctivement. Ça l’est autant que ma tête qui quitte l’accoudoir pour retrouver ses lèvres que j’effleure en guise d’invitation. Je ne l’embrasse pas vraiment, je m’emploie à faire remonter la température, calmement parce que la hâte ne me vaudra rien. C’est à cause d’elle que je l’effeuillai si vite et si tôt. N’est-il pas temps de respecter la délicatesse du moment. Je ne me consume pas à m’imaginer la renverser sur le fauteuil, me défaire de mon pantalon et la faire mienne sans ménagement. Je brûle de la nécessité de lui faire l’amour, proprement, doucement. Certes, c’était déjà arrivé au cours de ces derniers mois, mais les circonstances étaient différentes. Elles n’avaient jamais été enveloppée de cette ouate moelleuse et douillette et si, demain, ça m’effrayera, je n’y pense pas. Je suis tout à mes dents qui mordillent un peu à ma langue qui cherche la sienne, à mon index qui reproduit ma caresse favorite : suivre son échine, de ses reins à sa nuque. Ma main s’emmêle dans ses cheveux et, libre de tout interdit, je délaisse ses lèvres pour son menton et la ligne de sa mâchoire. Je remonte jusqu’à son oreille et ce qui, plus tôt, y tinta comme une provocation, n’aurait peu être plus affecté et sentencieux : « J’ai très…très…très…envie de toi. » révélais-je comme une demande de passe-droit, parce que je ne frôle pas le galbe de son sein, de ses hanches ou de sa croûpe. Je les laisse où elles sont : dans sa nuque et à sa taille. J’espère un mot, un geste, un sourire peut-être. Quelque chose de réfléchi et qui ne serait pas motivé par un nouveau baiser dont je serais à l’initiative. Quelque chose comme ces mots qu’elle murmure et ce baiser qui dévore, enfin, comme si elle l’avait espéré, cette déclaration et pas seulement aujourd’hui, mais “hier“ déjà. Il ne m’en faut pas davantage pour m’insuffler plus de désir encore. Je l’embrasse à bouche que veux-tu désormais et, si mes doigts s’accrochent à l’arrière de ses cuisses, c’est pour la guider jusqu’à la chambre. Je la soulève parce que je ne veux pas que ses pieds touchent le sol, qu’elle retrouve son tempérament de terre-à-terre, pas maintenant. La nuit promet d’être longue, car je prévois de pourvoir au moindre de ses désirs, à la plus oppressante de ses envies. Si elle est là parce que je ne lui ai pas demandé de partir, sur le moment, je jure de m’arranger pour qu’elle ne ressente jamais le besoin de me fuir. Aussi, en l’asseyant sur mon lit, lui ai-je souri, touché par son éclat, par ses joues rosies, à ses cheveux que j’ai dénoué sur le trajet. « Tu es magnifique. » lui soufflais-je justement soufflé, tandis que je m’agenouille, à ses pieds, décidé à la couvrir d’une kyrielle de baisers, léger, appuyée, tant qu’ils recouvrent chaque parcelle de sa peau, à commencer par sa cheville, en terminant par son front.
*** Elle s’est endormie avant moi et je l’ai enviée. J’ai jalousie sa sérénité quand moi, je suis nerveux à souhait. Je suis rattrapé par des évidences et ça me fait peur. Ça m’inquiète au point de me sentir oppressé par l’étroitesse de la chambre. J’ai l’impression que les murs se rapprochent et finiront par m’engloutir tout entier. Alors, le plus précautionneusement possible, pour ne pas la réveiller, je quitte la pièce pour fumer une cigarette. Ma place, à ses côtés, je la retrouverai, mais j’ai besoin de prendre du recul, ce qui est tout bonnement impossible quand sa respiration, profonde et paisible, me nargue. Comment elle fait pour être aussi tranquille ? Suis-je le seul à baigner dans la lucidité ? Je dois forcer un travail de sape sur mes émotions qui auront tôt fait de m’envahir si je n’y prends pas garde. Sur le pont du bateau, à peine vêtu de mon boxer et de mon t-shirt, je respire l’air iodé de la mer et je me laisse gagner par la fraîcheur de l’aube. Je jette un coup d’œil à mon téléphone, que je récupérai dans un tiroir, pas tant que j’attende un message quelconque ou y regarder l’heure, mais parce que je réalise que je suis à deux doigts de freiner des deux pieds et que les souvenirs, si beaux soient-ils, ne me suffiront pas. Lorsqu’elle me manquera et que je me réfrènerai, fermer les yeux ne louangera pas d’honneur ce corps magnifique que je n’oserai peut-être plus approcher. J’ai donc écrasé mon mégot et, en catimini, j’ai réinvestis la chambre à coucher pour lui dérober son image. Je l’ai photographiée, pas tant parce que la couette ne la couvre qu’en partie et qu’elle est nue dans mon lit, mais parce qu’elle ne m’a jamais paru plus fragile qu’en cet instant. Moi, à la fois fier et honteux, je me glissai dans les draps, prêt à l’enlacer. Elle le fit avant moi. Malgré son sommeil, elle s’est blottie contre mon corps froid qu’elle réchauffe aussitôt. J’ai embrassé sa tempe et, dans mon torse, mon cœur s’est serré, violemment, parce que ça doit s’arrêter. C’est primordial parce qu’entre l’affection et l’amour il n’y a qu’un pas, parce que je lui mens, que je vais lui faire du mal et que l’idée même m’est insupportable. Bien sûr, je ne fuguerai pas. Je ne vais pas disparaître du jour au lendemain, je vais simplement ralentir, un peu, juste ce qu’il faut pour m’ôter de la tête que je vais les signer ces fichus papiers de divorce, que je vais grimper dans ma voiture pour déposer les armes au pied de Sarah. C’est grotesque. On ne balaie pas une histoire d’amour pour une histoire de… de quoi exactement ? De sexe ? C’est bien plus que ça. Autant pour elle que pour moi d’ailleurs. Ce n’est pas de la prétention, c’est un constat. Au contraire, je ne souffrirais pas de décider, pour elle, de ce qu’il convient le mieux, pour nous. Quitte à la blesser, je préfère malmener son ego avant d’éprouver son cœur, et le mien au passage.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 20 Fév 2020, 11:44 | |
| CAN'T STOP THIS THING WE STARTED Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Ce « Non » qu’il murmure contre mes lèvres me transporte plus qu’il ne le devrait. Pas autant que cette main qu’il remonte dans mon dos pour appuyer une pression, pas autant que ses doigts qui s’enroulent autour de ma nuque pour tenir mon visage près du sien, mais plus que nos badinages de tout à l’heure. Son étreinte ne me met pas mal à l’aise, elle me maintient contre lui sans m’entraver, sans me donner l’impression que je ne peux fuir, je n’en ai pas l’envie de toute façon, elle me communique simplement son envie, son besoin d’arrêter de jouer qui fait écho au mien. J’ai toujours cru que c’était nos jeux qui nous perdraient, qu’ils étaient dangereux et que je finirais par me brûler le aile et récolter quelques cicatrices à trop le provoquer, mais je me trompais, l’instant que nous sommes en train de vivre est beaucoup plus périlleux. J’ai l’impression de m’offrir sans fard à lui, j’ai l’impression de me dévoiler plus que lorsque nous nous perdons en confidences plus ou moins intime. Mon cœur bat contre le sien alors que ses lèvres effleurent les miens, que ses doigts resserrent un peu autour de ma nuque, alors que sa main posée dans mon dos remonte ma colonne vertébrale pour venir s’enfoncer dans mes cheveux. Ce non me transporte parce qu’il admet, pour être pour la première fois à voix haute qu’il ne regrette pas de s’être laissé emporter, qu’il ne regrette pas de s’être abandonné à ses pulsions et je crois que, après avoir lutté pendant presque cinq mois contre ses vents contraires, j’avais besoin de l’entendre. D’entendre qu’il n’est pas là parce que je l’y force, parce qu’il s’est senti obligé de céder à mes avances, oppressé par ces dernières. Je le sais depuis longtemps, parce que je le lis dans ses regards et ses sourires, parce que je ne devine dans ses soupirs et sa peau qui frissonne, mais j’avais envie de l’entendre. Il me répond sans s’étendre, mais je m’en fiche parce qu’il me répond sans fard. Qu’il vienne glisse contre mon oreille « J’ai très…très…très…envie de toi. » jette de l’essence sur la flamme de mon désir, mais elle brille déjà haut et fort depuis sa confession. Je pose mes mains sur ses joues et enveloppe son visage de mes paumes pour ramener son regard au niveau du mien et m’offrir à nouveau un accès à sa bouche, et, mon front collé contre le sien, nos nez qui se frôle et nos souffles qui se mêlent, je susurre contre sa bouche. « J’ai plus envie de jouer. » Je me fiche de perdre, même si demain je maintiendrais que c’est lui qui a perdu, je me fiche que mon manque de volonté trahisse mon inclination à son égard même si plus tard elle me terrorisera, je fais taire mes pensées parasites en scellant à nouveau nos lèvres.
Quand il me dépose sur son lit pour venir déposer des baisers tout le long de mon corps, je frissonne de plaisir. Je reste silencieuse, sacralisant l’instant, et je le dévore des yeux. Je l’observe se dévouer corps à âme à la cause de mon plaisir et jamais il ne me sembla aussi séduisant qu’à présent. Quand il termine par mon front je n’y tiens plus, je l’attire contre moi pour profiter à mon du contact de sa peau, pour lui prouver à mon tour à quel point je le désire, à quel point je peux être dévouée, douce, et attentive à chaque variation de son rythme cardiaque, à chacun de ses soupirs.
❈❈❈❈
Je ne suis pas habituée à me réveiller ailleurs que dans mon appartement, dans d’autres draps que les miens, et il me faut quelques secondes pour réaliser où je suis. Nue sous les drapes, je me retourne pour entourer Amos de mes bras et venir enfouir ma tête dans son torses pour grappiller quelques minutes de tendresse supplémentaires avant d’ouvrir les yeux en grand, mais à la place de son corps je trouve une place vide et encore chaude. Je frotte mes yeux avant de soulever mes paupières pour me le chercher du regard, mais il n’est pas dans la pièce. Mon bras se tend et mes doigts se referment sur un post-it qu’il a laissé à sa place et, encore à mi-chemin entre réveil et endormissement je le déchiffre. « Je reviens » Deux mots qu’il griffonna certainement pour me rassurer, pour m’éviter de m’imaginer en me réveillant qu’il avait nourri des regrets et c’était enfui. Je chasse mes doutes, je chasse cette idée que cette nuit n’étais pas comme les autres, qu’il ne s’agissait pas uniquement de deux amants s’adonnant aux plaisirs de la chair mais de bien plus, que nos gestes et nos baisers témoignaient l’affection grandissante que nous nourrissons l’un pour l’autre. Je refuse de l’admettre, je refuse de le voir alors j’enfoui ses pensées sous mes besoins plus primaires : prendre une douche et boire un café. Mes pieds nus effleurent le sol et je me redresse, avant de me glisser dans la salle de bain.
C’est étrange que d’évoluer dans un appartement, une cabine serait le mot plus juste, qui ne m’appartient pas et je découvre tout avec précaution. C’est son shampoing que j’utilise, sa brosse à dent et je m’enroule dans une de ses serviettes et si, habituellement la chose m’aurait répugnée, j’y trouve un plaisir coupable que je suis incapable de faire taire, lui. Plus fraîche j’enroule la serviette autour de mes cheveux et je me glisse à nouveau dans sa chambre pour ouvrir sa commode à la recherche de quelque chose à enfiler. Le premier tiroir sur lequel je tombe est rempli de sous vêtement et, si l’idée d’enfiler un de ses caleçon puisqu’il me vola ma petite culotte m’effleure parce qu’elle a quelque chose de cocasse, je le referme pour cherche quelque chose de plus adéquat. Il fait trop chaud pour enfiler l’une des chemises ou l’un des pulls que je trouve dans le second, et je trouve mon bonheur dans le troisième. J’attrape l’un des t-shirt large et l’enfile, constatant avec satisfaction qu’il tombe au milieu de mes cuisses. Je file à la salle de bain pour dérouler la serviette de mes cheveux et la suspendre à un crochet, avant de passer un coup de brosse dans mes cheveux. Le café maintenant, puisque je ne peux démarrer une journée sans en avaler une tasse ou deux. J’actionne la cafetière et j’ouvre à nouveau quelques tiroirs, muée par quelque chose qui se situe entre la curiosité et l’aspect pratique, laissant mes doigts s’égarer sous le prétexte de recherche de petites cuillères. C’est une photo qui attire mon attention et je l’attrape alors que l’odeur de café commence à me chatouiller les narines. Amos y est plus jeune, vraiment plus jeune et son visage me tire un sourire. Ses cheveux sont ras, il est rasé de près et ses yeux brillent de fierté alors qu’il pose au côté de deux autres jeunes hommes dans son uniforme militaire. Je la rapproche un peu de mes yeux pour pouvoir l’observer, et l’homme que je découvre ne m’est pas inconnu, mais je ne l’entrevois que rarement par touche. Ce type souriant et heureux, je le côtoie dans de rares instants comme hier soir, alors qu’il riait aux éclats en me poursuivant à travers la cabine. Je garde la photo entre mes doigts et referme le tiroir, avant de me servir une tasse de café et de m’installer sur le canapé. Le cliché je l’observe encore un instant avant de le déposer sur la table, et la tasse je la bois lentement, avant de l’abandonner. J’attrape un coussin et je le glisse sous ma tête. J’étends mes jambes et je m’allonge tentant d’ignorer que je me languis du retour du brun.
Je m’endors quelques minutes, vingt ou trente je l’ignore, et je ne rouvres les yeux que quand, dans mon demi sommeil, je sens la main d’Amos venir caresser mes cheveux mouillés. Je lui adresse un sourire, me redresse sur mes coudes et, naturellement, trop naturellement vient déposer un baiser aux arômes de de café sur ses lèvres. « Qu’est-ce que tu étais sorti faire ? » Je suis curieuse, pas inquisitrice. « Je sais que techniquement on a perdu et qu’on se situe dans une zone d’ombre mais si j’ai accepté d’être captive jusqu’à 18h, ce n’est pas pour que mon geôlier m’abandonne. » Je me redresse pour lui laisser une place à côté de moi et tandis qu’il s’assoit, je dépose ma tête sur son épaule. Voyant son regard dévier vers la photo je redresse la tête, me pare de mon plus bel air innocent et ose même un petit haussement d’épaules. « Je cherchais une petite cuillère. » Je me penche pour attraper la photo entre mes doigts et l’observer à nouveau. « Je préfère les cheveux longs, mais je suis obligée d’admettre que tu es plutôt séduisant dans ton uniforme. J’ai du mal à croire que t’as pas fait tourner quelques têtes et brisé quelques cœur » Je lui adresse un sourire complice alors que ses doigts glissent à leur tour sur la photo. Je la lui abandonne ma trouvaille, avant de reposer ma tête sur son épaule. « Tu ne m’en voudras pas, j’ai pris une douche et fait comme chez moi. » Je me suis vêtue avec ses affaires en tout cas, même si vêtue est un bien grand mot quand que j’ai pris la peine que de passer un t-shirt sur ma peau nue.
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| | | | (#)Jeu 20 Fév 2020, 13:46 | |
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CAN'T STOP THIS THING WE STARTED
En m’endormant, apaisé par sa présence à mes côtés, je m’étais imaginé qu’au réveil, mes idées noires m’auraient quitté en partie. Sauf qu’elles sont toujours là, elles me reviennent par salve, m’oppressent et me font mal. Elles sont d’autant plus violentes que ces images de notre étreinte. Elle fut tendre, douce, intense. C’était le genre de moment que je n’avais partagé qu’avec Sarah, à l’aube de notre histoire, quand notre relation se muait peu à peu en véritable histoire d’amour. Alors, le souvenir me secoue. Il remue tant mes tripes que j’en grimace. Je suis crispé, mal à l’aise avec ce qui ressemble à la genèse d’un sentiment trop grand pour mon cœur. Il n’est plus habitué à ressentir avec autant de force. Il menace d’exploser à chaque fois que je m’ose à tourner les yeux vers la beauté endormie à mes côtés. Elle me torture, Raelyn. Elle me fait déjà mal parce que je ne peux rien attendre d'elle, absolument rien, pas même le droit de lui confier que je suis mort de trouille. Elle se moquerait de moi, prendrait peur à son tour ou filerait à l’anglaise. Alors, je choisis pour elle. Je choisis de me taire et de partir de son cœur et de sa tête, doucement, sans faire trop de bruit, pour préserver sa vanité, pour ne pas la blesser. Je choisis la fuite, mais pas tout de suite. Avant, j’entends profiter de ces moments durement gagnés la veille. J’avais négocié sa présence jusqu’à 18h30 (18H00 d’après elle, mais c’est une formalité). Aussi, me suis-je levé, non sans embrasser sa tempe – la force de l’habitude – j’ai enfilé mes fringues de la veille, fit un détour par la salle de bain et je me suis dirigé vers la porte de la cabine. Pris de remords, je griffonnai quelques mots de ma main sur un post-it que je collai sur mon oreiller. C’est étrange que de se déplacer à pas de loup chez soi. J’aurais tout aussi bien fait de l’éveiller précautionneusement, de lui souffler à l’oreille que j’ai une course à faire et l’inviter à se rendormir. Malheureusement, je ne suis pas certain d’avoir la force, alors que je suis aussi vulnérable, d’affronter son regard sans avoir avalé un verre, fumé une cigarette, bu un café – j’en achetai un à emporter au kiosque à l’intersection de la marina et de la rue commerçante qui la jouxte – et, surtout, sans avoir pris un grand bol d’air. M’aérer l’esprit me sera profitable. Manger aussi d’ailleurs et, comme j’ignore quelles viennoiseries raviront sa gourmandise, je prends un peu de tout. Cette fois, je ne me soucie pas de l’impact de cette attention. Plus tôt, je concédais qu’il faut bien se nourrir et, a fortiori, c’était mieux d’acheter que de lui préparer des pancakes. J’arguais également que, quitte à en finir avant que ça ne deviennent trop dangereux, autant le faire proprement, qu’il lui reste un peu de moi, que ça la chatouille de temps à autre et qu’elle ne me remplace pas trop vite. Je ne souhaite pas qu’elle vive avec un regret éventuel. Pour ce faire, il aurait fallu que je prenne mon courage à deux mains pour lui expliquer mes raisons. En optant pour la lâcheté, je me muerai en roi des connards, mais je l’assume, même si je prévois de la perdre et d’installer un doute raisonnable dans sa tête, jusqu’à ce que le fleuve de sa vie retrouve son lit et qu’il s’écoule à nouveau paisiblement, jusqu’à ce que sa barque l’éloigne définitivement de ma bêtise, de mon inconséquence, de ma couardise…. de moi, tout simplement.
Dieu ce qu’elle rend cette décision compliquée. Tandis que je m’en reviens, les bras chargés de trois sacs en Kraft, elle s’est endormie, dans mon sofa et, surtout, dans l’un de mes vêtements. Elle a enfilé un de mes T-shirts et, bien que ça soit la deuxième fois en peu de temps, son geste n’a pas la même saveur. Hier, elle me provoquait : c’était irritant. Aujourd’hui, elle se couvrait et c’était terriblement sexy. Comme il est trop grand pour elle, allongée, il remonte à peine sur le haut de sa cuisse et moi, je la détaille, pensif et contemplatif, en déposant machinalement mes paquets sur le plan de travail de ma cuisine. Faut que je m’anime, que je fasse un truc utile pour le bien de mes résolutions. Je me sers un verre, puis un second. En moins d’une heure, j’en ai déjà ingurgité près de quatre dans l’espoir d’anesthésier mes émotions. Je ne peux pas me laisser attendrir par ce minois angélique. Je le sais et, malgré tout, j’approche, je m’assois dans l’espace libre entre son ventre et ses cuisses repliées sur elles-mêmes et ma main caresse ses cheveux avec délicatesse. Ils sont mouillés, elle a pris une douche et je suis partagé entre la joie qu’elle se sente ici chez elle, la contrariété qu’elle ne m’ait pas attendu et cet effroi, né du vide, qui me colle à la peau. Celui qu’elle réveille puisqu’en ouvrant les yeux, le premier réflexe de ma tentation est de m’embrasser. Son haleine est un savant mélange de café et de fluor. J’en déduis qu’elle a utilisé ma brosse à dents et, une fois de plus, je suis déchiré entre satisfaction et panique. J’aimerais bien la secouer, lui hurler au visage qu’elle a bien fait, mais que l’acte est révélateur d’intimité, qu’il tend vers la confiance, qu’il n’en a pas seulement l’aspect, qu’il en est, tout simplement. Ne serait-ce pas le mieux finalement ? Crever l’abcès une bonne fois pour toute ? Peut-être, mais je n’ose pas. Je n’ai pas envie que notre dernière discussion ressemble à une dispute teintée de lazzis insultants dont je me vengerai avec véhémence. Nous méritons mieux que ça, j’en suis convaincu. « Acheter de quoi manger. Je ne savais pas trop ce que tu préférais, alors, j’ai pris des croissants, des pains au chocolat, des pains aux raisins. Il y a de quoi faire. » répliquais-je en haussant les épaules. Un sourire fendit mes lèvres d’être trop sensible à son humour. « 18h30. Pour un match nul, c’est respectable. 19h30 si tu discutes.» C’est non négociable d’après moi, mais je n’aurai pas la force de me battre plus allant. Si je prévois d’insister, c’est à cause de cette impression détestable que ce sera la dernière fois qu’elle sera un peu à moi, même si c’est nécessaire. « Et je t’ai pas abandonné. Je t’avais laissé un mot. Tu l’as trouvé ? » Elle se redresse pour m’offrir plus de place et j’enroule mon bras autour de son épaule. Elle pose sa tête sur la mienne et c’est le parfum de mon shampoing et de ma lessive que je hume en respirant trop profondément. C'est triste, mais j’en suis à peine étonné, pas autant que cette photo abandonnée sur ma table basse.
Je la reconnus aussitôt. Je l’avais moi-même rangée, quelques jours auparavant, dans l’un des tiroirs de ma cuisine, sous le bac à couverts. Pourquoi là ? C’était difficile à dire. Quoiqu’il me soit difficile d’être témoin de mon bonheur d’antan, une part de moi aime qu’il me surprenne. C’est ma façon d’évaluer ce qu’il me reste en nostalgie, ce qu’il me demeure en peine et en souffrance. Si Raelyn avait ouvert d’autres tiroirs, elle aurait probablement trouvé d’autres clichés essaimé aux quatre vents sur le bateau, mais était-ce bien dérangeant ? Elle sait l’essentiel. Elle ne découvre pas d’aujourd’hui que j’ai été militaire. Ce qu’elle apprend, en ce début d’après-midi, ce sont les traits presque juvénils du jeune adulte que j’avais été, c’est la preuve irréfutable que je n’ai pas toujours été aussi morose et taciturne. Ce qui m’embête, c’est qu’elle l’observe avec l’intérêt de celle qui brûle de tout savoir, y compris le moindre détail de ce destin que j’ai vécu sans elle. A l’inverse, elle l’aurait laissé trainé dans le fond du meuble, à sa place, sans s’en tracasser outre mesure et sans le commenter. Je ne sais que penser de sa curiosité qui, à défaut d’être neuve, résonne un peu différemment. Je ne sais que faire de mon interprétation parce qu’elle déploie l’éventail d’autres possibilités moins radicales que la déserter. Peut-être que, je peux discipliner mon cœur. Si j’y dépense assez d’énergie, je pourrai maintenir entre nous la distance de sécurité utile pour ne pas tomber amoureux d’elle. Je n’en ai pas envie… dans ces conditions, l’échec n’est pas envisageable. Ne serais-je pas en train de me sous-estimer pour des broutilles ? Voir Sarah pourrait m’aider. Forcer une conversation en souffrance depuis des années pourrait me rappeler les tenants et les aboutissants de mon installation sur Brisbane : venger ma fille et sauver mon mariage. N’était-ce pas mes moteurs ? Pourquoi en serait-il autrement ? Parce que, quand je regarde Raelyn, je ne peux pas m’empêcher de la désirer outrageusement ? « Même un bossu est beau dans un uniforme. » ricanais-je sans cœur en récupérant le portrait d’entre ses doigts.
Les miens glissent sur les portraits de papier glacé. Atwood et Beauregard rayonnent. Nous sommes fiers de nous. A l’arrière-plan, j’aperçois Olivia, de dos, dans les bras de son père. C’est Sarah qui a pris cette photo. A l’époque, elle avait encore le ventre rond. Autant dire que je ne brisai aucun cœur volontairement et, si les pupilles des jeunes filles en fleurs s’allumèrent sous mon passage, je ne m’en rendais pas vraiment compte. J’étais fou de ma femme. Elle portait le monde, mon monde. Tout s’est écroulé une nuit d’hiver il y a de cela des années. Pourtant, la douleur est cuisante et je crois que, si Raelyn s’essayait à me déchiffrer, je serais incapable de le lui cacher. « Je préfère aussi quand ils sont plus longs, même si je n’ai pas oublié que je devais les couper. » plaisantais-je, lassé de mes polémiques intérieures, furieux d’afficher au grand jour ce mal indolent auquel je suis aliéné. Je retournai le cliché avec empressement sur l'accoudoir. Je cédai au besoin d’alléger l’atmosphère avec une hâte similaire. Elle m’a tendu une perche et je l’ai saisie à pleines mains. « Je vois ça oui et tu as presque bien fait. » Le regard que je coulai vers elle trahissait cette malice coutumière désormais. Je m’étais promis que je profiterais d’elle au maximum. L’heure n’est pas au laisser-aller et je reprends nos jeux là où nous les avons laissés. « Franchement, tu aurais pu avoir la décence de m’attendre pour te doucher. » lançais-je en quittant le fauteuil et en l’entraînant avec moi. Je l’ai attrapée par la taille, mon visage au niveau de son abdomen et je la transportai, sur mon épaule, comme un vulgaire sac de blé. C’est un poids plume, Raelyn. Elle a beau se débattre qu’elle n’y remportera rien. Elle rit d’ailleurs et, sans surprise, je suis conquis par cette mélodie qui chatouille mes tympans. Je me dis que je suis bête, que je ne peux décemment l’inviter à sortir de ma vie, qu’elle me manquera tant qu’elle réveillera toute mon affliction et que l’alcool ne pourra plus m’aider cette fois. Or, arrivé à la salle de bain, je n’y pense déjà plus. Je cherche un moyen de nous déshabiller sans qu’elle ne m’échappe. Ça me paraît impossible. Alors, j’entre dans la cabine de douche tout habillé et, sans lui permettre de poser les pieds au sol, je fais couler l’eau. Elle est froide, mais la sensation n’est pas désagréable pour autant. Elle gagnera en température et, en attendant, maintenant que glisse le corps de ma maîtresse le long du mien, je sais que ce baiser, profond, intense, à mi-chemin entre le langoureux et le lascif, nous gardera au chaud.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 20 Fév 2020, 17:36 | |
| CAN'T STOP THIS THING WE STARTED Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Je dors d’un sommeil sans rêves, parce que j’en ai besoin. Il doit être minuit passé mais nous nous dirigeâmes vers sa chambre à quatre heures passées, et nous trouvâmes le sommeil bien plus tard. A plusieurs reprises il me réveilla de quelques baisers, ou je le réveillai d’une caresse et le sommeil ne régna pas en maitre cette nuit. Alors à malgré le café que je viens de boire, je sombre rapidement à peine posée sur le canapé, et je dors assez longtemps pour à nouveau être désorientée lorsque mes yeux s’ouvre. Sa main dans mes cheveux vient chatouiller mon attention, et si je n’ouvre pas les yeux immédiatement mon visage se pare d’un sourire. Un sourire qui dit « je suis réveillée, laisse-moi profiter un instant de la caresse de tes doigts dans mes cheveux. » Finalement mes yeux se fichent dans les siens et alors que je me redresse sur mes coudes pour l’observer, je ne peux résister à l’appel d’un baiser. Ses lèvres me semblent bien trop appétissantes, et elles m’ont cruellement manquées ce matin lorsque j’ai ouvert les yeux pour me rendre compte que j’étais seule dans ses draps. Me languir de lui au réveil, ça aussi c’est un signe avant-coureur de quelque chose de dangereux. Son absence ne m’a pas vexée, elle n’a pas atteint mon égo, non, il m’a manqué et j’ai été frustrée de ne pouvoir profiter de quelques moments de tendresses supplémentaires avec lui. C’est inédit et c’est effrayant, si bien que je range ce sentiment dans un tiroir pour ne pas y penser. Ma boite de pandore commence à être remplie d’instants et de sentiments similaires si bien que dans un futur proche elle finira par exploser, mais pour l’instant elle m’aide à garder la tête froide et à m’abandonner sans me torturer l’esprit, sans me poser trop de questions. « Acheter de quoi manger. Je ne savais pas trop ce que tu préférais, alors, j’ai pris des croissants, des pains au chocolat, des pains aux raisins. Il y a de quoi faire. » Je lève un sourcil, amusée et touchée. « Tu es sorti m’acheter à manger ? » Nous acheter à manger, voilà ce qu’il rétorquera pour minimiser la portée de son attention, mais prendre un peu de tout pour ne pas se tromper, n’est-ce pas là preuve qu’il veut me plaire, qu’il veut gagner mon affection ? Son absence à mon réveil je m’en plains, pour lui partager mon désarroi plus que pour lui adresser un reproche, je ne suis pas une femme qui a besoin d’être rassurée et enveloppée d’atttention. « 18h30. Pour un match nul, c’est respectable. 19h30 si tu discutes. » « Un match nul ? » Hier soir je me promis de lui rappeler ce matin qu’il avait perdu. Sauf qu’avec un peu d’honnêteté je suis capable de reconnaître que si j’ignore lequel de nous deux initia notre rapprochement, j’avais autant envie de lui qu’il avait envie de moi. Je fis le constat, comme lui, que nos jeux m’avaient lassée et que je voulais les abandonner pour être simplement honnête avec lui. Je ne reviens pas sur l’heure, je partirai lorsque ma raison l’aura emportée sur mon envie de rester quarante-huit heures de plus avec lui, et l’heure ne comptera pas, je le sais déjà, parce qu’il est déjà certainement plus de deux heures de l’après-midi et que je n’ai aucune envie de quitter la bulle dans laquelle nous nous sommes enfermés. « Et je t’ai pas abandonné. Je t’avais laissé un mot. Tu l’as trouvé ? » Je hoche la tête doucement, et je me redresse pour lui faire de la place sur le sofa, alors qu’il enlace mes épaules. Ma tête se pose au creux de la sienne.
Je ne me justifie que pour la forme, puisque je n’ai jamais rougi de la moindre de mes actions, au contraire j’aurais remis la photo à sa place et il n’aurait jamais su que j’étais tombée dessus. Je ne sais interpréter les émotions qui passent sur son visage et malgré ma curiosité dévorante je ne le fais pas, cette photo date d’un autre temps et il eut la délicatesse de ne jamais m’interroger sur les circonstances qui entourent celle qui trône en maître dans le mien de salon. « Même un bossu est beau dans un uniforme. » Ses doigts glissent sur le cliché et avant de le lui abandonner, je le remonte plus près de mon yeux pour y jeter un dernier coup d’œil. « Tu ne m’as pas l’air d’un bossu. » Accepte le compliment tel qu’il vient Amos. Je chasse la pensée qu’avec les cheveux courts et dans sa jeunesse il ressemblait encore plus qu’aujourd’hui à Aaron, parce que j’ai compris depuis bien longtemps que ce n’est pas pour ça qu’il me plait, que ça n’a jamais eu aussi peu d’importance et que, si c’est peut-être son charisme et son physique qui m’attirèrent, ce n’est plus uniquement pour ça qu’il me plait, plus du tout. « Je préfère aussi quand ils sont plus longs, même si je n’ai pas oublié que je devais les couper. » Je déloge ma tête de son épaule pour passer une main dans ses cheveux, l’air distrait. « Non, ne le fais pas. » La dernière fois je le menaçai en riant, cette fois-ci c’est une requête que je souffle à son oreille, sans me départir de mon sourire. Il retourne le cliché pour le faire disparaître et je ne m’appesantis pas à ce sujet. S’il avait eu envie de me raconter l’histoire qu’il raconte, la journée au cours de laquelle il fut pris il l’aurait fait, et si silence me rappelle que nous ne sommes que des amants et que je ferais bien de m’en souvenir, je le respecte.
Je le respecte et je change de sujet, comme pour justifier que sa main passée autour de mon épaule joue avec l’un des mèches mouillées de mes cheveux. « Je vois ça oui et tu as presque bien fait. » Presque ? Je soutiens son regard, dans lequel je lis une malice qui m’est familière et je lève un sourcil. « Franchement, tu aurais pu avoir la décence de m’attendre pour te doucher. » Sans me laisser le temps de répondre il se lève et attrape mes mains dans les siennes pour me lever à mon tour. Je fais mine de résister, je résiste même lorsqu’il tire un peu plus fort sur mes main, mais je n’ai pas la force de m’en empêcher. Mes fesses quittent le canapé et lorsqu’il se baisse pour attraper ma taille, je le défi du regard, un air amusé sur le visage. « Non, Amos, non ! » Je dis non, mais lorsqu’il me défie et me soulève du sol pour me jeter sur son épaule j’éclate de rire. Avant lui, j’aimais jouer, j’aimais provoquer et je me perdais en espiègleries avec les hommes que je fréquentais. Mais je crois qu’il n’y a qu’avec lui que mon rire est si franc, qu’il résonne sans que je ne cherche à le maîtriser ou le contenir. Mes mains s’accrochent où elles le peuvent alors qu’il tient agrippe l’arrière de mes cuisses et, alors que nous arrivons dans la salle de bain je sens qu’il tente de soulever mon t-shirt comme il peut sans me laisser m’échapper, avant de simplement se glisser dans la douche. Je crie lorsqu’il ouvre l’eau, sous le coup de la surprise, avant de laisser échapper un nouveau rire. Pourtant, nos jeux d’enfants laissent subitement place à autre chose et, alors qu’il me fait glisser contre son torse pour que mes pieds touchent à nouveau le sol, je sens le désir me heurter à nouveau violement. Mes mains s’accrochent à ses épaules et le baiser que nous échangeons n’a rien à voir avec celui que je déposais du bout des lèvres sur les siennes tout à l’heure. Celui-ci est de l’acabit de ceux qui en entrainent un autre, qui font monter la température et, rapidement ses mains glissent sous mon t-shirt pour le passer au-dessus de ma tête. Rapidement il avance pour me forcer à me reculer, dos collé contre le mur, et rapidement je l’aide à se débarrasser lui aussi de ses vêtements. Nous laver fait bien partie de nos considération, ses mains glissent d’ailleurs dans mon pour y étaler le savon alors que je me retourne, mais à l’image de mon cou qu’il dévore en même temps de baiser nous avons tous deux bien d’autres idées en tête. Nous les concrétisons, avec peut-être plus de hâte et de fébrilité que la veille, et la douche devient notre terrain de jeu, un terrain de jeu dont nous dépassons les frontières pour à nouveau froisser les draps de son lit.
Lorsqu’après nous êtes égarés, je suis à nouveau tenaillée par la faim, celle, plus terre à terre, d’un autre genre je quitter ses bras sous son regard pour me diriger vers sa commode, dont j’ouvre cette fois ci du première coup le bon tiroir. Alors qu’il s’approche de moi pour coller son torse contre mon dos, m’effleurant et me dévorant des yeux d’un regard qui me crie qu’il préfèrerait que je reste nue, j’attrape un t-shirt et l’enfile, plantant un regard provocateur dans le sien. « Tu me dois un nouvel ensemble de sous-vêtements. » J’esquisse un sourire avant de quitter la chambre pour me diriger vers la cuisine, et j’attrape un croissant dans l’un des sacs qu’il déposa plus tôt sur le plan de travail. Je m’y hisse comme je le fis la veille, avant de mordre dans mon viennoiserie en l’observant alors qu’il pénètre à son tour dans la pièce. « Je dois admettre que l’idée de ne plus jamais quitter ces murs n’a jamais été si séduisante. » Je mords à nouveau dans mon croissant sans le quitter des yeux, et alors qu’il s’approche je glisse ma main dans la sienne, pour l’attirer à moi. Je la lâche, mais uniquement pour laisser mes doigts caresser son avant-bras, puis son bras d’un air rêveur. « Surtout si tu pourvois à tous mes besoins de la sorte. » La portée de mes mots, ce qu’ils sous entendent d’affection et d’intimité, je ne le réalise même pas. Un ajout de plus à ma boite de pandore, qui n’a jamais semblé si proche de l’implosion.
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| | | | (#)Jeu 20 Fév 2020, 19:40 | |
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CAN'T STOP THIS THING WE STARTED
Bien sûr, en quittant mon bateau, j’ai imaginé qu’elle en profiterait pour s’éclipser, laissant derrière elle un peu de son parfum ou un petit mot destiné à m’amuser ou à m’émoustiller, que je me languisse de nos retrouvailles. Sauf qu’il n’y en aurait plus. Je ne suis pas encore arrivé à cet instant critique où son départ m’arrangerait. Plus tôt, sur le pont du bateau, je rêvai à des “au revoir“ honorables, somme toute douloureux, pour moi uniquement, mais les moins frustrants possible. J’entendais bien réaliser chacune de ses chimères, que je n’aie rien à regretter, que je n’aie pas à m’en vouloir pour ma lâcheté. Elle était nécessaire. J’y pensai chez le boulanger et ça me surprit alors que le cliché de mes jours heureux me narguait. Il ne mettait pas mal à l’aise, il m’était simplement insoutenable, un peu comme cette peur panique de sauter la mauvaise barrière sans m’y opposer vraiment. Raelyn, en était-elle moins délicieuse ? Non ! Avais-je choisi de m’interdire toute forme de désir ? Moins encore. Au contraire, m’y abandonner pleinement, sans tricher, était savamment réfléchi. Quitte à disparaître peu à peu du décor, autant me gaver de beaux souvenirs, autant enfoncer le couteau bien profondément dans mon cœur blessé, qu’il rouvre la plaie et qu’elle suppure. Si j’ai mal, à cause d’elle et par ma faute, je m’en tiendrai forcément à l’écart. Je noierai son image dans le fond d’un verre de Whisky parce que ça, je sais faire. Je le fais bien, bien mieux qu’aimer, chérir ou cajoler. Je l’assume avec plus de vigueur que ces attentions dont je jalonne notre liaison. Cuisiner pour elle, nous acheter un petit déjeuner et gaspiller parce que j’ignore comment la satisfaire atteste malgré moi mon penchant insidieux à son égard. Mais, c’est un piège tendu par le sort pour me rappeler ma condition, pour que je n’oublie pas que je suis à sa botte et qu’il décide seul si j’ai le droit ou non d’être heureux malgré la perte de mon bébé.
Si le destin avait souhaité m’être clément, il aurait déposé sur mon chemin une femme différente, une de celle qui rêve de s’engager, une qui ne collectionne pas les amants pour chasser le fantôme de son ex de son territoire, une avec moins d’humour et aussi fade qu’un bonbon à la neige, une qui ne me plairait que par la force de l’habitude, une qui ne me guérirait pas, une pour laquelle je n’aurais pas envie d’être meilleur. Et, il se situe là, le problème. Elle me rapproche de ce que je fus à une époque et que j’appris à détester avec le temps. Elle m’oblige à renouer avec ma vulnérabilité et ma bienveillance. À ses côtés, je ne suis plus Amos, le père bafoué qui vit pour la vengeance. Je retrouve ma condition d’homme bon, qui envie de séduire, pas la première venue, mais celle qu’il juge différente des autres, digne d’intérêt, plus lumineuse et plus joviale qu’il ne saura jamais l’être lui-même. Et c’est ça qui me tétanise : ne plus trouver la force d’atteindre mes objectifs vis-à-vis du Club. Elle y tient tant que je redoute de m’en sentir coupable au point d’arrêter mon bras, porteur du glaive de la justice, avant qu'il ne s’abatte dans le cou de Mitchell Strange. Cette défaite qui me pend au nez si je persiste à la côtoyer, elle est plus effrayante que l’idée d’en tomber amoureux. Avec celle-là, je peux composer, même si le sentiment doit rester univoque. Mais, l’échec, si je me disperse, je ne le supporterai pas. Il me tuera jour après jour et je piétinerais ce que Raelyn et moi aurions pu devenir de beau ou de grand. Elle portera les traits de la coupable idéale et je nous briserai, sans scrupule. Je le sais. Je l’ai déjà fait… mon mariage en est le plus pitoyable des témoins.
En attendant, quoique j’hésite sincèrement dès lors qu’elle se penche sur cette vieille photo, je me dis que je ferais tout aussi bien d'attraper par poignées ce qu’il y a prendre en compliment, en douceur et en affection puisque cet après-midi sera tout ce qu’il me restera pour me tenir au chaud ces nuits où s’allongeront à sa place, dans mon lit, ma solitude et mes regrets. « Nous acheter de quoi manger. Mes armoires sont vides. » soulignais-je, ce qui l’amusa malgré mon air sérieux. Je me demandai aussitôt ce que j’avais bien pu dire de si drôle, mais je n’insistai pas. Je la remerciai de réussir le tour de force de me distraire. Son dernier coup d’œil sur la photo, juste avant que je ne la retourne et qu’elle me glisse une flatterie, il m’a fait rire. Et il s’accentue encore alors qu’elle me conjure de ne pas couper mes mèches un peu folles et indisciplinées. « Tu t’en sers comme d’une arme et redoutable en plus. Je suis obligé. » Plus exactement. D’après moi, elle n’aura plus l’occasion de me chercher des poux, mais je ne pipe mot sur mes intentions. Je préfère essaimer plus de joie et de malice sur nos derniers instants ensemble. Alors, je la tire par la main, je la maintiens en parfait équilibre sur mon épaule sans prêter l’oreille à ses refus. Je lui impose à nouveau ma volonté, sans qu’elle ne s’en offusque, parce que je n’ai pas besoin de son consentement quand il s’agit de jouer. L’adolescent terré en moi s’en ravit et il hurle d’ailleurs. Il s’époumone en injures. Il me trouve con d’envisager de la déserter pour des tracas anticipés. Et, dans ma douche, sous l’eau froide qui se réchauffe seulement, maintenant que le jeu passe son tour au profit de la tendresse d’une caresse, que nous sommes nus, tous les deux, offerts en cadeau l’un pour l’autre… à présent que nos deux corps s’épousent à merveilles, que notre complicité est éloquente, que notre complémentarité me gifle, je lui crierais bien qu’il a raison, à ce gosse insolent. Je le supplierais bien de ne surtout pas lâcher ma main, quand dans la chambre, l’objet de mes tourments soupire de plaisir et chuchote mon prénom. Dans sa bouche, il a la rondeur d’un morceau de chocolat. Je ne l’aimerai jamais autant que lorsque c’est elle qui le prononce. Et j’ai renoncé à plier bagage pour un temps… un temps seulement.
Certes, je lui concède que mes T-shirts bien trop grands n’enlèvent rien à sa beauté. Pourtant, j’ai grogné quand elle a pioché dans mon tiroir pour en revêtir un. Son impudeur ne me gêne pas, moi. Qu’elle se balade sans frusques est, de mon point de vue, étrangement rassurant. Je la dévore des yeux. Je ne peux pas le nier. Mais, je ne l’épie pas. Mon regard n’est pas inquisiteur non plus. Mes pupilles s’allument autant de convoitise que de respect et elle le sait. Ce n’est pas tant ce qui me déplaît quand elle se cache derrière mes vêtements. Ce que je déprécie, c’est cette sensation que l’heure du départ approche. Aussi, vaille que vaille, ai-je tenté de la retenir encore un peu, près de moi, qu’elle oublie sa faim quoi qu’il n’en est autre que nous puissions assouvir une fois de plus sans nous nourrir. « Tu plaisantes ? Je te dois une petite culotte. C’est toi qui m’as offert ton soutien-gorge. Excuse-moi de savoir apprécier un cadeau quand on m’en fait un. » lui répliquais-je, trop conscient que cette remarque, qui n’a rien de désobligeant, est une façon délicate de fermer les portes à toutes négociations. J’accepte feignant la déception et j’enfile à mon tour un boxer. Je la retrouvai moins d’une minute plus tard assise sur le plan de travail de ma cuisine. Elle est à l’aise et, à nouveau, je ne sais que faire de cette information qui, la veille, m’aurait semblé capitale. Or, elle perd en saveur devant la duplicité de la suivante. Réalise-t-elle l’impact de ses mots ? Les a-t-elle choisis, ceux-ci ? Désarçonné, j’attrape mon paquet de cigarettes qui traîne à côté de la photo et des assiettes sales. Je l’allume et, l’un n’allant jamais sans l’autre, je me sers un verre de whisky. Je ne le déguste pas, je l’avale cul sec, en proie à une question, une seule : dois-je relever ? Dois-je lui faire prendre conscience des conséquences de ce genre de révélations ? « Plus jamais ou jusqu’à ce que je te demande de partir ? » lançais-je tout de go sans prendre le temps de consulter la raison. « Et si je te demandais de revenir tout à l’heure… après ta nuit d’un boulot acharné, que je puisse pourvoir à tes besoins, quels qu’ils soient ? » Aurais-je plaisanté que j’aurais cheminé dans sa direction, un sourire évocateur rehaussant la commissure de mes lèvres. Sauf que je ne suis pas en train d’actionner la manivelle de la provocation. Je suis atrocement sérieux, beaucoup trop, parce que je me fiche des conséquences. Je vivote entre les eaux claires de mes résolutions et la vase de mes sentiments déconcertants. À ce stade, que me reste-t-il à perdre ? « Et si… c’était la dernière fois que je te le demandais…comme ça. » conclus-je parfaitement conscient de l’ambiguïté de cette révélation. Raelyn, bougrement intelligente, la saisirait sans doute si elle ne me paraissait pas si guillerette, si assommée par nos ébats lourds et particuliers, à mille lieues de ce qui se joue dans ma tête.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 20 Fév 2020, 20:45 | |
| CAN'T STOP THIS THING WE STARTED Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Son attention elle me fait sourire, et je suis à partir de là bien incapable de m’empêcher de la noter, de signifier qu’il a beau se cacher derrière des excuses pratique du type « j’ai terminé la cuisine il faut la tester », je ne suis pas dupe. Je sais qu’il aime me combler, je l’ai d’abord senti à travers nos étreintes, puisque c’est là que petit à petit il devint l’un des amants les plus attentionnés avec lequel j’ai partagé mes nuits, et je l’ai senti dans ses actes, ses attentions. Lorsqu’il vint frapper à ma porte sans arrières pensées après avoir appris que je passais certainement une journée difficile, lorsqu’il entreprit de remplir mes placards de choses simples sous prétexte qu’il en avait marre d’être obligé de commander ou de descendre acheter quelque chose à la petite épicerie du quartier s’il souhaitait avoir quelque chose à se mettre sous la dent, lorsqu’à plusieurs reprises il me proposa de me déposer chez moi alors que je finis tard au Club, il ne s’est jamais contenté de me déposer, je l’ai toujours entrainé derrière moi mais l’intention était honnête, je pouvais le sentir, et lorsqu’il reste des heures lovés avec moi dans le canapé ou lorsqu’il dépose de sages baisers contre ma tempe, simplement. « Nous acheter de quoi manger. Mes armoires sont vides. » Je lève un sourcil avant de laisser échapper un bref rire en secouant la tête. Je ne fais aucune remarque, s’il lui reste un brin de lucidité il réalisera que s’il avait simplement pensé pratique, il n’aurait pas dévalisé la boulangerie pour être certain de trouver quelque chose qui pourrait me plaire. Ma main dans ses cheveux, je l’intime à ne pas les couper. Ils sont l’une de mes prises préférées, que ce soit lors d’un corps à corps ou lorsqu’il s’agit simplement d’y glisser ma main sagement pour déposer un baiser sur ses lèvres. J’aime la façon dont mes doigts y disparaissent entièrement, et je crois que je les préfère ainsi. Sauf qu’on ne se coiffe pas en fonction des désidératas de son amante, on le fait pour une compagne, pour une femme, pas pour quelqu’un que l’on a déjà dans son lit et avec laquelle on n’inspire pas à plus. « Tu t’en sers comme d’une arme et redoutable en plus. Je suis obligé. » Je fais la moue, et dépose un baiser à l’angle de sa mâchoire. « Et bien moi je t’oblige à ne pas le faire. » Je prends mon meilleur faux air grave, qu’il se brise en morceau et s’envole dès lorsqu’il qu’il me tire pour me lever du canapé, dès lors qu’il me soulève pour m’imposer sa volonté, de la plus plaisante des façons, et qu’il me traine dans la salle de bain malgré mes cris et mes protestations. Parce que ce sont mes rires qu’il écoute, et eux, eux ils ne mentent pas.
Je suis une femme qui se lasse. Qui, si elle n’est pas stimulée par la nouveauté va la chercher ailleurs. Certains hommes font partie de mon répertoire depuis plusieurs années mais ils sont rares, et je ne les vois généralement que de façon sporadique. Il y a quelques exceptions à cette règle, mais pour tous une raison, à l’image de Tobias que je trouve rafraichissant. La peau d’Amos contre la mienne, j’ai l’impression que je ne pourrais jamais m’en lasser, et je ne me l’explique pas, c’est bien ça qui me terrorise. Ses caresses sous la douche me font fondre de plaisir, au même titre que les baisers dont il parsème mon corps, au même titre que le désir que je perçois dans ses yeux et que nos corps qui se meuvent à l’unisson, que nos poitrines qui se soulèvent au même rythme saccadé. Que nos jeux se terminent dans la chambre et entre ses draps ne me surprends pas, si nous étions sages nous pourrions nous contenter d’ébats rapides sous la douche, mais la mesure ne fait partie de notre vocabulaire ni à l’un ni à l’autre, surtout lorsque que nous avons toute une après-midi devant nous, rudement négociée.
Lorsqu’il vient se coller dans mon dos alors que je pioche dans ses tiroirs, je ne me sens pas oppressée, je ne me sens pas coincée, je me sens simplement comblée d’être à l’origine de tant d’attentions. Son corps nu contre le mien me rappelle que je ne resterai pas sans céder bien longtemps, mais je meurs de faim et doit y remédier, et je ne suis pas certaine d’y arriver si je reste nue et que lui aussi. Alors j’enfile un de ses t-shirt, le mien ne suffirait pas à me couvrir suffisamment maintenant qu’il a dérobé ma culotte de dentelle. « Tu plaisantes ? Je te dois une petite culotte. C’est toi qui m’as offert ton soutien-gorge. Excuse-moi de savoir apprécier un cadeau quand on m’en fait un. » Je suis tentée de lui rappeler que le geste s’apparentait plus à une agression, que je me laissai gagner par la colère pour dégrafer brusquement l’agrafe du sous vêtement et que j’aurais pu le lui jeter au visage vu mon état, mais je n’en fais rien, je me contente de me retourner vers lui et de poser mes mains de part et d’autre de son cou. « Oui, mais ça va ensemble. Tu veux vraiment que je ne fasse plus aucun effort et me balade dans des sous-vêtements dépareillés ? » La vérité, c’est que je me doute qu’il préférerait presque que je n’en porte pas. Mais pour ne pas lui laisser l’occasion de gagner ce débat je dépose un baiser au coin de ses lèvres et je quitte la pièce en direction de la cuisine. Occupée à remplir mon estomac et encore pantelante de nos ébats, je ne réfléchis pas, je me laisse aller à parler sans réfléchir. Avec lui de toute façon, j’ai éteins mon cerveau. A trop réfléchir je panique, parce que je n’arrive pas à tout m’expliquer de ma façon d’agir lorsque je suis avec lui sans trouver de raison trouvée par les cheveux. Alors je ne pense pas, et dans ma spontanéité je révèle, bien malgré moi, que je contrairement à d’autres avec lui je n’imagine pas encore de demain dont il ne ferait pas partie. « Plus jamais ou jusqu’à ce que je te demande de partir ? » Mes dents quittent mon croissant et je fronce les sourcils. Je le dépose sur mes cuisses et je l’observe, sans trop comprendre s’il attend de moi une réponse qui lui prouverait ma dévotion et mon acharnement, ou s’il est vraiment en train de me demander de disposer. « Et si je te demandais de revenir tout à l’heure… après ta nuit d’un boulot acharné, que je puisse pourvoir à tes besoins, quels qu’ils soient ? » Je l’observe, et je ne sais déceler la trace de provocation ou de jeu. Au contraire, son air est grave, bien trop pour le ton de la conversation. « Et si… C’était la dernière fois que je te le demandais… Comme ça. » Je finis de mâcher ce que j’ai dans la bouche et avale en le regardant, profitant du temps de réflexion que ma bouche pleine m’offre, comme il l’utilisa pour parler sans que je le coupe. Puis finalement, je déglutis et l’observe de la même façon qu’il le fait. « Tu comptes me demander de partir ? » Ce serait la deuxième fois que je me sens humiliée sur ce bateau par une telle requête. La dernière fois il me proposa de me raccompagner, mais le résultat serait le même, alors que je viens de m’ouvrir et que j’ai le sentiment de n’avoir jamais été si vulnérable. Il me tord le ventre de sentiment, et mon cerveau se rebranche bien malgré moi. Je me sens idiote d’avoir dit de telles choses quand nous ne sommes qu’amants. Pourquoi ai-je fait ça ? Est-ce que son rejet définitif, il parle de dernière fois, me toucherait ? Bien sûr que non ! Il ne le faut pas, j’ai passé trop d’année à me blinder et à profiter des hommes avant qu’ils ne profitent de moi. « Si tu me demandais de partir, je ne reviendrais pas. Pas pour une dernière fois, jamais. » Si tant est que tu en sois capable… Me souffle une petite voix. Je la musèle, parce que je n’aime pas la vérité avec laquelle elle me nargue. « Tu comptes me demander de partir ? » Je réitère ma question et déjà, je sens mon cœur faire un soubresaut dans ma poitrine. Il s’offusque, voilà ce dont je chercher à me percevoir, il s’agit là du travail de mon égo, parce qu’Amos, il ne peut me blesser, j’en suis persuadée.
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| | | | (#)Jeu 20 Fév 2020, 22:53 | |
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CAN'T STOP THIS THING WE STARTED
« Ma foi, si les associations sont maladroites, on les enlève, c’est tout aussi vite fait. » la taquinais-je, fier de ma plaisanterie qui, d’une certaine manière, sonne étrangement faux. Tous les prétextes sont bons pour l'arracher à ses frusques. Du moins, l’était-il. Certes, quand je la tiens contre moi, affecté par notre étreinte, j’oublie que son déshabillé sera le premier, mais aussi le dernier de mes cadeaux. Je ne m’en souviens qu’à l’instant où elle échappe à mon regard. Je me rappelle de ce qui pousse loin d’elle qui, assise sur mon plan de travail, se défait de toute prudence. Ses mots, ceux qu’elles utilisent presque trop librement, ils m’assomment, ils me font mal, ils me brutalisent et je me dis que le mieux, pour nous, c’est d’être honnête. Peut-être ressortirons-nous grandis d’une discussion à couteaux tirés. Peut-être que nous partageons les mêmes doutes et que j’aborde le sujet lui fera du bien à elle aussi. Je la détaille, en allumant ma cigarette, et je suis déçu de ne voir sur ses traits aucune émotion qui traduirait qu’elle est soucieuse. Au contraire, elle paraît allègre et conquise. Si seulement j’avais confiance en elle, en moi, en nous… j’aurais osé. À défaut, je teins d’ambiguïté ma remarque, priant qu’elle ne l’interprète pas trop gravement, mais qu’elle perçoive ô combien sa réponse sera capitale. C’est d’elle que dépend la suite de notre liaison, car si elle ne réagit pas, si elle n’en mesure pas le poids, j’en déduirai qu’elle s’en moque et que de nos deux, je suis le seul à prendre des risques finalement. Si, au contraire, elle saisit tout le sérieux du sous-entendu, alors je reverrai ma position. Je prendrai le temps d’y réfléchir, à froid, et non en proie à la panique. Et je patiente. Je la dévisage avec appréhension. Elle est à peine dissimulée et, dès lors qu’elle avale sa bouchée de croissants, je suis suspendu à ses lèvres, sujet à l’angoisse. Je suis anxieux et pourtant, j’ignore mes propres émotions au profit des siennes. Son regard trahit qu’elle n’a pas envie de s’enfuir, qu’il y a du vrai dans son « plus jamais.» En suis-je rassuré ? En partie. Assez pour que je regrette d’avoir surenchéri, mais c'est nécessaire.
Je me le dois. Je nous le dois parce que c’est beau ce qu’on se distribue en douceur et en affection. Je me le dois parce que m’en passer sera douloureux, pénible, parce qu’elle me manquera, plus encore lorsqu’elle arpentera le Club et que nous nous y croiserons fatalement. Je m’emploie donc à corriger mon propos. « Ce n’est pas ce que je suis en train de faire. » avançais-je néanmoins honnête malgré le fond de ma pensée. Il n’était pas question d’elle, que je pousserai vers la sortie, mais de moi, qui emprunte doucement l’issue de secours. « Je fais le contraire.» Ce qui est somme toute stupide et incohérent. Mon raisonnement est bancal et, plus j’en prends conscience, plus je m’avance vers elle, d’abord pour piocher dans le sac un pain au chocolat, m’appuyer contre le meuble et récupérer sa main dans la mienne. Je la caressai du pouce et je lui adressai un sourire encourageant. Elle est fébrile cependant. Ses sourcils froncés, ses lèvres serrées, cette grimace qui trahit son effarement, je ne peux décemment les ignorer. J’en suis incapable parce que cette vulnérabilité, quoi qu’elle la dissimule plutôt bien, elle résonne en moi. Elle tinte à mes oreilles comme l’aveu de la réciprocité. J’y vois qu’elle tient à moi, au moins un peu, et mon cœur se gorge d’espoir. Il se remet à battre, à nouveau, et si je l’empêche de s’emballer, je n’arrive pas à réduire au silence ce besoin irrépressible de m’approcher d’elle.
D’un geste tendre, j’écarte légèrement ses cuisses et je comble l’espace de mon torse. Mes doigts, ils se posent sur ses genoux, mais aucune idée licencieuse ne me traverse l’esprit. J’aspire à la rassurer, comme elle vient de le faire pour moi, même si je souffrirai sans doute de remords d’avoir manqué de prudence. Tôt ou tard, ça arrivera. Elle se lassera et c’est elle qui éclatera d’un coup de talon aiguille cette bulle qui nous entoure et nous endort. « J’étais sérieux, Raelyn. » Plus que jamais, bien que ça tienne lieu d’épreuve. « Je te demandais vraiment de revenir ce soir, pour passer la nuit avec moi. » Je délaissai la viennoiserie que je n’ai pas touchée et j’ai remonté l’ourlet de mon t-shirt pour embrasser le creux de son ventre, au niveau de son nombril. « J’ai dit que c’était la dernière fois que je te le demandais comme ça… » Je m’apprête à lui mentir, mais dans les faits, ça n’en est déjà plus un maintenant que je réalise, amèrement, que je serai incapable de me passer de la douceur de sa peau sous mes lèvres. « C’est parce que tu sais que tu seras ici chez toi. » Mon regard, planté dans le sien, s’écrie que j’entends à ce qu’elle me croit. Ce ne sont pas des faux-semblants, même si j’aurais adoré. « Tu as utilisé ma brosse à dents. Tu as plus besoin d’invitation pour venir. » conclus-je en me dégageant d’elle pour me soulever sur le plan de travail et lui voler un baiser appuyé, preuve que, si je suis perdu, quand je m’adresse à elle, je ne triche pas, ou pas tout à fait. Elle le devine et elle est venue. Elle n'a pas acquiescé pour me bercer d'illusions. Non. Elle s'est présentée à ma port et moi, je sus la louanger de tous les honneurs qu'elle mérite.
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| | | | | | | | (Amelyn #6) ► CAN'T STOP THIS THING WE STARTED |
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