| | | (#)Lun 17 Fév 2020 - 1:15 | |
| Absolument tout était millimétré comme du papier à musique. Rien ne pouvait être laissé au hasard, la mariée et le marié ne pouvaient à aucun moment se croiser avant le début de la cérémonie. La production avait fait les choses bien : depuis ce matin, les candidats étaient chouchoutés et pouvaient être accompagnés de la personne de leurs choix pour les préparatifs. Du maquillage, à la coiffure jusqu’à l’habillage, les candidats étaient entourés des meilleurs artisans de la ville et bénéficiaient du meilleur soin possible. Ils étaient dans deux endroits distincts à l’opposé de la ville pour que leurs voitures ne se croisent jamais jusqu’à la mairie. La mariée arrivait toujours en premier et le marié en second, même si, en général, c’était plutôt l’inverse, mais il était temps de casser les codes. La maire allait célébrer son troisième mariage en ce milieu d’après midi. Il était à la moitié et il en resterait encore deux ensuite. Une pause allait avoir lieu à la fin de celui-ci pour permettre à tout le personnel de souffler un peu. Dans la salle, les commentaires allaient bon train dans l’assemblée et May Glitters avaient même entendu par là que le marié allait finir par se dégonfler. Et pourtant, s’il y en avait un sur qui elle aurait parié tout de suite pour aller jusqu’à la fin de l’aventure, c’était bien Matt Mcgrath et sa fameuse glace au bacon – qui avait longuement marqué May -. Elle avait misé sur lui et son questionnaire rempli un soir où il était complétement ivre. May devrait peut-être balancer le contenu à la presse pour parfaire la réputation du jeune homme. Mais elle devait garder encore secret les réponses pour qu’il n’y ai aucune fuite avant la diffusion de l’émission. « Elle est là… » qu’on entend enfin, Lily Keegan sortait de l’ascenseur qui menait au couloir devant les portes de la salle des mariages. May la regardait porter fièrement sa robe mais pouvait apercevoir un brin de peur dans son regard perçant. La blonde tentait de capter son regard, mais Lily semblait ne pas savoir où poser ses yeux. Quelqu’un alla vers elle pour la guider devant le bureau du maire.
petite note: n'importe qui peut participer à ce sujet en tant qu'invité aussi mais laissons d'abord les mariés répondre une première fois |
| | | | (#)Lun 17 Fév 2020 - 21:30 | |
| Aucun bras ne s’enroule autour de celui de Lily pour l’accompagner jusqu’à l’autel. La brune garde son air fier, la tête haute et le buste redressé comme le lui a toujours appris sa mère. Tout son maquillage l’empêche sûrement de bouger son visage, aussi, tout comme son chignon (largement imposé par l’équipe de tournage) lui offre un lifting et un mal de crâne pour la journée. Toute occasion est bonne à prendre pour se concentrer sur son voile qui l’empêche de respirer, sur ses manches qui lui donnent trop chaud, sur la dentelle qui la gratte et la taille trop serrée qui empêche ses poumons de remplir leur rôle. Son bouquet lui donne envie d’éternuer et la conforte dans cette idée selon laquelle elle est effectivement allergique aux roses ; mais pour ça aussi personne ne lui a demandé son avis. Ses parents avaient peut être raison de ne pas prendre la peine de venir tout comme ils avaient peut être raison quand ils disaient que ce mariage sera de toute façon voué à l’échec. Lily leur fille parfaite vient de trahir tous les idéaux selon lesquels ils l’ont élevé et ils n’ont pas pris la peine de cacher leur déception. Elle les a déçu, ils s’attendaient à mieux mais finalement ils savaient qu’elle finirait comme ça, ils s’en doutaient.
Elle a pensé à demander à Joseph de venir. Son frère a été le premier à qui elle a pensé dans ce mauvais moment, il reste toujours son pilier même dans les moments difficiles, même s’il n’est même plus supposé exister. Alors elle a pensé à l’inviter pendant une seconde, et celle d’après se fierté a gagné la bataille silencieuse et aucun sms n’a été envoyé. Les mots de son aîné résonnent encore dans son esprit et la consument de l’intérieur, ils viennent s’ajouter à la liste infinie de tout ce qu’elle lui reproche. Elle a pris la décision d’affronter seule ce moment de sa vie et même si elle le fait avec la boule au ventre, la chaire de poule et le pas mal assuré elle le fait quand même. Ses doigts sont sagement entourés autour des tiges de son bouquet et seuls ses yeux bleus percent à travers le voile qu’elle a convaincu la production de garder. On la voit mal à l’écran, son mari ne la découvrira pas entièrement dès son entrée sur l’autel mais cela ne fait aucune sorte d’importance pour la jeune femme : elle voulait garder un point d’ancrage avec les traditions dans lesquelles elle a été élevé, au moins un.
Fière, trop fière, trop brisée et trop perdue à la fois, la brune ne trouve aucun repère dans l’assemblée présente pour le mariage et c’est avec une peur à peine dissimulée qu’elle s’avance seule dans la salle, la traine sa robe blanche traînant silencieusement derrière elle. Si Lily ne doute pas de son mari, c’est en elle même en qui elle est en train de perdre toute confiance. Elle est la seule personne sur laquelle elle s’est toujours reposée et aujourd’hui c’est en train de lui faire défaut alors qu’elle aurait eu besoin de quelqu’un d’autre pour l’épauler dans une étape aussi importante de sa vie. Cela ne l’empêche pas pour autant de continuer sa lente progression dans la salle et de ne surtout, surtout pas poser son regard sur personne, surtout pas le côté de l’assemblée dédié à son futur mari.
C’est avec un coeur battant la chamade qu’elle se pose enfin près de la table de cérémonie, les lèvres sèches et la gorge nouée. Elle force un sourire alors que son regard balaye furtivement l’assemblée mais qu’elle le repose bien vite au niveau de l’ascenseur. A ses yeux, même s’il n’a pas encore de prénom il est déjà le seul qui compte pour la journée et, peut être, pour le reste de sa vie.
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| | | | (#)Jeu 20 Fév 2020 - 14:32 | |
| « Noaaaaaaaaa?! » je suis si lourd, elle savait tellement pas dans quoi elle s'embarquait la brune, quand elle a accepté de se coltiner le boulet que je suis depuis qu'on est arrivés à la mairie. Pourtant elle est cool Noa, et j'étais sûr que son zen constant allait calmer les p'tits doutes de merde du gars qui est pas capable de lâcher l'affaire si près du but - et pourtant, même si elle fait de son mieux, reste que je parle 4 fois plus que d'hab et que ça me donne encore de nouvelles occasions pour placer mes 1001 blagues de merde au compteur. La pauvre. « On a dit droit ou gauche? » ma tête tourne d'un sens et de l'autre, je suis vraiment obnubilé par le néant, l'équipe de prod réduite qui nous suit pendant les préparatifs pourrait se faire un facepalm commun que je le remarquerais pas. « Come on, me force pas à sortir le miroir pour encore faire les tests. » c'est lequel le bon profil, c'est lequel le côté que je dois montrer à la caméra pour que mon sourire de con à deux balles passe bien à l'écran?
Heureusement, y'a Pete aussi. « Promis, si vous l'aimez pas, je serai pas le type chiant qui va vous mettre dans des situations de merde pour espérer qu'un jour vous soyez potes. » que je dédramatise, quand l'une finit de tenter de sauver mes cheveux et leurs mèches éparses et que l'autre me sert une bière que je tinte à la sienne. On est un drôle de trio Noa, Pete et moi, mais on fonctionne bien aujourd'hui, j'imagine que ça devrait ressembler à ça un cortège de garçons d'honneur nouveau genre.
À l'oreille de Jacobs, quand on est dans l'ascensceur et qu'il reste que trente-six secondes avant le dévoilement, je tente une dernière fois de faire passer ma trouille stupide et vraiment pas cool pour mon égo en puissance d'un murmure, ma main se posant sur le micro-cravate pour pas que ce soit enregistré. « Last call pour me dire que c'est une mauvaise idée et qu'on devrait se tirer avant le début de la cérémo- » mais ma main, elle se retire de suite, mes mots s'envolent, l'instinct ou je sais pas, quand les portes s'ouvrent, quand y'a la tête accrochée à la robe blanche qui se tourne vers nous, quand y'a 40 épaisseurs de voile par-dessus mais que quand même, je les vois les yeux bleus perçants. « Oh. » mais ça se peut pas. C'est trop con Matt, t'es trop con.
Je secoue mes idées, fais un révérence à mes potes de toujours que je laisse de mon côté de la salle, et finis par monter l'allée en me dépêchant pour passer en vitesse le registre de tous les jeux de mots de merde qui me viennent à l'esprit à l'oreille du pauvre dude qui est en charge de me raccompagner à la table où - seigneur Dieu - je vais peut-être me marier. |
| | | | (#)Jeu 20 Fév 2020 - 16:40 | |
| Elle s'est réveillée en retard Jill. Et pourtant, elle a dormi chez Matt. Elle voulait pas le laisser tout seul après cette longue soirée, dont il ne se souviendra peut-être même pas vu son état d'ébriété. Mais c'est pas le plus important. Parce qu'elle ouvre les yeux, et Matt n'est plus là, il est déjà parti sans la prévenir. Certainement parce qu'il savait très bien qu'elle aurait pu le forcer à partir dans un autre pays jusqu'à ce qu'il ait oublié cette putain d'émission débile. Déjà qu'elle aimait très peu de filles que son frère fréquentait, celle là, elle sentait qu'elle allait la détester. Elle n'était pas vraiment pour ce mariage bidon. Mais elle voulait être là pour Matt, quoi qu'il puisse prendre comme décision, parce qu'il était important, et parce qu'elle pourrait essayer de le dissuader de dire oui jusqu'à la question fatidique. Parce qu'elle s'en fiche de faire une esclandre, caméra ou pas.
Alors elle saute du lit, elle met moins de 5 minutes à s'habiller et elle se dirige rapidement vers la mairie. 20 minutes plus tard elle arrive, Matt attend devant la porte, entouré de Pete et Noa. « Tu m'as même pas réveillé pour que je t'aide à t'habiller ! » Elle sourit, certainement un sourire qui sonne faux. Parce que la fille qu'elle déteste est derrière cette porte à attendre Matt bien sagement. « C'est une mauvaise idée et on devrait se tirer avant le début de la cérémonie » Elle répète ces mots, elle s'en fiche qu'on l'entende, elle veut juste se barrer avec son frère encore célibataire. Mais elle tourne la tête et la porte est ouverte, il y a une brune debout devant la table. « Je la sens pas. » Elle ne parle pas trop fort, mais assez pour que Matt puisse l'entendre. « Fais pas de bêtise. » Et elle le laisse s'éloigner, la rejoindre. Et elle s'assoit sur une des chaises du fond, Pete à ses côtés. « Dis moi que toi aussi tu la détestes déjà please ! »
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| | | | (#)Jeu 20 Fév 2020 - 17:58 | |
| ◊ ◊ ◊ Je regarde Matt faire les cents pas dans la pièce, un sourire moqueur sur le bord des lèvres. Il est loin derrière nous, l’adolescent confiant et sûr de lui. Celui qui avait l’art et la manière d’aborder les filles sans avoir peur de se faire rejeter. Je suis presque certain qu’il transpire sous son magnifique costume trois pièces. Le costume parlons-en, parce que le code couleur des invités laisse quand même à désirer. Je me retrouve avec un nœud papillon rose bonbon, tellement hideux qu’il pourrait piquer les yeux d’un aveugle. La paume de ma main passe devant mon œil droit puis le gauche avant d’hausser les épaules. « J’suis pas certain de voir une symétrie parfaite mais t’es beau sous tous les angles ! » dis-je tandis que j’attrape deux bières que je prends soin de décapsuler. On ne change pas les bonnes habitudes, faut bien le décoincer un peu ce pauvre garçon et quoi de mieux qu’un peu d’alcool pour faire redescendre la pression ? « Tiens, ça va te faire du bien ! » Je lui tend la bouteille et lève la mienne fièrement. « À ton… mariage ? » Un mariage, c’est dingue. Il est encore plus taré que moi, je ne sais pas trop ce qui lui est passé par la tête mais j’aurais jamais eu le cran de faire ce genre d’émission. D’abord parce que j’ai toujours détesté être le centre de l’attention mais aussi parce que l’engagement c’est –vraiment- pas fait pour moi. Dire qu’il va se marier à une parfaite inconnue. « Attends, c’est sûr que ce sera une fille ? » C’est vrai, il pourrait très bien tomber sur un mec. En revanche je suis pas certain qu’il soit de ce bord-là. Ses conquêtes laissent à penser qu’il a toujours eu un penchant très –très très- prononcé pour la gente féminine. Je ris de la situation et bois une gorgée de ma bière tandis que je viens poser ma main sur son épaule. « Le principal c’est que tu l’aimes bien, le reste on s’en moque pas mal non ? » Je lance un regard à Noa à la recherche d’une quelconque approbation. Tout ce que je veux c’est le savoir heureux, c’est peut-être con à dire mais Matt représente, et de loin, la plus longue relation que j’ai jamais eu . On aurait pu perdre contact tellement de fois comme lorsqu’il a déménagé à Londres ou que j’ai quitté Brisbane mais il a toujours été là et inversement. C’est sûrement cliché mais c’est mon pilier, une stabilité dans ma vie qui a toujours été plus que mouvementée.
J’ai jamais été doué pour les relations qu’elles soient amicales ou autres. J’ai toujours passé mon temps à tester mon entourage comme pour faire un tri sélectif des personnes qui seraient aptes de rester dans les bons comme dans les mauvais moments et celles qui se laisseraient facilement décourager. Au final, j’en ai poussé pas mal vers la sortie mais pas Matt. Non, lui c’est la bonté incarnée. Je sais pas ce qui l’a fait rester pendant toutes ces années, peut-être bien qu’il est doté d’une patience inépuisable ou peut-être qu’il arrive juste à voir au-delà des vices pour n’apprécier que les bons côtés. Le résultat c’est qu’on est toujours là après des années et qu’il s’apprête à prendre l’un des plus grands tournants de sa vie car, qui sait, peut-être bien qu’elle sera faite pour lui après tout. Puis si c’est pas le cas alors je prendrais un malin plaisir à le charrier surtout si l’inconnue s’avère être une femme de trente ans son ainée. J’entends l’équipe de production nous informer qu’il est grand temps de se diriger vers la salle de cérémonie. Le grand moment est arrivé, je finis ma bière d’une traite et me dirige en direction du couloir qui mène à l’ascenseur. « Ça va le faire ! » J’extirpe le tutu, symbole du début d’une longue amitié, que j’avais caché dans mon dos avant de le faire tourner dans les airs. « J’ai le tutu porte bonheur ! » Porte bonheur, oui. Parce que c’est grâce à ce bout de tissu que notre amitié a débuté et que j’ai sacrément de cul de l’avoir comme ami alors peut-être qu’il lui portera chance en retour. « Tu peux toujours faire un mariage-basket ! T’auras qu’à dire « courgette » si elle ne te plait pas. Je serai le premier à me lever pour t’ouvrir la porte et te mener vers la sortie » En parlant de porte, la voilà qui s’ouvre. Matt n’a pas besoin de parler pour nous faire savoir qu’il commence vraiment à paniquer. J’lui file une petite tape sur les fesses en guise d’encouragement avant qu’il ne nous quitte pour se diriger vers la femme qui partagera peut-être le reste de sa vie.
« Fonce mon bichon, ça va l’faire ! » que je gueule fièrement. Je tends mon bras à Noa qui se trouve à mes côtés affichant un sourire complice « Mademoiselle, si vous voulez bien m’accompagner jusqu’à l'emplacement réservé aux invités » Je me dirige alors en sa compagnie vers Jill qui nous a gardé une place. « Tiens, tiens, tiens. Comme on se retrouve ! » Je la prends dans mes bras n’ayant pas eu le temps de le faire avant. « Range tes griffes le twix, peut-être qu'elle est super sympa ! » Je lui adresse un coup d’épaule parce qu’elle me fait rire et qu’au fond je sais qu’elle sera toujours là pour protéger son frangin
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| | | ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410 TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
(06) ginny #2 › shiloh #14 › maisie #5 › jo #14 › damon #41 › molly #6
(ua) olive #2 (slasher)
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay. RPs EN ATTENTE : milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break. RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens.
liste des conversations téléphoniques.
AVATAR : Sydney Sweeney CRÉDITS : undercovereiram (avatar), harley (gif profil, gif signature & crackship cosigan), blondewhoregifs (gif joseegan), raquelsgifs (gif shiloh), alicemxkesthings (gif maisie), lomapacks (gif molly) & bossiegifs (gif milo) DC : Raelyn Blackwell (Lady Gaga) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 01/09/2019 | (#)Jeu 20 Fév 2020 - 23:08 | |
| Mariés au premier regard : là où le romantisme va pour mourir
J’avais dit que j’irais pas. J’aurais pas dû y aller, parce que j’ai l’impression de cautionner cette idée débile de Matt, mais je suis une grande romantique, en plus d’une apprentie wedding planner, alors je me suis sentie investie d’une missions. Charlie m’avait eue à l’usure, elle m’avait dit que ce serait drôle que de pouvoir tous se retrouver, entre personnes du DBD, qu’il y aurait des gâteaux hors de prix – forcément c’est pour la télévision, qu’on pourrait se moquer de Matt si la mariée était bien plus jolie que lui, et en fait elle m’a surtout convaincue en me disant qu’elle viendrait avec Gabriel et Willow. Elle aurait pu s’arrêter là, tant je suis attendrie par ces petites bouilles de nouveaux nés, tant j’ai envie de déposer des petits bisous sur leurs petits cheveux de bébés, tant j’ai envie d’en voler un et de fuir avec, pour oublier que vu l’état de ma vie sentimentale je serais certainement ménopausée avant d’être enceinte. C’est un mariage tout de même, que je le cautionne ou pas n’a pas la moindre importance, alors j’ai passé des heures à me préparer. Le DBD a fermé pour l’occasion aujourd’hui, ce qui m’a laissé de longues heures pour harceler Leah et Eirlys, pour les fatiguer en leur demandant de m’aider à choisir ma robe, à tresser mes cheveux pour qu’ils soient bien plaqués de chaque côté de ma tête, et à me répéter environ quarante-huit fois que non, mon mariage n’était pas too much, qu’il était ravissant et discret.
En arrivant à l’église, je me suis sentie idiote tout d’un coup de m’en crue sentie capable d’être entourée de caméra. Ok, il y a peu de chance que j’obtienne la moindre attention, le moindre plan serré, mais je sens déjà l’envie de m’enfoncer dans le sol me prendre à la gorge. Je n’aime pas les foules, je n’aime pas les inconnus et je n’aime pas tout ce qui est trop m’as-tu vu. Et là, on est mal barrés, vraiment mal barrés. J’évite les caméras comme je peux, et je cherche Charlie du regard. Où est Charlie ? Je répète, où est Charlie ? Si c’est un jeu, c’est pas drôle, j’ai envie de m’enterrer, et je n’ai même pas un nouveau-né sur lequel me concentrer pour oublier mon malaise. « Pssssst, Deklan, Deklan, elle est ou Charlie ? » Il hausse les épaules, comme s’il ne m’entendait pas où ne voyait pas de qui je parle. « Me prends pas pour une dinde. Grande, blonde, et un bébé dans chaque bras. » Ah, il sait peut-être juste pas où elle est. Je tente ma chance auprès de Murphy et Scarlett, sans succès, et je m’apprête à abandonner quand je l’aperçois qui se faufile avec sa poussette deux places. Je m’approche d’elle et tapote sur son épaule pour la serrer dans mes bras, avant de poser mes yeux sur les jumeaux. Puis sur elle, ses cernes, ses cheveux à moitié défaits, et son air désespéré. Je suis prise d’un vent de sympathie pour la demoiselle qui a tant à gérer depuis la naissance et je tends les bras vers l’un des jumeaux. « Tu veux que je prenne Willow pour te soulager pendant la cérémonie ? C’est bien Willow hein ? » Oui, elle a un bonnet rose, LE bonnet rose que je lui ai offert, et le bleu pour Gabriel. Ouf, c’est Willow, pas de méprise sur le bébé. « Oh mais elle porte son bonnet ! » Mon cœur fond, littéralement.
Il n’y a pas de place à côté de Charlie, alors je me glisse dans le rang juste derrière elle, les bras alourdis d’un nouveaux né qui, par miracle, n’a pas pleuré quand je l’ai pris avec moi. Je m’assieds, et je braque mon attention sur cette merveille, bien décidée à ne pas la quitter des yeux et à gagner la médaille de la meilleur baby-sitter du monde. J’ai mon bras comme il faut sous sa tête, je crois que l’inclinaison du tout est plutôt pas mal, oui, je gère. Je suis en panique totale mais je gère. Ce que je ne gère pas, c’est le voisin qui se glisse à côté de moi alors que j’ai les yeux braqués sur la petite merveille. « Swann ? » J’ai les joues qui rougissent instantanément. Mais c’est uniquement parce que j’ai honte qu’il m’ait vue me débattre comme une folle contre la porte de la cuisine du DBD la dernière fois que Matt – je suis sûre que c’était lui – nous y a enfermés. C’est pas du tout parce qu’il est mignon. C’est pas du tout parce qu’il a des fossettes au coin des joues. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu connais la mariée ? » Je me retourne pour tenter de l’apercevoir d’ailleurs, elle n’est toujours pas là. Et je réalise à quel point je ferais mieux de réfléchir avant de parler parfois. « Oh non, je suis idiote. Ouais, pour Matt. Comme moi. Et comme Willow. » Je lui montre la petite et son bonnet rose du coin du menton en chuchotant. La musique qui annonce que la mariée arrive commence enfin, alors je scrute l’année de mes grands yeux bruns. Et je ne peux pas m’empêcher de murmurer à mon voisin. « Oh… Elle a l’air super jolie… » Elle a un voile qui cache la moitié de son visage surtout, et une jolie silhouette, et je suis incapable de dire du mal de qui que ce soit, surtout quelqu’un qui porte une si jolie robe.
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| | | | (#)Jeu 20 Fév 2020 - 23:19 | |
| Lily qui s’avance timidement vers le bureau du maire, son visage est fermé et elle à l’air d’être paniquée. May voudrait la rejoindre pour lui dire que tout allait très bien se passer et que sincèrement, elle n’aurait sans doute pas pu mieux tomber et qu’elle pouvait souffler un bon coup, mais d’une, May devait se faire discrète et de deux, elle ne pouvait absolument pas influencer les choix de la future mariée – ou pas. Tout devait se jouer sincèrement devant les caméras – qui pouvaient être déstabilisantes – et Lily devrait faire son choix par elle-même lorsqu’elle aura découvert le visage de celui qui pourrait partager sa vie. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent et le marié fait enfin son apparition. Les invités semblent être en forme et assez dissipés pour ce mariage-là mais en réalité, rien n’étonne May quand elle sait à qui elle à affaire. Matt avait fait ses preuves lors des premiers tournages et l’équipe qui l’avait suivi avait bien compris qu’il était très bien entouré. Du côté de Lily, on se fait plus discret. Alors que Matt s’avance et croise pour la première fois le regard de Lily, son expression interroge May. Quoi Oh ? Ce qui pourrait trahir Matt c’est bien qu’il est expressif et qu’il ne pourrait jamais rien cacher à personne. Et là, on a bien l’impression qu’il sait à qui il à affaire. May regarde Lily pour déceler le moindre vacillement mais elle semble être toujours aussi stressée et ne pas réaliser ce qu’il se passe autour d’elle – ou elle le réalise que bien trop. Le maire prend alors la parole, demandant le calme dans la salle pour que les uns et les autres écoutent son discours. Et on recommence sur les engagements du couple, la loi qui va unir ces deux personnes et le contrat de mariage qui va les lier à tout jamais. La fidélité, l’assistance mutuelle et la sécurité, tout ce que deux époux étaient censés s’apporter l’un et l’autre. « A présent, nous allons passer aux vœux des époux. » May souffle un bon coup, ayant la ferme impression que cette fois ci, la fin n’allait pas être si heureuse qu’elle l’avait prédit. « Monsieur Matthew McGrath, voulez vous prendre pour épouse Mademoiselle Lily Keegan ici présente ? » Si pour l’instant May n’avait aucun doute, c’est bien la prochaine question qu’elle appréhendait plus.
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| | | | (#)Jeu 20 Fév 2020 - 23:35 | |
| Ça jacasse de partout sérieux ça m'énerve, et surtout quand je capte que c'est comme ça que les gens se sentent quand j'arrive pas à la fermer. Quand je suis le dude qui sait pas se la boucler. Jill débarque en panique, elle sent autant que moi la cuite d'hier, on aurait vraiment dû prendre un abonnement annuel au chewing-gum à la menthe elle et moi. Mais c'est là où je me souviens que Pete est pas juste bon pour flirter avec Noa, ni juste que pour me filer une bière au bon moment et un tutu au pire instant. Il est également doué pour être le fidèle destrier qui me glisse un tic tac dans ma paume moite deg entre deux pas vers la table des mariés. My boy.
Et le Oh, c'est parce que je les connais ces yeux-là, je les connais parce que je les ai lourdement dragués. Et après une minute pathétique à me battre avec le voile j'abandonne l'affaire avant de lui crever un oeil, de lui arracher le nez, de lui fendre la lèvre avec le petit ongle de mon auriculaire. Sérieux j'aurais dû les couper tout à l'heure mes ongles, Noa m'avait dit de le faire mais je l'écoute jamais quand elle me donne des conseils de manucure je devrais.
« A présent, nous allons passer aux vœux des époux. » oh boy, oh fuck. Fallait que je prépare un truc? Fallait que j'écrive quelque chose? J'ai un acrostiche en tête, me faut juste trouver un truc qui rime avec sasquatch et ça sera parfait. Je ferai peut-être même rire la crew du DBD que je vois éparpillée un peu partout, mes enfants ces petits loups-là, je les aime d'un amour infini même s'ils font tous à divers niveaux de ma vie un enfer et - « Monsieur Matthew McGrath, voulez vous prendre pour épouse Mademoiselle Lily Keegan ici présente ? » et là, je pouffe, je pouffe d'un rire qui est communicatif, qui a rien de nerveux limite, qui est soulagé. Juste vraiment, soulagé.
« C'est Matthusan McGrath. » le sourire, il est là. Il est con, il est si con, mais il est là. « Et oui, mais juste si elle me laisse le dernier morceau de fromage. » |
| | | | (#)Jeu 20 Fév 2020 - 23:52 | |
| Nous y voilà, le jour J ! Et dire que tout ça était partie d’une soirée bien trop arrosée et qu’on y était pour de bon ! J’en revenais toujours pas que Matt ai été choisi pour participer à cette aventure, tellement les réponses au questionnaires n’avaient ni queue ni tête. J’en reviens encore moins quand je sais qu’il a oser faire goûter sa glace immonde à la directrice des castings. Pour moi, ca aurait été un argument suffisant pour l’écarter du concours directement. Mais il ose tout Matt et c’est bien pour ça qu’aujourd’hui je suis à ses côtés et que je le supporte jusqu’au bout coute que coute. Mon Dieu, il prend ça tellement au sérieux en plus, il a l’air stressé et il a pas tenu en place de la matinée. Il est beau, c’est l’plus beau – j’peux le dire maintenant que j’ai appris à le connaitre et que j’lui ai trouvé du charme au fur et à mesure et j’regrette même d’avoir dit un jour qu’il avait rien pour lui, ce pauvre gars. J’espère qu’elle sera gentille, j’espère qu’elle sera drôle et j’espère qu’elle saura apprécier la glace au bacon, parce que si non, elle serait bien mal partie. On arrive dans l’ascenseur et y a plus que Pete, Matt et moi, tous les trois et si la capsule doit monter qu’un seul étage, ca semble être super long la dedans. « Last call pour me dire que c'est une mauvaise idée et qu'on devrait se tirer avant le début de la cérémo- » je sais pas si c’est une mauvaise idée, mais hors de question de se barrer maintenant, j’lui mettrai même mon pied au cul pour le pousser hors de là une fois que les portes s’ouvrent, mais ca laisserait une marque sur son joli fessier et c’est pas l’but, pas devant les caméras en plus. « Attends juste. » une demie seconde avant que les portes ne s’ouvrent. « Viens là ! » et j’ouvre mes bras pour l’enlacer une dernière fois, comme si ca y est, maintenant qu’il allait se marier, tout allait être moins fun qu’avant ! Comme si j’le laissais filer et qu’on s’capterai moins. Mais surtout c’est pour lui donner tout plein de courage ! « T’es l’meilleur ! » et j’le laisse filer pour de bon. Avec Pete, on s’retrouve sur le banc des invités et alors on capte tous les deux que Jill est déjà là et qu’elle grogne, ca m’fait rire. « J’suis sûre qu’elle sera grave sympa ! » si c’est mathématique ou scientifique leur truc, ca peut pas être autrement ! Ca peut pas être une connasse… mes yeux la scrutent et j’ai pas encore bien vu son visage d’ailleurs. « On est hyper mal placé ! » je jete un œil dans toute la salle et mes yeux se posent aussi sur Swann, que j’ai pas encore vu aujourd’hui et que j’irai embrasser ensuite. La mariée tourne enfin la tête et nos regards peuvent se croiser rapidement. J'la connais. J'la connais, j'l'ai déjà vu! Mon dieu, c'est pas la nana qui vient à l'asso, pour sa mère malade!!??!!! « Pete, elle te dit rien? » que j'demande après avoir tapé sur son épaule mais de toutes façons j'suis sûre de moi! Et rapidement, le maire prend la parole pour qu’on la boucle tous. Il fait son speech, c’est long. « On s’en fou, on sait tous ça. » que je glisse à l’oreille de Pete à mes côtés. « Monsieur Matthew McGrath, voulez vous prendre pour épouse Mademoiselle Lily Keegan ici présente ? » AAAAH ! on y est ! Je souffle, c’est stressant ce truc ! Pire qu’un vrai mariage. Enfin, c’est un vrai mariage… merde ! Matt va vraiment se marier, si tout c’qu’à dit le maire est vrai ! « Qu’est c’qu’il a fait… » je réalise, la con ! et lui, il se met à rire comme ça, mais serieux… Matt, accouche ! « Et oui, mais juste si elle me laisse le dernier morceau de fromage. » je souris, il me fait sourire le con. Putain, i la dit oui… |
| | | | (#)Ven 21 Fév 2020 - 0:01 | |
| Voilà que Matthusan McGrath se complait à reprendre Monsieur le Maire sans problème et en riant qui plus est. May se contente de lever les yeux au ciel et d’attendre qu’il dègne répondre à la question qu’on lui avait poser. Même si, lorsqu’il prononça ce oui, elle n’était pas si surprise que ça. Matt était de ceux qui prenait la vie avec beaucoup de légèreté et May se demandait si ça ne cachait pas quelques choses. Elle se rappelait d’ailleurs qu’il avait eu du mal à aborder les problématiques liées à sa famille lorsqu’elle avait mis les pieds dans le plat. Elle ignore bien ce qu’il a pu se passer dans sa jeunesse mais quelques chose lui dit bien que son attitude désinvolte ne vient pas de nulle part. Et maintenant que le marié avait confirmer sa volonté de poursuivre cet union, il était temps de passer à la jeune femme. Et tous les regards étaient posés sur elle, absolument tous. Et d’ailleurs, si les réactions vivent s’étaient faite sentir dans l’assemblée après la réponse de Matt, on sentait tout de suite que l’ambiance était à présent plus pesante. Qu’allait-elle donc bien répondre ? Le couple allait-il s’envoler pour une lune de Miel à Cuba ou allaient-ils repartir chacun de leurs côtés ? « Bien… » se repris le maire pour poursuivre, ayant l’impression de lui-même sentir que ça n’allait peut être pas être d’une même évidence pour l’épouse. « Mademoiselle Lily Keegan, voulez vous prendre pour époux Monsieur Matthusan McGrath, ici présent ? » et il avait cette fois insisté sur la prononciation du prénom afin de ne plus être repris. May posa ses yeux sur la brune et lui envoya toutes ses ondes positives pour qu’elle puisse se détendre un maximum et pourquoi pas donner une fin heureuse à cette cérémonie. |
| | | | (#)Ven 21 Fév 2020 - 0:18 | |
| « Oh. » ”Oh.” Comment ça, oh ? Est ce que c’est un oh de déception ? De surprise ? De joie ? Ou de déception volume deux ? La seule réponse que Lily garde en tête reste “déception”, parce que sinon rien ne se serait passé comme ça jusque là, parce que sinon il lui aurait renvoyé un foutu sms, parce que sinon c’est sûr et certain qu’ils auraient été mariés bien avant et dans d’autres conditions et pas dans une stupide émission de télé réalité dans laquelle elle s’est inscrite parce qu’elle était désespérée en utilisant l’index d’Adèle pour envoyer le formulaire pdf (how romantic) et parce que sinon c’est sûr qu’il aurait pas dit “oh”. Même dans sa tête elle parle trop. Les informations fusent sans jamais se croiser, les détails s’accumulent sans qu’aucun tri ne soit fait et ses yeux restent bloqués sur un de ses sourcils qui remonte plus haut que les autres et pourtant il les a noirs et épais - et ça fait ressortir ses yeux, elle les voit à travers son voile qui l’étouffe - mais y’en a un, un seul qui s’extirpe de la masse et elle ne voit que celui-ci. C’est plus rassurant de se concentrer sur un poil de ses sourcils se faisant la malle plutôt que sur tout le reste. Et par tout le reste, elle entend autant son mariage que son mari que l’assemblée à moitié composée d’inconnus. Ils parlent et ils bourdonnent et ils disent beaucoup trop de mots pour qu’elle n’en écoute ou n’en retienne un seul. Ils sont un bloc, une assemblée compacte, une masse qui n’a pas réelle importance à ses yeux puisque de toute façon elle vit dans sa bulle.
Dans son monde à elle le temps vient de s’arrêter de tourner, aucune horloge ne viendra sonner minuit, personne ne viendra la prévenir des minutes qui défilent et de sa vie qu’elle doit prendre en main parce qu’ils sont étrangement bien, là. La panique est toujours autant présente au fond de son âme et elle n’a de cesse d’enrouler ses doigts autour des tiges de son bouquet mais pour une obscure raison, son coeur bat plus lentement désormais. Elle l’entend encore battre si fort qu’il occulte tout le reste, mais son rythme se rapproche petit à petit de la normale. C’est lui. C’est vraiment lui. Le lui qui désigne tant son futur mari que le premier et dernier date de toute son existence, le meilleur comme le pire. Ca ne fait aucun sens et une voix dans son esprit lui crie de mettre un terme à cette mascarade qui ne fait aucun sens, elle crie de leur dire à tous que bien sûr qu’ils sont compatibles parce qu’ils se sont déjà trouvés sur une stupide application sur smartphone et maintenant ils se retrouvent à nouveau sur une stupide émission de télé-réalité et tout ça c’est juste des stupide des caméras et - … « Monsieur Matthew McGrath, voulez vous prendre pour épouse Mademoiselle Lily Keegan ici présente ? » Il ne s’est passé qu’une seule seconde entre le moment où il est arrivé jusqu’ici et le moment où elle a pu observer chaque grain de son visage et celui où elle a vu en gros plans ses mains en trains de galérer - et renoncer - à lui retirer son voile et celui où elle lui a sourit dans un moment d'euphorie générale et celui où elle a pu compter jusqu’à mille et celui où elle s’est demandée si elle avait bien mis les deux mêmes chaussures parce qu’en y repensant elle était plus trop certain et - … « Et oui, mais juste si elle me laisse le dernier morceau de fromage. » Et oh mon dieu il a dit oui. Matthew, il s’appelle Matthew.
Il a dit oui et c’est à son tour, maintenant. Les caméras vrillent vers elle, les yeux de la foule avec et pour sûr qu’on aurait pu entendre une mouche voler, là, tellement tout le monde est soudainement devenu silencieux et elle elle en oublie un peu trop de respirer au milieu de la chaleur étouffante tant du climat australien que de la salle que de son propre corps en alerte rouge de panique. Il se souvient. Il a dit Matthusan, il a parlé du fromage. Il se souvient. Elle n’était pas un numéro sur la liste, elle n’était pas un nom perdu au milieu de dizaines d’autres. Il devra le prouver et elle devra apprendre à faire confiance, à abaisser ses barrières, à lui donner une ardoise blanche et non pas celle où sont déjà inscrits les mille choses qu’elle reproche à tous les hommes que cette Terre a porté. ”Je le v - …”
Ca fait une éternité qu’elle attend, elle n’a pas entendu la question du maire. C’est sûr et certain qu’elle n’a pas entendu la question. Elle a raté le coche à son propre mariage, bon sang, elle imagine déjà la honte de sa mère de l’autre côté du post de télévision. « Mademoiselle Lily Keegan, voulez vous prendre pour époux Monsieur Matthusan McGrath, ici présent ? » Oh merde elle est allée plus vite que la musique et sa mère a toujours autant honte d’elle. La tête de la brune, désolée, se retourne un instant vers le mair avant de irrémédiablement revenir scruter le visage de celui qui lui a déjà dit oui. ”Oui. Je le veux.” Tout le monde aurait compris si elle s’était arrêtée au “oui” mais que voulez-vous, dans son rêve de petite fille le “je le veux” faisait parti de l’équation.
Ils se sont dit oui. Comme les inconnus à la télévision, comme ses amis à l’église, comme les célébrités dans des lieux paradisiaques. Ils se sont dit oui et ça veut dire qu’ils sont mariés - c’est le maire qui va le dire mais s’il ne le fait pas assez rapidement c’est sûr et certain que la brune prendra les devants - et la seule chose qu’elle fait c’est de remonter le voile qui lui cachait largement le visage. Ses joues ont un teint rosé qui n’ont rien à voir avec le blush qu’on a pu lui donner et elle a un sourire timide mais franc sur les lèvres allant de pair avec ses yeux emplis d’étoiles. Elle fait de son mieux pour ne pas y croire et y aller doucement mais Lily est une rêveuse à qui on vient de donner l’occasion de réaliser son rêve de petite fille. Les doigts de sa main largement cachée de l’assemblée par sa robe et par le bouquet de fleurs viennent doucement s’étendre pour venir chercher ceux de Matthew en attendant les derniers mots du maire.
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| | | | (#)Ven 21 Fév 2020 - 0:24 | |
| J'ai mis, genre, mes plus belles lunettes de hangover. Les grandes noires. Et ma grande robe jaune, aussi, qui fait plus "allons cueillir les fleurs dans les bois" que mariage. On s'adapte. Une fois n'est pas coutume, je suis en retard. J'ai failli me tromper de jour, carrément. Mais l'important, c'est d'y être, non ? Il me faut courir pour rejoindre la salle où ont lieu les festivités, où Matt va se marier. Énorme. C'est un vrai scoop. Devant des caméras, en plus. La chance. Il ne sait pas ce qu'il gagne, à briller devant ces bijoux. Avant de rentrer discrètement dans la pièce, je remet en place mes cheveux - qui savent eux-aussi combien j'ai trop consommé la veille. Mon index passe devant mon nez, deux fois, comme par réflexe. Dans cette pièce, il y a trop de lumière. Elle me brûle les yeux. Je choisis de garder mes superbes lunettes - je me suis ruinée pour les avoir, je ne vais pas me priver de les montrer - et me glisse sur le côté pour tenter de rejoindre les premiers rangs - sans grand succès. La mariée n'est pas encore arrivée. Pour une fois, je ne suis peut-être pas autant en retard que d'habitude. J'ai même le temps de croiser Lucia, de hausser les épaules quand elle me demande où se trouve Charlie.
Le premier rang est plein, je fais la moue. Une nana que je ne connais pas a pris une place de choix, dans les rands du fond, juste derrière Jill. Elle ne va pas y rester longtemps. « Pardon. Je suis de la famille. » De loin. C'est pas ça qui compte. Il ne lui faut que quelques secondes avant d'enfin libérer le siège, la dinde. « Aimable. » Elle peut me lancer son pire regard effarouché que je ne broncherai pas. Mes deux mains se posent sur les épaules de Jill, sur le siège de devant. « J'ai rien raté ? Dis t'as pas un truc pour la tête ? J'ai la migraine. », que je lui souffle. A côté d'elle, y'a un type qui a l'air motivé pour faire le cheerleader de Matt. Raté, c'est mon rôle. J'ai fait une pancarte - oui oui. Je m'empresse de sortir mon morceau de carton découpé sur un paquet de Frosties et couvert de "go go Matt" écrits avec des paillettes roses dispersées sur de la glue. La moitié est déjà au fond de mon sac, mais c'est l'intention qui compte. Après l'avoir sortie, je remonte les lunettes sur mon nez. « Range tes griffes le twix, peut-être qu'elle est super sympa ! » « Twix. », que je ricane. Nul. C'aurait dû être mon idée. Et enfin, la mariée arrive, sous environ dix kilos de voile. Et pourtant, j'ouvre grand la bouche, le souffle coupé. Il me faut enlever mes lunettes, juste pour être sûre. « Oh merde. » Lily. Même si elle passe vite à côté de nous, je suis certaine de ce que j'ai vu. Je tape l'épaule de Jill. « Je crois que je la connais. La mariée. » Qui d'autre, patate ? Ma pancarte levée au dessus de la tête, je continue de chuchoter. « Putain mais pourquoi y'a tant de monde à ce mariage ? On voit rien. Vous auriez dû prendre les rangs de devant. » Et il me faut encore une minute de plus pour me rendre compte que ma pancarte était, depuis tout à l'heure, brandie du côté carton-Frosties, et pas du côté pailleté. Stupide stupide Murph'.
Et merde, ça commence déjà, et je me rends compte que j'ai oublié mon téléphone. Pas de photos pour Murphy, moi qui voulais faire un montage vidéo digne des meilleures œuvres cinématographiques. « Monsieur Matthew McGrath, voulez vous prendre pour épouse Mademoiselle Lily Keegan ici présente ? » Je me prépare déjà à applaudir. « C'est Matthusan McGrath. » Qu'est-ce qu'il raconte, encore. Les bras en l'air, ça fait mal, quand même, même si la pancarte-frosties-paillettes est légère. « Et oui, mais juste si elle me laisse le dernier morceau de fromage. » Mais voyons. J'applaudirais presque le deal, me laisse contagionner par le rire général. Matt se marie. « C'est complètement barré. » « Mademoiselle Lily Keegan, voulez vous prendre pour époux Monsieur Matthusan McGrath, ici présent ? » « Dis oui dis oui dis oui... » Elle va dire oui. J'y crois. Je croise les orteils, parce que mes doigts sont occupés à martyriser la pancarte que j'ai entre les mains. « Oui. Je le veux. » Elle l'a dit, bon sang, elle l'a dit, et je me retiens très fort d'applaudir pour ne pas briser le moment. « Elle est trop belle. » Now, kiss. |
| | | | (#)Ven 21 Fév 2020 - 0:45 | |
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”Je le v - …” hen quoi, c'est à son tour déjà? « Mademoiselle Lily Keegan, voulez vous prendre pour époux Monsieur Matthusan McGrath, ici présent ? » ah non ok, c'est au tour du maire, il me semblait aussi qu'il y avait des étapes à suivre, des tas, la liste est longue en vrai. Y'a un protocole si y'a bien un truc que j'ai appris en binge tous les épisodes de la dernière saison avec Robin c'est ça. Et en vrai, je la lui aurais prise sa main à Lily, j'aurais même pas râlé si elle avait pas déjà spoilé sa réponse, j'aurais même pas ragé si j'avais pas eu un mince indice de ce qu'elle va dire quand ça sera à son tour de le faire pour vrai. Elle stresse la brune, elle stresse et j'aime pas que les gens autour de moi stressent, et j'aime encore moins qu'elle elle stresse.
Silence, complet. Ah non, c'est faux. On entend mon coeur qui bat comme un putain de déchaîné de mes tempes à mon torse. On entend la pancarte de Murphy qui craque parce qu'elle la manipule à bout de bras, qu'elle est épuisée, on l'entend râler aussi. On entend Lucia qui gémit d'aise et d'admiration, pour le mariage ou pour mon frère je sais pas je pense un peu des deux. On entend Pete et Noa qui chuchotent de la merde parce qu'ils sont les meilleurs et c'est sûr qu'à la fête après je leur dédie une chanson, une chorégraphie et le premier morceau de gâteau. On entend Jill qui bouille, qui rage, qui fait tous les temps mais qui bouge pas d'un millimètre pourtant. On entend May qui soupire, on est lourds elle aurait dû s'en douter. On entend le maire qui se racle la gorge, le connard, laisse-la penser à ses mots du con, sérieux ta gueule come on la brusque pas Lily.
”Oui. Je le veux." et on entend ça aussi.
Ses doigts viennent s'enrouler autour des miens ou alors c'est l'inverse j'ai pas tout à fait suivi mais je pense honnêtement pas les lâcher de sitôt. Au point d'imaginer une tactique pour former des noeuds avec les jointures là, les siennes comme les miennes, que les phalanges fusionnent et que ça donne un truc incassable comme un puzzle chinois genre.
On est mariés.
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| | | | (#)Ven 21 Fév 2020 - 1:28 | |
| ◊ ◊ ◊ « Pete, elle te dit rien? » Je me rends compte qu’avec toute cette agitation j’ai même pas pris le temps de regarder la future mariée. J’ai juste vu une robe blanche et ça m’a suffi pour me dire que c’était bien une fille et non un mec puis qu’à la réaction de Matt, elle devait être sacrément canon. Je me lève alors de la chaise pour regarder la jeune fille d’un peu plus près, faut dire qu’il a eu de la chance ce petit veinard. Elle est magnifique, le genre de nana qui est belle au naturel et qui n’a pas besoin d’artifice pour illuminer la pièce. « Non, je crois que je m’en serais souvenu si c’était le cas » Tu parles que je m'en serais souvenu et pas qu'un peu ! J’entends une fille beugler derrière moi, parait que je gène et que mon père n’est pas vitrier puis que ma sœur ne s’appelle pas Claire « Elle va se calmer Madame Irma » que je lui réponds tandis que je me rassois pour éviter de faire une scène devant tout le monde et voler la vedette à celui que je considère comme mon meilleur ami.« C'est Matthusan McGrath. Et oui, mais juste si elle me laisse le dernier morceau de fromage. » J’explose de rire alors que Jill me met la main devant la bouche pour étouffer mon gloussement. « Go Matthusan !! » que je gueule dans toute la salle rendant les quelques regards assassins que je peux recevoir. « J’espère qu’elle va pas en faire tout un fromage » dis-je à voix haute alors que je donne un coup d’épaule complice à Noa qui se tient à côté de moi. ”Oui. Je le veux.” Je cris de joie faisant tourner le tutu en l’air comme on ferait tourner une serviette. « Et pour les tourtereaux, hip hip hip ? » Je me tourne vers la jeune fille qui dérange tout le monde pour aller s’assoir derrière nous. « J’aurais bien de l’alcool à te proposer pour ton mal de tête mais t’as pas l’air d’avoir l’âge adéquat pour boire autre chose qu’un verre de grenadine. » Elle ressemble à une véritable poupée, la peau lisse, de longs cils et la taille d’un polly pocket que j’aurais presque envie de mettre dans ma poche. « Putain mais pourquoi y'a tant de monde à ce mariage ? On voit rien. Vous auriez dû prendre les rangs de devant. » Je ris face à son désarroi et je ne peux m’empêcher de répondre quelque chose parce que c’est beaucoup trop tentant et que je suis d’humeur à la rigolade. « T’as des strapontins à l’entrée de la salle si tu veux ! » Mon regard se reporte sur les deux amoureux, je sais pas si c'est le sourire de Matt ou leurs mains liés à jamais mais je me surprend à être heureux et ça faisait longtemps que j’avais pas été aussi joyeux. « Bon quand est-ce qu’on a le droit au buffet à volonté ? » que je demande à Jill parce que je commence à avoir faim et que je dirais pas non à un verre ou deux.
(c) oxymort |
| | | | (#)Ven 21 Fév 2020 - 3:35 | |
| Allie a plusieurs croyances folles dans sa vie : elle est persuadée que l'on aime vraiment qu'une seule et unique personne dans toute sa vie, tant que toutes celles que l'on rencontre par la suite sont cruellement sans saveur. Elle est convaincue que pour savoir tourner la page sur un événement crucial de sa vie, il faut tout déchirer brutalement à s'en heurter impitoyablement. Elle est certaine que l'on peut réellement reprendre le contrôle sur sa vie qu'une fois qu'on a touché le fond, perdu tout contrôle et tout repère. Elle est sûre que son histoire est pourrie et l'ultime chose qu'elle peut y faire c'est de se venger de ce que l'univers a concocté pour elle en semant le trouble et se brûlant les ailes comme le cœur à tous les zigzagues de son histoire. Lutter contre le contrôle, encore et toujours, survivre à la cacophonie de la vie.
La Oakheart inspire profondément tandis qu'elle ouvre nonchalamment la porte menant à la cérémonie de mariage de Matthew. Jillian, véritable amie et alliée, l'a prévenue aux premières heures de la journée, lorsque la vie du jeune garçon était noyée traditionnellement. Ça irrite tant Allie que ses traits sont tirés, ses yeux plissés, comme si elle se protégeait d'un éblouissement de bonheur qui menaçait de lui être insupportable. La vingtenaire s'approche des bancs, se glisse aux côtés d'une inconnue, une fesse et demi seulement assise. Il y a beaucoup trop de monde à cette mascarade, il y a beaucoup trop de monde qui l'aime.
Allie remarque Jillian, lui fait un signe de tête amical. Elle prend connaissance de Pete, sa rancune inchangée. Puis elle fixe Matt, éhontément, munie d'une détermination inébranlable. Elle se tue à petit feu alors qu'elle joue avec le destin. Vas-y, Matt, marie-la. Dis oui et enterre-nous une bonne fois pour toutes. Montre-moi à quel point je ne suis rien, à tes yeux. A quel point c'était facile de me quitter, une vie plus tôt, et qu'il est toujours autant simple de faire abstraction de moi, aujourd'hui. Il lui est en effet si aisé, et il lui prouve sans merci quand il répond spontanément qu'il désire la main de la brune et discute fromage en altérant son prénom. Ça lui était si naturel, McGrath était si confiant, et jamais Allie n'aurait-elle soupçonné que son cœur jouisse encore de la possibilité de se briser à ce point. Elle se demande même si sa voisine n'en a pas entendu les bris.
Il n'y a plus de son, les images sont odieusement ternes. Ses pupilles se vissent sur un détail du bois formant le banc devant elle. Un rictus mauvais, défiant, étire ses lèvres teintées de rouge à lèvres au bout de quelques minutes. C'est qu'elle s'était mise sur son trente-et-un, aujourd'hui, pour sa sœur, pour Molly qui avait plus tôt également consenti à se nouer éternellement à un chérubin. L'australienne s'était faite plus belle que Matt ne l'aurait jamais vue ; et il ne la voyait pas. Il ne la verrait plus. Elle cille et conserve son faux et figé sourire. Elle avait raison, sa vie était une chienne et tous les scénarios sombres qu'elle se dressait, malsaine, par rapport au gérant de café n'étaient pas si insensés. Son pire cauchemar le - les - concernant venait brusquement, épris d'une déconcertante facilité, devenir réalité. |
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