| | ÂGE : 37 ans (08/04/87) SURNOM : Charlie est déjà un surnom mais si vous voulez l'énerver il suffit de l'appeler Charles STATUT : depuis que le destin l'a mis sur sa route, il n'arrête plus de penser à Jayden MÉTIER : ancien journaliste sportif, propriétaire de la salle de sport inclusive EveryBody et défenseur des droits LGBTQ+ LOGEMENT : une maison au #32 latimer road (logan city) POSTS : 3582 POINTS : 500 TW IN RP : homophobie, divorce, décès et deuil d'un proche GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : heureusement qu'il ne boit pas souvent, parce que Charlie tient vraiment pas l'alcool DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : dodgerblue RPs EN COURS : (7/5)
CHAYDEN - Thinking it can change the beat of my heart when he touches me and counteract the chemistry and undo the destiny
Harper#1 • Mo#1 • Jayden#2 • Tony#2 • Ezra#2 • James#1 • Harper & Judy
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RPs EN ATTENTE : Aaron • Joshua RPs TERMINÉS : Jayden (event Brisbuddies) • Ezra#1 • Evie#7 • Katherine#1 • Shaun#1 • Izan#1 • Anthony#1
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CHELLY - After all that we've been through, I know we're cool.
TAYLOR BROTHERS
CHASEY - If our love is wrong, then I don't ever want to be right.
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AVATAR : Jonathan Bailey CRÉDITS : (c) fassylover (avatar), skeyde (gif signature) & loonywaltz (UB) DC : Micah Tomlinson PSEUDO : TiPiT INSCRIT LE : 03/12/2017 | (#)Lun 17 Fév 2020 - 19:05 | |
| Ironiquement, il pleuvait ce jour-là. La pluie légère virevoltait insouciante, et s’agglutinait parfois à la fenêtre de la chambre en se relayant dans un ballet mortel jusqu’au sol. Chad l’observait avec soulagement, fascination, et une pointe de frustration. Quelques gouttes de pluie auraient pu lui éviter ce détour à l’hôpital, et l’inquiétude inéluctable qu’il engendrerait chez ceux qui l’appréciaient le plus. Ce n’était qu’un contretemps. Telle était la formulation qu’il avait concoctée pour rassurer ses proches, et se prévenir de l’affolement prévisible de sa mère. La scène de l’accident demeurait confuse dans son esprit, et les médecins lui avaient soutenu que c’était un mécanisme naturel du cerveau pour se protéger d’un traumatisme. Argument dont ils avaient usé pour le garder en observation, au-delà de son état de fatigue évident qu’ils s’étaient chargés de contrôler. Chad n’avait pas trop insisté pour les contredire, car il savait pertinemment que livré à lui-même il n’aurait pu se résoudre à l’immobilité. Un choix plutôt judicieux, puisque de toute évidence son statut de pompier et l’héroïsme décuplé qu’il évoquait aux australiens en ces temps tragiques lui octrôyait quelques privilèges qu’il avait fini par accepter. Les infirmières étaient aux petits soins, et si la situation l’avait d’abord mis mal à l’aise, elle avait finalement fait du bien à son ego. Depuis cinq heures qu’il avait été transféré, les visages avenants du corps médical se succédaient à sa porte, soucieux de son rétablissement. Ses constantes avaient été prises plus que de coutume, d’autant plus que ses notions en la matière lui permettaient de comprendre qu’elles n’avaient rien d’extraordinaires, et encore moins d’alarmant. Et il aurait pu jurer, dans un moment de distraction, entendre des gloussements dans l’embrasure de la porte entrebaillée, comme s’il était devenu une bête de foire que l’on espionnait d’un œil frivole dans la cour de récré, caché derrière un arbre. Cette attention particulière était d’autant plus appréciable qu’aucun proche ne lui avait encore rendu visite. Une instruction jusque-là respectée, car Chad avait insisté pour en aviser lui-même sa famille lorsque tout serait rentré dans l’ordre, et s’épargner ainsi leur compassion sélective. Il ne voulait pas les tracasser autant qu’il voulait s’éviter des rencontres et des discussions impossibles à fuir. Le temps entre deux consultations lui semblait donc anormalement long, et particulièrement propice à la méditation. Il laissait l’introspection au passé, et s’écartait doucement de cette quête vaine de perfection qu’il recherchait dans le travail autant que dans ses relations. Avec du recul, les échecs de ces derniers mois lui apparaissaient davantage comme des leçons que des punitions divines, même si le départ d’Evelyn, motivé par les meilleurs intentions du monde, et exprimé avec un tact dont elle seule avait le secret, était difficilement vécu comme autre chose qu’un cas symptomatique de déception personnelle. Petit à petit les gens s’écartaient de sa route en ne lui laissant rien d’autre que de doux souvenirs, ou des promesses d’avenir incertaines. Ces déductions pessimistes, autrefois sont lot quotidien, étaient aujourd’hui le cadet de ses soucis, et se voyaient même éclipsées par les messages de soutien qu’il recevait de la part de ses collègues pompiers, qu’il avait à tort accusé d’intolérance quelques mois plus tôt. La roue tournait définitivement, et laissait entrevoir un rayon de soleil dans ce ciel si gris et sombre. Absorbé dans la contemplation de la bruine, Chad ne remarqua la personne qui s’était annoncée à la porte seulement lorsque cette dernière se referma dans un cliquetis délicat. Lorsqu’il tourna la tête nonchalamment, certain de croiser le regard d’une infirmière, et qu’il remarqua la silhouette inespérée de Kelly, son lit sembla l’avaler. La jeune femme s’approchait lentement, entre indécision et retenue, même si on lisait la détermination et le soulagement dans ses yeux pétillants. Était-il en train de rêver ? Venait-elle flatter ses derniers instants de lucidité ? Le réconcilier avec lui-même avant de rejoindre l’au-delà ? Troublé, il ne laissa échapper qu’un seul mot : « Kelly. » avait-il dit, persuadé de délirer, comme un dernier souffle avant l’expiration. @Kelly Ward |
| | | | (#)Jeu 27 Fév 2020 - 12:47 | |
| La première chose à laquelle Kelly songea une fois que son appel avec les urgences soit terminé fut : karma. C'était la seule explication qu'elle trouvait pour qu'un grand gaillard comme Chaud, sportif, jamais malade, robuste comme un arbre centenaire, puisse se retrouver dans pareille situation. Elle ne s'en réjouissait pas, non, cela tenterait bien trop la roue de la fortune de s'en prendre à elle pour la peine. Mais elle saluait la justice céleste qui lui avait accordé ce dédommagement pour les blessures que son ex-mari lui avait infligées. Elle se considérait vengée par la main d'une force plus grande et légitime qu'elle-même, capable de décider du bon châtiment afin d'équilibrer la balance. Ainsi, la brune sentit un poids s'envoler de sa poitrine, celui de l'injustice qui lui pesait à chaque fois qu'elle observait son sort depuis les révélations de Chad. Rien n'avait changé pour autant. Mais justice avait été faite. Bien qu'elle n'en avait nullement l'envie, Lee se mit quand même en chemin pour l'hôpital depuis lequel on l'avait appelée pour lui faire part de l'état du jeune homme. Ce n'était pas son rôle de se ranger derrière le destin et se faire plus cruelle que celui-ci en tournant le dos à Chad. S'ils n'étaient pas en froid, elle aurait accouru. S'il s'agissait d'une autre personne, elle rappliquerait tout aussi bien. Il était donc de son devoir de bonne chrétienne d'offrir son soutien à son ex-mari en toutes circonstances. C'était ainsi, et seulement ainsi, qu'il lui serait accordé, en plus de cette justice, une forme quelconque de dédommagement, comme des intérêts en compensation de ce qu'il lui avait fait subir. Qu'elle sortirait du fond de son trou en vainqueur. Sur place, on la fit attendre un moment. On lui chantait à tue-tête les louanges de Chad, le brave pompier volontaire qui avait combattu férocement les flammes qui ravageaient le pays comme s'il avait accompli l'un des douze travaux d'Hercule. Kelly, sereine, écoutait et s'en fichait bien. Elle était la proche la plus déroutante du service d'après les infirmières, ne montrant aucun signe d'inquiétude, n'étant en proie à aucune panique. D'habitude, même les anciens époux étaient anxieux, craignaient le pire et se faisaient des scénarios les plus graves. On les voyait faire les cent pas, demander des nouvelles trop régulièrement, et finir par s'impatienter. Lee, elle, était droite sur sa chaise, corrigeait son rouge à lèvres, et attendait, murée dans un éternel calme olympien. Quand on vint l'informer qu'elle pouvait désormais pénétrer dans la chambre de Chad, elle sourit. Peu de personnes avaient l'occasion de sourire, dans cette partie de l'hôpital. Chad commençait à se tirer de son sommeil lorsqu'elle entra. Mains jointes devant elle, la brune l'observa un instant. Elle prit soin d'imprimer cette image de son ex-mari au fond d'un lit d'hôpital dans un coin de son cerveau, à garder pour les jours de pluie où le monde semble injuste. Oui, cela l'affaire, comme vengeance. Il prononça son nom, probablement au moins aussi surpris qu'elle d'être là première personne à apparaître à son chevet. "En chair et en os." dit-elle en croisant les bras. Elle réalisa que, maintenant qu'elle était là, elle devrait faire la conversation avec cet homme dont elle ne voulait plus entendre le son de la voix. Elle n'avait pas fait tout ce chemin juste pour humer l'odeur des plateaux repas et leur conseiller un bon Bordeaux pour faire passer le goût. "J'étais surprise qu'on m'appelle, je pensais que Casey serait là à ma place." ne put-elle s'empêcher de souligner avec un brin de sarcasme. À croire que son pseudo-rival ne l'avait pas détrônée au point où Chad en ferait son contact d'urgence. Elle se demandait si sa famille était au courant avant elle, d'ailleurs, et s'ils étaient en chemin. Faire face à l'ensemble du clan Taylor n'était pas un exercice auquel elle était prête à s'adonner aujourd'hui ; elle fuirait poliment avant que l'un d'entre eux ne pointe le bout de son nez. "T'as une mine affreuse." commenta-t-elle, s'avançant un peu plus. Mais Kelly avait nullement l'intention de pleurer à ses côtés Bible à la main, et demeura donc à une distance somme toute raisonnable et respectueuse du lit d'hôpital.
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| | | ÂGE : 37 ans (08/04/87) SURNOM : Charlie est déjà un surnom mais si vous voulez l'énerver il suffit de l'appeler Charles STATUT : depuis que le destin l'a mis sur sa route, il n'arrête plus de penser à Jayden MÉTIER : ancien journaliste sportif, propriétaire de la salle de sport inclusive EveryBody et défenseur des droits LGBTQ+ LOGEMENT : une maison au #32 latimer road (logan city) POSTS : 3582 POINTS : 500 TW IN RP : homophobie, divorce, décès et deuil d'un proche GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : heureusement qu'il ne boit pas souvent, parce que Charlie tient vraiment pas l'alcool DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : dodgerblue RPs EN COURS : (7/5)
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AVATAR : Jonathan Bailey CRÉDITS : (c) fassylover (avatar), skeyde (gif signature) & loonywaltz (UB) DC : Micah Tomlinson PSEUDO : TiPiT INSCRIT LE : 03/12/2017 | (#)Mar 14 Avr 2020 - 18:03 | |
| L'odeur douce et subtile du parfum de Kelly était trop proche de la réalité pour être le produit de son esprit. Même si le souvenir de son ex femme restait gravé en lui jusque dans les moindres détails olfactifs, la persistance avec laquelle la puanteur de l'hôpital avait imprégné ses narines ne laissait pas la place au doute. C'était bien elle. A chaque visite les infirmières amenaient dans leur sillage les effluves combinées de médicaments et autres gels et pommades, et Chad se demandait s'il parviendrait un jour à s'en défaire. Pour la première fois il avait pu respirer autre chose que l'odeur des plateaux repas approximativement réchauffés, ou celle des draps sales empilés dans le couloir, juste au coin de la porte de sa chambre. Ces mêmes draps qui avaient sans doute enveloppé la mort. Elle aurait pu demeurer muette qu'il lui aurait été reconnaissant d'avoir pu lui apporter un aperçu de sa vie à l'extérieur. Autre chose que les flammes qui avaient déteint sur sa rétine, ou que le constant rappel de sa vulnérabilité condensé sur l'écran d'un moniteur. Au fond, la vie ne tenait véritablement qu'à un fil. Chad la détailla à son tour. Sa posture était austère, fermée, et finalement révélatrice de la rancœur qu'elle continuait de lui porter. Depuis le temps, le jeune homme avait fini de la blâmer, et en dépit des apparences, il ne pouvait s'empêcher de considérer sa présence comme une perche qu'elle concédait à lui tendre. Il serait bien mal avisé de sa part de lui reprocher l'insuffisance de sa compassion. Sa voix brisa enfin le silence qu'elle avait décidé de faire perdurer un instant. Sans doute une autre leçon qu'elle tenait à lui faire payer, et aussi un moyen de lui faire comprendre qu'elle était la seule arbitre de la conversation qui se profilait. Il pourrait mettre sa docilité sur le compte des calmants, mais la vérité était que Chad ne pouvait voir cette scène autrement qu'une bénédiction. Une porte que la vie lui offrait vers la rédemption. Une chance de rattraper les erreurs qui ne cessaient de tourner en boucle dans sa tête lorsqu'il repensait à leurs derniers échanges tumultueux. La réponse de Kelly fut brève, à la limite de la raillerie. De toute manière, Chad s'était déjà préparé à essuyer les remarques à double sens de la jeune femme, et avait eu tout le loisir de s'entraîner à n'en choisir que celui qui entrevoyait une réconciliation. A ses yeux, ses sarcasmes ne seraient rien d'autre que des blagues ou des anecdotes qu'ils s'autorisaient à tourner à la dérision. Parce que l'eau avait coulé sous les ponts, et qu'il n'avait pas envie de demeurer un étranger pour elle. Parce qu'il n'avait pas envie de sentir son cœur se lever chaque fois qu'il passait la délimitation de sa pelouse, ou de se remémorer leurs pires moments chaque fois qu'il versait du café dans une tasse. Et foncièrement, il espérait qu'elle avait la même ambition. Il la trouvait plus en chair qu'en os, contrairement à l'impression qu'il avait eue lors de leur dernière entrevue, mais se garda de lui dire de peur qu'elle ne s'en offusque. S'il était doué pour les anticiper, Chad ne trouvait pas moins les réactions féminines parfois hasardeuses. Kelly quant à elle, ne se gêna pas pour lui dresser son portrait le plus honnête et dégradant. « Des années d'entretien, et il suffit de quelques jours pour tout foutre en l'air. » répondit-il en hochant les épaules, persuadé qu'elle le comprendrait. Le sourire en coin qu'il avait esquissé témoignait de toute la modestie dont il s'était évertué de faire preuve. Ces deux-là n'en demeuraient pas moins foncièrement narcissiques. « On n'en est pas là avec Casey. » se contenta-t-il de répondre de manière totalement opaque. Malgré sa curiosité naturelle, Kelly n'avait certainement pas envie d'être informée du développement sentimental de leur relation au cours des derniers mois. « Si quelque chose devait m'arriver, je sais que tu prendrais les mesures qu'il faut. » Sans vouloir l'accabler des arrangements d'une hypothèse funèbre – après tout, leur divorce l'avait déchargée de cette obligation – il savait Kelly à la fois assez opiniâtre et sensé pour maintenir le lien entre les médecins et sa famille s'il devait être dans l'incapacité de le faire. C'était une éventualité à laquelle, minutieux comme ils étaient, ils avaient déjà réfléchi ensemble. Après tout, la mort ne les avait pas encore séparés. Il se redressa, tandis que Kelly s'approchait farouchement. « Est-ce que j'ai le droit de dire que je suis content que tu sois là ? » demanda-t-il de façon tout à fait rhétorique. Car quoiqu'elle en dise, il ne pouvait s'interdire de l'être. |
| | | | (#)Dim 26 Avr 2020 - 15:39 | |
| « On n'en est pas là avec Casey. » Elle ne voulait pas le savoir. Elle ne voulait pas même entendre le nom de cet homme -pour peu qu’il en soit un. Ses réactions physiologiques lui échappaient lorsqu’il était question de l’amant de Chad -elle frissonnait des épaules, réprimait une soudaine nausée et secouait la tête pour effacer l’image de son visage qui apparaissait derrière ses paupières. Et Lee détestait par dessus ne pas être en contrôle de son corps, qu’il trahisse ses pensées et ses émotions. Elle ne détestait pas Casey. La nuit, elle rêvait de le clouer à des planches en bois et d’y mettre le feu afin de purifier son âme. Le stade de la dépréciation était amplement franchi. Son nom était un blasphème, son existence une insulte à toute la Création. Si Dieu avait formé la femme à partir d’une côte d’Adam, il avait donné naissance à Casey à partir d’un orteil pour qu’il soit ainsi bête comme ses pieds. « Si quelque chose devait m'arriver, je sais que tu prendrais les mesures qu'il faut. » En tant qu’ex-femme, Kelly ne pensait pas avoir le moindre poids restant dans les décisions concernant la santé du jeune homme. Cela incombait sa famille, ses parents, ses frères. En revanche, si personne n’en avait le courage, elle se sentait parfaitement capable de se dévouer pour débrancher le respirateur de Chad et abréger ses souffrances. Parce qu’elle était bonne Chrétienne. Bien entendu, le manège de ses pensées dépassait largement la réalité des réactions qu’elle aurait dans l’hypothèse où un malheur arriverait. La colère et la peine qui rongeaient encore ses os assombrissaient son jugement. Elle était présente, après tout. « Est-ce que j'ai le droit de dire que je suis content que tu sois là ? » L’australienne soupira en levant les yeux au ciel. Elle ne savait ce qu’il espérait en articulant de piètres compliments pareils, mais il faudrait bien plus que les flatteries dans un lit d’hôpital pour vaincre sa rancoeur. “Tu peux, acquiesça-t-elle -car elle était définitivement une vision plus agréable à avoir au réveil que le visage de l’infirmière qui s’occupait de lui, mais n’attends pas de moi que je prétende la même chose.” C’était bien le contraire qui serrait le coeur et nouait le ventre de la brune. Si la force des événements ne l’avait pas forcée à le revoir, cette entrevue n’aurait pas eu lieu avant des mois, voire des années. Kelly avait besoin de digérer le plus gros mensonge de sa vie, et une poignée de semaines était guère suffisante. Elle n’avait pas encore fait le tour des faits, elle ne voyait pas au-delà du choc que cela lui avait procuré. Elle aurait préféré le revoir une fois qu’elle aurait saisi cette réalité à bras de corps et repris sa vie en main, une fois sur ses deux pieds, plus forte. Aujourd’hui, croiser le regard de Chad suffisait à l’ébranler. Elle se sentait à nouveau projetée dans sa cuisine, le coeur embroché par les révélations de son ex-mari. Certes, le destin l’avait vengée en plaçant Chad sur la course des flammes, mais même un juste retour ne pouvait pas penser ses blessures à sa place. Elle seule pouvait faire la paix avec ce chapitre de sa vie, et pour cela, elle avait besoin de temps. Bien plus de temps que ce que les incendies lui avaient donné. “J’imagine que tu sais pourquoi c’est arrivé, n’est-ce pas ? demanda Kelly, les bras croisés sous sa poitrine. Tu as conscience que tout ceci n’est pas juste de la malchance ?” Ce n’était pas une coïncidence, Lee n’accordait aucun crédit à ce genre de balivernes. Chad n’avait pas été au mauvais endroit au mauvais moment ; il s’était trouvé exactement où il devait être, au moment où Dieu l’avait décidé, pour des raisons dont Lui seul avait l’explication. Cependant, il n’était pas nécessaire de prier pour des réponses pour comprendre Sa démarche, et rien ne pouvait changer l’avis de Lee à ce sujet. C’était une punition, pour ne pas dire un avertissement. Car il n’existait qu’une seule destination pour les hommes comme Chad et Casey, et il s’agissait d’un endroit où ce genre de flammes ne s'éteignent jamais. |
| | | ÂGE : 37 ans (08/04/87) SURNOM : Charlie est déjà un surnom mais si vous voulez l'énerver il suffit de l'appeler Charles STATUT : depuis que le destin l'a mis sur sa route, il n'arrête plus de penser à Jayden MÉTIER : ancien journaliste sportif, propriétaire de la salle de sport inclusive EveryBody et défenseur des droits LGBTQ+ LOGEMENT : une maison au #32 latimer road (logan city) POSTS : 3582 POINTS : 500 TW IN RP : homophobie, divorce, décès et deuil d'un proche GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : heureusement qu'il ne boit pas souvent, parce que Charlie tient vraiment pas l'alcool DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : dodgerblue RPs EN COURS : (7/5)
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AVATAR : Jonathan Bailey CRÉDITS : (c) fassylover (avatar), skeyde (gif signature) & loonywaltz (UB) DC : Micah Tomlinson PSEUDO : TiPiT INSCRIT LE : 03/12/2017 | (#)Sam 2 Mai 2020 - 17:03 | |
| Kelly était si douée pour masquer ses émotions que n'importe quel rictus était une déclaration. Une manifestation tout à fait délibérée de son cerveau pour énoncer sans se compromettre ses jugements les plus viscéraux. Chad l'avait remarqué, ce soubresaut contrôlé. Cette image pugnace qui avait imprégnée son esprit, et lui avait intimé un frisson de dégoût. De toute évidence la haine qu'elle éprouvait à l'encontre de Casey était tenace. Chronique. Une sorte de réaction immunitaire de son organisme, affolé par le vaccin de la bien-pensance que lui avaient administré ses parents. Elle n'y pouvait rien, mais Chad ne pouvait pas non plus s'empêcher de croire avec insistance que c'était la réaction qu'elle éprouvait désormais à chaque fois que son nom à lui était mentionné dans une conversation. Son regard s'assombrit, misérable, alors qu'il comprenait avec certitude que la visite de son ex-femme n'était définitivement rien d'autre qu'une courtoisie qu'elle croyait lui devoir. Il avait envie de la congédier, et en même temps se sentait contraint et paralysé par des remords que le destin lui permettait de formuler. Elle ne lui rendait pas la tâche facile. Plantée devant lui, à le toiser de haut comme elle n'avait jamais pu le faire. Engoncée dans ses idéaux désuets. Il avait eu la naïveté de penser que ces mois d'exil lui avaient apporté le recul nécessaire. Que son excommunication – un fait daté dont il n'avait d'ailleurs jamais discuté avec elle, mais que Leena avait laissé échapper lors d'une discussion – lui avait permis de remettre en question des préceptes auxquels elle n'était plus assujettie mais qui la posaient en victime. Pourquoi était-elle si opiniâtre ? Si résolue à s'accrocher à la bouée de sa morale alors qu'elle avait été la première à la jeter à l'eau comme une malpropre. Autant de perplexité et de contradictions que Chad se gardait bien de lui lancer au visage. Tandis qu'il rongeait son frein, encore amorphe et engourdi par des semaines de calvaire, Kelly avait moins de scrupules à discréditer les quelques paroles réconfortantes qu'il s'était autorisé, dans un élan d'audace et d'innocence, à exprimer. A vrai dire, il n'avait jamais cru une seule seconde qu'elle lui aurait renvoyé la pareille. Ce n'était qu'un témoignage candide et spontané de son soulagement. Il n'attendait aucune preuve d'affection en retour. Au contraire, il aurait même préféré l'indifférence au dédain. Qu'elle se contente de hausser les épaules, ou d'éluder la question en affirmant qu'elle n'avait plus aucune autorité sur ses sentiments. Naturellement elle décima ses maigres espoirs. « J'en attendais pas autant de ta part. » dit-il avec fatalité, mais en prenant soin d'éviter tout soupçon de reproche. Son visage impassible en témoignait. Même dans ses aveux Chad faisait preuve de retenue. Loin de lui l'idée de l'amadouer avec des discours pompeux qui dépasseraient le cadre de sa pensée. Lui non plus n'était pas totalement remis de leur dernier entretien. Il le hantait toujours. Les mots forts et durs de Kelly retentissaient toujours dans son esprit. Combien de temps s'en était-il voulu ? D'être ainsi. Trop longtemps. Il n'avait cessé d'être pessimiste depuis. Il n'y avait jamais eu d'univers alternatif dans lequel une réconciliation lui avait semblé évidente. La salve de reproches, il l'avait anticipée. Mais s'était-il attendu à ce qu'elle soit aussi virulente ? Aussi brutale et inhumaine ? Quelle religion prônait la douleur, et se délectait du malheur des impies ? Kelly lui apparaissait plus extrémiste que jamais. Elle avait peut-être renoué avec ses parents finalement, au péril de son âme et de toute empathie. Chad ravala son indignation. Si elle était venue lui soutirer d'autres arguments pour le détester elle avait frappé à la mauvaise porte. « Si tu sous-entends que la dizaine de pompiers qui a péri dans ces feux, ou encore que les milliers de foyers détruits le méritaient, alors non. Je ne sais pas pourquoi c'est arrivé. » condamna-t-il avec un flegme à toute épreuve. Il marqua une pause. Juste le temps qu'il fallait pour que les inepties de Kelly lui apparaissent comme telle. Avec le même cynisme, il aurait même pu lui avancer le chiffre colossal des animaux qui avaient disparu dans cette catastrophe. Peut-être aurait-elle plus de compassion pour eux. « Crois-moi Kelly, je suis sincère quand je dis que ta présence me fait plaisir. Mais pourquoi tu es là au juste ? Est-ce que tu t'es posé la question ? Je suis désolé pour tout ce que je t'ai fait subir, mais toi plus que n'importe qui tu as assez de cœur et de décence pour comprendre que le contexte est mal choisi pour continuer cette chasse aux sorcières. » |
| | | | (#)Sam 9 Mai 2020 - 21:02 | |
| Volontairement ou pas, Kelly était tout à faire à même de faire disparaître le sourire du visage de Chad et le maigre soulagement qu’il avait ressenti lorsqu’il avait aperçu son ex-femme à son chevet. Sûrement assez pour qu’il n’oublie pas, pour la prochaine fois -bien qu’elle ne lui souhaitait pas de prochaine fois de sitôt- de bel et bien changer son contact d’urgence afin de s’épargner un tel face à face durant sa convalescence. La sommelière n’avait pas l‘intention de faire la morale à Chad, de lui lire quelques versets de la Bible ni de lui jeter de l’eau bénite au visage ; elle s’était jurée de ne pas se réjouir de son malheur et de ne pas en tirer avantage. Mais elle soulignait ce qui était, à ses yeux, un fait indiscutable. Les choses arrivaient pour une raison. Les bonnes expériences, les mauvaises, les pertes, les victoires, les trahisons, les rencontres, que les facteurs soient humains ou naturels, ils formaient un écosystème géré par cette puissance qui les dépassait tous, qui avait ses propres règles, ses propres plans. Il y avait un ordre à toutes ces choses, un début, un milieu, une fin, et surtout, un but. Que Chad le réfute ou refuse tout simplement de l’entendre n’y changeait rien, et qu’il tente de manipuler les sages paroles de la brune contre elle-même ne l’atteignit pas le moins du monde. « Si tu sous-entends que la dizaine de pompiers qui a péri dans ces feux, ou encore que les milliers de foyers détruits le méritaient, alors non. Je ne sais pas pourquoi c'est arrivé. » Il déformait le postulat de Kelly et mettait dans sa bouche des mots qu’elle n’avait ni prononcés, ni pensés. Car sa place, dans une situation hors norme comme celle-ci, n’était pas de juger ce que d’autres méritaient ou non, qu’il s’agisse de récompenses ou de châtiments. Et elle ne secouait pas non plus un “bien fait !” sous le nez de Chad dans son lit d’hôpital. Elle énumérait un fait. “Tout arrive pour une raison.” comme elle le répétait. A ses yeux, elle avait obtenu réparation. Son ex-mari avait sûrement une leçon à tirer de tout ceci. Bien entendu, Lee déplorait les pertes liées aux incendies, mais tout ceci faisait partie du plan et rien n’était le fruit du hasard. Chad préférait la voir comme un monstre sans coeur, soit. L’australienne avait dépassé le stade où son avis sur ses faits et gestes importait. « Crois-moi Kelly, je suis sincère quand je dis que ta présence me fait plaisir, il reprit, amer. Mais pourquoi tu es là au juste ? Est-ce que tu t'es posé la question ? Je suis désolé pour tout ce que je t'ai fait subir, mais toi plus que n'importe qui tu as assez de cœur et de décence pour comprendre que le contexte est mal choisi pour continuer cette chasse aux sorcières. » Elle soupira et lâcha ses bras, les laissant tomber ballants de part et d’autre de son corps. Pourquoi était-elle là ? Parce qu’elle en avait ressenti l’obligation. Y avait-elle réfléchi ? Pas une seule seconde. Est-ce que cela faisait d’elle une mauvaise personne ? Certainement pas. Et la seule chose, la seule, qui aurait dû importer à Chad, était d’avoir la chance que l’abnégation dont la brune était capable l’avait poussée à se trouver auprès de lui à son réveil plutôt que de le laisser ouvrir les yeux dans une chambre vide. Il n’avait pas le droit de lui reprocher d’avoir foncé tête baissée. “Je suis là parce que l’hôpital a appelé et que je ne savais pas quoi faire d’autre. Désolée de ne pas être venue avec toute une stratégie mise au point.” répondit-elle, lasse. Chaque seconde qui passait lui faisait mesurer son erreur. Peut-être que Chad estimait que son sort était une pure injustice, mais Kelly, elle, songeait surtout que ce qu’il ne méritait pas, c’était elle. “Je devais au moins m’assurer que tu n’étais pas mourant ou…” déjà mort. Elle n’avait pas l’ombre d’une idée de la réaction qu’elle aurait eue si on l’avait invitée à reconnaître un cadavre dans une morgue froide. Etrangement, elle n’avait pas songé au pire en chemin, pas une seconde. Un instinct lui avait suggéré que Chad allait bien. Et puisqu’il se montrait virulent à son encontre à la moindre de ses paroles, Lee décida de clôturer le sujet qu’il nommait “chasse aux sorcières” pour des banalités qui feraient une bonne échappatoire autant pour l’un que pour l’autre ; “Est-ce que je dois appeler tes parents ? Qu’est-ce que je devrais leur dire ?” |
| | | ÂGE : 37 ans (08/04/87) SURNOM : Charlie est déjà un surnom mais si vous voulez l'énerver il suffit de l'appeler Charles STATUT : depuis que le destin l'a mis sur sa route, il n'arrête plus de penser à Jayden MÉTIER : ancien journaliste sportif, propriétaire de la salle de sport inclusive EveryBody et défenseur des droits LGBTQ+ LOGEMENT : une maison au #32 latimer road (logan city) POSTS : 3582 POINTS : 500 TW IN RP : homophobie, divorce, décès et deuil d'un proche GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : heureusement qu'il ne boit pas souvent, parce que Charlie tient vraiment pas l'alcool DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : dodgerblue RPs EN COURS : (7/5)
CHAYDEN - Thinking it can change the beat of my heart when he touches me and counteract the chemistry and undo the destiny
Harper#1 • Mo#1 • Jayden#2 • Tony#2 • Ezra#2 • James#1 • Harper & Judy
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CHELLY - After all that we've been through, I know we're cool.
TAYLOR BROTHERS
CHASEY - If our love is wrong, then I don't ever want to be right.
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AVATAR : Jonathan Bailey CRÉDITS : (c) fassylover (avatar), skeyde (gif signature) & loonywaltz (UB) DC : Micah Tomlinson PSEUDO : TiPiT INSCRIT LE : 03/12/2017 | (#)Jeu 21 Mai 2020 - 22:52 | |
| La vengeance de Kelly était aussi cruelle et raffinée que son image. Une cuisine qu’elle laissait allègrement refroidir, et dans laquelle elle excellait autant que la pâtisserie. Chad s’en doutait, mais c’était la première fois qu’il constatait de ses yeux avoir été relégué sur l’autre rive. Celle de ses ennemis. Nerveuse à l’idée d’être toujours aussi pénétrable, la jeune femme avait soudainement abaissé le rideau de ses émotions pour n’être plus qu’une inconnue placide à ses yeux. Le monstre de glace que certains l’avaient accusé d’être, à cette époque où Chad était encore trop épris pour le remarquer, et qu’il avait farouchement défendu, se tenait devant lui pour une raison qu’il n’expliquait pas. C’était moins de la satisfaction qu’il avait cru entrevoir dans son discours qu’une espèce de dogme qu’elle lui récitait avec conviction. Si elle se félicitait d’une chose, c’était de ne pas être dans ce lit à sa place, car c’était bien la seule façon de donner un peu de consistance à son raisonnement bancal et manichéen. Chad comprenait dans sa posture autant que dans ses allusions qu’elle n’était pas plus heureuse de lui faire face qu’il ne l’était de la revoir dans un contexte imposé. S’il avait dû choisir le cadre de leurs retrouvailles, elles auraient été plus chaleureuses, au moins pour compenser son accueil rigoureux. Il devait néanmoins faire avec, et extrapoler quelques pensées positives à l’heure ou il espérait qu’on le rassure plutôt que l’inverse. Kelly n’en démordait pas, et le pompier se résigna bien vite à leur désaccord. Son silence était aussi équivoque que la moue résolue qu’il avait revêtue, mais il lui était difficile de ne pas penser que les arguments de Kelly étaient aussi creux qu’il était indigné. Il espérait au moins que dans ses derniers sursauts d’orgueil elle s’en était rendue compte. La fatalité qu’elle évoquait était juste un moyen pratique de se dérober à des paroles consolatrices qu’elle n’était plus en mesure de formuler pour lui. Et malgré toute l’aigreur dont elle faisait preuve, il ne pouvait se résoudre à penser que si la situation était inversée il aurait agi de la même façon. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Il ne voulait pas. Et il était déterminé à lui prouver lorsqu’elle aurait besoin de lui, même si elle était trop fière pour admettre cette éventualité un jour. Kelly était forte. Pugnace. Mais il avait eu la chance et le malheur de la voir vulnérable. Il refusait de croire qu’elle avait changé pour le plaisir de contenter ses idéaux. Sa dernière tirade la laissa perplexe. Elle resta un instant plantée devant lui, comme si son esprit avait quitté son corps pour éluder une question qu’elle ne s’était même pas posée. Sa réponse avait beau dénoter un peu de lassitude, Chad discernait dans son ton péremptoire un soupçon d’inquiétude. Elle n’était pas venue dans le seul but de lui prêcher sa bonne parole, et de repartir avec la satisfaction d’avoir écorché le peu de fierté qui lui restait de son point de vue. Elle était venue par devoir. Parce qu’elle aurait regretté de ne pas l’avoir fait si son état avait dû se dégrader. Et si elle osait se montrer si virulente, c’était avant tout parce qu’elle se sentait moins coupable de le détester maintenant qu’il se tenait en vie et alerte devant elle, imbu de ses opinions contradictoires. Chad réprima un sourire attendri. Elle aurait été trop vexé pour le prendre pour autre chose qu’une provocation, et ils n’avaient jamais été aussi proches d’un véritable dialogue. L’alternative était pourtant évidente. Elle aurait pu ignorer l’appel, rester chez elle et enterrer à jamais leur relation dans l’indifférence. « Tout arrive pour une raison. » rétorqua-t-il avec le même flegme. La narguer n’était peut-être pas la meilleure solution, mais Chad était convaincu qu’à ce stade il valait mieux lui parler avec des concepts qu’elle était disposée à entendre. Peut-être qu’il n’était pas ici par hasard, mais peut-être aussi qu’elle avait répondu au destin plutôt qu’à une quelconque obligation morale. Le trentenaire n’avait pu cette fois museler son sourire, aussi timide fut-il. « Ne t’embête pas avec ça, je les appellerai plus tard. Je ne voulais pas les affoler. Tu connais ma mère, ils auraient pu rapidement la mettre sous anti-dépresseurs. » objecta-t-il alors qu’elle semblait favorable à l’idée de remplir sa dernière mission d’ancienne épouse. Il avait refusé de mettre sa famille au courant de façon précoce, et était désormais en mesure de s’en charger lui-même. Si l’hôpital ne l’avait pas fait avant lui, malgré ses injonctions. « Même si pour tout t’avouer, elle serait sans doute ravie de t’entendre... elle risquerait vite de s’imaginer des choses. Remarque, ce serait au moins une bonne diversion. » En était-il réduits à des bavardages pour meubler une rancoeur tenace ? Si c’était le cas, Chad était prêt à jouer le jeu, ne serait-ce que pour avoir une discussion avec Kelly qui ne se concluait pas en émois. « Tu l’aurais vraiment fait ? Appeler ? se risqua-t-il dans un élan d’ingénuité. |
| | | | (#)Dim 14 Juin 2020 - 9:19 | |
| Remettre en question sa décision purement impulsive de se rendre au chevet de son-mari était bien entendu le meilleur moyen de le lui faire regretter. Si Kelly n’était pas venue pour servir un prêche de messe, elle n’était pas non plus là pour accepter de passer pour la méchante dès qu’elle ouvrait la bouche. Et tout ce que Chad parvenait à faire, c’était la faire sentir désolée. Désolée de ne pas avoir pris le temps d’être aussi réfléchie que d’habitude, d’avoir agir sur le coup de l’émotion et d’avoir rappliqué aussi sec que le coup de téléphone de l’hôpital eut prit fin. Désolée de ne pas avoir réalisé avant d’entrer dans la chambre qu’elle n’était pas prête à le revoir ni lui adresser la parole, que tout ceci n’était pas dans ses cordes. Mais un sentiment d’injustice lui empoignait le coeur ; était-ce vraiment à elle d’être désolée ? Non, elle en avait la conviction. Et lui ne l’était clairement pas assez. « Tout arrive pour une raison. » que Chad rétorquait, et Lee se sentit quasiment raillée. C’était une perte de temps, du genre dont elle n’avait pas l’énergie à accorder. Maintenant qu’elle avait pu constater de ses propres yeux que l’homme qui n’avait jamais vraiment été son mari était encore bien assez vivant pour continuer de la torturer, il ne lui restait plus qu’à déguerpir -non sans quelques formules de politesse, des banalités qui ne la feraient pas passer pour une fuyarde ou une rustre. « Ne t’embête pas avec ça, je les appellerai plus tard. Je ne voulais pas les affoler. Tu connais ma mère, ils auraient pu rapidement la mettre sous anti-dépresseurs. » Kelly haussa les épaule en opinant vaguement, ne pouvant contredire le cadet des Taylor. « Même si pour tout t’avouer, elle serait sans doute ravie de t’entendre... elle risquerait vite de s’imaginer des choses. Remarque, ce serait au moins une bonne diversion. » Si être une épouse de couverture était une bonne diversion, comme Chad le disait, alors la brune avait une dizaine d’années de pratique derrière elle ; elle excellait dans le domaine, pouvait-elle dire, mais ce rôle, elle ne voulait plus en entendre parler, encore moins avec autant d’indélicatesse. « Tu l’aurais vraiment fait ? Appeler ? - Bien sûr.” Elle répondit sans une once d'hésitation. Avait-il oublié à qui il avait affaire, avait-il effacé toutes les années passées à la connaître sur le bout des doigts pour en douter ainsi ? A dire vrai, la seule raison pour laquelle Kelly n’avait pas encore contacté Mrs Taylor, c’était par égard pour Chad -car elle n’en manquait définitivement pas, qu'importe s'il prétendait le contraire. Elle était également fidèle à son souhait de s’éloigner de sa belle-famille autant que possible. Tous les bons souvenirs de leur dynamique lui brisait le coeur. “Si j’étais à sa place, j'apprécierais assez d’être prévenue aussi vite que possible. D’autant que Kilcoy n’est pas vraiment la porte d’à côté.” elle précisa. Cependant, l’ingratitude semblant être l’humeur du jour chez son ex-mari, Kelly ne s’étonnait pas qu’il traîne à informer sa propre mère de son état de santé. “J’apprécierais aussi que mon fils me parle de son… orientation sexuelle, mais comme tu dis, évitons de la mettre sous anti-dépresseurs.” La pique n'était pas voilée. A chaque fois que l’australienne s’imaginait Mrs Taylor découvrir la nouvelle, elle l’imaginait défaillir et se noyer dans ses propres larmes de crocodile. La pauvre femme… Elle ne méritait pas une telle chose. Lee avait beau soigner la blessure de son côté, en solitaire, elle ne cessait de penser à tous ceux que Chad avait trahi, à commencer par sa propre famille. Il avait menti si longtemps, pouvait-il encore tout avouer sans déchirer son entourage ? Sera-t-il pardonné et aidé à retourner sur le droit chemin ? En son fort intérieur, c’était ce qu’elle lui souhaitait, derrière la froideur et l’animosité ; trouver le pardon et sauver son âme tant que cela était encore possible. “Et non, je n’ai pas l’intention de me contenter d’excuses désinvoltes sous prétexte que tu es à l’hôpital.” elle ajouta, s’adossant au mur près du lit de Chad, le visage fermé à toute expression. Il n’était visiblement pas mourant, alors il pouvait bien faire mieux que ça. Mais ce n’était ni le lieu ni le moment pour de véritables excuses, n’est-ce pas ? Seulement une occasion de plus d’être émotionnellement abusée. “La nourriture est aussi terrible qu’on le dit ?” Oh, elle s'en fichait bien. Puisque le fond de sa pensée n'était pas le bienvenu, elle meublerait autrement. Passant du coq à l’âne, Kelly acceptait de perdre son précieux temps encore quelques minutes de plus, juste assez pour être en paix avec elle-même ; elle était venue, elle avait fait ce qu’il fallait. Chad ne pouvait pas en dire autant. @Chad Taylor avec toutes mes excuses pour le délai |
| | | ÂGE : 37 ans (08/04/87) SURNOM : Charlie est déjà un surnom mais si vous voulez l'énerver il suffit de l'appeler Charles STATUT : depuis que le destin l'a mis sur sa route, il n'arrête plus de penser à Jayden MÉTIER : ancien journaliste sportif, propriétaire de la salle de sport inclusive EveryBody et défenseur des droits LGBTQ+ LOGEMENT : une maison au #32 latimer road (logan city) POSTS : 3582 POINTS : 500 TW IN RP : homophobie, divorce, décès et deuil d'un proche GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : heureusement qu'il ne boit pas souvent, parce que Charlie tient vraiment pas l'alcool DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : dodgerblue RPs EN COURS : (7/5)
CHAYDEN - Thinking it can change the beat of my heart when he touches me and counteract the chemistry and undo the destiny
Harper#1 • Mo#1 • Jayden#2 • Tony#2 • Ezra#2 • James#1 • Harper & Judy
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- Spoiler:
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AVATAR : Jonathan Bailey CRÉDITS : (c) fassylover (avatar), skeyde (gif signature) & loonywaltz (UB) DC : Micah Tomlinson PSEUDO : TiPiT INSCRIT LE : 03/12/2017 | (#)Jeu 9 Juil 2020 - 12:31 | |
| Tourner sa foi en dérision n'avait pas été le choix le plus judicieux. Chad aurait pu s'en douter, mais il s'était fugacement fait à l'idée folle que la rancœur de son ancienne épouse était juste assez apaisée pour consentir à quelques sarcasmes. Son silence avait parlé pour elle, et s'il avait pu ravaler ses mots il l'aurait fait avec abnégation. Lui-même était un peu perdu. Ravi et pourtant sceptique face à cette visite aussi impromptue qu'évidente. A chaque parole Kelly semait le doute. Venait-elle en paix, ou simplement pour lui prouver qu'elle était une meilleure personne que lui ? Sa présence suffisait à lui rendre l'humilité qu'elle avait perdu à ses yeux lorsqu'elle l'avait chassé de sa vie. Elle avait eu raison, mais pourquoi le lui rappeler si ce n'était pour se rassurer d'avoir eu le dernier mot ? Peut-être qu'elle était là pour la plus égoïste des raisons après tout. Pour agiter sa miséricorde devant son nez, et tourner définitivement la page de leur relation. Ou peut-être qu'elle attendait simplement les excuses qu'elle était en droit d'exiger. Chad était prêt à bafouiller son orgueil si cela pouvait au moins faire de lui un homme qu'elle tolérait. Son impertinence avait néanmoins un fond de vérité. Kelly était trop fière pour l'admettre, mais cet accident avait sans aucun doute forcé cette conversation. Pour une fois, Chad était disposé à croire à la providence si cela pouvait peser dans leur réconciliation. Kelly avait fait le plus grand pas en lui accordant sa compagnie. C'était désormais à lui de la rejoindre. Sa réponse fut si rapide qu'elle trahissait des sentiments encore enfouis. La jeune femme n'avait pas regretté son honnêteté. En fait, elle alternait judicieusement entre condescendance et bienveillance pour le faire culpabiliser de douter de ses intentions. Dire qu'il ne s'était pas méfié de la réponse aurait été un mensonge. Enfin pas tout à fait. C'était de son honnêteté qu'il aurait pu douter. Kelly ne l'aurait jamais contredit, mais elle n'aurait pas eu de remords à travestir sa pensée pour garder le bon rôle. Il esquissa un sourire plus contrit qu'attendri. Après des mois de rupture, il avait définitivement perdu le fil de ses réactions. Le répit fut d'ailleurs de courte durée, et sa mine se renfrogna aussitôt. Il n'y avait pas vraiment d'aberration dans le discours de Kelly, si ce n'était le ton un peu vindicatif avec lequel le message était délivré. Chad y pensait constamment, et chaque jour qui passait était une entrave de plus à la vérité. Mentir à sa famille était une douleur constante qu'il s'infligeait de son plein gré. Il demeurait persuadé que cette douleur était plus supportable que la déception latente qu'il devinait dans chaque regard que Kelly posait sur lui. « Je sais... » concéda-t-il un peu maussade. Rien de ce qu'elle pouvait dire ne pourrait ranimer l'amertume de leur dernière discussion, même s'il décelait dans ses conseils un brin de jugement. Elle ne le comprenait pas, mais c'était une confession qu'il avait besoin de faire lui-même. Selon ses propres termes, et quand le temps lui permettrait. En revanche, il n'était pas prêt à s'aventurer dans des bavardages lorsqu'elle lui réclamait sans équivoque des excuses. Il n'était toujours pas très sûr des excuses qu'elle attendait, mais elles semblaient plus importantes qu'une digression sur la nourriture qu'on lui servait – qui, pour tout dire, était trop insipide pour son état. « Je sais pas quoi te dire Kelly. Ce mensonge est devenu plus gros que moi. Je pensais qu'il était ma croix, mais je n'ai pas réalisé qu'il a et continue d'affecter les gens autour de moi. Tu n'avais pas à être un dommage collatéral. » s'excusa-t-il sans pour autant s'encombrer des trois mots un peu vides de sens qu'il avait pu lui concéder autrefois. Si au fond il ne regrettait pas cette décennie passée à ses côtés, il était encore assez respectueux pour ne pas insulter la légitimité de sa colère. Parce qu'il avait fini par comprendre qu'il lui avait volé une partie de sa vie. Leur consentement tacite n'était pas suffisant pour justifier son égoïsme. « Je suis désolé de t'avoir entraînée là-dedans. Tu méritais mieux. » conclut-il sans s'apitoyer. Il n'attendait pas qu'elle le rassure. Juste qu'elle l'entende. |
| | | | (#)Sam 8 Aoû 2020 - 21:05 | |
| C’était difficile. Difficile de le voir dans une chambre d’hôpital et de lui en vouloir si fort. De vouloir le serrer dans ses bras et de lui cracher à la figure tout à la fois. Le carcan de la bienséance étranglait une Kelly tiraillée. Elle faisait mur de ses bras croisés, son port de tête, son dos bien droit, entre elle et son ex-mari. Les minutes passaient en l’éreintant un peu plus. Les excuses qu’elle attendait ne venaient pas. Elles ne viendraient jamais, songeait-elle. Parce qu’il ne comprenait pas. Il ne le pouvait pas, autant qu’elle se voyait incapable de saisir les raisons de ses mensonges. Lee en fut un peu plus certaine lorsque, en contournant sans manières ses interrogations polies de façade, Chad s’arrêta sur ce pardon qu’elle refusait de lui donner. « Je sais pas quoi te dire Kelly. Ce mensonge est devenu plus gros que moi. Je pensais qu'il était ma croix, mais je n'ai pas réalisé qu'il a et continue d'affecter les gens autour de moi. Tu n'avais pas à être un dommage collatéral. » Dans le progrès, Chad parvenait malgré tout à effectuer un pas en arrière. Enfin avait-il pris conscience de l’impact de ses dissimulations sur les personnes autour de lui, sur ceux qui tenaient à lui, plutôt que de se cacher plus longtemps derrière les torts qu’il leur incombait. Mais il prouvait que l’ampleur du mensonge, des conséquences, lui échappait encore. Qu’il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Le coeur de Kelly se serra. Elle détourna son regard, baissa la tête, affaissait ses épaules comme un animal poussé dans ses retranchements. Ses lèvres se pinçaient. « Je suis désolé de t'avoir entraînée là-dedans. Tu méritais mieux. » Et elle aurait pu avoir mieux s’il n’avait pas menti. Si Chad avait dit la vérité depuis le début, Kelly aurait eu l’opportunité de trouver quelqu’un d’autre avec qui partager sa vie, peut-être quelqu’un qui lui correspondait, quelqu’un avec qui elle aurait été heureuse malgré l’absence d’un enfant. Tout aurait été différent. Peut-être n’aurait-elle pas divorcé et n’aurait-elle pas trahi les dogmes de sa communauté. Peut-être que ses parents lui parleraient encore. Peut-être qu’elle ne se sentait pas aussi seule au monde -encore plus seule maintenant qu’il était clair que Chad n’avait pas la moindre idée de tout ce dont il l’avait privée. “Un dommage collatéral…” elle souffla. La notion était insignifiante, réductrice. Elle était la victime de l’histoire, sa victime, à lui qui avait osé prendre ce rôle la première fois qu’il lui avait révélé son homosexualité. Il l’avait pointée du doigt, accusée, et aujourd’hui il niait encore lui avoir volé sa vie. “Tu ne comprends vraiment rien, hein ? Dix ans de ma vie sont un dommage collatéral pour toi ?” Lee avait trente-six ans désormais. Comment pouvait-elle corriger le tir ? Qui allait vouloir d’elle et de sa stérilité ? Toutes ses jeunes années, ses plus belles années, tous ses rêves et son énergie pour les accomplir, elle les avait dédiés à Chad. Et même si l’amour vrai n’y était pas, la brune s’était persuadé que ce qu’ils avaient ensemble était tout aussi bien. Le confort, la stabilité, la loyauté, la fidélité. La confiance. Dents serrées, Kelly saisit les hanses de son sac de ses deux mains. Elle en avait assez entendu. Son ex-mari n’était pas capable de lui fournir plus et elle, n’avait plus le courage de le voir d’avantage. Pas après s’être pris une nouvelle fois une claque sur la joue et un genou dans l’estomac. “Je te souhaite un prompt rétablissement, Chad.” dit-elle d’une voix grave avant de foncer en avant vers la sortie. Elle prenait la fuite, oui. Elle sauvait son égo, et son mascara par la même occasion. Elle se demandait pourquoi, encore et encore, jusqu’à ce que cette question soit le seul mot dans son esprit, murmuré, hurlé, griffonné derrière ses paupières closes dans l’ascenseur jusqu’au parking. Pourquoi était-elle venue ? Pourquoi Chad avait-il fait ce qu’il avait fait ? Pourquoi comptait-il encore pour elle malgré tout ? Si elle pouvait faire taire cette voix intérieure, elle le ferait. Si elle pouvait la frapper aussi, elle le ferait. Mais lorsque les portes s’ouvrirent sur le sous-sol, son visage fut impassible. Elle passa ses mains sur sa robe, puis glissa ses cheveux derrières ses oreilles, et releva la tête. Ses talons claquaient sur le bitume jusqu’à ce qu’ils disparaissent. Comme elle voulait que tout ceci disparaisse... |
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