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 (Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM

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Message(#)(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM EmptyJeu 20 Fév 2020 - 21:26




YESTERDAY WAS JUST A DREAM
Le visage rubicond, elle peste. Elle est furieuse. Elle frappe des poings sur sa table avec une telle vigueur que j’en sursautai. « Ne mens pas Amos. Tu as rencontré quelqu’un ? C’est sérieux ? » persifla-t-elle tandis que moi, pantois, je la détaille les yeux ronds. Qu’est-ce que ça peut bien lui faire ? Elle me tanne depuis des mois pour que je signe les papiers du divorce et quand je suis là, dans cette maison qui fut nôtre, reçut comme un étranger, un bic à la main, elle se rétracte. Pourquoi ? Parce qu’elle n’est plus sûre d’elle ? Parce qu’elle n’en veut plus, de cette séparation ? N’était-ce qu’une manipulation sournoise pour évaluer dans quelle mesure mon amour renaîtra de ses cendres ? Est-elle capable d’autant de bassesse ? Qu’espère-t-elle ? Que je vais lui répondre par la vérité ? Que je vais sortir de mon téléphone le cliché volé pour qu’elle contemple, avec moi, ô combien Raelyn est éclatante de beauté, tout simplement parfaite ? Parfaite pour moi ? « Je te rappelle qu’on est toujours marié » ajoute-t-elle agacée par mon silence. Son culot me souffle et mes yeux s’écarquillent plus encore. « Tu es sérieuse ? » Je suis calme, mais en mon for intérieur, je bouillonne. Je suis à deux doigts de me lever, de ramasser les cartons destinés à Lola et de me casser loin de son audace parce qu’elle ose hocher de la tête, comme si elle était toujours légitime. « Tu m’as jeté dehors, Sarah. Tu m’as jeté quand j’avais besoin de toi. Tu crois que j’ai vraiment besoin d’avoir rencontré quelqu’un pour avoir envie d’officialiser tes choix ? » expliquais-je aussi sereinement que possible. Si mon timbre est trop dur, elle approchera de la vérité parce qu’elle me connaît, Sarah. Elle a partagé mon lit, mes joies et mes peines. Elle m’a vu pleurer, souffrir et rire aux éclats. Elle m’a bercé, soutenu et relevé quand j’ai cru mourir après la perte de mes frères d’armes. Elle m'a appris par cœur, alors je me méfie. Je pèse mes mots et mesure le ton parce que je ne fais pas autant de manière que je le souhaitais. Si je ne réponds pas, ce n'est pas pour la chahuter. J’ignore surtout que dire pour la calmer. Je m’explique à peine le sens de ma démarche. C’est né d’un coup, d’un seul, quelques minutes après avoir reçu un message de ma maîtresse.

Il m’avait fait sourire, sincèrement, et l’idée de me passer d’elle définitivement me parut grotesque. J’ai plus de panache qu’un déserteur et plus de volonté qu’un pleutre. Je ne peux fuir le danger sous prétexte qu’il me paralyse. Moi, j’ai été sculpté dans l’argile du militaire, de l’homme de terrain. J’affronte les problèmes à bras-le-corps, en usant peu de mots, mais en les choisissant bien. C’est pour ça que je suis là : pour mettre un terme à ce simulacre d’union dont il n’existe plus rien que culpabilité et rancœur, pour éviter que les restes de notre affection mutuelle se mue en haine, pour pouvoir regarder Raelyn droit dans les yeux et crever l’abcès avant qu’il ne nous explose à la figure. J’ai besoin de ça, besoin de la confronter à notre dernière après-midi, à la ferveur de nos ébats, à la douceur de nos échanges, à ses sentiments, naissants, qu’elle réfute par précaution, mais dont elle ne pourra nier l’existence très longtemps. Ils frappent à la porte de son cœur et, sans prétention aucune, je suis convaincu qu’il lui suffira d’une impulsion pour qu’elle l’ouvre béante. Ô, évidemment, elle ne les accueillera pas avec les honneurs. Sans doute prendra-t-elle peur, mais ce sera provisoire. Je la rassurerai, mon amante. Je lui expliquerai que ressentir n’est pas synonyme d’engagement. Je lui raconterai l’histoire de ses amoureux passionnés qui égarent leurs émotions dans le bois dense de la routine jusqu’à l’oublier, s’oublier, jusqu’à ce que leur couple meure, doucement, mais sans douleur. Je la laisserai avancer à son rythme, soucieux de ne rien imposer, parce que je ne veux rien brusquer. Je n’ai toujours pas défini ce qui me bouscule autant. La passion peut s’éteindre, ça ne sera pas grave, tant qu’elle est à moi, rien qu’à moi, le temps que ça durera. Ce ne sera pas important tant que ses lèvres, celles que mon cerveau malade redessine, n’embrassent plus que ma bouche. Et déjà, Sarah m’échappe. Je ne l’entends plus. J’ai l’image, mais pas le son. Je suis sourd à ses reproches, je suis ailleurs. « Écoute, ce n’est pas grave. » conclus-je en me redressant. « Sache juste que je ne m’y oppose plus. Réfléchis, tu veux. On en reparlera. » Elle a crié après moi, elle m’a couru après, elle a tenté de m’endormir d’un sermon, mais je lui ai souri, avant de la saluer, sans déposer de baiser sur son front, comme d'antan et elle a blêmi.

La bienséance aurait souhaité que je la prévienne de la visite, sauf que l’obséquieux n’a jamais creusé son trou entre Raelyn et moi. Je me pointais régulièrement devant sa porte à toute heure du jour ou de la nuit. Je n’étais pas regardant au détail, moins encore au nombre d’heures qui séparait nos rencontres. Pourtant, tout me semblait différent ce soir, à commencer par moi. Je suis souvent impatient de la retrouver, mais cette fois, je suis plus fébrile qu’à l’habitude, faute aux trajets et à ma solitude dans l’habitacle de la voiture. Je n’écoutais toujours pas de musique et le silence, entrecoupé des accélérations de mon moteur, fut trop propice à l’introspection. Elle avait beau me terrifier, j’étais résolu lorsque je cognai mon poing contre la porte de son appartement. J’étais déterminé à m’entretenir avec Raelyn sur ce qui me tracasse, qu’elle m’apaise ou me raille, qu’elle soit sincère ou vaniteuse. Ça n’avait aucune espèce d’importance à mes yeux parce que je suis fatigué, éreinté d’osciller entre plaisir et raison. Bien entendu, à danser d’un pied sur l’autre en attendant qu’elle ouvre, je suis conscient que les chances pour qu’elle m’écoute sont minces. Or, j’avais mis à profit les 90 minutes qui me séparaient de Brisbane depuis Kilcoy pour monter une parade. L’astuce, c’était de l’empêcher d’en placer une, d’enserrer son visage entre mes paumes et de l’obliger à constater de visu que je ne joue pas, que je ne la mène pas en bateau non plus, que j’ai réfléchi longuement avant de soumettre à son bon vouloir l’avenir de notre liaison.

Fort de mes décisions, je m’exécutai alors qu'elle apparut sur le seuil. Je la poussai à l’intérieur et j’écrouai ses joues à mes mains. « Il faut que je te dise un truc. Je sais qu’il est tard et que ce n’est peut-être pas le moment, mais c’est important. Vraiment. » Ses pommettes rosies ? Je ne les ai pas remarquées. Son peignoir de soie qui couvre à peine sa poitrine ? Pas vu non plus. Mais ce regard enfiévré, il m’a pris à la gorge. Je le reconnaîtrais entre mille. Je l’ai vu briller, pour moi, mais ce soir, je n’étais pas là. Je l’ai relâchée d’instinct ou par la faute de cette ombre qui plane au-dessus de nous. Un bref instant, je n’ai pas osé lever les yeux jugeant que c’était inutile. J’avais compris. Tous les indices de ce qui se tramait en ces lieux étaient disséminés, juste sous mon nez, mais j'ai perdu mon flair dans l'aventure, j’étais comme frappé de cécité. Alors, j’ai attrapé mon courage à pleines mains, curieux d’apercevoir les traits de mon remplaçant et je le regrettai aussitôt. Mon cœur ne s’est pas plaint - ou pas tout de suite – mais mon ego, lui, il s’est effondré à mes pieds. Il s’est brisé, pas nettement, mais en mille morceaux. Il s’est éparpillé sur le sol et je sus qu’une vie ne suffirait pas à le recoller. De tous les types qui pleurent à ses pieds pour une caresse, c’est ce morveux qu’elle a choisi, cet oisillon à peine sorti de son oeuf, ce sale gosse impertinent et insolent qui contribua à détruire ma fille. Je me suis senti con, ridicule. Si je n’avais pas été l’homme blessé dans ce vaudeville, j’en aurais ri à gorge déployée. À défaut, j’ai tourné les talons, sans un mot, sans envisager de me retourner et non sans ramasser littérairement quelques débris de ma fierté à portée de main. Je suis parti, sans réclamer la monnaie, déterminé à garder pour moi ma rancœur, à ne surtout pas faire entendre le son de ma voix, si ce n’est pour leur souhaiter une excellente soirée et une longue vie de débauche où la vacuité régnera en maître.



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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
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PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM EmptyJeu 20 Fév 2020 - 21:56


Yesterday was just a dream
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM 873483867

Non, je ressens rien pour lui que je n’ai déjà déjà ressenti chez un autre. Non, il n’a rien de spécial, il n’a rien de particulier et non, il ne fait pas vibrer mon cœur plus qu’une aventure. C’est le mantra que je me répète depuis quatre jour, et dont j’essaye de me convaincre. Je crois y arriver parfois, le fait de ne pas l’avoir sous mes yeux, il a quitté la ville et est resté vague quant aux affaires qu’il a à régler ailleurs, je crois que cela m’aide, et je tente d’ignorer que dès que je l’aurais sous les yeux je le désirerais, mais plus que pour de rapides ébats au détour d’un couloir. Ce que ces presque 24h que nous passâmes ensemble me révéla, c’est que je semble bien incapable de me lasser de sa présence, moi qui suis pourtant dure à garder intéressée. J’arrive à m’en convaincre, mais c’est éphémère et je me rappelle, dès lors que je reçois un message de sa part et que mes lèvres s’étirent en un sourire sans que je ne le contrôle, que je suis loin du compte. Je me rappelle qu’il me manque : depuis le début de notre liaison il est rare que je sois obligée me passer de lui si longtemps et le fait que cela se révèle désagréable a allumé tous mes signaux d’alerte la veille quand je me suis rendue compte que ces trois derniers jours, je m’étais contentée de me languir de lui chez moi, sans rien faire d’autre que boire du scotch ou du vin en répondant à ses messages. Je ne suis pas sortie, je suis rentrée directement chez moi après ma soirée ou ma nuit de travail, et je n’ai pas appelé un autre homme pour qu’il vienne se glisser à mes côtés. J’ai, en le réalisant, été prise d’un vent de panique. Les mains tremblantes, j’ai avalé d’un trait le verre que je m’étais servie et j’ai éteins mon téléphone pour ne pas me ridiculiser plus que je ne le fais déjà en me conduisant comme une adolescente éprise, et j’ai avalé un somnifère pour m’endormir rapidement et dormir d’un sommeil sans rêve.

Le lendemain, je me suis mise en tête l’idée de me prouver que, oui je peux composer sans Amos, non je ne lui appartiens pas et je ne régis pas ma vie en fonction de ses disponibilités, et que oui, pour palier la frustration qu’il ne soit pas là, indisponible pour moi et mes désirs, je peux me perdre dans les bras de n’importe qui, que ça n’a pas la moindre importance. J’ai toujours fonctionné ainsi, je ne suis pas exclusive et le complexe seul suffit depuis des années à hérisser tous les poils de ma peau. Bien sûr que, depuis que je connais Amos je me perds encore à l’occasion dans les bras d’autres, bien sûr que j’arrive à toujours en avoir envie, bien sûr qu’il n’est pas différent d’un autre. C’est Tobias que j’ai choisi ce soir pour être cet autre. Parce qu’avec lui c’est facile, je l’appelle et s’il est disponible il vient s’amuser, parce que j’ai besoin que ce soit facile, je crois que si je devais sortir en boite et batifoler avec un inconnu, je me trouverais une excuse pour rentrer seule avant d’avoir posé mes lèvres sur les siennes. Avec Tobias les choses sont simples, habituelles, et je ne me pose pas de questions. Pourquoi alors ses caresses n’ont-elles pas la même savoir qu’il y a quelques semaines ? Pourquoi le désir n’est-il pas si puissant, si fort qu’il l’a été et surtout, non je ne veux pas l’admettre, aussi fort qu’il l’est avec celui qui me perturbe tant ? Celui qui s’invite dans mes pensées sans que je ne le veuille ? Heureusement, Tobias est un amant distrayant. Il est audacieux, et sous ses caresses et ses coups de reins, je me mens en me disant que ce n’est pas différents. Que je suis toujours là, que je ne me suis pas perdue en badinages idiot avec celui qui m’obsède. C’est notre complicité qui m’induit en erreur, ces moments que nous partageons trop souvent, de façon trop spontanée. Ils me font douter pour rien, après tout, n’est-il pas possible de développer ce genre d’inclination pour un simple amant ? Bien sûr que si, je m’en persuade alors que mon corps retombe sur celui de Tobias, après une vague de plaisir et de jouissance au goût amer. Ce baiser que je dépose sur ses lèvres, il a vocation à faire taire mes doutes, parce que je les aime les lèvres de Tobias, elles sont douces, coquines et audacieuses quand il les pose entre mes cuisses.

C’est la sonnerie qui, la première, annonce la fin de mon rêve éveillée. Bientôt mes œillères me seront arrachées de la plus douloureuse des manières, mais alors que je me lève, que je me dispute contre Tobias qui serre mon poignet dans le sien pour ne pas me laisser lui échapper et que finalement je me dirige vers mon dressing pour me couvrir, je n’ai pas idée de ce qui m’attend. Je me dirige vers mon dressing en riant, j’enfile simplement ma culotte en dentelle qui traine dans un coin et le premier kimono de soie qui me tombe sous la main. « Ne bouge pas. » Que je souffle à mon amant du soir, un sourire mutin sur les lèvres avant de me diriger vers la porte d’entrée pour l’ouvrir, sans réaliser une seule seconde qui peut se trouver derrière.

Amos

Mon cœur rate un battement et s’emballe, il se serre et se vautre dans ma poitrine. Je mets du temps à réaliser que ce soir, en ouvrant la porte, j’ai tout gâché. Je me suis répétée des dizaines et de centaine de fois que non, il n’y avait rien à gâcher, mais c’est faux, et je le réalise alors qu’il pose un regard doux, un regard qui brille d’une flamme inédite sur moi en s’engouffrant dans l’appartement sans se faire prier et en attrapant mon visage entre ses mains. Les miennes, elles se posent instinctivement sur les siennes pour les envelopper, espérant quoi, un miracle ? Que Tobias se soit comme par magie évaporée ? Que mon amant possessif me dise finalement qu’il n’a que faire de mon écart ? Ce n’en est pas un, pas officiellement parce que nous ne nous sommes rien promis, mais je sais que j’ai trahi notre complicité ce soir, et qu’il aura l’impression d’un couteau dans le dos. « Je… » Que faire ? Le préparer, lui souffler que ce n’est pas ce qu’il croit ? Il ne me laisse pas parler, et il parle avec un entrain qui me brise alors le cœur. « Il faut que je te dise un truc. Je sais qu’il est tard et que ce n’est peut-être pas le moment, mais c’est important. Vraiment. » Qu’est-il venu pour me dire ? Je ne le saurais vraisemblablement pas, pas ce soir en tout cas, puisque déjà je vois les nuages du doute venir assombrir son regard. Il retire ses mains, un peu trop vite pour que je ne sente pas sa colère, sa peine, la trahison qu’il ressent peut-être. Quand il se dirige vers ma chambre, je tente d’articuler une phrase, mais elle ne passe pas la barrière de mes lèvres, je tente d’attraper sa main mais il la dégage rapidement. « Amos. » J’accélère le pas, espérant quoi, l’arrêter avant qu’il ne constate de ses yeux que j’étais en train de me vautrer dans les bras d’un autre que lui ? Il n’y a plus rien que je puisse faire mais je ne réfléchis pas, je tente de le rattraper en répétant à nouveau son nom. « Amos, non ! » Mais c’est trop tard. Il s’est arrêté sur le pas de ma porte, et j’ai du mal à reconnaître mon amant dans les traits de cet homme qui semble si froid et détaché. J’ai envie de revenir en arrière, de remonter le temps, et je tente d’attraper son bras mais rapidement il le dégage repartir vers le salon d’un pas rapide. Moi j’accélère, et je l’arrêter à nouveau à la porte en posant ma main sur son épaule. « Amos s’il te plait dis quelque chose… » Je n’arriverai pas à me remettre, je le réalise avec effroi, s’il disparaissait sans un mot, sans un autre regard que celui qu’il déposa sur moi, qui me renvoyait son dégout. Je ne me demande pas pourquoi c’est si important, je fais fi de mes craintes face à mon cœur qui se serre, tout ça je le réaliserai demain, je ne veux simplement pas qu’il disparaisse. « Je… Je savais pas que tu devais passer je… » Moi qui suis habituellement si éloquente, si peu impressionnable, je cherche mes mots, et je me fais pitié. Chaque parcelle de mon être me dégoute, mais je n’arrive pas à savoir si c’est à cause de ce que je viens de faire au brun, ou si c’est à cause de ma réaction, de mon désarroi. « S’il te plait dis quelque chose, tu peux pas juste te barrer comme ça… » Je soutiens son regard, parce que malgré tout, malgré mon cœur qui n’arrive plus à se relever, j’ai trop de fierté pour baisser les yeux au sol, j’ai trop d’amour propre pour simplement dire « je suis désolée, pardonne-moi » alors que dieu seul sait à quel point je le pense, à quel point ce serait sincère. Mon regard lui, je ne peux l'empêcher de communiquer toute ma détresse et ma douleur, à l'idée qu'il me regarde comme il est en train de le faire.


 





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Message(#)(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM EmptyVen 21 Fév 2020 - 0:00




YESTERDAY WAS JUST A DREAM
Je foule le sol de son appartement le pas alerte et la rage au ventre. Je quitte le salon pour la chambre et je sais que je ne devrais pas. Je le sais. Je le sens au fond de mon cœur qui braille, qui m’ordonne de m’arrêter. Je n’ai pas le droit d’investir les lieux comme si j’étais chez moi. Je ne le suis pas. Je suis l’invité-surprise, le type de trop, l’intrus, qui s’est pointé, les mains dans les poches, dans ses fringues habituelles lors d’une soirée costumée, parce que ses potes ont trouvé amusant de lui tendre un piège. Je me sens aussi ridicule que ce mec qui se prend pour un funambule et qui s’apprête à marcher sur un fil érodé sans filet. Il n’ignore pas qu’à ses pieds, c’est le vide, mais il me lance quand même, la tête haute, concentré, priant pour qu’au terme de sa chute vertigineuse, l’atterrissage ne sera pas trop douloureux. Or, la mienne, en plus de me paraître interminable, elle est fatale. Mon cœur, contrairement à mon ego, s’est éteint aussitôt que je reconnus les traits de Tobias. Lui, qui plus tôt, était gorgé d’un espoir, il s’est vidé, dégonflé à l’image d’un ballon de baudruche en fin de vie. Il bat encore, mais il est mort, ce soir, dans cette pièce où les souvenirs me narguent. Il a expiré et, à tout pesé, je me convaincs que ce n’est pas si grave finalement. A bien choisir, je préfère avoir découvert le pot aux roses avant que mon aveu de faiblesse ne quitte la barrière de mes lèvres. Je ne m’en serais pas relever. Jamais. Je crois même que je n’aurais pas essayé. A quoi bon ? Quand le destin s’acharne, il est inutile de combattre. Il vaut mieux s’abandonner à sa perfidie et s’en nourrir pour déconstruire sans jamais reconstruire. Ma rancœur, celle qu’elle parvint à faire taire à force de tendresse, remplace tous ces sentiments inédits que je nourrissais pour elle. Elle me fait comme une seconde peau et je l’accueille à bras ouverts. Je ne la combats pas. Je la laisse se répandre dans mes veines alors que ma colère pulse contre la veine de mon front. Je réprime quelques tics nerveux de ma mâchoire. Je ne serre pas les poings non plus, mais tandis que la coupable s’accroche à mon bras, je me dégage plus brusquement que je ne l’aurais souhaité. Je n’ai pas envie qu’elle me touche, pas envie de l’entendre psalmodier les conneries qu’on récite aux idiots qu’on suppose affligé. Ma peine, je la garderai pour moi. Elle s’exprimera sans doute plus tard à force de me talonner, mais sur l’heure, je la rejette avec vigueur. J’y consacre toutes mes forces dès lors que je tourne les talons, fier et altier.

Qu’elle me coure après m’atteint à peine. Je n’y trouve aucun réconfort. Je refuse de ciller, de ployer sous prétexte qu’elle semble regretter. J’évite son regard d’ailleurs. Qu’ai-je à y trouver d’appréciable quand il est évident qu’elle n’est que mensonge et duperie ?  Que recèle-t-il de plus que je n’ai déjà aperçu ? Quand je suis arrivé, elle a posé ses mains sur les miennes et moi, comme un con, j’étais à deux doigts de l’aider à enfoncer le poignard qu’elle levait bien haut, dans mon dos, depuis le premier jour. Etant donné cette colère qui cherche à se substituer à mon détachement et à mon indifférence, je ne saurais trop que lui conseiller de demeurer à l’écart, de ne pas m’arrêter, de ne pas s’essayer à m’empêcher de la fuir, comme je l’avais prévu, et à jamais cette fois. Aurais-je trouvé la force de formuler un mot sans qu’il soit enrobé de bile ou de fiel que je l’aurais suppliée de lâcher mon épaule. Or, je préfère crever que de lui servir sur un plateau ce qu’elle réclame. Un mot. Un verbe. Un adjectif. Une insulte. Si j’en crois ce que mes yeux courroucés observent, elle se contenterait d’un adverbe de négation - non - pour se rassurer. Il serait la preuve que le dialogue n’est pas rompu, mais il l’est bel et bien désormais. Je n’ai, décemment, plus rien à lui dire. Aussi, d’un geste maîtrisé, bien trop lent pour ne pas être calculé, je récupère sa main du bout des doigts, comme si elle brûlait la peau sous mon T-shirt, ce qui est proche de la vérité. Je la méprise à présent. L’idée fendrait mon cœur en deux s’il ne battait pas uniquement pour que je survive à cette trahison. Je me moque qu’elle ne m’ait rien promis et qu’en finalité, elle ne me doit rien en fidélité. Je me sens abusé par son choix parce qu’il n’est pas cohérent. L’aversion entre Tobias et moi a toujours été palpable. Et, de surcroît, il a quitté l’unique raison de vivre de Raelyn, la seule pour laquelle elle s’encombre de loyauté. Pourtant, je les ai trouvés repus de plaisir, lui vautré dans son lit, elle a demi-nue et chancelante. Elle aurait dû le détester au moins autant que moi, mais il semblerait qu’il ait ce truc en plus, ce gamin, un truc qui me manque. La jeunesse peut-être. Cet égoïsme sexuel que l’on prête aux gosses de son âge et qui la réduit à sa condition de femme offerte et disposée. C’était peut-être de ça dont elle avait besoin. Sans doute. Ça ne me regarde pas. Ça ne m’intéresse plus. Débarrassé de sa main, mais pas de cette détresse tangible qui brille au fond de ses yeux, je peux m’en aller, plus léger d’être avisé que j’avais raison, que ça ne rimait à rien, que nos deux dernières nuits, sonnaient le glas de notre histoire. Dommage qu’elle ait tout gâché, qu’elle les ait abîmées. Nous aurions pu sortir grandis de cette liaison, mais elle ne respecte rien, Raelyn. Elle se respecte à peine elle-même et quand j’y pense, c’est tout ce qui me vient : Tant pis.

Au moment où, détournant les yeux, je m’engouffrai dans le couloir pour presser une fois – une seule, c’est important – sur le bouton de l’ascenseur, je me souviens m’être félicité de ne pas avoir répliqué : “Bien sûr que je le peux. Evidemment que je vais me barrer sans rien dire.“Me taire, c’était la preuve que je m’étais trompé, qu’elle n’avait rien de spécial, que j’ai simplement confondu le désir et l’affection. Et je m’autorise à soupirer de soulagement. Mon dédain est mon armure puisqu’elle m’a privé de fierté et elle, qui s’engonce si volontiers dans la sienne, je me demande à quel moment elle cessera de me poursuivre, à quel moment elle arrêtera de babiller des injonctions comme si elle était en position de me dicter ma conduite. Moi, avec une indolence insultante, je frappai de mon index le cadran de ma montre et j’ai haussé les épaules en la dévisageant. Je reculai d’un pas quand elle tendit la main vers moi et, quand je fus lassé d’entendre le son de sa voix, je reproduis ce geste qu’elle détesta au plus haut point, ce soir de février, dont je pensais avoir effacé le souvenir. Je m’étais juré que jamais plus ma main ne lui servirait de bâillon, mais elle me prive de mon serment avec la même violence qu’elle me dépossède de notre aventure. Pour ça aussi, je lui en veux, parce que j’y tenais. C’est dur à admettre, mais je ne trouve plus de bonnes raisons pour me mentir encore, parce que mon cœur se réveille. Il n’était ni mort ni éteint, juste endormi, et là, je la ressens cette putain de douleur. Elle est vivace, poignante et elle deviendra insoutenable si je ne me casse pas au plus vite. « Ferme-là.» articulais-je distinctement. Tout va bien. Tout le monde est exactement là où il doit être. » J'ai feins un sourire rassurant. qui n'avait rien d’authentique cependant. C’est tout ce que j’ai sous la main pour qu’elle me foute la paix, enfin, jusqu’à ce que s’ouvrent les portes de l’élévateur, que j’y pénètre et que je lui lance un « Passe une bonne soirée. » sans me démonter.





Dernière édition par Amos Taylor le Ven 21 Fév 2020 - 3:25, édité 1 fois
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM Empty
Message(#)(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM EmptyVen 21 Fév 2020 - 0:47


Yesterday was just a dream
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM 873483867

Pourquoi mon palpitant se serre-t-il dans ma poitrine tant d’année après que j’eus promis qu’on ne m’y reprendrais plus ? Que s’attacher ne m’apporterais rien, que j’avais été assez stupide pour le faire une fois mais que plus jamais je ne me laisserais avoir ? Bien sûr que la femme que je suis aujourd’hui avec les hommes n’est que le résultat d’un deuil que je porte encore, parce que je ne sais pas comment le mettre derrière, parce que je n’ai pas envie de le mettre derrière moi aussi peut-être. Comment, pas quel miracle Amos a-t-il réussi à entrer ? Je n’ai pas le sentiment de l’y avoir invité, pourtant si j’étais tout à fait honnête, j’avouerais que je n’ai rien fait pour l’en empêcher. Et si j’étais lucide, j’admettrais que si, je l’y ai à minima encouragé. Parce qu’à ses côtés j’étais bien, parce que faire l’autruche et faire taire mes doutes me semblait être un prix honnête pour la façon dont il me faisait sentir lorsque j’étais dans ses bras. Son bras qu’il écarte, qu’il dégage brusquement alors que je tente de calmer ses nerfs, alors que je tente de quoi ? De sauver notre aventure ? C’est tout ce que c’était non ? C’est tout ce que ça doit rester, et des amants ne se doivent rien. A l’inverse des couples, ils ne se promettent pas fidélité et ont le droit d’être possessifs, mais pas blessés en apprenant que l’autre batifole dans d’autres bras ? Pourquoi ai-je fait ça ? Si j’avais attendu douze heures de plus Amos serait venu me rendre visite ce soir, il m’aurait dit ce qu’il avait à me dire, si j’avais su résister à ce besoin impétueux de me prouver quoi ? Que je ne suis pas attachée à lui ? Cela me crève pourtant les yeux à présent, alors que ma douleur et m’a peur à l’idée de perdre quelqu’un n’ont jamais été aussi vives.  

Je ne réfléchis même pas lorsqu’il s’agit de le suivre. N’est-ce pas là la preuve que je me suis voilée la face en tentant de me convaincre que je maîtrisais quelque chose ? Je ne contrôle rien, j’en prends la pleine mesure aujourd’hui alors que déjà je constate dans ses yeux que quelque chose s’est brisé. Que ce que nous avions, quoi que ça ait été, s’est peut-être définitivement retiré comme une vague à marée basse mais que, contrairement à cette dernière, cela ne reviendra pas. Sinon il me hurlerait dessus, sinon il m’insulterait et me traiterait de salope, de putain aussi peut-être. Mais je crois voir dans ses yeux qu’il lâche l’affaire, qu’il nous enterrer à cause de ce qu’il a vu, et si j’avais envie de le secouer pour qu’il en soit autrement je ne peux pas lui jeter la pierre ou prétendre que je ne comprends pas. Je le poursuis, pourquoi au juste ? A quoi est-ce que je m’attends ? Je suis trop fière, trop orgueilleuse pour tomber à genoux et le supplier de me pardonner, à partir de là, je suppose qu’il n’y a rien que je puisse faire pour qu’il m’échappe définitivement, mais je ne pourrais pas me regarder en face si je n’essayais pas. Il attrape ma main, mais pas pour la prendre dans la sienne. Pour l’ôter de son épaule et pour se diriger vers l’ascenseur alors que je reste sur le pas de ma porte, les bras ballants, pour la première fois muette face à un homme, étourdie par ma détresse et la peine que je ressens, alors qu’elles n’ont pas lieu d’être. Je m’approche pour l’arrêter, parce que je ne peux le laisser partir sans un mot, mais sa main se plaque sur mes lèvres sans que je ne le vois venir. Si ce geste me hérissa le poil et réveilla ma colère en février, aujourd’hui il me fend le cœur, parce qu’il est si loin de la tendresse des derniers moments que nous passâmes ensemble sur son bateau. « Ferme-là. » Sa froideur me blesse plus que s’il me hurlais dessus. Je me tais alors, puisque c’est ce qu’il veut, je me tais et c’est une preuve de respect, venant de quelqu’un comme moi qui n’a jamais supporté d’être muselé. « Tout va bien. Tout le monde est exactement là où il doit être. » Comment peut-il dire ça ? Qu’entend-il par-là ? Que ce soir, je lui ai ouvert les yeux sur qui j’étais et qu’à présent qu’il le sait il n’a pour moi plus que du mépris ? Est-il soulagé de s’être débarrassé de sa faiblesse pour moi, parce qu’elle n’apportait rien de bon ? « Passe une bonne soirée. » Je reste bouchée bée devant ses paroles, et quand il s’engouffre dans l’ascenseur je ne réagis qu’au dernier moment, je l’y suis sans me poser de question. Parce que si je le faisais je me trouverais idiot d’accorder trop d’importance à sa réaction. Où je resterais tétanisée devant cette vague de sentiments dont je prends à peine la mesure. Les portes se referment derrière nous et moi, je cadenasse mes yeux aux siens, parce que je ne peux admettre que c’est ainsi que les choses ses finiront, avec froideur et un « passe une bonne soirée. » « Une bonne soirée ? Comment veux-tu que je passe une bonne soirée ? » Parce que je t’ai blessé, et que je m’en veux. Parce que je me suis fait du mal à moi aussi ce faisant. « C’est tout ? C’est tout ce que t’as à me dire ? Tu ne vas pas crier, m’insulter ou me mettre une gifle ? » Je l’aurais mérité pour avoir piétiné ses sentiments. Parce qu’il a beau dresser devant lui un mur d’indifférence, je sais qu’ils sont là quelque part. Je l’ai, je crois, toujours un peu su. « Bonne soirée, bonne vie, à jamais Raelyn ? » Il ne répond pas, et moi, en plus de ma détresse, je me sens furieuse. Furieuse qu’il se mure dans ce silence qui m’oppresse. Devant l’évidence que, une fois les douze étages parcourus il me fuira et je ne pourrais l’en empêcher, je me retourne pour appuyer sur le bouton d’arrêt d’urgence de l’ascenseur, avant de lui faire face à nouveau en lui en bloquant l’accès de mon corps. « Putain mais t’es sérieux ? » Ma colère est plus à même de jeter ma fierté aux orties que ma tristesse, alors elle est écarte toutes deux pour pointer le bout de son nez. Que faut-il que je fasse pour obtenir une réaction ? Que je me déshabille ? Que j’embrasse Tobias sous son nez en espérant que là il hurle, là il le cogne et m’en colle une à moi aussi ? « Tu vas vraiment faire comme si t’en avais rien à foutre ? » Rien à foutre de quoi ? De ce nous dont nous refusons d’admettre l’existence ? Je suis hypocrite et calme, je le réaliserais certainement mais la réaction d’Amos me dépasse, il me blesse et si je suis celle qui tira la première balle sur notre relation, j’ai le sentiment qu’il est en train de l’achever alors qu’elle est à terre. « T’en as vraiment rien à foutre ? » Je ne le laisserai pas sortir de là tant que je n’aurais pas eu quelque chose. Une phrase, une insulte, une gifle mais quelque chose qui montre qu’il est en colère, pas simplement déçu que son amante ne soit pas disponible ce soir pour passer un peu de bon temps.









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(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM Empty
Message(#)(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM EmptyVen 21 Fév 2020 - 2:55




YESTERDAY WAS JUST A DREAM
Je lui souhaite une bonne soirée et ses lèvres, charnues, si délicieuses à une époque, s’ouvre et forme un O tout rond. Elles sont semblables à ses yeux agrandis d’effroi ou d’étonnement. Je ne saurais dire et je m’en fiche. Sa détresse, son désarroi, ils glissent le long de cette carapace forgée à la hâte, mais qui remplit parfaitement son rôle. Certes, elle ne sera pas assez solide pour que je ne hurle pas une fois que j’aurai grimpé dans ma voiture. A l’abri des regards, lorsque j’aurai repris la route vers mon bateau, que je me maudirai de ne pas avoir appelé le mécanicien que l’on m’a conseillé pour réparer sa mécanique vandalisée, je hurlerai sans doute. Je taperai du poing à plusieurs reprises contre le volant et sur le tableau de bord. Je frapperai, la main serrée, jusqu’à ce que ça fasse plus mal que cette douleur cuisante qui me transperce de part en part. Je la déteste, autant que celle qui s’infiltre entre les portes de l’ascenseur. Elle se refermait pourtant. Normalement, Raelyn aurait dû abandonner sous le poids de cette réplique cinglante d’indifférence. Depuis quand est-elle devenue complètement idiote ? Trouve-t-elle amusant d’oublier son don pour lire entre les lignes ? Sur mon bateau, tandis que je suggérais nous séparer sur ces beaux moments, elle semblait prompte à tout comprendre pourtant. Elle m’avait alors prouvé que rien ne lui échappait, jamais, moi moins que les autres. J’avais cru reconnaître sur ses traits le masque de la vulnérabilité à l’idée que je la chasse. Et moi, profondément stupide, je l’avais rassuré. J’avais sorti de ma main le valet d’atout pour la convaincre que je fus plus maladroit que sérieux. Pis encore, je débaroulai chez Sarah dans le but de divorcer, histoire de me débarrasser du lest de l’un de mes mensonges. J’en ai d’autres évidemment. Avant ce soir, j’ignorais quoi en faire, mais j’apprivoisais lentement la possibilité de les ranger au placard. Mitchell serait resté ma cible, mais je n’aurais abattu que lui. Le Club, dans sa globalité, aurait pu lui survivre avec une femme de poigne à sa tête. Je l’aurais portée aux nues, Raelyn. Si elle m’avait accordé assez de temps pour en tomber amoureux et pour lui souffler que la réciproque n’est pas si terrible, j’aurais pris le risque de m’agenouiller devant la tombe de ma fille, penaud et honteux, faible et fragile, pour implorer son pardon d’avoir aimé à nouveau, de m’être laissé piéger dans la souricière du plus beaux des sentiments. Je me serais excusé d’avoir failli à la lourde tâche de recoller les morceaux du vase de mon mariage. Ma rancœur, je l’aurais rencardée. Dès lors, elle lui confère aucune circonstance atténuante pour sa duplicité, pour ces choix malappris, pour son manque notoire d’estime à mon égard. Je ne méritais pas ça. Je ne suis pas parfait. J’ai mes défauts et je les assume. Je m’employai à la bercer de la plus déroutante forme d’honnêteté et qu’ai-je récolté ? Des fruits, juteux, mais pourris jusqu’au noyau et dans lesquels, pauvre de moi, j’ai croquai à pleine dents.

A présent qu’il se révèle, leur saveur me dégoûte autant que ma bêtise. L’image, que me renvoie le miroir de la cabine de l’ascenseur, me décrit comme le roi des imbéciles et je me déteste à un point tel que la bile remonte jusqu’à mon estomac. Je me donne envie de vomir, parce que si je la tiens pour responsable de cette débâcle, je ne peux nier ma part. C’est moi qui succombai à ses charmes malgré les avertissements de mon âme. C’est moi qui ai plongé ma cuillère dans des mets avariés. C’est encore moi qui ai rempli son frigo, qui me suis accaparé des serviettes, qui ai pris le pli de m’inviter sans être attendu et c’est toujours moi qui l’entourai d’attentions sincères dans l’espoir de lui plaire encore un peu. J’avais été jusqu’à déposer une brosse à dents sur son évier - ustensile que j’aurais dû reprendre d’ailleurs, le message aurait été plus percutant – et à m’attendrir qu’elle utilise la mienne sur mon bateau. J’avais cuisiné pour elle. Je lui avais également ouvert mon cœur, dévoilant des pans entiers de mon histoire, y compris les plus pénibles à avouer. Je l’avais soutenue quand elle a traversé une journée difficile à encaisser. Je ne comptais plus ces fois où, dévoué à son plaisir, je glissai ma tête sous les draps, entre ses cuisses, sous prétexte qu’un soupir et un gémissement me grisait plus que ses mains sur ma peau. J’ai délaissé Sarah. Plus tôt dans la matinée, je l’ai blessée. Alors, non, je ne peux décemment considérer que Raelyn est la seule coupable de cette tristesse qui m’envahit alors qu’elle insiste. J’y ai largement contribué et le plus pitoyable, c’est que je ne regrette rien. Serait-il en mon pouvoir de rembobiner le film de ses derniers mois que je ne changerais rien. Je reproduirais chaque moment, à la seule différence que je leur concèderais moins de ma personne. Je les aurais voulus, tout simplement, beaucoup moins intenses, pour mon bien et pour le sien.

Si je suis en colère, je les vois ses appels à l’aide. Ils s’agglutinent derrière ses yeux verts, mais que puis-je faire pour elle désormais ? Tapoter le dos de sa main pour la réconforter et, par la suite, lui rappeler que son mec l’attend ? Que ce serait dommage qu’elle les ébrèche pour un caprice ? Plutôt mourir écarteler. Tout ce qui, sur l’heure, est susceptible de sortir de ma bouche est un “va te foutre“. Alors, je préfère me taire. Je me tais parce qu’à mes yeux, pareilles insultes  serait lui avouer des sentiments qui n’existent déjà plus… qui n’ont jamais existé que dans mon cerveau malade d’ailleurs. Je les créai de toutes pièces et, même si je me mens à nouveau, même si j’ai tort, je me le répèterai jusqu’à finir par y croire fermement. Et ça commence maintenant,  alors que je lui intime d’oublier cette idée qui lui traverse l’esprit. Elle cherchait autour d’elle, d’une œillade éperdue, un moyen de ralentir la course de l’ascenseur. Je le compris alors qu’elle pressa sur le bouton d’arrêt d’urgence. « Ne t’inflige pas ça, Raelyn. » déclarais-je sur le ton du conseil. « Et ne te mets pas en colère. » Cette fois, le timbre était plus proche de l’impératif, pressé de rentrer chez moi, là où la solitude m’attend comme une amie fidèle. « Tu n’as aucune raison de l’être. » Contrairement à moi, quoique je n’en sois pas tout à fait certain. La légitimité de mon comportement m’échappe, mais je ne cache pas dans ma poche un lapin. Je ne suis pas magicien. En revanche, rien ne me calme mieux que mes cartes. Elle ne me quitte jamais et plutôt que de me perdre en bavardages, je me fis la réflexion qu’elle me garderait concentré et silencieux jusqu’à ce qu’elle se lasse. Ça finirait par arriver, non ? Pourquoi j’en doute soudainement ? Est-ce parce que je la sais aussi têtue que moi ou parce qu’elle fait rempart de son corps pour m’empêcher de redémarrer la machine ? Un peu des deux sans doute. Alors, je lui réponds, dans l’ordre imposé par son interrogatoire. « Je ne sais pas. Oui. Oui. Non. Non. Et encore non. C’est l’idée. Oui. Oui et oui. Ça te va ? » Frustré qu’elle me garde prisonnier, je me grattai l’arête du nez tandis que poind ce tic d’agacement à ma mâchoire. Je serre les dents et elle se décale sur la droite. « Non ? Pas encore ? Mais qu’est-ce que tu veux je te dise de plus ? Je suis désolé d’avoir écourté ta soirée ? » Pour garder mon calme, pour que ma voix reste égale et que j’en sois fier, je dépensai une énergie folle. « Et bien voilà, c’est fait. Je peux y aller ou tu veux continuer à brasser du vent ? » Pour garder la pleine maîtrise sur ma rancune, je respirai à pleins poumons, mais je fis surtout mine d’être aussi calme que la mer Méditerranée, en pleins moins d’août, au large des côtes italiennes : elle remue à peine. « J’en ai rien à foutre, Raelyn. Parce que tu fais ce que tu veux. » Tu fais toujours ce que tu veux. « Faut vraiment que tu arrêtes les caprices, s'il te plait.» Celui-là, il me vient de loin. J’ignore encore comment je ne l’ai pas craché, tout comme je me demande comment je n’ai pas écrasé mon poing contre la vitre derrière moi. « J’ai fait de la route, je suis fatigué, je n’aurais même pas dû venir, mais c’est bien que je l’aie fait. » Je me suis évité une humiliation et ça, ça n’a pas de prix. « Je voudrais juste aller me coucher. Alors, fais-moi plaisir, arrête-toi sur un tout va bien et rentre chez toi. » conclus-je, en la poussant de mon index - rien de plus - sur son épaule afin qu'elle dégage le passage. Puis, j appuyai sur son bouton et cette fois, je me prostrai dans un silence imperturbable. On a joués et on a perdus. Les jeux sont faits.



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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM Empty
Message(#)(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM EmptyVen 21 Fév 2020 - 10:50


Yesterday was just a dream
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor & @Tobias Doherty (Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM 873483867

Une part de moi voudrait être capable d’embrasser la joue d’Amos, de lui souhaiter une bonne continuation et de s’excuser si mon comportement l’a induit en erreur, lui a laissé entrevoir la possibilité que nous puissions être plus qu’une histoire de quelques soirs, que je me puisse me dévouer entièrement à lui. Celle-ci, elle voudrait pouvoir le laisser partir sans me retourner, oublier que je me suis déjà abaissée à le suivre dans le couloir et à m’engouffrer dans l’ascenseur, retourner dans les bras de Tobias comme je l’aurais fait en temps normal. Sauf  que je me mens à moi-même, parce ce sont des conneries. Je n’ai pas envie de le laisser partir, je n’ai pas envie de lui souhaiter une bonne continuation, pas sans moi, je n’ai pas envie de mentir parce que je ne l’ai pas induit en erreur : je fus honnête avec lui dans chaque de mes gestes, chacun de mes regards et soupirs et dans chacune de mes paroles. La seule personne envers laquelle j’en manque d’honnêteté, c’est moi, parce que je refusai alors d’admettre que sans que je veuille, probablement contre son gré à lui aussi quelque chose était en train de se construire. Quelque chose qui résista à notre entêtement à nous persuader que nous ne représentions rien l’un pour l’autre, qui résista à ces nuits que je passai dans les bras d’autres pour me convaincre par A + B qu’Amos n’était qu’un nom de plus sur ma liste, qui résista à nos blessures à chacun qui nous hurlaient de nous protéger. Je le réalise aujourd’hui, et parmi toutes les choses susceptibles de me toucher c’est le regard méprisant qu’il me jette qui m’arrache mes œillères. Je suis prise d’un sentiment vertigineux, parce que l’idée même de ressentir quelque chose de plus qu’une attirance me tétanise, et d’un profond sentiment d’injustice, de ne réaliser tout ça alors que je le perds.

Parce que je perds, pas vrai ? Mon regard que tantôt il fuit, tantôt il fixe sans chaleur pour me montrer qu’il n’en a rien à faire, c’est ce qu’il me laisse penser. Comme son refus d’échanger le moindre mot avec moi et moi, quitte à passer pour une idiote autant le faire à fond, alors j’arrête l’ascenseur pour tenter de lui décrocher un mot, un signe, une réflexion, n’importe quoi qui me prouverait que je ne suis pas la seule à avoir ressenti ça, pas la seule à trouver que tout ça, c’est un immense gâchis. « Ne t’inflige pas ça, Raelyn. » Il aurait pu dire « arrête de te ridiculiser » que la claque n’en aurait pas été moins forte. C’est ce que je comprends, qu’il me trouve ridicule. « Et ne te mets pas en colère. Tu n’as aucune raison de l’être. » Je tente de la ravaler cette colère, mais je n’arrive plus à m’en convaincre, que je n’ai pas de raison de m’énerve, pas de raison d’être blessée, pas de raison d’avoir peur de le perdre parce que, une fois mes œillères enlevées, je les vois ces raisons. Elles prennent la forme de ses regards, de ses caresses, de nos jeux et de ses rires, de ses attentions et de ses soupirs et gémissement, de toutes les fois où il est venu souffler mon prénom à mon oreille. « Je ne sais pas. Oui. Oui. Non. Non. Et encore non. C’est l’idée. Oui. Oui et oui. Ça te va ? » Il me perd, mais je retiens l’essentiel : oui, il n’en a rien à foutre ? Pourquoi continuer à me ridiculiser à partir de là ? Pourquoi continuer à tenter de me convaincre qu’il y avait quelque chose, quelque chose à ranimer si lui ne partage pas mon avis ? Je suis-je fais des illusions ? Pour quoi, au profit de mon égo, lassé de l’attention que m’apportent mes conquêtes, qui se serait mis en tête que l’on puisse s’attacher à moi plus profondément ? « Non ? Pas encore ? Mais qu’est-ce que tu veux je te dise de plus ? Je suis désolé d’avoir écourté ta soirée ? » Je fronce les sourcils et n’arriver pas à comprendre qu’il puisse simplement le penser, que je veux qu’il s’excuse de m’avoir dérangée. « Et bien voilà, c’est fait. Je peux y aller ou tu veux continuer à brasser du vent ? » Je secoue la tête, effarée par son éloignement, effaré, par son impassibilité. « Comment tu peux dire ça… Je m’en fous que t’aies écourté ma soirée, j’attends pas des excuses je… » Je quoi ? Comment exprimer à haute voix que je suis blessée, qu’il n’est pas parti mais qu’il me manque déjà, que si j’agis comme ça c’est parce que j’ai peur, parce que je préférais m’auto saboter que d’affronter la vague inédites de sentiments que je sentais me renverser ? J’ai trop de fierté, trop d’orgueil pour admettre ma faiblesse, parce que c’en est une à mes yeux, alors que lui me clame qu’il n’en a rien à faire. « J’en ai rien à foutre, Raelyn. Parce que tu fais ce que tu veux. » Ce ne sont pas les morceaux de mon égo que je ramasse au sol, pas uniquement en tout cas, il me semble y trouver quelques bouts de mon cœur qu’il morcela en admettant que oui, il se foutait bien de ce qu’il avait vu, et pas la même occasion de notre liaison.

Je voudrais croire qu’il est simplement blessé, qu’il me ment pour se protéger, mais je n’arrive pas à en avoir la certitude. Ce doute, il me donne un coup de poing dans le ventre. « Faut vraiment que tu arrêtes les caprices, s'il te plait. » Cette fois ci, j’explose, parce que je n’en peux plus de la distance qu’il creuse seconde après seconde. « Mais quels caprices putain ? Arrête de me traiter comme une gamine capricieuse, arrête de faire comme si tu t’en foutais, arrêter de croire que c’est mon cas aussi. » C’est plus simple d’affirmer une négation que son contraire. Plus simple de dire « arrête de croire que je n’en fiche, que ça n’a pas d’importance pour moi » que de dire à haute voix que ça en a. « J’ai fait de la route, je suis fatigué, je n’aurais même pas dû venir, mais c’est bien que je l’aie fait. Je voudrais juste aller me coucher. Alors, fais-moi plaisir, arrête-toi sur un tout va bien et rentre chez toi. » Effarée je le laisse m’écarter du bout de doigts pour rallumer l’ascenseur, et je suis incapable de dire quoi que ce soit avant que nous atteignons le rez-de-chaussée. Les portes s’ouvrent et moi, les mots coincés dans ma gorge, je tente juste de le retenir d’une main que je pose sur son bras mais qu’il dégage avant de sortir de la cabine sans un mot de plus, sans un regard non plus.

Je reste là, les bras ballant à le regarder passer la porte d’entrée de l’immeuble, incapable de lui dire ce que je ressens. Incapable de lui dire que si je suis en colère, c’est surtout contre moi, mais aussi contre nous, parce que nous aurions dû être plus clair l’un avec l’autre. Je n’ai pas l’habitude d’être hypocrite et de me cacher, mais je l’ai fait, parce que j’avais peur et parce que j’étais désarçonnée. Nous l’avons tous les deux été et si l’un de nous avais pris son courage à deux mains, peut-être que nous n’en serions pas là. Il faut que je remonte. Pour moi, pour conserver le peu de fierté qu’il me reste, pour mon égo, mais pas uniquement, il faut que je laisse les portes de l’ascenseur se refermer, le suivre serait un terrible aveu de faiblesse.

Mais quand je le perds des yeux j’arrêter de réfléchir. Je resserre les pans de mon kimono et je le suis, avec trop de hâte pour arriver à mentir à qui que ce soit. Je suis ridicule, je me débecte, mais je ne réfléchis pas, tant le voir disparaître de ma vue m’a fait prendre conscience que c’était tout sauf ce que je voulais. Mes pieds nus se posent sur le trottoir alors qu’il tente d’enfoncer la clé dans la portière de sa voiture mais que – parce qu’il tremble ? – elle lui échappe des mains. Moi, j’en profite pour parcourir le reste de distance qui nous sépare. « Amos rentre à l’intérieur, parle-moi, te barre pas comme ça… » Ma voix tremble trop pour dissimuler le nœud autour de ma gorge. Mes mains aussi. Mes lèvres. Et si je ne dis rien d’inédit, rien de ce qu’il voudrait entendre, mon attitude parle pour moi, que je le veuille ou non. « Qu’est-ce que tu fais ? » Il ramasse les clés et se penche à l’intérieur de la voiture pour attraper un sac, un paquet qu’il dépose entre mes mains avec froideur, et je n’ai même pas le courage de baisser les yeux dessus. « Qu’est-ce que c’est ? »

Ne t’en vas pas, s’il te plait .

Il n’a pas le temps de répondre, il n’en a certainement pas envie, il l’a dit, il n’en a rien à foutre, que j’entends des pas dans mon dos, que je sens une présence et que j’entends un léger rire narquois. Je me retourne, prise d’un vent de panique. « Non Tobias… » Son côté insolent il me fait rire habituellement. Je suis la première à m’amuser lorsqu’il joue avec les nerfs de Carter, dont je trouve l’attachement et les réactions ridicules. Mais j’ai peur de ce qu’il va faire, de ce qu’il va dire, et plus que tout, j’ai peur qu’il nous abîme un peu plus, Amos et moi. Qu'est ce qu'il fout là ? Pourquoi est-il descendu ?







:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Ven 21 Fév 2020 - 12:15, édité 1 fois
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(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM Empty
Message(#)(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM EmptyVen 21 Fév 2020 - 11:35

Le « Ne bouge pas. » sonne comme une bien plus douce mélodie encore que le souffle de la blonde se mêlant au sien dans son lit de satin. Chacun sourit pour des raisons différentes, quand elle reste une éternelle taquine et qu’il reste un enfant à qui personne n’a su apprendre à obéir. Pourtant il prend un peu trop de plaisir à simplement rester allongé dans le lit, les draps enroulés autour de son corps sans qu’il n’ait jamais cherché à cacher sa nudité d’une quelconque manière. Il a les mains posées sous sa tête avec une fierté aussi peu dissimulée que son amusement lorsque le prénom d’Amos fuse de l’autre côté de la porte en même temps que les excuses de Raelyn. Elle perd aussitôt de sa superbe en s’abaissant à une quelconque amante étant soudainement bien trop engagée émotionnellement parlant avec un homme mais Tobias n’est pas surpris - déçu, ça, oui. Il la pensait différente, il la pensait amusante sur le long terme mais voilà qu’elle aussi finit par démontrer l’existence d’un coeur qui bat sous sa carapace de métal et d’acier. Quelle déception, il va devoir trouver autre chose pour s’amuser, le minuteur pour l’auto destruction de la jeune femme étant déjà activé.

Les échos de voix quittent rapidement l’appartement et Tobias aurait pu en profiter pour prendre plus d’argent qu’il n’en gagnera jamais dans une vie entière mais ça ne l’intéresse pas. Son esprit est seulement occupé par la discorde qu’il vient de créer sans même le chercher, pour une fois. Il se demande qui gagnera la bataille, il se demande s’ils triompheront de cette guerre qui n’en vaut pas la peine la main dans la main ou une connerie dans le genre. Il se pose soudainement bien des questions, le Doherty, quand il est question de hurlements résonnant dans toute la résidence luxueuse. Il aurait même pu appeler la police pour une agression et voir Amos finir derrière les barreaux - ça aurait été drôle, ça, vraiment drôle. Des plans pour mettre encore plus à mal la relation des deux individus, il en a des milliers, mais le meilleur reste quand même celui où il se place en tête de liste et se la joue chaire à canon. Son rôle préféré.

Parce qu’il a observé sa jumelle le faire des milliers de fois, il sait très bien comment se déroulent les guerres entre deux personnes émotionnellement proches l’une de l’autre (quelle horreur, quelle horreur). Par conséquent, il les laisse encore un peu prendre leur temps et se perdre en mots inutiles pour tenter de cacher leur ego et les méfaits qui auraient pu être commis pour un des deux au moins. Il ne comprend en rien l’utilité de tout cela comme il comprend encore moins l’utilité de se reposer autant sur une seule et même personne, surtout si c’est Amos, surtout si c’est Raelyn. Chacun d’eux possède bien nombre de qualités que Tobias pourrait lister sans aucun problème mais il est aussi très bien placé pour savoir que jamais il ne mettrait sa vie entre leurs mains ; à moins qu’il ait prévu de l’achever plus tôt que prévue. C’est ainsi qu’il trouve le temps de s’allumer une cigarette en même temps qu’il cherche son jean au milieu de la chambre de la blonde, laquelle il ne remettra sûrement plus jamais les pieds et c’est bien dommage parce qu’il en aime beaucoup les draps.

La fumée s’évapore dans la cage d’ascenseur sous le regard outré des autres habitants de l’immeuble (outrés tant pour la cigarette que pour son torse dénudé, sûrement) et le sourire immuable du Doherty typique ayant une mauvaise idée en tête. Il doit en peaufiner les détails encore, c’est certain, mais il peut déjà partir du postulat que sa simple présence a suffit à rendre Amos fou une fois et qu’il en sera de même pour une seconde. Certains ont des super pouvoirs d’invisibilité ou de super force ; lui est seulement super con et super horripilant. « Non Tobias… » Raelyn le sait plus que personne, elle qui a toujours été tapie dans l’ombre pour rire de ses frasques.
Jusqu’à ce que ça la concerne elle aussi, apparemment.

A son égard éprouve quelque chose se rapprochant du respect mais il s’agit de Tobias est chaque sentiment n’est pas voué à rester figé dans le temps, chose qu’elle risque de découvrir bien malgré elle puisque l’envie de rendre Amos fou l’emporte largement sur tout le plaisir qu’il éprouvait à passer du temps avec elle. ”Y’a un problème, Amos ?” Il bombe le torse, l’espèce d’imbécile, il crache sa fumée toxique sur les yeux bleus du brun alors qu’il a largement franchi la limite de sécurité entre eux. Sa cigarette à moitié terminée finit d’ailleurs par être écrasée sur le capot de sa voiture alors que Tobias n’a de cesse de dodeliner de la tête pour se jouer encore plus de l’homme à qui il a déjà fait tant de mal. ”Y’a ton p’tit coeur il bat pour elle, alors ?” Il n’aurait jamais dû poser sa main sur le torse du brun, encore moins tapoter à l’emplacement de son palpitant. ”Mais t’sais qu’pour elle y’en rien qui bat pour toi, mon pote ?” Vrai ou faux ça l’importe peu, ce n’est pas ce qui l’intéresse. Il préfère largement déporter sa main du torse d’Amos vers la poitrine de Raelyn sans jamais laisser ses yeux bleus se poser nulle part ailleurs que dans ceux de l’homme. Ses doigts se posent là où ils ne devraient pas, là où il en avait le droit une fois la porte de l'appartement de Spring Hill franchi, là où il tient à insister sur le fait que lui aussi jouissait des mêmes privilèges que lui. Et ça va le rendre fou. Ça, et tout le reste. Et Tobias, ça l’amuse.
Une seconde avant impact.
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(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM Empty
Message(#)(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM EmptyVen 21 Fév 2020 - 13:30




YESTERDAY WAS JUST A DREAM
Aurais-je eu foi en ma spontanéité que je n’aurais pas employé les mêmes mots. Ils n’auraient certes pas été plus tendres, mais je ne les aurais pas choisis de manière à ce qu’il la blesse. J’aurais usé de quelques formules comme « Ce n’est pas grave. Je ne t’en veux pas. Tout ira bien. On le savait que ça se terminerait comme ça. Vaut mieux maintenant que plus tard, avant qu’il ne soit trop tard justement. » Sauf que je ne peux pas. Je n’ai pas envie de la ménager alors que j’entends distinctement les battements de mon cœur accélérer la cadence. Je veux qu’elle ait mal, de préférence autant que moi, voire plus que moi, mais je me résigne à me contenter du minimum. Pour souffrir, il faut regretter différemment que par vanité et je doute qu’elle ait déjà été animée d'autres sentiments que ceux soufflés par cette dernière. C’est elle qu’elle nourrit de chacune de mes attentions délicates. Elle s’est glorifiée de sa victoire à chaque fois que je me suis épanché en mièvreries parce que j’ai eu l’audace de lui résister, que je n’ai pas cédé après son premier rond de jambe, que j’ai repoussé ses avances. En agissant de la sorte, j’ai grippé le moteur de son orgueil et elle s’est servie de moi pour graisser le mécanisme rouillé par sa ténacité. Et moi, je trouve ça injuste. Je ne lui ai pas demandé de me courir après. J’ai alimenté le phénomène, c’est vrai, mais je n’ai pas feint, moi. J’ai failli, mais j’ai essayé, autant que faire se peut, de rester bien droit dans mes bottes. Je ne l’ai pas manipulée pour redorer le blason d’un ego surdimensionné jusqu’à aujourd’hui.

Dans cette cabine d’ascenseur, je le fais. Je la dépeins en capricieuse ridicule puisque ça la vexe. Elle en déjà fait la démonstration. J’ajoute que je me moque éperdument de ce qu’elle fait de ses nuits. J’atteste n’être personne, parce que c’est la vérité nue et je m’ensache, de la tête au pied, dans le plastique troué de l’indifférence en lui présentant d’humbles excuses pour lui avoir gâché sa soirée. Je ne le suis pas vraiment, détaché. Au contraire, je n’aurais pas haussé un sourcil à cause de son plaidoyer décousu. « Mais c’est ce que tu es. Une enfant gâtée et capricieuse qui se lasse… » Qui casse aurait été plus juste, mais je réprime le verbe. « …de tout ce que tu touches, mais tu t’en fous. Bien sûr que tu t’en fous, parce que des jouets, tu en as mille. » L’aveu a comme un arrière-goût de fatalité. « Et, ce n’est pas grave. » me suis-je dès lors autorisé afin de me persuader qu’après une bonne nuit de sommeil, cette nuit sera oubliée, que j’aurai semé la mie du pain des souvenirs derrière moi pour nourrir les moineaux affamés. Non content d’être trop faible pour me taire, j’ai surenchéri en affirmant, en le pensant à moitié, que je suis satisfait d’avoir parcouru la distance qui me séparait de sa duplicité, que son outrage n’a rien d’un crime de lèse-majesté. Je voudrais rentrer chez moi. M’allonger dans mon lit, boire, fermer les yeux et me rapprocher de l’essentiel dont elle ne fait pas partie. J’aimerais parce que je suis à deux doigts de lui cracher qu’elle empeste le parfum bon marché, que, si j’y regarde de plus près, je pourrai apercevoir à l’œil nu les perles de sueurs que Tobias a abandonné sur sa peau et que ça me dégoûte, qu'ELLE me dégoûte. Mais est-ce bien nécessaire ? Mon regard parle pour moi. Mes mains, qui la touche à peine alors que je dégage le bouton d’arrêt d’urgence le certifie et ça me suffit pour saisir que, cette fois, elle ne me retiendra plus.

Sur le trottoir, j'inspire profondément, lourdement, parce que mon estomac est pesant et que ma gorge se serre. Elle me brûle, mais je respire et c’est une victoire. À présent seul – enfin – je m’abandonne à cette myriade d’émotions contraires et je constate, avec désarroi, que mes mains tremblent un peu. Je me dis que j’ai relâché la pression trop vite et je regrette également. Je nous en veux, à elle de m’avoir brisé la nuque, à moi de m’être montré si dur. Nous aurions pu nous « quitter » plus proprement, formellement, sans verser dans le risible. Si elle avait choisi un autre amant, je me serais forcé à l’embrasser sur le front pour la réconforter d’un mensonge du genre : “Je savais, j’ai toujours su que je n’étais ni unique ni spécial. Et c'est tout aussi bien.“ Bien entendu, je l’aurais mal vécu étant donné les raisons de mon intrusion, mais j’aurais donné le change et, chez moi, à l’abri des regards, j’aurais fait preuve de résilience. Sauf que j’enrage d’avoir laissé mes clés de voiture m’échapper des doigts - je me sens plus bête encore d’avoir à tâtonner nerveusement le sol pour mettre la main dessus - et le sentiment s’accroît parce qu’elle est toujours là, Raelyn. Elle refuse de lâcher l’affaire alors que je n’ai de cesse de lui réclamer un peu de paix et que, celle-là, elle me la doit, à défaut de la fidélité et de la sincérité. Moi, tout ce que pour quoi je lui suis redevable, est là, sur le siège arrière de ma voiture : un sac estampillé de sa boutique de luxe où elle se pourvoit en sous-vêtements. Le rose criard m’agresse la rétine et m’arrache un sourire amer tandis que je le récupère, décidé à le lui coller entre les bras. Or, j’hésite. Sa voix, tremblante, retient mon geste un bref instant. L’air se rafraîchit de jour en jour, mais il fait encore chaud sur Brisbane à cette période l’année. J’aimerais, de tout mon être, prêter aux frémissements de ses mains autre chose qu’un émoi incontrôlable, mais c’est compliqué. Je n’ai plus d’énergie à consacrer à ma mauvaise foi. Alors, oui, j’avance et je recule mon bras à plusieurs reprises avant de me décider. Le contenu de ce sachet lui appartient, qu’importe qu’il renferme son dû et un présent intéressé dont un autre profitera à ma place, je les ai achetés pour elle, pour qu’ils épousent cette silhouette parfaite que je ne toucherai plus de mes mains. Jamais plus.

Quand bien même lui aurais-je accordé le bénéfice du doute, c’est impossible alors qu’apparaît son félon. Plus jamais parce qu’il me nargue, ce fils de pute. Il écrase son mégot sur la carrosserie de ma voiture, il me toise de son regard d’acier. Je le lui rends bien. Le mien s’est allumé d’une étincelle de folie. Et Dieu que je lutte pour ne pas lâcher prise et défoncer sa petite gueule de merdeux sur le macadam. Je lui jouerais bien façon Edward Norton dans American Story X, mais ce serait trop d’égard. Il ne peut pas m’atteindre. Je me l’interdis, même s’il met en lumière l’essence de mes réactions et s’il touche mon torse. Je m’interdis de faire sauter les verrous de mon sang-froid. Sauf qu’il est sans limites, ce sale gosse. Si je n’étais pas le sujet de ses quolibets, il m’aurait amusé. À défaut, tandis que ses doigts crochus courent sur la poitrine de Raelyn et que mes pupilles répugnées suivent le mouvement, je ricane, l’air mauvais, tel un Diable à ressort qui sort de sa boîte et j’ouvre la cage aux fauves. Je lui décoche un uppercut dont sa mâchoire se souviendra, mais je ne suis pas satisfait. Je le rêve à terre, le nez cassé et se tordant de douleur. Mais, pour quoi faire ? Pour qui ? Pour Rae ? Elle ne le mérite pas, cette blonde dépourvue de cœur. Elle ne mérite pas le quart de cette colère qui m’empoisonne. Elle ne mérite pas que j’engage une véritable bagarre sur ce bout de trottoir. J’aurais voulu que Tobias en prenne conscience lui aussi. J’aurais adoré qu’il devienne adulte pour un claquement de doigts, mais il est trop con pour mener si loin ses raisonnements. Alors, il réplique. Il profite de ce que j’ai baissé ma garde pour écraser son poing en plein milieu de mon visage. Je vois rouge. Je ne réfléchis plus non plus à présent. Vu mon entraînement, j’aurais pu parer ce coup sans effort. Qu’à cela ne tienne, sur le qui-vive, je bloque le suivant et tout ce que je redoutais se matérialisa sous mon nez : mon plaisir à l’idée de le tabasser dans les règles, cette perte de contrôle sur la situation et sur mes réactions, preuve qu’entre Raelyn et moi, il est le seul à voir clair sur l’importance qu’avait revêtue cette relation et, non négligeable, ma cécité. Je ne sais plus vraiment ce qui me motive à frapper, mais ça me fait un bien fou. Alors, je m’acharne, peut-être un peu trop, déçu de ne pas être le plus fort – il ne me rate pas lui non plus –, mais heureux d’être mieux entraîné.



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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM EmptyVen 21 Fév 2020 - 14:34


Yesterday was just a dream
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor & @Tobias Doherty (Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM 873483867

« Mais c’est ce que tu es. Une enfant gâtée et capricieuse qui se lasse… De tout ce que tu touches, mais tu t’en fous. Bien sûr que tu t’en fous, parce que des jouets, tu en as mille. » La phrase me fait l’effet d’une flèche qui se fiche en plein dans mon cœur. Comment puis-je soutenir son regard et dire que c’est faux ? Ça ne l’est pas, c’est tout sauf faux, je suis la femme qu’il décrit, des jouets je n’en ai pas mille, mais des dizaines que je peux faire venir ou retrouver dans un bar en un coup de téléphone. Je les ai délaissés ces derniers temps, mais est-ce que ça a la moindre importance ? Est-ce que je ne ferais pas mieux d’oublier ces troubles qui m’agitent pour redevenir la femme frivole et versatile que je suis depuis bien trop longtemps pour agir autrement ? Oui je me lasse, je ne peux lui dire que c’est faux quand les hommes, mes amants puisqu’il n’est jamais question de compagnons, ne font pas long feux à mes côtés. Deux des rares exceptions se sont croisées ce soir, mais la relation que j’entretiens avec Tobias n’a rien à voir à ce que Amos et moi avons, à ce que nous avions, parce que ce n’en est pas une. Il me blesse, il me blesse terriblement mais si je ne peux pas lui dire qu’il a tort sans être hypocrite, je ne peux pas lui expliquer pourquoi en ce qui le concerne lui c’est le cas, qu’il se trompe. Parce que les mots ne quittent pas ma gorge, parce que je ne vois pas l’intérêt de m’humilier plus que je l’ai déjà fait alors qu’il a déjà visiblement décidé que je n’en valais plus la peine, parce que ma fierté m’oblige à rester droite et à me taire, à défaut d’être capable de ne pas respirer de façon trop saccadé, d’être capable d’empêcher mes yeux de briller. « Et, ce n’est pas grave. » Je déglutis sans le quitter du regard, mais déjà il s’échappe, il se fiche pas mal de ce que j’ai à dire et, j’en suis persuadée, il se fiche pas mal de ce qui nous étions. Moi, j’étais une agréable compagnie. J’étais distrayante, j’étais audacieuse mais je l’ai blessé, dans son égo au moins et il me laisse sans un regard de plus.

A part de là, je ne sais expliquer pourquoi j’accélère le pas pour le rattraper. Pourquoi je m’inflige ça, alors que la seule chose que je risque de récolter c’est sa désinvolture, un haussement de sourcil, ses yeux qui se lèvent au ciel parce que je l’exaspère, je ne le blesse pas, je l’exaspère. Si ce n’est pas grave, pourquoi pars-tu comme ça ? Pourquoi j’ai l’impression que nous ne nous reverrons plus, plus comme ça ? Ces questions restent bloquées dans ma gorge quand je le rejoins et le retiens et que, finalement, je baisse les yeux vers le sac plastique qu’il déposa dans mes mains, et mon cœur se serre en constatant qu’il s’agit de la lingerie qu’il me devait, celle que je l’avais envoyé acheter, et celle au sujet de laquelle nous blaguions par message il y a quelques jours à peine. Il y a à peine quatre jours nous étions ensemble sur le bateau, nous batifolions comme des adolescents, deux adolescent qui ont du mal à se séparer l’un de l’autre, comment les choses ont-elles pu déraper si vite, et s’envenimer à ce point ? Pourquoi n’ai-je pas attendu un soir de plus. Je tente de masque mon trouble, mais les yeux que je relève finalement vers lui ils sont tristes, et ils se teintent de panique quand j’entends les pas de Tobias, quand je pose mes yeux sur lui et le voit, ce sourire insolent. Il veut provoquer Amos, au nom de quoi ? Pour me blesser ? Non, il le fait pour s’amuser, je le sais, et ça m’amusait aussi, autrefois, quand je n’étais pas submergée par mes propres contradictions. « Y’a un problème, Amos ? » Mon regard le supplie de se taire, de ne rien faire et de rentrer à l’intérieur. Je n’arriverai pas à remonter avec lui et à m’allonger à ses côté une fois qu’Amos sera parti, mais nous pouvons nous séparer tous les trois sans nous blesser un peu plus. Nous aurions pu, si Tobias avait été autre chose qu’un gamin provocateur. Je ne devrais pas être surprise, c’est ce que j’aimais chez. « Y’a ton p’tit coeur il bat pour elle, alors ? » Il pose la main sur la poitrine d’Amos et moi j’observe cette scène surréaliste en restant muette, « Mais t’sais qu’pour elle y’en rien qui bat pour toi, mon pote ? » Bien sûr que c’est ce qu’il croit le brun. Avec lui j’ai toujours été constante, j’ai été la femme que je suis depuis des années et celle-ci, son cœur ne bat pour personne. J’aurais aimé que cela ne change pas, que ma route ne croise pas celle d’Amos et j’aurais alors pu me vautrer au lit avec Tobias toute la nuit encore, au lieu d’être à peine recouverte d’un kimono de soie, sur le trottoir, et le cœur en miettes. La main du brun vient se poser sur ma poitrine, à l’emplacement de mon cœur, et si je recule rapidement d’un pas pour ne pas envenimer une situation déjà pourrie, c’est trop tard, le mal est fait et la rage qu’Amos contient depuis tout à l’heure explose, et il porte le premier coup. Moi, la violence du coup me fait reculer d’un pas et je voudrais leur hurler d’arrêter de se donner en spectacle. Ce n’est pas pour moi qu’ils se battent, Amos le fait pour son orgueil bafoué, et Tobias parce que rien ne l’amuse plus que ça, mais je me sens démunie. Pas coupable, ce genre de sentiment ne m’anime gère, mais démunie alors que Tobias décroche à son tour un coup de poing à Amos. Les mains refermées autour de mon sac de lingerie de luxe, je mets un moment à réagir. Les coups pleuvent mais ne m’émeuvent pas, je n’ai pas la sensibilité nécessaire, mais j’ai besoin que tout s’arrête à présent, qu’ils partent, Tobias parce que je ne pourrais me regarder en face si je remontais avec lui et Amos parce que je ne supporte plus le regard qu’il pose sur moi, et j’ai envie de m’enfermer avec un verre d’alcool et de préférence, quelques comprimés de stupéfiants.

Je réagis quand Tobias décroche un coup de poing dans le ventre d’Amos, quand celui-ci se plie en deux et que Tobias, sautant sur l’occasion, crochète son pied mais se fait entrainer dans la chute à son tour. Quand, tel deux chiffonnières, ils se retrouvent au sol à essayer de s’attraper par le col. « Putain mais arrêtez vos conneries. » Je ne veux pas qu’ils se blessent. Je ne veux pas que Tobias blesse Amos surtout, mais surtout j’ai besoin que ça cesse. Mon présent dans une main, j’utilise l’autre mon essayer d’attraper Tobias par l’épaule pour l’écarter, pour les séparer, pour le trainer hors de là. Je ne sais à quoi je pense, tous deux me dépassent d’une trentaine de centimètres et probablement d’une trentaine de kilos aussi, mais je ne réfléchis pas.

Je ne réfléchis pas et j’aurais dû, puisqu’en tentant vainement de les arrêter, je récolte un coup de coup de coude au visage. C’est Amos qui me l’assène, involontairement j’en suis consciente, pourtant alors que je laisse tomber le sac de lingue au sol et recule de deux pas en me tenant la joue, mon sang ne fait qu’un tour. C’est le coin de ma lèvre qu’il a touché, le bas de ma joue et ma joue qui ripa contre mes dents s’est certainement un peu ouverte puisque je sens le goût du sang m’emplir la bouche. Le cœur qui bat la chamade je les observe, sonnée, et je crache par terre les quelques gouttent de sang que j’ai dans la gorge. « Stop. » Je leur parle à eux, mais je me parle à moi aussi. Stop, c’est fini que de m’écraser, c’est fini que d’être ridicule et désespérée, presque larmoyante. « Arrêtez ça, vous êtes ridicules. » Je les dévisage d’un regard noir, et finalement je remets mon kimono en place, je me baisse pour ramasser le sac qui tomba de mes mains, et, une boule au ventre, je tourne finalement les talons et me dirige vers la porte de l’immeuble, pour masquer ma rage, ma peine, mon désarroi, mes doutes, et les larmes de rage qui perlent au coin de mes yeux, aussi.






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Message(#)(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM EmptyVen 21 Fév 2020 - 15:11

Les coups commencent aussitôt à pleuvoir sans que cela n’étonne personne, surtout pas Tobias, le premier concerné qui a tout fait pour en arriver jusque là. Il n’attendait que Amos pour perdre tous ses moyens et le frapper en premier. Il attendait une douleur fulgurante, peu importe où, pour s’octroyer le droit de lui rendre la pareille la seconde qui suit. C’est ainsi qu’à un uppercut de sa part il répond par un poing au visage. Un seul, malheureusement, puisque l’homme lui bloque de son propre poing les suivants sous le visage rageur de Tobias à qui on vient déjà de tirer son jouet préféré. Il n’est pas de ce genre de personne qui se complaisent à avoir mal et lui préfère largement sentir ses poings s’enfoncer dans la chair et les os d’inconnus. Or Amos lui retire tout ce plaisir et, avec une vivacité dont il ne se serait jamais méfié, le voilà qui lui rend toute sa haine au centuple et lui fait largement comprendre où est sa place dans la hiérarchie de ce trio atypique. Au sol. Au sol, seulement parce qu’on ne peut pas l’emmener plus bas. Son visage flirte avec le bitume et les coups de pieds pleuvent assez longtemps pour que Tobias sente une douleur diffuse dans son corps tout entier et non plus aux endroits précis des chocs. Son corps se protège comme il le peut et le brun profite d’une poussée d’adrénaline mêlée à de la rage pour projeter son poing dans le ventre de son adversaire et lui faire perdre les esprits une seconde avant de l’emmener à terre à son tour, faisant basculer son équilibre en même temps qu’il fait se déloger du sol ses pieds si peu ancrés.

Ils sont pathétiques, à s’échanger de coups de poings et autres de pieds, à vouloir hurler des insultes sans pour autant avoir le temps de le faire avant qu’un nouveau coup leur bloque la respiration. Ils sont une masse confuse de rage qui n’a pas lieu d’être, les plaies ouvertes et autres ecchymoses s’accumulent sur leur corps sans qu’aucun des deux ne s’en occupe de peur de perdre ce combat et la guerre allant avec. La haine animant Amos à l’encontre de Tobias est connue de tous, ce n’en est qu’une nouvelle forme. Le Doherty a tout fait pour en arriver jusque là et il n’apprend encore pas assez pour regretter les conséquences de ses actes. Il est simplement heureux d’en être réduit à cracher sur le sol, haletant, une seconde à peine avant de se jeter à nouveau dans la mêlée et ce contre l’indication de Raelyn et la main qu’il a senti se poser sur son épaule et la tirer. La blonde a toujours eu une certaine autorité sur lui mais il est bien connu de tous qu’elle n’a cependant jamais eu la force nécessaire pour se dresser contre le Doherty. Elle n’avait cependant jamais eu à en faire les frais. Jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à ce qu’elle ne se révèle n’être qu’une brindille sur son chemin. Il l’entend parler mais son cerveau ne prend pas le temps d’en comprendre exactement les mots, lesquels n’auront de toute façon pas d’importance puisqu’il n’est pas question qu’il obéisse à quiconque en ce moment.

Ce n’est que lorsqu’ils ont vraiment déconné que les deux hommes s’arrêtent en même temps, d’un commun accord qui n’en a que le nom. Un coup est parti sans que Tobias n’en ressente la douleur. Un coup est parti et ce n’est pas lui qui a ragé mais Raelyn. Ce n’est pas de la pitié ou même de la compassion qui l’anime en ce moment, seulement la déception d’une confrontation amusante avortée avant la fin à cause d’un misérable coup perdu et d’un peu de sang s’échappant de la lèvre de la dulcinée de l’adversaire. Elle a vu pire, elle s’en remettra, elle ne va pas mourir. Elle va lui en vouloir pendant une éternité, ça oui, mais elle sera toujours en chair et en os pour lui expliquer à quel point elle le déteste et à quel point il est un connard. Oh que Tobias donnerait cher pour gagner le droit d’assister à ce spectacle qui sera sûrement mémorable.
Le dernier coup de poing qu’il allait asséner à Amos retombe mollement dans le vide alors qu’il vérifie ne s’être cassé aucune phalange par la même occasion. La blonde rage et lui ne dit rien, ses yeux toujours fixés sur ceux de l’autre homme au cas où les festivités repartiraient de plus belle. Ce n’est pas le cas, pourtant, il prend donc le temps d’essuyer sa bouche d’un revers de la main et de cracher dans le caniveau (caniveau qui, par un hasard des plus incroyable, se trouve être pile à côté du pneu de ladite voiture). ”C’est l’moment où tu vas lécher ses pompes là.” Tobias, conseiller matrimonial. La blonde quitte déjà le champ de bataille sous les yeux d’un Tobias déçu mais toujours pas étonné. Elle a été vulnérable et son ego n’acceptant pas ce genre de choses, elle diminue autant que possible les dommages de cette soirée. C’est fort dommage, pourtant, parce que lui s’amusait comme un fou.
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Message(#)(Amelyn #7) ► YESTERDAY WAS JUST A DREAM EmptyVen 21 Fév 2020 - 18:56




YESTERDAY WAS JUST A DREAM
Elle s’est tue, enfin. Le tableau aurait été parfait si elle m’avait laissé partir. Le sort conspire à me compliquer la vie cependant : elle me talonne, je perds mes clés, je trempe dans la confusion à l’heure de lui céder ma dernière excuse pour la contacter si, d’aventures, je regrettais. Mais ce n’était rien comparé à la présence de Tobias, à son audace, à cette désinvolture que je qualifie d’irrespectueuse. C’était son but évidemment. Il espère qu’en crachant sur notre relation avortée – inexistante ? – je vais sortir de mes gonds et moi, aveugle parmi les borgnes, je lui donne ce qu’il veut. Je frappe fort. J’encaisse également. Je suis soumis à sa fourberie quand, d’un coup de poing dans le ventre, il me fait perdre l’avantage. Je suffoque. Il en profite. Je me reprends. Il subit. C’est un combat de titan entre loyauté et duperie et, à ce jeu, l’honneur ne triomphe jamais. Je réfutai ma défaite dès lors que Raelyn nous insulte d’un adjectif qui, pourtant, colle parfaitement à la situation. Nous sommes ridicules à nous battre, sinon pour une femme, pour des raisons obscures pour l’un comme pour l’autre. Sans doute avait-il besoin de se venger que j’ai interrompu ce moment où, après l’étreinte, où s’endort d’un sommeil sans rêves et paisible. Quant à moi, je supposais que ça lui pendait au nez et que, dans l’absolu, il fit un exutoire de taille. Il était temps d’en finir néanmoins. Je m’apprêtais à lui décrocher un coup de poing qui l’aurait définitivement assommé, mais son amante me priva de ce menu plaisir. Elle n’a pas hurlé. Elle ne s’est pas épuisée à crier des ordres auxquels nous sommes restés sourds jusqu’ici. Elle s’est avancée, a tenté d’arrêter un geste de Tobias et c’est le mien qui, involontairement, lui heurta la joue. Désormais, plus rien ne compte. Ma rage, ma colère, ma frustration : disparue. L’outrecuidance, l’insolence et l’assurance de Tobias : balayée. Je suis prostré, je m’en veux, je suis mal à l’aise et complètement paumé. Ma respiration, haletante, m’empêche de prononcer le moindre mot, de lui demander comment elle va alors qu’elle crache quelques gouttes de sang sur le trottoir. Je réalise à peine que mes poings sont douloureux, que mon visage me brûle, que dans ma bouche je reconnais le goût métallique de l’hémoglobine. Les dégâts de cette guerre lasse, je les évaluerai plus tard. Sur l’heure, je me demande ce qu’il convient de dire, de faire, alors que mon regard se pose sur Tobais. Comme s’il était capable de m’aider…comme s’il détenait la solution et qu’il me filerait le tuyau, amène, parce qu’il est comme ça, le gamin, dans le fond, c’est un bon gars. Foutaises. Je perds mon temps. Je délecte qu’il crache dans le caniveau l’afflux de sang qui s’est amassé dans sa bouche.  

Penaud, je m’attarde sur la silhouette de Raelyn qui s’éloigne. Elle me fuit. Lui, je soupçonne qu’il aura  le culot de remonter la rejoindre. Je suis persuadé qu’elle l’accueillera avec plaisir et qu’ensemble, ils riront de ma puérilité. Ça me fait mal. Je regrette et je souffre. Le cocktail est explosif, car je me sens lasse et fatigué. J’envoie valser les répliques cinglantes de Tobias d’un « Ta gueule » éloquent. J’aurais juré que son sourire carnassier s’est élargi, mais je n’en ai cure. Je me demande s’il a raison, si c’est bien le moment de la suivre et de lui présenter mes excuses. Je m’inquiète des conséquences de mes gestes et des siens. J’ai peur que mes regrets, pour l’avoir blessé physiquement, m’empêchent de vivre la fin de cette histoire avec sérénité. Pourtant, je ne moufte pas. Je reste là, debout sur mon bout de trottoir, à prendre la mesure que je n’ai plus vingt ans, moi, et que cette bagarre je la paierai cher en courbatures. Je demeure droit comme un I, fier comme un paon, résolu à ne surtout pas la lâcher des yeux. Je veux qu’elle sente le poids de mon dégoût et de ma rage dans son temps. Je veux qu’elle perçoive toute ma rancune, qu’elle prenne conscience que non, je ne m’en fiche pas. Au contraire, je suis agressé par les images en couleurs qui leur prêtent un ébat plus intense que tous ceux que nous avons partagés. Toutefois, tandis qu’elle jette un regard par-dessus son épaule, juste avant de se retirer dans sa tour d’ivoire, ses yeux délavés me confirment que je suis allé trop loin. Ils brillent sous la lumière froide et blanche du réverbère. Ils brillent et je m’interdis de présumer que ses larmes sont le fruit d’un quelconque regret. Si elle pleure, c’est à cause de sa joue meurtrie, par la faute de mes attaques ouvertes.




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