ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer (dans le déni de la PAuSe since août 2024) MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award LOGEMENT : n’a plus aucune adresse fixe, crèche à l’emerald hotel depuis début août, n’a pas eu le temps de se chercher un endroit à elle avant de partir en tournée, ayant quittée le château de midas après quelques semaines à peine après avoir emménagé avec lui ; elle s’en chargera quand elle sera rentrée pour de bon. en attendant, ça fait très chic, très star qui claque son fric dans des options à la con pour retrouver un semblant d’impression d’être chez elle, mais ça l’emmerde bien comme il faut d’en être réduite à traîner son boule qui chamboule dans un peignoir qui ne lui appartient même pas POSTS : 10988 POINTS : 2510
TW IN RP : langage cru et grossier, humour de beauf t’as peur, mention de violence paternelle, mention de maladie d’alzheimer, (très) mauvaise gestion de la colère (impulsivité, violence, débordement de paroles), décès d’un proche, mention d’overdose, deuil, dépression, mention de traitement médicamenteux (somnifère) et suivi thérapeutique, célébrité (surexposition médiatique, slutshaming, bashing) sassiness high level, judgmental asf (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4everDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #A4508B RPs EN COURS :
MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want
CARSON ◦ we're all here the lights and noise are blinding we hang back it's all in the timing it's poker he can't see it in my face but i'm about to play my ace we need love but all we want is danger we team up then switch sides like a record changer the rumors are terrible and cruel but honey most of them are true
JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so
LEROY ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
DAFNE ◦ when i grow up i wanna be famous i wanna be a star i wanna be in movies i wanna see the world drive nice cars i wanna have groupies be on tv people know me be on magazines fresh and clean number one chick when i step out on the scene (scénario libre)
STEFANI ◦ you don't have to lift a finger it's lucky for you i'm just like my mother (and my sisters) all my (all my friends) the girl outside the strip club getting her tarot cards read we love to read the cold hard facts and swear they're incorrect we love to mistake butterflies for cardiac arrest (scénario libre)
Jo Carter & @Olivia Marshall ✻✻✻ Every time I walk in the club, they hating on me, cuz they know I look good.
Damn right, rugit le ton si caractéristique de sa voix intérieure, tandis que le son des amplificateurs pulsait à ses oreilles ornées d'une paire de boucles grosses comme des grains de raisins. Le bout de ses ongles trop longs, d'un rouge aussi clinquant que la nuance peinte sur ses lèvres pulpeuses, tapotaient le bord du comptoir lumineux en rythme saccadé, aussi rapidement que la mélodie qui martelait – boum, boum, boum. Le regard perdu dans la foule de mauvais danseurs qui s'amassaient tous au même endroit, Josephine eut un sourire en coin, se satisfaisant sans se cacher de la dispute naissante entre un homme et une femme, tous les deux éméchés. On disait ce qu'on voulait, mais les couples dysfonctionnels, ça mettait l'ambiance en soirée ; c'est une douce tape sur sa main qui la fit détourner les yeux avant qu'elle n'assiste à l'intervention du vigile du club. N'attendant pas une seconde de plus, un peu déçue tout de même d'avoir manqué une occasion de jouer la supportrice en carton, elle récupéra son plateau rempli de consommations et se détourna du bar en ayant l'air de savoir ce qu'elle faisait. En la regardant ainsi voltiger, perchée sur des talons qui lui donnaient un avantage d'altitude non négligeable, personne n'aurait été en mesure de s'imaginer qu'à la seconde même où elle avait dépassé la porte de service de l'Electric Playground, elle s'était intérieurement mise en mode automatique. Interdit de penser ou de ressentir ; c'était plus facile que ça en avait l'air, surtout dans cet endroit qui diffusait ce genre de musique en permanence, lui permettant sans abattre masse d'effort de faire abstraction d'un trop gros nombre de choses… et en particulier de Nana. Elle n'avait pas su remettre dans l'ordre les étapes de sa fameuse soupe de poulet à l'heure du déjeuner. Jo avait eu beau la rassurer, lui dire que ce n'était que la fatigue qui parlait et pas son état qui se détériorait, elle devait admettre que ce genre de signes, de plus en plus récurrents, c'était la preuve que l'inévitable était en train de se produire. Ça l'empêchait d'envisager l'avenir avec toute la hargne qu'elle avait en elle depuis la seconde où elle avait mis le nez en dehors du ventre de sa mère, anéantissant tous ses espoirs de réussir à la garder suffisamment lucide pour ne pas la perdre ; elle, son esprit merveilleux, et ses si précieux souvenirs. Elle se sentit déglutir en repensant furtivement à tout ça, à l'expression de panique qu'elle avait décelé sur le visage de sa grand-mère, et préféra se concentrer sur le grand sourire qui s'était dessiné sur ses lèvres affinées par le temps, quand elle avait fini par demander à sa petite-fille de s'occuper du repas. Nana n'oublierait jamais comment sourire, c'était une certitude qui réconfortait Josephine parfois. Dans sa tenue de travail prêt du corps, mini-jupe et bustier pour mieux faire ressortir les atouts que la nature lui avait généreusement donnée, elle continua à se faufiler sans mal entre les corps moites et les esprits embrumés par l'alcool et les stupéfiants. Un sourire par-ci pour ne pas avoir la mauvaise surprise de se faire remonter les bretelles par le gérant – bien qu'elle se savait assez armée pour contrer les attaques des patrons misogynes qui affirmaient que faire sourires les serveuses poussaient les hommes faibles à la consommation, tout comme leur faire porter des tenues aussi courtes d'ailleurs –, un clin d'œil par-là, et ça faisait largement l'affaire… même si dans le fond, ça lui arrachait la gueule de devoir faire risette à Bobby et sa bande de potes débiles, tous persuadés que la taille de leur portefeuille équivalait à celle de leur pénis, alors que tout le monde savait que ce qu'ils avaient dans le slip ne dépassait pas la largeur d'un lombric copieusement nourri. Et pourtant, Jo donnait le change. Elle faisait le job sans autre prétention que de récolter salaire et pourboires… et venant d'elle, c'était quelque chose.
"Hey, Jo, Jo… pars pas si vite. Assieds-toi avec moi juste deux secondes." Bobby, justement. En plus d'avoir un prénom de clébard, il en avait aussi la tignasse ; pour une fois, elle n'avait même pas jugé bon lui accorder un surnom insultant, son patronyme originel faisait parfaitement l'affaire. Frisé comme un retriever, le type n'avait rien pour lui, si ce n'était un compte en banque qui lui permettait de s'offrir le jour ce dont il rêvait la nuit. Voitures, maisons, amis, gadgets technologiques à la pointe, filles… la fierté semblait la seule chose trop onéreuse pour lui. Du moins, d'après ce qu'elle avait observé pendant son service "Je sais que le concept de travail vous échappe, à toi et tes potes, mais…" Forcée de s'asseoir à côté de Bobby, ce dernier la tira par les hanches pour mieux la faire plier en minaudant comme seuls les hommes désespérés savent le faire. Elle le sentit raffermir sa prise, appuyant volontairement sur les os saillants de son bassin qui céda sans qu'elle ne le veuille véritablement. Et une fois qu'elle se laissa tomber sur la banquette crissante, abandonnant ses verres sur la table du coin dans lequel s'était retirée la joyeuse bande, sa main resta trop longtemps posée sur sa cuisse. Rien de plus que ce à quoi elle était habituée. Et d'ailleurs, elle était déjà parée à lui faire regretter son geste en lui crachant dessus, préférablement dans la bouche, pour être sûre de lui refiler un ou deux germes au passage… mais son autre main vint fourrager dans la poche intérieure de sa chemise hors de prix. Il en sortit une liasse de billets qu'il lui agita sous le nez en prenant l'air de celui ravi de son petit effet… et puis doucement, elle la sentit nettement plus distinctement, sa foutue main. Râpeuse, elle remontait, loin "Quand on vient bosser dans cette tenue, faut pas s'attendre à recevoir des pourboires pour le service. J'estime avoir été très généreux dans le passé, je crois que c'est le moment d'inverser la tendance, non ?" Oh, hell fucking no-no-no. Elle ne savait pas si elle avait roulé des yeux avant de se jeter sur lui pour lui faire bouffer sa liasse de billets – littéralement, elle sentit le papier s'humidifier sous ses doigts de pianiste, les yeux exorbités de Bobby la suppliant de lâcher priser avant qu'il ne s'étouffe. En revanche, la main qui la tira en arrière pour l'empêcher d'aller plus loin, elle eut nettement la sensation qu'elle était plus délicate que celle du jeune homme, mais aussi que celle du vigile de l'établissement. C'est ce qui la fit descendre en pression pour se retourner et attaquer sans prendre en considération l'aide apportée par la jeune femme sur lequel elle planta un regard animal, baissant le bas de sa mini-jupe sur ses cuisses aussi fines qu'interminables "Ça va, hein. C'est pas parce qu'on est dans un délire Me Too qu'il faut se sentir obligée d'intervenir pour se donner bonne conscience. Girl power de mon cul, je m'en sortais très bien toute seule." Du Josephine Ophelia dans le texte. Au sol, Bobby se mit à gémir, avant de recracher ses billets en même temps que ses quelques verres – le tout, à quelques centimètres à peine des pieds de Jo.
solosands
i'm a real tough kid, i can handle my shit. they said, babe you gotta fake it 'til you make it, and i did. lights, camera, bitch smile, even when you wanna die ; he said he'd love me all his life. but that life was too short, breaking down, i hit the floor, all the pieces of me shattered as the crowd was chanting more.
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Dernière édition par Jo Carter le Dim 8 Mar 2020 - 17:48, édité 3 fois
Olivia Marshall & @Jo Carter ✻✻✻ Ma veste gisait encore sur la banquette à mes côtés et je la rapprochai, prise d’un élan de vigueur, afin d’y trouver mon téléphone dont la tonalité venait de m’avertir, pour la énième fois, d’un nouveau message. J’ignorais ce que j’espérais tant, à dire vrai. Peut-être de voir le nom d’Anwar s’afficher sur mon écran plutôt que celui de mon mari. Sans doute l’annonce d’une nouvelle affaire, d’une nouvelle scène sur laquelle je devais me rendre immédiatement plutôt que quoique ce soit d’autre dont Jacob pouvait bien être l'émetteur. Je m’abstins de l’ouvrir, décidant, pour le reste de la soirée, que je connaissais déjà le contenu de chaque message qu’il pourrait bien m’envoyer, devinant sinistrement que celui-ci serait, en réalité, le seul. Qu’il avait rendu les armes, cessé d’insister depuis un temps, à présent, tristement indéfini. Je repoussai ma veste dont la manche tomba mollement sur le sol et laissai mon dos rencontrer le dossier, les yeux rivés vers le plafond coloré, moucheté à certains endroits de lumières artificielles. Je venais de terminer mon verre, de nouveau, soupirant longuement à l’idée de devoir me lever afin d’en commander un autre. Autour de moi, ça vivait, ça criait, ça chantait. Cela n’avait l’air de rien comme ça, ce tumulte auditif, l’on pouvait s’y perdre si l’on n’y prêtait pas attention. Mais il suffisait de se prêter au jeu, de tendre l’oreille pour se laisser bercer par les souffles du couple à mes côtés qui venait de se réconcilier après de longues minutes de menaces d’extinction, par les rires également des voisins de table à la plaisanterie de l’un d’eux, l’une de celles que tout le monde connaissait déjà par cœur mais qui devenait, justement, hilarante à force de se l’imposer. Avec le temps, tout arrivait, pouvait-on croire. Je ne savais pas ce qui m’avait menée ici, en comparaison, m’étais engouffrée dans ce club en sortant du commissariat comme une dernière halte avant la potence. Mais cela me plaisait d’en trouver les prétextes chez les autres. Puisqu’il m’en fallait un. Qu’il nous en fallait tous un, pour justifier, pour excuser.
Pour faire semblant de ne pas entendre, de ne pas comprendre l’échauffement à quelques mètres de nous, de ne pas être obligé de s’en mêler, surtout pas. Cela gâcherait la soirée, n’est-ce pas ? Je trouvais fascinantes les démonstrations d’ingéniosité dont chacun faisait preuve lorsque cela arrivait. Lorsque nos yeux se posaient, tour à tour, sur les acteurs d’un nouvel esclandre auquel personne ne voulait prendre part mais dont tout le monde souhaitait connaître la fin. Ce fut cette jeune femme que mon regard attrapa en premier, élancée et dessinée aux cheveux bruns ondulant autour de ses épaules dénudées. Ce ne fut pas par-là, cependant, qu’il choisit de l’empoigner pour la forcer contre lui et je soupirai une seconde avant que les rires gras autour du héros ne finissent de me mettre en mouvement. Nonchalamment presque. Je passai à côté des tables, m’arrêtant uniquement devant un pied venu barrer ma route, surgi de nulle part, pensais-je un instant, avant de poser mon regard sur sa propriétaire, la jeune femme pendue au cou de son ami qu’elle menaçait d’étrangler il n’y a pas si longtemps. « Laisse, le vigile devrait pas tarder. On sait jamais, tu sais. » J’arquai un sourcil d’un air entendu sans même lui adresser un regard. Le savais-je ? Faire abstraction, oui. Mais de quoi ? Du bien ou du mal ? De l’envie ou de la dérision ? Il y avait trop de choses à oublier, pas assez à considérer. Certainement pas l’homme qui s’écroulait sous la prise de la serveuse, pas si en détresse que cela, et que je dus prévenir de ma présence en attrapant son bras, le regard déjà ailleurs, parcourant la table pour analyser la situation. « Ça va, hein. C'est pas parce qu'on est dans un délire Me Too qu'il faut se sentir obligée d'intervenir pour se donner bonne conscience. Girl power de mon cul, je m'en sortais très bien toute seule. » Je sentis son regard me parcourir et je lui accordai finalement mon attention afin de lui faciliter la tâche. Voulait-elle que je lui avoue être rassurée, fière peut-être ? Venais-je donc de contredire sa liberté d’être femme et émancipée ? Étais-je donc à ce point efficace pour la corrompre elle aussi, sans même avoir prononcé le moindre mot ? Je souris et elle put le voir, juste avant que je ne prenne même pas la peine de bouger, écartant simplement mon pied, laissant le rustre se répandre sur le sol. Elle s’en sortait très bien toute seule, oui. Mon sourire ne s’évanouit pas, pas tout de suite, alors qu'un nouveau protagoniste esquissait pourtant un mouvement, l’air déterminé, dans sa direction. « Aide ton ami avant qu’elle te force à le rejoindre, tu veux ? » l’interrompis-je d’un air entendu, suffisamment pour qu’il hésite un instant et que de nouvelles voix ne s’élèvent à leur tour en arrière, alcoolisées, chargées de menace, satisfaites dans le fond de pouvoir enfin se déverser comme si elles n’avaient attendu que cela, provoquer un conflit pour afficher leurs ardeurs, viriles comme elles l’espéraient.
Je n’étais pas fière non, plutôt habituée même car je ne le connaissais que trop bien, l’énergumène qui prenait le relai, se redressant menaçant, pourtant prêt à s’effondrer alors que les effluves l'alcool bon marché parvenaient jusqu’à ma hauteur, me faisant lever les yeux au ciel. « Toi, reste assis. » sommai-je calmement en m’avançant d’un pas. Son sourire supérieur éveillait déjà en moi l’envie de l’y forcer par la simple pression de mon poing contre sa mâchoire mais je savais, d’expérience, que cela ne faisait qu’accentuer la chose. Je n’étais pas surprise de sa démarche, il le fut de mon anticipation alors que je choisis de plaquer ma main sur sa chemise détrempée, mes ongles s’enfonçant dans sa peau pour le remettre à sa place. Il aurait pu se contenter de s’y résoudre, sans avoir à laisser échapper ce juron, cette insulte qui décida finalement de son cas, lui faisant voir trente-six chandelles lorsque, non sans mon aide, sa joue vint rencontrer brusquement la table branlante. « Quant à toi, » Je m’interrompis pour attraper le téléphone de l’homme en question, pointé dans la direction de la serveuse depuis le début et qu’il venait de braquer dans ma direction, le regard vrillé à travers l’écran comme s’il était en train de regarder le dernier blockbuster du moment ou la prochaine vidéo virale qui ferait son succès, éphémère, sur les réseaux sociaux. C’était sans doute le cas. Et si la pensée que la jeune brune au tempérament de feu puisse y laisser son boulot m’effleura un instant, je refusais encore plus d’apparaître dans son film amateur. « C’est pas ce soir que tu deviendras le nouveau Michael Bay. » conclus-je en tenant une seconde son appareil au-dessus de sa pinte avant de le noyer, par inadvertance. Un zéro pour la référence, certes, mais méritait-il plus que cela ? La sécurité s’était enfin frayée un chemin jusqu’au cœur de l’action et je désignai la scène d’une main, feignant l’emphase lassée face aux proportions que le conflit avait pris, par leur faute évidemment. Lassée, je ne l’étais pas, agacée non plus à vrai dire. Toute cette situation me laissait profondément à distance. Sortir de la désinvolture dans laquelle je me plongeais moi-même demeurait un défi terrible. « En fait, je voulais juste un verre et le service se faisait long. » J’avais fini par me retourner, de nouveau, vers la jeune brune, cherchant autre chose, un haussement d’épaules venant renforcer mon sarcasme, pressentant déjà une autre de ses remarques impudentes dont elle avait l’air coutumière.
solosands
Jo Carter
la folie des grandeurs
ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer (dans le déni de la PAuSe since août 2024) MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award LOGEMENT : n’a plus aucune adresse fixe, crèche à l’emerald hotel depuis début août, n’a pas eu le temps de se chercher un endroit à elle avant de partir en tournée, ayant quittée le château de midas après quelques semaines à peine après avoir emménagé avec lui ; elle s’en chargera quand elle sera rentrée pour de bon. en attendant, ça fait très chic, très star qui claque son fric dans des options à la con pour retrouver un semblant d’impression d’être chez elle, mais ça l’emmerde bien comme il faut d’en être réduite à traîner son boule qui chamboule dans un peignoir qui ne lui appartient même pas POSTS : 10988 POINTS : 2510
TW IN RP : langage cru et grossier, humour de beauf t’as peur, mention de violence paternelle, mention de maladie d’alzheimer, (très) mauvaise gestion de la colère (impulsivité, violence, débordement de paroles), décès d’un proche, mention d’overdose, deuil, dépression, mention de traitement médicamenteux (somnifère) et suivi thérapeutique, célébrité (surexposition médiatique, slutshaming, bashing) sassiness high level, judgmental asf (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4everDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #A4508B RPs EN COURS :
MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want
CARSON ◦ we're all here the lights and noise are blinding we hang back it's all in the timing it's poker he can't see it in my face but i'm about to play my ace we need love but all we want is danger we team up then switch sides like a record changer the rumors are terrible and cruel but honey most of them are true
JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so
LEROY ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
DAFNE ◦ when i grow up i wanna be famous i wanna be a star i wanna be in movies i wanna see the world drive nice cars i wanna have groupies be on tv people know me be on magazines fresh and clean number one chick when i step out on the scene (scénario libre)
STEFANI ◦ you don't have to lift a finger it's lucky for you i'm just like my mother (and my sisters) all my (all my friends) the girl outside the strip club getting her tarot cards read we love to read the cold hard facts and swear they're incorrect we love to mistake butterflies for cardiac arrest (scénario libre)
Jo Carter & @Olivia Marshall ✻✻✻ On tachait souvent d'expliquer les comportements-types des individus comme Josephine Ophelia Carter. Mais quel genre d'individu était-elle exactement ? Provocatrice, passionnée, prête à tout… il devait bien y avoir quelque part, dans les méandres anthropologiques de la race humaine, une étude qui traitait de son fonctionnement intérieur. Se reposant sur des traumatismes supposés pour dénicher le meilleur moyen de chercher à canaliser toute l'électricité qui accompagnait le moindre de ses mouvements, elle, elle n'avait pas besoin de s'y plonger pour savoir qu'elle était à revoir, qu'elle était erronée, cette étude. Elle avait eu une de ces enfances heureuses – celles qui rendent jaloux les moins bien lotis. Il n'y avait pas toujours de cause au comportement de quelqu'un, elle s'obstinait à le crier aux reporters du dimanche qui tentaient d'expliquer pourquoi les hommes étaient capables de pires choses envers leur prochain ; on trifouillait dans leur petite enfance, on décortiquait les liens avec leur famille dans l'idée d'y dénicher l'élément déclencheur d'un comportement socialement inadapté. Lequel ferait office de point de départ chez elle ? Elle n'avait pas connu l'horreur, elle n'avait pas été maltraitée d'une façon ou d'une autre : elle était juste comme ça et elle ne s'en défendait pas, s'exemptant de la corvée de se cacher derrière des excuses qui adouciraient ses traits de caractères les moins reluisants. Ses réactions étaient disproportionnées parce qu'elle voulait qu'elles le soient, et qu'importe tant que tous les regards étaient tournés dans sa direction. C'était ce qu'elle recherchait, viscéralement : l'attention des autres comme les tournesols recherchaient la lumière du soleil pour subsister. Jo s'en nourrissait jusqu'à l'écœurement, persuadée qu'elle ne s'en lasserait jamais, pas même lorsque ça tournait à son désavantage – et c'était souvent le cas, elle était assez honnête avec elle-même pour l'admettre et l'accepter. Pourtant, elle n'avait pas manqué d'amour, elle en avait été étouffée jusqu'à ce qu'elle ressente le besoin de s'extirper du cocon chaleureux qu'on lui avait construit, plus ingrate qu'il n'y paraissait, plus ambitieuse aussi. Son père la haïssait pour ça désormais. Mais en aucun cas elle ne cherchait une compensation au manque de lui qui s'était creusé au fil des années, habituée à être le centre de son univers, portée par les étoiles qu'elle voyait naître dans ses yeux quand elle se mettait à chanter ses titres favoris, ceux qu'elle avait renié pour trouver les siens, et s'émanciper.
Elle n'était pas mauvaise, elle n'était pas bonne non plus, elle était juste Josephine et ceux qui estimaient que c'était déjà trop n'avaient qu'à aller se faire voir. Comme cet abruti de Bobby qui avait eu la bêtise de penser qu'elle était assez désespérée pour considérer son offre à peine dissimulée comme une véritable opportunité. Se payer pour choper l'herpès, vraiment ? Elle était prête à beaucoup de choses, mais sûrement pas à se taper le premier venu pour renflouer les caisses du foyer qu'elle formait avec sa grand-mère. En plus de tout ce qui constituait sa personnalité haute en couleurs, Jo était fière… beaucoup trop pour dire merci lorsqu'on lui venait en aide, comme c'était le cas à ce moment-là alors qu'elle reculait in-extremis pour échapper au jet de gerbe qui fit un splash de cartoon non loin de ses chaussures. En plus d'être un connard, Bobby était un porc. Cela dit, il n'avait pas eu besoin de rendre ses dernières consommations pour en prendre conscience, c'était écrit sur son front figé par les quelques injections de botox qu'il s'était offert comme tentative ultime de se rendre désirable – tu parles d'un gâchis d'argent, il était aussi laid qu'il était feignant. Grimaçant face au spectacle produit par Bobby, elle détourna les yeux pour les reposer sur la silhouette qui lui faisait face et qu'elle avait envoyé paître avec toute la distinction qu'elle n'avait pas en sa possession, n'hésitant pas à faire entendre son avis sur la situation avec la diplomatie qui, là encore, lui faisait défaut. Une brunette pas très grande au visage taillé dans un marbre si clair, que même à cette distance, elle percevait nettement les dérapages du burin qui avaient creusé des marques indéterminées sur sa peau. La mâchoire qui jouait en contraste avec l'éclairage du club la rendait plus masculine qu'elle ne l'était, ou alors c'est la façon avec laquelle elle s'imposa au centre du ring improvisé qui la fit paraître plus impressionnante sur le moment, tandis qu'elle plissait les yeux pour la fixer, sans ciller. Josephine soupira, fort. Ça l'agaça profondément d'être obligée d'assister à ce sauvetage inopiné ; ça donnait l'impression qu'elle avait crié à l'aide. Certes, elle avait été dépassée par les événements, mais elle savait aussi bien que le vigile qui débarqua pour ramasser Bobby puis l'homme que la jeune femme blessa avec une facilité déconcertante, qu'elle aurait réussi à s'extirper de ce guet-apens sans devoir se répandre en action de grâce ensuite. Franchement, ça lui donnait mal au ventre de devoir être reconnaissante, elle qui avait appris sur le tard qu'elle ne pouvait que compter sur elle-même et laisser tomber les actes de bonté de ce genre parce qu'une fois sur deux, ils cachaient souvent quelque chose de moins charitable.
"Ah ouais, parce que je suis la seule serveuse à 10 kilomètres à la ronde, j'avais oublié." répondit-elle sur un ton qui signifiait clairement prends-moi pour une conne en plus, je te dirais rien. Ayant élevée la voix pour anticiper l'accélération de la musique qui se mit à résonner plus fort, elle la toisa avec un sourcil arqué si fort qu'il prit des airs d'accent circonflexe calligraphié, tracé à la pointe fuselée d'un crayon noir carbone. Pendant trois longues secondes, elle l'observa sans éprouver la moindre gêne… et puis elle haussa les épaules, se penchant tout de suite après pour récupérer son plateau vide. Elle détourna le regard pour successivement le faire glisser sur les silhouettes pathétiques de ceux qui lui lancèrent des regards menaçants, et entendit Bobby morigéner une insulte que le vigile lui conseilla de ravaler aussitôt alors qu'il obligea l'un des autres idiots à lui céder son téléphone portable qu'il empocha avec la nette intention d'effacer toutes traces d'une vidéo compromettante pour Jo. Elle n'aimait pas travailler ici, mais il régnait à l'Electric Playground une solidarité à laquelle elle se raccrochait de temps-en-temps – parce qu'ils avaient tous consciences que faire partie du personnel de cet établissement relevé d'un échec en soi, et eux seuls pouvaient comprendre. Se redressant, elle ne rata pas l'occasion de s'emparer des billets qui avaient échappé à la déglutition de Bobby. Ils étaient peut-être humides, mais ils avaient toujours de la valeur, et puisqu'elle ne comptait pas adresser un quelconque mot de sympathie à la brunette statuesque flanquée à un mètre d'elle, elle les lui tendit après avoir calé son plateau sous son bras "Si t'es pas regardante sur l'argent sale, tu devrais pouvoir te faire plaisir avec trois ou quatre verres de plus. Prends ça comme un cadeau de la maison, hooray." singea-t-elle, serrant les poings devant sa poitrine comme une cheerleader surentraînée dont le brusque sourire était aussi factice que sa supposée virginité. Décochant un regard par-dessus son épaule, elle décida que lever le camp pour permettre au vigile de tracter les abrutis hors du club serait lui rendre service, de ce fait elle baissa à nouveau sa jupe sur ses cuisses grouillantes des sales intentions de Bobby et annonça à la jeune femme "C'était marrant, mais j'ai du boulot. Enjoy." ponctua-t-elle en désignant d'un coup de menton les billets qu'elle lui avait donné, puis elle quitta le petit espace sous les applaudissements timides de ceux qui avaient assisté à la scène. Il ne lui en fallut pas plus pour se sentir réconfortée et exécuter une courbette théâtrale en même temps que Bobby et sa clique étaient priés, par la force, de s'en aller.
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i'm a real tough kid, i can handle my shit. they said, babe you gotta fake it 'til you make it, and i did. lights, camera, bitch smile, even when you wanna die ; he said he'd love me all his life. but that life was too short, breaking down, i hit the floor, all the pieces of me shattered as the crowd was chanting more.
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Dernière édition par Jo Carter le Dim 8 Mar 2020 - 17:47, édité 1 fois
Olivia Marshall & @Jo Carter ✻✻✻ La jeune brune était agacée, je le percevais sans même qu’elle n’ait à m’adresser un seul regard. Sans même qu’elle n’ait encore daigné me répondre. J’aurais voulu hausser les épaules, mais à quoi bon ? Elle ne l’aurait pas vu. Cela l’aurait énervée encore plus. Je voyais son irritation dans sa silhouette fine et immobile. Elle avait le regard ailleurs, partout sauf sur moi. Et l’ébauche discrète d’un sourire ne vint pas éclairer faiblement mon visage, malgré l’envie, mais elle pouvait deviner, si elle le désirait, que mon ton était léger, qu’il semblait plus ironique, plus malicieux que dédaigneux, qu’impérieux. Que ce que je disais n’était pas totalement vrai, quoique pas totalement faux non plus. J’avais vite repris mes habitudes langagières. Celles-là même qui m’empêcheraient, sans l’ombre d’un doute, de prononcer les mots qu’elle aurait sans doute désiré entendre. Je n’allais pas la féliciter pour sa bravoure, ses capacités bien que certaines, bien que prouvées, de s’en sortir seule. Je n’allais pas m’excuser, non plus, d’être venue lui voler ce moment qu’elle semblait espérer sien, de gloire, à en juger par sa crispation. Elle aurait tort d’attendre quoique ce soit de moi. Après tout, je n’attendais aucun remerciement de sa part, moi non plus. Ce n’était pas à propos d’elle, ni de moi. Je n’étais pas venue l’assister pour moi. Je n’avais pas décidé d’intervenir par soucis de pouvoir me regarder dans la glace, plus tard, ou par peur de la voir subir les représailles du reste de la tablée éméchée, électrisée. J’étais intervenue car, étrangement, c’était ce qui perdurait encore chez certains d’entre nous, la tendance de vouloir résister, à la vulgarité, à la facilité, à la bestialité cruelle et pure qui se manifestait dès que les autres s’imposaient le verre de trop. Je pouvais toujours tout mettre sur le dos de mon dépit, de ma volonté à ponctuer cette soirée d’autre chose que de moitiés de verre, moitiés de rencontres, moitiés d’intérêt. Je n’oubliais pas, dans le fond, que j’étais certainement et surtout cette résignée de guerre, que ce qui me définissait était certainement et surtout ce que je n’étais pas. Et je n’étais pas du genre à fermer les yeux, pas encore. Ce serait certainement la seule chose que quiconque ici serait capable de dire à mon sujet à la fin de cette soirée. Personne n’arriverait, au-delà de ça, à compléter le portrait de mon âme. Ce dernier était rempli de trous béants et si noirs que moi-même me surprenais à craindre d’y tomber, parfois. N’était-ce pas là tout l’intérêt de ce genre d’endroits ? Ces lieux à l’apparence exaltée où toute l’ambiance semblait basée sur l’opposition entre l’ombre et la lumière, ceux où les couleurs redessinaient nos courbes et les traits de nos visages. C’était exactement pour cela que je venais m’y perdre, pour ne pas avoir à me préoccuper de ce à quoi le voisin ressemblait, me raccrochant au fait que ce que l’on voyait n’était sûrement pas la réalité puisque tout n’était qu’illusion.
« Ah ouais, parce que je suis la seule serveuse à 10 kilomètres à la ronde, j'avais oublié. » À commencer par cette arrogance dont elle impreignait ses mots, sur l’instant. Je plissai les paupières pour la détailler avec attention. Elle et sa voix, assurée et dédaigneuse, qui ne trahissait sans doute pas ses véritables opinions. Ça ne l’était jamais. D’autant plus chez les arrogants et elle en empruntait tous les traits. L’arrogance masquait autre chose. La crainte, l’ennui, la colère. Il nous suffisait de creuser la carapace des rebelles pour n’y trouver qu’une absence excessive d’assurance. Je n’avais pas encore décidé de ce dont il s’agissait, pour elle. Je défiais quiconque d’y parvenir au premier coup d’œil, cela dit, elle semblait y tenir à cette carapace. Elle semblait en faire sa seconde peau avec un naturel désarmant. Elle semblait forcée à ne pas y couper, piégée dans ses apparences, encerclée par l’opinion des autres dont elle avait l’air, étrangement, de dépendre autant que de s’en désintéresser. Cela m’intriguait, je ne pouvais pas dire le contraire. Je dépeignais les personnalités depuis mon entrée dans la police et mes déductions se révélaient souvent justes. Je n’arrivais pas encore à me décider sur son cas. Pas déjà. « La seule qui attire autant l’attention, faudrait peut-être penser à procéder à quelques changements si ça te dérange tant que ça. » répliquai-je, la malice au coin des lèvres qui ne s’étiraient toujours pas. Les plaisanteries n’avaient pas l’air de taille à percer l’armure que son égo semblait bâtir autour d’elle mais je ne m’en détournais pas. Je ne parlais pas de son apparence, non. Ce n’était pas son rouge à lèvres profond et soigné, d’une couleur de sang et de passion, celle-là même qu’elle avait su insuffler dans son indignation, que je visais par mes mots. Son visage baignait dans la lumière tamisée du club et elle cligna des paupières, fière et hautaine, donnant vie à ses cils charbonneux. Mais ce n’était pas eux non plus auxquels je faisais référence. Ni sa jupe cintrée, ni même le reste, tout le reste, parfaitement travaillé, trop ou non, je n’y apposais aucun jugement. Elle faisait bien ce qu’elle voulait. Et cela semblait refléter les couleurs de sa personnalité avec une justesse proche de la perfection, qui plus est. Je parlais de ce qui émanait d’elle. De son âme qui avait l’air de s’élancer à la surface par toutes ses veines, toutes ses fibres, tous ses pores pour être vue, remarquée, flattée, abhorrée.
« Si t'es pas regardante sur l'argent sale, tu devrais pouvoir te faire plaisir avec trois ou quatre verres de plus. Prends ça comme un cadeau de la maison, hooray. » Je relevai les yeux vers elle pour apercevoir son sourire artificiel et la lueur insolente qui éclaira son regard, comme si elle me défiait d’accepter, me conseillait de m’en contenter car il s’agissait là de tout ce que j’obtiendrai d’elle. Un rire silencieux s’échappa de mes lèvres et, bien sûr, que je m’en emparai du bout des doigts, bien sûr que je feignis à mon tour un salut aérien de la tête, acceptant l’offrande, devinant qu’elle préfèrerait sans doute s’étouffer plutôt que d’admettre qu’il s’agissait là d’une manière de faire preuve de reconnaissance. C’était sans doute pour cela que je l’acceptais sans ciller, avec les manières. « C'était marrant, mais j'ai du boulot. Enjoy. » Je ne restais pas impassible, cette fois-ci. Je les sentis, mes lèvres qui s’étirèrent légèrement, rien qu’un instant, comme le battement d’ailes d’un oisillon, et cette lueur amusée confrontant celle orgueilleuse de la jeune brune. Je l’observai s’incliner avec emphase, de ces longs gestes amples et gracieux, capables de défier les tempêtes, dont elle avait l’habitude, vraisemblablement. Quelques applaudissements effrénés se mêlèrent au brouhaha de la musique ambiante et indéchiffrable de l’endroit et je m’y joignis, nonchalamment, les yeux plissés dans sa direction. « J’attends toujours mon verre, au fait. Table 15. » la hélai-je au-dessus du vacarme. Je n’avais strictement pas la moindre idée du numéro de ma table, ni même si les tables en possédaient un, à vrai dire. Je m’en moquais bien. Ma conclusion empruntait ses sarcasmes car elle savait les mener là où elle le désirait et je me plaisais, sur l’instant, à les suivre. Je lui imposais un service en tant que cliente, l’un de ceux auxquels elle ne pouvait se soustraire car il s’agissait de son travail, dans le fond. Mais n’avait-elle pas prouvé, à l’instant, qu’elle avait une volonté singulière de longer ses devoirs sans réellement les respecter ? Elle transpirait le sarcasme et l’insubordination et cela m’amusait. Je lui en étais reconnaissante, déjà, et seulement pour cela. « Je suis même prête à t’en payer un quand t’auras le temps. C’est un peu ton fric aussi, si j’ai bien compris. » conclus-je en me retournant à mon tour, un regard espiègle dans sa direction en arrière, tendant les billets qu’elle venait de me confier d’un geste leste au-dessus de mon épaule avant de les glisser dans ma poche arrière et de m’éloigner pour rejoindre ma table, et mes affaires laissées en plan. En vérité, je n’attendais pas réellement d’elle qu’elle m’écoute, qu’elle accède à ma demande ou qu’elle s’y refuse avec tout autant de véhémence que celle dont elle venait de faire preuve. Il n’y avait aucune danse à mener. Juste une centaine de chemins devant nous et je m’engageais sur l’un d’eux, sans projet aucun.
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jorja, jorja, jorja
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Jo Carter
la folie des grandeurs
ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer (dans le déni de la PAuSe since août 2024) MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award LOGEMENT : n’a plus aucune adresse fixe, crèche à l’emerald hotel depuis début août, n’a pas eu le temps de se chercher un endroit à elle avant de partir en tournée, ayant quittée le château de midas après quelques semaines à peine après avoir emménagé avec lui ; elle s’en chargera quand elle sera rentrée pour de bon. en attendant, ça fait très chic, très star qui claque son fric dans des options à la con pour retrouver un semblant d’impression d’être chez elle, mais ça l’emmerde bien comme il faut d’en être réduite à traîner son boule qui chamboule dans un peignoir qui ne lui appartient même pas POSTS : 10988 POINTS : 2510
TW IN RP : langage cru et grossier, humour de beauf t’as peur, mention de violence paternelle, mention de maladie d’alzheimer, (très) mauvaise gestion de la colère (impulsivité, violence, débordement de paroles), décès d’un proche, mention d’overdose, deuil, dépression, mention de traitement médicamenteux (somnifère) et suivi thérapeutique, célébrité (surexposition médiatique, slutshaming, bashing) sassiness high level, judgmental asf (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4everDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #A4508B RPs EN COURS :
MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want
CARSON ◦ we're all here the lights and noise are blinding we hang back it's all in the timing it's poker he can't see it in my face but i'm about to play my ace we need love but all we want is danger we team up then switch sides like a record changer the rumors are terrible and cruel but honey most of them are true
JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so
LEROY ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
DAFNE ◦ when i grow up i wanna be famous i wanna be a star i wanna be in movies i wanna see the world drive nice cars i wanna have groupies be on tv people know me be on magazines fresh and clean number one chick when i step out on the scene (scénario libre)
STEFANI ◦ you don't have to lift a finger it's lucky for you i'm just like my mother (and my sisters) all my (all my friends) the girl outside the strip club getting her tarot cards read we love to read the cold hard facts and swear they're incorrect we love to mistake butterflies for cardiac arrest (scénario libre)
Jo Carter & @Olivia Marshall ✻✻✻ Au moins, elle avait du bagou, cette nana. Ça rendait l'échange moins pénible qu'elle aimerait tant le faire croire, déjà sur le départ, son plateau sous le bras. Les occasions d'avoir un adversaire à sa taille étaient rares pour Jo. En vérité, elle savait qu'elle jouait dans une cour trop vaste pour la majorité des gens ; elle avait appris à s'y faire, non sans le regretter secrètement. D'une certaine façon, ça facilitait ses affaires, de traiter avec la petitesse d'esprit de ceux qui se risquaient à répondre à ses joutes verbales, sauf que ça rendait aussi les choses atrocement ennuyeuses de savoir que, coûte que coûte, elle gagnerait. L'ennui, c'était peut-être ça finalement qui la poussait à agir comme elle le faisait, elle qui avait connu plus palpitant comme destinée. Les répétitions, les shows et les afters, ça avait occupé son quotidien pendant de très nombreuses années, cuirassant sa peau mordorée comme toutes les leçons de vie qu'elle avait gagnée en effleurant du bout des doigts ce dont elle avait toujours rêvé – son nom, et uniquement le sien, en lettres de lumières, l'acclamation de la foule et les récompenses à foison, alors qu'elle rentrait dans les annales comme tous ces grands qu'elle avait tant admiré, les yeux remplis d'espoirs et de paillettes. Et peut-être aussi qu'elle s'y complaisait, dans cette idée qu'elle était toujours la plus maline de la pièce, qu'importe le nombre de péquenauds qui la remplissait, lui assurant une gloire qu'elle avait perdue sans s'y attendre, aveuglée par l'assurance que son talent était trop précieux pour être remisé sur des bandes inexploitées, laissées à l'abandon dans les placards scellés à double tour des grands magnats du divertissement. Mais sa lâcheté, ça faisait partie des choses qu'elle s'échinait à ne pas laisser exploser. La seule chose pour laquelle elle ressentait un soupçon de honte quand elle y songeait, profondément consciente que ses acquis faisaient sa force et qu'exploiter un autre filon pour briller était hors de sa portée. Pas par manque de capacités, ça non, mais par lucidité à propos du fait que c'était toujours plus confortable de rester campé sur ce qu'on connaissait déjà. Et en l'occurrence pour elle, c'était tout ça : la bravade perpétuelle pour attiser la curiosité, l'agressivité instinctive pour conserver la main et ne jamais la lâcher. Elle y fût contrainte, toutefois. Forte de son petit succès, applaudit par une assistance excitée par la bagarre, elle laissa éclater un sourire authentique, beau. Des fossettes naquirent au creux de ses joues qui se rehaussèrent sous le coup de ce témoignage rarissime de bonne humeur, apportant à l'expression de son visage un nouveau panel d'expressions que d'habitude, seule sa grand-mère parvenait à accentuer. On remarquait qu'au-delà du maquillage travaillé de longues minutes devant son miroir, ne laissant par la moindre ombre au hasard pour mettre ses avantages en valeur, elle n'était rien d'autre qu'une très jeune femme sur qui chacun avait sa propre opinion, bonne ou mauvaise. Il y avait sûrement dans le lot des jugements hâtifs sur les choix qui l'avait amené à travailler dans cet endroit, mais ça l'atteignait encore moins que les tentatives de la jeune femme derrière elle de lui faire entendre ses désirs en termes de boisson. En fait, elle donna l'impression de l'avoir oubliée sitôt qu'elle lui tourna le dos, la laissant avec une toute nouvelle fortune pendant qu'elle retournait au charbon avec la grâce d'un canari qui s'apprêtait à pousser son premier cri pour prévenir du coup de grisou. Josephine avançait doucement, se faufilant jusqu'au bar avec une assurance qui poussait quiconque se trouvant sur son chemin à s'écarter… sauf l'armoire à glaces bodybuildée qui lui barra la route avec les sourcils, aussi consciencieusement épilés que les siens, froncés dans une mine de désapprobation qui la fit soupirer, longtemps.
"C'est lui qui a commencé." se justifia-t-elle sans essayer, devant un Malcolm, le patron du club, légèrement agacé. Ses gros bras croisés devant sa poitrine – aussi imposante que la sienne, c'était impressionnant –, il semblait assez peu convaincu par le ton morne employé par sa pouliche. Le regard, d'un gris acier, planté dans le sien, le cure-dents jouant dans sa bouche qu'il tordait continuellement pour ne pas le faire tomber, il laissa lui aussi un gros soupir s'échapper de sa gorge, épaisse comme l'arrière-train d'un sanglier. Le jour où il l'avait engagée, il avait cru faire une affaire ; elle était bonne, dans tous les sens du terme, sans doute un peu trop classe pour faire partie de son écurie, mais après deux ou trois recommandations, il avait réussi à lui faire entendre raison sur la longueur de sa jupe. Il avait espéré que son attitude n'était qu'une tactique pour pallier les centimètres de hauteur qui lui manquaient, mais putain qu'elle était dure à cuire, cette gamine, à toujours penser que le moindre de ses faits et gestes méritaient d'être consigné dans le registre des dons fait à l'humanité. Bah, il admettait que la voir déambuler, le boule moulé dans sa tenue de travail, n'était pas désagréable, mais elle avait un problème d'attitude, ça la rendait moins excitante – connasse de féministe, toutes les mêmes au final. Elle avait la chance d'être sacrément mignonne et de le faire marrer avec son insolence et sa répartie cinglante, parce qu'il y avait bien des fois où il lui en aurait bien collé une… si seulement il n'avait pas été sûr qu'elle le lui ferait payer le double, ça aurait déjà fait longtemps qu'il lui aurait refait le portrait. "Tu fileras tous tes pourboires à Calvin et Dina. La partie s'arrête ici, cousine." Le regard qu'elle lui lança avait des allures de Ferme ta grande gueule, Mac. Mais elle le savait, il faisait partie de ceux qu'elle impressionnait à peine, et d'un certain côté, cette campagne pour la remettre dans le droit chemin était légitime, alors elle accepta la punition avec une sagesse aussi rare que ses sourires. Faisant mine d'être ennuyée, Jo déporta son regard de quelques centimètres sur sa droite pour croiser celui de la jeune femme qui était venue à sa rescousse ; toujours fascinée par la lumière qui dansait sur son visage par intermittence, elle s'en fit une ancre qu'elle ne lâcha pas d'un battement de cils, campée devant Malcolm qui continua son laïus avec la philosophie d'un candidat de télé-réalité "Quand t'auras compris que c'est pas dans ton intérêt de jouer les guerrières à la con dans mon club, tu me feras signe. On est pas dans un putain de talk-show, tes problèmes d'impulsivité tu les gères en dehors d'ici, compris ? Tu sais ce qu'on dit, the show must go all over the place." fit-il avec conviction, tandis qu'elle défiait la jeune femme du regard sans vraiment le vouloir, le sourcil levé, le menton rentré. Elle finit par lâcher prise pour se reconcentrer sur l'homme devant elle, et qu'elle jugea d'être un bouffon de première catégorie qui finirait sa vie à lamper de la compote quand ses artères exploseraient sous la pression des poids qu'il soulevait pour compenser elle ne savait quoi, mais vu l'entrain qu'il y mettait, ça devait vraiment être riquiqui. La bouche pincée si fort qu'elle disparut entre ses dents, Josephine rongea son frein "Tu sais combien ils dépensent quand ils posent leur cul sur ma banquette, ces connards ? Plus que ce que t'as jamais gagné dans ta vie… et que ce que tu gagneras dans la prochaine, je peux te l'assurer." Elle se ranima, ne lui laissant par le temps de lui baver dessus en pensant à tous les biftons de Bobby et sa clique "J'ai compris, ça va." Et elle lui ficha son plateau sur la poitrine, prenant soin de bien frapper fort, puis elle le contourna pour se diriger vers la table de la jeune femme sans demander son reste. Elle lui dit, un signe de la tête accompagnant son entame "Va falloir que tu siffles quelqu'un d'autre pour ton verre, j'ai été mise sur la touche." Elle se laissa asseoir en face d'elle et sans attendre, elle la pointa du doigt avec l'intention d'alléger la tension qu'avait fait naître Malcolm en la prenant de haut comme il l'avait fait. C'était sans doute trop facile. Mais encore une fois, la facilité, c'était son crédo, et il fallait bien décompresser "T'es pas mieux qu'eux, tu sais. T'as l'impression d'avoir fait une bonne action en venant à ma rescousse, mais t'es aussi transparente que tous ces débiles qui pensent avoir une technique de drague on point." Elle replaça ses boucles d'oreilles, puis elle lissa sa longue queue de cheval entre ses doigts de pianiste, ajoutant tout à la fois "J'en ai vu d'autres, tellement. T'as rien d'originale ; et moi, j'ai pas le profil de la demoiselle en détresse." Elle se mordit très brièvement la lèvre, penchant la tête sur le côté en se laissant basculer en arrière, le visage éclairé par le nouveau jeu de lumières qui suivit le rythme saccadé du titre qui débutait, plus lascif, plus doux aussi. Une seconde passa durant laquelle elle la regarda dans les yeux, quand soudain elle se galvanisa, levant le bras au-dessus de sa tête pour attirer l'attention d'un de ses collègues, tout en demandant à la jeune femme "Tu prends quoi ?"
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i'm a real tough kid, i can handle my shit. they said, babe you gotta fake it 'til you make it, and i did. lights, camera, bitch smile, even when you wanna die ; he said he'd love me all his life. but that life was too short, breaking down, i hit the floor, all the pieces of me shattered as the crowd was chanting more.
Olivia Marshall & @Jo Carter ✻✻✻ Il y avait sûrement d’autres choses à faire, plus raisonnables, plus opportunes, plus utiles également. Comme celle d’ouvrir, enfin, les messages de Jacob qui s’élevaient à présent au nombre de deux et qui semblaient me narguer par leur absence d’aperçu sur mon écran. D’autres choses à présent que j’avais rejoint ma table, comme convenu, acceptant sans la moindre pique de déception l’idée de pouvoir perdre la jeune brune dans la foule. Il y en avait, oui. Mais je n’y étais pour rien si ce n’était pas elle, cette fois-ci, qui attira de nouveau mon attention. Si ce fut, à la place, l’ombre de ce qui semblait être son responsable, à en juger par l’assentiment étrange à la docilité qui sembla s’emparer d’elle lorsqu’il lui barra le passage. Elle ne passait pas inaperçue cette ombre. Sa démarche rigoriste et sa carrure athlétique contrastaient avec son air simplet et ses expressions asthéniques. Mon regard, presque vague, s’attarda sur le duo quelques secondes avant que je ne le détourne finalement sans réellement y penser davantage. Il était évident que ses éclats de colère étaient en train de lui porter préjudice. Il était évident également que cela ne me concernait absolument pas, que cela n’avait pas à l’être, que cela ne le deviendrait pas même si elle venait à me retrouver, à avoir besoin, soudainement, de mon témoignage pour justifier son emportement et la perte de clients généreux. Le regard de nouveau abaissé sur mon téléphone, j’y laissais glisser lentement le bout de mon index, analysant mes chances, lorsque la chaise devant moi racla sans gêne et me fis relever la tête. In extremis. Le portable toujours en main, je le délaissai du regard sans prononcer pour autant le moindre mot. Elle était venue, elle savait qu’elle devait commencer à parler. « Va falloir que tu siffles quelqu'un d'autre pour ton verre, j'ai été mise sur la touche. » Je haussai les sourcils alors qu’elle prenait place sans plus attendre face à moi. L’absence de contact visuel n’avait donc pas réussi à nous détacher puisque nous étions de retour et ce n’était pas quelque chose qu’elle désirait expliquer à en juger par l’agacement dont elle n’avait pas réussi à se débarrasser. Je ne l’expliquais pas non plus, à vrai dire. Néanmoins, j’étais prête à me laisser prendre au jeu et mes paupières papillonnèrent face à son geste accusateur masquant le trou que l’on venait d’infliger à sa fierté alors qu’elle décida de continuer de sa voix suffisante et féline. « T'es pas mieux qu'eux, tu sais. T'as l'impression d'avoir fait une bonne action en venant à ma rescousse, mais t'es aussi transparente que tous ces débiles qui pensent avoir une technique de drague on point. » Je ne devrais pas sourire, j’en étais consciente, même imperceptiblement, même avec cet amusement distant qui ne quittait pas les commissures de mes lèvres, mais je n’y pouvais rien.
Je retrouvais donc son orgueil bouillonnant et sa froide répartie puisque c’était ceux-là qu’elle avait décidé de me présenter de nouveau. Je dégageai distraitement mes cheveux de mes épaules et décidais de me concentrer sur son visage comme si je pesais ses paroles car elle y avait laissé une ouverture. Me comparait-elle à ces baratineurs lourdauds ? Cela m’arracha un nouveau rire silencieux qui n’allait pas calmer l’intensité de sa détermination, bien au contraire. Et cette dernière était évidente : retrouver le contrôle, ne pas se laisser intimider, réduire à quelque chose qu’elle n’était pas. Elle gaspillait son énergie inutilement. Il me paraissait évident qu’elle ne pouvait l’être, sous-estimée, dévaluée. Mais je la laissais se dépenser, observais ses doigts passer dans ses cheveux d’ébène qui retombèrent sur ses épaules et les lumières rougeoyantes donner à sa peau une couleur d’acajou sous cette nouvelle inclination. Elle jouait avec la lumière comme je jouais avec l’ombre. Elle ne devrait pas, pensais-je, me provoquer de la sorte si elle pensait obtenir de moi autre chose qu’un réel amusement et un désir de la troubler, toujours plus, afin que celui-ci ne disparaisse pas. Les autres étaient sûrement plus aimables, oui. Mais je préférais la franchise, même la sienne. Les réactions en devenaient ainsi moins prévisibles, moins hypocrites également, justement. Une honnêteté en appelait une autre et je l’observai renchérir puisque je ne lui laissais pas le choix en gardant le silence. « J'en ai vu d'autres, tellement. T'as rien d'originale ; et moi, j'ai pas le profil de la demoiselle en détresse. » Je fronçai les sourcils en penchant la tête, plongeant mes yeux verts dans les siens, noisette, et passai un doigt sur mes lèvres, les autres apposés sur mon menton alors que mon regard silencieux ne semblait lui demander qu’une seule et unique chose. T’as fini ? Elle avait l’air. Elle avait l’air, également, de me signifier que c’était à mon tour à présent, de dire quelque chose, de rétorquer, mais cela ne marchait pas. Pas avec moi. Ses reproches glissaient sur mes épaules comme si elles avaient été de glace. Je restai toujours immobile, sans laisser paraître quoique ce soit. J’attendais. Et elle ancra son regard au mien, finalement, un instant à la recherche de quelque chose, d’une nouvelle approche certainement, d’une nouvelle manière de renchérir, de la matière, n’importe quoi, me toisant sans émettre le moindre son. Suffisamment néanmoins pour savoir que j’avais son attention. « Tu prends quoi ? » Et le changement d’ambiance sonore accompagna, comme un signe, sa nouvelle approche alors qu’elle se mit de nouveau en mouvement, le visage voilé par les lumières tamisées, pas assez pour que son son air sérieux malgré la demande ne parvienne à provoquer une nouvelle esquisse de sourire de mon côté. « J’ai cru que tu ne demanderais jamais. » soufflai-je finalement en me redressant. Je ne faisais même pas semblant. Nous avions, apparemment, décidé de jouer avec des codes invisibles qui n’éveillaient en moi ni lassitude, ni agacement et cela était suffisamment rare pour être accepté, manipulé, tenté. « Choisis pour deux. Évite-nous les arnaques où il y a plus de sucre que d’alcool et je te suis. » Mon air amusé ne m’avait pas quitté, obtenais-je un bon point pour cela ? La laisser choisir, ne pas lui imposer quoi que ce soit ? Ou ne récolterais-je de nouveau que son air impassible, ses lèvres débordantes de fiel, ses yeux décrivant une courbe pour venir rencontrer les miens dont je tordais la fierté d’un simple battement de cils paisible ? Peut-être pas. Et ce qui allait suivre n’allait sûrement pas arranger mon cas mais je l’avais dit, une honnêteté en appelait une autre.
Je traçais avec la pointe de mon ongle une ligne invisible sur la table qui nous séparait et sentis son regard m’observer faire sans ciller. « Tu vois cette ligne ? » Je relevai la main puis croisai les bras en me penchant en avant pour pouvoir lui souffler plus doucement, d’une voix mordorée qui sonnait pourtant autrement, sans douceur aucune. « Je me moque bien de tout ce qu’il y au-delà. Les bons samaritains, les demoiselles en détresse, les serveuses au sang chaud, … » Je m’arrêtais en arquant un sourcil sur cette dernière caste, comme un quoique amusé. « T’es rien de tout ça, pas vrai ? » nuançai-je tout de même en me reculant de nouveau. Je la sondais sans réellement le faire, de cette ironie distante mais toujours délicate et non mordante dont j’imprégnais mes mots. Serveuse, elle ne l’était plus pour ce soir. Mise sur la touche comme elle l’avait dit. Elle n’était rien de tout ça, non, ou pas uniquement, je n’avais pas besoin de son approbation pour le savoir. Elle ne devrait pas me réduire non plus à aucun des clichés dont elle avait l’air persuadée d’être entourée. Je n’étais pas prête à rentrer dans son jeu et à le rendre aussi acrimonieux que celui qu’elle venait de remporter contre ses assaillants. Elle était capable de déceler les éclats de malice qui traversaient mon regard même si mes mots, eux, demeuraient plus piquants, plus incertains quant à leur finalité. « Même si c’était le cas, je ne porte pas de jugement, crois-moi. » Je m'en désintéressais tout simplement et je n’étais pas responsable de ses combats existentiels. « Si le tien à mon sujet est déjà si décevant … La sortie, c’est par là. C’est chez toi ici, je ne t’apprends rien. » Nous n’y étions que des invités. Ici et partout ailleurs où elle se déplaçait, semblait-elle vouloir nous signifier par ses attitudes. Il ne m’avait fallu que ces quelques minutes pour appréhender ce fait à son propos, que quelques minutes pour décider que cela détonait et que tout ce qui n’était pas habituel pouvait bien me plaire, ce soir. « Mais ne le fais pas. » Je ne laissai passer d’un dixième de seconde avant de laisser échapper en un sourire faussement contrit. « S’il te plait ? » Car il n’y avait pas de meilleure façon de briser une image qu’en avançant à contre-sens. Agréable, espiègle, courtoise. Cela sonnait comme un défi, malgré ma désinvolture, il y en avait peu qui retenait mon attention. C'était le cas ici puisque tout dans son tempérament semblait déjà dire qu’elle était capable de le relever.
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Jo Carter
la folie des grandeurs
ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer (dans le déni de la PAuSe since août 2024) MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award LOGEMENT : n’a plus aucune adresse fixe, crèche à l’emerald hotel depuis début août, n’a pas eu le temps de se chercher un endroit à elle avant de partir en tournée, ayant quittée le château de midas après quelques semaines à peine après avoir emménagé avec lui ; elle s’en chargera quand elle sera rentrée pour de bon. en attendant, ça fait très chic, très star qui claque son fric dans des options à la con pour retrouver un semblant d’impression d’être chez elle, mais ça l’emmerde bien comme il faut d’en être réduite à traîner son boule qui chamboule dans un peignoir qui ne lui appartient même pas POSTS : 10988 POINTS : 2510
TW IN RP : langage cru et grossier, humour de beauf t’as peur, mention de violence paternelle, mention de maladie d’alzheimer, (très) mauvaise gestion de la colère (impulsivité, violence, débordement de paroles), décès d’un proche, mention d’overdose, deuil, dépression, mention de traitement médicamenteux (somnifère) et suivi thérapeutique, célébrité (surexposition médiatique, slutshaming, bashing) sassiness high level, judgmental asf (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4everDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #A4508B RPs EN COURS :
MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want
CARSON ◦ we're all here the lights and noise are blinding we hang back it's all in the timing it's poker he can't see it in my face but i'm about to play my ace we need love but all we want is danger we team up then switch sides like a record changer the rumors are terrible and cruel but honey most of them are true
JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so
LEROY ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
DAFNE ◦ when i grow up i wanna be famous i wanna be a star i wanna be in movies i wanna see the world drive nice cars i wanna have groupies be on tv people know me be on magazines fresh and clean number one chick when i step out on the scene (scénario libre)
STEFANI ◦ you don't have to lift a finger it's lucky for you i'm just like my mother (and my sisters) all my (all my friends) the girl outside the strip club getting her tarot cards read we love to read the cold hard facts and swear they're incorrect we love to mistake butterflies for cardiac arrest (scénario libre)
Jo Carter & @Olivia Marshall ✻✻✻ Elle avait rarement été cliente du genre d'endroits dans lequel elle travaillait, estimant valoir mieux que le dancefloor usé d'une boîte de nuit. Jo, elle préférait les ambiances feutrées des piano-bars. A l'époque de Sydney, quand elle s'y produisait plusieurs fois par semaine, elle aimait s'imaginer comme le personnage désuet d'un roman de gare qui parvenait à percer grâce à sa simple volonté, portée par le talent indéniable qu'elle avait. Allongée sur son canapé/lit défoncé, installé au milieu de la chambre de bonne qu'elle avait trouvée sitôt ses bagages posés dans cette grande-ville qu'elle avait rejointe sans demander l'avis à personne, et surtout pas à ses parents, elle se jouait toujours le même scénario ; quelqu'un la repérait tandis qu'elle roucoulait par-delà un écran de fumée de cigarettes, flanquée derrière son microphone-vintage, les hanches remuant dans sa robe près du corps, les cheveux élégamment relevés, baignant dans une sensualité aussi palpable que la tension qui faisait vibrer les cordes, gémissants poussivement derrière elle. Envoûté par la voix qui sortait d'elle comme l'air qu'elle respirait, un imprésario venait la signer avec la certitude qu'elle ferait des miracles sur scène. Enthousiasmé par la prestation qui l'avait décidé à enfin l'approcher, tout s'enchaînait. Mais la réalité l'avait vite rattrapée, l'appât de la gloire avait été trop fort pour qu'elle ne prenne son mal en patience. Josephine avait déjà trop attendue, ballottée de patelin en patelin pour faire son tour de chant sous les directives de son père, bien décidé à imposer sa loi. Alors, elle avait voulu tromper le Destin, pour une fois, le prenant de court en s'imposant sur le devant de la scène avec la férocité d'un félin trop longtemps resté en cage…et ça aussi, c'était un de ses défauts : l'impatience, cette façon presque animale qui l'animait quand il s'agissait d'obtenir tout, tout de suite, sans laisser de répit à qui que ce soit, et certainement pas à elle-même. Mais Jo connaissait ses propres limites, elles les avaient explorées tout au long de sa jeune vie, capable du pire comme du meilleur. Persuadée de se connaître par cœur, elle n'avait plus rien à apprendre de son elle intérieur. Elle connaissait chaque chose qui constituait son être, de sa volonté à ne pas passer inaperçue, à celle de rendre au centuple tout ce que sa grand-mère lui avait appris au cours des trois dernières années au travers des anecdotes tronquées qu'elle partageait encore à qui voulait bien l'entendre, mais plus pour très longtemps, mais aussi de l'effroi, vicieux et mordant, qui s'insinuait en elle lorsqu'elle comprenait qu'elle resterait l'unique gardienne de ses souvenirs, du moins aussi longtemps que lui permettrait sa propre mémoire. Oui, elle savait qui elle était, elle savait qu'elle n'était pas un cadeau… elle savait aussi que, profondément frustrée par l'idée qu'elle n'avait plus rien à découvrir à propos d'elle-même et de ses petits secrets, elle était souvent partie en quête de ce petit-plus chez les autres, comme pour compléter ses données personnelles et se donner l'impression de ne pas être qu'une coquille vide. Puiser à la source des autres pour s'abreuver, et passer à autre chose quand elle obtenait ce qu'elle désirait ; sauf qu'elle n'était jamais repue, Josephine, trop difficile à satisfaire pour espérer un jour se débarrasser de ce besoin insatiable qui grouillait partout dans son être, la faisant agir à sa guise pour faire comme si elle était maîtresse de la situation. Ça passait par la provocation quand elle s'apercevait qu'elle avait face à elle un modèle de stoïcisme ; à l'image de cette femme qui lui faisait face, et dont le visage était assez beau pour qu'elle s'y intéresse, malgré l'agacement notoire qui teintait chaque parole qu'elle lui versait généreusement comme un nectar divin. Elle aimait se dire que l'histoire personnelle des autres ne l'intéressait pas, trop happée par la sienne pour en faire cas, mais en la fixant sous la barrière de ses longs cils, elle ne pouvait s'empêcher de se demander : qu'est-ce qui avait été aussi insupportable à vivre pour endurcir ces traits célestes, par quelle épreuve avait-elle dû passer pour être capable de supporter l'attaque frontale d'une parfaite inconnue sans réagir autrement qu'avec un sourire sibyllin ? Jo posa son coude sur le bord de la table, fichant l'ongle effilé de son index entre ses dents de devant, l'observant en inclinant doucement la tête, les paupières plissées suffisamment fort pour ne laisser que deux fentes percer au milieu des changements d'ambiance de la salle. Se lançant dans l'examen silencieux de l'expression qu'elle lisait sur son visage, elle marqua un temps mental avant de se dire qu'elle n'en avait rien à secouer, de l'épreuve qui l'avait rendue imperméable à l'attitude désinvolte de ses congénères. Mais elle devait bien l'avouer, ne serait-ce qu'à elle-même, si elle restait en sa compagnie à ce moment-là, ce n'était pas pour soulager son ego qui avait été meurtri par la manière dont elle était intervenue pour lui sauver les fesses, mais bel et bien pour faire s'animer les traits laconiques auquel elle se heurtait depuis plusieurs secondes, prête à relever le défi avec le panache insolent qu'on appréciait – ou pas.
Ça la stimulait, cet échange, apaisant au fur et à mesure la tension que Mac avait fait peser sur ses épaules en la remettant publiquement à sa place. La promesse d'une bataille d'ego ça avait tendance à faire naître chez elle ce petit quelque chose qui la rendait encore moins docile, trop fière pour s'avouer vaincue face à un adversaire de la trempe de celle sur laquelle elle avait, pas concours de circonstances, jetée son dévolu. Elle croisa les jambes sous la table, serrant les genoux sous sa jupe étroite en levant le bras pour apostropher le premier de ses collègues qui passait par là "T'as besoin d'un truc fort." fit-elle avec un ton d'experte, commandant deux vodka pure qui ne tarderaient pas à être déposées devant elles. En attendant, elle rentra le menton en voyant la jeune femme s'animer, traçant une ligne invisible pour apposer le point à son raisonnement qu'elle suivit, un sourcil haussé "T'es assez maline pour avoir trouvé la réponse toi-même, alors je suppose que ta question est purement rhétorique." lui répondit-elle, se laissant à nouveau basculer en arrière pour avoir une meilleure vue d'ensemble sur ce visage qui l'intriguait un peu trop, se mouvant au rythme des lumières qui laissaient des traînées colorées sur chaque parcelle qu'elle observa, la tête penchée "Comme c'est sage. C'est pas mon cas. Je bosse ici depuis trop longtemps pour avoir gagné le droit de juger quiconque dépasse cette porte. Je sais pas si t'as remarqué, mais c'est pas la crème de la crème qui se pointe en général… sans vouloir t'offenser. Quoique." enchaîna-t-elle, rebondissant sur les dires de la brunette qui prétendait ne pas faire dans le jugement. Grand bien lui faisait, en ce qui concernait Josephine Ophélia Carter, c'était sa façon de fonctionner, et ce n'était sûrement pas les prêches d'une blanche avec le complexe du super-héros étiqueté sur le front qui feraient changer les choses. Doucement, lentement, elle passa sa langue sur ses lèvres, marquant un second temps d'observation qui la mena à baisser les yeux sur les clavicules découvertes de la jeune femme. Un sourire rehaussa ses pommettes, aussi sincère que celui qu'elle avait laissé poindre en quittant la scène de crime de tout à l'heure "On s'y fait vite hein, à ma présence." avança-t-elle sans s'encombrer de modestie, basculant dans l'autre sens pour à nouveau venir s'accouder à la table, réduisant de fait l'espace qui les séparait, et qui fût vite comblée par le miel de sa voix chaude, éraillée "Et pourquoi pas ?" lui demanda-t-elle, elle aussi plus par rhétorique qu'autre chose, baissant d'un ton sans le vouloir vraiment. Elle enchaîna, le haut de son nez légèrement froncé, des fossettes se creusant sur ses joues fardées "Quelque chose me dit que tu trouveras vite une autre distraction. T'as l'air plutôt douée pour occuper ton temps. D'ailleurs, ça t'arrive souvent de faire ça ?" lança-t-elle, laissant son petit doigt tracer le contour de sa propre lèvre inférieure qui s'agita sous sa reprise de paroles "De jouer à la Wonder Woman du pauvre, je veux dire ?" Ses yeux valdinguèrent un moment, scannant son visage – avant de s'arrêter dans les siens "Ça avait l'air plutôt naturel, je serais pas étonnée que ce soit uniquement pour ça que t'écumes les baaaaars…" Elle laissa traîner sa phrase quand un nouveau sourire étira ses lèvres pleines. Elle le retint en la mordant doucement, un œil se fermant en même temps qu'elle inclina de nouveau la tête pour laisser son collègue déposer leurs verres au centre. Jo n'attendit pas, elle empoigna le sien, et le dressant devant son nez, elle déclara "Cheers !"
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i'm a real tough kid, i can handle my shit. they said, babe you gotta fake it 'til you make it, and i did. lights, camera, bitch smile, even when you wanna die ; he said he'd love me all his life. but that life was too short, breaking down, i hit the floor, all the pieces of me shattered as the crowd was chanting more.
Olivia Marshall & @Jo Carter ✻✻✻ Cela devait lui faire bizarre, dans le fond, de ne pas réussir à me provoquer aussi facilement, de ne pas recevoir l’attention qu’elle désirait. Assez pour qu’elle parvienne difficilement à le cacher. Elle l’avait pourtant, mon attention, presque entière. Simplement cette dernière n’était pas aussi substantielle et flatteuse que celle à laquelle elle était coutumière. Elle ne serait pas parvenue à le cacher, cela non plus, même si elle l’avait désiré. Elle le portait sur elle, dans chaque trait fin de son visage. Et si ces derniers semblaient être parfaitement mis en valeur par un maquillage travaillé, elle était tout de même de ceux qui n’auraient pas eu à faire tant d’efforts pour que nous les remarquions. Je l’avais vue se mouvoir avec aisance et assurance entre les corps exaltants, je l’avais vue être l’objet d’une étrange fascination car chacune des personnes qu’elle croisait sur son chemin semblait éprouver pour elle quelque chose. Elle n’avait pas le loisir de laisser quelqu’un indifférent et s’employait en outre à ne pas le faire. Et la palette des émotions était large tant celles-ci étaient diverses. Elle semblait de son côté ne savoir en ressentir qu’une, ou peut-être trois. Le dédain parsemé d’un soupçon de courroux, bridé par le harnais de sa facétie. Pouvais-le dire, réellement ? Que je me montrais étrangement curieuse de savoir lequel de ces attributs était-elle prête à me destiner ? J’aurais pu m’en désintéresser et sans doute l’aurais-je fait en temps normal. Mais j’en avais probablement assez de me complaire, de louvoyer au sein de cette impression fiévreuse de déjà-vu, ce tournis éternel qui ne me laissait aucun répit, aucun repos, cette ritournelle palpitante dont je me souviendrais à peine sitôt le jour levé, de toute façon. Peut-être réussirait-elle à changer la donne ? Peut-être me permettrait-elle de me souvenir ? « T'as besoin d'un truc fort. » Je l’observais à peine lorsqu’elle tendit son long bras dans l’air saturé pour attirer l’attention de l’un de ses homologues. J’avais pu palper dans l’espace restreint qu’il y avait désormais entre nous son hésitation puis la détermination qui avait accompagné son geste. Comme si, plus que jamais, elle savait qu’elle ne faisait pas le choix le plus facile mais que, plus que jamais encore, elle avait été volontairement attirée par le défi, par l’inconnu. « On se connaît déjà si bien. » répondis-je avec un sourire amusé, le dissimulant presque derrière mes doigts apposés sur mes lèvres, toujours, accoudée sur la table.
Je renchérissais déjà, ensuite, respectant mon rôle à la perfection. J’étais censée être celle, à présent, qui la cataloguait dans l’une des cases que je lui décrivais, comme elle l’avait fait plus tôt. J’étais censée lui demander son avis, avis que n’importe qui d’autre aurait fini par me donner par ego, après une hésitation passagère, un peu méfiant mais oubliant d’être prudent car personne ne se perdait en ces lieux pour jouer ces cartes-là. Mais la jeune femme en face de moi n’était ni prudente ni aussi facile à anticiper, n’est-ce pas ? Elle répondrait, pourtant. Elle parlerait de sa voix suave, de son timbre ambré car s’il y avait des évidences inévitables, sa répartie en faisait sûrement déjà partie. « T'es assez maline pour avoir trouvé la réponse toi-même, alors je suppose que ta question est purement rhétorique. » J’acquiesçai silencieusement d’un signe de tête, comme si elle attendait ma permission pour éluder ma question. Celle-ci était rhétorique, en effet, et purement distractive. J’avais déjà poursuivi, en outre. « Comme c'est sage. C'est pas mon cas. Je bosse ici depuis trop longtemps pour avoir gagné le droit de juger quiconque dépasse cette porte. Je sais pas si t'as remarqué, mais c'est pas la crème de la crème qui se pointe en général… sans vouloir t'offenser. Quoique. » Je forçai une moue désabusée, presque déçue devant ce sous-entendu qui n’en était pas un. Puisqu’il allait s’agir de l’un de nos jeux apparemment, feindre le faux pour tenter de toucher au vrai. Prétendre le rejet pour s’octroyer une raison de rester. N’était-ce pas curieux ? De prétendre ainsi autant à l’indifférence et à l’opposition à présent que je pouvais déjà sentir la chaleur de ses jambes à quelques centimètres des miennes ? « On s'y fait vite hein, à ma présence. » Et un sourire vint se dessiner de nouveau à la commissure de mes lèvres. Ce sourire que j’avais toujours pensé être le mien, et le mien uniquement. Ce sourire dont j’avais le secret, ce secret que je ne voulais pas enseigner à un autre, à une autre. Elle ne m’avait pas attendue, apparemment. Pour esquisser son exacte réplique sur ses lèvres. « Si je te dis que oui, t’avoueras que l’inverse est vrai ? Ou t’inventeras une excuse complètement bidon pour expliquer que tu prennes tes aises à ma table ? » Je lui avais laissé le choix, en effet, mais aucune hésitation n’avait semblé balayer ses iris. Et pourtant, elle restait là à me sourire mystérieusement comme si elle voulait me faire croire qu’elle pesait le pour et le contre. Je n’y croyais pas.
« Et pourquoi pas ? » Elle bascula de nouveau dans ma direction avec une grâce que je commençais à lui reconnaître. « Quelque chose me dit que tu trouveras vite une autre distraction. T'as l'air plutôt douée pour occuper ton temps. D'ailleurs, ça t'arrive souvent de faire ça ? De jouer à la Wonder Woman du pauvre, je veux dire ? » « Aussi souvent que toi te transformant en Hulk sur talons aiguilles, j’imagine. Je te rappelle que tu es celle que j’ai surtout dû retenir. » répliquai-je en soutenant son regard. « Ça avait l'air plutôt naturel, je serais pas étonnée que ce soit uniquement pour ça que t'écumes les baaaaars… » Elle se redressait déjà, faisant tinter ses boucles d’oreilles et ses bracelets, ses mouvements irréguliers ne retirant aucune harmonie à sa posture nonchalante. Bien entendu qu’elle me provoquait de son côté, quand tout en elle dégageait l’aisance mise en avant et que tout en moi ressemblait davantage à quelque chose de plus félin, de plus secret. « Cheers ! » Je cillai une fois avant de fermer un œil malicieux par-dessus nos verres pour lui répondre. « Cheers. » soufflai-je avant de porter le verre à mes lèvres, laissant mes lèvres s’imprégner des saveurs poivrées et de seigle avant que celles de l’alcool fort et annihilant n’éteigne le reste le long de ma gorge. « Et qu’est-ce qui te fait dire que j’écume les bars ? J’ai l’air d’une habituée ? » Je reprenais finalement en attardant légèrement ma langue sur mes dents lisses, l’auburn de mes lèvres quelque peu dissipé à présent, laissant mes doigts entourer le verre transparent sans réellement y penser. « Aucun syndrome de super-héros à l’horizon. Une déformation professionnelle à la limite, je peux te l’accorder. Et encore, ce serait te priver de beaucoup trop de subtilités à mon sujet. » Je raillai, malicieuse, acceptant de lui distiller les premiers indices me concernant, m’attendant à voir la perplexité habituelle se loger dans ses prunelles. « Et toi ? » Je me penchai, m’appuyant sur mes avant-bras dénudés pour me rapprocher d’elle, comme si le son du bar ambiant m’y obligeait. Courber l’échine, pouvait-on appeler cela. Mais cela aurait été bien mal me connaître, pensais-je avec sarcasme. « T’as rendu clair que rien ni personne ici n’avait tes faveurs – même pas moi, mais ça, on y reviendra. » m’interrompis-je une seconde, simplement pour porter une main sur ma poitrine, juste sur mon cœur, feignant l’offense blessante. Je gardai ma contenance amusée, mes yeux toujours liés à ceux de la jeune brune avant d’hausser les épaules. « Alors c’est quoi ? En dehors d’ici. Quel est le truc de … ? » Et je fis tournoyer mon index dans l’air, lentement, vaguement, comme si je recherchais un nom qu’elle ne m’avait pas encore offert.
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Jo Carter
la folie des grandeurs
ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer (dans le déni de la PAuSe since août 2024) MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award LOGEMENT : n’a plus aucune adresse fixe, crèche à l’emerald hotel depuis début août, n’a pas eu le temps de se chercher un endroit à elle avant de partir en tournée, ayant quittée le château de midas après quelques semaines à peine après avoir emménagé avec lui ; elle s’en chargera quand elle sera rentrée pour de bon. en attendant, ça fait très chic, très star qui claque son fric dans des options à la con pour retrouver un semblant d’impression d’être chez elle, mais ça l’emmerde bien comme il faut d’en être réduite à traîner son boule qui chamboule dans un peignoir qui ne lui appartient même pas POSTS : 10988 POINTS : 2510
TW IN RP : langage cru et grossier, humour de beauf t’as peur, mention de violence paternelle, mention de maladie d’alzheimer, (très) mauvaise gestion de la colère (impulsivité, violence, débordement de paroles), décès d’un proche, mention d’overdose, deuil, dépression, mention de traitement médicamenteux (somnifère) et suivi thérapeutique, célébrité (surexposition médiatique, slutshaming, bashing) sassiness high level, judgmental asf (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4everDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #A4508B RPs EN COURS :
MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want
CARSON ◦ we're all here the lights and noise are blinding we hang back it's all in the timing it's poker he can't see it in my face but i'm about to play my ace we need love but all we want is danger we team up then switch sides like a record changer the rumors are terrible and cruel but honey most of them are true
JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so
LEROY ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
DAFNE ◦ when i grow up i wanna be famous i wanna be a star i wanna be in movies i wanna see the world drive nice cars i wanna have groupies be on tv people know me be on magazines fresh and clean number one chick when i step out on the scene (scénario libre)
STEFANI ◦ you don't have to lift a finger it's lucky for you i'm just like my mother (and my sisters) all my (all my friends) the girl outside the strip club getting her tarot cards read we love to read the cold hard facts and swear they're incorrect we love to mistake butterflies for cardiac arrest (scénario libre)
Jo Carter & @Olivia Marshall ✻✻✻ "Oh, chérie. Te fatigue pas, je sais que j'ai raison." laissa-t-elle filer dans un mi-rictus insaisissable ayant, de toute façon, déjà la profonde conviction que son interlocutrice rentrait dans son jeu pour les mêmes raisons qu'elle. Oui, l'ennuie vous fait faire des choses étranges. A côté de ça, de cet ennuie perpétuel qui, elle, la faisait agir comme si la vie était un plateau de jeu à échelle grandeur nature, Josephine ne se délesta pas de sa suffisance pour porter sa conclusion à la connaissance de la jeune femme. Sous son masque d'impassibilité, la créature qu'elle avait en face d'elle ne réussirait pas à lui faire gober qu'elle la laissait indifférente avec sa gouaille et son culot. Elle était sûre qu'elle repenserait à leur échange un peu plus tard, dès lors que la nuit s'estomperait pour laisser place à la crudité du lendemain matin, au poids de ses responsabilités. Ça aussi elle en était sûre, qu'une fois qu'elle rentrait dans la vie de quelqu'un, son ombre ne cessait jamais de planer au-dessus de la tête de celui qu'elle avait, même vaguement, côtoyé. Elle ne faisait pas partie de cette catégorie de femmes faussement ingénues qui prétendaient ne pas valoir l'attention des autres pour des raisons nébuleuses ; celles qui minaudaient pour qu'on leur rappelle leurs qualités à coup de grandes déclarations poétiques, qui trouvaient leur salut en quémandant le compliment tandis qu'elles s'autodénigraient pour le provoquer chez les autres, versant dans la dissimulation pour polir leur travers d'hypocrites patentées, réussissant à force d'acharnement contre elles-mêmes à récolter ce qu'elles avaient semés jusqu'à la prochaine salve qui finissait par toutes avoir la même saveur – celle du réchauffé. Avec Jo, on savait où on mettait les pieds dès lors qu'elle ouvrait la bouche. Elle, elle ne laissait aucun doute sur l'affection qu'elle portait à toutes ces petites choses constituant l'être imbu d'elle-même qu'elle était ; elle ne trichait pas, elle n'attendait pas qu'on lui dise qu'elle était belle pour le penser, se défaisant de l'autorisation des autres à ce sujet, beaucoup trop consciente qu'au-delà de son talent pour la musique, la nature l'avait dotée de trop de qualités pour faire mine qu'elles n'existaient pas, pour les amoindrir et les cacher. Et elle n'aurait pu être que ça, une jolie plante aux courbes qui répondaient aux canons de beauté modernes, entre galbes généreux et arabesques délicates, mais ça n'aurait pas suffi pour contenter son besoin viscéral de prouver tout et son contraire à ceux et celles qui portaient leur regard sur elle ; et ils étaient nombreux et nombreuses. C'était essentiel pour elle d'avoir le sentiment d'exister par elle-même, débarrassée de la tutelle de quiconque se pensant assez armé pour la modeler à partir d'une image aseptisée, trop différente de celle qu'elle s'était acharnée à se créer. Après des années, sa beauté n'était rien d'autre qu'une jolie introduction, car c'était son caractère qui marquait et plus encore que le reste, et ce n'était pas peu dire, ça faisait sa plus grande fierté.
"Ma maman m'a appris à ne pas laisser les vilains garçons approcher leurs pattes poiseuses de ça." D'une main elle se désigna dans son intégralité, prenant des airs d'hôtesse au salon de l'automobile. Elle encadra son visage de poupée et cilla pour parfaire la comédie – elle ne trichait pas, mais elle savait bien jouer la comédie "Il s'en remettra. Ou pas. Entre nous, j'en n'ai rien à foutre." répondit-elle alors sur le ton de la conversation en pensant à Bobby et à sa tentative infructueuse. Elle médita un instant sur l'idée que bien que violente, la manière dont elle s'était défendue ne les dissuaderaient pas, lui et ses abrutis de potes, de tenter à nouveau de forcer le passage chez une autre jeune femme – plus impressionnable qu'elle, qui culpabiliserait des années durant de ne pas avoir clairement sut leur dire non. Un léger frisson naquit le long de sa colonne vertébrale. Elle le fit passer en portant son verre à ses lèvres après avoir posté un rapide toast. Et le feu de l'alcool se mêlant à son propre foyer ardent, enraciné dans les profondeurs de ses entrailles, Jo ne sentit rien. Les yeux s'accrochant à ceux de la jeune femme de l'autre côté de la table, elle décroisa les jambes pour laisser traîner l'un de ses pieds entre les siens. Sans y penser, juste pour s'assurer que malgré la froideur qui émanait de tout son être, elle n'était pas qu'un mirage fabriqué par son besoin constant d'attirer l'attention. En-dessous de la table, elle sentit quelque chose s'échapper de la brunette, une vague tiède qui la fit se redresser très doucement et poser son verre avec une lenteur tout autant étudiée pendant que sa tête s'inclinait doucement sur le côté. Son mouvement fit pivoter sa queue de cheval qui finit par reposer sur son épaule alors qu'elle lui répondit, la langue luisante entre ses lèvres qu'elle entrouvrit pour reprendre, presque dans un murmure "T'as pas l'air d'une novice en tout cas." s'entendit-elle répondre, ajoutant de la matière à ce qu'elle avait supputé quelques instant plus tôt et qu'à nouveau, elle compléta en baissant le regard pour le perdre au fond de son verre à moitié vide "Je t'ai jamais vue ici, je m'en serais souvenue." Elle ne faisait pas cas des clients du club, les entrées s'enchainant à une vitesse qu'elle-même trouvait étourdissante – et puis avaient-ils le standing pour s'incruster indéfiniment dans la mémoire de Josephine ? La réponse était non forcément. Mais ce visage, qu'elle observa à nouveau, levant le menton pour l'étudier sous l'éclairage devenu mauve du club ; ce visage se détachant de l'ambiance tamisée pour l'éclairer comme l'astre mystérieux qu'il était ? Elle ne l'aurait pas oublié, et pas seulement parce qu'il transpirait la détresse par tous les pores invisibles de sa peau d'albâtre. C'était un fait, le caractère inoubliable de la beauté qu'elle couvait d'un regard lointain, qu'elle s'esquinta à repousser si loin dans sa psyché qu'elle marqua un net temps d'arrêt, les yeux posés sur ces angles affûtés qui la fascinait sans qu'elle ne le veuille tout à fait. Elle prit une légère bouffée d'air, assez peu convaincue par son refus de porter l'étiquette qu'elle lui avait déjà mise dans l'intimité de ses pensées "C'est quoi ton boulot pour que ça déborde autant sur ta façon d'être ?" lui demanda-t-elle en faisant mine de ne pas y toucher, s'appuyant sur ce qu'elle venait de lui révéler. Se mettant à rire quand elle reprit la parole, Jo posa une main sur la table, inclinant un peu plus la tête en annonçant avec un sourcil arqué "Donc on en est là ?" l'interrogea-t-elle encore, s'amusant de la manière dont elle le questionna elle aussi. Elle avait fini par lui demander son prénom avec autant de nonchalance que depuis le début de leur échange. Aussi explicita-t-elle, s'accoudant au bord de la table, ses doigts de pianiste trouvant la courbe de l'une de ses boucles d'oreille qu'elle caressa paresseusement, lascivement "A échanger quelques anecdotes à propos de nos vies ? A faire copine-copine autour d'un verre ? C'est quoi la prochaine étape, hum ? Tu t'agenouilles devant moi pour que je te tresse les cheveux ? Et on termine notre petit goûter improvisé en chantant Kumbaya ?" Elle secoua la tête, faisant disparaître son léger rire dans le verre qu'elle reporta à ses lèvres charnues et qu'elle sirota en prenant son temps. Elle le reposa ensuite, ménageant le suspens qui s'épaissit durant quelques secondes encore jusqu'à ce que, après avoir fait claquer sa langue contre son palais, elle se décida à lui dire "Jo. Et…" Et elle emprunta la même façon que son interlocutrice avait eu de la désigner pour puiser l'information qui leur permettrait de rentrer chacune dans l'intimité de l'autre. L'index en l'air, lentement, vaguement, Josephine rechercha le nom qu'elle ne lui avait pas encore offert.
solosands
i'm a real tough kid, i can handle my shit. they said, babe you gotta fake it 'til you make it, and i did. lights, camera, bitch smile, even when you wanna die ; he said he'd love me all his life. but that life was too short, breaking down, i hit the floor, all the pieces of me shattered as the crowd was chanting more.
Olivia Marshall & @Jo Carter ✻✻✻ Les images agitées de son altercation musclée s’estompaient déjà dans l’atmosphère exaltante du club car, puisqu’elle l’avait remportée, les braises n’avaient guère besoin d’être entretenues. Nous semblions prêtes à en créer de nouvelles, de surcroît. De nouvelles desquelles ni elle et moi n’étions certaines encore des fragrances mais ses attitudes me faisaient sourire et les miennes demeuraient suffisamment indéchiffrables pour qu’elle accepte d’insister afin de susciter une réaction. N’importe laquelle. Comme elle y était habituée, n’est-ce pas ? Nous nous étions retrouvées à cette table pour la singularité et une inclinaison inexplicable pour l’énigme et l’attraction. J’oubliais, l’espace d’une seconde, à quel point étais-je capable d’annihiler toutes ces notions d’un claquement de doigts, d’un battement de paupières, d’un verre de trop. Et si cet oubli me retenait de le faire cette fois-ci, gâchant tout ce que nous étions en train adroitement de maintenir en équilibre, alors je m’y rattachais. « Oh, chérie. Te fatigue pas, je sais que j'ai raison. » Son air caustique me fit arquer un sourcil, lentement, et je ne pus m’empêcher de faire claquer la langue contre mon palais pour ne pas la laisser mener. « Évite les petits noms avec moi, ça risquerait de tout gâcher. » Je maniais l’ironie à sa manière mais derrière mon sourire délicat se cachait l’inclémence de mes mots. Sans doute était-ce ce qui nous retenait, l’absence de mauvaise conscience et l’aspiration à la liberté. La sienne comme la mienne, que nous acceptions de lier un instant en sachant qu’elles ne viendraient jamais à s’emmêler. J’étais ici, pour un temps. Je la regardais, pour un temps. Et son audace, son aura me plaisaient, pour un temps. Bientôt, mon esprit s’emploierait à oublier ce dont il était pourtant complice sur l’instant et elle n’aurait plus qu’à parvenir à l’accomplissement de sa personne auprès d’autrui. Elle y arriverait très bien, en outre, et le savait. Il s’agissait du cycle de ces nuits éternelles. Nous étions en train d’accepter, simplement, de devenir les pions d’un système bien rodé. Mon univers et le sien s’étaient chevauchés et, comme deux comètes dorées se déchirant dans le ciel, nous finirions par prendre des directions opposées avant de perdurer dans l’espace incertain. J’oublierai. Elle oubliera. Je me demandais seulement jusqu’à quel point accepterions-nous de frôler la présence de l’autre avant de nous abandonner. « Ma maman m'a appris à ne pas laisser les vilains garçons approcher leurs pattes poisseuses de ça. » Je suivis à peine le mouvement de ses mains, mes yeux perdurant sur son visage qu’elle vint finalement encadrer comme si elle présentait là la pièce de valeur, la réelle. « Une femme sage. Et qui a l’air d’avoir fait un boulot admirable avec ça. » Cela m’amusait de rentrer dans son jeu, d’attiser son orgueil, j’acceptais donc de le faire sans ciller, un sourire aux lèvres. Elle l’était, orgueilleuse. Énormément, même. Et si je l’avais remarqué dès les premiers mots s’étant glissés d’entre ses lèvres, sa franchise, elle, était celle qui continuait d’excuser le tout. Comme si, en la laissant s’exprimer ainsi sans barrières, elle acceptait de lâcher les rênes de ses propres pensées pour faire face aux autres. Cela m’intriguait toujours, le lâcher-prise, l’abnégation à soi-même. « Il s'en remettra. Ou pas. Entre nous, j'en n'ai rien à foutre. » Le il se manifestait déjà dans mon esprit comme une entité floue, ne possédant aucun visage. Je ne pouvais, ainsi, qu’être d’accord avec elle. Suffisamment pour accepter de ne plus perdre de temps à l’évoquer, lui.
Ce n’était pas les mots qui comptaient, de toute façon, mais les attitudes. Et si son pied vint se loger, avec toute la discrétion du monde, entre les miens, il me paraissait certain qu’un oiseau de nuit attentif aurait été capable de deviner ce qui se jouait, à quelques mètres de lui. Je ne me reculai pas, n’émis pas plus de commentaires, portant de nouveau mon verre à mes lèvres pour en savourer les exhalaisons de l’alcool. Et les regards de la brune, ses mouvements lents et les commissures de ses lèvres à peine entrouvertes suffisaient également à exprimer le reste. « T'as pas l'air d'une novice en tout cas. » Car je ne l’étais pas, elle avait raison. J’avais oublié, néanmoins, depuis quand tout ceci avait cessé de résonner comme un compliment au creux de mes oreilles. « Je t'ai jamais vue ici, je m'en serais souvenue. » « Pas si j’avais voulu l’inverse. » rétorquai-je en un murmure qu’elle put lire sur mes lèvres, j’en étais certaine. Et ça ? L’assurance que je n’aurais pas été ignorée, ce regard qu’elle laissa s’attarder sur chaque angle et ombre de mon visage sans que je n’en éprouve la moindre gêne. Était-ce supposée être un compliment ? Je l’avais pris, une expression espiègle logée au fond du mien car il me semblait clair que ceux-ci ne franchissaient pas la barrière de ses lèvres fréquemment et que je n’étais pas assez humble pour faire semblant de ne pas l’entendre. Pas en ce lieu. « C'est quoi ton boulot pour que ça déborde autant sur ta façon d'être ? » L’air faussement ingénu dont elle se para ne lui seyait pas mais m’amusa de nouveau et j’inspirai doucement en reposant mon verre sur la table pour retrouver son regard. « Flic. » Ma réponse était concise et sincère, si sincère qu’elle sembla perdre de son honnêteté alors qu’elle s’évanouit dans l’espace qui nous séparait. Comme si je plaisantais en lui disant simplement la vérité. Mais pourquoi l’aurais-je fait ? Quelque chose chez elle suscitait indubitablement mon attention et je désirais savoir ce dont il s’agissait. Pourquoi elle parmi la foule ? Parce qu’elle était celle qui avait fait le plus de bruit ? Peut-être, en premier lieu. Mais il y avait autre chose, désormais. Autre chose qui se manifestait par une proximité et un échange mystérieux régnant entre nos deux regards, clair-obscur antagoniste qui parvenait à créer quelque chose de nouveau.
« Donc on en est là ? » Son rire vint tinter à mes oreilles et je lui retournai un sourire, tout aussi léger, inclinant la tête lentement, laissant mes mèches lourdes s’appesantir sur mon épaule. Elle n’allait pas répondre à ma question, bien évidemment. Ce n’était pas son genre, apparemment. Encore une fois, nous allions devoir nous comprendre dans nos réparties, dans la douce courbe de nos ombres sur le plafond bariolé et dans nos lèvres pincées et veloutées de l’alcool qu’elle nous avait fait parvenir. Je haussais les épaules, sans me presser. Elle n’avait pas terminé, la désinvolture dans sa voix m’indiquant qu’elle souhaitait vaguement me remettre à ma place avant de disparaître. Sauf qu’elle ne disparaissait pas, toujours pas. « A échanger quelques anecdotes à propos de nos vies ? A faire copine-copine autour d'un verre ? C'est quoi la prochaine étape, hum ? Tu t'agenouilles devant moi pour que je te tresse les cheveux ? Et on termine notre petit goûter improvisé en chantant Kumbaya ? » Les scènes qu’elle décrivait instauraient une tension dans l’air, presque électrique. Comme une harmonie inavouée et dangereuse avec laquelle il ne nous restait plus qu’à jouer, insouciantes et moqueuses. « Et toi, je dirais scénariste pour une mauvaise sitcom. » Je plissai les yeux dans sa direction, en laissant mon doigt s’attarder sur le contour du verre. Vraiment ? Je t’ennuie déjà ? Je trouvais cela affreusement ironique, comme affaire. Je pensais être la plus facile à lasser de cet endroit et voilà qu’elle me volait mes traits les plus représentatifs. Je l’ennuyais. Mon allure désenchantée et mon visage moqueur l’ennuyaient. Et ensuite ? Étais-je supposée m’offusquer de sa remise à niveau ? Je ne l’ennuyais pas. Je sentais toujours son pied, non loin du mien, de moins en moins alors que je le rapprochais lentement. Plus du tout à présent que je croisai mes jambes, me subtilisant à sa proximité. « Jo. Et… » Ses boucles d’oreilles tintèrent à nouveau en harmonies avec mon bracelet contre le verre et la lumière tamisée se mêla au son, synesthésie. « Liv. » Jo avait une peau nouvelle, à présent, mouchetée des ombres du nouvel éclairage qui glissait sur notre table. Je laissais mes avant-bras reposer sur la surface sombre et lisse de la table, mes doigts jouer à quelques centimètres des siens alors que je me penchai, à peine. « Jo et Liv donc, ne me dis pas que tout n’est pas réuni pour qu’on fasse copine-copine autour d’un verre. » laissai-je échapper en un souffle rieur. « Ne compte pas sur moi pour m’agenouiller ceci dit. Et quelque chose me dit que la réciproque est vraie. » Je laissais passer une seconde avant de conclure. « C’est plaisant, oui. Suffisamment pour avoir envie d’entendre ce que tu préfèrerais. » Il n’y eut aucune lueur interrogatrice, pourtant, qui anima mon regard. Toujours la même, amusée, car quelque chose semblait indiquer que, peu importe sa réponse, celle-ci s’inscrirait dans la même lignée que celle que nous étions en train de dessiner, une à laquelle les corps organiques se déhanchant autour de nous n’avaient pas accès.
solosands
Jo Carter
la folie des grandeurs
ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer (dans le déni de la PAuSe since août 2024) MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award LOGEMENT : n’a plus aucune adresse fixe, crèche à l’emerald hotel depuis début août, n’a pas eu le temps de se chercher un endroit à elle avant de partir en tournée, ayant quittée le château de midas après quelques semaines à peine après avoir emménagé avec lui ; elle s’en chargera quand elle sera rentrée pour de bon. en attendant, ça fait très chic, très star qui claque son fric dans des options à la con pour retrouver un semblant d’impression d’être chez elle, mais ça l’emmerde bien comme il faut d’en être réduite à traîner son boule qui chamboule dans un peignoir qui ne lui appartient même pas POSTS : 10988 POINTS : 2510
TW IN RP : langage cru et grossier, humour de beauf t’as peur, mention de violence paternelle, mention de maladie d’alzheimer, (très) mauvaise gestion de la colère (impulsivité, violence, débordement de paroles), décès d’un proche, mention d’overdose, deuil, dépression, mention de traitement médicamenteux (somnifère) et suivi thérapeutique, célébrité (surexposition médiatique, slutshaming, bashing) sassiness high level, judgmental asf (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4everDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #A4508B RPs EN COURS :
MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want
CARSON ◦ we're all here the lights and noise are blinding we hang back it's all in the timing it's poker he can't see it in my face but i'm about to play my ace we need love but all we want is danger we team up then switch sides like a record changer the rumors are terrible and cruel but honey most of them are true
JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so
LEROY ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
DAFNE ◦ when i grow up i wanna be famous i wanna be a star i wanna be in movies i wanna see the world drive nice cars i wanna have groupies be on tv people know me be on magazines fresh and clean number one chick when i step out on the scene (scénario libre)
STEFANI ◦ you don't have to lift a finger it's lucky for you i'm just like my mother (and my sisters) all my (all my friends) the girl outside the strip club getting her tarot cards read we love to read the cold hard facts and swear they're incorrect we love to mistake butterflies for cardiac arrest (scénario libre)
Jo Carter & @Olivia Marshall ✻✻✻ Flic. La révélation la frappa, et pas parce qu'elle était particulièrement étonnée de savoir que cette femme, cette beauté froide et anguleuse qu'elle observait toujours par-delà la barrière de ses longs cils, faisait partie d'un corps de métier aussi rude que celui-là. Non, plutôt parce qu'encore une fois, elle avait su mettre le doigt sur quelque chose que quelqu'un s'obstinait à garder pour lui, pour elle en l'occurrence. Elle, elle avait réussi à démêler en un coup d'œil – ou plusieurs, là n'était pas la question. La manière qu'elle avait eu de se mêler à la bagarre qui avait lieu entre elle et l'idiot du village ? L'audace de se porter volontaire pour régler une situation de laquelle elle ignorait tout sans craindre de représailles ? Définitivement une attitude de flic – se croyant au-dessus de tout et de tous, jouissant d'une immunité aussi écrasante que la responsabilité de faire respecter l'ordre et la morale, dans l'espace flou entre honorer et imposer. Ça là, l'assurance qui émanait d'elle comme autant de vibrations qui se répercutaient sur les murs métaphoriques de la personne qui lui tenait tête avec aplomb ? C'était aussi parlant que la façon qu'elle avait eu de se défendre d'un quelconque syndrome du superhéros.... Jo aurait dû s'en douter après tout. Elle dirait ce qu'elle voudrait, se barricadant derrière ses grands airs de statut antique pour se protéger de tous les clichés qu'elle renvoyait, sauf qu'elle en était persuadée désormais : Wonder Woman ici présente devait en passer des soirées à se propulser au cœur du danger pour assouvir son besoin viscéral de sauver la veuve et l'orphelin. Alors quoi, c'était son job qui l'avait rendue si dure en affaires, volontaire pour prendre les coups à la place des autres sous le prétexte qu'elle était payée pour le faire ? Pourquoi ça semblait de ne pas la satisfaire alors ? Elle pencha la tête, faisant lentement glisser sa langue sur ses lèvres épaisses pour en chasser l'amertume de l'alcool qu'elle avait ingurgité comme du petit lait. Et encore, toujours, elle l'observa, parvenant à passer au travers des lumières qui dansaient sur son visage pour comprendre le fonctionnement de cette nouvelle machine avec laquelle elle avait de plus en plus envie de jouer. Une pause mentale et Josephine continua à répondre toute seule aux questions qui se jouèrent dans son esprit. Elle travaillait ses attitudes pour garder l'avantage lors des interrogatoires qu'elle menait sans doute, jouant des petits muscles qui constituaient sa silhouette parfaite et prenant des allures de dure à cuire pour obtenir ce qui rendrait son travail plus facile à faire, hum ? N'était-ce pas le propre d'un flic finalement : de faire du bruit pour obtenir gain de cause et remporter la médaille à la toute fin ? Elle fit la moue. Oui, Jo était déçue. Ça lui donnait moins d'attraits d'être aussi transparente finalement, et elle regretta presque de lui avoir demandé ce qui faisait bouillir la marmite ; elle lui aurait répondu qu'elle dépeçait des veaux dans une arrière-boutique crasseuse que ça l'aurait rendue plus excitante… encore qu'en la regardant, un pied dirigé dans sa direction, frôlant à peine l'espace laissé par les siens qui se refermèrent soudain, elle ne pouvait nier que quelque chose de plus profond la titillait. Et ça avait tout à avoir avec ce qu'elle dégageait – comme une vague glaciale qui tranchait avec le feu qui brûlait en elle, et qu'elle sentait dangereusement faillir à chaque fois qu'elle bougeait.
Liv "Pour Olivia ?" fit-elle sans vraiment le vouloir, lâchant sa boucle d'oreille tout à la fois. Elle accentua l'angle de sa tête quand elle se rendit compte que, dans son ton, perçait une vraie interrogation ; une interrogation presque enfantine d'ailleurs, et qui traduisait son jeune âge autant que ses réflexions qui, si on s'attardait un peu, appartenaient à une toute jeune génération, malgré les allures de grandes dames qu'elle tachait de se donner en se reposant sur des références datées, non moins efficaces pour autant. Putain de Liv, elle est douée, se dit-elle en revenant sur ses propos pour ne pas s'attarder sur le sentiment cuisant, et soudain, de se laisser mener par le bout du nez par son aînée "Qu'est-ce qui te dit que j'ai besoin de faire copine-copine avec qui ce soit ?" rétorqua-t-elle, et ses yeux se baissèrent pour constater que les doigts de la jeune femme traînaient près de ses bras bardés de bracelets. Elle se fit la réflexion tandis que le duvet discret qui recouvrait sa peau ambrée s'hérissait doucement. C'était donc ça. Même si elle l'avait voulu, Josephine n'aurait pas pu prétendre à la naïveté. Il suffisait juste de la regarder pour savoir que, dans le monde qu'elle régentait avec l'autorité d'un leader tyrannique, l'innocence avait abandonné ses quartiers sitôt qu'elle avait compris combien elle pouvait gagner en usant de ce que la nature lui avait donnée. Pourtant, elle n'en avait que très peu jouée, se reposant sur les valeurs de sa grand-mère pour prouver combien elle était douée en dehors de tout ce qui constituait son image de femme plantureuse et sexuée. Et puis il fallait le dire, avec les hommes, c'était beaucoup trop facile ; ça ne l'intéressait pas toujours, plus attirée par le challenge que par l’idée qu'il lui suffisait de battre des cils pour en défroquer un en moins de deux, montre en mains. Néanmoins cette fois, elle se risqua à faire preuve d'un peu de candeur. Une vraie candeur qui ne l'empêcha pas pour autant de s'accouder à la table sur laquelle elle se pencha. Le menton posé dans le creux de sa main, elle demanda à la jeune femme qu'elle fixa, paupières plissées dans un simulacre de suspicion qui fit grouiller quelque chose sous la table qu'elles partageaient toutes les deux "On parle de quoi là, Liv ?" Sa voix mena une descente vers les graves, exactement comme elle le faisait lorsqu'elle reprenait les titres de ses idoles. Elle aurait pu réciter le bottin que la mélodie aurait été la même. Suave et profonde, elle ne dénotait pas avec la lueur brûlante qui dansait dans ses grands yeux bruns. Au contraire, elle la rendait plus ardente encore "De ce que je fais en dehors de ce job et qui te feras sûrement te sentir mieux de mener la vie pourrie que tu mènes… ou de ce qui te permettras de passer une bonne nuit de sommeil quand tu rentreras cuver dans une heure ou deux ?" questionna-t-elle sur le même ton bas, aussi lascif que l'attitude qu'elle se donna en se dandinant sur son siège pour amorcer un nouveau rapprochement. Elle trouva les émeraudes de son interlocutrice sans piocher trop fort, juste en inclinant suffisamment la tête pour sentir la tension s'étirer entre leurs deux visages au contraste si différent, mais complémentaire "Tu sais bien ce que je veux dire ? Quand tu réussiras pas à dormir et que tu voudras passer le temps avant de sombrer ? Ça rend sourd, mais ça soigne les insomnies... on peut pas tout avoir." Elle sentit sa propre haleine lui revenir au visage. Discrètement, elle huma les subtils aromes d'alcool qui la chargeait, se mêlant à celui, plus artificiel, du rouge à lèvres qu'elle portait – cerise, un goût qui se mariait plutôt bien avec la vodka par ailleurs. Un sourire étira à peine les commissures de sa bouche. Tout en baissant les yeux sur leurs avant-bras qui se touchaient, rapprochés par la proximité qu'elle avait instaurée en s'inclinant vers elle – pour mieux… quoi, la troubler, déchiffrer, ou les deux ? –, Jo activa son index pour remonter le long le chemin délicat entre le poignet et l'intérieur du coude de Liv ; avec le bout de son ongle effilé, presque sans la toucher, tandis qu'elle ajoutait "C'est pour ça que tu viens ici, chérie ?" Si elle pensait que ça mise en garde précédente l'avait impressionnée, elle se fichait le doigt dans l’œil "Pour aider tes doigts à trouver le chemin ? Ou pour mieux faire tourner ton cerveau trop anesthésié par les bitures que tu prends sur le compte des autres ?" Et tout aussi doucement, exerçant en même temps de petits cercles en sens inverse sur la peau de la jeune femme, elle releva les yeux pour les plonger dans les siens.
solosands
i'm a real tough kid, i can handle my shit. they said, babe you gotta fake it 'til you make it, and i did. lights, camera, bitch smile, even when you wanna die ; he said he'd love me all his life. but that life was too short, breaking down, i hit the floor, all the pieces of me shattered as the crowd was chanting more.
Olivia Marshall & @Jo Carter ✻✻✻ Tu es déçue, Jo ? Je posai mon menton au creux de ma paume, observant presque ses pensées discontinues s’affronter au sein de son esprit qu’elle s’évertuait tout de même à maintenir hermétique, hors d’atteinte, mystérieux. Je n’avais rien dit, pourtant. Flic. Cela ne voulait rien dire. Flic. Ce n’était pas assez. Elle pouvait choisir d’y croire ou de remettre en question ce simple mot. Mais elle ne l’avait pas fait, avait embrassé cette réponse comme une réalité à laquelle elle ne s’était pas attendue et les battements de mes cils, lents et mesurés, soulignaient à peine l’air navré logé en moi, hors de moi, sur le contour de ma silhouette et dans la musique de mon souffle calme. Combien de verres avais-je déjà bu ? Je savais ce qu’elle ressentait. Je connaissais la surprise et ce sentiment de trahison qui grimpait en chacun de nous dès que l’autre, dès que je cessais de me dissimuler, laissant à l’autre le choix du complément. Il ne fallait pas qu’elle s’en fasse néanmoins, je conservais d’autres secrets. Tant d’autres qu’elle ne parviendrait même pas à les effleurer car je naviguais au sein d’eaux plus profondes, claires-obscures. Et ce, depuis suffisamment longtemps pour être parvenue il y a bien longtemps à la même conclusion amère qui semblait se peindre en Joséphine. Les apparences étaient plus fascinantes que les secrets. Et ici, les apparences semblaient remporter la partie, l’esthétique n’ayant de yeux que pour les inconnus, mon incapacité à chasser mes plus sombres pensées ne repoussant que l’estime que je me portais à moi-même. Nous étions tous ici pour cela, oui, mais je lui reconnaissais le droit de s’en mettre à l’écart car il ne s’agissait que de son travail et qu’elle ne semblait pas l’apprécier. Aussi lui laissais-je le temps, le droit de renoncer, de s’éloigner, de m’oublier elle aussi si elle le désirait tant ; ils le désiraient tous. Celui également de se rendre compte que ma réponse n’engageait rien, ne la menait nulle part. Que les certitudes qu’elle semblait se faire à mon propos sur le compte d’un simple mot, d’une profession que je menais à mal qui plus est, étaient dénuées de sens et de profondeur. La question était erronée, de toute façon. C’est quoi ton boulot ? Et je répondais car cela me semblait insignifiant, de la même manière que nous étions amenés à demander à l’autre ce qu’il cachait derrière son regard placide. Probablement des maux inexprimables qu’il fallait vivre pour comprendre. Comment le caches-tu ? Pourquoi ? Et l’intérêt revenait car les apparences étaient autant de mystères que d’indices lorsque les secrets n’étaient que des clés d’or et d’argent donnant sur des vérités : éphémères et n’ayant bien vite plus aucune importance. « Pour Olivia ? » Je soutins ses prunelles félines qu’elle m’accorda de nouveau, comme si l’information avait son importance, et je plissai les yeux sans ciller, un fin sarcasme mêlé à la lumière rougeâtre des spots qui peignaient mon visage. « Pour Liv. » Ce n’était qu’un nom. Un nom comme un non, que nous disions sans les penser. Que l'on malmenait ou abrégeait. Que nous pensions comme des souvenirs, que nous pansions comme des blessures, des images trop violentes, celles que nous oubliions, celles que je voulais oublier. Cela resterait Liv, oui. Quant à son prénom, le sien, je le retenais sur le bout de ma langue sur l’instant, consciente que je l’oublierais bien trop vite également sans que cela ne soit important. C’était autre chose, tout autre chose, qui m’intriguait chez elle.
« Qu'est-ce qui te dit que j'ai besoin de faire copine-copine avec qui ce soit ? » « Tu fonctionnes au besoin ou à l’envie ? » Au besoin, de mon côté. Au besoin, toujours. Au besoin, désespérément. Mais c’était pour cela que je venais ici. Pour oublier que les miens s’étaient éteints et que ceux qui perduraient demeuraient inatteignables. Pour m’oublier comme je ne me réussissais pas. Me réinventer puisque rien n’allait plus dans l’ancienne version. Qu’elle était partie, elle aussi, ce jour-là. Au besoin, oui. Mais elle n’en saurait rien car le sourire sur mes lèvres disait l’inverse. L’envie, l’envie, toujours l’envie. « On parle de quoi là, Liv ? » L’idée m’effleura, un millième de seconde, qu’il ne s’agissait pas là de la plus brillante des idées. Celle d’approcher un esprit comme le sien, résistant et frondeur, l'inverse de facile. Il ne me laisserait guère le loisir d’oublier, celui-ci. Guère le loisir d’accéder à mes libertés. Pourtant, je continuais de trouver cela amusant, dans le fond, à chaque fois que je retrouvais son regard térébrant et ses traits délicats. Elle avait l’allure de ces femmes sur les photographies en noir et blanc que l’on trouvait attirantes sans vraiment comprendre pourquoi. À la différence près qu’elle ne laissait pas planer ce dernier doute, au contraire, s’évertuant à nous en exposer chacune des raisons, chacune des subtilités à chacun de ses gestes, de ses mots, de ses regards. Ce n’est pas la peine de se donner tant de mal. « De ce que je fais en dehors de ce job et qui te feras sûrement te sentir mieux de mener la vie pourrie que tu mènes… ou de ce qui te permettras de passer une bonne nuit de sommeil quand tu rentreras cuver dans une heure ou deux ? » Je mimai un froncement de sourcils, soulignant avec caractère l’éclat de mes prunelles flamboyantes tant l’évidence semblait presque trop belle, presque trop fausse. Pas déjà. Si déjà. « Tu sais bien ce que je veux dire ? Quand tu réussiras pas à dormir et que tu voudras passer le temps avant de sombrer ? Ça rend sourd, mais ça soigne les insomnies... on peut pas tout avoir. » Je regardai ses doigts courir sur ma peau, galvanisée peut-être, il lui fallait au moins cela pour m’empêcher de renoncer, de tout détruire, de repartir. J’inclinais mon visage avec lenteur, sentant les mèches de mes cheveux assombris par l’éclairage s’étendre dans mon dos comme pour me rappeler l’inexistence des bras qui auraient du se trouver autour de moi à la place, comme pour me rappeler ce que j’avais auprès de moi mais que je ne pouvais plus atteindre. C’était asphyxiant, attrayant de relever mon regard dans le sien, une pulsion masochiste contre tout réflexe de survie, de maintien de l’ordre des choses, de préservation. Mais je n’étais pas rentrée chez moi, chez nous, et je ne faisais jamais plus ce que je devais faire.
« C'est pour ça que tu viens ici, chérie ? » Et elle était là, murmurant des mots qu’elle n’était pas censée dire, pas aussi vite, d’entre ses lèvres pulpeuses entre deux éclats subversifs au fond de son regard. « Pour aider tes doigts à trouver le chemin ? Ou pour mieux faire tourner ton cerveau trop anesthésié par les bitures que tu prends sur le compte des autres ? » Les vapeurs de l’alcool s’enroulaient autour de ses souffles lascifs lorsque ses caresses demeuraient illusoires, ses doigts effleurant lentement l’intérieur de mon poignet et le dessin aérien les amenant avec précaution au creux de mon coude. Je les sentais à peine, les imaginant seulement grâce à la chaleur de nos peaux se frôlant. « Tu parles beaucoup, Joséphine. » Et la confluence de nos voix, la sienne sensuelle et profonde, la mienne éraillée et fémininement grave, fit ce qu’elles étaient destinées à faire de nouveau, provoquant un éclat presque électrique lorsque je ne forçais sur la mienne que pour lui permettre de l'entendre, murmure pour les autres aux alentours. Et tandis que je laissais ces mots m’échapper, j’arrêtais la danse de ses doigts fins en les emprisonnant des miens, doucement, venant effleurer le dos de sa main, ses phalanges, les reliefs sous leur peau. Chacun des mouvements semblant nous rapprocher d’une menace que nous ne rejetions pas et que j’appréhendais pourtant avec toutes les précautions du monde. « Plus tu parles, plus tu t’exposes. On ne t’a jamais appris ça ? » Je m’étais approchée sans qu’elle ne le remarque et appréciais à sa juste valeur les frissons qui la parcouraient alors que je me mordis la lèvre sans y penser, inclinant la tête pour capturer son regard. « Tu essaies de me percer à jour ou de me séduire ? » Je demeurais malicieuse lorsque ma cheville retrouvant la sienne sous la table et remontant doucement, ne l’était pas, elle. « L’un serait plus risqué que l’autre, je préfère te prévenir. Tu aurais tort de me penser anesthésiée. Je ne crois pas que tu le veuilles non plus, d’ailleurs. » Je haussai les épaules en laissant échapper un soupir. J’étais perdue dans mes pires retranchements. « Parce que j’ai jamais eu de mal à trouver le chemin. » Nous n’étions pas des noms, nous étions des corps et des esprits à la hauteur pour s’affronter, se réunir, s’embraser. Était-ce nos noms ou les battements de nos cœurs qui nous rendaient vivantes ?
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Jo Carter
la folie des grandeurs
ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer (dans le déni de la PAuSe since août 2024) MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award LOGEMENT : n’a plus aucune adresse fixe, crèche à l’emerald hotel depuis début août, n’a pas eu le temps de se chercher un endroit à elle avant de partir en tournée, ayant quittée le château de midas après quelques semaines à peine après avoir emménagé avec lui ; elle s’en chargera quand elle sera rentrée pour de bon. en attendant, ça fait très chic, très star qui claque son fric dans des options à la con pour retrouver un semblant d’impression d’être chez elle, mais ça l’emmerde bien comme il faut d’en être réduite à traîner son boule qui chamboule dans un peignoir qui ne lui appartient même pas POSTS : 10988 POINTS : 2510
TW IN RP : langage cru et grossier, humour de beauf t’as peur, mention de violence paternelle, mention de maladie d’alzheimer, (très) mauvaise gestion de la colère (impulsivité, violence, débordement de paroles), décès d’un proche, mention d’overdose, deuil, dépression, mention de traitement médicamenteux (somnifère) et suivi thérapeutique, célébrité (surexposition médiatique, slutshaming, bashing) sassiness high level, judgmental asf (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4everDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #A4508B RPs EN COURS :
MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want
CARSON ◦ we're all here the lights and noise are blinding we hang back it's all in the timing it's poker he can't see it in my face but i'm about to play my ace we need love but all we want is danger we team up then switch sides like a record changer the rumors are terrible and cruel but honey most of them are true
JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so
LEROY ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
DAFNE ◦ when i grow up i wanna be famous i wanna be a star i wanna be in movies i wanna see the world drive nice cars i wanna have groupies be on tv people know me be on magazines fresh and clean number one chick when i step out on the scene (scénario libre)
STEFANI ◦ you don't have to lift a finger it's lucky for you i'm just like my mother (and my sisters) all my (all my friends) the girl outside the strip club getting her tarot cards read we love to read the cold hard facts and swear they're incorrect we love to mistake butterflies for cardiac arrest (scénario libre)
Jo Carter & @Olivia Marshall ✻✻✻ Une bulle constituée de tant de choses – d'électricité, de curiosité, de convoitise – semblait s'être déployée au-dessus d'elles, laissant peu de place aux distractions autres que celles qui se jouaient dans l'espace infime qu'elles avaient chacune tour à tour occupées, chaque seconde un peu plus, intriguées l'une par l'autre, portées par la promesse d'un combat silencieux que leurs joutes verbales rendaient plus encourageantes encore – pour ne pas dire aguicheuses. La tension était présente, elle résultait dans les regards qu'elles se lançaient par-delà leurs verres vides, suffisamment insistants pour qu'elles devinent ce qui animait l'autre à ce moment-là. Mais les suppositions étaient parfois erronées, induites par la précipitation et l'envie prégnante chez chacune d'elles de sortir victorieuse de cette rixe impromptue – laquelle s'en sortirait le mieux, telle était la question. Un sourire mutin fendit le visage nimbé de lumières changeantes de Jo. "Par intérêt." roucoula-t-elle entre ses lèvres charnues, les sourcils dansant sur son front aussi lisse que celui d'une enfant, ce qu'elle était toujours si on passait outre le maquillage et l'apparat. Besoin, envie… ça n'avait pas grand sens pour elle. L'intérêt en revanche, c'était ce qui faisait tourner le monde ; quand il n'y avait pas d'intérêt, il n'y avait pas de motivation. Elle s'en était rendue compte très vite, propulsée sous la lumière des projecteurs pour nourrir les intérêts de son propre père. De sa propre famille aussi. Sans le tour de chant que tous exécutaient sous les ordres du patriarche, il y aurait eu fort à parier que l'enfance qu'ils avaient tous menés, jouissants d'un confort modeste, mais évident, aurait été bien différente. Que seraient-ils devenus sans les dernières fringues à la mode et les gadgets derniers cris pour fanfaronner auprès de leurs camarades ? Ses frères étaient plus portés sur ce genre de choses qu'elle ne l'était, mais à voir comment ils avaient tournés, chacun évoluant dans des milieux où l'argent leur permettaient de garder leur petit confort de petits garçons gâtés, eux aussi avaient été marqués par la notion d'intérêt promulgué par l'éducation qu'ils avaient reçus. Et peut-être que c'était, elle aussi, ce qu'elle avait principalement retenu de cette longue leçon assenée par Isaiah et qui lui permettait aujourd'hui d'être celle qu'elle était ; parce qu'elle n'agissait jamais sans intérêt Josephine. Ça passait par différente forme, par différent aspect, par les relations humaines et familiales, par tout un tas d'autres choses encore… la vérité était là, elle était d'un cynisme qu'elle ne reniait pas : si le dividende n'était pas à la hauteur de ses attentes, elle tournait les talons et sans aucun regret. Encore quelque chose qui avait peu de sens pour elle. Mais c'était un toute autre sujet.
Un rire de gorge s'échappa de son corps lorsqu'elle entendit Liv lui rétorquer des paroles qu'elle pensait sans doute assassines, mais qui eurent juste le don de lui faire rompre le contact qu'elle avait initié entre elles, et ce pour mieux la pointer d'un ongle rouge sang "Bon sens de la déduction, tu dois être un bon flic." concéda-t-elle sans aucune ironie dans le ton, juste un reste de moquerie qui adoucit l'aigreur qui persistait quand elle repensait à la manière qu'elle avait eu d'anticiper cette profession. Elle se recula. La danse de leurs doigts entremêlés avait beau être agréable, elle avait appris à ne pas trop en donner d'un coup… ou plus communément à souffler le chaud et le froid pour garder intact le moment où elle, elle choisirait d'agir. Et ce ne serait pas là, pas maintenant "Très juste. Mais ça vous arrange tous autant que vous êtes. Ça vous évite de laisser tourner ça trop vite." Le bout du doigt dont elle l'avait pointé se posa contre sa propre tempe pour désigner ce qui se cachait sous sa boîte crânienne "Prends ça comme un service rendu à la communauté. Je suis pas aussi connasse que j'en ai l'air, je prends à cœur d'apporter ma pierre à l'édifice en vous permettant de vous mentir à vous-mêmes et d'ignorer toutes ces petites voix dans vos têtes qui vous chuchotent de vilaines, vilaines choses bouh, ouh." Elle avait toujours beaucoup parlé, pas uniquement dans le but de se prouver qu'elle était toujours la plus maline dans la pièce. En fait, elle aimait le son de sa propre voix, qu'en pouvait-elle ? Elle se laissa tomber en arrière et son dos rebondit contre la banquette qu'elle avait investi. Le regard dans celui de la jeune femme, passant outre les qualités physiques qu'elle lui trouvait, elle s'arrêta sur ce qu'elle lisait dans les dessins incertains qu'elle contemplait à cette distance. Et ce n'était vraiment pas aisé, le club était sombre et l'alcool commençait à faire son effet. Pourtant, elle remarqua que ses pupilles permutaient sans cesse, entre rétractation et écarquillement. Liv tachait de garder le contrôle d'elle-même, de ce qu'elle prenait tant de mal à dissimuler sous le verni écaillé de la neutralité ; quelque chose d'horrible pour qu'elle soit aussi appliquée, se contentant, à son contraire, de peu de mots pour ne pas se trahir. Et de son avis, ces gens-là étaient dangereux – ceux qui se barricadaient derrière des silences pour mieux préserver leurs secrets. Elle se dévoilait sans doute un peu trop en jactant comme elle le faisait. Au moins, elle ne trichait pas – ou rarement. Qu'en était-il d'Olivia ? Était-elle la femme qu'elle prétendait être ? Aussi froide et calculatrice que le laissait présager son comportement ? "Oh crois-moi, si j'avais voulu te séduire, on aurait déjà quitté le club depuis un sacré bout de temps." Ça répondait à sa question, partiellement en tout cas. Parce que dans le fond, ne cherchait-elle pas à la convaincre de quelque chose en la frôlant du bout des doigts et en la sondant avec une détermination faussement sereine, impressionnée par l'aura glacée qu'elle soufflait dans sa direction ? Elle se demanda si elle pouvait se laisser charmer par le contact du marbre sur sa peau. Oui, c'était ce qu'elle avait ressenti quand ses doigts avaient caressé son bras. La réponse était indistincte, même pour elle qui s'escrimait à toujours être honnête avec elle-même – peut-être que oui, peut-être que non. En attendant, cette femme-là n'avait rien d'ardent dans sa façon d'être, elle était aussi vide que la coquille d'un œuf couvé trop longtemps. Espoirs et illusions l'avaient sans doute nourri à un moment de sa vie, mais elle avait été déçue par les plans du Destin qui s'était abattu sur ses frêles épaules. Comment pouvait-elle le deviner ? Ça lui était arrivée, à elle aussi.
Est-ce que ça faisait naître chez la serveuse un sentiment quelconque d'empathie ? Absolument pas, au contraire ; elle la jugea d'avoir cédé à l'asthénie plutôt qu'à l'euphorie. Une faible, voilà ce qu'elle était et ça aussi, c'était décevant. "Je crois pas non." dit-elle brusquement, sentant la cheville de la jeune femme remonter le long de la sienne. Le bout de sa chaussure à talon s'enfonça dans le mollet de la policière pour lui faire comprendre qu'elle pouvait remballer ses menaces ; parce que c'en étaient, n'est-ce pas ? "C'est moi qui choisi." tint-elle à l'informer. Elle joignit ses pieds sous la table, amorçant un mouvement pour se lever et surplomber de quelques centimètres le silhouette de Liv sur qui elle posa un regard sans équivoque, plus agressif que passionnel "C'est pas parce que t'as deviné mon prénom que ça te donne le droit d'envisager ma façon de penser et de la prendre pour ta réalité." Un changement radical d'attitude, mais il ne fallait pas prétendre à contrôler Josephine ; c'était quelque chose qu'elle ne laisserait plus jamais personne faire, pas même la première minette suffisamment bonne pour lui taper dans l'œil. Elle se pencha pour lui souffler au visage, ses yeux s'arrêtant sur ses lèvres avant de remonter pour plonger dans son regard de glace – un frisson, un autre, remonta le long de sa colonne vertébrale qu'elle redressa en s'écartant d'elle. Et puis d'un ton toujours aussi dur, elle conclut "Apprends ce que toi tu veux avant de t'intéresser à ce que veulent les autres, espèce de paumée."
solosands
i'm a real tough kid, i can handle my shit. they said, babe you gotta fake it 'til you make it, and i did. lights, camera, bitch smile, even when you wanna die ; he said he'd love me all his life. but that life was too short, breaking down, i hit the floor, all the pieces of me shattered as the crowd was chanting more.
Olivia Marshall & @Jo Carter ✻✻✻ Les dialogues n’étaient que des champs de bataille. Les mots formaient leur richesse. Et je m’étais plongée dans suffisamment d’œuvres, m’étais enrichie et constituée de la plus pointue comme de la plus exhaustive des littératures pour savoir, aujourd’hui, les faire miens, les maniant avec subtilité pour les rendre ici, flamboyants et racés ; là, aiguisés et énigmatiques. Je lui avais fourni les clés pourtant, lui avais conseillé de ne pas les laisser l’atteindre, de ne pas s’inquiéter de leur jugement, l’avais prévenue, sans le faire réellement, que l’ironie avec laquelle je m’acharnais à les utiliser était capable de les rendre superficiellement précis comme une piqure dans une plaie mais qu’il suffisait de se rattacher à leur imprécision fondamentale pour n'en éprouver aucune douleur. Mais l’ego et l’orgueil de chacun finissaient toujours par prendre les devants sur n’importe lequel de mes conseils. Et je finissais par avoir raison, toujours, m’emparant de la victoire en l’étranglant pour ne pas la laisser partir, observant l’interlocuteur en face se débattre dans ce que j’acceptais de leur révéler, et tout ce que je préférais maintenir sous silence sans chercher à le cacher. À l’inverse, je demeurais ainsi, présente, tentant vainement ou non d’apercevoir l’âme d’en face, recouverte du voile invisible que chacun y apposait. Ce n’était pas correct, je le savais. C'en était même agaçant, impoli. Mais je haussais les épaules comme si rien de tout cela n’avait plus d’importance. Comme si elle n’avait qu’à m’oublier, comme si tout était aussi simple que cela. Je l’oublierai, moi aussi, ne m’en souvenais déjà plus. Et peut-être était-ce cela qui l’agaçait, Jo. Peut-être n’y était-elle pas habituée. Peut-être désirait-elle hanter les souvenirs des êtres à qui elle accordait son attention et son temps. Sa mise avait été mauvaise, ce soir. Je ne venais pas ici pour cela. Je venais ici pour échapper à ce qui m’attendait et vers qui je ne savais plus revenir. Je venais ici pour me transformer en ce qui m’attirait autant que cela me révulsait : un mélange savant de feu et de fumée. L’un que l’on pouvait toucher en se brûlant et que l’on ne pouvait ensuite plus que regarder glisser, sans aucun regret, entre les doigts. Et je vaquais, en attendant, patientais, m’amusais, en attendant son verdict. Le sien ou celui d’un autre, cela ne ferait aucune différence. « Très juste. Mais ça vous arrange tous autant que vous êtes. Ça vous évite de laisser tourner ça trop vite. » Je haussai un sourcil, retrouvant mon flegme rassurant avec une aisance non surprenante : il me suffisait d’être considérée comme une adversaire ne méritant ni égard ni crédit pour me détacher parfaitement de ces possibles jugements.
Jo semblait déborder d’un mépris étrange ne faisant qu’effleurer les courbes de mon corps, celui-ci se gardant de le prendre personnellement car même mon orgueil, même ma fierté parvenait ici à trouver ses limites. Les pulsations de son cœur résonnaient jusqu’à mes oreilles avec justesse, sublimées par celles de la musique pourtant omniprésente, et je les devinais amères et véhémentes. Mon détachement la raillait mais elle continuait de scruter et jauger mon visage, l’assimilant sûrement dans son esprit à ceux des personnes, le dos au mur, obligées de venir chercher la vie au sein des lieux les plus fermés, les plus vastes, les plus souillés de luxure et d’euphorie. Je cillai une fois, laissant passer une seconde, avant de relever mes paupières sans pour autant changer mon expression. « Prends ça comme un service rendu à la communauté. Je suis pas aussi connasse que j'en ai l'air, je prends à cœur d'apporter ma pierre à l'édifice en vous permettant de vous mentir à vous-mêmes et d'ignorer toutes ces petites voix dans vos têtes qui vous chuchotent de vilaines, vilaines choses bouh, ouh. » Ses mots firent apparaître un mince sourire sur mes lèvres. Oh, vraiment ? Je n’étais pas à sa place, j’étais forcée de la croire, mais c’était ainsi que l’on défaisait des liens, ne pouvais-je m’empêcher de penser : en les tissant. Et Jo semblait en tisser de solides, de malsains, de moralisateurs dans sa tête, tout aussi séduisante celle-ci étant. Je la comprenais, étant passée par un autre sentier pour parvenir à une conclusion similaire me concernant. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de lire sous les traits de son visage une lueur, infime et pourtant bien présente, mettant à mal son discours. L’indifférence feinte, peut-être. Un destin brisé. Des rêves évanouis. « Oh crois-moi, si j'avais voulu te séduire, on aurait déjà quitté le club depuis un sacré bout de temps. » Ma main retraça la courbe de mon oreille pour y glisser une mèche noisette et je n’attendis qu’une seconde, à peine, pour répliquer, la voix ourlée de malice. « J’ai qu’un lit simple, j’espère que ça ne t’aurait pas dérangée. »
« Je crois pas non. » Sa voix rauque et grave résonna soudainement avec plus de fermeté, moins de suavité. Définitive, comme si quelque chose pouvait l’être par ici. Comme si l’alcool courant dans nos veines saturées n’altérait pas chacune de nos décisions, même les plus appuyées, comme le fut ensuite le bout de sa chaussure sous la table, venant rencontrer ma cheville découverte. Un sourire, de nouveau, vint s’esquisser à la commissure de mes lèvres malgré la gêne que cela provoqua. Si je n’accordais que trop peu d’importance aux mots des esprits enivrés, tout le contraire s’appliquait dès lors que cela venait à concerner leurs actes. Elle s’emportait, laissait son impulsivité prendre le dessus et ça, cela m’intéressait. « C'est moi qui choisi. » Je laissai échapper un rire, amusée par son innocente révolte. Croyait-elle réellement qu’elle était celle qui choisissait et non celle qui subissait ? Elle ou un autre ? Elle ou nous tous ? Je ne pouvais m’empêcher de trouver cela naïf, candide, mais ne l’interrompais pas, la laissant poursuivre car elle ne faisait que commencer, me surplombant pour s’emparer d’un ascendant que je n’accordais, de mon côté, qu’à peu de gens. « C'est pas parce que t'as deviné mon prénom que ça te donne le droit d'envisager ma façon de penser et de la prendre pour ta réalité. » J’acquiesçai d’un battement de cils, soulignant le paradoxe de ses mots. Elle se souciait de beaucoup de choses, de trop de choses visiblement, s’en défendant ensuite grâce à une emphase et un cynisme déguisé en sensualité et sensationnalisme. « Oh, tu es susceptible alors ? » J’eus un mouvement de sourcils à mi-chemin entre l’amusement et la résignation, restant à savoir à qui l’un et l’autre pouvaient être accordés. « Apprends ce que toi tu veux avant de t'intéresser à ce que veulent les autres, espèce de paumée. » J’inspirai lentement, me redressant sur la chaise sans permettre à son regard de lâcher le mien. Je me voyais croiser les bras, la défiant de mentionner autre chose. Une autre anecdote qu’elle ne connaissait pas. Un autre sentiment qu’elle croyait voir en moi comme en chacune des personnes présentes en ce lieu. Mais je ne voulais pas, dans le fond, qu'elle se méprenne. Cela n'aurait rien eu d’exceptionnel : l’être humain possédant ce don de souffrir d’un rien, d’un tout. Elle aussi. « Ta façon de penser ne m’intéresse pas. » finis-je tout de même par convenir, en inclinant légèrement la tête. Croyait-elle que je voulais quoique ce soit de quique ce soit par ici ? Je percevais la raison de son agacement si cela continuait d’être son cas. Les espoirs mal placés finissaient toujours par décevoir.
« Tu viens de perdre plusieurs minutes de ton temps à parler de celles des autres, de la mienne, à t’imaginer avoir une quelconque influence sur elles. » L’agacement ne pointait pas son ombre au sein de ma voix éraillée car je ne lui trouvais aucune raison. Sans doute pensait-elle toucher du bout de ses longs doigts ce que j’avais mis plusieurs années à condenser mais elle demeurait ignorante, et ainsi, innocente. « T’es venue à ma table. T’as joué avec ces doigts. T’as défendu ton honneur quand tu l’as senti attaqué. » rappelai-je simplement, comme si tout cela était déjà loin. « Tu peux penser que tout ça relevait de ton choix et pas du mien, de bout en bout. Mais tu ne serais pas aussi énervée si tu le croyais vraiment. » Je laissai ma voix en suspens et me saisis de mon verre pour le finir d’une traite avant de le reposer sur la table, de l’autre côté de la ligne invisible, imaginée, tracée dès le début. « Te fatigue pas à partir, je passais le temps mais c’est chez toi ici. Ça le restera apparemment. » Et je reprenais mes mots d’antan, plus subversifs à présent, moins malicieux. C’était chez elle, oui, ce lieu au sein duquel jugeait-elle toutes les âmes venant y passer quelques heures. Quelques heures contre toutes les siennes. Ce lieu duquel je lui avais demandé de s’extirper, au sein duquel je n’avais pas désiré la réduire car elle était plus, car elle semblait plus, sans qu’elle n’ait souhaité le confirmer. « Bon courage pour toutes ces nuits interminables durant lesquelles tu devras garder tout ça pour toi car personne ne veut l’entendre. » Mon doigt était venu tourner, lentement, vaguement, sur ma tempe pour reprendre ses mots, finalement, bouclant une boucle pourtant infinie. Mes affaires avaient rejoint le creux de mon bras bien avant que je ne me lève à mon tour. « À la prochaine, Jo. » Et la cigarette déjà au bout de mes doigts brûlants ne m’empêcha pas d’effleurer son bras alors que je la contournai, ne lâchant son regard qu’en la dépassant, finalement, me perdant dans la danse des ombres fugaces se décomposant sous les éclats des lumières de fond.