« speed dating 2 »     noa jacobs & elias sanders

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Elias n’avait pas vraiment vu le temps passé auprès de Juliette sans nom de famille. Elle avait été un peu timide, un peu réservée, mais il avait quand même réussit à échanger quelques mots avec elle, mais c’était pas suffisant pour lui, pour faire connaissance. Le temps nécessaire pour faire réellement connaissance était peu, mais il s’en accommodé, et surtout si il faisait une mauvaise rencontre, cela permettrait de passer plus vite à une autre connaissance. Il a toujours été instable Elias, jamais à s’attacher. Il est plutôt un peu coureur sur le bord, l’attachement l’effraie. Il aimerait dire que c’est la faute de Soren, son père, mais qui pourrait croire ça ? C’est sûrement sa nature, sans vouloir se cherche d’excuse bidon. Se levant de sa chaise, récupérant ses quelques affaires, il scrutait la salle, avec un brouhaha infinie, la raison : la pause de quelques minutes, le temps à chacun de trouver une nouvelle place. Il se fiait souvent à son instinct, et pourtant, parfois ce dernier était aussi inexistant, à en croire sa chance éphémère en amour. Bon ce n’est pas vraiment ce qu’il recherche mais sa sœur serait pourtant la première à sauter de joie, ou à soupirer qu’ils ne se donnent pas une chance avec sa meilleure amie. Il soupire, plusieurs dizaines de places encore libre. Qu’importe le flic s’avance donc dans la grande salle, cherchant une place à l’opposée, peut-être qu’il aura plus de chance… Ou moins de chance ! Son regard s’arrête sur une brune, qui tapote des mains sur la table… Un tic nerveux ? Il pouvait lire sur son visage qu’elle semblait s’ennuyer, ou peut-être que sa rencontre précédente ne s’est pas passée comme elle le désirait. Et sans une once d’hésitation, il partit à sa rencontre. « Vous avez l’air aussi ravie que moi d’être ici… » Il s’installe sur la chaise, sans vraiment lui demandait si il pouvait. Manquerait plus qu’elle lui dise non ! Il se demandait bien sur qui elle était tombée pour paraître si vite saoulée, sûrement pas un flic ! Sinon, pourquoi être là, si elle n’voulait pas faire de rencontre. Peut-être pour veiller à son frère ou sa sœur, comme lui. Quelle idée qu’elle a eu sa petite sœur de vouloir venir dans un endroit aussi surpeuplé qu’ici, il avait l’impression que tout l’Australie était réuni dans cette salle (et non il n’exagère pas… ) « Vous m’attendiez ? » Qu’il demande avant de poser son regard sur elle, assise en face de lui, tentant de l’humour, lui offrant un sourire en coin. Ca avait plutôt bien marché avec la précédente mais parfois, il tombait sur des nanas pas très marrante, même plutôt chiante sur les bords. Mais il savait s’adapter Elias. Tant qu’il ne se recevait pas de broc d’eau sur la tête, ça irait… « Vous êtes du genre à suivre le protocole ? Qu’il demande en montrant d’un signe de tête le questionnaire en face d’eux, ou laisser la folie s’emparait de vous ? » Concluant par un rire très bref, il fait une pierre deux coups. Est-ce qu’elle est du genre fonceuse, téméraire, en détournant légèrement les règles quand il le faut, ou est-ce qu’il allait se faire chier à mourir ? Il aurait sûrement dû le demander avec si peu de tact, en y réfléchissant.

Après avoir salué lâchement Gregory, incapable de lui dire que j’étais désolée de ma réaction et que c’était vraiment nul, je le regardais s’éloigner et aller vers une autre table, vers une autre demoiselle. Pas sûre que cette fois, il s’y prenne à dire ce qu’il fait vraiment dans la vie, vue le petit traumatisme que je lui ai sans doute laissé. Quelle cruche. Et lui qui insiste en me disant que c’était vraiment dommage car j’aurai pu lui correspondre, j’étais son genre, visiblement. J’ignore si Gregory était mon genre, vraiment – rien à voir avec Andy, rien à voir avec tout mes exs qui d’ailleurs, pas n’avait quelques choses en commun avec un autre. Mais oui, Gregory m’avait tapé dans l’œil, son humour m’avait touché aussi et son charisme m’avait fait tomber à la renverse. Je rempli rapidement le questionnaire à son sujet et le glisse à l’envers sur le coin de la table pour n’en dévoiler les résultats à personne et pour le donner à la fin aux organisateurs. Quelle idée de noter le physique de quelqu’un… j’espère avoir de bonnes notes dans l’ensemble !
Je me demandais sur qui j’allais bien pouvoir tomber ensuite et si j’avais réellement envie de poursuivre ce fiasco. Aller, encore une ou deux rencontres et je m’en irais, tête baissée avec une belle anecdote naze à raconter à Nicolas. Voilà pourquoi je ne voulais jamais mettre les pieds dans un speed dating. La prochaine fois, je lui laisserai ma place volontiers.
Soulagée de voir à nouveau que la femme aux cheveux bleus et rouges passe devant moi sans même s’arrêter ni même m’adresser un regard. Il se pourrait bien qu’elle ai effectivement entendu nos commentaires déplacés – mais amusant – la concernant avec Gregory. Vexée ? Ce serait bien légitime.
Attendant mon tour, que quelqu’un vienne s’asseoir juste en face de moi, je tapotais du bout des ongles sur la table, lorsque quelqu’un débarqua et pris place. Je me redresse et lui adresse un sourire. Il me semble être jeune, mais il est charmant. « Vous avez l’air aussi ravie que moi d’être ici… » était-ce finalement le repère de tous les paumés de Brisbane ? « personne ne semble assumer sa présence ici. Comme si tout le monde avait été forcé et contraint de venir. » ca m’fait sourire, je me demande si quelqu’un assumera vraiment d’être venu là de bon cœur et avec un but précis : trouver l’amour, ne nous leurrons pas ! « Vous m’attendiez ? » « A moins que tu me dises que tu sois flic, ouais, c’est toi que j’attendais. » pas là peine de mettre les formes à se vouvoyer, c’était gonflant et ça retirait le naturel de la conversation. « J’ai un soucis avec les uniformes. » que je tente de glisser pour faire passer ça sous le coude de l’humour. Pitié, dis moi que t’es pas flic. Mais je ne referai pas la même erreur, mon traumatisme allait pour cette fois retourner là où il était. « Vous êtes du genre à suivre le protocole ? ou laisser la folie s’emparer de vous ? » je baissais le regard vers le questionnaire. « Ce serait fou de ne pas y répondre ? » je questionne, trouvant cette folie un peu légère. « J’suis pas bien protocolaire. J’aime quand les choses sont faites, mais avec une certaine liberté. Je ne suis pas toujours les règles mais jamais hors du cadre pour autant. La réponse te convient ? »

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Franchement si quelqu’un peut bien lui dire ce qu’il fout assis sur cette chaise en face d’une inconnue. Pas qu’elle soit moche et qu’il a une envie féroce de prendre ses jambes à son cou. Quoi qu’il devrait sans doute… Il semble souriant, apaisé. Elle vient tout juste de remplir le questionnaire, avant de le tourner au moment où il est apparu comme par enchantement. Et il n’a pas eu le temps de zieuter, mais au vu de sa tête, un truc cloche pour elle. Et le connaissant il oserait lui demander si l’occasion se présente. Même si il allait devoir jouer sacrément au culot, ou de son charme si il voulait une réponse positive – chose qu’il savait à faire. Alors qu’il fait de l’humour, elle relève la tête vers lui et après l’avoir bien détaillé du regard, elle finit par sourire en haussant les épaules, presque déçue de ne pas voir les autres assumer leur venue, visiblement. « Personne ne semble assumer sa présence ici. Comme si tout le monde avait été forcé et contraint de venir. » Hum. Intéressant, alors comme ça elle aussi se sentait obligée de venir ici. « Laisse-moi deviner, t’as perdue un pari stupide ? » Et du coup, elle se retrouve à faire la conversation avec un flic, séduisant okay, mais flic quand même. « Je plaide coupable… Mais c’est pas ma faute… Qu’il avoue, dans un rire franc avant de poursuivre, la cause se trouve dans cette salle, ma sœur. » Hors de question pour le flic qu’elle sorte avec n’importe qui, il voulait avoir le pedigree de la personne, et tout son passif écrit sur du papier pour qu’il puisse décortiquer de fond en comble ce qui est écrit. Et tant pis si il joue au lourd qu’on a envie de taper. Il est comme ça Elias, protecteur, bagarreur quand il y en a besoin. Il a besoin de toujours tout maîtriser, jusqu’au moindre détail. C’est ce que sa meilleure amie lui reproche d’ailleurs, mais qu’importe, c’est pas à trente ans qu’on changera Elias. Oh ça non… ! « A moins que tu me dises que tu sois flic, ouais, c’est toi que j’attendais, cette petite phrase le fit relever les yeux vers elle, et elle venait d’éveiller les soupçons du flic. Qu’aurait-elle à se reprocher pour pas aimer les flics. C’était étrange comme principe, et elle serait sûrement la plus ravie du monde si on venait à voler ses affaires et qu’un flic aurait pu intervenir sur le lieu directement… J’ai un soucis avec les uniformes. » Il baisse son visage, avec un sourire marqué sur le visage, avant d’avouer, « c’est étrange de pas aimer l’uniforme… » Qu’il se contente de dire avant de poursuivre, mettant les deux pieds dans le plat, avec de l’humour, ouais un flic ça sait rire faut croire. « A part si tu as quelque chose à te reprocher… » Pour Elias il n’y avait pas 36 possibilités, avec lui c’est tout noir, ou tout blanc. Le juste milieu c’est pas pour lui. « J’aime mener mes enquêtes. » Il ne dit pas qu’il n’est pas flic, mais enquête on peut sous-entendre, détective privé, avocat, journaliste. Tant de métiers encore… « Ce serait fou de ne pas y répondre ? J’suis pas bien protocolaire. J’aime quand les choses sont faites, mais avec une certaine liberté. Je ne suis pas toujours les règles mais jamais hors du cadre pour autant. La réponse te convient ? » Il réfléchit un instant, laissant du suspense. « Ca me va, ouais… T’auras peut-être pas une si mauvaise note… » Il laisse le suspend, avant de poursuivre. « Mais faudra que tu m’expliques comment on peut se donner le loisir de de ne pas forcément respecter les règles, si on ne dévie jamais de sa route… » Est-ce qu’il cherche la petite bête ? Ca lui ressemble tellement pas… « Mais ça doit être un atout de femme… » Et v’lam 5 points de marqué ! Il fait le fier Sanders avec son sourire quand il pose son regard sur elle.

« Laisse-moi deviner, t’as perdue un pari stupide ? » tien, c’était peut être ça l’excuse de celle qui avait des cheveux rouges et bleus, peut être qu’elle avait perdu un double pari : aller à un speed dating avec une perruque bi colore. L’angoisse. Ca m’fait sourire de penser ça. « Quoi ? T’as parié sur la mauvaise équipe de rugby, c’est ça ? » Je plaisante et fini par avoir le fin mot de l’histoire. « On a donc un frère super protecteur avec nous ce soir. » Je me tourne vers la salle pour tenter de trouver du regard un jeune femme qui lui ressemblerait éventuellement. Pas évident… « La moitié des nanas pourrait être ta sœur ce soir… c’est laquelle ? » d’un coup d’œil, je pourrais peut-être dire si effectivement, elle ressemble à une jeune femme en détresse et sans défense ou si elle n’a pas besoin de son grand frère qui la surveille. Assez étrange d’ailleurs comme démarche. « Et tu te donnes le droit de véto aussi ? Si elle repart avec quelqu’un, tu la suis ? T’es prêt à aller jusqu’ou ? » ca m’amuse j’avoue, j’aime bien tenter de comprendre. Je n’ai pas de frère, seulement une sœur et même si je l’adore, je n’irai pas jusqu’à surveiller avec qui elle sort. Même si avec sa dernière annonce fracassante, j’aurai du mettre mon droit de véto sur Josh et fourrer mon nez un peu plus près quand même. « En tout cas, moi, j’suis là de mon plein gré même si c’est surtout parce que j’ai été poussée à venir. » fortement encouragée, je dirai. On verra bien si les conseils de Loan et Nicolas porteront leurs fruits.
« c’est étrange de pas aimer l’uniforme… » j’hausse les épaules. « Chacun ses fantasmes, ca fait pas partie des miens. » loin de là même. La vue d’un flic me ferait même tourner de l’œil, bien que j’ai conscience de leur importance dans notre société, mais ces derniers temps, j’étais pas forcément copine avec eux. « A part si tu as quelque chose à te reprocher… » ca m’fait doucement sourire cette accusation, comme si j’étais à nouveau au centre d’une erreur judiciaire. « J’aime mener mes enquêtes. » « bon courage Sherlock. » lui répondis-je amusée.
« Ca me va, ouais… T’auras peut-être pas une si mauvaise note… » m’en voilà flatée. Je me demande si on aura connaissance de ces notes à la fin ou si c’est uniquement pour le plaisir des organisateurs. « Mais faudra que tu m’expliques comment on peut se donner le loisir de de ne pas forcément respecter les règles, si on ne dévie jamais de sa route… Mais ça doit être un atout de femme… » je cherchais des exemples précis pour illustrer mes propos. « Les femmes ont plus d’un atout dans leurs poches, effectivement. » et un exemple précis me vint directement à l’idée. « Il est interdit de se déguiser en policier justement. C’est répréhensible car ca porte à confusion. Mais si je met une tenue sexy de policière en robe, rien ne m’en empêche. Je sors du cadre, sans pourtant enfreindre la loi. » quel exemple poignant. « Mais bon, j’aime pas les uniformes… » histoire qu’il ne se fasse pas trop de film sur moi non plus.

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C’était assez drôle comme situation, Elias a nettement plus l’habitude de parler aux femmes face à un verre d’alcool que dans un lieu pour rencontrer l’amour. D’ailleurs pas sûr qu’il connaisse la définition de ce mot. Il n’est pas du genre à s’attacher, même sans dire amoureusement. Il n’aime pas en découvrir davantage sur les autres, ça n’est pas son genre à lui. Mais cette situation, assez étrangement, ne le dérangeait pas plus que ça. C’était une situation légère, qui ne le pesait pas trop. « Quoi ? T’as parié sur la mauvaise équipe de rugby, c’est ça ? » Il rigole sans difficulté à sa réflexion, laissant ce suspense au bord de ses lèvres, sans toutefois vouloir admettre une réalité. Et quand il avoue la présence d’une petite sœur, elle devine sans mal quel genre de type il pouvait être pour les trois femmes de sa vie : sa mère, sa sœur et sa meilleure amie. Fin protecteur, il tuerait tout sur son passage sans même hésiter… « On a donc un frère super protecteur avec nous ce soir. » Sans doute… Assez pour qu’il ne cherche pas à contredire ce qu’elle avance, sûre d’elle. « On fait ce qu’on peut avec les moyens du bord. » Il hausse les épaules, il n’agit visiblement pas toujours correctement. C’est un homme assez impulsif, qui défendrait bec et ongle ses rares protégés. « Heureusement, on est très proche. » Ouais heureusement, parce que sans elle, que deviendrait-il ? Une âme en peine, même si il revendiquera à qui veut l’entendre, que c’est faux, archi faux. La vérité est là, il la surveille toujours de loin, il a ce besoin d’avoir son regard porté sur elle, toujours. Protecteur, elle est du genre à croire en l’amour. « La moitié des nanas pourrait être ta sœur ce soir… c’est laquelle ? » Elle cherche, mais ne parvient visiblement pas à trouver, et le regard de Noa, se perd dans la salle alors qu’il rigole bien volontiers en la regardant prendre cette découverte à cœur. « Tu refroidies… » Qu’il avoue quand elle pose son regard sur certaines têtes. Il hausse les épaules, bien sûr qu’au fond, il n’était pas déçu qu’elle ne trouve pas. Ca révèlerai à du miracle. Et puis après de longues dizaine de secondes, il fait un signe de tête de l’autre côté. « Sur ta gauche, derrière-toi, celle qui s’est apprêtée pour rencontrer LE grand amour. » Qu’il avoue, presque avec une ironie flagrante, levant les yeux au ciel par la même occasion. « Et tu te donnes le droit de véto aussi ? Si elle repart avec quelqu’un, tu la suis ? T’es prêt à aller jusqu’ou ? » Il n’a jamais vraiment porté dans son cœur les mecs qui fréquente sa soeur, et c’est pas prêt de changer à vrai dire. Il ne saurait expliquer ce qui l’énerve le plus, mais elle a toujours été ainsi Erin, à croire au prince charmant. « J’sais pas vraiment, j’ai jamais eu besoin de trop en faire, par le passé… » Pour Erin du moins. Car pour Freya, c’est autre chose, il a même tiré une balle mortelle dans le corps de l’abruti qui servait de petit ami à l’époque de sa meilleure amie. Délit de fuite alors qu’ils étaient en train de cambrioler un magasin, Elias n’a pas hésité une seconde avant de découvrir l’identité de la personne… Mais il se cachera bien de le dire. « En tout cas, moi, j’suis là de mon plein gré même si c’est surtout parce que j’ai été poussée à venir. » Il repose son attention sur elle, oubliant un peu le resten, « par des amis ? » Qu’il demande. « J’espère que t’es pas trop déçue quand même… Tu aurais pu tomber vraiment sur des cas… » D’ailleurs, peut-être était-elle tombée sur un cas précédemment, ou tombera t’elle lors du troisième et dernier rendez-vous, par la même chose. « Chacun ses fantasmes, ca fait pas partie des miens. » Il aurait pu recracher le contenu de son verre si il avait été en train de boire. Un fantasme carrément. « Mais tu vas pas me laisser sur la faim ? » Sourire charmeur, minois trop angélique pour ne pas voir qu’il entame la piste glissante mais qu’importe, il ne reviendra pas en marche arrière. Tant pis si elle ne lui dis pas, juste au moins qu'elle lui file des mots clés. « bon courage Sherlock. » Elle était amusée par la situation mais elle ne devrait pourtant pas trop jouer avec le feu, la jolie Noa. « Les femmes ont plus d’un atout dans leurs poches, effectivement. » Elle reprends alors, « il est interdit de se déguiser en policier justement. C’est répréhensible car ca porte à confusion. Mais si je met une tenue sexy de policière en robe, rien ne m’en empêche. Je sors du cadre, sans pourtant enfreindre la loi. Mais bon, j’aime pas les uniformes… » Il réfléchit un instant. « Tu n’aimes pas les uniformes, mais c’est le premier exemple que tu me dis… » Il lui fait remarquer, avant de poursuivre, la provoquant un tantinet, « en tout cas, j’aimerai te voir à l’œuvre… » Sourire plaqué au coin de ses lèvres, qui ne disparaît pas. « Quels sont les choses que tu aimes alors ? Si l’uniforme ne te convient pas… »

Ca m’a tout l’air d’être un sujet sensible, sa petite sœur et le fait qu’il soit protecteur avec elle. J’vais peut être pas trop m’aventurer par-là, parce que j’sais jamais trop à quoi c’est du ce genre de comportement. Père absent et la volonté d’un frère de vouloir s’emparer de la figure paternelle, si ca se trouve, c’est trop tabou pour pouvoir être abordé de manière si légère, j’vais pas insister plus longtemps, pas de cette manière là en tout cas. J’préfère jouer à qui-est-ce et tenter de retrouver qui était ladite sœur et voir si j’aurai pu m’en douter. Mais alors que je cherche, il me lance un indice. « Tu refroidies… » ok, ce jeu vieux comme le monde, ça me rappelle quand on jouait dans le jardin avec Josh et Arrow. Lorsque l’un de nous allait cacher un objet quelques part et que les deux autres devaient partir vite à sa recherche avec seule indication : tu chauffe, tu brûle ou t’es gelé. Ca m’fait sourire, j’pensais pas qu’un speed dating allait me replonger vingt ans en arrière. J’regarde alors de l’autre côté, puisque j’semble pas être dans la bonne direction. « Sur ta gauche, derrière-toi, celle qui s’est apprêtée pour rencontrer LE grand amour. » Ok, encore raté c’est derrière moi maintenant que je dois me concentrer. Celle qui s’est apprêtée pour rencontrer le grand amour, sa remarque me fait sourire. « Okay, ca peut me mettre sur la voie mais ça me laisse encore un bon quart de nana dans ce périmètre… » et je remarque bien une nana blonde mais jamais j’aurai pensé qu’elle pouvait être sa sœur, next. « La brune là ? Robe bleu nuit ? » à ne pas confondre à la brune qui porte une robe bleu turquoise, mon dieu, ca pique. Finalement, le choix n’était pas si vaste que ça. « J’sais pas vraiment, j’ai jamais eu besoin de trop en faire, par le passé… » est ce que ça voulait dire que quelqu’un d’autre pouvait se charger du fameux droit de véto ? Est-ce qu’ils avaient perdu leur père ? mon dieu j’étais curieuse mais s’il y a bien des choses à ne pas demander à un speed dating, c’est bien ça. Nicolas m’avait prévenu : rester neutre, soit curieuse mais pas indiscrète, marre toi aux vannes mais ne fait pas d’humour douteux… j’espère que pour l’instant, je marquais de bons points ! J’suis sûre qu’il serait fier de moi. Si on zappe ma réaction idiote face à Gregory, que je vois d’ailleurs dans mon champ de vision lorsque je jette un œil vers les nanas derrière nous, toujours à la recherche de la sœur. Il faut vraiment que j’aille le voir après…
Je repporte mon attention sur… merde, comment il s’appelle lui ? Il manquerait plus qu’il se sauve et que je n’ai même pas d’information sur son identité, au moins son prénom. Faut que j’lui demande ! « par des amis ? » je hoche la tête, Loan m’avait poussé à venir ici. « J’espère que t’es pas trop déçue quand même… Tu aurais pu tomber vraiment sur des cas… » je le regarde en me pinçant les lèvres, l’air désolée pour lui. « Ca aurait pu, effectivement… » et je me retiens de sourire, le laissant penser que je pouvais parler de lui. « Je plaisante. » pas d’humour douteux Noa ! « au fait ! Je suis Noa, et toi ? » tant que j’y pensais !
[color=#669999« Tu n’aimes pas les uniformes, mais c’est le premier exemple que tu me dis… »[/color] pas faux, j’aurai pu penser à autre chose… « en tout cas, j’aimerai te voir à l’œuvre… » hm, j’me racle la gorge. A l’œuvre, il entendait quoi par là ? Me voir en tenu de flic sexy ? A en voir son sourire, j’ai bien l’impression qu’il fait allusion à cette possibilité. « J’t’ai dis, j’aime pas l’uniforme. » de quoi le remettre gentiment à sa place. Puis, il décide tout seul de dévier le sujet, bonne initiative. « Quels sont les choses que tu aimes alors ? Si l’uniforme ne te convient pas… » y a une tonne de chose que j’aime, en réalité. « t’es prêt ? Ca peut être long. » que je lance, pour le prévenir de ce qui l’attends. « Le planétarium c’est mon endroit préféré de Brisbane. » parce qu’il me fait penser à Isaac, parce que c’est là qu’on a échanger nos plus belles déclarations d’amitié, parce que c’est là qu’on a eu un max de confidence l’un et l’autre. « J’ai l’impression d’être encore étudiante, de n’avoir pas évoluer et de pas vraiment assumer mes responsabilités de femme de 36 ans » bientôt 37 que j’me répète encore en tête. « J’aime sortir, j’adore boire des shoter jusqu’à ne plus savoir ce que je dis, j’adore les soirées déguisées – pas en flic, t’auras compris » que je plaisante encore. « J’aime mon neveux et si j’ai toujours pas de gosse, j’ai au moins la chance de profiter de lui. J’aime manger, la bouffe et d’ailleurs mon ex petit ami m’a un peu trop goinfré, j’ai pris 4 kilos depuis l’hiver dernier. » et je faisais tout mon possible pour les perdre à nouveau. « Je suis directrice d’une association, j’adore mon taf, mais j’ai l’impression d’être illégitime et complètement à côté d’la plaque. » que j’avoue pour la première fois.