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 When you make trouble [Kylio]

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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptyDim 28 Juin 2015 - 18:30


Assise sur le tabouret de bar, les jambes croisées avec classe, mes cheveux parfaitement coiffés dans de jolies boucles, mon maquillage géré avec minutie, je vois Philip arriver et descendre les escaliers de son immense villa l’air un peu paniqué. « Quelle heure est-il ? » « Ne t’inquiètes pas, on est pas en retard ! » Je descends de mon tabouret pour le rejoindre, faisant claquer mes hauts talons sur le marbre du salon. Je viens déposer mes mains délicates sur sa cravate pour lui faire un noeud descend. Je ne comprends pas comment un homme comme lui n’arrive toujours pas à faire ses noeuds de cravate correctement alors qu’il en porte très régulièrement. Philip est un artiste très réputé, un peintre. Ses toiles sont exposées aux quatre coins de monde et tous les galeristes se l’arrachent. Il est de ces hommes qui n’ont pas vraiment confiance en eux, qui sont touchants de par leur émotivité. Un artiste quoi. « Tu es magnifique Kyrah. » Je lui souris et passe délicatement ma main sur sa joue. « C’est pour toi que je suis faite toute jolie ! » Je dépose un fin baiser au coin de ses lèvres et me recule pour le regarder. « Vous êtes particulièrement séduisant ce soir monsieur Smith ! » Je laisse échapper un petit rire et il me tend la main, que je prends sans tarder, avant qu’il me fasse tournoyer sur moi même comme une ballerine. Plus à l’aise que n’importe qui sur mes hauts talons, je virevolte, un large sourire sur les lèvres. « Cette robe est sublime, et elle te va à merveille. Tu vas attirer tous les regards ce soir ! » « Mais non ne dis pas de bêtises, je vais juste rester à ton bras et me faire toute petite ! » Il s’approche et glisse son bras dans le creux de mes reins. « Tu seras mon porte-bonheur ce soir encore ? » Je hoche doucement la tête. La première fois que je l’ai accompagné à une soirée de ce genre, j’ai réussi à convaincre par mon sourire, un des galeristes les plus influents d’Australie de lui acheter sa dernière collection de toiles. Il regarde sa montre, alors qu’un coup de klaxon se fait entendre. « C’est la limo, on est pile à l’heure, tu es prête ? » Je hoche une nouvelle fois la tête, prête à partir. Je suis devenue une habituée de ce genre de soirées, j’essaie de ne pas les multiplier non plus, pour éviter que des gens me reconnaissent. Pour l’instant, seuls Calvin et Philip arrivent à me faire mettre les pieds dans ces soirées mondaines. Et comme ils bossent dans deux milieux complètement différents, tout va bien.

Nous montons dans la limousine qui nous dépose juste devant l’immense endroit où se trouve la réception. Quelqu’un nous ouvre la porte, Philip sort en premier et me tends la main pour m’aider à descendre. J’ai vraiment l’impression d’être une princesse. Quelques flashs se déclenchent, j’ai un peu l’impression d’être dans un mini festival de Cannes quand même. Mais heureusement, nous ne tardons pas à entrer. Il y a déjà pas mal de monde. Un serveur nous apporte déjà deux coupes de champagne. Je n’aime pas le champagne, mais dans ce genre de soirée, je ne vais pas demander une vodka non plus. Mon bras agrippé à celui de Philipe, nous marchons et saluons quelques personnes. J’ai un peu l’impression de jouer le rôle de la potiche, mais en même temps, je suis là pour ça, aussi. « Oh viens, je vais te présenter l’hôte de la soirée, j’ai déjà bossé avec elle, c’est pour ça qu’elle m’a invitée. Je suis sûr qu’elle va te plaire. » Philip m’attrape par la main et nous nous faufilons à travers le monde pour arriver derrière une femme, blonde, des formes magnifiques. C’est marrant elle me fait penser à… mon dieu. Elle se retourne. Erin. Je manque de m’étouffer avec ma gorgée de champagne que je venais de laisser glisser entre mes lèvres. Philip salue la jolie blonde alors que je reste en retrait, je crois qu’elle n’a pas encore posé les yeux sur moi. « Erin je voudrais te présenter quelqu’un. C’est Kyrah. » Ça y est. Mon coeur bat à tout rompre, j’essaie de faire bonne figure, je souris. « Kyrah ! » Elle penche la tête sur le côté. « C’est bon de te voir ici ! » Elle s’approche, le plus naturellement du monde, et viens me serrer dans ses bras, comme si on ne s’était jamais éloignées. « Vous… vous vous connaissez ? » Je me pince un peu la lèvre en adressant à Erin un regard complice. « Oui, c’est une très longue histoire. » Je laisse échapper un petit rire. Mine de rien, ça me fait plaisir de la revoir. Philipe se fait happer par quelqu’un, et il me laisse là avec Erin, seules toutes les deux. « Alors comme ça, tu sors avec Philip Smith ? LE Philip Smith ? » Je hausse un peu les épaules et baisse le regard. « C’est juste… comme ça. » « Rien de sérieux hum ? Tu sais que tu as le droit au bonheur toi aussi Kyrah. » Ma gorge se noue et je hoche doucement la tête. C’est étrange, vraiment étrange de me retrouver là avec elle. « Ton… ton mari est là ? » « Il est dans les parages oui. Quelque part. » Je n’ai pas tellement envie de le voir. « Ne t’en fais pas, il n’est pas au courant. » Elle me sourit, et son sourire fait naître le mien, plus timide. « Je trouve que tu as changé. Tu sembles plus… sage ! » Je ris un peu et secoue la tête. « Non, c’est juste ce genre de soirée. Je ne vais pas me mettre à danser au milieu de tous ces gens… » « Tu devrais, tu es tellement belle quand tu danses… » Je rougis légèrement, il faut qu’elle arrête de me draguer comme ça…
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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptyVen 10 Juil 2015 - 18:44


« T’en veux ? » Je regarde Anya tirer sur sa cigarette avant de la tendre vers moi et secoue la tête de droite à gauche pour refuser. « J’essaye d’éviter depuis que j’ai les jumeaux. Histoire de monter l’exemple ou un truc du genre. » Anya et moi sommes nus dans son lit, en entendant mes propos elle se retourne pour se poster sur ces deux coudes me regardant bien en face. « Elio, ils sont pas là, t’as le droit de continuer de vivre… » Je lui adresse un petit sourire avant de m’approcher d’elle et de déposer mes lèvres sur les siennes. « Je sais, et c’est exactement ce que je fais. » Entre elle est moi c’est une histoire de longue haleine. On se connaît depuis l’adolescence. Anya c’était ma pote de misères, c’est avec elle que je faisais les pires crasses, que je tentais les pires expériences. Entre nous les choses ont toujours été à la limite de l’amitié, on a même tenté d’être un vrai couple à une époque mais de toute évidence ce n’était pas pour nous. Du moins pas pour nous deux ensemble, alors depuis on se laisse aller au gré de nos envies. J’ai une réelle tendresse pour elle et je sais que c’est pareil pour elle, peut-être parce qu’on se connaît depuis aussi longtemps, peut-être parce qu’avec elle c’est plus simple, sans prise de tête. « Tu viendrais avec moi au truc d’Erin ce soir ? » Je lui fais mes yeux de petit chaton suppliant. « Je croyais que tu voulais pas y aller ? » Je hausse les épaules, ma relation avec Erin est loin d’être au beau fixe mais je sais que cette soirée compte pour elle. « Kaecy vient pas avec toi ? » « Faut bien quelqu’un pour s’occuper des jumeaux. Où tu veux le faire ? » Je la taquine évidement. Anya ne supporte pas les gamins et encore moins quand ce sont des terreurs comme les jumeaux. « Ton père sera là ? » Un léger sourire apparaît sur mon visage quand elle pose la question. « Tu crois que c’est pourquoi que je te pose la question ? » Mon père déteste Anya. A l’époque où je partais un peu en vrille il mettait tout sur le dos de mon amie. Alors maintenant je me fais un malin plaisir de l’emmener partout où mon père est... Juste pour l’emmerder. « En échange t’as intérêt de me payer toutes mes boissons de la soirée je te préviens ! » « C’est un deal ! »

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« T’es magnifique » « Et toi très classe » Je dépose un baiser sur la joue d’Anya avant de lui prendre la main et de rentrer dans la salle. Dans sa robe elle est magnifique et je suis persuadé que bien des hommes envient ma position. Mais ce soir c’est moi qu’elle accompagne. « Je vais plaire à ton père tu penses. » Son ton est taquin et un fin sourire se dessine sur mon visage. « J’en suis persuadé. » La salle est bondée, tout ce beau monde avec leurs manières et leurs grandes discussions, je m’ennuie rien que d’y penser heureusement que j’ai pris une partenaire pour me distraire. Je cherche ma mère du regard. Erin est au milieu de la foule, son verre à la main et un sourire comme il ne me semble pas lui en avoir vu depuis longtemps. Elle parle avec une jeune femme que je ne reconnais pas de dos. Je m’approche d’elle ma main dans celle d’Anya un sourire aux lèvres. Pourtant quand mon regard croise celui d’Erin il me semble y voir une pointe de panique, et quand la jeune femme à ces côtés se retourne je comprends pourquoi. « Putain c’est pas possible. » Je m’arrête nette, à quelque mètres des deux femmes, Anya manquant de me rentrer dedans tellement ce geste la surprend. « Qu’est ce qui te prend Elio. » Mon regard plonge dans celui de Kyrah et j’entends à peine mon amie me parler. Je suis trop loin de Kyrah pour lui parler mais vu le regard brulant que je lui lance je pense que le message est clair. Je vais la tuer. Pourtant je tente de rester calme. « Je peux faire quelque chose ? » Mon amie a bien vu que je fulminais et elle vient de poser sa main sur mon épaule ce qui me calme un peu. « M’’empêcher de commettre un meurtre si je m’emporte. » Je sais bien qu’elle ne comprend pas mais elle ne fait pas de commentaire et suit le mouvement pour rejoindre ma mère et Kyrah au milieu de la salle. « Mesdames. » Je tente de rester polie mais mon ton et sec. « J’espère que je vous dérange pas ! Vos petites retrouvailles se sont bien passées ? Je crois que papa est dans le coin non Erin ? On devrait peut-être faire les présentations. » Je fulmine. Qu’est ce qu’elle fout là ? Elle cherche la merde ? Pourquoi ça ne m’étonne même pas d’elle ? « Elio, pas besoin de t’énerver. Kyrah est là avec Philip Smith, c’est une coïncidence. » A nouveau je plante mon regard dans celui de Kyrah puis la regarde de haut en bas. « Philip Smith, pourquoi ça m’étonne pas ? » Je déteste Philip, plus arrogant et imbu de sa personne tu meurs – même si ce n’est pas l’avis de tous. J’aurais du me douter qu’il était du genre à se payer la compagnie d’une fille comme Kyrah… « Erin vous êtes magnifique. » Sentant que je risque de m’énerver Anya a pris le relais, prenant Erin dans ces bras pour l’embrasser sur la joue. « Je suis contente de te voir Anya. » Contrairement à mon père Erin a toujours appréciée mon amie. « Enchantée, je suis Anya. » Elle tend sa main vers Kyrah un sourire aux lèvres alors que son autre main vient se glisser dans mon dos comme pour montrer sa possession. Je me demande ce qu’elle a compris de la relation entre Kyrah et moi, mais sans doute bien plus que ce que je voudrais montrer.
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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptyVen 10 Juil 2015 - 20:05


Je fais tournoyer ma coupe entre mes doigts, nerveusement. Voir Erin ici me fait vraiment très plaisir, mais savoir que son mari est dans les parages ne m’aide pas vraiment à me sentir des plus à l’aise. Pourtant, je continue de faire bonne figure, et je change rapidement de sujet. Tout va bien jusqu’au moment où je vois Erin tourner la tête, et son visage se décompose presque. Surprise, je finis par tourner la tête et mon regard se pose sur Elio. Evidemment. Comment j’ai pu ne pas y penser. Erin a court-circuité mon cerveau. C’est à cet instant que je fais le rapprochement, Philip m’a présenté Erin comme l’hôte de la soirée, bien sûr qu’Elio serait invité par sa mère. « Putain c’est pas possible. » Je serre les mâchoires, le coeur battant plus rapidement d’un seul coup. Mes doigts se referment plus fortement sur ma coupe. Mon souffle devient plus court, je le sens mal cette histoire. Putain, pour une fois que je cherche pas la merde, c’est elle qui vient à moi. Fuckin’ Karma is a bitch. Le regard que me lance Elio me fait bien comprendre qu’il n’est pas heureux de me voir. Contre toute attente, mon cerveau se met à repenser à la dernière fois où nous nous sommes vus, son corps quasiment nu sous mes mains, nos bouches quasiment impossibles à desceller, mon coeur s’emballe un peu plus. Il s’approche, j’essaie de rester naturelle. « Mesdames.J ’espère que je vous dérange pas ! Vos petites retrouvailles se sont bien passées ? Je crois que papa est dans le coin non Erin ? On devrait peut-être faire les présentations. » Je me pince les lèvres pour me contenir et ne pas me jeter à sa gorge pour l’étriper. Je ne dis rien, parce que ce n’est pas à moi de dire quelque chose. « Elio, pas besoin de t’énerver. Kyrah est là avec Philip Smith, c’est une coïncidence. » Intérieurement, je remercie Erin de prendre ma défense, même si j’aurai largement préféré me défendre moi même contre ce petit con arrogant. Mais pour qui il se prend putain? Ça va, il nous a pas prises en flagrant délit en train de coucher ensemble, merde ! Des fois je me demande pourquoi j’ai accepté le deal, m’éloigner d’Erin, juste pour pas foutre la merde dans cette famille de tordus. Elio me regarde de haut en bas et je me sens bouillir, j’ai vraiment envie de lui en mettre une. « Philip Smith, pourquoi ça m’étonne pas ? » Je plisse les yeux en le regardant avec dédain. Mais quel connard ! « Tu ne le connais même pas. » Pas personnellement, du moins, j’imagine. Ma voix est sortie, quasiment étouffée par la rage qui fulmine en moi. « Erin vous êtes magnifique. » Mon regard bifurque sur la demoiselle qui vient prendre Erin dans ses bras, juste devant moi. C’est qui celle là ? « Je suis contente de te voir Anya. » Je regarde les deux femmes se faire des courbettes et mon coeur se serre, légèrement, sans vraiment savoir pourquoi. Mais ce n’est rien comparé au moment où elle revient près d’Elio, passant son bras dans son dos, faisant de lui publiquement sa propriété. « Enchantée, je suis Anya. » Sa main se tend vers moi, et je plonge alors mon regard dans le sien, avant de venir serrer sa main. « Enchantée. Kyrah. » Mon regard se décale alors sur Elio, la rage n’a pas décanté, même si j’essaie de la garder enfouie. D’un seul coup, je suis prise d’une idée complètement dingue. Je regarde alors la fameuse Anya et dans un sourire tout à fait charmant - et charmeur - je lui demande « Tu veux pas que je t’offre une coupe de champagne ? Visiblement Elio a laissé son côté gentleman chez lui ce soir… » Je le regarde en coin et repose mon regard sur elle avant de m’approcher un peu et de murmurer, suffisamment fort pour qu’il entende « Je crois qu’ils ont besoin de discuter un peu tous les deux. » Je lui fais un signe de tête, l’incitant à me suivre, et je la regarde quitter Elio sans un regard vers lui, lui demandant une permission ou quoi que ce soit d’autre. Un point pour moi. Ma jalousie me perdra. Je fais quelques pas avec Anya et me retourne juste un instant pour envoyer un clin d’oeil provocateur à Elio. Je suis une garce et je l’assume. Un peu plus loin, je croise un serveur avec un plateau de coupes de champagne. Je pose la mienne déjà vide et en récupère deux pour en offrir une à la demoiselle. « Leur relation n’est pas vraiment au beau fixe ces derniers temps, ils ont besoin de parler. Tu connais la famille depuis longtemps ? » Je porte la coupe à mes lèvres et plonge mon regard dans le sien, attendant sa réponse. « Oui, une dizaine d’années. Je suppose que tout ça, c’est depuis la mort de Leah. Ça a un peu dissout la famille. » Je hoche la tête. Elle au moins, elle n’est pas au courant de notre histoire. « Et toi, tu les connais depuis longtemps ? J’ai cru comprendre qu’avec Elio c’était un peu… » Elle grimace. « J’ai rencontré Erin il y a quelques mois, juste après la mort de Leah. On s’est beaucoup apporté mutuellement, de l’écoute, principalement, elle avait besoin de quelqu’un à qui parler, et j’étais là. Sauf qu’Elio a pas trop apprécié qu’elle se confie à quelqu’un d’extérieur à la famille, et depuis il m’a un peu dans le colimateur… » Elle secoue un peu la tête. « Il a parfois des réactions étranges. » Je ris un peu. « Oui, j’ai vu ça ! ». Mon moment avec la jeune femme ne dure pas très longtemps, et déjà Elio arrive près de nous, d’un pas décidé, et m’empoigne par le bras avant de s’excuser auprès de sa belle. Il m’emmène un peu plus loin et je me retire sèchement de son étreinte. « Mais t’es dingue ! Tu m’fais mal ! » Je le fusille de regard avant de me calmer un peu, regardant de loin sa petite amie. « Elle est sympa ta copine. Elle est canon aussi. Tu partages ? » Je m’en veux déjà de dire une chose pareille, mais face à lui, je ne peux pas m’en empêcher, j’ai besoin d’être la pire des garces.
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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptyVen 10 Juil 2015 - 21:10


Je peux pas croire qu’elle est là… J’en peux plus, j’en peux plus de la voire partout, de la désirer tout le temps, de pas réussir à comprendre pourquoi. Je me déteste de fixer sa bouche avec l’envie de m’en emparer alors que mon cerveau me hurle de m’éloigner d’elle, de la faire disparaître de ma vie avant que je fasse une connerie. Parce qu’avec Kyrah tout est trop fort et que je ne suis pas capable de le contrôle, ni la colère, ni la haine, ni même le désire… « Tu ne le connais même pas. » C’est presque drôle de la voir prendre la défense de son apollon et contrairement à ce qu’elle croit j’ai déjà eu la chance de faire la connaissance de son coq de basse cour. « Assez pour savoir que vous allez très bien ensemble » J’essaye de me persuader que je crois à ce que je dis mais en réalité la simple idée qu’elle se pavane au bras de cet homme me sert le ventre. Je reste en retrait un moment alors qu’Anya se présente et vient se coller à moi comme un petit chat en manque d’amour, j’aime ce côté tactile chez elle et encore plus ce soir. J’ai besoin qu’elle me tienne éloigné de Kyrah… « Tu veux pas que je t’offre une coupe de champagne ? Visiblement Elio a laissé son côté gentleman chez lui ce soir… » Je perçois bien son petit jeu de séduction, et roule des yeux. Je connais assez Anya pour savoir qu’elle ne me fera pas faux bond ce soir… Surtout pour finir avec une fille comme Kyrah. Je la laisse donc partir reportant mon regard sur ma mère. Le silence s’installe entre nous deux. « Pas de crise ici Elio, s’il te plait. » Moi qui m’étais calmé ces dernières semaines, la simple vision de ma mère avec Kyrah a décuplé mon énervement, comme si rien n’avait changé. « Je peux pas croire que tu me demandes ça… Tu te débrouilles Erin. Tu l’as fait partir parce que je suis plus maitre de rien quand elle est là… » Ma mère ne sait évidement pas à quel point cette phrase est vrai. « Non ! Non je la fais pas partir, elle est accompagnée et je n’ai aucune raison. Tu peux aussi arrêter tes caprices de gamin. C’est insupportable. » Je sens la colère monter un peu plus. « C’est pas moi qui ai merdé Erin ! Cette fille t’a retourné le cerveau c’est barge… Si tu veux pas la faire partir moi je le ferais. » Je me détourne, cherchant du regard Kyrah et la trouvant au bar entrain de papoter avec Anya comme deux copines. Cette simple vision fait encore monter d’un cran mon agacement sans que je ne sache pourquoi.

Alors que je me dirige vers les deux femmes mon regard croise celui de Anya et je me calme légèrement. Elle n’a rien à voir dans cette histoire et je regrette presque qu’elle soit témoin de ça. Bien qu’elle m’ait déjà vu dans des états bien pire… J’attrape Kyrah par le bras puis me tourne vers mon amie. « Je suis désolé Anya, je règle cette histoire et promis, je suis tout à toi et je t’offrirais les verres que je t’ai promis. » Je tente un petit sourire mais la colère qui m’habite semble prendre le dessus sur la sympathie que j’ai pour Anya et je tire Kyrah un peu plus loin. « Mais t’es dingue ! Tu m’fais mal ! » Je ne lui répond même pas mais la laisse se défaire de mon emprise. « Elle est sympa ta copine. Elle est canon aussi. Tu partages ? » Je me sens bouillir… « Tu la ferme Kyrah. » Mon ton est sec, dur et je jette un œil aux alentours pour voir si des gens nous regardent mais mise à part Anya personne ne semble avoir fait attention à nous. « Je veux pas faire de vagues, cette soirée est trop importante pour ma mère. Alors je vais te le demander gentiment une fois ! Tu dégages s’il te plait ! » J’ai de la peine à sortir le dernier mot tellement il me brule la gorge. « Tu sais aussi bien que moi que t’as rien à faire ici ! » Je tente de rester sympa. « Quand à ton petit commentaire sur Anya tu as raison elle est superbe. Mille fois trop bien pour que je la partage avec quelqu’un dans ton genre. » Je sais que je devrais rester sympa pour espérer qu’elle dégage mais il y a bien longtemps que je ne crois plus en la capacité de Kyrah a avoir un peu de bon sens.
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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptyVen 10 Juil 2015 - 22:57


« Je suis désolé Anya, je règle cette histoire et promis, je suis tout à toi et je t’offrirais les verres que je t’ai promis. » Je lêve les yeux au ciel, mais je fais moins ma maligne quand il m’attrape fermement par le bras comme une vulgaire gamine. C’est typiquement comme ça qu’on prend les gamins qui ont fait une connerie. Je le force à me lâcher et je fusille de mon regard noir qu’il commence à bien connaître. « Tu la ferme Kyrah. » Ah. Je savais bien que ça allait pas lui plaire que j’essaie de lui piquer sa nana. « Je veux pas faire de vagues, cette soirée est trop importante pour ma mère. Alors je vais te le demander gentiment une fois ! Tu dégages s’il te plait ! » Je le regarde l’air choqué. Il a dit s’il te plait. J’y crois pas. Un sourire pointe le bout de son nez au coin de mes lèvres. « Tu sais aussi bien que moi que t’as rien à faire ici ! Quand à ton petit commentaire sur Anya tu as raison elle est superbe. Mille fois trop bien pour que je la partage avec quelqu’un dans ton genre. » Cette fois je lâche un rire, me foutant royalement de sa gueule. « Mais tu t’es pris pour qui playboy ? T’as cru que t’allais encore pouvoir me dire ce que j’ai à faire ? » Je croise les bras contre ma poitrine, mon petit air de peste campé sur mon visage, et je le regarde de haut en bas. « C’est pas à toi de décider si je dois rester là où pas. Si tu veux pas faire de vagues comme tu dis, t’as juste à fermer ta gueule ! » Je plisse un peu les yeux. « Je crois pas qu’Erin ait envie que je m’en aille, si tu vois c’que j’veux dire. Et puis qui sait, peut-être que papa sera partant pour qu’on fasse un plan à trois ! » Je déteste ça, mais là, c’est juste de la provoc'. « Ça mettra peut-être un peu de piment dans leur couple ! » Je sens que je vais attirer ses foudre, mais c’est plus fort que moi, comme un besoin qui vient de l’intérieur, j’y mets mon coeur à l’ouvrage, avec mes tripes je prends un malin plaisir à le provoquer, à le pousser à bout. Il s’avance vers moi, me menaçant du regard, et je recule, quelques pas, avant de planter mon talon dans le pied de quelqu’un. Je me retourne d’un seul coup tout en me confondant en excuses. « Oh non dieu pardon… » Je pose ma main sur le bras de l’homme en face de moi et tente un sourire vraiment mignon, et complètement désolé. « C’est pas grave mademoiselle, ce sont des choses qui arrive, je ne sais même pas comment font les femmes pour tenir sur ces échasses ! » Je ris un peu alors qu’il lève le regard sur Elio derrière moi. « Fils ! Je savais pas que tu étais arrivé ! Viens saluer ton vieux père ! » L’homme attrape Elio par le bras pour lui offrir une accolade. Je croyais qu’ils ne s’entendaient pas. « Dis donc, tu nous a ramené une jolie demoiselle ce soir. Ça change de l’autre qui a le charisme d’une huitre! » Il grimace un peu et je me racle la gorge, vraiment mal à l’aise pour le coup. Je me mords l’intérieur de la joue tout en regardant Elio, presque en le suppliant de ne rien dire. Il peut dire qu’on est pas venus ensemble, que je ne sui spas de son goût - ce qui est faux - mais qu’il ne lui dise pas ma relation avec Erin, pas devant moi, pas tant que je suis là. Mais avant même qu’Elio ait le temps de dire quelque chose, c’est Erin qui arrive d’un pas décidé. « Oh, mais c’est réunion de famille ici, on m’a pas conviée ? » Elle sourit à Elio eet semble essayer de lui faire passer un message. « Chérie ! Tu as rencontré la nouvelle petite amie d’Elio ? Elle est ravissante ! » Je ne me suis jamais sentie aussi mal à l’aise qu’en cet instant précis. Pour le coup, j’ai envie de donner raison à Elio, envie de quitter cet endroit, tout plaquer et aller pleurer dans mon lit comme un bébé, sans personne. Seule, comme toujours. Mon regard jongle entre cette famille devant moi et je voudrais arrêter le temps, disparaitre, me volatiliser.
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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptySam 11 Juil 2015 - 14:48


C’est difficile pour moi de rester calme, de ne pas lui hurler de dégager. Elle me rend complètement barge et son petit rire me donne envie de la claquer. « Mais tu t’es pris pour qui playboy ? T’as cru que t’allais encore pouvoir me dire ce que j’ai à faire ? » Je soupire lourdement. «  J’ai rien cru ! J’essaye juste de te demander gentiment de partir pour pas foutre la merde. Je crois que c’est ça se conduire en adulte mais apparemment t’as un peu de peine à comprendre dans ton petit cerveau. » Elle m’agace avec ces petites remarques comme quoi je ne peux pas lui dicter ce qu’elle a à faire, c’est comme un vieux disque rayé, elle n’a rien d’autre à dire ? Je m’en fiche bien de ne pas pouvoir lui ordonner ce qu’elle doit faire, je trouve juste qu’elle n’a rien à faire ici et si elle ouvrait un peu les yeux elle s’en rendrait sans doute compte. « C’est pas à toi de décider si je dois rester là où pas. Si tu veux pas faire de vagues comme tu dis, t’as juste à fermer ta gueule ! » Je peste légèrement, serrant les dents pour retenir ma colère. « T’es vraiment trop conne en fait tu comprends rien… » « Je crois pas qu’Erin ait envie que je m’en aille, si tu vois c’que j’veux dire. Et puis qui sait, peut-être que papa sera partant pour qu’on fasse un plan à trois ! Ça mettra peut-être un peu de piment dans leur couple ! » Elle croit sans doute m’énerver en disant ça mais elle est loin du compte, ce n’est pas moi qui ait le plus peur que mon père apprenne la vérité. En faite, je m’en fous pas mal qu’il soit au courant. « Vas-y ! Fais le ! Qu’est ce que t’attends pour lui poser la question ? » Je la provoque un peu m’approchant d’elle ce qui la fait reculer jusqu’à marcher sur les pieds de l’homme derrière elle. Et pas n’importe quel homme… Mon père. « Fils ! Je savais pas que tu étais arrivé ! Viens saluer ton vieux père ! » Je grimace un peu mais accepte l’accolade de mon père, son besoin de montrer en public que c’est un bon père, que nous avons une relation au beau fixe. « Salut papa… » « Dis donc, tu nous a ramené une jolie demoiselle ce soir. Ça change de l’autre qui a le charisme d’une huitre! » Je le vois reluquer Kyrah et j’ai envie de lui cracher la vérité, mais c’est Erin qui, arrivée par derrière, prend la parole avant moi. « Oh, mais c’est réunion de famille ici, on m’a pas conviée ? » Son regard se pose dans le mien avec cette petite lueur de supplication. Elle a peur que je balance tout et elle peut… Elle peut avoir peur parce que je ne suis pas loin. Qu’est ce que j’ai a y perdre de toute façon ? « Chérie ! Tu as rencontré la nouvelle petite amie d’Elio ? Elle est ravissante ! » Avant qu’Erin ne reprenne la parole je coupe mon père. « A vrai dire papa ce n’est pas ma petite amie. C’est une connaissance de ta femme. » Je sais que je devrais me taire mais je bouillonne de rage et je suis comme incontrôlable. « D’ailleurs Kyrah… » Je plonge mon regard dans le sien pour voir qu’elle ne semble pas aussi à l’aise que quelques secondes auparavant quand elle me menaçait de tout balancer à mon père. « Je crois que tu étais entrain de me dire que tu voulais rencontrer mon père non ? Le voilà ! » Je vois que ça la met un peu mal à l’aise et je m’en fiche pas mal. « T’avais pas quelque chose à lui dire ? Ou alors c’était toi Erin. » Mon père semble complètement perdu et sourit bêtement comme si on lui préparait une bonne surprise, il n’a pas idée de quelle genre de surprise il est question. Mais c’est la voix d’une troisième femme qui se fait entendre avant toutes les autres. « Elio ? Tu n’as pas envie de danser ? » Anya vient d’apparaître à mes côtés et une fois de plus je suis bien content qu’elle soit là pour calmer ma colère. Je lui adresse un regard tendre alors que mon père la reluque de bas en haut. « Je vois que tu ne t’es toujours pas débarrassé de cette… Fille. » Son ton est hautain et cruel. « Ca te ferais bien trop plaisir papa… » Je défis son regard et après quelques secondes il affiche à nouveau son sourire de faux cul… C’est fou comme je peux le détester parfois. Evidement il y a du monde il faut qu’il fasse bonne figure. « Pas du tout voyons… C’est un plaisir de te voir Anya. » Evidement personne n’y croit mais je m’en fous. « Je vais vous laisser faire connaissance ! Je crois que vous avez beaucoup de choses à vous dire. » Je quitte la petite troupe avec Anya. Je me moque bien de ce qu’ils vont pouvoir se dire maintenant.

Nous nous rendons sur la piste de danse presque totalement vide. Je ne peux alors m’empêcher de repenser au corps de Kyrah contre la mien, à sa façon de danser, à mon corps sentant la courbure du sien alors qu’elle dansait contre moi… Je tente de chasser ces idées alors que ma main va se poser dans la cambrure des reins d’Anya. Pourtant mon regard cherche Kyrah. Elle est encore avec mes parents… Je me demande ce qu’elles vont raconter à mon père… Je devrais m’en foutre mais ça n’est pas le cas. Puis elle est retrouvée par son compagnon. Ce dernier la touche, il lui sourit et je n’ai qu’une envie c’est d’aller lui mettre mon poing dans la figure, sans raison juste parce qu’il est là… Je n’aime pas ça, je n’aime pas ce qu’elle me fait vivre. « Tu veux me donner ta version des faits Eli ? Parce que je crois que ta copine Kyrah m’a fait le coup de « soit proche de tes ennemies » Je l’ai pas senti très sincère et je comprends pas trop ce qui se passe. » Je décroche mon regard de Kyrah pour m’occuper de ma cavalière. « C’est… Compliqué. Disons que cette fille ne veut pas du bien à ma famille… Reste loin d’elle toi aussi… C’est un conseil. » Elle hoche la tête comprenant que je ne lui en dirais pas plus. Nous dansons encore un moment ensemble, cette fois je ne regarde pas Kyrah, ce n’est pas simple mais je sais que c’est mieux pour moi de faire comme si elle n’était pas là.

« Hey c’est Andrew ! » Je lève les yeux pour reconnaître un de nos anciens amis. « On va le saluer ? » Andrew et moi avons eu quelques mauvaises passes dans notre amitié, en grande partie parce qu’il était fou amoureux d’Anya alors je décide de passer mon tour. « Vas-y toi ! Je vais aller te chercher le verre que je t’ai promis. » Elle hoche la tête et dépose un baiser à la commissure de mes lèvres. « Détends toi Elio… Profite de ta soirée. » Plus facile à dire qu’à faire. Je vais me poster au bar commandant deux verres quand je sens une présence à mes côtés. Pas besoin de tourner la tête pour savoir que c’est elle. « Alors… Tu lui as proposé ton plan à trois ? » Evidement je sais qu’elle ne l’a pas fait mais ça m’amuse de la provoquer un peu.
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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptySam 11 Juil 2015 - 23:01


«  J’ai rien cru ! J’essaye juste de te demander gentiment de partir pour pas foutre la merde. Je crois que c’est ça se conduire en adulte mais apparemment t’as un peu de peine à comprendre dans ton petit cerveau. » Gentiment ? Il se fout de ma gueule lui ! Il croit qu’en disant s’il te plait il va paraitre gentil ? Mais mon gars, c’est ta façon de parler qu’il faut changer ! Je le regarde en secouant la tête, il me donne la nausée. Ouais c’est ça, j’ai du mal à me conduire en adulte, et j’en ai rien à foutre de ce qu’il pense de moi. Je continue de lui sourire, parce que je sais qu’il déteste ça, quand il m’engueule et que je souris. « T’es vraiment trop conne en fait tu comprends rien… » Evidemment que ça fait mal, évidemment qu’au fond mon coeur saigne, parce que je pense à cette putain d’attirance que j’ai pour lui et de laquelle j’ai du mal à me séparer. « Vas-y ! Fais le ! Qu’est ce que t’attends pour lui poser la question ? » Bien sûr, il fallait que je tombe sur son père, y’a je ne sais pas combien d’hommes dans cette salle immense, et je marche sur les pieds du mari d’Erin. J’ai la poisse jusqu’au bout ce soir. « A vrai dire papa ce n’est pas ma petite amie. C’est une connaissance de ta femme. D’ailleurs Kyrah… » Je regarde Elio et le fusille du regard. S’il dit quelque chose, je vais faire un scandale, et la petite fête d’Erin s’en retrouvera chamboulée à cause de ses putain de conneries. Et après, c’est moi qui suis immature ? « Je crois que tu étais entrain de me dire que tu voulais rencontrer mon père non ? Le voilà ! T’avais pas quelque chose à lui dire ? Ou alors c’était toi Erin. » J’ai envie de le tuer, et d’ailleurs Erin le fusille du regard. « Elio tu… » elle n’a pas le temps de finir sa phrase qu’Anya arrive déjà. « Elio ? Tu n’as pas envie de danser ? » Je l’aime cette fille. Petite altercation entre elle et Mr Harrington et je les laisse faire, à vrai dire, je rêverai de m’éclipser à cet instant précis, et finalement quitter cet endroit qui ressemble plus à l’enfer qu’autre chose. « Je vais vous laisser faire connaissance ! Je crois que vous avez beaucoup de choses à vous dire. »

Je déteste ce mec, je le déteste du plus profond de mon âme, et je ne rêve que d’un chose : qu’il disparaisse de la surface de la Terre. Je boue. « C’est étonnant de te voir dans une si jolie robe, Kyrah… » Je repose mon regard sur le père Harrington, surprise de ce qu’il vient de dire. « Pardon ? » « Je ne voulais pas parler de tout ça devant Elio, mais comme je vous ai toutes les deux… » Merde. Putain, me dites pas qu’il a parlé cet enfoiré. Il se tourne vers Erin qui semble aussi perdue que moi. « Tu ne me présentes pas ton amie, chérie ? » Elle ouvre un peu la bouche et me regarde, cherchant de l’aide, mais je ne vois pas bien comment l’aider. « Comment tu… comment tu sais qu’on se connait ? » Il sourit. Je ne pensais pas qu’il prendrait la chose aussi bien, c’est pas possible. A la limite, j’en ai rien à foutre qu’il m’en veuille, mais j’ai tellement peur pour Erin. Je ne lui voulais aucun mal, au contraire. « Tu sais, quand je suis à l’autre bout du monde, j’ai encore des amis ici. Des voisins aussi… » Je me pince les lèvres et prends mon courage à deux mains. « Mr Harrington, je suis vraiment désolée je ne voulais p… » Il ne me laisse pas finir. « Je t’arrête tout de suite. Erin est une femme merveilleuse. Et ça ne m’étonne pas qu’elle ait voulu aider une jeune femme dans le besoin, comme toi. L’important c’est juste que tu ne sois pas mal intentionnée. » Je secoue la tête. Au fond, je ne mens pas. Je ne lui ai jamais voulu de mal. « De toute manière Kyrah a trouvé l’amour, elle vit avec Philip. Tu sais, Philip Smith… » D’ailleurs, je sens une main se glisser dans le creux de mon dos. « Oh, le mari le plus chanceux de la Terre ! » Il vient serrer la main du mari d’Erin et je reste là, sans rien dire, j’ai l’impression d’être hors de mon corps, je ne sais plus qui je suis, ni même où j’habite. « Je vous abandonne quelques secondes, je meurs de soif. » Philip me sourit et vient déposer un baiser sur mes lèvres avant de m’éclipser pour respirer un coup. J’ai besoin d’air putain, j’étouffe. Je sais même pas ce que je fais encore ici. Je me dirige vers le bar, je suis un dans un état tellement second que je ne remarque même pas Elio devant moi. « Alors… Tu lui as proposé ton plan à trois ? » je sursaute à moitié alors qu’il se retourne. Mon coeur semble reprendre de sa vigueur, il est là, et je me sens de nouveau vivante. J’hésite pour ma réponse entre de la provocation, encore, ou lui dire la vérité. Finalement, je choisis de ne pas lui réponde. On m’a toujours dit que l’ignorance était la meilleure des punitions. Je passe près de lui en le frôlant sans lui adresser de nouveau un regard, et je vais me chercher une coupe de champagne.

Mais d’un seul coup, je me sens l’envie de faire quelque chose. Sans savoir pourquoi. Je me retourne et fais rapidement pour attraper Elio par le bras. « Elio… » Il se retourne en me fusillant encore du regard et cette fois, le mien n’est pas agressif. Je me racle un peu la gorge et use de mon regard tendre. « J’ai… j’aimerai qu’on discute, juste tous les deux. Tu veux bien m’accompagner dehors ? Pas longtemps… s’il te plait. » Je sens qu’il est à deux droits de craquer, alors je le supplie du regard. Il accepte finalement et nous sortons dans le petit jardin à l’extérieur de la bâtisse. Je ne sais pas par où commencer. Je prends une grande inspiration alors que nous marchons pour nous éloigner des gens, un peu plus. « Ecoute, je sais que tu me détestes. Que j’ai fait un truc sur lequel tu passeras jamais l’éponge. Mais je voudrais juste qu’on arrête de se pourrir la vie. On bosse ensemble au conservatoire, on va faire encore un shooting ensemble, j’ai pas envie de continuer comme ça. » Sans vraiment le vouloir ou même le contrôler, je m’avance vers lui, dangereusement, comme deux aimants qui s’attirent sans le vouloir ni même le décider. Mon corps se retrouve quasiment collé contre le sien, et mon regard intense est plongé dans le sien. Je peux sentir son souffle caresser ma joue et ça a tendance à me rendre folle. J’ai envie de lui sauter dessus. Mais putain c’est quoi cette histoire merde ?
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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptyDim 12 Juil 2015 - 11:26


Pourquoi ça me met dans cet état de la voir embrasser un autre homme ? Pourquoi je suis jaloux, je devrais pas, il n’y a pas de raison et pourtant je le suis. Je suis comme un gamin frustré qui répond une fois de plus par une agression. Kyarh semble pourtant étonnée  d’entendre ma voix, comme si elle ne m’avait pas vu. Et elle ne répond rien, j’attends, je me sens frustré. J’ai besoin qu’elle me parle, besoin qu’elle me réponde comme pour me sentir exister mais rien n’arrive. « Elio… » Sa main attrape mon bras et je me retourne vers elle mon regard toujours emplit de haine pour faire face au sien. Il est différent de ceux que j’ai vu jusqu’à maintenant ce qui a réellement quelque chose de frustrant. « J’ai… j’aimerai qu’on discute, juste tous les deux. Tu veux bien m’accompagner dehors ? Pas longtemps… s’il te plait. » Quoi ? Elle me joue quel jeu là ? Je vais pas la suivre quand même ? Je n’ai aucune envie de parler avec elle, encore moins dehors… Je n’ai pas envie et pourtant je me laisse comme transporter par son regard sans émettre de protestation. Elle fait de moi ce qu’elle veut et cette simple constatation me rend encore plus furieux… Envers moi… Envers elle… Je suis en colère contre tout le monde, c’est peut-être ça le problème… « Ecoute, je sais que tu me détestes. Que j’ai fait un truc sur lequel tu passeras jamais l’éponge. Mais je voudrais juste qu’on arrête de se pourrir la vie. On bosse ensemble au conservatoire, on va faire encore un shooting ensemble, j’ai pas envie de continuer comme ça. » Je reste ébahis devant ces mots alors qu’elle se rapproche de moi. Je ne sais pas quoi dire et la distance qui se rétrécit petit à petit entre nous ne m’aide pas à trouver les bons mots. « T’es entrain de te foutre de ma gueule là ? » Mon ton est encore coléreux, comme une arme de défense, un moyen de la tenir encore un peu éloigné alors que mon corps tout entier la réclame, elle me touche presque, je sens sa chaleur, son odeur et c’est horrible. « Le problème au delà de ce que tu as fais Kyrah c’est que je n’ai aucune confiance en toi. Je te sais être bien trop manipulatrice pour croire que tu veux vraiment arranger les choses. Avec toi c’est comme être toujours un de ces petits lapins dans les feux d’une voiture, sauf que je ne sais jamais quand la voiture va finir par m’écraser. » Les mots sortent avec intensité de ma bouche alors que nos regards sont rivés l’un à l’autre brulant de colère et de désir. Ma main va alors se poser dans son dos, remontant lentement, caressant les parcelles libres avec un peu plus d’intensité. « Je ne sais pas qui tu es… » Cette fois ma main agrippe un peu plus fermement sa nuque, un mélange de colère et de passion inavouable. Elle semble comme en attente de la sentence et c’est sans aucune délicatesse que j’appuie la pression de ma main sur sa nuque pour sceller nos deux bouches dans un baiser qui n’a rien de romantique. La pression que j’exerce est presque douloureuse et en même temps tellement excitante. Je mords sa lèvre alors que nos corps se rapprochent un peu plus, puis entre deux respirations murmure quelques mots… « Qui es-tu Kyrah ? » Cette fois je me décroche un peu d’elle plongeant mon regard dans le sien comme dans l’attente d’une réponse. Mais au lieu de ça c’est deux voix d’homme qui se font entendre beaucoup trop proches de nous. J’attrape sans réfléchir la main de Kyrah pour l’emmener dans un recoin plus sombre, coincés entre deux arbres, nos corps collés l’un à l’autre, nos  souffles ce mélangeant dans l’intimité de cette endroit confiné. « Ca fait un moment que j’y pensais, je trouvais que ce soir était une bonne opportunité pour t’en parler. » Je reconnais la voix de mon père, et assez vite la silhouette de mon ami Andrew. « Je suis flatté, j’ai toujours pensé qu’Elio finirait par reprendre les rennes de votre entreprise. Pas moi. » J’entends mon père ricaner comme si Andrew avait dit la plus stupide des blagues. « Elio n’a jamais eu le potentiel, même si il avait eu envie c’est un incapable, regarde-le, même avec les jumeaux il ne s’en sort pas. C’est pourtant pas si dur de s’occuper de deux gamins. » Je sens des émotions étranges s’emparer de moi. J’ai toujours su que mon père avait une faible estime de moi, mais delà à entendre les mots aussi crus je ne suis comme pas préparé. « Il est surtout intéressé par autre chose non ? » Je voudrais remercier mon ami de me défendre, malgré nos différents mais caché dans le noir avec Kyrah je reste silencieux. Bien que j’ai l’impression que l’air commence à me manquer. « Ces trucs de musique… Faut qu’il passe à autre chose, il ne fera jamais rien, il faut du talent pour ça. » Je sens un serrement dans mon cœur et baisse les yeux pour regarder le sol. Je n’ai pas envie d’entendre la suite, pas envie que Kyrah entende ça. Il faut qu’on parte d’ici, mais impossible de sortir sans qu’ils nous voient. « Alors tu acceptes de reprendre l’entreprise ? » « Oui bien sûr, ça sera un honneur » Je ne les regarde plus mais il me semble entendre ce qui ressemble à une accolade chaleureuse. « J’aurais vraiment aimé que ça soit toi mon fils Andrew » C’est comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Je sers les lèvres au plus fort me mordant l’intérieur de la joue presque jusqu’au sang alors qu’il continue de marcher loin de nous.
Des que je peux je m’extirpe de notre cachette essayant de retrouver une respiration adéquate. « On – On devrait rentrer. » Je reste le plus loin de Kyrah possible évitant de la regarder dans les yeux. Pourtant je ne crois pas que je me sens la force de retourner à l’intérieur après ça… Il faut que je digère… Evidement ça ne devrait plus me toucher, je devrais déjà le savoir depuis longtemps mais je suis comme incapable de rester de marbre. « Enfin rentre j’ai juste besoin de – je vais rester là un moment. Rentre s’il te plait. » Pour une fois c’est une vrai demande qui sort de ma bouche, je lui demande de partir alors que je vais me poser sur le banc. Je n’ai pas envie que Kyrah me voit comme ça, encore moins qu’elle en profite pour enfoncer le couteau dans la plaie. Je ne peux pas tout gérer - pas maintenant…
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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptyDim 12 Juil 2015 - 12:00


Je ne sais pas pourquoi, j’ai besoin de me retrouver seule avec lui, j’ai presque l’impression que quand on est seuls tous les deux, les choses sont différentes. J’ai besoin de lui ouvrir mon coeur, un peu, parce que ce soir est une soirée spéciale, et que je me sens blessée dans mon égo. J’essaie de lui parler le plus sincèrement du monde, j’en ai marre de cette guerre à deux balles. Ça me fatigue, même si c’est terriblement excitant, au fond. « T’es entrain de te foutre de ma gueule là ? » Je ne quitte pas son regard, mon coeur s’emballe. Je fronce un peu les sourcils et secoue la tête. « Mais non ! » Son ton est encore sec, rempli de colère. « Le problème au delà de ce que tu as fais Kyrah c’est que je n’ai aucune confiance en toi. Je te sais être bien trop manipulatrice pour croire que tu veux vraiment arranger les choses. Avec toi c’est comme être toujours un de ces petits lapins dans les feux d’une voiture, sauf que je ne sais jamais quand la voiture va finir par m’écraser. » Evidemment que ça me fait mal ce qu’il dit. Oui, je suis un peu manipulatrice, mais pas spécialement dans le mauvais sens du terme. Je n’ai jamais joué avec Erin. J’avale difficilement ma salive et je ne sais même pas quoi lui répondre. Sa main se pose sur mon corps et un frisson me parcourt, mon regard est électrisé par le sien. « Je ne sais pas qui tu es… » Sa main vient chercher ma nuque et il plaque ses lèvres sur les miennes comme s’il ne pouvait s’en empêcher. Mes mains viennent se poser sur son torse et une douce chaleur s’empare de moi, même si son baiser n’a rien de tendre, mais ente nous, rien n’a jamais été tendre. Il mord ma lèvre et je perds pieds, il me rend complètement folle, comment il est possible que quelqu’un me fasse chavirer autant que lui ? « Qui es-tu Kyrah ? » Je le regarde prendre de la distance, et reste silencieuse. Qu’est-ce qu’on peut répondre à ça exactement ? Et sans que je n’ai eu le temps de penser à dire quoi que ce soit, Elio m’attrape par la main pour m’emmener dans un coin sombre entre deux arbres. Mon corps plaqué contre le sien, je sens son souffle caresser mon visage et d’ailleurs, le mien s’en trouve bien plus court l’espace d’un instant. Je suis de dos à la scène qui se déroule, je ne fais qu’entendre les voix. Peu à peu, je comprends ce qui se passe, le père d’Elio est en train de le démonter littéralement et mon coeur se serre en entendant ses mots. « Ces trucs de musique… Faut qu’il passe à autre chose, il ne fera jamais rien, il faut du talent pour ça. » Je ferme les yeux, j’ai mal pour lui, et sans réfléchir, je viens prendre sa main et la serre doucement tout en la caressant du bout de mon pouce. La dernière phrase de son père est pire que tout. Je regarde Elio et vois bien que ça le blesse au plus profond de lui, ce que je comprends. Une fois que les deux hommes s’en vont, Elio s’éclipse de notre cachette cherchant visiblement à retrouver une respiration plus normale. « On – On devrait rentrer. » Je le regarde, restant pour l’instant à une distance normale. Je me sens étrange, j’ai l’impression de baisser toutes les barrières, d’un seul coup. Je n’ai plus envie de me battre avec lui, pas ce soir, pas maintenant, il me brise le coeur. Parce que oui, j’ai un coeur. « Enfin rentre j’ai juste besoin de – je vais rester là un moment. Rentre s’il te plait. » Sa voix est étouffée, j’hésite à faire ce qu’il me demande, et finalement, d’une petite voix, je finis par lui dire « D’accord. », et sans rien de plus, je marche en direction de la salle, à contre coeur. Mais je n’ai pas envie de rentrer. Je reste à l’entrée, gardant mon regard sur lui. Il fait les cent pas, et finit par s’asseoir sur un banc un peu plus loin. Je ne sais pas pourquoi, mais je n’arrive pas à me résoudre à le laisser seul ici. D’un pas décidé, je marche vers lui et en arrivant derrière le banc, je glisse une main dans sa nuque tout en faisant le tour, et je viens me positionner devant lui, avant de m’accroupir pour être à son niveau. Je pose mes mains sur ses cuisses et cherche son regard. Je sais qu’il s’attend à ce que je me la joue connasse, comme d’habitude, mais ce soir est un soir particulier. « Elio, je sais que t’en as rien à foutre de ce que je pense, mais je pouvais pas te laisser là tout seul à ruminer. Ton père ne comprendra jamais ce que vivent les artistes, ce que ressentent les artistes. Tu as du talent, il y connait rien. Je t’ai entendu jouer, et la dernière fois au piano, c’était pas un truc que t’as reproduit, c’était un truc à toi. Je l’ai senti. Le laisse pas te descendre comme ça. Tu as du talent ! » Il redresse le regard vers moi et je viens déposer une main sur sa joue tout en délicatesse. « Tu as du talent. » Et je le pense, du plus profond de moi. Du bout de mon pouce, je caresse ses lèvres doucement. Je ne suis pas un monstre. Je suis une femme de caractère, j’aime foutre la merde un peu partout où je passe, mais ça ne m’empêche pas d’avoir un coeur. Et voir quelqu’un aussi mal qu’est Elio maintenant, ça aurait été n’importe qui, j’aurai fait la même chose. Même si Elio n’est pas n’importe qui. Sans savoir vraiment pourquoi, je réduis la distance entre nos visage et dépose un baiser sur ses lèvres, un baiser délicat, doux, un de ceux qu’on n’avait encore jamais échangé. « Elio ? » Je me sépare des lèvres du jeune homme en entendant une voix féminine qui approche. Le coeur battant, je me redresse et me lève pour découvrir le visage d’Anya. Je me racle un peu la gorge, presque mal à l’aise. Je ne sais pas s’ils sont vraiment ensemble, mais si c’est le cas, ça va encore foutre le bordel.
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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptyDim 12 Juil 2015 - 13:12


Je ne sais pas ce qui me blesse le plus, quel mot fait le plus mal c’est comme un tout. C’est comme un énième coup que mon père m’assigne, mais le pire c’est qu’il le fait sans le savoir. La relation qui nous lie a toujours été conflictuelle mais malgré ma haine il reste mon père, l’homme qui m’a permis de venir au monde et j’ai toujours pensé que derrière sa facette se cachait un homme avec plus de cœur que je ne pouvais le croire. Peut-être que je gardais inconsciemment l’espoir qu’il soit si dur avec moi dans le but de me voir faire mieux, mais les mots qu’il vient d’adresser à Andrew m’ont prouvé le contraire. Mon père me considère simplement comme un incapable - un raté - et je commence moi même à douter de mes capacités. Je tente pourtant de me résonner, de me dire que son avis ne compte pas – mais il compte. Bien plus que je ne le voudrais… Bien plus que celui de bien des gens… « D’accord. » Sa réponse me soulage et en même temps je voudrais qu’elle reste. L’idée de me retrouver seul avec moi même a quelque chose de vraiment effrayante dans cette situation. Mais je ne peux plus faire marche arrière, je lui ai demandé de partir et c’est ce qu’elle fait. Une fois la jeune femme partie je sens mes yeux s’embuer légèrement mais je refuse de les laisser prendre le dessus, je ne ferais pas ce plaisir à mon père. Je tente de me blinder comme je peux mais je manque d’armes et finis par me laisser tomber sur le banc, la tête entre les mains pour reprendre mon souffle. Pour me préparer à retourner à la fête comme si de rien n’était. Et alors que je peine à me reprendre je sens un main se poser dans ma nuque, je reconnais l’odeur de Kyrah qui me fait chavirer le cœur mais m’emplie en même temps d’une certaine angoisse. Celle de ce qu’elle pourrait dire, comme si son avis avait une réelle importance pour moi… « Pas maintenant s’il te plait Kyrah… » Je tente de me protéger, je l’implore presque de peur qu’elle ne me mette plus bas que terre. Ce jeu peut avoir quelque chose d’amusant, d’excitant mais pas à cet instant. Pourquoi elle est revenue ? Je l’entend venir se placer face à moi et sens ces mains se poser délicatement sur mes jambes mais pour autant je ne relève pas le regard. « Elio, je sais que t’en as rien à foutre de ce que je pense, mais je pouvais pas te laisser là tout seul à ruminer. Ton père ne comprendra jamais ce que vivent les artistes, ce que ressentent les artistes. Tu as du talent, il y connait rien. Je t’ai entendu jouer, et la dernière fois au piano, c’était pas un truc que t’as reproduit, c’était un truc à toi. Je l’ai senti. Le laisse pas te descendre comme ça. Tu as du talent ! » Je relève le regard vers elle comme pour vérifier que ce que j’ai entendu n’est pas un hallucination auditif, son regard est plus tendre et je me perds dedans, me laissant emplir par une sensation de reconnaissance. « Tu as du talent. » Sa main vient caresser mes lèvres alors que nous échangeons un regard des plus intense. Je ne sais même pas la remercier mais j’espère qu’elle peut lire dans mon regard. Ma main se dirige vers mon visage pour attraper la sienne et la tenir ferment alors que nos visages ce rapproche dangereusement pour sceller un baiser d’une toute autre nature. Plus de haine ou de sauvagerie, la douceur de ces lèvres sur les miennes me procure une sensation de bien être, une sensation de plénitude. « Elio ? » Kyrah se défait d’un coup de moi alors que tout deux faisons face à Anya qui me regarde sans vraiment comprendre la situation. Comment le pourrait-elle ? Même moi j’en suis incapable.

Je me relève à mon tour dans le silence. « Anya… » Je me sens un peu honteux pour je ne sais quelle raison, je ne dois rien à Anya pourtant. Ce n’est pas ma petite amie « Je t’attends depuis presque 20 minutes Elio… Je suis pas venue ici pour jouer le potiches d’accord ? » Je hoche la tête et vais la rejoindre. Lançant un dernier regard à Kyrah avant de retourner à l’intérieur de la salle avec ma cavalière. « T’es amoureux de cette fille ? » Je me retourne vers mon amie les yeux grands ouverts. « Quoi ? Mais n’importe quoi. Pas du tout. » Elle hoche la tête de toute évidence pas du tout convaincue. « Jamais tu m’as regardé comme ça… Jamais je t’ai vu regarder personne comme ça en fait. » Je me mords légèrement la lèvre ne sachant trop quoi répondre à ça. « C’est pas vraiment que je sois jalouse mais juste que… Tu m’avais jamais préféré une autre fille. Même quand tu étais en couple… Je suis pas habituée. » Je continue à marcher à côté d’elle en silence. « Je te préfère personne Anya, c’est juste un peu… compliqué. » Elle hoche la tête et il me semble qu’elle est déçue. C’est la première fois que je prends conscience de l’importance qu’elle tente de tenir dans ma vie et je me sens un peu honteux de l’avoir invité ce soir, en grande partie dans le but de faire rager mon père. « J’arrête de m’éclipser c’est toi et moi maintenant. » J’ai beau dire ça mon regard ne peut s’empêcher de chercher Kyrah dans la salle, mais je ne la vois pas.

Comme promis je passe le reste de la soirée avec Anya, nous allons parler avec les autres invités puis retournons au bar pour nous moquer d’eux. Je n’arrive pas à me sortir Kyrah de la tête mais pourtant je fais l’effort de ne pas la chercher. Puis après ce qui me semble être des heures je l’aperçois à nouveau près du buffet, nous sommes entrain de papoter avec un couple étonnamment sympathique et je lâche la taille d’Anya pour m’éloigner un peu. « Je vais me chercher de quoi manger j’ai faim tu veux quelque chose. » Elle me fait signe que non et me laisse partir. Je vais alors me glisser aux cotés de Kyrah légèrement derrière elle. Ma main frôlant le dos de son bras et descendant lentement pour aller jusqu’à sa main alors que je lui chuchote un. « Merci Kyrah… » qu’elle seule peut entendre. Puis j’attrape un petit four et reprend ma route comme si de rien n’était. C’était sans compter sur Philip qui me rattrape posant sa main sur mon épaule. « Harrington ! » Je déteste son sourire d’imbécile qui me fait étonnement penser à celui de mon père, et encore plus depuis ce soir puisque je sais que c’est lui qui rentrera avec Kyrah pourtant je tente de rester polie. « Smith… » Je tends ma main vers lui mais il ne répond pas à ma salutation. « Je t’ai vu avec ma cavalière ! C’était quoi cette petite caresse ? La tienne ne te suffit pas ? » Il me joue quoi là ? Il est jaloux ? « Je vois pas de quoi tu parles. » Je vois que Kyrah est entrain de se diriger vers nous et je sens mon cœur battre un peu plus vite, comme incontrôlable. Je veux pas qu’ils se touchent devant moi, je vais devenir fou.
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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptyDim 12 Juil 2015 - 23:20


Cette nouvelle proximité me fait beaucoup de bien. Pas de haine cette fois, juste de la sincérité, pure et dure. Je lui ouvre mon coeur, pas pour lui dire ce que je ressens pour lui, ce serait trop compliqué. Mais j’ai comme le besoin irrépressible de le consoler, ça me fait trop mal de le voir aussi déprimé. Je comprends tellement, mon père ne comprenait pas non plus mon art, même s’il ne m’a jamais empêché de le faire. Le regarde qu’il m’adresse me rend toute chose. C’est bien la première fois qu’il porte sur moi un tel regard. Je me sens troublée, dans le bon sens, bien sûr. Il vient poser sa main sur la mienne et je ne peux m’empêcher de venir l’embrasser, doucement, délicatement, mon coeur s’affolant de nouveau dans ma poitrine. Mais c’est sans compter la présence d’Anya qui nous fait nous séparer plus rapidement que prévu. « Anya… » « Je t’attends depuis presque 20 minutes Elio… Je suis pas venue ici pour jouer le potiches d’accord ? » Je les regarde tous les deux et je me sens un peu honteuse de lui avoir pris Elio tout ce temps. Je ne sais pas réellement ce qu’il m’arrive ce soir, je ne me reconnais pas. Il me rend différente. Je reste là, immobile, les regardant partir bras dessus bras dessous. Un large soupire plus tard, je me décide à rentrer à nouveau dans la salle et retrouver Philip, même si à ce stade, ce n’est pas vraiment ce qui m’enchante le plus. Je préfèrerai quitter cet endroit et rentrer chez Kelya, m’enfouir sous la couette et dormir jusqu’à ne plus savoir l’heure qu’il est.

Le reste de la soirée, j’essaie de profiter du moment présent, du champagne. J’essaie surtout de ne pas penser à Elio, à ce baiser si spécial que nous avons échangé. Je revois son regard, sans cesse. Pourtant, je reste avec Philip, à contre coeur, faisant mine que je m’amuse comme une petite folle, mais au fond, je ne rêve que de recroiser Elio, plonger mon regard à nouveau dans le sien. « Mon ange, tu veux bien aller nous chercher deux coupes de champagne ? » Je regarde Philip, c’est la première fois qu’il m’appelle comme ça de toute la soirée. Je me doute que c’est pour faire bien face à ces investisseurs en face de nous. « Bien sûr mon amour ! » Je lui adresse un petit sourire légèrement faux et m’éclipse en prenant une grande inspiration, comme si j’avais besoin d’air. J’ai envie d’une clope, aussi. Je retourne au bar et récupère deux coupes, puis je me dirige vers le buffet pour avaler un petit quelque chose et éponger les quelques coupes un peu trop nombreuses que j’ai bues. Je sens quelqu’un me frôler et mon coeur s’accélère déjà en sentant le parfum d’Elio. Je ferme même les yeux une seconde pour profiter de cette nouvelle proximité. « Merci Kyrah… » Sa main vient frôler la mienne, je suis à deux doigts de laisser tomber les coupes dans mes mains tellement ce contact m’électrise. Il prend un petit four et s’éclipse, repartant comme il est arrivé. J’essaie de calmer un peu mon palpitant et me décide enfin à faire demi tour, cherchant Philip du regard. Je l’aperçois un peu plus loin, en train de discuter avec Elio. Je me dirige alors vers eux et donne sa coupe de Champagne à Philip accompagné d’un petit sourire. Mon regard se pose alors dans celui d’Elio. « Je dérange ? » « Non, justement, on parlait de toi ! » Je fronce un peu les sourcils et regarde Philip avant de sourire un peu. « Ah bon ? » « Vous vous connaissez depuis longtemps avec Elio ? Je vous trouve bien… tactiles ? » Je plisse un peu les yeux et fronce les sourcils, sentant qu’il prêche le faux pour avoir le vrai. « Je connais Erin, et donc par ricochet son fils. Comme toi je suppose. » Il vient m’attraper par la taille et je suis obligée de le laisser faire. « Ma parole, tu es jaloux ! » Je ris un peu et sans que je m’y attende, il attrape mon visage pour m’embrasser langoureusement, sauf que je me penche un peu en arrière pour mettre fin à notre baiser le plus rapidement possible. Je lui adresse un regard interrogateur, c’est la première fois qu’il me fait un truc pareil. « Tu sais quoi, je vais aller me fumer une clope. Va bosser toi ! » Je tapote sur son torse l’air de lui dire ‘au boulot mon vieux’, et je me tourne vers mon beau brun. « Elio, bonne soirée. » Je lui adresse un signe de tête, mais dans mon regard se trouve bien autre chose. Je lui demande de me rejoindre à l’extérieur. Ça devient comme un besoin vital de me retrouver seule avec lui, sans même que je ne sache pourquoi. Je m’éloigne alors, rejoignant le jardin. Je sors de ma pochette mon paquet de cigarettes et j’en allume une, tirant dessus comme une toxicomane. Ma tête tourne et ça fait un bien fou. Je marche un peu, m’éloignant de la porte qui donne sur la salle principale. Au fond, j’espère qu’Elio aura compris mon message, je me sens comme Cendrillon qui attendrait son prince, sauf qu’on fond, je sais qu’il pourrait très bien ne pas se manifester.
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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptyLun 13 Juil 2015 - 10:05


Je suis comme un gamin pris la main dans le sac et honnêtement je ne sais pas comment me justifier. Pourquoi j’ai tant besoin de ce contact avec elle, pourquoi je retourne irrémédiablement vers elle – que j’ai ce trou béant dans ma poitrine quand elle n’est pas là ? Je déteste ça, cette sensation de manque je la déteste, je voudrais qu’elle parte mais je ne peux rien y faire, c’est comme si elle faisait partie intégrante de moi maintenant. Et même si je me déteste pour ça je suis incapable de la contrôler… « Je dérange ? » Nos regards se croisent – électrisant d’un seul coup l’atmosphère et je ne rêve que d’une chose, être seul avec elle à nouveau. « Non, justement, on parlait de toi ! » Je grimace légèrement, me demandant quelles insanités il va encore sortir. « Ah bon ? » « Vous vous connaissez depuis longtemps avec Elio ? Je vous trouve bien… tactiles ? » Je commence réellement à regretter mon geste, pourquoi j’ai fait ça ? Pourquoi je me suis senti le besoin de la toucher ? J’aurais pu simplement la remercier mais une fois de plus je n’ai pas été capable de me maitriser ou alors… J’en avais peut-être simplement envie. Pour une fois je ne me donne pas l’impression d’avoir été totalement dépossédé de mon corps par mon attirance pour Kyrah… Je voulais ce contact je l’avais planifié, pensé avec un soupçon d’impatience. J’étais coupable. « Je connais Erin, et donc par ricochet son fils. Comme toi je suppose. » Son bras vient se glisser autour de sa taille et je tente de ne laisser transparaitre aucune émotion ce qui est une vrai torture. Voir un autre homme la toucher me rend fou, je sais que je ne devrais pas l’être. Que je ne suis personne pour être jaloux mais c’est comme instinctif, je détourne d’ailleurs un peu le regard. « Ma parole, tu es jaloux ! » Ca me rassure je ne suis pas le seul à l’avoir remarqué et un léger sourire s’affiche sur mon visage. Ce dernier est pourtant de courte durée puisque Philip attrape le visage de Kyrah pour l’embrasser langoureusement devant moi.

Bordel, il faut que je me casse d’ici !

Je me sens bouillonner de l’intérieur, je ne sais même pas ce qui me retient de lui sauter dessus. Peut-être un semblant de bonne manière, un soupçon de prise avec la réalité qui me rappelle que je ne suis personne pour le faire ou alors simplement le geste de recule de Kyrah qui me fait presque pousser un soupire de soulagement. « Tu sais quoi, je vais aller me fumer une clope. Va bosser toi. Elio, bonne soirée. » Son regard capture le mien avec la même intensité que peu de temps avant et sans nous parler il me semble que nous nous sommes compris. Je dois la retrouver, j’en ai le besoin irrépressible à cet instant précis. Pourtant je ne la suis pas directement, je tente d’être un peu plus fin que ça un peu plus discret puis j’ai fait une promesse à Anya que je me sais incapable de tenir. Je me dirige d’ailleurs vers elle alors qu’elle parle toujours au même couple. « Je vous l’emprunte quelques secondes. » Je la tire un peu à l’écart. « Je suis désolé Anya mais je dois encore… régler quelque chose. Je peux te laisser ? » « Ne fais pas trop long. » Je sais bien que je lui mens, je n’ai rien à régler j’ai juste besoin d’être seul avec Kyrah. « Je fais au plus vite. » Encore un mensonge mais au moins elle ne nous interrompra plus. C’est tout ce qui semble avoir de l’importance pour le moment.

Mon pas est plus rapide une fois que je la quitte, je tente de ne pas montrer mon impatience pour ne pas attirer l’attention mais emprunte le même chemin que Kyrah pour la retrouver dehors. Pourquoi elle est si belle dans cette robe ? Je m’arrête une fois la porte fenêtre passée et nos regard ce retrouvent. Je reste quelques instants à cette distance assez importante d’elle, dans le silence le plus totale – incapable de me décider. Puis je reprends enfin le mouvement toujours aussi rapide, aussi empressé comme si rien ne m’avait arrêté. Arrivé à sa hauteur je ne fais même pas de pause et réduit directement la distance entre nos corps pour capturer ces lèvres. Nos baisers m’obsèdent, je me sens comme prisonnier d’elle. Mes mains glissent dans son dos pour resserrer un peu plus notre étreinte dans un nouveau baiser aux saveurs différentes. J’ai l’impression de me redécouvrir en elle, comme si je n’avais jamais vraiment embrassé avant, comme si je n’avais jamais su ce qu’était ce besoin ardent de l’autre. Nous finissions par séparer nos lèvres, je suis à bout de souffle et mon visage reste si proche du sien qu’il faudrait à peine quelques centimètres pour nous lier à nouveau. Je ne sais même pas qui a pu nous voir, je m’en fiche parce qu’il ne semble qu’il n’y a qu’elle est moi. « Comment tu fais ça Kyrah… Comment tu peux me rendre aussi… » Je cherche mes mots, mes deux mains sont montées sur son visage l’emprisonnant comme pour l’empêcher de bouger, de fuir. « fou » C’est le mot. Je me sens complètement fou. Fou de rage, de désir, de passion… Fou d’elle. Mon visage se pose légèrement contre le sien sans que nos lèvres ne se frôlent cette fois alors que je continus. « Je suis comme tous les autres en fait… » Ca me frappe d’un coup, et c’est presque douloureux de s’en rendre compte. « Faut croire que personne ne peut te résister Kyrah… » Je ne sais même plus ce que je ressens moi même. Je me détache un peu d’elle plongeant mon regard dans le sien. Je crois que j’ai un peu honte – honte d’être sans doute tombé dans le piège de cette fille comme tout les nigauds avant moi. Honte de ressentir le besoin d’elle comme s’il était réciproque alors que… C’est Kyrah – je le sais depuis le début, depuis que je l’ai trouvé chez moi avec ma mère. Je connais son pouvoir de séduction, je m’étais même vanté plus d’une fois d’y être absolument insensible – de ne jamais tomber dans le piège. Mais de toute évidence je ne suis pas mieux qu’un autre – je suis faible.
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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptyLun 13 Juil 2015 - 12:35


On est liés. C’est pas possible autrement. Je suis dos à lui et je le sens arriver. Lorsque je me retourne, il est là, au niveau de la porte fenêtre, et je pose mon regard dans le sien, le coeur battant. Je jette ma cigarette sans le lâcher des yeux. Il est tellement beau dans son costume, même s’il est plus beau encore sans rien. J’esquisse un sourire et le regarde arriver vers moi. Il ne prend même pas la peine de s’arrêter à mon niveau que déjà il fond sur mes lèvres et mes mains viennent retrouver sa nuque lorsque les siennes se placent dans mon dos pour m’approcher un peu plus de lui. J’en perds la tête, pourquoi tout semble s’effacer lorsque je suis dans ses bras, pourquoi j’ai toujours envie de plus, envie de me serrer plus contre lui, envie d’un baiser plus long, plus langoureux, plus passionné, envie de le garder plus longtemps contre moi. Je n’ai jamais ressenti une chose pareille, il me fait ressentir des sentiments aussi contradictoires que fulgurants. Il sépare ses lèvres des miennes et je sens comme un goût de manque s’emparer de ma peau. Je garde les yeux clos quelques secondes, profitant de nos souffles plus cours qui se mélangent. Je crois que je viens de me rendre compte à quel point je suis devenue addict au goût de ses lèvres. « Comment tu fais ça Kyrah… Comment tu peux me rendre aussi… » Je réouvre les yeux et plonge mon regard brûlant dans le sien. J’attends la fin de sa phrase. « …fou. ». J’esquisse un petit sourire tout en continuant de le dévorer des yeux. « Je suis comme tous les autres en fait… » Mon regard se fait plus intense, et je fronce un peu les sourcils, ne comprenant pas tout à fait ce qu’il veut dire. « Faut croire que personne ne peut te résister Kyrah… ». Il s’éloigne un peu et je me sens étrange. Son regard semble avoir changé. Je secoue un peu la tête, tout semble m’échapper. Je tends la main et attrape le pan de sa veste de costume pour le rattraper, pour l’attirer à moi, et je plaque une main sur son torse, sur sa chemise, sous sa veste. « Ne dis pas des trucs comme ça Elio… tu… » Je passe ma langue sur la commissure de mes lèvres et mordille ma lèvre inférieur. « Tu n’es pas comme les autres. » Pourquoi je suis en train de lui dire un truc pareil ? Pourquoi ce soir j’ai envie d’être différente, de faire des efforts, de lui ouvrir mon coeur. Ma main remonte dans sa nuque et je m’approche un peu plus, continuant de laisser mon regard électrique dans le sien. « Embrasse-moi. » Un appel, un supplice. Enfin, je sens ses lèvres se poser à nouveau contre les miennes. Je me rends compte à quel point j’en ai besoin, à quel point j’en deviens dingue, à quel point je ne pense qu’à ça, je ne vis plus que pour ça. Nos langues se retrouvent, je n’ai jamais désiré quelqu’un comme je le désire. Je le pousse un peu et nous nous retrouvons dans le même petit coin que tout à l’heure quand on s’est planqués pour échapper à son père. Je le plaque contre l’arbre et continue de l’embrasser à perdre notre souffle, ça en devient vital. Mes doigts glissent dans ses cheveux et je me retiens presque de ne pas commencer à le déshabiller tellement j’ai envie de lui. Mais une voix me coupe - une nouvelle fois - comme si ce soir, on était destinés à ne pas se retrouver. Comme depuis le début, en fait. « Kyrah ? » C’est la voix d’Erin. Je plaque mon index sur les lèvres d’Elio, comme un effet de déjà vécu. Je me recule et me sépare de lui avant de sortir de ma cachette, seule, croisant Erin quelques mètres plus loin. « Je savais que tu étais dans le coin. J’ai senti ton parfum. » Je lui souris. « J’avais besoin de prendre un peu l’air. » « Ça ne va pas ? » « Si.. j’essaie juste d’échapper à Philip ! » Elle rit un peu. « Je me doutais bien que ce n’était pas quelqu’un pour toi. » « Tu me cherchais ? » « Oui j’avais besoin de te voir. » Sa main vient frôler la mienne. « Tu me manques Kyrah. » Mon coeur se serre, sachant qu’Elio n’est pas loin et qu’il peut entendre. « On en a déjà parlé Erin. Ça sert à rien de revenir sur le sujet. » « Ton odeur me manque, tes baisers me manquent, ton corps me manque… » « Erin s’il te plait… » Elle attrape mon visage pour m’embrasser. Je suis partagée entre l’envie de prolonger son baiser, parce qu’au final, elle me manque aussi un peu, et l’envie de la repousser parce que je sais qu’Elio est là tout près. Je crois que mon choix est fait. « Arrête ! » « Pourquoi tu fais ça ? Tu m’as jamais repoussée. » « Les choses ont changé. J’ai… j’ai rencontré quelqu’un. » Son regard change du tout au tout. « Comment ça ? » « Je vais pas te faire un dessin, j’ai rencontré quelqu’un. C’est tout. » « Tu veux dire que tu as une vraie relation avec quelqu’un ? C’est une femme ? » « Non. » Elle passe ses mains dans ses cheveux. « Erin ? » C’est son mari qui arrive vers nous. Cette soirée est définitivement un vrai cauchemar. « Tout le monde attend ton discours, tu viens ? » « J’arrive. » Elle me lance un dernier regard et je la regarde s’éloigner. Une fois qu’elle est entrée, Elio sort de sa cachette, et je le regarde, confuse. « Je crois que je vais partir. Tu avais raison, j’aurai dû partir au moment où tu me l’as demandé. Tout ça, c’est trop dur à gérer… » Je secoue la tête, légèrement dépitée. J’ai juste eu trois bouches différentes sur la mienne ce soir, c’en est un peu trop. Surtout qu’il n’y en a qu’une qui m’a fait ressentir quelque chose, celle d’Elio.
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Message(#)When you make trouble [Kylio] EmptyLun 13 Juil 2015 - 13:41


Je me sens partagé entre l’envie de fuir loin d’elle, loin de cette attirance qui m’ensorcelle et celle de lui sauter dessus. Toutes ces émotions c’est tellement effrayant, c’est comme se lancer dans le vide sans savoir sur quoi on va atterrir - ni dans combien de temps. Combien de personne embrasse-t-elle de cette façon ? Combien comme moi doivent avoir l’impression d’être dans quelque chose de spécial, quelque chose de trop fort et incompréhensible pour qu’on le quantifie ? Je me sens con d’un coup, comment j’ai pu me laisser embarquer là dedans ? Je m’éloigne un peu d’elle, mon regard change ce faisant un peu plus dur. Ce n’est pas de la haine plus une sorte de déception, celle d’une prise de conscience un peu tardive sans doute. Pourtant elle revient à la charge, sa main touche mon torse et je tente de détourner un peu la tête, me sachant trop faible pour résister. Mais son regard croche le mien, bien trop puissant pour que je ne sache m’en défaire. « Ne dis pas des trucs comme ça Elio… tu… » Mon cœur bat à toute vitesse, mon souffle se fait plus court alors que j’attends la suite de sa phrase. « Tu n’es pas comme les autres. » Je ne peux pas dire pourquoi mais je la crois, peut-être la pureté de son regard ou une simple faiblesse de ma part mais dans ses yeux je me sens différent et j’ai envie de croire que je lui suis vraiment. Même si c’est fou – incohérent et tout bonnement voué à l’échec. « Embrasse-moi. » Je ne peux résister à son appelle. Mes lèvres trouvent les siennes, ma main saisissant sa nuque avec passion alors qu’elle me pousse dans un coin tranquille que nous connaissons déjà. Je n’ai alors plus aucune retenue, mes mains parcourent son corps en caressant chaque parcelle avec passion alors que sa main se glisse dans mes cheveux. Je sens déjà mon intimité prendre plus de place alors que tout mon corps la désire – la réclame. « Kyrah ? » Je sens d’un coup toutes mes envies s’évanouir. Il n’y a rien de pire pour faire baisser l’envie que d’entendre la voix de sa mère et en prime ex-conquête de la femme avec qui vous êtes. Kyrah pose son doigt sur mes lèvres pour m’intimer le silence et je lâche son corps. Une fois défaite de mon emprise elle sort de notre cachette pour retrouver ma mère me laissant seul avec mes pensées et ma frustration. Je suis leur conversation alors qu’une boule se forme dans mon ventre. Je me sens mal, je crois même que j’ai envie de vomir. Qu’est ce que je suis entrain de faire ? Dans quel merde j’ai réussi à me fourrer, c’est pire qu’un feuilleton pour grand-mère cette histoire. Et encore je doute que même les feux de l’amour veuillent d’une situation aussi tordue. « Tu me manques Kyrah. » Je ferme les yeux, tellement fort – comme si cela allait m’empêcher d’entendre. Empêcher la culpabilité de se saisir de moi. Pourtant j’ai beau m’empêcher de regarder j’entends ce baiser, le manque de ma mère et je ne sais plus où me mettre.

La suite est floue, comme si je refusais de l’entendre. Le rejet de Kyrah les mots qu’elle prononce et qui transpercent mon cœur. « Les choses ont changé. J’ai… j’ai rencontré quelqu’un. » Je retiens mon souffle, comme pour me faire le plus petit possible. Je n’ai pas envie d’essayer de comprendre. De décrypter ce qui est entrain de se passer. Il faut juste que je sorte de cette cachette, je vais étouffer. Pourquoi je suis à nouveau là pour la deuxième fois de la soirée à entendre des choses que je ne veux pas entendre ? « Erin ? Tout le monde attend ton discours, tu viens ? » « J’arrive. » Elle part enfin et je finis par sortir moi aussi de ce trou maudit, mon corps encore tremblant. Je ne sais même pas pourquoi je suis dans cet état – c’est sans doute une accumulation de bien trop de choses pour une soirée. « Je crois que je vais partir. Tu avais raison, j’aurai dû partir au moment où tu me l’as demandé. Tout ça, c’est trop dur à gérer… » Nos regards se cherchent une dernière fois alors que j’hoche la tête. Je suis rassuré de voir que tout ça est aussi dur à gérer pour elle que pour moi, qu’elle ressent,… Qu’elle est bien plus humaine que ce que je voulais croire. « Je vais aller écouter ma mère… Bonne soirée. » Mon regard s’échappe au plus vite. Je n’ai plus un geste pour elle, surtout pas de baiser ou de mots qui pourraient me faire à nouveau déraper. Rien pas un geste pour lui dire au revoir, je crois que c’est mieux comme ça. Je tourne les talons et rentre dans la salle pour aller écoute ma mère. Au fond ce soir c’est sa soirée…
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