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Message(#)I'm here for you, for the good and the bad › Isy bear EmptyJeu 27 Fév - 10:17

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isaac & oakley


Cela fait quelques jours que j’ai remarqué que quelque chose ne va pas avec Isaac. Il a posé des jours au travail, il ne sort quasiment pas de la maison et se contente souvent d’aller de sa chambre au canapé. Il ne mange plus beaucoup et s’est complètement renfermé. Les affaires que Ginny avait laissées dans la maison au cours des derniers mois commencent à disparaître et il ne faut pas être un génie pour deviner ce qu’il se passe. La dernière fois que je l’ai vu dans cet état c’est lorsqu’il c’était séparé de Chloé et qu’il n’avait pas bougé de chez lui pendant des semaines. C’est pour cela que je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter. Je sais ce que c’est de sortir d’une relation, même si la mienne a été différente, je sais à quel point c’est compliqué et je ne compte pas laisser tomber mon frère ainé. Une fois sorti du boulot, je prend donc la direction de son restaurant préféré et y commande le plat qu’il aime tant à emporter. Il ne faut pas longtemps pour que ce soit prêt et que je me mette en direction de la maison.

Cela fait plusieurs mois maintenant que je vis avec Isy et j’ai récemment commencé à chercher un appartement, en pensant qu’il finirait par emménager avec Ginny vu qu’elle passait beaucoup de temps à la maison, mais maintenant que cela ne va pas se faire et qu’Isaac va mal, j’ai ralenti les recherches. Je me gare devant la maison et passe la porte d’entrée. La maison est plongée dans le noir presque parfait et je soupire légèrement avant d’aller poser mon sac. « Isy, je suis rentré. » Pas de réponse. Je ne suis pas vraiment surprise, il doit surement être dans sa chambre ou bien sur le canapé. Je sors les tuperware du plastique que le restaurant m'a donné et lance le micro-onde avant de partir à la recherche de mon frère. Je frappe doucement à la porte de sa chambre. « Hey. » Je lui adresse un sourire et viens m’asseoir près de lui. « Tu viens manger avec moi ? Je t’ai ramené ton plat préféré de ce resto que t’adore en centre-ville. » Je vois bien qu’il n’a pas beaucoup dormi, et je sais que les nuits sont difficiles, j’ai été à sa place il n’y a pas si longtemps. Je prends le livre qu’il tient dans les mains et le referme doucement. J’ai beau être sa petite sœur, pour une fois je vais jouer à la grande sœur. « Allez viens. » Je prends sa main et le traîne un peu hors de son lit. J’’aimerais pouvoir trouver les bons mots, mais à vrai dire dans la famille c’est toujours Isaac qui doué avec les mots. Je me contente de lui servir une assiette et de m’installer avec lui dans le canapé du salon.

@Isaac Jensen
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STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
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TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
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CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack)
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Message(#)I'm here for you, for the good and the bad › Isy bear EmptyDim 15 Mar - 16:56

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Cela faisait quelques jours maintenant qu'un terme avait été mis à la relation amoureuse que j'entretenais avec Ginny. Les heures s'écoulaient doucement, les affaires de la McGrath disparaissaient progressivement de mon domicile, fuel de ce sentiment profond et lancinant de vide qui suivait irrémédiablement une courbe exponentielle. Mes pensées, réflexions, doutes, sombres idées s'accumulaient, s'intensifiaient, comme pour combler ce trou béant qui incombait au lever puis chute de rideau de l'artiste, le temps que la plaie puisse se refermer d'elle-même à mesure de remèdes dont j'ignorais même la nature.

Mes états d'âmes basculaient, virevoltaient ; s'évertuant à une valse où les partenaires changeaient constamment. Tantôt la colère flirtait avec la culpabilité, quand la tristesse et le désespoir s'enlaçaient de leur côté. Je ressassais notre histoire, bande passante, mélodie rayée, son analyse croissant vers le pénible, ce tort s'apparentant de plus en plus au calvaire. J'avais une page à tourner, un chapitre à refermer, j'en avais conscience, même si une tortionnaire partie de mon être espérait toujours, naïvement, secrètement, que cette absence rime avec pause et non fin. Mais la vérité demeurait qu'au cœur de notre dernière conversation, Ginny avait eu le mérite d'être très claire : ce n'était pas à mes côtés qu'elle désirait faire sa vie et ce ne le serait jamais.

Je n'avais pas entendu Oakley rentrer et c'est silencieux que je la laissais pénétrer ma chambre. Azrael s'était lové au pied de mon lit, chat roux recueilli depuis un an maintenant qui me gratifiait de plus en plus de sa présence comme s'il ressentait que j'allais mal. Noa aussi passait régulièrement, jusqu'à rester la nuit ici, son regard en disant long sur son avis sur cette rupture et ses appréhensions quant à ma manière de la gérer.

« Tu viens manger avec moi ? Je t’ai ramené ton plat préféré de ce resto que t’adore en centre ville. » Un poli sourire sans joie étire mes lèvres, gage de reconnaissance envers ma cadette qui, je le savais, je souciais par mon attitude. J'aurais aimé faire autrement, être autrement, mais tristement, mon état actuel était le mieux que je pouvais offrir. Sa main se referma sur la mienne après avoir fermé le livre que je tenais et duquel j'étais incapable de lire la moindre ligne, ma concentration bondissant inexorablement d'un sujet à un autre relatif à Ginny. « Allez viens. » « J'arrive, » je consens après une grande inspiration. Je passe une main sur mon visage, traits tirés par l'exténuation. Lorsque je descends à la cuisine, Oakley a déjà fait réchauffer ce qu'elle a commandé et me tend une assiette avant de prendre place sur le canapé du salon. Ça me faisait toujours sourire, comment malgré le fait que je dispose d'une table à manger, c'était toujours la table basse du salon, devant la télé, qui primait. Une habitude que je ne changerais pour rien au monde, cependant.

« C'est super sympa, merci beaucoup Oakley, mais faut pas que tu te sentes obligée de faire tout ça. » Je refusais d'inquiéter la jumelle, même si j'étais tout de même assez franc pour ne pas lui assurer que je gérais. J'avais du mal à reprendre le cours de ma vie depuis mon nouveau statut de célibataire et je passais le plus clair de mon temps à broyer du noir en sautant un maximum de repas. D'ailleurs, présentement, je maltraitais davantage le contenu de mon assiette plutôt que de le manger, appétit absent même si ma sœur avait fait l'effort de prendre tout ce que je préférais. « T'as bonne mémoire, quand même. » Je complimentais avec un rictus complice. Je me forçais à prendre une bouchée avant de questionner, avide de me changer les idées : « T'as passé une bonne journée ? » Je jetais quand même un coup d’œil à la pendule question de m'assurer que je n'étais pas totalement à l'ouest quant au stade du jour où nous nous trouvions. C'est que je perdais la notion du temps à force de demeurer inerte et de ne pas aller travailler. Après plusieurs minutes de silence, j'osais confier : « J'comprends pas pourquoi je suis jamais assez bien. Je comprends pas ce que je fais de mal. Je sais que j'ai plein de défauts mais... » Naïvement, j'avais pensé qu'on s'aimait assez, Chloe et moi, puis Ginny et moi, pour passer le reste de notre vie ensemble. Trop romantique, j'avais été persuadé que l'amour suffisait et qu'il n'était pas si aisé de remplacer les gens.



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Message(#)I'm here for you, for the good and the bad › Isy bear EmptyLun 16 Mar - 14:51

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« J'arrive. » Je lui adresse tendrement à son sourire, répondant au sien qui est tout sauf heureux et sincère. Je sais à quel point la situation doit être difficile pour lui, je sais qu’il a le cœur brisé une fois de plus et j’aimerais pouvoir lui réparer en un claquement de doigt. Si il y a bien une chose que je déteste plus que tout, c’est de voir les gens que j’aime souffrir. Cela est déjà arrivé avec Chloe et de le voir dans cet état me donne l’impression de revenir quelques années en arrière. Je serre doucement sa main avant de quitter sa chambre.

Lorsque le micro-onde sonne pour signaler que le repas est réchauffé, mon frère apparaît dans l’ouverture de la cuisine. Je lui donne une assiette avant d’aller m’asseoir auprès de lui sur le canapé. Je sais qu’Isaac a sûrement envie d’être seul dans le fond, comme j’avais envie lorsque mon histoire avec David s'est terminée. Mais dans le fond je sais que d’avoir à ses côtés, même sans parler, c’est ce dont on a besoin dans ces moments là. Je ne laisserais pas Isaac se morfondre, je ne le laisserais pas se noyer. « C'est super sympa, merci beaucoup Oakley, mais faut pas que tu te sentes obligée de faire tout ça. » « Je me sens obligé de rien du tout tu sais. T’es mon frère, jamais je te laisserais tomber. » Isaac a tellement fait pour moi dans sa vie, il a tellement était là pour moi qu’à présent c’est mon tour de l’être. Dans cette famille on est là les uns pour les autres.

« T'as bonne mémoire, quand même. » Me dis Isy alors que je mets la première bouchée dans ma bouche. « Je sais pleins de trucs sur toi. » Je lui adresse un sourire en laissant mon frère ainé choisir le programme télé. « T'as passé une bonne journée ? » « Oui ca a été, plutôt bien occupé. » Avec ma reprise intense de la danse et le fait que je venais de signer un contrat pour tourner un clip vidéo, mais également pour une possible tournée, j’ai des journées bien occupée.

« J'comprends pas pourquoi je suis jamais assez bien. Je comprends pas ce que je fais de mal. Je sais que j'ai plein de défauts mais... » En entendant ses mots venant de la bouche de mon frère, mon cœur se serre. Je deteste savoir qu’il pense cela, qu’il pense qu’il n’est pas assez bien pour qui que ce soit alors qu’il est tout le contraire. Isaac est le meilleur homme que je connaisse. Il est gentil, tendre, aimant et toujours prêt a absolument tout pour les gens qu’il aime. Si j’en veux énormément à Chloe et Ginny de lui avoir briser le cœur, je ne comprendrais jamais non plus leur décision. J’aimerais beaucoup un jour trouver quelqu’un d’aussi génial qu’Isy. Je dépose mon assiette sur la table basse et m’approche doucement de mon frère. « Tu es plus qu’assez bien Isy. Tu es quelqu’un de formidable et si elles ont ca partir c’est simplement parce que ce sont des idiotes. Elles ne savent pas ce qu’elle perdent. » Je viens doucement poser ma main sur son bras et caresser doucement avec mon pouce. « Personne n’est parfait bien sur, mais crois moi c’est pas toi le problème dans tout ca. » Je prend doucement l’assiette qu’il a dans les mains, la pose à côté de la mienne et vient le prendre dans mes bras. « Je te promets que ca ira. »

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Message(#)I'm here for you, for the good and the bad › Isy bear EmptyLun 30 Mar - 2:51

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Je remarque progressivement à quel point Oakley est attentive à mon comportement ainsi qu'à mon mieux-être depuis que je ne suis plus en couple. Je n'ai jamais eu à l'annoncer officiellement à ma soeur, celle-ci l'ayant très promptement compris en constatant les affaires appartenant à la McGrath disparaître en même temps que mon moral. J'aurais aimé réagir mieux face à cette rupture, être bien plus vigoureux, plus costaud. Je souhaitais chèrement être capable d'arborer un masque affichant que tout allait bien, que je tenais le coup, que la vie continuait, que je tournais la page comme il le convenait. Cependant, la vérité était que j'étais lamentablement miséreux. J'avais reconstruit ma vie autour de la McGrath suite à ma tentative de suicide, et désormais, toutes les bases de cette nouvelle vie, avait volé en éclat. Un énorme morceau - le moteur même - de ce que je considérais encore comme mon nouveau souffle, ma nouvelle vie, m'avait été arraché sans vergogne. J'avais l'impression d'être propulsé dans un monde dépeuplé, où tous mes repères ont été éradiqués et où je me sens totalement désarmé, démuni, face au futur. Je n'assumais pas la hauteur de ce désarroi, le jugeant égoïste par rapport à mes proches qui ont toujours composé de réels piliers dans ma vie et qui demeurent à mes côtés. Par ailleurs, j'avais honte d'une quantité faramineuse d'éléments afférant à mon histoire avec Ginny comme mon attitude en découlant.

Mais à défaut de mentir et assurer que j'allais bien, je me battais pour survivre chaque jour et apaiser mon chagrin. J'essayais de dénicher des solutions en puisant dans la force de ceux qui m'entouraient encore. Il était vrai que je n'avais pas beaucoup d'énergie, que je passais la plupart de mon temps dans ma chambre à broyer assidûment du noir, à me faire terriblement du mal à rejouer la bande de ma dernière histoire amoureuse ; mais j'essayais de faire de mon mieux. Puis, le cerveau en peine de cœur se métamorphose en réelle chimère : il revient toujours sur les dégâts pour les contempler, les analyser, les étudier, encore et encore, inlassablement, comme si à l'usure, les maux deviendraient moins douloureux, comme si à l'usure, on les encaisserait mieux. J'avais bien essayé de me changer les idées en lisant, en regardant des séries, en jouant à des jeux vidéos, en discutant par texto, n'importe quoi, mais j'étais incapable de me concentrer sur quoi que ce soit : cette rupture me hantait.

Oakley m'extrait de mes tergiversations et m'invite à la rejoindre à la cuisine. Je la remercie sincèrement pour tout ce qu'elle fait, lui rappelant qu'elle n'a pas à se sentir obligée de quoi que ce soit. J'ai conscience que ma sœur agit uniquement par amour, comme je le fais quand les rôles sont inversés, mais mon orgueil de grand frère en prend quand même un coup. J'ai toujours voulu être l'exemple de force et de courage pour mes cadets, le garçon invulnérable sur qui ils pouvaient compter coûte que coûte. Cette image était bien minable aujourd'hui, où le soutien d'Oakley constituait l'un des instruments essentiels me permettant de me relever. « Je me sens obligé de rien du tout tu sais. T’es mon frère, jamais je te laisserais tomber. » Je souris doucement, attendri, avant de jouer distraitement avec le contenu de mon assiette, appétit absent malgré ses efforts desquels je suis énormément reconnaissants. Je commentais d'ailleurs que la sportive avait bonne mémoire. « Je sais plein de trucs sur toi. » Je ris doucement. « Ça fait presque menaçant, » je taquine gentiment avant de m'enfoncer davantage dans le canapé et de questionner la Jensen sur sa journée. « Oui ça a été, plutôt bien occupé. » « C'est une bonne chose, alors ? » Je soupçonnais, attentif au bonheur de ma cadette.

J'inspire profondément avant d'oser confier à Oakley l'un des démon qui tourne en boucle dans ma tête depuis que je suis célibataire. A mes yeux, je devais forcément avoir un problème pour être incapable de garder mes copines. Je les aimais tant, je leur aurais décroché la lune, et pourtant, rien n'était jamais assez, je ne leurs suffisais pas. Qu'est-ce qui clochait bien pour qu'on finisse toujours par me larguer ? Quels défauts avais-je de si terribles et rédhibitoires au maintien d'une relation amoureuse ? J'en étais venu à penser que Ginny m'avait quitté car il devait être lourd de sortir avec un homme qui était suivi pour une maladie mentale. Je pouvais comprendre que je représentais un poids en ce sens et stupidement, je n'avais trouvé mieux que d'arrêter de prendre mes médicaments lorsqu'elle était partie rejoindre Auden en Europe, convaincu que ça réglerait au moins un peu les choses entre nous. Finalement, Noa m'avait ouvert les yeux avant qu'il ne soit trop tard et j'avais repris mon traitement, bien que tolérant de moins en moins mon diagnostic.

Mais pour Oakley, la réponse est instantanée : « Tu es plus qu’assez bien Isy. Tu es quelqu’un de formidable et si elles ont ca partir c’est simplement parce que ce sont des idiotes. Elles ne savent pas ce qu’elle perdent. » Un léger rire nerveux s'extirpe de mes lippes. Non pas que je trouve amusant ce que me dit ma sœur, ses propos me vont droit au cœur et me font un bien incommensurable. Je me sens fier et chanceux d'avoir une telle fratrie. Cependant, j'ai beaucoup de mal à m'estimer autant que ma cadette. Oakley vient poser doucement sa main contre mon bras, avant de continuer : « Personne n’est parfait bien sur, mais crois moi c’est pas toi le problème dans tout ça. » Je lève mes yeux verts vers elle, un Tu le penses vraiment ? n'osant cependant pas franchir la barrière de mes lèvres. La jumelle me débarrasse de l'assiette que je tiens encore de mes mains avant de m'étreindre : « Je te promets que ça ira. » Je mémorise ses mots, ce moment, ces quelques sons qui me seront salutaires quand ça irait très mal. Ce sont des termes aisés à articuler mais Oakley n'a qu'une seule parole et dans sa promesse, il y a également un engagement. Ainsi, je la crois quand elle m'annonce que ça ira. Je sais que ce sera dur, mais ça ira.

Après quelques minutes de réconfort, je reprends ma position initiale de manière à pouvoir observer les expressions de mon interlocutrice. « Il y a quelque chose qu'il faut que je te dise, Oak'. » Je commence, comme pour me forcer à continuer, bien que j'avais longtemps voulu conserver ce secret, pour ne pas imposer un quelconque poids sur les épaules de ma famille, et surtout, pour que jamais nos parents soient au courant de l'acte impardonnable que j'avais pu poser à mon attention. « Il y a un peu moins de deux ans, j'ai... » Je croise le regard de la Jensen, regrettant presque aussitôt de me lancer dans cette révélation. Est-ce que j'étais égoïste de vouloir être franc avec elle sur ce point-là ? Ne devrais-je pas la protéger et lui épargner le tracas ou la peine causés par le fait qu'elle aurait pu perdre son frère, deux ans plus tôt ? Je savais que Noa était terrifiée à l'idée que je sombre et attente de nouveau à mes jours. Avais-je le droit de communiquer cette même appréhension éventuellement à ma sœur ? Mais je ne pouvais plus revenir en arrière, désormais, n'est-ce pas ? Je déglutissais, incertain, poursuivant toutefois : « J'ai essayé de... » Et je les cherche, les mots qui seront les moins brutaux, les moins terribles, pour décrire un acte si violent et funeste dans son entier catégorique. « J'allais vraiment très mal et je voulais me délivrer de toute la souffrance que je ressentais. Au bout d'un moment, j'allais tellement mal que j'ai finis par avoir un déclic et j'ai trouvé une solution pour aller mieux. J'étais soulagé... Extrêmement soulagé d'avoir enfin une porte de sortie... Soulagé d'avoir trouvé un remède à toute cette douleur qui m'était devenue insupportable. J'aurais tout donné pour ne plus la ressentir. » Je tourne autour du pot, je soupçonne qu'Oakley a compris, comme elle assimile toujours si vite beaucoup de choses sans qu'on ait à les lui dire franco. « C'était pas une solution, et je sais que ce sera jamais une solution, mais à l'époque, c'était ma seule échappatoire parce qu'à l'époque je cachais tout à tout le monde, je ne savais pas comment me confier aux autres ou demander vraiment de l'aide, je ne voulais rien dire à personne parce que je refusais d'être un poids pour qui que ce soit et j'avais honte de ne pas savoir aller bien et de ne pas savoir résoudre mes problèmes seul. » Je marquais une pause, ne pouvant toutefois réprimer un sentiment de culpabilité d'en poser autant sur les épaules d'Oak. « Alors, à l'époque, j'ai essayé de me retirer la vie. » Les voilà, les fameux mots, les plus doux que j'ai trouvés pour décrire une scène si affreuse, que je prononce délicatement, comme si mon intonation en amoindrirait la sémantique. Je passe les détails, le sauvetage in extremis, le mois d'hospitalisation. « Il y a très peu de monde au courant. Tu n'es que la deuxième personne à qui je le dis. Personne de la famille sait mais t'auras pas à porter mon secret si tu ne le souhaites pas. J'ai conscience que je dois être franc sur ce que j'ai fait, seulement, j'ai beaucoup de mal à le dire, à l'assumer. » J'étais faillible sur tellement de points, je brisais à jamais cette image du grand frère protecteur et fort que j'aurais tant aimé conserver pour toujours auprès de ma cadette. Mais il me fallait aussi être un frère sincère et franc, un aîné digne de confiance. « Je ne te dis pas tout ça pour que tu t'inquiètes. Je ne vais pas recommencer, je sais comment ne pas sombrer maintenant. Et si ça va vraiment pas, je sais aussi appeler à l'aide. Je voulais juste que tu saches. Je voulais être franc avec toi, sur toute la ligne. » Je souriais doucement, sans joie réelle mais plus pour inviter la vingtenaire à ne pas dramatiser la situation, à demeurer confiante. Je rebondis ensuite sur sa précédente réplique : « Tu sais encore plus de trucs sur moi, maintenant. » Je posais ma main fraternellement sur celle de ma sœur, reprenant mon sérieux pour indiquer avec franchise : « Je suis désolé, Oak'. J'aurais voulu être différent. J'aurais voulu être quelqu'un de mieux, de moins rafistolé et bancal. Mais je te promets que c'est ce que j'essaye d'être, tous les jours : quelqu'un de mieux. » Quelqu'un de plus fort, de moins malade, même si je me heurte à des obstacles impérieux que je peine à contourner et des tragédies amoureuses qui me terrassaient sans merci. « Ginny savait ce que j'ai fait. Elle le savait avant qu'on se mette en couple, » je l'informais, ce renseignement pouvant avoir de la valeur sous certains angles. « Elle l'a appris par quelqu'un de l'hôpital et... Je l'ai pas nié. » Je grimaçais doucement, ayant beaucoup de mal avec le fait que cette information fuite. « En décembre, juste avant Noël, elle m'a annoncé croire être enceinte de moi. » Et je sais à quel point Oakley a conscience que je rêve depuis de nombreuses années d'être père. C'est l'une de mes plus grandes ambitions, un véritable projet que je désire accomplir un jour, que j'espère être en mesure de concrétiser, même via l'adoption. « Quelques jours après, elle est partie en Europe avec un autre homme. » Et les détails sont nombreux, fastidieux, faramineux. « Quand elle est revenue d'Europe, elle m'a annoncé l'être, enceinte. Peu de temps après, elle a perdu le bébé et un mois plus tard, elle a rompu parce que j'ai jamais été l'homme qu'elle aimait. » Même si j'étais convaincu qu'elle était la femme de ma vie, que je l'aimais comme je n'avais jamais su aimer auparavant, que mon seul regret fût un jour de n'avoir qu'une vie à ses côtés et non l'éternité.
L'amour est terrible, lorsqu'il prend des proportions dignes d'idylle et n'est impétueusement pas réciproque.
Il n'y avait rien de typique, dans notre histoire, rien de simple. Elle regorgeait de mines menant à des souffrances supplémentaires.




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isaac & oakley


Dans la famille on se serre les coudes, ca a toujours été comme ca chez les Jensen et cela ne changerait jamais. C’est d’ailleurs sûrement avec Isaac que je me confie le plus, que je m’ouvre le plus comme il le fait aussi de temps en temps. Je sais à quel point nous sommes tous les deux semblables lorsqu’il s’agit de s’attacher à quelqu’un, de se laisser s’émerger à deux cent pourcents dans une relation. Là ou je m’étais perdu dans ma relation avec David, ou je m’étais investi à fond et ou j’en avais oublié de prendre soin de moi, Isaac avait presque fait la même chose avec Ginny, à la seule différence qu’elle n’avait jamais été violente. Là ou j’avais eu du mal à me sortir de cette relation, lui aurait aimé y rester. Alors je comprends ce que ressent Isaac, je comprends à quel point son monde peut être secoué, à quel point il a juste besoin de se reconstruire une nouvelle fois et je sais comme cela peut être dur, c’est pour cela que je ne l’abandonnerais jamais. Je serais là pour lui, tout comme il l’a toujours été pour moi.

Lorsque nous prenons place dans le canapé, j’essaye alors de trouver les mots pour le rassurer un peu. Ces mots que je pense au plus profond de moi et qui fait que j’aime mon frère. Parce que dans le fond Isaac a toujours été spécial à mes yeux, il a toujours été une grande partie de ma force, et que je ne le laisserais pas se descendre comme ca alors qu’il est sans aucun doute l’un des hommes les plus géniaux que je connaisse. Je tente de trouver ces quelques mots qui peuvent réchauffer un peu son cœur et qui peuvent apaiser sa peine pour quelques minutes. « Ça fait presque menaçant. » Je ris un peu avec lui. « C'est une bonne chose, alors ? » je lui adresse un sourire. « Oui, une très bonne chose. Tu sais que j’ai besoin d’être occupée. »

Les semaines qui allaient arriver ne vont pas être faciles, je le sais, je connais Isaac. Je le connais assez pour savoir qu’il allait avoir besoin de temps, pour se reconstruire, pour trouver un moyen d’avancer sans avoir l’impression de se noyer. Même si nos situations ne sont pas les mêmes, c’est ce que j’avais dû faire moi aussi, il y a quelques mois à peine. Cela prend du temps et demande de la patience. Mais le plus important, c’est de ne pas être seul, d’avoir quelqu’un sur qui on peut compter les yeux fermés lorsque l’on sent que l’on se noie à nouveau. C’est qu’Isaac a été pour moi depuis ma rupture avec David, et c’est ce que je serai pour lui si il me laisse l’aider. Nous avons besoin d’un de l’autre, ca aucun de nous deux ne peux le nier. Ma main caresse doucement son bras, et tente une nouvelle fois de trouver quelques mots réconfortant, quelques mots qui peuvent lui mettre un peu de baume au cœur. Cela me fait mal au cœur de penser qu’il pense toujours être le problème. C’était la même chose lorsqu’il avait perdu Chloe, il s’était senti responsable, et encore une fois il pense que c’est lui le problème alors que ca ne l’est pas. Je viens alors doucement le serrer dans mes bras durant quelques secondes, venant caresser son dos.

Puis Isaac se recule à nouveau, se plaçant face à moi. Je sens qu’il a quelque chose sur le cœur, quelque chose qui a l’air lourd. « Il y a quelque chose qu'il faut que je te dise, Oak'. » Je hoche la tête et lui adresse un petit sourire encourageant. « Bien sur, je t’écoute. » Je sens que ce qui va suivre n’est pas facile pour Isaac, je sens qu’il lui faut tout le courage du monde pour prononcer les paroles qu’il va prononcer et dans un sens cela me fait un peu peur. Je ne dis cependant rien de plus, le laissant exprimer ce dont il a besoin. « Il y a un peu moins de deux ans, j'ai... » Je croise doucement le regard de mon frère et en voyant son hésitation, comme si il regrette d’avoir prononcer ces quelques mots, je viens doucement prendre sa main dans la mienne. « J'ai essayé de... » qu’il essaye encore de prononcer. Je ne le presse pas, le laissant chercher ses mots, le laissant me dire ce qu’il semble avoir tant besoin de dire. C’est comme si ce quelque chose lui pèse lourd sur les épaules, comme si il veut se débarrasser d’un poids. « J'allais vraiment très mal et je voulais me délivrer de toute la souffrance que je ressentais. Au bout d'un moment, j'allais tellement mal que j'ai fini par avoir un déclic et j'ai trouvé une solution pour aller mieux. J'étais soulagé... Extrêmement soulagé d'avoir enfin une porte de sortie... Soulagé d'avoir trouvé un remède à toute cette douleur qui m'était devenue insupportable. J'aurais tout donné pour ne plus la ressentir. » Il ne me faut pas vraiment plus pour comprendre ce que je veux dire mon frère ainé. Si je sais que les choses n’ont jamais été faciles pour lui, savoir qu’il a un jour eu ce genre de penser, ce genre de geste me serre douloureusement le cœur. Tellement douloureusement que ma gorge se serre et que je sens mes yeux s’humidifier. Jamais je n’aurais pu imaginer ma vie sans mon frère, jamais je n’aurais pu avancer si cela avait marché. « C'était pas une solution, et je sais que ce sera jamais une solution, mais à l'époque, c'était ma seule échappatoire parce qu'à l'époque je cachais tout à tout le monde, je ne savais pas comment me confier aux autres ou demander vraiment de l'aide, je ne voulais rien dire à personne parce que je refusais d'être un poids pour qui que ce soit et j'avais honte de ne pas savoir aller bien et de ne pas savoir résoudre mes problèmes seul. » Malgré le mal que cette pensée me fait, je comprends. Je comprends parce que cela m’est arrivé d’y penser lorsque j’étais avec David, lorsque je ne trouvais aucun issus, aucun moyen de m’en sortir. « Alors, à l'époque, j'ai essayé de me retirer la vie. » Ces quelques mots enfin prononcés me font l’effet d’une bombe. J’ai compris ce qu’il veut me dire depuis le début, mais de l’entendre prononcer ces mots, c’est différent. Je resserre alors un peu sa main dans la mienne, mon pouce venant caresser sa main. Je vois qu’il n’a pas fini de parler alors je me contente de rester silencieuse, de l’écouter dire le reste de ce qu’il a sur le cœur. « Il y a très peu de monde au courant. Tu n'es que la deuxième personne à qui je le dis. Personne de la famille sait mais t'auras pas à porter mon secret si tu ne le souhaites pas. J'ai conscience que je dois être franc sur ce que j'ai fait, seulement, j'ai beaucoup de mal à le dire, à l'assumer. » Je hoche la tête, lui faisant comprendre que je comprends que cela n’est pas évident. Je lui adresse également un léger sourire, un sourire qui veux dire que je ne lui en veux pas, que je comprends. « Je ne te dis pas tout ça pour que tu t'inquiètes. Je ne vais pas recommencer, je sais comment ne pas sombrer maintenant. Et si ça va vraiment pas, je sais aussi appeler à l'aide. Je voulais juste que tu saches. Je voulais être franc avec toi, sur toute la ligne. » Un sourire pour le remercier de m’avoir confié ce secret. « Tu sais encore plus de trucs sur moi, maintenant. Je suis désolé, Oak'. J'aurais voulu être différent. J'aurais voulu être quelqu'un de mieux, de moins rafistolé et bancal. Mais je te promets que c'est ce que j'essaye d'être, tous les jours : quelqu'un de mieux. » Le fait qu’Isaac puisse penser qu’il n’est pas assez bien me révolte. « Tu n’as pas a être désolée… » Je lui dis tendrement, tout bas, comme un secret entre nous. « Je n’aurais jamais pu espérer pour un meilleur grand frère… Je ne changerais rien du tout à-propos de toi-même si je le pouvais… » Et ce n’est que la vérité, il est parfait comme il est.


« Ginny savait ce que j'ai fait. Elle le savait avant qu'on se mette en couple. Elle l'a appris par quelqu'un de l'hôpital et... Je l'ai pas nié. » Ginny le savait, elle le savait et pourtant elle lui a quand même briser le cœur. Bien sûr on ne choisit pas qui on aime, on ne choisi pas avec qui on veut passer sa vie mais cela me met un peu en colère. « En décembre, juste avant Noël, elle m'a annoncé croire être enceinte de moi. » Enceinte ? « Quelques jours après, elle est partie en Europe avec un autre homme. Quand elle est revenue d'Europe, elle m'a annoncé l'être, enceinte. Peu de temps après, elle a perdu le bébé et un mois plus tard, elle a rompu parce que j'ai jamais été l'homme qu'elle aimait. » J’ai reçu tellement d’informations que je reste silencieux durant quelques secondes, regardant mon frère ainé face à moi. J’ai l’impression de comprendre un peu mieux sa douleur, de comprendre un peu mieux ce qu’il ressent et même qui il est. Je serre à nouveau ses mains dans les miennes avant de prendre doucement la parole. « Je sais que cela n’a pas dû être facile pour toi de me dire tout ca mais je… Je suis contente que tu l’ai fait. Je n’en parlerais à personne je te le promets… » Je lui adresse un sourire. « Et je… Je comprends tu sais, comment tu as pu en arriver à… À faire ce geste. Je comprends que la douleur que tu ressentais ai pu te faire prendre ce chemin tu sais. Mais je suis aussi vraiment, vraiment heureuse que tu n’es pas réussi parce que tu es bien trop important pour trop de monde. » L’idée de perdre mon frère, de ne plus l’avoir dans ma vie me fait verser une larme. Je l’essuie aussitôt. Je pense aussi à ce bébé, ce bébé qu’Isaac espère avoir depuis des années et je sais qu’en plus de souffrir de la rupture avec Ginny, il souffre aussi de cela. « Et je suis désolée pour le bébé… Je sais à quel point tu rêves d’être papa et je suis persuadée que ca arriveras un jour tu sais. Je suis sure qu’un jour tu trouveras quelqu'un qui te mérite vraiment, quelqu’un qui te fait sourire, qui te fait sentir à la maison. Et je sais que ce jour-là, tu serais le meilleur papa du monde. » Je viens caresser sa joue. « Tu es le meilleur frère que n’importe qui puisse espérer avoir, le meilleur ami que l’on puisse demander, et je suis sûr que Noa serait d’accord avec moi et je sais que ca arrivera pour toi. Je sais que ce bébé sera le plus chanceux du monde. » Je reprends doucement ma respiration. « Cette maladie fait partie de toi, tu ne peux peut être pas complètement la faire partir mais c’est aussi ce qui fait que tu es cela qu’on aime. Je sais que ce ne doit pas être facile à gérer, mais c’est aussi pour cela que tu as une famille, que tu as tes amis. On est tous la pour t’aider, que ce soit un bon ou un mauvais jour. Que tu aies envie de danser, de chanter ou que tu aies envie de passer la journée au fond de ton lit dans le noir. » Stronger together. « Je t’aime comme tu es Isy Bear. Et si Ginny a perdu ca, c’est son problème, c’est elle qui est perdante sur tous les points. Mais je suis sur que quelqu’un d’assez bien pour toi t’attend quelque part. »

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Message(#)I'm here for you, for the good and the bad › Isy bear EmptyJeu 18 Juin - 4:33

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Ce fut laborieusement, en me faisant odieusement violence, que je parvins à m'extirper de mon lit puis de la pénombre qui régnait dans ma chambre à coucher. Si Oakley n'était pas intervenue, aucun scrupule ne m'aurait saisi à l'optique de laisser les heures défiler en toute passivité. Je rejetais cette nouvelle journée, je militais contre le besoin irrémédiable d'aller de l'avant quand j'étais convaincu ne pas en détenir la force. Je favorisais l'inertie, me logeais de manière malsaine dans un déni lancinant, reniant l'avenir, ma principale occupation rimant à me tourmenter l'esprit en repassant, analysant, scrutant méticuleusement, les moindres éléments de mon histoire avec Ginny. Les bons événements, les mauvais morceaux d'histoire, les détails, les points forts, je les ressassais inlassablement, incessamment, routine funèbre vouée à exacerber la souffrance de cette rupture, cachée sous une pitoyable mais nécessaire ambition de justifier mon nouveau statut de célibataire.

Je pouvais me trouver au fond du trou, il n'en demeurait toutefois que j'userais toujours de mes dernières forces pour mes proches. Je n'assumais pas réfuter les efforts qu'Oakley déployait pour que j'aille mieux et il était clair qu'elle souhaitait que je la rejoigne dans le séjour de la maisonnée. Je reconnaissais les attentions toutes particulières qu'elle avait mises en oeuvre avec grande reconnaissance pour m'installer sur le canapé à ses côtés. Il était vrai que je n'avais pas fière allure, mais je tenais tout de même à conserver une contenance auprès de ma cadette et de m'assurer qu'elle aille bien, tout en ôtant quelconque poids de responsabilité qu'elle pourrait ressentir à mon égard. J'allais mal, je ne mentirais pas, mais ce n'était pas à la Jensen de s'accabler de mon malheur. Son altruisme était remarquable, néanmoins, je refusais chagriner ou ajouter de la pression sur ses épaules parce que j'avais du mal à remonter la pente sans aide.

« Oui, une très bonne chose. Tu sais que j’ai besoin d’être occupée. »
m'assurait la sportive après m'avoir indiqué qu'elle ne se sentait obligée de rien à mon égard mais qu'il ne figurait pas dans ses plans de me laisser tomber. Je lui adressais un sourire discret, la joie constituant une denrée rare présentement dans mon organisme, mais sincèrement heureux que la journée et les perspectives de mon interlocutrice soient positives. Oakley avait largement eu son lot de malheurs ces dernières années et elle méritait de s'épanouir entièrement dans sa carrière comme au sein du volet personnel de son histoire. J'étais ravi d'être témoin de cette nouvelle vie qu'elle se façonnait avec force et passion et admirais la progression de ma petite sœur, tout en lui assurant mon soutien indéfectible. Son bonheur était prioritaire et ça me mettait du baume au cœur de la voir le semer ainsi que le cueillir.

Je m'efforçais de prendre quelques bouchées de mon plat préféré qu'elle avait gentiment rapporté, même si l'appétit manquait cruellement. J'avais l'impression que mon estomac était prodigieusement noué, sans compter ma gorge qui paraissait entêtée à être aussi serrée que mon cœur depuis mon dernier échange avec Ginny. J'avalais ma bouchée, laissais quelques minutes de silence nous envelopper, avant de débuter des confidences. C'était plus fort que moi, même si je ne désirais pas apparaître comme le garçon qui s’apitoie sur son sort, même si je reconnaissais être doté de beaucoup de défauts, j'étais incapable d'élucider la source qui vouaient mes relations amoureuses à un infaillible échec. J'aurais décroché la lune pour Chloe comme pour Ginny, pourtant, jamais je n'ai pu être l'homme qu'elles aimaient, l'homme de leur vie, alors que nous étions en couple. Je ne comprenais pas comment nous pouvions voir les choses si différemment, comment j'étais capable de me projeter toute une vie avec une femme tant je l'aimais et que cela ne soit jamais réciproque. J'essayais sans cesse d'être un homme bon, un juste compagnon aimant et à l'écoute, j'assumais mes torts et œuvrais toujours pour les réparer, j'usais de concessions et de compréhensions, je mettais bien souvent mes propres émotions de côté pour favoriser celles de ma copine, et pourtant, ce n'était jamais suffisant. Ma cadette me répondait que je n'étais pas la raison causant ces échecs et que j'étais assez bien pour mériter ma dose de bonheur dans une romance, et autant je voulais croire ardemment Oakley, autant j'avais l'impression d'être maudit et bon à rien.

Je ravalais mes déceptions, me reposant sur la promesse de la vingtenaire comme quoi tout finirait par aller bien. J'avais conscience que broyer du noir n'attirait rien de positif et qu'il fallait que je parvienne à faire confiance en l'avenir, en le destin. Toutefois, mon estime de moi-même ainsi que ma confiance envers les femmes reposaient désormais au point zéro. Cette rupture m'avait non seulement brisé le cœur, elle avait aussi ébranlé l'homme que je composais tout comme la confiance que j'osais accorder aux autres. J'avais tellement cru en l'artiste, j'étais tellement convaincu par ses propos et notre avenir, ses promesses et ses paroles, que j'avais l'impression de ne plus pouvoir faire confiance à qui que ce soit que je ne connaissais pas depuis très longtemps et ne m'avait jamais déçu. L'opinion comme la vision que j'avais de la McGrath juraient souverainement avec les faits et la vérité et j'avais tant été berné que j'avais conséquemment perdu toute foi.

J'avais confiance, cependant, en Oakley, et ressentais le besoin de lui confier une part primordial de mon existence, une véritable clef qui lui permettrait sans doute de mieux assimiler mes états d'âme et manières de me comporter. Je ne souhaitais pas que mes aveux imposent un poids sur sa conscience, je ne désirais pas la miner, mais j'estimais qu'elle était en droit de connaître qui j'étais et que conserver ce sombre secret devait cesser par respect pour elle. J'avais voulu protéger la Jensen mais ultimement, en lui voilant ma maladie, je risquais de lui faire bien plus de mal. Ainsi, avec difficulté, sélectionnant soigneusement mes termes et m'y reprenant à plusieurs reprises pour la formulation de certaines phrases, je révélais à ma sœur mon diagnostic de dépression suivi de ma tentative de suicide. Je lui assurais que j'étais désormais doté des outils me permettant de pallier ma condition, de concerter avec mes démons au mieux et de savoir appeler à l'aide quand ceux-ci gagnaient trop de terrain. Je lui promettais que j'essayais, chaque jour, d'être un homme plus robuste, plus sain, en somme : quelqu'un de mieux ; et m'excusais d'être bien loin de l'image du grand frère que j'aurais aimé être pour elle et qu'elle méritait. « Tu n’as pas à être désolé… » me souffle Oakley avec douceur, comme un délicat secret qui n'appartiendrait qu'à nous deux. « Je n’aurais jamais pu espérer un meilleur grand frère… Je ne changerais rien du tout à propos de toi même si je le pouvais… » Sa validation a l'effet d'une puissante déferlante de réconfort et aussi ému que sincère, j'adresse un sourire reconnaissant à ma cadette. Les mots me manquent horriblement pour statuer le cocktail de sentiments positifs que m'invoque ma sœur suite à sa réplique et j'espère naïvement qu'elle lira au fond de mon regard à quel point je suis fier d'être son frère, que je l'aime et que je suis empli de gratitude qu'elle soit de retour dans ma vie et qu'elle aille bien. Je poursuivais mes confidences de sorte à ce qu'elle aient tous les éléments en sa connaissance, encouragé par ses mains qui serrent les miennes lorsqu'elle perçoit que je peine à exprimer les événements et communiquer mes maux. Je conclus sur les motifs de la rupture qu'avait employés Ginny et laisse un silence de quelques dizaines de secondes s'installer doucement entre nous deux.

Je reconnais qu'en l'espace d'une poignée de minutes, j'ai affublé Oakley d'une masse d'informations conséquente. Patient, je lui accorde tout le temps requis à intégrer ces éléments et les digérer. Finalement, la blonde prend doucement la parole : « Je sais que cela n’a pas dû être facile pour toi de me dire tout ça mais je… Je suis contente que tu l’ai fait. Je n’en parlerais à personne je te le promets… » Je lui rends son sourire. J'étais heureux qu'elle ne m'en veuille pas et que l'on soit sur la même longueur d'ondes, qu'elle se nomme en quelque sorte gardienne de mes secrets comme il en avait toujours été le cas pour les confidences que nous nous étions livrées tout au long de notre vie. J'étais aussi prêt à faire preuve de davantage de transparence envers nos parents, notre sœur et notre frère si le poids de mon secret devenait pesant pour Oakley. J'avais conscience qu'un jour, il faudrait que je sois honnête envers les autres Jensen, même si aujourd'hui, j'avais du mal à me résigner à l'idée d'être franc face à une maladie et un geste que je n'assumais pas encore entièrement. Puis, je redoutais énormément la réaction de mes parents, je craignais qu'ils me rejettent de la famille pour avoir voulu m'ôter la vie. « Et je… Je comprends tu sais, comment tu as pu en arriver à… À faire ce geste. Je comprends que la douleur que tu ressentais ait pu te faire prendre ce chemin tu sais. Mais je suis aussi vraiment, vraiment heureuse que tu n’es pas réussi parce que tu es bien trop important pour trop de monde. » Une larme perle sur la joue de la jumelle, qu'elle gomme promptement tandis que mon cœur est gros face à toute la reconnaissance et compréhension qu'elle me voue. Je l'attire affectueusement contre moi, incapable d'articuler des propos à la hauteur des émotions qui m'enlacent, lui faisant comprendre par cette proximité dans quelle mesure ses paroles me touchent et me font du bien, à quel point elle m'est importante. « Et je suis désolée pour le bébé… Je sais à quel point tu rêves d’être papa et je suis persuadée que ça arrivera un jour tu sais. Je suis sure qu’un jour tu trouveras quelqu'un qui te mérite vraiment, quelqu’un qui te fait sourire, qui te fait sentir à la maison. Et je sais que ce jour-là, tu serais le meilleur papa du monde. » Un fin rictus vint creuser ma joue, que les doigts de la Jensen effleurèrent. « Tu es le meilleur frère que n’importe qui puisse espérer avoir, le meilleur ami que l’on puisse demander, et je suis sûr que Noa serait d’accord avec moi et je sais que ça arrivera pour toi. Je sais que ce bébé sera le plus chanceux du monde. » Je m'évertuais à enregistrer les paroles de l'australienne parce que même si j'avais terriblement de mal à y croire, je savais que me les répéter me ferait insatiablement du bien en cas de coups durs. Oakley avait tellement l'air certain que je parviendrais un jour à réaliser mon rêve de fonder une famille dans un foyer aimant que même si la vie m'avait poussé à croire que mon projet était impossible voire risible, elle me le validait et me procurait une étincelle d'envie de ne pas tout abandonner. « Cette maladie fait partie de toi, tu ne peux peut être pas complètement la faire partir mais c’est aussi ce qui fait que tu es cela qu’on aime. Je sais que ce ne doit pas être facile à gérer, mais c’est aussi pour cela que tu as une famille, que tu as tes amis. On est tous là pour t’aider, que ce soit un bon ou un mauvais jour. Que tu aies envie de danser, de chanter ou que tu aies envie de passer la journée au fond de ton lit dans le noir. Je t’aime comme tu es Isy Bear. Et si Ginny a perdu ça, c’est son problème, c’est elle qui est perdante sur tous les points. Mais je suis sur que quelqu’un d’assez bien pour toi t’attend quelque part. » J'étreignais doucement Oakley contre moi, inspirant profondément. Ma sœur possédait un réel talent pour me dire exactement ce que j'avais besoin d'entendre pour aller mieux et retrouver un peu de courage afin d'affronter la suite. J'étais subjugué par sa maturité, sa compréhension, sa bonté ainsi que son don de soi, même si je n'étais absolument pas choqué que ces qualités soient siennes. L'australienne avait toujours été quelqu'un de bien, son cœur sur sa main et éprise d'aucune volonté de faire du mal à qui que ce soit. « Je t'aime aussi, Oak'. Je suis chanceux de t'avoir dans ma vie. Tu sais, j'ai longtemps cru que c'était à moi de t'apprendre des trucs sur la vie parce que j'étais le grand frère, mais tu m'apprends des leçons tous les jours. » J'échange un regard avec ma cadette, à la fois fier et complice. « Je pourrais jamais te dire assez merci pour être qui tu es, faire tout ce que tu fais et écouter tout ce que j'ai à te dire... » Bien que ça puisse lui sembler naturel, même si j'étais aussi présent à ses côtés en tout temps si elle le nécessitait et que jamais je ne lui ferais défaut, il n'en allait pas de même dans toutes les familles si bien je me sentais extrêmement choyé. « J'espère que tu as raison, tu sais, pour mon rêve de fonder une famille, » je confiais timidement, narguant l'inavouable. Je ne voulais pas briser la magie de la garantie qui animait Oakley lorsqu'elle en parlait, mais à défaut de partager son assurance, je m'autorisais encore à y croire un peu, bien que des doutes s'étaient immiscés suite à mes précédentes histoires. « J'espère qu'il n'est pas trop tard. Que j'ai pas loupé ma chance ou je ne sais quoi. » A mesure que les années passaient, j'avais de plus en plus de mal à croire que je trouverais mon âme sœur et que nous ferions des enfants ensemble. J'avais de plus en plus l'impression d'être trop vieux pour faire les choses bien, que peut-être qu'il n'y avait simplement personne pour moi sur cette planète, ou que je l'avais rencontrée un jour mais n'avais pas su la garder à mes côtés. J'avais le sentiment que mon plus grand rêve possédait une date de péremption qui approchait de plus en plus. Puis, beaucoup de mes proches sont déjà installés et parents quand moi, il me semble toujours devoir tout refaire de zéro en vain. J'essayais de prendre ce temps pour devenir quelqu'un de meilleur, j'avais conscience qu'il y avait des volets de ma vie qui méritaient aussi un peu d'ordre, mais le temps qui passait me désolait inexorablement. De plus, j'étais aussi désormais terrifié à l'idée d'avoir une nouvelle fois le cœur brisé. « Mais tu sais, je sais pas, si après Ginny, j'arriverais de nouveau à vraiment faire confiance. Je voulais tellement que ce soit elle, la bonne. Je m'étais tellement persuadé qu'on ferait notre vie ensemble et qu'elle m'aimait autant que je l'aimais. Je pensais qu'on était faits pour être ensemble... Je lui ai accordé une confiance aveugle, mais j'ai eu faux sur toute la ligne, du début à la fin : j'ai jamais été celui qu'elle a aimé. Dès le départ, j'étais pas le sien et j'ai pas été capable de le comprendre et elle n'a pas su me le dire, ou le voir, non plus. Je sais que tout le monde est différent mais je suis pas sûr que je pourrais faire de nouveau confiance comme ça. » Je m'étais tant livré à la McGrath pour me retrouver ridiculement brisé. J'avais honte d'avoir aimé si fort d'une manière qui me semblait désormais fausse parce qu'elle n'était pas réciproque. Je m'en voulais cuisamment de n'avoir pas vu clair au commencement de notre histoire. De toute évidence, j'étais aveugle en termes d'amour, Noa me l'avait répété notamment d'innombrables de fois à en finir prodigieusement exaspérée. Aujourd'hui, je n'étais pas sûr d'avoir acquis cette lucidité au niveau de ce volet relationnel si bien que j'étais en total perte de confiance envers de potentielles amoureuses. « J'ai plus envie, de prendre des risques, d'aimer pour souffrir. » J'entendais d'ici ma meilleure amie me botter les fesses, indiquant qu'on n'avait rien sans rien. Mais je n'avais pas la force de caractère de Noa, ni le recul d'Oakley. Sans doute qu'avec le temps, je reverrai ma position, je réagissais encore ici à chaud. « C'est mon seul rêve. Mon dernier rêve. Mais je ne pense pas que je serai capable de le réaliser. » Parce qu'il nécessitait beaucoup trop de chance quand clairement, il m'apparaissait ne pas en posséder. Qu'il fallait une bonne dose de courage quand j'en manquais. Qu'il requérait une confiance qui gisait en mille morceaux au fond de mon organisme. Ça me faisait de la peine de tirer un trait sur la seule chose que je désirais accomplir depuis que mon rêve de devenir joueur de football australien m'avait été ôté à cause d'une succession de blessures, mais peut-être fallait-il que je m'y résigne, pour mon bien. Nous ignorons certes tous de quoi demain était fait, mais j'avais peu d'attente ou d'estime envers ce que le destin me réservait. C'était peut-être la rupture encore fraîche qui parlait, mais pour l'instant, il s'agissait de mon malheureux ressenti. J'inspirais profondément, croisant le regard de ma cadette. Pour autant, il fallait que je me secoue, donne du crédit en la confiance que me vouait Oakley et ne me conforte pas dans les sombres desseins. « Mais je lâche pas totalement l'affaire. T'y crois tellement, que je suis obligé d'y croire aussi quand même un peu. Surtout que tu m'as prouvé voir les choses très clairement. » Je prononçais, conciliant, fin sourire aux lèvres, hautement appréciatif des paroles d'Oakley et prenant spontanément en compte son avis sur ma vie comme ma personne. De plus, il était hors de question de ruiner ses efforts à m'inculquer un peu d'espoir.




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Message(#)I'm here for you, for the good and the bad › Isy bear EmptyVen 19 Juin - 9:36

I'm here for you, for the good and the bad.
isaac & oakley


Dans la famille, nous n’avons jamais vraiment de chance avec les relations amoureuses jusqu’à maintenant. Si nos parents sont encore ensemble, la plupart de leurs enfants eux, n’ont pas eu cette chance. Ma sœur est plus ou moins la seule qui a une relation durable, qui est mariée et qui, du moins que je le sache, est heureuse. Zeppelin n’a jamais vraiment eu de longue relation, du plus loin que je me souvienne son premier copain a été le seul qui a duré un an, mais depuis, il n’a eu que des relations de courtes durées. Pour ma part, j’ai eu David, une histoire dont aujourd’hui je me rappel plus le mal que le bien. J’avais rencontré cet homme, qui semblait si bon, si romantique, si gentil et qui pourtant c’est révélé tout le contraire. Le moment où nous avions emménagé ensemble, les choses avaient changé, ce qui était une belle histoire à mes yeux à tournée en cauchemar. Un cauchemar qui a duré plus d’un an, et dont je me suis enfin sauvé. Et puis il y a mon frère ainé. Isaac a d’abord connu Chloe, qu’il pensait être la femme de sa vie, celle avec qui il aurait une famille, avec qui il vieillirait, mais les choses n’ont pas marché. Puis il y a Ginny, cette femme que je n’ai rencontré que rarement, qui semblait bien mais qui pourtant lui a, à son tour, briser le cœur, laissant mon frère dans un état qui ne me plaît pas.

Il a du mal à dormir, mais aussi du mal à sortir de son lit. Il ne mange plus, ne parle plus beaucoup et cela me brise le cœur de le voir ainsi. Lui qui est tellement bon, tellement gentil, toujours à se soucier des autres, aujourd’hui il souffre. Il ne mérite pas, mais il faut croire que les histoires d’amour se fiche de ce que la personne mérite ou non. Je tente alors que lui parler, de trouver les bons mots, de le réconforter et même si je sais qu’il a du mal, il fait un effort pour prendre quelques bouchées. J’ai été à sa place, je sais ce que c’est de croire que l’on a trouvé l’amour de sa vie pour tomber d’un immeuble de cent étages lorsqu’on apprend que cette personne n’est pas la bonne. Et puis doucement, il se confie. Il me parle de Ginny, mais il me parle surtout de son passé, de sa tentative de suicide et apprendre cela me met comme un poignard dans le cœur. J’ai déjà remarque qu’Isaac n’est pas toujours heureux, je me suis déjà douté qu’il a des fois du mal à avancer, à trouver un sens à la vie, mais jamais je n’aurais pu imaginer qu’il en est arrivé jusque-là. Pendant l’espace de quelques secondes, je ne sais pas vraiment quoi lui dire, je ne sais pas comment trouver les mots et pourtant, cela fini par sortir tout seul. Si Isaac souffre, cela ne veut pas dire qu’il est un mauvais frère, bien au contraire. Et cela ne veut pas non plus dire que je souhaiterais qu’il soit différent, parce que je ne veux pas qu’il change. Alors je tente de trouver les mots et je serre sa main, je le prends dans mes bras, je lui fais comprendre que rien ne pourrait me faire l’aimer moins que je l’aime. Parce que oui, je ferais absolument tout pour mon frère ainé, tout comme il le fait pour moi depuis que je suis né. Il m’a tellement toujours donné, soutenu, que c’est à mon tour d’endosser ce rôle, c’est à mon tour de ne pas le laisser de noyer. Si j’ai toujours été une optimiste et si je n’ai jamais eu de soucis à dire à ma famille que je les aime, c’est le moment où je le fais, ou je lui prouve la valeur qu’il a. « Je t'aime aussi, Oak'. Je suis chanceux de t'avoir dans ma vie. Tu sais, j'ai longtemps cru que c'était à moi de t'apprendre des trucs sur la vie parce que j'étais le grand frère, mais tu m'apprends des leçons tous les jours. » Nous échangeons un regard et je lui adresse un sourire tendre, sincère en serrant sa main dans la mienne. « Je pourrais jamais te dire assez merci pour être qui tu es, faire tout ce que tu fais et écouter tout ce que j'ai à te dire... » « Tu n’as pas à me dire merci… » Et il n’aura jamais à le faire. Il fait la même chose pour moi après tout.

« J'espère que tu as raison, tu sais, pour mon rêve de fonder une famille, j'espère qu'il n'est pas trop tard. Que j'ai pas loupé ma chance ou je ne sais quoi. » Je secoue la tête et mon optimisme revient au grand galop. « Il n’est jamais trop tard, je suis que ca viendra pour toi. Et puis… Des fois il faut tomber pour se relever et trouver les bonnes personnes. » J’en suis la preuve vivante, tout comme Isaac. Nous avons tous les deux vécu des ruptures difficiles, douloureuses, et même si celle de mon frère et récente, je sais qu’il s’en sortira. Je crois au fait que nous finirons par trouver cette personne qui nous fera nous sentir unique, cette personne qui nous rendra spéciale. Si il m’a fallu du temps pour y croire à nouveau, pour ne pas perdre espoir, je sais que ca sera pareil pour Isaac. Il faut simplement prendre son temps, faire chaque chose en son temps et ne pas se presser. Il faut des fois savoir juste freiner un peu et profiter de tout ce qu’il y a autour. Je suis la première à croire que depuis que David ne fait plus parti de ma vie je suis plus proche de mes amis et de ma famille et que cela fait ma force. « Mais tu sais, je sais pas, si après Ginny, j'arriverais de nouveau à vraiment faire confiance. Je voulais tellement que ce soit elle, la bonne. Je m'étais tellement persuadé qu'on ferait notre vie ensemble et qu'elle m'aimait autant que je l'aimais. Je pensais qu'on était faits pour être ensemble... Je lui ai accordé une confiance aveugle, mais j'ai eu faux sur toute la ligne, du début à la fin : j'ai jamais été celui qu'elle a aimé. Dès le départ, j'étais pas le sien et j'ai pas été capable de le comprendre et elle n'a pas su me le dire, ou le voir, non plus. Je sais que tout le monde est différent mais je suis pas sûr que je pourrais faire de nouveau confiance comme ça. » Je serre sa main dans la mienne, le laissant vider son sac, le laissant me dire ce qu’il a besoin de me dire. « J'ai plus envie, de prendre des risques, d'aimer pour souffrir. C'est mon seul rêve. Mon dernier rêve. Mais je ne pense pas que je serai capable de le réaliser. » Et pourtant, je suis persuadé que quelqu’un dans le monde est assez bien pour mon frère, quelqu’un pourrait vraiment le rendre heureux et même si je me promets de garder un œil sur lui, je ne vais pas le laissé baisser les bras. « Mais je lâche pas totalement l'affaire. T'y crois tellement, que je suis obligé d'y croire aussi quand même un peu. Surtout que tu m'as prouvé voir les choses très clairement. » Je souris tendrement à mon frère et caresse sa main dans la mienne. « Je crois qu’il faut simplement que tu y ailles doucement que tu prennes le temps de prendre soin de toi d’abord, que tu prennes le soin de remonter, de guérir. Et je suis là pour ca, dans chaque étape je serais à tes côtés. » Il m’est impossible de penser à abandonner mon frère, jamais. Et même si je dois cuisiner tous les jours, venir tous les jours le chercher dans son lit pendant des semaines, alors je le ferais. « Je crois qu’on va tous les deux se serrer les coudes, ensemble. Je suis là pour toi, et ca finira par aller, doucement mais surement. Et quand le timing sera bon, on trouvera quelqu’un qui nous soutient, qui nous comprend. » Il y a des jours où j’ai encore du mal à y croire, mais je ne baisse pas les bras, je crois que je ne les baisserais jamais. Si j’étais du genre à abandonner, j’aurais sûrement abandonné après David, après tout ce qu’il m’a fait endurer, mais si je ne l’ai pas fait, c’est que je pense pouvoir surmonter beaucoup. Et je suis sûr qu’Isaac le peut aussi, j’en suis persuadé. « Allez, fini ton assiette. » Que je lui dis en endossant le rôle de maman l’espace de quelques secondes.

@Isaac Jensen
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