ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Appuyé contre le comptoir de la cuisine, j'observe la scène qui se déroule sous mes yeux. Charlie a installer les jumeaux sur le tapis et elle c'est allongé entre eux, sur le ventre pour leur parler et surtout pour les couvrir de bisous et papouilles en tout genre. La peur que j'ai ressentit lorsque j'ai reçu l'appel de l'hôpital me semble si loin. Depuis quelques jours, toute la petite famille est rentrée à la maison et mon appartement qui semblait déjà si petit pour nous deux, deviens bien trop exiguë avec deux nouveau-nés. Pourtant, on a su trouver un rythme avec Charlie. Même si je suis immédiatement devenu le tonton complètement gaga, je la laisse gérer. En aucun cas, je m'impose dans ses décisions, c'est elle qui décide pour ses enfants et seulement lorsque je sens qu'elle ne sait plus quelle direction prendre, alors je viens la soutenir. C'est important qu'elle se sente épauler, mais en aucun cas, je ne veux venir ternir notre relation parce que je me serais bien trop impliqué dans le lien qu'elle doit tisser avec ses enfants. Je ne la laisserai jamais seule, mais je connais ma nièce et je sais parfaitement qu'elle a besoin de son indépendance, d'une certaine liberté. Bien sûr, j'ai été le premier à m'empresser d'aller acheter ce qui manquait dès que l'on a appris l'arrivée surprise de Willow. Et bien entendu, j'ai joué à fond la carte du nouveau parrain pour pouvoir gâter les enfants sans trop me faire réprimander par ma nièce. Depuis leur retour, les jours passent, mais ne se ressemblent pas. Gabriel est bien plus bruyant que sa sœur et la plupart du temps, il est celui qui me fait le plus pensé à bébé Charlie. Si je pouvais, je passerais tout mon temps libre avec eux, à les câliner, les admirés et leur parler de tout et de rien. Je suis complètement gaga et je ne m'en cache pas. Même quand ils me réveillent en pleine nuit, je garde le sourire. Pourtant, je sais parfaitement que cette situation n'es que temporaire et que cela ne va pas pouvoir durer éternellement. Même si j'adore les avoir avec moi, Charlie va avoir besoin de son propre endroit pour construire sa famille. C'est important. Et c'est bien pour cela que depuis un petit moment, je lui cherche le logement parfait, que j'ai fini par trouver à quelques pas de chez moi.
Elle se moque de moi Charlie. Je l'entends dire à ses enfants que papi à l'air d'un idiot à les fixés comme ça. Papi. Son nouveau surnom préféré pour ma personne. Je ne m'en plains pas. Débusqué, je me rapproche de la petite famille et viens m'asseoir sur le canapé. « Et si maman allait se préparer, on a une surprise pour toi. » Oui, parce que je suis gaga au point d'avoir parlé de cet appartement aux bébés un soir où Charlie m'avait demandé de les surveiller pour qu'elle puisse dormir un peu. Je vois le regard qu'elle me lance et lève les yeux au ciel. « Fais moi confiance, on va pas loin et tu vas adorer. » Je lui souris tendrement et viens déjà prendre Willow dans mes bras, parce que je n'ai pas eu de câlin depuis bien trop longtemps à mon goût. « Je m'occupe de les habiller. » Et j'avoue, je ne lui laisse pas trop le choix. Je sais qu'elle va bientôt quitter la maison et que je ne pourrais plus autant profiter de ces instants. Charlie emmène Gabriel jusqu'à la chambre et le dépose dans son berceau avant de partir dans la salle de bain. Je prends le temps de faire quelques bisous à ma filleule tout en lui enfilant un pyjama. Une fois terminé avec Willow, je la place dans le berceau et récupère Gabriel qui ronchonne un peu. « On va aller voir ta nouvelle maison mon bonhomme. » Un instant, il me regarde avant de bailler longuement ce qui me fait sourire. « Et après tout le monde fera la sieste. » Je ris un peu et termine de préparer le petit garçon au moment où Charlie nous rejoins. « Tu veux prendre la poussette ou on en porte un chacun ? »Je lui laisse le choix toujours. « On va vraiment pas loin, c'est à cinq minutes à pied. » Et une nouvelle fois, je lui souris comme pour la rassurer. Je voudrais juste tenir la surprise jusqu'au bout parce que je sais, ou tout du moins, j'ose espérer, que je ne me suis pas trompé.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
La blonde passe autant d’heures qu’il y en a dans une journée avec ses enfants. Ils sont devenus la priorité numéro une de sa vie, chacun à leur niveau, chacun égal à l’autre (même si Ariane ne cesse de lui susurrer à l’oreille que Gabriel est bien plus cool que sa soeur). Elle suit à la lettre toutes les consignes qu’on a pu lui donner à l’hôpital et celles qu’elle a reçu de son entourage pour au mieux s’occuper de ses deux étoiles. Elle commence à bien cerner le caractère bien à part de chacun de ses enfants et elle leur donne autant d’amour et de considération à chacun en tentant au mieux de parvenir à leurs besoins et leurs désirs. Tous les mots qu’elle utilisait pour faire de la vie des autres un enfer, elle les dédie désormais à ses enfants qui n’ont d’autres choix que de l’écouter raconter sa vie, celle de papi Cian, de papa, de tonton Léo ou même de Bouba le petit ourson quand elle vient à être en manque d’imagination dans les cas les plus extrêmes. Ses doigts glissent souvent sur les jambes potelé de l’un alors que de l’autre elle glisse un index entre ses doigts et sourit dès le moment où il resserre doucement la pression autour. Il ne lui faut pas grand chose pour sourire, rien de plus pour qu’elle rigole. Sa vie reprend peu à peu son cours alors que tous les problèmes semblent être derrière elle et Villanelle commence un peu à souffler de nouveau. Sa tête se pose sur l’épaule de Cian lorsqu’il se joint à la partie de jeu improvisée, la jeune femme étant exténuée de devoir être sur tous les fronts mais refusant catégoriquement de se plaindre maintenant. Elle relève pourtant les yeux vers son oncle lorsqu’il évoque une surprise, laquelle elle n’avait pas entendu parler (ce qui est bien le but d’une surprise, donc).
Sa bouche s’ouvre sans qu’aucun son n’en sorte, ils sont coupés par les balbutiements de Gabriel avant que Cian ne continue à vaguement parler de ce qui les attend. La jeune femme est interloquée mais ne s’oppose à rien, encore moins dès lors que son regard attendri se pose sur le nouveau duo formé par Willow et Cian. Il prend encore plus soin d’eux qu’elle n’aurait jamais pu l’imaginer et pour ça aussi, elle ne lui sera jamais assez reconnaissante. Il utilise tout son temps libre pour la décharger d’un peu de travail, il lui offre un toit et le couvert, il est une oreille attentive et un excellent parrain ; jamais elle n’aurait pu rêver de mieux pour elle et ses jumeaux. ”Je te fais confiance.” Elle trouve nécessaire d’ajouter ces quelques mots, assurée. Elle lui fait toujours confiance, depuis la première heure et jusqu’à la dernière, c’est un fait. Elle aurait refusé d’écourter sa séance de jeu avec ses enfants pour bien des personnes mais elle sait que s’il prend cette décision alors c’est qu’il en a de bonnes raisons, si ce ne sont les meilleures. Il continue de prendre soin de Willow alors qu’elle s’occupe du Gabriel rebelle, à qui elle dépose un baiser sur le front avant de le poser dans son berceau.
Elle s’apprête en hâte, avance dans l’inconnu, troque son pyjama pour une tenue des plus simpliste, organise ses cheveux en une queue de cheval. C’est le mieux qu’elle puisse faire pour le moment alors que son esprit est seulement organisée autour de ses enfants pour savoir ce qu’ils vont porter, s’ils n’auront pas trop chaud, trop froid, s’ils seront à l’aise, s’ils ne s’ennuieront pas, s’ils pourront dormir. Chaque détail devient important désormais et elle n’aurait jamais cru que tout serait si complexe et pourtant naturel à la fois. ”On prend la poussette.” Qu’elle assure en revenant dans le salon, souriante. ”Gabriel n’aime pas qu’on le porte.” Le hasard a bien fait les choses quand il l’a lié à Ariane, eux deux s’entendront bien plus que de raison dès lors qu’il sera capable de prononcer son premier mot. Il a déjà un caractère bien plus affirmé que celui de sa jumelle et ça, les parents l’ont bien compris.
Sans savoir où ils se rendent, elle lui fait cependant confiance sur la distance à parcourir - ce qui ne l’empêche pas pour autant de préparer la poussette avec minutie pour que l’un comme l’autre soient le plus confortablement installés possible. ”Si c’est trop long faudra râler sur papi, Gabi. Willow je compte sur toi aussi, comme quand tu te réveilles dans la nuit et que t’as faim.” La blonde ironise en les installant chacun à leur tour, prenant gare à bien positionner la ceinture pour ne pas qu’elle frotte sur leur peau encore sensible. Une dernière fois elle se penche sur le berceau pour rester proche de ses enfants, elle chuchote. ”Voilà, on attend papi, comme toujours.” Avant d’éclater de rire toute seule.
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Je pourrais me vexer lorsque Charlie passe derrière moi pour s’assurer que les jumeaux sont assez vêtus pour sortir, lorsqu’elle regarde que tout est en place, que rien ne manque. Mais je ne fais rien. Bien au contraire, je lui laisse toute la place en souriant. Elle vérifie les bodies, les pyjamas, les chaussons. Elle vole quelques bisous au passage et j’observe en silence. Il y a vingt-quatre ans, j’étais celui qui vérifiait tout par cent fois lorsque je l’habillais, j’étais celui qui se mettait à flipper dès qu’elle pleurait dans mes bras. Le temps a passé, je suis toujours aussi protecteur envers elle et tout se démultiplie pour les deux petites étoiles comme elle aime tant les appeler. Ils sont sa fierté et je peux que le comprendre. Alors, je la laisse vérifier et pars chercher la poussette qu’on laisse toujours traîner dans l’entrée. Mon appartement, c’est transformer en véritable nurserie depuis leur retour de l’hôpital et ça pourrait me rendre dingue, mais je n’y fais même plus attention. Je leur donne tout l’espace que j’ai de libre, je leur donne tout le temps que j’ai. J’essaye de partager. Parfois, je passe la nuit un étage en dessous avec un autre bébé et sa maman. J’ai fait la folie de proposer de garder Ailis et les jumeaux en même temps, depuis j’ai appris de mon erreur. Mais on s’adapte tous ensemble. Et même si j’aime cette dynamique, même si je ne mettrais jamais Charlie et ses enfants à la porte, je pense qu’il est temps que je lui présente le secret que je garde depuis quelques jours. Je laisse Charlie installer les jumeaux confortablement dans leur poussette et cours dans ma chambre pour récupérer les clefs que je cachais dans ma commode. Lorsque je reviens, j’entends ma nièce comploter contre moi avec son fils et un rire m’échappe. « Je suis peut-être devenu papi, mais je suis pas encore sourd. » Je fais danser mes sourcils pour la taquiner et enfile rapidement mes baskets. « Aller en avant mauvaise troupe. » Et merde, j’ai même des expressions de papi maintenant.
C’est toujours toute une histoire pour faire entrer la poussette dans l’ascenseur, mais on finit par s’en sortir et se retrouver dehors. Aujourd’hui, le temps est plutôt clément et la chaleur pas trop écrasante. On longe ma rue jusqu’à la fin et tourne sur la droite pour s’arrêter devant le tout premier immeuble. « Viens on va là. » Je vois bien son regard surpris, mais elle me suit sans poser de questions Charlie. Ici l’ascenseur est plus grand et on a aucun souci pour tous y rentrer, direction le troisième étage. Je l’entraîne jusqu’au bout du couloir, dernière porte sur la gauche et plonge ma main dans la poche de mon jogging. Le bruit des clefs qui coupe le silence qui nous entoure. Je fais glisser le trousseau dans la main de Charlie. « Bienvenu chez toi ma puce. » Je la laisse ouvrir la porte, je la laisse découvrir l’entrée avant de faire entrer la poussette et de fermer derrière nous. Je vois bien qu’elle est perdue et je m’empresse de tout lui expliquer. « J’ai acheté cet appartement. » Je tais le pour toi qui me semble si évident. « Je ne te vire pas de la maison, jamais. Si tu préfères rester avec moi, alors on reste ensemble. Si tu veux emménager ici dans trois mois alors ce sera dans trois mois. » Je la rassure en m’approchant d’elle. « Mais si tu ressens le besoin d’avoir un chez toi avec les petits. Alors bienvenu chez toi ma Charlie. »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
La blonde se balade naïvement dans les rues de la ville après s’être disputé à peu près une seconde et demie pour savoir qui de elle ou de son oncle allait gérer la poussette. A en juger de qui la tient désormais entre les mains, il a gagné, et elle se contente donc de virevolter à droite à gauche en jouant avec les volants de sa robe sous le soleil Australien pesant. Sa vie reprend peu à peu son ordre naturel et ses enfants sont doux deux aussi vigoureux qu’en bonne santé, raisons largement suffisantes pour elle pour être simplement heureuse. Elle en est presque déçue d’avoir à rentrer dans un bâtiment alors que le temps est si beau et l’air plus si étouffant ; elle se voyait déjà emmener les jumeaux au parc seulement pour se poser au milieu de la verdure.
Pourtant l’ascenseur monte, les chiffres défilent sur l’écran, tout le monde est collé aux murs à cause de la poussette prenant toute la place au milieu de quelques inconnus. Peut être qu’ils rendent rapidement visite à un de ses amis, peut être qu’ils viennent rendre les paquets de sucre et de farine empruntés il y a une vie de cela. Peut être que … « Bienvenu chez toi ma puce. » Oh. La tête de la blonde s’agite entre le trousseau de clefs entre ses mains et le visage illuminé de son oncle alors que le sien est encore figé de surprise. Cette éventualité là ne faisait pas partie de toutes celles qu’elle aurait pu imaginer, elle se classe bien après l’idée selon laquelle l’appartement en question est un vaisseau alien parfaitement camouflé dans la nature - comme l’épisode de Doctor Who avec le colocataire, voyez.
Sans qu’elle ne soit pas capable d’ajouter aucun mot, elle écoute les explications de Cian d’une oreille distraite et tourne fébrilement la clé dans la serrure. Elle avance à tâtons dans cette maison aux murs blancs qui sent encore le neuf, elle en découvre le soleil qui entre par les larges fenêtres, elle en découvre toute l’espace et malgré l’odeur chimique encore omniprésente elle trouve que tout sent bon. Ca sent le neuf, le renouveau, ça sent l’espoir et ça sent un départ frais et parfait, bien plus qu’elle n’aurait jamais pu l’imaginer. Chercher un nouvel appartement où vivre était encore une décision difficile à prendre, tant personnellement que financièrement mais encore une fois son oncle est venu à sa rescousse sans qu’elle n’ait à lui demander quoi que ce soit et pour ça encore, elle lui en sera éternellement reconnaissante.
Lorsqu’elle prend enfin son courage à deux mains et referme sa mâchoire, c’est dans les bras de son aîné qu’elle tombe et l’entoure de ses bras en le serrant bien plus fort que nécessaire. ”Merci merci merci.” Il lui a expliqué qu’elle peut prendre ses aises ici quand bon lui semblera et ça aussi, elle l’a entendu, elle l’a compris, elle l’a enregistré. Il a besoin de vivre sa propre vie sans deux enfants (et demi) à s’occuper constamment et le fait de vivre en tant que mère célibataire ne lui fait pas peur, encore moins si elle le sait à quelques immeubles de là et prêt à venir l’épauler en cas de besoin. Sa vie semble réellement de nouveau sur les roues, les bonnes nouvelles s’accumulent et son lien avec Tim recommence à devenir de nouveau vivant, petit à petit. ”On fera des soirées crêpes tous les mardis. Ou tous les mercredi. Peu importe. Et je viendrai voler ton cacao quand on n’en aura plus.” Ce n’est pas parce qu’elle compte vraiment déménager qu’elle l’oubliera, bien au contraire. ”Je vais pas partir dans la minute mais … je te laisserai un double des clés. Tu viendras quand tu veux et t’auras même pas besoin de préparer une excuse en avance. Ca sera aussi chez toi c’est promis.” La tête toujours blottie contre sa clavicule, elle refuse de se reculer pour le moment encore. Ils sont bien là, juste là.
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Le soleil fait briller ses cheveux blonds tandis qu'elle virevolte à mes côtés et si mes mains sont fermement serrées sur la poussette, mon regard lui ne cesse d'aller et venir entre les jumeaux et leur mère. La maternité à transformer ma nièce et bien souvent, je ne sais contenir la fierté qui me submerge lorsque je la regarde. J'avais peur pour elle lorsqu'elle était enceinte. Je n'ai jamais douté de sa capacité à être une excellente mère, mais il y avait cette crainte au fond de moi que le fait de devenir mère aussi jeune soit une étape trop dure à surmonter pour elle. Il y avait aussi tout le questionnement autour de sa relation, quelque peu instable, avec Tim, mais depuis que j'ai rencontré le garçon, je suis bien plus serein. Je comprends que tout est loin d'être rose entre eux, mais il est présent pour elle et surtout pour les enfants, en tant qu'oncle surprotecteur, c'est tout ce qu'il me faut.
On aurait pu flâner pendant des heures à se préoccuper de rien si ce n'est de prendre le temps d'être heureux, mais j'ai un autre programme en tête. Elle boude Charlie lorsque je l'entraîne à l'intérieur, mais ce n'est qu'éphémère. Le temps pour moi de l'emmener jusqu'à la porte de son appartement et faire glisser le trousseau de clé entre ses doigts. Je me mords la lèvre pour ne pas rire face à son air si étonné. Elle prend son temps, hésite, puis fait tourner la clé dans la serrure. Je la laisse prendre son temps et préfère me pencher au-dessus de Willow qui m'observe. « Tu crois maman, elle va aimer votre maison ? » Du bout du doigt, je caresse la joue de la petite crevette qui se met à bâiller aussi fort que son frère.
Charlie est planté au milieu de la pièce sans savoir où déposer son regard en premier. Durant des mois, j'ai joué à la chasse aux indices tentant de grappiller des informations-ci et là sur ce qui lui plaît. Au détour de conversation, j'ai fini par comprendre ses goûts, ses envies. J'ai même une note dans mon téléphone regroupant la liste non-exhaustive des objets de décorations qu'elle aime. Lorsque je me suis mis en quête, tel un aventurier, de l'appartement parfait pour ma nièce, je n'avais qu'une seule intransigeance : qu'elle soit proche de chez moi. Je suis prêt à la laisser partir, mais pas trop non plus. Il semblerait que le sentiment soit réciproque. « On fera des soirées crêpes tous les mardis. Ou tous les mercredis. Peu importe. Et je viendrai voler ton cacao quand on n’en aura plus. Je vais pas partir dans la minute, mais… je te laisserai un double des clés. Tu viendras quand tu veux et t’auras même pas besoin de préparer une excuse en avance. Ça sera aussi chez toi c’est promis. » Un léger rire s’échappe d’entre mes lèvres alors que je resserre mes bras autour de sa silhouette. Je sens qu’elle est heureuse d’avoir cette opportunité de commencer sa vie de maman solo, mais je crois que ça va être dur pour moi. « Donc pas de besoin d’excuses si j’ai déjà un double des clés ? » Oui je n’ai pas attendu son autorisation. « Interdiction de te moquer de ton vieil oncle, compris ?! » Je prends les devants en riant. « Et les mercredis crêpes c’est parfait. » dis-je en embrassant sa tempe. « Je serais jamais bien loin de toute façon. » Je la serre de nouveau contre moi avant de la laisser partir à la découverte de son nouveau chez elle.
Les jumeaux se sont endormis, je laisse la poussette dans l’entrée et attrape Charlie par le poignet pour lui faire visiter les lieux. « La cuisine est plutôt grande. » Je lui montre, ouvre quelques placards tel un vrai Stéphane Plaza, puis l’entraîner dans une autre pièce. « T’as deux chambres qui font la même taille. Je pense que celle du fond sera bien pour les jumeaux. » Je lui ouvre la pièce et la laisse entrer. « Si tu me laisses faire, je m’occupe de peindre cette pièce. » Bien sûr que j’ai déjà des idées. Pinterest est devenu mon meilleur ami. « Puis pour les meubles, on ira faire une excursion à Ikea. » Je crois que je vais la soûler avec mes idées. « Enfin, on fera comme tu veux. »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
La visite de son nouvel appartement est réalisée par le meilleur agent immobilier de la Terre entière et c’est avec des étoiles dans les yeux que Charlie en découvre chaque nouvelle pièce comme s’il s’agissait de la Septième Merveille du monde. Ses bras frêles se resserrent vigoureusement derrière la nuque de son oncle et sa tête s’enfonce encore un peu plus dans cette dernière, n’en revenant toujours pas de ce qu’il vient de faire pour elle. Un nouveau chez elle est tout ce dont elle avait besoin pour pouvoir élever les jumeaux comme elle le souhaite et il lui a tout offert de la manière la plus délicate qui soit. Il lui offre son indépendance mais la possibilité de venir le voir dès qu’elle en ressentira le besoin, la parfaite harmonie entre deux choses dont elle avait plus que besoin. Elle rigole quand il annonce déjà avoir son double des clés quelque part, se moque quand il lui interdit vigoureusement de le faire. Ce n’est qu’au bout de longues secondes d’étreintes qu’elle se décide enfin à le lâcher, se rendant douloureusement à l’évidence qu’elle ne peut pas passer le reste de sa vie dans cette position. Elle devra se contenter de le remercier pour le restant de sa vie, donc, ce qui semble déjà être une tâche de grande envergure. La blonde n’a pas à connaître les détails de cette acquisition, elle n’a pas à poser de questions non plus puisqu’elle sait déjà qu’il aura tout fait pour qu’elle se sente le plus à l’aise ici. Chez elle. L’appartement semble immense mais très vite ils l’auront rempli de mille meubles et souvenirs et elle sait qu’elle peut compter sur les jumeaux pour hurler joyeusement à toute heure du jour et de la nuit pour lui rappeler qu’elle est loin d’être seule.
Les pièces sont lumineuses, leur taille est adaptée, le quartier est calme. Il a pensé aux moindres détails pour veiller au bien de sa famille et elle le sait déjà, elle s’en rend compte alors que ses doigts glissent naturellement sur les murs blancs des chambres. « Si tu me laisses faire, je m’occupe de peindre cette pièce. » Elle sourit, hoche la tête de la positive sans même savoir s’il peut la voir en ce moment. ”Je mets mon veto sur le vert fushia mais sinon c’est okay.” Qu’elle trouve encore le temps de se moquer pour éviter de fondre en larmes, tant à cause de sa joie que de sa surprise. ”Léo m’avait proposé de dessiner quelque chose sur les murs aussi. Il sera le plus heureux du monde.” La tâche était plus complexe chez son oncle alors que rien ne lui appartenait réellement. Ici, son meilleur ami a carte blanche. Elle n’a aucune idée de ce qu’il a prévu de dessiner mais elle lui fait une confiance aveugle, tant à lui qu’à ses idées ou même son talent. Il lui manque tant, Léo. ”On ira à Ikea. On ira dans tous les magasins du monde aussi, désolée.” C’est sa première maison à elle, son premier chez soi qu’elle ne partagera avec aucun colocataire. Son premier chez soi toute seule qui ne lui fait pas peur non plus, aussi incroyable que cela puisse paraître. Elle est chez elle, ici, elle y est en sécurité et surtout elle sait qu’elle y sera heureuse. ”T’as eu l’idée quand ? T’as failli vendre la mèche combien de fois ? J’ai rien vu venir.”
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Quand elle me serre dans ses bras comme cela, j’ai l’impression de retrouver la petite Charlie qui voulait être la première à me faire un câlin après des mois d’absence. Elle poussait tout le monde pour afin d’être la première à sauter dans mes bras. Et comme aujourd’hui, elle resserrait ses petits bras autour de ma nuque avant de me lâcher. Les choses ont bien changé, mais ses câlins auront toujours la même saveur familière. Je profite de l’instant, avant qu’elle ne s’échappe pour partir en exploration dans cet appartement qui est sien. J’ai mis du temps à trouver la perle rare, mais je sais qu’ici elle aura tout pour être heureuse avec les jumeaux. Mon appartement était très bien pour les premières semaines, pour démarrer une nouvelle vie, mais j’ai bien senti que Charlie a besoin de son indépendance. J’adore l’avoir avec moi, mais j’ai aussi bien trop peur que cette proximité quelque peu imposer n’endommage notre relation. On se prenait bien trop souvent la tête lorsqu’elle était enceinte et je refuse tout simplement que ce soit le cas au sujet des enfants. Notre relation est tout ce que je possède de plus précieux. Je veux continuer à voir les jumeaux, à profiter de moment léger avec ma nièce. Nos deux caractères font bien trop d’étincelles lorsque l’on se retrouve ensemble sur le long terme. Il était temps de lui présenter cet appartement tout en lui laissant le choix de la décision.
Elle ne cesse de sourire Charlie alors que ses yeux tentent de tout observer à la fois. Je m’improvise agent immobilier tentant de lui présenter les nombreux avantages du lieu, mais fini par lui laisser de l’espace pour explorer à son rythme. L’endroit est vide de tout meuble et c’est parfois un peu compliqué de se projeter. Je vois la blondinette ce poster dans les coins tandis qu’elle semble réfléchir à toute allure. La cuisine, le salon. Puis ce long couloir qui distribue le reste des pièces. Une chambre puis la deuxième. L’endroit idéal pour les jumeaux. Une grande chambre qui pourra accueillir deux berceaux et plus tard deux petits lits tout en laissant assez de place pour une collection complète de jouets que je me chargerai d’alimenter à des occasions régulières. « Je mets mon veto sur le vert fushia mais sinon c’est okay. Léo m’avait proposé de dessiner quelque chose sur les murs aussi. Il sera le plus heureux du monde. » Bien sûr que Léo a déjà proposé, il est bien plus légitime que moi lorsque l’on se met à causer peinture. Je serais probablement un vrai boulet pour lui, mais je veux apporter ma pierre à l’édifice. « Je verrais avec Léo alors. » On va lui organiser une belle surprise, c’est certain. « Et je note, acheter toutes les déclinaisons de vert qui existe. » Je la taquine. Dans le fond, je connais déjà les couleurs qu’elle aime et celle qu’elle n’aime pas. Je ne doute pas que Léo possède un vrai panel de connaissance sur les goûts de la blondinette également. A deux, on pourra s’en sortir. Je pense.
« On ira à Ikea. On ira dans tous les magasins du monde aussi, désolée. » Cela promet quelques virées en enfer. Et pourtant, elle sait parfaitement que je viendrais avec elle, que Thomas sera le premier volontaire, Matt le deuxième, pour monter un canapé trois fois trop lourd dans les escaliers étroit de l’immeuble. « On ira où tu veux et je t’aiderai. » Je t’aiderai en hurlant pendant trois heures après ces foutus Suédois qui ne savent pas faire une notice de montage claire. Je t’aiderai financièrement aussi. Je t’aiderai toujours même lorsque les jumeaux seront adultes. Je serais jamais loin. « Tant que tu me promets une bière à la fin de la journée, on fait tous les magasins que tu veux. » ajoutais-je en riant. « T’as eu l’idée quand ? T’as failli vendre la mèche combien de fois ? J’ai rien vu venir. » Je pensais pouvoir m’en sortir sans avoir à vendre la mèche. C’était mal la connaître. Je ris un peu, hausse les épaules. « J’ai dû avoir l’idée autour de la troisième dispute stupide pour du lait. » Et je ne lui en veux pas. J’espère qu’elle le sait. Cette colocation a eu ses hauts et ses bas, mais je ne le regrette pas. Alors, je reprends un peu plus sérieusement. « Mon appartement était bien pour le début, mais je savais que tu allais avoir besoin d’un espace à toi. Et à l’époque, je pensais que Gab était tout seul. » ajoutais-je en riant un peu. Willow nous a tous eu par surprise et elle aussi mérite de pouvoir être bien avec sa maman et son frère. « Et je te ferais dire que je sais garder un secret. » Je tente de rester sérieux mais finis par lever les yeux au ciel. « En vrai, j’ai lancé approximativement cent vingt-sept perches pour être sûr que ce n’était pas une mauvaise idée. » Et le compte reste encore approximatif. « J’avais peur que tu penses que je te mettais à la porte. » Je hausse les épaules et finis par sortir mon téléphone de ma poche et viens me poster à côté de Charlie pour lui montrer la note que je tiens depuis des mois. « Dès que tu parlais d’un truc déco que tu aimais bien, je l’ai noté là-dedans. » Je me sens un peu idiot, mais je voulais faire ça bien pour elle. « Ea à ajouter quelques objets qui pourraient être bien utiles pour une jeune maman, elle connaît mieux le sujet que moi ! » Je range mon téléphone et regarde à nouveau l’appartement. « Tu aimes alors ? »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Elle a arrêté de courir de partout et de poser ses yeux sur chaque recoin de ce qu’elle peut désormais appeler maison et au delà de ça, sa maison. Chaque détail est enregistré dans son esprit, chaque mur, chaque tringle de rideau, chaque petit minuscule infime défaut dans les murs et sur le carrelage. La maison est désormais totalement enregistrée dans son cerveau et cela lui permet de mettre tous ses membres sur pause et d’arrêter de courir partout. Après tout, il ne faudrait pas que les enfants prennent déjà exemple sur son hyperactivité sinon elle s’en mordra les doigts pour une vie entière, à n’en pas douter - même si Gabriel n’a pas eu le temps de prendre exemple sur personne pour être un petit monstre. « J’sais paaas. On verra si tu mérites vraiment une bière. » Elle rigole, se moque, prend la moue la plus indécise que l’univers a un jour pu lui donner. Il aura toujours des bières prêtes pour lui dans un coin du frigo, à n’en pas douter, qu’il l’aide ou non. Il aura le droit de les prendre simplement en venant la voir, tant qu’il ne se décide pas à habiter à son tour chez elle. Ils s’aiment, certes, mais parfois ils ont aussi besoin de garder leurs distances.
Au fond elle devait sûrement savoir qu’elle faisait bien de se plaindre des bouteilles de lait laissées à l’abandon, cela lui a après tout donné l’opportunité d’avoir son propre chez elle tout en gardant une certaine proximité avec son oncle. Il la connaît mieux que personne et elle n’aurait jamais pu rêver de mieux pour un renouveau. Elle a ses enfants, elle va reprendre sa vie en main et ils ont un chez eux. Tout semble aller bien de nouveau et c’est grâce à lui, ça a toujours été grâce à lui. « Et à l’époque, je pensais que Gab était tout seul. » Elle rigole nerveusement tout en laissant ses yeux bleus dériver un instant en direction de la petite dernière, la fautive qui n’a pourtant rien demandé. Ils pensaient tous que Gabriel serait seul, à vrai dire, et de toute cette grossesse elle a été la plus grande surprise et aussi la plus belle.
En entendant son nom, le garçon se met à gesticuler et à pleurer dans la poussette. Charlie s’approche de lui instinctivement et le détache pour venir au mieux le prendre dans ses bras, le berçant doucement pour qu’il se calme. Les blagues de son oncle sans aucun doute à détendre l’atmosphère, elle en profite autant que Gabriel. Tous ses muscles se détendent sauf ses joues qui lui font désormais mal à force de tant sourire. La faute de Cian, tout ça, encore. « J’avais peur que tu penses que je te mettais à la porte. » « C’est pas le cas. Je sais. Ne t’en fais pas. » Il ne la mettra jamais à la porte de nulle part et il ne l’abandonnera jamais non plus. De tous ceux qu’elle connaît il est celui qui ne l’a jamais laissé, et ça aussi elle ne le sait que trop bien.
Charlie finit par jeter un coup d’oeil sur ladite liste de décorations, curieuse, avant de invariablement se concentrer de nouveau sur les dires de son oncle. Il a fait tout ça pour elle et a même demandé l’avis d’Eavan. Ça lui tenait à coeur, elle le comprend réellement maintenant. « Tu aimes alors ? » « J’aime beaucoup. Les jumeaux aussi, ils te le diront quand ils le pourront, j’en suis certaine. » Sauf s’ils ont du vert fuchsia dans leur chambre et là pas sûr qu’ils puissent clamer haut et fort qu’ils aiment leur maison. En attendant, ils y grandiront en pleine santé et heureux et ça aussi, c’est une promesse. « Merci. »