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 madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character

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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptySam 29 Fév 2020 - 21:58

compassion for animals is intimately associated with goodness of character, and it may be confidently asserted that he who is cruel to animals cannot be a good man.  :l: feat @malachi etherstone & birdie cadburry ღ mars 1998

Elle l’a évité de peu en freinant brutalement. Birdie est déjà en train de faire des grands tours avec son vélo grinçant depuis une bonne heure, visiblement pas épuisée pour un rond, profitant de l’air frais sur son visage. C’est ce qu’elle aime le plus, le petit oiseau. Profiter de la nature et des environs, que ce soit à pieds ou à vélo. Elle a bien essayé le roller mais sur l’herbe et le petit bois, c’est tout de suite beaucoup moins pratique. La petite blondinette de dix grains de poussière de fée dans le compteur va vite et pourtant, elle réussit à éviter la catastrophe. Son pneu s’arrête à quelques centimètres de la bête et Birdie chavire sur le côté. A choisir entre l’animal et elle, elle choisira toujours de se sacrifier en première. L’animal semble couiner dans un cri déplaisant et Birdie grimace, aussi bien parce que ses oreilles sont attaquées par le bruit ainsi que par les nouvelles égratignures qu’elle vient de se faire sur le bras et sa jambe partie droite. Sa sœur va sûrement la tuer, doublement si jamais elle se ramène à la maison avec le petit opposum qui séjourne dans les mains tremblotantes de la jeune Cadburry. C’est bien son genre de ramener toute sorte de créatures mais aujourd’hui, son aînée l’a déjà menacé de la priver de bonbons avec cet air bien trop sérieux pour qu’elle la prenne à la rigolade. Elle hésite un moment en se tenant devant la ferme Blythe avant de poursuivre vers la maison à côté.

« MAKIIIIIIII ! MAKIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ! » Elle tape à la porte comme une dingue, elle crie deux fois plus alors que franchement, il n'y a pas de raison. Mais peut être que Malachi a ses écouteurs, un casque quelque chose dans les oreilles pour continuer à répéter comme elle a pu le voir dans un film et dans un documentaire. Paraît que les artistes à en devenir ne s'arrête jamais, que même sans instrument sous la main, ils continuent sans cesse leur répétition. Enfin, même si elle sait tout ça, cela n'empêche pas la gamine de dix ans de venir l'interrompre dans son activité quelle qu'elle soit à grands renforts de bruit et de tumultes. On peut toujours compter sur les Cadburry pour rompre le calme apparent du quartier. En tout cas, la cadette de la fratrie ne passe jamais inaperçue par ici et c’est bien le cas quand la porte s’ouvre. Mais ce n’est pas l’adolescent qui le fait mais sa mère. Les perles bleutées se lèvent vers elle, une expression presque désolée placardée au visage. « Maki est là ? » Sa voix a perdu de sa tonalité, plusieurs octaves en dessous, comme si Birdie cherche à faire le contraire que tantôt ; se faire toute petite. C’est qu’elle cache quelque chose sous sa veste et qu’elle ne veut pas que maman Etherstone la grille. « Dans sa chambre. Je ne te montre pas la direction. » Cadburry sourit tout en remerciant la dame à mi-mots, filant droit dans la bâtisse pour trouver l’antre du brun. Devant la porte, Birdie frappe trois coups rapprochés avant d’en faire trois à rythme plus séparés comme on le ferait dans un théâtre. Elle croit en tout cas. « Heeeeeey, Makiiiii ! » Qu’elle s’exclame en ouvrant la porte pour la renfermer directement. Parce que si sa sœur ne doit pas savoir, maman Etherstone encore moins. Doux scarabée, c’est presque une opération à haut risque à ce stade-là. Son dos contre la porte, Birdie pousse un léger soupir de soulagement avant de sourire. « Avais peur que tu sois pas là. Tu vas bien ? Tu répètes ? Je te dérange pas, hein ? » Bien sûr que non, Birdie. Tu ne déranges jamais, évidemment.


Dernière édition par Birdie Cadburry le Mer 1 Juil 2020 - 12:38, édité 2 fois
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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptySam 28 Mar 2020 - 14:12


     

Compassion for animals is intimately associated with goodness of character
@Birdie Cadburry
Elle est là, juste là. Dans le creux de ses doigts. Dans l'ancre de ses mains. Ces dernières sont fébriles. Tremblotantes d'incertitude. Et si c'est un non ? Un refus ? Le supporterait-il ? Non. Il a passé des mois, des semaines, des nuits entières et bien trop maintes. Au Conservatoire, ils ne parlent tous que de ça. S'il vient à échouer aux portes ... Non. Il refuse de le concevoir. Il a réussi. Il a forcément réussi. Il est doué après tout. Résolument doué. Il le sait. Ils le savent tous. Il fait partie des favoris. Ils en ont bien conscience. Et si c'est un non ? L'échec sera encore plus cuisant. Les regards, les messes basses. Il aura envie de tous les graver au travers d'un mur. Non. Il est convaincu. Absolument résolu. Sa sélection ne fait aucun doute. Il ne peut y en avoir aucun. Pas vrai ? Pourquoi faut-il qu'il doute ? Pourquoi faut-il qu'il hésite ? Pourquoi faut-il ? Parce que. Parce que c'est le début. Enfin. Parce qu'il s'y réussit, s'il gagne, les portes seront grandes, accueillantes, innombrables. Son ambition alors ne sera plus si démesurée. S'il parvient ne serait-ce qu'à obtenir une bonne place dans le classement, son audition l'an prochain pour rejoindre l'Orchestre ne sera plus qu'une formalité. Et s'il gagne ... s'il gagne. Ça ne sera qu'une première victoire et les années qui suivront sur les bancs n'en seront que plus aisées. Il ne peut pas échouer. Pas maintenant. Pas encore. Non, jamais. Ce n'est pas une option. Il se refuse à être l'un des médiocres, l'un de ceux qui se contente du moindre, de l'à-peu-près. S'il ne peut réussir sur les toits du monde, autant rejoindre aussitôt les rangs de la famille et s'engager pleinement dans les pompes funèbres ou dans l'armée comme tous les Etherstone avant lui. Il sort du cadre, il le sait. Son père le permet et il l'en remercie depuis des années. Il a conscience que c'est son aînée qui prend toute la charge, qu'il est privilégié. Et que c'est là une raison supplémentaire de ne pas échouer. Il se le doit, il le leur doit. Il trépigne, s'impatiente, hésite. Ses pas forment un cercle alors que le papier reste pris entre ses phalanges. Ça fait déjà une demi-heure qu'il tergiverse, qu'il cogite. Un coup, il la pose sur son bureau. Un autre, il la reprend entre ses mains. Le cachet ressort sous ses doigts. Indélébile. Il respire, une fois, deux fois, se passe une main chevrotante dans les cheveux. Il faut qu'il sache. Il a beau vouloir repousser l'échéance, il ne pourra pas le faire éternellement. La sentence est déjà établie. L'ignorer n'y changera rien. S'il a réussi, il pourra célébrer. Il pourra commencer à s'y mettre tout de suite, à choisir son solo. Et s'il a échoué ... Il n'aura plus qu'à se morfondre dans le noir en affichant les mêmes traits sinistres que les clients qu'il croise dès qu'il met un pied dans la boutique. Ou dans le salon. Il n'aura plus qu'à se maudire. Tout oublier. Tout recommencer. Tout ... Non. Non, il faut qu'il cesse. Il devient fou. Il faut qu'il sache. Il inspire. Une fois. Profondément. Ses doigts glissent sur la surface lisse, instables mais il ne renonce pas. Il sort le document de son écrin. Lentement. Il dépose le dernier sur le bureau et fixe son regard sur le premier. Il est plié en trois avec soin. Il expire. Une dernière fois. Ses yeux naviguent sur la première page en accéléré.

La réponse, où est la réponse ? Là. Ca y est. Admis. Admis. Il a réussi. Mio dio. Mio dio. Le sourire qui prend possession de ses traits est plus grand que son visage. Ses prunelles s'embrument sans qu'il ne comprenne avant de se rendre compte que ce ne sont que des perles de larmes. Il en essuie une partie, d'un rire presque nerveux. Admis. Les mots sont gravés sur la feuille, ne laissant aucun doute. Pourquoi a-t-il tant douté ? C'était une évidence. Et pourtant. Au vu de sa réaction, il a appréhendé la réponse plus que ce qu'il pensait. Il n'a plus de raison de le faire. C'est fait. Le programme des prochaines semaines est d'une clarté limpide. Il va devoir travailler. Plus encore. Maintenant qu'il est sélectionné, il ne peut se contenter de la demi-mesure. C'est la première place qu'il vise et il compte bien l'obtenir. Il n'aurait pas du douter. Tant d'hésitations, de tergiversations. Tant de temps perdu. Il respire, palpitant. Il relit les mots une fois encore, omettant les autres paragraphes. Mais ils vont devoir attendre. Qui est à la maison ? Cillian est sorti tout comme Bianca. Son père est au funérarium. Ne reste que ... Mama. Mama est là avec lui. Il se surprend à hésiter une nouvelle fois. Elle n'est pas celle qui approuve. Elle s'en garde mais il sait. Alors il chancelle. Peut-être ferait-il mieux d'attendre le retour des autres. Son sourire s'est défait une seconde avant de revenir. Il a réussi. Maintenant, il faut qu'il pense à l'étape suivante. La lettre rejoint l'enveloppe sur le bureau. Il faut qu'il trouve son solo. Le plus tôt sera le mieux. Le Chaconne serait parfait mais il se trouve encore trop fébrile. Un Locatelli ou un Paganini, en revanche, fera amplement l'affaire. Il sait cependant qu'il est encore loin de les maîtriser à la perfection. Mais il doute également que ses compétiteurs s'y risquent. La moindre fausse note pourrait être fatale et être prise pour une marque d'ubris. Il devrait opter pour autre chose. Sans doute. Il se saisit aussitôt de son instrument en vue de tenter le Caprice. Il aura toujours le temps de voir venir et s'il réussit. Oh s'il réussit. Il cherche désespérément la partition folle qu'il avait laissé de côté pour les fois où il souhaite tenter le diable. Elle est là. Juste là. Six minutes infernales mais qui seront parfaites pour lui rendre sa concentration.

Son violon entre ses doigts, il s'élance avec précision. La mélodie qui résonne à ses tympans a un goût victorieux et il s'en enivre allègrement. C'est un instant en suspension d'une acuité fulgurante. C'est un horizon qu'il fait naître en quelques mouvements fins et saccadés qu'il maîtrise sans la moindre indécision. Les accords s’enchaînent, s’étrennent et se démêlent. Ils sont vivants. Ils sont vrais. Ils sont diluviens dans leur puissance et dans leur concision. Il se prend à y croire, à espérer le réussir du premier coup. A croire que la nouvelle lui a donné des ailes à défaut de ruiner ses oreilles. Une minute. Puis deux. Et puis. La fausse note. L'archer qui flanche sans qu'il ne saisisse pourquoi. Jusqu'à ce que le son revienne. Trois coups contre sa porte. Cette maudite porte. Sa mère a choisi le bon moment pour venir l'interrompre. Sauf que ce n'est pas elle qui ouvre la porte. Ce n'est pas elle non plus qui la referme aussitôt en s'exclamant avec un enthousiasme caractéristique. C'est Birdie. Feu follet Birdie. Son instrument est encore sur son épaule, entre ses doigts qu'elle poursuit avec un sourire l'abreuvant de mille questions. Il soupire, ferme les yeux une seconde puis décide de mettre sa frustration de côté en même temps que son violon. C'est une bien trop belle journée pour qu'il puisse s'énerver sur quoi que ce soit. Bien trop belle en effet. La raison de sa soudaine bonne humeur lui revient en tête et il se surprend à rendre son sourire à cette gamine de dix ans qui vient de s'inviter dans sa chambre. "Salut little Bird', que ...." Il s'interrompt pendant une seconde, notant du coin du regard le renflement dans le pardessus de sa jeune intruse. "Bi, qu'est-ce-que tu planques sous ta veste ?" Parce qu'il la connaît la jeune Cadburry. Elle n'est jamais la dernière. Il espère simplement qu'elle ne lui ramène aucune mauvaise surprise. Il n'a pas envie de mauvaise surprise aujourd'hui. Oh non, pas aujourd'hui.

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Le Caprice de Paganini:
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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptyMar 31 Mar 2020 - 1:06

Il a encore son fidèle violon sur l’épaule, Malachi, et il a aussi cette expression saisissante que si, elle dérange. Un poil, un chouilla, un peu quand même. Birdie n’arrive pas au bon moment, elle n’est jamais là quand il le faut et toujours là quand il ne faut pas. Le moins on s’y attend et le plus elle sera là. Intrépide gamine qui regarde avec une moue désolée son voisin alors qu’elle ne l’est pas vraiment - mais quand même un peu en voyant l’expression de Malachi. Elle aurait l’impression qu’il est frustré parce qu’il tient son instrument un peu trop fermement. Elle vole beaucoup mais elle remarque les détails qui peuvent être intéressants, surtout quand il s’agit de tâter le terrain avec un surprenant et imprévisible Etherstone. Ses deux perles bleutées voient donc de là où elle se trouve la blancheur de ses doigts autour de l’instrument. Et puis elle le voit fermer les yeux, et aussi soupirer. Tant de gestes pour signifier que oui, tu déranges, Birdie, mais peut-être que je ne vais pas te virer si le cœur me le dit.

Alors Birdie déglutit, sa main toujours calfeutrée, attendant l’aval du propriétaire de la chambre pour pouvoir respirer. Malachi dépose son violon et ça, déjà, c’est bon signe, n’est-ce pas ? Ou alors, c’est pour mieux la foutre la porte sans son précieux instrument. Birdie n’a jamais rien compris au violon, pour être honnête. Elle, elle préfère la batterie. Parce que ça fait plus de bruit sûrement. Et puis, ça donne le rythme. C’est primordial.

Oh et oh. Malachi sourit.
Donc le vent souffle dans la bonne direction pour la cadette Cadburry.
Qui sourit un peu plus en retour, ses poumons pouvant enfin de reprendre l’air dont elle a été privée.
« Salut little Bird', que… »

Cette dernière se dandine contre la porte parce que l’animal bouge un peu mais elle ne veut pas qu’il s’échappe, pas quand elle ne l’a pas encore montré à Malachi. Et puis, elle ne veut pas qu’il est peur. Ni l’opossum ni le garçon. Alors Birdie fait attention, comme elle fait gaffe à ce qu’il ne lui mordille pas le doigt. L’opossum, pas le garçon. Le garçon, lui, il remarque avec ses yeux. « Bi, qu'est-ce-que tu planques sous ta veste ? » La jeune fille fait une moue qui se veut rassurante. « Je savais pas où l’emmener. » Elle tâte du pied sur la porte est bien fermée avant de s’avancer un peu. « Enfin si, j’aurai pu l’emmener chez moi mais là, ma sœur me déteste pour une histoire de coloration où j’aurai peut-être même mis un peu de colle dedans. Du coup, j’avais pas envie de tenter le diable, tu vois. » Birdie finit par sortir sa main et la tendre gentiment face à l’animal qui finalement ne bouge pas tant que ça dans le creux. « J’ai pas fait attention, j’ai freiné à temps je crois mais il a couiné et je sais pas si c’est grave. » La petite blonde émet de grands yeux suppliants vers son ami, en quête d’une requête des plus importantes. « Tu peux l’héberger le temps qu’il se remette ? » Malachi ne va pas dire non. Il ne peut pas dire non. Il n’est pas le garçon à animaux du quartier mais il fait parti du quartier alors il ne peut pas rester insensible. Si ?

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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptySam 27 Juin 2020 - 20:49


     

Compassion for animals is intimately associated with goodness of character
@Birdie Cadburry
C'est une distraction qu'elle impose, un contretemps étrange. L'interruption est soudaine, source d'insupportable fausseté. Elle ne devrait pas être, elle devrait s'arrêter. L'évidence serait d'y mettre fin avant même qu'elle n'ait démarré, de fermer la porte sur elle et sur son origine au petit nez retroussé. De couper ainsi ses futures palabres. Elle est bavarde. Il la connaît. Jamais avare de mots ou d'histoires inouïes. Elle est cet esprit libre qui vogue entre les vents. Cette petite lumière vive qui brille comme une luciole clinquante dans la nuit. Il ne peut s'interrompre, risquer de se perdre. Le temps est un objet précieux, limité et éphémère. Il vise le sommet. Il ne peut rester à terre. Il doit s'évaporer en virtuose dans sa partition folle, il a choisi celle du Diable. Il ne peut se laisser prendre. La pensée surgit, reste et se grave. Il la sait vraie, même certaine. Pourtant face aux perles bleutées, soudain, il hésite. Il l'observe. Juste là. Petite graine de folie douée de cette joie pure et neuve qui enrobe les lieux. Elle est timide, peu sûre d'elle. Elle a ses grands yeux si clairs qui disent plus que le silence, qui parlent autant que les mots qu'elle offre sans relâche. Comme si elle aussi, elle redoutait le calme, cette absence. Il ne sait pas ce qu'elle fait là. Il n'a pas le temps. Il a la gloire au bout des doigts, au creux des secondes. Il a cette joie fière à transcender dans sa musique. Son chef d'oeuvre à maîtriser. Cette ambition haute dont il s'afflige qui ne lui laisse aucun temps d'arrêt. Il n'en a pas l'envie. Il ne veut que l'éclat des astres artificiels, que l'adrénaline libérée de l'apogée d'une performance éthérée. Ses phalanges sont prêtes et opiniâtres. Il sait qu'il veut les faire souffrir, les abandonner à double épreuve mais il sait aussi qu'il en a l'habitude. Les décennies se succèdent et sa folle idée prend forme, résolution. Elle devient de plus en plus tangible à mesure qu'il se révèle de plus en plus doué. L'échec n'est pas une possibilité, pas même en contre-temps. Il n'y a que le tout ou le rien. Il n'y a que les hauteurs ou les méandres des bas-fonds. Son choix est déjà fait, de la couleur de l'évidence.

Pourtant au lieu de l'expulser, il s'octroie un sourire. Au lieu de la chasser, il repose son instrument. Il devrait être frustré. Il n'aime pas le dérangement. Encore moins quand il joue, quand il s'abandonne. Quand il se livre à son art en oblitérant le reste du monde. Cette fois, cependant, il met sur pause. Elle est tombée sur le bon jour, peut-être même le bon instant. Il navigue encore dans cette euphorie contenue qui irradie le fond de ses veines, entreprend de la saluer puis s'interrompt soudainement. Quelle drôle d'idée est encore venue la traverser. Il s'en interroge, lui formule la question parce qu'il n'est pas dupe. Tout juste circonspect. Sa moue l'intrigue et il attend. La suite n'est pas bien tardive, elle s'égare parfois jusqu'au présent. Le renflement dans sa veste n'est plus et relève un autre être. Un opossum s'il ne se trompe. Est-il seulement étonné ? Il la garde suspendu à ses yeux pendant tout le temps des paroles. Pourquoi lui ? Il n'en a pas la moindre idée. Qu'elle n'ait pas souhaité rentrer chez elle est rapidement tombée sous le coup de l'évidence. Mais il n'est pas le garçon aux animaux du quartier. Il en est loin. Il est celui qui se dévoie entre les notes de musique, qui fait résonner les murs de symphonies et de mélopées. Tout juste vient-on s'adresser à lui quand il s'agit de cadavres mais l'animal entre ses doigts lui semble toujours respirer. Et puis la supplication arrive. Elle prend forme dans ses deux billes puis dans son ton courbé. Dans quoi s'est-il engagé ? Réellement ? Sa requête ne change rien à l'état de fait. Ce n'est pas son rôle et il n'a guère le temps. Si la mère Etherstone vient à l'apprendre, il doute qu'elle fasse preuve de grande compassion. Une fois encore, le choix est teinté d'évidence. Alors pourquoi est-ce qu'il hésite ? Pourquoi s'offre-t-il alors le luxe d'une réflexion ? A-t-il perdu l'esprit, un semblant de raison ? La réponse est non, c'est patent. Mais il se rapproche d'elle, la quitte enfin des prunelles pour les porter sur le cœur de sa visite. Il n'y connaît rien et il a beau déjà savoir où il pourrait l'enterrer, il n'en a clairement pas l'envie. Même s'il n'a pas l'air bien blessé de son avis. Pour ce qu'il y sait quelque chose. Il ferme les paupières une nouvelle fois et le soupir manque de quitter ses lèvres alors qu'il se maudit de tous les noms. Qu'il peut être faible parfois mais il n'est pas d'humeur au crève-cœur. Elle aura sans doute sa peau cette petite farfadette mais pour l'heure, il ne lui vient qu'une intrigue. "Je pense pas qu'il soit blessé, Bi' mais j'y connais rien" Il se mord la lèvre inférieure. "Pourquoi t'es venue me voir, moi ?" Ce n'est pas un reproche. Le ton est bas, l'expression presque sceptique alors qu'il capture à nouveau ce regard. Il ne connaît que les croches et les dépouilles, pas les petits êtres vivants. A quoi pense-t-elle ? Peut-il seulement dire oui ? Il n'est pas le meilleur choix, clairement pas le plus apparent. Il ne peut se laisser distraire et pourtant. C'est une interruption qui dure sans le moindre délai. Il est un égaré sans doute jusqu'au prochain instant.

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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptyDim 28 Juin 2020 - 19:28


Birdie reste pour l’instant sur ses gardes, comme si l’animal ou le garçon va lui sauter dessus. Lequel en premier, elle l’ignore mais elle y va doucement. Parce que le premier n’est pas dans son environnement, qu’il peut être perturbé et qu’elle sait que les animaux peuvent avoir des réactions spontanées qui ne feront pas avancer l’affaire, au contraire. Elle ne veut pas ressortir blessée elle-même si franchement, l’opossum aurait toutes les raisons pour. Après tout, elle lui a roulé dessus. Un peu, peut–être, l’action a été trop rapide pour qu’elle puisse se rappeler de ce qu’il s’est réellement passé. Et puis le deuxième, le garçon aux yeux sombres, qui avait l’air d’être en symbiose avec son instrument, perdu dans ses notes et dans la mélodie jusqu’à ce que la tornade blonde déboule et détruise tout. Lui aussi aurait des raisons de vouloir l’expédier sur la lune, à l’autre bout du système solaire ou au moins à l’autre bout du quartier (que Birdie connait mieux donc c’est quand même moins effrayant).

Et pourtant, il sourit, Malachi. Il a l’air de se détendre un peu, ses épaules s’affaissent et son regard fini par être curieux. Elle aurait pu venir par simple courtoisie, sa voisine. Elle l’a déjà fait et elle le fera sûrement toujours, pour le peu qu’il soit toujours dans les parages. La gamine sourit, maladroitement, ses pieds avançant en faisant attention de ne pas s’emmêler entre eux. L’animal a l’air à moitié amorphe au creux des mains de Birdie, tremblotantes à souhait. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’elle ramasse un animal blessé. Elle a l’habitude de vouloir jouer les guérisseuses en herbe. Mais dans des jours normaux, ce n’est pas vraiment Malachi qu’elle vient embêter pour ça. Pas pour un être encore en train de respirer, en tout cas. Malachi s’approche, Birdie l’observe alors qu’il tourne son regard vers l’animal. « Je pense pas qu'il soit blessé, Bi' mais j'y connais rien. » Il a fermé les yeux tantôt mais il met du cœur à l’ouvrage à ne pas l’envoyer sur les roses (ça piquerait furieusement si c’est le cas). « Pourquoi t'es venue me voir, moi ? »

Il relève les yeux vers elle et Birdie sent ses joues rosirent. Par stupidité, d’abord. Elle est passée devant la ferme des Blythe mais elle ignore pourquoi elle ne s’y est pas arrêtée. C’est assez idiot de sa part parce qu’elle connait le schéma pourtant : vivant, on va voir Ezechiel, mort, on va voir Malachi. Ce n’est pourtant pas compliqué mais il faut que Birdie déroge aux règles de l’univers de temps en temps sinon, ce n’est pas drôle. Puis il y a aussi une vague bizarre, celle des boyaux qui se tordent parce que malgré tout, même si ce n’est pas un reproche, elle prend sa question comme telle. La sensation de le décevoir en plus de le déranger, c’est affreux et pas très agréable. Elle ne souhaite pas le fâcher, ni le frustrer. Cela lui rappelle qu’elle n’est qu’une gamine face à un adolescent, et pas n’importe lequel. Celui qui a de grandes ambitions et qui ne va sûrement pas éterniser ses pattes dans le coin. Raison de plus d’en profiter tant qu’elle le peut. « Euh… Je– je savais pas si Zeze était là et j’avais pas envie de tomber sur son caca de frère. Et puis, ça faisait longtemps que je t’avais pas vu. » Qu’elle finit par avouer à voix cassée, quelques octaves plus basses, le visage vacillant vers le bas, comme honteuse de ses propos. Ou alors paniquée. L’histoire de la gamine amoureuse de son voisin, vous la connaissez ?

Vous êtes en plein dedans.
La source de tous ses maux actuels certainement.
Elle est juste bien trop jeune pour s’en rendre compte.

« Je peux te le confier juste le temps de trouver Zeke. Je veux pas lui faire plus mal, Maki, s’te plait. Tu peux même lui jouer du violon, je suis sûre qu’il appréciera. » Comme elle apprécie, elle. Les yeux de nouveau redressés, suppliants à souhait et les mains tendues un peu plus en hauteur. Il faut bien que la gamine en use et abuse, de son grand regard azur pour le faire flancher. Juste pour un moment.
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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptyDim 19 Juil 2020 - 18:24


     

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@Birdie Cadburry
C'est une vie étrange que celle en ces lieux, en ce quartier égaré au loin, presque isolé. Elle est inhabituelle à certains dires tandis que ceux qui la composent peuvent être curieusement observés. Ils attirent l'attention pour leur origine, leur profession, pour leur manière de vivre, leur façon de parler. On croirait qu'ils sortent de l'ordinaire. Ils sont simplement vivants. Libres d'être et de faire même si ça soulève des questions. Marginaux, ce sont les mots des regards. Mais pourquoi s'y rattacher ? Lui, en a conscience bien sûr, il n'est pas aveugle. Dans les longs couloirs d'école, dans ceux du Conservatoire quand son nom revient, c'est en association aux tombes et aux cadavres. A la mort dans ce qu'elle est mais il n'en a que faire. Certes, il préférerait qu'on évoque d'abord son art, l'hardiesse de ses performances et la volupté de ses notes mais il ne s'est jamais détourné. Son cadet en a presque honte. Il le voit. Il le sait. Il supporte plus mal les vues des autres, les murmures et les enfants idiots. Mais lui garde la tête haute comme toujours, fier quoi qu'il advienne. Son nom est un héritage qu'il rêve de voir briller. A ses prunelles, ils sont un pan, un pilier de la communauté. Ils sont indispensables. Il ne l'a jamais rejeté. Même s'il rêve d'autre chose, poursuit d'autres horizons. Il est le second alors il a cette chance. Mais eut-il été l'aîné, il l'aurait accepté, aurait peut-être même rejoint les troupes quand la fleur de l'âge serait parvenue. Ils ont été nombreux avant lui, parfois il y pense encore. Les renier serait là la vraie honte, la véritable disgrâce.

Ils sont de ceux qui vivent, de ceux qui avancent au travers du pire et même des larmes. Elles sont quotidiennes, elles sont tragiques. Ils sont victimes de cette violence qu'est la vie arrachée. Parfois, elle fait sens, elle est à son heure. Parfois, elle est harassante tant elle est absurde. Les sanglots y sont souvent plus forts, les plaintes plus criardes. Elles éparpillent les cœurs et marquent les peaux âcres. Ils sont la mort mais d'autres vivent, existent dans leur entièreté.
Il y a ceux qui observent, ne parlent jamais. Leurs traits sont mutiques, les gestes mesurés. Ils sont prudents, discrets, parfois presque trop. Ils sont ceux qu'on oublie, ceux qui s'effacent et qui refusent les échos.
Il y a ceux qui arrivent, ceux qui essayent. Ceux qui fuient aussi on ne sait quelle ancienne vie. Ils se fondent. Ils se mêlent. Parfois, ils se démarquent. Ils sont nombreux. Ils sont seuls mais ils tentent. Désespérément.
Il y a ceux qui sont. Simplement. Ceux qui tiennent les pavés et qui en connaissent les lignes. Ceux qui maîtrisent les noms, les idées et les coutumes. Ils sont anciens comme ils sont jeunes. Ils sont présents même dans les pénombres. Ils aident parfois, d'autre temps ignorent. Ils tolèrent la nouveauté mais peu l'indifférence.
Il y a ceux qui font vivre, entourés d'autres vivants. Ils s'entremêlent dans cette nature, dans ces espaces trop grands. Ils sont le cœur, presque la base. Ils sont essentiels mais parfois distants. Ils ne sont pas là pour la ville. Ils fuient ses artifices. Cette terre qu'ils entretiennent est la seule vérité. La seule existence qui tienne.
Et puis il y a ceux qui sont vivants, vivants et tellement libres qu'ils en sont exaltants. Ils ont les mots, cette folie douce. Cette forme d'excentricité qui donne naissance à tout un monde. Les limites sont secondaires, les murs transparents. Ils vont et ils voguent. Ils vivent au fil des vents. Les jours ne se suivent jamais vraiment, ils sont éphémères. Ils sont une euphorie qu'on renouvelle et qu'on espère grandissante. Alors s'il doit la classer, ce serait sans doute avec eux. Elle est de cette fantaisie inventive, enfantine et lumineuse. Ce petit feu-follet qui palabre sans réserve comme si le monde était un terrain de jeu. Immense et à la porte d'une imagination débordante.

Elle, c'est Birdie, la petite gamine blonde avec des saphirs en guise de prunelles et des fossettes à la base des traits. Il a bien d'autres choses en tête aujourd'hui pourtant. Mais le voilà qui l'observe. Incertain mais patient, souriant plus pour les circonstances que pour l'interruption. Elle ne bouge pas, semble timide. Il pourrait presque s'en vouloir qu'elle pense ainsi qu'il puisse s'énerver à son égard. Le masque est une arme nécessaire contre les quolibets mais pas pour ceux qui savent, pour ceux qui acceptent comme si de rien n'était. Il l'écoute alors même s'il ne saisit pas. Il hésite dans ce champ des évidences. Il devrait dire non mais elle est toujours là. Il devrait clore la porte mais il a encore son sourire. Il a tant d'autres à faire, il prend le temps. Il n'est pas celui qu'il faut mais c'est à lui qu'elle est venue. Ils naviguent dans un paradoxe né d'une mélopée. Alors il capitule. Il capitule sans comprendre en mettant le tout sur le compte du jour, de cette euphorie qui le retient et qui marque l'heure. Il capitule à cette curiosité mais ne peut retenir sa question. N'est-ce-pas le premier paradoxe ? A ses mots, elle rougit et il la regarde toujours, perplexe. Quand elle répond finalement, c'est d'une petite voix basse, cassée. Elle paraît chanceler, presque gênée. Elle sait donc que ça n'est pas pour lui. Mais elle est venue quand même. Pour lui. Ce qui vient marquer ses propres traits, c'est ce sourire du coin que seuls certains connaissent. Il ne l'a toujours pas quitté à l'instant où ses perles se redressent vers lui, plus brillantes encore. C'est lui qui baisse les siennes après l'avoir écouté. Il doit donner l'impression qu'il hésite, qu'il est occupé. Il tente même de masquer son sourire alors qu'il se sait déjà céder. Elle a le don de ses faiblesses cette gamine et pas uniquement parce qu'elle sait supplier. Il se laisse cependant le temps d'une vraie pondération. Les secondes. Une puis deux. Il n'en soupire même pas alors qu'il relève les traits. "Ok" Il abdique dans un souffle, une expression presque amusée. "Mais pas longtemps. Je suis pas sûr que mon violon lui serve à grand-chose à ton opossum. Et j'ai une partition à travailler." Non, il ne l'a pas oublié. Peut-être l'animal toléra-t-il qu'il continue de pratiquer ? Il n'en a pas la moindre idée. Que va-t-il bien pouvoir en faire ? Puis il repense à ses mots un peu plus tôt. "T'es sûre que tu vas pas tomber sur son frère ?" Il en impose, il est vrai. Pas nécessairement commode. Peut-être devrait-il la suivre. La pensée de voir Birdie s'octroyer des aller-retours dans la maison risque d'autant plus d'attirer l'attention de la mère Etherstone, ce qu'il souhaiterait singulièrement éviter. "Et si je venais avec toi plutôt ?" Il ne va pas le garder ici sur le long terme l'animal, autant lui épargner un autre voyage. Le temps qu'il va perdre entre les ruelles est sans doute regrettable et pourtant. Il semble prêt à le concéder. L'espace d'un instant. Quelques minutes à peine. En ces lieux curieux qui sont les leurs. Qu'ils se trouvent à partager. Dans toute leur singularité.

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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptySam 25 Juil 2020 - 11:59


Il avait l’air d’hésiter. S’il te plait, s’il te plait, s’il te plait, Maki. Une supplication silencieuse que la gamine ne murmure que dans sa tête, à répétition, comme si un être irréel l’écoutera et ira le souffler à l’oreille du brun. Birdie n’est pas en phase à croire à des choses spirituelles, mais son imagination est assez riche pour croire qu’il peut y avoir quelque chose, quelqu’un, un truc, qui lui permettrait de faire la connexion avec Malachi sans avoir à l’évoquer. Ses grands yeux bleus ne quittent pas sa forme, incapable de le faire de toute façon, maintenue en suspension en plus d’avoir l’impression que c’est son propre ventre qui tente une composition musicale. Peut–être que la gamine serait plus déçue qu’il la rejette elle, qu’il veuille qu’elle déguerpisse le plancher, qu’il n’a plus le temps ni l’envie d’être avec elle, la voisine d’à côté, chieuse au possible et pénible à souhait. Alors que s’il vient à ne pas vouloir aider l’opossum, elle pourrait comprendre. Mais Maki lui manque, elle ne l’entend plus qu’elle ne voit dernièrement et… Et c’est une raison suffisante pour venir chercher l’asile pour un animal blessé chez lui, non ?

Birdie ne le quitte donc pas du regard, après être passée par la gêne et l’appréhension, la voilà curieuse et observatrice. Presque silencieuse, chose rare, mais en même temps pressée de savoir si oui ou non Malachi allait lui accorder un peu de son temps. S’il te plait, dis oui, dis oui. Elle aurait pu venir le voir avant. Elle aurait dû toquer à sa porte le jour où ils sont faits des cookies arc–en–ciel à la maison. A la place, sa jeune voisine en avait tout simplement déposé dans un sac sur le pas de la porte parce qu’elle entendait les sons qui s’échappaient de la chambre du brun. Une mélodie ponctuée par des sons humains qui n’avaient pas l’air satisfait. Il n’avait l’air de ne l’être jamais assez. Alors que pourtant, le son était beau. Il n’avait pas à se dénigrer, Malachi. Mais Birdie ne peut comprendre la subtilité de cet art, elle ne peut que se cantonner à sa propre opinion du haut de ses dix ans – autrement dit, quasiment rien à part que c’est beau. Parce que ça l’est, et pas seulement parce que c’est Malachi aux commandes.

Vraiment pas.
Quelle idée saugrenue.
(Pas tant que ça, au final.)

« OK. » La respiration qu'elle ignorait retenir finit par sortir de ses lèvres et son sourire s'agrandit. Il a dit ‘‘ok’’ donc c'est positif, une bonne chose. N'est-ce pas ? Maki a fini par relever ses yeux sur elle et Birdie peut constater qu’il ne porte pas une once de contrariété sur son visage. C’est rassurant. Même si Malachi a toujours été patient avec elle, elle s’attend toujours au jour où il ne le sera plus. Où elle arrivera au mauvais moment. Où il ne sera que tempête envers elle. Cette appréhension qu’elle n’a quasiment qu’avec lui, sans vraiment savoir pourquoi. Mais ce jour n’est pas encore arrivé parce qu’il a dit ‘‘ok’’. Et ça, « c’est cool, merci Makiiiiii ! » qu’elle dit à voix haute, se retenant d’aller l’enlacer – parce qu’elle a toujours l’opossum dans les bras et que le pauvre animal ne survivrait sûrement pas à l’étalage d’enthousiasme de la mini–Cadburn. « Mais pas longtemps. Je suis pas sûr que mon violon lui serve à grand-chose à ton opossum. Et j'ai une partition à travailler. » Les épaules de la gamine s’affaissent et elle hoche la tête, presque honteuse de le tirer hors de son travail. Mais c’est lui qui a accepté, elle ne devrait pas avoir de remords, si ? « Promis. » Ou pas, parce que quitte à réussir à le tirer hors de sa chambre et, surtout, loin de son violon, autant en profiter. Mais ça, la gamine préfère le passer sous silence. « Y a pas un truc qui dit que la musique apaise les mœurs ? Je pense que si, ça peut toujours servir. Tu pourrais même travailler ton morceau avec lui, je suis sûre qu’il aimera bien. Comme moi ! » Elle est presque bien trop joyeuse en disant ses derniers mots - elle l’est, en témoigne le sourire lumineux qui trône sur ses lèvres. Une excitation qu’elle ne peut à peine dissimuler parce que la transparence, ça ne fait pas parti de ses gènes.

« T'es sûre que tu vas pas tomber sur son frère ? » Birdie hausse les épaules. « Et alors ? Ça serait pas la première fois. T’as peur qu’il me mange ? Je suis pas digeste, de toute façon. » Elle a son menton relevé, comme prête à être mise au défi. Celui d’avoir peur – alors que non, elle n’a peur de rien, la benjamine. Elle l’a prouvé plusieurs fois qu’elle n’hésite pas à foncer tête baissée absolument partout – sauf pour demander une faveur au brun, apparemment. Fait rarissime, et dont le frère Blythe ne bénéficiera pas. « Et si je venais avec toi plutôt ? » Oh. « Oh. » Qu’elle répète stupidement de son esprit. Elle ne s’y est pas attendue à celle–là. A cette question, cette prise d’initiative de la part de Malachi. Réagis ! « Euh, oui, oui, bien sûr, si tu veux, tu peux venir, c’est cool aussi ça, que tu viennes ! » Idiote, idiote, idiote. Birdie déglutit, elle regarde ailleurs – partout sauf Malachi – le temps de froncer des sourcils (on réfléchira à ton comportement plus tard), de secouer la tête et de reprendre un souffle. Elle n’en avait pas demandé tant, Malachi la prend au dépourvu. Elle a les mains moites et l’animal va finir par flancher hors d’elles si elle continue comme ça. Ce n’est pas ce qu’elle veut. La Cadburn reporte ses prunelles sur le brun tout en montrant la porte d’un signe de tête. « On pourrait presque croire que tu joues les chevaliers si j’étais une princesse en détresse. Parce que je suis pas en détresse, hein. Je le suis jamais, et le cadet Blythe n’y change rien. Mais c’est gentil, Maki. Bien sûr que tu peux venir, du coup ! » Même si l’idée d’un chevalier – voire même un prince pour aller au comble de l’absurdité enfantine – en forme de son voisin la fait rougir. Encore. Il faut vraiment qu’elle arrête, il va penser qu’elle a un coup de chaleur. Il ne manquerait plus qu’il continue à s’inquiéter pour elle. Alors elle dérive de sujet tout en essayant d’ouvrir la porte de la chambre avec son coude – opération vachement délicate quand on essaie de garder un animal sauvage entre ses doigts. « Tu répétais quoi ? Et pour quelle occasion ? » Parce que s’il y a bien un sujet pour capter l’attention de Malachi hors de ses propos incohérents, c’est bien celui du violon.
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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptySam 26 Sep 2020 - 20:52


     

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@Birdie Cadburry
Il y a de la candeur dans cet être. Chez cette gamine qui lui fait face. Cette forme d'innocence que le temps emporte et qu'il lui semble perdre à la mesure des jours qui avancent. L'a-t-il vraiment eu à une époque ? Il côtoie les pleurs et les dépouilles depuis les premières lueurs. La fin d'une existence est un concept qu'il eut si tôt fait d'assimiler. Un concept qui offre des insomnies à son cadet mais qui lui l'indiffère. L'échéance fait partie de la réalité. L'atténuation d'une vie n'est pas si différente de celle d'une mélodie. Ce sont des mots qui rejoignent le silence. Un rythme qui cesse. Un instant qui passe et qui n'est plus suspendu. Une simple symphonie qui s'achève après maints éclats. Peut-être la distance lui permet-elle cette indifférence. Il n'a perdu aucun être encore, aucun individu qui compte. Il n'y pense pas. Il s'y refuse. L'idée est abstraite et trop concrète à la fois. Ceux qui composent les pièces de son être ne peuvent s'envoler au risque de l’effriter. Il est jeune. Il a le temps d'y penser. Quelques ans encore. Quelques éternités.

Il l'observe cette môme. Combien de temps a passé ? Il l'a connu minuscule. Elle a grandi, sans tant changer. Elle y a cet enthousiasme en elle, cette excitation d'être. Elle est vivante. Tellement vivante. Une lumière au milieu des ombres qui s'éteignent. Il l'écoute. Il hésite. Il ait cette part de lui qui sent les rayons. L'existence peut parfois être belle. Alors il cède après un temps. Qu'est-elle véritablement sa résistance face à elle ? C'est une question à laquelle il ne pense pas tant. L'évidence est naturelle. Simple et courante. Elle est une mélodie tournoyante, Birdie mais sans accroc. Une musique sans fausses notes. Lui qui les hait tant. Il cède avec ce sourire fin qu'il masque à peine, cet air sérieux qu'il cherche à conserver. Le mot s'échappe de ses lèvres et la gamine stellaire laisse respirer son enthousiasme. Il doit le contenir et le fait à sa manière. Pour la forme. Parce qu'il ne sait vraiment en quoi lui être utile. C'est un fait. Le sourire s'affaisse mais revient. Lumineux, joyeux. Elle ne porte aucun masque sur ses traits et il l'envirait presque. Elle est encore si peu abîmée. Si pure finalement. Est-ce la raison pour laquelle il s'inquiète ? Peut-être. A tort sans doute. C'est Birdie. Son caractère compense sa silhouette de gamine. Lui arrive-t-il seulement d'être effrayée ? Il se prend à insister pourtant. Se surprend. Il s'en justifie intérieurement. Pour éviter les trajets. Les désagréments pour la mère. Et puis ce n'est qu'une seconde. A peine. Elle paraît surprise, elle aussi, l'évite du regard. Elle secoue la tête et son souffle. Ses mots vibrent puis elle revient à elle-même. Vers lui. Il aurait presque douté l'espace d'un instant. Il ne s'octroie qu'un nouveau sourire amusé. "J'ai jamais pensé que t'étais en détresse. Je sais que tu peux très bien te débrouiller toute seule. C'était surtout pour t'éviter un nouveau trajet." Vrai. Mais peut-être pas seulement. Cependant, il n'a pas le temps d'y réfléchir qu'elle rougit une nouvelle fois. Elle tente d'ouvrir la porte avec son coude et il secoue la tête. Avec amusement. Il s'avance, prend la poignée entre ses phalanges alors qu'il l'écoute. La joie première de sa journée lui revient soudainement. C'est de la fierté qui reprend ses prunelles et l'expression de son sourire. Confiant. "J'ai été sélectionné pour un concours, le NYCC. C'est le concours le plus réputé du pays pour les cordes. Le meilleur pour les jeunes musiciens. Si je le gagne, mon entrée à l'Orchestre sera une formalité." Il en est certain. Il est déjà en tête de liste. Fier est un euphémisme. "Je pensais jouer un cappricio de Pagagnini. C'est un compositeur italien. Je t'en fais écouter un bout si tu veux avant qu'on y aille ?" Il n'a pas le souvenir qu'elle lui ait déjà dit non, Birdie quand il s'agit de musique. Mais il ne sait jamais. Il y a une ingénuité chez elle qui ne ment pas. Alors il interroge, la poignée toujours entre ses doigts. Il lui laisse le choix. Elle est libre, Birdie. Sans cage. Ni chaine. Vibrante. Vivante. Fulgurante.

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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptySam 10 Oct 2020 - 12:27


« J'ai jamais pensé que t'étais en détresse. Je sais que tu peux très bien te débrouiller toute seule. C'était surtout pour t'éviter un nouveau trajet. » Birdie hoche la tête avec frénésie aux premiers mots. Parce qu’elle est grande. Indépendante déjà pour son âge. Elle ignore encore ce qu’elle veut – ce n’est qu’une enfant encore. Même si elle sera la première à s’en insurger. Qu’elle essaiera à ce qu’on la traite comme plus grande qu’elle ne l’est réellement. Mais quand elle a quelque chose en tête, elle y va. Elle fonce. Elle y sautille. Avec joyeuseté. Même ses camarades fourbes et vilains et mesquins ne peuvent toucher son esprit tellement qu’il vole au–dessus de tout cela. Elle a une force de caractère dont elle ne se rend pas compte. Et qui disparait peut–être plus quand elle a le regard de Malachi porté sur elle. Will se moquerait. Il se moque toujours. Mais lui, il a le droit de le faire. Birdie ne comprend pas toujours pourquoi, cela dit. Mais elle s’en fiche. Elle sourit quand même à son voisin, copiant son sourire amusé sans aucune raison réelle. La blondinette a les joues rosées, elle blâmera son petit footing jusqu’à la maison des Etherstone si jamais on lui demande la raison. Vraiment, heureusement que Will n’est pas dans les environs. Elle en entendrait parler pendant des heures sinon. Et elle n’a pas d’heures à dépenser dans l’immédiat pour le laisser se foutre d’elle. Et d’un crush totalement inexistant. Malachi est mignon, évidemment. Il faudrait être aveugle ou difficile pour ne pas le voir (dixit la gamine de dix ans qui, au final, trouve tous les garçons ‘‘dégueu’’ quand on essaie de lui enclencher la conversation). Mais Will n’est pas là – contrairement à l’opossum qui se met à gigoter de ses petites pattes dans sa main. « Je fais trop de bruit, c’est ça ? Ma sœur dit toujours que je fais trop de bruit. Quand je marche, on dirait qu’y a un mille pingouins qui me suivent. Apparemment. Mais j’ignore si les pingouins font autant de bruit… Tu le sais, toi ? » Le cerveau cadburien, bonjour.

Son coude ne réussit qu’à glisser sur la poignée à chaque essai et Malachi doit avoir pitié d’elle car il vient rapidement à son secours. Enfin, presque. Car il répond peut–être à sa question mais la porte reste désespérément fermée. « J'ai été sélectionné pour un concours, le NYCC. C'est le concours le plus réputé du pays pour les cordes. Le meilleur pour les jeunes musiciens. Si je le gagne, mon entrée à l'Orchestre sera une formalité. » Il bombe le torse, il a l’expression illuminée au visage, il sourit encore plus fort. Alors Birdie sourit aussi. Il est mignon, son sourire. Et il l’est encore plus quand il a l’air content. « Donc tu veux vraiment faire ça quand tu seras plus vieux ? » Cela semble assez abstrait comme notion pour elle. Plus vieux. L’avenir. Qu’est–ce que tu veux faire plus tard. Tout le monde semble le savoir. Malachi et son violon. Will et ses dinos. Buck et ses voitures. Mais elle, elle a quoi, exactement ? Elle n’en sait rien. Elle a à la fois tout et rien. « Je pensais jouer un cappricio de Pagagnini. C'est un compositeur italien. Je t'en fais écouter un bout si tu veux avant qu'on y aille ? » Ses sourcils flanchent légèrement, sa moue se pince ; la gamine est en plein débat intérieur. Ses prunelles bleutées tombent sur l’animal entre ses mains qui a l’air de se réveiller de plus en plus. Elle jauge s’ils ont le temps, si l’opposum peut tenir, s’il ne va pas fuir, ou avoir mal aux oreilles. C’est stupide alors puisqu’elle avait conseillé à Maki quelques minutes auparavant qu’il pouvait lui jouer un morceau. Alors Birdie fait la chose la plus naturelle du monde ; elle lève ses mains pour amener l’animal au niveau de ses yeux. « T’en penses quoi ? Tu veux écouter un morceau de violon ? Il est pas trop mal, tu devrais aimer. » Pas trop mal. Elle a un sourire amusé et les iris brillants qu’elle lève sur Malachi avant de lever l’animal vers son visage à lui. « Je crois qu’il est d’accord. Je peux pas lui refuser. Après l’avoir blessé, ça serait injuste. »  
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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptyJeu 4 Fév 2021 - 16:42


     

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@Birdie Cadburry
Minute furtive. Parenthèse en suspension. Il devrait ignorer la distraction. Omettre sa présence. Lui dire de partir, de le laisser. La laisser clore la porte derrière elle. Pratiquer de son instrument. Encore et encore. Noyer le silence de la mélodie compliquée qu'il entreprend. Jusqu'à l'apogée de la perfection. Ne faire qu'un avec sa musique. Oublier le reste du monde. Se concentrer sur l'objectif. Son objectif. La victoire qui lui tend les doigts. Ne plus compter les heures. Ne pas s'égarer dans les instants. Répéter sans cesse. Viser l'astre lunaire. Comme toujours. Parce qu'il ne veut rien d'autre. Il devrait. Mais il n'en fait rien. Il devrait s'en offusquer. Mais il en sourit au contraire. Il la laisse venir, faire. Palabrer encore comme elle sait si bien. Vivre, le détourner du reste. Partir dans ses idées, dans ses pensées qui se tournent et se détournent. Les hésitations. Les morceaux d'excitation. Les éclats de vie qu'elle génère parce que la gamine est une étoile filante. Il écoute, il suit, il participe. Il ne devrait pas mais il le fait. Quand même. Résistance futile. Il devrait s'en désespérer.
Les mots s'énoncent, toujours. Elle s'inquiète. Elle dit qu'elle fait trop de bruit. Tel un troupeau. Une cohue tourbillonnante d'oiseaux polaires. Dont elle ignore le son. Il écoute. Le sourire n'est pas retenu. Il marque la base de son visage et ancre ses yeux qui se lèvent légèrement. Il fait une tête de plus. Presque deux. Alors il se rapproche et se penche, l'expression amusée. "Tu ne fais jamais trop de bruit, Birdie. Ca serait dommage de passer inaperçu, tu crois pas ?" De rester dans l'ombre, loin de la contemplation. Elle capte la vue, les tympans. Elle ne cesse. Elle ne devrait pas, jamais. Pas plus qu'il n'aime le silence, l'indifférence. D'où cette fierté. Ce fin orgueil qui transparait presque alors qu'il tient entre la poignée entre ses doigts. Elle a paru prête à s'évaporer. Puis les mots l'ont retenu encore. Les interrogations qu'elle pose. Il y répond sans résister. Le sourire tient toujours son expression. Plus marqué encore. Une lueur dans le regard. Cette ambition. En exergue sans cesse. Affutée. Elle lui offre un sourire en retour. Une autre question. Elle le trouve pensif, assuré. "Absolument. Il n'y a rien de plus beau que les étoiles, Birdie. Encore plus quand on peut les toucher." Un clin d'oeil. Il les affectionne toutes, surtout celles qu'il peut faire sienne. Brillantes sur un pan de scène. Un centre d'attention. Il propose alors, les retarde encore. Les traits de la gamine prennent le ton de la réflexion. Elle ramène ses perles vers l'animal dans ses bras, le relève, lui fait face et l'interroge à son tour. Pas trop mal. Il la jauge. C'est un euphémisme. Mais il ne dit rien. Elle vient de ramener l'opossum face à son visage. "Injuste, en effet." Un temps qu'il perd sans doute. A moins que. Il rejoint son bureau. L'objet est revenu entre ses doigts. Un temps. Un souffle. Paupières closes. Ses phalanges reprennent corps avec l'archer, l'instrument avec son épaule. Un souffle encore. Un effleurement léger. Fin. Presque aérien. La mesure des notes. Le rythme est lent, contenu. Il s'étire. Mélancolique. Triste. Il s'accélère. Grave. Les doigts suivent le flot qui s'évapore, qui s'accroche dans la suspension des secondes. Echo serein d'une mélopée étrange. Puis la vie se fait. Nait entre les coups. Les tirs qui s'enchainent, aigus, fulgurants. Nuée insensée. Surréaliste. Il retient puis relâche. Il élance et défigure. Les notes sont, se noient, se transforment. Elles évoluent dans l'atmosphère, juste à l'ouïe. L'autre est abstrait. Le monde avec lui. La clé passe, se poursuit. Elle se fait. Elle s'évoque. Battement rapide. Lenteur accélérée. La précision se noue, illustre. Il retient à l'oreille. Sans pensée. La tragédie s'accorde. Les parcelles s'inventent. Elles se créent puis s'ignorent. Elles sont symbioses, folles illusions. Les membres fatiguent mais ne cessent. Ils poursuivent, ils animent. La composition se déroule, finement acérée. Claire, absolue. La suspension se tient dans l'après. Dans un nouveau souffle. L'archer quitte la corde. Ses paupières restent. Il sourit avant de les défaire. Pas la moindre anicroche. La moindre. La perfection n'est pas encore. Mais elle paraît si proche. Quand il ouvre à nouveau les yeux, il noie un regard fier et extatique dans la paire qu'il croise. Le sourire en coin. Le ton amusé. "Tu crois que ça lui a plu ?" Est-ce que toi, ça t'a plu ? L'interrogation muette. Elle est franche, Birdie, même dans ses détours. La minute s'est étirée. Elle prend racine dans le silence. Mais les regrets, s'ils restaient, ont quitté l'enceinte et ses méandres.

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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptyDim 7 Fév 2021 - 13:22


"Tu ne fais jamais trop de bruit, Birdie. Ca serait dommage de passer inaperçu, tu crois pas ?" La petite gamine blonde se transforme certainement en tomates en pleine maturité tellement que ses joues sont en feu. “Je- euh- il fa- enfin, je-” qu’elle bredouille maladroitement, n’ayant pas les tenants et encore moins les aboutissants de ce qu’elle veut dire - est-ce qu’elle a quelque chose à dire ? Si oui, est-ce que son cerveau pourrait essayer de formuler une phrase qui ressemble à autre chose qu’à du yaourt ? C’est vraiment ridicule, tu te laisses bien trop avoir par un simple sourire et des mots qui te semblent bien plus enjôleurs qui ne le sont véritablement. Birdie n’est qu’une enfant, elle ignore tout cela mais il est dur d’ignorer les phalanges qui deviennent moites et son petit cœur qui s’affole furieusement dans sa poitrine. Oui, elle est clairement ridicule et Malachi doit le voir encore mieux qu’elle-même - peut-être même qu’il en joue et qu’il s’en amuse mais l’écran de fumée devant ses prunelles bleutées l’empêche de voir autre chose que la sincérité de ces mots. Qui la touchent malgré elle. Malachi ne l’a jamais dénigré, il a toujours accepté les folies et lubies de sa jeune voisine, avec un calme et une patience épatants. Est-ce pour cela qu’elle se laisse plus facilement avoir par la jolie couleur de ses yeux foncés ? Qu’une fois la tempête de l’effervescence passée, Birdie se retrouve comme emprisonnée, incapable de bouger, tétaniser parce qu’elle s’est réfugiée dans sa chambre, l’interrompant sans scrupule et sans état d’âme ? Malachi n’est pas un bourreau comme ceux de son école, bien au contraire. Il a la bienveillance au fond de ses prunelles et il est vraiment très mignon - d’accord, Birdie, je crois que tout le monde a compris le fin fond de ta pensée. Il serait plus plaisant qu’un jour, peut-être, tu arrives à assumer. Mais il semblerait que ce jour ne soit pas encore arrivé. Il n’arrivera sans doute jamais parce que c’est Malachi, qu’il est plus âgé, qu’il a de l’ambition et que, si elle a bien tout suivi, il finira par partir un jour ou l’autre. Il ne restera qu’un émois d’enfance, voilà tout. “Oui, très.” Okay. On repassera pour le sujet et le verbe mais au moins, tu as réussi à t’exprimer, ce qui est une très bonne chose. Bravo, gamine, continue comme ça.

"Absolument. Il n'y a rien de plus beau que les étoiles, Birdie. Encore plus quand on peut les toucher." Oh non. Il n’aide en rien, le brun. Le visage de Birdie essaie de garder le cap, vraiment, mais il n’y aucune raison qui aurait pu pousser Malachi à faire ça si ce n’est pour la rendre encore plus rouge qu’elle ne l’est déjà. Un clin d'œil. Son sourire vrille légèrement, désabusé et surprise, avant qu’elle ne gonfle sa poitrine d’air pour se reprendre. Il serait temps. Ne pas le laisser la rendre plus stupide. Il va falloir songer à faire ses armes - depuis le temps, on pourrait croire que c’est déjà fait mais visiblement, il y a encore de la route à faire. L’apprentissage va être long, même si elle espère que non. (Le futur en rit d’avance, moqueur à souhait.)Même si elles sont loin ? Tu penses pouvoir y arriver ? Elles ne sont pas brûlantes ? Faudrait pas que tu te fasses mal.” Parce que les étoiles, ça a l’air joli accroché dans le ciel mais Elwyn lui a déjà expliqué qu’elles peuvent être dangereuses si on essaie de les attraper. Alors forcément, Birdie s’inquiète pour Malachi, même s’il en sourit et qu’il lui en fait un clin d'œil - par la barbe de Merlin, remets-en toi.

"Injuste, en effet." Cela suffit avant qu’il s’éloigne pour aller chercher son instrument. Birdie se pose à même le sol, l’opossum qu’elle laisse respirer entre ses mains, le dos contre la porte. Il y a de rares occasions où la gamine peut se taire. Où elle peut se montrer respectueuse du silence, tant que celui-ci est comblé par autre chose. Des notes émanant d’un violon, par exemple. Ses prunelles céruléennes essaient d’englober tout, aussi bien les doigts qui s’agitent, que l’archer qui fait sonner les cordes mais aussi (surtout) l’expression concentrée de Malachi. Même de ses dix ans, Birdie mesure l’importance de la note juste et de la passion de son voisin pour son instrument. Cela prouve que c’est vraiment ce qu’il veut faire et il s’en donne les moyens pour - elle n’y connait rien, la petite blonde qui se laisse complètement subjuguée. Ce n’est pas la première fois mais à chaque fois, elle a l’impression d’observer une scène spéciale. Malachi partage avec elle - avec l’opossum - quelque chose d’important pour lui et elle en est autant respectueuse de touchée. Elle n’existe plus pour lui mais elle, elle ne voit que lui. Tu retombes dans le ridicule. Birdie cligne des yeux aux dernières notes, juste avant que Malachi rouvre ses yeux pour les poser sur elle, cherchant une réponse favorable derrière un sourire à peine dissimulé. “Tu crois que ça lui a plu ?" Alors elle hoche la tête avec énergie. “Beaucoup.” Avant qu’elle se rappelle - l’opossum. Elle racle sa gorge tout en levant ses mains porteuses de la petite créature. “Il a pas bougé et il est resté calme, donc je suppose que c’est plutôt bon signe, non ?” C’est même un excellent signe venant d’elle - de l’opossum. “Ce n’est pas vraiment mon- son genre de musique mais c’est très joli.” Elle a un léger sourire qui se forme. “J’espère que tu seras pris, Maki.” Puis il y a un léger voile qui se forme dans ses yeux, une interrogation qui lui vient en tête et se propage sous forme contrariée sur ses traits. “Mais… Est-ce que ça veut dire que tu vas partir d’ici?” Parce que même si elle s’y attend un jour, Birdie ne veut pas que ce soit déjà demain. Il lui manquerait beaucoup trop, Malachi.
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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptyMar 20 Avr 2021 - 12:29


     

Compassion for animals is intimately associated with goodness of character
@Birdie Cadburry
Les secondes tourbillonnent, évanescentes mais bien réelles. Prisonnières d'un être à peine plus haut que trois pommes. Attentives à ses moindres gestes et faits. Sans laisser place à l'exaspération, il saisit la parenthèse. Elle gagne toujours. C'est une idée pleinement acceptée. Toute lutte serait vaine. Elle ne connaît aucun mur. Aucun qu'il n'érige. A-t-il seulement essayé ? Non sans doute. Alors il capitule. Le temps se construit à la marche des errances. Il observe, échange. L'amusement distrait. Sans y penser. Elle palabre. Hésite. Elle est un acte à elle toute seule. Une vie trop vive. Mais jamais trop animée. Là, soudain, c'est une autre émotion. L'inquiétude qui se fait traits. Elle marque les lignes de son visage en cercle. Il jauge. Il sait. Qu'est le bruit si ce n'est l'absence de silence ? La présence de vie qui s'ancre entre les murs, hors les murailles, libre dans l'air. Il emplit le sien de notes, d'échos vivaces teintés de mille couleurs nés dans le creux de cordes décharnées. Sa nervosité n'a nulle raison d'être. L'existence se trouve dans les sons qui se font. Dans les attentions qu'elle capte. Dans les instants qui se créent. L'inaperçu n'a pas de prise. Il le lui signifie avec évidence. Ses joues en rougissent, se font écarlates. Il se retient d'agrandir son sourire en la voyant hésiter. Elle balbutie sans cohérence. Elle termine sur deux mots. Puis deux réflexions plus tard, agrémente d'une interrogation. Elle insiste sur le ça. Le ça qui marque tout. Ce qu'il est. Ce qu'il convoite. Il a fallu qu'il explique, qu'il présente ses raisons. La fierté n'est pas feinte. Elle n'est pas non plus masquée. Elle se trahit dans son sourire dont il ne cherche pas à retenir les traits. Le ça, c'est un tout. Presque tout. Une ambition inaltérable. Les astres auxquels il peut prétendre. Il l'abreuve de nouveaux mots mais les questions se poursuivent. Elle semble inquiète, encore. Folle idée. Il s'en amuse. Presque. "Douterais-tu de moi, Birdie ?" Il ferait presque mine de s'en vexer mais n'en joue pas la scène. "Je suis plus solide que j'en ai l'air. Promis." Le ton est bas, proche de la confidence. Ils reviennent à l'objet de sa présence. Cet animal qui se demande sans doute où il trouve. Ils devraient le ramener à l'extérieur. Au lieu de ça, ils restent encore. Il la retient. C'est à son tour de combler le silence. Il reprend son instrument et se perd. Il s'égare dans la mesure qui vibre. Il s'évapore dans la symphonie des sons. Ses tympans le guident, gouvernent ses phalanges. Il navigue dans l'obscurité, ne suit que la lueur des notes. L'objet vit entre ses doigts, dans le creux de son épaule. Il bataille avec les méandres, les détours capricieux. Il s'escrime sur la valse des rythmes et sur les envolées pernicieuses. Il redoute la fausseté. Il se retient d'y penser. Ne se concentre que sur la parcelle suivante, que sur le temps amené. Il vogue. Il s'abreuve. Il accroche la tension qui tenaille mais ne la relâche. Ne pas céder. Juste faire. Juste vivre. Juste jouer. Quand la suspension prend fin, il la conserve encore une seconde. Le silence qui naît de l'éclat est la plus précieuse des notes. Mais il ne peut durer. Alors avec un sourire qui revient, une interrogation. Pour l'animal. Surtout pour elle. Il sait qu'il n'a pas encore atteint l'excellence. Mais il espère avoir touché la grâce, au moins du bout des doigts. Le hochement de tête énergique qu'elle lui offre se passe de mots. Elle en ajoute cependant. La confusion navigue entre ses paroles. C'est évidemment de la créature qu'elle parle. Il n'est pas aveugle des illusions. Il prend le compliment. Il le sait sincère. L'émotion prime sur le savoir des élites qu'il connaît. J'espère que tu seras pris. Lui aussi. Il a peu de doutes. Plus qu'il ne devrait se le permettre. Rien que l'exercice en quête de perfection ne puisse effacer. Mais avant qu'il ne réponde, il observe l'inquiétude reprendre ce visage. Une question encore. Elles ne cessent jamais. La réponse lui semble évidente. Peut-être ne l'est-elle pas tant. Il se rapproche alors, se met à sa hauteur. Il l'observe avec un sourire plus doux qu'amusé. "Oui, Bi, je vais partir." Sans se départir de l'expression, il lève une main légère. Puis d'un doigt, il gomme la marque contrariée venue graver son front. Elle n'est pas à sa place. L'inquiétude n'a rien à faire sur cette figure. Surtout s'il doit en être l'objet. "Mais je reviendrai toujours, tu sais." Il dégage une folle mèche blonde de ses traits pour la placer derrière son oreille puis reprend sa main. "Promis" Encore une promesse. Il les tiendra toutes. Manquer à sa parole ne lui vient pas à l'idée. Il agrandit son sourire. "Et puis je m'ennuierai trop sans mon petit oiseau." Il accroche son regard aux perles qui sont ses yeux. Nourri de la certitude absolue de chacun de ses mots. Le doute a peu de place. Il est comme l'inquiétude. Une pensée que l'on efface. Ephémère dans sa réalité

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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptyJeu 13 Mai 2021 - 12:29


"Douterais-tu de moi, Birdie ?" De lui, non. Il lui donne toujours la sensation de pouvoir gérer son univers, d’avoir foi en ses racines et de ne jamais sombrer. Il est assuré, Malachi, il a la tête haute, le regard fier, les ambitions mélangées à la réussite qui le propulsent sur un niveau au-dessus, supérieur. Il a raison d’avoir confiance en lui. Mais, mais… "Je suis plus solide que j'en ai l'air. Promis." Le grand brun promet et la petite blonde ne peut que secouer la tête. Son instinct enfantin ne peut s’empêcher de douter du monde, de la façon dont il le traitera, s’il traitera Malachi comme elle se fait traiter à l’école. Ce n’est pas beau et ce n’est pas ce qu’elle veut pour lui. Mais jamais Birdie ne dira ça. C’est une enfant, elle ne se rend pas compte de la raison de crainte, elle peut juste la laisser apparaître avec un voile à peine masqué sans pouvoir affirmer les mots qui vont avec. Mais tout finit par s’échapper parce qu’il la distrait de la plus simple des façons ; avec la musique. Jamais le petit oiseau ne pourra comprendre la passion de son voisin, ni même la patience qu’il peut avoir pour l’exercer. Elle a essayé, il a tenté de persister mais il faut croire que même l’aîné des Etherstone a ses limites ; Birdie ne sera fatalement jamais douée avec un violon dans les mains ni entre les doigts, et de toute façon, elle préfère bien plus ses crayons et ses pinceaux que les cordes ou les touches du piano.

Mais cela ne l’empêche pas de trouver le son joli - ça non plus, elle n’en doutait pas. La fébrilité de ses membres peut se calmer et se ralentir pendant quelques secondes, de toutes petites minutes que Malachi réussit à lui prendre et à lui voler pour les faire sonner un peu plus fort dans ses tympans. Elle sourit, elle ne peut pas s’en empêcher. Il n’y a jamais de contrariété avec Malachi. Elle l’apprécie beaucoup et il est gentil avec elle. La seule contrariété vient après, quand la réalisation vient à son esprit et que cela la chagrine autant qu’elle la rend triste. "Oui, Bi, je vais partir." Il confirme, juste en face d’elle, comme si elle a besoin qu’il se mette à son niveau pour qu’elle le comprenne. J’aurai compris même de loin. La voix est douce mais cela n’apaise pas forcément la déception que transpirent les pores faciales de la petite blonde - enfin, avant qu’il passe un doigt sur son front, délicatement, et que les rides qui s’y sont creusées se détendant sous le joug de sensations différentes. Il la prend au dépourvu, là, à illuminer en plus son apparence de ce sourire qui ne se déloge pas. "Mais je reviendrai toujours, tu sais." Il parcourt sa mèche blonde et, et- Heureusement qu’elle est assise ; la panique de son être se cumule à la rougeur de ses joues que Birdie tente de camoufler en baissant la tête. "Promis." Birdie se mord la lèvre avec prudence. “Ca fait beaucoup de promesses à tenir.” Elle a beau être haute comme trois pommes, elle espère très fort qu’il les tiendra. "Et puis je m'ennuierai trop sans mon petit oiseau." Levé des paupières, fébriles petits iris qui s’agitent et le souffle, jusqu’à là coupé, qui reprend son trajet initial. “Je suis sûre que tu penseras à tellement de trucs que ça arrivera pas.” Il n’aura pas le temps de s’ennuyer parce qu’il va jouer, encore et encore et encore tout en apprenant plus férocement et il deviendra le meilleur violoniste d’Australie et peut-être même du monde entier. Alors pourquoi et comment il pourrait penser et s’ennuyer d’elle, la pauvre gamine avec son opossum toujours tranquille dans le creux de ses mains et spectateur privilégié de toute cette scène ? Birdie n’a pas encore conscience de beaucoup de choses dans la vie dû à son jeune âge mais elle est certaine d’une chose ; “A moi tu vas manquer.” A elle car elle ne bougera pas, elle sera toujours ici, elle sera toujours à l’école alors que lui, il voguera déjà dans les étoiles. “Je crois qu’il va mieux.” L’opossum. Parce qu’elle, il va falloir qu’elle se prépare à ce qu’il parte demain ou dans quelques mois. Les yeux descendent sur l’animal que ses mains montent en même temps. “Il faudrait peut-être le remettre en liberté. Finalement, y a plus de peur que de mal, hein. J’espère qu’il va pas m’en vouloir.” Être détestée d’un animal sauvage, voilà un comble pour la gamine qu’elle était déjà.
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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptyJeu 6 Jan 2022 - 19:34


     

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@Birdie Cadburry
Fugace. Les mots se font. Puis les notes. Les harmonies s'inventent. Dans une intonation. Des cris d'enfant. Elle est enthousiaste. Elle est inquiète. Elle est vive. Fugitive présence. Qui reste. Qui s'ancre. Qui demeure. Crée le vide de son absence. Mais pas maintenant. En cet instant, elle envahit. Les paroles aussi. Des palabres. Des interrogations. Des assurances. Des amusements masqués. A découvert. De la subtilité. Grossière. Tracée au trait. Gravée à la plume.

Furtive. L'impression soudaine. Les symphonies qui suivent. Les échos qui filent sans attente. Sans erreur. L'impression de perfection. L'expression de satisfaction.

Fragile. L'être animal entre ses bras. Qui écoute. Patiemment. En apparence. Pas elle. Elle ne ment pas. Elle relève sans dire. Transparente.

Filante. Telle une étoile. Celle qu'il prétend être. Devenir. Elle le sait. Les perles bleues confessent.

Flou. Douterais-tu de moi, Birdie ?
Douterait-elle ? Peut-être. Cela importe-t-il ? Ca ne devrait pas. Pourquoi le faudrait-il ? Il sait. Il irradie. La confiance qu'il possède, elle est en son talent. En cette certitude que rien, rien n'arrêtera jamais la machine. Alors pourquoi ? La sensation crépite. Elle se loge dans le creux des veines. Ca importe. Pourquoi ? C'est une môme, Birdie. Un morceau de gamine trop vivant pour le petit être qu'elle est. Elle rayonne. Elle inonde. De ses mots. De sa présence. Mais c'est une môme. Alors pourquoi ? La réponse insidieuse est connue. La niera-t-il ? Peut-être cette fois. Là, en l'instant, il la rassure. Il y tient. Pourquoi encore ? Le silence. Un sourire. Une promesse. Il est un homme de promesses. Déjà. Il est un homme qui les tient. Toujours. C'est dans le sang. Il les fait rare. Elles sont plus aisées à tenir. Pourtant, il poursuit d'en nouer. Le regard azuré s'assombrit. A peine. Une infinité. Suffisamment pour que les mots trahissent. Une nouvelle réponse. Il s'abaisse face à elle. A sa taille. A sa mesure. Il adoucit son front, ôte une mèche de ses traits. La voix est basse. Il promet. Encore.

Fou. Ill est. Elle le remarque. Elle le lui dit. Ca fait beaucoup. Sans doute trop. A quoi pense-t-il ? A les tenir. Toujours. Elles sont énoncées. Il ne se trahira pas. Il tiendra. Il reviendra. Il est des lieux et des êtres que l'on ne peut laisser derrière soi. "Peut-être. Mais tu me connais, je tiens toujours mes promesses." Toujours. Il y croit. Il le fera. Il faudra. Il ajoute. Elle trésaille. L'ennui. Une évidence. Une pièce sombre, silencieuse. C'est ce qu'elle laisse. Le feu follet prend sa place. Elle répond. Evidemment. Un nouveau sourire. "Peut-être mais ça veut pas dire que j'oublierai." Oublier. Tel un amnésique. Qu'il n'est pas. Sa mémoire est sa boussole. Les prunelles mémorisent les êtres. Les tympans conservent les notes. Il ne dessine pas, il compose. Il crée, parfois pour d'autres. L'expression s'abaisse une seconde. Il retrouve les perles de nuit qui lui font face. Une phalange sur sa joue. Un ton sérieux, presque murmuré.

Funambule "A moi aussi, Birdie." Il abaisse la main en même temps que les yeux. Ceux du petit oiseau sont retombés sur son compagnon du jour. Elle le remonte face à lui. "Je crois, aussi." Il n'en sait rien. Des animaux, il n'a jamais été expert. Mais celui-ci ne semble pas à plaindre. A peine perturbé. "On dirait bien." Il tente un geste. Vers l'animal cette fois. La réaction est faible. Attendue. Il sourit. Le sourire léger, en coin. Celui qu'il réserve. J'espère qu'il va pas m'en vouloir. Concept absurde. "Pourquoi il t'en voudrait ? Je suis sûr que ça va aller." La certitude. Encore. C'est elle. Il hésite. Sans hésiter. Le temps. Compté. Les plans étaient autre. Elle est encore là. Les minutes. Entre les secondes. Et la latence, soudain. Il devrait la laisser. L'animal mérite sa liberté. Le petit être qui le porte aussi. Un geste, avorté. Sur le fil. Suit-il ? Propose-t-il seulement ? Que fait-il si hésitant ? "Tu vas pouvoir le ramener dans la nature." Dans sa vie. Dans son monde. Dans sa réalité. Si éloignée. Si proche pourtant. Ils vivent dans le même espace. Mais parle-t-il toujours de l'opossum ? Il pense. Trop. Il faut qu'il cesse. Qu'il délaisse. Qu'il retrouve le fil de ses mots, de ses pensées, de ses notes. L'instant passe. A peine. Fixe. Fluctuant.
Famille. Le mot est. Qu'il parte. Qu'elle reste. Qu'il revienne. Qu'elle s'envole. Laquelle ? Qu'importe. Il y a le temps. Il y a l'écho. Qu'elle passe la porte. Qu'il délaisse le seuil. Qu'il gagne. Qu'il heurte le contretemps. Que la pensée fuit. Qu'elle perde le sens. Le regard dit. L'ouïe sent. Et le toucher, fantôme, observe. Elle est. Avec ses animaux. Ses couleurs. Ses fantaisies. Ses discours. Elle diapre. Dissonante qui résonne. Juste Birdie. Petite étoile. Fabuleuse.

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Message(#)madie ☾ compassion for animals is intimately associated with goodness of character EmptyDim 16 Jan 2022 - 16:42


"Peut-être. Mais tu me connais, je tiens toujours mes promesses." oui, il arrive à les tenir ici, à Elimbah, dans le rythme de votre routine si singulière ; mais à distance, ailleurs, loin d’ici, perdu dans ses étoiles, est-ce qu’il va vraiment penser à toi ? Est-ce que tu ne vas pas perdre ton ami d’une façon ou d’une autre, arraché de tes griffes pour le plaisir d’une symphonie plus séduisante là-bas, à un lieu bien trop éloigné pour que l’enfant que tu es puisse imaginer ? L’inconnu est vaste, le champ des possibilités est grand mais tu n’es qu’une gamine, tu n’as pas encore toute l’étendue de cette réflexion. Tout ce dont tu penses, c’est à la tristesse que son absence future te fait déjà ressentir car tu as le coeur tendre et innocent comme ça. Tu es attachée et tu pourrais presque pleurer dans ses jupons pour ne pas qu’il t’abandonne mais tu lui fais confiance malgré tout ; il a promis, il reviendra et il oubliera pas. Tu tiendras les murs en son absence, tu veilleras que sa maison ne s’enveloppe pas dans les cieux avec des ballons magiques et tu l’attendras, patiemment (ou non) car il reviendra. "Peut-être mais ça veut pas dire que j'oublierai.” ce n’est pas des plus rassurants et tu boudes encore un peu. Ta lèvre inférieure est redressée sur celle du dessus et tu caresses distraitement l’animal dans tes mains - tu es forte, ceci dit, tu ne vas pas pleurer, non. "A moi aussi, Birdie." alors pourquoi tu pars ? Parce qu’il a des trucs de grand à faire. Parce qu’il a un monde à conquérir. Parce que ses ambitions dépassent les frontières de d’Elimbah et de Brisbane. Il vise plus haut et plus loin, Malachi. Il vise la constellation et cette galaxie dont tu rêvasses tant. Tu sais que c’est grand et tu espères que Malachi ne va pas se perdre en route. Il n’y a pas d’indication ni de chemin, dans la galaxie. C’est grand, c’est vaste, c’est beau mais c’est terrifiant ; tu as peur pour lui. Mais il a le sourire doux, l’aura encore plus calme, mais il est gonflé de certitudes et de rêves. Il décrochera ses galons et il reviendra.

"Je crois, aussi." l’animal se réveille, il s’étire, il est adorable et il occupe ton attention comme jamais. "On dirait bien." il ne faudrait pas qu’il ait peur. Comme toi qui as peur que Malachi t’oublie. Il faudrait être fou pour que cela arrive ; tu es une âme unique, une apparence singulière. Impossible d’oublier le petit feu follet que tu es. Brillante et resplendissante un peu plus à chaque fois. "Pourquoi il t'en voudrait ? Je suis sûr que ça va aller." tu hausses les épaules. “J’aimerai pouvoir leur parler.” communiquer avec les animaux, exactement comme savoir voler ; un doux rêve, un fantasme idéalisé dont tu perds espoir d’un jour pouvoir y arriver. Il va falloir grandir mais tu ne veux pas - syndrôme de Peter Pan quand tu nous tiens. "Tu vas pouvoir le ramener dans la nature." tu hoches la tête avec vigueur alors que tu te remets sur tes cannes bringuebalants. “Merci, Maki.” il t’a offert la protection pendant un moment, un répit avant de retourner voir ta soeur. Tu espères que l’orage soit passé. Tu lèves tes yeux bleus vers lui avant de passer son bras libre autour de sa taille. Ton visage contre son buste. Tu profites tant que tu peux le faire. Tu le remercies de la plus adorable des façons. Tu as le cœur qui bat beaucoup trop fort aussi.

Mais ça, c’est une histoire pour une autre fois.
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