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 bamboleo, bambolea ▲ lilymatt

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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptyDim 1 Mar 2020 - 4:02

Ouais bon okay, le soleil à Cuba il est pas le même qu'en Australie c'est la seule et unique option j'pense.

Parce qu'autrement, je comprends pas du tout comment j'ai réussi à attraper un coup de soleil entre la navette de l'hôtel et la plage. Je comprends pas du tout de comment je me suis retrouvé avec les épaules plus rouges que les joues de Lily quand le prof de salsa l'a attrapée pour faire la démo de la pire de ses chorégraphies, celle où ses hanches avaient l'air de se disloquer quatre fois sur cinq.  

M'enfin bref, là, ça va pas. Ça va pas mais en vrai ça va très bien, parce que la production nous a organisé un après-midi complet sur un yacht en plein milieu de la baie. Mais bon. On est censés foutre quoi quand on a l'air d'un homard pour pas avoir l'air d'un homard justement à la télé? L'un des caméramans m'a filé sa chemise - avec toute la pitié du monde dans son regard. Chemise qui sent la noix de coco et l'ananas, on dirait presqu'un cocktail tellement son parfum des îles rend tout un peu mieux. Son parfum qui rend tout un peu mieux, et l'air béat qu'a Lily en permanence depuis qu'on a atterrit ; sauf quand elle est sollicitée pour disloquer ses hanches devant public elle aussi.

« Si à un moment ils nous disent qu'on va nager avec les dauphins je crie, mais je t'avertis je dirai que c'est toi qui a crié et pas moi, j'assumerai pas mes hurlements d'adolescent qui a pas mué. » que je chuchote à son oreille, quand on grimpe enfin sur le bateau. Les vagues sont trop calmes pour qu'on réitère le concours de figures en équilibre sur surf qu'on fait tous les matins depuis qu'on est ici, mais c'est pas grave, elle a gagné ce matin et je digère encore ma défaite faut dire. Y'a du sable entre tous mes orteils parce que la majorité du temps depuis qu'on est là je me balade presqu'exclusivement pieds nus et elle est belle c'est incroyable faut vraiment que j'arrête de le penser parce qu'à un moment ça va faire comme avec tout et n'importe quoi, plus tu répètes quelque chose dans ta tête et à voix haute moins ça a d'importance. Nope, pas pour ça.

On se pose sur le bateau, on s'installe sur l'immense banquette rembourrée censée être parfaite pour les rapprochements mais sur laquelle on risque de se tenir aux aguets au cas où ils nous autorisent à plonger pour aller voir les coraux. Et devant nous, on a l'horizon qui s'étend super loin, le soleil (foutu traître) qui est encore bien haut dans le ciel et en vrai, même si tout est paradisiaque ici, ça, ça l'est encore un peu plus.
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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptyDim 1 Mar 2020 - 12:32

Vingt quatre heures après leur atterrissage à Cuba, Lily est prête à clamer au premier venu qu’elle est désormais totalement bilingue en espagnol. Même si elle répond “si senor” à n’importe quelle question qu’on puisse lui poser ; même quand ce n’est pas une question. A l’autre bout du monde, elle a totalement perdu l’habitude de fermer la bouche à cause de son état d’extase contant devant tout et n’importe quoi, que ce soit les ruelles colorées, la musique constante, les fruits des étales qu’elle ne connaît pas, la caméra qu’elle redécouvre derrière elle après avoir oublié qu’elle était dans une émission. Elle est une enfant dans un magasin de jouet qui fait aussi confiserie, et le pire c’est qu’ils la laissent là bas pour dix jours avec la meilleure compagnie qui soit : un homard frais.

Ce serait mentir que de dire qu’elle n’a pas rigolé en voyant sa peau aussi rouge, mais fort heureusement elle sait faire deux choses en même temps alors elle s’est rapidement exécutée pour lui mettre de la crème et autres lotions pour apaiser ses brûlures. C’est sûr que sa peau à lui est aussi brûlante que ses joues à elle le jour de leur mariage - et tous les jours qui ont suivi depuis.

Il a une chemise hawaïenne et un panama à Cuba sans que cela ne choque personne ; sauf Lily qui passe son temps à se moquer de lui et ne cesse de rigoler pour un rien. Elle est pire que d’habitude encore. « Si à un moment ils nous disent qu'on va nager avec les dauphins je crie, mais je t'avertis je dirai que c'est toi qui a crié et pas moi, j'assumerai pas mes hurlements d'adolescent qui a pas mué. » Et aussi c’est sa faute à lui si chacune de ses interventions arrivent sans prévenir et qu’elles la font rire alors qu’on est en train de leur expliquer le déroulement de la journée dans un anglais plus qu’approximatif. ”Nan tu pourras pas faire ça parce que je vais crier aussi et ça va s’entendre que y’a deux voix. Mais tu peux peut être accuser l’enfant là bas, je suis sûre que vous avez le même timbre.” Celui la même d’adolescent n’ayant pas encore mué, oui. Lily a rapidement pris assez de confiance pour se moquer de Matt, c’est quelque chose qui lui est venu avec le plus de naturel du monde, au milieu de leurs rires et leurs sourires dont même la production en a marre. Ils doivent avoir des milliers d’heures d’enregistrement à base de rires et sourires, c’est sûr et certain qu’ils les ont qualifié comme pire couple de l’émission (ils tiennent une liste, ça aussi c’est certain - c’est ce que Lily aurait fait en tout cas).

”Attend faut te remettre de la crème, c’est sûr qu’ils mentent quand ils disent que ça tient six heures.” Il n’a pas son avis à donner sur la question, la brune lui retire déjà chapeau et lunettes dès qu’elle se retourne vers lui, une jambe repliée sous elle même. Elle pose une couche généreuse du liquide bleu entre ses mains avant de l’étaler sur le visage de son nouveau mari, prenant garde à lui en appliquer de partout, l’étalant sur ses joues à l’aide de ses pouces, passant sur son nez avec son index, n’oubliant pas le front, étalant le reste dans son cou. L’âme de maman jamais bien loin, elle fait attention à ne pas lui faire mal alors qu’elle use de toute sa concentration dans le processus, prenant son rôle de médecin attitré avec sérieux.

Le fameux ‘faîtes ce que je dis pas ce que je fais’ est parfaitement illustrée par une Lily refusant à Matt qu’il se découvre autre chose qu’un petit orteil alors qu’elle se balade allègrement en maillot de bain sur le bateau, se croyant encore insensible aux rayons du soleil. ”Attend attend tu crois qu’ils ont une carte des cocktails ? Que ça veut dire qu’on peut commander des verres où on sait pas ce qu’il y a dedans ? EN ESPAGNOL ?” Un rien semble l’amuser, on leur a annoncé une heure de bateau avant que leur activité surprise ne commence ; la brune occupe le temps de la meilleure manière possible. ”Vas y tu fermes les yeux et pose ton doigt au hasard et moi je le commande. Le premier que le chef de bord comprend gagne.” Tous les deux ont un accent à couper au couteau, autant dire que ce ne sera une partie de plaisir pour personne d’autre qu’eux d’eux que de les entendre prononcer les mots de manière approximative. ”Attend il te reste de la crème là.” Son visage redevient soudainement sérieux pendant quelques secondes alors que ses yeux se posent sur les siens, la dose de crème rebelle étant située sur sa joue. ”Le rouge te va bien au teint en tout cas.”
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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptyDim 1 Mar 2020 - 16:40

"Attend faut te remettre de la crème, c’est sûr qu’ils mentent quand ils disent que ça tient six heures.” je la mérite pas. Je mérite pas qu'elle passe ses mains sur mon corps tout poisseux tout rouge tout suant, je mérite pas qu'elle lise aussi attentivement les instructions derrière la bouteille. Je mérite pas qu'elle ait parlé pendant 5 minutes et 40 autres avec les gens à la pharmacie de l'hôtel pour s'assurer que tous les ingrédients dans la lotion sont okay pour mon type de peau, ni qu'elle l'applique avec toute la douceur du monde sur la brûlure au 14e degré - rien de moins - que je personnifie. « Ça tient six heures juste si je suis immobile, à l'ombre, les bras allongés comme ça et la tête arquée comme ça et qu'il y a pas de vent et ohhh ça chatouille, Lily, non, j'vais faire le bruit encore. » et je gigote en plus, je suis une plaie, le boulet des boulets. Le bruit elle sait ce que c'est, à mi-chemin entre le cochon et l'otarie, juste un peu plus à gauche sur le spectre des décibels les plus agressivement effarés que l'oreille humaine puisse connaître.

Attend attend tu crois qu’ils ont une carte des cocktails ? Que ça veut dire qu’on peut commander des verres où on sait pas ce qu’il y a dedans ? EN ESPAGNOL ?” « VAMOS AU BAR! » elle dit d'attendre mais moi je me lève déjà, je vise déjà le comptoir, je pratique déjà mes blagues les moins lourdes et mes jeux de mots les moins pires pour devenir ami-ami avec le barman et qu'il nous raconte les pires histoires qu'il a vu se passer sur le bateau. Qu'on termine la balade en étant BFFs avec lui et qu'il nous prête son bateau à vie genre meilleure preuve d'amitié ça c'est sûr. ”Vas y tu fermes les yeux et pose ton doigt au hasard et moi je le commande. Le premier que le chef de bord comprend gagne.” « Ok, vamos AU MENU! » mais elle m'a dit d'attendre et là elle me calme Lily, alors je suis docile, je bouge pas parce que de toute façon mon corps en entier me fait mal c'est presque correct au fond de rester sage. « Toi, faut que tu dises vamos au dictionnaire. » je bouge pas, sauf quand je me penche à son oreille pour lui souffler la réponse, comme si on passait un quiz et que sans ça elle aurait pas la note parfaite. C'est chiant, d'avoir le torse en éruption façon volcan et lave et tout, parce que j'aurais aimé ça passer mon bras autour d'elle et la rapprocher de moi pendant qu'on choisit les cocktails les plus imprononçables au menu. Mais le mélange crème solaire et lotion collantes va lui mêler les cheveux et elle risque de fondre/fusionner avec moi tellement je suis bouillant. Alors on oublie.

Attend il te reste de la crème là.” et elle se concentre Lily. Ça fait étrange de la voir sérieuse, d'avoir son visage si près du mien sans qu'elle ait son adorable sourire qui l'illumine, sans que ses prunelles me soufflent à l'avance en mode full spoilers la prochaine étourderie qu'elle mettra en place et qui la fera tellement rire que mon seul et unique but sera de la faire rire encore plus la seconde d'après. ”Le rouge te va bien au teint en tout cas.” bon ok, c'est cheesy. Mais le gars à la caméra arrête pas de se moquer de nous en disant qu'on va avoir l'air de deux enfants d'à peine 13 ans à la télé parce qu'on fait juste s'emporter pour tout et rigoler comme des idiots plutôt que de provoquer le moindre rapprochement. Alors rapprochement il y aura, quand j'embrasse sa joue, quand j'étire même le cou pour embrasser sa nuque après. C'est rapide, c'est vif, c'est volé, c'est accompagné de la lourdeur de l'extrême « Toi aussi, le rouge te va bien. » et c'est sûr que je mets ça sur la faute du gars à la caméra, et pas de mes toutes sauf pudiques envies.

« Ça bouge, ça bouge, ça bou- » Matt, 13 ans le retour. Quand en effet, ça bouge et que là, la vie a enfin pris un tout nouveau tournant. Je m'active sur la banquette, lui tire le poignet pour qu'elle se redresse elle aussi, je pointe les vagues même si ça sert à rien et toutes les ombres dans l'eau qui pourraient être des dauphins ou des poissons clown ou mieux encore des Jaws trop cool (effrayant). Derrière nous y'a une toux, rappel à l'ordre, on doit être relax là, ça va aller dans le générique de l'épisode apparemment. « Okay, oui, c'est vrai, les close ups. » les moments les pires, selon moi. Parce que là, faut arrêter d'avoir du vrai plaisir, pour faire comme si on en avait du faux à rire avec calme, sur commande. Au moins les cocktails arrivent sur l'entrefaite, on est sauvés.
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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptyLun 2 Mar 2020 - 21:22

Il ressemble à un enfant, incapable de rester immobile alors qu’elle lui applique de la crème et que ses yeux à lui scrutent tous les coins du bateau pour trouver de quoi s’occuper et jeter de l’eau sur les cameramen et/ou Lily. « Ça tient six heures juste si je suis immobile, à l'ombre, les bras allongés comme ça et la tête arquée comme ça et qu'il y a pas de vent et ohhh ça chatouille, Lily, non, j'vais faire le bruit encore. » Pourtant elle rigole quand il fait son rire de panique, un sacré mélange tant de tout et de rien qui devient difforme et horrible et ça montre au moins qu’il n’est pas parfait. C’est rassurant à ses yeux parce qu’elle n’avait que trop peu d’arguments pour appuyer cette idée et en tête de tous était le “il brûle au soleil”.

« VAMOS AU BAR! » ”Vamos au baaaar !” Elle reprend plus doucement en imitant son faux accent espagnol cramé à mille milliards de kilomètres. « Ok, vamos AU MENU! » ”Vamos au menuuu !” Ce sont tant les yeux du barman que de toute l’équipe technique qui se lèvent au ciel alors que Lily est certaine que la brise qu’elle a sentie dans son cou est le souffle de l’un d’eux et n’a rien à voir avec le vent au milieu de l’océan. « Toi, faut que tu dises vamos au dictionnaire. » ”Vamos al dictionnaire !” Elle reprend une ultime fois, le corrige à moitié avec une fierté non dissimulée, un sourire qui montre chacune de ses dents et lui fait plisser les yeux. Autant dire qu’elle n’en a rien à faire de la carte des menus, elle pourrait croire lire des lettres dans les écritures japonaises que ça ne changerait rien quand à côté d’elle il y a Matt qui reprend toutes ses mauvaises idées et y ajoute les siennes pour rendre le tout encore plus horrible. Horrible, comme sa prononciation. Horrible, comme ce que répète Lily en déformant encore plus tous les mots si bien que le barman n’y comprend rien - ce qui leur explique dans un anglais des plus parfaits.

Okay, l’espace d’un instant elle a cru qu’il allait l’embrasser quand il s’est approché d’elle et finalement elle ne sait pas si c’est pire ou mieux que ce soit sur sa joue puis sa nuque que ses lèvres se déposent. (c’est mieux, c’est mieux) C’est le frisson qui part dans tout son dos et c’est sa nuque qui se rétracte aussitôt parce que ”Oh ça chatouille, ça chatouille.” Qu’elle couine doucement alors que c’est sûr et certain que sa réaction sera coupée au montage parce que sinon les téléspectateurs se croiront dans une telenovela chaste et ça fait pas d’audience, ça, les telenovelas chastes. « Toi aussi, le rouge te va bien. » Elle ne réagit qu’à moitié comme une gamine cette fois ci, alors qu’elle se contente de se retourner vers lui et de totalement abandonner l’idée de leur commander un cocktail. Leurs visages sont à quelques centimètres et c’est sûr et certain qu’il a une vue en gros plan sur les joues de la brune, au moins aussi rouges que le cocktail sur la carte qui avait pourtant l’air suuuuper bon. C’est un baiser chaste sur la joue qu’elle lui vole en une seconde  et si elle avait eu à faire une dissertation à ce sujet, elle aurait précisé qu’il était plus que jamais proche de la commissure de ses lèvres mais qu’elle sent encore et toujours la caméra dans son dos. Mais ça doit lui brûler, sur la joue, alors elle n’insiste pas. Pour son bien.

Il attire leur attention ailleurs pendant un instant et c’est là qu’elle regrette qu’ils n’aient pas de vitre sous leurs pieds pour directement voir les poissons parce que quitte à ce que tout leur voyage de noce soit un cliché ambulant, autant que ça le soit réellement. Ca aussi ça ne dure qu’un temps, quand elle pointe tous les poissons colorés de son doigts et qu’elle hésite entre tous ce qui fait que son index dessin des cercles au milieu de tous les poissons - les petits, les gros, les beaux, les pas beaux, les colorés, les trèèèès colorés. C’est le poignet de Matt qu’elle entoure de ses doigts pour être bien certaine qu’il voit la même chose et qu’il regarde exactement la même créature en même temps qu’elle pour suivre à la seconde près chacune de ses réactions, passant du “ahhhh” au “ohhhh”. Et la récréation se termine quand on tousse dans leur dos et que l’équipe technique les rappelle à l’ordre pour la millième fois de la journée. « Okay, oui, c'est vrai, les close ups. » Les lèvres de la brune se retroussent et son sourire disparaît quand elle se retourne, bras croisés, telle l’enfant qu’elle personnifie. Au moins elle n’a pas se forcer pour rester à côté de Matt ni pour arrêter de bouder au bout d’à peu près trois secondes quand on a finalement traduit le cocktail qu’ils avaient demandé et qu’il arrive, beau, jour, flamboyant, avec la plus belle paille et le plus beau parasol du monde pour … Matt !? C’est outré qu’elle échange leurs verres, ne lui laisse pas le choix, avale une grosse gorgée de son verre sans même répondre à toutes les attentes de rapprochement romantique des caméras.

Sans doute qu’elle aurait dû se renseigner pour savoir ce qu’elle commandait. Sans doute que les petits poivrons colorés sous le verre n’étaient pas là pour seulement faire beau ; c’est en tout cas à la conclusion qu’elle arrive quand les larmes lui viennent aussitôt aux yeux et que sa langue brûle autant que le corps de Matt tout entier. ”Ca pique ça pique ça piqueeee.” Ses mains ventilent son visage sans que cela n’ait aucune utilité, la seule idée qu’elle a est de tenter de contrebalancer le tout en buvant le verre de Matt, lequel est bien moins corsé que le sien. Essuyant les larmes de ses yeux avec la paume de sa main, elle rigole une dernière fois, toujours plus rouge. ”Okay la prochaine fois rappelle moi de te laisser le verre avec le joli parasol.” De toutes les morales qu’elle pourrait attendre, ce sera la seule qu’elle retiendra.

C’est sûrement un choix de désespoir de la part de l’équipe technique que de les laisser seuls sur une île au milieu de nulle part, le soleil commençant doucement à redescendre dans le ciel, une table blanche avec des bougies installées et surtout, surtout, aucun plat pour lesquels ils pourraient se tâcher. Ils commencent à bien les avoir cernés, les McGrath. Ils sont tellement à bout qu’ils les laissent dormir dans le bungalow privatif de l’île, loin de tout bar, loin de toute mauvaise idée pour être des gamins au lieu d’être un couple. Et tout ça Lily ne le voit absolument pas, quand elle s’arrête au mot “dauphin” qu’ils lui promettent pour le lendemain matin, quand elle voit les roses rouges sur la table et qu’elle trouve ça magnifique - presque aussi beau que Matt, ouaip. ”Tu crois qu’on verra les étoiles ici aussi ? Tu crois qu’on a le droit d’aller se baigner ? Tu crois que y’a des requins ?” Les mots ne s’arrêtent plus, elle attrape son avant bras dans l’euphorie du moment, ouvre grand la bouche du fait de la surprise. ”Tu crois que y’aura aussi des fleurs sur le lit ? Imagine, si y’a des fleuuurs.”
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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptySam 7 Mar 2020 - 19:03

Oh qu'il est cool mon cocktail. Il est cool et pendant une seconde juste une il est ma seule raison de vivre et j'allais en boire et j'allais être le gars avec le verre le plus immense et le plus décoré qu'ils ont jamais eu sur leur plateau (parce que c'est pas un combat Matt et que tout le monde s'en fout d'avoir ce rôle-là, il est tien si tu le veux, par défaut gars). Mais c'était avant que Lily devienne une machine à jalousie et qu'elle s'en empare comme les nains là, dans le film avec les montagnes, les nains qui parcourent le monde entier pour aller dans un genre de volcan y lancer une baguette magique qui fait mal quand elle est pointée devant un front cicatrisé. De comment je mélange les films et les histoires?

Ca pique ça pique ça piqueeee.” « Karma. » que je pouffe, une seconde, buvant mon drink à moi qui est si plat, si nul, sucré ouais, fruité ouais, coloré ouais, mais pas fun comme celui qu'elle a elle. ”Okay la prochaine fois rappelle moi de te laisser le verre avec le joli parasol.” « Karmaaaaaaaaa. » je renchéris, con au carré, avant de lever les yeux vers elle en me disant qu'elle exagère, que c'est sûr qu'elle exagère, que ça doit pas être si pire que ça mais non seigneur Dieu c'est pire et elle souffre et elle flippe et j'entre en mode panique bien plus qu'elle quand c'est probablement pas à ce genre de close ups là que la production s'attendait mais oh well. « Okay bois de l'eau. » Matt l'idiot se serait penché par-dessus bord pour l'entraîner à plonger avec moi, Matt le mari se dit que si je veux garder les papiers du divorce encore un peu plus loin de nous faudrait que je prenne le verre d'eau qu'on nous tend hors caméra. « Et du lait, QU'ON LUI AMÈMNE DU LAIT! » mais c'est pas suffisant, et si les soirées à la fac à tester les pires niveaux d'ailes de poulet à toutes les sauces épicées que la Terre ait pu porter m'ont appris quelque chose, c'est ça. « De coco, quand même. » je précise, index en l'air oblige, qu'on lui serve son elixir pour calmer ses papilles à même la noix avec les pailles les roses, celles qui tournent et qui doivent être un mess à nettoyer mais qui vont l'amuser, la distraire, la sauver aussi j'pense, j'espère. « Évite tes yeux aussi et à partir de maintenant c'est moi le préposé qui remontera tes lunettes de soleil, qui retouchera ton mascara et qui t'enlèvera les cils des joues. » et je lui confisque ses doigts, mes mains qui les attrapent et les éloignent de son visage au fil de mes mises en garde et des diverses autres tâches connexes dont je m'affuble sans lui laisser la moindre chance de négocier.

On a pu faire de la plongée et juste pour ça je suis heureux. Les gens de l'émission un peu moins parce que je viens de leur ajouter des heures de montage à devoir retirer ma voix d'idiot sous l'eau, voix qui faisait parler le moindre poisson croisant notre chemin. Ils nous ont amenés dans des lagons incroyables et dans des grottes immenses, on a vu des stalactites et des stalagmites et c'est là le seul moment où j'ai pu sortir mon savoir représentatif des minutes que j'ai passées à écouter en classe à dire que les stalactites ils TOMBENT et que les stalagmites ils MONTENT. Ouais, je l'ai dit assez souvent pour qu'on en fasse un jeu à boire quand l'épisode sera à la télé, un shot à chaque fois qu'il étale sa culture comme un fond de pot de confiture, Matt. Mais ça va parce que ça faisait rire Lily et parce qu'elle se moquait en mélangeant volontairement rien que pour me faire répéter mon discours. Elle faisait exprès et ses fossettes se creusaient et à un moment j'ai voulu l'embrasser mais j'ai pas pu parce qu'elle avait une algue immense sur le crâne et que j'ai dédié les secondes d'après à tenter de la lui enlever sans lui arracher des cheveux ni sans lui tartiner le front de la boue du fin fond de l'océan.

Tu crois qu’on verra les étoiles ici aussi ? Tu crois qu’on a le droit d’aller se baigner ? Tu crois que y’a des requins ?” l'île déserte, c'est censé être le summum du voyage. C'est là où ils mettent tout le budget, je l'ai vu et revu avec Robin quand on a bingewatché touuuuus les épisodes de touuuuutes les dernières saisons avant nos castings. C'est là où y'a la musique de saxophone ajoutée en post-production, c'est là où ils nous isolent chacun avant et après le dîner pour qu'on dise d'abord à la caméra tous les trucs qu'on aime chez l'un, et pour qu'ensuite on aille râler sur tout ce qu'on aime pas. Je suis préparé pour la première partie, ça va, j'ai des trucs en banque, mais pour la seconde entrevue, là par contre, je bloque. Je dirai qu'à chaque fois qu'elle me vole la dernière bouchée de fromage ou la dernière gorgée de vin je la hais d'une haine infinie, et ça sera tout j'pense.

« Si on voit pas les étoiles je hurle au scandale. Si tu vas te baigner sans moi je hurle au scandale. Si y'a des requins je hurle tout court. » la table est disposée près de la plus belle vue sur l'île, c'est ce qu'on nous a dit à la réception avant de nous montrer la villa qui était la nôtre. Nos souliers sont restés à l'entrée parce qu'encore une fois, on est des gamins qui adorent s'exfolier les pieds, et elle dérive Lily, elle joue, elle investit partout. Je reste à sa poursuite, pressant le rythme à chaque nouvel endroit qu'elle trouve et qu'elle déniche, son regard brillant dont je me lasserai probablement jamais. ”Tu crois que y’aura aussi des fleurs sur le lit ? Imagine, si y’a des fleuuurs.” et elle prend mon avant-bras, et ça c'est comme le signal pour aller valider. On court, je cours en fait, et elle a pas le choix de suivre mon pas mais je pense que son euphorie additionnée à la mienne rend tout ça parfaitement logique.

Et on arrive dans la chambre, et j'y peux rien si je hurle son nom même si elle est à même pas deux centimètres de moi, toujours accrochée, ma main qui a trouvé la sienne entre temps le plus naturellement du monde. « LILY! » je pointe de l'index c'est qu'elle voit elle aussi, je pointe et je sautille et je sais pas pourquoi on célèbre la déco kitsch à souhait mais on la célèbre et dans l'instant c'est pas mal la chose la plus fun qu'on ait fait depuis les 5 dernières minutes.  « Y'a des fleurs ET un cygne! » ils y sont allés avec la totale, l'oiseau en serviette posé sur les coussins qu'ils ont remplis de fleurs du paradis pour rendre ça encore plus joli. « Et c'est quoi ça? Oh. » j'ai fait l'erreur de tourner la tête un moment pour tout voir, pour enregistrer toute la pièce et l'immense structure en coin, celle que je capte que lorsque je fais un mouvement et un autre dans sa direction. C'est une caméra sur pied, braquée sur le lit, braquée sur ce qui est censé s'y passer. Et non, je suis déso, mais ça, j'autorise pas. Parce que j'anticipe, parce que je sais que tout ce setup là, c'est pour un truc en particulier, ou du moins, pour l'encourager. J'inspire, cherche d'abord n'importe quelle couverture que je pourrais mettre sur la lentille pour pas lui ajouter une pression supplémentaire à Lily, pour pas qu'elle pense qu'elle doive faire quoi que ce soit, pour pas qu'elle flippe autant que moi à cause de ça. Mais dans la réflexion qui n'arrête pas, reste une seule idée qui remonte, une pas si mal en vrai, une qui je crois lui plairait.

« On dort dehors. C'est cool dormir dehors. Prends les oreillers qui ont l'air le plus confos, j'apporte les fleurs. » j'embrasse sa joue, serre un peu plus sa main dans la mienne avant de me dégager pour prendre des plaids et les passer sur mon épaule, rapatrier dans les poches de mon pantalon de lin typique voyage toutes les pétales de fleurs et même le cygne que je laisse pas seul derrière. Lily sur mes talons j'erre à la table où je trouve le moyen d'apporter en équilibre nos assiettes en pleines, lui pointant du menton la bouteille de vin et celle de bulles que si elle souhaite apporter avec nous, elle peut aussi. Et on descend vers la plage en bordure de la table, on descend et je dispose tout ce que j'ai au sol nous aménageant un lit, une table, un cocon, un genre d'intimité qui n'en est pas vraiment une parce qu'évidement qu'on sera filmés ici aussi. Mais je me dis, peut-être naïvement j'en conviens - que Zorro-Dragon se chargera de veiller sur nous, les idiots, les heureux.
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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptyMer 11 Mar 2020 - 22:21

Elle vient peut être de perdre l’usage de sa langue de manière irrémédiable mais au moins il l’a faite rire et elle pourrait jurer que tout en valait la peine, même les larmes au coin des yeux au bout de quelques dizaines de secondes à peine - quand Matt rigolait encore, avant qu’il passe en mode panique. Il la sauve d’une mort certaine en hurlant au lait, en précisant coco sous le regard tant amusé que désespéré de sa femme qui ne sait pas si elle doit continuer de faire semblant (mais pas tant que ça) de mourir pour voir jusqu’où il va ou si elle a le droit de déjà rire aux éclats. C’est docilement qu’elle boit le premier verre (d’eau) et les dizaines d’autres (de lait) qui suivent les uns à la suite des autres comme si l’équipe de production avait peur de perdre une de leurs mariées à peine la lune de miel débutée. Ses mains vrillent du coin de ses yeux où elle séchait les derniers larmes jusqu'au creux des paumes de Matt. « Évite tes yeux aussi et à partir de maintenant c'est moi le préposé qui remontera tes lunettes de soleil, qui retouchera ton mascara et qui t'enlèvera les cils des joues. » Les informations sont ancrées dans l’esprit de la brune laquelle prévoit déjà le quota maximal de fois où elle va lui demander de remonter ses lunettes de soleil, même dans trois jours quand elle aura elle même oublié pourquoi elle n’a plus le droit de le faire elle même. Sa pseudo autorité est largement enrobée et éclipsée par tout le soucis du monde qu’il peut bien lui porter ce qui mène inévitablement à un éclat de rire de la part de Lily, lequel elle ne pouvait pas retenir plus longtemps, elle dont les doigts s’occupent déjà à vouloir faire des chatouilles sur le poignet de Matt. ”Okay j’utilise plus mes doigts c’est promis juré.” Son sourire enfantin prouve bien à quel point elle est déjà en train de penser à tout ce qu’elle pourrait faire pour le titiller encore un peu plus au quotidien.

Pendant la plongée, Lily a appris un peu malgré elle qu’il était finalement impossible que de rigoler sous l’eau sans s’étouffer - et c’est bien dommage, encore plus quand on s’appelle Lily Keegan McGrath et qu’on passe son temps à rigoler pour un rien, encore plus de plus quand on s’appelle Lily McGrath et qu’on partage chaque minute de chaque journée avec Matt McGrath. Elle a fait tomber des stalagmites, monter des stalactites, poussé son mari sans le faire exprès aucunement le moins du monde au milieu de la plus belle Cenote qui lui ait été donnée de voir (la seule aussi, certes). Presque aussi belles que Matt mais il ne faut pas lui dire, ça, sinon il risque de s’en vanter aussi longtemps qu’il a étalé toute sa science à propos des accumulations de calcaire dans les grottes et que les rires de la brune n’étaient même plus assez forts pour couvrir son flot de paroles. Au moins elle sait que si elle voit une question à ce propos dans leur prochaine partie de Trivial Pursuit, elle se gardera bien de la lui poser et préférera plutôt quelque chose à propos de la superficie exacte du Désert du Taklamakan. Ils avaient presque étaient présentables devant les caméras, et si ils ont réussit à faire des gros plans sur leurs yeux alors ça devrait suffir à tout résumer - ça, et pas l’algue dans ses cheveux ni même les dents de Matt devenues noires on ne sait trop comment à cause de la boue.

Elle qui en général se méfie de tout et de tout le monde, elle n’est en aucun cas préparée à tout ce qu’ils attendent d’eux durant ce séjour très spécifique sur la fameuse île paradisiaque perdue au milieu de nulle part, avec triple dose de clichés romantiques à l’intérieur. Elle s’en moque, Lily, de tout ce qu’ils attendent d’elle et d’eux quand Matt crie dans ses oreilles pour la dixième fois de la journée et qu’au lieu de vouloir le tuer elle se contente de resserrer un peu plus ses doigts entre les siens. « Si on voit pas les étoiles je hurle au scandale. Si tu vas te baigner sans moi je hurle au scandale. Si y'a des requins je hurle tout court. » Elle fera le contre pied, Lily, quand elle découvre la villa la bouche à moitié ouverte, quand elle suit les lumières la bouche à moitié ouverte, quand elle regarde le ciel noir et que même ça ça la laisse admirative.

Ils ont oublié de se comporter en adulte et sont seulement deux enfants insouciants qui viennent de gagner un voyage de rêve à l’autre bout du monde pendant lequel ils ne font que sourire et s’échanger des blagues sous le regard désespéré de toute la production. Pourtant la brune est incapable de leur reprocher aucune de leurs milliers de tentatives pour capter le premier baiser des nouveaux mariés parce que Matt le dit lui même : « Y'a des fleurs ET un cygne! ». Et s’il y a des fleurs ET un cygne alors ça s’appelle le Paradis, et Lily n’a aucun mal à se faire à l’idée qu’ils vont y passer toute la nuit. Elle a autant d’étoiles dans les yeux qu’il y a en dans le ciel, c’est certain, et bien que tout soit nouveau pour elle (tout autant que pour lui), elle se sent pourtant parfaitement à l’aise en cet instant - bien plus grâce à la fausse insouciance de Matt que des caméras braquées sur eux. « Et c'est quoi ça? Oh. » Même ça n’aura pas le droit de lui retirer sa bonne humeur du moment, même cette énorme caméra stratégiquement braquée sur le lit qu’elle essaye de toute ses forces de simplement gommer de son esprit parce qu’elle ne veut pas en entendre parler. C’est encore trop tôt, c’est encore inapproprié et son esprit est bien trop encombré de “et si” pour être totalement à l’aise avec l’idée de griller les étapes. Il a dit qu’il serait là le lendemain si elle l’embrasse, ils n’ont pas encore discuté de plus.

« On dort dehors. C'est cool dormir dehors. Prends les oreillers qui ont l'air le plus confos, j'apporte les fleurs. » Elle hoche vivement la tête, rassurée qu’il trouve aussi rapidement une alternative au problème des caméras alors qu’elle était trop occupée à feindre ne pas l’avoir vu, ses doigts glissent entre les fleurs et les bougies disposées sur les draps. Son baiser sur la joue est accueilli avec enthousiasme, autant que le sont leurs doigts qui se resserrent une dernière fois avant qu’ils se divisent pour mieux régner sur la plage de sable blanc. Il s’occupe d’amener tout ce qui sera vital à leur survie alors qu’elle se charge de la seule chose réellement essentielle à ses yeux : le vin et le champagne (et les oreillers très très trop doux), le premier étant en double exemplaire parce que sinon ce serait du gâchis. Alors il avance dans un équilibre instable telle une véritable Tour de Pise ambulante et elle se contente de ramasser une à une les pétales de fleurs qu’il fait tomber sur son chemin parce qu’aucune ne mériterait d’être laissée de côté.

Il s’occupe de toute avec minutie, il replace les fleurs, le cygne, les plaids, leurs assiettes et le tout sans rien faire tomber dans le sable. Alors elle s’occupe des détails, elle aplatit les coins des serviettes, elle remplit parfaitement les verres de vin au même niveau rien que pour pouvoir porter un toast une simple fois avant de simplement continuer à boire à la bouteille, ce qui leur ressemble bien plus. Ils n’ont plus qu’une seule caméra derrière eux, laquelle remplace les cinq autres habituelles et les laisse respirer un temps au moins. ”Merci.” Elle articule à peine entre deux bruits de vagues, elle qui a toujours du mal à se reposer sur qui que ce soit elle doit bien avouer que Matt fait exception à la règle.

Lily remplit à merveille son rôle de celle qui n’y comprend rien, de petite fleur bleue perdue dans un monde de grands, de celle qui raconte pour la troisième fois du voyage ce jour où elle a adopté un chiot sans le dire à ses parents et qu’elle le faisait dormir avec les cochons dans la grange. Elle rigole pour un rien (qui ne semble pas être rien pour elle), s’extasie devant le moindre bruit, joue avec le sable, s’émerveille devant le scorpion avançant sur le plaid comme s’il était chez lui, accumule les gorgées de vin tant par plaisir que par besoin de voir la caméra disparaître. Elle fait de son mieux pour ne pas simplement garder un sourire béat face à Matt tout comme elle fait de son mieux pour rester fidèle à ses principes déjà largement ébranlés à cause du concept même de l’émission.

Les cameramen ragent quand il n’y a plus assez de lumière pour eux, quand ils étaient supposés filmer sur la terrasse bien éclairée et qu’ils se retrouvaient sur la plage à devoir se fier à la seule lumière renvoyée par la lune et que ça ne leur suffit absolument pas. Alors ils demandent du renfort, ils se réfugient dans la villa, ils cherchent autre chose pour continuer à les filmer et ça ressemble bizarrement à une porte de sortie et une issue de secours. ”Je suis quasi sûre que y’a pas de requin ici. Viens on va se baigner.” C’est ce qu’elle avait envie de faire depuis qu’ils les ont sortis de l’eau lors de leur plongée, ce qu’elle a encore plus envie de faire depuis des heures qu’ils sont sur la plage à observer le va et vient des vagues devant eux. ”Mais attend attend, tu regardes pas hein ?” Parce qu’elle n’a plus son maillot sur elle et quoi qu’on puisse en dire, il y a un monde entre se présenter devant lui en maillot ou en sous vêtements et ouais okay il n’y a pas assez de lumières pour les caméras mais elle arrive toujours à voir ses dents briller quand il sourit donc il reste assez de lumière pour eux. Alors elle rentre dans l’eau sans même se méfier ni prendre garde aux coquillages craquant sous ses pieds, elle y rentre et l’eau est à mille milliards de degré alors se sent dans son univers, dans son monde, elle se sent vraiment bien et elle peut encore et toujours trouver mille raisons pour se moquer de Matt et c’est parfait comme ça. L’eau gicle dans ses yeux sous le rire de Lily, désormais totalement à l’aise maintenant que l’eau leur arrive au niveau de la clavicule et qu’ils peuvent doucement se laisser porter par les flots. ”T’es pas allergique aux chats ? J’ai un chat. T’es pas superstitieux ? Il est noir. Mais il s’appelle Neige donc ça annule toutes les malédictions du monde parce qu’il est mignon en plus et si jamais tu dis que t’aimes pas les chats je sais que tu vas les aimer après quand il dormira sur ton lit et qu’il va se coucher sur ton t-shirt préféré parce qu’il a un don pour ça.” Et elle tourne sur elle même, et sa main flirte avec le dessus des vagues, et elle s’aventure un peu plus loin dans l’océan pour ne plus avoir à se reposer sur un quelconque sol. ”J’ai … besoin de temps mais je veux nous donner une chance, du genre une vraie de vraie et si toi aussi t’es okay alors on pourra essayer tous les deux.” Essayer tous les deux chez lui, pour de vrai, loin des caméras et de la pression de l’équipe et tout ce qu’on leur demande. Chez lui, seulement pour être eux, pour découvrir si elle avait raison de laisser tant d’espoirs reposer sur leur alchimie ou si elle s’est à nouveau trompée. ”Si t’es pas okay tu peux inventer un nom de constellation et ne pas répondre et on en reparle plus jamais et je t’embête plus avec ça et on vit notre vie et - et voilà.” Et pour elle au fond de son coeur ça sera tout sauf okay mais ils sont deux dans cette histoire alors son avis compte autant que le sien. ”Mais si t’es okay faut que tu saches que partout où je passe les gens n’arrivent plus jamais à retrouver deux paires de chaussettes identiques et genre c’est un problème mondial sous estimé, je te jure.” Elle se mord les lèvres pendant qu’elle gagne du temps, attendant le verdict de Matt qui pourrait réellement décider du reste de sa vie. Rien que ça.
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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptyJeu 12 Mar 2020 - 18:46

Elle est là, mais elle part déjà, elle file vers l’eau et elle me demande de pas regarder et elle rigole et ça me prend tout ce que j’ai pour respecter l’entente parce que de toute façon il fait noir, que de toute façon je verrai rien. Right?

Son rire, c’est juste son rire que j’entends. Même si les vagues se cassent sur mes mollets sur mes vêtements que je retire en manquant de me casser le nez trois fois de suite. Ça rage derrière parce qu’on a choisi clairement l’endroit où ils verront rien et c’est tant mieux – je veux qu’ils ne voient rien de rien. Je veux que ce soit juste nous, et pour un gars qui est entouré de gens 24/7 depuis des années et qui en redemande, c’est déjà un accomplissement en soi. J’étais né pour être balancé de fêtes en soirées, j’étais né pour être le gars qui rassemblait tout le monde, tout le temps. Mon appart était toujours rempli de gens qui y passaient comme s’il était le leur, je comptais plus le nombre de colocs momentanés et inopinés que j’avais eus. Pareil avec le DBD, si le commerce était pas devenu un lieu commun pour tous ceux et toutes celles que je considérais comme ma famille au sens le plus élargi du terme, j’aurais fermé l’endroit bien assez tôt. C’était dans ma façon d’être, c’était dans mes valeurs, c’était dans tout ce que je faisais qu’il y ait toujours un attroupement de gens, qu’il y ait toujours du mouvement.

Mais si vous me demandiez là, ce que je veux, c’est simple, c’est nouveau, c’est naturel.
C’est elle.
Juste elle.

Elle parle et elle dit des tas de trucs et elle a peur, je pense. Parce que j’ai peur aussi et parce que nos égos n’ont d’égal que nos orgueils et parce qu’elle le dira jamais en 3 mots non plus et ça va, je capte. Je capte le double sens, je capte les doigts qui glissent sur les vagues plutôt qu’ils se triturent. Je capte le regard qui dérive vers les étoiles, je capte les mèches qu’elle laisse tomber sur son visage et qui reçoivent des gouttelettes de plus. Les mèches que j’aurais juste envie de ramener derrière son oreille mais elle est trop loin Lily, elle s’éloigne encore et toujours et elle en finit plus de rire, alors je ri moi aussi.

« Je ronfle, mais pas tout le temps. Genre juste quand j’ai pris une bière après des cocktails ou du vin, mais jamais avant. Je sais pas pourquoi, c’est comme ça depuis des années du coup j’ai arrêté de tenter de comprendre et je fais juste vivre avec ma condition. » pour tous ses arguments pour, y’a tous mes arguments contre. Pour toutes ses esquives, y’a un pas et un autre que je fais vers elle aussi, nageant autour, évitant ses mouvements des miens. Si on avait pu passer la majorité du voyage à l’eau on aurait probablement eu les corps les plus ratatinés du monde mais les sourires les plus heureux avec et ça, ça compte.

« Je laisse le carton de lait avec une seule gorgée restante au frigo pour me rappeler de devoir en racheter un nouveau. Ça fait rager tout le monde, ça te fera rager toi aussi je suis sûr. » je continue de renchérir sur mes vices de vieux garçon, plonge la tête dans l’eau pour remonter la seconde d’après. Ça goûte le sel et j’ai juste envie d’aller voler des planches de surf pour lui montrer que je suis pas qu’un gangsta avec un problème marquant d’user d’un post-it pour me rappeler d’acheter du lait, je le suis aussi en mode beach cred.

« Je vide pas mes poches avant de mettre mes jeans à la lessive, la machine est toujours un coffre au trésor de factures déchiquetées et de pièces de monnaie variées. » elles arrêtent pas de remonter toutes les accusations qu’on m’a faites au courant de ma vie. Mes parents, mes sœurs, mes potes, tout le monde les aligne facilement, ça en devient presque lassant.

« Si je suis pas en haut t’as 95,9576361% de chance que je sois en bas même si le café est pas ouvert. En vrai je vis que dans ce bâtiment-là. » et si je suis ni en haut et ni en bas c’est que je suis sorti acheter mon poids en tartes au citron et que j’ai ajouté une minute de plus au compteur pour qu’elle se sente assez à l’aise pour vraiment dévaliser la réserve de vin.

Puis, on y est. Parce que je sais ce qu’elle fait, je sais que je fais pareil.

C’est con et c’est sûrement trop tôt ou trop rapide, mais si elle veut que ça fonctionne, si c’est bien ce que je comprends dans ce qu’elle me dit, alors je veux moi aussi. « Et parlant de vivre, j’ai jamais vraiment habité avec quelqu’un, quelqu’un genre.  J’ai jamais habité avec ma femme, j’veux dire. Ben, j’étais pas marié avant toi mais – tu comprends. » j’ai jamais habité avec quelqu’un, genre. Jamais, jamais pour vrai. Elle est là l’inspiration qui se casse sur mes lèvres, elle est là et elle s’immisce et pas que je doute d’elle, pas que je doute de nous, mais je doute pas d’à quel point j’arriverai à tout bousiller en étant con, au-delà de ma lessive et de mes ronflements et de mes cartons presque vides. Je veux pas tout faire rater, je veux vraiment rien casser et il est là le nerf du problème. I care. « Par contre, j’espère que tu sais que ça prendra qu’une seule semaine avant que Neige et moi on soit des bff et que tu te retrouves à devoir adopter un autre chat pour dormir en cuillère avec parce que chat noir ou pas, porte-malheur ou pas, il sera blotti dans mon cou et tu pourras rien y faire. »

Mes sourcils dansent, Neige et moi on va être les meilleurs amis du monde et ce sera ça, mon barème pour m’assurer que Lily sera heureuse chaque jour où elle aura survécu à mon humour de merde. Pour le meilleur et que le meilleur, ça suffit.

« Je t’embrasserai pas maintenant, au cas où tu te demandes. » j’ai même pas laissé le temps à la moindre seconde de filer, quand je finis par être à un millimètre, un seul, de sa bulle. « Pas parce que j’en ai pas envie. » avant que ça devienne risqué, avant que la lèvre qu’elle morde soit le seul et unique intérêt qu’il me reste. « Mais parce que je veux pas que ça soit parce qu’on est ici et parce que les coraux sont trop cool et parce que la vue est presque aussi parfaite que toi et parce qu’il faut qu’on le fasse pour qu’ils aient de quoi à associer à leur sélection de chansons romantiques de merde libres de droit. » j’ai accumulé pathétiquement les grandes envolées de pseudo prince charmant en nous installant dehors, mais c’était pas un stratagème, c’était pas une tactique comme une autre, c’était pour la rassurer, c’était vraiment pour placer les meilleures intentions que je pourrai jamais lui dédier. « J’ai envie de t’embrasser quand ça sera juste toi et moi. »
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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptyJeu 12 Mar 2020 - 22:26

Il fait tout, vraiment tout pour la mettre en confiance et la laisse évoluer à son rythme et c’est réellement quelque chose qu’elle sait voir autant qu’elle apprécie. Ils sont un cliché ambulant, leur lune de miel en est tout autant un et sans doute peut être que cette surdose de romantisme contrebalance le mariage sans amour qu’ils ont vécu, des étoiles pourtant dans les yeux. Ils ne font rien dans l’ordre et c’est plutôt même l’inverse qui se passe mais cela ne dénature en rien leur relation, bien au contraire. C’est brouillon, c’est compliqué, c’est l’anarchie et ça leur ressemble, de manière assez paradoxale. Ses insécurités la poussent à croire qu’il fait ça parce qu’ils sont devant les caméras, qu’il le fait parce que c'est encore nouveau et excitant, qu’il le fait parce que c’est une routine bien huilée pour lui qui a déjà su la mettre en confiance une fois et qui n’a aucun mal à le faire une seconde fois. Son âme d’enfant veut croire le contraire.

Et c’est son âme d’enfant qui l’emporte, quand elle sourit à chacune de ses explications, quand elle s’imagine déjà devoir prendre Neige dans sa caisse jamais utiliser pour lui montrer son nouveau chez lui. Son nouveau chez elle aussi. Ca sera bien, ça sera parfait même parce qu’elle fera tout pour et lui aussi, même s’il ronfle, même s’il laisse le carton de lait au frigo, même s’il ne vide pas les poches de ses pantalons, même s’il vit dans un seul et unique bâtiment. Elle s’est auto désignée maman d’une famille nombreuse, il n’y a rien là dedans qu’elle n’ait pas déjà vu ou eu à gérer. Il sera incapable de faire pire que le geek de Ruben qu’on peut suivre à l’odeur, il sera incapable de faire pire qu’Adèle et son penchant pour empoisonner la colocation toute entière dès qu’elle touche un oeuf, il sera incapable de faire pire que Murphy et ses soirées improvisées, qu’Elia et et sa douce insouciance, que Wylda et son besoin de passer pour une rebelle. Il pourra la prévenir de tout ce qu’il veut, elle n’aura pas peur, pas de lui. Jamais.

« Et parlant de vivre, j’ai jamais vraiment habité avec quelqu’un, quelqu’un genre. J’ai jamais habité avec ma femme, j’veux dire. Ben, j’étais pas marié avant toi mais – tu comprends. » Et elle rigole à nouveau, là, juste là, quand elle finit par étouffer le son en s’enfonçant un peu plus dans l’eau, jusqu’à la bouche. Il a compris où elle voulait en venir quand bien même ses explications avaient tout d’incompréhensible ; il la comprend. Par dessus tout, il ne parle pas de Zorro-Dragon ni d’aucune autre étoile, il parle d’habiter ensemble, il parle de femme et … il est okay. Il est okay. Ils vont réellement essayer, ils vont accepter leurs défauts, ils vont apprendre à se connaître doucement. Ils vont faire tout ça loin des caméras, en se contentant de jouer de l’anneau à leur annulaire à chaque minute qui leur est donnée de partager. ”Moi non plus. Pas comme ça. On … On apprendra ensemble et y’aura une liste de trucs à racheter dans la cuisine pour pas avoir à laisser le lait au frigo, et moi je gère la machine à laver et toi la vaisselle parce que là au moins y’a pas de risque de fractures déchiquetées, et si tu ronfles c’est okay je t’enregistrerai et je ressortirai ça aux pires moments possibles et je m’en lasserai jamais. Je pourrais te dire que je suis désolée pour ça mais je veux pas te mentir.” Elle a toujours vécu avec quelqu’un, Lily, mais pas comme ça. Elle avait des colocataires à l’université et elle en a toujours eu depuis ; elle a habité avec son petit-ami un temps mais c’était pas pareil, c’était pas comme ça et elle ne permettra aucune comparaison possible entre lui et Matt à aucun moment. Il doute à son tour, il n’est plus aussi rassurant et rassuré qu’il avait pu l’être jusque là et elle n’a pas les mêmes capacités que lui pour répondre à ce genre de crise avec brio, raison pour laquelle elle se contente d’arrêter de fuir en nageant autour de lui pour venir chercher une de ses mains sous l’eau. La gauche, bien entendu, celle avec laquelle elle peut jouer, celle avec laquelle elle pense pouvoir le rassurer au mieux. Les caméras ne verront pas ça, c’est leur moment à eux et seulement eux.

”On prend un second chat que s’il s’appelle Flocon, par contre.” Elle répond du tac au tac à peine ses aveux terminés, sourire espiègle au coin des lèvres alors qu’il utilise des mots clés au milieu de son discours interminable - lequel elle souhaiterait pouvoir écouter pour l’éternité, rien que ça. ”Et quand y’aura plus de place sur le lit faudra se faire à l’idée qu’on peut pas tous les adopter.” Il ne pourra pas tous les blottir contre son cou non plus, même si l’idée lui semble être la plus mignonne chose qu’elle ait entendu depuis bien longtemps.

Le sourire de la brune disparaît momentanément quand il parle sérieusement à nouveau, elle en profite pour doucement sortir la tête de l’eau pour être de nouveau à sa hauteur. « Je t’embrasserai pas maintenant, au cas où tu te demandes. » Son coeur s’accélère, ses doigts se resserrent sur ceux de Matt sans qu’elle ne le commande ni puisse en donner une véritable raison. Il enchaîne pourtant les arguments et elle les écoute avec attention, les comprend, les apprécie, le remercie. Elle ne le lâche pas des yeux pendant un seul instant, son souffle se calque sur le sien, plus rapide, presque saccadé. « J’ai envie de t’embrasser quand ça sera juste toi et moi. » Ses mots à elle sont bien moins beaux, bien moins rassurants, bien moins utiles aussi. Ce sont mille raisons pour lesquelles elle se contente d’hocher vigoureusement la tête comme l’aurait fait un enfant. Elle non plus, elle ne l’embrassera pas. Elle non plus, ce n’est pas parce qu’elle n’en a pas envie, mais aussi elle, elle veut l’embrasser quand ça sera juste toi et moi.

Elle lâche ses doigts seulement pour venir attraper ses avants bras et les poser sur ses épaules de manière à ce qu’il l’entoure. C’est un pas énorme pour elle mais elle ne le lui dira pas, elle se contente de vivre le moment présent puisque désormais il ne s’agit plus seulement d’elle mais de eux et de nous, de leur duo pour lequel elle n’envisage aucunement une fin. Ses mains ne lâchent pas ses avant bras, ses pouces caressent doucement ses poignets alors qu’elle finit par embrasser son biceps, marquant ainsi la dernière étape de son énumération. Sa tête avance encore un peu plus en sa direction et finit par se poser sur son torse, éliminant complètement et de manière irrémédiable toute notion de distance à prendre. ”Ca va pas se passer comme ça.” Elle est horrible, Lily, à respirer aussi fort sur son torse ; c’est sûr qu’il va finir par avoir froid et s’il est malade pendant leur lune de miel alors il découvrira bien trop rapidement à quel point elle est tant la meilleure que la pire infirmière personnelle qui soit. ”Je t’embrasserai la première. Quand on sera juste toi et moi. Mais si y’a des coraux ça sera okay quand même, ça me dérange pas. Et on pourra mettre une chanson bien meilleure que n’importe laquelle qu’ils pourraient trouver eux ; du genre Vamos a la playa ou Me gustas tu ou Porque te vas.” Ses doigts glissent sur ses bras, les chatouillent, s’en amusent. Il sent l’eau de mer et elle ne doit pas être bien mieux, question eau de parfum. Eau de mer, c’est plutôt pas mal. ”Faut que ce soit en espagnol sinon ça sera pas assez cliché pour nous. Reste Bamboleo bambolea, là je crois qu’on peut le prononcer sans problème d’accent tu vois.” Elle finit par remonter sa tête brièvement, rapidement, le temps d’une seconde et le temps de déposer un baiser entre sa nuque et la ligne de sa mâchoire, une seconde à peine parce que celle qui suit est consacrée à son visage venant de nouveau se blottir sous son menton pour cacher son sourire de gamine et ses joues rosées. ”Mais si y’a toi, moi, et Neige, ça comptera quand même ? Ou toi, moi, et monsieur le cygne ? Ou toi, moi, et Zorro-Dragon ?” Oh, elle prévoit déjà de griller tellement d’étapes, Lily qui n’apprend jamais de ses erreurs.

"Je suis désolée que t'aies à m'attendre mais je te jure que plus tard tu vas regretter ce moment où j'étais pas tout le temps sur ton dos parce que maintenant je passe ma vie à étudier et je vais rester dans le même bâtiment que toi ça veut dire et ça tu vois c'est la définition de l'enfer sur terre et même les petites caractères du contrat de mariage en parlaient pas.
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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptyVen 13 Mar 2020 - 2:30

Ça a tout de sérieux quand ça devrait pas, dans les faits. On devrait profiter du voyage, on devrait juste se lancer tête première dans toutes les activités, on devrait se dire qu'advienne que pourra. On devrait prendre notre temps et c'est ce que je tente de faire, pour elle comme pour moi, quand tout prend des proportions si naturelles que ça devient de plus en plus difficile de se dire que c'était pas comme ça hier, que ça le sera pas encore demain. ”Moi non plus. Pas comme ça. On … On apprendra ensemble et y’aura une liste de trucs à racheter dans la cuisine pour pas avoir à laisser le lait au frigo, et moi je gère la machine à laver et toi la vaisselle parce que là au moins y’a pas de risque de fractures déchiquetées, et si tu ronfles c’est okay je t’enregistrerai et je ressortirai ça aux pires moments possibles et je m’en lasserai jamais. Je pourrais te dire que je suis désolée pour ça mais je veux pas te mentir.” pourquoi elle fait ça, pourquoi elle sait exactement quoi dire, pourquoi ça a même pas l'air forcé, pourquoi y'a la caméra derrière et pourquoi j'ai essayé de nous trouver des portes de sorties. Elle a l'océan à elle, et je suis assez égoïste pour vouloir qu'elle l'oublie et qu'elle revienne plus près, qu'elle arrête de nager par là, qu'elle soit juste ici, dans mes bras.

On prend un second chat que s’il s’appelle Flocon, par contre. Et quand y’aura plus de place sur le lit faudra se faire à l’idée qu’on peut pas tous les adopter.” elle peut pas faire ça. Elle peut pas me vendre un chat, m'en rajouter un autre mais un dernier au programme, elle peut pas meubler mon appart - notre appart - d'animaux et après me retirer la permission d'en avoir le double, le triple. C'est pas comme ça que ça fonctionne un mariage, je suis sûr que y'a un truc dans le prenup que j'ai signé qui va contre, et pour l'instant, c'est ça ma seule et unique priorité. « T'as déjà vu l'hiver? Genre le vrai de vrai? » alors j'improvise, je pense à la neige la vraie, je pense à Londres que je sais pas si elle a déjà vu, je pense aux hivers qu'il y avait là-bas. Je pense qu'au bon, bien sûr que je fais abstraction du reste, quand j'arbore le sourire du gamin par excellence, sourire qu'elle arrête pas de me provoquer au final c'est lassant presque tellement elle me rend heureux sans même s'en rendre compte la brune. « Ouaip, je fais exprès de te déconcentrer pour éviter de dire que j'ai entendu quand t'as cruellement mentionné qu'on aurait que deux chats. » mes sourcils se lèvent d'eux-mêmes, ils complètent la scène, pendant que j'extrapole dans ma tête tous les plans possibles et inimaginables pour en avoir trois des chats. Ou un chien? Ou un oiseau, c'est cool un oiseau.

Ses doigts se perdent sous l'eau, ses lèvres sur ma peau. ”Ca va pas se passer comme ça.”  ah ouais, comment ça va se passer alors? ”Je t’embrasserai la première. Quand on sera juste toi et moi. Mais si y’a des coraux ça sera okay quand même, ça me dérange pas. Et on pourra mettre une chanson bien meilleure que n’importe laquelle qu’ils pourraient trouver eux ; du genre Vamos a la playa ou Me gustas tu ou Porque te vas.” elle tique sur des détails et c'est pour ça que je pourrais l'aimer fort, vraiment plus fort qu'elle ne pourrait le croire. Elle tique sur des conneries, elle retient tout, elle relance et elle pique et elle s'amuse et elle sait pas qu'en ce moment, ce sont pas ses yeux qui font tout le travail, c'est pas son sourire parfait non plus. C'est ce qui se trame dans sa tête, les plans qu'elle aligne et les stupidités qu'elle m'autorise à dire parce qu'elle a toujours mieux à proposer. ”Faut que ce soit en espagnol sinon ça sera pas assez cliché pour nous. Reste Bamboleo bambolea, là je crois qu’on peut le prononcer sans problème d’accent tu vois.” elle arrête pas de lancer des vannes à tous vents, et mon bras passe derrière elle, la ramène sans forcer, à peine il l'effleure. « Mon accent? Quel accent? Bamboleaaaaa. » faut pas qu'elle soit trop proche parce que je le crie celui-là, mais faut pas qu'elle soit trop loin non plus parce que je suis de retour au calme et parce que si je veux l'être pour vrai, faut que je sente ses pieds qui nagent comme des déchaînés en se heurtant à répétition sur mes mollets.

Reste qu'elle veut le faire, ou du moins, qu'elle le projette. ”Mais si y’a toi, moi, et Neige, ça comptera quand même ? Ou toi, moi, et monsieur le cygne ? Ou toi, moi, et Zorro-Dragon ?” elle pouffe, je pouffe avec elle. Elle fait exprès Lily et elle dérive et ce serait mentir de dire qu'à la seconde où elle perd un milimètre de distance d'avec moi je suis pas l'hypocrite, le traître qui presse un peu plus de ma paume contre la sienne pour aider les vagues à la ramener toujours un peu plus près. Fourbe. "Je suis désolée que t'aies à m'attendre mais je te jure que plus tard tu vas regretter ce moment où j'étais pas tout le temps sur ton dos parce que maintenant je passe ma vie à étudier et je vais rester dans le même bâtiment que toi ça veut dire et ça tu vois c'est la définition de l'enfer sur terre et même les petites caractères du contrat de mariage en parlaient pas." « T'es horrible, Lily McGrath. » ça sort tout seul. Ça sort tout seul et ça sort naturellement et c'est trop simple, c'est trop facile, et pourtant je remarque même pas tellement y'a qu'un seul et unique point qui reste là.

« Tu sais que je vais te demander maintenant à en abuser quand tu vas le faire? » oh qu'elle avait pas calculé ça, dans son plan de rebelle de bac à sable. Que j'allais me transformer en enfant impatient, que j'allais bousiller toute chance de me faire la surprise en insistant à foison. « Tu sais que je vais être lourd exposant un milliard à la seconde où y'aura des coraux, et Neige, et Duckie le cygne, et Zorro-Dragon, et tes manuels pour étudier - t'étudies quoi, tu me l'as pas dit ça? » au fil de mes mots, y'a mes lèvres qui se sont perdues j'avoue. Sur sa joue, sur son front, sur son biceps sorti en version express de l'eau par mes soins, je gèle, mais elle, elle gèlera qu'une seconde une seule. Y'a la séquence qui est venue parce qu'elle est devenue la nôtre parmi nos dizaines de milliers d'autres référents développés en même pas une poignée de jours - et des années d'avant.

« Tu sais que... » et je continuerai, longtemps. À chuchoter mes menaces à son oreille, à enlacer mes jambes aux siennes quand elle risque de s'échapper parce que je suis un boulet par excellence, à sentir la chair de poule sur sa peau à la seconde où je la garde trop longtemps hors de l'eau, à l'entraîner sous les vagues quand son rire manque d'exclamations de sursaut, quand son sourire est encore plus grand et plus beau quand elle réalise que c'est ni la première fois, ni la dernière que je joue, et qu'elle joue dans la même équipe que moi.

***

Et s'ils disent qu'on est en retard, c'est totalement vrai.

On a du sable dans les cheveux, on a dormi à la belle étoile, on a passé tout droit du réveil-matin aussi, parce qu'il était réglé dans la chambre, et que ça a pris des dizaines de milliers de minutes avant qu'on l'entende résonner sur la plage. Mon bras était autour de ses hanches parce que j'étais la grande cuillère. Et si vous me demandez je dirai que c'était elle pendant la moitié de la nuit au moins qui a rempli ce rôle pour prouver aux téléspectatrices que ouais, les femmes aussi peuvent spooner c'est pas qu'un truc de mecs, qu'elles en ont tous les droits.

La production va nous détester, what else is new - mais jusqu'à maintenant je pense qu'on s'en sort, quand de notre lit improvisé je repère la table plus loin qu'ils ont desservie pour la recouvrir de croissants, de fruits, de café, la totale. « Bouge pas, on est déjà en retard anyways.» j'embrasse son front, la noie sous les couvertures et file chercher des provisions en regardant 40 fois et 40 autres dans tous les sens possible à m'en tordre le cou, au cas où l'équipe du tournage nous rattraperait au vol avant qu'on ait eu droit à un petit-déjeuner au lit. Ça tousse dans mon dos, je m'arrête, m'immobilise les paumes en l'air, la tête que je tourne vers elle à distance avec le sourire en coin du type qui panique, mais qui s'en amusera toujours au moins un peu.
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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptyVen 13 Mar 2020 - 15:44

Ils doivent les détester, ceux qui sont restés sur la plage, ceux qui savaient pas qu’ils auraient dû investir dans des caméras thermiques, ceux qui savaient pas qu’ils auraient du leur coudre les micros dans la peau pour ne pas qu’ils les abandonnent sur le rivage et qu’ils deviennent seulement des ombres inaudibles au loin. C’est bien tant pis pour eux parce que leur sort n’intéresse en rien Lily. Rien n’intéresse réellement la jeune femme en ce moment, à vrai dire, pas quand ils exposent pas à pas les termes de leur mariage qui ne rentraient pas sur les feuilles de papier à la mairie. Ils vont habiter ensemble, donc. Ca lui fait autant peur que ça la rassure. « T'as déjà vu l'hiver? Genre le vrai de vrai? » Comment ça, il existe un autre hiver qui n’a rien à voir avec le prénom de Neige ou même celui de Flocon ? ”J’ai jamais quitté l’Australie.” C’est un non qu’elle ne veut pas avouer, son ego reprenant le dessus comme s’il y avait réellement quoi que ce soit de honteux à ne jamais avoir vu l’hiver, le vrai de vrai. Et puis, est ce qu’on peut toujours passer ses journées sur une planche de surf pendant l’hiver, le vrai de vrai ? Est ce qu’on peut toujours occuper son temps à simplement se prélasser au soleil pendant l’hiver, le vrai de vrai ? Est ce qu’elle serait tout le temps sur son dos à lui rajouter de la crème solaire durant l’hiver, le vrai de vrai ? Mais ça doit être un beau, un vrai hiver. Ca doit être beau et ça doit être cool et ça sonne comme un défi que d’en vivre un. ”Ca te manque ?” Son accent anglais est pleinement audible quand il prononce son propre nom de famille et même au delà de ça elle sait qu’il vient d’un autre continent, il le lui a dit il y a des années de ça et pour une raison ou pour une autre elle n’a pas oublié. « Ouaip, je fais exprès de te déconcentrer pour éviter de dire que j'ai entendu quand t'as cruellement mentionné qu'on aurait que deux chats. » Et ça marche bien, si bien, trop bien. Elle est tellement naïve, Lily, quand elle s’y met et qu’elle n’avait en aucun cas analysé tous ses mots comme tels. Faussement outrée, elle enfonce doucement son poing dans le creux de l’épaule de Matt, ce qui a sûrement dû lui faire aussi mal que si une abeille était venue bourdonner à côté de lui sans jamais le piquer. ”Si on trouve un nom cool pour le troisième, ça pourra se négocier.” Ca serait triste, quand même, de n’avoir que deux chats. Son sourire malicieux s’agrandit au fur et à mesure qu’elle lui laisse entrevoir quelques onces d’espoir.

Son corps tout entier la brûle quand il passe un bras derrière elle mais ça n’a rien de mauvais, ça n’a rien de désagréable non plus et bien au contraire. C’est presque avec soulagement qu’elle se rapproche de lui, faisant de son mieux pour ne pas l’attaquer de ses genoux à chaque fois qu’elle nage pour rester à la surface. « Mon accent? Quel accent? Bamboleaaaaa. » ‘Bambolea’ sera sûrement la seule chose que l’équipe de production aura entendu depuis la plage, une nouvelle raison pour eux de les détester et une de plus pour Lily de sourire quand bien même elle vient de perdre l’usage de ses deux oreilles. ”Naaan t’as aucun accent voyons bamboleo.” Qu’elle raille, qu’elle se moque, qu’elle s’y autorise peu à peu aussi au fil des jours. A croire que la confiance vient avec les surnoms aux goûts douteux, entre Matthusan et Bamboleo. « T'es horrible, Lily McGrath. » Mcgrath. Une nouvelle vie pour une nouvelle identité ; un nouveau départ aussi et avec un peu de chance la possibilité avec que d’oublier le passé. ”C’est que le début, monsieur McGrath.” Les papiers qu’ils ont signé n’incluent aucune date de péremption, aucune date de fin non plus. Coincés l’un avec l’autre pour une durée indéterminée, il n’a aucune idée de ce dans quoi il vient de foncer tête baissée - et elle non plus, assurément.

Elle le déteste tout autant, pourtant, quand il fait ça, quand il est tout simplement parfait et qu’elle ne trouve plus rien à lui reprocher - chose dont elle n’a jamais eu l’habitude. Elle a toujours quelque chose à redire, à tout le monde, tout le temps. Mais pas à lui. Pas quand il navigue aussi aisément entre des projets sérieux pour un futur commun et d’autres beaucoup moins à base de stupides prénoms et autres blagues d’enfants qu’ils représentent. ”J’ai pas dit qu’il fallait que toutes les conditions soient réunies en même temps. Sûrement même que tu verras rien venir et tu seras dégoûté de pas avoir pu être lourd exposant un milliard mais seulement un million.” Elle ne sait pas quand et elle ne peut rien prévoir à ce sujet, mais elle sait que bientôt elle sera capable de lui faire pleinement confiance et de baisser ses barrières. Elle le sait d’autant plus alors qu’il reproduit les mêmes gestes qu’elle avait effectué quelques jours plus tôt, l’embrassant aux trois endroits stratégiques. ”Je vais être infirmière en pédiatrie. Ca veut aussi dire que tu seras mon parfait cobaye. J’ai des pansements avec des super-héros dessus, si ça peut te rassurer.” Ses études ne sont pas le sujet, elles n’ont même absolument rien d’intéressant mais elle sème déjà les premiers indices de la femme qu’elle risque de devenir ensuite : trop attachée, trop collante, trop impliquée. Pour le moment au moins elle se contente de vivre au présent et d’osciller entre rires et sourires, entre un centimètre à peine de distance entre eux et aucun. Elle préfère quand il n’y en a aucun.

☼ ☼ ☼

Elle a du sable, des algues, du sel et même sûrement autant de noeuds dans ses cheveux que le nombre de fois où elle s’est reculée quand elle ne sentait plus Matt dans son dos alors qu’il était à un seul centimètre plus loin. C’est à dire beaucoup, beaucoup de fois. « Bouge pas, on est déjà en retard anyways.» Encore largement endormie et ayant besoin d’un temps pour se souvenir de où ils sont, son premier réflexe reste pourtant de sourire dès lors qu’elle sent les doigts de Matt se déloger de ses hanches.

Ses élans de prince charmant sont pourtant étouffés dans l’oeuf une nouvelle fois par l’équipe de producteur et leur regard qu’elle devine déjà être accusateur, même à plusieurs mètres de distance. Ils ont attrapé Matt le voleur, Matt le fourbe, Matt qui accumule toutes les frasques mais qui n’embrasse pas Lily et qui les rend par conséquent tous fous. ”Si vous attendez qu’on mange tous les fruits exotiques de cette table avant de nous faire la morale, on promet de dormir dans un lit ce soir. Touuut ce soir.” Son chapeau de paille passe de son crâne à celui de Matt avant qu’il n’attrape d’autres coups de soleil sur les épaules et seul son sourire est visible derrière ses lunettes de soleil masquant le manque d’heures de sommeil, toutes trop occupées à parler de tout et de rien pour oser fermer les yeux à un moment donné. ”Tu peux baisser les mains Al Capone, ils peuvent pas te tuer devant les caméras.” Elle chuchote à son oreille, enroule ses doigts autour des siens pour l’enjoindre à être moins dramatique, le tout entrecoupé de deux rires, ses lèvres se perdant un instant à la base de sa nuque.

”J’ai retenu maintenant, je te laisse la jolie paille et le plus joli cocktail.” Ils ne devraient pas avoir mis d’alcool aussi tôt dans la journée ni rien de piquant non plus mais après avoir vu leurs mojitos à deux dollars, elle sait qu’elle ne peut plus se fier à rien ici. ”Mais si jamais t’as envie de genre me faire goûter une toute petite gorgée je peux me sacrifier. Pour la cause. Pour .. notre mariage, hein, c’est une bonne excuse ça ?”

☼ ☼ ☼

Ils ont réitéré la tentative de cours de salsa. C’est presque pas si horrible que ça pourrait l’être, vraiment. Si on oublie le fait que leur professeur s’acharne à ne vouloir faire les demos qu’avec Matt et qu’il laisse ses doigts glisser là où Lily n’aurait même jamais pu l’imaginer, c’est presque pas si horrible que ça. ”Okay okay ouais si senor on a comprendido là.” ca fait sept fois qu’ils font les mêmes mouvements, elle a compté, elle a compris, il est temps de passer aux choses vraiment sérieuses. La brune n’est pas si sauvage qu’elle pourrait l’être puisqu’elle propose (ordonne) à Matt de boire de l’eau avant de devenir sa nouvelle partenaire de danse qui fera de son mieux pour ne pas faire claquer ses genoux contre les siens. ”Je crois qu’ils l’ont, là, leur séquence sur laquelle ajouter des musiques romantiques libres de droit et tout le bazar.” Elle se moque, raille déjà la scène, observe l’équipe de production abandonner tout espoir (et c’est l’après midi donc peu importe l’heure qu’il est, il est temps pour eux de prendre l’apéritif) et s’enfuir de la salle si ce n’est du bâtiment en lui même. ”Ils ont voulu notre mort que deux fois pour toute la matinée et en plus t’as pas empiré ton coup de soleil sur le visage. Encore dix jours de lune de miel et on sera même bilingues je pense.” Tout est bientôt terminé, pourtant, et elle en est déjà nostalgique alors que ses doigts s’attachent aux siens dans le but de débuter leur ultime danse.
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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptySam 14 Mar 2020 - 15:39

”C’est que le début, monsieur McGrath.”

Elle fait comme si elle était maligne Lily, elle fait comme si elle avait toutes les cartes dans son jeu, mais elle capte pas qu’on est une équipe là, et que la bague à son annulaire qui fait écho à la mienne sont juste des symboles de plus. On est bien plus cool quand on est tous les deux et malgré toute l’équipe de plateau qui rage quand on se la joue duo infernal, les faits sont là. On est bons, ensemble.

La nage qui devient bien plus qu’une question de survie à ce point, quand on n’a pas pied, quand on s’agace comme des gamins, quand les vagues prennent un peu plus en vigueur et qu’on se retrouve accrochés l’un à l’autre comme des ados qui savent pas trop où ils peuvent poser leurs mains sans rougir – par chance, le clair de lune flirte pas sur mes joues et illumine juste les siennes. Elle verra pas que je rougis autant qu’elle et pour ça, je suis sauvé. ”J’ai pas dit qu’il fallait que toutes les conditions soient réunies en même temps. Sûrement même que tu verras rien venir et tu seras dégoûté de pas avoir pu être lourd exposant un milliard mais seulement un million.” la fourbe, la vipère, la mauvaise joueuse – et moi, j’assume totalement d’être un mauvais perdant. « Si tu m’embrasses, que dis-je, si T’OSES m’embrasser avant que j’ai déployé le milliard et pas le million je le dis à Neige ET à Flocon!   » la voix qui s’insurge, elle va devoir faire gaffe parce que je suis une merde pour ces trucs-là, et que si elle veut jouer au jeu du plus populaire avec le gang félin, faudra qu’elle trouve de quoi faire pour semer mes ruses de croquettes salées et de lait sucré.

”Je vais être infirmière en pédiatrie. Ca veut aussi dire que tu seras mon parfait cobaye. J’ai des pansements avec des super-héros dessus, si ça peut te rassurer.”« Ma demande elle viendrait là, juste là, si on était pas déjà mariés. » et c’est étrange, parce que je me dis que ça serait fun de lui en faire une vraie un jour. Ça serait sûrement décousu et absolument désorganisé, ça viendrait après la fin comme si on avait besoin d’un début, mais ça ferait autant de sens que pas du tout – et juste pour ça, rien que pour ça, l’idée germe entre deux éclats de rire commun, entre deux baisers perdus sur ses épaules. You gotta do this right, Matt.

***

”Si vous attendez qu’on mange tous les fruits exotiques de cette table avant de nous faire la morale, on promet de dormir dans un lit ce soir. Touuut ce soir.” et elle négocie, en plus. Elle négocie pour nous deux quand je peux pas, que j’ai les joues pleines de croissants et que sur l’assiette de fruits que je prépare pour elle il me manque juste le 2e O en forme de fraises pour avoir son nom épelé de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel comme si j’avais 4 ans et que j’apprenais à l’écrire et que c’était la seule et unique fierté que j’avais au monde (ça, et être enfin propre, mais parler de couches au petit-déjeuner je suis pas sûr que ça lui plaise). ”Tu peux baisser les mains Al Capone, ils peuvent pas te tuer devant les caméras.” « Les cotes d’écoute Bonnie et/ou Clyde (j’ai pas encore décidé). Pense aux cotes d’écoute! » c’est pas vrai que je vais les laisser m’utiliser pour aller chercher la fibre sensationnaliste des téléspectateurs parce que je suis trop vieux jeu, que j’ai des principes et toutes autant de valeurs et que je ne veux pas la chopper sur tous les écrans du pays.

Elle s’approche finalement, elle s’assure que je sois pas plus rouge que je ne le suis déjà et ma main vient se perdre dans ses cheveux le temps de défaire avec toute la douceur donc je suis capable les quelques mèches emmêlées qui encadrent ses joues. Y’a du sable qui tombe partout et elle est belle même avec des lunettes de soleil qui couvrent tout son visage, lunettes que je remonte sur son crâne juste parce que c’est impoli de passer à la télé avec les yeux cachés, non? Matt, t’es à bout d’arguments là.

”J’ai retenu maintenant, je te laisse la jolie paille et le plus joli cocktail. Mais si jamais t’as envie de genre me faire goûter une toute petite gorgée je peux me sacrifier. Pour la cause. Pour .. notre mariage, hein, c’est une bonne excuse ça ?” « Grande âme que t’es quand même. » je la laisse se servir, bois dans son verre, une gorgée et une autre, et cinq qui suivent parce que j’ai abandonné totalement l’option de lui voler ma première boisson des mains. « Okay, 50% de ce qui est à toi est à moi sinon, right? »

***

« Vraiment? Faut à ce point que je bouge le bassin? » je suis hilare, le rire qui est bien plus communicatif qu’il le devrait parce que j’ai l’air de pas prendre la danse au sérieux, mais que je m’amuse comme un gamin à compter les pas dans ma tête. Le gars sent le parfum bon marché et il se colle et j’en peux plus d’avoir le torse gonflé de fierté d’être celui qui a le meilleur rythme de la classe de loin genre je suis leur star c’est cool ça me va. « Pas que ça me dérange, mais juste, à un moment on a compris c’est pas dirty dancing non plus. » je me moque un peu moins, quand il remet ses paumes à un millimètre (et j’exagère pas, là c’est vraiment un millimètre going on un demi) de mes fesses et qu’il rigole avec ses dents trop blanches et sa chaîne trop brillante et elle est où Lily, elle est où quand on a besoin d’elle?

Mes lèvres allaient articuler un HELP désespéré quand elle apparaît comme une fleur, la langue qui claque sur son palais. ”Okay okay ouais si senor on a comprendido là. Je crois qu’ils l’ont, là, leur séquence sur laquelle ajouter des musiques romantiques libres de droit et tout le bazar.” elle me ferait rire en vrai avec son espagnol qu’elle glisse ça et là, si mon seul et unique but n'était pas de me dégager pour aller errer avec elle loin des paumes moites et du regard sous-entendu de Marco – on peut pas faire plus Club Med avouez. ”Ils ont voulu notre mort que deux fois pour toute la matinée et en plus t’as pas empiré ton coup de soleil sur le visage. Encore dix jours de lune de miel et on sera même bilingues je pense.”

« Je me sens bafoué. » ma moue est exagérée, je replace mes mains sur sa silhouette avec mille fois plus de pudeur que Marco boy, et on est mariés elle et moi, il est où le problème en soi. « Il m’a touché à des endroits Lily, je ferme les yeux j’ai peur qu’il respire dans mon cou le gars. » je chuchote à son oreille, dédramatise d’un rire. « Est-ce qu’il me regarde? » sa nuque que je dégage pour y poser une paume aussi, pour finir par cacher mon visage contre sa peau quand Marco dérive vers nous avec ses one, two, three, un peu trop caliente pour moi. « Tu penses qu’il va débarquer à notre fenêtre pour tenter de me reconquérir? »
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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptySam 14 Mar 2020 - 15:48

Il s’offusque et il rage et il hurle et il en fait des tonnes Matt, il dramatise tout et ça la fait rire. Il négocie l’accord de leur premier baiser, se donne du temps pour être le pire ou le meilleur mari de la Terre avant et ça sonne comme un défi à ses oreilles que de tenter au mieux de mettre à mal ses plans. Si elle n’était pas trop concentrée à mordre sa lèvre intérieure en même temps qu’elle boit tant ses paroles que la tasse, c’est certain qu’elle l’aurait embrassé aussitôt. Seulement pour lui prouver qu’il a tort, seulement pour lui prouver qu’il est un imbécile et qu’il n’a pas besoin d’être lourd exposant un milliard avant chacun de ses baisers parce qu’elle ne lui donnera plus jamais assez de temps pour ça. « Ma demande elle viendrait là, juste là, si on était pas déjà mariés. » Et si elle ne dissertait pas depuis cinq minutes au moins au sujet du fait qu’elle ne l’embrasserait que plus tard, c’est sûr que c’est à ce moment précis qu’elle l’aurait fait et … - et elle n’a aucune sorte de conscience, la nouvelle Lily McGrath, quand ses bras passent par dessus les épaules de Matt pour gagner quelques centimètres et que ses lèvres viennent trouver les siennes. Il y a les coraux un peu plus loin c’est certain, il y a Zorro-Dragon au dessus d’eux, il y a Flocon dans leur coeur et surtout il n’y a qu’eux, seulement qu’eux au milieu de l’étendue d’eau et au délà d’être fortement cliché c’est surtout ce qui les représente le plus. C’était le moment parfait et peut être qu’il aurait dû arriver quelques jours plus tard mais c’est tant pis, ça, parce qu’elle cherche le contact avec lui, parce que le baiser perdure et parce que par dessus tout elle ne sent aucun remord. Elle le voulait et lui aussi, c’était évident, c’était naturel et surtout surtout, ça ne veut absolument pas dire qu’elle a perdu son pari et qu’elle est tombée sous son charme bien trop tôt. ”Ca aurait signifié ‘oui’ si on n’était pas déjà mariés. Mais ça compte pas pour le vrai baiser, hein.” Ca pourrait réellement l’être, pourtant, parce qu’il n’a rien d’un jeu et qu’il est encore moins faux. Simplement ce ne serait pas Lily si elle ne compliquait pas tout, si elle ne jouait pas avec lui, si elle n'était pas encore plus mauvaise perdante qu’il ne le sera jamais - et ouais, même ça c’est une compétition Matt McGrath. Si elle a arrêté de l’embrasser c’est simplement parce qu’il est encore trop tôt pour mourir noyé au milieu de l’océan et qu’ils ont une vie entière pour ça. ”C’est juste parce que je voyais que tu manquais d’air, tu vois, et c’est comme dans Twilight ou je sais pas quoi et je t’ai donné de mon air en t’embrassant. Parce que ouais, je suis un vampire. C’était dans les petits caractères.” Elle ment, elle ment, elle cherche des raisons là où elle a seulement été poussée par son instinct et désormais ses bras refusent de se déloger de la nuque de Matt tout comme elle refuse encore plus de cesser d’arborer ce sourire de gamine heureuse.


***


Il ne fait pas exprès de lui faire mal comme le faisait Joseph quand il lui faisait de tresses ; et il ne lui fait même pas mal du tout Matt alors que ça ressemble à une sorte de massage crânien improvisé avec les moyens du bord, entre deux négociations avec l’équipe de production. « Okay, 50% de ce qui est à toi est à moi sinon, right? » ”Nan” Elle ne corrige même pas par besoin de contradiction, là. Elle corrige parce que c’est vraiment un truc vitale qu’il doit bien se rentrer dans la tête, presque aussi vitale que de terminer son oeuvre et de combler le dernier O avec les fraises fraîchement coupées. ”100% de ce qui est à toi est à moi et l’inverse aussi. On peut pas couper Flocon en deux et on peut pas partager la nourriture en deux non plus. C’est la seule solution.” Et parce qu’elle va possiblement aller habiter chez lui et qu’elle ne veut pas faire un remake de tous ces films dans lesquels les couples se séparent et divisent la maison en deux de la manière la plus bizarre qui soit (ou comme dans l’épisode de Tom and Jerry, en fait, celui avec le mur de brique et tout le bazar). ”Je te laisse 100% du fond de ce verre, même, tu vois.” C’est là qu’elle rigole et qu’elle se moque en même temps que le verre quasiment vide glisse sur la table et que son sourire s’agrandit.


***


« Il m’a touché à des endroits Lily, je ferme les yeux j’ai peur qu’il respire dans mon cou le gars. » Lui il en rigole mais elle beaucoup moins en réalité, alors que son corps tout entier est bien plus tendu qu’il ne le devrait et que ça n’a absolument rien à voir avec la proximité de Matt. Joseph aurait pu dire la même chose, s’il n’était pas un abruti de frère borné qui ne s’ouvre jamais. Il aurait pu dire la même chose et il n’aurait pas rigolé, lui, ensuite. Mais ça Matt ne le sait pas et impossible de lui en tenir rigueur, elle fait donc au mieux pour balayer ces pensées de son esprit et seulement se contenter sur le présent et réconforter un mari aussi faussement outré que réellement fier d’avoir été choisi pour la démo, aussi louche soit-elle. Elle en oublie les pas de danse qu’ils ont montré sept fois, elle en oublie où est ce qu’elle est supposée poser ses mains alors que sa paume vient simplement caresser l’arrière de son crâne quand lui a déjà perdu sa tête contre la nuque de la brune. « Est-ce qu’il me regarde? »  ”Il devrait pas s’il veut rester en vie encore un peu.” Lily la jalouse, Lily la territoriale, Lily la mariée qui ne va pas laisser qui que ce soit faire copain-copain (qui est tout sauf copain, qu’on se le dise) avec son mari. Elle fusille du regard le professeur de danse alors que ses doigts courent dans les mèches du brun sans qu’elle ne se force à quoi que ce soit.  « Tu penses qu’il va débarquer à notre fenêtre pour tenter de me reconquérir? » ”Okay on s’en va.” Uno dos tres de rien du tout, dude. Elle vient d’inventer une limite de sécurité entre Matt et lui et celle ci étant d’un kilomètre, ils ne peuvent que filer pour tenter au mieux de la respecter. L’équipe de production a abandonné tout espoir, le professeur de danse devrait rapidement en faire de même et - et elle est sûre et certaine d’avoir vu des chats dans les rues. Ils sont à Trinidad, c’est beau, c’est coloré, c’est aussi leur dernière journée avant qu’ils ne reprennent l’avion demain alors ils doivent profiter de tout.

”Regarde, ça pourrait être Flocon !” Lily qui s’extasie déjà d’un rien une fois sa rage contre Marco rangée de côté (mais pas oubliée, ça non) et que le premier chat venu traversant la rue en courant devient officiellement Flocon. Ils ne pourront pas le ramener au pays, certes, mais cela ne les empêche pas pour autant de déjà se préparer à la venue d’un petit nouveau. Ce n’est que pour ce nouveau Flocon qu’elle daigne lâcher la main de Matt, pourtant, même les mille degrés celsius ne l’avaient pas convaincu de l’utilité de la chose. Il va avoir des coups de soleils qui prendront la forme des doigts qu’elle aura lié autour des siens, c’est certain. Pour le moment en tout cas, sa priorité devient de donner le fond de la bouteille d’eau au chat, le liquide qu’elle verse dans un petit nid de poule à même le trottoir brûlant de l’île. Avec toute la délicatesse dont elle est capable, ses doigts viennent doucement se poser sur la tête de l’animal et glissent le long de sa colonne vertébrale. ”Oh il ronronne, regarde comment il m’aimeeee.” Ouais, presque. Il fuit, il court, il se réfugie entre les pieds de Matt et lui tourne autour de la même manière que Marco le faisait si bien alors que Lily venait à peine de s’asseoir sur le sol dans le but de ne plus jamais quitter le chat. Heeey.” Seront ses seules paroles de jeune femme outrée ayant un avant goût de ce qui l’attend de retour au pays, de retour chez lui aussi. Ses bras se croisent, ses lèvres se retroussent et ses lunettes retombent sur ses yeux. Voilà. Elle boude déjà.
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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptySam 14 Mar 2020 - 16:01

Ca aurait signifié ‘oui’ si on n’était pas déjà mariés. Mais ça compte pas pour le vrai baiser, hein.” elle m’a embrassé et j’ai 16 ans à nouveau et je suis le con qui se demande si y’avait trop de pression, si y’avait trop de langue, si elle a réussi à bien respirer entre deux passages perdus qui dérivaient le plus naturellement du monde à la commissure de ses lèvres.

C’est juste parce que je voyais que tu manquais d’air, tu vois, et c’est comme dans Twilight ou je sais pas quoi et je t’ai donné de mon air en t’embrassant. Parce que ouais, je suis un vampire. C’était dans les petits caractères.” elle m’a embrassé et là elle parle et elle arrête pas de parler et elle mentionne Twillight. Et j’espère tellement qu’elle soit team Jacob parce qu’Edward c’est qu’un connard mais elle parle de vampires et moi je suis fan de loups garous et j’ai la trouille qu’elle précise qu’elle se voit en Bella quand moi je l’imagine en Alice et c’est pas important là.

Parce que ce qui est important, c’est de la rapprocher pour qu’elle parte pas, pour qu’elle dérive pas, pour qu’elle se noie pas, pour qu’elle soit pas Bella et pour que je puisse lui rendre son baiser en m’y appliquant. En laissant le potentiel de surprise bien loin derrière, en oubliant de râler parce que j’ai même pas pu faire un million ni même un milliard de trucs aussi lourds que possible, mais que mes millions et mes milliards, ils se transformeront en baisers sur ses joues, sur sa nuque, sur ses clavicules, et sur ses lèvres, encore et toujours.

***

J’ai dérobé la moitié du buffet, elle fait la même avec la moitié du bar. ”Nan” mais ça a pas d’importance parce qu’on est sérieux une seconde une seule de tout le voyage, une seule seconde et c’est celle qui compte. ”100% de ce qui est à toi est à moi et l’inverse aussi. On peut pas couper Flocon en deux et on peut pas partager la nourriture en deux non plus. C’est la seule solution.” elle est parfaite. Elle est parfaite et elle a encore les traits endormis et gommés et c’est ma faute j’ai fait exprès hier, de l’empêcher de fermer l’œil en ajoutant toujours une nouvelle question à la discussion, à la retenir de sombrer en l’embrassant juste au moment où sa tête était un peu plus lourde sur mon épaule. ”Je te laisse 100% du fond de ce verre, même, tu vois.” elle est parfaite et le fond de son verre est dégueulasse avec tout son reste de salive. Y’a même plus la brochette de fruits.  

« Il est top ton mix grippe, fraises et menthe. C’est de la vodka, du vin blanc ou de la bave tu penses, la base? » et ça me donne l’idée de créer un cocktail à son nom au DBD que je lui servirai jamais pour me venger d’avoir juste pu goûter une seule gorgée de ce qu’elle a à offrir. J’ai même le sourire d’idiot qui s’y rajoute, parce que le pire, c’est que ça m’intrigue vraiment.

***

Y’a un truc qui va pas et je sais pas c’est quoi et je demanderai pas, elle me dira quand elle le voudra. ”Il devrait pas s’il veut rester en vie encore un peu.” pour l’instant ce qui va pas, c’est Marco le coco qui valse avec lui-même, qui flirte avec moi-même, et qui se fait maudire par elle-même.

Alors on part. On part et on a la ville pour nous, le soleil qui me brûle la nuque mais elle s’est chargée mille fois de me mettre de la crème alors ça devrait être bon. Ou alors elle m’a tracé des formes sur la peau et je reviendrai avec des fleurs et des papillons et des chats et Edward en démarcations de bronzage sur ma nuque.

Regarde, ça pourrait être Flocon !” le monde entier il disparaît pour Lily. Elle file vers lui, m’arrache presque le bras parce que j’ose rester en équilibre la main dans la sienne pour lui éviter de tomber. ”Oh il ronronne, regarde comment il m’aimeeee. ouais, nan. Il vient dériver vers moi, on est des meilleurs amis là et ça me brise le cœur de voir comment elle est déçue la gamine, comment elle boude et comment elle est belle même avec une moue de fillette dépitée. ”Heeey.” « Hen, quoi Floconado? » alors je me penche au sol et j’exagère la confidence, comme si le chat avait fait autre chose que m’éternuer à l’oreille, comme si j’étais dans le secret. « T’es sûr de sûr mon gars? »  et je continue d'inventer une conversation, haussant le ton, lui faisant signe de l’index que y’a un truc qui se passe là, et que c’est pas juste le stand à mojitos à 1$ qu’on a trouvé qui révolutionnera l’après-midi. « Il dit que si tu me laisses ton sachet de cookies dans l’avion du retour, il te laissera lui acheter un collier au kiosque de bijoux en macramé pour le lui mettre au cou. » c’est bas de négocier pour mes propres besoins primaires aka mon rush de sucre à prévoir. Mais si c’est pour la voir s’extasier sur tous les motifs et sur toutes les couleurs en usant de la voix la plus aiguë qu’elle a en banque, ça me va.
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Message(#)bamboleo, bambolea ▲ lilymatt EmptyDim 15 Mar 2020 - 0:34

« Hen, quoi Floconado? » Fais pas ça Matt McGrath, t’es nul, c’est une mauvaise idée, c’est pas ton meilleur ami du monde entier il vient juste vers toi parce que c’est sûr que tu l’as attiré avec du poisson que t’as pêché pendant la nuit et caché derrière ton dos. T’es grillé. « T’es sûr de sûr mon gars? » Tsss t’es nul Matt, super nul, et elle elle met toutes ses forces pour serrer encore plus les bras et pas se contenter de se pincer les lèvres une seconde avant d’éclater de rire. Parce qu’en plus d’être nul il est con. Et elle, elle est heureuse de l’avoir trouvé et marié. « Il dit que si tu me laisses ton sachet de cookies dans l’avion du retour, il te laissera lui acheter un collier au kiosque de bijoux en macramé pour le lui mettre au cou. » Elle n’a déjà plus aucun argument pour bouder, là, quand le kiosque qu’il pointe du bout du doigt déborde déjà de mille bijoux de couleur et d’autre millier de trucs qui brillent et se reflètent de partout. Ne manque plus que les paillettes et jamais Lily ne voudra retourner en Australie. ”Hmm on peut revoir la clause du contrat qui disait “100% de ce qui est à toi est à moi ?”” Parce qu’ils peuvent partager Floconado, ça c’est okay. Mais le cookie, oh le cookie. Imaginez s’il est aux trois chocolats, comment va-t-elle faire ?

Et ils ont des paillettes. Elle le sait parce qu’elle s’est mis en tête d’acheter tous les bijoux remplissant au moins une des trois conditions : couleur jolie, brillance, paillettes. Les colliers s'accumulent autour du cou de Matt alors qu’elle a besoin de garder ses mains libres pour en ajouter plus encore, les bracelets se déposent autour de son poignet et à chaque fois qu’un objet vient s’ajouter à tous les autres elle laisse ses yeux dériver dans les siens et son sourire s’étendre. Lorsque le vendeur lève les yeux au ciel elle en profite même pour déposer un baiser sur son nez. Tiens prend ça Floconado, fallait m’aimer pour avoir droit à des bisous toi aussi. ”Tu penses que c’est un mâle ou une femelle ?” Elle compare les bracelets (reconvertis en colliers pour Flocon sauvage) entre ses deux mains, attentive au moindre détail, au moins changement aussi entre le rose et le bleu et - oh ils ont du vert. ”Ca va être parfait pour aller avec ses yeux ça.” Ca sent Cuba, ça ressemble à Cuba, ça a tout de Cuba et oui d’accord ça a sans doute beaucoup à voir avec le fait qu’ils sont encore sur l’île, mais quand même. Ce sera le plus beau chat de l’île.

Prenant garde à ne pas lui arracher aucune parcelle de peau de ses ongles, elle retire tous les colliers de son cou avant d’en faire de même avec les bracelets. C’est presque dommage parce que tout lui allait bien, à Matt, peu importe que ça match avec ses yeux ou non. ”On prend un bracelet ? Et on pourra se vanter à tout le monde qu’il vient de Cuba.” Et qu’il vient de leur lune de miel, aussi. Surtout. ”Okay, nan, pas au poignet ça va te gêner au travail. A la cheville, c’est mieux.” Ca fait cliché de surfer, en plus, et ce n’est un secret pour personne qu’au lieu de rebuter Lily ça la fait au contraire bien plus rire qu’autre chose. Ils seront les surfers mariés les plus cools de la Gold Coast, avec les plus cools bracelets de Cuba. Rien que ça. Ses yeux brillent autant que sa mood ring, c’est pour dire. Il lui en faut peu pour l’amuser et détourner son attention, finalement. La simple présence de Matt y est pour beaucoup dans l’équation et ce n’est pas un détail qu’elle peut omettre.

”Pour Flocon. Pour Ginny. Pour toi. Pour moi. Si senor terminado los achats.” L’anniversaire de la brune arrive à grand pas et ça non plus, elle ne l’a pas oublié, même au bout du monde. Espiègle au possible, elle se retourne enfin à quelques centimètres de son visage, énorme sourire sur le visage. ”Ca serait pas l’heure d’aller négocier des mojitos à 0,90 $ et tenter de faire croire à l’équipe de prod qu’on vit seulement d’amour et d’eau fraîche ?” Derrière les bijoux qui brillent il y avait écrit “mojito” sur un stand en lettres capitales. Pas folle, Lily, elle a analysé toutes les possibilités.
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