ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7497 POINTS : 900
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Je l’observe s’agiter dans la petite cuisine, les mains pleines de sucre coulant, la joue tartiner de farine. Je viens de coucher Noah pour la nuit et Ginny virevolte pour lui préparer une réserve de sucrerie qu’il emportera en riant dans sa petite cabane au fond du jardin. Dans cette maison où personne ne nous observe, j’ai l’impression de réellement découvrir la femme que j’ai épousée, il y a de cela bientôt deux ans. C’est seulement la deuxième fois que l’on franchi la porte de ce petit cottage perdu au milieu de nulle part et pourtant la bouffée d’oxygène semble si importante. Deux ans, c’est le temps qu’il nous aura fallu avant de commencer à craquer, avant d’avoir besoin de se construire un échappatoire loin du regard des autres. Cette maison est apparue comme une évidence dès que l’on a vu l’annonce. Depuis, on tente de lâcher prise. Le premier week-end, passer dans ces murs fut proche de la catastrophe. Comme si on ne savait plus faire autrement que de jouer un rôle. On n’avait pas repère, on était perdu. Cette fois, j’ai confiance, tout ira bien. On a menti à tout le monde. Ensemble, on a fait front. Nos parents respectifs nous pensent dans la campagne allemande le temps d’une semaine. La première journée s’achève en douceur et je me sens léger. Noah a gambadé dans le jardin à la recherche de trésor, j’ai fini de construire sa cabane, Ginny a peint. Une journée simple. Quelque chose que l’on ne connaissait plus. Appuyé contre le chambranle de la porte, je regarde la brunette qui ricane seule alors que son caramel fait des bulles et embaume la maison d’une odeur rassurante. Je ne l’avais jamais vu aussi innocente, aussi vivante. Aussi elle. Mon regard se pose sur le meuble de l’entrée. Au milieu, se trouve un bol où repose nos deux alliances. C’est la règle ici. On passe le pas de la porte, on dépose ces deux anneaux et on oublie. On ne joue plus aucun rôle, on arrête les faux semblants. On apprend à se connaître réellement.
Alors, je me racle la gorge pour lui notifier ma présence. Elle se tourne et me sourit. « Il dort. » J’entre dans la cuisine et me dirige vers le placard qui renferme les quelques verres à vin que l’on a ramené ainsi qu’une bouteille de son millésime préféré. Je nous sers un verre alors qu’elle coupe le feu sous ses préparations recueillant le tout dans des petits récipients. Je vole un cookie encore chaud et prends appui contre le comptoir. « J’aime vraiment cette maison. » Je voudrais lui demander de me parler d’elle. J’aimerais que l’on discute, mais je ne sais jamais comment lancer l’idée. Je ne sais jamais si c’est réellement approprié. On marche encore sur des œufs ensemble. On essaye fort, mais parfois il y a des ratés, parfois je ne suis pas assez bien, parfois je lui en veux alors qu’elle est tout autant une victime que moi. « Tu me montres ce que tu as peint ? » Autant commencé par le plus simple.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
La tasse de café reposait sur le comptoir de la cuisine, elle l'avait oubliée et ça n'était pas arrivé depuis des lustres. Habituellement elle s'accrochait aux plus petits détails Ginny. Habituellement, elle se raccrochait à l'anse de porcelaine, elle gardait son regard de dériver ailleurs en le forçant à se plonger dans le liquide brun, bouillant, qu'elle buvait gorgée après gorgée, concentrée. Sa méditation nécessaire, son point d'ancrage, quand tout dans sa vie avait perdu du sens, quand tout dans son univers avait été chamboulé, effacé et rayé pour en devenir un nouveau, forcé, bâti de toutes pièces dans lequel elle se perdait au moindre détour.
Et pourtant, aujourd'hui, elle en est loin de la pression qui oppressait sa poitrine. Son annulaire est recouvert de caramel plutôt que d'exhiber une alliance qui ne lui ressemble pas, son visage est tartiné de sucre comme de sourires plutôt que d'afficher une expression de porcelaine, vissée dans les moments à mentir comme à porter les plus lourds et épais des masques. Elle s'essaie derrière les fourneaux après avoir passé la matinée à peindre, elle virevolte Ginny, elle a lancé ses vinyles préférés en trame de fond et elle s'amuse, elle est heureuse, vraiment. Enfin.
« Il dort. » elle sursaute, pouffe de rire, essuyant ses paumes collantes sur son jeans déjà taché par la vie dure qu'elle lui fait mener d'aussi loin qu'elle se souvienne. « C'est étonnant. » ses fossettes se sont creusées d'amusement, quand elle fait directement référence à la quantité faramineuse de sucre dont elle a gavé le pauvre bambin avant de réaliser que cela rendrait la tâche de le coucher et de l'endormir beaucoup, beaucoup plus ardue. Mais Bailey semble avoir tout géré comme il gère toujours tout, et le simple fait de le voir s'activer dans la cuisine la rassure au fond. Quand il est dans les parages, il la rassure tout court déjà, il a cet effet. Ce baume au coeur qu'il apporte, cette sécurité qui ironiquement lui vient d'un homme qui lui a été inconnu toute sa vie jusqu'à aujourd'hui - quand sa famille directe ne semble plus en mesure de tenir ce seul et unique rôle pour elle.
Il lui sert une coupe de vin, elle se l'autorise, parce qu'ici, ils s'autorisent tout, toujours. « J’aime vraiment cette maison. » ses prunelles brillantes prennent le temps de détailler la cuisine, elle s'y revoit les premiers jours à tenter de trouver les casseroles, à casser des verres, des assiettes. Elle s'y revoit malhabile quand désormais elle s'y sent un peu mieux, comme dans chacune des pièces de la maison qui est désormais vraiment devenue la leur. « Elle nous ressemble. » qu'elle laisse glisser, sur ses lèvres rosies par le rouge qu'elle goûte doucement, qui réveille ses sens et qui calme son coeur. « Tu me montres ce que tu as peint ? » Bailey s'approche très rarement de ses toiles, pas par manque d'intérêt mais bien par pudeur. Il la laisse créer ici, c'est le seul endroit où elle y arrive de toute façon, et ainsi il s'assure de ne jamais la troubler quand enfin elle s'adonne à la seule chose qui la retienne de sombrer, à la seule parcelle de bonheur, de sa vie en Australie qui lui reste. « Juste si tu me joues au complet la chanson que t'as composée ce matin. » la négociation aurait bel et bien pu être plus agressive, quand elle cède déjà, lui faisant signe de la suivre dans la pièce qu'il lui a laissée investir en atelier de fortune. Elle n'a pas besoin d'entendre le morceau s'il n'est pas prêt, elle ne s'autoriserait jamais à lui mettre la moindre pression en ce sens.
Les fenêtres sont immenses et donnent sur le jardin, elle les a toutes ouvertes cet après-midi Ginny, a complètement oublié de les fermer maintenant que le soleil termine sa course vers l'horizon. La lumière est tamisée, des plantes colorent par parcelle de verts les étagères et chevalets qu'elle a éparpillés. Ce sont des croquis pour la plupart, qu'elle a couchés sur un immense canevas. Elle s'est essayé au fusain, elle a mêlé au pastel, elle est revenue à l'aquarelle pour finalement couvrir le tout d'une touche de peinture qui scelle comme unifie. C'est abstrait, c'est décousu, c'est hors des lignes et c'est hors de son style, et c'est tout ce qui compte à ses yeux, quand elle se refuse la moindre barrière ici, la moindre limite. « T'as déjà essayé? De peindre? » il est artiste mais il l'est à sa façon. Et déjà, elle attrape un pinceau pour en jouer avec le manche, avec les poils, l'oeil espiègle, l'air curieux.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7497 POINTS : 900
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Elle pouffe de rire et je voudrais pouvoir enregistrer ce son. Le garder bien précieusement dans un coffre que l’on pourrait ouvrir à nouveau lorsque à Londres tout semble aller si mal, lorsque son masque de porcelaine s’effrite un peu vers le bas. J’ai appris à le chérir ce son qui lui échappe si rarement. Je pourrais en écrire toute une mélodie. « C'est étonnant. » Je ris un peu moi aussi. Noah avait couru dans le jardin toute la journée, mais les sucreries de sa maman lui avaient redonné de l’énergie pour une journée entière. Pourtant, il n’a pas ronchonné quand l’heure d’aller se coucher à sonner. Une histoire, notre chanson et il fermait déjà ses yeux. Chaque jour qui passe, je réalise la chance que j’ai de les avoir, eux. D’avoir été obligé de lier mon histoire à la leur. C’est loin d’être simple, loin d’être tout rose, mais on développe un véritable feeling avec Ginny et surtout, je suis tombé sous le charme de son petit garçon en moins d’une heure. Il est notre bouffée d’oxygène. Si petit, mais déjà avec une responsabilité si grande dans la vie des adultes qui l’entoure. Un jour, peut-être, on lui racontera la folie de notre histoire. Un jour, il finira par comprendre que je ne suis pas son père. Un jour ça changera. Aujourd’hui, on profite de l’instant présent, dans cette maison. Une pause dans cette vie de fou. Un peu de bonheur malgré tout.
Je tâtonne autour de la brunette, je suis sur la pointe des pieds, en équilibre. J’aimerais tellement la connaître un peu plus. J’aimerais que l’on essaye malgré tout. Même si l’amour ne sera jamais réellement présent entre nous. Pas comme nos parents l’attendent en tous cas. Je voudrais juste savoir qui est Ginny. Pas Virginia, mais Ginny. Alors je la questionne sur sa peinture et elle est rapide dans sa réponse. « Juste si tu me joues au complet la chanson que t'as composée ce matin. » Un peu de chantage, mais c’est si fair play que je hoche déjà la tête. « Deal. » Et je la suis dans cette petite pièce qui est devenu sienne. On n’avait pas beaucoup d’exigence en installant quelques-unes de nos affaires ici. Elle voulait un petit atelier, je voulais un piano. Mon instrument trône dans le salon, elle a eu sa pièce à elle. Je n’y entre jamais sans son autorisation, souris en voyant les fenêtres ouvertes et le chevalet tourner dans cette direction. « La vue te plaît ? » Je reste un peu à distance, porte mon verre à mes lèvres, m’envire un peu de vin avant de la rejoindre. Elle ne me montre pas vraiment, elle me laisse voir plutôt. Les croquis qui se détachent, qui se rassemblent à certains endroits. Tâches de couleurs. Tâches de vie. « C’est beau. » Ça exprime quelque chose de différent aussi. Différent des dessins de Londres. Peut-être qu’elle se cache là Ginny. Dans les coups de crayon, les ratures et les tâches. « T'as déjà essayé? De peindre? » Son air espiègle me fait sourire. « Jamais. Je ne suis pas très bon en dessin. » Pas du tout même. Pourtant, j’ai voulu essayer. Touche-à-tout, je voulais tenter, mais encore une fois, c’est la musique qui l’a emporté dans ma vie. « Je suis bien plus à l’aise avec ma musique. » Chacun son monde. Chacun son échappatoire. Je voudrais pouvoir rester en place, mais ce silence qui nous entoure me bouffe. J’ai jamais aimé ça le silence. Alors je me lève, quitte la pièce pour le couloir, pour le tourne-disque. Je règle un peu tout, je mets le son le plus bas possible et lance mon album préféré de David Bowie avant de retourner auprès de la brunette. « J’aime pas le silence. » dis-je pour me justifier, alors qu’en réalité, cette maison est l’endroit idéal pour écouter cet album. Alors que cette maison me donne juste envie d’écouter le grain du vinyle, le bruit que cela rajoute à la mélodie, alors qu’elle me parle de peinture. Un doux mélange qui me plaît. « Tu conseillerais quoi à un pur novice ? » dis-je tout en prenant place sur l’un des tabourets présents dans la pièce. Je suis intéressé. Je voudrais savoir.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
« La vue te plaît ? » « C'est horrible, faut absolument des rideaux, je ne pourrai pas tolérer ça encore longtemps. » elle arrive à tenir une fraction de seconde et à peine Ginny. Son air faussement fermé, son accent anglais forcé faussement coupé au couteau. Elle se moque ici, elle retrouve l'envie de rire, elle rit bien plus souvent ce week-end que depuis les derniers mois. Et à nouveau elle pouffe, parce qu'il sait. Il sait à quel point la lumière change tout dans cette véranda, et à quel point elle y est heureuse. La vue est sombre, elle donne sur les jardins et sur la campagne anglaise, mais elle n'a pas besoin de grande chose pour être fascinée Ginny, elle se contente toujours de peu, tant que c'est à personne d'autre qu'à eux.
Il dérive dans l'atelier, elle joue avec les pinceaux, avec les palettes, les cahiers. « C’est beau. » il a le droit de tout observer parce qu'elle n'a jamais ressenti la moindre envie ni le moindre besoin de lui cacher quoi que ce soit. Ils cachent tellement à tout le monde, autant réapprendre à être honnête à deux. « C’est différent. J'aime beaucoup où ça s'en va. » elle n'avait pas la prétention de dire qu'elle était une bonne peintre Ginny, ni même que ses oeuvres étaient belles. Mais elles étaient vraies, et tant qu'elles restaient elle, tant qu'elles étaient authentiques, elles lui allaient.
Son regard curieux lui inspire une question, elle se hisse sur la table de travail pour d'y installer, jambes ballantex dans le vide et coup d'oeil qu'elle ancre sur lui et rien que lui. « Jamais. Je ne suis pas très bon en dessin. » « Ça, c'est la réponse de quelqu'un qui s'est arrêté aux bonshommes allumettes. » son sourire en coin est gentil, bien loin de la moquerie. Il n'avait pas à tenter le dessin s'il n'en avait pas envie, pas plus qu'à se forcer à l'accompagner dans des musées ou à commenter ses canevas. Elle n'attendait de personne qu'on force quoi que ce soit pour elle, et encore moins Bailey. Elle lui en imposait déjà tant. « Je suis bien plus à l’aise avec ma musique. » il est un artiste aussi. Il n'a juste pas le même moyen de l'exprimer qu'elle. « J’ai toujours rêvé d'apprendre à jouer du piano. » ses gammes et ses doigts désarticulés seront l'équivalent des bonshommes allumettes, diront-ils.
Il part, pour mieux revenir. Bowie joue en trame de fond, et elle sourie, chantonne la mélodie, attrape un carnet qu'elle nichera sur mes cuisses pour gribouiller au fil des paroles. « J’aime pas le silence. » l'inspiration est douce quoique profonde, quand la brune relève doucement la tête, plonge ses yeux dans ceux du Fitzgerald pour ajouter une bribe de vérité supplémentaire entre eux. « Pareil. » le moment reste figé, ils le prennent en note. Ils se retrouvent aussi, dans un détail minime mais qui restera inévitablement un énième point d'ancrage entre eux. « Tu conseillerais quoi à un pur novice ? »
Elle étire les jambes la gamine, arque la nuque, réfléchit du mieux qu'elle le peut. « De s'amuser avec les couleurs. » déjà. D'oser les teintes, les variantes, de mélanger aussi. Ses ongles et son jeans et ses mèches et le trois quart de l'atelier prouvent qu,elle a maîtrisé cette partie il y a très longtemps. « De pas se bloquer à une seule technique. » il parlait de dessin mais il lui restait toujours l'aquarelle, la photo. L'huile, le fusain. La poterie, la sculpture ; il n'est pas à plaindre à ce sujet-là, surtout quand la McGrath était dans les parages. « De dessiner à l'extérieur des lignes. » énième point et le plus important : aucune règle rend le tout bien plus inspirant.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7497 POINTS : 900
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
« C'est horrible, faut absolument des rideaux, je ne pourrai pas tolérer ça encore longtemps. » Sa remarque est si vive, si juste, qu’elle me fait exploser de rire. Un vrai rire, franc et joyeux. Un de ceux qui sont bien trop rares dans ma vie. On échange un sourire avant de se retrouver l’un à côté de l’autre à observer le jardin un brin sauvage qui s’étend à perte de vue. On avait choisi cette maison sur plusieurs critères : son éloignement géographique avec Londres, sa taille et son jardin. Ginny voulait des fleurs et de la couleur autant dire qu’elle est servie ici. Tout est encore assez sauvage, mais je sais qu’elle a prévu de planter des arbustes et des graines de fleurs avec Noah qui sera curieux de tout. Ils vont transformer cet espace, je leur fais confiance pour ça. Et peut être que dans quelques mois, on appréciera encore plus cette vue unique.
Je me perds au milieu de ses chevalets, de ses toiles et autre croquis dans cet espace qui lui appartient et qui lui ressemble tant. Je reconnais Ginny dans un coup de crayon, dans une couleur choisie ou tout simplement dans le mess désordonné qui règne dans cette pièce. C’est son endroit. « C’est différent. J'aime beaucoup où ça s'en va. » me dit-elle alors que j’observe son œuvre de l’après-midi. Je ne me suis jamais trop approché de ses peintures ayant trop peur de pénétrer dans son jardin secret, mais aujourd’hui j’apprends à découvrir. Je ne saurais décrypter ce qui se cache dans ce dessin, dans le choix de la technique ou du trait. Je tente juste d’apprécier ce qui se déroule sous mes yeux. Elle a mis son cœur à l’œuvre et c’est probablement le plus important.
« Ça, c'est la réponse de quelqu'un qui s'est arrêté aux bonshommes allumettes. » Un nouveau rire m’échappe. Elle a tout compris. « Et aux oiseaux en forme de V avec des maisons carrés et des voitures carrés aussi. » ajoutais-je en me moquant de moi-même. J’étais toujours le premier à gribouiller dans la marge de mes cahiers à l’époque du Lycée, mais contrairement à beaucoup, je ne laissais pas quelques doodles décorer mes éléments de cours, mais plutôt des notes de musique. Une courte partition humée dans ma barbe et retranscrite sur le papier à la va-vite. Toujours de la musique. Si la peinture est le point fort de Ginny, la musique reste le mien. « J’ai toujours rêvé d'apprendre à jouer du piano. » Je relève les yeux vers elle. « Tu m’apprends à faire des bonshommes dignes de ce nom, je t’apprends les bases du piano ? » Un nouveau deal. Un peu moins timide, un peu plus engageant. Un moyen comme un autre de faire connaissance. Un échange riche entre deux personnes qui se doivent de cohabiter.
Je m’échappe un instant pour inclure ma passion à la sienne. La voix de Bowie en fond sonore et des couleurs de partout. Qui pourrait rêver mieux ? Je reprends ma place sur mon tabouret, je tourne un peu sur mes pieds et sirote mon verre de vin alors que Ginny s’agite, qu’elle s’éveille et s’émerveille sous mes yeux. J’aime la voir comme cela, aussi enfantine, aussi libre. « De s'amuser avec les couleurs. De pas se bloquer à une seule technique. De dessiner à l'extérieur des lignes. » Je l’écoute avec attention. Tente d’imaginer l’instant, l’inspiration aussi. Je voudrais trouver cette liberté de juste tester à droite et à gauche, mais mon esprit ne se construit pas comme cela. « Et si on part du principe que l’élève possède une manière de réfléchir un peu différente ? » En deux ans, je ne lui ai jamais parlé de cela. Jamais mon père ne me présenterait comme un haut potentiel. Je devais être un génie pas fricoté avec l’autisme. [color=#6F88AE]« Disons qu’il a besoin d’un cadre et d’une logique. » Comme si tout ce que l’on vivait possédais une quelconque logique. « Une logique qui lui est propre et qui parfois ne s’explique pas aux autres. » Je préfère parler de moi à la troisième personne, comme pour me détacher de tout cela, comme pour lui offrir tout le loisir de faire le rapprochement ou non. « Un cadre qu’on impose dans la musique. Une mélodie, un rythme, une construction. » ajoutais-je avant de poser mon verre sur le rebord de la fenêtre. « Peut-être que je sais pas vraiment m’amuser dans le fond. » finis-je par conclure en riant un peu de ma personne.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Elle taquine, elle se moque seulement parce qu'elle l'autoriserait à faire de même. « Et aux oiseaux en forme de V avec des maisons carrés et des voitures carrés aussi. » « Ta courbe d'apprentissage est fulgurante. » son nez qui se fronce entre deux rires, rires qu'elle partage avec lui. Ces moments-là sont les plus simples et les plus beaux, elle ne les changerait pour rien au monde et se risque à espérer que c'est le cas pour Bailey aussi.
« Tu m’apprends à faire des bonshommes dignes de ce nom, je t’apprends les bases du piano ? » elle fait mine de vraiment réfléchir, Ginny. Elle laisse son visage transposer l'expression la plus sérieuse qu'elle a en banque, et c'est difficile, vraiment, de tenir plus qu'une seconde. « Je vais tenter de voir ce que je peux faire. Si t'es sage et que t'écoutes bien, on pourra peut-être même passer du crayon au fusain. » ses sourcils se soulèvent d'intérêt, elle lui chuchote la dernière partie comme s'il s'agissait de leur plus précieux secret. Ils en ont des dizaines des secrets pourtant, ils en ont beaucoup trop pour une vie, encore heureux que la vie qu'ils ont lorsqu'ils sortent d'ici n'est pas réellement la leur. « Tu m'apprendras quelle chanson en premier? » alors elle se raccroche au présent Ginny, elle oublie volontairement, lâchement ce qui se trame hors de la maison en fabulant sur la première mélodie que ses doigts sauront suivre, un jour peut-être.
Lorsqu'il revient dans l'atelier, il s'est assuré que Bowie s'y rende, qu'il leur fasse écho et remplisse autant leurs coeurs que leurs oreilles. Ses questions auxquelles elle répond du mieux qu'elle peut, s'assurant au passage de chasser les quelques rictus trop concentrés qu'il arbore. L'art devrait le rendre léger, la peinture devrait le rendre aussi heureux que la musique. Elle l'espère, du moins. « Et si on part du principe que l’élève possède une manière de réfléchir un peu différente ? » sa coupe de vin qu'elle n'a pas touchée depuis de longues minutes, posée à côté d'elle. C'est qu'elle est attentive Ginny, il s'ouvre à elle bien plus qu'il ne l'a jamais fait, et il le fait avec un naturel si déconcertant qu'elle s'interdit même de respirer par moments. « Disons qu’il a besoin d’un cadre et d’une logique. Une logique qui lui est propre et qui parfois ne s’explique pas aux autres. » les pièces du puzzle qu'il compose qu'elle aligne les unes à côté des autres, l'équation qui se dessine au fil de ses paroles qu'il expose avec franchise, confiance. « Un cadre qu’on impose dans la musique. Une mélodie, un rythme, une construction. » elle comprend Ginny. Elle comprend bien des choses par ces simples mots, elle comprend les moments où il s'isole, où il s'éloigne. Elle ne comprend pas tout mais elle fait des liens, et ces liens l'aident à le capter un peu mieux. Le temps l'aidera à maîtriser les subtilités, les années l'aideront à le connaître par coeur, elle l'ignore encore pourtant, elle l'espère donc vraiment.
« Peut-être que je sais pas vraiment m’amuser dans le fond. » il réfléchit trop. Elle retient la remarque un peu trop intrusive à son goût, muette, interdite, quittant la table de travail où elle était installée pour s'avancer vers lui avec toute la douceur dont elle est capable. « Je peux? » de l'index, elle pointe la coupe de vin qu'il tient encore entre ses paumes, attendant l'autorisation pour la dégager de ses doigts et y glisser le pinceau avec lequel elle jouait il y a quelques minutes déjà. « Ferme les yeux. Promis j'en profite pas pour te barbouiller les joues. » un test de confiance, un test tout court. S'il réfléchit trop, c'est qu'il doit lâcher prise. S'il ferme les yeux et n'a aucune limite, aucun blocage, il ne jugera pas la suite. Il la laissera venir à lui comme il le veut, comme il le peut.
Le chevalet qu'elle rapproche de lui, la peinture dont elle tartine les poils. Et la main de Bailey qu'elle rapproche à tâtons du canevas, l'encourageant à peindre ce dont il a envie, ce que la musique l'inspire peut-être, le moment aussi.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7497 POINTS : 900
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Au sein de cette maison, on laisse doucement tomber les barrières. Petit à petit, on oublie les masques que nos parents nous on forcer à porter. Petit à petit, on se présente réellement l'un à l'autre au travers de sourire et de plaisanterie échangée sur un ton léger. C'est tout ce que l'on cherchait en venant s'échapper dans ce petit coin perdu. [color=#cc3333]« Ta courbe d'apprentissage est fulgurante. » Je la trouve belle Ginny lorsque fronce son nez de cette manière et qu'elle rit de bon cœur. [color=#6F88AE]« Je dois me situer au niveau de Noah, et encore. » Et un nouveau rire franc. Tout simplement.
On se propose un deal, d'artiste à artiste, de musicien à peintre. Elle à l'aise Ginny lorsqu'elle me taquine, je prends cela comme une marque de confiance, alors qu'elle ricane doucement. « Je vais tenter de voir ce que je peux faire. Si t'es sage et que t'écoutes bien, on pourra peut-être même passer du crayon au fusain. » - « C'est que j'en ai de la chance. » L'ambiance n'avait jamais été aussi détendue entre nous. Jamais je ne m'étais senti aussi libre d'être moi-même avec elle. Le constat pourrait être triste, je le prends comme une évolution positive. Après notre mariage, nous étions comme deux animaux blessés, chacun dans son coin à tenter de lécher ses plaies et de se relever. Puis rapidement, on a compris que si on ne formait pas un duo solide on aller courir à notre perte. Depuis, on apprend à vivre ensemble, on s'apprivoise doucement, on se découvre dans ces instants volés. Alors, je décide de faire un pas vers elle. Tant bien que mal, je tente de lui expliquer comme fonctionne ma réflexion. Tant bien que mal, je tente de mettre des mots sur tout ce qui pourrait la surprendre parfois. Elle est attentive la brunette, elle ne pipe pas un mot. Elle écoute, elle observe et je déverse. Je me sens comme soulager de pouvoir lui confier tout cela. Pour la toute première fois, je lui explique à quel point le moindre de mes gestes est réfléchi, a quel point j'ai besoin que tout fasse sens pour me sentir bien. « Je cherche un sens à tout. » Tout. Autrement dit même à notre relation. Pour l'instant, je plane dans le doute. Sommes nous amis ? Devons nous devenir des amants ? Je n'en sais trop rien, mais je n'aborderai pas ce sujet. Pas ce soir en tous cas, pas maintenant. Je veux préserver cet instant.
Je la laisse approcher avec son air mutin et déterminé. Elle retire mon verre de mes mains et le remplace par un pinceau propre. Elle me colle devant une toile vierge la brunette et elle me demande quelque chose d'insensé. « Ferme les yeux. Promis j'en profite pas pour te barbouiller les joues. » Elle me demande de lâcher prise. J'aimerais tellement pouvoir le faire sans réfléchir, juste fermer les yeux et laisser aller, mais j'ai du mal. J'inspire longuement et croise son regard. « Je te fais confiance » soufflais-je avant de fermer les yeux lentement. Je sens sa main qui guide la mienne et le bout du pinceau qui entre en contact avec la toile.
Je ne sais plus sur quoi je dois me concentrer. Ginny qui s'agite à mes côtés, la voix de Bowie provenant du salon, mon cœur qui bat un peu trop vite à mon goût ou le mouvement du pinceau sur la toile. Je n'arrive pas à faire taire le reste pour me concentrer sur qu'une seule chose à la fois. Alors j'improvise du mieux que je peux. Un coup à droite pour la musique, un coup à gauche pour la respiration de Ginny. J'aimerais continuer cette danse, mais je m'arrête bien vite, presque à bout de souffle. « Ca m'angoisse de fermer les yeux. » dis-je doucement sans jamais cesser de faire bouger le pinceau. « Je sais pas me concentrer sur une chose. Je pourrais te faire une liste complète des bruits qui nous entourent et que je prends en compte. » Je hausse les épaules. C'est comme ça, il fallait qu'elle sache. Lorsque mon regard croise le sien, je comprends qu'elle ne jugera jamais. Elle cherche juste à comprendre. Alors, je lui souris tendrement avant de regarder ma toile. « On dirait le bordel qui se cache dans ma tête. » Je souffle du nez. Belle représentation. Sans hésiter, je viens lentement écraser mon pinceau sur le dos de sa main. « C'est complet comme ça. » Je hausse les épaules et ris un peu. Il n'y a aucun reproche. Elle fait partie du bordel désormais, et même si j'aurais aimé que la situation soit différente, je suis heureux que ce soit elle et pas une autre. Heureux d'avoir à mes côtés quelqu'un qui me ressemble.
Je peins encore quelques instants avant de lui demander très sérieusement. « Pourquoi la peinture ? » Je me tourne pour croiser son regard. « Enfin le dessin et tout ça... » Chacun son tour pour se jeter dans le vide.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
« Je cherche un sens à tout. » et elle, elle essaie tant bien que mal d'éviter d'en poser un sens, à tout et n'importe quoi. Elle inspire Ginny, elle le laisse parler, le laisser s'aérer l'esprit aussi, lorsqu'elle glisse le plus lentement du monde un pinceau entre ses doigts. « Je te fais confiance » sa coupe de vin qu'elle décale sur la table de travail près de la sienne, les paupières de la brune se ferment un temps. Il y a une poignée de mois jamais elle n'aurait cru entendre ces mots, jamais elle n'aurait même été assez ingrate, assez imbue pour croire qu'elle mériterait de les recevoir de sa part. Et pourtant aujourd'hui, même s'il le dit pour la peinture et rien que pour ça, elle sent la pression accumulée sur ses épaules qui s'allège, celle sur sa cage thoracique également.
Le silence ponctué d'un Bowie d'un côté, du bruit distinctif du pinceau sur la toile de l'autre. Elle erre près de lui non sans lui laisser sa bulle, observe ses gestes et l'aisance dans laquelle il tente d'entrer bien plus que de scruter sa technique ou son oeuvre en processus d'en devenir une. « Ca m'angoisse de fermer les yeux. » et pourtant, il l'a fait, et il la tient, sa promesse. « Je sais pas me concentrer sur une chose. Je pourrais te faire une liste complète des bruits qui nous entourent et que je prends en compte. » la musique, la brise, les branches qui craquent. Les pieds nus de Ginny qui s'égarent, orteils curieux, contre les rainures du bois au plancher. Les doigts avec lesquels elle pianote distraitement sur son jeans, leurs respirations qui instinctivement, sans qu'ils ne le réalisent, s'adapte l'une à l'autre. Elle les remarque tous elle aussi les bruits, mais plutôt que de les noter, elle s'y noie, elle s'y perd, elle s'y abandonne elle. « On dirait le bordel qui se cache dans ma tête. » elle y cherche une solution maintenant. Étrangement, chaque donnée qu'il lui cède ce soir ne sert pas à ce qu'elle s'inquiète ou se dérobe, mais la motive plutôt à s'accrocher, à oser espérer l'aider. « Tu peux te concentrer sur ma voix si tu veux. » c'est petit, c'est peu, mais c'est tout ce qu'elle a. S'il a ce point d'ancrage, ce sera déjà ça.
Et Bailey ouvre un oeil puis un autre, colore sa main au passage. « C'est complet comme ça. » le signe la ramène à une autre époque, le sourire édulcoré qui passe sur ses lèvres lui fait bien plus de mal que de bien, mais elle ne garde que le beau. Que la sensation de secret, que l'impression de sécurité qu'elle voit se nicher dans l'oeil d'un Bailey rassuré, soulagé presque. S'il l'est, elle l'est elle aussi. « Et c'est aussi ma couleur préférée. » le corail sur le revers de sa paume se marie bien au bleu et à l'orangé sur ses ongles, au violet et au rosé sur son t-shirt.
« Pourquoi la peinture ? Enfin le dessin et tout ça... » elle lui tend son vin, attrape un carnet de croquis au vol, y gribouille quelques pistes d'une idée qui vient de monter non sans ramener ses mèches en un chignon désorganisé. « Tu sais, je me suis jamais demandé pourquoi. » elle inspire à son tour, s'ouvre à une réflexion à voix haute qui se dessine au fur et à mesure qu'elle laisse ses pensées s'articuler pour lui et seulement lui. « Ça a juste toujours été naturel. » elle sent ses sourcils se froncer, s'autorise une gorgée de vin pour l'accentuer. « Une façon de mémoriser ce que je ne voulais pas oublier. » la réponse, elle la connaissait déjà. Elle ne l'avait juste jamais vraiment assumée à qui que ce soit. « Parfois ce sont des visages, d'autres fois des sentiments. » son profil à lui qu'elle a commencé à tracer au crayon il y a une seconde à peine, ou la toile sur laquelle elle travaillait plus tôt aujourd'hui. Tous des souvenirs, tous des moments du passé, tous branchés à de la nostalgie qu'elle ne veut pas quitter. « Chaque oeuvre est un peu comme un mémento. » un post-it, une date fixée, une mémoire indéfectible à la clé.
Et il n'y a pas que des souvenirs heureux, et elle n'a pas envie de s'y perdre, là de suite. Quand elle pose carnet, crayon et coupe, et agite ses paumes à la hauteur du regard du Fitzgerald. « Je dois faire des exercices spéciaux pour préparer mes doigts à jouer la Symphony No. 5? » elle commence déjà à les plier et les craquer, change de sujet en rappelant leur échange. L'accord de s'immiscer un peu dans le monde l'un de l'autre avec une douceur inouïe.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7497 POINTS : 900
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Je ferme les yeux, laisse sa main guider la mienne. J’écoute, je m’imprègne de ce qui nous entoure.
Le chant d’un oiseau au travers de la fenêtre entrouverte. La voix de mon artiste préféré au loin. Le frottement du diamant sur le vinyle. Les pieds nus de Ginny qui caresse le parquet. Le tintement du bracelet à son poignet. Sa respiration qui se cale à la mienne. Le pinceau qui frôle la toile. Ses doigts impatients qui doivent attendre de me corriger. Le bois de la maison qui travaille, qui craque. Le moindre souffle, la moindre étincelle.
Je prends tout et je suis incapable de faire le tri, de couper l’un pour se baser sur l’autre. Je prends tout ce qui me vient, incapable de faire taire quoique ce soit. Pourtant, je fais confiance à la brunette et pendant quelques minutes, je tente de me laisser porter par la simple musique et le bruit de mon pinceau sur la toile. Les yeux fermés, je ne vois pas ce que je peins, je me laisse porter par l’instant. Je lâche prise pour la première fois depuis bien trop longtemps. « Tu peux te concentrer sur ma voix si tu veux. » Et ça la fait rire Ginny, je l’entends dans le timbre de sa voix. J’ouvre de nouveau les yeux et croise son regard. Il est là le point d’ancrage. Dans la douceur de nos échanges silencieux. Je n’ai pas besoin de plus.
Je colore sa main. Ancre cet instant dans un présent et un futur qui continuera à nous lier. Un instant auquel on pourra se raccrocher lorsque les temps seront difficiles. Un doux souvenir dans le tourbillon des autres. Je continue à peindre tout en questionnant quelque peu la jeune femme. Je cherche à mieux la comprendre, à la connaître un peu plus. Gratter la surface pour embrasser pleinement la réelle Ginny McGrath. « Tu sais, je me suis jamais demandé pourquoi. » Je hoche la tête. Après tout, je crois que je ne me suis jamais vraiment demandé pourquoi la musique et pourquoi le piano. Ça paraissait évident, rien de plus. « Ça a juste toujours été naturel. Une façon de mémoriser ce que je ne voulais pas oublier. Parfois ce sont des visages, d'autres fois des sentiments. Chaque œuvre est un peu comme un mémento. » Une nouvelle fois, j’approuve d’un hochement de tête alors qu’elle est déjà en train de noircir une nouvelle page. Je me souviens de la première fois où je l’ai surprise en train de dessiner. Quelques jours après notre mariage. Pour la première fois, j’avais osé prendre Noah contre moi. J’avais tenté une connexion avec le bébé, à moitié affalé sur le canapé. Lorsque j’avais relevé la tête, Ginny était là dans un coin, en train de dessiner l’instant. Capturer la rareté du moment. « Ça me plaît. » dis-je en souriant. Approbation silencieuse. Autorisation illimitée de croquer tout ce qui lui plaira même mon profil tordu. « Tu as un don, tu sais. » ajoutais-je dans un murmure alors que déjà, Ginny s’agite à nouveau.
« Je dois faire des exercices spéciaux pour préparer mes doigts à jouer la Symphony No. 5? » Ses doigts qu’elle agite sous mon nez en riant tandis que déjà, on délaisse nos toiles pour aller dans le salon. Je coupe la musique. On s’installe devant le piano. J’ouvre le capot, laisse mes doigts glisser sans pression sur les touches. J’apprécie le moment. « Il est là mon memento. » Et sans rien dire de plus, je laisse mes doigts courir sur le piano. Je joue un morceau rapide, appris alors que je n’étais qu’un gamin qui voulait encore faire plaisir à son père en apprenant des partitions difficiles. Je termine et pose mon regard sur Ginny. « À ton tour. » Je vois son air choqué, tente de retenir mon rire, mais ce dernier finis par exploser face à son air ahuri. « Faudrait peut-être un peu trop d’exercice. » Et cette fois, c’est moi qui agite mes doigts sous son nez. Je les remplace sur les touches d’ivoire et joue un morceau bien plus lent. Bien plus familier pour elle aussi. « Je crois que la musique, c’est un peu comme la peinture. » dis-je sans arrêter de jouer. « Tu dois le sentir dans tes tripes, faut que ça vienne de loin, que ça transcende. » Les émotions toujours. « Le reste n’est qu’improvisation. » Je cesse de jouer et viens prendre son poignet pour caler ses doigts sur les touches. « Impose-toi le rythme que tu souhaites. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Elle se pose à ses côtés alors qu'il prend le piano d'assaut, elle assiste à toute la cérémonie aux premières loges en ne manquant pas le moindre geste, les enregistrant tous comme s'ils étaient aussi importants que les notes qu'elle aura à jouer la seconde d'après. « Il est là mon memento. » et il s'amuse Bailey, il la fait éclater de rire alors que ses doigts investissent les notes et qu'il joue tout ce qui lui remonte à la tête et au coeur avec une vitesse fulgurante qui l'arrête d'inspirer, la brunette. « À ton tour. » « Tssss. » elle pouffe de plus belle, se replaçant sur son siège, naïve au point de croire qu'elle devra vraiment répéter l'exercice, paniquée en sachant déjà qu'elle mélangera toutes les notes, mais presque prête à l'essayer, quitte à s'en ridiculiser.
« Faudrait peut-être un peu trop d’exercice. » et elle souffle de sa blague, ses épaules se détendent, son visage aussi. Elle détourne le regard de son profil pour plutôt suivre le mouvement qu'il effectue sur le clavier. Pas qu'elle voulait renier ses iris, plutôt qu'elle souhaite mémoriser ça aussi, en faire un de leurs mementos communs, ceux qu'elle laisse se multiplier une fois qu'ils passent la porte de leur maison cachée. « Je crois que la musique, c’est un peu comme la peinture. » c'est exactement comme la peinture, qu'elle souligne en silence, la voyant la passion dans ses yeux quand il compose, celle-là même qu'elle sait afficher lorsqu'on la pose devant une toile à barbouiller. « Tu dois le sentir dans tes tripes, faut que ça vienne de loin, que ça transcende. » elle l'aime de parler d'art si facilement, d'arriver à mettre des mots sur du beau, quand leur existence en entier est ponctuée de mots qui font mal, presque tout le temps. « Le reste n’est qu’improvisation. » comme nous, au final? Elle se retient, elle en pince ses lèvres, elle hoche doucement de la tête plutôt, acquiesce, docile, toujours. « Impose-toi le rythme que tu souhaites. »
« Lentement, alors. » le rythme qu'elle souhaite, le rythme auquel elle aspire depuis qu'on l'a déracinée de chez elle pour l'emmener ici. « Je t'ai jamais dit merci. » elle laisse Bailey encourager ses doigts tachés de peinture sur les notes, elle y va une après l'autre, appuie plus fort sur certaines, plus délicatement sur d'autres. « De l'avoir compris, sans que je te le dise. » la mélodie semble sonner au ralenti mais elle se prête au jeu elle aussi. Au jeu des confidences, également, quand elle sent quelques mèches rebelles lui barrer la vue, secoue naturellement la tête pour les en déloger.
Elle expire sans brusquer, elle ravale sans souffrir. « Ici, le rythme me plaît. » ici, ils y ont pas à pas. Ici, ils s'en donnent le droit. « C'est différent de là-bas, ici on peut vraiment y aller en douceur, j'ai pas l'impression qu'on est pressés de quoi que ce soit, on respire. » et elle s'emporte Ginny, elle s'emporte sûrement en mettant des sentiments et du soulagement à travers son ressenti, en ajoutant des éléments à l'éternel puzzle qu'est leur vie. Elle cherche peut-être un sens à tout, elle aussi. « C'est idiot, pardon. Et t'as vu comment ils sont empotés, mes doigts, même quand j'y vais lentement. » elle pouffe une dernière fois, ridiculisant son index se mêlant à son annulaire, ses prunelles qu'elle dégage du piano pour revenir les plonger dans celle de celui à qui, il y a une vie de ça on dirait, elle a dit I do.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7497 POINTS : 900
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
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Elle se situe peut-être là notre complicité, dans le partage de nos deux univers. Lorsque la peinture rencontre la musique. Deux mondes différents et pourtant si complémentaires. Je tente, maladroitement, de lui expliquer ce qui me plaît tant dans l’enchaînement des notes. La mélodie d’abord, jamais monotone, toujours nouvelles. Et puis le reste. Le rythme que l’on s’impose, rapide comme à l’instant ou bien plus doux lorsque je reprends. D’abord, on apprend par cœur, puis on se laisse transporter dans quelques choses de nouveaux. Chaque note représente une nouvelle couleur, il suffit de les mélanger pour obtenir bien d’autres nuances. C’est si simple de parler d’art. Bien plus simple que le reste de notre existence. Là, il n’y aura pas de faux pas. Tout semble juste, léger, accessible. Il suffit de se laisser porter par le rythme.
« Lentement, alors. » Je hoche la tête, acquiesce sans sourciller. Ce sera le rythme qu’elle voudra, je lui en ai fait la promesse dès les premiers jours. Ne rien s’imposer, tant de se laisser porter, malgré la réalité qui nous attends en dehors de ces murs. « Je t'ai jamais dit merci. De l'avoir compris, sans que je te le dise. » Je viens ajouter mes notes pour les mélanger aux siennes. Comme ma vie est venu se mêler à la sienne, sans prévenir. « Tu devrais même pas avoir besoin de le faire. » Non Ginny, tu ne devrais pas. C’est normal. On nous a imposé notre union. Je ne t’imposerai jamais rien d’autre. C’est promis. On se l’écrit entre les lignes cette promesse. Dans cette maison, dans ces dessins et au sein de ma musique.
« Ici, le rythme me plaît. C'est différent de là-bas, ici, on peut vraiment y aller en douceur, j'ai pas l'impression qu'on est pressés de quoi que ce soit, on respire. » C’est différent parce que nous en sommes les seuls décisionnaires. Personne ne sait, personne ne saura jamais. Ici, le temps se suspend, rien n’existe si ce n’es nous. On apprend encore à le vivre pleinement cet instant de bonheur caché. On ose à peine se le permettre encore. C’est nouveau et tant nécessaire. « Ici, on va bien. » Ou on tente si fort d’aller bien. Je crois.
Et mon regard se pose sur son profil. Ses mèches en bataille, la trace de peinture sur l’angle de sa mâchoire. Elle essaye de se libérer Ginny même si elle se dit empotée. Elle est belle comme ça, dans l’instant. Ici, on pourrait donner un sens à cette histoire. « C'est idiot, pardon. Et t'as vu comment ils sont empotés, mes doigts, même quand j'y vais lentement. » Je l’entends au loin. Je me perds à analyser les moindres parcelles de son visage. Et lorsque son regard croise le mien, le temps se suspends un peu plus. Ici, le rythme est différent. Tout semble entrer dans un autre tempo. Je ne sais comment mon torse se retrouve bien plus proche du sien. Je ne saurais expliquer pourquoi mes lèvres cherchent les siennes. Ici, tout pourrait prendre un autre sens. On pourrait tenter que personne ne le saurait. Son souffle se mêle au mien. Je pourrais compter l’accélération des battements de mon cœur, en jouer la mesure sur le piano. Je pourrais franchir la dernière limite alors que mes lèvres sont à deux doigts d’effleurer les siennes. Je pourrais tout faire dans cet effleurement si timide, si hésitant. Et une nouvelle fois, nos regards se croisent. Si proche et à la fois si loin. Il n’est pas là notre rythme. Et l’effleurement ne restera que ça, deux paires de lèvres qui se frôlent avant que les miennes ne s’écrasent à la commissure entre sa joue et ses lèvres. Ça ne sonnait pas juste.
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Ici, on va bien. Ici, ils sont eux, aussi désarticulés peuvent-ils l’être.
Et elle le regarde faire Ginny, elle prédit chaque geste sans bouger d’un millimètre. Elle ne se dérobe pas lorsqu’il s’approche à tâtons, elle n’esquive rien contrairement à toutes les autres fois où elle ravalait les mouvements de recul et autres soubresauts lorsqu’ils étaient devant public.
Son souffle est chaud, il calme son épiderme constamment gelé à la gamine qui a grandit trop vite, qui va trop vite tout court. Elle joue aux adultes sans avoir atteint le sérieux auquel on s’attend d’elle, elle se force à courir quand on lui a à peine appris à marcher. Mais elle s’en voudrait de ne pas essayer, elle s’en voudrait toute sa vie bien plus fort et bien plus mal qu’il ne s’en douterait de ne pas avoir au moins tenté.
Ses lèvres se posent sur sa peau, elle ferme les yeux instantanément. Il dérive plutôt, il n’insiste en rien, elle n’en subit pas plus alors que sa douceur rachète tous ses maux du quotidien, un temps du moins. Il ne brusque pas et il n’a jamais brusqué, pourtant elle y voit là l’apothéose de tous leurs moments manqués. Il ne l’aimera jamais comme ils le veulent, et la réciproque est toute aussi vraie.
Elle ne pleurera pas Ginny, pas pour ça. Pas pour la liberté du choix qu’ils se donnent, d’être eux ici à défaut de ne plus l’être nulle part. Même si cela signifie qu’ils ne seront jamais réellement mari et femme, même si cela signifie que pour toujours, ils devront porter les masques qui s’y accordent à contre-coeur. À jamais.
D’un naturel désarmant et sans même qu'elle ne le planifie comme à chaque fois où ils jouent la parfaite mise en scène des parfaits mariés amoureux, elle pose sa tête sur son épaule, niche son crâne contre sa nuque sans même hésiter.
« Joue-moi quelque chose que jamais personne n’a entendu. » qu’elle implore doucement, à demi-mot, un murmure et tant de secrets, un nouveau qu’ils ajouteront à leur liste rien qu’à eux.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7497 POINTS : 900
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Mes lèvres ont déjà frôlé les siennes une centaine de fois pour le spectacle. Un baiser pour rassurer les parents. Un baiser pour évaporer les doutes, pour faire taire les rumeurs, pour les autres. Jamais délibérer, toujours calculer au millimètre près. Jamais sans prévenir, toujours avec son accord, toujours en public.
Son souffle est sucré contre ma peau. Les nez qui se frôlent. La respiration qui devient chaotique. Tout pourrait être parfait. Personne nous observe, on ne s’oblige à rien. Il ne reste que nous, nos sentiments à fleur de peau et cette envie de réussir malgré tout. Elle ne recule pas, elle avance même un peu. Il n’y a pas de crainte, aucune peur. Je m’en voudrais de ne pas avoir essayé. Juste une fois. Je le voudrais tellement. Être capable de l’aimer comme eux le veulent. Devenir son mari dans toutes les définitions du terme. Cela ne demande qu’un simple baiser. Simple, mais si faux.
On aura essayé.
Et mes lèvres s’écrasent sur sa peau plutôt que sur ses lèvres. Il ne se situe pas là notre rythme. Ce n’est pas nous, quoiqu’il arrive. On possède encore la liberté de ce choix. Jamais on ne pourra être pleinement ce qu’ils veulent de nous. On apprendra s’aimer autrement, j’en suis certain, sans le planifier, à notre rythme. Et lorsque sa tête vient se loger dans le creux de ma nuque, je respire un peu mieux. C’est comme ça que je me sens bien, lorsque l’on ne force rien, lorsque tout semble si naturel.
« Joue-moi quelque chose que jamais personne n’a entendu. » C’est assez simple, personne n’a jamais entendu ce que je crée. Elle pourrait être la première à entendre la chanson que j’ai composée il y a deux jours. Juste après avoir quitté Jill sur une énième dispute. Mais je ne jouerai pas cela. Pas encore, je ne pense pas être prêt. Alors mes doigts viennent glisser sur les touches d’ivoire pour y imprimer une mélodie douce. « Là, c’est toi… » Je joue sans réfléchir, juste avec l’inspiration du moment. Des notes douces, à la sonorité tout aussi triste que joyeuse. Une mélancolie qui apaise malgré tout. Tentative désespérée d’illustrer ce qu’elle représente à mes yeux. Les minutes s’écoulent et je me dirige vers quelques choses de plus rythmé, de plus joyeux, ça virevolte dans tous les sens. « Et ça, c’est Noah. » La fraîcheur du bambin, la joie qu’il m’apporte. Je tente de mélanger les deux mélodies, mère et fils. « Je vous aime comme ça. »
dans ma tête:
dans ma tête pour Ginny ça donne quelque chose comme ça : https://www.youtube.com/watch?v=NPBCbTZWnq0
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Elle sent son parfum, elle le mémorise, elle l'enregistre comme tout ce qui touche à ce moment qu'ils s'autorisent. Ils n'en ont pas des instants vrais ou plutôt, ils en ont si peu qu'elle les chérit comme si chacun d'entre eux n'étaient en fait que le dernier. Elle avance fatalement Ginny, mais elle avance au mieux, et s'il peut avancer avec elle elle ne refusera jamais qu'il soit à ses côtés. Une équipe, ils l'ont juré.
« Là, c’est toi… » qu'il souffle, ses doigts se perdant sur le clavier alors qu'elle ouvre doucement les yeux, capte son souffle se calmer un peu mieux. Il se perd sur les notes d'une mélodie qu'elle juge mélancolique, elle se prête au jeu en cherchant toutes les similitudes qu'il y a entre elle et entre ce qu'il semble composer en improvisant chaque touche, chaque tonalité. Elle pouffe de rire aussi, alors qu'il allonge les sons, reconnaît sa capacité à avoir deux rythmes et deux mesures, à tout presser comme à tout ralentir la seconde d'avant. Il a remarqué au point où il a de la facilité à la jouer, et elle se surprend à fredonner mentalement le morceau, à l'enregistrer au point où elle se questionne à savoir si un jour, elle pourrait réitérer la demande et s'il le rejouera à nouveau.
« Et ça, c’est Noah. » le tempo change, il se veut plus rapide, plus enjoué. Il fait écho à un gamin survolté et curieux, à la fierté de sa vie qui découvre le monde avec une fascination constante qui l'attendrie au fil des jours Ginny. Noah qui l'impressionne par sa force de caractère, par son courage, par sa douceur aussi, lui qui s'égare partout mais qui ne s'en lasse pas, lui qui touche à tout et qui le demande et le redemande à chaque fois. Elle pouffe à nouveau sur la finale, en ferme les yeux rien que pour imaginer son fils, leur fils, courir à travers le jardin sur cette trame sonore qui lui arrache un nouveau rire, rire qu'elle étouffe de sa paume pour ne pas la réveiller justement, la terreur endormie depuis une poignée d'heures déjà.
« Je vous aime comme ça. » « Je nous aime comme ça, aussi. » qu'elle répond, dans un souffle, ses doigts qui ont commencé à s'égarer sur le clavier, ses doigts qu'elle tentera de dédier à une musique qui un jour exprime tout ce qu'elle ne lui dit pas, tout ce qu'elle arrivera à lui dire aussi. Au fil des années, au fil de son rythme qu'elle adaptera au sien.