| hearts that break the night in two (jillden) |
| | (#)Lun 2 Mar - 14:54 | |
| C'était juste un étourdissement. C'était juste un étourdissement de plus, et un autre après. C'était juste ma tête qui tourne et ma silhouette qui titube, c'était rien de différent de d'habitude.
Le cours du jour venait de se terminer, les étudiants venaient tout juste de partir, et j'avoue, j'avais fait la girouette entre les chevalets et les toiles à m'en essoufflée. J'avais couru d'un sens et de l'autre, discuté avec tout le monde, vu les oeuvres de tout le monde. C'est sûrement dû à toute cette agitation, même si d'habitude je bouge deux fois plus mais ressens deux fois moins. La tasse de café dans mes mains tremble pas par contre, contrairement au crayon que j'ai pris une seconde plus tôt mais que j'ai déposé de suite sur la table de travail parce que c'était impossible de faire une ligne droite avec mes doigts qui se contractaient comme ça.
La tasse de café donc, que j'échappe, comme la maladroite que je suis toujours. Elle résonne dans l'atelier, y'a rien de nouveau là non plus, quand les éclats éclatent dramatiquement et que personne ne s'en étonnera pas même moi. La vue trouble, ça par contre, c'est moche. Parce que ça me rappelle que l'optométriste m'a dit qu'éventuellement je devrais commencer à porter des lunettes de lecture et que je suis biaisée entre les deux. Je vais en acheter de super jolies de toutes les couleurs que je vais adorer, pour les perdre et les égratigner et les perdre à nouveau et les retrouver au dernier endroit où je les aurais cherchées un an plus tard.
C'est rien de différent, quand je me retiens au chevalet pour pas tomber. C'est rien d'anormal quand ma respiration se bloque dans ma gorge, quand toute la pression du monde me lacère la cage thoracique, suffoque jusqu'à mes tempes. C'est rien, absolument rien, parce que je ressens plus rien la seconde d'après.
La tasse a résonné au sol, la silhouette de Ginny aussi. Quand elle tombe d'un coup d'un seul, quand ses yeux se ferment au passage, quand c'est noir, que tout devient absolument noir, bien plus noir que son café. |
| | | | (#)Lun 2 Mar - 15:20 | |
| Jill doit aller à l'atelier, elle doit aller récupérer un des fameux planning de Ginny pour éviter de croiser Auden quand elle veut dessiner. Si elle a de la chance, il y aura Noah dans les parages. Ça fait un peu trop longtemps qu'elle ne l'a pas vu. Elle passe quelques minutes avec Matt à la fin de son service au DBD, il ne veut pas la laisser partir, comme d'habitude, il a des tonnes de nouveaux trucs à lui faire goûter. Mais elle arrive à s'enfuir alors qu'il tente d'inventer un nouveau petit-déjeuner. Elle n'a pas pris sa voiture, donc elle se retrouve à marcher jusqu'à l'atelier.
Elle arrive devant la porte, elle ouvre rapidement et cherche Ginny, un bruit de verre cassé. Ça, c'est Ginny, c'est certain. Faut suivre le bruit. Et Jill se retrouve dans la pièce où elle donne ses cours, et Ginny est au sol. En moins de 5 secondes Jill se retrouve à genoux à côté d'elle, elle tente de la réveiller, rien ne se passe. Elle panique, elle panique vraiment. Elle se souvient de quelques trucs à faire dans ce genre de situation, elle vérifie son pouls, elle la met sur le côté et elle essaie de lui parler. Elle ne réagit pas, pourquoi est ce qu'elle ne se réveille pas. « Ginny, tu m'entends ? » Jill essaie de se calmer, elle doit réfléchir vite. Il faut aller à l'hôpital. Mais elle se souvient rapidement qu'elle n'a pas de voiture et elle grogne en continuant de toucher les cheveux de sa sœur, espérant qu'elle finisse par ouvrir un œil.
Auden, Auden doit avoir une voiture, il doit être dans les parages. Pitié faites qu'il soit dans l'atelier. « AUDEEEEEEEN! » Elle hurle, pourquoi il n'est pas déjà là, pourquoi il n'est pas venu dès qu'il a entendu le verre brisé ? Certainement parce que c'est Ginny et que si il réagissait à chaque fois qu'elle cassait un truc il n'en finirait pas de faire des allers-retour. Il a dû se passer moins de 5 minutes depuis son arrivée, mais elle a l'impression qu'elle est là depuis des heures, et sa sœur est inerte, et ça, c'est terrifiant. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Lun 2 Mar - 15:53 | |
| J’ai beau mettre le volume de mes écouteurs au maximum, j’entends encore et toujours la voix aiguë de Jillian hurlant en arrière plan et ça ça doit être parce qu’elles viennent de trouver un nouveau sujet sur lequel se moquer de Bailey ou de Matt ou de qui que ce soit d’autre parce que je m’en fous et ça m’intéresse pas et - oh elle s’arrête pas, cette folle. « AUDEEEEEEEN! » Et je le lâche enfin, mon pinceau, alors que l’espèce d’alarme incendie dans la pièce d’à côté n’a pas jugé bon d’un jour arrêter de crier pour le bien être de l’humanité. Non, bien sûr que non, ce serait trop lui demander. Et oh, elle m’a appelé Auden. Et son timbre de voix, oh son timbre de voix. Quelque chose cloche. Pourquoi Ginny ne crie pas elle aussi ?
J’arrête enfin de faire l’autruche et arrive rapidement dans la salle de classe d’où je devine que provient le son, incapable de savoir à quoi m’attendre. J’aurais préféré que ce soit une blague en tout cas, parce que j’aurais passé une semaine à râler et à bouder mais au moins je n’aurais pas eu à observer cette scène qui me brise de l’intérieur alors que Ginny est allongée sur le sol et que ça n’a rien à voir avec un stratagème pour recevoir des léchouilles de Pizzasagne supplémentaires. Les éclats de verre de sa tasse gisent à côté d’elle, ma mâchoire se serre et mon coeur s’accélère quand je m’approche d’elle sans être capable de trouver exactement quoi faire pour tout réparer d’un coup de baguette magique. Jillian tente de la réveiller en vain et à l’expression de son visage je sais qu’on n’est pas en train de jouer à ‘et si je meurs presque là maintenant tout de suite tu mets combien de temps avant d’essayer de me sauver ?’. Avec des gestes saccadées et des yeux qui ne se posent que sur son corps frêle et inerte, je viens à mon tour m’agenouiller à ses côtés sans même me plaindre une seule fois de son thé renversé qui va coller au carrelage pendant une éternité c’est certain. Une main glisse dans la poche arrière de mon jean, les clés de ma voiture sont envoyés sur Jillian alors qu’elle monopolise toute l’attention à hurler et à faire de gestes et je la déteste plus encore maintenant, elle qui a été incapable de la réveiller. ”Va démarrer la voiture.” Y’a rien de négociable dans mes paroles et c’est mon ton encore plus froid que d’usuelle qui le montre bien, quand à la seconde où elle part c’est le corps de Ginny que je tiens entre mes bras et soulève avec le plus de minutie possible pour ne pas qu’elle me reproche d’être la cause d’un torticolis quand elle se réveillera. Quand elle se réveillera, parce que sur ça aussi il n’y a aucune négociation possible.
L’Atelier est laissé en plan, tel quel. Il est tout sauf la priorité du moment alors que mes yeux continuent à chercher ceux de la jeune femme et que ses paupières fermées continuent de faire barrière. Je l’installe à l’arrière, garde sa tête posée sur mes genoux, vérifie qu’elle continue à respirer (faiblement, mais tout de même) alors que mes doigts dégagent des mèches de son visage et que ma paume se pose sur son front brûlant. Je suis loin d’être médecin mais tout ça n’augure rien de bon, raison pour laquelle c’est sur Jillian que mes nerfs sont passés. ”Allez roule ! T’as pas intérêt de t’arrêter à un seul feu rouge, t’as cinq minutes pour arriver à l’hôpital.” Elle devient maître de ma voiture laquelle je ne donne habituellement les clés à personne ; mais cette fois ci je devais faire un choix et entre elle et Ginny il n’y a pas eu une seule seconde d’hésitation. Il était hors de question que ce soit elle qui s’occupe de la peintre, encore moins dans un moment aussi difficile.
Ma tête se baisse au niveau de celle de la brune inconsciente alors que je tente au mieux de calmer le tremblement instinctif de mes jambes. Mes lèvres se posent sur son front, y restent, quelques secondes de trop sûrement en même temps que mes yeux se ferment et que mes doigts restent dans ses cheveux. Je chuchote un ”Tout ira bien.” à peine audible auquel j'aurais aimé ajouté ‘je te le promets’ mais on ne ment pas sur ces choses là, alors je me résigne et me tais.
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| | | | (#)Lun 2 Mar - 16:15 | |
| Elle aurait dû être attentive aux signes, elle aurait vraiment dû. Elle aurait dû voir que les étourdissements ne ressemblaient en rien à ceux qu'elle avait d'habitude, elle aurait dû voir que s'ils venaient aussi souvent et repartaient après autant de temps, quelque chose clochait.
Elle aurait dû et pourtant elle est tête en l'air Ginny, elle changera jamais. On lui a dit que tout allait parfaitement bien avec le bébé, on lui a même fait entendre le coeur. Elle commençait doucement à s'y faire, à sa main qui venait naturellement se lover sur son ventre, à la tisane au gingembre qui était (re)devenue sa seule et unique gâterie - ok, ça et les 40 sortes de glaces dont elle avait envie à chaque seconde que la vie fait et qui deviendraient vite un problème si elle se nourrissait encore exclusivement que de ça.
Elle aurait dû, et pourtant c'est tout l'inverse, quand la dernière chose qu'elle verra avant que ses paupières se referment lourdement sur l'impact, c'est le croquis affiché sur le chevalet sur lequel elle bossait le matin même. Le croquis qu'Auden avait pas arrêté de critiquer parce que les ombrages étaient trop faibles, parce que les couleurs étaient trop criardes. Le corail est pas trop présent, c'est pas vrai, elle en a à peine mis cette fois-là, et il a tort et elle voudrait lui dire, elle voudrait lui prouver en calculant toute la superficie pour y ajouter des chiffres et des statistiques. Elle voudrait lui montrer qu'il a tout faux comme toujours et surtout maintenant, mais ses mots se bloquent dans sa gorge et sa gorge se bloque tout court.
”Tout ira bien.” qu'elle entend en écho une vie plus tard, quand un moteur vrombit dans ses oreilles et qu'il occasionne le pire mal de tête qu'elle ait connu. Elle grommelle quelque chose, un mot ou deux, un soupir avec. Elle perd son souffle au passage, se racle la gorge et déjà c'est trop, quand ses yeux restent fermés, quand elle somnole, épuisée, vidée. La simple inspiration qu'elle a prise lui a gobé toutes les forces qu'il ne lui restait plus, de toute façon. |
| | | | (#)Lun 2 Mar - 16:33 | |
| Il est tellement lent Auden, il est certainement à moitié sourd c'est pas possible autrement. Les yeux de Jill ne quitte pas le visage de Ginny, qui est bien trop pâle pour que ce soit normal. Elle respire, elle respire toujours et c'est tout ce qui compte pour le moment. Elle est en vie, et c'est à ça que Jill se raccroche pour continuer de tenir le coup. Et il arrive enfin, Jill ne le regarde pas, elle le sent juste s'agenouiller à côté, elle attrape les clefs de voiture et s'éloigne de Ginny à contre cœur. Elle ne dit rien, elle aurait pu râler et hurler sur Auden de lui donner un ordre mais elle se concentre sur Ginny, c'est la seule personne importante là. Et Auden est malheureusement le seul à avoir une voiture, sinon elle se serait bien passée de ses services.
Elle se met rapidement au volant, ça ne lui plait pas mais elle sait qu'elle peut laisser Auden derrière avec la cadette des McGrath, il a plutôt intérêt de faire attention. « Je sais ce que je fais, par contre si toi tu la quitte des yeux une seule seconde et que son état s'aggrave je t'écrase avec ta voiture ! » Et elle démarre. Elle ne vérifie pas la vitesse. Elle regarde dans la rétroviseur et elle le voit Auden inquiet, Auden qui pose ses lèvres sur le front de Ginny. Elle ne dit rien, elle jette juste un coup d’œil sur un Auden qui a perdu toute sa confiance, toutes ses remarques cinglantes. C'est juste un mec qui s'inquiète terriblement pour la personne qu'il aime, et à cet instant, ils sont sur la même longueur d'onde. Ça n'arrivera certainement plus jamais, et Jill n'en dira rien. Elle brûle au moins 5 feux, des stop à n'en plus finir et elle manque d'avoir au moins 2 accidents à cause de sa vitesse bien trop importante. « Elle est réveillée ? Est ce qu'elle a parlé ? » Elle a cru entendre quelques bruits derrière mais elle n'en est pas certaine. Elle se gare devant la porte de l'hôpital. Elle sort en trombe pour ouvrir la porte arrière en cherchant déjà un médecin des yeux. « Dépêche de sortir ! » Et elle s'avance déjà vers un médecin qui a l'air en pause à l'extérieur. La pause est terminée. « Vous la prenez en charge. Tout de suite. » |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Lun 2 Mar - 17:00 | |
| ”Ouais ouais ta gueule et conduis.” Ce n’est pas parce que l’état de Ginny a changé que ça change quoi que ce soit à ma relation avec sa soeur et mon aversion des plus certaines pour elle. Elle était peut être là au moment où on avait besoin d’elle, pour une fois dans sa vie, mais ça ne rattrape pas toutes ses absences passées et toutes ses erreurs. Ca ne change absolument rien à quoi que ce soit, même. Son cas m’importe de toute façon très peu quand c’est la tête de Ginny qui roule sur mes genoux à chaque fois que son aînée freine trop brusquement et que j’ajoute mentalement cette erreur à la liste de toutes les autres, pour le jour où je la tuerai sans que ça ne m’arrache un quelconque remord.
Elle a mis une éternité pour arriver à l’hôpital et une éternité ça veut au moins dire quatre minutes et vous n’avez pas idée à quel point ce laps de temps est interminable quand il s’agit de la regarder inconsciente et quand le seul signe de sa part est son visage qui se crispe, de douleur sûrement. Je passe mes doigts dans sa main, ne la retire pas même quand il s’agit de la faire sortir de l’habitacle en la portant parce que non bordel de merde Jillian si elle était réveillée on serait en train de chanter Kumbaya et j’aurais déjà repris les clefs de ma voiture, suis un peu ! Tout ça se résume en un regard noir à la soeur alors que je suis le plus doux possible quand il s’agit de bouger Ginny sans la cogner nulle part ni aggraver son état. Une main se pose derrière ses genoux et l’autre au niveau de ses omoplates et c’est là que je me rends compte qu’elle est légère, si légère alors qu’elle porte pourtant un enfant. « Vous la prenez en charge. Tout de suite. » Ce sont les premières et les dernières paroles sensées qu’elle prononcera de toute sa vie. Je me retiens de lui faire la remarque alors que je pose la peintre sur le premier brancard qu’on me montre du doigt, quand je suis sa route avec les urgentistes à côté de moi parce que bien sûr que je viens et que non ce n’est pas négociable, absolument pas négociable, même quand on me le dit une fois ou deux ou mille et même quand on menace d’appeler la sécurité ou je sais pas quoi.
Je renonce quand l’un deux explique que c’est pour son bien, les seuls mots qui semblent pouvoir me raisonner alors que mon poing fermé s’abat sur le mur d’à côté sans que cela n’ait rien d’impressionnant. Même lui était fatigué. ”Elle est enceinte.” J’annonce après avoir répondu au mieux aux questions sur son groupe sanguin, ses allergies, sans antécédents médicaux et tout un tas de trucs dont j’avais absolument rien à foutre encore une fois quand la seule chose que je souhaitais c’était de la voir, c’était aussi de voir ce qu’ils faisaient d’elle. ”Si ca à quoi que ce soit à voir avec toi, t’es morte.” Un index accusateur s’abaisse en direction de Jillian alors que mes yeux lui lancent des éclairs. Je n’ai de toute façon aucune confiance en elle et ça ne changera pas.
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| | | | (#)Lun 2 Mar - 17:32 | |
| Il est confortable le lit. Ils ont mis des coussins en extra je suis certaine, quand j'ai pas l'impression que ma nuque est sur le point de se tordre dans un sens comme dans l'autre, quand je sens même mon dos se caler contre quelque chose qui ressemble à un vrai matelas et non pas un truc en carton qui grince à chaque expiration.
Y'a des tubes branchés, des machines qui laissent aller des bip constants. Y'a des conversations dans les couloirs que j'entends comme une suite de murmures parce que la porte est fermée. Y'a un rideau tiré aussi qui m'empêche de voir si je suis seule dans ma chambre ou si j'ai de la compagnie. Si le lit à côté est occupé et si j'ai là la chance de discuter avec quelqu'un qui s'y connaît sur le menu qu'ils servent à la cafétéria de l'hôpital et qu'il ou elle me dira direct si c'est bon aujourd'hui ou pas parce que le dessert c'est un truc à la consistance louche mais qui est la fraise la vraie pas la synthétique et que donc ça sera bon c'est sûr.
Y'a aussi une sensation de vide que je déteste dans mon ventre, une sensation que je nie de tout mon corps et de tout mon coeur. Même si je sais exactement ce qui se passe avant même qu'un médecin entre, le dossier entre les mains, les papiers qu'il n'en sort même pas, le regard qui glisse sur ma silhouette mais qui finit par tenir le mien durant tout son discours à sens unique. Pas une fois il ne détourne la tête quand il m'explique ce qui est arrivé, pas une fois je baisse le menton quand je comprends ce qui s'est passé. Mes doigts sous la couverture ont erré sur mon ventre une dernière fois, ventre qui n'a pas changé du tout même si tout a cruellement changé en fait. Ma respiration s'adapte à celle du personnel infirmier qui passe ensuite en groupe de trois pour s'assurer que je ne manque de rien, que j'ai assez d'eau, que j'ai pas faim, que tout va bien.
Ils ont dit que la famille avait été autorisée, ils ont dit qu'ils me laisseraient leur annoncer. Puis ils sont partis, puis j'ai retenu mes larmes de couler. Mais je sais pas quoi dire, je sais pas comment le dire non plus. Je veux même pas l'entendre, une fois c'est trop, une fois et une seule prononcée dans une chambre vide où y'avait que mes oreilles qui ont entendu c'est trop.
« C'est pas juste, ils m'ont même pas offert de Jell-O. » que je trouve à dire, quand la porte s'ouvre à nouveau, que j'ai hissé les draps sur mon menton, que mon regard tente de rassurer tout le monde, alors que j'ai l'impression qu'il n'y a rien eu de rassurant qui s'est passé depuis longtemps. |
| | | | (#)Lun 2 Mar - 17:59 | |
| L'hôpital est bien trop grand, il y a des gens partout, mais Jill s'en fiche. Ginny doit être prise en charge et elle stoppe elle même un médecin en le suivant à la trace pour être sûre qu'il ne l'abandonnerait pas dans un couloir pour s'occuper d'un autre patient. Il y a Auden aussi, il ne la laisse pas parler Jill. Il veut jouer à monsieur je sais tout sur Ginny en répondant plus fort aux questions alors que Jill aussi connaissait chacune de ces réponses. Pense à Ginny, Jill, pense à elle et pas au fait que t'aurais bien envie de lui briser l'autre poignet à cet instant. Elle respire, en regardant les médecins qui partent avec la cadette au loin sans qu'elle ne puisse rien faire de plus. Elle reste juste là, prête à attendre pendant des heures si il le faut. Elle est enceinte, mais Jill a un mauvais pressentiment. Elle espère de tout cœur que tout ira vraiment bien, que ce sera rien de grave au final et qu'ils se seront inquiétés pour rien.
Mais Auden a décidé de parler, pourquoi il fait ça déjà ? Pour rien comme d'habitude, parce que tout ce qu'il dit sert de nouveau à rien mais Jill lui lance le même regard noir. Parce que c'est lui qui n'était pas là, c'est lui qui devait prendre soin d'elle et qui ne l'a pas fait. « Ma faute ? » Parce que là ce qu'il dit ça n'a aucun sens. « Arrête de jouer au con et assume que c'est certainement de ta faute ! » Il joue pas au con, le pire c'est qu'il est vraiment con. Et qu'il pense vraiment ce qu'il dit. « Si j'avais pas été là elle serait peut-être plus en vie, pourquoi t'es pas venu dès qu'elle a cassé sa tasse hein ? C'est moi qui étais là, pas toi. » Et tu pourrais au moins dire merci connard. Non, non juste qu'il se la ferme jusqu'à ce qu'elle puisse aller voir sa sœur. Un long (pas si long que ça en réalité) moment passe avant qu'on l'appelle Jill. Parce que c'est elle qui fait parti de la famille proche. « McGrath ? » Elle rejoint le médecin, Auden à sa suite bien évidemment. « Comment elle va ? ». Pas de réponse, ok, elle va certainement tuer un médecin. « Seulement la famille proche ! » Jill fronce les sourcils, pourquoi ils perdent un temps pareil ? « Je suis sa sœur. » Il détourne le regard sur Auden. Et là, elle aurait dû dire qu'elle le connaissait pas, qu'elle l'avait jamais vu de sa vie, qu'il squattait certainement l'hôpital pour choper des anti douleurs gratuitement. Elle ferme les yeux. Elle va le regretter, elle va tellement le regretter. « C'est le père du bébé. » Elle ment effrontément devant le médecin. On va mettre ça sur le dos des hormones, certainement à cause de ça qu'elle pense plus à sa sœur qu'à sa haine envers le brun.
Elle avance et Auden a été autorisé à passer. Dommage. Elle est réveillée Ginny, et Jill sourit, elle va directement à côté d'elle et attrape sa main. Elle n'a toujours pas l'air bien, quelque chose ne va pas, mais elle est réveillée, et elle parle. C'est un bon début.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
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audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Lun 2 Mar - 18:13 | |
| Je la déteste un peu plus à chacun de ses mots. Peu importe ce qu’elle peut bien dire, je la déteste et dans ma tête je pense aux mille manières de la tuer plutôt qu’aux mille manières parmi lesquelles les médecins pourraient commettre une erreur médicale et tuer la mauvaise soeur, tuer Ginny. Je n’entends même pas ses mots, voit à peine ses lèvres gesticuler, m’imagine déjà les coudre entre elles et la laisser se débrouiller avec la douleur ensuite parce qu’elle n’est en rien mon problème. Il n’y a même pas Ginny pour lever les yeux au ciel, souffler sur ma nuque d'exaspération, presser ses doigts autour de mon avant bras et y enfoncer ses ongles en même temps. Je dois la gérer seul et c’est le pire scénario qui soit, raison pour laquelle elle s’installe d’un côté de la salle d’attente et moi à l’extrême opposé ; et ça c’est quand j’ai arrêté d’élire domicile au bureau des infirmières pour demander des nouvelles de McGrath, oui, oui Ginny McGrath comme y’a cinq minutes, oui je sais que vous savez, oui bah allez vérifier plus vite c’est votre boulot pas le mien ! Et c’est à ce moment là que je suis devenu persona non grata des urgences de l’hôpital de Brisbane, chose à laquelle j’aurais peut être dû réfléchir à deux fois.
Le mensonge de Jillian à propos de la paternité de l’enfant devient le mien, et la seule raison pour laquelle je reste silencieux c’est qu’elle me l’a volé de la bouche alors que j’allais prononcer la même chose mot pour mot tellement cela me semblait logique. J’aurais tout fait pour cette enfant de toute manière, ç’aurait été jouer sur les mots que de dire que je n’étais pas son père. Aurais. Etais. Je le vois bien, le visage de l’infirmier qui n’a même pas de barbe, qui débute, qui chambranle, qui butte sur les mots alors que la seule chose qu’il a à faire c’est appeler la famille. Je le vois aussi, son regard de pitié qui se pose sur moi. Je lui aurais hurlé dessus pour avoir osé une telle chose, dans d’autres circonstances, s’il n’y avait pas à s’occuper de Ginny avant tout. Le bébé n’est plus là mais elle, elle reste. Elle, elle a intérêt de rester et ça ce sont toutes mes pensées égoïstes qui le lui ordonnent.
Sa soeur occupe tout l’espace dès lors qu’on arrive dans la chambre et ce n’est même pas une raison de plus pour moi de la tuer. C’est presque normal, finalement, que celle de nous deux qui n’ait pas eu à mentir soit aussi la première à se poser à son chevet. Je ne devrais pas être là, je n’en ai aucun droit ; je l’ai volé, ça aussi, comme tout le reste, encore et toujours parce que c’est la seule chose que je sache réellement faire. Leurs mains s’entremêlent, elle tente une blague qui n’en a que le nom et si je souris ce n’est même pas parce que à cause d’un semblant d’hilarité mais seulement parce qu’elle est encore là. On la voit à peine sous ses couvertures, mais elle est là. Elle a encore la force de dire n’importe quoi, ce qui doit sûrement être une bonne nouvelle.
Je reste dans le coin de la pièce, bras croisés, yeux posés dans les siens sans réellement chercher à capter son attention. Les murs sont dégueulasses, c’est sur eux qu’elle aurait dû déverser toutes les teintes de corail qui étaient en trop sur sa peinture. C’est ce à quoi je pense en tout cas, alors que je n’ai pas le courage de lui demander si elle va bien de peur de ne pas entendre la réponse que je voudrais.
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| | | | (#)Mar 3 Mar - 0:50 | |
| La main de Jill vient se loger dans la mienne comme si c'était sa place, comme si elle avait toujours dû y être. Il n'y a aucun mouvement de recul provoqué par mon corps, ni même par le sien. Sa respiration s'adapte à la mienne, ou c'est l'inverse, je sais pas, je sais plus. Quand je me raccroche juste à son sourire pour me convaincre que tout va bien. Rien ne va mais au moins ça oui, et c'est suffisant pour l'instant.
Auden est en retrait, il est trop loin pour que je puisse lui lancer un de mes oreillers rien que pour l'embêter. Il est trop loin pour que je lui tire la langue avec la crainte féroce et constante qu'il l'attrape au vol pour la pincer rien que pour m'embêter.
Et tous les deux, ils ont des sourires tristes, des airs épuisés. Ils sont dans la même pièce sans avoir envie de s'entretuer et je pourrais le leur dire, je pourrais en rire aussi, je devrais. Mais tous les deux ils sont là à cause de moi, ils sont là alors que je n'ai pas encore assimilé ce qui s'est passé, qu'on me l'a raconté trop rapidement. Les étapes et le processus sont les seuls éléments auxquels je me rattache, le résultat me crevant encore bien trop le coeur pour que j'arrive à y penser sans trembler. Mes jambes qui tremblent d'ailleurs, sous les draps, et elles n'en ont rien à faire que je sois devant public. Je les croise avec vigueur, je les replis même rapidement pour m'empêcher de montrer quoi que ce soit en plus du reste.
« Je - ils ont dit que j'ai fait une chute de pression. » ce qui est vrai, c'est totalement vrai. Mais mes prunelles elles, elles complètent la phrase, elles complètent les mots que le médecin a ajoutés à la suite de ceux-là. Mes prunelles, qui évitent celles de ma soeur pour remonter vers Williams, pour se loger dans les siennes une seconde juste une. Jill frissonne, Jill est frigorifiée, Jill est paniquée et Jill est enceinte aussi. Alors j'inspire, alors je prends sur moi, alors mes doigts se resserrent un peu plus dans ceux de ma soeur, et je ravale de toutes mes forces en espérant qu'avec le temps la télépathie fasse partie de notre large éventail de moyens de communication à Aude et moi. Entre les grimaces, les insultes, les onomatopées et les soupirs rageurs. Ça va pas, lui dis pas. |
| | | | (#)Mar 3 Mar - 1:13 | |
| Jill est épuisée, elle est toujours aussi inquiète quand les médecins viennent la chercher et qu'ils lui disent que seule la famille proche est acceptée. Et elle fait un effort, un gros effort parce que Auden sera certainement incapable d'en faire. Mais Jill le fait pour Ginny, elle sait. Elle sait absolument tout sur son histoire avec Auden. Et elle a besoin de lui à ce moment là, comme il a besoin de la voir après avoir vécu tout ça. Elle prend sur elle, elle ne va pas lui hurler dessus, non, elle l'ignore juste. Parce que c'est ce qu'elle a de mieux à faire.
Elle est là Gin, elle est réveillée, elle respire mais quelque chose ne va pas. Ses yeux n'ont pas la même lueur que d'habitude. Ils sont sombres, et ça, c'est jamais bon. Mais elle ne dit rien, elle se place juste à ses côtés pour prendre sa main, elle ne dit rien. Elle est juste là. Elle est là pour sa sœur et elle se rassure en serrant sa main encore un peu plus fort. L'image de Ginny inerte restera sûrement encore dans sa tête pendant un bon moment. Elle arrive à prononcer quelques mots, elle ne dit rien de sérieux et ça aussi c'est rassurant. Mais elle évite le regard de Jill, elle cherche Auden et Jill se renfonce un peu plus dans son siège. Elle ne sortira pas de cette pièce, même si Auden se mettait à la supplier (ce qui n'arrivera jamais donc elle est tranquille) Mais elle est aussi étonnée qu'il lui laisse une place à côté de Ginny, qu'il ne se soit pas précipité vers elles pour l'éloigner le plus possible du lit. Elle pourrait le remercier si ce n'était pas Auden. Mais non. Elle croise son regard une fois, juste une avant de se concentrer sur Ginny de nouveau. « tu sais si tu vas pouvoir sortir aujourd'hui ? » Elle ne demande pas plus d'explications, Gin n'a pas envie d'en parler et ça se sent. Sa main ne lâchera pas celle de Ginny tant qu'elle ne sera pas sorti de cette chambre.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mar 3 Mar - 9:33 | |
| La technique consistant à rester dans le coin de la pièce, bras croisés, visage fermé trop occupé à ronger mes ongles tachés de peinture est un échec des plus totales quand elle pose ses yeux sur moi et que j’y lis avec bien trop d’aisance tout ce que je n’aurais jamais souhaité y apercevoir. La détresse. La peur, la tristesse, la colère aussi sûrement - ou peut être que pour celui là c’est moi qui m’identifie trop. « Je - ils ont dit que j'ai fait une chute de pression. » C’est elle qui importe, c’est toujours elle qui importe. Malgré tout ce que pourraient dire les médecins sur la santé du bébé seule la sienne importe et je sais qu’elle ne pense pas pareil et pour ça aussi, je suis incapable de lui en vouloir.
Mon coeur rate sûrement quelques battements mais ça n’a rien à voir avec le fait que tout se comprime dans ma cage thoracique, ni même le fait que mon cerveau ait déjà omis tous les bips des divers appareils autour d’elle pour seulement se concentrer sur mes yeux. Être à ses côtés dans la voiture ne suffit pas, tenir son corps inconscient et frêle entre mes bras ne suffit pas. Maintenant aussi elle a besoin de moi, sans doute plus que jamais, et ce sont mes pas saccadés qui s’approchent d’elle la seconde suivante. Elle fait le premier pas et je fais les mille autres ensuite, c’est devenu notre règle, c’est devenu notre façon de faire. Même (surtout) quand ça va pas, quand ça va mal.
Mon avant bras se pose à côté de son visage, occupe tout l’espace alors que mon autre main lui dégage le visage et que mon visage s’enfonce de l’autre côté du sien. Le bruit du baiser sur sa tempe est étouffé, celui là même qui semble durer une éternité puisque je refuse de me reculer même si elle sent un mélange de thé au gingembre, de produits chimique et d'antiseptiques. Les mots je les chuchote à peine à son oreille, secret qui doit le rester entre nous deux, Jillian pièce rapportée qui n’a aucune sorte de légitimité dans cette histoire. ”C’est pas ta faute.” Elle va s’en vouloir, elle va prendre sur elle, elle ne va jamais en parler et tout la rongera de l’intérieur et je ne le sais que trop bien tout ça, raison pour laquelle j’anticipe pour empêcher qu’elle ne se fasse plus de mal qu’on lui en fait déjà.
Mon visage reste collé au sien alors que je refuse encore d’admettre l’évidence et que je refuse encore plus qu’elle ait à prononcer des mots qu’elle n’aurait jamais dû avoir à. Son corps a lâché alors que son esprit continuait à se battre, elle n’y est pour rien. Ce n’est pas de sa faute. Ca ne le sera jamais. Je serai là pour le lui rappeler, autant de fois que nécessaire, à côté d’elle ou à l’autre bout d’une pièce peu importe. Ma main libre se loge dans la sienne et bien sûr j’hérite de celle perfusée, chose à laquelle je tente de faire le plus attention du monde quand mon pouce caresse doucement ses doigts pour la rassurer. J’aimerais pouvoir lui promettre que tout ira bien.
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| | | | (#)Mar 3 Mar - 18:32 | |
| Jill qui comprend, Jill qui n'insiste pas. « tu sais si tu vas pouvoir sortir aujourd'hui ? » la boule dans ma gorge qui s'allège un peu, pareil pour celle dans mon ventre dramatiquement creux. Mes doigts jouent avec les siens distraitement, je déteste retenir les mots à l'intérieur, je déteste tout dans cette scène et je déteste encore plus mes prunelles qui la fuient, qui reviennent vers elle pour mieux la quitter. Un jour je lui dirai. Un jour quand j'en aurai la force, un jour quand je saurai que tout va bien pour son bébé à elle, que tout va bien pour elle aussi. J'espère, si fort.
« D'ici une heure ou deux, je pense qu'on va revenir me dire quand je peux. » la vérité, c'est qu'après leur annonce de mon état, je n'ai rien écouté. J'aurais dû, j'aurais vraiment dû laisser tous les détails entrer, j'aurais dû me rattraper à chaque parole, à chacune des phrases articulées, à tout ce qui sortait de la bouche du médecin et qui sonnait comme des excuses. La moindre petite information à laquelle j'aurai pu, j'aurais dû me raccrocher, mais c'est dans les prunelles d'Auden que je me raccroche apparemment.
Et il avance, ses baskets grincent sûrement exprès sur le linoléum, il est à deux pas ou à une centaine d'autres mais c'est pas grave, je les compte un par un, je me concentre sur ça. Sur ça et sur sa chaleur qui se casse sur ma tempe, et sur son murmure qui se blottit à mon oreille. ”C’est pas ta faute.” j'expire, un peu parce que je suis persuadée de l'inverse mais que je n'ai aucune force pour défendre mon point. Un peu aussi parce que ses doigts se nouent aux miens. D'ordinaire j'aurais râlé sur ses ongles qui piquent, mal coupés. J'aurais dit qu'il m'a griffée, que j'en aurai des marques pendant des jours. Mes yeux se ferment quand ma joue prend appui une seconde de plus sur la sienne. Juste une pause, juste une petite, rien de plus, j'ai pas besoin d'autre chose, seulement fermer les yeux, seulement attendre que ça passe.
« Virginia McGrath? » je sais pas si on est restés ici pendant quelques minutes ou quelques heures. J'ai somnolé entre les silences, je me suis replacée dans les couvertures entre deux frissons. Mais lorsque le même médecin qui m'a prise en charge à mon arrivée repasse pour me faire signer les derniers papiers et qu'il me donne mon congé, c'est même pas comme si j'étais entre le rêve et la réalité. C'est même pas comme si je vivais à répétition le même cauchemar qui se termine pour recommencer encore et toujours.
C'est vide, tout est vide, complètement. |
| | | | | | | | hearts that break the night in two (jillden) |
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