| Joyeux anniversaire, Ginny McGrath |
| | (#)Mer 18 Mar 2020 - 18:49 | |
| Elle aurait aimé être tranquille Jill. Elle était contente pour une fois que Ginny soit le centre de l'attention. Tous les regards étaient braqués sur la cadette et elle ne s'en plaignait pas. Surtout quand elle a dû s'éloigner du groupe, quand elle a eu besoin de respirer pendant quelques minutes. Elle a fait trop d'efforts en une journée, et elle se sent fatiguée. Elle ne veut pas faire partie de ces femmes enceintes qui utilisent l'excuse de la grossesse pour ne rien faire. Jill compte bien travailler, bouger, voyager, tant qu'elle le peut. Elle ne veut pas à avoir à rester allongé dans un lit pendant les 6 prochains mois. Elle veut encore moi devoir en parler à son frère pour le moment.
Mais Lily s'approche, avec un verre d'eau. Verre qu'elle aurait pu prendre dans la figure si Jill n'avait pas promis à Lola de se tenir à carreau juste le temps de l'anniversaire. Deux heures, c'était pas censé passer aussi lentement. Ignorer Matt, Lily et Auden ne devait pas être aussi compliqué. Elle essaie de la faire fuir, mais elle a l'air d'avoir un peu (juste un tout petit peu) plus de caractère que prévu la brune. « Parles pas si fort. Personne t'as demandé de venir pour jouer à la maman protectrice » Ses yeux se froncent et ses papilles attrapent celles de Lily au vol. Elle doit se taire, elle doit arrête de prononcer les mots enfants ou mois quand elle s'adresse à Jill alors que Matt n'est pas si loin que ça. Elle est infirmière apparemment, et c'est seulement grâce à cette information que Jill tend l'oreille pour prendre en considération le conseil qu'elle peut lui donner.
Elle tient le verre entre ses mains Jill. Et elle hésite quand même une seconde, elle essaie de s'imaginer ce que ça pourrait donner si l'eau finissait malencontreusement sur le visage de Lily. Lola lui en voudrait une nouvelle fois, l'anniversaire de Ginny serait gâché, et elle aurait le droit à une engueulade avec Matt en bon et due forme. Elle soupire bruyamment et boit une gorgée de son verre alors que sa tête tourne encore un peu. Elle ramène une jambe sur son torse. « T'es pas mon médecin. » Elle n'a pas encore de médecin d'ailleurs, mais ça, elle le garde pour elle Jill. Pourquoi Lily se tiendrait au secret médical alors que Matt est son nouveau mari ? Pourquoi elle ne dirait rien alors que Jill est froide et distante et qu'elle n'a pas décidé de changer de comportement pour le moment ? Elle ne la connait pas, et elle n'est pas du genre à faire confiance à une inconnue juste parce qu'elle lui a emmené un verre d'eau et dit qu'elle était infirmière. « Matt le sait pas, donc tiens ta langue. » |
| | | ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860 TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06) greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
(ua) bailinny
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
RPs TERMINÉS : (2024) swann #15 › greta #13 › greta #14 › ken #1 › swann #16 › greta #15 › kendall #2
(2023) greta #2 › swann #6 › swann #7 › eleonora #3 › mariage rowann › greta #3 › swann #9 › greta #4 (2016) › greta #5 › greta #6 › swann #10 › corey #3 › noor › swann #13 (2011) › greta #9 › malone #2 › london gang › emery #1 › mickey
(2022) rory #1 › murphy #2 › seth #3 › swann #3 › vivian › eleonora #2 › swann #4 › greta #1 (2013) › channing › malone #1 › swann #5
(2021) swann #1 › murphy #1 › maisie › martin › seth #2 › eleonora #1 › swann #2
(flashback) greta #12 (fb)
(ua gothique) greta #7 › swann #11 › ruben #1 › itziar › ruben #3 › corey #1 › greta #8 › ezra #1 › ezra #2 › ruben #4 › cesar #1 › tessa › ruben #6 › corey #2 › cesar › ruben #7 › itziar #2 › abe › corey #4
(ua space) swann #12 › ruben #2 › ruben #5 (ua space)
(ua zombie) ruben #8 › tessa › ruben #9 AVATAR : françois civil. CRÉDITS : brenda-panicstation (avatar), harley (gif profil&signa), harley (gif greta), harley (gif swann), endlesslove (code signa), loonywaltz (ub) DC : atlas siede (ft. sebastian stan) › shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal) PSEUDO : paindep. INSCRIT LE : 19/11/2018 | (#)Jeu 19 Mar 2020 - 22:37 | |
| On est accueilli par la fameuse Lola qui se précipite vers nous. Enfin vers Jill. Elle observe le gâteau, semble enjouée de tout et fini par mettre un sourire sur mes lèvres avec son air joyeux. Je comprends pourquoi elle est celle qui a géré l’organisation de cette surprise. Elle semble maîtriser les éléments d’une main de maître, au courant de tous les secrets, de toutes les petites nuances. « J’ai beaucoup entendu parler de toi. » dis-je doucement, toujours le sourire aux lèvres. Noah m’a souvent parlé de ses après-midi avec la jeune femme à la recherche de nouvelles couleurs, de nouvelles aventures. Elle semble être quelqu’un de bien, sûrement une personne qui mérite d’être connue. Je souris à la jeune femme alors que rapidement, mon attention se focalise sur Ginny qui fait son entrée dans la salle en compagnie d’Auden. De suite, je remarque que quelque chose à changer. Leur dynamique semble encore plus forte, plus unie. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure, mais je garde tout cela pour moi. Je me contente de serrer mon ex-femme dans mes bras en lui murmurant quelques mots à l’oreille. Un joyeux anniversaire en espérant que tout ira bien ce soir.
Rapidement les groupes se forme, Matt fidèle à lui-même propose la première idée pourrie de la soirée. Il y a que lui pour proposer un karaoké tout en sachant parfaitement que chaque adulte présent dans la pièce sera incapable de refuser une chanson à Noah. J’espère seulement que le petit garçon va oublier mon existence pour la prochaine heure. Autant, j’adore chanter avec lui, autant le faire devant un public cela m’enchante bien moins. Alors je pars me terrer dans mon coin, j’observe la dynamique du groupe. Voir Auden si proche de Ginny me fait serrer les dents malgré tout. J’ai promis de faire des efforts, j’ai été le premier à lui avouer avoir confiance en lui. Il faut juste un peu de temps. Mais déjà, Noah insiste pour lancer une chanson et je le vois aller vers tout le monde. « Chante un truc pour maman Noah. » Fait plaisir à ta mère, tu connais toutes les chansons qu’elle adore par cœur. Et déjà, il court vers l’appareil pour faire, je ne sais quoi. Je lui fais confiance pour lancer les hostilités au micro.
Du coin de l’œil, je vois Jill s’asseoir sur une chaise. Je vois celle qui semble être la femme de Matt s’approcher d’elle. Et en quelques secondes, je sens la tension entre elles. C’est plus fort que moi, je ne peux pas rester loin. Je m’approcher de ma femme et viens poser délicatement ma main sur son épaule. Je comprends que la fameuse Lily a compris pour la grossesse de Jill. Je comprends qu’elle a voulu donner un bon conseil, mais que c’est mal interpréter. Alors, j’observe la nouvelle entrante dans le clan McGrath avec beaucoup de méfiance. « Je te demanderai de vraiment garder ça pour toi. » Je sais que Jill n’est pas près de parler de ça a tout le monde. Noah a promis de garder le secret, je sais que Ginny ne dira à rien. Alors j’espère que cette Lily va se taire. Je me penche vers Jill pour embrasser sa tempe. « Et écoute là quand même, bois un peu d’eau. » Je souris pour faire un peu mieux passer le message.
Je n’ai pas le temps d’en dire plus que Noah arrive en courant vers moi, il attrape mon poignet et me tire vers le coin de scène improviser. En dix secondes, il a collé son ukulele entre mes mains et il me regarde d’un air très sérieux. « All the colors. » C’est qu’il me donne des ordres en plus. Et son ton me fait rire. Cette chanson… Ou plutôt cet album. On l’a entendu en boucle pendant des années. Noah a appris les couleurs avec cette chanson. Bien sûr qu’il veut chanter ça pour l’anniversaire de sa maman. Je prends la mini guitare, m’installe en équilibre sur le dos d’une chaise et commencer à gratter les premières cordes. « Red and yellow, pink and green. Purple and orange and orange and blue » Commence Noah tandis que je reprends directement avec lui. « Are all of the colours I see my love. Every time I see you. » Et lorsque mon regard croise celui de Ginny, je comprends que pendant quelques secondes, on se perd dans notre bulle. Tous les trois. Simplement. Un petit goût d’avant, dans une nouvelle dynamique qui ne brise en rien notre lien. |
| | | | (#)Dim 22 Mar 2020 - 23:38 | |
| "Tellement hâte de rencontrer Pinky !" la voix de Lola résonne dans tout l'atelier en faisant écho à la mienne, deux gamines survoltées qui s'imaginent déjà passer de longues heures à compiler les résultats les yeux brillants les mots qui se multiplient comme si nos vies en dépendaient. Sa main qui se tend maintenant vers la mienne alors qu'elle s'approche un peu plus, et elle a une mine timide, elle a les joues aussi rougies que les taches de corail qui se cumulent sur mon jeans.
Dans mes paumes, elle pose un carnet travaillé, des pages et des pages déjà barbouillées. Je suis l'ingrate, je suis l'égoïste, je suis la trop curieuse qui oublie le monde entier pour faire défiler les dessins les uns après les autres sous mes yeux, l'index qui suit les lignes, les prunelles qui décèlent les couleurs des traits.
« C'est... » j'y reconnais des paysages, des vues, des horizons qui viennent d'ailleurs, elle a documenté à sa façon son voyage en Islande et elle m'en offre une partie, me laissant toute la place pour que j'y gribouille moi-même lors d'une prochaine aventure. « ... tu... » ne m'as jamais montré tes dessins avant, tes croquis, tes peintures. C'est un pas immense que d'enfin pouvoir voir ce sur quoi elle travaille, même lorsqu'elle ne travaille pas vraiment, qu'elle relâche la pression en traçant ce qui lui vient à l'esprit, ses moments préférés, ceux que jamais elle ne voudrait oublier. « C'est parfait, Lola. » et ça l'est vraiment, mon ton comme mes iris le lui confirment avec toute la reconnaissance que j'ai en banque.
Et y'a les cordes du ukulele de Noah qui flirtent avec mes oreilles, y'a mon gamin qui accorde l'instrument maintenant, qui rigole, mon attention toute entière qui se dirige maintenant vers lui et vers Bailey. Matt erre avec Lola d'un côté, Jill est posée avec Lily, et eux deux, ils s'installent au karaoke la tête qui dodeline doucement.
Les notes qui remontent, je les connais par coeur. Un rire glisse sur mes lèvres, lèvres qui se retroussent dans un sourire leur étant totalement dédié. C'est comme si on était remonté dans le temps là, c'est comme si on venait de poser le pied dans la campagne de Londres, que la cuisine sentait bon les dimanches ensoleillés et le café fraîchement préparé, que Noah avait les joues pleines de confiture et que Bailey s'attardait à accorder pendant des heures son piano pendant que je dessinais tout ce qui me venait à l'esprit.
« Red and yellow, pink and green. Purple and orange and orange and blue » « Are all of the colours I see my love. Every time I see you. » « I don't know if I'll survive in this magical land behind your eyes. »
Ils sont parfaits tous les deux, ils n'ont même pas eu besoin de pratiquer qu'ils doivent la connaître par coeur la chanson tellement je l'ai faite jouer en boucle il y a une vie de ça.
« And there's all these funny little men, they're all asking me to dance and sing. » ma partie, celle qu'on m'a dédiée, celle où je chatouille les côtes de Noah avant de prendre sa paume pour le faire tourner, danser, comme eux l'ont chanté.
« Tu fausses presque plus bonhomme. » que je finis par statuer, une fois que les dernières notes de guitare jouées au ukulele se calment, et que la mélodie se termine. « Je fausse plus DU TOUT. » il rage de la taquinerie deux secondes avant de pouffer de rire de plus belle. « Je reviens. » j'embrasse son front, tire quelques mèches, erre vers Bailey pour embrasser sa joue et lui murmurer un merci aussi sincère que possible, mes prunelles s'accrochant une seconde de plus aux siennes pour lui dire tout ce qu'il sait déjà, tout ce que je ne lui répéterai jamais assez. Tout va bien, on va bien. Et je le crois.
Une poignée de minutes plus tard, je reviens, chargée comme une mule, posant devant le mur du fond des palettes de peinture, des tas de pinceaux, assez de couleurs pour en recouvrir un bâtiment en entier. Le mur qui lui, est encore dramatiquement blanc. Mes paumes se posent sur mes hanches et mon sourire n'est que plus communicatif. « Ça, c'est la station pour ceux qui ont envie de se salir un peu. » si l'équipe karaoke veut bien partager des joueurs, je me dis qu'une grande fresque où tous ceux qui ont envie de laisser leur trace serait une bonne idée aussi.
Auden qui reste forever en retrait est mon dernier arrêt, quand je lui tends mon pinceau préféré, le regard noir anticipant qu'il le casse rien que parce qu'il est d'humeur massacrante depuis que je piqué le dernier macaron à l'amande sur le chemin vers la galerie. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Lun 23 Mar 2020 - 0:22 | |
| « Dis-moi que c'est toi qui a décidé de son nom, dis-le moi s'te plaît c'est d'une importance capitale. » “Je voulais Pinky-va-te-faire-foutre-Sanders mais ça rentrait pas sur le formulaire d’adoption.”
D’un côté Jillian se range sur mon avis (louche), Matt n’a pas encore cherché à me tuer (louche) et Bailey non plus (louche) et Lola saute et hurle dans tous les sens (pas louche du tout). Ah, et une nouvelle butine autour de Matt et ça c’est louche aussi, parce que j’ai rien suivi encore mais autant dire que je n’en ai absolument rien à faire, raison pour laquelle son cas ne m’importe que très peu.
Un cadeau est offert et mes yeux curieux se posent dessus, quand l’idée n’est pas si mauvaise. Pas mal joué Lola, pas mal joué. Une partie de karaoké s’entame et je m’en dérobe rapidement. Un duo de musique et chant débute et personne d’autre n’a été invité, grand bien m’en fasse. Une fresque géante est improvisée et là je le vois bien dans les yeux de Ginny que je suis fortement encouragé à y participer mais non, j’hoche de la négative, y ajoute mon index pour marquer la mesure, ancre mes yeux dans les siens pour être presque menaçant finalement. Tout repose dans le presque, quand l’instant d’après y’a rien de menaçant quand j’expulse tout l’air de mes poumons pour mieux venir en attraper son pinceau préféré. C’est aussi celui que je préfère parmi les siens, même si, en réalité, c’est surtout celui que je déteste le moins parce qu’avec elle tout est toujours relatif.
Il reste encore et toujours une part d’enfant en moi, pourtant. Et tout le monde sait que les enfants n’ont aucune patience tout comme ils sont incapables de ne pas offrir leurs cadeaux en premier (dès qu’ils ont des cadeaux, bien sûr). Et moi j’en ai. J’en ai deux, même, et Pinky-va-te-faire-foutre-Sanders n’est même pas celui que j’ai eu le plus de mal à garder secret, quand ma main gauche est trop occupée à jouer du métal rangé dans la poche de mon pantalon. Mon sourire (celui de conquérant, celui qu’elle déteste) naît et grandit à chaque seconde qui passe alors que j’en ai absolument rien à faire de son idée de fresque, quand ils font tous y mettre toutes les couleurs qu’ils vont trouver et appeler ça de l’art. “J’ai encore un cadeau pour toi.” Ô que je parle lentement, ô que je dramatise tout, ô que je joue bien trop du bois du pinceau que je fais tourner encore et encore entre mes doigts. Ô qu’elle me déteste mais que ça ne sera jamais équivalent à ma haine pour elle. Même pour ça, je gagne. “Mais je t’avertis, tu reprends pas cette idée de merde pour chez nous.” Mon menton pointe le mur blanc derrière elle, lequel sera bientôt une reconstitution affreuse d’un méli-mélo de toutes les peintures abstraites qu’ils auront un jour vu dans leur vie.
Le métal n’a rien de froid puisque je ne cesse de jouer avec depuis des dizaines de minutes déjà. Il n’est toujours pas froid lorsque l’anneau glisse le long de mon majeur, laissant l’affreux et le plus kitsch coeur composé du monde rebondir doucement sur la paume de ma main. Le jeu de clés est presque aussi reluisant de mon sourire, lorsque j’en oublie un peu trop facilement qu’il n’y a pas que nous dans la pièce. “Une pour toi maison. Une pour la mienne.” Des détails, j’en ai des milliers à lui donner. Je pourrais lui dire qu’on habitera à Bayside, je pourrais lui dire que le jardin est immense et que Pizzasagne pourra s’y rouler pendant des heures avant de rentrer dans les maisons et se secouer. Je pourrais lui dire qu’une clôture sépare les deux habitations mais que j’ai déjà prévu de la faire sauter, parce que la piscine est de son côté et qu’il est hors de question de lui laisser ce privilège, quand de mon côté la baie vitrée est immense. Ce sera chez nous, séparément, quand on en aura marre l’un de l’autre, quand on n’en pourra déjà plus de se supporter, quand au lieu de s’étouffer dans notre sommeil on n’aura qu’à rester dans notre chez nous. "Je te laisse deviner qui a la plus grande et qui a la clé noire." Je t'aime.
|
| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 2:44 | |
| Lily ne dit plus rien et Bailey se rapproche. Jill sait qu'il l'a vu, qu'il a vu qu'elle avait des vertiges comme ça lui arrive souvent quand elle en fait trop dans une seule journée. Elle ne peut pas lui cacher, même si elle le voulait elle ne pourrait pas. Il fait attention à tout, est là pour tout, et c'est tellement rassurant. Elle sait qu'elle ne sera plus seule, jamais. Elle regarde Bailey qui vient embrasser sa tempe et attrape le verre d'eau pour en boire quelques gorgées en levant les yeux au ciel. Et c'est vrai qu'elle se sent rapidement mieux. Lily avait peut-être raison. Mais ça, elle ne risque pas de le dire à voix haute. Sa tête tourne moins, et elle regarde Noah et Bailey qui chantent. Bailey sera un si bon père. Elle en sourit Jill en restant dans ses pensées pendant de longues minutes.
Mais tout bouge, des cadeaux sont offerts, un karaoké est en préparation, Ginny a pour idée que tout le monde dessine pour avoir un souvenir de cet anniversaire. Ça bouge de tous les côtés, et Jill arrive à rester dans son coin sans que personne ne s'y intéresse vraiment et c'était très bien comme ça. Elle regarde Auden et Ginny qui se retrouvent tous les deux après que Gin propose le dessin. Il a l'air de vouloir lui offrir autre chose et le sourire niais de la cadette des McGrath montre à Jill qu'elle est heureuse de son cadeau. Elle les laisse parler quelques temps, et Ginny finit par se retrouver plus ou moins seule pendant un temps.
Elle se lève Jill et tire sa sœur dans un coin où elles sont seules pendant quelques minutes. Elle sort l'enveloppe de sa poche et elle la lui tend. Un week end dans un spa, pour qu'elles se retrouvent, parce qu'elles ont besoin de discuter loin de tout ça, loin de tout le monde. « J'ai pris rendez-vous pour la première echo. » Elle ouvre l'enveloppe Gin et Jill lui laisse quelque temps pour découvrir le papier. « J'ai mon rendez-vous pour l'échographie un mercredi, et on part le samedi matin » Elle hoche la tête, parce qu'il n'y pas de négociation possible. Et elle espère que ça lui plaira, elle n'a pas vraiment l'habitude d'offrir des cadeaux à sa petite sœur. |
| | | | (#)Jeu 2 Avr 2020 - 1:12 | |
| "C'est une super idée, le karaoké" je la vois arriver à mes côtés bien avant de montrer quoi que ce soit. C'est comme si sa voix m'avait sorti de ma torpeur à fixer Lily et Jill ensembles sans que Jill l'ait encore tuée ni qu'elle ait haussé le ton et pourquoi elles chuchotent en vrai et pourquoi Bailey va les voir aussi sérieux cette idée d'anniversaire zen c'est voué à l'échec et en plus mon poignet sent même plus la lavande du tout, foutaise.
Mon sourire lui répond, quand je sais pas du tout ce qui est correct et ce qui est autorisé avec Lola depuis la dernière fois. "si tu veux, je peux lancer la soirée en faisant un duo avec Noah." apparement le small talk l'est et ça je gère, quand j'y vais pour l'encourager au duo, quand je suis coupé dans mon élan par le ukulele et le gamin qui vient avec, l'ex-mari dans son périmètre. « Il a piqué ton idée le fourbe. » je me dis que si j'y ajoute un nouveau sourire le moindrement convaincant je le serai moi-même, moindrement convaincant, et ça me va au moins de toucher la possibilité de l'être. « Tu chanteras quoi? » notez ici l'utilisation du futur, ce qui ne la dédouanera jamais d'aller prendre le micro après. Quand ça sera son tour de faire un duo avec la terreur de dix ans qui file plus vite que son ombre se foutre les mains pleines de peinture sur le mur que ma soeur pointe maintenant comme la plus belle merveille du monde à en devenir.
“... idée de merde pour chez nous.” Pour chez nous. Pour. Chez. Nous.
Et là y'a ma tête qui se tourne sèchement vers eux. Elle a une clé dans les mains Ginny, et y'a lui qui a l'autre, et je jure que je les plante mes pieds dans le sol, je jure que genre le carrelage y'a une coche une fois que je m'en dégage tant je me retiens de pas y aller, de pas valider de plus proche, de pas l'étrangler parce que les clés sont pas la seule chose que je voudrais avoir entre les mains là, leur dérober comme si ça y changeait quoi que ce soit.
Mais ma main on la sollicite la seconde d'après, quand Lily vient passer ses doigts entre les miens. Promis, je tente de pas trop lui écraser les phalanges, promis, c'est un anniversaire zen. Promis, ça sent la lavande. |
| | | | (#)Jeu 2 Avr 2020 - 1:48 | |
| Jillian se rebelle, elle attaque, elle mord, elle fait tout ce à quoi Lily est préparée depuis le premier jour. Elle sait ce que c’est que de vivre avec ce genre de personne et elle sait aussi ce que c’est que d’être ce genre de personnes. Les secrets pèsent lourds, ils rendent hargneux, ils rendent anxieux. Elle ne se dérobe pas et ne lâche pas sa belle-soeur du regard, peu importe les menaces inventées par cette dernière pour tenter de la faire fuir. Peu importe ce qu’elle dira, la brune aura déjà vu et vécu pire. Try again.
« Parle pas si fort. Personne t'as demandé de venir pour jouer à la maman protectrice. » Je sais. Calme toi. Respire. Tout va bien. « T'es pas mon médecin. » Je sais. Ça n’empêche. « Matt le sait pas, donc tiens ta langue. » Je ne sais pas. Merde.
Le visage de porcelaine de la brune se brise aussitôt lorsque ses sourcils se froncent et qu’elle jette un regard presque inquiet sur la jeune femme. Merde. Elle gardera le secret quoi qu’il en soit parce qu’elle le lui a promis et elle l’aurait fait même si cela n’avait pas été le cas puisque son métier le lui a appris : le bien être des patients passent avant tout. Jillian vient d’en devenir une contre son gré, Lily étant incapable de faire autre chose que de jouer à la maman protectrice. Elle est désolée pour Matt, si désolée. Ce n’était pas supposé se passer comme ça. « Je te demanderai de vraiment garder ça pour toi. » Celui qui semble être le père arrive à la rescousse et elle lève ses yeux bleus en sa direction avant d’hocher silencieusement la tête pour marquer l’accord. « Je ne dirai rien. » Elle gardera le secret autant de temps que nécessaire s’ils jugent que c’est le mieux à faire pour eux - mais pas pour Matt, c’est certain que ce n’est pas le mieux à faire pour lui.
C’est le plus naturellement du monde que ses yeux le cherchent de nouveau dans l’assemblée, entre les parents protecteurs, les échanges de cadeau avec Ginny, un Noah endiablé sur le dance floor et oh Matt. Elle revient vers lui sans un mot, ses doigts se liant naturellement aux siens la même seconde. Pourtant il sert bien plus que d’habitude, il est bien plus crispé que d’habitude aussi. Finalement rien n’est comme d’habitude alors qu’elle n’arrive pas à capter son regard et qu’il lui fait mal à compresser ses doigts entre les siens. Elle cherche des yeux ce qui lui provoque tant de frustration et s’en veut la seconde qui suit d’être incapable de régler ce problème là. Alors elle souffle doucement et capitule. « On va dehors. » Ce n’est pas une question ni même une proposition ; il n’a pas le choix. Il a besoin de souffler et pour ça il doit aussi s’éloigner de l’épicentre des problèmes. Ses doigts ne lâchent plus les siens, ni dedans ni dehors, eux qui agissent tels des garde-fous.
|
| | | | (#)Sam 4 Avr 2020 - 19:06 | |
| Ginny aimait le cadeau. Ginny aimait la fête. Ginny avait l'air heureuse.
Et Lola sentit retomber toute la pression des préparatifs, des invitations, de la journée, de Matt à deux mètres, d'Auden qui avait dû décéder entre deux glaces, de Jill qui se contenait, de tous qui se contenaient d'ailleurs, parce qu'il y avait plus de conflits latents dans cette pièce que dans un sommet du G7. Tout le monde se portait bien. Peut-être que ses pouvoirs menaçants étaient plus impressionnants qu'elle ne le croyait.
Pour vous dire : le soulagement fut tel qu'elle adressa même la parole à Matt. "Il a piqué ton idée, le fourbe." "Oui, cet enfant est prêt à tout pour me voler la vedette. Je l'ai toujours su, mais Ginny refuse de me croire." Les plaisanteries, ç'avait toujours été leur truc. S'ils avaient eu assez d'intelligence pour ne pas se laisser aller à d'autres trucs, comme rejouer une comédie romantique sur des quais la nuit, ils auraient pu monter un spectacle de stand-up à deux. Au DBD. Rien que ça. "Tu chanteras quoi ?" "Hein ? Ah, je sais pas du tout." Lola coupa court parce que cette scène de Bailey, Noah et Ginny qui chantait, ça faisait trop pour son petit coeur. Donc, elle fit ce que toute millenial attendrie ferait : elle filma la scène sur son portable, et l'envoya à Ginny, pour qu'elle puisse la regarder lorsque les choses seraient moins simples de nouveau. Il y avait toujours des hauts et des bas, mais ce trio de chanteurs angéliques, c'était clairement un haut.
Puis, Ginny sortit de quoi peindre, "Ouiiiii !" Lola se jeta sur un pinceau et s'en alla tracer joyeusement des grands traits de couleurs sur les murs. Elle avait fait sa part de sociabilité, et maintenant elle pouvait se perdre un peu, oublier les responsabilités, les secrets, les non-dits, et juste peindre. C'est pour ça qu'elle ne remarqua pas lorsqu'Auden donna les clés à Ginny, ni le visage de Matt, ni Lily qui lui proposait d'aller dehors. Elle n'était plus tout à fait là, notre gamine, car la soirée avait été une réussite, et le point final serait la plus belle fresque du monde. |
| | | | (#)Lun 27 Avr 2020 - 5:10 | |
| “J’ai encore un cadeau pour toi.” et son cadeau aurait très facilement pu être de garder pour lui le moindre commentaire désobligeant sur mon idée de fresque, lui qui file son pire regard de dédain au mur en train de revêtir des tas de nouvelles couleurs. “Mais je t’avertis, tu reprends pas cette idée de merde pour chez nous.” ah non, finalement il en avait en banque, des piques et des vannes. Mais c'est bien sur la dernière partie que je tique sans surprise aucune. « Chez nous? » il va répéter mes paroles qui faisaient écho aux siennes en changeant son intonation pour la mienne - quatre notes plus aiguës et agressantes, il va être le pire des railleurs le sourire aux lèvres - celui-là, exactement celui qu'il arbore déjà.
Tout juste après avoir dégainé un duo de clés identiques à une couleur près, lui qui joue avec elles comme s'il ne s'agissait que d'un détail de plus, que d'une bribe aussi naturelle que tout le reste. “Une pour ta maison. Une pour la mienne.” pas juste une clé pour son appartement, pas juste la clé d'une seule maison non plus, rien de tout ça. Deux maisons, la sienne, la mienne, et ce que ça implique quand il rend l'échange aussi facile et simple que possible. "Je te laisse deviner qui a la plus grande et qui a la clé noire." ma tête secoue de la négative, le soupir glisse entre deux rires. « Tu y tenais absolument, à avoir la première place sur le podium des meilleurs cadeaux, hm? » mes mots chuchotent à son oreille, la bulle qui se dessine entre nous un temps seulement. Autour, tout le monde existe et tout le monde s'amuse, et nous on tente de s'adapter à un retour dans un univers où ça, où ces clés-là, où ces mots-là, ils sont possible, ils se valent, ils se peuvent. « Par chance que j'ai la mienne, et toi la tienne. J'arriverais pas à supporter d'être avec toi à la maison et au boulot 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ça serait le pire calvaire en vrai tu peux pas nier. » ça serait le pire calvaire si j'étais pas habituée à vivre exactement cette dynamique-là depuis des années, si j'en avais pas toujours naïvement et stupidement rêvé.
Jill apparaît à la seconde où je me détache d'Auden, mes pas qui réduisent la distance entre elle et moi de la plus naturelle des façons. « J'ai pris rendez-vous pour la première echo. » j'hoche doucement de la tête, attendant les détails, lui confirmant sans même savoir que je serai là, que j'ai promis, que rien ne changera. « J'ai mon rendez-vous pour l'échographie un mercredi, et on part le samedi matin » elle me tend les détails d'une escapade en nature, d'un week-end lointain où ça ne sera qu'elle, Noah et moi. Mon sourire lui avait déjà dévoilé la réponse, mes mots ne font que le lui confirmer une énième fois. « Je serai là. Pour l'echo, et pour tout l'après. » |
| | | | | | | | Joyeux anniversaire, Ginny McGrath |
|
| |