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 You dig up so many stories - Ashton&Jordan

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Message(#)You dig up so many stories - Ashton&Jordan EmptyDim 8 Mar 2020 - 9:43


Minuit à Fortitude valley un vendredi soir, c’est très animé. Tu rentres d’un repas à l’autre bout de la ville pour le boulot. Tu t’arrêtes pas à ton arrêt, tu restes en ville parce que tu vois tout le monde qui s’amuse sur la rue piétonne. T’as tellement de souvenirs ici. Sauf que ce soir t’es tout seul. Prêt à faire de nouveau souvenirs. Parce que pour une raison qui t’échappe, t’es souvent embrigadé dans des plans foireux contre ton gré. Mais non, ce soir tu vas juste te prendre un verre et chiller. Y’a un groupe de meuf qui te sifflent quand tu passes à côté d’elles et un large sourire se forme sur tes lèvres. Tu leurs décroches un clin d’oeil en traçant ta route. Elles étaient bien ivre à première vue.

« Hey tu veux un hot dog ? J’aime pas. »

Un gars un peu chelou qui te met le truc sous le nez comme ça. Tu fais nan de la tête mais le gars il te suit sur quelques mètres en te brandissant son sandwich.

« Ouais nan. »

T’insistes avec des mots car la subtilité n'a pas l'air d'être son fort. Tu vois qu’il a les yeux bien rouge. Il est pas dans son état normal. T’en fais pas plus attention. T’as d’autres chat à fouetter. Et puis y’a grave la queue au bar où tu voulais aller. Tu réalises que y’a une soirée spéciale. Un truc à thème et c’est blindé. Ils filtrent les gens. Y’a plus de place. En plus c’est un gars que tu connais pas qui fait la sécurité ce soir. C’est mort, t’attends pas pour te retrouver dans un endroit blindé où t’as du mal à circuler. Où tu vas être collé à des inconnus. Tu fais demi tour et tu tombes nez à nez avec le Fortitude Music Hall. T’as vu d’innombrable show ici et dans tes rêves les plus fou un jour, ce sera toi sur la scène.

Tu sors ton téléphone pour faire une story instagram, tu te mets en mode selfie et tu essaies de viser la devanture pour qu’on voit autant ta tête que l’endroit où tu te trouves.

« Un jour ce sera moi sur cette scène ! Je devrais le tweeter comme ça je ressortirai le tweet dans 10 ans quand ça arrivera. Nan 10 ans c’est pas très optimiste de ma part et puis je serai sûrement mort d’ici là. »

Tu fais une moue pensive puis tu te mets à rire.

« Ou pas. Qui est dans le coin ? »

Parce que t’es toujours tout seul dans cette rue remplie de monde. Tu arrêtes la vidéo et tu la mets sur ta story sans regarder plus que ça.




Dernière édition par Jordan Fisher le Dim 8 Mar 2020 - 16:14, édité 1 fois
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Message(#)You dig up so many stories - Ashton&Jordan EmptyDim 8 Mar 2020 - 14:59

Mange, mange ! Pierogi ! Plein de chou fermenté, excellent pour le… Le. Transit in-tes-ti-nal.
Kasia ! Spokojne.
No kurva ty spokojne, répliqua Masha en donnant un coup de torchon à l’arrière du crâne dégarni de son mari, avant de disparaître dans la cuisine.

Le chef de famille maugréa encore quelque chose dans sa langue natale, avant de reporter son attention sur le jeune homme qui lui faisait face.

Alors, demanda-t-il avec un fort accent slave, tandis qu’Ashton continuait à feuilleter le catalogue des vents vous pouvez ou vous pouvez pas ?
Je peux, répondit lentement l’intéressé.
Volé par les Nazis vous comprenez, insista l’autre, à ma famille, à mon grand-père.
Hmm hmm, répliqua Ashton d’un air fort peu ému.

La vérité, c’était que toute l’histoire de son employeur prospectif le laissait fort dubitatif. Qu’une famille polonaise et ses possessions volées trouvent leur chemin parallèlement à l’autre bout du monde pour se rencontrer des décennies plus tard à Brisbane, en Australie, dans des ventes aux enchères, ça lui paraissait somme toute un peu fort de café. Mais qui était-il pour juger ?

Il y eut quelques chiffres échangés, une négociation sur le prix que le Polonais menait avec trop de désinvolture pour qu’Ashton ne se dise pas qu’il avait affaire à un professionnel, et puis l’Australien partit. Dévaler les escaliers, rejoindre la ruelle et déboucher dans l’avenue, sans avoir touché aux fameux pierogi, parce que son transit intestinal était déjà excellent.

Il était minuit passé mais les rues étaient encore presque pleines. Une autre population avait remplacé celle qui se pressait le jour à l’intérieur des boutiques. Il fallut deux pâtés de maison à Ash pour la repérer. Dans le reflet d’un rétroviseur. Brune, la quarantaine, habillée pour une after-after-after-work, mais comme si elle sortait tout droit de Google Images, le genre de tenue parfaite qui sentait la flic à des kilomètres à la ronde. Ashton bifurqua brusquement dans deux ou trois rues au petit bonheur la chance pour s’en assurer et, quand il constata dans le reflet de la vitrine d’une pharmacie qu’elle était toujours là, le doute ne fut plus permis.

Z’ont qu’ça à foutre, sérieux, soupira-t-il tout bas pour lui-même, avant de considérer la rue tout autour de lui.

Clubs, bars, clubs, bars, coffee shops ouverts jusqu’au milieu de la nuit pour les hipsters qui mettaient un point d’honneur à siroter un thé compliqué pendant que le commun des mortels s’imbibait tout autour d’eux. Ashton avait besoin d’une excuse urgente pour être là. N’importe quoi qui soit crédible, une bonne raison pour ne pas avoir l’air de sortir de chez un client, un alibi préventif.

Avec le regard affûté de l’arnaqueur, il passait en revue les protagonistes de la scène nocturne.

Enterrement de vie de garçons ?
Ingérable.
Groupe de filles ?
Peut-être trop farouches.
Clubbing ?
Trop de file d’attente.

Lui.
En train de se prendre un selfie, dix mètres plus loin, blond, looké, probablement sociable, l’air à peu près sobre.

Ashton allonge le pas et, sans prévenir, avec le même naturel que s’ils avaient passé toute leur maternelle à avaler des vers de terre dans le bac à sable de l’école du coin, il attrape l’inconnu par le poignet.

Il a quinze secondes.
C’est sa mère qui lui a appris ça : quinze secondes pour noyer quelqu’un dans le flot des surprises, avant que la cible ne reprenne ses esprits.

Ash pivote vers le music hall et s’engage sans hésiter sur le perron, tout en disant :

Faut pas rester devant la façade, comme ça, viens profiter du spectacle.

En montant les marches tapissées de rouge, il double un couple.

Tu vas voir, poursuit-il, dans un flot ininterrompu de paroles, pour empêcher son otage de réfléchir, il paraît que la chanteuse du soir…

Ash bouscule l’homme du couple. Se retourne à grands renforts d’excuses. Il est confus, mon dieu, quelle maladresse, et vous allez bien, non vraiment, navré, on est tellement contents d’être là, on ne fait plus attention à rien, etc., etc. Sa main libre délicatement glisse dans la poche intérieure de l’autre type endimanché. Il attrape les billets, les fait remonter dans la manche de son blouson, retire sa main, s’excuse encore, ça y est ils sont devant la caissière, à qui il tend les deux places.

Table 17, fait l’ouvreuse.

Ashton jette un coup d’oeil au reflet de la rue derrière lui. Il y a la policière qui le fixe. Sa main descend sur le poignet de l’autre type pour emmêler leurs doigts. Tant pis s’il se prend un poing dans la face trois mètres plus loin, tant que la flic croit qu’il a rejoint son rencard.

Viens, on va rater les premiers numéros, souffle-t-il en embarquant promptement son complice involontaire dans le couloir aux lustres dorées, loin de la policière et du couple dépouillé dont la femme, parvenue devant la caissière, reproche à son mari d’avoir oublié les billets.
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Message(#)You dig up so many stories - Ashton&Jordan EmptyDim 8 Mar 2020 - 20:02



T’as à peine le temps de ranger ton téléphone dans ta poche qu’on te chope le poignet. Hmm? Tu veux pas croire que tes potes ont déjà vu ta story et sont là pour te tenir compagnie. Tu espères néanmoins qu’il s’agit de quelqu’un que tu connais pour se permettre un tel contact physique sans préavis. Mais non. Tu le regardes et non. Il te dit rien le gars. Did we fuck? Genre y’a longtemps. Tu as eu ta période j’essaie de noyer mon chagrin dans le sexe, la drogue et l’alcool. Could have fucked him. Parce qu’il est super cute.

Faut pas rester devant la façade, comme ça, viens profiter du spectacle. Hmm. Le gars il est sous substance ou quoi ? Tu vas voir il paraît que la chanteuse du soir… Concrètement, tu dis pas non à une soirée au Music Hall imprévue alors tu le laisses faire. T’as aussi tes moyens d’entrer à l’intérieur sans payer mais tu vois très très bien ce qu’il fait le gars. Tu l’observes. Il est bon.  Table 17 Très bon. Tu hoches la tête et il n’a plus besoin de tenter de t’embobiner, tu le suis sans protester.

« Un très bon chiffre. » Mais peut être que tu aurais du retenir ta langue parce qu’il enlace carrément tes doigts aux tiens. Il en veut le gars. Loin, très très loin de toi l’idée de tenir la main d’un parfait inconnu de la sorte. Ce geste est bien trop intime pour toi. Viens, on va rater les premiers numéros

« C’est bon je te suis. » Et tu enlèves ta main de la sienne alors que tu jettes un coup d’oeil derrière pour voir qu’effectivement les deux autres sont short de 2 tickets. Une fois à l’intérieur, dans la salle tu regardes le gars qui t’as un peu kidnappé en fait. T’es pas outré. T’es impressionné.

« Je sens qu’on va passer une très bonne soirée et j’espère juste qu’on va pas finir au poste. Je touche les trois ans sans passage chez les flics et j’ai pas envie de retourner à zéro. » Mais la vérité c’est que si ça se fait, c’est pas la mort. T’es juste très fier de toi, d’être « rangé ». D’avoir une vie normale, ou presque. Dans tous les cas t’as pas vraiment envie de prouver juste à ce meme de merde que t’as mis sur instagram parce que ça t’a fait rire sur le moment. Just want it to be true about the pussy part. Là tu dis pas non.

« La première tournée est pour moi. » Tu dis ça alors que vous vous installez à la table. Tu fais aussitôt signe à un serveur qui est juste à côté. « Une bouteille de champagne. » Autant faire en sorte que cette soirée soit vraiment mémorable maintenant que vous êtes là. Tu regardes autour de toi après que le serveur soit parti. Juste pour voir si y’a pas quelqu’un que tu connais dans les environs mais à première vue non. Tes yeux qui se reposent sur Ashton. He really cute.

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Message(#)You dig up so many stories - Ashton&Jordan EmptySam 14 Mar 2020 - 8:47

L’autre gars retire sa main et Ash jette un coup d’oeil dans le miroir au reflet de la caisse derrière eux, des gens sans ticket et des escaliers. Pas de trace de la flic. Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres, alors qu’il enfonce les mains dans les poches, avec l’assurance désarmante d’un bon arnaqueur, habitué à prendre un air dégagé même dans les circonstances les plus exceptionnelles.

Alors qu’ils longent le couloir un peu kitsch, avec ses miroirs régulièrement espacés par des lustres en appliques murales qui imitent les fastes de Versailles, le jeune homme jauge son alibi de la soirée pour la seconde fois. Pendant quelques secondes, il s’autorise même à la considérer avec autre chose que cette sorte d’attention professionnelle qu’il met d’ordinaire à évaluer les gens, dans ce genre de situations. L’autre a l’air aussi décontracté que lui. Surprenant. Ou alors il se donne un genre.

N’empêche qu’il est mignon.
Certes, Ashton trouve mignons la plupart des types qu’il croise, qui ont moins de quarante ans et qui ne se mouchent pas dans leurs doigts.
L’Australien se considère un instant dans un miroir, arrange ses cheveux discrètement, tire l’air de rien sur le bas de son tee-shirt pour qu’on voie mieux ses pectoraux et finit par pénétrer dans la grande salle du music hall.

Il y a les dîneurs et il y a les spectateurs dans les galeries. C’est comme un théâtre à l’européenne, avec ses balcons sur trois étages, où passent celles et ceux qui n’ont pas réservé toute leur soirée. Le parterre, lui, abrite quelques dizaines de petites tables rondes, élégantes mais pas trop luxueuses, plus ou moins chères sans doute selon qu’on est près ou non de la scène. Des serveurs endimanchés glissent silencieusement dans les travées pour apporter les plats aux dîneurs, qui ne considèrent les numéros parfois que d’un œil distrait, parce qu’ils sont eux-mêmes les acteurs de leur propre pièce.

Ashton et Jordan jurent dans le décor. Pas vraiment la tenue de circonstance. Mais le premier s’installe avec tant de naturel à la table 17 que les autres dîneurs se contentent de supposer qu’il est l’un de ces startupeurs à succès, nouveaux riches décontractés qui font les réunions en sweat à capuche et les soirées au music hall en tee-shirt et en basket.

Au poste, fait Ashton d’un air faussement étonné, à qui on donnerait le bon Dieu sans confession ? Pourquoi diable on finirait au poste ? On ne fait que profiter de l’exceptionnelle qualité musicale de…

Il fait un geste de la main vers la chanteuse de jazz sur scène, dont il ignore manifestement jusqu’au nom. Une célébrité locale, probablement, avec laquelle il n’a pas eu le temps de se familiariser.

Avec un sourire entendu, il se penche à l’oreille de l’autre et murmure :

T’inquiètes pas, au moindre problème, je t’exfiltre et on troque la soirée au music hall par une rave underground.

Mais puisque la police n’a concrètement rien à lui reprocher, en tout cas à Brisbane, et que les tickets du soir ne sont pas nominatifs, Ashton est raisonnablement confiant. Le serveur se pointe. Champagne, apparemment, mais Ash s’empresse de préciser :

Et un coca, pour moi !

L’homme en nœud papillon leur jette un regard condescendant depuis les cimes de son nez aquilin, avant de pivoter sur ses talons comme un automate, pour prendre la direction des cuisines. Quand il s’est éloigné, Ash dit tranquillement :

J’bois pas d’alcool.

L’une des innombrables leçons qu’il tient de son père : laisser l’alcool et la drogue pour les autres criminels, ça n’en rend les négociations que plus faciles. Avoir toujours l’esprit clair. Pousser les proies à boire, ne jamais boire soi-même.

(Qui oserait dire qu’il n’a pas reçu une éducation de qualité ?)

J’m’appelle Ash, au fait. Tes tatouages sont hyper cools.

Du bout des doigts, il effleure l’avant bras de l’autre, en dessinant l’arabesque de l’un des tatouages, son regard franchement plongé dans celui de son interlocuteur. Sans surprise, Ashton n’est ni un farouche, ni un timide. Ses doigts s’envolent.

J’suis jamais venu ici, poursuit-il comme si de rien n’était, en embrassant la salle d’un regard circulaire, ses yeux s’arrêtant chaque fois avec l’acuité d’un joaillier qui apprécie une nouvelle gemme sur chaque client trop évidemment fortuné pour son propre bien. J’suis nouveaux à Brisbane. J’ai encore beaucoup à découvrir des plaisirs de la vie locale.

Son regard brun et chaleureux revient se plonger dans celui de l’autre garçon.

Bon. Tu restes le spectacle le plus intéressant ici.

(Aucun respect pour les chanteuses !)

Tu t’appelles comment ? Tu fais quoi dans la vie ? T’attendais quelqu’un dans la rue tout à l’heure ou je t’ai pour moi toute la nuit ?
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Message(#)You dig up so many stories - Ashton&Jordan EmptyDim 15 Mar 2020 - 11:47


Au poste ? Il fait si bien l’acteur. Pourquoi diable on finirait au poste ? On ne fait que profiter de l’exceptionnelle qualité musicale de… Tu pourrais limite le croire. Mais t’as rien loupé de son petit show discret. Tu en as vu d’autres avant lui de cette trempe là. Pas aussi doué. Et c’est pour ça que t’es grave impressionné par ses techniques. Et il se rapproche de toi alors que t’as un sourire amusé sur les lèvres. Sourire qui s’en va aussitôt parce que c’est vraiment beaucoup de proximité en pas longtemps avec ce type. T’inquiètes pas, au moindre problème, je t’exfiltre et on troque la soirée au music hall par une rave underground. Tu retrouves le sourire parce qu’il est drôle. Il est très drôle à te mettre dans la case ‘rave underground’. Tu commandes du champagnes pour montrer que t’es plus sophistiqué que ça même si pas vraiment. Et un coca, pour moi ! Tu lèves un sourcil en l’entendant. Tiens. Tu prends déjà des infos supplémentaires sur lui sans rien avoir demandé. Il boit pas. Pas de champagne en tout cas. Qui refuse du champagne ? Lui apparemment.  J’bois pas d’alcool.

« Ok. » Tu apprécies de voir qu’il va droit au but à ce propos. C’est pas tabou comme certains le pense. C’est juste la vie. Sa réalité à lui. Au moins tu sais que tu vas te mettre la race tout seul avec la bouteille que t’as commandé. Impensable que tu ne la finisses pas. Ca coûte cher. J’m’appelle Ash, au fait. Tes tatouages sont hyper cools. Ash. Encore un Ash. Y’en a partout en ce moment. Le gars comme la plupart des gens, prend le droit de venir te toucher parce que t’as des tatouages, parce qu’il est en train de les regarder. Tu le laisses faire cependant. J’suis jamais venu ici T’as pas eu le temps de sortir une petite remarque qu’il parle déjà. J’suis nouveaux à Brisbane. J’ai encore beaucoup à découvrir des plaisirs de la vie locale. Il en a des choses à dire dis donc. Pas que t’es dérangé. Juste tu remarques que le gars il aime parler. Bon. Tu restes le spectacle le plus intéressant ici. Et il te kiffe toi aussi apparemment. J’ai cru comprendre. Mais il est mignon lui aussi. Ouais. C’est toujours flatteur de se faire draguer. D’ailleurs tu le laisses flirter avec toi. T’as un sourire amusé sur les lèvres. Tu t’appelles comment ? Tu fais quoi dans la vie ? T’attendais quelqu’un dans la rue tout à l’heure ou je t’ai pour moi toute la nuit ? Nouveau sourire, tu ris même un peu.

« Je m’appelle Jordan. Je bosse dans la musique. J’attendais de voir comment ma soirée allait tourner… » Tu le regardes le gars. « Ca fini jamais comme on pense. » Tu mords la lèvre en laissant passer un instant avant de reprendre. « Déjà je vais devoir boire cette bouteille tout seul… C’était pas prévu. A moins que… » Tu regardes les autres gens à la table. « Je vais partager avec qui voudra. Sinon tu risques de prendre avantage de moi si je suis complètement ivre. »





Dernière édition par Jordan Fisher le Dim 15 Mar 2020 - 20:58, édité 1 fois
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Message(#)You dig up so many stories - Ashton&Jordan EmptyDim 15 Mar 2020 - 13:52

Je ne prends jamais avantage de personne, proteste Asthon avec une fausse innocence manifeste, avant d’adresser au sourire au serveur qui refait son apparition, pour installer un sceau à champagne et son trépied, avant de déposer un verre de coca avec une paille devant Ashton.
Ces messieurs dîneront ?
Carrément, répond Ashton. Y a quoi de végétarien ?
Végétarien, répète le serveur avec un air pincé, comme si on venait de l’installer, lui et toute sa famille, sur trois générations ?
Végétarien, confirme l’intéressé.

L’homme se raidit avec toute la dignité qui incombe à sa fonction, puis égrène deux ou trois plats, en précisant qu’on peut « toujours arranger quelque chose », avec la même bonne volonté que s’il était en train de proposer ses dents à arracher.

J’vais prendre la jardinière de légumes et ses petits oignons confits, finit par décider le jeune homme.
Fort bien.

Le serveur pivote comme une girouette rouillée en direction de Jordan pour prendre sa commande, avant de s’éclipser, suivi du regard amusé d’Ashton, sur qui le mépris manifeste de l’employé glisse comme l’eau sur les plumes du plus guilleret des canards.

J’aime bien ça. Comme prénom. Jordan. Ça m’évoque toujours…

Le basketteur ?

Le pays. La Jordanie, je veux dire, précise-t-il, au cas où on aurait cru qu’il parlait du Surinam. Ça fait rêver. L’étranger, les voyages, tout ça.

En vérité, il aurait été bien incapable de situer la Jordanie précisément sur une carte, mais plus les années passent, plus il a envie d’ailleurs : le monde entier au-delà de l’île gigantesque où il a vu le jour et qu’il n’a jamais quittée lui paraît riche des possibilités infinies, comme autant de promesses. Il touille machinalement les glaçons de son coca avec sa paille, le regard perdu dans un vague probablement riche en paysages exotiques.

’Fin bref, conclut-il alors que, sur scène, la chanteuse qui ouvrait la soirée quitte le feu des projecteurs, suivie par quelques applaudissements polis, tandis qu’un prestidigitateur lui succède, pour continuer à faire patienter le public avant les grands numéros.

Ashton reporte son attention sur son nouvel ami.

Partage avec qui tu veux. C’est moi qui invites. Après tout, ce n’est que justice, puisque je t’ai kidnappé. Cela dit, si on considère tes options…

Il embrasse d’un nouveau regard circulaire l’assemblée et se lance dans une curieuse énumération :

Le gros avec des moustaches rousses, là, c’est l’adjoint au maire pour les quartiers sensibles. Deux tables plus, un commissaire divisionnaire avec sa femme. Pour une fois qu’il vient pas au cabaret avec sa maîtresse. À gauche, sous la galerie, la juge des affaires familiales, son mari, le chef de la chirurgie thoracique à l’hôpital. Leur fille est en cure de désintox dans un établissement pour riches à la campagne, les photos sont pas jolies à voir. De l’autre côté de la salle, voyons… Lui, là, c’est un éditeur de manuels scolaires. Pas sexy comme métier, mais hyper rentable. Le mec à côté, c’est son mari, il dirige une boite d’imports exports. De gros donneurs pour le parti travailliste, d’ailleurs, à la table suivante, t’as le secrétaire général de la section locale.

Pour quelqu’un qui vient d’arriver dans le coin et qui prétend ne connaître personne, Ashton est quand même sacrément bien informé. Son regard revient croiser celui de Jordan.

Mais t’inquiètes pas, on peut sans douter aller chercher de jolis garçons dans les loges parmi les danseurs pour s’amuser avec nous.

(En voilà un qui n’a pas froid aux yeux.)

Donc, tu bosses dans la musique, poursuit-il alors que le magicien, accompagné de sa sculpturale assistante, est occupé à tirer des bouquets de fleurs du fond de son chapeau, avant de les transformer en confettis, sous les regards poliment ennuyés de toute l’assistance. C’est vaste. Et, hm… J’avoue que je n’y connais pas grand-chose. Tu fais de la musique toi-même ou tu es genre, dans la… ‘fin, j’sais pas, j’imagine qu’il y a des producteurs, des distributeurs, ce genre de choses ?

Ashton n’a jamais été profondément fasciné par les rouages internes du monde du showbiz, de sorte que toutes ces choses-là lui échappent largement. Mais il est toujours prêt à écouter les jolis garçons, quand bien même ce serait pour qu’on lui parle de l’approche productiviste dans la culture du chou en Ukraine orientale au temps de l’Union Soviétique.
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Message(#)You dig up so many stories - Ashton&Jordan EmptyDim 15 Mar 2020 - 21:39



Je ne prends jamais avantage de personne. Yeah. Right. Dit le gars qui a piqué deux places pour entrer ici profitant d’une personne distraite facilement. Et t’apprends maintenant qu’il est végétarien. Il se met un peu en spectacle. C’est pas si exceptionnel d’être végétarien si ? Apparemment ça l’est pour le serveur. Tu lèves un sourcil en regardant Ash l’air de dire: C’est quoi son problème? Tu fais signe que tu vas rien prendre, tu sors d’un repas qui a duré une éternité et qui était aussi très bon. T’as pas faim du tout. Tu te sers une coupe de champagne cela dit. J’aime bien ça. Comme prénom. Jordan. Ça m’évoque toujours… Qu’est ce qu’il va sortir. Il parle du pays, il dit des trucs, t’as l’impression il cherche à meubler. C’est cute mais en même temps y’a tellement pas besoin de ça. Il adore parler. Tu sais vraiment pas quoi lui répondre à ça. Du coup tu dis rien. ’Fin bref. Il a bien senti lui aussi que y’a rien à ajouter sur ce ‘sujet’. Et puis il regarde le spectacle et tu sors brièvement ton téléphone pour voir si t’as pas des potes qui ont répondu à ton message. Partage avec qui tu veux. C’est moi qui invites. Après tout, ce n’est que justice, puisque je t’ai kidnappé. Cela dit, si on considère tes options… Tu relèves un oeil vers lui. D’où il veut t’offrir la bouteille. Il a tout ce fric ? Il en boit même pas. Il est en train de t’acheter ? Est-ce qu’il est juste en train d’essayer de me séduire ? Tu sais pas, mais le gars il reprend la parole. Le gros avec des moustaches rousses, là, c’est l’adjoint au maire… Et bordel de dieu il parle tellement. Holy shit. Et tu crois aucun des mots qu’il a prononcé. T’as l’impression d’avoir Lola sous les yeux qui est en train d’improvisé une histoire avec le décor qui vous entour. Il a grave de l’imagination en tout cas le gars. Tu peux lui donner ça.

« Respire. »

Ca te fait marrer.

Mais t’inquiètes pas, on peut sans douter aller chercher de jolis garçons dans les loges parmi les danseurs pour s’amuser avec nous. Nouveau rire. Tu commentes pas là dessus. T’es très amusé. Donc, tu bosses dans la musique. Tu hoches la tête.

« Yup. »

C’est vaste. Et, hm… J’avoue que je n’y connais pas grand-chose. Tu fais de la musique toi-même ou tu es genre, dans la… ‘fin, j’sais pas, j’imagine qu’il y a des producteurs, des distributeurs, ce genre de choses ?

« Je fais plein de trucs différents, mais on peut dire que je suis producteur en premier lieu. » Tu bois un peu de ta coupe en regardant le gars. « Ca t’intéresse vraiment ou c’est juste pour faire la conversation et tenter de me mettre dans ton lit? » Tu sais d’avance qu’il t’écoutera pas, il est pas là dedans le gars. T’as pas de temps à perdre pour parler dans le vide.

« Je suis désolé de t’apprendre que je suis pas le genre de gars qui fait dans les coups d’un soir. » Tu marques une pause avant de reprendre. « Tu peux essayer de pécho un autre sans perdre plus de temps avec moi. » Tu lui fais un clin d’oeil. T’aimes pas perdre du temps et faire perdre du temps. Alors t’as été droit au but. Toujours honnête. Mais t'es flatté quand même par la situation et ça se voit sur ton visage.

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Message(#)You dig up so many stories - Ashton&Jordan EmptyLun 16 Mar 2020 - 21:22

Ashton hausse un sourcil.

Ça me dérange pas qu’on se lance dans des coups de plusieurs soirs, réplique-t-il du tac-au-tac, avant de se laisser aller à un rire insouciant, qui lui attire les regards hostiles des spectateurs attablés autour d’eux, parce que le magicien est en train de scier son assistante en deux et que c’est un moment particulièrement dramatique.

Des applaudissements nourris accueillent la prestation de l’illusionniste et sa potiche tronçonnée, tandis qu’Ashton précise d’un ton tranquille :

Moi, j’suis tout à fait du genre à faire des coups d’un soir. J’suis un mec vachement facile.

Ça n’a pas l’air de lui poser des problèmes de morale, mais c’est peut-être qu’il est encore naïvement persuadé que les galipettes dans les toilettes d’un nightclub mal fréquenté peuvent déboucher sur une passion romantique digne des plus grands films de Disney. Certes, dans les Disney qu’il s’imagine, Aladdin joue de la trompette d’Hercules.

Ceci étant dit…

Il s’interrompt parce que les serveurs profitent de l’interlude entre les numéros pour se manifester à nouveau dans les travées entre les tables et distribuer les plats tant attendus. Ashton réceptionne le sien avec un sourire gracieux et poli, comme si l’air hautain du serveur ne l’affectait guère. Quelques secondes plus tard, la star de la soirée fait son apparition sur scène, sous les applaudissements : une demi-finaliste des années passées de The Voice – Australia, qu’Ashton considère avec une évidente perplexité.

Il laisse cependant passer toute la première chanson avant de se retourner à nouveau vers son voisin de table, preuve qu’il n’est pas d’un sans-gêne absolu.

Ça m’intéresse vraiment, reprend-t-il de but en blanc. C’que tu fais, je veux dire. Je peux flirter et être intéressé, ce n’est pas incompatible.

Deuxième chanson. Tout le monde a l’air profondément absorbé, alors Ashton se tait à nouveau, pour se concentrer sur son plat. Elle n’est pas mauvaise, la chanteuse, mais ça manque un peu d’entrain à son goût. Ou de poésie. Il ne saurait trop dire, il manque de vocabulaire, mais elle est dans cet entre-deux mollasson de la pop pour télévision.

Après, je me représente pas très bien ce que ça fait, un producteur, concrètement.

Nouvelle chanson, nouvelle interruption. Ashton a fini son plat. Il sort son téléphone portable. Drôle de système d’exploitation. Tout est sombre, beaucoup plus sobre que le Samsung et l’iPhone du coin, et les applications sont si dépouillées et dénuées d’ergonomie qu’on se demande s’il n’est pas en train d’y aller directement à la ligne de commandes. En tout cas, il pianote à une vitesse sidérante, pire qu’un lycéen qui met à jour son TikTok.

La chanson est finie. Le téléphone disparaît. Depuis tout ce temps, Ashton n’a pas cessé d’observer du coin de l’oeil celui qu’il a désigné comme un commissaire et l’autre, le juge. Malgré toute la décontraction dont il fait preuve, ses bavardages, ses plaisanteries et ses sourires, son regard a perpétuellement une sorte d’acuité professionnelle et calculatrice qui laisse deviner qu’il y a tout un monde entre ce qu’il laisse paraître d’insouciance et la réalité de son état d’esprit.


Les serveurs reviennent. On débarrasse son plat. M. Lèvres-Pincées lui propose du dessert du bout des lèvres mais Ashton secoue la tête. Le sucré, ce n’est pas trop son truc, et puis il ne compte pas s’éterniser. À la faveur de la nuit, le répertoire de Miss The Voice est de plus en plus soporifique et le jeune homme commence clairement à perdre patience.

J’pense de plus en plus fort à notre rave party, là, parvient-il à glisser juste à temps avec que l’autre sur la scène n’entame son énième chanson à propos d’un amour déçu, d’une bicyclette volée ou de quelque chose du genre. Ce n’est pas d’un micro, c’est d’une psycothérapie qu’elle a besoin, songe Ashton.

Il se demande s’il y a quelque chose à voler dans un music hall.
Les yeux levés vers le plafond, il essaie d’estimer le prix du lustre en cristal sur le marché noir de l’ameublement et décoration.
Il faudrait décrocher ça avec une perche, venir en van, débrancher les caméras de sécurité dans la ruelle de derrière, peut-être soudoyer un agent d’entretien, ou alors…

La voix de la chanteuse se brise après un trémolo éplorée digne d’une représentation théâtrale des 5eC du collège du coin et les bourgeoises se tapotent le coin des yeux avec leur mouchoir pour que tout le monde sache bien qu’elles ont le coeur sensible et l’âme poétique.

On s’casse, suggère Ashton, qui s’en tamponne aussi, mais d’une autre manière ?
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Message(#)You dig up so many stories - Ashton&Jordan EmptyMar 17 Mar 2020 - 15:30



Ça me dérange pas qu’on se lance dans des coups de plusieurs soirs Sourire qui se fait encore plus grand sur tes lèvres. C’est une bonne réponse. T’aimes bien. Surtout t’aimes bien qu’il est en train d’insister pour t’avoir le gars. Ca fait toujours plaisir.  Moi, j’suis tout à fait du genre à faire des coups d’un soir. J’suis un mec vachement facile.

« J’ai cru comprendre ouais. » C’est aussi un mec qui adore parler et se faire voir. Tu respectes le second point. Il a l’air de pouvoir le faire avec brio. Il a des capacités évidentes le gars. T’es impressionné.  Ceci étant dit… Mais tu sauras pas la suite tout de suite parce que non seulement sa bouffe est servi et il donne tout son attention, mais aussi le show est en train de prendre place sur scène. Tu reconnais le gars qui chante. Tu hoches la tête. Plutôt cool comme invité. Surtout que le gars a du talent. Il doit faire son nid de son côté maintenant qu’il n’a pas eu la place ultime de gagnant du télé crochet. Ça m’intéresse vraiment. Tu retournes la tête vers Ash alors que la prestation est terminée. T’es assez impressionné par sa capacité à reprendre la conversation où elle était à cinq minutes d’intervalles. C’que tu fais, je veux dire. Je peux flirter et être intéressé, ce n’est pas incompatible. Il te fait rire le con. T’as un large sourire amusé aux lèvres. La suite du show prend place et t’es pas aussi patient que lui pour attendre la fin de la chanson pour lui répondre.

« Je prends note. » Surtout que t’es bref et discret. Tu déranges personne. Lui est respectueux comme un saint à ne piper aucun mot pendant la chanson. Chose que tu notes aussi. Que tu apprécies. Il en faudrait plus des comme ça à certains shows. Après, je me représente pas très bien ce que ça fait, un producteur, concrètement. Ce coup ci tu ne lui réponds pas parce que ça prendra plus que trois mots soufflés. Faudrait que vous partiez d’ici pour avoir une véritable conversation parce que là t’es juste en train de descendre ton champagne tout seul en musique. S’il veut réellement essayer de te pécho, ça va lui prendre cinq heures à ce rythme. Tu t’en fou toi t’es bien là. Musique, alcool. Que demande le peuple ? A tout bien y penser y’avait 95% de chances que ta soirée se termine comme ça. Tu perds pas ton temps. Tu profites de la nuit. J’pense de plus en plus fort à notre rave party, là.

« Y’en a vraiment une ? » Nouvelle chanson. Nouveau silence de la part de Ash. T’es plus impressionné par ça que tout le reste qu’il essaie de mettre en avant le gars. On s’casse ? Tu hoches la tête. Tu fais quoi Jordan ? Tu lui donnes de l’espoir ? Tu aimes te faire courir après ? Peut être et peut être. Tu t’amuses. Yup. Tu te flattes. Yup. Tu finis ta coupe cul sec avant de te lever, prenant la bouteille entamé avec toi. T’as rien payé. Tu sais pas si ça va passer crème de partir comme ça. Tu mettras tout sur le compte que Ash devait payer et que t’étais sûr qu’il l’avait fait si jamais y’a un quelconque problème… Est-ce que tu vas te faire arrêter ?

Le Dé dit oui :

Et voilà qu’un gars du Music Hall t’arrêtes avant que tu sortes. T’aurais juste du partir sans la bouteille en fait. Nah.

« Quoi ? »

Tu te tournes vers Ash.

« T’as pas réglé la note ? »

Tu fais l’acteur. Tu sais bien faire ça parfois.

« Ok ok je m’en charge. »

Si jamais c’était une technique à lui pour jouer le grand gentleman et s’en sortir sans débourser un rond, il a réussi. Sauf que t’es pas dérangé parce que tu comptais payer depuis le début.




Dernière édition par Jordan Fisher le Mar 17 Mar 2020 - 17:48, édité 2 fois
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Message(#)You dig up so many stories - Ashton&Jordan EmptyMar 17 Mar 2020 - 15:30

Le membre 'Jordan Fisher' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Message(#)You dig up so many stories - Ashton&Jordan EmptyMar 17 Mar 2020 - 17:40

Y a toujours une rave.

Et donc, ils partent.
(Sans payer.)
(Ça n’a pas l’air de perturber Ashton outre mesure.)

Les voilà dans l’air encore doux de la nuit, dans ces rues qui ne désemplissent, mais dans la population continue de changer, petit à petit, à mesure que l’heure avance et qu’il faut plus de jeunesse, ou plus de désespoir, pour s’obstiner à battre le pavé.

Après avoir dévalé le perron monumental du music hall, Ash promène autour de lui ce même regard faussement dégagé qu’il a si souvent et qui, en vérité, paraît décortiquer tout son environnement. Aussi loin qu’il se souvienne, dès son plus jeune âge, son père l’a emmené au parc pour s’exercer. Le forcer à tout regarder. Tout voir. Tout retenir. Les gens. Qui fait quoi, qui sort du lot. Le crime est une discipline.

Quelques secondes plus tard, il emboîte le pas à Jordan, les mains dans les poches. Il jette un regard sur la bouteille de champagne. C’est beaucoup pour une seule personne, et il finit par se demander si la rave est une si bonne idée. Il se sent responsable maintenant de celui qui n’était qu’un inconnu quelques heures plus tôt, et il lui paraît hors de question de le perdre dans la foule des fêtards, si c’est pour le retrouver au petit matin en plein coma éthylique.

On va p’têtre…
Les mecs, faites pas les cons, filez-nous vos portefeuilles et tout ira bien, interviennent brusquement deux loubards aussi larges que hauts, avec des biceps à étrangler des taureaux, qui ont surgi des ombres alors que Jordan et lui tournaient dans une rue moins passante.

Le second gars sort un couteau, histoire d’appuyer la brillante argumentation de son pote. Ashton, lui, se racle la gorge.

Ah mais c’est Ash !
Ash, bonhomme, ça roule ?

L’opinel disparaît et Ashton et les deux énergumènes enchaînent une série de checks cordiaux pour une poignée de mains compliquée.

Ça bosse dur, les mecs, à c’que j’vois.
Ouais, ouais, tranquille.
C’est pas très passant, ce soir.
Un peu la crise, pour tout te dire.
Rude. La famille, ça va ?
Ça va, ça va.
Ben tu sais ce que c’est, la grossesse, hein.
Pas tellement, non, avoue Ashton.
Des fraises par ci, des salsifis par là.
Mais la santé ?
Ça va, ça va.
Bon, on va pas vous déranger plus longtemps.
Tu passeras prendre le thé à la maison, fait le premier type qui mesure 2m20 sur 2m20 sur 2m20 ? Je ferai des macarons.
Ben écoute, c’est pas d’refus. Mes amitiés à Grande-Tante Ada.

Nouvelle série de poignées de mains compliquées et les deux costauds à l’air patibulaire s’échappent de la ruelle pour partir en quête d’un terrain de chasse plus giboyeux en portefeuilles bien garnis. Ashton croise le regard de Jordan, hausse les épaules et explique d’un ton dégagé :

Des connaissances familiales.

Stricte vérité, au demeurant, et puis est-ce sa faute si sa famille connaît plutôt les voleurs de grand chemin que la bonne société australienne ?

(Oui.)
(C’est en partie sa faute.)

Dis, tu veux pas que je te ramène chez toi, plutôt que la rave ?

Le jeune homme ramène en arrière une mèche de ses cheveux bruns qui était tombée devant ses yeux pour lui barrer le regard.

J’ai ma voiture pas très loin, là, ou on peut y aller à pied, je te dépose galamment au pied de ton immeuble, comme un vrai chevalier servant, et puis comme ça, ‘fin, t’sais, tu prends pas de risque ni rien.

Ashton a un petit côté papa poule qui s’ignore.

J’veux dire que si tu arrives à la rave déjà, euh…

Beurré ?
Torché ?
Complètement cuit ?

… un peu pompette…

(Ashton a aussi le vocabulaire d’une mamie de soixante-quinze ans, parfois.)

… y aura de la musique fort, les gens feront pas tellement attention, j’voudrais pas que tu prennes mal et tout ça. On pourra aller à une rave une autre fois. Ou je sais pas, à un café-concert de jazz, un pique-nique sur les berges de la rivière, une partie de mikado sur un banc public, n’importe.

Lui a l’air frais gardon, cela dit, preuve s’il en fallait d’abord qu’il n’est pas sobre et qu’ensuite, il vit pour l’essentiel la nuit.

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Message(#)You dig up so many stories - Ashton&Jordan EmptyMar 17 Mar 2020 - 22:22


Y a toujours une rave. Première nouvelle. Mais comme c’est pas ton truc, c’est aussi normal que tu sois pas au courant. Vous sortez mais pas sans que tu aies payé la bouteille que tu as pris avec toi. Tu laisses bien soin à Ash de payer sa part parce que son dîner n’est pas du tout au programme de ton porte monnaie. Une fois dehors tu te sens comme un con avec ta bouteille de champagne. Tu comptes rentrer chez toi au plus vite d’ailleurs tu prends naturellement le chemin dans la bonne direction de chez toi. On va p’têtre… Et puis y’a deux gars qui vous cherche des embrouilles. Tu fermes les yeux. Tu soupires. Tu marmonnes.

« Fucking hell… »

Et puis y’a un couteau qui est sorti. Of course.

« Ecoute… »
Ah mais c’est Ash !

Right. Et puis c’est comme si le bordel naissant n’avait jamais eu lieu. Ils se parlent comme des potes. Le couteau n’est plus. Ils se parlent de la famille. Are you fucking kidding me. Quoi tu voulais du sang Jordan ? C’est ça ? Ton death wish est toujours là ? Fuck off. T’es bien content que l’embrouille ne soit plus. Tu les regardes faire, t’es halluciné. T’as aussi confirmation que le gars il traine dans des trucs pas nettes. Was very obvious. Des connaissances familiales.

« You’re a joke man. »

T’en reviens pas de ce qu’il vient de se passer sous tes yeux. Dis, tu veux pas que je te ramène chez toi, plutôt que la rave ? Tu laisses un rire sortir de tes lèvres.

« Tu me babysit ? »

Nan il veut te baiser Jordan. Ah ouais. J’ai ma voiture pas très loin, là, ou on peut y aller à pied, je te dépose galamment au pied de ton immeuble, comme un vrai chevalier servant, et puis comme ça, ‘fin, t’sais, tu prends pas de risque ni rien. Au pied de ton immeuble. Ca te fait sourire comme il assume direct que tu vis dans un immeuble. T’as pas assez de sous pour avoir une maison.  J’veux dire que si tu arrives à la rave déjà, euh… Tu lèves un sourcil. Tu sais pas ce qu’il compte dire. … un peu pompette… Tu comprends pas où il veut en venir. … y aura de la musique fort, les gens feront pas tellement attention, j’voudrais pas que tu prennes mal et tout ça. On pourra aller à une rave une autre fois. Ou je sais pas, à un café-concert de jazz, un pique-nique sur les berges de la rivière, une partie de mikado sur un banc public, n’importe.

« Respire. »

Il est grave chelou le gars.

« Je vais pas à la rave. Je rentre chez moi. Je vais rentrer seul. »

T’as pas vraiment envie qu’il sache où t’habite le gars. S’il veut te tuer qu’il le fasse maintenant mais qu’il vienne pas te piquer tes affaires perso. T’as déjà fait ton testament depuis longtemps et tu comptes bien donner à qui de droit tout ce que tu possèdes.

« T’as l’air d’attirer les emmerdes et c’est le genre de truc dont j’ai pas besoin dans ma vie. »

Et t'es sur le départ sans attendre rien de plus de ce gars là. Mais en vérifiant qu'il te suit pas non plus parce que t'as pas vraiment envie qu'il sache où tu habites. Il est chelou. T'as assez de chelou dans ton entourage, pas besoin de nouveaux.

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