La créa de Duncan n'étant pas très douer à remplacer la situation initiale par une réponse. Du coup, elle s'en veut sacrément. Avec un peu de courage elle l'écrira surement une autre fois mais pour le moment, ce n'est pas possible. Pour résumer, Duncan était de retour d'Afrique et comptait bien se faire pardonner auprès de Floyd son ami d'enfance. Mon texte me mannnnnque...
Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart
Dernière édition par Duncan Wilde le Ven 3 Juil 2015 - 11:33, édité 3 fois
A real friend is one who walks in when the rest of the world walks out. ✻✻✻ La maison de Floyd donnait sur la plage, mais était surélevée par rapport au niveau de la mer, ce qui conférait à son propriétaire une sacrée vue au réveil. Floyd vivait ici depuis six ans maintenant. Un petit coin de paradis rien qu'à lui, puisque aucune femme n'avait la chance de partager sa demeure plus d'une nuit. La solitude dans sa vie de couple inexistante n'était de toute manière pas un problème. Il ne supportait pas de rester chez lui à rien faire, aussi passait-il le plus clair de son temps avec ses amis, ou sa famille. Il lui fallait constamment voir des gens. Un visage familier, le sourire d'un ami de toujours, les rires des enfants du quartier. Floyd était un homme du peuple, et sans doute ne changerait-il jamais. Ses proches étaient vraiment importants pour lui, enfin tout de moins tant qu'il demeurerait célibataire. Il n'avait jamais encore connu le grand amour, mais il n'était pas pressé. Ses amis se chargeaient de prendre soin de lui, et lui réciproquement.
Floyd, qui se trouvait sur sa terrasse à contempler la barbarie avec laquelle les flots de l'océan se mêlaient, se rendit à son salon. Parmi ses amis, beaucoup avaient changé. Beaucoup étaient partis, beaucoup étaient restés. Tandis qu'il donnait un coup de pied dans une balle en tennis appartenant à ses perruches, il songea à ceux qui étaient partis, et son attention se porta sur Duncan. Sa mâchoire se crispa tandis qu'il s'approchait de la volière de Jagger et Bowie, ses perruches Toui catherine, qui roucoulaient sur leur barre en bois. Jagger était bleu, Bowie était vert. Les deux volatiles roucoulèrent un peu plus fort en apercevant Floyd. Mais ce dernier était plongé dans ses pensées, et il alla s'échouer dans le canapé du salon.
Duncan. Il avait entendu parler de lui ces derniers temps, comme quoi il reviendrait dans le coin, et ce qui le tracassait, c'était qu'il ne savait pas du tout comment réagir par rapport à ça. Après tout, Duncan aurait pu lui donner des nouvelles. Passer un coup de fil. Mais non. Il s'était évaporé en Afrique sans jamais que Floyd n'entende parler de lui. C'était une vieille rancœur qui dérangeait le jeune homme, une rancœur étrangère à la plupart de ce qu'il ressentait d'ordinaire. Un rancœur qui, il l'espérait, s'évanouirait si jamais Duncan rentrait comme il avait entendu dire. Duncan était comme un frère pour lui, ils avaient joué ensemble, grandi ensemble, déconné ensemble. Et faire la tête à son ami ne ressemblait pas à Floyd autant que ne pas donner de nouvelles ressemblait pas à Duncan.
Il s'était habitué à cet étrange silence lorsqu'on frappa à sa porte. Ce fut avec un flegme certain qu'il s'arracha au moelleux de son canapé pour gagner la porte d'entrée. Quelle fut sa surprise lorsqu'il retrouva face à lui un visage étrangement familier. J'ai appelé ta mère, elle m'a dit que tu habitais ici, on est presque voisins... Comment vas-tu ? Floyd resta un moment indécis quant à quelle attitude adopter. Il ne s'était pas vraiment attendu à une telle visite, et il avait encore un peu de mal à réaliser que c'était bien son ami d'enfance qui se tenait face à lui. Sa mâchoire se crispa une nouvelle fois, trahissant son anxiété, puis il s'entendit répondre : « Espèce de petit con » avant qu'un grand sourire ne finisse par apparaître sur son visage. Il envoya un petit coup de poing affectueux dans l'épaule de Duncan qui avec les années s'étaient tout aussi bien construit que lui. Il n'était décidément pas doué pour faire la tête aux autres. Passant une main dans sa nuque, Floyd répliqua : « Bein écoute euh – wouah la vache j'm'attendais pas à te voir ! Ça va, je... bah reste pas là, vas-y entre ! » Ouais. Il n'en revenait pas vraiment, mais il était néanmoins heureux d'avoir dit adieu à cette rancœur qui lui tiraillait l'esprit depuis plusieurs années.
J'ai fais une grosse connerie. J'ai remplacé notre situation première par ma réponse actuelle. Je ne sais pas comment faire car je ne l'avais pas enregistrer. Donc je t'envois la réponse ici mais du coup voilà. Je suis dans le caca.
De nouveau réunis. Floyd & Duncan
Duncan ne pouvait pas nié que son stress s’évapora d’un coup lorsque son ami d’enfance lui fit part de sa très charmante remarque sur le « petit con » qu’il était. Après tout, il avait bien raison. Depuis qu’il était revenu d’Afrique, il n’avait donné aucune nouvelle, c’était le bordel dans sa vie et il fallait qu’il y fasse du rangement avant de savoir vraiment ce qu’il voulait. Un large sourire se dessina sur sa bouche maintenant qu’il était plus serin. C’était assez étrange de revoir Floyd, il avait à la fois changé et pourtant sembler être resté le même comme Riley. Ses trois là avaient fait les pires bêtises jamais recensées par leur mère respective. Là maintenant tout ce qu’il voulait c’était rattraper le temps perdu et savoir ce qu’était devenu Floyd, peut-être lui donner une raison de son silence et ensuite faire table rase du passé.
-Ca tu l’as dit !
Une légère moue prit place sur son visage se transformant en grimace pour sourire de nouveau. Il avait un peu prit son ami au dépourvu mais il s’était dit que c’était mieux que le téléphone, que ça faisait plus « Surprise je débarque ! » et puis au moins en direct, il ne pouvait pas ignorer son appel. Après qu’il l’est invité à entrer chez lui, ce qu’il fit. Un léger silence s’installa entres les deux hommes, c’était plus que prévisible. Son regard balaya la maison, un jour faudrait qu’il vienne visiter la sienne et peut-être qu’ils pourraient profiter de l’aubaine d’avoir cette plage derrière. Pendant toute son adolescence, Duncan avait admirait de loin Floyd surfait sur les vagues, il lui avait dit qu’un jour il lui apprendrait mais bon la vie de Duncan avait prit un autre tournant. Il se retourna vers Floyd après avoir brièvement fait un tour sur lui-même dans la pièce principale.
-Désolé… De pas avoir donné signe de vie pendant six ans mais l’Afrique… A part ma mère je n’ai pu appeler personne mais je lui disais de dire à la tienne que tout aller bien. Maintenant que je suis rentré et mit de l’ordre dans ma vie… Tu me vois entièrement libre pour rattraper le temps et que tu me parles de la tienne.
Faisant une accolade à son ami, il ne pu s’empêcher de se diriger vers sa terrasse. Lui qui pensait avoir l’une des meilleurs vues de chez lui, il avait là un sérieux concurrent. Un petit sourire en coin se dessina sur ses lèvres quand il aperçu une planche de surf contre le mur. Il se rappela d’un truc que lui avait dit sa mère quand il lui avait dit qu’habiter à Logan City ferait surement parler dans tout le quartier, au moins là, il se sentirait moins seul. Il échappa un bref rire en y pensant.
-Tu sais ce que ma mère m’a dit quand j’ai emménagé ici ? Que c’était un quartier rempli de couple et d’enfants et que les célibataires faisaient beaucoup parler. A moins que tu t’es rangé et que tu sois marié… Je vais me sentir moins seul ici !
A real friend is one who walks in when the rest of the world walks out. ✻✻✻ Floyd ne s'était tellement pas attendu à ce que Duncan se retrouve en face de lui ! Pas de sitôt en tout cas ! Lorsqu'il avait appris par la mère de celui-ci qu'il reviendrait à Brisbane, il s'était dit qu'il irait le trouver lui-même, histoire de mettre les choses à plat. Duncan ne lui en avait pas laissé le temps, et sans doute était-ce mieux ainsi. Sans doute était-ce mieux que ce soit lui qui vienne le trouver, afin de s'excuser, car Floyd s'était imaginé ce moment des centaines de fois, et il savait que la rancœur ne lui aurait pas permis d'être aussi calme qu'il ne l'était à présent. En fait, cette rancœur s'était comme évaporée, remplacée par la surprise de trouver son ami d'enfance à sa porte. Floyd n'avait jamais été doué pour faire la tête aux autres, ces histoires-là ne duraient que quelques minutes avec lui. Il pardonnait facilement plus par bonté de cœur que par désir de laisser sa fierté de côté. Une amitié comme celle qu'il avait avec Duncan, ça ne se perdait pas aussi facilement. Et même s'il lui en avait voulu de ne pas lui avoir donné de nouvelles pendant tout ce temps, il sentait que la page de cette histoire se tournait déjà. Tandis qu'ils entraient et se rendaient au salon, Duncan finit par lui expliquer pourquoi il n'avait pas pu donner de nouvelles. Floyd hocha la tête. L'Afrique, c'était tout de même assez loin. Les moyens de communication ne devaient pas courir les rues, et le réseau non plus. Il se rendait soudain compte qu'il avait été bien ignorant, lui qui pourtant voulait toujours savoir tout sur tout, et qu'il avait négligé de nombreux détails à cause de sa rancœur. Duncan lui déclara alors vouloir qu'il lui parle de sa vie, et l'accolade qu'il lui donna colla à son visage un sourire qui lui monta jusqu'aux oreilles. Il répliqua : « Je compte bien rattraper le temps perdu moi aussi ! Va falloir fêter ça. Six ans, nom d'un chien. Ça passe. » Ouais, il était content de revoir Duncan. Plus que content. Lui aussi avait des tas de question à lui poser, et il sentait déjà les points d'interrogation venir titiller ses lèvres. Il le suivit sur la terrasse, les mains dans les poches, laissant Duncan découvrir son lieu de vie non sans quelque fierté. Quand lui lui parla de ce qui se disait sur les célibataires à Logan City, Floyd laissa échapper un petit rire. Et lorsque Duncan émit la possibilité qu'il se soit rangé, il rit de plus belle. « Rangé, moi ? Naaaaan. Nan, j'suis pas marié. J'ai personne. Enfin, j'en sais rien. C'est un peu compliqué. » Il se gratta la nuque nerveusement. Parler de sa vie privée l'avait toujours un peu gêné, même s'il connaissait Duncan depuis l'âge de la couche-culotte, il ne pouvait s'empêcher de se sentir nerveux. Ou alors était-ce peut-être parce qu'il se rendait compte qu'il avait effectivement quelqu'un dans sa vie, mais qu'il n'osait ni l'affirmer ou même le penser. Il sortit de ses pensées pour poser ses yeux verts sur son ami. « Et toi, alors ? Raconte-moi. L'Afrique, comment c'était ? Tu as quelqu'un dans ta vie, une petite amie laissée en Afrique ? »
Duncan était bien conscient que son ami n’était pas du genre rancunier. Plus petits, il lui était arrivé de faire quelques bêtises comme chaque enfant et Floyd lui avait toujours très vite pardonné même quand il avait cassé une roulette de la trottinette qu’il avait eue pour son anniversaire. Mais là c’était différent après tout, ils étaient adultes et Duncan était parti pendant six ans. Il n’en ferait pas tout une histoire, si son ami lui pardonnait alors tant mieux et si ce n’était pas le cas, il mettrait tout en œuvre pour lui montrait qu’il avait souvent pensé à sa vie à Brisbane et qu’il n’avait oublié personne. Il le suivit à l’intérieur de sa maison parlant un peu de l’Afrique mais il ne comptait ennuyer Floyd avec les détails, enfin ce n’était pas le sujet qu’il préférait aborder. Il fallait être honnête, aller là-bas n’avait pas été un voyage ordinaire. Il échappa un léger rire maintenant face à son ami.
-M’en parle pas ! La vie défile tellement vite qu’on a peine le temps de se retourner pour comprendre.
Une fois sur la terrasse, Duncan se permis de s’asseoir sur une des chaises invitant à Floyd de faire la même chose alors qu’il était chez lui. Mais le jeune homme se sentait plutôt à l’aise peut-être parce qu’il n’y avait jamais eu aucune gêne entre eux. A part les sujets un peu houleux comme les femmes. Duncan n’avait jamais dit à Floyd par exemple que son premier baisé avec une fille avait été avec sa petite sœur Riley. Bien que cela ait été dégoutant, cela n’en restait pas moins gênant même à trente et un ans. Il eut un petit sourire quand il l’entendit parler très brièvement de sa vie sentimental. Ce qu’il disait laissé plus ou moins entendre qu’il avait quelqu’un ou du moins qu’il fréquentait quelqu’un mais il ne l’ennuierait pas plus avec ses questions. Il avait du le chercher car la question de Floyd lui fit faire les gros yeux et un rire nerveux s’échappa de sa bouche. Non, rien de sérieux en Afrique, il y avait bien cette toubib qui avait grandit là-bas et qui avait tout apprit sur le tas, elle avait passé son diplôme sur place et elle était bien meilleur que lui dans son domaine. Il ne pouvait pas nier qu’il n’avait pas un peu flirté avec elle mais Duncan était le mec qui ne s’engagerait jamais alors ça n’avait pas été plus loin. Pour ce qui était de maintenant il avait bien trop honte de dire qu’il avait un peu dérapé avec une femme mariée. Ouais, la vie sentimental de Duncan n’avait jamais été vraiment jolie, jolie.
-Tu sais là-bas, tu n’as pas vraiment le temps de penser à ça. Il fait une chaleur dingue, tu fais des journées à rallonge et la salle d’attente est toujours pleine de mondes. Je viens juste de revenir et je n’ai ramené personne avec moi… Je pourrais te montrer des photos si tu veux. J’ai eu quand même pas mal de bon moment, sinon j’imagine que je serais revenu avant. Dis-moi ce que tu as fait quoi ? Ton rêve de l’océan ? Je pari que tu es devenu un as du surf ! Du coup je n’aurai jamais eu l’occasion d’avoir un vrai cours sur une planche ! Tu me faisais toujours faire des exercices sur le sable.
A real friend is one who walks in when the rest of the world walks out. ✻✻✻ Floyd avait toujours du mal à réaliser que c'était ce même Duncan qu'il avait connu et qui était parti en Afrique qui se trouvait en face de lui. On effaçait pas six ans d'absence aussi facilement ! Floyd était tellement curieux, si ça ne tenait qu'à lui, il aurait demandé à Duncan de tout lui raconter. L'Afrique. Les gens. Les coutumes. La nourriture, les habits, le temps là-bas, tout. Mais avant toute chose, il dut bien avouer à Duncan que le temps passait à une vitesse affolante, et son ami ne put qu'approuver. Les deux hommes se retrouvèrent vite sur la terrasse, où il faisait bon à cette heure de la journée. Bon, soit une chaleur épouvantable pour quelqu'un qui ne serait pas d'ici. Duncan prit une chaise, et Floyd l'imita, bien content de voir que son ami d'enfance n'avait pas perdu ses bonnes habitudes. Et Floyd crut s'étouffer de rire quand Duncan évoqua la possibilité qu'il se soit rangé. Oh, c'était loin d'être le cas. Il bafouilla un peu quant à sa vie sentimentale, ne sachant pas encore s'il devait lui parler de Cameron ou pas. Après tout, il n'y avait absolument rien entre eux, c'était tout simplement lui. Ce n'était que lui. Et il dévia bien vite la conversation, retournant la question à Duncan, lui demandant comment était l'Afrique, s'il avait pu rencontrer quelqu'un. Sa réponse ne fut guère surprenante. Floyd savait que Duncan était un bosseur, et il avait du plancher dur pour ses études. Quand il lui proposa de lui montrer des photos, un grand sourire illumina le visage de Floyd qui acquiesça presque aussitôt. Puis, Duncan lui renvoya la balle, lui demanda ce qu'il était devenu, ajoutant qu'il devait être devenu un as du surf. Floyd haussa les épaules. « Un as, haha, je dirai pas, mais je me débrouille, et puis, cette plage est un assez bon spot pour s'entraîner. Alors tu vois, il n'est jamais trop tard ! Mais promis, la prochaine fois, j't'emmène surfer. » Il lui tendit la main comme pour sceller cette promesse, puis lorsque ce fut chose faîte, il ajouta : « Mais sinon, j'ai terminé mes études en biologie, j'ai eu mon doctorat, et j'étais océanologue jusqu'à peu. Je travaillais à l'aquarium, tu sais, celui où on allait quand on était gosses. Mais j'ai arrêté, je sais pas, j'avais besoin de changer. Tu devineras jamais dans quoi j'me suis lancé, Duncan. » Il n'était pas peu fier d'essayer de faire deviner à son ami dans quelle branche il se trouvait désormais, et il avait hâte de l'entendre lui faire ses propositions.
Pour ce qui était de ses sentiments pour quelqu’un, Duncan était un peu dans la même configuration que Floyd sans le savoir. Lui, l’homme qui ne voulait pas aimer en pincer pour une femme mais cette femme là, elle était mariée. C’était surement la plus grosse tache sur ce tableau. Finalement, c’était presque dommage que ces deux là en évitent le sujet puisqu’à quelques détails près, ils étaient pareils. Mais soit, Duncan hocha doucement la tête en signe d’approbation à ce que lui disait Floyd. Serrant la main de son ami un large sourire sur les lèvres, Duncan n’oublierait pas cette promesse. Maintenant qu’il avait vu ce que c’était la misère, la vraie pauvreté quand on avait presque rien pour vivre même pas de l’eau, il se disait qu’il fallait profiter de la vie. Même s’il avait toujours repoussé l’échéance d’un cours de surf à cause de son courage à faire peur, il était désormais près à relever le challenge et il ne manquerait surement pas de le rappeler à Floyd un jour.
-Tu peux compté sur moi, c’est un truc que j’ai vraiment envie d’essayer… Et puis on est voisin maintenant, plus d’excuses.
Duncan était complètement fascinait par ce que lui racontait Floyd. Tout ce qu’il avait comme étude c’était juste génial. Cet aquarium en question, il s’en souvenait. Il en avait passé des après-midi avec Riley et Floyd à admirer les poissons en tout genre. Floyd était une vraie encyclopédie, il connaissait tout sur tout et c’était impressionnant.
- Hey ! Cela fait de nous deux docteurs !
En riant, il prit une mine, celle qui prenait pour réfléchir, quel métier pouvait bien faire Floyd maintenant ?
- Je suis sur que c’est en rapport avec la mer ou quelque chose comme ça sinon ça n’a pas de sens ? Zoologiste pour les pingouins ? Je plaisante mais… Je ne vais quand même pas osé dire sauveteur juste pour draguer ?
Bien sur, il le taquinait. Duncan ne savait pas vraiment ce dans quoi il s’était lancé et avec Floyd tout était possible. Floyd avait toujours été plus ou moins un modèle pour Duncan. Comme un grand frère, puisse qu’il est fils unique. Et quand plus jeune, il lui avait affirmé ce qu’il voulait faire de sa vie, Duncan l’avait imiter en se lançant dans une carrière de docteur. Il n’avait pas choisi le plus facile mais il voulait rendre fière sa mère, lui redonnait le sourire après toutes ces années où ils avaient tous les deux étaient abandonnés.
A real friend is one who walks in when the rest of the world walks out. ✻✻✻ Floyd n'avait jamais vraiment eu l'occasion de surfer avec Duncan. Il avait toujours surfé avec d'autres amis, mais jamais avec lui, bien qu'il ait appris à ce dernier les bases de ce sport. Le surf était assez compliqué, c'était une activité aussi dangereuse que séduisante. L'eau transparente, les vagues, l'adrénaline. On en oubliait facilement tous les dangers qui rôdaient. Les rochers. La force des vagues. Et même les requins. Floyd avait déjà eu un accident de surf, lorsqu'il était jeune. Une chute, et son coude se heurtant contre un rocher, lui broyant le bras. Il s'en était sorti avec un beau plâtre et une mer inquiète à l'idée de le voir remonter sur une planche. Floyd, lui, n'avait jamais eu peur de reprendre le surf. Il était hors de question qu'il arrête. À l'époque, il pensait même en faire son métier, alors âgé de treize ans. Mais il avait dû faire un choix entre sa passion et ses études, et il avait préféré se concentrer sur l'école. Il avait jugé que c'était la solution la plus sage. Aujourd'hui, cela faisait plus de quatre ans qu'il avait repris le surf, et il s'en sortait plutôt bien. Il avait gardé certains automatismes appris quand il était enfant, et profitait de la plage qui se trouvait à l'arrière de sa maison pour se défouler sur une planche. Alors forcément, quand Duncan lui dit qu'ils ne pourraient jamais surfer ensemble, il lui assura le contraire, lui promettant par la même occasion que la prochaine fois qu'ils se verraient, ce serait pour se confronter aux vagues. Ils parlèrent ensuite de leurs études, et ce fut non sans une certaine fierté que Floyd annonça à Duncan qu'il était allé jusqu'au doctorat dans ses études de biologie marine. Duncan fit alors remarquer qu'ils étaient tous les deux docteurs, et Floyd lui envoya une petite tape affectueuse sur l'épaule : « Eh ouais mon pote ! » Bon, son doctorat n'avait pas été une partie de plaisir, mais il était bien content de l'avoir lorsqu'il montrait son CV, même si pour entre chez les garde-côtes, il ne lui avait pas été d'une grande utilité. Duncan tentait à présent de deviner quel métier il exerçait à présent, et Floyd ne put s'empêcher de rire sur certaines de ses propositions. Il finit par avouer en voyant que le blond commençait à sécher : « Rien de tout ça, haha. Je suis garde-côtes, maintenant, Dun. Pas trop mal, hein ? C'est pas toujours une partie de plaisir, mais j'en avais marre de rester le cul vissé sur une chaise. J'avais besoin de mouvement. Je préfère ça. »
Garde-côtes, c'était juste une évidence et Duncan se demandait bien pourquoi il n'y avait pas penser plus tôt. Son ami adorait la mer et tout ce qui s'en rapprochait. Il fut donc surpris sans l'être réellement. Dans la vie certaines personnes trouvaient avec une évidence même ce qu'ils voulaient faire. Une sorte de vocation. Cela arrivait plus vite pour certaines personnes et pour d'autres cela prenait beaucoup plus de temps. Duncan avait su qu'il voulait devenir médecin lorsque son père fut parti de la maison. Un soir, comme un peu près tous les soirs depuis qu'il n'était plus là, sa mère pleurait sous le porche de la maison. Duncan n'avait aucune idée de comment lui redonner le sourire pour qu'elle soit de nouveau heureuse. Enfant il croyait qu'un médecin pourrait l'aider alors il s'était promis d'en devenir un à son tour pour qu'elle soit de nouveau heureuse un jour. C'était très imager mais les enfants croyaient à toutes sortes de choses qui pouvaient être parfois un peu étrange. Duncan avait tout de même fait la fierté de sa mère et aujourd'hui elle était de nouveau en paix avec elle-même, même si le fait qu'il soit médecin ou non n'avait rien changé à cela. Le docteur du coeur avait en quelque sorte soigné celui de sa mère.
- Whaa impressionnant ! Je ne sais pas si j'aurais deviné… Au fait, j'ai vu Riley et elle m'a apprit que tu étais devenu un tonton poule ?
Duncan se mit à rire. Il fallait bien qu'il se moque un peu de Floyd lui qui n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être d'avoir un bébé dans la famille. Sûrement que s'il avait eu un proche parent comme une sœur, il aurait tout été aussi gaga. Il était d'ailleurs souvent sous le charme des enfants qu'il pouvait croisé aux urgences ou de tout ceux qu'il avait pu soigné en Afrique. Un enfant était décidément un être à part qui suscité beaucoup la curiosité de Duncan.
-Je vais peut-être y aller, que tu te fasses à l'idée que je suis bel et bien de retour à Brisbane ! On pourrait peut-être se revoir pour un cours de surf ? Vu qu'on est presque voisin, j'aurais surement pas trop de mal à trouver ta maison de la plage ?
A real friend is one who walks in when the rest of the world walks out. ✻✻✻ La réorientation n'avait pas été évidente pour Floyd, mais elle avait été plus évidente pour lui que pour quelqu'un qui ne s'entretenait pas physiquement. Heureusement qu'il était sportif ! Les garde-côtes étant un peu les flics des mers, ils suivaient un entraînement particulier, entraînement auquel Floyd n'avait pas échappé. Les débuts avaient été sacrément durs, il rentrait crevé de ses journées de formation. Aujourd'hui, il semblait s'être calé au rythme des entraînements. C'était une véritable mise à l'épreuve pour lui, qui n'avait pratiqué pour sports que le surf, la course à pied et un peu de rugby au lycée. Il s'était littéralement vu prendre deux kilos en deux semaine, mais pas deux kilos de graisse. Deux kilos de muscles. Mais en dépit de son amour sans bornes pour l'océan et le monde marin, il ne reviendrait à son ancien poste pour rien au monde. Il aimait se dépasser, il aimait l'action, et par-dessus tout, il aimait les sorties en mer. Duncan lui fit part de sa réaction par rapport à ce nouveau métier, et Floyd haussa les épaules, jusqu'à ce qu'il lui avoue avoir vu Riley, lui sortant ensuite qu'il avait appris que Floyd était devenu un tonton poule. L'intéressé émit un petit rire amusé, puis après s'être frotté le nez du bout du doigt, il répliqua : « Tu verrais Kayla, tu comprendrais tout de suite. Elle est magnifique. C'est le portrait craché de Riley, et puis, elle est adorable. » Tout ce qu'il affirmait était la vérité pure et simple. Sa nièce était une petite dose de bonheur à elle toute seule, et rien qu'avec ça, elle tenait déjà de sa mère. Elle tenait un peu de lui parfois, avec son manque de délicatesse, mais c'était le cas de presque tous les enfants en bas âge. Duncan lui annonça alors qu'il allait y aller, et Floyd se leva pour le raccompagner, terriblement content d'avoir pu passer ce moment avec son ami d'enfance. Quand il lui dit qu'ils se verraient souvent puisqu'ils étaient presque voisins, Floyd lui donna l'accolade, et répliqua, taquin : « Si jamais tu te perds, appelle-moi ! » Il lui adressa un clin d’œil, et ajouta : « Promis, la prochaine, fois, toi et moi, on affronte les vagues ! » Floyd tenait toujours ses promesses, il se faisait une règle d'or de les tenir. Alors forcément, celle-ci ne serait pas une exception.
Duncan avait vu la petite Kayla en photo et effectivement elle était à croquer alors il n’imaginait pas en vrai. Elle devait être le genre de bébé qui savait tellement y faire avec les adultes qu’elle pouvait avoir tout ce qu’elle voulait du moins surtout de son super tonton Floyd. Il lui répondit simplement en haussant la tête un large sourire sur les lèvres. Le jeune homme était content d’avoir pu parler avec lui. De voir que tout aller bien dans sa vie et que désormais ils pourraient se revoir quand ils le voudraient. Quoi des voisins, il parait qu’ils peuvent même échanger du sucre ou quelque chose comme ça. Quoi qu’il en soit Duncan se leva car il était temps pour lui de partir. Encore pleins de choses à faire et surtout une garde qui commençait dans un peu plus d’une heure. Il se mit à rire.
- Pour ce soir cela devrait aller ! J’ai une garde qui débute dans une heure et j’ai très vite mémorisé le chemin de l’hôpital.
Pour le reste, ça promettait d’être bien comique. Si Duncan avait le contrôle impeccable de ses mains, l’équilibre sur ses deux pieds était moyennement son truc. Alors sur une planche, au milieu de l’océan et sur une vague ? Ils allaient tous les deux bien rire c’était certain ! Pourtant, il avait bien envie de s’essayer au surf, il imaginait cette liberté que l’on pouvait surement ressentir quand on était au milieu de l’océan et depuis toutes ses années à Brisbane ça ne lui était jamais venu à l’esprit du moins pas avant d’avoir connu le Mali.
- Comptes sur moi ! J’ai vraiment hâte de me prendre la honte de ma vie. Par pitié choisi un moment où la plage sera vide, j’ai une réputation à tenir !
Lui rendant son accolade, il décida de quitter la maison de Floyd par la terrasse histoire de marcher un peu sur la plage pour rejoindre sa maison à quelques mètres de la sienne. Il lui fit un dernier signe de la main le remerciant encore de ne pas lui avoir claquer la porte au nez et il rejoignit le quarante quatre Logan City.