« Tu es sure que ca va aller ? » Je demande à maman Rollins probablement pour la millième fois. Elle m’adresse un sourire tendre, un de ses sourires de maman et de grand-mère aimante. « Tout ira bien, ma puce, je te le promets d’accord ? » Je hoche la tête avant de venir encore une fois déposer un baiser sur le front de mon bébé. Il paraît si grand et encore si petit à la fois. Je n’aurais jamais pensé que de le laisser pour deux semaines pourrait être aussi difficile. Ces derniers mois ont cependant été tellement compliqués mentalement que je sais que ma mère à raison. Je sais que ce road trip de deux semaines sur la côte est de l’Australie va me faire du bien, qu’il faut que je prenne du temps pour moi pour accepter certaines choses. Accepter le départ et la tromperie de Tom, mais aussi accepter que ses fausses-couches, cette rupture ne sont pas ma faute. Si je suis sûr que ce road trip me fera du bien, je me sens également extrêmement coupable de laisser Théo, mon bébé de cinq mois et demi pendant deux semaines. Je sais qu’il ne s’en rappellera pas, et que ma mère est ravie de s’en occuper mais j’ai un peu l’impression de l’abandonner, comme son père l’a fait. « Aller file, tu vas être en retard pour récupérer ton colocataire des deux prochaines semaines. » Elle vient à son tour embrasser ma joue et j’en fais encore un à Theo avant de finalement attraper ma veste est sortir pour m’installer au volant de mon bus. Cela fait maintenant quelques mois que je viens dans ce bus et j’adore ce style de vie, et Theo a d’ailleurs l’air de l’apprécier tout autant que moi.
Je me gare alors sur le parking où j’ai donné rendez vous à cet homme avec qui je dois faire mon road trip. Il y a quelques semaines, je me suis inscrite sur un site pour des gens qui recherche des compagnons de route et après avoir longuement cherché, j’ai trouvé cet homme de 34 ans qui semblait avoir la même vision des choses que moi et qui semblait avoir également besoin de prendre du temps pour lui. J’ignore à quoi il ressemble, je sais simplement qu’il s’appelle Isaac et qu’il devrait être là dans quelques minutes. Je me retiens d’envoyer un message à ma mère en l’attendant. Il ne faut quelques minutes avant que je n’entendes mon prénom, Charlotte. Lorsque je tourne la tête vers l’endroit d’où provient la voix, je suis surprise d’avoir devant moi Isaac, l’un des meilleurs amis de mon frère. « Isy ? » J’ouvre la bouche avant de la refermer. Comment est ce que le Isaac d’internet pouvait-il être le Isaac que mon frère connaît si bien. « Attends tu… T’es le Isaac du site ? » Je ne sais pas vraiment quoi penser de tout cela à vrai dire. « Je m’attendais pas du tout à te voir toi à vrai dire… » Non pas que ce ne soit pas une agréable surprise, j’ai toujours beaucoup aimé Isaac et au moins je sais que l’on s’entendra bien.
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Cela faisait désormais un mois qu'un terme avait été mis à la relation amoureuse que j'avais entretenu à l'égard de Ginny. Une trentaine de soleils et de lunes sans étoile aucune écoulée, semant progressivement des graines de sentiments épousant le faisceau d'un cœur brisé. Les mauvaises herbes poussaient sans vergogne, éhontément, pour couvrir un jour d'une verdure exemplaire un jardin où je saurais, je le priais, enfin m'épanouir. Je n'en demandais plus tant à la vie, seulement du répit, du serein, de la stabilité. Le destin semblait avoir voulu m'enseigner le fait que cette trinité issue du calme n'était pas dévolue à mon histoire, et que même si je lui livrais en offrande mes rêves les plus chers, jamais le contentement ne m'enlacerait.
J'écoutais les conseils de mes proches, ceux qui envers et contre tout, avaient veillé à ce que je ne sombre pas vers de souveraines pénombres causées par le départ et les motifs de celui-ci de la McGrath. J'en étais venu à songer que c'était peut-être eux, mes refuges, mais j'étais terrifié à l'idée de m'appuyer totalement sur leur soutien et devoir apprendre à faire sans avant l'heure. Car malgré tout, un mois plus tard, j'avais conscience, ou du moins j'esquissais, tous les bienfaits à me reconstruire. Devenir si costaud que l'amour ne me terrasserait plus jamais.
Alors je m'étais inscrit à cette folle aventure, comme un avant-goût à celle qu'il me tardait de mener avec Noa en Amérique Latine. Deux semaines de road trip, avec une pure inconnue, à tracer des kilomètres entre mon futur et les déboires de ma mémoire. J'avais clavardé durant de longues heures avec cette Maverick, si bien que nous nous étions trouvés sur la même longueur d'ondes, joli clin d’œil du destin qui m'encourageait dans ce périple individualiste. Pour une fois, je ne quittais pas Brisbane en mission humanitaire pour Autrui, mais bien pour moi, pour me sauver.
Mon sac prêt, j'avais salué Oakley et Love avant de m'orienter pour le studio de Noa afin de lui dire au revoir. Deux semaines passeraient vite, mais j'appréhendais tout de même cet événement. Je n'avais jamais osé partir en voyage avec quelqu'un que je ne connaissais pas et encore moins pour moi-même. J'espérais beaucoup malgré moi et je craignais être déçu et revenir encore plus abattu. Il fallait que j'aie confiance, comme me l'avait répété à de multiples reprises ma meilleure amie, mais cette denrée demeurait en perpétuelle pénurie dans mon organisme.
J'arrivais en premier au lieu de rendez-vous que nous nous étions fixé avec Maverick. J'hésitais à allumer une cigarette pour me détendre le temps que mon binôme ne me rejoigne mais à peine mes doigts avaient frôlé mon paquet qu'une voix féminine m'interpellait. « Isy ? Attends tu… T’es le Isaac du site ? » Mes sourcils se fronçaient doucement, aussi surpris que mon interlocutrice. « Je m’attendais pas du tout à te voir toi à vrai dire… » Je ne pus m'empêcher d'exprimer un rire bref et nerveux. « Ha oui, pourquoi pas ? » Enfin, Mavi avait aussi entendu parler de moi via son frère qui était mon meilleur ami et ainsi, pouvait aisément soupçonner que ce n'était pas ma nature de jouer au baroudeur. J'étais une fraude, en quelque sorte, sur ce site. « Si tu préfères partir avec quelqu'un d'autre, on peut annuler... » Je proposais une porte de sortie, le cœur cependant un peu serré face à tous les espoirs que j'avais cumulés pour ce voyage. Mais je favorisais que Mavi passe un bon moment avec une personne adéquate et si elle jugeait que ce n'était pas dans mes cordes, je ne souhaitais aucunement ruiner son voyage. On avait bien accroché sur le site, mais nous n'y connaissions pas nos véritables identités.
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Dernière édition par Isaac Jensen le Dim 29 Mar 2020 - 5:23, édité 1 fois
De l’air frais, de la mer, du sable, perdu dans la nature australienne, voilà ce dont j’ai besoin et ce qui m’attend pour les deux prochaines semaines. Deux semaines pour me couper complètement du monde, pour me couper de ce passé encore un peu trop douloureux, pour me couper de ce tout ce qui me fait encore penser à Tom. Tom qui m’a fait du mal, qui m’a brisé le cœur en allant voir ailleurs. Tom que je pensais être l’homme de ma vie mais qui, lorsque j’ai mis à fin à notre histoire, a prit la fuite sans assumer ses responsabilités et laissant mon bébé sans un père. Deux semaines dans ce bus que j’appelle à présent ma maison et qui vont me permettre de tourner la page, de prendre un nouveau départ, ce qui est plus que nécessaire. Même si laisser Theo, mon bébé de cinq mois a de la famille n’a été plus dur que ce que je pensais, je sais que c’est nécessaire. Je ne peux pas être une bonne maman si je n’arrive pas a avancer, si je n’arrive pas à donner le meilleur pour mon fils.
Je vérifie alors une dernière fois que tout est bien fixé, que la nourriture, la vaisselle et tout le reste ne risque pas de se mettre à rouler dès que nous allons démarrer avant de sortir du bus pour attendre le dénommé Isaac. Je n’aurais jamais un jour pensé être capable de partir deux semaines avec un parfait étranger, et pourtant me voilà, prête à prendre la route pendant deux semaines avec un homme dont j’ignore presque tout. Malgré quelques échanges par mail, je ne sais pas grand-chose de lui, juste qu’il s’appelle Isaac, qu’il trente-quatre ans et que lui aussi a besoin de s’éloigner quelque temps de sa vie, de ces dernières semaines passées. Le contact était bien passé et il n’avait pas fallu bien longtemps pour que l’on fixe une date de départ. Même si l’idée de partager mon bus avec un étranger pendant tout ce temps me rend un peu nerveuse, je sais que faire ce road trip toute seule m’aurait trop de temps pour ruminer.
Inconnu ? Au final pas vraiment. Lorsqu’Isaac s’approche de moi, je reconnais immédiatement l’un des meilleurs amis de mon frère. Je connais cet homme, je le connais assez bien même, d’autant plus qu’il y a des années j’avais eu un crush sur lui. Je ne peux d’ailleurs pas cacher ma surprise bien longtemps en me retrouvant face à lui. De tous les Isaac d’Australie, je tombe sur lui. « Ha oui, pourquoi pas ? » « Je sais pas c’est juste… Une drôle de coïncidence. Je suis juste surprise. » Je lui adresse un sourire. Pas que cela me déplaise, bien au contraire. Au moins je sais que je peux avoir confiance en lui, je sais que je ne suis pas tombé sur un connard, sur un mec qui ne voulait pas vraiment la même chose que moi. « Si tu préfères partir avec quelqu'un d'autre, on peut annuler... » Je secoue la tête. « Oh non, non. Au moins avec toi je sais que c’est un territoire sûr. » Et je sens d’ailleurs mon corps se détendre un peu. Je n’avais même pas remarqué à quel point j’étais tendu. « Suis moi, je vais te donner un petit tour du bus. »
Je l’entraine alors à ma suite, et ouvre les portes du bus pour le laissé entrer. « Bienvenue chez moi. » Je lui adresse un nouveau sourire et lui montre la cuisine, la salle de bain avant de lui montrer la chambre du fond, ma chambre aussi techniquement. « Pour les couchages il faudra qu’on voie comme on fait, mais j’ai les sièges de devant avec la table qui se transforment également en lit. »
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Elles virevoltent excessivement rapidement, à m'en étourdir sans merci, les innombrables pensées qui ébranlent mon esprit tandis que je reconnais Mavi à notre lieu de rendez-vous. En effet, j'aurais peut-être pu m'en douter, soupçonner que la Maverick derrière l'écran était la petite sœur de mon meilleure ami que j'avais toujours appelée cependant par son surnom. Une sensation de confusion me happe, comme si un voile était levé brutalement sur un monde insoupçonné. J'avais discuté des heures durant avec la jeune femme, m'étais livré sur un bon nombre de points ; il avait été si aisé de taper sur un clavier sans confronter le regard de qui que ce soit. Converser électroniquement avec la jeune mère rimait à lancer une bouteille à la mer, au sein de laquelle était enfermés soigneusement certains de mes démons. Si j'avais su l'identité de mon interlocutrice par écrans interposés, sans doute n'aurais-je pas eu les propos si déliés. Toutefois, même si un sentiment d'intimidation m'habite à cette réalisation, je n'éprouve aucun regret et voue toute confiance à la Rollins.
« Je sais pas c’est juste… Une drôle de coïncidence. Je suis juste surprise. » Je souris doucement, pâlement. Nous nous rejoignions sur cette surprise du jour mais je ne suis pas en mesure de me réjouir d'être sur la même longueur d'ondes que la trentenaire sur ce point : égoïste, je redoute que ce road trip tombe à l'eau. D'ailleurs, comme pour entrer en contrôle de cette déception aux nuances d'indéniable, j'offre une porte de sortie à l'australienne. « Si tu préfères partir avec quelqu'un d'autre, on peut annuler... » « Oh non, non. Au moins avec toi je sais que c’est un territoire sûr. » Un territoire sûr, l'expression me fait sourire avec davantage de franchise, additionné à la garantie qu'aujourd'hui, nous formerons un nouveau duo pour prendre la route. J'expire doucement, sens mes muscles se décontracter progressivement. C'était peut-être idiot, mais j'espérais assez de cette escapade. Même si je ne m'étais jamais autorisé à fantasmer ou rêver sur des aventures, j'étais convaincu que mettre les voiles pendant deux semaines me serait salutaire. Ce projet m'avait vendu du rêve et devoir rentrer chez moi si proche du but de cet exil m'aurait accablé.
« Suis moi, je vais te donner un petit tour du bus. » Je hoche la tête et emboîte le pas de la jeune femme. Lorsqu'elle ouvre les portes du bus et que nous y pénétrons, je ne peux m'empêcher d'être surpris par l'aménagement du moyen de transport. Bien loin l'idée du bus scolaire ou du train sobrement aménagé, c'était une réelle petite maison cosy sur roues qu'avait su dresser Mavi. « Bienvenue chez moi. » « C'est génial, » je soufflais, impressionné, avant de suivre la petite visite guidée fournie par Mavi. « Pour les couchages il faudra qu’on voie comme on fait, mais j’ai les sièges de devant avec la table qui se transforment également en lit. » J'observe les dits sièges et acquiesce. « C'est top. Il est exceptionnel, ton bus, Mavi. Ça fait combien de temps que tu l'as et que tu l'aménages ? » Je questionne, sincèrement intéressé. « Qu'est-ce qui t'a donné envie d'y vivre ? » Je poursuis, réellement intrigué et admiratif. J'ignorais si c'était parce que nous nous étions redécouverts dernièrement via Internet, mais je n'éprouvais aucun scrupule ni timidité à poser des questions assez personnelles à la Rollins, comme si un lien de proximité ou de confiance s'était instauré ces dernières semaines entre nous. Puis, je savais que si j'allais trop loin, la jeune femme saurait me le faire comprendre et jamais je ne lui manquerais de respect. « Tu veux partir quand ? » Je demande, impatient de débuter cette aventure, mais aussi attentif à si Maverick nécessitait un peu plus de temps avant de démarrer le moteur.
Je me suis fait un peu tout genre d’idées lorsque je me suis décidé à partir avec ce parfait inconnu en road trip sur la côte Est de l’Australie. J’ai d’abord pensé au fait qu’il pouvait tout à fait mentir sur tout ce qu’il me disait en ligne, qu’il pouvait être un taré, un mec avec qui je ne m’entendrais pas. J’ai imaginé un peu toute sorte de scénario, même si lorsque je me retrouvais enfin face à lui, rien ne m’obligais à partir avec lui au final. Pourtant, lorsque je vois Isaac apparaître devant moi, que je reconnais ce visage familier, je sens mon corps entier se détendre. Au moins avec Isy je sais que je ne crains rien, que je suis en sécurité et que je ne suis pas tombé sur un psychopathe. Si à l’époque où je l’avais rencontré, il y a maintenant près de douze ans, j’avais eu un terrible crush sur le brun, aujourd’hui bien de choses se sont passé depuis. Même si je suis surprise de me retrouver face à l’un des meilleurs amis de mon frère, j’en suis content en fin de compte. Alors qu’il me demande si je suis sûr de vouloir partir avec lui et que l’on peut tout annuler, je secoue la tête. Hors de question de tout annuler. J’ai besoin de cela, et lui aussi, je le sais. Et puis les choses seront plus faciles à gérer du fait que nous savons tous les deux pourquoi nous sommes là et que nous savons également que nous nous entendons bien.
Une fois les choses rassurées et posées, je finis par l’emmener vers le bus. Ma maison. L’endroit où je suis, au final, bien contente de ne pas y faire entrer un étranger. Beaucoup de gens ne comprennent pas mon choix de changer de mode de vie, de m’installer dans un bus aménagé, surtout avec un nouveau-né, mais au fond, c’est un changement qui, pour moi, a fait beaucoup de bien et qui était nécessaire. Ne travaillant plus depuis ma grossesse, cela me permet de pouvoir m’installer pour quelques jours, quelques semaines ou quelques mois dans le coin de l’Australie où j’ai envie de passer du temps. Puis Theo s'est adapté parfaitement bien à notre mode de vie et il en est aussi heureux que si nous vivions en appartement. « C'est génial. » J’adresse un grand sourire à Isaac avant de lui montrer quelques emplacements, comme la salle de bain et la ‘chambre’ du fond. C’est sur qu’aucun de nous deux n’allaient pouvoir dormir dans le pit lit que nous avions construits pour Theo, même si je ne suis pas bien grande. « C'est top. Il est exceptionnel, ton bus, Mavi. Ça fait combien de temps que tu l'as et que tu l'aménages ? » Cela me fait chaud au cœur de voir que cela plait au brun. « Hmm… Je l’ai acheté en août de l’an dernier et j’y ai officiellement emménagé en septembre 2019. Nico m’a aidé pour réparer quelques trucs. » Et à présent c’est ma maison, mon chez moi et je ne veux absolument pas en partir. « Qu'est-ce qui t'a donné envie d'y vivre ? » Cette question me fait penser à Tom, à notre rupture, et à tout ce qui a suivi. « Disons que j’avais besoin de changements et j’avais toujours rêvé de vivre dans un van ou un bus. Avec un bébé à venir, un bus était une meilleure option donc… Voilà. » Je lui adresse un sourire.
« Tu veux partir quand ? » Je ris légèrement en percevant son impatience. « Eh bien tout de suite si tu veux. » Je retourner à l’avant du bus avec lui. « Tout est prêt, j’ai déjà fait quelques courses pour qu’on soit tranquille les premiers jours, le plein est fait aussi. Donc, je te laisse lancer le go. » Je lui souris à nouveau et m’installer au volant.
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
J'étais aussi ravi que soulagé que Maverick accepte que nous partions à l'aventure après avoir découvert l'identité de l'Isaac avec lequel elle avait clavardé durant des semaines en préparation à ce road trip aux aspirations salutaires. Il était vrai que nous n'avions jamais songé à nous révéler notre nom de famille lors de ces conversations par écran interposé, comme s'ils n'étaient véritablement qu'optionnels. Nos discussions étaient toujours animées : nous pouvions parler de tout et de rien, des éléments sur lesquels nous avions besoin de nous confier, de nos rêves les plus fous ou inavoués, de nos contrariétés du quotidien, de nos dernières victoires... J'avais le sentiment de beaucoup aborder le moment présent avec Mavi et d'oser me projeter sur un avenir que je souhaiterais voir se concrétiser et converser de ces éléments avec elle s'avérait d'une facilité déconcertante. Le passé et ce qui était révolu, cependant, semblaient futiles.
Une fois l'escapade confirmée, la Rollins m'invitait à découvrir son moyen de transport ainsi que domicile. Admiratif, j'appréhendais le bus aménagé avec ce que je qualifierais de goût, inventivité et créativité. Tout était fonctionnel dans l'habitacle du véhicule, comme il l'était nécessaire lorsque l'on vivait dans un espace restreint, mais on s'y sentait également très à l'aise : Mavi avait créé un vrai cocon. L'ambiance y était sereine et plusieurs astuces figuraient, ce qui démontrait un certain côté malin aux manettes de cet aménagement. Je complimentais sincèrement le résultat et curieux, questionnais mon interlocutrice. « C'est top. Il est exceptionnel, ton bus, Mavi. Ça fait combien de temps que tu l'as et que tu l'aménages ? » « Hmm… Je l’ai acheté en août de l’an dernier et j’y ai officiellement emménagé en septembre 2019. Nico m’a aidé pour réparer quelques trucs. » Je souris doucement, imaginant bien mon meilleur ami mettre la main à la pâte pour restaurer le véhicule de sa petite sœur. Il n'était pas rare que nous nous donnions aussi des coups de main. Nicolas et moi nous entendions plutôt bien sur le point de toujours être en action et essayer d'améliorer ou réparer les éléments sur notre passage. Ma voiture, par exemple, avait reçu plus d'un rafistolage de notre part. « C'est impressionnant tout ce que vous avez pu faire en si peu de temps, » j'exposais, avant de demander, fasciné, à la jeune femme ce qui l'avait incité à opter pour un mode de vie si différent de ceux qu'on a l'habitude de croiser. Je perçois au regard de l'australienne que j'ai peut-être touché une corde sensible et m'apprête à retirer ma question muni d'un sourire désolé alors qu'elle me répond : « Disons que j’avais besoin de changement et j’avais toujours rêvé de vivre dans un van ou un bus. Avec un bébé à venir, un bus était une meilleure option donc… Voilà. » Je considérais ce dit changement de vie plutôt audacieux et courageux de la part de Mavi, la jeune maman regorgeait de ressources. « C'est beau de réaliser ses rêves comme ça et de s'en donner les moyens. » Je connaissais beaucoup de monde qui aurait favorisé le confort d'un appartement, surtout avec un nourrisson. Il y avait également des personnes qui avaient énormément de mal à se lancer, craignant les conséquences comme les regrets. C'était dommage de se mettre des freins, mais je comprenais qu'il était extrêmement difficile de sortir de sa zone de confort. Moi-même, je n'étais pas réellement téméraire. « C'est quoi ton prochain projet ? » J'interrogeais, intéressé par les ambitions de la jeune femme, rêvant quasiment par son intermédiaire.
Je portais par la suite mon attention sur la route qui nous attendait, questionnant ma future acolyte d'aventure sur quand elle souhaitait mettre les gaz. Mon entrain sembla faire rire la brune qui répliquait : « Eh bien tout de suite si tu veux. » Un large sourire apparut sur mon visage instantanément. Pourquoi attendre ? Mavi vint me rejoindre à l'avant du bus tout en expliquant : « Tout est prêt, j’ai déjà fait quelques courses pour qu’on soit tranquille les premiers jours, le plein est fait aussi. Donc, je te laisse lancer le go. » J'acquiesçais, enthousiaste, me promettant d'établir plus tard comment nous gérerons au niveau des dépenses de notre périple. Le plus urgent étant de lancer le fameux : « Go ?! »
Je m'asseyais sur la petite banquette à côté du siège du conducteur et pendant que Mavi manœuvrait de sorte à ce son véhicule emprunte le premier virage de notre aventure, je remémorais : « La dernière fois que j'ai conduit un poids lourd, c'était une ambulance. » De mes 25 à 28 ans, j'avais exercé en tant qu'ambulancier, bien que j'étais diplômé infirmier depuis mes 21 ans. Cette période avait composé une sorte de compromis par rapport à mon père, qui avait beaucoup investi pour que je puisse devenir un joueur professionnel de football australien mais une désastreuse suite de blessures avaient réduit à néant ce projet teinté de rêve. Faisant un trait sur la carrière pour laquelle j'avais enchaîné les sacrifices depuis mes cinq ans et souhaitant composer avec mon paternel qui avait du mal à voir un de ses fils exercer dans un domaine majoritairement féminin, je m'étais orienté vers une autre branche du paramédical, pour toutefois finir par revenir sur mes pas, le métier d'infirmier étant réellement celui qui me correspondait. Je n'avais pas beaucoup de certitude dans ma vie, mais cette profession, j'étais assuré qu'elle était faite pour moi et je m'épanouissais en arborant ma blouse blanche, même si les journées coulaient de plus en plus rarement d'évidence. « Tu penses que tu vas reprendre ton métier de sage-femme, quand ton fils sera plus grand ? » Je demandais, toujours doté de cette aisance à discuter avec Mavi. Nicolas m'avait chèrement parlé de la naissance de son neveu et je savais que la trentenaire avait exercé en tant que sage-femme. Je n'étais pas certain quant à quand la Rollins avait cessé son activité professionnelle, mais de nos conversations, j'avais compris qu'elle était désormais maman au foyer.
A bord du véhicule je lui fais faire rapidement le tour. Je lui montre le lit à l’arrière, le lit de Theo, mais aussi la petite salle de bain aménagé et complètement fonctionnel. J’en profite pour lui expliquer deux trois choses essentielles à savoir lorsque l’on vit dans un bus et Isaac semble émerveillé. Souvent, lorsque j’annonce que je vis dans un bus, les gens s’imaginent quelque chose de petit, de pas forcément propre alors que pourtant ma maison sur roue est tout le contraire. C’est, à mes yeux, bien mieux qu’avoir un studio en ville. J’ai la liberté de bouger, de dormir ou je veux et c’est quelque chose auquel je me suis très vite habitué. Me réveiller dans des endroits plus les uns que les autres, mais également perdu dans la nature, avec personne autour. Isaac me questionne un peu sur la durée depuis laquelle je vis dans cette maison sur roue et comment j’en suis arrivé à vivre comme cela. Je dois dire que c’est sûrement l’une des meilleures décisions de ma vie et je ne regrette absolument pas d’avoir pris cette décision. « C'est impressionnant tout ce que vous avez pu faire en si peu de temps. » J’adresse un sourire au brun. « Avec la bonne aide, ca va plutôt rapidement. Puis je voulais quelque chose qui me fasse sentir chez moi. » Je lui parle également de la raison de cette prise de décision, de ce changement et si j’aurais pu cacher ce genre de choses-là, je n’en vois pas l’utilité. J’ai confiance en Isaac et je sais qu’il est quelqu’un qui ne me jugera pas. Je sais aussi que si l’on passe les deux prochaines semaines ensemble sur la route, il va forcément que l’on parle un de ses choses-là, des choses fâcheuses comme on pourrait dire. « C'est beau de réaliser ses rêves comme ça et de s'en donner les moyens. » Je lui souris à nouveau. « Je crois que ma rupture a été un peu l’élément déclencheur dont j’avais besoin. » Aussi douloureux que cela a été, je crois que cela m’a permis de prendre un nouveau départ.
« C'est quoi ton prochain projet ? » Une grande question, et une réponse que je n’ai d’ailleurs encore pas vraiment pour le moment. J’ignore ce que le futur me réserve, ou ce que je cherche vraiment d’ailleurs, tout ce que je sais pour le moment c’est que je veux me concentrer sur mon fils. Je veux me concentrer sur lui pour lui donner le meilleur, pour l’éduquer du mieux que je peux. « Je sais pas encore trop. J’ai Theo maintenant alors ca change pas mal de chose. Puis tant que je peux m’en occuper à temps pleins, j’en profite. »
« Go ?! » Il ne m’en faut pas plus pour faire démarrer le moteur et prendre le premier virage de notre road trip. Deux semaines déconnectées, deux semaines loin de tout ce que l’on connait, à découvrir de nouveau paysage, de nouveaux endroits. C’est excitant et effrayant, mais c’est magique. J’allume la radio, lançant un disque de Gavin James, simplement pour avoir un petit fond sonore. Il m’est impossible de conduire sans avoir un peu de musique dans le creux de l’oreille. « La dernière fois que j'ai conduit un poids lourd, c'était une ambulance. » Je jette un regarde au brun. « Ah oui ? Tu le faisais souvent ? » Je sais qu’Isaac est infirmier, qu’il bosse à l’hôpital de Brisbane, mais à vrai je n’en sais pas énormément sur lui lorsqu’on y réfléchit. Je sais ce que j’ai appris par mon frère, vu que lui et Isaac sont meilleurs amis. « Tu penses que tu vas reprendre ton métier de sage-femme, quand ton fils sera plus grand ? » Me questionne-t-il. « Je sais pas vraiment. Pour le moment ce n’est pas prévu, mais peut-être un jour je suppose. » Il va bien falloir que je me remette à travailler un jour, à gagner ma vie afin de pouvoir envoyer mon fils correctement à l’école. « Tu es toujours infirmier à l’hôpital toi, c’est bien ca ? »
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Je suis réellement admiratif de la maison sur roues que Mavi s'est aménagée pour elle et son fils avec l'aide notamment de Nicolas. L'espace est certes restreint, toute l'ingéniosité dont la jeune femme a fait preuve en fait un endroit pourtant très douillet et aucunement étouffant. Les astuces sont nombreuses de sorte à rentabiliser un maximum chaque mètre carré et il est certain que beaucoup de réflexion a été menée pour ces installations malines. Curieux et intéressé, je demande à mon interlocutrice depuis combien de temps elle vit dans ce bus et souligne qu'il est réellement remarquable qu'elle ait réussi à monter ce projet si rapidement. « Avec la bonne aide, ça va plutôt rapidement. Puis je voulais quelque chose qui me fasse sentir chez moi. » Je souris sincèrement. « Et l'objectif est atteint ? » J'interroge, bien que l'éclat dans les yeux de l'australienne me laisse penser que c'est bien le cas. Cependant, peut-être a-t-elle d'autres ambitions pour améliorer davantage son lieu de résidence ? « En tout cas, au risque de me répéter, c'est génial. »
Mavi me confie les raisons qui l'ont incitée à adopter ce mode de vie. Je l'écoute attentivement et estime cela vraiment beau que la trentenaire puisse réaliser son rêve. « Je crois que ma rupture a été un peu l’élément déclencheur dont j’avais besoin. » « Un mal pour un bien, » j'énonce l'adage, rictus en coin. Il est vrai que lorsqu'on souffre d'un événement, il est souvent difficile d'en voir la possibilité d'en extraire quoi que ce soit de positif. Pourtant, de chaque drame et déception peuvent être tirées de constructives leçons. Il paraît même que lorsqu'on perd tout, l'on devient totalement libre de repartir dans la direction que l'on souhaite. Pour ma part, j'étais encore incapable de me projeter, ma séparation avec Ginny beaucoup trop fraîche et récente. Je ne m'étais pas totalement relevée de cette déception et ma priorité était désormais de me reconstruire.
Intrigué, je demandais à la Rollins quel était son prochain objectif. « Je sais pas encore trop. J’ai Theo maintenant alors ça change pas mal de chose. Puis tant que je peux m’en occuper à temps plein, j’en profite. » J'acquiesce, compréhensif, puis admire la route qui nous attend avec envie. Tant d'opportunités, tant d'aventure, tant de liberté. J'en trépignerais d'impatience. Je propose que l'on s'y lance d'ailleurs tout de suite, maintenant que les premiers points semblent posés.
Mavi démarre promptement le moteur, apparemment aussi enthousiaste que moi. Je m'installe sur le petit siège à côté d'elle, question de ne rien manquer à la route. Un CD de Gavin James est mis en route, m'en faisant découvrir un peu plus sur les goûts musicaux de l'ancienne sage-femme. Poursuivant la conversation, je lui explique que la dernière fois que j'avais conduit un poids lourd, il s'agissait d'une ambulance. « Ah oui ? Tu le faisais souvent ? » « A une époque, c'était ma tâche principale. J'ai été ambulancier pendant trois ans. J'étais diplômé infirmier mais je n'étais pas vraiment sûr que je voulais continuer cette profession parce que mon père le voyait d'un œil assez sombre. Vu que je voulais rester dans le domaine de la santé et du paramédical, j'ai suivi la formation pour être ambulancier. Mais finalement, j'ai jamais pu décrocher totalement d'être infirmier. » C'était bien ce métier, ma vocation. Et avec les années, mon père s'y était fait, même s'il ne se privait pas pour me signifier encore de temps à autres qu'il préférerait me voir gagner ma vie autrement. Je souris silencieusement, jugeant assez impressionnant que je raconte tout cela si naturellement à Mavi quand cette histoire-là, peu de personne la connaît vraiment. Je reporte l'attention sur la jeune maman et sa carrière. « Je sais pas vraiment. Pour le moment ce n’est pas prévu, mais peut-être un jour je suppose. » Je hoche la tête. « Ça ne te manque pas, alors ? » Je soupçonne. « T'as jamais trouvé ça drôle que, lorsqu'on demande à quelqu'un comment il gagne sa vie, la première réaction est de répondre quel est notre métier ? C'est comme si être casé professionnellement était une manière de réussir sa vie, alors que pour beaucoup, c'est certainement pas leur job qui les épanouit. Et il y en a qui ne travaillent pas vraiment et vivent très bien sans avoir une grande carrière. C'est fou comment ça semble ancré dans les esprits qu'il faille absolument avoir un métier pour être bien, alors que je pense que c'est pas nécessairement ce qui rend les gens heureux et souvent ça les empêche de profiter de la vie, même si ça peut leur donner des moyens malgré tout. » C'était un choix de vie, rare certes, souvent mal vu, mais tout aussi honorable à mes yeux. A quoi bon passer la majorité de sa vie à un poste qui nous déprime, si l'on peut faire autrement ? Je haussais une épaule : chacun était libre d'opter pour la manière avec laquelle il souhaitait mener sa vie et je respectais tous les choix de vie tant que ceux-ci ne heurtaient personne. Par ailleurs, ce que je venais de confier à Mavi relevait uniquement de mon opinion, partagée et populaire ou pas. « Tu es toujours infirmier à l’hôpital toi, c’est bien ça ? » J'opine du chef. « Oui, au service des urgences, » je précise. « S'il nous arrive un pépin sur la route, comme ça, j'pourrais aider, » j'annonce sur un ton positif et léger. Bien sûr, j'espérais qu'il ne se passe rien de désastreux et je voulais surtout détendre l’atmosphère encore plus entre nous.
« Et l'objectif est atteint ? » J’hoche la tête en lui souriant. Oui l’objectif est atteint, bien plus qu’atteint même. Le bus c’est chez moi, c’est l’endroit ou je me sens bien, celui ou je veux voir mon fils grandir. J’aime vivre dans ce bus, j’aime le fait que tout ce qui m’appartient se trouve dans les quelques mètres carrés qui se trouvent autour de nous. C’est d’ailleurs aussi pour cela que c’est un peu intimidant de laisser Isaac pénétré dans mon antre. Pourtant cela lui plait, il complimente l’endroit et cela me fait vraiment plaisir. « Oui, complètement atteint. » Je lui répond avec un sourire. « En tout cas, au risque de me répéter, c'est génial. » Mon sourire ne fai que s’agrandir, si c’est seulement possible. « Merci Isy. » Le surnom sort tout seul, mais j’ai tellement entendu mon frère l’appelait comme cela dans le passé que c’est sorti tout seul. Je lui parle donc également des raisons pour se changement, pour cette prise au large et il semble comprendre. « Un mal pour un bien. » J’hoche la tête. Il met le doigt exactement sur la bonne expression. « Oui voilà, c’est exactement ca. » Une rupture douloureuse, un cœur brisées, une déception complète et je me suis isolé dans un bus à rénové enceinte et me sentant plus seule que jamais. Je n’ai jamais vraiment parlé de ma rupture avec mon frère ou avec mes amis les plus proches, j’ai simplement dit que j’avais rompu et qu’il était parti. Il avait disparu, me laissant le bébé seule à m’en occuper. Mais au final, tout est tellement mieux ainsi, tout est tellement plus facile à gérer. Pas besoin de dispute, de savoir qui a la garde de Theo quand, pas de problème de savoir qui doit payer quoi. Il n’y a que moi et Theo, et il est tout ce qui compte à mes yeux.
Je démarre alors le bus, au go du brun et m’engage sur la première route qui marque le début de notre road trip. Je sens que le temps va être bien et que les choses avec Isaac vont être simple et agréable. Je le questionne alors sur une remarque qu’il fait, ne me rappelant pas qu’il a été ambulancier avant de devenir infirmier. « A une époque, c'était ma tâche principale. J'ai été ambulancier pendant trois ans. J'étais diplômé infirmier mais je n'étais pas vraiment sûr que je voulais continuer cette profession parce que mon père le voyait d'un œil assez sombre. Vu que je voulais rester dans le domaine de la santé et du paramédical, j'ai suivi la formation pour être ambulancier. Mais finalement, j'ai jamais pu décrocher totalement d'être infirmier. » Je l’écoute m’expliquer et hoche la tête. Quand on aime un métier ce n’est jamais facile d’en décrocher, mais en même temps c’est également des fois nécessaires de voir autre chose pour y revenir. J’aime être sage-femme, énormément et des fois ca me manque un peu, mais au fond je suis tellement heureuse de pouvoir éduquer Theo à plein temps, de pouvoir voyager un peu avec lui. « Ça ne te manque pas, alors ? » « Un peu des fois, mais pour le moment pas trop. » que je lui avoue avec un sourire en m’engageant sur l’autoroute.
« T'as jamais trouvé ça drôle que, lorsqu'on demande à quelqu'un comment il gagne sa vie, la première réaction est de répondre quel est notre métier ? C'est comme si être casé professionnellement était une manière de réussir sa vie, alors que pour beaucoup, c'est certainement pas leur job qui les épanouit. Et il y en a qui ne travaillent pas vraiment et vivent très bien sans avoir une grande carrière. C'est fou comment ça semble ancré dans les esprits qu'il faille absolument avoir un métier pour être bien, alors que je pense que c'est pas nécessairement ce qui rend les gens heureux et souvent ça les empêche de profiter de la vie, même si ça peut leur donner des moyens malgré tout. » Il a raison, la société pousse beaucoup de personnes à croire qu’un boulot ou l’on gagne beaucoup mais ou l’on est pas forcément heureux est ce qu’il y a de mieux, que c’est la définitions de la réussite. « Oui, c’est vrai. Tu sais, depuis que j’ai Theo j’ai l’impression de voir les choses tellement différemment. Avant j’adorais mon métier, je passais presque trop d’heures à bosser et aujourd’hui, maintenant que j’ai Theo, je suis tellement heureuse de ne pas travailler et de pouvoir être avec lui tout le temps. Il est définitivement ma plus grande réussite. » Ca j’en suis certaines et personne ne me fera changer d’avis. « Il y a tellement de manière de réussir dans la vie sans que ce soit avec un métier. » Je lui adresse un sourire avant de lui demander si il est toujours infirmier. « Oui, au service des urgences, s'il nous arrive un pépin sur la route, comme ça, j'pourrais aider. » je ris un peu avant de lui jeter un coup d’œil. « C’est bon à savoir. Entre nous deux on devrait pouvoir rester en vie alors. »
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
La folle aventure de partir en road trip quinze jours avec une inconnue rencontrée sur Internet débutait. La première surprise reposait sur le fait que ma partenaire de ces deux prochaines semaines n'était finalement pas si étrangère que je l'avais imaginée : il s'agissait en réalité de la petite sœur de l'un de mes meilleurs amis. Après quelques échanges sur le parking, Maverick m'invitait à découvrir son bus qui serait la base de notre épopée. Subjugué, j'admirais le travail accompli pour aménager le moyen de transport. Les mètres carrés étaient utilisés de façon très astucieuse. L'endroit était douillet et cosy, si bien qu'on s'en sentait de suite irrémédiablement bien, comme si l'on "rentrait à la maison". Je n'avais jamais envisagé un tel mode de vie mais au fil des minutes passée dans le bus, je comprenais de mieux en mieux comment une source d'épanouissement pouvait en incomber. Je complimentais ainsi sincèrement le lieu de résidence atypique de mon interlocutrice et me réjouissais que son objectif de se sentir chez elle au sein de ce bus soit atteint. J'étais admiratif du revirement qu'elle avait effectué dans son histoire.
Après une visite des lieux, je lance le départ de nos futures péripéties. Mavi est au volant et conduire un tel véhicule me remémore les occasions où j'exerçais en tant qu'ambulancier. Avec une aisance étonnante, je me confie à la Rollins sur une partie de mon parcours professionnel que je ne divulgue assurément pas à tout le monde. La blonde hoche la tête, compréhensive, et je la questionne si son poste de sage-femme lui manque. « Un peu des fois, mais pour le moment pas trop. » J'acquiesce, souriant doucement, observant la route qui défile.
Manifestement plus bavard qu'à l'accoutumée, je ne peux m'empêcher de songer sur l'importance que les gens portaient à la sphère professionnelle. L'expression le dit elle-même : "gagner sa vie" comme si l'on perdait quelque chose à ne pas avoir un métier affluent. « Oui, c’est vrai. Tu sais, depuis que j’ai Theo j’ai l’impression de voir les choses tellement différemment. Avant j’adorais mon métier, je passais presque trop d’heures à bosser et aujourd’hui, maintenant que j’ai Theo, je suis tellement heureuse de ne pas travailler et de pouvoir être avec lui tout le temps. Il est définitivement ma plus grande réussite. » Je souris tendrement, me reconnaissant légèrement dans les propos de la trentenaire concernant le fait qu'elle passait beaucoup trop d'heures au travail. J'avais pour ma part énormément de mal à quitter le travail et décrocher. Même en congé, je pensais encore à l'hôpital. "Ça t'a appris à relativiser, un peu ?" Je soumets, imaginant les priorités de la jeune maman bouleversées depuis la naissance de son enfant. « Il y a tellement de manière de réussir dans la vie sans que ce soit avec un métier. » J'étais entièrement d'accord avec la jeune femme et ris avec complicité lorsqu'elle commenta qu'avec nos deux formations respectives, l'on devrait survivre à notre voyage. « D'ailleurs, tu pensais à un endroit particulier comme premier arrêt ? » Je questionnais, enthousiaste de fixer notre premier objectif.
J’ai vraiment une chance inouïe de pouvoir vivre quelque temps sans travailler. J’ai vraiment de la chance d’avoir réussi à mettre pas mal d’argent de côté, d’avoir pu vendre mon ancien appartement, mais également de pouvoir avoir l’aide du gouvernement pendant mon congé parental. Jamais je n’aurais pu imaginer pouvoir passer autour de temps avec mon fils et surtout pouvoir parcourir un peu les routes d’Australie avec lui. J’ai l’impression que d’avoir choisi ce mode de vie le rend vraiment relax et c’est un bébé qui n’a aucune difficulté à s’adapter aux changements. Il est toujours souriant, toujours à babiller comme si il racontait sa vie et d’avoir l’impression de le voir si heureux me rend heureuse. Tout ce que je fais est pour lui et tout ce que je veux c’est qu’il soit heureux et qu’il ne manque jamais de rien. Pourtant le mode de vie que j’ai choisi de prendre tout le monde ne le comprend pas. Si mon frère ainé approuve et que mes parents se sont faits à l’idée que je ne changerais pas d’avis, je sais que je suis encore beaucoup jugé, mais en réalité je m’en soucie peu. Je suis heureuse de vivre comme cela, et Theo l’est également. Si un jour les choses deviennent trop compliqués, ou que mon fils comment à être mal, alors j’envisagerais de revenir à quelque chose de différent, quelque chose de plus ‘normal’, mais pour le moment ce n’est pas prévu. C’est d’ailleurs ce que j’explique à Isaac qui a pris part à ce road trip de deux semaines. « Ça t'a appris à relativiser, un peu ? » J’hoche la tête et lui lance un regard. « On peut dire ca oui. » Je souris.
« D'ailleurs, tu pensais à un endroit particulier comme premier arrêt ? » « Je me suis dis qu’on pouvait monter jusqu’à Great Sandy National Park. Ce n’est pas trop trop loin et c’est un coin que je n’ai encore jamais fait, il parait que c’est magnifique. » Je lui adresse un nouveau sourire tout en restant concentré sur la route sur laquelle je suis. Conduire ce bus n’est pas toujours facile et je n’aime pas conduit plus de quatre-cinq heures d’affiler, c’est pour ca que ne pas faire ce road trip toute seule est l’option que j’ai choisi. « Je te laisserais conduire à la prochaine étape si tu veux. »
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Une fois la visite du bus aménagé effectuée et quelques sujets de conversation abordés, Mavi prenait la route afin que l'on débute notre road trip de deux semaines. Le véhicule s'engageait sur la première voie et un sentiment d'enthousiasme m'étreignait irrémédiablement. J'étais à la fois anxieux et excité de débuter cette aventure qui rimait avec une sortie de ma zone de confort. Auparavant, jamais ne m'aurais-je autorisé un tel séjour que j'aurais plutôt considéré comme une folie à mon niveau, désirant toujours m'engager dans des activités bénévoles et auprès de mes proches lorsque je n'étais pas au travail. Beaucoup commentaient mon quotidien comme étant rythmé par un emploi du temps de ministre et c'est vrai que je jugeais régulièrement ne pas avoir assez de vingt-quatre heures dans une journée pour réaliser toutes les tâches que je souhaitais. J'étais par ailleurs convaincu que si ma relation amoureuse avec Chloe avait commencé à battre de l'aile, c'était notamment parce que je n'étais pas beaucoup à la maison. J'avais œuvré pour ne pas reproduire ce tort avec Ginny, toutefois, cela n'avait tristement pas empêché notre couple de se briser. Désormais, j'imaginais qu'il fallait simplement que je trouve une femme qui serait sur une longueur d'ondes similaire à la mienne.
Maverick acquiesçait lorsque je lui demandais si ce changement de mode de vie résultant de sa propre déception amoureuse et suivant la naissance de son fils lui avait permis de relativiser. Elle me répondait à l'affirmative et j'optais pour la laisser se concentrer sur la route, craignant lui poser peut-être trop de questions finalement ou me montrer trop bavard - ce qui sortait plutôt de l'ordinaire puisque je n'étais pas quelqu'un de loquace en règle générale. A croire qu'avoir clavardé des heures avant de se lancer dans ce projet m'avait délié la langue et m'incitait à faire très facilement confiance à la jeune femme. Je me risquais néanmoins à lui demander si elle avait songé à un premier arrêt. « Je me suis dis qu’on pouvait monter jusqu’à Great Sandy National Park. Ce n’est pas trop trop loin et c’est un coin que je n’ai encore jamais fait, il parait que c’est magnifique. » J'acquiesçais. « C'est une excellente idée. J'en ai entendu beaucoup de bien aussi. » Une destination incontournable, paraissait-il. Je rendis son sourire à la vingtenaire et m'installais plus confortablement dans mon siège. Elle m'indiquait que je pourrais peut-être conduire à la prochaine étape et je prononçais : « Ça marche. Promis, je prendrai bien soin de ton bolide. »