| i'll meet you in the underground (ginauden) |
| | (#)Mer 18 Mar 2020 - 2:10 | |
| De base, je suis persuadée qu'il a chaud, que ce sont des gouttes de sa sueur qui perlent sur ma peau. Et il est poisseux, je pouffe en silence, étouffant un éclat de rire moqueur dans mon oreiller avant d'esquisser un air de dégoût exagéré quand ma main ramène le drap pour lui essuyer la joue.
J'arrive pas à dormir mais y'a rien de nouveau, c'est simplement l'insomnie qui frappe pile à l'heure, 4am sharp and sweet, assez qu'à force j'y suis habituée. Je me tourne en évitant de faire trop bouger le matelas, allonge mon bras hors du lit pour attraper un des livres que je laisse traîner sur le parquet de bois craquelé au hasard, je suis pas difficile. Le bouquin qui remonte et que je cale contre mon torse, la lampe de poche que j'attrape en replongeant de nouveau ma paume vers le sol. C'est la même chorégraphie à chaque soir, quand je repasse sur le dos, tire les couvertures par-dessus ma tête, enclenche la lampe que je niche en équilibre sous mon menton replié pour reprendre ma lecture incognito dans ma cabane de couvertures pendant qu'il ronfle à côté et qu'aucune lumière ne peut le déranger. Bon, il ne ronfle pas, mais si jamais on vous demande je suis prête à payer pour que vous confirmiez mes dires.
Je reçois un coup de coude d'abord, dans les côtes, mais ça semble voulu. Il a entendu les pages tourner, le papier craquer, ou y'a des reflets de illuminés qui sortent du plaid et qui nuisent à son sommeil précieux et réparateur. Je revalide le tout, m'assure que la chambre est encore plongée dans l'obscurité, retrouve dans ma cachette en turbo silence la seconde d'après, rassurée d'avoir évité une énième crise de la dramaqueen allongée à mes côtés.
Un autre coup, dans les jambes là. Il est plus sec, je grogne sans avoir vraiment mal, lui plaque mes pieds froids sur le mollet en guise de réplique enfantine. Mais c'est le gémissement qui suit qui m'alarme, au point où j'en oublie le cliffhanger du chapitre 9 et combien le chapitre 10 m'emballe pour revenir à la surface, pour m'assurer que tout va bien. Quand justement, rien ne va.
Je retiens un "Auden?" inquiet de franchir mes lèvres quand j'éteins vite fait la lampe de poche qui lui a éclairé le visage une seconde de trop, que mon bras passe autour de ses épaules par automatisme, presque par réflexe. Son visage est contracté, son corps entier est secoué et c'était pas de la sueur sur ses joues, c'est pas de la sueur là non plus, qui se niche à la commissure de ses paupières fermées, scellées, forcées. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mer 18 Mar 2020 - 2:57 | |
| Il y a cette boîte dont je ne peux pas sortir, il y a ce monde noir dans lequel je me réveille sans me souvenir de quoi que ce soit. Mes ongles crissent sur la paroi sans ne jamais pouvoir s’accrocher où que ce soit, mes pieds nus tremblent au contact de la taule glacée. Me respiration est saccadée et en rythme ternaire, quand, bien vite, l’air vient à manquer. L’air manque aussi rapidement que les cris deviennent plus fort, ceux de l’extérieur. Ceux d’enfants. Je reconnais la voix de Daniel que j’entendais parfois en fond sonore à l’autre bout du combiné, je reconnais la voix de Ginny aussi. Il y a en des dizaines d’autres, de voix. Il y a des nourrissons qui crient, qui hurlent, il y a des mots que j’arrive à discerner dans la masse. A l’aide. Mon prénom, aussi, entre les lèvres de Ginny. Encore et encore, douloureux rappel de mon incapacité à simplement sortir de mon piège, à simplement me battre pour ma propre existence seule. Un ultrason me rend rapidement bien incapable de bouger alors que mon seul réflexe est de m’accroupir et me recroqueviller sur moi même, mes mains appuyées autant que possible de chaque côté de mon crâne. Les cris cessent soudainement et le silence est le pire que je n’ai jamais eu à entendre, quand même ma respiration cesse, quand c’est la fin de tout alors que ça n’aurait pas du se passer comme ça.
Le réveil est tout aussi brutal que l’était la fin de mon rêve, quand je me débats entre les mille couvertures pour trouver une ouverture et avoir à nouveau de l’air. Je sens Ginny autour de mes épaules mais ma priorité est ailleurs, quand je n’arrive pas à savoir où je suis, quand je n’arrive pas à discerner le vrai du faux et quand surtout, surtout, je troque une cage pour une autre et que la pièce est bien trop petite. Rapidement, je me défais de l’emprise de la brune pour passer ma main sous mon nez pour l’essuyer et me rendre compte que bien trop tard que c’est du sang qu’il en coule. Mes pas hésitants, tremblants, se dirigent dans la salle de bain pour y trouver un mouchoir alors que je me dirige finalement vers le salon pour me poser sur le canapé, celui faisant face à la large baie vitrée. Mes yeux restent vissés sur l’horizon, le sang sèche sur le dos de ma main alors que le mouchoir s’en imbibe du frais, mes pieds gelés se retrouvent au bord du canapé alors que j’ai ramené mes genoux au niveau de mon torse. Mes esprits reviennent doucement, douloureusement, alors que mes poumons prennent peu à peu conscience qu’ils peuvent respirer, ici.
|
| | | | (#)Mer 18 Mar 2020 - 3:26 | |
| Il se dégage d’un geste d’un seul mais je ne le retiens absolument pas. Un peu parce que je vois bien qu’il a besoin d’air, surtout parce que le sang qui se niche à l’orée de sa narine capte toute mon attention sans que j’esquisse le moindre geste supplémentaire. Ce n’est pas la première fois qu’il a le nez dans cet état devant moi, ce n’est pas la première fois qu’il laisse du sang dans son sillage et que je le nettoie comme on nettoie une scène de crime. Mais c’est la première fois que je le vois arborer des prunelles aussi voilées que ça et j’en suis encore bien trop retournée pour articuler quoi que ce soit.
Je l’entends à la salle de bain, allonge chaque minute dans la chambre à me trouver quelque chose à faire, à ranger, à déplacer. La bibliothèque où j’aligne les livres au sol le temps qu’il aura besoin pour mieux respirer dans la pièce d’à-côté. Ces mêmes livres que je retire des tablettes pour les éparpiller, abandonnés à nouveau par terre près des plantes qui peuplent mon côté du lit la seconde qui suivra.
Ses pas descendent au salon, je repasse derrière au ralenti, me faufile dans l’escalier pour dériver au dernier moment à la cuisine où j’active la bouilloire déjà en place sur le four. L’eau qui frétille une poignée de minutes plus tard alors que j’ai préparé d’une chorégraphie sur le pilote automatique les tasses et les sachets de thé assortis. J’inspire doucement, reste attentive à chacun de ses gestes même si un mur nous sépare, écoutant chaque signe et chaque soupir, n’allant le rejoindre que lorsque je le sens un peu plus posé, calmé.
Je glisse sa tasse sur la table basse en bordure du canapé, m’installe au sol dos à la baie vitrée. Le temps de ramener mes jambes sous moi, le temps de prendre une gorgée et une autre, d’adapter ma respiration à la sienne au passage. Mes yeux cherchent les siens mais je ne le forcerai jamais à tenir mon regard ou même à parler s’il n’en a pas envie. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
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| Je l’entends s’activer dans la pièce adjacente et arrive désormais à deviner sa position exacte selon le bruit que font ses pieds sur le parquet. La bouilloire hurlante est un nouvel indice de taille que je ne peux cacher, mes oreilles craignant un instant qu’il ne s’agisse que de nouveaux cris ayant trouvé le moyen d’être plus stridents encore. Une main s’enroule autour de mes tibias, s’occupe à les garder au plus proche de mon corps le plus longtemps possible par pur instinct de survie alors qu’en parallèle les doigts de ma seconde main triturent tant mes lèvres que mon menton, se trouvent une occupation comme une autre pour pallier à l’anxiété qui resurgit une fois la nuit tombée. Mes yeux se concentrent sur la lune, ils se concentrent sur les palissades entourant le jardin, ils se concentrent sur les traces grasses de doigts que j’observe aisément d’ici sur la baie vitrée. Un rien devient un point d’ancrage, quand finalement elle revient accompagnée de l’odeur du thé mais qu’elle ne reste pas. Elle garde ses distances parce qu’elle pense encore que j’en ai besoin. Si je l’avais pu je lui aurais dit de venir, je lui aurais dit de s’enrouler dans une des trois couvertures qu’elle laisse en permanence sur le canapé, je lui aurais dit qu’elle pouvait même en choisir la couleur. Je lui aurais dit que tout ce qui était valable hier a changé aujourd’hui, quand justement notre existence toute entière a largement été chamboulée. Mes paumes de mains sont réquisitionnées pour sécher mes yeux alors que je renifle péniblement ensuite. Je déteste savoir à quel point un simple cauchemar peut me mettre aussi mal et peut me rendre vulnérable à un tel point, alors qu’hier encore tout semblait parfait et que demain je ferai tout comme.
J’abaisse un instant ma tête entre mes genoux, m’autorise une dernière faiblesse, une dernière grimace de rage alors que je suis faible et que je ne devrais pas, que j’ai passé l’âge de me mettre dans des états pareils pour des cauchemars. Il est loin, il est vieux et enterré le Auden qui avait des terreurs nocturnes. Il n’existe plus, cet Auden là. Elle ne l’a même jamais connu et je pensais naïvement qu’il en resterait ainsi. "J’ai besoin de toi.” Je finis par articuler, ma voix rebondissant dans la pièce à peine meublée, mon quasi-cri de détresse ponctué par ma voix qui s’enraye et se brise.
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| | | | (#)Mer 18 Mar 2020 - 4:11 | |
| Sa tête est nichée entre ses genoux, son souffle redevient rauque alors que je déteste autant le silence que je tiens envers et contre tout qu’il me semble nécessaire. Auden ne fait pas de cauchemars et Auden ne se réveille pas en panique. Auden ronfle toujours et trop fort et prend toute la place dans le lit. Auden râle que je réquisitionne en permanence le meilleur côté du matelas, mais jamais il ne se met dans cet état-là. Alors j’apprivoise le nouveau après 15 ans passés à inévitablement finir par le connaître par coeur, j’enregistre chaque geste et chaque soubresaut. Je mémorise tout ce qu’il y a à mémoriser pour ne plus jamais être inutile à ce point, à le voir se gruger de l’intérieur sans savoir quoi dire ou même quoi faire pour l’empêcher de sombrer, ou pire, d’être seul à affronter ses démons sans que je ne puisse l’aider.
’J’ai besoin de toi.” qui fait office de décharge électrique, qui résonne dans un salon encore vide de détails mais déjà plein de nous.
Ma tasse retourne au sol incessamment, ma silhouette se relève aussi vite, mon pas met à peine une fraction de seconde à me rapprocher de lui et bientôt je pose mes paumes sur ses jambes pour l’encourager avec toute la douceur dont je suis capable de les délier, de les poser pieds au sol, de me laisser m’y installer. Je fais au mieux, le plus attention possible pour qu’aucun de mes os ne s’enfonce dans ses cuisses, quand l’une de mes mains lui retire au ralenti le mouchoir des doigts. Les miens de doigts, ils s’affairent maintenant à éponger son nez, à effacer toute trace sans jamais le brusquer.
« Je suis là, je bouge pas. » elle est sotte ma voix, quand je statue l’évidence, avant de remonter mes iris pour les ancrer aux siens. Ses yeux sont rougis, bouffis, épuisés, vidés. « Tu veux en parler ou tu veux juste qu’on reste ici, comme ça? » |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mer 18 Mar 2020 - 14:29 | |
| Ma respiration se calque au bruit de ses pas sur le sol et s’apaise au fur et à mesure qu’ils se rapprochent de moi et que pour une fois dans ma vie j’ai besoin de proximité. De la sienne. Au contact de ses paumes, mon corps tout entier réagit aussitôt et les noeuds se délient lorsque je lui fais place et pose mes pieds au sol, docile. Mes prunelles l’observent en silence, son corps cache la lumière reflétée par la lune sans que cela ne me dérange plus, maintenant qu’elle est là. A peine installée qu’elle s’affaire déjà à nettoyer un carnage dont elle n’est nullement la cause. Mes doigts s’écartent pour la laisser faire, ils se posent sur ses cuisses alors que mes yeux, eux, se posent dans les siens. Elle est bien trop occupée à nettoyer le sang pour croiser mon regard mais je ne lui en veux pas. Je ne lui en veux jamais pour rien, à Ginny.
Il y a de ces mots que je ne savais pas avoir besoin d’entendre. « Je suis là, je bouge pas. » Mes doigts tracent des lignes invisibles sur sa chair, ils sont encore brûlants mais retrouvent une température normale au contact de sa peau gelée. Elle n’a pas pris le temps de poser une couverture autour de ses épaules alors je lui en pose un autour de ses jambes pour le moment, l’attrapant du bout des doigts sans bouger la tête. « Tu veux en parler ou tu veux juste qu’on reste ici, comme ça? » Entre ma main et sa chair se dresse désormais une couverture, je trouve un nouveau point d’ancrage au niveau de ses hanches. Enfin, bien plus que par envie, c’est par besoin que mes mots trouvent enfin le chemin de la sortie. ”Ca m’arrivait souvent en Italie. Je saignais du nez et j’étais incontrôlable.” Inconsolable, aussi, quand toutes mes peur ne formaient qu’une seule et même entité l’espace d’un temps. ”Je ne pensais pas que ça reviendrait un jour.” Ma dernière crise remonte à presque deux décennies, je ne pensais pas revoir surgir mes vieux démons, encore moins aujourd’hui alors que ma vie rentre peu à peu dans l’ordre. ”Tu appelais à l’aide et je ne pouvais rien faire. J’avais peur parce que j’étais enfermé. Tout le monde criait, Ginny … Des nourrissons, aussi.” Mes yeux se dérobent alors que je lutte pour que mes doigts ne se rétractent pas tous autour de ses hanches. On oubliera tout, demain, on ne fera comme si jamais rien ne s’était passé. Pour le moment pourtant j’ai tant besoin d’elle que j’ai besoin de lui parler.
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| | | | (#)Mer 18 Mar 2020 - 15:28 | |
| Je sens ses épaules se détendre, je remarque sa mâchoire qui se relaxe. Je vois son corps entier qui obéit sans broncher alors que je me pose de la plus calme des façons, attendant chaque signal silencieux de sa part pour m'autoriser une place dans sa bulle. Rien n'est brusque et rien n'est forcé, ni dans mes doigts qui s'égarent sur son visage pour calmer les signes qui restent ancrés sous son nez, ni dans ma main qui dérive à ses mèches, son front que je dégage en m'assurant qu'aucune fièvre ne s'ajoute au tableau.
La chaleur de sa peau contre la mienne est troquée par une couverture qu'il pose sur mes cuisses, son contact que je sens encore, qui s'ancre à mes hanches comme s'il avait pu douter pendant une seule et unique fraction de seconde que je partirais. Je suis là, je bouge pas. ”Ca m’arrivait souvent en Italie. Je saignais du nez et j’étais incontrôlable.” les souvenirs se glissent les uns les autres au compte-goutte, j'hoche imperceptiblement de la tête pour lui confirmer que j'ai entendu, que j'additionne les pièces d'un puzzle sans connaître le résultat final et sans m'en faire. Il me dira ce qu'il veut me dire, il me donnera les bribes dont j'ai besoin pour pallier si ça se reproduit à nouveau, il me donnera l'essentiel et je broderai autour au mieux de mes capacités sans la moindre hésitation. ”Je ne pensais pas que ça reviendrait un jour.” son regard reste voilé, le mouchoir que je laisse tomber d'un côté pour rediriger ma paume contre l'arrière de sa nuque. Ils sont loin les massages prévus rien que pour agresser ses nerfs et lier ses muscles. Mon index presse doucement, mon pouce prend le relais de l'initiative, chaque caresse est décuplée et prend des dizaines de secondes de plus, futile réconfort et seule solution que j'ai à offrir pour le moment. « Qu'est-ce qui les déclenchait, là-bas? » j'essaie d'éviter de penser que c'est relié à tout ce qui est nouveau. J'essaie de toutes mes forces de ne pas associer cet épisode-là avec le carnage qu'on rattrape enfin, quelques éclats de mieux qui auraient pu ramener le pire au passage. J'essaie autant pour lui que pour moi.
”Tu appelais à l’aide et je ne pouvais rien faire. J’avais peur parce que j’étais enfermé. Tout le monde criait, Ginny … Des nourrissons, aussi.” il baisse la tête, j'embrasse son front d'une simple pression, un passage volé que je n'impose pas en plus du reste. « Je vais bien, tu vas bien, tout va bien Aude. » que je répète, un murmure qui se casse sur sa peau, ultime tentative de le rassurer alors qu'il reprend doucement ses esprits, qu'il laisse à sa respiration une chance ne revenir sans être aussi saccadée que la minute d'avant.
« Ferme les yeux, inspire. » je finis par doucement dégager mon visage du sien, use de ma main libre pour redresser avec lenteur, avec douceur son menton, pour ramener son regard dans le mien. Mes iris essaient de lui transmettre le coup d'oeil le plus rassurant que j'ai en banque. Je l'encourage à faire une inspiration une seule d'obscurité, rien que pour réaliser que la panique ne reviendra pas tant que mes doigts seront ancrés sur sa chair, tant que mes yeux seront lovés sur son air aussi angoissé soit-il. « On peut aller dehors aussi, tu vas pouvoir mieux respirer dehors. » je souffle, une solution parmi des dizaines d'autres, incapable de le laisser ainsi sans avoir au moins un plan ou mille de prêts pour soulager tous les maux de la Terre qu'il semble encore porter seul, aussi crève-coeur ce constat puisse-t-il être. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Jeu 19 Mar 2020 - 21:41 | |
| « Qu'est-ce qui les déclenchait, là-bas? » Mon passé resurgit alors que je lui en avais toujours caché certaines parties, que dans mes milliers de récits héroïques de l’époque j’avais omis quelques détails. Quand parmi tous les contes de preux chevaliers j’avais oublié de lui préciser quel personnage j’étais. Je m’accroche à ses doigts qui courent sur ma nuque et nous lient à des milliers de niveaux différent, par dessus la chair à jamais encrée de ses mains. Je m’accroche à nos souvenirs, à nos promesses nouvelles, à ses mots et à ses yeux qui, au contraire des miens, ne se dérobent jamais. Je ne sais pas comment partager mes peurs et appréhensions, comment expliquer tout ce qui se passe dans mon corps alors qu’une vie durant je me suis contenté de subir et de me cacher, m’exprimant seulement par mes poings pour au moins donner une raison valable à mon corps pour avoir mal. ”Je sais pas. Je sais pas. Ca arrivait et je devais faire avec, c’est tout ce que je sais.” Il n’y a que nous pourtant je chuchote à peine, secret que je semble lui confier alors que mes mots n’apportent rien de nouveau. C’est le stress qui les déclenche, c’est la peur, c’est l’incertitude, c’est un meli-melo d’une myriade de sentiments que je ne pourrais partager qu’avec elle, qu’aujourd’hui. C’est Jenna qui s’occupait de moi, avant, maintenant c’est à Ginny d’apprendre sur le tas parce qu’à aucun moment je n’ai jugé bon de la prévenir alors qu’elle méritait de tout savoir.
A ses lèvres sur mon front répondent mes mains passant maintenant de part et d’autre de ses hanches, la retenant près de moi pour que mon visage trouve le repos près de son épaule. « Je vais bien, tu vas bien, tout va bien Aude. » Tout va bien. On se l’est dit, on se l’est promis, et c’est la dernière fois que je me pose comme une menace à ces paroles. Tout va bien et tout ira bien mieux demain encore. « Ferme les yeux, inspire. » Ses ordres auxquels j’obéis pour une fois, sans même discuter, sans même râler. Mon visage suit la courbe tracée par son index, se retrouve à nouveau face au sien, mes yeux dans les siens alors que mes inspirations se font plus profondes. Si je la lâche du regard la seconde qui suit ce n’est plus pas lâcheté, seulement pour poser mon front contre le sien et cette fois ci prendre une longue et véritable inspiration.
« On peut aller dehors aussi, tu vas pouvoir mieux respirer dehors. » Ma tête se recule à nouveau de quelques centimètres et je lui offre le hochement de tête le plus rassurant que j’ai en réserve, lui même accompagné d’un sourire faible mais véritable. Tout ira mieux dans quelques minutes. Du temps, c’est tout ce dont j’ai besoin, pour une fois que j’en demande. Je replace la couverture autour de ses épaules avant qu’elle ne se dégage et dépose un baiser sur son front, rassurant, promesse muette d’un futur moins nuageux.
Mes doigts s’accrochent autour des autres couvertures, prévoient sa chair de poule face à la nuit australienne, anticipent le tout alors que mes pas se dirigent vers l’immense hamac qu’il nous a semblé logique d’installer en premier lieux. Elle s’y perd à l’intérieur quand elle est seule, pourrait y rentrer deux autres jumelles avec elle. Pourtant il est parfait pour deux, quand je m’y installe en premier dans un équilibre précaire et qu’elle suit la seconde suivante, plus douce que jamais alors qu’aucun de ses os ne s’enfonce dans ma chair. Sa tête se case dans le creux de mon épaule, la paume de ma main posée sur sa hanche, la couverture rejetée jusqu’au bout de ses orteils. On pourrait presque croire qu’il s’agit là d’une mécanique bien huilée, quand mes lèvres se posent de nouveau sur sa tempe pour la rassurer.
”Je t’en aurai parlé un jour.” Je précise enfin, de longues minutes plus tard. ”J’ai encore besoin de temps pour certaines choses.” J’ai autant appris à ses côtés qu’elle aux miens, c’est un fait, mais on a encore beaucoup de chemin à faire. La dernière inspiration que je prends comme elle me l’a demandé de le faire, yeux fermés, bouche à hauteur de son oreille. Je murmure à peine, ultime secret entre nous que je garde enfouie depuis le premier jour et qui s’est révélé être fondé à de trop nombreuses reprises. ”J’ai peur que tu m’échappes.” Que tu m’échappes, que tu t’échappes, qu’on t’échappe. Encore.
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| | | | (#)Jeu 19 Mar 2020 - 22:22 | |
| Mon coeur se serre de voir à quel point il est docile, à quel point il respecte chaque mot, chaque parole, chaque demande, même la plus infime. Je déteste ce que je vois dans ses yeux presque autant que je déteste ne rien pouvoir y faire, rien d’autre que de tenter de l’apaiser en l’incitant à respirer. Fais juste juste inspirer Auden, fais juste expirer. Je m’occupe du reste, je m’occupe de tout. Son front se pose sur le mien et mes doigts s’ancrent dans sa nuque, je cherche les points de contact presqu’autant que lui.
L’herbe humide d’une nuit en accélérée se perd entre mes orteils quand ils s’y glissent les uns les autres au fil de nos pas. J’ai attrapé sa main un peu après qu’il m’ait ensevelie dans les couvertures, je transporte le tout mais surtout son coeur émietté jusqu’au hamac qui en a déjà vu des tas, des moments plus heureux dans sa courte vie. Des bagarres de celui qui faisait tomber l’autre par terre le plus rapidement, des disputes de celui qui avait excédé le chrono alloué d’occupation solo relativement privée. Il s’y pose et je le suis, retiens les cordes alors qu’il s’allonge pour diminuer au mieux les mouvements de ballants, pour bêtement lui permettre de garder l’équilibre là alors que tout son monde semblait le secouer, lui faire perdre pied à s’écrouler la seconde d’avant.
”Je t’en aurai parlé un jour.” j’entends son coeur, et aussi stupide puis-je être, je replace ma joue contre son torse et mon oreille sur sa poitrine rien que pour l’entendre un peu mieux. Mes doigts ont trouvé sa paume sur ma hanche, ils s’y sont enlacés sans même que je ne le remarque avant maintenant. ”J’ai encore besoin de temps pour certaines choses.” mon front remonte contre son visage, j’ai adopté ses chuchotements depuis qu’il a pris la parole il y a ce qui me semble être une vie déjà. « On a tout le temps du monde, si tu es pas prêt, ou si tu as besoin de ralentir. T’as pas besoin de rien presser ni maintenant ni jamais. » en temps normal, il aurait râlé que mon souffle chatouille sa nuque. En temps normal, il se serait dégagé à la seconde où mes cils auraient effleuré sa peau comme la pire des tortures. En temps normal il se serait pressé de se fermer aussi, et je serais déjà à ses côtés à fuir encore plus vite. Pourtant tout dans mes mots et dans mes gestes est lent, volontairement. On a tout notre temps.
Et c’est à lui, d’y aller d’un nouveau secret. ”J’ai peur que tu m’échappes.” il est horrible celui-là. Il est horrible parce que je sais que c’est ma faute, parce que je sais que c’est moi et rien que moi qui est en cause de sa peur, et ultimement, de la terreur qui l’a arraché à son sommeil ce soir. Parce que je sais d’à où, d’à quand il remonte, parce qu’on pourrait faire du déni pour tout mais que jamais, jamais ce sujet-là ne passera à l’oubli. « Je suis désolée. » je resserre mes doigts contre les siens, je rapproche ma silhouette de la sienne, je réduis à néant les maigres centimètres qui restaient encore entre nous comme si ça pouvait prouver quoi que ce soit alors que je sais que jamais il n’arrivera à me pardonner complètement pour ce qui s’est passé, là-bas. « Je me suis jamais excusée. De pas être partie avec toi. » on ne parle pas de Londres, on ne parle pas de 2010, on l’étouffe à chaque mention parce que ça fait trop mal, parce que les stigmates qui y sont associés brûlent encore après toutes ces années. J’ignore si un jour on en sortira guéris, j’ignore si on jour on aura ramassé tous les morceaux pour les recoller les uns les autres, les siens et les miens, tous ensemble. J’ignore mais j’espère, de toutes mes forces.
« Y’a des tas de trucs que je pourrais te promettre, et ils seraient tous vrais et valides là, tout de suite. Mais on n’aurait pas l’assurance qu’ils le soient plus tard, et je me pardonnerais jamais de te mentir même sans le vouloir. » je pourrais lui dire que je suis heureuse avec lui et ce serait la plus pure vérité. Je pourrais lui dire que je me sens enfin bien, à la maison, parce que ce serait tout aussi vrai. Je pourrais sans aucune crainte et aucun filtre le rassurer en lui disant tout ce qui se trame dans ma tête et dans mon coeur depuis qu’on a arrêté de se brouiller mutuellement la vue, d’une paume partagée qui sert autant à masquer la situation qu’à enfoncer le couteau dans la plaie alors qu’avant, on ne pouvait pas voir, on ne pouvait pas vivre. Je pourrais lui dire tout ça, et j’y croirais si fort parce que c’est la vérité et la seule qui compte ; mais je nous connais. On n’est qu’un ramassis d’éclats, on est brisés et on a besoin de temps, lui autant que moi, on veut se reconstruire ensemble, on y arrivera. « Mais y’a quelque chose que je peux te promettre là, tout de suite. Et ça, peu importe ce qui arrive, peu importe ce qui se passe, c’est une vraie promesse et je la tiendrai toute ma vie. » j’inspire, dégage ma tête de son épaule strictement pour vriller mon regard au sien, strictement pour m’assurer qu’il est là, qu’il est entièrement là, pour m’entendre moi et juste moi. « Je reviendrai toujours. Pour toi. » |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Jeu 19 Mar 2020 - 23:00 | |
| On en vient à parler sérieusement alors que cela ne faisait pas parti du plan. Et même si par le plus pur des hasards on avait véritablement eu un plan à un quelconque moment, jamais aucun de nous d’eux n’aurait noté “avoir une conversation existentielle au beau milieu de la nuit” dans la liste des choses à faire. On en est là, pourtant, et parmi toutes les choses insensées qui se déroulent ce soir on peut noter en tête de liste qu’elle arrive à se replacer un millier de fois sans jamais me faire mal. « On a tout le temps du monde, si tu es pas prêt, ou si tu as besoin de ralentir. T’as pas besoin de rien presser ni maintenant ni jamais. » Mon bras se resserre autour de ses épaules, l’autre arrive à son tour pour l’amener un peu plus près de moi encore parce que si je vous jure que c’est possible, que y’a bien un endroit de mon corps où le sien ne fait pas encore pression et qu’il faut y remédier. ”C’est pas nous le problème. Je suis prêt, j’ai pas besoin de ralentir quoi que ce soit.” La source du problème ne vient pas de là, quand, en réalité, je continue à avoir les même blocages qui nous ont toujours séparés. J’ai appris, j’ai grandi, j’ai évolué aussi, oui, mais je ne peux pas nier ma nature véritable et ce besoin de me protéger, encore plus quand on sait qu’elle fait parti de ceux qui m’ont fait le plus de mal dans ma vie, que je le veuille ou non. ”Je veux construire quelque chose avec toi, je te l’assure.” Cela ne m’empêche pourtant pas d’avoir une confiance aveugle en elle, malgré tout ce que je peux dire (ou ne pas dire, justement) pour clamer l’inverse.
La pression que j’exerce autour de son corps se délie doucement pour la laisser se replacer à nouveau, prendre tout le temps dont elle a besoin pour peser ses mots. « Je suis désolée. » Ma mâchoire se serre et je déglutis difficilement alors que jamais je n’aurais voulu entendre ces mots de sa bouche. Je n’aurais jamais voulu qu’elle trouve une raison de les prononcer, aussi, quand à mes yeux il n’y en a eu aucune en quatorze ans. « Je me suis jamais excusée. De pas être partie avec toi. » Oh. A cet aveux là, ma respiration se coupe et j’en oublie tous ses bons conseils de respirer expirer et ta gueule c’est pas ce qui importe là. On saute directement à cette étape aussi cruciale que crève-coeur, donc. Si ça ne tenait qu’à moi, ce serait à ce moment précis où j’aurais décidé qu’on avait assez parlé et qu’il était temps de se rendormir, que demain allait être une grosse journée et qu’il fallait se reposer et - ”Ca n’a jamais été un jeu. Quand on s’est donnés une chance, ça n’était pas un jeu.” C’est donnant donnant. J’aurais pu lui dire que je ne lui en veux pas de n’être pas revenue de Londres au bon moment mais ce serait un mensonge et je ne veux pas lui en proposer, tout comme je ne veux pas préciser que j’ai aussi détesté sa famille comme le reste du monde, moi y compris, de ne pas avoir su rester à ses côtés à défaut de la faire rentrer au pays. Je me détestais autant à ce moment là qu’en 2016, quand j’étais la seule cause des larmes qui roulaient sur ses joues et que je me refusais alors à faire machine arrière, à seulement l’embrasser à mon tour à défaut de stupidement encore pouvoir lui dire que je l’aimais. Des erreurs on en a commis des milliers, les unes à la suite des autres, années après années, continents après continents. ”C’est la seule fois où je t’ai menti.” Sauf quand je dis que j’ai laissé un inconnu emmener Noah dans sa fourgonnette blanche, sauf quand je dis que j’ai vendu Pizzasagne à la boucherie du quartier, sauf quand je lui dis que oui finalement on va l’avoir notre trampoline géant sur la piscine, sauf quand je dis qu’elle est pire que les dix plaies d’Egypte réunies (ou peut être que je ne mens pas pour celui-ci).
« Y’a des tas de trucs que je pourrais te promettre, et ils seraient tous vrais et valides là, tout de suite. Mais on n’aurait pas l’assurance qu’ils le soient plus tard, et je me pardonnerais jamais de te mentir même sans le vouloir. » Ses paroles font écho aux miennes sans que ce ne soit prémédité, prouvant qu’on a peut être appris à communiquer par la pensée finalement. « Mais y’a quelque chose que je peux te promettre là, tout de suite. Et ça, peu importe ce qui arrive, peu importe ce qui se passe, c’est une vraie promesse et je la tiendrai toute ma vie. » Mes yeux se baissent sur les siens dont je me contente d’observer l’éclat sous les rayons de lune, quand on entend les vagues de l’océan et que la vie semble s’être arrêtée. Notre monde à nous n’a jamais tourné aussi vite, pourtant, quand des morceaux brisés il y a des années se recollent avec des feuilles d’or. « Je reviendrai toujours. Pour toi. » Mon sourire est celui d’un gamin rassuré, celui qui avait déjà pris pour habitude de voir les gens sortir de sa vie aussi vite qu’ils y étaient entrés, et maintenant on lui propose une alternative bien plus belle que tout ce qu’il a connu jusque là. Il était temps. ”Je te laisserai plus jamais partir.” Je me redresse à peine, vient quérir ses lèvres pour sceller cette promesse-ci en plus de toutes les autres, pour lui prouver que l’anneau que porte chacun de nous n’a jamais fait autant de sens à mes yeux et que je compte bien tenir ma promesse de lui être toujours fidèle, dans bla bla bla et bla bla bla et de l’aimer et l’honorer pour tous les jours de ma vie, même si elle s’obstine à me dire qu’avec mon grand âge avancé je suis plus proche de la mort que de la vie. ”Ca n’a toujours été que toi. N’en doute jamais.” Elle n’a pas idée à quel point je peux être chiant, comme fantôme de mari décédé.
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| | | | (#)Ven 20 Mar 2020 - 15:06 | |
| ”C’est pas nous le problème. Je suis prêt, j’ai pas besoin de ralentir quoi que ce soit.” et sa voix ne tremble pas, sa voix ne tremble plus. S’il me restait encore le moindre doute qu’un matin il parte, s’il me restait encore la moindre bribe qu’il réalise que tout est allé une fois de plus trop vite, qu’on est allés trop vite, qu’on n’a suivi aucun plan et aucune règle et qu’il n’en veut plus, de ça, c’est envolé. Et le pire là-dedans, ce que je n’en avais pas, de doutes. Plus rien qui grince, plus rien qui fasse mal, entre son bras qui se resserre autour de mes hanches et mes lèvres que je perds instinctivement sur sa nuque. Il me rassure maintenant avec ses mots quand il me rassure avec ses gestes depuis des semaines, des mois, des années déjà. ”Je veux construire quelque chose avec toi, je te l’assure.” « On est deux, alors. » ce n’est plus juste lui, ce n’est plus juste moi. Ce n’est plus que l’un qui tire quand l’autre pousse, ce n’est plus que l’un qui avance quand l’autre recule. Ça ne l’est plus, et ce n’est même pas utopiste de dire que ça ne le sera plus jamais. Le pas devant pour les dix pas derrière, c’est révolu.
Londres fait mal, mais le mentionner est nécessaire. Londres m’agresse lorsqu’il passe sur ma langue, et à sentir son corps qui se raidit contre le mien, il n’est pas plus à l’aise à l’entendre que moi à le dire. Mais il le faut, il le faut tellement que je grille le reste, que je brûle les souvenirs, que je tourne la page, l’arrache et la jette à l’eau, énième preuve que plus jamais on ne viendra se mettre en travers de ce qu’on aurait pu être, ce qu’on aurait dû être nous deux. ”Ca n’a jamais été un jeu. Quand on s’est donnés une chance, ça n’était pas un jeu.” mes doigts se referment contre les plis de son t-shirt, ils se referment brusquement au fil de ma respiration qui elle ralentit complètement. Je le revoie, à l’atelier. Je le revoie lui, je revoie son dos, je revoie toute la scène que j’ai rejouée dans ma tête de tous les sens possible, du début à la fin, aussi douloureuse et aussi crève-coeur ait-elle été. ”C’est la seule fois où je t’ai menti.” « Je sais. » je sais, maintenant. Je sais pourquoi, je sais que ça n’a jamais été qu’un jeu. Je sais que c’était trop tôt, je sais qu’on avait besoin de temps encore, qu’on était pas nous, encore, totalement. Je sais tout ça et pourtant je ne baisse pas les yeux lorsqu’il l’affirme, lorsqu’il fait lui-même la paix avec les démons en commun qu’on a nourris à distance pendant des années. Sa page à lui qui est aussi arrachée, qu’on envoie au fin fond de l’océan avec la mienne.
L’arbre au-dessus de nos têtes craque doucement, la brise caresse les feuilles et fait remonter le parfum des dizaines de fleurs déjà éparpillées ça et là dans le jardin. Il y a encore de la lumière à l’étage, par la porte menant au balcon de la chambre. J’ai oublié de fermer ma lampe de poche avant de venir le rejoindre. Et son sourire. Son sourire que je vois bien plus que tout le reste. Son sourire qui revient, les étincelles dans ses yeux aussi. ”Je te laisserai plus jamais partir.” je veux plus partir Auden. Je veux rester, je vais rester, je partirai plus, plus jamais. Le hamac est instable sans que je ne le lui reproche, il balance d’un côté comme de l’autre alors que j’arrime ma jambe à la sienne, le casse-tête d’arriver à discerner sa silhouette de la mienne pratiquement impossible à déceler dans la pénombre. Ses lèvres goûtent le sel et le reste d’haleine matinale quand il n’est même pas encore le matin ; je me note mentalement de lui glisser une menthe à son insue à la seconde où on arrêtera de jouer aux adultes sérieux, à la seconde où on arrêtera de se promettre à nouveau par tous les moyens possible qu’on s’aimera toujours aussi fort à défaut de ne pas se l’avoir dit assez souvent dans nos vies. Le problème, c’est qu’on a tant d’années à rattraper que je doute qu’on arrête de se le promettre, un jour. La menthe attendra donc longtemps, très longtemps.
”Ca n’a toujours été que toi. N’en doute jamais.” qu’il scelle, qu’il confirme, qu’il murmure. « Je t’aime depuis le début. » que je confie, que j’assume, que je glisse, mes lèvres à nouveau promises aux siennes. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 21 Mar 2020 - 1:19 | |
| « Je t’aime depuis le début. » Je ne voulais pas le croire mais je le savais, quand c’était évident, quand tous les signes étaient là que ce soit de son côté ou du mien mais que personne n’a jamais rien osé faire. Et quand on a essayé on a fini par s’écraser en plein vol, on a vécu avec la peur au ventre que ça se reproduise, on a ravalé nos sentiments et tout ce qui allait avec pour simplement continuer à se côtoyer comme si ça nous suffisait. C’était stupide et on l’était tout autant.
Tout semble désormais bien loin, maintenant qu’on a tout reconstruit de nos mains. Nos corps sont emmêlés, entremêlés, enchevêtrés et cela ne fait aucun sens pour personne sauf pour nous, maintenant qu’on a développé notre propre langage avec nos propres codes lesquels personne n’oserait un jour s’aventurer à décrypter de peur d’en découvrir tous les secrets qu’il renferme. Mes lèvres s’accrochent aux siennes quand je prends une dernière large inspiration, mon torse se gonflant d’air et Ginny s’élevant de quelques millimètres à peine avec lui. Lorsque le baiser se rompt, mes doigts se posent de part et d’autre de ses tempes pour invariablement dégager ses mèches de cheveux rebelles et l’observer dans un sourire niais au possible, lequel je serais incapable d’assumer dans un miroir. ”T’es magnifique.” Ma voix ne raille pas, aucun rire n’arrive ni maintenant ni après, aucun rictus ne se forme sur mon visage alors qu’à mon sens j’annonce la vérité la plus pure qui soit, la plus évidente aussi.
”Je sais que si je vais peindre tu vas venir avec moi.” J’amorce avec un héros sujet total l’idée qui court dans ma tête depuis plusieurs jours déjà, laquelle se concrétise rapidement à chaque jour qui passe. Tout est clair désormais et mon poignet en rémission me démange, il a besoin de s’occuper, il a besoin de créer et c’est maintenant plus que jamais que j’ai besoin d’elle. ”J’espère que mes pronostics sont toujours aussi bons si c’est sur toi que je veux peindre.” Le sourire de conquérant se lit enfin sur mon visage, signe que le pire est passé. Elle déteste le voir autant qu’elle aime ça, je le sais même si elle ne voudra jamais me l’avouer.
C’est avec un pincement au coeur que je me dégage de son étreinte (et manque de tomber), quand on était pourtant si bien, quand pour une fois j’étais à l’aise qu’elle prenne toute la place sur moi. Je sais aussi que ce n’était pas la dernière fois, malheureusement ou heureusement je ne sais pas. ”Allez dépêche toi, madame Ginny McGrath-Williams-je t’aime depuis le début.” Je me moque alors que mes doigts sont accrochés aux siens, quand je la presse sur le gazon humide, quand ses pieds heurtent les milliers de jouets du chien et ceux de Noah, quand elle finit irrémédiablement par se retrouver posée contre mes côtes et mes lèvres sur sa tempe, un merci silencieux qui en vaut mille.
On est posés sur le canapé et telle une enfant roi elle est entourée de toutes les victuailles qui puissent exister, les milles couvertures posées sur ses genoux et la télécommande de la télévision entre ses mains seules pour les (longues) heures à venir. ”Ca sera sur l’omoplate celui là. Enlève ton t-shirt et je te mettrai la couverture en travers.” Parce que j’anticipe déjà qu’elle va avoir froid tellement c’est évident, tellement la cheminée serait en marche et à pleine puissance chaque jour de l’année si cela ne tenait qu’à elle. ”Tu pourras pas appeler Morris à l’aide si je t’étouffe cette fois-ci, déso.” Pizzasagne, avachi au centre du tapis devenu son coussin préféré, ne sera d’aucune aide non plus.
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| | | | (#)Sam 21 Mar 2020 - 15:22 | |
| Il va mieux, il respire mieux. Moi aussi, mais c'est devenu une habitude maintenant. Qui l'aurait cru. ”T’es magnifique.” et ses doigts se perdent dans mes mèches, et son regard se perd dans le mien, et il est avare de compliments Auden, il l'est depuis toujours mais lorsqu'il en articule un, juste un, c'est parce que ça compte véritablement. Je les sens mes joues qui rougissent, et je sais qu'il va en rire, je sais que la pénombre n'aidera pas à cacher les restes de timidité que j'aurai toujours avec lui, la Ginny adolescente qui rêvait d'entendre ça bien plus qu'il ne le pense. Ou maintenant, du moins, il sait. Alors je fronce du nez et je louche, je tire la langue et je fais la pire grimace de l'univers. Celle qui me vaudrait des tas de regards dégoûtés pour la peine, quand je renchéris, gamine au possible, d'un « Et comme ça? » censé le faire râler, le faire souffler. Je veux juste m'assurer qu'il est revenu, entièrement revenu. Je veux juste m'assurer que c'est lui, et que tout ira bien, pour vrai.
”Je sais que si je vais peindre tu vas venir avec moi.” ma simple réponse se résume à ma silhouette qui s'enroule un peu plus à la sienne même si vraiment y'a plus du tout aucune marge de manoeuvre, que chaque espace est couvert et recouvert, que le hamac grince encore un peu tant on est collés à deux. ”J’espère que mes pronostics sont toujours aussi bons si c’est sur toi que je veux peindre.” je fais mine de réfléchir, d'exagérer le plus possible, d'être au bord du refus quand il sait aussi bien que moi que je gagne un peu plus de temps pour la simple et unique envie de profiter de chaque minute où on a le droit, de chaque seconde où on peut, maintenant. « Même si je dis "non" et que j'ai l'air hyper assurée, c'est sûr que tu me crois pas, right? » et même si je disais "non" et que j'étais hyper assurée juste pour le contredire, il trouverait tous les arguments inimaginables pour me faire changer d'avis dans la seconde le fourbe.
Il se détache, je grogne, j'ai 4 ans et je joue parfaitement le rôle de l'enfant gâté quand même pas deux secondes plus tard mes doigts se retrouvent à nouveau dans les siens. ”Allez dépêche toi, madame Ginny McGrath-Williams-je t’aime depuis le début.” j'ai un fils de 10 ans mais il joue encore aux legos le gars, il en a éparpillé partout à travers le pelouse et c'est un champs de mine et c'est assuré que je me suis enfoncée des pièces dans tous les centimètres disponibles des orteils aux talons et ça fait mal, je pouffe de rire par contre, parce qu'à quoi bon. Autant en faire un jeu à tout éviter, à presser le pas sur la pointe des pieds, à provoquer un Auden qui se moque, de qui je me moque à mon tour. « C'est la dernière fois que je te dis des trucs comme ça, Auden McGrath-Williams-n'en-doute-jamais. » c'est pas la dernière fois, il le sait autant que moi, et l'inverse est toute aussi vraie.
”Ca sera sur l’omoplate celui là. Enlève ton t-shirt et je te mettrai la couverture en travers.” on a fini de jouer aux ninjas qui parcouraient le jardin en évitant les bombes au sol, on est posés au salon comme si c'était la chose la plus normale au beau milieu de la nuit d'y être. Le thé est froid, on a dû le réchauffer, et inévitablement se perdre à la cuisine a suffit à ce que je négocie des collations variées - okay tout ce que les placards contenaient - pour finir par en recouvrir la table basse. Il a fait l'erreur de sa vie en me léguant la télécommande, je zappe déjà comme une girouette le temps qu'il dispose et prépare son matériel. Sa chorégraphie que je regarde du coin de l'oeil, que je mémorise toujours un peu plus, une fois le plaid passé, le t-shirt retiré. ”Tu pourras pas appeler Morris à l’aide si je t’étouffe cette fois-ci, déso.” « Qui? » ma voix qui chante, naïve ingénue, quand j'agite volontairement mes cheveux fraîchement propres sous son nez. Il me restait un fond de bouteille de shampooing de voyage, et c'est ce qui me fait rire, c'est ce qui ajoute un sourire espiègle de plus sur mes lèvres.
« Quand j'étais enfant j'étais somnambule. » j'ignore d'où elle vient, l'impulsion de lui partager un élément de mon enfance parce qu'il a fait de même avec moi, il y a un long moment déjà qui ne me semble même plus appartenir à la même soirée. J'ignore pourquoi depuis le début je sens toujours le besoin viscéral de toujours lui donner autant que lui me donne, pourquoi c'est si naturel de juste toujours lui donner tout court. Mais j'ai fini par arrêter de vouloir me l'expliquer. C'est inné. « Et une fois, je me suis retrouvée chez les voisins à manger leurs fleurs. » le bruit de l'aiguille n'arrivera sûrement pas à cacher ses railleries, ni maintenant ni demain quand il s'en moquera cruellement - et par demain, je veux dire pour le restant de nos vies. « Je te le dis au cas où le jardin devient bizarre un jour. » je retiens un soubresaut lorsque le tatouage dérive sur un point un peu plus sensible, fière de rester immobile même si à la télé je viens de tomber sur un marathon d'épisodes de Cold Case Files que j'ai jamais vus. Je suis euphorique, à l'intérieur, c'est l'amour le vrai que j'arrive à rester sage comme une image c'est sûr.
L'eurêka vient avant la scène où le meurtrier nettoie tout en oubliant une goutte de sang de trop, et celle où le voisin laisse aller un indice dans son discours off-camera qui suppose qu'il est peut-être plus impliqué qu'il ne le dit. « À force t'auras plus aucune place pour faire ton portrait grandeur nature dans mon dos, champion. Tu sais ça? » ma tête se détourne pour attraper son regard, mes prunelles qui restent scotchées à son profil concentré. À la télé il y a une musique de suspense qui joue et qui agresserait n'importe qui n'ayant pas l'endurance aux films d'horreurs et aux séries de true crime qu'on a développée avec les années. Et il est beau Auden quand il travaille, quand il est dans ses idées et quand il crée et quand il me rappelle sans même le savoir pourquoi, justement, je l'aime depuis le début. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Lun 23 Mar 2020 - 4:06 | |
| « Qui? » Ouais, ouais, qui. Joue à ça.
L’anecdote de son somnambulisme et son goût prononcé pour les jardins est enregistrée dans un coin de mon esprit. Si j’ai sagement écouté la première seconde, je me suis étouffée dans mon rire dès qu’il a été question de révéler ce qu’elle faisait réellement ce genre de soirs là. Ce n’est pas parce qu’on est mariés que notre relation change en quoi que ce soit et restent donc mes milliers de moqueries à son égard, sans changements aucun. ”Okay. Ton secret n’est pas du tout en sécurité avec moi.” J’annonce la couleur, joue franc jeu alors que mon souffle glisse sur le coin de son épaule dénudée, les traits de l'oeil d'Horus se reconnaissant désormais largement. Cette nuit me semblait parfaite pour lui encrer à jamais ce symbole de protection, une nouvelle manière pour moi que de m’exprimer à ma manière, lui promettant de rester à ses côtés peu importe ce qu’il se passera demain ou les jours suivants. Même si elle se met à manger l’herbe du jardin.
Mes doigts se pressent autour de la couverture pour la remettre en place quand elle se relève et la défait, quand le tout se décale de quelques centimètres à peine mais qu’en découvrant une parcelle de plus de sa peau elle risque de faire croire à une hypothermie dans la seconde. « À force t'auras plus aucune place pour faire ton portrait grandeur nature dans mon dos, champion. Tu sais ça? » Pour la faire taire, mes lèvres retrouvent les siennes une seconde à peine alors que la suivante est occupée par ma main venant glisser sans aucune délicatesse le long de son visage pour qu’elle retourne s’allonger sur le canapé, mes dents écorchant imperceptiblement sa lippe au passage losqu’elle s’éloigne. “Me cherche pas ou je te le fais dans le cou et sur le torse, un genre de truc en 3D avant gardiste.” Le tatouage n’est pas encore terminé et c’est ce à quoi je me raccroche pour que, paradoxalement, mes yeux se détachent des siens et que mon sourire se calme. Le cauchemar est bien loin tout comme le sont toutes les confessions qui y ont été associées. Tout va mieux, maintenant, grâce à elle.
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edit: FIN ALTERNATIVE (lol je me prends pour qui) (tmtc mon idée est revenue dans mon esprit après avoir posté) « À force t'auras plus aucune place pour faire ton portrait grandeur nature dans mon dos, champion. Tu sais ça? » Je souris, rigole à peine, fais mine de rien alors que mes mains restent concentrées sur son tatouages mais que mes yeux dérivent déjà vers elle. “Et toi tu sais où je vais te tatouer encore ?” Je reprends sur le même ton qu’elle, me prend pour un monsieur je sais tout qu’on n’a pas envie de claquer seulement parce que j’ai le sourire du gars pas trop con, c’est à dire pas celui qu’elle déteste voir sur mon visage. Je relève l’aiguille dans la direction opposée à son épiderme, garde mes yeux ancrés dans les siens pour jouer le suspens une seconde de plus avant de dériver ailleurs, joueur. ”Y’en aura là.” J’ouvre la couverture au maximum et me faufile dans son espace pour ne pas qu’elle perde de sa chaleur, laissant mes lèvres se déposer sur son omoplate gauche cette fois ci. ”Tout le long aussi là.” J’annonce, mes lèvre suivant désormais un à un les os de sa colonne vertébrale. ”Un par là aussi.” Ajoutent mes lèvres à l’arrière de son oreille, cachées entre ses cheveux emmêlés. ”Et tu sais où sera le prochain ?” Mes yeux retrouvent les siens que je me place à nouveau devant elle, dérobant désormais toute son attention alors qu’elle avait volé la mienne juste avant. Cette fois ci mes baisers se posent sous chacune de ses omoplates avant d'inévitablement venir se loger tout le long de son sternum, ne sachant plus réellement de quel jeu il est encore question. Mais je la tatouerai là aussi, c’est certain.
”Tu vois, ça donne largement la place pour mon portrait en grandeur nature.” Le dernier sourire que j’arbore est fier au possible, quand finalement mes lèvres rejoignent les siennes et que la couverture tourne lorsque je reviens entourer ses épaules avec.
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| | | | (#)Dim 29 Mar 2020 - 20:02 | |
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--- J'AI CHOISI L'ALTERNATIVE PARCE QU'ELLE ME PERMET TOUT LE CHEESY DONT J'AI BESOIN oui, oui. "besoin". Pizza a décidé que rien au monde n'allait le faire quitter le tas de couvertures qu'il m'a si égoïstement volées, geste que jamais je ne lui pardonnerai - jusqu'à ce qu'il me regarde comme ça, là, juste comme ça, et voilà qui est réglé, il est de retour à être le meilleur des meilleurs amis du monde.
“Et toi tu sais où je vais te tatouer encore ?” il prend une pause d'à peine quelques mots, d'un sourire de plus Auden. Ma peau qui doucement reprend contenance, la chaleur qui ne crépite plus, la sensation de son souffle sur l'encre qui calme les brûlures auxquelles, apparemment, je commence à être de plus en plus habituée.
« Où ça? » alors je joue le jeu, force une mine sérieuse et une voix qui l'est toute autant, suivant son regard du mien quand il s'approche doucement, quand sa proximité s'égare sur mon omoplate maintenant. ”Y’en aura là.” il se faufile sous la couverture et je pouffe de rire en silence, reprenant contenance la seconde d'après d'un hochement de tête procédural qui ne sera jamais pris au sérieux ni par moi, et encore moins par lui. « Ah ouais. » la révélation que je pointe, l'anticipation qui monte. Il parle d'endroits mais je ne pense qu'aux dessins, il a déjà choisi son terrain de jeu et pourtant je ne pense qu'au résultat final, ma confiance en lui qui n'a jamais été mise à rude épreuve ni aujourd'hui, ni jamais. Il a tout, il peut tout prendre et il le fera, je lui en laisse tous les droits.
”Tout le long aussi là.” ils chatouillent ses baisers, maintenant qu'il les dédie à ma colonne vertébrale, quand j'étouffe un rire causé par sa respiration sur mon épiderme d'un « Vraiment. » censé avoir le dernier mot de la plus obsolète des façons, quand je sais bien qu'il y aura une suite, qu'il y en a toujours une.
On est un grand canevas qui ne se terminera jamais nous deux, on est une histoire qui ne fait que se poursuivre peu importe ce qu'on en dit et ce qu'on en fait, on est une oeuvre inachevée qu'on ne terminera jamais pour le simple plaisir de toujours y ajouter une nouvelle couleur, de toujours y peaufiner des traits pour meilleurs, à deux. ”Un par là aussi.” « T'es sûr? » que je teste, que je raille, le remettant en doute quand plus jamais je ne doute justement. Ses mots se lovent à mon oreille et il le verra de suite, le frisson qu'il m'occasionne, à la seconde où ma silhouette se blottit instinctivement un peu plus contre la sienne. ”Et tu sais où sera le prochain ?”
« Oh, Auden. » ses lèvres font tout le reste, quand il s'égare, quand il s'amuse, quand il sourit le conquérant, quand il disperse et dissipe, quand il dilue son amour le long de mon sternum avec toute la délicatesse dont il est capable, avec toute la douceur du monde qu'il ne montre justement à personne, à personne d'autre qu'à moi.
Mes doigts s'amusent sur ses bras le temps qu'il replace la scène du crime, le temps qu'il donne l'impression de se remettre au travail quand je prédis le tatouage du jour terminé, quand je le sens encore et toujours marquer ma peau, quand je le verrai lorsqu'il voudra me le montrer, et pas avant. C'est l'accord tacite pour tout entre nous, et ça nous réussit bien plus que tout le reste. ”Tu vois, ça donne largement la place pour mon portrait en grandeur nature.” le roulement d'yeux qu'il a sûrement anticipé quinze fois et quinze autres. Je me replace dans la couverture en m'assurant de laisser l'épaule encrée à l'air libre le plus possible. « T'as pensé à tout. » je commence, les lueurs du jour qui pointent de plus en plus à travers les arbres que dévoilent la baie vitrée comblant un mur complet du salon. « Presque, à tout. » la technique du compte-goutte que je maîtrise strictement parce qu'il m'a tout appris, je finis par ranger avec le plus de minutie possible les restes de ses affaires sur la table basse, plaçant tout avec soin pour m'assurer qu'en aucun temps mon bordel régulier et reconnu ne viendra troubler ses affaires à lui.
Ma silhouette qui revient vers le canapé strictement pour m'installer sur ses cuisses, les bras qui passent l'un l'autre autour de sa nuque, rejouant une scène d'il y a plusieurs heures déjà, alors que le visage qu'il m'offre maintenant est beaucoup plus beau, beaucoup plus doux, beaucoup plus rassurant que tout à l'heure. Pourtant, je l'aime autant que lorsqu'il était terrifié, je l'aime autant maintenant que je l'aimerai toujours, et il le sait, il le sait et il n'a même pas besoin de demander. « Quand t'auras fini de monopoliser tout ton matériel et que t'auras appris à partager à nouveau. » mes doigts tirent une mèche et une autre, mes mots se moquent autant qu'ils annoncent la suite, la mienne. « J'ai une liste aussi. » une liste de tatouages que pour lui, une liste complète qui s'allonge au fil de celle qu'il me dédie. « Mais tu sauras pas où, avant. Je sais garder les secrets. » et je sais qu'il tentera par tous les moyens de me faire céder, de me faire tout avouer. C'est probablement pour ça et pour des dizaines d'autres raisons, évidemment, que mes lèvres viennent trouver les siennes, sceller le secret pour une nuit encore, une nuit de plus.
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| | | | | | | | i'll meet you in the underground (ginauden) |
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