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 this love is a paradox ♡ aisling

Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
le tatoueur au coeur tendre
  
this love is a paradox ♡ aisling HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
LOGEMENT : #55, spring hill [appartement]
this love is a paradox ♡ aisling Rj8LciCS_o
POSTS : 1630 POINTS : 170

TW IN RP :
TW IRL :
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #0489B1
RPs EN COURS : aisling #14aisling #16aisling [r.a. sinling]min-kyung #2

this love is a paradox ♡ aisling RA5mFrZe_o
RPs EN ATTENTE : this love is a paradox ♡ aisling Tumblr_mn9afwBvNr1r0yw29o5_250sq
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

this love is a paradox ♡ aisling Tumblr_mw0nnsUDQI1rdwk62o2_250
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
this love is a paradox ♡ aisling Gay1

RPs TERMINÉS : aisling #1 | #2 | f.b #2 | #3 | #4 | fb #1 | email #1 | #5 | #6 | #7 | #8 | #9 | #10 | #11 | #12 | #13#15archieaudeneijicaroharley #1 | #2 | #3harvey #1 | #2 | #3jojo | lilyjoeylilymin-kyung #1phoenix #1#2#3zelda
AVATAR : andy biersack ♥
CRÉDITS : alegria (avatar) • astra (signature) • loonywaltz (ub) • VAW (dessin) • whitefalls (montage)
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/03/2016
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https://www.30yearsstillyoung.com/t10973-we-all-need-a-friend-or-two-sid
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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptyJeu 19 Mar - 3:21

This love is a paradox
Sid & Aisling

Dear jealousy, you know every part of me, hiding where no one can see. I want you to leave. Dear jealousy, why you smiling creepily? Your fingertips keep holding on but your tricks won't work on me. Oh baby, I'm jealous, I'm jealous, I'm jealous of us. I'm jealous of everything that I know we could be, but never really seems enough. I'm jealous, I'm jealous of everyone, jealous of the man I used to be and the man I could become. ► Dear Jealousy, Mika

En remuant distraitement sa salade d’une main, Sid fait défiler son fil d’actualités Instagram de l’autre sans trop porter attention à ce qu’il voit. S’il a décidé de lancer l’appli, c’est pour le simple plaisir de donner un peu de répit à son esprit surmené par un long avant-midi passé à dessiner. En croquant de temps à autre dans une feuille de salade fade, il observe le mélange de paysages bucoliques, d’œuvres d’arts variées et de tatouages élaborés qui compose son fil d’actualité. De temps à autre, il s’arrête sur une photo qui pique sa curiosité, mais pour l’essentiel, il se contente de ne penser à rien. Jusqu’à ce qu’un joli minois au teint de porcelaine attire son attention. Il remonte lentement le fil pour que la photo d’Aisling emplisse l’écran. Enfin, Ivana, techniquement. Mais contrairement à d’autres photos qu’il a vues où il a l’impression que c’est une toute autre personne qui habite les grands yeux gris qui le regardent par le biais des cristaux liquides, sur celle-ci, il reconnaît Aisling malgré la pose suggestive et sa nudité évidente. C’est peut-être pourquoi il s’y attarde un instant, un sourire attendri aux lèvres, le temps d’observer la photo en détail. Absorbés par leurs horaires surchargés, ils ne se sont pas vus depuis quelques jours, mais ils ont prévu de passer la soirée ensemble, soit au ciné ou au resto, ils hésitaient encore la dernière fois qu’ils en ont parlé. La vérité, c’est ce que Sid se fiche un peu de ce qu’ils font, tant qu’ils le font ensemble. D’ailleurs, il a déjà hâte que l’après-midi soit terminé et que la jeune femme se pointe au salon. Sans vraiment réfléchir, il appuie sur la petite flèche pour passer à la photo suivante. Il regrette aussitôt son geste. La deuxième image est nettement plus graphique que la première. Cette fois, le cadrage ne camoufle pas du tout sa nudité. Avec un petit sursaut d’horreur presque comique, il s’empresse de revenir à la première photo. Son regard tombe alors sur le texte en dessous des photos. Il ne peut s’empêcher de le lire, même si ça lui donne franchement envie de grincer des dents. Pour s’éviter une visite coûteuse chez le dentiste, il éteint l’écran et repousse brusquement le téléphone, comme pour mettre une distance physique entre lui et ce qu’il vient de voir. En farfouillant à la pointe de sa fourchette dans sa salade, il essaie d’analyser le cocktail d’émotions qui tangue dangereusement dans son estomac. Il y a de la frustration, un brin de jalousie et une bonne dose de culpabilité. Il se trouve un peu bête de réagir aussi fortement, mais le malaise qu’il ressent est beaucoup trop puissant et réel pour qu’il puisse l’ignorer. Il s’est toujours interdit de regarder les photos d’Aisling. Quand ils n’étaient qu’amis, c’était pour éviter de brouiller les lignes déjà passablement floues de leur relation, d’autant plus qu’il a toujours su que la jeune femme ne voulait pas qu’il ait accès à ce côté de sa vie. Maintenant, quand il tombe sur ses photos osées, il a l’impression désagréable de profiter d’elle et d’user de moyens détournés pour voir ce qu’elle n’est pas prête à lui révéler.

Son appétit, que la salade avait déjà bien peu aiguisé, s’est complètement gâté. Il repousse avec une moue dégoûtée son plat de feuilles vertes. La petite horloge noire posée sur le coin de son bureau lui apprend qu’il ne lui reste de toute façon qu’un quart d’heure avant son prochain rendez-vous. Ça lui laisse tout juste le temps de préparer sa station pour l’arrivée de son client. Il balance donc le reste de son repas à la poubelle de la cuisine. Il en profite pour se préparer un café qui lui donnera le boost d’énergie nécessaire pour terminer sa journée. Quand son client, un homme dans la trentaine avec qui il travaille pour la première fois, entre dans le salon, il est prêt à commencer. Entre la consultation et ce premier rendez-vous, il a envoyé à Mike une copie de son dessin final pour connaître son opinion et effectuer d’éventuelles modifications en fonction de ses commentaires. Il avait répondu presque aussitôt que c’était parfait, à la grande satisfaction de Sid, qui avait dû plancher pendant de longues heures sur le dessin avant d’arriver à concilier les idées étranges et mal assorties de son client en un tout cohérent. Par habitude, il montre tout de même le dessin à son client avant d’appliquer le stencil. Il se rend compte sur le champ qu’il y a un problème quand le mec prend la feuille de papier et se met à l’examiner d’un œil dubitatif. Avant même qu’il n’ait ouvert la bouche, Sid sait déjà qu’il aura envie de se cogner la tête contre le mur. En tendant la feuille vers lui, Mike pointe le crâne au centre du dessin. « J’y ai un peu réfléchi et j’me demande si ça serait pas mieux qu’il soit placé au-dessus du tigre plutôt qu’entre ses pattes ? » Bouche bée, Sid essaie de trouver autre chose à répondre que non, ça serait hyper moche ou bordel si on fait ça je vais devoir tout recommencer putain. Après avoir inspiré longuement, il réussit à expliquer d’une voix posée à son client qu’idéalement, le crâne devrait rester là où il se trouve pour que le dessin garde un certain équilibre. Mike ne semble pas particulièrement convaincu, mais au bout d’une courte hésitation, il abandonne tout de même la partie. Malheureusement pour Sid, qui n’a même pas le temps de laisser échapper le soupir de soulagement qui commençait à enfler dans sa poitrine, il s’est déjà trouvé un autre cheval de bataille : la partie inférieure du tigre qui, selon lui, est trop droite pour être naturelle. Le tatoueur a beau lui montrer les photos qu’il a utilisées comme références pour positionner l’animal de cette façon et lui expliquer que, si le félin s’enroule autour du crâne, il ressemblera plutôt à un chaton chétif qu’à un féroce prédateur, son client n’en démord pas. Il finit donc par capituler avec un mouvement d’humeur en remerciant silencieusement le ciel d’avoir dessiné quelque chose de semblable dans les dernières semaines, ce qui lui évitera de replonger dans le trou noir infernal qu’est internet pour trouver des références.

Vaincu, le tatoueur offre donc à son client de s’installer dans l’un des fauteuils à l’avant du salon pendant qu’il passe à son bureau pour modifier le dessin. Penché sur sa tablette, il tente de se laisser happer par son travail pour faire passer l’agacement qui bouillonne sous sa peau, une tâche rendue plutôt ardue par la présence de Mike qui se promène un peu partout en fouinant, visiblement peu intéressé par la possibilité de s’asseoir tranquillement et de feuilleter des magazines. Comme si ce n’était pas suffisant, il finit par se glisser en douce derrière le fauteuil de Sid pour se pencher par-dessus son épaule. Il envahit complètement la bulle du tatoueur, qui est sur le point de le rabrouer et de le renvoyer à l’avant du salon, quand il s’exclame d’une voix beaucoup trop enthousiaste directement dans son tympan : « Hé mais c’est Ivana Rose ! » Ce nom est à peu près aussi mélodieux aux oreilles de Sid que des ongles qui crissent sur un tableau. L’envie de grincer des dents le reprend et il serre la mâchoire pour s’en empêcher. « Hein ? » répond-il tout de même brusquement. Son impolitesse ne semble pas vexer le moins du monde son client, au grand dam de Sid qui le trouve de moins en moins sympathique chaque fois qu’il ouvre la bouche. « Sur la photo là, avec toi. » Il pointe de l’index le petit cadre noir et argent dans lequel il a placé le selfie qu’il a pris avec Aisling sur leur toit deux ou trois semaines plus tôt. Ils y étaient retournés quelque temps après leur première date, quand la jeune femme avait laissé entendre bien peu subtilement qu’elle regrettait de ne pas avoir immortalisé le moment la première fois. Armés d’un pique-nique nocturne, ils étaient donc remontés sur leur perchoir pour admirer le coucher de soleil et ils avaient profité de ses derniers rayons pour faire une petite séance photo. De toutes les photos qu’ils ont prises, il a choisi celle où, à demi tournée vers lui, Aisling pose un baiser sur sa joue tandis qu’il la regarde du coin de l’œil, un sourire tendre aux lèvres. Ils ont l’air si naturel qu’on dirait presque un cliché croqué sur le vif et à leur insu par quelqu’un d’autre, sûrement parce que Sid a appuyé par accident sur le bouton de la caméra à ce moment-là. « Oui, c’est ma copine, » se contente-t-il de répondre succinctement en espérant mettre fin à cette conversation qui ne lui plaît déjà pas.

Cet espoir un peu naïf se dissipe presque aussitôt quand, les yeux grands ouverts de surprise, Mike le regarde comme si une deuxième tête venait de lui pousser. « Nooooon ! Mais t’es un putain de veinard toi ! » s’exclame-t-il en ramenant une claque sur l’épaule de Sid. « Elle est tellement sexy, j’te jure. J’ai passé de bons moments à regarder ses photos si tu vois c’que je veux dire. » Il appuie son sous-entendu d’un clin d’œil grossier. Visiblement fier de lui, il attend une réponse quelconque de la part de Sid qui se contente de le dévisager froidement. « Quand j’pense que tu te la tapes ! » Pas le moins du monde désarçonné par le manque de réaction de son interlocuteur, il hoche la tête et laisse échapper un petit rire incrédule. « C’que je donnerais pour la voir en vrai… » Son ton laisse lubrique clairement entendre qu’il n’aurait pas simplement envie de la voir pour prendre le thé avec elle. Sid a beau être patient, il commence à s’échauffer et la jalousie cinglante qui lui serre les entrailles quand il pense que ce mec a certainement vu plus de sa copine que lui n’arrange rien. Un sourire qui se veut complice mais qui est plutôt carrément dégueulasse s’étire sur les lèvres de Mike. « Elle est aussi salope en vrai que sur ses photos ? » C’est la question de trop. Sid fait brusquement pivoter sa chaise de bureau et se lève d’un bond. « Ok, ça suffit. » Profitant de sa grande taille comme tant de fois auparavant, il surplombe son client, qui fait un pas en arrière en voyant son air furieux. Même s’il en a terriblement envie, il se retient de lui mettre la main au collet pour éviter que la situation ne dégénère. « C’est pas parce que t’as peut-être vu quelques photos que ça te donne le droit de parler d’elle comme si c’était une pute. Alors maintenant tu te la fermes et tu vas t’asseoir pendant que je finis ton dessin à la con ou tu t’en vas, compris ? » Ils se mesurent du regard un instant, puis Mike lève les mains, l’air défensif comme s’il ne comprenait pas la réaction de Sid. « Ok ok, j’ai peut-être été trop loin. Mais c’pas ma faute non plus si elle s’affiche à poil sur Internet. » Devinant peut-être à la mâchoire de Sid qui se contracte soudainement qu’il a intérêt à suivre son conseil et à se taire, l’homme décide finalement de s’éloigner en maugréant vers les chaises. Le tatoueur le suit un instant du regard en mâchonnant l’intérieur de sa joue et en se demandant s’il trouverait plus satisfaisant de le mettre dehors à grands coups de pied dans le cul ou de faire passer ses frustrations à grands coups d’aiguille sur sa peau de connard. C’est cette deuxième option qui l’emporte finalement, aussi se rassoit-il pour reprendre son travail. L’éclat métallique du cadre attire son attention. Dans un élan de contrariété, il fait basculer le cadre pour cacher la photo. Il s’en veut d’accorder autant d’importance aux paroles d’un pauvre type comme lui, mais il a appuyé sans même le savoir sur tellement des doutes et des questionnements qui irritent Sid depuis le début de sa relation avec Aisling qu’il a du mal à simplement l’ignorer comme il le ferait normalement.

En un quart d’heure, il a terminé le nouveau dessin. La posture du tigre n’est pas totalement naturelle et l’ensemble n’est pas tout à fait à la hauteur de ce qu’il produit habituellement, mais il n’en a rien à foutre. Sans dire un mot, il apporte la tablette à Mike qui, lui, semble être revenu de son agacement et avoir retrouvé sa jovialité. « C’est exactement ce que je voulais ! » conclut-il après avoir examiné chaque trait. D’un ton poli mais toujours plutôt froid, Sid l’invite à s’installer dans le fauteuil. Pendant que l’imprimante thermique prépare le stencil, il branche son téléphone au petit haut-parleur portatif et lance sa playlist de rock préférée à un volume juste assez élevé pour décourager la conversation, au cas où Mike aurait la mauvaise idée de le relancer. La séance de tatouage se déroule assez bien. Son client ne se plaint pas une fois, même quand Sid met un peu plus de force que nécessaire pour essayer le surplus d’encre et le sang qui s’écoule des traits qu’il a gravé sur sa peau. Puisqu’il a été obligé de revoir son concept, il a seulement le temps de terminer le traçage du tatouage. Une fois qu’il a pansé l’encrage, il donne un nouveau rendez-vous à Mike. Après avoir payé, il hésite un instant sur le pas de la porte avant de se décider à parler. « J’suis désolé pour ce que j’ai dit au sujet d’Ivana, j’voulais pas te vexer. C’est juste que vu c’que ta copine fait, j’aurais pensé que tu serais habitué à entendre des trucs comme ça. C’est pas comme si elle était juste à toi, t’sais ? » Heureusement pour lui et sa tête d’idiot, se concentrer sur son art a permis à Sid de retrouver un calme relatif. Au lieu de lui donner le coup de poing en pleine gueule qu’il mérite, il se contente donc de froncer les sourcils. « Mike, sérieux, tais-toi. Juste… me parle plus jamais d’elle. » L’homme ouvre la bouche comme s’il allait protester mais se ravise à la dernière seconde. Au grand soulagement du tatoueur, il se contente donc de hocher la tête et de sortir du salon.

Complètement épuisé, Sid s’accorde un instant pour profiter du silence. Les yeux fermés, il masse délicatement ses tempes pour chasser la tension. Toutefois, comme il sait qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps avant l’arrivée d’Aisling, il renonce assez rapidement à ce moment de quiétude et entreprend de nettoyer sa station. À peine quelques minutes plus tard, la clochette retentit dans le salon. Un grand sourire apparaît sur ses lèvres quand il voit sa copine entrer. « Hey ! » Abandonnant ses pots d’encre pour l’instant, il s’avance vers elle et l’enveloppe dans son étreinte. Le visage enfoui dans ses cheveux sombres, il inspire son parfum délicat. Quand elle s’écarte, il la retient le temps de lui voler un baiser, puis deux. Il aurait presque envie de repousser son ménage au lendemain, mais comme il sait qu’il n’a pas trop le choix de le finir, il la laisse aller avec regret. « J’en ai plus pour très longtemps, une dizaine de minutes peut-être. J’ai fini un peu plus tard que prévu avec mon dernier client. » Elle le suit et vient s’installer sur la chaise de tatouage tandis qu’il reprend sa corvée.  « T’as passé une bonne journée ? » lui demande-t-il en jetant à la poubelle les petites coupes d’encre, ses gants et la nappe de papier qu’il avait utilisée pour recouvrir sa station de travail. « Je reviens, » lance-t-il à Aisling avant de disparaître un instant dans l’arrière-boutique pour ranger son matériel. Il en profite pour faire un inventaire rapide et noter mentalement les produits qu’il devra commander. Quand il ressort de la petite pièce, la jeune femme est toujours assise sur la chaise, mais elle a le nez collé sur son téléphone. Elle a l’air tellement concentrée qu’il ne peut s’empêcher de la trouver adorable. Il s’approche dans l’intention de lui voler un autre baiser avant de s’attaquer au bordel sur son bureau. Cependant, lorsqu’il se penche vers elle et pose une main sur son épaule pour attirer son attention, elle sursaute, ne l’ayant sans doute pas vu approcher. Elle cache presque aussitôt l’écran de son téléphone, pas assez vite toutefois pour l’empêcher d’entrapercevoir une photo d’elle très peu vêtue. Normalement, ses joues rouges et son air embarrassé l’amuseraient, mais pas ce soir alors que le souvenir des commentaires déplaisants de Mike et de son malaise de tout à l’heure est encore bien frais dans sa mémoire. Il se redresse et retire sa main de son bras. Pendant quelques secondes, il observe Aisling avant de se détourner. « C’est pas la peine de te cacher t’sais, c’est pas comme si je ne pouvais pas voir ça quand je veux, » lance-t-il d’un ton désinvolte avant de se diriger vers son bureau. Nés de sa jalousie et du cocktail d’émotions malsaines dans lequel il a baigné presque toute la journée, les mots ont jaillis de sa bouche sans qu’il n’y réfléchisse vraiment. Il ne se rend même pas compte de l’ambigüité de ses paroles ni du fait qu’il aurait difficilement pu trouver un pire moyen d’aborder le sujet. Il se laisse simplement porter par l’instabilité de ses émotions même en sachant, tout au fond de lui-même, que c’est une mauvaise idée.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
les fleurs du mal
  
Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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POSTS : 1377 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
CODE COULEUR : #ff6699
RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
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Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptyLun 23 Mar - 2:17

This love is a paradox
Sid & Aisling
Un paquet de bonbons ouvert sur les genoux, Aisling se connecte à son compte Suicide Girls. La jambe agitée d’un tressaillement nerveux, elle glisse un ourson en gelée entre ses lèvres, regrettant amèrement l’époque où elle les laissait tremper dans une décoction de vodka. Mais faut pas. Peu satisfaites par sa friandise, ses dents viennent s’attaquer aux petites peaux à l’intérieur de ses joues. Avec un soupir, l’irlandaise passe rapidement en revue la quarantaine de photos que Brynn vient de lui transférer et clique sur le bouton de mise en ligne. Okay. C’est fait. Plus de retour en arrière possible. Inspire. Expire. Une à une, les photos défilent sur l’écran. Vêtue d’un gros pull bleu à rayures sur les premières, Ivana s’effeuille au fil des clichés pour finir entièrement nue sur le dernier tiers. L’envie de s’enfiler une bonne dose de valium avec une rasade de liqueur la tenaille dès qu’elle croise le regard aguicheur de son alter ego. Pour éviter de se confronter à la vision de son corps dénudé, elle relit l’e-mail de son photographe. « T’es une star Iv’, cette innocence… ça laisse place à l’imagination ;P ça va les faire craquer, on sera set of the day dans moins d’une semaine ! » En d’autres termes, le site versera 500$ à a modèle et 200$ au photographe pour acheter les droits de la série qui finira en première page. Aisling n’a pas le moindre doute là-dessus. Contrairement à d’autres aspirantes Suicide Girls, ses sets trouvent toujours acquéreur. Comme quoi, Mitch avait vu juste : sa gueule plait et son corps vend, à tous les coups. En attendant cette somme, elle pourra compter sur les pourboires, souvent généreux, que certains membres ont pris l’habitude de lui laisser en visionnant ses photos, grâce à un système intégré au site. Elle ignore le malaise qui l’étreint face aux compliments suggestifs de Brynn et rédige un rapide remerciement. Car si le photographe ne peut s’empêcher de flirter peu subtilement, lui au moins a toujours gardé ses pattes sur la caméra et ne la touche jamais de manière inappropriée quand il veut lui suggérer comment se placer. Bloquant les souvenirs qui cherchent à se faufiler dans son esprit, elle ouvre la pièce jointe contenant trois images conformes aux règles d’utilisation d’Instagram, sélectionnées par Brynn pour promouvoir le set sur les réseaux sociaux. Un coup d’œil à l’écran de son ordinateur lui apprend que le chargement est terminé. L’esprit vide, Aisling renseigne le nom, just like a dream, et confirme la mise en ligne. Puis elle se connecte sur Insta et choisit de cacher une photo un peu osée derrière un portrait relativement pudique. Elle rédige une rapide description pour piquer la curiosité de ses abonnés et générer du trafic vers son espace Suicide Girls. Elle réserve sa troisième photo au début de soirée, quand son public international se réveillera et que les australiens sortiront du boulot.

Vannée, Aisling se laisse tomber en arrière dans son canapé. Les yeux fixés sur le plafond, elle lutte contre le cocktail de honte et de culpabilité qui enserre ses poumons. Elle donnerait n’importe quoi pour faire disparaitre ces émotions et doit se faire violence pour ne pas fouiller dans ses contacts à la recherche d’une personne qui pourrait lui refiler quelques cachetons. Ça lui fait mal de constater que sept mois après sa dernière rechute, elle est toujours aussi faible face à la sérénité factice que les drogues lui promettent. Le miaulement d’Halloween l’arrache à son tourment. Aisling a tout juste le temps de tourner la tête pour voir son chat sauter sur le divan. Après avoir consciencieusement reniflé ses lèvres, la boule de poil se love sur sa poitrine. « Tu viens me fliquer c’est ça ? J’ai rien pris j’te ferais dire, y penser c’est pas pareil ! » Elle plaisante avec un petit rire, amusée par l’attitude de sa compagne. Ses doigts se perdent dans la fourrure douce du félin, déclenchant automatiquement un concert de ronrons apaisants. Le souvenir désagréable de ses photos s’éloigne peu à peu et un sourire rêveur étire les lèvres d’Aisling alors qu’elle s’autorise enfin à penser à sa soirée, qu’elle a prévue de passer avec Sid. Comme il n’est pas encore temps de se préparer, elle s’occupe en faisant défiler les dernières photos qu’ils ont prises ensemble lors de leur après-midi au parc le weekend dernier. Leurs sourires éclatants et la tendresse que ces clichés éveillent en elle chasse les dernières bribes de malaise qui l’étreignaient encore. Quand sonne l’heure de se mettre en mouvement, Aisling déplace délicatement Halloween (qui ne se prive pas pour protester la perte de son coussin humain) et saute sous la douche puis dans ses fringues. Elle prend le temps de souligner son regard avec un smokey gris et abandonne son rouge habituel pour appliquer un rose naturel sur sa bouche, sachant très bien qu’il ne survivra pas bien longtemps à l’assaut des lèvres de Sid. Les battements de son cœur s’accélèrent à cette pensée tandis qu’une douce chaleur se diffuse dans sa poitrine. Guillerette, Aisling rassemble ses affaires pour la nuit (au cas où), vérifie sa coiffure, pose un baiser sur le crâne d’Halloween et lui verse le double de croquettes (toujours au cas où) avant de s’échapper de l’appartement pour sauter dans son bus. Elle profite du trajet pour poster rapidement la dernière photo puis laisse son regard dériver vers les lumières nocturnes. Pour lutter contre la nervosité qui menace de l’envahir, elle lance une playlist de rock larmoyant et grignote quelques oursons en comptant les minutes qui la séparent de son dernier arrêt.  

Lorsqu’elle le repère enfin, l’excitation la propulse hors de son siège avant l’arrêt du véhicule. Déséquilibrée par un coup de frein brutal, Aisling se retient de justesse à la barre avec un petit rire. La nervosité qui l’agite désormais est électrisante, du genre à lui donner envie de danser jusqu’au bout de la nuit. Le cœur en fête, elle sautille hors du véhicule et traverse la route sans regarder, les yeux fixés sur la vitrine lumineuse du salon de tatouage où la silhouette de Sid se dessine déjà derrière le lettrage du logo. Parfois, elle profite de l’ombre de la nuit pour s’attarder devant la boutique et le regarde travailler en fourbe. Mais ce soir elle n’y tient plus. Ça fait déjà quelques jours qu’ils ne se sont pas vus et il lui manque cruellement. La clochette annonce son entrée sans aucune délicatesse, attirant l’attention de Sid qui relève aussitôt la tête. L’immense sourire du tatoueur réchauffe son cœur et elle comble en quelques bonds la distance qui les sépare. « Hey… » Elle souffle en se blottissant tout contre lui. Les yeux fermés, elle inspire son odeur familière et se laisse envahir par le sentiment de plénitude que son étreinte lui procure. Ce n’est que lorsqu’elle sent ses bras relâcher la pression qu’ils exercent autour de sa taille qu’elle consent à s’écarter. Aussitôt, il la retient et vient cueillir un baiser sur ses lèvres puis un deuxième, pour son plus grand bonheur. Elle aurait volontiers fait durer le moment plus longtemps mais déjà il la libère, l’esprit focalisé sur les tâches qu’il doit encore accomplir avant de pouvoir fermer. « Tu bosses trop mon Sid. » Elle réplique avec un petit sourire en le suivant jusqu’à sa station. Les fauteuils moelleux de l’entrée sont peut-être plus confortables que le siège de tatouage dans lequel elle s’installe, mais Aisling préfère largement profiter de la présence de Sid. Pour une raison qu’elle ne s’explique pas vraiment, le voir évoluer dans son élément la comble de fierté et la rassure en même temps. Admirative de son talent et de son professionnalisme, elle se trouve bien chanceuse d’occuper cette place dans sa vie. « T’as passé une bonne journée ? » La question l’arrache à ses rêveries et Aisling glisse ses mains sous ses cuisses en balançant ses jambes tandis qu’elle se lance dans une description évasive de ses activités : « Je l’ai pas trop vue passer. J’ai fini tard hier soir alors j’ai juste fait deux ou trois trucs puis c’était déjà le moment d’me préparer. » L’irlandaise ne se rend même plus compte des moyens détournés qu’elle emploie pour éviter de faire allusion à son métier. Et si au départ elle en usait pour camoufler sa propre honte, aujourd’hui ses stratagèmes servent surtout à préserver Sid. Il ne relève d’ailleurs pas, totalement absorbé par les gestes rituels de son rangement et file vers la réserve avec cet air à moitié absent qu’elle lui connait bien puisqu’il l’arbore chaque fois qu’il se laisse happer par ses pensées tout en essayant de garder un pied dans la réalité pour être avec elle. « Et toi ? » Elle lance tout de même, un sourire amusé au coin des lèvres. Sans grande surprise, aucune réponse ne lui parvient, bien qu’elle ait haussé la voix pour être certaine d’être entendue. Aisling secoue la tête et presse une main contre ses lèvres pour camoufler un petit rire moqueur et attendrit.  

Au même moment, une notification sonore attire son attention et un sms s’affiche sur l’écran fissuré de son smartphone. « Iv’ ma beauté t’as oublié un n à mon pseudo. » Son cœur manque un battement. J’suis trop conne, trop conne, trop conne ! Brynn ne la fait jamais payer pour leurs sessions photos, se contentant du chèque que Suicide Girls lui verse et du trafic qu’elle lui apporte via les réseaux sociaux… et chaque minute qui passe fait perdre au photographe une sérieuse visibilité. Après avoir jeté un coup d’œil nerveux en direction de l’arrière-boutique, elle ouvre Instagram pour corriger son erreur et vérifie plusieurs fois la mention pour être certaine de ne pas d’être plantée ailleurs. Concentrée sur les petits caractères, elle ne remarque le retour de Sid que lorsqu’il pose une main sur son épaule, la faisant sursauter. Le cœur en vrac, elle a tout juste le temps d’appuyer sur le bouton de partage avant de cacher son écran par réflexe. Ses joues la brûlent et un léger tremblement agite ses mains alors qu’elle se demande ce qu’il a eu le temps de voir. Tout. Il a tout vu. C’est inscrit partout sur ses traits fermés, et confirmé par la main qu’il retire de son épaule comme s’il ne supportait plus de la toucher. « C’est pas la peine de te cacher t’sais, c’est pas comme si je ne pouvais pas voir ça quand je veux. » Sa remarque lui fait l’effet d’une gifle et Aisling se détourne piteusement, rongée par la honte et la culpabilité. Des excuses se bousculent dans sa gorge, bientôt étouffées par une sensation plus désagréable encore alors qu’elle prend pleinement conscience du sens de ses paroles. Attends il parle de mon corps là ? Depuis l’instant où elle a posé ses lèvres contre les siennes dans la ruelle derrière le diner, Sid n’a jamais rien dit ni esquissé le moindre geste pour lui donner l’impression qu’il pensait avoir tous les droits sur elle. Et pourtant ce soir, ces quelques mots réveillent une crainte latente qui glace son sang dans ses veines. « Ça veut dire quoi ça, Sid ? » Elle demande d’une voix aussi blanche que son visage. Que tu pourrais me voir là, en vrai, si tu le voulais ? Elle a beau se dire que ce n’est pas son genre, se souvenir la promesse solennelle qu’il lui a faite sous les étoiles, une peur acide ronge ses entrailles. Et si j’étais trop lente ? S’il en avait marre d’attendre que j’sois prête et arrive aux limites de sa patience ? Ça fait déjà quelques semaines qu’ils sont ensemble après tout, et malgré l’intensité des sentiments qu’elle éprouve à son égard, Aisling a tendance à esquiver les marques d’affection trop sensuelles, préférant se réfugier derrière les câlins platoniques et les baisers pleins de tendresse. Et si Sid n’a jamais semblé s’en plaindre, elle se demande maintenant si ce n’est pas parce qu’il a trouvé un moyen détourné d’assouvir son désir pour palier à sa frustration. « Tu… tu regardes mes sets Suicide Girls ? » Aisling ne se rend même pas compte du ton accusateur de sa question, tellement l’idée qu’il puisse avoir accès à ce pan de sa vie lui soulève le cœur. Déjà, des scénarios plus angoissants les uns que les autres se bousculent dans son esprit, occultant le plus probable. Il a un compte sur le site depuis un moment parce que les nanas tatouées c’est son truc, il est tombé sur le profil d’Ivana quelques mois plus tôt et s’est dit que c’était trop con de se contenter d’être son pote. Ou alors il en a ras-le-bol d’attendre qu’elle dévoile un peu de peau et c’est sa façon de lui faire comprendre que si elle ne s’y met pas bientôt d’elle-même, il va prendre un abonnement pour contourner le problème. Et même sans souscrire à une offre Suicide Girls, qu’est-ce qui l’empêche de taper son nom dans Google pour profiter des photos divulguées par des fans peu scrupuleux ? Non, c’est pas possible. T’es pas comme ça pas vrai ? Dis-moi que j’me prends la tête pour rien, que j’interprète de travers comme d’habitude. Dis-moi que t’es pas comme eux. Comme tous ces hommes qui agissent comme si elle leur appartenaient et la remplissent d’épouvante. Les doigts agrippés au cuir du fauteuil, Aisling scrute ses traits à la recherche d’une réponse, mais Sid s’est réfugié derrière sa muraille et ses expressions ne laissent rien filtrer.  
Now I tell you openly, you have my heart so don't hurt me
Pando



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptyMer 25 Mar - 3:04

This love is a paradox
Sid & Aisling

Dear jealousy, you know every part of me, hiding where no one can see. I want you to leave. Dear jealousy, why you smiling creepily? Your fingertips keep holding on but your tricks won't work on me. Oh baby, I'm jealous, I'm jealous, I'm jealous of us. I'm jealous of everything that I know we could be, but never really seems enough. I'm jealous, I'm jealous of everyone, jealous of the man I used to be and the man I could become. ► Dear Jealousy, Mika

Il ne veut pas voir l’air penaud et déconfit d’Aisling, ni qu’il l’a blessée avec son commentaire maladroit. Alors il se concentre sur le bordel qui recouvre son bureau. Il ramasse les croquis et les dessins éparpillés, mélange sans discernement les projets en les regroupant, juste pour avoir la satisfaction de faire disparaître le désordre. Il pose mécaniquement les feuilles les unes sur les autres, soulevant et tapotant de temps en temps la pile contre le bureau pour les faire rentrer dans le rang. Il songe distraitement que les choses seraient beaucoup plus simples si tout pouvait s’ordonner et se lisser aussi facilement qu’un tas de feuilles éparses, à commencer par ses pensées. Cependant, malgré tous ses efforts, il ne peut éviter la tempête qui se prépare. « Ça veut dire quoi ça, Sid? » La question d’Aisling traverse la pièce comme un éclair. Sid s’immobilise, le dos et la mâchoire tendus. Il n’a pas besoin de se tourner pour lire l’angoisse sur le visage d’Aisling, il l’entend trop bien dans sa voix, mais il le fait quand même. Il pivote légèrement sur lui-même jusqu’à ce qu’il puisse observer la jeune femme à la dérobée, sans pour autant oser croiser son regard. La tête penchée, il fixe le carrelage et mordille l’anneau à sa lèvre inférieure en réfléchissant. Elle a raison, qu’est-ce que tu voulais lui faire comprendre exactement en disant ça ? Du pouce, il feuillette les feuilles de papier qu’il tient toujours, sans porter particulièrement attention au mélange de dessins à l’encre noire et d’aquarelles colorées qui défile devant ses yeux. Mais rien du tout. Il n’essayait pas de lui faire passer un message subliminal, et il ne lui adressait pas non plus de reproches détournés. Il laissait simplement parler les frustrations qu’il a accumulées pendant la journée, maladroitement, oui, et sans se préoccuper de la façon dont il les évacuait, mais sans arrière-pensée. Sauf qu’il ne peut ignorer la petite voix qui lui souffle que cet après-midi désagréable n’est que la goutte qui a fait déborder le vase de ses angoisses qui se remplissait sournoisement depuis le début de leur relation. Peut-être qu’il voulait bien dire j’ai passé une mauvaise journée mais aussi
j’suis jaloux, jaloux qu’tu t’offres au monde entier et pas à moi et
j’me sens maladroit quand tu t’esquives chaque fois que je t’étreins et
j’sais pas si j’ai le droit de te trouver belle et sexy, de te désirer, quand je sais que ça te fait peur et
j’voudrais tellement comprendre ce qui se passe dans ta tête mais j’suis paumé et
j’sais pas comment te dire qu’ça me fait mal sans te faire culpabiliser et
j’suis censé savoir c’que je fais, mais j’gère plus rien du tout.
Le cafouillis de pensées troubles qui l’assaille lui fait brusquement comprendre à quel point ses paroles étaient ambigües. En même temps, une vérité très claire s’impose dans son esprit : quoi que t’aies voulu dire, c’est sûr qu’Aisling n’y comprendra rien. Il commence à bien connaître ses réactions et sa tendance à imaginer le pire. Il est certain qu’elle s’invente déjà des dizaines de scénarios catastrophes. « Tu… tu regardes mes sets Suicide Girls ? » C’est une conclusion logique dans les circonstances, mais le cœur de Sid fait tout de même un bond désagréable dans sa poitrine. Le ton accusateur d’Aisling lui retourne l’estomac – elle semble si certaine de ce qu’elle avance – mais pas autant que le soupçon de dégoût qu’il perçoit dans sa voix, comme si elle ne pouvait imaginer rien de pire. « Si je regarde... ? » Le reste de sa phrase meurt sur ses lèvres. Cette fois, quand il pivote sur lui-même, c’est pour faire face à la jeune femme. « Bien sûr que non ! » répond-il sèchement. Radouci malgré lui par son air épouvanté et ses doigts qui s’enfoncent avec tellement de force dans le cuir du fauteuil qu’il craint presque que ses ongles manucurés ne le transpercent, il précise : « Je parlais des photos sur ton compte Instagram. » Comme celle que tu viens de poster pendant que j’avais le dos tourné. « Je les vois passer dans mon fil, c’est pas comme si j’avais besoin de les chercher. » Aisling l’observe toujours d’un œil farouche sous sa frange. Avec un soupir, il passe une main dans sa chevelure en bataille avant de croiser les bras sur sa poitrine. « Ça ne m’intéresse pas du tout de voir tes sets. » Il soutient le regard d’Aisling pour qu’elle sache qu’il ne ment pas pour la rassurer. C’est la vérité. Même s’il a connu des mecs qui en raffolaient à l’époque où il travaillait au tattoo shop d’Andrew, Sid n’a jamais vraiment compris l’attrait des photos érotiques. Il a toujours préféré les images détaillées qu’il faisait apparaître dans son esprit à ces fantasmes trop parfaits figés entre les pages glacées de leur magazine. Du reste, les dernières bribes d’envie ou de curiosité qu’il pouvait encore éprouver à l’idée de regarder les photos d’Aisling sont disparues dès qu’il a compris que derrière les sourires aguicheurs et les moues sexy d’Ivana se cache en fait une fille complètement terrifiée par l’idée même de ce qu’elle offre. Il fronce légèrement les sourcils. « Et même si j’en avais envie, je le ferais jamais sans t’en parler avant. J’ai bien compris qu’ça s’adresse à tout le monde sauf à moi. » L’amertume dans sa voix lui donne envie de grimacer, mais il n’arrive pas tout à fait à la regretter. Pas quand ça lui fait un bien fou d’enfin exprimer ouvertement ce qu’il a pensé tout bas un peu trop souvent ces derniers temps.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
les fleurs du mal
  
Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
CODE COULEUR : #ff6699
RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
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Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptyLun 30 Mar - 4:56

This love is a paradox
Sid & Aisling
Agité, Sid relève à peine la tête de ses papiers. Il fuit, comme elle devrait le faire aussi, la dispute qu’ils sentent tous les deux se profiler. Mais Aisling ne peut pas faire comme si de rien n’était. Pas avec lui, pas sur ce sujet. La nuque raide, il s’arrête net quand sa dernière question résonne entre eux. « Si je regarde... ? » Il lui fait face désormais. Le visage dur, les traits fermés. Ils sont si près et pourtant elle le sent si éloigné, comme la dernière fois qu’ils se sont déchirés. Elle ne se fera jamais à la sensation de panique qui l’étreint quand il se retranche derrière son bouclier. Et pourtant tu ferais mieux de t’y habituer… C’est pas pour rien que la méthode déconseille les relations pendant la première année de sobriété. Elle a beau tenter d’enterrer ses doutes, le moindre accroc les fait invariablement émerger. Steve pourrait-il avoir raison ? Comment expliquer autrement qu’en quatre ans d’amitié, Sid n’a jamais eu que des gestes doux et compatissants à son égard, même quand elle débarquait chez lui au milieu de la nuit, en larmes et intoxiquée ? Alors que maintenant, un rien semble les faire chavirer. « Bien sûr que non ! » Le claquement de sa voix froisse désagréablement son cœur et ses ongles s’enfoncent plus profondément dans le cuir du fauteuil. Les épaules crispées, elle jette un coup d’œil dans sa direction pour tenter de lire la vérité dans la glace de son regard. Alors pourquoi tu m’as balancé ça ? Comme s’il entendait sa question silencieuse, il précise : « Je parlais des photos sur ton compte Instagram. Je les vois passer dans mon fil, c’est pas comme si j’avais besoin de les chercher. » La gorge nouée, Aisling se détourne avant qu’il puisse lire la douleur dans son regard. Parce qu’il a beau dire c’est pas comme si j’avais besoin de les chercher, tout ce qu’elle entend c’est : t’es qu’une traînée, et j’peux pas me connecter sur mon compte sans tomber sur tes photos pour me le rappeler. Elle ne lui en voudrait même pas de le penser ; pas quand cette même idée la hante chaque fois qu’elle est sur le point de poster. C’est même pour ça que les premiers mois, elle s’est retenue de le suivre sur Insta. Oh, ça ne l’a pas empêchée de parcourir la galerie du tatoueur, de sourire niaisement en regardant les photos de sa vie et de son art. Mais après un moment, suivre ses aventures dans l’ombre a commencé à lui sembler incorrect, et ne pas pouvoir réagir à ses publications à lui peser. Alors elle a fini par s’abonner à son compte en se disant qu’après tout, il était futile de s’évertuer à se dérober alors qu’il connaissait ses plus grands secrets. Juste… c’est pas la peine de cliquer sur les liens dans mes stories, c’est pas très intéressant, ok ? Elle lui avait lancé, l’air de rien. Un message glissé à demi-mots, mais elle avait vu dans ses yeux qu’il comprenait cette maigre limite qu’elle tentait d’ériger entre lui et la face sombre de son métier. Quant aux photos de son fil, à l’époque, Aisling était en général trop défoncée pour se demander ce qu’il allait en penser et depuis un an, elle refuse tout bonnement d’y réfléchir. Mais c’est devenu beaucoup plus compliqué maintenant que de nouveaux sentiments redéfinissent leur relation comme leurs interactions, et ça l’obsède chaque fois qu’elle s’apprête à poster une photo un peu osée. Est-ce que tu vas la voir ? Qu’est-ce que tu vas en penser ? Tu vas me trouver vulgaire, pas vrai ? Mais est-ce que tu me trouveras quand même jolie, ou même sexy ? Est-ce que tu vas passer rapidement ou bien t’y attarder ? Est-ce que ça me fera plus mal si tu m’en parles ou si tu continues d’éviter le sujet ? Est-ce que moi j’devrais l’aborder ? Et au milieu de tout ça : Est-ce que j’ai envie que tu me trouves sexy ? Que tu vois cette partie de ma vie ? Est-ce que c’est pour ça que mes sets ont changé, que je ressemble un peu moins à Ivana et un peu plus à moi ? Autant de questions auxquelles elle évite de penser, pour ne pas se noyer dans l’absence abyssale de réponses ou une mer de regrets. Autant qui rejaillissent pourtant entre eux et lui explosent au visage ce soir.

Le soupir de Sid l’arrache au gouffre de ses pensées et Aisling se concentre sur la main qu’il glisse dans ses cheveux pour s’ancrer à la réalité. « Ça ne m’intéresse pas du tout de voir tes sets. » Malgré la tempête qui y tournoie, la sincérité brille dans son regard océan. Alors d’où sort cette triste déception qui vient ainsi entacher son maigre soulagement ? C’est quoi mon délire ? J’aurais voulu que ça le torture et qu’il lutte contre la tentation ? Peut-être que dans le fond, elle aurait préféré entendre ça, ouai. Ainsi elle n’aurait pas eu à encaisser cette horrible sensation de rejet. Troublée par le tour que prennent ses pensées, Aisling croise les bras contre sa poitrine et baisse les yeux vers le bureau qu’il s’acharnait à ranger. Pourquoi j’complique tout comme ça ? Ces photos c’est pas moi. C’est tant mieux si ça l’intéresse pas. Elle ferme les yeux et prend une inspiration, prête à s’excuser pour ne pas laisser la situation dégénérer. Sauf qu’en les rouvrant, elle accroche un détail d’apparence insignifiante qui vient pourtant tout chambouler : le cadre contenant la photo d’eux est retourné face au bois de la station. Comme s’il n’en pouvait plus de la regarder… comme si leur relation était une tare à cacher. Le cœur d’Aisling a un raté. Elle met bien trop de symbolisme dans ce geste qui la blesse plus profondément qu’elle le voudrait. Lorsqu’il reprend la parole, ses émotions la bouffent déjà à moitié. « Et même si j’en avais envie, je le ferais jamais sans t’en parler avant. J’ai bien compris qu’ça s’adresse à tout le monde sauf à moi. » Toujours ce mélange de chaud et de froid, toujours ces mots qui en cachent d’autres. Ces mots qui entament sa chair à vif et rouvrent d’anciennes blessures jamais vraiment cicatrisées. Elle perd pied, relève les yeux vers les siens dans l’espoir de s’y raccrocher. Mais sa beauté froide lui donne encore plus l’impression de sombrer. « Mais tu voudrais ? » Elle lance d’une voix où tremblent un mélange de peur et de colère. « Tu dis un truc et puis l’inverse alors au fond c’est quoi l’problème, Sid ? » Une énergie désagréable déferle dans ses veines. Incapable de rester en place, Aisling saute agilement sur ses pieds et bondit vers le bureau. Quand ses doigts agrippent le cadre pour le retourner, elle espère presque se tromper. La gorge nouée, elle s’inflige la vision de ces visages souriants qui semblent la narguer. « T’as honte de moi ? Ou alors t’es jaloux que d’autres voient des choses que tu vois pas ? » Retranchée derrière sa douleur, elle soutient son regard et lutte contre l’envie d’exploser le verre sur le sol à leurs pieds. Au lieu de ça, elle reprend tout juste assez le contrôle pour le reposer en évidence sur sa pile de papiers fraîchement empilés. En face, Sid détourne les yeux, mais pas assez rapidement pour que la lueur d’incertitude qui y flotte lui échappe. « Bordel… c’est ça, pas vrai ? » Un petit rire nerveux la secoue alors que sa raison décampe. Reculant de quelques pas, Aisling se passe une main sur le visage. Elle devrait prendre la porte, disparaître dans la nuit, se poser sur un toit où il ne pourrait pas la retrouver. Etre seule, le temps de se calmer, désamorcer la crise. Mais c’est trop tard. Déjà, une pulsion morbide bout dans ses veines et la cloue sur place. Le genre qui vous pousse à jouer avec le feu tout en sachant pertinemment que vous finirez par vous brûler. « T’avais qu’à demander. » Sa voix est calme, anormalement posée, malgré la touche de sarcasme qu’on peut facilement déceler. Altérée comme ses gestes par l’état dissociatif qui prend le dessus chaque fois qu’elle doit entrer dans la peau d’Ivana. Les sourcils froncés, elle défait nerveusement les boutons de sa chemise à carreaux et la laisse glisser sur le sol, dévoilant un débardeur noir bordé de dentelle. « J’te dois bien ça, pas vrai ? J’fais ça trente fois par semaine après tout alors si tu veux être un autre visage sur ma liste ça peut s’arranger. » Quelque part tout au fond, Aisling sait que ses paroles le blesseront et qu’elle finira par les regretter, mais sur le moment elle n’en a rien à cirer. Pire, elle a envie de lui faire mal. De le pousser à bout. Qu’il comprenne une fois pour toute le package merdique qui vient avec elle. C’est presque un cadeau qu’elle lui offre en fin de compte : la possibilité de baisser les bras, de quitter le labyrinthe avant de s’y perdre lui aussi. Elle ignore s’il essaie de l’arrêter. Elle ne l’entendrait pas s’il lui parlait. Rien ne peut l’atteindre dans la bulle derrière laquelle elle s’est retranchée. Sans perdre une seconde, elle s’attaque aux boutons qui retiennent son jean et les défait un à un. « J’peux même te faire un lap-dance si ça te chante, t’as déjà testé ? Parait que j’suis bonne, tu vas adorer. J’te ferai même pas payer figures toi, parce qu’il y a une partie de moi qui en a envie et ça change vraiment de d’habitude, crois-moi… » L’ironie mordante de sa proposition se noie dans une vague de vulnérabilité et sa voix se brise sur ses derniers mots. Aisling n’avait pas prévu de perdre le contrôle à ce point, encore moins de le retrouver aussi rapidement. Mais qu’est-ce que tu fous bordel t’es en train de tout foutre en l’air ! Perturbée et indécise, l’irlandaise prend conscience du chemin désastreux sur lequel elle s’est égarée quand l’énergie destructrice l’abandonne à un mélange explosif de tristesse et de culpabilité. Honteuse, elle reboutonne piteusement sa braguette et croise les bras contre sa poitrine comme pour se réchauffer, ou cacher les courbes qu’elle a failli dévoiler.  « J’sais pas, j’voulais qu’ce soit différent avec toi. » Elle déteste sa voix chevrotante, tente de cacher sa fragilité derrière un haussement d’épaules nonchalant. Comme si cette nouvelle faille exposée ne menaçait pas de la faire vaciller. « Parce que quand on est tous les deux, j’oublie tout l’reste. » Elle secoue la tête en pinçant les lèvres, et fait quelques pas pour combler la distance qu’elle avait instaurée. « Que j’fais ça pour quelques dollars. Que mon corps a plus rien d’secret pour personne… » Aisling prend une inspiration pour se donner du courage puis relève les yeux vers son visage, cherchant son regard pour la première fois depuis qu’elle a déconnecté. Puis, elle les baisse rapidement pour pouvoir lui confier : « Avec toi, ça m’semble encore un peu sacré. » La distance lui est maintenant tellement insupportable qu’elle ressent le besoin viscéral de la combler. La gorge nouée, elle tend une main timide vers son avant-bras qu’elle ose à peine effleurer. Sa peau est chaude sous ses doigts glacés.          
Now I tell you openly, you have my heart so don't hurt me
Pando



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptyMer 1 Avr - 4:18

This love is a paradox
Sid & Aisling

Dear jealousy, you know every part of me, hiding where no one can see. I want you to leave. Dear jealousy, why you smiling creepily? Your fingertips keep holding on but your tricks won't work on me. Oh baby, I'm jealous, I'm jealous, I'm jealous of us. I'm jealous of everything that I know we could be, but never really seems enough. I'm jealous, I'm jealous of everyone, jealous of the man I used to be and the man I could become. ► Dear Jealousy, Mika

La voix d’Aisling éclate dans la pièce, le confronte à des questions auxquelles il ne veut pas répondre. « Mais tu voudrais ? Tu dis un truc et puis l’inverse alors au fond c’est quoi l’problème, Sid ? » Elle bondit de son siège et s’approche de lui. La mâchoire serrée, il la suit des yeux. Elle est en colère. C’est la première fois qu’il la voit comme ça. Il l’a connue triste et affolée, mal à l’aise et paniquée, mais jamais aussi clairement fâchée. Vaguement surpris, il constate qu’il ne sait pas du tout comment réagir. Elle s’arrête devant Sid, mais son attention est tournée vers le bureau plutôt que vers lui. Du coin de l’œil, il la voit tendre le bras et prendre quelque chose. L’estomac tordu de nervosité, il comprend son erreur : il n’a pas replacé le cadre. Il se détourne pour ne pas voir la photo, effrayé à l’idée de ressentir le même malaise qui l’a poussé à le retourner tout à l’heure et de ce que ça pourrait signifier. « T’as honte de moi ? » Non ! La réponse jaillit, viscérale et immédiate. Il n’a pas honte d’elle. Même que s’il le pouvait, il crierait sans hésiter au monde entier que c’est lui qu’elle a choisi. Et malgré les commentaires dégueulasses de son client, il n’a pas regretté un instant que la photo lui ait révélé la nature de leur relation ou d’avoir répondu honnêtement à sa question. Mais il n’a pas le temps d’exprimer quoi que ce soit à ce sujet, car la jeune femme reprend déjà la parole. « Ou alors t’es jaloux que d’autres voient des choses que tu vois pas ? » La question lui fait l’effet d’une gifle. Honteux, il se ratatine presque sous le poids du regard courroucé d’Aisling. Incapable de le soutenir un instant de plus et terrifié à l’idée qu’elle puisse lire la réponse au fond du sien, il baisse la tête. Malheureusement, le silence est parfois plus éloquent que les paroles et elle voit clair dans son jeu. « Bordel… c’est ça, pas vrai ? » La jeune femme recule de quelques pas. L’esprit engourdi, il se demande si elle va s’enfuir et, si c’est le cas, s’il devrait la suivre ou rester en arrière à patauger dans sa culpabilité jusqu’à ce qu’il arrive à mettre de l’ordre dans ses émotions embrouillées. Heureusement, il n’a pas à résoudre ce dilemme, car les Doc Martens d’Aisling s’arrêtent tout juste à la limite de sa vision. « T’avais qu’à demander. » Sa voix est trop posée, son ton trop contrôlé. Ce calme inhabituel l’angoisse suffisamment pour qu’il ose relever les yeux et se redresser. On dirait que c’est une autre Aisling qui se trouve devant lui, une Aisling au regard froid qui manie le sarcasme comme un poignard. « J’te dois bien ça, pas vrai ? J’fais ça trente fois par semaine après tout alors si veux être un autre visage sur ma liste ça peut s’arranger. » Son regard s’accroche aux mains de la jeune femme qui détachent un à un les boutons de sa chemise. Sid a l’impression de nager en plein cauchemar surréaliste. Sauf que la douleur de ses doigts qui s’enfoncent dans ses biceps ne réussit pas à le réveiller et ne change rien à la scène absurde qui se déroule devant lui. Le vêtement à peine tombé au sol, Aisling s’attaque aux boutons de son jeans. « J’peux te faire un lap-dance si ça te chante, t’as déjà testé ? Paraît que j’suis bonne, tu vas adorer. » Ses paroles lui évoquent des images dérangeantes, des images qu’il essaie de repousser depuis des mois. Des images de petites salles sombres, faussement luxueuses, de mouvements lascifs, obscènes, de mains nerveuses, baladeuses, monstrueuses qui prennent et caressent, glissent des billets doux en forme de dollars sous la dentelle.

Il accuse mal le coup. La panique qui commençait à monter se mue en une colère froide qui le glace de l’intérieur. Il lui en veut de déformer ses mots, de salir et de tordre ce qu’il ressent pour elle, d’être incapable de voir que le désir qu’elle éveille chez lui n’a rien à voir avec les bas instincts de ses clients. Sorti de sa torpeur, il fait un pas en avant, la main à demi-levée comme s’il voulait stopper l’avancée implacable des mains de la jeune femme sur sa braguette. « Aisling… » gronde-t-il comme un avertissement. « Ça suffit. » Arrête, j’ai compris. C’est pas comme ça que j’ai envie de te découvrir, c’est pas c’que j’veux et c’est sûrement pas c’que tu veux non plus. Mais Aisling l’ignore complètement. Imperturbable, impitoyable, elle enfonce un clou de plus dans sa chair. « J’te ferai même pas payer figures toi, parce qu’il y a une partie de moi qui en a envie et ça change vraiment de d’habitude, crois-moi… » Le cœur au bord des lèvres, Sid recule. Il se heurte rapidement à son bureau. Les jambes molles, il s’appuie contre le bois solide tandis que ses doigts se recourbent contre le rebord de la surface de travail. Vaincu, incapable de supporter le spectacle une seconde de plus, il baisse la tête, visse son regard aux tuiles du plancher pour bloquer tout le reste. Dans sa tête, les paroles d’Aisling se mélangent à ses propres doutes et il n’est plus aussi certain de la pureté de ses intentions. Car il ne peut nier qu’il a déjà imaginé son corps nu, convoité ses courbes, rêvé à sa bouche. Il s’est approprié cette sensualité qu’elle déteste tant et l’a transformée en fantasmes secrets, en plaisirs coupables. Et quand la culpabilité le faisait hésiter, il se disait qu’il n’a rien à voir avec les salauds qui rêvent de la posséder et qu’il ne souhaite pas s’approprier son corps pour en jouir égoïstement. Ces justifications lui semblent bien pâles aujourd’hui en comparaison avec l’horreur qu’elle éprouve pour ces gestes qu’elle pose jour après jour. Le silence s’éternise, oppressant. Au bout de longues secondes d’attente, il trouve le courage de faire face au carnage. Il exhale longuement, jusqu’à se sentir vaguement étourdi, puis il relève la tête. Aisling a cessé de se déshabiller. Recroquevillée sur elle-même, ses bras enroulés autour de sa poitrine, elle a l’air terriblement fragile. « J’sais pas, j’voulais qu’ce soit différent avec toi. » Moi aussi j’voulais que ça soit différent. J’voulais que t’aies confiance en moi. Et j’voulais surtout pas te faire de mal. « Parce que quand on est tous les deux, j’oublie tout le reste. » Le cœur en miettes, Sid la regarde approcher, soulagé de constater qu’elle semble bel et bien avoir retrouvé ses esprits. « Que j’fais ça pour quelques dollars. Que mon corps a plus rien d’secret pour personne… » Le souffle un peu court, il essaie d’analyser les émotions qui tournoient dans sa poitrine. Sous la tristesse, la jalousie et la douleur brûle une petite flamme d’espoir, nourrie par l’affection profonde qu’il éprouve pour Aisling. Son regard vogue timidement à la rencontre du sien, mais ils ont à peine le temps de s’effleurer que la jeune femme penche déjà la tête. « Avec toi, ça m’semble encore un peu sacré. » La confidence le touche et le soulage tout à la fois. Des doigts glacés effleurent son avant-bras. Surpris par le contact, il baisse les yeux vers la main d’Aisling. La jeune femme s’est tue et semble attendre quelque chose. Il comprend qu’il doit parler, mais il ignore totalement par où commencer pour s’orienter dans l’océan d’émotions déchaîné qui menace de les avaler. Ses pensées rebondissent dans tous les sens dans son cerveau sans qu’il n’arrive à se concentrer sur la moindre d’entre elle. j’suis trop con pardonne-moi, j’veux pas être un visage sur ta liste mais t’as dit que t’en avais envie ça veut dire quoi ? j’aurais dû te parler de c’que j’ressentais au lieu de tout garder à l’intérieur, est-ce qu’on est brisés ? j’sais pas comment nous réparer.

Son regard tombe sur une tache sombre à moitié dissimulée sur le bras d’Aisling. Intrigué, il fronce les sourcils et penche légèrement la tête pour mieux voir. Son estomac se serre quand il constate qu’il s’agit d’une ecchymose. Foncée, et large d’environ quatre doigts. Comme si quelqu’un l’avait agrippée avec force. Quelqu’un comme un client. Dans une petite salle sombre et faussement luxueuse, à l’abri des regards indiscrets. Un voile de calme s’abat sur l’esprit de Sid. Le murmure incessant de ses pensées se tait enfin. N’obéissant qu’à l’inquiétude acide qui lui éclabousse les entrailles, il attrape son bras d’un mouvement vif. La réaction d’Aisling est automatique. En un instant, son bras libre s’est dressé entre eux, à la hauteur de son visage. Hébété, Sid essaie de comprendre ce qui vient de se passer. Il lui faut quelques secondes pour reconnaître la posture défensive de quelqu’un qui essaie de se protéger d’un coup. Avec un hoquet d’horreur, il la relâche aussitôt comme si sa peau l’avait soudainement brûlé. Son cœur battant sourdement à ses tempes, il lève lentement les mains, paumes ouvertes et tournées vers Aisling pour paraître le moins menaçant possible. Le temps semble se suspendre sur cette scène presque grotesque. N’y tenant plus, il se risque finalement à l’interpeler d’une voix douce et légèrement étranglée par l’émotion. « Leen… » Elle baisse enfin le bras, à peine, juste assez pour l’observer farouchement sous sa frange. Tendu, il n’ose bouger et retient son souffle tandis qu’elle cligne des yeux comme si elle essayait de dissiper les brumes d’un mauvais rêve. « J’t’ai fait peur, hmm ? » Ne sachant trop quoi faire pour la rassurer mais convaincu que d’essayer de la toucher est une très mauvaise idée, il s’est lancé un peu à l’aveuglette, dans l’espoir que le timbre de sa voix l’arrache au scénario qui se joue dans sa tête. Il ignore si ça l’apaise vraiment, mais comme ça ne semble pas aggraver la situation non plus, il continue à lui parler pour l’ancrer dans le présent et faire redescendre la pression. « Tout va bien, t’sais. T’es en sécurité. Regarde, je bouge pas… Prends tout l’temps qu’il te faut. » Enfin, elle abaisse son bras et se redresse. Il pousse un soupir de soulagement tandis que ses épaules perdent leur rigidité. Il meurt d’envie de l’étreindre, mais il n’ose esquisser le moindre geste vers elle de peur de ranimer sa panique. Après une seconde d’hésitation, il lui tend lentement les bras. « Tu veux…  » Il n’a même pas le temps de finir sa proposition qu’elle se précipite déjà sur lui. Ses bras fins s’enroulent autour de son torse et le serrent avec force. Il l’enlace à son tour, une main appuyée au centre de son dos et l’autre sur sa nuque, qu’il masse doucement du bout des doigts pour l’aider à se calmer. Ils restent ainsi un long moment, blottis l’un contre l’autre, assez longtemps pour que Sid ne sache plus trop s’il essayait de la réconforter elle ou de se réconforter lui-même. Déjà ébranlé par la dispute et la tentative de strip-tease d’Aisling, il est complètement perturbé par la scène qui vient de se dérouler sous ses yeux. Il savait que la vie de la jeune femme n’a pas toujours été rose, mais il vient d’avoir la preuve brutale qu’il a largement sous-estimé la violence qu’elle a connue dans son existence. Ce genre de réflexes ne se développent pas du jour au lendemain. Il ignore exactement ce qu’elle a vécu, mais aucune des perspectives qui lui effleurent l’esprit n’est particulièrement réjouissante. Au moins, il sait qu’il y réfléchira maintenant à deux fois avant d’esquisser un mouvement brusque au beau milieu d’une dispute. La douceur de ce moment de tendresse est tellement enveloppante qu’il en oublie presque qu’ils n’ont rien réglé des problèmes qu’ils ont maladroitement abordés. Il sait pourtant qu’ils doivent avoir cette discussion aujourd’hui, que sinon ils n’auront sûrement jamais le courage de le faire et que leur relation serait alors vouée à l’échec. Quand les tremblements qui parcouraient le corps d’Aisling se sont finalement calmés et qu’il la sent complètement détendue contre lui, il pose délicatement ses mains sur ses épaules pour l’encourager à s’écarter de son torse. « J’pense qu’on peut oublier le ciné pour ce soir, hein ? » dit-il d’un ton presque léger. « Il faut vraiment qu’on parle de tout ça… » Comme des adultes, cette fois-ci. Fini les piques et les vérités balancées à demi-mots. Parmi la multitude de sujets qu’ils doivent aborder, l’un d’entre eux lui semble particulièrement urgent en cet instant. Du pouce, il caresse tendrement la joue d’Aisling en scrutant son visage. « Mais avant… J’veux qu’tu saches que je lèverai jamais la main sur toi, peu importe c’qui se passe et peu importe c’que tu fais. Jamais, » répète-t-il d’une voix légèrement enrouée par l’émotion avant de poser un baiser sur son front.



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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
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les fleurs du mal
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

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AVATAR : Mellisa Clarke
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PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptyJeu 2 Avr - 18:25

This love is a paradox
Sid & Aisling
Aisling ose à peine respirer, effrayée à l’idée d’entendre son souffle irrégulier résonner dans ce silence froid et insupportable qui semble creuser davantage le vide entre eux. A quoi tu penses, Sid ? Parle-moi, je t’en prie… Mais il ne dit rien, n’esquisse pas le moindre geste. Ni pour la repousser, ni pour l’étreindre. J’ai tout cassé, tout détruit. J’le savais, j’te l’avais dit. Dans sa poitrine son cœur s’emballe de panique et de désespoir. Juste, prend moi dans tes bras pour que j’sache que tu me pardonnes et qu’on peut tout oublier. Ou alors crie moi dessus, dis-moi de m’barrer, qu’tu veux plus jamais m’voir et j’comprendrais. C’est cet entre-deux qui la torture. Ne pas savoir si elle doit nourrir ses espoirs ou se préparer au pire. Mais les secondes s’étirent et il ne lui offre que sa taciturne immobilité. Jusqu’à ce que sa main jaillisse de nulle part pour agripper son avant-bras. Le sang d’Aisling ne fait qu’un tour. Une décharge d’adrénaline déferle dans ses veines et elle lève vivement son bras libre pour se protéger le visage. Un mouvement réflexe bien ancré, car elle sait ce qui vient après. C’est toujours comme ça : d’abord le silence, ensuite les coups. La peur qui s’engouffre dans ses poumons est presque rassurante. Au moins maintenant elle sait à quoi s’attendre. Et puis il y a ce soulagement malsain, cette impression que s’il ressent le besoin de la cogner, c’est qu’il y a encore quelque chose à sauver. Qu’il tient assez à elle pour lui faire retenir la leçon. Elle espère juste qu’il n’aura pas trop de rage à évacuer. Mais au lieu de l’impact auquel elle se préparait, Sid laisse échapper un son étranglé et la relâche plus soudainement encore qu’il ne l’a attrapée. Profitant de cet interlude, Aisling récupère vivement son bras tandis qu’il lève doucement les siens. « Leen… » La douceur et l’émotion avec laquelle il prononce son surnom la blesse presque plus que les gestes qu’elle lui prête. Oh non, m’appelle pas comme ça s'il te plait. Pas dans un moment pareil. S’il l’insulte, ce sera plus facile de faire la part des choses après. De se dire que c'était pas vraiment lui, qu'il avait déconnecté. Perturbée, elle risque un coup d’œil farouche par-dessous sa lourde frange, les paupières qui tremblent comme pour se refermer au moindre danger. « J’t’ai fait peur, hmm ? » Il continue de sa voix basse et apaisante, à laquelle elle n’ose pourtant pas se raccrocher, persuadée que les coups vont bien finir par tomber. Ne peut-il pas en finir ? Lui filer une bonne raclée pour qu’enfin ils puissent se confondre en excuses et tourner la page ? Mais ça colle pas. C’est Sid, il est pas tordu. S’il voulait la cogner, il l'aurait déjà fait. Il jouerait pas avec ses nerfs jusqu’à ce qu’elle craque comme d’autres aiment parfois le faire. Elle a beau le savoir, ce n’est que lorsqu’il continue de lui parler de sa voix grave et posée qu’elle comprend qu’il n’a peut-être jamais eu l’intention de la frapper. « Tout va bien, t’sais. T’es en sécurité. Regarde, je bouge pas… Prends tout l’temps qu’il te faut. » Paumée dans ce scénario imprévu dont elle ne connait pas les codes, elle laisse finalement retomber sa main et croise les bras contre sa poitrine. Prostrée, déstabilisée, le cœur en vrac et les émotions emmêlées, elle ose enfin relever les yeux vers Sid pour le regarder. Le regarder vraiment. Et le mélange de douleur et de soulagement qui hante ses traits la perturbe encore plus. Une boule se forme dans sa gorge quand il tend lentement les bras vers elle et quelque chose d’indescriptible explose dans sa poitrine. C’est un mélange de soulagement, de tristesse, d’affection, de culpabilité et de gratitude qui l’écartèle. « Tu veux… » Les lèvres pincées, les traits vaguement froissés par l’émotion, elle hoche vigoureusement la tête et se presse aussitôt contre lui. Ses bras s’enroulent autour de sa taille avec toute la force qu’elle peut y insuffler. Comme si elle prenait soudain conscience de la pression qui s’y était accumulée, son corps entier se met à trembler. Ce n’est pourtant que lorsqu’il l’enlace à son tour, l’enveloppant de cette tendresse rassurante qu’elle n’a jamais aussi peu mérité, que la tension s’échappe à travers ses sanglots secs et entrecoupés. Les minutes s’écoulent et avec elles les convulsions incontrôlées s’espacent jusqu’à disparaître complètement. Sa tête lui tourne presque à présent. Les yeux fermés, Aisling prend une longue inspiration et lâche un soupir saccadé. Elle voudrait rester blottie contre lui à jamais. Ne pas avoir à affronter le désastre qu’elle a provoqué, se noyer dans le déni et la douceur de ce moment jusqu’à la fin des temps.

Hélas, Sid semble déterminé à affronter la réalité, si elle en croit l’impulsion délicate de ses mains sur ses épaules. Avec une moue boudeuse, elle daigne s’écarter et s’occupe les doigts en gratouillant distraitement la couture de son jean au niveau de sa taille. « J’pense qu’on peut oublier le ciné pour ce soir, hein ? » Sans oser croiser son regard, Aisling laisse échapper un petit rire nerveux pour dissimuler son sentiment de culpabilité. « Probablement ouai. » Avec tout ça, elle avait complètement oublié leurs plans, et puis ça ferait juste bizarre de s’installer dans une salle sombre comme si de rien n’était. Tout ce qu’elle veut, c’est se terrer dans ses bras pour s’assurer que toute la tension entre eux s’est bien évaporée. « Il faut vraiment qu’on parle de tout ça… » Avec un soupir de résignation, elle laisse retomber ses bras le long de son corps et passe une main sur son front, soulevant légèrement sa frange. Elle n’a pas envie d’en parler. Préférerait tout oublier, tout enfouir et promettre de ne jamais recommencer. Sauf qu’elle entend d’ici la voix de Larry lui susurrer que c’est ça qui l’a poussée à consommer. Cette peur panique des problèmes qui la force à les ignorer jusqu’à ce que les non-dits rejaillissent et détruisent tout sur leur passage. Avec un autre que Sid, elle se serait dérobée. Mais elle n’a pas envie de répéter avec lui les erreurs qu’elle a commises par le passé. Alors elle hoche doucement la tête, les yeux obstinément fixés quelque part sur les plis de son t-shirt noir. Elle frémit en sentant sa paume contre sa mâchoire, relève timidement les yeux lorsqu’il caresse affectueusement sa joue. La tendresse et la vulnérabilité qu’elle lit dans les siens serrent douloureusement son cœur. « Mais avant… J’veux qu’tu saches que je lèverai jamais la main sur toi, peu importe c’qui se passe et peu importe c’que tu fais. Jamais. » Ses lèvres pincées pour les empêcher de trembler, Aisling se laisse attirer contre lui et ferme les yeux en sentant ses lèvres presser un baiser réconfortant contre son front. Elle sent la sincérité dans ses gestes, l’entend dans ses paroles et la voit dans ses yeux. Il y croit, elle en est persuadée. Mais elle sait aussi que la violence coule indéniablement dans le sang des hommes ; qu’elle a déjà coulé dans le sien par le passé. Le jour viendra où elle dépassera tellement les bornes et il ne pourra pas s’en empêcher. Et elle l’accepte, même s’il semble refuser cette éventualité. Mais en attendant, elle ne veut pas le blesser, alors elle se contente de hocher la tête sans oser le regarder. « Je sais. » Elle murmure. Je sais que t’y crois, que t’es sincère en m’disant ça. Bouleversée sans trop savoir pourquoi, elle cherche encore la chaleur de ses bras, le serre tout contre son cœur le temps de rassembler ses pensées et le courage de les exprimer. Malgré ses efforts, les mots sortent en une tirade désorganisée : « J’suis désolée. J’sais pas c’qui m’a pris. Je sais qu’t’es pas comme ça. C’est juste… après la scène que j’viens d’te faire j’aurais compris, t’sais ? J’aurais pas dû t’dire tout ça… j’ai pas l’droit de t’en vouloir de pas aimer c’que j’fais. » Elle bafouille sans trop savoir où aller ni ce qu’elle essaie de raconter. J’ai déjà de la chance que tu veux bien de moi. Frustrée de ne pas savoir mettre en mots les sentiments qui l’étreignent et se mêlent à ses regrets, elle s’écarte légèrement. Ses doigts dévalent le long des bras de Sid jusqu’à se glisser entre les siens. Elle détaille un instant ses mains, les tatouages qu’elle connaît par cœur, et une question se forme dans son esprit. « Mais euh… du coup si t’avais pas l’intention de me - » Sa voix meurt et ça l’étonne de ne pas pouvoir prononcer ces mots. Elle s’éclaircit la gorge et reprend prudemment : « Pourquoi tu m’as attrapée comme ça, c’est à cause de c’que j’ai dit ? » Passablement perturbée, Aisling relève les yeux pour scruter son visage. « Parce que t’sais les lap-dance j’en fais plus depuis un moment en vrai. J’suis pas obligée au Candy. On peut choisir jusqu’où on veut aller et moi ça m’faisait trop bizarre. » Embarrassée, elle tord ses lèvres avant de préciser : « J’sais pas… j’le sens pas. J’crois que j’aurais trop l’impression d'te tromper, tu vois ? J’ai juste dit ça pour t’énerver, c'était con, désolée. »    
Now I tell you openly, you have my heart so don't hurt me
Pando



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Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptyLun 6 Avr - 3:14

This love is a paradox
Sid & Aisling

Dear jealousy, you know every part of me, hiding where no one can see. I want you to leave. Dear jealousy, why you smiling creepily? Your fingertips keep holding on but your tricks won't work on me. Oh baby, I'm jealous, I'm jealous, I'm jealous of us. I'm jealous of everything that I know we could be, but never really seems enough. I'm jealous, I'm jealous of everyone, jealous of the man I used to be and the man I could become. ► Dear Jealousy, Mika

Au bout d’un petit silence discret, Aisling acquiesce. « Je sais, » souffle-t-elle. Elle revient se blottir contre Sid, qui l’accueille avec bonheur et l’enveloppe à nouveau de ses bras sans se faire prier. Il l’étreint tendrement pour tenter d’ignorer l’incertitude qui circule dans ses veines. A-t-elle cru à la sincérité de sa promesse ? Il n’en est pas certain. Elle avait le regard un peu trop fuyant, la voix pas totalement assurée. Il peut difficilement la blâmer si c’est le cas, mais ça ne l’empêche pas d’accueillir son doute comme un défi à relever. C’est pas grave si tu ne me crois pas. J’te prouverai que j’étais sincère, que t’as rien à craindre. Et en attendant, j’serai toujours là pour te serrer dans mes bras si t’as besoin de réconfort. La voix de la jeune femme s’élève entre eux, saccadée et un peu étouffée par son visage enfoui contre la poitrine de Sid. « J’suis désolée. J’sais pas c’qui m’a pris. Je sais qu’t’es pas comme ça. C’est juste… après la scène que j’viens d’te faire j’aurais compris, t’sais ? » Le cœur serré, Sid appuie son menton sur la tête d’Aisling. Se rend-elle compte de ce qu’elle dit ? Qu’elle légitime, d’une certaine façon, la violence qu’il aurait pu poser contre elle ? Qu’elle se dit prête à accepter l’inacceptable ? « J’aurais pas dû t’dire tout ça… j’ai pas l’droit de t’en vouloir de pas aimer c’que j’fais. » Et moi, j’ai pas le droit de t’en vouloir de faire c’que tu fais, tu comprends ? Elle s’écarte de Sid, mais plutôt que de rompre le contact entre eux, elle vient nouer ses doigts entre les siens. Du pouce, il caresse le dos de ses mains pour l’encourager à parler et à poser les questions qu’il voit presque tourbillonner derrière son front de porcelaine. « Mais euh… du coup si t’avais pas l’intention de me- » Frapper. Sa phrase s’affaiblit et s’éteint, mais ça n’empêche pas Sid d’entendre ce qu’elle allait dire aussi clairement que si elle avait prononcé le mot. Il se mord l’intérieur de la joue pour s’empêcher de grimacer. En la voyant se protéger le visage, il avait bien compris quel genre de scénario sordide jouait dans sa tête, mais ses paroles le rendent inconfortablement réel. « Pourquoi tu m’as attrapée comme ça, c’est à cause de c’que j’ai dit ? » La question d’Aisling lui rappelle brusquement la vision qui a causé ce fiasco monumental et ranime en même temps l’inquiétude qui lui grignotait l’estomac tout à l’heure. Cette fois-ci, cependant, hors de question qu’il se laisse mener par son instinct protecteur sans réfléchir. Ça ne lui a vraiment pas très bien réussi la première fois. Le regard d’Aisling vient enfin croiser le sien. Dans ses yeux gris, il voit à quel point elle est troublée. S’il le pouvait, il chasserait toutes ses inquiétudes et les ombres qui hantent ses iris si expressifs. « Parce que t’sais les lap-dance j’en fais plus depuis un moment en vrai. J’suis pas obligée au Candy. On peut choisir jusqu’où on veut aller et moi ça m’faisait trop bizarre. » Il voudrait lui dire qu’elle n’a pas besoin de se justifier, mais la vague de soulagement intense qui déferle sur lui l’empêche de parler. L’étau de jalousie et d’angoisse qui lui étreignait le cœur se desserre légèrement tandis que son corps se détend complètement, relâchant la dernière parcelle de tension qui le hantait encore. « J’sais pas… j’le sens pas. J’crois que j’aurais trop l’impression d'te tromper, tu vois ? J’ai juste dit ça pour t’énerver, c'était con, désolée. » Ému et rassuré, il presse doucement les mains d’Aisling dans les siennes. « C’est pas grave… » Les mots flottent entre eux un instant. Les lèvres pincées, Sid songe que ce n’est pas tout à fait vrai. « Peut-être que si, en fait. Un peu. Je… » Il détourne le regard, baisse les yeux, cherche ses mots. Il ne veut pas blesser Aisling ni la faire sentir mal, mais il sent confusément qu’elle ne devrait pas avoir le droit d’ignorer la douleur que ses paroles lui ont causée. Lui non plus d’ailleurs. Ils doivent tous les deux faire face aux conséquences de leurs actes. De savoir tout ça ne rend pas la confession plus facile pour autant. « Ça m’a fait mal de t’entendre parler comme ça, » finit-il par avouer. D’un ton un peu trop rapide, un peu trop brusque, sans doute. Comme s’il espérait que de cracher le morceau d’un coup atténuerait la portée de ses paroles. Redressant l’échine, il plonge à nouveau ses yeux dans ceux d’Aisling pour qu’elle puisse voir que les siens sont dépourvus de ressentiment. « Mais je ne t’en veux pas… Et surtout, j’regrette c’que j’ai dit moi aussi. J’aurais dû m’y prendre autrement. » Un petit sourire triste se dessine sur ses lèvres. On a vraiment fait n’importe quoi, hein ? Le sourire s’efface tandis qu’il reprend son sérieux. « J’t’ai pas attrapée à cause de c’que t’as dit. J’ai remarqué le bleu sur ton bras et j’voulais le regarder de plus près. » J’ai pas vraiment réfléchi à ce que je faisais, j’ai même pas songé au fait que ça pourrait ressembler à une attaque. Il fronce légèrement les sourcils. « Qu’est-ce qui t’es arrivé ? » Aisling l’observe comme si une deuxième tête venait de lui pousser. Elle a l’air tellement perplexe qu’une seule conclusion logique s’impose dans l’esprit de Sid. Complètement éberlué, il comprend qu’elle ne sait pas du tout de quoi il parle. Arrachant l’une de ses mains à celle d’Aisling, il enroule ses doigts autour de son biceps, en s’assurant cette fois que sa prise soit aussi légère que possible et d’accrocher le regard de la jeune femme avant d’écarter légèrement son bras de son corps pour révéler la tache sombre sur sa peau. Avec la preuve devant lui qu’il n’a pas halluciné, il ouvre la bouche pour dire Ce bleu-là, tu vois ?!, sauf que… force lui est de constater qu’il ne s’agit pas d’une ecchymose, mais d’un tatouage. Étonné, il se penche légèrement au-dessus de son bras pour mieux voir. À l’origine, le tatouage devait ressembler à un oiseau quelconque (un aigle peut-être ?), avant que l’encre ne bave et s’étale sous la peau et que les lignes ne se brouillent. Aujourd’hui, l’œuvre ressemble plutôt à une tache informe qu’à un volatile quelconque. À en juger par les couleurs pâlies et ternes, l’encrage n’est pas récent. À vue de nez, Sid lui donne quelques années au moins. Une fois la surprise passée, un million de questions lui traversent l’esprit. Comment ça se fait que j’ai jamais vu ça en quatre ans ? Pourquoi elle a ça ? Qui l’a fait ? Combien elle a payé pour ça ? Est-ce que je pourrais le transformer en quelque chose de potable ? Au milieu de ses interrogations, une réalisation s’impose : il a flippé pour rien. Tout à coup, il se trouve particulièrement con avec ses histoires d’horreur. En relevant la tête, il croise le regard d’Aisling et laisse échapper un ricanement maladroit. « J’pensais… J’ai cru qu’un de tes clients t’avait… » Il laisse le reste de sa phrase en suspens pour ne pas conjurer à nouveau les images. Une fois lui suffit grandement pour la soirée… et même pour toujours. « Tu sais que c’est une horreur ? » Les mots ont jailli de sa bouche sans qu’il n’ait pu les retenir. Oups. Il se mord la lèvre, hoche vaguement la tête avant de relever les yeux vers Aisling qui le regarde heureusement d’un air légèrement amusé. « Enfin, c’est juste qu’il n’a pas été fait par un pro… si ? » demande-t-il, incapable de camoufler totalement son air scandalisé. S’il se disait tatoueur, tu t’es fait avoir ma pauvre…



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptyMar 14 Avr - 1:37

This love is a paradox
Sid & Aisling
Les mains de Sid sont chaudes autour des siennes. Rassurantes. Tout comme les mots qu’il murmure du bout des lèvres. « C’est pas grave… » C’est tout ce qu’elle avait besoin d’entendre, au final. Pour être sûre qu’ils pourront oublier sa réaction douteuse et enfouiront encore cet épisode sous les cendres de leur dispute. « Peut-être que si, en fait. Un peu. Je… » Le soupir de soulagement qu’elle allait évacuer se bloque dans sa gorge et Aisling relève craintivement les yeux vers son visage. Les traits tirés, l’air vaguement embêté, Sid évite son regard. Envahie par l’angoisse, elle se mord les lèvres pour garder le silence et ne pas le distraire de ce qu’il a besoin d’exprimer et qu’elle redoute d’entendre. « Ça m’a fait mal de t’entendre parler comme ça. » Son ton est brusque et ses mots s’enfoncent dans le cœur d’Aisling comme un couteau dans du beurre. Honteuse, elle se détourne. Car trop de fois déjà elle l’a blessé par le passé, à travers les drogues qu’elle s’enfilait sans compter et qui renforçaient insidieusement le chaos de son existence ; trop de fois il s’est abimé en voulant l’en préserver. Et si à l’époque elle était trop défoncée pour en avoir conscience, l’irlandaise trouve difficile de se pardonner les tourments qu’elle lui a infligés. Quant à ce soir, elle n’a aucune excuse. Parce qu’elle voulait lui faire mal. Ça lui semble tellement insensé, maintenant qu’il ne reste de sa crise que d’amers regrets. Rongée par la culpabilité, elle baisse les yeux. « J’suis désolée. » Elle murmure, le cœur lourd, la gorge serrée. Ce n’est pas assez et elle le sait. Quand elle ose enfin accrocher le regard de Sid, ses yeux doux lui assurent le contraire. Comme si leur accrochage n’entamait nullement les sentiments qu’il éprouve habituellement pour elle. Perturbée, Aisling fronce légèrement les sourcils sans pouvoir s’en détacher. Elle n’a jamais su que l’affection et la discorde pouvaient cohabiter. Et pourtant, ses paroles semblent le confirmer : « Mais je ne t’en veux pas… Et surtout, j’regrette c’que j’ai dit moi aussi. J’aurais dû m’y prendre autrement. » Le sourire triste qu’il affiche rassemble douloureusement les morceaux de son cœur et ses lèvres s’étirent timidement pour l’imiter. « C’est rien mon Sid, j’aurais pas dû regarder ça ici. » Touchée par cette confession et troublée par sa compréhension, elle ne remarque pas son sourire quand il se fane, ni la préoccupation qui imprègne à nouveau ses traits. « J’t’ai pas attrapée à cause de c’que t’as dit. J’ai remarqué le bleu sur ton bras et j’voulais le regarder de plus près. » Le… le bleu ? Quel bleu ? Elle a dû se cogner sans s’en rendre compte. Ça lui arrive encore de temps en temps, même si c’était nettement plus fréquent à l’époque où les cachetons modulaient ses journées comme ses émotions. Elle se découvrait des hématomes un peu partout sous la douche sans avoir la moindre idée d’où ils provenaient et s’acharnait à les couvrir de fond de teint pour que son apparence ne vienne pas amputer ses gains. « Qu’est-ce qui t’es arrivé ? » Bah rien mon Sid, tu me fais quoi là ? Ses sourcils vaguement froncés par l’incompréhension, Aisling dévisage son copain qui semble aussi inquiet que stupéfait.  

Sa main lui échappe et elle suit instinctivement son regard tandis qu’il attrape délicatement son bras pour révéler… son premier tatouage. Oh ! Intriguée, Aisling relève les yeux vers le visage de Sid juste à temps pour voir une surprise ébahie remplacer l’air résolu qu’il allait afficher. L’irlandaise sent son cœur s’emballer en le voyant se pencher sur l’encre vieillie pour mieux en discerner les contours. Sans avoir fait le moindre effort conscient pour le lui cacher, elle n’était pas particulièrement pressée de le lui révéler. Et alors que Sid regarde son passé droit dans les yeux, elle se sent mise à nue. Comme si ces tâches de couleur sur sa peau lui donnaient une fenêtre directe sur cette enfance qu’elle n’évoque jamais qu’à demi-mots. C’est idiot, et elle le sait. Son Irlande natale est tellement loin que le tatoueur n’a probablement jamais vu ce blason et ne peut ressentir comme elle l’histoire qu’il renferme. Qu’est-ce que tu en penseras, quand tu sauras ? Aisling mordille nerveusement ses lèvres en étudiant ses traits. Leurs regards se croisent quand Sid s’arrache enfin au phénix et il laisse échapper un petit ricanement nerveux. « J’pensais… J’ai cru qu’un de tes clients t’avait… » La phrase reste en suspens et elle fronce légèrement les sourcils. Quand elle comprend où il veut en venir, une étrange chaleur se répand dans ses tripes.  T’as jamais voulu me brutaliser. T’étais juste inquiet. Inquiet qu’un autre homme puisse la maltraiter. Comme si son besoin de la protéger était plus important que leurs sentiments éclatés, au milieu de cette dispute dans laquelle ils se noyaient. La gorge serrée par l’émotion, elle trouve presque une sorte de soulagement dans son jugement un peu hâtif : « Tu sais que c’est une horreur ? » Vaguement vexée par sa remarque, elle ne peut tout de même retenir un petit rire amusé pour évacuer toute la tension accumulée depuis le début de leur échange. C’est qu’elle aime sa spontanéité, et l’offense presque professionnelle qui empreint ses mots. Elle aime un peu moins en revanche ce qu’il insinue de son tatouage et récupère délicatement son bras en inclinant la tête avec une petite moue taquine. « Arrête, il est pas si moche que ça ! » Elle proteste, non sans savoir que son pauvre phénix déplumé ne fait absolument pas le poids face aux œuvres qu’il a gravé sur son corps. Instinctivement, elle passe son pouce sur les couleurs délavées. Un geste oublié, et pourtant ancré par toutes les fois où elle l’a esquissé par le passé. « Enfin, c’est juste qu’il n’a pas été fait par un pro… si ? » Faussement offensée, Aisling hausse les sourcils et ouvre grand la bouche pour laisser échapper un son de protestation. Puis un sourire mutin remplace son expression outrée et elle se hisse sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser, autant par affection que pour le faire taire. « J’ai pas toujours eu le meilleur tatoueur de la ville sous la main, tu sais ? » Un sourire au coin de ses lèvres, les bras noués autour de son cou, elle profite de leur proximité pour appuyer le bout de son nez contre le sien avant de s’écarter à regret. « J’sais pas trop si c’était un pro en vrai. J’avais 14 ans quand j’l’ai fait. Euh… peut-être pas du coup… J’sais qu’il est pas très beau mais… c’est le seul truc qui me relie encore à ma famille. » Elle ne s’attendait pas à ce que cette confession éveille la moindre nostalgie et l’émotion dans sa voix la surprend. Quant à Sid, un coup d’œil furtif en direction de son visage lui apprend qu’il patauge en pleine confusion. Ok, t’as vraiment jamais vu cet emblème avant, pas vrai ? Dans le fond, elle ne sait pas si ça rend les choses plus simples ou plus compliquées. Si je te dis pas d'où ça vient, peut-être que tu l'apprendras jamais... L'idée est tentante, sauf qu'elle n'est pas à l'abri qu'il le découvre au détour d'une recherche. Et à choisir, elle préfère que l'information vienne d'elle plutôt que de le laisser se faire des idées. Ses mains dévalent le long de ses bras tatoués et elle glisse ses doigts entre les siens. « J’crois qu’il vaut mieux qu’on aille s’asseoir. » Elle décide en l’entraînant vers l’entrée du salon. Genre… au cas où ça t’fais un choc t’sais… d’apprendre d’où je viens.  

Il se laisse tomber dans le canapé accueillant, mais pas autant que ce bras qu’il lui tend. Blottie contre son corps, Aisling récupère sa main et trace distraitement les lignes d’encre du bout de ses doigts comme pour y puiser le courage de se lancer. Car elle craint les dégâts que cette révélation pourrait engendrer. « C’est euh… un symbole nord irlandais. De… de l’IRA. » Sa voix faiblit alors qu’elle souffle ce nom et réalise avec étonnement qu’il n’a pas franchi ses lèvres depuis plus de huit ans. Elle lève les yeux pour accrocher son regard et les rebaisse aussitôt, terrifiée à l’idée de découvrir ce que les siens abritent derrière la surprise qui danse dans ses iris bleutés. Elle n’imagine que trop bien à quoi ces trois lettres sont associées dans son esprit comme dans celui de tous ceux qui ont vécu Na Trioblóidi de l’extérieur. « Fais pas cette tête… j’sais que ça peut t’sembler bizarre mais à Belfast c’était vraiment pas rare de faire partie d’une milice. Les Loyalistes avaient l’UVF et pour les Républicains c’était l’IRA. On choisissait pas son clan, on naissait dedans. » Ses doigts s’égarent du côté de la bague en forme de crâne de Sid, qu’elle fait tourner autour de son index en fronçant les sourcils. « Mon père était pas mal investi, puis quand ils ont eu l’âge mes aînés aussi et ils avaient tous ce tatouage. Alors comme Oisín et moi - » Elle s’interrompt brusquement en réalisant que Sid n’a jamais entendu ce prénom : « Oisín c’est... mon p’tit frère. 'Fin bref, on se sentait mis à l’écart alors on est allés se faire le même. Pour les soutenir, j’sais pas trop. » Un sourire fugace flotte sur ses lèvres au souvenir des deux mômes irresponsables qu’ils étaient. Toujours fourrés ensemble, les émotions à fleur de peau, ils se ressemblaient tellement qu’on les prenait pour des jumeaux. Un sourire qui s’efface alors qu’elle se rappelle la distance inaltérable qu’a creusé sa fuite. « Mais on s’en fout en fait, j’sais même pas pourquoi j’te raconte ça. » Elle lance un peu brusquement en lâchant sa main et prend une profonde inspiration avant de relever les yeux vers Sid. Son regard est plein de questions auxquelles elle n’est pas certaine de pouvoir répondre et d’une tendresse qu’elle peine toujours à accepter, tant elle pense ne pas la mériter. « Faut pas qu’tu t’inquiètes, t’sais ? A cause de mon boulot j’veux dire. Forcément j’ai des clients qui sont cons parfois. Mais y’a aussi des videurs pour les recadrer quand ils dépassent les bornes. Et le Candy… bah c’est juste le meilleur endroit où j’ai jamais bossé. J’crois que j’m’y suis jamais sentie en danger. » Elle ne lui dit pas que c’est différent ailleurs. Ni qu’Artémis envisage de fermer pour retourner dans son Angleterre. Il lui a promis une petite somme le temps qu’elle retrouve du boulot, mais elle refuse tout bonnement d’y penser, tant l’angoisse enfle dans sa gorge à l’idée de devoir retourner au Confidential. Un jour à la fois, tu traiteras le problème quand il se présentera. Du bout du doigt, elle accroche la couture de son jean sur la cuisse. « C’est… c’est de ça qu’tu voulais parler ? »
Now I tell you openly, you have my heart so don't hurt me
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Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Sid Bauer
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le tatoueur au coeur tendre
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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptySam 18 Avr - 3:06

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Sid & Aisling

Dear jealousy, you know every part of me, hiding where no one can see. I want you to leave. Dear jealousy, why you smiling creepily? Your fingertips keep holding on but your tricks won't work on me. Oh baby, I'm jealous, I'm jealous, I'm jealous of us. I'm jealous of everything that I know we could be, but never really seems enough. I'm jealous, I'm jealous of everyone, jealous of the man I used to be and the man I could become. ► Dear Jealousy, Mika

Aisling a pris un air vaguement offensé qui fait regretter à Sid sa question et son manque de tact. Saisi de remords, il cherche quelque chose à ajouter qui ne serait pas une insulte supplémentaire. Car aussi moche soit-il, il se doute qu’elle n’a pas choisi ce symbole au hasard pour son premier tatouage. Et que, si elle l’a gardé après toutes ces années, c’est qu’il doit représenter quelque chose d’important pour elle. Par ailleurs, il a lui aussi quelques tatouages de piètre qualité et, même s’il reconnaît lui-même qu’ils sont un peu médiocres, il n’apprécierait probablement pas de recevoir ce genre de jugement brutal de la part de quelqu’un d’autre. Comme rien d’intelligent ne lui vient, il ouvre la bouche pour s’excuser au moins, mais il s’arrête net dans sa lancée. Car l’air vexé d’Aisling s’est transformé en quelque chose d’infiniment plus doux, un sourire taquin qu’il connaît bien et qui l’attendrit à tous les coups. Elle s’avance vers lui, noue ses bras autour de son cou. Il pose ses mains sur sa taille. Conquis, il ferme les yeux quand ses lèvres se posent sur les siennes pour mieux savourer ce contact aussi réconfortant que délicieux. « J’ai pas toujours eu le meilleur tatoueur de la ville sous la main, tu sais ? » Amusé de sentir son nez frôler le sien, il ouvre les paupières et croise son regard bleu-gris. Elle s’écarte déjà et il la laisse filer entre ses doigts à contre-cœur. « J’sais pas trop si c’était un pro en vrai. J’avais 14 ans quand j’l’ai fait. Euh… peut-être pas du coup… » Amusé par cette ressemblance marquée entre leur baptême du tatouage, Sid revoit le shop douteux, caché dans le sous-sol d’une maison louche d’un quartier un brin mal famé de Melbourne, où il s’est fait encrer le logo de Batman qui orne toujours son avant-bras droit. Les tatoueurs qui acceptent de tatouer des mineurs sans vraiment poser de questions sont rarement des pros… ou du moins, des pros assez doués pour avoir une carrière autrement. « J’sais qu’il est pas très beau mais… c’est le seul truc qui me relie encore à ma famille. » L’émotion qui vibre dans la voix d’Aisling l’interpelle. Depuis qu’il la connaît, elle lui a très peu parlé de son enfance, et encore moins de sa famille. Malgré sa curiosité, il a accepté ce silence et s’est contenté des bribes d’information qu’elle lui confiait de temps à autres. Après tout, il comprend mieux que la plupart des gens qu’on puisse vouloir taire certaines de choses de son passé pour éviter de ranimer des souvenirs douloureux. C’est la première fois qu’une telle nostalgie vibre dans sa voix et Sid s’en étonne. Bêtement, il n’avait jamais imaginé que sa famille puisse lui manquer. Il a cru comprendre qu’elle n’a jamais vraiment été proche d’eux. Or, si sa petite sœur lui avait férocement manqué pendant les deux ans où il s’était éloigné de sa propre famille, il pensait très peu à Randy. Encore aujourd’hui, ils ne se voient pas souvent, mais c’est Caro qui en souffre plus que lui. Il supposait que c’était la même chose pour Aisling, que les relations complexes et difficiles avec sa famille ne lui manquaient pas. Son regard migre à nouveau vers le tatouage de la jeune femme, qui est retourné se dissimuler contre son flanc. Maintenant qu’il a eu l’occasion de bien l’observer, il reconnaît la forme vague de l’aile dans la tache sombre. C’est probablement ce qu’il a mépris pour la silhouette des doigts fantômes qui l’agrippaient dans son scénario catastrophe. Légèrement perplexe, il fronce les sourcils. Quel est le rapport entre cet oiseau et sa famille ? Comme si elle sentait sa confusion, Aisling glisse ses doigts entre les siens. « J’crois qu’il vaut mieux qu’on aille s’asseoir. » Son ton grave suffirait presque à inquiéter Sid, mais après tout ce qui s’est passé entre eux ce soir, il est certain que la révélation qu’elle prépare ne peut pas être si terrible que ça. « C’est vrai qu’on serait plus confortable, » acquiesce-t-il en se laissant entraîner vers les fauteuils moelleux.

Par habitude, il s’installe le premier. Une fois qu’il s’est bien calé contre les coussins, il tend le bras à Aisling pour l’inviter à s’asseoir à côté de lui, tant parce qu’il se doute qu’ils auront tous les deux besoin de ce réconfort que pour le simple plaisir de la tenir tout contre lui. Elle s’est emparée de sa main et ses doigts qui parcourent délicatement les lignes noires incrustées sur sa peau le chatouillent. Qu’est-ce qui peut bien t’inquiéter comme ça, hmm ? Il la couve d’un regard tendre et plein d’affection comme si ça pouvait l’encourager silencieusement à parler. « C’est euh… un symbole nord irlandais. De… de l’IRA. » Elle a murmuré ce dernier mot si bas qu’il doit tendre l’oreille pour l’entendre. De l’IRA ? Il ne savait pas trop à quoi s’attendre, mais il ne s’attendait certainement pas à ça. Et il ne sait pas vraiment quoi en penser. Il était trop jeune dans les années ’90 pour suivre l’actualité et, du reste, le conflit nord-irlandais ne faisait les manchettes en Australie que lorsque quelque chose de particulièrement important, bon ou mauvais, se produisait. Il n’en connaît donc que ce qu’il a lu dans les quelques articles généraux qu’il a consultés pour essayer de mieux comprendre l’environnement dans lequel Aisling a grandi. Il sait que l’IRA était l’une des organisations paramilitaires au cœur du conflit, qu’elle a causé la mort de dizaines de personnes et perdu autant de membres. Il sait aussi que, comme dans tous les conflits armés, le sang a coulé et que des gens parfaitement innocents sont devenus les victimes collatérales des tensions entre les deux camps. Des gens comme Aisling. Pour la première fois, il comprend qu’elle a connu le conflit de beaucoup plus près qu’il ne l’avait imaginé de prime abord. « Fais pas cette tête… j’sais que ça peut t’sembler bizarre mais à Belfast c’était vraiment pas rare de faire partie d’une milice. Les Loyalistes avaient l’UVF et pour les Républicains c’était l’IRA. On choisissait pas son clan, on naissait dedans. » À la fois fasciné et horrifié par l’idée que les combattants allaient jusqu’à endoctriner leurs enfants dans leur idéologie, il essaie d’imaginer à quoi a pu ressembler son enfance, sans succès. Il ne lui vient qu’un mélange d’images floues de bombes, d’explosions et de blessés sur des paysages verts et gris idylliques, immuables, indifférents à la souffrance de ses habitants. « Mon père était pas mal investi, puis quand ils ont eu l’âge mes aînés aussi et ils avaient tous ce tatouage. Alors comme Oisín et moi- Oisín c’est... mon p’tit frère. » Submergé par ce flot d’information inattendu, il essaie de retenir tout ce qu’elle lui raconte. C’est la première fois qu’il entend parler d’Oisín, mais l’affection presque palpable qui vibre dans sa voix quand elle prononce le prénom de son petit frère lui rappelle la façon dont il prononce celui de Caroline. D’abord, il est un peu froissé d’avoir ignoré son existence jusque-là alors qu’il est visiblement cher aux yeux de la jeune femme, mais il se radoucit presque aussitôt en songeant que, s’ils n’avaient pas fait la paix, il ne parlerait pas de sa sœur lui non plus. Même qu’il aurait tout fait pour éviter de faire revivre son fantôme et d’exacerber la douleur lancinante causée par son absence. « 'Fin bref, on se sentait mis à l’écart alors on est allés se faire le même. Pour les soutenir, j’sais pas trop. » Ému, il observe le sourire mélancolique qui flotte sur ses lèvres. Elle n’a pas besoin d’en dire plus : il sait qu’il ne lui proposera jamais de recouvrir ou de modifier son tatouage, même si ce n’est pas l’envie d’y toucher qui lui manque depuis qu’il a posé les yeux sur l’encrage délavé. Parce que ce tatouage est bien plus qu’une image, c’est le symbole de ce lien qui l’unissait autrefois à sa famille, et que ce lien est plus important que tout le reste. Il s’attendait à ce qu’elle ajoute quelque chose, mais elle s’interrompt plutôt. « Mais on s’en fout en fait, j’sais même pas pourquoi j’te raconte ça, » balance-t-elle en relâchant la main de Sid comme si elle pouvait physiquement repousser le sujet en même temps. J’sais pas pourquoi tu m’as dit tout ça, mais j’suis content qu’tu l’aies fait. J’veux tout savoir de toi, j’veux te comprendre.

Pour la première fois depuis qu’ils se sont assis ensemble dans le canapé, le regard de la jeune femme trouve le sien et le soutient sans se détourner automatiquement. Le tatoueur décèle facilement l’incertitude qui brille au fond de ses prunelles quand elle reprend la parole. « Faut pas qu’tu t’inquiètes, t’sais ? A cause de mon boulot j’veux dire. » Comme si elle venait de lui verser un seau d’eau glacée sur la tête, il se souvient brusquement de leur dispute et de la tentative de strip-tease cauchemardesque d’Aisling. Avec tout ce qui s’est passé dans le dernier quart d’heure, il avait presque oublié ce qui a mis le feu aux poudres. « Forcément j’ai des clients qui sont cons parfois. » Ouais, moi aussi… « Mais y’a aussi des videurs pour les recadrer quand ils dépassent les bornes. Et le Candy… bah c’est juste le meilleur endroit où j’ai jamais bossé. J’crois que j’m’y suis jamais sentie en danger. » Il la sent suffisamment sincère pour accepter qu’elle dit la vérité et qu’elle ne cherche pas seulement à l’apaiser ou à endormir ses inquiétudes. Il doit admettre que ça lui fait du bien de savoir ça. « C’est… c’est de ça qu’tu voulais parler ? » Non. Oui ? Il ne sait même plus par où commencer, s’il l’a déjà su. Dès qu’il essaie de cerner une idée, elle lui échappe et replonge dans le flot bouillonnant de ses doutes et de ses hésitations. « Pas vraiment, mais ça m’rassure que tu me dises ça… » répond-il tout de même, un brin machinalement. Parce que c’est vrai que ça l’inquiète de la savoir à la merci d’hommes pas forcément bien intentionnés. D’autant plus qu’elle ne lui parle presque jamais de son travail, sans doute parce qu’elle est convaincue qu’il ne veut pas connaître cet aspect de sa vie. En même temps, il ne l’a jamais vraiment encouragée à le faire non plus. Il se disait qu’en respectant son silence, il respectait aussi son intimité, mais la vérité, c’est que ça l’arrangeait tout de même un peu de ne pas avoir à trop réfléchir à ce qu’elle fait pour gagner sa vie. Pour la première fois, il regrette cet aveuglement volontaire. S’ils en avaient discuté avant, ils auraient pu s’éviter bien de la confusion et ce gros malentendu. Et il aurait eu moins de mal à contrôler son imagination débridée. « Tu sais qu’tu pourrais m’parler de ton boulot si tu veux ? Ça me dérange pas de savoir c’que tu fais. Et ça ne changera rien à c’que je pense de toi, si c’est ce qui t’inquiète. » Il couvre d’une caresse réconfortante l’épaule dénudée d’Aisling. « L’autre jour, dans la ruelle, j’t’ai dit que j’me fichais des photos… C’est vrai. T’as le droit de faire c’que tu veux. » Ou c’que t’aimerais mieux ne pas faire, songe-t-il avec un soupçon de cynisme. Une grimace légère s’imprime sur ses lèvres quand il repense à la façon dont il a réagi tout à l’heure en voyant qu’elle regardait l’une des photos de son compte Instagram. Ce n’était certainement pas la façon idéale de la mettre en confiance ou de la convaincre de le laisser entrer dans cette partie de sa vie qu’elle lui a toujours cachée. « J’ai été vraiment con, j’aurais pas dû réagir comme ça à la photo sur ton téléphone. Tu devrais pas avoir à te cacher. » Conscient d’en arriver aux vérités difficiles à avouer et de ne plus pouvoir reculer, il entrelace ses doigts à ceux d’Aisling pour y puiser un peu de réconfort. Sa main est froide contre la sienne et il se demande si c’est la nervosité ou la climatisation qui en est responsable. « T’avais… pas tout à fait tort, par contre. Quand t’as dit que j’suis jaloux… » Il inspire profondément pour essayer de mettre de l’ordre dans ses idées et de trouver les bons mots pour dire ce qui lui pèse. « C’est moche et j’en suis pas fier, mais j’ai un peu d’mal avec le fait que les autre peuvent… euh… te voir. Et pas moi. » Vaguement embarrassé, il se mord l’intérieur de la joue en réfléchissant. « Mais… en fait, j’crois que c’est pas vraiment ça qui me dérange. » Le regard collé à leurs mains entrelacées, il fronce les sourcils. Il saute du coq à l’âne, part dans tous les sens, aborde un sujet puis l’autre. Il aurait voulu être plus cohérent, avoir un beau discours bien préparé. Il espère simplement qu’Aisling arrive à suivre… et qu’il ne la blessera pas en exprimant le fond de sa pensée. « J’ai remarqué qu’tu t’esquives parfois quand on s’embrasse ou que je te touche. Et j’ai beau me dire que c’est parce qu’t’es pas prête, ou qu’t’as eu de mauvaises expériences, ou qu’t’en as juste pas envie, j’arrive pas à me sortir de la tête que c’est ma faute… Qu’il y a un truc que j’fais qui te met mal à l’aise. » Il se sent terriblement vulnérable, comme s’il déversait ses tripes devant Aisling en lui révélant les doutes qui le grugent. La gorge serrée par l’embarras, il s’oblige à continuer, conscient que s’il s’arrête maintenant, il n’aura jamais le courage de recommencer. « J’aurais peut-être dû t’en parler avant, mais j’savais pas trop comment le faire sans qu’tu penses que j’essaie de te mettre la pression ou de t’influencer. » C’est bien la dernière chose qu’il veut, et il espère qu’Aisling le sait. Même si, en revoyant son air déconnecté et le calme dérangeant, presque factice, avec lequel elle déboutonnait ses vêtements malgré ses mains qui tremblaient, il n’en est pas totalement convaincu. Après leur conversation sous les étoiles et celle sur la plage, il pensait qu’ils avaient suffisamment abordé le sujet, qu’il avait réussi à calmer ses craintes. Il n’en est plus aussi certain. « Ton… euh… presque strip-tease de tantôt… » Il relève la tête pour croiser le regard de la jeune femme. « Tu sais que c’est pas de ça que j’ai envie, pas vrai ? Je ne veux pas prendre c’que tu n’as pas envie de donner. » T’as dit que tu voulais que ça soit différent avec moi… Ça l’est. Je te jure que ça l’est.



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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
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les fleurs du mal
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Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
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Robin ♡ [3]
Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptyMer 22 Avr - 4:22

This love is a paradox
Sid & Aisling
« Pas vraiment, mais ça m’rassure que tu me dises ça… » Aisling scrute son visage à la dérobée, troublée par sa réponse un peu laconique. Un pli se forme entre ses sourcils arqués et elle peut presque voir les pensées tournoyer dans ses yeux clairs. Leur teneur la surprend quand il se décide à les partager : « Tu sais qu’tu pourrais m’parler de ton boulot si tu veux ? Ça me dérange pas de savoir c’que tu fais. Et ça ne changera rien à c’que je pense de toi, si c’est ce qui t’inquiète. » Un froid pénétrant glace le sang dans ses veines. Non, j’peux pas. Tu dis ça parce que tu sais pas. Mais bien sûr que si ça changera… Cette certitude est tellement ancrée dans son être que ni les paroles réconfortantes de Sid, ni la main qu’il a placée sur son épaule ne parviennent à l’en dissuader. « L’autre jour, dans la ruelle, j’t’ai dit que j’me fichais des photos… C’est vrai. T’as le droit de faire c’que tu veux. » Les sourcils légèrement froncés, Aisling darde un regard incrédule vers son visage. Ouai ? Bah ça donnait pas trop cette impression tout à l’heure… Pourtant elle sait qu’il était profondément sincère et pensait pouvoir gérer, sans avoir la moindre idée de ce qu’il aurait à encaisser. Et c’est précisément pour cette raison qu’elle ne peut se résoudre à lui dévoiler ce qu’elle fait. Car elle sent parfois dans sa façon de l’étreindre ou de l’embrasser quelques agréables marques de possessivité, et elle doute qu’il puisse accepter l’idée de la partager. Il semble d’ailleurs réaliser l’ironie de sa promesse : « J’ai été vraiment con, j’aurais pas dû réagir comme ça à la photo sur ton téléphone. Tu devrais pas avoir à te cacher. » La gorge serrée par un mélange de gratitude et de culpabilité, elle cherche le contact de sa main et soupire de soulagement en sentant leurs doigts s’entrelacer. Elle voudrait lui dire que ce n’est rien, qu’elle comprend sa réaction et ainsi clôturer la discussion. Car elle sent qu’il est sur le point d’aborder un sujet sensible et elle n’est pas certaine d’avoir la force d’y faire face. Sobre, tu vas flancher. Mais avec du valium… tu pourrais. La pensée lui retourne l’estomac, mais pas autant que la confession de Sid. « T’avais… pas tout à fait tort, par contre. Quand t’as dit que j’suis jaloux… C’est moche et j’en suis pas fier, mais j’ai un peu d’mal avec le fait que les autres peuvent… euh… te voir. Et pas moi. » Elle s’en doutait, bien sûr qu’elle s’en doutait. Mais ça ne rend pas cette vérité plus facile à accepter. Ses aveux nourrissent ses doutes et son angoisse menace de l’étouffer. Des images dérangeantes enflent dans son esprit. Ses mains tatouées s’immiscent brutalement sous ses vêtements, ses yeux océans si distants, ternis par la convoitise malsaine qu’elle surprend trop souvent dans le regard de ses clients. Il est pas comme ça, il est pas comme ça, elle se répète comme un mantra en resserrant l’emprise sur ses doigts pour repousser la panique. « Mais… en fait, j’crois que c’est pas vraiment ça qui me dérange. » Le son de sa voix la repêche au bord de l’abîme et l’étonnement la pousse à relever les yeux vers son visage. La vulnérabilité qui imprègne ses traits l’arrache à ses craintes pour la reconnecter à cette confiance qu’ils partagent instinctivement depuis leur rencontre. Apaisée, elle caresse le dos de sa main à l’aide de son pouce pour l’encourager à révéler ce qui semble tant lui peser. « J’ai remarqué qu’tu t’esquives parfois quand on s’embrasse ou que je te touche. Et j’ai beau me dire que c’est parce qu’t’es pas prête, ou qu’t’as eu de mauvaises expériences, ou qu’t’en as juste pas envie, j’arrive pas à me sortir de la tête que c’est ma faute… Qu’il y a un truc que j’fais qui te met mal à l’aise. J’aurais peut-être dû t’en parler avant, mais j’savais pas trop comment le faire sans qu’tu penses que j’essaie de te mettre la pression ou de t’influencer. » L’émotion enfle dans sa gorge et un fouillis incohérent de sentiments bruts y explose. La honte qu’il l’ait remarqué. La peur qu’il veuille plus, bien plus qu’elle ne se sent capable de lui donner. La culpabilité d’être aussi inapte, aussi coincée. La tristesse enfin de le voir si accablé, rongé par ses désirs et la crainte de la blesser. Pour la première fois, Aisling comprend qu’il s’inquiète autant qu’elle à ce sujet. Bouleversée, elle enveloppe sa main dans les siennes et la presse tendrement. Comme si à travers ce contact, elle pouvait lui transmettre tout ce que ses mots ne peuvent exprimer. « Ton… euh… presque strip-tease de tantôt… » Le souvenir de cette scène lui fait courber l’échine. Elle voudrait l’oublier, l’effacer, mais le trouble qu’elle perçoit dans les yeux de Sid lui interdit de se détourner. « Tu sais que c’est pas de ça que j’ai envie, pas vrai ? Je ne veux pas prendre c’que tu n’as pas envie de donner. » Sans qu’elle sache pourquoi, ces mots touchent une corde sensible. Peut-être parce qu’en concluant son flot de révélations douloureuses, Sid effleure aussi la racine de ses craintes. Ebranlée, Aisling pince ses lèvres pour les empêcher de trembler et se réfugie sous sa frange avant qu’il ne voit une larme perler dans ses yeux. « Je… je sais pas de quoi t’as envie, en vrai. » Elle avoue d’une petite voix, ses mains toujours agrippées à celle de Sid. Elle prend une inspiration pour tenter de chasser le nœud qui s’est formé dans sa gorge et faire le tri dans ses pensées. « C’que j’ai fait tout à l’heure… c’est tout c’que j’sais faire. J’sais pas comment ça s’passe autrement… j’ai jamais… » Un soupir de frustration s’échappe de ses narines et elle secoue la tête, contrariée de ne pas parvenir à exprimer ce qu’elle ressent, incapable de savoir ce qu’elle devrait lui révéler. La vérité. Y’a que ça qui pourra l’apaiser. C’est aussi le seul moyen pour qu’il la comprenne, et Aisling en a cruellement besoin. Alors sans réfléchir plus longtemps, elle se lance d’une traite : « Tu sais l'autre soir quand j’t’ai dit que j’ai pas d’expérience, c’est pas juste que j’ai jamais eu d’copain. Je… euh… j’suis vierge. J’ai jamais rien fait avec un mec. Pis avant toi j’avais jamais embrassé personne non plus. » Elle est toujours restée ambiguë sur la question, tiraillée entre la peur de paraître trop libérée ou trop prude. Effrayée à l’idée d’être anormale. L’irlandaise ignore ce qu’il imaginait à ce sujet, mais lui confier cette vérité la libère d’un poids qu’elle n’avait même pas conscience de porter. Elle s’étonne de respirer plus librement, malgré la vague de vulnérabilité qui déferle dans ses veines. Presque comme si elle sentait que cette révélation est exactement ce dont ils avaient tous les deux besoin pour s’apprivoiser, laisser le doute derrière et avancer. « Alors tu vois au fond les clients du club et les photographes, tout ça, c’est les seuls mecs qu’ont jamais posé leurs mains sur moi et encore la plupart du temps ben j’captais qu’à moitié vu la quantité de calmants que j’m’enfilais. » Elle lance d’un ton un peu trop détaché, sourire ironique au coin des lèvres, et s’étonne presque de la tension qu’elle sent émaner de Sid. Pendant un court instant, elle se dit que c’est à cause de son allusion aux drogues puis comprend trop tard comme ses paroles peuvent être interprétées. Elle s’éclaircit la gorge et s’empresse de préciser : « C’est jamais allé très loin hein, t’inquiète. Mais… c’que j’veux dire je crois c’est qu’des fois, quand tu m’touches… ben ça arrive que ça s’brouille dans ma tête. Et parfois, si j’entends pas ta voix, j’panique parce que… euh… j’ai du mal à m’rappeler qu’c’est toi… que j’suis dans tes bras. » Un frisson désagréable lui traverse l’échine et elle se presse un peu plus contre son flanc. Trop souvent elle s’est déconnectée des sensations dans son corps pour s’arracher au présent et supporter les danses lascives auxquelles elle se livrait pour quelques dollars. Trop longtemps elle a refoulé son désir, perçu le sexe comme une expérience impure, un péché auquel ne jamais succomber. Et même si la vision séduisante de Sid et les paroles rassurantes d’Owen lui ont fait comprendre que ce n’était pas forcément le cas, cette leçon est encore imprimée au fer rouge dans sa chair. « Et d’autres fois c’est pas ça… d’autres fois j’en ai envie, mais j’sais pas du tout quoi en faire. Et ça m’fait flipper parce qu’au club tout est encadré et j’sais c’que j’fais. Mais ici… y’a qu’nous deux… et moi j’sais rien du tout. » Le débit de sa voix s’est accéléré alors qu’elle parlait. Aisling prend une inspiration pour remplir ses poumons et ajoute dans un souffle : « J’pensais pas que t’avais remarqué. J’suis désolée… j’voulais pas t’blesser. » Ses yeux glissent vers leurs mains liées et un détail lui revient brusquement à l’esprit. « Mais euh… t’sais quand tu dis qu’t’es jaloux, tout ça… » Elle déglutit et risque un coup d’œil vers le visage de Sid. Son expression est indéchiffrable, mais derrière les émotions nébuleuses qui défilent dans son regard, elle ressent son affection inaltérable et y puise le courage de continuer : « Faut pas. Les autres c’est pas moi qu’ils voient, c’est Ivana. Alors ça compte pas. C’est peut-être un peu idiot mais c’est pas pareil pour moi, sinon j’pourrais pas. » Elle lève timidement la main et place sa paume sur le cou du tatoueur. De son pouce, elle caresse tendrement la ligne de sa mâchoire et plonge dans l’océan de ses yeux. « Sid, t’es le seul avec qui j’ai envie de vivre ça. Et quand tu m’verras, y’aura que toi. Rien que toi. » Le cœur serré, elle s’efforce d’insuffler un peu d’espoir dans son sourire. Elle ne peut que prier pour qu’il comprenne et voit aussi clairement la différence entre le masque qu’elle vend au reste monde et ce qu’elle espère un jour lui offrir. 
Now I tell you openly, you have my heart so don't hurt me
Pando



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
le tatoueur au coeur tendre
  
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptySam 2 Mai - 5:29

This love is a paradox
Sid & Aisling

Dear jealousy, you know every part of me, hiding where no one can see. I want you to leave. Dear jealousy, why you smiling creepily? Your fingertips keep holding on but your tricks won't work on me. Oh baby, I'm jealous, I'm jealous, I'm jealous of us. I'm jealous of everything that I know we could be, but never really seems enough. I'm jealous, I'm jealous of everyone, jealous of the man I used to be and the man I could become. ► Dear Jealousy, Mika

Aisling le dévisage un instant de ses grands yeux bleus-gris qui brillent d’un mélange d’émotions mal contenues. Et puis elle se détourne, se cache sous sa frange. Il sourit légèrement, attendri par cette petite manie qu’elle a depuis qu’il la connaît, probablement depuis toujours. « Je… je sais pas de quoi t’as envie, en vrai. » Le sourire du tatoueur s’efface d’un coup et il fronce les sourcils tandis qu’une culpabilité malsaine lui éclabousse les entrailles. Il aurait dû savoir que ses blessures étaient plus profondes qu’il n’y paraissait, et que ses inquiétudes et ses angoisses n’allaient pas disparaître magiquement parce qu’il lui a promis un jour de ne pas la forcer. Mais pour une fois, il bloque les pensées envahissantes et se concentre sur le présent plutôt que de s’apitoyer sur le passé. Parce qu’Aisling n’ose le regarder et qu’elle se cramponne à sa main comme si elle avait peur qu’il lui file brusquement entre les doigts. Son attention totalement tournée vers elle, il attend aussi patiemment que possible qu’elle trouve les mots qui semblent lui échapper. « C’que j’ai fait tout à l’heure… c’est tout c’que j’sais faire. J’sais pas comment ça s’passe autrement… j’ai jamais… » Une lourde tristesse s’immisce dans sa poitrine à l’idée qu’elle n’ait jamais rien connu d’autre que la sexualité sous la contrainte. Il presse délicatement le bras d’Aisling, comme pour lui rappeler silencieusement qu’il est là, avec elle, et qu’il l’écoute. Il sent qu’il y a autre chose, qu’elle garde encore un morceau du puzzle dans sa manche. Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce que tu me dis pas ? « Tu sais l'autre soir quand j’t’ai dit que j’ai pas d’expérience, c’est pas juste que j’ai jamais eu d’copain. Je… euh… j’suis vierge. J’ai jamais rien fait avec un mec. Pis avant toi j’avais jamais embrassé personne non plus. » Sid est véritablement surpris. Pas tellement d’apprendre qu’elle est vierge, ça il avait fini par s’en douter en recollant les indices qu’elle avait laissé échapper au fil de leurs discussions. Et puis elle l’avait plus ou moins confirmé l’autre soir en faisant allusion à son manque d’expérience. Mais entre coucher avec quelqu’un et ne rien faire du tout, il y a tout de même un large éventail d’activités possibles. Il n’aurait jamais soupçonné qu’elle lui avait offert son premier baiser dans cette petite ruelle sombre. D’un coup, tout s’éclaire et il comprend mieux ses hésitations ainsi que les moments de flottement étrange qui surviennent parfois entre eux, comme si elle ne savait pas trop comment réagir à ses avances. « Alors tu vois au fond les clients du club et les photographes, tout ça, c’est les seuls mecs qu’ont jamais posé leurs mains sur moi et encore la plupart du temps ben j’captais qu’à moitié vu la quantité de calmants que j’m’enfilais. » Il y a une telle dissonance entre la gravité des propos d’Aisling et la légèreté de son ton que Sid ne peut s’empêcher de la dévisager d’un air incrédule. Comment tu peux mentionner un truc comme ça comme si tu parlais de la météo ?! La mâchoire serrée, il essaie de repousser les scénarios horribles que ses paroles font naître dans le terreau fertile de son imagination. Il est tellement scandalisé d’apprendre que même des hommes avec qui elle devait entretenir des relations purement professionnelles comme ses photographes ne se sont pas gênés pour profiter d’elle qu’il ne relève qu’à moitié son allusion aux drogues qu’elle s’enfilait. Si j’devais laisser des mecs dégueulasses mettre leurs pattes sur moi sans rien dire, j’prendre sûrement des cachets moi aussi. Sortie de nulle part, cette réflexion le surprend et le perturbe presque autant que les révélations d’Aisling, aussi s’empresse-t-il de la chasser de son esprit. Par habitude, il a essayé de contenir son indignation pour éviter de faire croire à Aisling que c’est elle qui a provoqué sa colère, mais il ne doit pas avoir très bien réussi cette fois-ci parce qu’elle finit par préciser que ces gestes déplacés ne sont jamais allés très loin. Malgré la petite voix insidieuse qui lui souffle qu’elle pourrait très bien atténuer la teneur réelle de ce qu’elle a vécu pour tenter de l’apaiser, il laisse échapper un soupir de soulagement et se détend légèrement. Cependant, il n’est pas au bout de ses surprises. « Mais… c’que j’veux dire je crois c’est qu’des fois, quand tu m’touches… ben ça arrive que ça s’brouille dans ma tête. Et parfois, si j’entends pas ta voix, j’panique parce que… euh… j’ai du mal à m’rappeler qu’c’est toi… que j’suis dans tes bras. » Elle se presse contre lui en frissonnant, comme si un souvenir désagréable venait de lui traverser l’esprit. Il resserre son étreinte et se penche pour poser un baiser qui se veut réconfortant sur sa tempe. Il s’y attarde un instant pour essayer de faire le tri dans ses idées. Il ne sait pas du tout quoi faire de ce nouvel aveu. D’un côté, il ressent un certain malaise à l’idée qu’elle ait déjà été inconfortable dans ses bras, même si ce n’était pas directement de sa faute. De l’autre, il ne peut s’empêcher de reconnaître qu’elle vient de lui fournir de l’information importante dont il pourra se servir pour éviter que la situation ne se reproduise à l’avenir. « Et d’autres fois c’est pas ça… d’autres fois j’en ai envie, mais j’sais pas du tout quoi en faire. Et ça m’fait flipper parce qu’au club tout est encadré et j’sais c’que j’fais. Mais ici… y’a qu’nous deux… et moi j’sais rien du tout. J’pensais pas que t’avais remarqué. J’suis désolée… j’voulais pas t’blesser. » Il voudrait lui dire de ne pas s’en faire, qu’elle a simplement un peu secoué sa confiance en lui. Il voudrait même faire une blague, affirmer avec un sourire en coin qu’elle a réalisé un véritable exploit.

Il n’en a pas le temps : « Mais euh… t’sais quand tu dis qu’t’es jaloux, tout ça… » Une vague d’appréhension lui plombe brusquement l’estomac. Il se doutait forcément qu’elle n’allait pas ignorer son pénible aveu, mais il espérait à moitié qu’elle ne reviendrait pas sur le sujet. Il a honte d’avoir laissé cette émotion dégueulasse empoisonner les sentiments purs qu’il éprouve pour la jeune femme et il ne voit pas comment elle pourrait avoir trouvé quoi que ce soit de positif dans sa confession. Mais quand ses yeux gris viennent croiser les siens, il n’y lit que de l’inquiétude et beaucoup d’affection. Le cœur pétri d’espoir, il s’y accroche pour ne pas perdre pied. « Faut pas. Les autres c’est pas moi qu’ils voient, c’est Ivana. Alors ça compte pas. C’est peut-être un peu idiot mais c’est pas pareil pour moi, sinon j’pourrais pas. Sid, t’es le seul avec qui j’ai envie de vivre ça. Et quand tu m’verras, y’aura que toi. Rien que toi. » Il fond sous la caresse de sa main qui effleure son cou. La sincérité qu’il lit au fond de son regard le remue complètement, assez pour que le malaise qui lui serrait les tripes depuis trop longtemps se dissolve finalement dans la tendresse qu’elle lui témoigne. Il aurait tellement voulu être capable de se passer de ces paroles réconfortantes, de ne pas avoir à s’abaisser ainsi et à la supplier à demi-mots de le rassurer, de lui dire qu’il n’y a personne d’autre que lui pour elle. Cependant, il est bien forcé de constater que c’est ce qu’il lui fallait pour enfin arriver à terrasser le monstre de jalousie qui le grugeait de l’intérieur. Le soir de leur rencontre, elle lui avait dit Ivana, c’est pas moi et il l’avait crue sans hésiter. Il se souvient même d’avoir songé que les mecs odieux qui l’avaient presque agressée au beau milieu de la salle de concert devaient vraiment être incapables de se concentrer sur autre chose que leur bite pour ne pas avoir compris que la fille qui se tenait devant eux n’avait absolument rien à voir avec leur fantasme. Ivana, c’est pas moi… Il ne sait pas comme il a perdu de vue cette vérité toute simple qui lui aurait épargné bien des réflexions pénibles. À son tour, il lève la main pour la poser sur la joue d’Aisling, qu’il caresse tendrement, avant de se pencher vers elle pour l’embrasser délicatement. Quand il s’écarte, il plonge à nouveau son regard dans le sien. « C’est toi que je veux, pas Ivana. Ça n’a jamais été Ivana. J’sais pas comme j’ai pu l’oublier… » Car si Ivana est sexy, une allumeuse tentatrice et aguicheuse, elle n’est rien d’autre qu’une jolie image, un mirage qui n’existe que derrière un écran ou entre les pages de magazines. Elle n’a pas l’authenticité et la spontanéité d’Aisling. Or, ce n’est pas de son corps qu’il est tombé amoureux, mais de tout ce qu’il y a à l’intérieur de la coquille. C’est elle toute entière qu’il désire et chérit. Elle et son sens de l’humour, sa douceur, son amour des comédies romantiques douteuses, sa passion pour les licornes, et ces sourires taquins qu’elle lui envoie parfois, mais aussi ses blessures, ses angoisses, ses incertitudes. Sauf qu’il ne sait pas comment lui dire tout ça sans révéler ce secret qu’il dissimule derrière ses lèvres depuis un moment déjà. Je t’aime, tu sais ? Il hésite. Les mots se balancent sur le bout de sa langue sans qu’il n’ose les prononcer. Par peur, peut-être, de la faire fuir en y allant trop fort, trop vite; qu’elle ne sache lui offrir en retour qu’un silence lourd de sens; que ce ne soit pas le bon moment, le moment parfait, pour le faire. Alors il ravale ces mots brûlants et en choisit d’autres, plus sages, moins risqués. « J’suis désolé que tout ça te soit arrivé. » Même s’il sait que ce n’est pas sa faute, même s’il sait que ça ne changera rien au passé, il veut au moins lui faire comprendre qu’il compatit avec elle et ce qu’elle a vécu. Il pose une main sur le genou replié de la jeune femme pour combattre l’envie de s’enrouler autour d’elle pour l’envelopper d’un cocon protecteur. « Merci d’me l’avoir dit. J’comprends mieux maintenant. » Il laisse flotter un court silence, le temps de mettre un peu d’ordre dans ses idées et de choisir prudemment ses mots pour faire passer son message aussi clairement que possible. « C’est pas grave si t’as jamais rien fait avant. Même que… j’suis flatté que tu me fasses assez confiance pour avoir envie d’explorer ça avec moi. » Il savait déjà que cette confiance qu’elle lui offrait était précieuse, mais cette conversation lui fait comprendre exactement à quel point c’est véritablement un cadeau inestimable. « J’comprends aussi que ça te stresse. C’est normal, tout est nouveau pour toi. » Sans compter tous les hommes dégueulasses que t’as connus et qui ont tordu ta vision de l’intimité et de la sexualité. « Mais faut pas qu’tu flippes à propos de ça. J’te promets que ça n’a rien à voir avec c’que t’as l’habitude de faire au club. » Si en apparence, certains gestes sont les mêmes, ce n’est pas la même chose de les exécuter pour un inconnu que pour son partenaire. Il espère avoir un jour l’occasion de le lui prouver. « Et puis on prendra tout le temps qu’il faut. J’serai patient. La dernière chose que j’veux, c’est qu’tu te sentes obligée de faire quoi que ce soit, okay ? » Parce qu’il a envie d’elle, mais pas à n’importe quel prix, et qu’il ne sacrifierait jamais son bien-être pour un instant de plaisir. « C’qu’on a, c’est déjà parfait. Le reste, on y goûtera quand on en aura envie tous les deux. »



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Dernière édition par Sid Bauer le Lun 18 Mai - 13:12, édité 1 fois
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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
les fleurs du mal
  
Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
this love is a paradox ♡ aisling Xmdi
POSTS : 1377 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

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AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptyVen 8 Mai - 22:42

This love is a paradox
Sid & Aisling
Il y a comme un orage d’émotions dans les yeux de Sid. Il éclate puis de dissout à mesure que les muscles de sa nuque se détendent sous les doigts d’Aisling. Rassurée, elle s’abandonne à la chaleur de sa paume contre sa joue et son cœur s’emballe quand il se penche vers elle. Le baiser qu’il lui offre fait comme un baume sur son cœur, un voile sur ses douleurs. Ils n’ont pas besoin de mots, elle sait qu’il a compris, qu’il accepte. Il cherche pourtant son regard, ses iris océan brillants d’intensité. « C’est toi que je veux, pas Ivana. Ça n’a jamais été Ivana. J’sais pas comme j’ai pu l’oublier… » Elle ne s’attendait pas à une telle confession, ni au remous de sentiments que ça provoque en elle. Une affection brûlante comme de la lave et un trop plein de tendresse déferlent dans sa poitrine et piquent ses yeux. Au fond, c’est tout ce qu’elle a toujours voulu entendre sans jamais oser l’espérer. Estime de soi lacérée par trop d’années à s’entendre répéter que sa seule valeur réside dans ce désir qu’elle peut instiguer en dévoilant ses courbes pour la caméra ou depuis une petite scène enfumée. Sid est le seul homme à s’être jamais intéressé à la personne derrière le masque. Le seul à s’être attaché à Aisling sans se soucier d’Ivana. Transpercée par l’émotion, elle hoche doucement la tête et vient appuyer son front contre sa tempe. Un sentiment de plénitude l’envahit, seulement troublé par une pointe de tristesse qui enfle dans sa gorge. C’est dommage que t’en veuilles pas… elle aussi aurait besoin de quelqu’un comme toi. Quelqu’un qui ne la traite pas comme un objet de désir et lui laisserait une chance d’exprimer sa sensualité dans un environnement doux et respectueux. Un instant, Aisling effleure la crainte fugace que le tatoueur puisse rejeter une partie d’elle. Puis tout se brouille dans sa tête, la notion floue lui échappe et sa signification se perd dans les limbes de son inconscient tandis que la voix de Sid la ramène à lui. « J’suis désolé que tout ça te soit arrivé. » Elle fronce légèrement les sourcils, s’écarte juste assez pour sonder son regard. C’est quand même pas ta faute si j’sais rien faire d’autre que me désaper pour payer mon loyer… si j’avais un talent comme toi j’aurais pas ce problème. La main qu’il presse sur son genou lui fait finalement comprendre la teneur véritable de ses paroles : Je sais que t’as souffert et j’aurais voulu t’en protéger. Le cœur prêt à exploser, Aisling ne résiste pas au besoin de nouer ses bras derrière sa nuque. Tu l’as fait, elle songe en se réfugiant dans son cou. Tu m’as toujours offert un havre de paix, d’espoir et de sécurité. « Merci d’me l’avoir dit. J’comprends mieux maintenant. » Elle hoche la tête, soulagée de constater qu’en lui donnant une explication à laquelle se raccrocher, ses aveux semblent le rassurer et ont permis de dissiper la tension qui s’accumulait insidieusement entre eux. « C’est pas grave si t’as jamais rien fait avant. Même que… j’suis flatté que tu me fasses assez confiance pour avoir envie d’explorer ça avec moi. » Les joues rougies par un mélange de gêne et de plaisir, Aisling relève la tête, un petit sourire taquin au coin des lèvres. Alors comme ça t’es flatté ? Elle ne s’est jamais reconnue parmi celles qui désacralisent la virginité au nom de l’émancipation féminine, s’y accroche peut-être encore plus vigoureusement depuis qu’elle vend son image au plus offrant. Alors l’idée que Sid puisse comprendre et apprécier la valeur de ce qu’elle espère un jour lui offrir la séduit profondément. « J’comprends aussi que ça te stresse. C’est normal, tout est nouveau pour toi. Mais faut pas qu’tu flippes à propos de ça. J’te promets que ça n’a rien à voir avec c’que t’as l’habitude de faire au club. » Ça m’rassure pas du tout mon Sid, ça veut dire que j’sais encore moins à quoi m’attendre… et que le peu que j’connais j’vais devoir le désapprendre. « Et puis on prendra tout le temps qu’il faut. J’serai patient. La dernière chose que j’veux, c’est qu’tu te sentes obligée de faire quoi que ce soit, okay ? » Cette fois, son cœur fond comme une glace au soleil. Touchée par sa promesse, elle hoche fébrilement la tête et un sourire ému vient flotter sur ses lèvres. « C’qu’on a, c’est déjà parfait. Le reste, on y goûtera quand on en aura envie tous les deux. » La pression qui écrasait encore ses poumons se relâche d’un coup et quelques larmes brillent dans ses yeux. Poussée par un flot débordant d’affection, Aisling vient appuyer son front contre celui de Sid et ferme les paupières pour faire le tri dans ses ressentis. Ses doigts s’égarent parmi les mèches brunes sur sa nuque et elle inspire sa présence, savoure la chaleur agréable que ses paroles diffusent dans son être. « Je sais pas c’que je ferais sans toi. » Elle souffle contre ses lèvres, juste avant d’y cueillir un baiser délicat. Elle voudrait lui dire que la confiance, elle ne savait pas ce que c’était avant de le rencontrer. Qu’il est le seul à lui avoir jamais donné envie de dépasser ses angoisses pour découvrir le plaisir de s’abandonner entre ses bras. Mais les mots se bousculent dans sa gorge et une émotion trop forte les y retient. Alors Aisling passe ses jambes par-dessus celles de Sid, comme chaque fois qu’elle a besoin de se sentir plus proche de lui. Ses doigts coulent le long de son bras pour se glisser entre les siens. Elle porte sa main à ses lèvres, y dépose un baiser puis la presse un instant contre son cœur. « Tu peux pas savoir à quel point ça compte pour moi, qu’tu me dises tout ça. » Elle avoue finalement, sans oser croiser son regard. Trop plein d’intimité, sentiments éclatés, une alarme sonne et Aisling s’empresse d’ajouter : « Bon… par contre ça m’arrange pas des masses qu’ce soit pas du tout pareil qu’au club parce que ça au moins j’maîtrise alors si c’est différent ça veut dire que j’ai vraiment tout à apprendre ! » Elle lance sur le ton de la plaisanterie, demi-sourire au coin des lèvres et lueur pétillante au fond de ses yeux gris. Sauf que cette remarque fait remonter une peur latente que leur dispute et les promesses de Sid lui avaient momentanément fait oublier. Sourcils légèrement froncés, elle se détourne avant qu’il ne puisse lire le doute dans son regard. Mais j’sais pas si tu t’rends vraiment compte du temps qu’il me faudra. Avec un pincement au cœur, elle comprend qu’elle doit lui partager cette inquiétude. Seulement elle ignore comment et redoute un peu sa réaction. « Tu sais quand tu dis qu’tu seras patient, tout ça… t’es sûr que ça te dérange pas ? » Elle se lance timidement, les yeux rivés sur leurs mains enlacées qui reposent maintenant sur ses cuisses. « J’veux dire… si jamais j’suis trop lente, tu crois pas qu’tu vas ressentir le besoin de… euh… chercher ailleurs c’que j’te donne pas ? » Elle ne connait que trop bien ce scénario pour le voir se jouer plusieurs soirs par semaine, derrière les rideaux de velours du Candy Club. Ironiquement, c’est l’autre rôle qu’elle tient dans ce mauvais drame, celui de la tentatrice inaccessible vers laquelle les types mariés se tournent pour tromper l’ennui ou réveiller un désir auquel leur femme ne répond plus depuis trop longtemps déjà. Sa vie est pleine à craquer de mecs frustrés qui l’utilisent pour assouvir leurs fantasmes. Elle détesterait être incapable de satisfaire ceux de Sid au point qu’il ne puisse que se tourner vers de tels lieux de débauche. Ou pire, que je le pousse à se jeter dans les bras d’une autre fille… ou d’un autre gars. Cette idée déclenche une panique visqueuse et corrosive qui prend naissance dans ses tripes et rampe insidieusement vers son cœur. Je m’en remettrais jamais si tu faisais ce genre de trucs avec quelqu’un d’autre que moi. Elle rattrape cet aveu sur le bout de ses lèvres, opte à la dernière seconde pour une version plus atténuée, plus supportable, de cette même vérité. « Non parce que… ben disons qu’tu serais clairement pas le seul à être jaloux dans ce cas. » Malgré ses précautions, une vague de vulnérabilité la glace de l’intérieur et sa peur du rejet lui tord l’estomac. Qu’une femme reste fidèle, ça va de soi. Mais trop de fois elle a entendu ses frères parler de s’amuser dans le dos de leur nana, pareil pour les musiciens qui n’hésitent pas à cueillir sur la route de quoi les faire patienter jusqu’à retrouver celle qui les attend pendant des mois. Il y a pourtant quelques rares cas qui ne trompent pas, et Aisling en a conclu qu’un mec peut-être fidèle à condition d’être raide dingue de sa nana. Mais qui est-elle pour espérer captiver ainsi l’attention de Sid ? Ne devrait-elle pas s’estimer heureuse de l’avoir un tout petit peu ? Peut-elle vraiment exiger l’intégralité de ses attentions et de sa personne, alors qu’elle ne se sent pas encore prête à se donner entièrement en retour ?
Now I tell you openly, you have my heart so don't hurt me
Pando



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
le tatoueur au coeur tendre
  
this love is a paradox ♡ aisling HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptyMar 12 Mai - 3:25

This love is a paradox
Sid & Aisling

Dear jealousy, you know every part of me, hiding where no one can see. I want you to leave. Dear jealousy, why you smiling creepily? Your fingertips keep holding on but your tricks won't work on me. Oh baby, I'm jealous, I'm jealous, I'm jealous of us. I'm jealous of everything that I know we could be, but never really seems enough. I'm jealous, I'm jealous of everyone, jealous of the man I used to be and the man I could become. ► Dear Jealousy, Mika

Les yeux d’Aisling brillent d’émotions quand elle vient appuyer son front contre celui de Sid. Les paupières fermées, le tatoueur savoure la tendresse du moment. Après la dispute explosive de ce soir et la tension insidieuse qui grandissait entre eux depuis quelques semaines, il a l’impression de profiter des rayons du soleil après une longue période de grisaille. Il n’a qu’une seule envie : respirer la douceur de leur étreinte et s’en imprégner jusqu’à ce qu’elle chasse les dernières bribes des doutes qui le grugeaient et qu’il avait emmagasinés malgré tous ses efforts pour tenter de les ignorer. « Je sais pas c’que je ferais sans toi. » La voix d’Aisling n’est qu’un murmure, mais Sid perçoit clairement l’émotion qui vibre dans chacun de ses mots. En lui rendant son baiser, il essaie de lui communiquer qu’il ressent la même chose. Qu’il ne peut plus imaginer sa vie sans elle. Que c’était comme ça depuis longtemps, même s’il ne s’en rendait pas vraiment compte. Rompant le contact, la jeune femme pivote entre ses bras et passe ses jambes par-dessus les siennes. C’est une position que Sid commence à bien connaître et qui est loin de lui déplaire. Il en profite pour poser les pieds sur le rebord de la table basse et replier légèrement les jambes. Installé de cette façon, avec son bras qui encercle la taille d’Aisling, il a presque l’impression de s’être enroulé autour d’elle comme il rêvait de le faire tout à l’heure. Le baiser affectueux qu’elle pose sur sa paume lui fait fondre le cœur, tout comme la façon dont elle la tient tendrement tout contre sa poitrine, comme si c’était un objet précieux. « Tu peux pas savoir à quel point ça compte pour moi, qu’tu me dises tout ça. » Elle semble rassurée, sereine, et Sid est soulagé de constater qu’il a réussi à dissiper les craintes glauques qu’elle ressassait depuis trop longtemps. Quand elle relève la tête et émerge de sous sa frange, une lueur d’amusement s’est allumée dans ses yeux gris. « Bon… par contre ça m’arrange pas des masses qu’ce soit pas du tout pareil qu’au club parce que ça au moins j’maîtrise alors si c’est différent ça veut dire que j’ai vraiment tout à apprendre ! » Un sourire attendri s’étire sur lèvres du tatoueur. Tu t’en fais pour rien, clairement t’apprends vite… Le soir de leur première date, il ne s’était pas douté un instant qu’elle n’avait jamais embrassé qui que ce soit. Si elle lui avait paru légèrement maladroite par moment, il avait simplement cru que c’était la nervosité qui en était responsable. Mais plutôt que de se lancer dans une malhabile tentative pour la rassurer et de risquer de plomber l’atmosphère, il décide de répondre à son tour avec un commentaire léger et un sourire en coin. « T’inquiète, y’a sûrement moyen qu’on se serve de ce que tu connais. Pour pas qu’tu sois complètement perdue t’sais… » Sauf qu’Aisling ne l’écoute plus. Elle fuit son regard. Mais même si elle s’est détournée, Sid décode sur son profil le début d’une inquiétude. Il ne se trompe pas : « Tu sais quand tu dis qu’tu seras patient, tout ça… t’es sûr que ça te dérange pas ? J’veux dire… si jamais j’suis trop lente, tu crois pas qu’tu vas ressentir le besoin de… euh… chercher ailleurs c’que j’te donne pas ? » Ému, il l’enveloppe d’une œillade pleine d’affection en se demandant depuis combien de temps elle s’inquiète à ce sujet. En quelque part, il la comprend. Ce n’est pas totalement déraisonnable d’imaginer qu’il cherchera à combler ses désirs d’une façon ou d’une autre. Mais tout comme il refuse d’utiliser les photos d’Ivana pour contourner les barrières qu’Aisling a érigées pour se protéger, il n’a aucunement l’intention d’aller voir d’ailleurs, et encore moins de se servir de cette possibilité comme d’une menace pour convaincre la jeune femme de repousser ses limites alors qu’elle n’est pas prête à le faire. « Non parce que… ben disons qu’tu serais clairement pas le seul à être jaloux dans ce cas. » Il ne doute pas un instant de la sincérité de cette dernière confession. Pour avoir vu la façon dont elle a réagi en apprenant son aventure avec Harvey, il est convaincu qu’il n’arriverait jamais à reconstruire la confiance entre eux s’il la trompait. « Et t’aurais raison d’être jalouse, » répond-il d’une voix douce. Libérant momentanément sa main de l’emprise d’Aisling, il repousse tendrement derrière son oreille les mèches folles qui dissimulent son visage pour mieux voir ses traits. Il tend légèrement le cou pour tenter d’accrocher le regard fuyant de la jeune femme. « Mais ça n’arrivera pas. » Comme pour appuyer sa promesse, il effleure sa mâchoire du bout des doigts pour l’encourager à relever la tête. « Prends tout le temps qu’il te faut, j’irai pas voir ailleurs. J’ai plus envie de vivre ça avec personne d’autre que toi, Leen. » Même si c’était le cas, il sait trop bien à quel point on peut souffrir de l’infidélité d’un partenaire, et il ne se pardonnerait jamais d’avoir infligé une telle douleur à Aisling. Faudrait qu’tu lui dises tout ça… Il sait que la petite voix a raison, qu’Aisling serait sûrement plus rassurée par cette confidence que par une simple promesse, aussi sincère soit-elle. Résigné, il pousse tout de même un soupir vaguement embêté.

Pour essayer de puiser le courage qui lui manque à l’idée de replonger dans le passé, il resserre sa prise sur la taille de sa copine et entrelace à nouveau ses doigts avec les siens. « Ça m’est déjà arrivé… » avoue-t-il du bout des lèvres en jetant un coup d’œil vers Aisling. Enhardi par son air légèrement curieux et, surtout, dépourvu de jugement, il reprend un peu d’assurance. « Tu t’souviens de Tyler ? On l’avait croisé au resto le soir de notre rencontre ? » Ses joues se teintent de rose en même temps que la gêne monte en lui au souvenir de la façon totalement inconvenante dont il s’était emparé de la main d’Aisling pour faire croire à Tyler qu’ils sortaient ensemble. Il n’avait pas réfléchi. Sous le coup de la surprise, il s’était laissé emporter par ses réflexes. Il avait simplement obéi à la pulsion qui lui intimait de prouver au grand blond qu’il s’en tirait très bien sans lui et qu’il s’était remis sans problème de la blessure qu’il lui avait infligée. Comme pour lui dire Tu vois, c’était rien pour moi non plus, j’t’ai déjà remplacé. Ce qui, en rétrospective, ne démontrait pas grand-chose, sinon qu’il ne s’était remis de rien du tout. Toutefois, suffisamment d’années ont passé pour lui permettre de prendre du recul par rapport à la situation et de reconnaître ses propres erreurs. Et il se doit d’être juste envers Tyler, même si c’était un véritable connard : « Techniquement, il ne m’a pas vraiment trompé parce qu’on avait pas une relation exclusive. » Il se mord légèrement l’intérieur de la joue en cherchant comment formuler la suite de son explication. « Mais moi j’étais certain que oui. Et quand j’ai appris qu’il avait vu d’autres mecs pendant qu’on était ensemble… » Sa voix le trahit et se brise sur la dernière syllabe qui se meurt sur ses lèvres. La confidence a réveillé le fantôme de la douleur cuisante qui lui avait transpercé les entrailles quand il avait découvert la vérité, comme si quelqu’un lui avait enfoncé une lame chauffée à vif en plein cœur. La souffrance était tellement intense qu’elle avait plus ou moins réussi à occulter celle qu’il avait ressenti quand Tyler avait cavalièrement mis fin à leur relation quelques jours plus tard. « C’était y’a longtemps et je m’en fous complètement aujourd’hui, mais t’as aucune raison de t’inquiéter. J’voudrais jamais te faire vivre un truc comme ça. » Cette dernière promesse lui évoque une autre situation qu’il n’a jamais envie de revivre, un souvenir qu’il essaie d’oublier autant que possible : celui d’Harley qui le repousse violemment avant de se rouler en boule dans un coin du lit en tremblant comme une feuille sous les draps. Sauf que dans cette vision profondément dérangeante, ce n’est plus le visage couvert de larmes de la blonde qui se tourne vers lui, mais celui d’Aisling. L’image fait remonter un frisson particulièrement désagréable le long de sa colonne vertébrale. Cette fois, il a au moins l’avantage d’être conscient des traumatismes que la jeune femme a vécus. Et pourtant, il est cruellement conscient de ne connaître que les bribes d’inquiétudes qu’elle lui partage petit à petit. Il a l’impression de ne pas avoir toutes les connaissances qu’il lui faut. La voix douce d’Aisling le tire de ses sombres réflexions. « J’aurais jamais dû en douter en vrai. » Il lui offre un sourire lumineux, heureux de sentir la sincérité vibrer dans ses mots. « C’était quand même un connard tu sais ? » Son ton est implacable, tranchant de certitude, et Sid reste interdit devant tant d’assurance. Et puis il se déride, se rappelle qu’il a lui-même pensé exactement la même chose quelques minutes plus tôt. Elle a raison, et elle ne connaît même pas tous les détails désastreux de leur relation bancale. « J’suis désolée, j’devrais pas dire ça. » Amusé, il balaie l’air du revers de la main comme pour chasser ses excuses qui n’ont aucune raison d’être. « C’est juste… faut qu’tu saches que moi non plus, j’veux jamais t’faire vivre ça. » La promesses l’émeut et le rassure tout à la fois. « Je sais, » souffle-t-il à son tour. Il accueille avec soulagement le front de la jeune femme qui vient s’appuyer contre le sien, trop heureux d’avoir une occasion de se replier derrière ses paupières pour camoufler ses émotions en vrac. Il a toujours refusé de se l’avouer, mais ce fiasco relationnel l’a marqué, assez pour qu’il renonce à l’idée de trouver l’amour pendant un long moment. Un silence confortable les unit. Et pourtant, Sid sent que sa question le taraude encore. Il doit en avoir le cœur net. S’éclaircissant légèrement la gorge, il écarte son visage de celui d’Aisling. « J’peux te poser une question ? » Pendant un instant, il hésite à la poser. Il pourrait lui demander quelque chose d’un peu moins sensible, d’un peu moins personnel, d’un peu moins inconfortable. Et pourtant, il sent qu’il regretterait de ne pas avoir posé la question maintenant, alors que la conversation tourne déjà autour de ce sujet et qu’il sent une ouverture. Il aurait tort de ne pas en profiter. « T’es pas obligée de répondre si t’es pas à l’aise, » précise-t-il tout de même. Une ombre d’inquiétude vient voiler le fond des iris gris. Sid presse doucement la main de la jeune femme dans la sienne pour la rassurer. « Quand on commencera à… explorer… j’aimerais mieux éviter les mauvaises surprises. » Pour elle comme pour lui. Ils ont déjà la tâche délicate de transformer sa vision de l’intimité physique en une expérience positive plutôt que négative, il vaudrait mieux qu’ils évitent autant que possible les écueils qui pourraient compliquer la situation. « Alors j’me demandais… c’qui te fait peur en fait ? » Il a posé la question d’un ton aussi neutre que possible. Le visage ouvert et le regard doux, il essaie de l’encourager silencieusement à se confier. Car si elle a lui donné des pistes de réponse tout à l’heure, il préfèrerait disposer d’un portrait plus concret de la situation auquel se raccrocher… en supposant qu’elle sache elle-même ce qui l’inquiète vraiment.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Dernière édition par Sid Bauer le Sam 20 Juin - 19:30, édité 1 fois
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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
les fleurs du mal
  
Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

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AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptyLun 18 Mai - 23:52

This love is a paradox
Sid & Aisling
« Et t’aurais raison d’être jalouse. » Sa voix est douce, rassurante. Les yeux rivés sur leurs mains liées, Aisling ressent comme un pincement au cœur en sentant celle de Sid lui échapper. Elle s’apaise toutefois quand la caresse de ses doigts insuffle un peu de chaleur dans son être et repousse ses mèches comme son inquiétude. « Mais ça n’arrivera pas. » Encouragée par ses paroles, elle cède à l’impulsion de son indexe et relève le menton. Son regard brille de sincérité quand il lui assure : « Prends tout le temps qu’il te faut, j’irai pas voir ailleurs. J’ai plus envie de vivre ça avec personne d’autre que toi, Leen. » Étranglée par une vive émotion, Aisling hoche doucement la tête et se cale dans son cou avant qu’il ne puisse voir le doute s’allumer dans ses yeux. Me dis pas ça, parce que j’pourrais bien y croire et ça fera encore plus mal quand ça changera. Ce n’est pas la première fois qu’elle vacille face à une de ses promesses et laisse ses craintes ternir la confiance qu’elle lui accorde. Et pourtant, il a toujours tenu parole. Il t’a ramenée chez toi sans te connaître. Il a dormi à tes côtés sans rien tenter même quand t’étais défoncée. Il est resté malgré les drogues, les crises d’angoisses et les emmerdes. Merde, il a même accepté de ne pas se mêler à tes affaires avec le club alors que clairement ça le démangeait ! Elle a envie de le croire, au plus profond de son être. Mais cet espoir ne fait pas le poids face aux défenses qui s’érigent pour la protéger d’une déception dont elle pourrait ne pas se relever. Alors le cœur plombé elle se demande si tous les mecs disent ça à leur nana avant de dériver ; si vraiment ils y croyaient ou si ça a toujours été un leurre pour falsifier la paix. Et comment tu peux savoir que tu veux plus vivre ça qu’avec moi ? Tu sais même pas quand tu pourras, ni si t’aimeras ! Comme s’il la sentait lui échapper, le tatoueur resserre son étreinte autour de sa taille et glisse ses doigts entre les siens pour l’arracher à la douloureuse spirale de ses incertitudes.

« Ça m’est déjà arrivé… » Perturbée par cette confession, Aisling se redresse et l’éclat de douleur qu’elle discerne dans son regard lui serre le cœur. Mais qui serait assez con pour t’faire un coup pareil ? Faut être dingue pour pas réaliser sa chance d’être avec toi ! Elle laisse son pouce courir sur le dos de sa main pour l’encourager à continuer et lui apporter son soutien. Mais… j’étais où moi quand ça s’est passé ? Penaude, Aisling réalise que Sid ne lui a jamais vraiment parlé de ses partenaires à l’exception d’Harvey et Harley, dont elle ignorerait probablement toujours l’existence si elle ne les avait pas croisé par hasard. Se peut-il qu’elle ait été trop défoncée, absorbée par ses propres problèmes au point de ne pas remarquer la souffrance de son ami ? « Tu t’souviens de Tyler ? On l’avait croisé au resto le soir de notre rencontre ? » Ah… lui. « Ouai, j’me souviens. » Soulagée de constater que l’histoire date d’avant leur amitié, Aisling se laisse distraire par la teinte rosée qui s’étale sur les joues de son copain. La force avec laquelle il emprisonne sa main lui rappelle la façon dont il l’avait attrapée ce soir-là, pour tenter de faire croire au serveur qu’ils étaient en couple. D’abord prise de panique, elle s’était laissée séduire par la douce chaleur de ce contact jusqu’à ce que la réalité les rattrape. Et pendant quelques secondes, elle avait effleuré du bout des doigts un bonheur qu’elle allait passer les prochaines années à se refuser. « Techniquement, il ne m’a pas vraiment trompé parce qu’on avait pas une relation exclusive. Mais moi j’étais certain que oui. Et quand j’ai appris qu’il avait vu d’autres mecs pendant qu’on était ensemble… » La peine qu’elle perçoit dans sa voix lui fait regretter de ne pas avoir enfoncé sa fourchette dans la main du serveur tant qu’elle en avait l’occasion. Elle voudrait l’envelopper de tendresse et lui promettre qu’il n’aura plus jamais à vivre un tel déchirement mais elle n’ose pas, intimidée par cette blessure infligée par un autre. Alors à défaut, elle enroue un bras autour de sa nuque et caresse délicatement la peau de son épaule. « C’était y’a longtemps et je m’en fous complètement aujourd’hui. » Non mon Sid, tu t’en fous pas. Ce connard t’as trahi et ça s’oublie pas. Elle n’en dit rien cependant, parce qu’elle le connaît assez bien pour savoir à quel point il lui est difficile d’admettre ses fêlures ; et comme il veut toujours paraître inébranlable sans se douter que sa force c’est d’être toujours debout malgré ses balafres et ses blessures. « Mais t’as aucune raison de t’inquiéter. J’voudrais jamais te faire vivre un truc comme ça. » La gorge nouée par l’émotion, Aisling hoche doucement la tête et laisse ces mots réchauffer son cœur, dissiper ses doutes et balayer ses peurs. « J’aurais jamais dû en douter en vrai. » Elle murmure en caressant tendrement son cou. Sans qu’elle sache trop comment, Sid est parvenu à chasser les scénarios dramatiques qui l’éprouvaient depuis des semaines, et leur loyauté l’un envers l’autre lui apparaît désormais comme une évidence. « C’était quand même un connard tu sais ? » Sa voix est douce, ses sourcils légèrement froncés, tandis qu’elle cherche son regard. Avec ce nouvel éclairage, il lui semble soudain mieux comprendre sa réaction pour les photos, et les inquiétudes qui le grugeaient. « J’suis désolée, j’devrais pas dire ça. C’est juste… faut qu’tu saches que moi non plus, j’veux jamais t’faire vivre ça. » Une petite voix lui souffle que ce serait le moment idéal pour définir ensemble leurs limites, afin de s’assurer qu’elle ne les dépasse pas au Candy. Mais Aisling refuse de l’écouter, convaincue comme jamais de devoir préserver son copain des gestes qu’elle pose derrière le voile de la nuit. Alors elle ignore la culpabilité qui lui lacère les entrailles et appuie tendrement son front contre celui de Sid.

Les yeux dans le vague, ses beaux sourcils froncés, il semble un peu distant ; comme en proie à une réflexion désagréable qu’il tenterait d’évacuer en mordillant le piercing qui orne sa lèvre inférieure. « J’peux te poser une question ? » Un vent de panique la traverse alors qu’elle se demande si les pensées du tatoueur ont suivi le même chemin que les siennes. « Euh, ouai. Bien sûr. » Elle répond tout de même, partagée entre le soulagement de le voir aborder ce qui le tracasse et la crainte de devoir révéler ce à quoi elle se livre quand elle enfile la peau d’Ivana. « T’es pas obligée de répondre si t’es pas à l’aise. » Plutôt que de la rassurer, cette précaution l’alerte encore davantage et un poids plombe aussitôt son estomac. Mais mon Sid si j’réponds pas tu vas stresser et imaginer le pire... Comme s’il sentait sa détresse, le tatoueur presse doucement sa main et la tendresse de ce geste aurait pu l’apaiser si elle n’accentuait pas encore plus sa culpabilité. « Quand on commencera à… explorer… j’aimerais mieux éviter les mauvaises surprises. Alors j’me demandais… c’qui te fait peur en fait ? » Oh ! Les joues d’Aisling prennent une teinte rosée tandis qu’une vague de soulagement déferle sur elle. Sa quiétude est toutefois de courte durée, car le sujet qu’il souhaite aborder n’est pas moins inconfortable que celui qu’elle redoutait. L’irlandaise incline légèrement la tête pour cacher son embarras derrière sa frange tandis qu’une panique renouvelée lui gèle insidieusement les entrailles. J’ai pas trop envie d’en parler. Les mots émergent dans son esprit, remontent le long de sa gorge et butent contre ses lèvres. Il comprendrait, elle en est certaine. Et pourtant elle les retient, s’oblige à les ravaler. Parce qu’elle a douloureusement conscience qu’il cherche seulement à anticiper ses angoisses pour mieux l’en protéger. « Je… j’t’ai dit l’autre soir, tu sais… ? » Elle bredouille un peu nerveusement en se remémorant leur discussion à cœur ouvert sous les étoiles. Sauf que comme aujourd’hui, elle ne lui avait pas dévoilé grand-chose au final, refusant de glisser dans le gouffre abyssal de ses peurs. « J’sais pas trop, Sid. C’est con en plus, j’sais bien qu’tout le monde le fait. J’ai pas d’raison d’avoir peur, ça va m’passer. » Elle hausse les épaules et secoue légèrement la tête, les lèvres aussi pincées que son cœur. Arrête, t’es pas juste un peu inquiète, t’es terrorisée. Même lui l’a remarqué. Au fond, ils le savent tous les deux : ce blocage est tellement ancré en elle qu’il ne peut pas être uniquement lié à une peur de l’inconnu.

Ça la prend par surprise, se répand insidieusement dans son corps comme une marée noire pour empoisonner son cœur et la glacer de l’intérieur. Peu importe qu’elle le trouve attirant ou comme elle aime se blottir dans ses bras, il suffit qu’elle sente ses mains ou ses lèvres plus aventureuses pour que son imagination en roue libre la plonge dans l’horreur. Les poumons compressés à la seule pensée de ce malaise accablant, elle lutte pour ne pas sombrer dans l’abîme de ses craintes et s’accroche à l’espoir de pouvoir terrasser ce démon sans avoir à l’approcher. « J’avais un peu peur qu’tu t’impatientes, ou d’pas savoir quoi faire et t’décevoir. Mais en vrai ça va mieux comme tu m’as dit qu’t’étais flatté… de m’faire découvrir tout ça. » Elle jette un coup d’œil timide dans sa direction et lui adresse un sourire en coin plein de tendresse avant de détourner les yeux. « Le truc c’est qu’ça m’a jamais donné trop envie avant. Mais là, avec toi… j’sens bien qu’ça pourrait changer. Sauf que j’ai du mal à m’retirer de la tête que j’devrais pas céder, qu’ça reviendrait à pas respecter mon corps ou… euh…   ma religion. Mais bon ça j’en ai parlé à un prêtre et paraît qu’c’est pas si grave finalement donc à la limite ça va on s’en fout. » Sa voix faiblit puis meurt alors qu’elle prend conscience de le noyer dans un tas de détails embarrassants qu’elle n’avait absolument pas prévu de partager dans l’unique but de fuir le cœur du problème. Convaincue qu’elle n’a plus d’autre choix que de l’affronter, elle fait un effort conscient pour y rester, malgré le frisson désagréable qui serpente le long de son échine. Elle referme ses doigts glacés autour de la main de Sid et se presse contre son flanc comme pour se raccrocher à la réalité ou atténuer la teneur de ses prochaines paroles. « J’crois qu’j’ai vraiment peur qu’tu perdes le contrôle en fait. » Elle avoue dans un souffle. « Que tu t’laisses emporter… et qu’tu puisses plus t’arrêter. Comme je sais qu’ça arrive aux mecs parfois. Ouai, ça… ça m’fait vraiment flipper. » Il est tellement grand, elle n’aurait jamais la force de le repousser. Et même sans ça… J’voudrais pas te vexer, j’saurais pas t’dire stop, j’en suis persuadée. Elle trébuche dans l’angoisse et ses craintes les plus glauques enflent dans sa gorge, l’étouffent et la forcent à déverser le tout sur Sid sans le moindre filtre. « Et j’veux pas qu’ça te change, que tu m’vois plus pareil ou qu’tu me sortes des trucs… abominables… le genre que t’aurais jamais cru dire à personne. J’te jure j’le supporterais pas si j’faisais ressortir ça chez toi aussi. » Sa respiration est fébrile, son débit saccadé. Aisling suffoque, étranglée par les images sordides qui la rongent et érodent sa perception de la réalité. Elle récupère vivement sa main, incapable de le toucher, et plaque sa paume contre sa poitrine comme pour contenir les battements erratiques de son cœur et se protéger de l’horreur. Parce qu’elle sait bien à quel point le désir qu’elle éveille chez les hommes empoisonne leur cœur. Elle a vu des types bien propres sur eux oublier leurs manières dès l’instant où ils se retrouvent seuls avec elle. Elle ne pourra jamais oublier le feu malsain qui s’allume dans leurs pupilles et ronge leurs iris. Elle en crèverait, c’est certain, si elle voyait le même mal dévorer les grands yeux de Sid. « Puis j’ai peur qu’après tout ça… tu m’trouves sale et qu’tu veuilles plus d’moi. » Que tu m’quittes après avoir eu c’que tu voulais… parce que personne voudrait d’une fille souillée. C’est la voix de sa mère qui résonne dans sa tête, les implore elle et sa sœur d’être prudentes, de ne pas s’attirer des regards ou des gestes inappropriés. De repousser les avances des hommes qui n’ont pas l’intention de les épouser. Aisling sait que les choses sont différentes ici, qu’elle ne peut pas faire promettre à Sid de rester avec elle toute sa vie. Mais l’idée qu’il puisse se désintéresser d’elle juste après l’avoir conquise lui est insupportable. Ça c’est si tu l’as pas fait fuir avant avec ton délire et tes insinuations franchement insultantes. Sortie de nulle part, cette pensée lui fait comme un électrochoc qui l’arrache à la vase dans laquelle elle s’enlisait. Les mains tremblantes, Aisling revient brutalement à la réalité et prend une inspiration pour essayer de se calmer. « Le prend pas mal hein ? Je sais bien qu’c’est pas toi, que tu m’ferais pas ça. Mais j’sais aussi c’que j’provoque chez les hommes. » Inquiète à l’idée de l’avoir vexé ou mis en colère, elle reprend rapidement sa main et risque un coup d’œil en direction de son visage. Elle n’ose pourtant pas soutenir son regard, terrifiée par ce qu’elle pourrait y trouver, et se détourne aussi rapidement. « Mais bon, t’sais au fond j’crois qu’toutes les nanas flippent un peu comme ça avant leur première fois. » Elle conclut avec un haussement d’épaules, comme pour recouvrir ses angoisses d’un voile de normalité. Elle a l’impression étouffante de s’être trop dévoilée et regrette de ne pas avoir su contenir à l’intérieur cette masse gluante de terreurs. Une question lui traverse l’esprit et Aisling la saisit au vol dans l’espoir d’entraîner la discussion loin de ses douloureuses confessions. « Ça te stressait pas, toi ? J’veux dire... tu t’souviens de c’que tu ressentais, avant de l’avoir fait ? »
Now I tell you openly, you have my heart so don't hurt me
Pando



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Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
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STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
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Message(#)this love is a paradox ♡ aisling EmptyMar 26 Mai - 22:18

This love is a paradox
Sid & Aisling

Dear jealousy, you know every part of me, hiding where no one can see. I want you to leave. Dear jealousy, why you smiling creepily? Your fingertips keep holding on but your tricks won't work on me. Oh baby, I'm jealous, I'm jealous, I'm jealous of us. I'm jealous of everything that I know we could be, but never really seems enough. I'm jealous, I'm jealous of everyone, jealous of the man I used to be and the man I could become. ► Dear Jealousy, Mika

Sans grande surprise, Aisling n’a pas l’air particulièrement emballée à l’idée de répondre à sa question. « Je… j’t’ai dit l’autre soir, tu sais… ? » finit-elle par marmonner. Il se souvient très bien de leur discussion et des peurs sinistres qu’elle lui avait décrites du bout des lèvres, sans oser les préciser, mais ça ne lui avait donné que très peu d’information concrète à laquelle se raccrocher. Après avoir poussé un petit soupir, la jeune femme poursuit : « J’sais pas trop, Sid. C’est con en plus, j’sais bien qu’tout le monde le fait. J’ai pas d’raison d’avoir peur, ça va m’passer. » Une moue légèrement perplexe aux lèvres, il se demande qui d’elle ou de lui elle cherche à convaincre. Même s’il ne se trouve pas dans sa tête, il voit bien que l’épouvante qui la saisit dès qu’il se montre un peu trop entreprenant n’a rien à voir avec une appréhension momentanée. Quant à la possibilité que ça lui passe, il doute sincèrement que son trouble puisse se résoudre aussi facilement et, du reste, il n’est vraiment pas convaincu que la solution soit de faire comme si de rien n’était. Mais ce n’est pas comme s’il pouvait l’obliger à se confier, même si ce n’est pas l’envie qui lui manque d’essayer de lui arracher la vérité. Sous ses doigts, la main d’Aisling tressaille légèrement, comme agitée d’un tic nerveux. Et puis sa voix s’élève timidement entre eux. « J’avais un peu peur qu’tu t’impatientes, ou d’pas savoir quoi faire et t’décevoir. Mais en vrai ça va mieux comme tu m’as dit qu’t’étais flatté… de m’faire découvrir tout ça. » Elle lui jette un regard en coin et il lui rend son sourire avec sincérité, heureux d’avoir au moins réussi à l’apaiser de ce côté-là. Si seulement j’pouvais endormir toutes tes craintes aussi facilement… « Le truc c’est qu’ça m’a jamais donné trop envie avant. Mais là, avec toi… j’sens bien qu’ça pourrait changer. » Cette révélation le charme et le déconcerte tout à la fois. L’idée de ne jamais avoir eu envie de coucher avec qui que ce soit lui paraît totalement étrangère et il ne peut s’empêcher de se demander comment il a réussi à faire naître le désir chez elle, si c’est la confiance presque absolue qui les unit qui en est responsable et si la chimie indéniable entre eux a aussi eu un rôle à jouer. « Sauf que j’ai du mal à m’retirer de la tête que j’devrais pas céder, qu’ça reviendrait à pas respecter mon corps ou… euh… ma religion. Mais bon ça j’en ai parlé à un prêtre et paraît qu’c’est pas si grave finalement donc à la limite ça va on s’en fout. » Sa voix s’affaiblit de plus en plus, tellement qu’il doit tendre l’oreille et se concentrer pour entendre la fin de sa phrase. Attends, t’en as parlé à… un prêtre ? Il a beau savoir qu’Aisling est toujours très attachée aux valeurs catholiques de son enfance, il n’aurait jamais pensé que ça pouvait influencer son opinion sur le sexe, et encore moins qu’elle trouverait du réconfort à ce sujet auprès d’un homme d’église. Okay… Pourquoi pas après tout ? Si ça peut l’aider à se sentir mieux dans leur relation, il peut difficilement se plaindre. Même s’il n’est pas certain d’être totalement à l’aise avec l’idée qu’elle ait dévoilé les aléas de leur vie de couple à un parfait inconnu, qu’il soit lié par le secret de la confession ou non. En même temps, c’est pas comme s’il savait qui tu es non plus. Il espère tout de même qu’il n’aura pas trop souvent droit à ce genre de surprises.

Trop absorbé par ses pensées, il s’est laissé distraire de leur conversation. La voix d’Aisling le ramène brutalement à la réalité. « J’crois qu’j’ai vraiment peur qu’tu perdes le contrôle en fait. » Elle marque une courte pause, mais Sid a l’impression que ses paroles résonnent encore dans le silence. Que je perde le contrôle ? Les sourcils froncés, il attend qu’elle éclaircisse sa pensée, même s’il croit comprendre ce qu’elle essaie de lui dire. « Que tu t’laisses emporter… et qu’tu puisses plus t’arrêter. Comme je sais qu’ça arrive aux mecs parfois. Ouai, ça… ça m’fait vraiment flipper. » Oh, Leen… D’un coup, un poids lancinant lui comprime inconfortablement la poitrine, comme si la main de la jeune femme venait de se refermer violemment  autour de son cœur. Il retient de justesse les promesses qui veulent jaillir de ses lèvres. Même s’il meurt d’envie de la rassurer et de lui promettre qu’elle n’a rien à craindre, il sait qu’elle se refermerait comme une huître s’il l’interrompait maintenant. Alors il se tait et se prépare à la suite de ses confidences, qui ne s’annoncent pas plus faciles à entendre. « Et j’veux pas qu’ça te change, que tu m’vois plus pareil ou qu’tu me sortes des trucs… abominables… le genre que t’aurais jamais cru dire à personne. J’te jure j’le supporterais pas si j’faisais ressortir ça chez toi aussi. » La main d’Aisling s’échappe brusquement de celle de Sid. Le teint blême, la jeune femme la presse contre son cœur. Elle tremble un peu contre lui, mais il ne sait pas trop comment la réconforter maintenant qu’elle a rompu le contact sécurisant qui les unissait depuis le début de cette conversation difficile. Son angoisse est contagieuse, assez pour qu’une boule d’inquiétude brûlante vienne se nicher dans la poitrine du tatoueur. Aisling semble si perturbée, presque terrifiée, à l’idée qu’il puisse éprouver du désir pour elle qu’il a envie de lui promettre à l’instant même de ne jamais essayer de la toucher. Cependant, quelque part derrière la panique déraisonnée, il reconnaît que ce n’est pas une solution viable. Ni pour elle, ni pour lui. Elle trouverait peut-être l’idée rassurante au début, mais si elle a vraiment envie d’explorer, ça ne réglerait rien à long terme. Et Sid lui-même n’est pas un saint. Malgré toutes ses bonnes intentions, il sait très bien qu’il aurait du mal à accepter de ne jamais vivre ces moments d’intimité avec sa copine. Tout à coup, la situation lui paraît trop grave, trop difficile. Impossible à gérer, impossible à régler. Pour combattre l’appréhension pessimiste qui monte en lui, il s’oblige à inspirer profondément.

Dépassé par la tournure de la discussion, il regrette presque d’avoir posé sa question. Et pourtant, en repoussant vers l’arrière les mèches qui lui chatouillent le front, il songe que c’est un mal nécessaire. Même si c’est pénible, même si c’est douloureux, ils doivent crever l’abcès une bonne fois pour toute pour permettre à la blessure de guérir. Aisling porte d’ailleurs le coup final : « Puis j’ai peur qu’après tout ça… tu m’trouves sale et qu’tu veuilles plus d’moi. » Tu crois vraiment que je serais capable d’te faire une chose pareille ? Jusqu’à maintenant, il a plus ou moins réussi à voir les peurs qu’elle lui exposait comme des craintes nées de ses expériences passées qu’elle projette sur lui sans qu’il n’en soit véritablement responsable. Mais cette fois, la blessure est plus proche, plus personnelle, impossible à ignorer. Aisling a touché une corde sensible en remettant plus ou moins en question toutes ses valeurs et ses intentions. Il a beau savoir et comprendre que la peur de l’abandon la talonne depuis toujours, ça le froisse qu’elle puisse penser, même un instant, même hypothétiquement, qu’il pourrait la larguer comme un déchet après lui avoir fait l’amour. Comme si elle lisait dans ses pensées, elle se tend subitement dans son étreinte. « Le prend pas mal hein ? Je sais bien qu’c’est pas toi, que tu m’ferais pas ça. Mais j’sais aussi c’que j’provoque chez les hommes. » Les doigts de la jeune femme se glissent à nouveau entre les siens. D’un coup, son irritation retombe alors que le véritable nœud du problème lui apparaît comme une évidence. Tu dis qu’tu sais que je te ferais jamais un truc comme ça, mais… en fait t’en sais rien du tout. Même si elle s’est souvent retrouvée en position de vulnérabilité face à lui, ce n’était jamais dans ce genre de situation, et c’était avant que l’évolution de leur relation ne vienne légèrement compliquer les choses. Si les barrières derrière lesquelles Aisling se replie dès qu’il tente d’infuser un peu de sensualité dans ses caresses la protègent des mauvaises expériences, elles l’empêchent aussi de voir que ses peurs sont infondées. Après tout, comment pourrait-elle en venir à bout si elle ne se donne pas l’occasion de les confronter ? En même temps, il la comprend d’être terrifiée. Pour se laisser aller, elle doit faire acte de foi aveugle, se jeter dans l’inconnu et dans ses bras tout à la fois, en ayant seulement la confiance qu’elle a en lui à laquelle se raccrocher pour moduler ses appréhensions. Le lien qui les unit a beau être solide, il ne fait pas forcément le poids contre la violence des scénarios d’horreur qui se jouent dans sa tête. À son grand désarroi, cette réalisation ne le soulage pas du tout. Encore une fois, il se retrouve face à son impuissance. Peut-il vraiment espérer réussir à vaincre le fantôme de tous les hommes méprisables qui l’ont traumatisée ?

Peut-être qu’elle a senti son abattement ou peut-être qu’elle essaie tout simplement d’alléger l’atmosphère, mais elle ajoute : « Mais bon, t’sais au fond j’crois qu’toutes les nanas flippent un peu comme ça avant leur première fois. » Elle appuie sa conclusion d’un haussement d’épaule nonchalant qui ne masque pas du tout les trémolos qui vibrent dans sa voix. Non, pas comme ça Leen. « Ça te stressait pas, toi ? J’veux dire... tu t’souviens de c’que tu ressentais, avant de l’avoir fait ? » Surpris par la question, il s’accorde un court instant de réflexion avant de finalement hocher la tête. « Ouais, sûrement un peu. » Il fronce légèrement les sourcils. Son adolescence n’avait rien d’une période de découverte. Trop occupé par les déboires de sa mère, il n’avait pas exactement eu le temps de courir les relations. Rongé d’envie, il écoutait ses amis parler de leurs explorations ou les autres mecs de son année qui racontaient leurs exploits dans les vestiaires avant les cours de sport. De cette époque, il se rappelle surtout la curiosité dévorante que l’idée de cette expérience mythique faisait naître chez lui et l’inquiétude qu’il ressentait face au retard presque impossible à rattraper qui se creusait entre lui et les autres. « Mais j’pense que c’est différent pour les mecs… » De façon générale, les première expériences sexuelles des garçons sont encouragées, presque glorifiées, contrairement à celles des filles. « On est moins vulnérables, j’crois. On n’a pas autant l’impression de devoir s’offrir à l’autre. » Il n’avait vraiment compris la différence qu’en commençant à explorer son attirance pour les hommes. Au moment de se laisser aller entre les bras de son partenaire pour la première fois, il avait presque été incapable de le faire. S’il s’était empêché de reculer, c’est simplement qu’il avait encore moins envie d’expliquer les raisons derrière sa panique subite que de s’abandonner au moment. L’expérience n’avait pas été totalement désagréable, mais il n’avait pas exactement pris son pied non plus. Par la suite, il avait vu d’un œil différent ses relations avec les femmes. Sans jamais avoir osé leur poser la question, il se demandait parfois si elles se faisaient les mêmes réflexions que celles dans lesquelles il s’était lui-même plongé à ce moment-là.

Il voudrait pouvoir expliquer à Aisling qu’il la comprend sans doute mieux qu’elle ne le pense, mais il ne voit pas comment le faire sans devoir évoquer ses relations passées, un sujet qu’il sait sensible pour elle et qui le serait probablement pour lui aussi dans ce cas-ci. Il n’est pas totalement certain d’être à l’aise à l’idée de se livrer de cette façon. Dans le doute, il se concentre donc sur la question qu’elle lui a posée à demi-mots. « Honnêtement, ma première fois n’a vraiment pas été extraordinaire. » Il esquisse un sourire amusé en se remémorant la scène. « J’ai perdu ma virginité avec une fille qui habitait la même auberge de jeunesse que moi à l’époque où j’suis arrivé à Brisbane. » C’était une touriste, une Australienne de la côte ouest qui avait profité de ses vacances pour venir découvrir la Golden Coast. Elle louait la seule chambre à occupation unique de l’auberge et elle s’était mise à lui faire de l’œil chaque fois qu’elle passait devant son lit. Il s’était laissé convaincre facilement. Elle était plutôt mignonne, bien roulée, et il crevait d’envie de finalement rattraper le retard qui le complexait. « J’étais un peu nerveux, j’ai pas osé lui dire que j’avais jamais fait ça… » Ses connaissances étaient limitées, son inexpérience évidente. « J’suis convaincu qu’elle s’en est rendu compte quand même. Disons que ma performance n’a pas été… euh… des plus glorieuses. » Elle avait toutefois eu la délicatesse de ne rien dire et avait gracieusement accepté de se prêter à un deuxième round qui s’était considérablement mieux déroulé. Il aurait sûrement pu connaître une première fois plus désastreuse que celle-là et il n’a jamais regretté la façon dont ça s’est déroulé. En revanche, il a fini par regretter de n’avoir eu personne dans son entourage pour lui dire que rien ne pressait, qu’il pouvait prendre tout le temps qu’il voulait et, surtout, que les adolescents ont grandement tendance à exagérer leurs exploits. Ce retard qui l’angoissait tellement n’en était pas un, finalement. S’il avait compris tout ça plus tôt, il aurait peut-être attendu de vivre ce moment particulier avec une personne qui aurait compté un peu plus à ses yeux que cette jolie étrangère qui lui a à peine confié son prénom. « J’aimerais que ta première fois s’passe mieux que la mienne, » conclut-il en soulevant la main d’Aisling pour venir appuyer délicatement ses lèvres contre sa paume.

Il s’accorde cet instant de tendresse avant de replonger dans les sujets difficiles qui continuent à rôder autour d’eux même si Aisling a essayé de détourner la conversation. Il ne peut tout simplement pas se résoudre à laisser ses peurs en suspens de la sorte. « Pour c’que tu m’as dit… J’ai jamais perdu le contrôle avant, t’sais. Ça n’arrivera pas avec toi non plus. » Il tente d’insuffler une assurance tranquille dans sa voix, souhaite que ça réconfortera un peu la jeune femme. « Et j’ose même pas imaginer les horreurs que t’as entendues, mais… j’te promets que rien de c’qu’on pourrait faire ensemble changera la façon dont j’agis envers toi. » Les mots lui échappent pour exprimer ce qu’il a envie de dire. Il pousse un soupir de frustration en essayant de faire le tri dans ses idées. « J’ai pas envie qu’tu te sentes mal Leen. Jamais. C’que je veux, c’est qu’on se rapproche, qu’on se donne du plaisir, tous les deux. Ensemble… » Il accroche son regard, tente de lui communiquer les émotions qu’il n’arrive pas à mettre en mots. Si t’es mal à l’aise ou terrifiée ou même juste inquiète ou incertaine, ça m’intéresse pas, tu comprends ? « D’ailleurs, tu crois vraiment que j’pourrais te quitter après que tu m’aies offert un tel cadeau ? » Un instant, il scrute son visage, puis elle détourne la tête, mais pas avant qu’il ait vu le doute voiler ses grands yeux. Le cœur lourd, il caresse distraitement du pouce le dos de sa main. Malgré le découragement qui tente de l’envahir, il refuse de se laisser abattre. « J’voudrais tellement connaître les mots magiques qui pourraient chasser tes peurs, mais… j’pense qu’ils n’existent pas. » Il déglutit pour tenter de chasser la boule d’émotions qui est apparue dans sa gorge. Ça lui fait mal d’avouer son impuissance. En même temps, il a l’impression d’être soulagé d’un poids. Et c’est comme si, en laissant échapper cette douloureuse vérité, il avait fait un peu de place à une nouvelle vérité qui lui apporte une parcelle de réconfort : C’est pas grave s’il y a pas de solution miracle. Les choses qui en valent la peine sont rarement faciles. Quelque peu rasséréné, il pose la question qu’il aurait dû poser dès le début, au lieu d’essayer de tout régler de son côté : « Est-ce que j’pourrais faire quelque chose pour te rassurer ? »



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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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