Le sac à dos bombé placé sur les épaules, Mira sort de son appartement pour se rendre chez Archibald pour y passer la nuit. Elle fait un détour par la supérette du coin pour acheter une bouteille de rouge qui accompagnera le repas que son copain lui a préparé, et en profite pour prendre des tartelettes à la framboise. Apporter l’alcool et le dessert, c’était la moindre des choses pour elle. Ca fait un peu plus de trois mois que les deux jeunes sortent ensemble, et les papillons ne sont toujours pas apparus dans le creux du ventre de la doctorante. Trois mois qu’elle essaie d’être la petite amie parfaite calquée sur les films à l’eau de rose qu’elle a vus, qu’elle essaie de jouer un rôle en espérant y croire un jour. Mais la vérité c’est qu’Archibald est son ami avant tout, il ne la connaissait pas comme Lara pouvait la connaitre, mais il en savait suffisamment d’elle pour se rendre compte que tout ça ne lui ressemblait pas. Et pourtant, elle continue de se voiler la face, de continuer à vouloir faire en sorte que leur relation marche, parce qu’il est gentil, drôle, intelligent, charmant, le genre de mec qu’on ne laisse pas passer si on veut se caser.
Après une quinzaine de minutes de marche, elle arrive en bas de son immeuble. Elle cherche le nom de son copain dans l’interphone, ils en sont encore loin du stade où ils pourraient s’échanger les clés et laisser une brosse à dent chez l’un ou chez l’autre. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle son sac est si chargé, elle y a mis ses fringues pour le lendemain, son pyjama, sa trousse de toilettes, sa serviette, bref on dirait qu’elle part en camping. La voix du jeune homme se fait entendre à travers l’appareil, et il lui ouvre rapidement. Elle prend l’ascenseur parce qu’elle n’a pas envie d’arriver en sueur chez lui, bien qu’il s’en foutrait royalement, et frappe finalement plusieurs petits coups sur la porte en rythme. Lorsqu’Archibald vient lui ouvrir, il a sorti une petite chemise toute repassée tandis qu’elle n’a que sa salopette par-dessus un t-shirt simple en guise de vêtement de rencard. La jeune femme s’approche de lui pour l’embrasser furtivement. Elle est heureuse de le retrouver, mais elle n’a pas envie de s’attarder sur les lèvres du brun, elle n’apprécie pas plus que ça la sensation procurée, et n’a aucune envie de passer tout son temps à le bécoter. « Salut beau gosse, comment tu vas ? qu’elle lance, sourire narquois et armée de son clin d’œil. Elle rentre dans l’appartement familier, enlève ses baskets et s’avance timidement dans le salon pour y déposer ses affaires. Elle sort la bouteille et les tartelettes de son sac qu’elle brandit fièrement vers Archibald. « J’ai apporté à boire et des desseeeeerts. T’as préparé quoi à manger ? Ca sent bon. » finit-elle par annoncer en tentant de rendre l’ambiance plus chaleureuse et moins tendue.
L’odeur de la pizza fait maison embaume l’appartement. Plus d’une heure et demie qu’il a mis la main à la pâte pour que ce soit parfait. Il est comme ça, il a le goût du travail bien fait et ça se sent dans son boulot, dans sa vie de tous les jours. Pourtant… trois mois qu’il est en couple avec Mira mais rien n’y fait : ce n’est pas bien fait, pas parfait. Non pas qu’une relation est un travail pour lui mais ce n’était pas vraiment ce qu’il avait pu s’imaginer. Trois mois à se dire : les sentiments arriveront tout seul. Ce n’est pourtant pas comme ça que ça marche pour le criminologue, ce n’est pas le coup de cœur et il en a besoin, de cette étincelle. Ce, bien qu’elle soit son amie depuis de longues années à l'origines et cela peut paraître bien étrange. Ford commence de plus en plus à se persuader qu’il est voué à ne rien ressentir… Enfin, en excluant ses pensées qui se portent de plus en plus vers les courbes masculines de son voisin, par exemple. Là, il n'est pas de marbre. Les femmes aussi, mais… c’est différent. Pff ! Avec un mec, c'est pas pour être en couple. Bien perdu, l’Archibald.
Le jeune criminologue sort les pizzas du four afin de les laisser refroidir sur le comptoir en marbre de la cuisine. Il lave ensuite ses mains et s’installe tranquillement dans le canapé afin de continuer le bouquin sur Billy Milligan qu’il lit et relit encore sans jamais se lasser. Pourquoi ce sentiment lui est inconnu dans les relations humaines depuis presque 28 ans ? Si seulement il pouvait trouver quelqu’un qui ne lui ferait jamais ressentir une sensation de lassitude, de faux, quelqu’un qu'il apprécierait découvrir et redécouvrir jour après jour, lire et relire, … Pour le moment Archibald tente avec Mira et il se doute bien que du côté de la jeune femme ce n’est pas si différent. Tout est si gênant depuis trois mois. Cette décision prise sur un coup de tête n’était décidément pas la meilleure de leur vie.
La sonnette retentie à travers l’appartement, Archi reboutonne les premiers boutons de sa chemise à carreaux avant de traverser le salon comme une flèche afin de cliquer sur le bouton pour ouvrir la porte du bas. Finalement, après les trois coups, il ouvrit sans perdre une minute. Un grand sourire s’étire sur ses lippes à la vue de la brune. Elle est quand même mignonne, Mira, c’est son amie avant tout. Il lui accorde ainsi un tendre baiser mais elle le coupe assez rapidement. Il n’y voit néanmoins aucun problème. « Salut ma petite, ça peut aller, écoute.. et toi ? » demande-t-il avant d’attraper la bouteille d’alcool avec envie. Tiens, ça faisait longtemps qu’il ne s’était pas attardé sur la boisson ! « On va l’ouvrir illico presto, mademoiselle ! » et sans attendre il se précipita dans la cuisine afin de sortir son tir bouchon. Et plop ! Un bouchon en liège en moins, un. Il servit deux beaux verres, un peu trop remplis tout de même… « Les desserts me font déjà envie, mais regarde sur le plan de travail. » annonce le plus âgé en désignant les pizzas d’un coup de menton. Et le top, c’est qu’il connait la garniture préférée de Mira. Si ce n’est pas un ami copain parfait, ça. À moins que sa garniture préférée ait changé entre temps. Merde... il ne s'est pas renseigné avant.
« Oh et tu peux déposer tes affaires dans... euh.. oui..eh.. la chambre. » souffle-t-il tout en venant lui donner son verre. Il lève le sien. « À la nôtre ? » ça sonnait mieux dans sa tête. C’est sympa quand il n’y a pas d’ambiguïté. « Ou plutôt à l’Australie.. ? » et soudainement il se fait silencieux. Merde, ça redevient gênant. C’est plus facile d’être amis…
Elle se souvient à peine de leur rencontre, tout ce qu’elle sait c’est qu’Archibald compte parmi ses rares connaissances du lycée avec qui elle a gardé contact. Ils s’étaient retrouvés par hasard, sur Tinder quand elle était revenue de Los Angeles, et ils avaient décidé presque d’un commun accord de se mettre ensemble, comme si c’était la meilleure chose à faire, parce que Mira voulait se prouver qu’elle pouvait être avec un homme. Et aussi parce que Lara n’avait répondu à son message que par un froid "Ok welcome back" et qu’elle voulait peut-être aussi se convaincre qu’elle était bel et bien passée au-dessus de leur relation. Enfin, leur petite aventure qui a duré une soirée. Et cinq ans d’amitié. Enfin, tout ça quoi. Il est charmant, Archibald, attentionné et gentil en plus. Ca suffit à Mira pour l’instant, ça lui suffit à croire qu’un jour elle pourra tomber amoureuse de lui, parce que c’est un mec bien en qui elle a confiance. En arrivant chez lui, elle commence par lancer des banalités, fait comme si tout était normal, puis lui tend les tartelettes et la bouteille qu’elle a apportée. Son copain lui prend le tout et se précipite dans la cuisine pour en ouvrir la bouteille et leur servir deux verres de vin, plus que généreux. « Les desserts me font déjà envie, mais regarde sur le plan de travail. » Il parait tout agité, comme s’il voulait combler tous les vides pour éviter un malaise. Mira déplace son regard vers les pizzas prêtes à être enfournées, il avait pris le soin de lui faire des pizzas toutes simples, comme elle les aime : tomates-mozzarella-basilic pour l’une, et chèvre-miel-noix pour l’autre. « T’as sorti le grand jeu monsieur le cuisto, et en plus tu te souviens de mes goûts. » siffle-t-elle, agréablement surprise. Elle s’approche de lui avant de le tirer par le col pour l’embrasser, parce que c’est ce qu’elle pensait être la bonne chose à faire. Mais elle ne maitrise pas sa force, ni la distance entre Archibald et elle, puisque leurs lèvres viennent s’entrechoquer, et qu’ils ressemblent à deux gamins de douze ans qui s’entrainent pour leur premier baiser, sans l’appareil dentaire. Elle se recule, un peu gênée avant d’accepter le verre que son petit ami lui tend. Oui, elle en avait besoin pour se détendre, et la bouteille allait certainement y passer en entier. « Oh et tu peux déposer tes affaires dans... euh.. oui..eh.. la chambre. » Oui, bien sûr, dans la chambre, puisqu’ils sont ensemble, et qu’ils passent la soirée et la nuit ensemble, et qu’un couple ça dort ensemble. « Euh, oui. Euh, oui, oui je vais faire ça tiens. » Elle profite de cette éclipse dans le salon pour virer son gros sac du canapé pour se calmer. Tranquille Mira, ça va aller. C’est une soirée habituelle. Une soirée habituelle une fois toutes les deux semaines et demi, quand il n’y avait pas d’excuses ni de son côté ni de celui d’Archibald pour annuler. Quand elle revient finalement dans la cuisine, Archibald a son verre tendu en sa direction. « À la nôtre ? » Elle lui sourit, parce qu’il essaie de détendre l’atmosphère comme il peut. « Ou plutôt à l’Australie.. ? » Cette fois-ci, c’est un sourcil arqué en guise de réponse. « A l’Australie ? » Elle ne savait pas quoi répondre d’autre. « A notre soirée, sinon, tout simplement ? » finit-elle par dire, un sourire gêné. Un blanc s’installe, et les deux jeunes gens se mettent à boire activement leur vin, même s’il n’est franchement pas très bon. « On enfourne les pizzas et on passe dans le salon ? » Elle essaie de passer outre ce blanc et ce moment de gêne, c’est peut-être juste que ça fait longtemps qu’ils ne se sont pas revus, ils ont peut-être besoin de retrouver un peu de leur proximité pour se sentir bien à nouveau l’un avec l’autre, c’est tout, n’est-ce pas ? Mira essaie alors d’enchaîner sur la conversation et d’embrayer avec un sujet où Archibald sera peut-être plus à l’aise. « Comment ça va au boulot toi, ton boss te fait toujours la misère ? » Elle savait au moins que lorsque le criminologue parlait de son travail, il n’y avait plus de gêne entre eux, puisqu’ils ne parlaient justement pas d’eux.
Archibald est tout agité pour combler ce malaise effrayant. Il parlait vite, faisait de grands gestes : plus que d’habitude. Il se doutait que ses amis s’en rendrait compte, c’était pour ça qu’il gardait cette relation pour lui. De toute façon, il n’était pas le genre de garçon à crier sur tous les toits qu’il s’était mis en couple pour le meilleur mais surtout pour le pire. Lorsqu’elle annonce qu’il se souvient de ses goûts, c’est son égo qui est regonflé. Il arbore un grand sourire tout en hochant la tête. « C’est que j’ai une bonne mémoire, hein ! » et avec la pulpe de son indexe, il tapote légèrement sa tempe.
C’est là que la honte revint afin de l’engloutir. Elle l’embrasse, Archi est persuadé qu’une étincelle va découler de ce baiser mais tout ce qu’il en retient est le manque de passion palpable entre les deux. Pas de tension, pas de coup de cœur… Un léger soupir s’échappe d’entre ses lippes alors qu’elle accepte le verre. Au moins, Ford n’était pas tout seul, son grand ami l’alcool serait d’une grande aide ce soir.
Seul dans la cuisine, c’est un peu comme un moment de répit après un long marathon. Il ferme les yeux, se colle contre le plan de travail pendant quelques secondes afin de se retenir de tomber. Il soupir, boit une grande gorgée de vin rouge et vide son verre. Merde. C’est que ça se boit vite, ça. Pour éviter toute suspicion d’alcoolisme et aussi parce que le stress n’avait de cesse d’emplir son corps, il versa de nouveau la liqueur boisée à l’intérieur. Ni vu, ni connu, comme s’il n’en était encore qu’au premier verre.
*
« À notre soirée, oui ! » encore une bourde digne des plus grands, Archibald. La tête légèrement baissée et la mâchoire crispée il trouve un certain intérêt à ses chaussures. Elles sont parfaitement bien cirées. Parfait. Un peu comme tout ce qu’il entreprend, sauf son couple.
Ford hoche la tête, complétement d’accord avec Mira. Il descend son second premier verre et décide de se resservir avant d’enfourner les pizzas avec la plus grande des délicatesses dans ce four beaucoup trop grand. Il pestait tandis que le four ne s’allumait pas. « Putain, comment ça marche ce truc… » et c’est en appuyant n’importe comment sur les boutons qu’il finit par réussir un miracle ! Ça chauffait enfin !
Ni une, ni deux, Ford attrapa la bouteille de vin et fit un signe de tête à Mira afin qu’elle l’accompagne dans le salon. L’appartement était assez spacieux, en même temps, ses parents l’aidaient à payer le loyer. Il avait foncièrement honte de ça, il aimait se la jouer complétement indépendant et même s’il l’était mentalement, physiquement, il ne l’était pas encore financièrement.
« Ça va le boulot. On passe nos vies sur les mêmes affaires mais ça va mieux avec mon patron, alors je m’amuse pas mal. Et dans la section homicide la dernière en date c’est une fille qui a tué son copain, tiens ! » annonça Ford comme s’il parlait à une simple amie. Ce n’était pourtant pas la meilleure chose à évoquer, là, tout de suite. « Et toi ton retour, tu t’y fais bien ? »
Elle n’est pas restée très longtemps avec ses ex, c’était souvent elle qui faisait capoter la relation d’ailleurs : trop incertaine, pas assez confiante, autodestructrice. Autodestructrice surtout. Mira cherchait de l’amour comme elle pouvait, grapillant à droite à gauche, se servant comme bon lui semble sans trop se soucier des ressentis des autres. Après tout, elle avait toujours fait en sorte de ne jamais mettre de mot sur ce qui se passait, privilégiant l’ambiguïté pour pouvoir fuir quand ça devenait trop contraignant,m mais avec Archibald, elle avait pris la résolution de le garder, et elle partait plutôt bien : trois mois qu’ils étaient ensemble, c’est sans doute sa plus longue relation. « C’est que j’ai une bonne mémoire, hein ! » Il avait en plus le don d’être sensible et il de vouloir lui faire plaisir, que pourrait-il se passer de mal ? Elle souhaite le remercier comme une petite amie normale aurait pu le faire en l’embrassant, mais c’était sans compter sa maladresse et leur gêne partagée. Elle met ça sur le coup des retrouvailles, et se promet de leur laisser plus de temps avant qu’elle ne prenne ses jambes à son cou pour s’enfuir. Après tout, chaque couple connait des moments gênants au début, non ? Certainement pas autant que ces deux bêtas, mais Mira restera toujours la pro en ce qui concerne l’illusion et le déni. Elle s’empare du verre d’alcool, réorganise ses affaires dans le salon, retrouve un peu son calme, et revient finalement en cuisine où Archibald l’accueille avec une phrase bidon pour trinquer. Après un autre bref moment malaisant (qu’ils doivent trouver tous les deux très long tout de même), Mira lui propose de retourner dans le salon pendant que les pizzas cuisent. Le brun acquiesce, bien qu’il n’ait apparemment jamais utilisé son four, et ça a au moins le don de la faire rire timidement. Elle essaie ensuite de s’intéresser à lui, de changer de sujet pour qu’ils puissent tous les deux se sentir plus à l’aise sans avoir à combler de silence gênant, et il n’y a rien de mieux que d’interroger le criminologue sur son boulot pour ça. « Ça va le boulot. On passe nos vies sur les mêmes affaires mais ça va mieux avec mon patron, alors je m’amuse pas mal. Et dans la section homicide la dernière en date c’est une fille qui a tué son copain, tiens ! » Sa tentative fonctionne, son petit ami s’ouvre petit à petit. « Il est moins chiant le Gregory ? Il te fait moins la misère qu’avant ? » Elle lui pose la question en sachant pertinemment que Ford appréciait son boss, même s’il pouvait parfois être sec et cassant. Elle ne l’avait jamais rencontré, mais elle l’imaginait comme un gros ours poilu et grognon mais mignon quand il sourit. « Et toi ton retour, tu t’y fais bien ? » « Bah écoute, ça va. Je crois que je t’en ai pas parlé mais j’ai rencontré un gars dans mon labo, Wim. Il est super sympa et on s’entend bien. Faudra que tu viennes boire une bière avec nous à l’occasion. » qu’elle dit sans se rendre compte que cela pouvait blesser son copain. Elle n’avait jamais parlé de ce collègue avec qui elle allait souvent se bourrer la gueule le soir, tout simplement parce qu’elle et Archibald ne parlaient pas suffisamment. Ils ne s’envoyaient que rarement des messages, peut-être un jour sur trois pour prendre des nouvelles, et elle ne voulait certainement pas lui demander la permission à chacune de ses sorties. Elle s’était aussi passée de lui raconter l’épisode qui avait eu lieu quelques jours auparavant quand elle avait croisé Lara, ce genre de détails qui normalement font l’objet de dispute au sein d’un couple. Elle n’avait d’ailleurs jamais abordé Lara avec lui, pourquoi l’aurait-elle fait de toute façon ? Pour lui montrer par une autre façon qu’elle n’était avec lui que pour se prouver être hétéro et absolument pas amoureuse de la Pearson ? « Enfin, si tes horaires te le permettent. C’est juste un collègue avec qui je m’entends bien de toute façon, c’est rien d’important. » C’est pas comme si elle l’introduisait à des amis de longue date, où cette rencontre signifierait réellement quelque chose dans ce cas. Ni l’un ni l’autre n’avait de toute façon rencontré leur entourage respectif, c’était bien trop tôt pour que Mira le fasse, et elle se disait qu’Archibald pensait la même chose. « Et du coup, cette fille qui a tué son mec... Il s'est passé quoi ? Attends laisse moi deviner... Il la battait ? Ou il lui faisait subir des violences psychologiques ? Ou non attends, elle était folle ? Enfin pas folle mais perturbée mentalement ? » enchaîna-t-elle en lui tendant son verre de vin déjà vide afin qu’il le lui remplisse. Elle aimait beaucoup entendre les histoire glauques qui faisaient la une des faits divers, elle se sentait privilégiée d'être l'une des première au courant. Non pas qu'elle appréciait savoir ce genre de choses, mais ça leur permettait à tous les deux de discuter sans qu'il n'y ait trop de gêne entre eux, et elle aimait savoir qu'elle sortait avec un criminologue talentueux.
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