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 (Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34324 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 EmptyJeu 26 Mar 2020 - 15:17


NOTHING I'VE EVER KNOWN
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 873483867

A sa question concernant un potentiel contact dans les forces de l’ordre, je ne réponds que d’un rire jaune avant de secouer la tête. Non, évidement que non. Le Club en a, Mitchell en a, il a vite compris que face à une somme d’argent alléchante beaucoup sont prêts à jeter leur loyauté aux orties, mais moi, je m’en étais toujours tenue éloignée. Je me refuse à échanger avec eux en direct, persuadée que rien de bon ne sortirait de tout ça. Ma haine est trop ancrée et concernant la question d’Aaron et du regrettable incident qui causa sa mort, je me sais trop impulsive. Sans la présence d’Amos l’autre jour alors que cette flic se permit de le mentionner, je lui aurais sauté à la gorge. J’aurais renoué avec mes plus bas instincts, ceux que je laisse rarement s’exprimer puisque j’ai appris à rester calme dans bon nombres de circonstances. Je suis plus réfléchis qu’explosive, c’est vrai, mais uniquement et je réalise à quel point parce que peu de choses parviennent à me toucher à un niveau personnel.

Cette ombre passe rapidement, il ne s’agissait de la part du brun que d’une question anodine, une qui me montre tout de même qu’il prend en considérations mes craintes et ne les moque pas. Il détend l’atmosphère d’une blague, une qu’il peut à présent s’autoriser sans que je ne le dévisage avec de grands yeux ronds. Il aime en savoir plus sur moi, c’est ce que je devine à présent que je prête plus d’attention à ses sourires et repense à son hilarité. Ce n’est pas de pouvoir me tourner en ridicule qui l’anime et l’amuse, c’est d’avoir cette photo d’une version plus jeune et bien différente de moi en sa possession, c’est d’imaginer le prénoms et les surnoms par lesquels m’ont entourage m’appelait lorsque je n’étais qu’une enfant, et je devine qu’il n’est pas rassasié. A-t-il lui aussi tout un pan de son histoire que j’ignore ?  Certainement, si je suis curieuse je l’ai laissé se cacher dans ses retranchements quand je mettais un sujet qui ne lui plaisait pas systématiquement. J’ai respecté son silence de façon quasi systématique, sur ce point-là en tout cas. « Note à moi-même : ne pas t’appeler Rachel-Lynn en plein ébat. » Le regard que je lui lance lui dit « essaye un peu pour voir » et je roule des yeux alors que je m’installe face à lui. Non, il vaudrait mieux qu’il s’abstienne. « Même si j’adore te voir plus déshabillée qu’habillée, méfie-toi, où on ne partira jamais d’ici. » Je pose ma fourchette sur le rebord de mon assiette, mon coude sur la table et mon menton dans la paume de ma main, alors que je lèvre un sourcil face à cet accès de possessivité. Le jeu de mot n’était pas intentionnel de ma part, sa méprise elle me fait sourire. Il la réalise toutefois rapidement. « Et, tu continueras à te demander où j’étais supposé d’emmener et qui n'exige pas que tu portes une tenue de cocktail. » En dégustant mon plat emporté, je réfléchis, et me risque à lui partager une piste que j’ai écartée. « Pas de bar. Trop prévisible. Mais, ce n’est pas un tête-à-tête, si tu vois où je veux en venir. » Bien sûr que je vois où il veut en venir. « Dommage, j’avais acheté un nouveau déshabillé. En dentelle, ça t’aurais plu. » Je le provoque, une lueur amusée éclaire mon regard, et finalement je pousse le vice jusqu’à faire mine d’avoir l’intention de l’évincer de ma douche.

Il ne marche pas il court Amos, il mord à l’hameçon, exactement comme je l’attendais et sans réellement chercher à m’échapper je me laisser guider jusqu’à la touche, ne faisant que feindre une résistance, ne l’opposant pas réellement. Je ne me lasse pas de ses caresses, j’aime ces baisers, j’aime la façon dont il me souffle souvent son désir à l’oreille, j’aime l’idée d’être l’unique maîtresse de son plaisir, et j’aime la perfection avec laquelle son corps s’assemble au mien. A quel moment me rendrais-je compte que je l’aime lui, simplement ? Qu’il est idiot de s’obstiner à parler d’attachement, de dire que je m’en amourache, de jouer avec les mots pour ne pas admettre l’évidence ? J’y pense sans me l’avouer alors que sèche mes cheveux, que je me glisse dans ma tenue de tentatrice, que je me maquille face à mon miroir. J’y pense, je le refoule, mais alors que je reviens dans la chambre et que je pose les yeux sur lui la question me frappe à nouveau de plein fouet, assez pour me faire mal. « Je ne sais pas, tu visais quoi ? Pour là où on va, je suppose que tu es parfaite… une combinaison de ski serait trop chaude de toute façon. » Le regard qu’il pose sur moi, sans se cacher, sans chercher à dissimuler qu’il est charmé, ça aussi j’aime ça. Je m’approche de lui, un sourire sur les lèvres et mes mains prennent la place des siennes, j’attache lentement les deux derniers boutons de sa chemise et me faisant la remarque que je ne l’ai que rarement vu enfiler autre chose qu’un t-shirt, et qu’il est diablement séduisant. « Si c’est moi que tu visais, c’est carton plein. Tu es… splendide ? » Je lève un sourcil avant de relever la tête vers lui. « C’est une question ? » Je sais que ce n’en est pas une. Il me mange du regard, mais ma vanité est incorrigible, d’autant que j’apprécie bien plus encore ce type de compliment dans la bouche d’Amos que je ne les aime venant d’autre. Ça aussi, ce n’est pas anodin. J’embrasse sa joue du bout des lèvres pour ne pas y étaler une trace outrageuse de rouge à lèvre, et du bout des doigts j’efface celle, minime, que j’y ai tout de même laissé.

Si je tente de lui extorquer des informations dans la voiture, ce n’est pas tant par curiosité que parce que j’aime jouer avec lui. J’aime qui m’envoie sur les roses à chaque nouvelle questions qui franchit la barrière de mes lèvres, j’aime qu’il me refuse chaque indice que je réclame, soit ouvertement, soit en tentant de me distraire. Une caresse sur la peau nue de ma cuisse, une pression plus ou moins appuyée sur mon genou, en glissant ses lèvres dans mon cou si nous sommes arrêtés à un feu. Cette complicité que j’ai avec lui, je sais que je ne l’ai jamais eue avec un autre homme. Je le saurais en tout cas si je prenais le temps d’y penser et de me poser la question. Est-ce qu’il y a quelque chose en lui qui en est la cause ? Ou est-ce moi qui pour une raison ou pour une autre y suis plus réceptive ?

Quand il gare la voiture sur le parking d’une de ces boites que je connais comme ma poche, je pose sur lui un regard à la fois intrigué et amusé. Ces endroits, je sais qu’il les a en horreur. Il ne comprend pas l’intérêt que j’y trouve, il déteste ces foules ou les corps se frôlent sans pudeur : il a une vieille âme mon amant. L’idée qu’il m’y emmène pour me faire plaisir ou, au minima, comprendre ce que moi je retire de ce genre d’endroit et saisir un peu mieux les différentes facettes de ma personnalité me fait sourire. C’est touchant, et si je ne m’autorise pas à verser dans la mièvrerie je le reconnais et glisse ma main sur sa joue. « Alors ? C’était sur ta liste ? » Je secoue la tête en pinçant mes lèvres en un sourire enjôleur et amusé. « Non, je dois bien l’admettre. Tu es sûr ? Rien ne t’y oblige. » Je devine que c’est aussi pour ça qu’il le fait. « C’est ton défi pour cette nuit. Me réconcilier avec tout ça. » Je connais sa jalousie, je sais tout de sa possessivité et je pressens déjà qu’il aura du mal à supporter les attentions masculines que je pourrais recevoir. Je n’oublie pas l’inverse cela dit, et réalise que moi aussi je ne suis pas en reste. « Tu décides de l’enjeu. Parie ou parie pas ? » J’observe sa main tendue quelques secondes. Il va détester, je suis certaine qu’il va détester. Moi, je me félicite déjà d’avoir glissé un sachet de pilule colorées qui l’aideront peut-être à se détendre dans mon sac à main. « Si tu passes une bonne soirée, tu rentres avec moi, chez moi les… disons… Trois prochains soirs ? Et il va de soi que je choisis la prochaine sortie. » Même si celle-là est plus pour moi que pour lui, déjà. « Si je n’y arrive pas alors tu choisis où l’on rentre… » Chez moi, je l’espère. J’ai besoin de nous y créer de nouveaux souvenirs. « Et… Ce que tu veux d’autres ? Je choisis toujours les enjeux, à toi d’exprimer un peu tes désirs. » Je dépose un baiser dans son cou avant de quitter l’habitacle de la voiture. Lui me retient par le bras pour m’en dérober un digne de ce nom, et finalement nos portières claquent. Je l’entraine par la main pour remonter la file d’attente, déposer une bise sur la joue du videur qui m’autorise l’entrée en quelques phrases, pose un regard sur Amos avant de croiser les bras. « Je me demandais pourquoi on te voyait moins souvent. » Moi, je lui réponds d’un sourire poli, pour ne pas éveiller la jalousie d’Amos avant la porte d’entrée, et finalement alors que nous entrons dans la boite, je me retourne vers celui dont je n’ai pas lâché la main. « On est dedans. Ça va jusqu’ici ? » Si je me moque ce n’est que gentiment. Le son de la musique électronique, je suis prête à parier qu’il le déteste quand moi il prend déjà possession de mon corps et me donne envie d’onduler. Chaque chose en son temps. Un verre détendre mon amant, un verre et peut-être un peu de calme, un terme relatif dans ce genre d’endroit, à l’écart de la foule qui se presse sur la piste de danse.








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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 EmptyJeu 26 Mar 2020 - 19:30




NOTHING I'VE EVER KNOWN
« Pas tout à fait. » ai-je admis en reconsidérant mon ton. Elle l’est, splendide, mais je trouve l’adjectif un peu creux. Bien qu’il sonne juste, il a un arrière-goût de déjà-vu. Je le lui chante régulièrement ce compliment et pas systématiquement à l’aide de mots. Quelques fois, c’est un soupir qui me trahit, un soupir entendu ou une œillade qui l’enveloppe toute entière, une identique à celle que je pose sur son corps dès lors qu’elle pénètre dans sa chambre et qu’elle termine de boutonner ma chemise. Je ne suis pas certain d’être à l’aise avec mes choix. À vivre, en été, dans mes T-shirts d’une sobriété à faire pleurer les extravagants, je me sens endimanché. En outre, évaluant le potentiel de sensualité émanant de la tenue privilégiée par ma maîtresse, je crains le pire pour ce soir. Pourtant, je ne me démonte pas. Si je marchais à reculons, elle serait déçue et mon orgueil ne se remettra pas d’un échec si cuisant. Bien sûr, une part de moi, la plus timorée, celle qui ne se manifeste que rarement, prie pour qu’un incident charnel survienne. Séduite, elle pourrait tout aussi bien faire valser ces frusques et les miennes à travers sa chambre afin que nous nous adonnions à notre passe-temps favori. Sauf que ce couple sans étiquette que nous formons aujourd’hui ne survivra pas si notre complicité se borne au sexe. C’est furieusement grisant de désirer et d’être désiré en retour, mais, je ne suis pas dupe. Une fois à bas l'effervescence des premiers mois de passion, nous nous ennuierons, tous les deux, l’un avant l’autre, mais son identité m’importe peu : je ne l’ambitionne pas. Dès lors est-il impératif que je sorte un peu de ma bulle, celle où elle est bienvenue, celle où je l’ai invitée au terme de cette période d’essai. Il est grand temps que je prenne des risques, que je l’aide à renouer avec sa vie d’antan, que je lui apprenne que ses sentiments qu’elle refrène principalement à cause du fantôme d’Aaron ne sont pas incompatibles avec le respect et la liberté. Je m’emploie également à nous créer des souvenirs fleuris de moments simples sur lesquels elle se penchera quand, après la colère, elle fouinera sa mémoire en quête de circonstances atténuantes à mes mensonges et à ma duplicité. Plus égoïstement encore, j’ai besoin qu’elle parvienne à nommer ce qu’elle ressent pour moi. J’ai envie que cette vérité lui explose au visage. Si elle doit freiner, debout sur la pédale, autant qu’elle le fasse rapidement, avant que j’en souffre un rien trop. Si, au contraire, elle s’y abandonne pleinement,  je me sentirai moins fragilisé et exposé à me préserver de moins en moins. Je lirai l’équité dans son regard et quoique j’aime déjà ce que j’y déchiffre, j'adorerais qu’il me percute d’un aveu tacite, un somme toute similaire à sa surprise dès lors que nous arrivons enfin devant l’une des boîtes de nuit de Brisbane où, selon la rumeur, elle s’était souvent fait la griffe.

Certes, elle ne s’est pas exclamée de bonheur. Elle ne m’a pas non plus couvert d’une multitude de baisers par reconnaissance. Elle s’est contentée de sourire, de poser sa main sur ma joue, de se garantir qu’outrepasser mes propres limites ne me coûte pas trop cher et je l’en ai remerciée d’un hochement de tête. J’aurais mal vécu toutes effusions surjouées de joie. Elle m’aurait donné l’impression d’être son tyran ou, pis encore, son boulet. C’est bien moins transcendant et flatteur que ce qu’elle devine ô combien je m’efforce d’être prévenant, à son image finalement. D’autres, à sa place, se seraient précipités hors du véhicule sans s’inquiéter de mon humeur ou de mon bien-être. Certaines auraient trouvé ce sacrifice – ç’en est un pour le moment – normal et, en bonnes capricieuses, n’aurait sous-entendu qu’elles toléreraient – voire comprendraient – toute opération consistant à m’éviter de boire au calice unique de la promiscuité. Je la redoute bien plus que la musique en elle-même. Je ne sais plus vraiment où se situent mes goûts actuellement. « Le jour où je ferai un truc avec toi en m’y sentant obligé, alors ce sera le début de la fin. » ai-je tenté pour la rassurer. La fin de quoi ? De nous deux sans doute, mais nous n’en sommes pas là. Bien sûr, il existait d’autres façons d’exprimer que oui, je suis certain de vouloir m’infliger le supplice des basses qui résonneront dans tout mon corps et celui de cette possessivité qui, j’en suis persuadé, échauffera mes nerfs. Je sais également que nous aurions pu battre la mesure de notre association ailleurs, dans un de ses endroits où nous serions tous les deux à l’aise, mais j’avais à cœur de lui faire plaisir pour effacer en partie, de sa mémoire, mes frasques d’alcoolique. Pour m’y aider, je nous jette dans l’arène du jeu, plus exactement du pari. Il était rare qu’elle se montre aussi hésitante face à ma main tendue pour sceller un accord. Habituellement, elle plonge en apnée à la faveur de son audace. Dois-je en conclure qu’elle doute d’elle et de ses ruses pour attendrir mon jugement sur les discothèques ? À moins qu’elle n’estime la partie jouée d’avance. Son incertitude m’amuse et, pour la première fois depuis notre arrivée, je le traduis d’un sourire franc. Il est lumineux, bien plus que je ne m’en serais cru capable. Dans mon autre main, je tiens toujours l’herbe roulée. Le joint est éteint et je ne le rallume pas. Il pourra m’être utile d’ici quelques heures. En attendant, je le dépose dans le cendrier en plastique que je n’ai pas besoin de chercher des yeux. Ils sont figés dans ceux de Raelyn. Ils essaient de prédire ce qui lui passe par la tête. Réfléchit-elle à l’enjeu ? Certainement. Elle en formule un, m’invite à renchérir et c’est à mon tour d’y penser sérieusement, reculant ma main avant qu’elle ne s’en saisisse. « Va pour trois jours, mais je veux te voir dans un déshabillé, y compris le nouveau que tu m'as vendu tout à l'heure, au moins une journée complète. » ai-je affirmé sans gêne. Il n’est plus question d’éluder les évidences. « Et, si tu perds. » Si je dois ronger mon frein tout du long… « Alors, je choisis où l’on rentre et tu me laisses t’appeler Rachel-Lynn pendant trois jours. » La proposition s'entrecoupe d'un éclat de rire, mais ce qui découle de cette plaisanterie, c’est ma volonté de ne pas permettre à mon aversion et à mes défauts de nous gâcher la soirée. « Allez, serre. Tout va bien se passer. Si j’avais un doute, on n’y serait pas. » Une poignée de main plus tard, elle m’a gratifié d’un baiser dans mon cou. Je l’estimai trop frugal. Je corrigeai la donne en me fiant à mon appétit et, tandis qu’elle me traîne déjà vers l’entrée, je reconnais les grondements de l’angoisse me tirailler l’estomac.

La sensation est désagréable, mais comporte un réel avantage : je suis tant et si bien consacré à la mission de la faire disparaître que je n’accorde qu’une attention distraite à l’échange entre le videur et Raelyn qui me tient fermement par la main. Je ne suis pas non plus tancé par la musique qui bat son plein et qui m’agresse. Les baffles auraient-ils diffusé une nocturne de Chopin qu’elle ne m’aurait pas moins dérangée. Je ne m’en plains ni ouvertement ni pour moi-même cependant. J’ai réclamé un vélo ? Maintenant, je dois pédaler. Je m’accorde à peine le droit de m’offusquer du quolibet de Rae. Ça lui plaît d’être là. Sa démarche est sautillante et rythmiquement associée aux morceaux choisis par le DJ. « Drôle. Très drôle. » me suis-je toutefois défendu alors que mes yeux balaient la piste de danse. Je suis pris d’effroi désormais. Elle ne va pas résister bien longtemps à l’envie de s’y trémousser et je ne suis pas assez stupide que pour envisager possible de rester dans le petit coin réservé dans la zone VIP, là où les bruits sont légèrement calfeutrés, là où je serai toujours forcé de me pencher à son oreille pour lui parler, mais où je ne serai pas obligé de supporter la proximité des corps pressés au bar, exactement là où ma course nous mène après m’être débattu pour nous frayer un chemin. « C’est bondé. » remarquais-je légèrement frustré alors que je m’installe sur l’une des banquettes qui entoure la table. Elle est à mon nom. Au milieu traîne un seau à champagne dans lequel règne en maître une bouteille de Whisky (il me faudrait au moins ça.) « Tu veux autre chose ? » J’aurais bien répété que tout irait bien, histoire de m’en convaincre, mais j’ai peur de lui percer un tympan. Elle, elle me sourit. Sa main, posée machinalement sur ma cuisse, bat la mesure en rythme. Elle gigote sur sa chaise et accroche la piste du regard. Descendre la démange et je réalise que mes craintes prennent dangereusement le pas sur mes résolutions. Je fais tout de travers. Quel intérêt à préférer ce genre d’endroit à un bar si c’est pour se comporter comme si nous y étions, en moins bien, puisque des parasites électroniques nous privent de toutes discussions ? Aucun. Dès lors, je frappe mes cuisses de mes paumes. Elles me font l’effet d’un éperon dans les flancs d’un cheval. Je me lève d’un bond et malgré le regard interloqué de Raelyn, je glisse ma main dans son dos. Elle repose dans la chute de ses reins. Puis, je lui murmure, du moins, je crois que je le fais ou je m’y efforce, parlant plus bas encore qu’à l’accoutumée : « Je bois un verre, voire deux et puis, on descend. » Sur la piste, danser, je ne l’exprime pas aussi clairement, mais mon amante a investi dans un décodeur depuis un moment. Elle lit entre les lignes de mes discours laconiques quand ils le sont. « C’est pour ça qu’on est là ! Pas pour les regarder. Juste ? » Bien entendu ! Et, déjà je m’attelle à remplir deux verres, dont un que j’ai avalé cul sec. Je me fis la réflexion que j’aurais bien grillé une cigarette. Je suis toujours aussi crispé, pas tant parce que j’ai l’air d’un pantin désarticulé sur une piste de danse, mais parce que je ne me suis plus prêté à l’exercice depuis des années. Qu’à cela ne tienne, j’ai récupéré sa main dans la mienne et, moins galant qu’attentif à sa sécurité, je lui ai confié le rôle de guider la marche.


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Raelyn Blackwell
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MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 EmptyVen 27 Mar 2020 - 19:51


NOTHING I'VE EVER KNOWN
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 873483867

Assise dans la voiture, alors que je devine où nous sommes, où Amos nous a conduit, je l’observe en silence, l’ombre d’un sourire sur les lèvres. Il est léger, fugace parce que j’ai peur qu’il se méprenne et pense que je le raille alors qu’il n’en est rien, mais il est présent. Ce choix-là n’a pas été guidé par ses goûts et ses propres désirs. Ce n’est pas parce qu’il avait envie de se trémousser sur une piste de danse que nous sommes là. Je le soupçonne d’un côté d’avoir envie de tout mettre en œuvre pour que notre relation ne m’entrave pas et ne m’empêche pas de faire des choses que j’aime, et de l’autre d’avoir envie d’en savoir plus, d’entrer un peu plus dans mon univers. Le sien, j’ai l’impression tantôt de le connaître ou de le deviner en tout cas et tantôt qu’il est parfaitement inconnu, au travers de l’une de ses révélations, au travers d’une photo sur laquelle je tombe dans son bateau parce qu’il n’a pas cherché à la dissimuler. Je me fais une solide idée qui il est, mais pourtant j’ai la sensation qu’il me reste encore tant de zones d’ombres que j’en ai parfois le vertige. Ça aussi c’est nouveau, le besoin d’appréhender et de connaître sur le bout des doigts mon partenaire. « Le jour où je ferai un truc avec toi en m’y sentant obligé, alors ce sera le début de la fin » Un sourire plus franc se pose sur mes lèvres, et je rajoute, pour faire taire aussi des craintes que je devine. Tant pis si je me trompe. « Et je ne me prive pas non plus de faire quoi que ce soit pour toi. Que ce soit clair. » Autrement dit, il n’y a rien que je fasse ou plutôt ne fasse pas pour te faire plaisir. Si je passe autant de temps de temps avec toi, c’est parce que c’est là que j’ai envie d’être. « Mais c’est une surprise intéressante. » Il est trop décalé par rapport à ce genre d’endroit pour que l’imaginer au milieu d’une piste de danse ne me fasse pas sourire. Il tend la main cela dit, prêt à parier, prêt à jouer parce qu’il le sait autant que moi que, malgré les sentiments qui s’installent, j’aime toujours autant jouer. Ça me grise toujours autant qu’au premier jour. Notre premier je l’ai oublié, un jour, je m’en souviendrai ou plutôt il se rappellera à moi. « Va pour trois jours, mais je veux te voir dans un déshabillé, y compris le nouveau que tu m'as vendu tout à l'heure, au moins une journée complète. » Je lève un sourcil. « Je croyais que c’était mes conditions ? » Si je gagne. « Va pour le déshabillé. » J’avais prévu de le mettre de toute façon. « Et, si tu perds. » Il se fait désirer et moi, vile tentatrice, je profite d’avoir ma main sur sa cuisse pour la caresser du pouce. « Alors, je choisis où l’on rentre et tu me laisses t’appeler Rachel-Lynn pendant trois jours. » Je me mords la lèvre en l’observant. « Allez, serre. Tout va bien se passer. Si j’avais un doute, on n’y serait pas. » Je serre sa main, et profite même de son contact pour en caresser le dos. « Vendu. Mais si tu m’appelle Rachel-Lynn. » Je retire doucement ma main. Il a parlé d’avoir le droit d’utiliser ce prénom, pas de ce que ça pouvait impliquer. « Tu ne me touches pas. Voilà, comme ça je suis certaine que tu essayeras au maximum ce soir. » Il ne me laisse pas m’échapper avant de m’avoir attiré vers lui pour me voler un baiser, un vrai et finalement j’attrape sa main dans la mienne pour l’entrainer avec moi à l’intérieur de la boite de nuit.

Je le sens tendu. Il m’est impossible de ne pas remarquer que les sonorités électroniques ne lui parlent pas autant qu’à moi, qu’elles ne s’emparent pas de ses gestes, de son corps comme du mien. « Drôle. Très drôle. » Mon sourire j’espère saura faire taire le désagrément. Je sens ses doigts se resserrer autour des miens, et finalement il m’entraine un peu plus loin, autour d’une table de la zone VIP. Il a réservé, payé une bonne bouteille qui trône sur la table pour se la voir octroyée, et moi, alors que je me laisse tomber sur le canapé, je suis déjà prise pas l’envie irrésistible de poser ma main sur son torse et de l’embrasser sans ambages. Je ne le fais pas, pas tout de suite, je sais que de toute façon l’envie sera irrésistible après quelques verres. « C’est bondé. » Je me retiens de lui révéler que non, pas tant que ça, que j’ai déjà vu l’endroit bien plus plein et qu’il le sera certainement plus d’ici quelques heures. Il est tôt encore et c’est le DJ résident qui s’affaire au platines, pas une quelconque célébrité du monde de la nuit. « Tu veux autre chose ? » Les sonorités bruyantes crachée par le système son du nightclub couvre presque ses paroles, mais je saisis le sens de sa question, et secoue la tête alors qu’il me serre un verre. « C’est parfait ! » Je crie, mais ses sourcils qui se froncent m’indiquent qu’il ne m’a certainement pas entendue. Alors je pose ma main sur son épaule, et vient parler à son oreille, tout contre lui. « Tu vois, l’avantage de ce genre d’endroit c’est que si je veux te parler, je suis obligée de me coller à toi. » Et ça, ce n’est pas désagréable. C’est ce qui rend, j’en suis persuadée, ce type d’établissement propice aux rapprochements qui se terminent sous la couette. Il se lève d’un coup et me surprend et pose sa main sur ma chute de main en se penchant pour me parler de se faire entendre. Il a déjà compris, à ce que je vois. « Je bois un verre, voire deux et puis, on descend. » Je suis surprise qu’il ne tienne pas en place – il masque certainement son malaise – mais je ne dis rien. Je me contente de porter mon verre à mes lèvres et de lui adresser un clin d’œil. « C’est pour ça qu’on est là ! Pas pour les regarder. Juste ? » A nouveau je hoche la tête et devant son rythme, je termine moi aussi mon verre d’un trait. Quand il m’attrape la main j’ai tout juste le temps de passer à nouveau ma pochette autour de mon épaule et finalement, il m’offre le contrôle.

J’aime ça, surtout quand je suis dans mon élément. Pourtant je le sens tendu. Dès que nous atteignons la foule et que de nous tenir la main n’est plus suffisant pour ne pas être séparé par des gens qui passent, qui traversent la marée humaine, je sens ses mains s’attacher à ma taille et son corps se rapprocher du mien. Le geste est possessif, je le sais, mais je ne m’en formalise pas, bien au contraire. Pour la première fois, j’aime l’idée que les hommes qui posent un regard envieux sur moi soient débouté par le contact du corps d’Amos contre le mien. Et ainsi, collé un peu plus contre mon dos à chaque seconde qui passe, il peut percevoir la moindre de mes ondulations, celles qui agitent mon corps alors que je me fie à la musique. Moi, je m’en félicite, de cet effet que j’imagine déjà lui faire. Au terme de la première musique je me retourne vers lui, et, presque instinctivement il enroule ses bras autour de ma taille. Je me hisse sur la pointe des pieds à chaque fois que je veux lui parler et, une fois sur deux, mes lèvres effleurent son oreille. « C’est quand la dernière fois que tu as mis les pieds sur une piste de danse, le bal de promo ? » Je ne suis pas allée au mien, cela va sans dire. Lui je l’imagine dans le rôle du country boy, celui qui a invité sa petite amie de l’époque en bonne de due forme et a passé une composition florale à son poignet. « Détends toi… » Mon corps se presse contre le sien. « Je peux t’y aider si tu veux… » Mes main glissent jusqu’à mon sac dont je sors un sachet plastique. Il contient mes fidèles compagnes de soirées, ces petites pilules d’ecstasy qui, couplée à une ambiance électronique et au contact des corps qui se pressent, me donne l’impression que tout est possible et que tous mes sens sont décuplés. J’en tire une première, que je dépose sur ma langue avant de l’avaler en fermant les yeux. « Tu veux ? » Je ne le pousserai pas à la consommation. Moi, il sait que j’en prend. Je ne le fais plus aussi systématiquement à ses côtés mais lors de longues soirées alcoolisées au Club ou avec lui, quand je veux ressentir plus intensément les choses, il m’a déjà vue le faire.









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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 EmptyVen 27 Mar 2020 - 22:32




NOTHING I'VE EVER KNOWN
Cet aparté dans la voiture, c’est comme une prise d’élan avant de sauter par-dessus le fossé qui nous sépare en matière de distraction. Je n’ai jamais vu le moindre intérêt aux boîtes de nuit. Je leur préfère l’ambiance calfeutrée des petites salles de jeux ou celle plus concentrée, mais néanmoins survoltée par l’appât du gain, d’un casino. Les corps ne se frôlent pas dans ce genre d’endroits. Ça drague et ça marivaude, c’est autant un repaire de canailles qu’une discothèque, mais le jeu est davantage dans mes cordes que me déhancher sur une piste de danse. Ceci étant, je ne regrette pas mon choix qu’elle juge intéressant. J’ignore ce que je dois comprendre, mais je ne m’en inquiète pas. Raelyn semble ravie. J’ai écopé d’un sourire et également d’un aveu prometteur. Que suis-je en droit d’exiger de plus ? Certes, l’idée qu’elle puisse sortir dans ce genre d’endroits sans moi n’a rien de plaisant. Mais, quoique j’ignore encore ce que vaut sa parole en carats, je sais qu’elle ne se risquera pas à tout gâcher d’un faux pas similaire. Se lasserait-elle qu’elle aurait l’audace de l’exprimer : j’en mettrais ma tête à couper, plus encore si elle n’occulte pas ses plaisirs de peur de me vexer ou à cause de cette sensation que notre liaison lui lie les pieds et les poings. Quitte à ne pas être un couple – ou pas tout à fait – autant ne jouir que des avantages et se désencombrer des inconvénients. Pour nous aider, il est impératif que je bride mes travers et cette nuit m’apparaît comme un exercice de taille qui m’apprendra à museler en partie ma jalousie. Elle représentera bientôt un frein si je ne la garde pas sous contrôle, ce qui serait plus facile si je l’avais déjà ressentie avec une telle violence. À défaut, je tâtonne et je soigne ma nervosité à l’aide du jeu. C’est l’un de ses autres langages que Raelyn et moi maîtrisons plutôt bien. Elle mord à l’hameçon. Je suis séduit par sa proposition, y ajoute contrepartie et je pouffe devant l’audace de sa négociation. J’ai pensé : bien essayé, mais je n’ai pas relevé. J’ai serré sa main que j’ai portée à mes lèvres et, non sans offrir à ma partenaire un baiser à hauteur de mes convictions, avant de quitter le véhicule et de me laisser guider dans les méandres de ce labyrinthe pour les sens. En ces lieux, ils sont tous sollicités : l’odorat par les parfums, la vue par les lumières, la musique chatouille l’ouïe et l’alcool titille les papilles. C’est celui du toucher qui me dérange le plus. Les corps ne circulent pas librement : ils se frôlent ou s’entrechoquent. Aussi, ai-je apprécié le calme somme toute relatif du coin VIP au préalable réservé par mes soins. La bouteille était un impératif. Hors de question de me débattre au bar durant des heures pour deux whiskys secs. J’en serais revenu les nerfs en pelote.

Et le silence me manque déjà. Raelyn me parle, mais je ne distingue rien de ce qu’elle me hurle. C’est agaçant et j’en fronce les sourcils, lui intiment d’un signe de tête à répéter. Elle s’exécute, au creux de mon tympan et j’admets d’un sourire que cette proximité, avec elle, n’a rien de désagréable. Au contraire, d’instinct je glisse ma main dans son dos pour la garder un peu plus longtemps. Je suis pris d’une cruelle envie de l’embrasser, mais je la réprime. Je crains qu’elle ne me prête des intentions fallacieuses justifiées par un besoin de crier au monde que cette femme, radieuse et attirante, est à moi. « Tu peux rester là, si tu veux. » ai-je répliqué en détournant ma tête pour le lui souffler à l’oreille. J’ai conclu par un sourire, une de plus. Il n’est pas surfait, mais bel et bien tendu. J’ai du mal à me décrisper parce que je ne me sens pas à ma place et que j’ai le sentiment que c’est tatoué sur mon front, en rouge et en lettres capitales. Pour le pallier, je me lève d’un bond, je termine mon verre et, après avoir susurré à Raelyn une invitation, je la suis dans les dédales des corps jusqu’à la piste de danse. L’itinéraire n’est pas sans embûches. Quelques égoïstes nous barrent la route. D’autres, ignorant le nœud de nos mains, nous obligent à les démêler. Il y a beaucoup trop de monde pour moi qui, durant des années, ai évolué en autarcie dans une relation polygame avec le deuil et ma culpabilité. J’en grince des dents dès lors que je suis forcé de la lâcher pour que passe une bande de potes qui se lancent des œillades complices, les bras levés vers le ciel pour mieux se frayer un chemin. D’instinct, redoutant de la perdre des yeux au profit d’autres moins bienveillants que les miens, je la saisis par la taille. Je rapproche son dos contre mon torse et, bien que notre démarche commune n’ait plus rien de fluide, la maintenir contre moi allège mes épaules. Ce faisant, je me décontracte. Ce n’est pas la panacée, mais c’est un début acceptable. Je me suis promis que, peu importe notre pari, la morosité ou la mauvaise humeur n’enfoncera pas dans le crâne de Raelyn que je ne suis qu’un vieux con finalement. Je ne veux pas qu’elle s’amuse seule, ma maîtresse, je veux qu’il s’agisse d’un échange. Je veux apprivoiser son monde. Je veux qu’elle l’enseigne pour que je m’y sente plus à l’aise. J’aimerais comprendre ce qui la grise tant dans ces folles nuits et peut-être m’abandonner, si l’expérience est un franc succès, me joindre à elle de temps à autre.

Sur l’instant, je joue à contre temps, mais je me souviens avoir souri lorsque, tout contre moi, elle s’est déhanchée en cadence. Je me rappelle également qu’il s’est agrandi quand elle m’a ouvertement taquinée. Dieu qu’il est loin mon bal de promo. Je du forcer ma mémoire pour redessiner les traits et m’évoquer le prénom de celle qui fut ma cavalière. « Non. Au mariage de mon frère. Étonnamment, j’étais heureux pour lui et je l’ai exprimé. Surprise, hein ?» Ce qui, au vu de notre relation tumultueuse, n’était pas gagné. Il m’avait suffi de me détacher des simagrées de ma mère, en joie de marier son fils préféré, le prodigue et prodige, qui soi dit en passant, et avec tout le respect que je nourris pour la profession, n’est jamais qu’un pompier. Profitant de ce qu’elle a accroché mon cou, je la garde un rien plus longtemps que nécessaire pour la dévisager. Elle a déjà les joues rosies à cause de la chaleur. Il fait étouffant. J’ai embrassé son nez au lieu de céder à l’appel de ses lèvres. J’ai fait le serment avec moi-même que je ne serai à l’origine d’aucun baiser trop pressant que de mauvaises intentions alimenteraient. C’est compliqué néanmoins. À chaque fois que son souffle glisse sur mon cou, je suis pris de cette furieuse nécessité de fondre sur ses lèvres. C’est un supplice que de lui résister. Au moins, Raelyn ne s’est-elle pas mis en tête de me griser outre mesure. Tout ce qu’elle souhaite, c’est que je déraidisse et, si je me fie à son sous-entendu, elle a de quoi me filer un petit coup de pouce. Elle sort de son sac une pilule d’une couleur vive. Moi, je la considère en proie à une profonde réflexion. Habituellement, je ne rechigne jamais quand, dans l’excitation, elle en avale une et, par ailleurs, je n’hésite jamais vraiment quand elle me propose de l’accompagner. Si, ce soir, je suis dans la retenue, c’est que nous ne sommes pas à l’abri derrière les murs de son appartement ou du bateau. Ici, nous ne sommes pas en sécurité. Les choses pourraient mal tourner par la faute d’un malappris sans scrupule. Est-il bon de tenter le diable ? Serais-je en mesure de m’interposer si je ne suis pas en pleine possession de mes moyens ? Je conviens avec moi-même qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire et je me laisse tenter, priant pour ne pas avoir à le regretter.


***


Si la montée tarde, ce psychotrope a le mérite de me désinhiber. Je n’en suis pas médusé. De ma crispation naît une légère anxiété liée aux produits rapidement gommée par le déploiement de mes sens. L’odeur de la peau de Raelyn et non celle de son gel douche ou de son parfum, me chatouille déjà les narines. Plus effarant encore, je ne suis plus comme l'éléphant dans un magasin de porcelaine, soit tout, sauf au bon endroit.  Tous et toutes me paraissent plus sympathiques. J’arriverais presque à l’être moi-même malgré ce sourire presque figé. Je me sens bien, en accord avec les basses de la musique puisque je n’entends plus qu’elle. Généralement, au cours de nos  endiablés rendez-vous, ce sont les battements du cœur de Raelyn qui tient le rôle du chef d’orchestre. Sur cette piste de danse, ce sont ses déhanchés voluptueux, son lâcher-prise, son manque de pudeur alors qu’elle lève les doutes sur la nature de notre relation à ses éventuels prétendants. Elle en a certainement, mais je n’en ai cure. Je suis tout à cette femme qui me le rend bien. Combien de temps ce manège dura-t-il ? Une heure ? Peut-être deux ? Ça n’a plus d’importance. Seul compte ce désir oppressant de l’emmener ailleurs, là où mon imagination et ma créativité régneront en maître. Au moins pourra-t-elle se féliciter d’avoir réussi le tour de force de me garder sur la danse plus longtemps que la norme et d’avoir été jusqu’à me faire apprécier la musique. Je lui aurais bien chuchoté si l’envie d’elle ne frôlait pas l’obsession. Elle me quitta un court instant alors qu’un inconnu nous a bousculés. Il s’est confondu en excuses et, ne m’appartenant plus tout à fait, je l’ai rassuré d’une tape amicale dans le dos et de quelques mots que j’ai probablement hurlés dans ses écoutilles. Il est certainement aussi allumé que moi. Il a à peine réagi. « Qu’est-ce que je te disais ? » m’enquis-je auprès d’une Raelyn que ma perte de contrôle décrirait comme abasourdie. Je ne m’assois que rarement sur le trône de l’amabilité hormis avec elle. Qu’à cela ne tienne, mes mains ceignant sa taille tout au long de cette lente, mais efficace ascension, je la pressai contre mon torse et, d’un souffle sonore, j’ai confessé tout ce que j’avais envie d’elle. « Tout de suite, maintenant. » J’ai soif aussi, mais c’est bien moins urgent.



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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34324 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 EmptySam 28 Mar 2020 - 22:39


NOTHING I'VE EVER KNOWN
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 873483867

Même dans une foule, même alors que d’autres corps nous bousculent, que je l’entends à peine même lorsqu’il crie, même lorsque je me colle à lui pour lui glisser quelques mots à l’oreille, j’ai l’impression que l’attraction ne s’éteint pas. Au contraire elle me percute à nouveau de pleins fouet parce que dans ce genre d’environnement, je ne tiens habituellement pas en place et n’en nourris pas l’envie. Je suis un papillon social, le genre qui échange, badine et drague avec tout inconnu attirant jusqu’à trouver un partenaire de soirée : ce soir, je n’ai pas envie de chercher puisqu’il est là à mes côtés. C’est sur son rythme cardiaque que je me concentre, celui que je perçois à travers la veine qui bat dans son cou alors que je m’approche de son oreille pour lui parler, alors que je pose ma main sur son torse. Ce sont ses regards auxquels je suis attentive, ceux qui me sont destinés et ceux qui ne le sont pas, les inflexions dans son ton, les choses qu’il dit et celles qu’il tait. Je lis en lui pour tout mettre en œuvre pour le mettre à l’aise, pour que la soirée lui soit plaisante, et pas uniquement parce que nous avons parié, pas uniquement pour l’amour du jeu. Il a mis un pied dans mon monde, c’est à moi d’attraper ses deux mains et de l’entrainer avec moi. « Tu peux rester là, si tu veux. » Je me recule, un sourire espiègle sur les lèvres. « Bien tenté… » En d’autres circonstances je ne lutterais pas contre l’envie de l’enjamber et de m’installer sur ses genoux, celle de l’embrasser comme si nous étions seuls à l’intérieur de la boite de nuit, de nous offrir en pâture aux voyeurs qui nous entoure. Sauf que la musique me plait, qu’elle résonne à mes oreilles et me donne envie de l’entrainer un peu plus avec moi dans mon univers. Il n’aime pas danser, mais n’y prendra-t-il pas goût alors que mon corps ondulera près du sien ?

Il prend son courage à deux mains, littéralement, et m’entraine. Il me laisse passer devant et si moi, je ne m’inquiète guère que nos mains se lâchent pour mieux se retrouver – c’est même comme un jeu, combien de temps tiendrais-je avant de sentir mes doigts me picoter et de ne pouvoir m’empêcher de me retourner pour le cherche du regard – lui semble ne pas s’en contenter puisque rapidement, après avoir été séparés à plusieurs reprises, il vient poser ses mains sur mes hanches et rapprocher son corps du mien. En temps normal j’aurais détesté ce genre de geste possessif : les mains sur les hanches, une main posée dans le bas du dos en public, mais avec lui, le sentiment qu’il ressente le besoin de dire au reste du monde que je suis sienne me grise. Il sait, je pense, la frontière à ne pas dépasser : me le dire et me le rappeler à moi. Il connait mon amour pour la liberté et l’indépendance, il sait mieux que personne qu’il vaut mieux éviter de me donner l’impression d’être mise en cage, aussi dorée soit-elle. Je me battrais bec et ongles pour en sortir, alors que cela ne me serais même pas venu à l’esprit s’il avait simplement laissé la porte ouverte.

Quand sentir son corps contre le mien n’est plus suffisant, quand cela m’échauffe assez pour que j’ai envie de l’attirer à moi et de susurrer à nouveau à son oreille, je me retourne. Je badine, je m’amuse sans le railler. « Non. Au mariage de mon frère. Étonnamment, j’étais heureux pour lui et je l’ai exprimé. Surprise, hein ? » Il y a un certain nombre d’années alors, je le devine en tout cas. Sa famille il ne m’en parle que peu et sans entrer dans les détails. Je l’imagine ainé, il a un tempérament d’ainé et à travers plusieurs de ses remarques j’ai cru deviné qu’il avait grandi dans un milieu conservateur qui colle bien avec l’image du garçon qui vient de la campagne. Mutine, je me hisse à nouveau à son oreille en pressant mon corps contre le sien. « Je parie que même au tiens tu ne t’es pas autant collé à ta cavalière. » Puis appuyer mes propos j’enroule mes bras autour de son cou et viens enfouir y enfouir mon visage, quelques secondes, quelques minutes peut-être avant que l’ambiance ne me donne une autre idée, une nouvelle envie. Il semble hésiter face à ma proposition, alors je glisse moi-même une pilule sur ma langue, avant de l’avaler. Mon regard lui crie « aies confiance en moi » mais je ne l’exprime pas : j’ai besoin qu’il me dire ouvertement qu’il veut jouer à ce jeu-là avec moi. C’est mon jeu favori et ce depuis des années, je suis bien obligée de l’admettre. Il hoche la tête doucement, accroché à mes lèvres, et plutôt que de la déposer dans sa main cette pilule, ou sur sa langue du bout de mes doigts, c’est sur la mienne que je la dépose, une lueur joueuse au fond des yeux. Doucement, dans un mouvement à la lenteur maîtrisée, un geste répété des années pour le perfectionner en vue de cet instant, je l’attire à moi pour gouter avec lui à la savoir de l’interdit. Nos lèvres se joignent, nos langues se cherchent, et la mienne lui abandonne le petit comprimé coloré. Je reste quelques secondes supplémentaires contre ses lèvres – je me fiche bien d’y laisser une trace de rouge maintenant – avant de m’en décoller. Il ne peut plus, passer une mauvaise soirée.

Les effets de l’ecstasy sont long à apparaître, assez pour que cela surprenne les novices. Amos ne l’est pas, même s’il y est moins rompu que moi, mais curieuse je guette sur son visage des réactions, des émotions ou sensations, n’importe quoi. Sauf que bientôt je chavire aussi. Mon monde se pare de couleurs inédites, bien plus vive que la réalité et je m’émerveille depuis les lumières bleues et violettes qui dansent à travers la boite de nuit. J’éclate d’un rire franc je crois lorsque l’une d’entre elle traverse le visage d’Amos, en faisant ressortir des détails que je ne remarque pas en temps normal et, pendant quelques longues secondes, je laisse mes doigts caresser sa joue, fascinée par le grain de sa peau que je sens sous mes doigts. Chaque fois que je respire, que j’inspire puis que j’expire, j’ai le sentiment d’expirer tout mon oxygène, d’un coup, de m’en vider totalement et de laisser couler avec toutes les choses et pensées que je souhaite oublier. Lorsqu’il parle à mon oreille, l’odeur de sa peau m’évoque un mélange de café, de miel et de bois, et je me laisse aller à l’envie de la goutter de mes lèvres. J’abandonne toute pudeur – elle n’a lieu d’être dans ce genre d’endroit au fur et à mesure que l’heure avance – pour des danses lascives, pour des baisers, pour des caresses dans ses cheveux.

Je ne sais combien d’heures ont passé alors qu’il approche ses lèvres de mon oreille pour y glisser tout le désir que je fais naître en lui et à quel point il a envie de moi. Moi, je le somme d’admettre que j’ai gagné, qu’il passe une bonne soirée, lui, joueur, continue à me demander de l’aider à être sûr. Je réponds à cette requête par des baisers, pas des phrases soufflées contre ses lèvres et par d’autres, plus coquines et moins avouables. Je me sens tirée loin de lui, et j’ai l’impression qu’un, deux, trois ou quatre mètres nous séparent, d’un coup. J’observe à peine le type qu’il rassure d’une tape dans le dos, et alors qu’il ceint ma taille de ses mains, je retrouver à nouveau son étreinte.

« Qu’est-ce que je te disais ? »
« Que tu as envie de moi. » Je souffle, contre ses lèvres.
« Tout de suite, maintenant. » Qu’il répond, sans se cacher.
« Tout de suite, maintenant, peut-être ailleurs qu’ici ? »

Je recule mon visage pour croiser son regard et lui communiquer mon désir moi aussi. Mon corps appelle le sien et à chaque fois qu’il le frôle, il irradie. « Mais tu dois le dire d’abord. » C’est une requête, une supplique presque. « Tu dois le dire que j’ai gagné. » J’aime trop gagner, déjà je me sens enorgueillie à cette idée. « Tu dois le dire que tu passes un bon moment. » J’approche mes lèvres de son oreille, j’enfonce mes doigts dans ses cheveux et je rajoute en frôlant la peau de son cou. « Un très bon moment. » Je m’éloigne et alors qu’une lueur amusée et comblée vient allumer mon regard, je jette un œil vers le bar. « Un dernier verre et tu me raccompagnes pour… Un dernier verre ? » J’éclate de rire, comme si la blague était la plus drôle du monde avant de glisser ma main dans la sienne, d’emmêler nos doigts et de le tirer vers le bar bondé.  






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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2020 - 3:27




NOTHING I'VE EVER KNOWN
Depuis notre rencontre, je lui ai fait porter tous les costumes possibles : la coupable, l’allumeuse, la provocatrice, la tentation, la victime et le pansement. De tous, c’était sans doute celui que me convenait le mieux. Dans mon esprit, cette suture adhésive sur les meurtrissures de mon cœur n’était qu’un remède éphémère. Sauf que certains antidouleurs nous soumettent plus que d’autres. J’avais déjà comparé notre liaison à une espèce de drogue douce qui détend. Raelyn, elle peignait sur la toile blanche de mon existence un tableau de maître aux couleurs vives. C’était tantôt tendre, tantôt brusque. Chacune de nos étreintes accentuait mon addiction. J’avais besoin d’elle, sans que ça ne me gêne, parce qu’elle comble ce vide abyssal qui menaçait de m’engloutir. Je la pensais affective, cette dépendance, jusqu’à ce que je glisse franchement, mais sans le réaliser vraiment. Certes, mes sentiments à son égard se sont révélés avec la force brutale d’un coup de poing et j'ai tenté de m’y soustraire, soucieux de ne pas confondre amour et reconnaissance. Elle m’avait tendu une main secourable et n’avait rien espéré en retour : j’ai forcément nourri de la gratitude. Pourtant, au cœur de cette nuit, alors que je me demande encore quelle mouche m’a piqué pour que j’endure la foule hostile et le tapage de la musique, tandis qu’elle presse son corps contre le mien pour me chuchoter quelques mots à l’oreille et que je la garde la plus près possible, je suis frappé par un éclair de lucidité assommant. Je n’endure pas cette nuit pour me familiariser avec son univers, pour renforcer les murs d’enceinte de notre relation ou pour lui adresser subtilement le message que, tenir à elle, c’est m’intéresser à ses plaisirs ou respecter ses désirs. Je subis mon invitation à cause de cette passion, incandescente, dévorante et parfois douloureuse. Elle l’est dès qu’elle s’éloigne un peu et que je garde sa main un rien plus longtemps. Une fois encore, j’ai envie d’elle. J’ai envie d’embrasser sa nuque, de goûter sa peau, de caresser la ligne de sa mâchoire du bout de mon nez. C'est coutume désormais. Et, souvent, elle m’échappe cette boulimie persistante. Elle m’entête autant que je la redoute. Ma faim est invariable, inapaisable, incontrôlable surtout. Me détruira-t-elle, un jour venu ? Et, d’ici là, jusqu’où suis-je prêt à aller pour cette femme ? Et elle ? Jusqu’où irait-elle pour moi ? Est-ce bien le moment de m’interroger sur l’avenir ? Est-ce parce qu’il est insaisissable que je suis tendu à ce point ou sont-ce ces lieux qui me crispent ?

Au lieu de perdre mon temps – le nôtre – à ergoter sur mes incertitudes, je nous choisis une destination qui enchante mon amante qui, quant à elle joue les guides à merveille : la piste de danse. Elle ne m’y traîne pas, elle m’y entraîne, dans tous les sens du terme. Les battements de nos cœurs, nos souffles, nos déhanchements se calquent. Nous ne semblons plus former qu’une entité unique, y compris lorsqu’elle a pivoté au creux de mes bras. Elle minaude, roucoule, me titille de quelques caresses, me murmure quelques mots. Je suis attentif quand il en vint ensuite d’autres au sujet de mon mariage, de Sarah et curieusement, je lui ai souri en guise d’assentiment. Je ne paraphrase pas l’évidence. Il y avait, entre mon épouse et moi, une sagesse amoureuse des plus rationnelles. Avec Raelyn, tout est différent. Notre penchant réciproque est impétueux. En avait-elle déjà ressenti un similaire auparavant ? Avec Tobias. Non. Elle se contrefichait de cet avorton. Aaron ? Une jalousie féroce gronde en moi. J’approche dangereusement de la vérité. Quelle ardeur partageaient-ils ensemble ? Y pensait-elle, parfois ? Lui était-il arrivé de comparer son histoire précédente et la nôtre ? Sortaient-ils en boîte tous les deux ? Immanquablement, oui et peut-être lui avait-elle également proposé un psychotrope ou l’autre pour que la soirée n’en soit que plus intense. Peut-être même que, comme moi, il a cueilli le cacheton sur le bout de sa langue durant un baiser d’une renversante sensualité, un baiser qui claironne à qui peut ou veut l’entendre que nous repartirons ensemble. Ce geste gomma mon ressentiment vis-à-vis du fantôme de son ex. Ce geste était malsain, comme notre inclination mutuelle, comme avaler un plomb chacun, presque simultanément, qu’elle soit l’archet et, moi, la corde du violon, qu’en vibrent le crin de l'un caressanr le nylon de l'autre sur la même longueur d’onde. Après la montée, notre mélodie ne fut ni plaintive ni survoltée. Elle était au contraire d’une volupté enjôleuse.

Plus tôt, j’avais cru la désirer ardemment. Je me désespérais qu’un soupçon de lassitude - juste ce qu’il fallait – nous fuie au lieu de nous ramener sur les terres saintes de la sobriété, qu’elle puisse m’aider à éteindre le brasier de ma jalousie. Sur l’instant, je réalise brusquement que mon désir n’était qu’un apéritif. Tandis qu’elle détaille mes traits, qu’elle se noie dans le bleu profond de mes yeux, qu’elle redécouvre du bout des doigts les reliefs de mon visage et que, de temps à autre, sa tête bascule en arrière d’avoir ri aux éclats – pour qui ? Pour quoi ? – je fais fi de toute pudeur. Je l’effleure quand elle expire dans mon cou. Je la touche lorsque de ses doigts elle me cherche des poux. J’empoigne ses hanches si elle danse contre moi. Ses formes épousent mon corps, je l’embrasse à pleine bouche à la moindre occasion. Je lui confesse mon appétit d’une formule redondante. Je lui soupire souvent l’effet qu’elle a sur moi, mais je me consume rarement à ce point cependant. Elle, elle le sait, elle le ressent faute à cette drogue de synthèse qui peut expliquer bien des choses, mais qui ne justifie pas tout. Elle n’est pas responsable si mes tripes s’embrasent. Raelyn, elle attise justement le feu, rien de plus. Pour entendre de ma bouche qu’elle a remporté notre pari, elle dévore mes lèvres, me susurrent avec une fébrilité à peine contenue qui trouve un écho dans mon bas-ventre des sentences malicieuses et libertines. Et je lutte. Je me débats contre les effets de l’ecstasy pour m’ôter de la tête que je n’ai qu’une hâte : la posséder, sur-le-champ au mépris de la décence. C’est plus qu’une idée fugace. Ce qui le fut, c’est cette petite étincelle de raison qui m’a ramené sur le droit chemin. Un homme m’a bousculé et je me suis subitement souvenu que nous n’étions pas seuls au monde. Qu’il était là, tout autour de nous, irrévocablement indifférent à ce qui gronde au fond de mes entrailles, mais dont il ne peut être le témoin que dans un endroit approprié, confiné, là où je jouirai pleinement de ses courbes. « Bah… » J’esquisse une grimace. « Je t’ai déjà envisagée ici, dans les toilettes, dans un coin sombre près de l’enceinte là-bas. » Je l'ai désigné du menton avant de retrouver ce parfum, qu’elle a sans doute déposé de ses doigts derrière son lobe. « On vaut mieux que ça, mais tu la sens l’urgence ? » ai-je rétorqué, recueillant l’un de ses sourires dévastateurs pour ma conscience. Je l’ai gommé en dévorant ses lèvres, une fois de plus, rechignant malgré mon état second à lui avouer qu’elle repartira victorieuse de ce rencard atypique.

Sa facétie m’a fait perdre mon combat intérieur. Malgré la musique, j’ai cru percevoir toutes les modulations de son rire. Il m’a séduit, ensorcelé. Un éclat de voix amusé s’est couplé au sien. J’ai tenté de la ramener, mais elle a profité de détenir ma paume dans la sienne pour m’emmener vers le bar. En route, j’ai bifurqué vers la sortie. Elle a insisté. Je me suis mordu la lèvre, mais je n’ai pas protesté. Faire durer le plaisir sublimera nos retrouvailles et je l’ai suivie, sans renâcler, jusqu’à me souvenir qu’il nous restait une bouteille sur la table derrière laquelle nous avons passé peu de temps finalement. J’ai légèrement tiré sur son bras. Je nous ai frayé un chemin vers le quartier VIP. À peine y avons-nous posé le pied que je l’ai enlacée. J’ai goûté à la peau de son épaule. Mes lèvres ont remonté jusqu’à son oreille aux relents de groseille ou de lilas et mes doigts se sont resserrés sur sa nuque. « C’est vrai. » ai-je tenté dans l’espoir qu’elle se contente de cet aveu. J’en doutais, mais déjà je me dirige vers nos verres. Je les ressers sans m’inquiéter de ce qu’elle souhaitait boire. Ce n’est pas faute de prévenance, mais lié à mon empressement. Je le lui tends d’un geste sûr. Je suis alerte, loin d’être encotonné dans l’ouate d’une descente à venir. « On peut y aller maintenant ? » Je trépigne. Je tourne en rond. L’attente est trop longue et, toujours serrée contre moi – la lâcher est un supplice - je la dévisage, pressé qu’elle ingurgite d’un trait son whisky.

Pour l’y inciter, je lui décris avec précision toutes ces images licencieuses qui affluent dans mon cerveau malade, mon esprit torturé par l’intensité furieuse de ma libido. Je saccade mes invitations de myriades de baisers. J’espère la décider, je m’abandonne à un nouveau caprice, un de plus, ce qui ne me ressemble guère, mais qui est presque récurrent et insidieux désormais. Raelyn me soigne autant qu’elle me transfigure. Elle vivifie mes instincts les moins honorables, mais je m’en tape. Je m’en moquais hier, je m’en ficherai demain et je ne m’en inquiète pas davantage pour le moment. Que je sois drogué ou non n’y changera rien et, refusant de gaspiller une minute de plus alors que je m’échauffe à son contact à en devenir liquide, c’est moi qui emmêle nos doigts. C’est encore moi qui la dirige à travers le dédale de corps jusqu’à la sortie. L’air frais, la brise légère de cette fin d’été, aurait pu me frapper de plein fouet. Ils m’ont à peine arrêté. Mon objectif ? La voiture. Mon but ? La faire mienne, une fois de plus, toujours, parce que c’est plus fort que moi, qu’il n’y a pas que ça qui compte désormais et depuis un moment déjà. L’endroit m’importe peu. Tout ce que j’en sais, c’est que le fil ténu de ma patience s’est rompu définitivement alors que je foulais l’asphalte du parking assombri dont le silence est quelques fois brisé par le cri d’hilarité ou d’ivresse d’un inconnu. ‘’ Tu dois le dire que tu passes un bon moment, un très bon moment’’ a-t-elle précédemment exigé sans obtenir de véritable réponse.  À l’abri sous l’habitacle du véhicule dans lequel nous nous engouffrons par la portière arrière, unis comme si nous n’étions plus qu’un seul et même corps, je l’ai reconnu, enfin, et spontanément : « Je dirais même excellente. » ai-je ajouté, soulevant déjà sa jupe. Je suis trop exalté pour la déshabiller complètement. « Tu adores ça, pas vrai ? Ce pouvoir que tu as sur moi. » Cette  emprise, innommable, qui me gorge d’effroi. « Ça t'enivre... » Plus que tout autre substance et au moins autant que moi pour l’inverse, pourrait-elle lire dans mes yeux. Moi, je le vérifie dans les siens. « Tu es à moi, Rae. Rien qu’à moi. » ai-je sifflé, alliant acte et paroles. Je n’ai pas la volonté de l’asservir, mais cette nuit, j’avais besoin qu’elle me le confie ce secret de polichinelle. J’en avais besoin puisque j’ai démontré, en me fondant dans son univers, que je ne récuse pas son mode de vie faiblement nanti en morale. J’en accepte les principes comme une vérité fondamentale.
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 873483867

Moi, je me complais à redécouvrir chaque parcelle du visage de mon amant, comme à chaque fois que je me laisse gagner par la tentation d’avoir recours aux stupéfiants. C’est ça que j’aime, cette impression, délicatement mise en exergue par les couleurs bleutées des lumières de boite de nuit. Je laisse mes doigts courir sur son visage, l’explorant sans rougir et parfois aussi, sans gêne et sans me cacher glisser sur son torse pour en explorer les reliefs. Pour l’instant je ne m’aventure pas sa chemise, j’arrive à me contenir pour garder la minuscule once de pudeur qu’il me reste. La tâche est ardue cependant, surtout alors que ses lèvres se perdent sur mes épaules, sur ma mâchoire et qu’il m’embrasse parfois à pleine bouche, sans la moindre retenue. Ici, nous sommes en public mais pourtant personne ne s’en encombre, et personne n’est jamais choqué en boite de nuit par deux corps trop proches l’un de l’autre, pas des mains qui se baladent ou des baisers passionnés qui s’échange tant que les limites de la pudeur ne sont pas franchie. Mais alors qu’il est question de pudeur et que je le provoque, il me fait part de son avis sur la question. « Bah… Je t’ai déjà envisagée ici, dans les toilettes, dans un coin sombre près de l’enceinte là-bas. » Mes joues rougissent – non pas de honte ou d’embarras mais de désir et de chaleur à cette pensée. Moi aussi je l’imagine, mais moi aussi, j’estime valoir des draps en satin, une douche italienne, l’immense baignoire de mon appartement ou, au moins, un peu d’intimité. Pourtant, l’idée de m’éclipser avec lui pour consommer notre liaison là, aux yeux et la vue de tous, elle me chatouille, elle alimente mes fantasmes qui eux nous aideront à faire monter la température, plus tard, mais pas trop si j’en crois son ardeur grandissante. « On vaut mieux que ça, mais tu la sens l’urgence ? » Son désir grandissant évidement que je le sens, que je le perçois mais qu’il me le confirme sans ambages j’éclate à nouveau de rire, là, contre son cou.

Il ne répond pas à ma question et refuse donc de me céder si facilement la victoire. Qu’à cela ne tienne, s’il ne le fait pas alors il ne m’aura pas, maintenant et tout de suite. Mon urgence à moi, je la dissimule, je m’emploie à la taire alors qu’il m’entraine vers la sortie et que je bifurque, prétexte l’envie d’un dernier verre pour me dérober. Pourtant j’ai moi aussi envie de lui, maintenant et tout de suite. J’aie envie de sentir ses lèvres sur mon corps, j’ai envie de redécouvrir le siens – je le connais par cœur mais sous l’effet de la drogue il me fait toujours cet effet, j’ai envie de l’adorer, aussi parfaitement que mon corps adore le sien. Mais je joue, je ne fais pas monter la température volontairement cependant, je le fais pour le rendre fou, je le fais parce que son regard qui brûle de désir, même s’il fait certainement écho au mien, j’aime y faire face. J’aime lire la fièvre dans ses pupilles, et j’aime le provoquer. Je marche par la même occasion sur ma propre ardeur, mais je m’amuse comme une folle. Il dévie notre route du bar pour m’entrainer jusqu’aux canapés et, avant que je n’ai le temps de m’y rasseoir, il m’attire à lui. Ses mains se posent d’abord sur mes reins, sur ma peau nue, et alors que ses lèvres dévorent mes épaules, dévorent ma nuque et l’arrière de mes oreilles alors que ses mains enserrent mon cou. « C’est vrai. » Un mince sourire étire mes lèvres. « Qu’est ce qui est vrai ? » Evidement que je le sais, mais cela ne suffit pas. Je veux l’entendre clairement. Je vais qu’il me dise que j’ai gagné et par la moment occasion qu’il me communique tout son désir. Moi, mes mains se baladent dans son dos, distraitement et, de toute façon, je n’arrive pas à rester attentive, je n’arrive plus à accrocher avec la réalité alors que chaque détail, chaque grain de sa peau accroche mon attention et me détourne de mon  Il me le montre, il ne cache pas son empressement alors qu’il sert nos deux verres et vide le sien d’un trait, le tout sans me lâcher. « On peut y aller maintenant ? » Moi, je sirote le mien tranquillement. Mes pupilles fichées dans les siennes, je le provoque du regard alors que je trempe mes lèvres dans mon verre.

Je veux jouer, mais ce soir, il est meilleur. Il me renvoie l’ascenseur, il approche ses lèvres de mon oreille en y glisse sans rougir et sans détours ce qui lui traverse l’esprit, ce qu’il envisage pour la suite et ce qu’il a l’intention de faire, de me faire dès lors que nous aurons quitté l’établissement. Je rougis difficilement mais encore une fois je ne le fais pas de pudeur, mais bel et bien de chaleur. Je tente de résister, mais alors que se mains entrent dans la danse, qu’elles se baladent sur et sous mon haut au crochet et que ses lèvres viennent flatter mes clavicules j’abandonne. Je vide ce qu’il me  reste de mon verre d’un trait et je me laisse entrainer jusqu’à la sortie.

Les battements de mon cœur s’accélèrent alors que nous fendons la foule, alors que l’air frais me mord le visage et alors qu’il ouvre la portière et m’entraine avec lui à l’intérieur, alors qu’il me pousse sur la banquette arrière et fond sur moi. Je ne ris plus, au contraire je cadenasse mes yeux au sien alors qu’il claque la portière, alors qu’il fond sur mes lèvres et que ses mains caressent mes cuisses. « Je dirais même excellente. » Un sourire étire mes lèvres, alors que ma poitrine se soulève à vive allure. Ses doigts ne s’arrêtent pas en si bon chemin et, dans des gestes qui trahissent son empressement, notre empressement, il remonte ma jupe jusqu’à mes hanches. Moi, j’accroche mes mains à sa nuque et fond sur ses lèvres, glisse le long de sa mâchoire, replie mes genoux et descends mes mains dans son dos pour presser son corps contre le mien. « Tu adores ça, pas vrai ? Ce pouvoir que tu as sur moi. » Bien sûr que j’adore ça. Je puise dans son empressement, je puise dans le désir que je lis dans ses yeux et je puise dans la fièvre que trahissent ses gestes pour nourrir la mienne. Je n’ai pas besoin de ça pourtant pour perdre pied, ses baisers et ses caressent suffisent mais Amos met le doigt sur l’une des facettes de ma personnalité : c’est au travers du regard des hommes que je me sens le mieux, que je me sens désirable, puissante et que je me sens bien. C’est au travers du sien, et celui de personne d’autre que j’ai la sensation d’être plus qu’une simple femme et ça… « Ça t'enivre... » Et ça, ça m’enivre. Je n’aurais pas dit mieux, et si je reste silencieuse, ma respiration profonde et sonore confirme, le regard fiévreux duquel je le dévore confirme, et mes doigts qui tremblent en débouclant sa ceinture confirment. L’espace restreint dont nous disposons entrave nos gestes mais n’abime pas notre ardeur, au contraire. On pourrait nous surprendre mais ça aussi je m’en fiche et alors qu’il me fait sienne et qu’il enfouit sa tête dans mon cou, moi j’enlace ses épaules d’une main. De l’autre, je viens agripper le revêtement en tissu du dossier de la voiture, y enfoncer mes ongles alors que ma tête bascule en arrière et qu’il flatte mon cou de baisers. « Tu es à moi, Rae. Rien qu’à moi. » Ses doigts s’enroulent autour de mon cou et il me presse à accrocher ses yeux. Finalement, entre deux soupirs et  sans le lâcher du regard, je lui donne ce qu’il veut, ce que je pense, et je confirme. « Je suis à toi. »

Je crois que durant nos ébats je lui demande de me renvoyer l’ascenseur et de me confirmer ce que je sais déjà. Que ces regards m’appartiennent, je cet empressement je suis la seule à la provoque et que son corps, son esprit et tout son être m’appartiennent. L’acte est rapidement consommé, sans douceur, sans retenue aussi et sans pudeur superflue. En cet instant il n’est pas question de sentiments, il n’est pas question d’attachement, il est question de passion, de force et de fébrilité. Il est question de cet attraction qui alors qu’elle atteint son apogée approche la folie et alors que je me laisse emporter pas une vague de plaisir d’une puissance que seuls les stupéfiants me permettent d’atteindre, je resserre mes deux bras autour de sa nuque pour l’attirer à moi. Je reste là un instant, plusieurs minutes et finalement alors qu’il se redresse, que je remonte mon sous vêtement et baisse ma jupe, je prends délicatement son visage entre mes doigts, avant de coller mon front contre le sien. « Merci. » D’être là, d’être venu ce soir. Finalement, à nouveau mais moins dans l’urgence, je répète. « Tu es à moi. » Je peine à calmer ma respiration, je peine à retrouver un rythme cardiaque normal et j’expire mon air contre ses lèvres à un rythme saccadé. « On devrait appeler un taxi. » Nous sommes tous les deux à la fois sous l’emprise de stupéfiants et trop alcoolisés pour que j’ai un autre réflexe que celui-ci. « Tu veux que je le fasse ? » Je ne tends pas tout de suite la main vers moi téléphone, je ne veux pas le brusquer ou le vexer. Il n’est pas question de cet alcoolisme qu’il m’a confessé la dernière fois, il n’est que question de bon sens. Pour le lui faire comprendre, j’étire mes lèvres en un sourire. « J’ai gagné en tout cas. Trois soirs, tu es à moi pour trois soirs. » Il est à moi pour bien plus en réalité, en tout cas je le rêve ainsi.







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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN - Page 2 EmptyMer 1 Avr 2020 - 13:40




NOTHING I'VE EVER KNOWN
J’aurais pu admettre sans manière que, contre toute attente, cette soirée était une réussite. C’est moins engageant que de lui confier la force de mon désir au creux de l’oreille. Ça l’est également bien moins que de citer ces lieux, aux quatre coins de cette boîte de nuit, où je me serais volontiers, quoique provisoirement, rassasié de son corps offert. Sauf que je lui refuse cet aveu pour tout ce qu’il implique. Le goût du jeu alimente cette faim de l’autre et que ça me plaît. Ça me grise autant que ce rose qui monte à ses joues. Ses pommettes, ainsi flattées, ne trahissent pas d’un outrage. Je sais que si notre relation ne se fondait pas sur le respect mutuel de ce qu’est l’autre, elle n’aurait peut-être pas rechigné à ce que nous finissions dans les toilettes ce qui s’entamait peu à peu sur cette piste de danse. Si l’alcool zèbre d’une fissure le mur de nos principes, la drogue est le bâton de dynamite qui ne demande qu’à le faire sauter. Nous aurions tôt fait de presser sur le bouton du détonateur sans ce respect mutuel que nous nourrissons l’un pour l’autre. Il a le harnais qui nous retient, qui nous empêche de sombrer dans la déraison sans doute trop glauque alors que nous sommes beaux, Raelyn et moi. Nous sommes animés par une passion qui déborde, certes, mais qui n’a besoin d’aucun artifice pour exister. Avec ou sans pilule, nous nous convoitons sans cesse. Nous nous séduisons, à tour de rôle, ce qui offre à cette liaison quelques lettres de noblesse. L’avantage de ce cacheton, c’est que je ne m’en inquiète pas outre mesure. Toutes ces questions à propos de cette lassitude à laquelle j’aspire parfois et qui m’effraie souvent, ces limites à ne pas dépasser pour ne pas tremper plus qu’un orteil dans le malsain, elles deviennent dérisoires. Elles se retirent de cette sérénité superficielle masquée par l’empressement. Je prévois de lui répéter à l’oreille qu’il est des urgences à traiter en priorité, mais elle me quitte au milieu du labyrinthe humain de cette boîte de nuit en direction du bar. Je vise du regard la sortie. Elle me retient. Je la suis, l’air boudeur et non contrarié. Je préfère à la foule le calme relatif du quartier VIP. Il y a moins de monde. Les quelques noceurs attroupés ne nous observent pas. Ils ne nous voient pas. Ils rient, ils boivent, nous sommes pour eux insignifiants tels un brin d’herbe et ça me convient. Je peux faire fi de toute discrétion, la titiller à ma guise, réveiller les faiblesses de mon amante pour la motiver. Elle n’en a pas vraiment besoin. Je le lis dans ses yeux. Ils sont aussi fiévreux que les miens qui la mangent déjà quand elle me réclame des précisions sur ce qui est vrai, j’aimerais lui dire qu’à force de jouer avec l’allumette, il va finir par se brûler. Je n’ignore pas que la déclarer grande gagnante la décidera. Ça aussi, c’est évident. Pourtant, je le lui refuse, du moins pour l’instant. J’ai plus important à lui chuchoter, plus important et plus révélateur sur l’ampleur de sa victoire.

Elle est fracassante, elle serait parfaite si elle cédait à mon caprice et à ses envies. Je ne suis plus qu’à une ruse et, dès lors que mes mains paumes coulent sous son débardeur, elle bâcle sa dégustation de Whisky. Elle avale son verre sans cérémonie, le dépose sur la table et j’aurais juré avoir entendu résonner dans mon crâne le coup de feu qui annonce le départ d’une course de voiture clandestine. En pôle position dans les starting-blocks, je démarre en trombe. La tenant par la main, je sème mes adversaires : la musique, l’ambiance, ce jeu, le nôtre. Je n’ai pas besoin d’une carte pour me diriger vers la ligne d’arrivée. Je me fraie un passage en veillant à ne bousculer personne. L’heure n’est pas au carambolage. Il nous ralentirait. Or, je maintiens la cadence. Mon pied enfonce l’accélérateur et je freine à peine alors que le vent léger de l’été me gifle. Plus j’approche de mon but, plus je suis pressé ou oppressé par ce manque d’elle. Ça me surprend évidemment. Nous avons charnellement raccroché dans le courant de la soirée. C’est insensé, une fois de plus, je ne m’en tracasse pas outre mesure. Je ne me concentre que sur le peu de douceur qu’il me reste pour faire entrer Raelyn dans la voiture, par la portière arrière, sans qu’elle se cogne.

La douceur. Elle s’étiole dès que nous fûmes allongés sur la banquette, nos vêtements pour entrave alors que je rêve d’un peau à peau. J’en rêve, mais je ne prends pas le temps de la déshabiller entièrement. L’ambition est supplantée par l’avidité d’un ébat à consommer comme un café serré, tout bientôt, lorsque j’aurais fini de lui susurrer que je n’ai pas regretté l’option de la discothèque. Au contraire, cette idée m’a permis d’ouvrir les portes battantes que je n’avais jamais poussées auparavant. Elle en sourit, satisfaite. Les battements de mon cœur accélèrent aussitôt. Les siens aussi si j’en crois le tempo de sa respiration. Toutes nos émotions qui s’entrechoquent à chaque baiser – qu’importe où nos lèvres se posent d’ailleurs - elles sont le reflet de ce pouvoir que nous détenons l’un sur l’autre. Moi, lorsqu’il m’arrive d’être sobre, il me travaille. Elle, il est son moteur, mais combien de temps encore ? Si ce n’est la dernière fois, je crains qu’elles finissent par s’ennuyer et qu’elles aspirent à vérifier si ces sorts fonctionnent toujours sur les quidams. Nos approches sont notablement différentes et, si l’une n’est pas meilleure que l’autre, il se peut qu’elle nous sépare un jour ou l’autre. Quoi qu’il en soit, je n’y songe pas réellement. Ça me traverse l’esprit fugacement, mais pas assez longtemps pour que je ne remonte pas sa jupe, pas assez pour que j’y réfléchisse sérieusement alors qu’elle déboucle ma ceinture, pas assez pour que ça m’empêche de la posséder de m’en sentir soulagé, doublement, parce qu’elle ne se réfugie pas derrière un nouveau sourire, Raelyn. Elle confesse que sa place est là, entre mes bras et qu’elle ne l’échangerait pour aucune autre.

Merci ! C’est ce qu’elle m’a chuchoté une fois que nous fûmes redescendus de notre nuage. Merci. Mais, pourquoi ? D’être à ses côtés ? D’être à l’écoute de son corps malgré ma hâte ? D’avoir été à l’initiative de cette nuit ? D’avoir partagé un peu de son univers ? Le tout à la fois ? Ce n’est pas idiot, mais la gratitude n’a pas lieu d’être. Je le lui chuchote, son front contre le mien, avant de poser quelques baisers de ses paupières jusqu’au bout de son nez. « Et va pour un taxi. » Je suis en papier mâché et je n’ai pas envie de conduire. J’ai envie de me laisser porter jusqu’à chez elle que je puisse la garder dans mes bras. Pas une seconde je n’ai imaginé une référence à mon alcoolisme. Mon cerveau n’est plus en état d’analyser ou d’évaluer tout ce qui sort de sa bouche, si ce n’est ce : [i]"Tu es à moi"[i] Elle le répète dans l’expectative d’une confirmation. Je lui ai souri et, sans honte, j’ai admis d’un hochement de la tête. « Si ce n’était que pour trois jours. »




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