C'était pas une si mauvaise idée, de me laisser carte blanche pour le mur de la chambre des bébés. Vraiment pas une mauvaise idée. Je ne vais pas faire n'importe quoi, j'ai promis sur l'honneur. Ça compte beaucoup. La peinture, ça me vide la tête. C'est l'activité idéale, en ces temps troublés.
Charlie n'est pas là. J'ai insisté pour qu'elle n'y soit pas, pour deux après-midi au moins. Le temps de faire de jolis dessins pour Gabriel - et Gabriel only. J'ai épuisé mes yeux sur des dessins de dinosaures, cette semaine. Ça me change des portraits. J'aime beaucoup les dinosaures. Gabriel aimera forcément les dinosaures. Et jamais il n'aura le déshonneur d'avoir du papier peint moche dans sa chambre, non, car le meilleur parrain de la planète Terre lui aura peint des dinosaures à côté de son lit. Des dinosaures qu'il voudra probablement recouvrir par des posters quand il sera plus grand. A ce moment là, je me chargerai de lui offrir de quoi. Des vrais posters, pas des moches trouvés sur Amazon. « Ciaaaan. », que j'appelle à travers l'appartement. Je l'ai entendu arriver, alors que je suis encore très concentré à terminer d'appliquer le scotch qui démarque un dinosaure d'un autre. J'ai déjà posé la première couche il y a quelques jours. Tout est blanc, parfait. Idéal pour se lancer. Lorsque Cian passe la porte, je pose mes yeux sur les sacs de course qu'il amène avec lui. « De la citronnade ? Ou encore de la peinture ? Tu veux aussi repeindre le salon ? Moi je veux bien mais Charlie va nous tuer, si on fait ça. » Je lui mettrais des dessins de plantes partout. Du lierre, aussi, pour qu'elle pense à moi tous les jours en regardant le mur de son salon.
Je me recule d'un pas pour faire face au mur préparé, détourne les yeux de l'oncle pour contempler notre aire de jeu. « Tu connais la comptine Dinosaurs in love ? C'est écrit par une gamine. Tu chercheras sur YouTube. C'est hyper triste. » Et très, très beau. Est-ce que j'ai pleuré en l'écoutant ? La réponse est oui. « Je me suis inspiré de ça. Non, on ne va pas peindre des dinosaures qui meurent, promis. Je partais plus sur des dinosaures qui vivent leur meilleure vie de dinosaures. T'en dis quoi ? » Quoi qu'il en dise, je resterai sur mes dinosaures. On se battra avec de la peinture, s'il faut. Ça sera joli aussi.
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8433 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
C’est la troisième fois en deux jours que je viens dans ce magasin de bricolage. Je ne sais même pas ce que je fais là, à choisir entre un pinceau rond et un pinceau plat. Léo a dit que l’on allait avoir besoin de matériel comme si mon titre d’oncle me donnait directement accès à un master en bricolage et autres activités dominicales. Je ne sais pas faire ce genre de chose. Mes connaissances s’arrêtent au montage du meuble Ikea en une journée si tout va bien, en une semaine si tout me gonfle et avec bien entendu une bonne dose d’insultes au passage. Pourtant, je prends mon rôle à cœur, j’essaye de m’impliquer, de m’investir au mieux. Je veux simplement le meilleur pour Charlie et les jumeaux. On leur a promis une belle chambre, et même si je n’ai jamais tenu un pinceau de ma vie, je vais donner tout ce que j’ai pour faire ce cadeau à ma filleule.
Le meilleur ami de ma nièce est déjà présent dans l’appartement lorsque j’arrive. « Leoooooo » dis-je pour imiter son accueil chaleureux tout en le rejoignant dans la chambre des deux petites terreurs. Il a déjà habillé les murs de multiple bout de scotch masquant. Je pose mon sac au milieu de la pièce tout en hochant les épaules. « Je sais pas si on avait tout ce qu’il fallait. » Il va se moquer de moi, j’en suis certain. Le papi prévenant, c’est moi. Je vais passer pour un idiot.
Je n’ai pas le temps de deviner le dessin sur le mur que le jeune homme m’explique déjà son plan tout en évoquant la chanson d’une gamine que je ne connais pas. Il parle de dinosaures qui meurt puis qui vivent leur meilleure vie et j’ai du mal à comprendre. « T’as fumé avant de venir ? » demandais-je en riant un peu. Visiblement, je vais passer la journée avec un grand gamin fan de dinosaures c’est pas si pire. « J’aime l’idée ! » Je prends quelques pas de recul pour avoir une meilleure vision de l’ensemble. « Je suppose qu’on a un dino Gabriel, un dino Willow ? » Je cherche à comprendre ce qu’il a voulu construire. Mais déjà, je fouille dans mon sac pour nous sortir des pinceaux, les pots de peinture qu’il m’avait demandé de prendre et des gants. J’ai pensé à enfiler mon plus vieux treillis et un tee-shirt récemment baptisé par Ailis, mais également Gabriel. Tâche de purée de pois et tâche de lait se mélange dans un art approximatif qui sera bientôt accompagné par de nombreuses tâches de peintures. « Tu veux que l’on commence par où ? » Clairement, il est le chef de chantier, je ne suis que son ouvrier.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
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Dernière édition par Cían Atwood le Lun 23 Mar 2020 - 19:44, édité 1 fois
« Je sais pas si on avait tout ce qu’il fallait. » Je le vois débarquer avec tout son matériel de peinture, bien plus qu'il n'en faut. Un amoncellement impressionnant de choses qui ne serviront pas, mais je ne le lui dirait pas tout de suite. C'est attendrissant, de le voir si investi. « C'est parfait, Cian. » Il est un tonton - et un papy - parfait.
« T’as fumé avant de venir ? » « J'aurais pu. », que je réponds, très sérieux. On n'est pas censés dire ça à l'oncle de sa meilleure amie désormais mère, si ? Et alors, même mes oreilles prennent une teinte cramoisie. « J'aurais pas pu, non, c'était une plaisanterie. » Souligner cette non-évidence ne fait qu'accentuer la bizarrerie de mes mots et je choisis de me taire, en pivotant vers le mur. Il a l'air d'aimer l'idée des dinosaures, en tout cas. Et ça, ça c'est déjà un grand pas. « Je suppose qu’on a un dino Gabriel, un dino Willow ? » J'ai un petit rire. « Si on fait ça, dans cinq ans ils vont se battre pour avoir l'un et pas l'autre. » Saleté de gosses. « Je pensais à des dinosaures simples avec des arbres pour séparer les dinosaures, et puis autour aussi, pourquoi pas. Juste sur une ligne d'horizon, pour les dinosaures. Ça donnera aux enfants l'impression de les regarder depuis leur cabane dans les arbres. » Evidemment. Les enfants pensent tous à ce genre de choses, Léo, très futé de ta part. Je toussote, les mains écrasées sur les hanches. « Tu veux que l’on commence par où ? » « On va s'essayer à un dino' chacun. J'accroche les croquis ici, choisis celui que tu veux. Peu importe l'ordre dans lequel ils apparaissent. » J'ai collé un scotch à l'horizontale tout le long du mur, juste au dessus duquel j'ai fait de petits traits au crayon de bois, qui symbolisent l'écartement approximatif entre chaque dinosaure. Une fois le croquis collé au mur, je fais une croix sous un diplodocus. « Quand t'en as dessiné un, fais une croix dessous. Pour qu'on s'y retrouve. » Pinceau à la main, je me lance dans la réalisation d'un diplodocus vert. « Prends pas trop de peinture. Il vaut mieux que tu te reprennes plutôt que tu fasses baver. », que je marmonne sans détourner les yeux du mur.
Mes mains sont habituées aux traits de ces dinosaures, que j'ai dessiné des dizaines et des dizaines de fois. Ils sont très minimalistes, adaptés aux représentations des enfants, faits pour ne pas leur faire peur. « Alors, tu t'en sors avec les deux terreurs ? » Un grand sourire barre mon visage alors que je détourne la tête vers mon aîné. « T'as des nouvelles de Tim, d'ailleurs ? »
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8433 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
« C'est parfait, Cian. » Il n’osera jamais dire que j’ai trop acheté. Il est trop poli pour me faire remarquer que j’ai un peu traverser la limite avec mes achats compulsifs. Je ne sais même pas ce que je ferais de tout ce matériel lorsque l’on aura fini avec nos travaux. J’en ferais don quelque part, j’en sais trop rien. On verra plus tard.
« J'aurais pu. » et il enchaîne si vite « J'aurais pas pu, non, c'était une plaisanterie. » Il semble si stresser soudainement que je ne peux m’empêcher de rire de bon cœur. Il faut croire que malgré nos nombreuses rencontres, je continue à l’impressionner comme au tout départ. « Je vais pas te mettre en prison. » On oublie le statut de militaire, malgré le pseudo uniforme que je porte. Je ne suis pas là pour juger le jeune homme. Juste là pour décorer la chambre de deux bébés que l’on aime autant l’un que l’autre. Rien de plus. « Je fume. » dis-je comme pour le détendre avant d’ajouter. « Pas que des cigarettes. » Et c’est pas vraiment le genre de choses que je devrais dire au meilleur ami de ma nièce, mais j’ai envie que le gamin se détende un peu en ma présence. On va passer pas mal de temps ensemble dans cette chambre alors autant que l’ambiance soit cool entre nous.
« Si on fait ça, dans cinq ans, ils vont se battre pour avoir l'un et pas l'autre. Je pensais à des dinosaures simples avec des arbres pour séparer les dinosaures, et puis autour aussi, pourquoi pas. Juste sur une ligne d'horizon, pour les dinosaures. Ça donnera aux enfants l'impression de les regarder depuis leur cabane dans les arbres. » Je hoche la tête au fur et à mesure de ses explications. Je tente de projeter le tout sur le mur blanc en face de moi, mais je dois avouer que j’ai du mal à imaginer le résultat final. Pourtant, je lui fais confiance. Il sait de quoi il parle, après tout, c’est lui l’artiste entre nous deux. « Je te fais confiance. » Vraiment. C’est probablement la meilleure des décisions à prendre dans cette configuration. « On va s'essayer à un dino' chacun. J'accroche les croquis ici, choisis celui que tu veux. Peu importe l'ordre dans lequel ils apparaissent. Quand t'en as dessiné un, fais une croix dessous. Pour qu'on s'y retrouve. » Mon regard se perd entre le garçon et le croquis qu’il vient d’apposer contre le mur. Il se moque de moi ? Et déjà, il prend un pinceau et démarre sur le mur, sans filet, sans traits à suivre. Il me parle de peinture, mais je bloque complètement. « Mais… Charlie t’a dit que je sais pas dessiner hein ? » Non parce que je suis pas certain de pouvoir dessiner un dinosaure à main levée. Non correction. Je sais que je ne pourrais pas dessiner un dinosaure à main levée. « Je vais faire des fleurs. C’est bien les fleurs. » Ouais voilà. Ce sera le cliché de "y a une petite fille dans cette chambre, elle va aimer les fleurs.". Je hoche la tête convaincue par ce que je viens d’affirmer et vais chercher un pinceau et un peu de peinture. Et je me plante devant le mur, comme un con.
« Alors, tu t'en sors avec les deux terreurs ? » J’ai l’air de m’en sortir comme un idiot avec mon pinceau à la main, mes cernes de dix kilomètres et la bave de bébés sur toutes mes fringues ? Je ris nerveusement. « On survit. » Je crois que ce sont clairement les mots adaptés en ce moment. « Quand je suis pas avec deux nouveaux nés, je suis avec une petite de sept mois. Bientôt, je vais pouvoir ouvrir un magasin de puériculture tellement je serais calé. » Je me plains, mais en réalité, j’adore ça. Je suis le premier à être complètement gaga. « Tu sais que Gabriel est clairement en passe de devenir un mini Charlie. J’ai déjà vécu avec une Charlie moi. » Toute ma vie même. Je suis pas prêt pour la deuxième vague. « T'as des nouvelles de Tim, d'ailleurs ? » Bien entendu, qu’il connaît l’histoire, il la connaît probablement mieux que moi. Je pourrais en profiter pour grappiller des détails, mais Charlie ne me le pardonnerait jamais. « Il passe à l’appartement des fois. Probablement, plus souvent, quand je suis pas dans le coin. » Je crois qu’il me craint un peu le gamin. J’en sais trop rien. « Tu sais où je pourrais le trouver ? » Parce qu’il est grand temps que je joue mon rôle de tonton à fond de balles.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
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Dernière édition par Cían Atwood le Lun 23 Mar 2020 - 19:43, édité 1 fois
« Je fume. » Comme tout le monde. « Pas que des cigarettes. » Ha. Je lui adresse un petit sourire gêné. « Je tente d'arrêter. Je ne fume pas de tabac, mais le reste... J'ai du mal, en soirée. » Du mal à ne pas me laisser tenter. Et puis, Archie a laissé à l'appartement de quoi tenir un siège. Je n'ai pas encore touché à cette réserve oubliée, cadeau d'adieu que je garde pour des moments importants. Je n'ai pas trouvé comment la dépenser, encore. J'attends l'orage, une tempête plus conséquente encore que ce que nous avons traversé jusque là.
Pour le moment, on se contente de dessiner des dinosaures. La parenthèse me fait du bien. « Je te fais confiance. » Flatté, je lance à l'homme un grand sourire. Il ne faudrait pas le décevoir, maintenant. Voilà qui serait bien dommage. C'est important, comme oeuvre. Un vrai cadeau que ma meilleure amie pourra voir tous les jours. Si nos dinosaures ressemblent à des patates, Charlie m'en voudra pour le restant de mes jours. S'ils sont moches, je n'aurais qu'à leurs dessiner des visages stupides. Cela les rendra encore plus drôles à regarder. « Mais… Charlie t’a dit que je sais pas dessiner hein ? » Ha. J'avais oublié de léger détail. « T'en fais pas. Ce sont des dinosaures ultra simples. Tu ne peux pas les rater. » J'aurais bien dessiné un tyrannosaurus rex grandeur nature, mais c'est un coup à faire peur aux enfants. « Je vais faire des fleurs. C’est bien les fleurs. » J'ai un petit rire. « Tu peux. Mais je suis certain que tu seras fort en dinosaures aussi. » C'est moins compliqué qu'il n'y paraît.
Il doit être rodé, Cian, avec les gosses. « Quand je suis pas avec deux nouveaux nés, je suis avec une petite de sept mois. Bientôt, je vais pouvoir ouvrir un magasin de puériculture tellement je serais calé. » Je tourne à nouveau la tête vers le brun. « T'es papa ? Félicitations. » Décidément, les bébés pleuvent. « Tu sais que Gabriel est clairement en passe de devenir un mini Charlie. J’ai déjà vécu avec une Charlie moi. » « On va vivre cette épreuve ensemble. » Le premier dinosaure prend forme. « Avec Ariane, on s'occupera de lui apprendre la vie. » Et des tonnes de conneries à faire et à refaire à l'infini. Et bien sûr que nous en venons à évoquer Tim. « Il passe à l’appartement des fois. Probablement, plus souvent, quand je suis pas dans le coin. » Donc, nous en sommes au même point. Ce type est plus volatile que je ne le pensais, moi ne l'ai vu qu'à l'hôpital. « Tu sais où je pourrais le trouver ? » Je secoue la tête de droite à gauche. « Non. Je pensais que tu saurais. Tu le connais bien ? » Parce que moi, pas du tout.
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ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8433 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
« Je tente d'arrêter. Je ne fume pas de tabac, mais le reste... J'ai du mal, en soirée. » Je ne pensais pas qu’une petite blague innocente nous amènerait sur ce terrain. Je voulais plaisanter et voilà que je me retrouve devant un gamin qui m’avoue avoir du mal à arrêter la fumette pendant ses soirées. Je ne veux pas l’embêter avec des réflexions d’adultes, je ne suis pas ici pour le juger. Pourtant, je crois que c’est tout simplement plus fort que moi. « Fait attention à toi. » Nos regards se croisent et je lui offre un petit sourire. Je te garde à l’œil gamin. Il est le meilleur ami de Charlie, il sera toujours dans le coin.
Il s'emballe dans ses explications Leo. Il part dans tous les sens et avant que je n'aie le temps de dire quoique ce soit, il commence à dessiner un dinosaure sur le mur. Il maîtrise parfaitement les traits alors je panique à l'idée même de devoir poser mon pinceau sur le canevas blanc. « T'en fais pas. Ce sont des dinosaures ultra simples. Tu ne peux pas les rater. » Il est si optimiste, vraiment c'est mignon. Je ne sais dessiner que des bonshommes en bâton et des voitures carrées. Pourtant, j'ai réellement envie de participer à la décoration de la chambre des crevettes. Si cela se fait sous la forme de fleurs et d'un soleil, c'est bien non ? « Tu peux. Mais je suis certain que tu seras fort en dinosaures aussi. » Il a l'air véritablement convaincu Leo. Alors, je regarde à nouveau le papier qu'il a scotché au mur. « T'aurais un crayon à papier. » Je vois le fameux crayon traîner au sol et le récupère. On va peut-être faire un petit brouillon si j'appuie pas trop on verra rien, non ? Ça évitera le carnage complet. Je regarde ce que fait Leo et tende de m'en inspirer, pour faire le dinosaure rose. « T'as pris le plus simple en plus. » Oui je me plains comme un gosse et lorsque je commence à dessiner sur le mur, je tire la langue comme si cela allait m'aider à me concentrer.
Il est doué pour mettre les pieds dans le plat Léo. « T'es papa ? » - « Non. » - « Félicitations. » Eh merde. On se regarde un instant. Il va falloir que j'explique un peu tout ça, non ? « Long story short. » Parce que je ne vais pas partir dans une explication détaillée. « Mon ex a eu un bébé avec quelqu'un d'autre. On se fréquente de nouveau. J'adore la gamine. » J'adore la gamine. Tu te voiles vraiment la face mon vieux. Un soupire s'échappe d'entre mes lèvres tandis que je me colle presque au mur pour cacher mon regard. Se concentrer sur le dinosaure c'est bien aussi. Parler de Gabriel aussi. « On va vivre cette épreuve ensemble. » Je ris un peu. « L'avantage c'est que j'ai de l'expérience et que je connais déjà quelques astuces. » Les histoires de tour du monde, les peluches en forme de poissons et les comptines un peu idiote. « Avec Ariane, on s'occupera de lui apprendre la vie. » Et ça promet ça aussi. « Je vous ai à l'œil avec Ariane. » Ces gamins vont être pourri gâtée. On va les rendre insupportable et Charlie nous rendra responsable de la moindre bêtise. J'achète.
« Non. Je pensais que tu saurais. Tu le connais bien ? » Tim. Le mystère de cette équation. Je pensais que Léo en savait plus que moi. Je crois que je me suis trompé. « Je sais rien. » C’est un résumé plutôt parfait de la situation et pourtant cela fait des mois que je vis sous le même toit que Charlie. « Je l’ai vu pour la première fois à l’hôpital. » dis-je tout en continuant à m’appliquer sur le brouillon de mon dessin. « J’ai voulu en parler avec Charlie une fois, mais c’était pas le moment. Tu la connais. » Je soupire. Cela ne me plaît pas vraiment. « Tu sais vraiment rien ? »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
« T'aurais un crayon à papier. » Je lui désigne du nez et il s'en saisit. Ouais, j'aurais dû dessiner des modèles à même le mur avant qu'il n'arrive. C'aurait été beaucoup plus simple. Mais comme d'habitude, je me lance plutôt sans réellement consulter ma raison. « T'as pris le plus simple en plus. » Un rire m'échappe. « J'ai pris le plus mignon. T'avais qu'à être plus rapide. »
Bien sûr que je le félicite même s'il n'est pas papa, car ma spécialité est de mettre proprement les pieds dans le plat. C'est difficile, de bien maîtriser cette technique sauvage qui consiste à plonger toute une pièce dans un sentiment de malaise. C'est compliqué et pourtant, je le fais sans même pouvoir le réguler. C'est un peu comme un super pouvoir nul dont personne ne veut. « Mon ex a eu un bébé avec quelqu'un d'autre. On se fréquente de nouveau. J'adore la gamine. » « Ha. » C'est différent si son ex a eu un bébé avec quelqu'un d'autre pendant qu'ils étaient encore ensemble, ou pas. Mais je n'oserai jamais lui demander la précision. Avoir un bébé à soit doit être chiant, mais le bébé d'un autre en plus doit être carrément pire. J'ai presque envie d'aller lui tapoter l'épaule en signe d'encouragement, mais il est Cian et je suis Léo : la peur de me prendre une droite est un peu trop conséquente pour tenter le move. Mon petit dinosaure prend forme. Bientôt, je pourrai lui dessiner son visage. Si petit, il ne mettra pas beaucoup de temps à sécher. Un coup d’œil à mon modèle accroché sur le mur plus tard, je me lance dans la réalisation d'un second dinosaure. « L'avantage c'est que j'ai de l'expérience et que je connais déjà quelques astuces. » J'ai un petit sourire. Moi, je n'y connais rien en bébé. C'est à peine si je gardais mes petits cousins, quand j'habitais encore chez mes parents. J'ai toujours préféré me tenir loin de ces entités baveuses. Et pourtant, j'aime beaucoup Gabriel. J'aime beaucoup le voir s'agiter, avec ses petites mains et ses petits pieds potelés. L'autre jour, je lui ai même parlé avec la voix débile que prennent tous les gens quand ils parlent à des bébés. Et quand je m'en suis rendu compte, j'ai eu l'impression d'avoir touché le fond du gouffre. « 'Faudra m'apprendre. » Mais je suis certain que j'apprendrai bien sur le tas, à force de pratique et de "Charliiiiiie comment on fait" lancés à travers son appartement.
« Je sais rien. » Super, nous voilà bien avancés. « Je l’ai vu pour la première fois à l’hôpital. » « Moi en boîte de nuit, je crois. Mais je ne sais plus, j'avais un peu bu. C'était peut-être pas lui. » Si, ça l'était, je suis formel, j'ai même envoyé un message à Charlie pour lui rapporter la nouvelle. « Mais je lui ai parlé pour la première fois à l'hôpital. » Même si Charlie m'avait parlé de lui avant tout cet enchaînement de drôles d'événements. « J’ai voulu en parler avec Charlie une fois, mais c’était pas le moment. Tu la connais. » Je crois qu'elle a besoin de temps, Charlie. Pour s'adapter à sa nouvelle vie, pour faire le tri dans ses priorités, pour doucement apprendre à vivre avec deux bébés. Il faut parfois être plus seul pour faire tout ça. « Tu sais vraiment rien ? » « Rien de rien. Mais peut-être qu'on pourrait proposer une rencontre, avec Charlie ou sans Charlie, pour apprendre à se connaître. Enfin, pas toi et moi en même temps car sinon il va prendre la fuite. » Entre Cian le militaire et moi qui parle trop, trop vite et tout le temps, il va s'évanouir. « Charlie nous en parlera peut-être quand elle sera prête. Ça demande du temps. » Nous ne sommes là que pour l'accompagner, si elle en a envie et si elle en a besoin. Le second dinosaure est presque terminé. « T'es vraiment un chouette oncle, en tout cas. Elle a de la chance de t'avoir. » Beaucoup de chance.
Atlas Siede
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ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8433 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
« J'ai pris le plus mignon. T'avais qu'à être plus rapide. » Il est marrant le gamin. Je pourrais me battre avec lui sur le sujet. Il aurait été Thomas, on serait parti dans un débat sans fin, c’est certain. Je ne cherche pas à l’effrayer. Je dois déjà prouver que je sais plus ou moins dessiner et c’est clairement mal parti. « T’aurais pu penser au débutant. » Et le gamin de quarante ans que je suis fini par lui tirer la langue. Très mature, toujours. Je hausse les épaules et me concentre sur mon dessin. J’ai bien l’intention de faire cela correctement.
On passe le moment gênant où je me dois de lui expliquer que je suis parent sans l’être vraiment. Ni sur papier, ni par le sang. Juste par dévouement. Par amour aussi, surtout. Et je fais dériver le sujet sur ma nièce bien rapidement. C’est plus simplement de diffuser des informations sur son enfance, plutôt que de partager le bordel ambulant que représente ma vie actuelle. L’espace d’un instant, chacun se concentre sur son dinosaure, le sien semblant bien plus vivant que le mien. Pourtant, les traits sont là et c’est fébrilement que je me lance avec la peinture cette fois. Qui ne tente rien n’a rien. « 'Faudra m'apprendre. » Je termine mon trait, on ne casse pas la concentration, et croise le regard du jeune homme. « Je te donnerai tous mes tips. » Je partagerai tout ce que je sais avec vous les jeunes même si ce sera forcément différent. Je n’étais que l’oncle marrant quand Charlie était plus jeune. Je suis devenant la figure parentale que sur le tard quand les erreurs avaient déjà été faites. Aujourd’hui, j’apprends sur le tas. Je fais de mon mieux.
Je ne voulais pas passer pour l’oncle qui part à la chasse aux informations. Léo m’a offert l’opportunité sur un plateau d’argent. Je pensais en apprendre plus, je réalise qu’il est probablement au même niveau de savoir que moi. Ce n’est pas ce que j’attendais. Ce n’est pas ce qui me rassure. Bien au contraire. « Moi en boîte de nuit, je crois. Mais je ne sais plus, j'avais un peu bu. C'était peut-être pas lui. » Je retiens la remarque bien trop parentale. « Mais je lui ai parlé pour la première fois à l'hôpital. » On est deux alors. Il représente bien trop de mystère ce Tim et ça m’inquiète beaucoup trop. Alors j’insiste même si je ne devrai pas, même si Charlie déteste me voir faire cela. « Rien de rien. Mais peut-être qu'on pourrait proposer une rencontre, avec Charlie ou sans Charlie, pour apprendre à se connaître. Enfin, pas toi et moi en même temps, car sinon il va prendre la fuite. » Il prendrait clairement la fuite. On a des rôles bien trop important dans la vie de Charlie pour qu’il prenne cela à la légère. Je l’espère en tout cas. Il y a intérêt. « Sans vouloir commander qui que ce soit. Je passerai en premier. » Je fais confiance à ma nièce, les yeux fermés. Cela n’empêche le fait que je souhaite savoir qui est le père de ses enfants. « Juste pour que tout soit clair pour lui. » Juste pour lui servir le discours habituel : tu lui fais du mal, je te tue et j’en ai les moyens. Juste parce que je suis comme ça avec Charlie. J’ai trop longtemps laissé faire. « Charlie nous en parlera peut-être quand elle sera prête. Ça demande du temps. » Je ne sais pas si elle m’en parlera à moi, mais ce n’est pas grave. Je crois. « Elle sait qu’on est là. » C’est tout ce qui importe non.
Quelques coups de pinceaux supplémentaires et je prends un pas de recul pour observer mon travail. C’est pas si mal que cela au final, je pourrais presque être fier du résultat. « T'es vraiment un chouette oncle, en tout cas. Elle a de la chance de t'avoir. » Un rire nerveux m’échappe. Je ne sais pas si je suis si chouette que cela. Je ne suis sûr de rien quand il s’agit de mon rôle auprès de Charlie. « Je fais de mon mieux, c’est tout. » J’ai souvent été absent. J’ai souvent fait des erreurs, mais je serais toujours là pour elle. Quoiqu’il arrive. « Je suis l’oncle trop protecteur et beaucoup trop fier. » Je mets un dernier coup de pinceaux. « Et qui dessine comme un enfant de trois ans faut croire. » Je suis persuadé que Clara ferait mieux que moi. Je choisi un deuxième modèle prêt pour affronter la suite. « Tu continues à boxer toi ? » Qu’est-ce que tu deviens Léo, hein ?
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
« Je te donnerai tous mes tips. » J'opine du chef, ravi, le sourire aux lèvres. J'en ai déjà appris pas mal avec Ariane, au stage de maternité. « Avec Ariane on connaît déjà toutes les positions de yoga pour femmes enceintes par coeur. Beat that. » On est de vrais pros. En ça, et en portage de bébé, aussi. Et puis en berceuses, même si toutes celles que nous avons appris étaient nulles et que c'est quand même mieux de chanter du Queen aux bébés pour les endormir. Les meilleures berceuses sont celles dont les enfants se souviendront plus tard, et qu'ils pourront même écouter à fond dans leur chambre... pas vrai ?
Lui non plus, ne connaît pas Timothy. Enfin, pas plus que ce que nous avons appris de lui en le croisant rapidement à l'hôpital. Il ne nous a pas plus parlé de lui et c'est compréhensible. Ce grand moment de la paternité, il l'a vécu avec des inconnus qu'il n'avait jamais rencontré auparavant. Des gens importants pour Charlie et qu'il n'a rencontre que dans un vieux couloir sentant le trop propre. Pauvre de lui. Pauvre de Charlie, aussi, qui aurait probablement voulu pouvoir nous le présenter en bonne et due forme. Je propose d'organiser un dîner en compagnie des jeunes parents, pour qu'ils apprennent à nous connaître. Mais un à la fois, bien sûr, pour ne brusquer personne. « Sans vouloir commander qui que ce soit. Je passerai en premier. » C'est un peu déçu mais sans protester pour autant que j'accepte. « Juste pour que tout soit clair pour lui. » J'ai un petit rire. « Il ne faut pas l'effrayer, quand même, le pauvre. » Je sens que Cian est bien du genre à mettre en place les menaces de mort qu'il risque de proférer devant le jeune père. Cela ne m'étonnerait pas le moindre du monde. « Elle sait qu’on est là. » Là aussi, je hoche la tête, tout en terminant le dessin que je viens d'entamer.
Cian est un oncle incroyable. Moi aussi, j'aurais voulu avoir quelqu'un comme lui pour m'entourer au moment où il le fallait. « Je fais de mon mieux, c’est tout. » « Et tu fais vraiment très bien. » Je rince mon pinceau pour dessiner un nouveau dinosaure. « Je suis l’oncle trop protecteur et beaucoup trop fier. » Et l'oncle qui fait un peu peur, aussi. Je me souviens de notre première rencontre, dans ce sous-sol de la salle de sport. Un endroit un peu glauque, mais salutaire. « Et qui dessine comme un enfant de trois ans faut croire. » Je viens observer son dessin, que je ne trouve pas si mauvais. « Mais non. C'est pas si mal. », que je lance, pour l'encourager. « Les enfants seront contents d'avoir des dessins faits avec amour. Il s'en ficheront bien, que ça ressemble parfaitement aux modèles. » Je lui tapote l'épaule et retourne à à mon oeuvre. « Tu continues à boxer toi ? » Je secoue la tête, un peu honteusement. « Non, pas vraiment. Je n'ai pas eu le temps, avec le mariage. » Je lui désigne mon alliance du doigt, que j'ai accroché à la chaîne qui pend à mon cou pour éviter de m'en encombrer en peignant. « C'est pas si simple, hein ? Je veux dire, le mariage. Enfin, c'est un truc... Grand, quand même. C'est beaucoup de responsabilités. Tu as entendu que je me suis marié avec une inconnue ? Je ne sais même pas quand sera diffusée l'émission. » C'est du n'importe quoi, voilà ce qu'il doit penser.
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8433 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
« Avec Ariane, on connaît déjà toutes les positions de yoga pour femmes enceintes par coeur. Beat that. » Il a l’air si heureux de son coup que je me retiens de ricaner. « Elle est plus enceinte, hein. » Non parce que je crois qu’il a oublié le fait qu’on a déjà eu l’accouchement assez terrible et la surprise de la petite deuxième. Non, il n’a pas oublié, mais il a suivi des cours et il veut les mettre à bien. « T’as peur de moi, mais tu t’entends bien avec Ariane ? » Parce que je la connais la rousse. Je me suis retrouvé au DBD à faire une liste des gens que je déteste dans le but de créer de poupée voodoo. Je crois qu’elle est un brin plus creepy que moi, mais il semble bien s’entendre avec elle. Je le taquine bien entendu.
On en vient à parler du père des jumeaux. Je pensais récolter des informations et voilà que je repars bredouille. Personne ne sait rien de lui et si je respecte la vie privée de ma nièce, je commence à être un peu trop curieux. C’est mon côté protecteur. J’ai besoin de savoir qui fait partie de la vie de ma petite famille. Je vois bien que Léo lui reste pacifiste, qu’il a envie de savoir sans bousculer personne. Disons que je ne possède pas vraiment les mêmes méthodes. « Il ne faut pas l'effrayer, quand même, le pauvre. » Je hausse les épaules en soupirant quelque peu. Je compte pas lui faire peur. « Je veux m’assurer que c’est quelqu’un de bien. » Il devra remplir mes critères que cela plaise à Charlie ou non. Je crois qu’elle le sait parfaitement dans le fond et que c’est pour cela qu’elle repousse le moment fatidique. Je suis assez chiant, mais jamais je ne viendrais briser son bonheur, sa mère s’en est déjà assez chargée comme ça. Disons que je voudrais me faire mon opinion pour aller râler avec Thomas après ça. Quelque chose comme ça, on va dire.
Heureusement, on se concentre bien vite de nouveau sur nos dessins. Disons que les miens sont un brin tordus par rapport aux siens. « Mais non. C'est pas si mal. Les enfants seront contents d'avoir des dessins faits avec amour. Ils s’en ficheront bien, que ça ressemble parfaitement aux modèles. » Il est si poli, Léo, mais je hoche la tête approuvant ses propos. « Disons qu’on a encore quelques années avant que l’un d’entre eux dise que c’est moche. » Je ris avant de changer de pinceaux pour entamer un nouveau dessin sur le pan de mur encore vierge de mon côté. Un joli petit stégosaure jaune orangé. « J’aurais adoré avoir un mur comme ça gamin. » J’ai eu ma phase dinosaure comme tous les gamins du monde.
Je relance la conversation, mais Léo me semble bien nerveux d’un coup. Il m’apprend ne plus boxer et s’engage sur un tout autre sujet. « Je n'ai pas eu le temps, avec le mariage. » J’arrête de peindre et me tourne subitement vers lui. Il s’est marié ?! « C'est pas si simple, hein ? Je veux dire, le mariage. Enfin, c'est un truc... Grand, quand même. C'est beaucoup de responsabilités. Tu as entendu que je me suis marié avec une inconnue ? Je ne sais même pas quand sera diffusée l'émission. » Oh, merde la fameuse émission. Charlie m’avait prévenue que l’on serait obligé de regarder quand elle sera diffusée. Je ne commençais pas le principe, j’ai trouvé cela étonnant. « Alors tu as dit oui. » Et comme s’il avait prévu mes paroles, il me montre son alliance. Merde alors. « J’ai jamais été marié. » Je ne sais pas pourquoi je statut cela, mais il semblait chercher des conseils. Malheureusement, ce n’est pas moi qui vais pouvoir l’aider. Je voudrais l’aider pourtant. Je soupire et continue à peindre pour ne pas le fixer et le rendre mal à l’aise. « Elle est gentille ? Ta femme… » Sa femme. Il a quel âge déjà. 25, 26 ans ? C’est si jeune, je trouve. Et puis ce marié à une inconnue ? Bon, je dois avouer que ça rend l’expérience assez intéressante. « Tu peux dire tout ce que tu veux, ça ne sortira pas d’ici. » que j’ajoute en souriant.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
« Elle est plus enceinte, hein. » Ouais. C'est un détail. « Peut-être bien, mais on est prêts si ça se reproduit. » Haha. Pas tout de suite, Charlie, hein ? « T’as peur de moi, mais tu t’entends bien avec Ariane ? » Elle est cool, Ariane. Je l'aime bien parce qu'elle est loin de se laisser marcher sur les pieds. Elle fait une excellente marraine, du genre qui fera de Gab' un petit aventurier. Je hausse les épaules, sourire aux lèvres. Je n'ai pas peur de Cian, en vrai - juste un peu - mais il est impressionnant. Et puis c'est l'oncle de Charlie. Et puis il militaire. Et puis il fait de la boxe. Ouais, ok, beaucoup de raisons, quand même, qui le poussent dans la case des gens-à-ne-provoquer-sous-aucun-prétexte.
Timothy revient sur le devant de la scène des discussion - félicitations à lui. Cian n'a pas l'air de savoir grand chose sur lui et je ne sais pas si cela attise ma curiosité ou si cela m'inquiète. « Je veux m’assurer que c’est quelqu’un de bien. » « Si Charlie l'a choisi c'est que c'est quelqu'un de bien. » Elle est grande, capable de faire ses choix. Je crois que Cian veut se montrer très protecteur avec elle, mais il risque simplement de faire peur à Timothy... ou de braquer Charlie. Dans tous les cas, il ne ressortira pas gagnant. Le repas tous ensemble n'est peut-être pas une bonne idée, après réflexion. J'ai peur d'effrayer le père, si nous nous présentons tous en même temps.
Les dessins prennent à nouveau toute notre attention. Cian ne se débrouille pas trop mal. La chambre sera magnifique. Et même si les dinosaures sont imparfaits, c'est l'intention qui compte. Ça, et rien d'autre. Les crevettes seront ravies d'avoir eu une chambre préparée avec amour. Et peut-être que plus tard, ils recouvreront les dinosaures de posters des Beatles, mais ce n'est pas grave. « Disons qu’on a encore quelques années avant que l’un d’entre eux dise que c’est moche. » Je laisse échapper un rire. « T'es un peu dur avec nos dinosaures. » « J’aurais adoré avoir un mur comme ça gamin. » Je recule d'un pas, pose les yeux sur le début de notre oeuvre. « Moi aussi. » Ma chambre était bleue - garçon oblige. Elle n'avait rien de très personnel. Je l'ai vite recouverte de posters, ce qui avait le don d'énerver mon père au possible.
« Alors tu as dit oui. » « Alors j'ai dit oui. » Lui aussi a l'air surpris. J'ai un petit sourire en nettoyant mon pinceau, pour changer de dinosaure. « J’ai jamais été marié. Elle est gentille ? Ta femme… » Je hausse les épaules. Elle est cool, Molly. Même si elle laisse traîner ses cheveux dans le lavabo. « On s'entend bien. Elle adore les animaux. Et elle n'a pas l'air d'avoir de problèmes avec mon incapacité à cuisiner quoi que ce soit. » « Tu peux dire tout ce que tu veux, ça ne sortira pas d’ici. » J'ai un petit sourire, hoche poliment la tête. Je crois qu'au final, il n'y a trop rien à dire, sinon que je m'entends bien avec Molly, qu'on avance doucement. Qu'on prend notre temps. « On est allés en voyage de noces. Sur une île. C'était vraiment incroyable. » Tout était beau, là-bas. Tout était beau, et tranquille. Loin de l'agitation de la ville dans laquelle nous vivons. « J'ai hâte de voir ce que l'émission donnera. » J'ai hâte et un peu peur, aussi. Plus peur que hâte, même. Mais chaque chose en son temps.