| (pearson²) nobody wins when the family feuds |
| | (#)Lun 23 Mar 2020 - 17:12 | |
| ≈ ≈ ≈ {nobody wins when the family feuds} crédit/ (bob-belcher/tumblr) ✰ w/ @Evelyn Pearson Tu n’as presque pas reconnu ton reflet dans le miroir. Presque pas, si ce n’était pas pour les mèches roses, couleur que tu as réhaussé il y a quelques jours de cela, en profitant de l’absence d’Evie et de l’évier de la salle de bain, tu ne serais pas certaine de faire face à ta propre personne. Et pourtant c’est bien toi, dans une robe noire un peu plus longue que la plupart de tes vêtements, rangée au placard depuis longtemps, oubliée car les goûts de Cassandra n’ont jamais été les siens. Mais tu t’es dit, pourquoi pas ce soir ? Pourquoi pas maintenant que tu vas faire face non pas à un seul parent, mais les deux. Autant s’attirer quelques points de sympathie dès le début non ? Tes collants ne sont même pas troués, un exploit quand on te connait, ta queue de cheval est parfaite et tes talons ne sont pas trop hauts pour être considérés comme vulgaires. Encore une fois, l’opinion de ta chère mère, pas la tienne. Tu pousses un énième soupir, pas du tout convaincue d’avoir pris la bonne décision, pas convaincue d’être prête mais changer d’avis à seulement vingt minutes de l’heure du rendez-vous serait vraiment mal vu. Et engendrerait plus de questions qu’autre chose. Et tu ne leur dois rien. Tu les tiens juste au courant par politesse, par courtoisie, pour qu’ils comprennent une bonne fois pour toute que c’est toi qui es aux commandes de ta propre vie et pas eux. Oui, ce raisonnement de pensées te ressemble déjà un peu plus, c’est un peu plus vif et un peu plus catégorique que tout ce qui t’a habité aujourd’hui. Tu as été incapable de trouver le sommeil dans la journée, trop occupée à jouer des divers de scénarios dans ta tête, et tu ne vois pas vraiment à qui tu pourrais parler de tout ça. Peut-être à Mira, maintenant qu’elle a repris le contact, et t’a reproché de la mettre sur la touche, l’appeler maintenant serait un bon moyen de l’inclure de nouveau dans ta vie. Un possible accrochage avec tes parents ? C’est du classique pour toi. Tu décides d’arrêter de jouer les idiotes, et de ne pas faire attendre Evie davantage et tu attrapes ta veste en cuir et ton sac à main, rejoignant l’espace commun. Ta cousine s’y trouve déjà et tu lui adresses un maigre sourire. "Bon, j’ai dit à mes parents que je venais pour le diner ce soir, je n’ai pas précisé que je venais avec quelqu’un, ni que tu serais de la partie." Et tes parents sont aussi fans des surprises que toi, maintenant que tu y songes, mais très franchement, tu ne te voyais pas annoncer que tu venais en compagnie d’une autre Pearson. Pas au téléphone et pas quand tu as fait de ton mieux pour garder le ton civil au possible et la conversation neutre. Tu hausses les épaules tandis que vous quittez l’appartement pour rejoindre l’ascenseur, l’Uber que tu as commandé il y a quelques minutes vous attend déjà. "Mais c’est mon père qui a répondu et il a dit et je cite, que lui et ma mère seraient ravis de me voir après cette longue absence." Tu mets le ton et imites la voix grave de Trevante, c’est la seule chose tu que peux faire à cette seconde précise pour détendre l’atmosphère et moins avoir l’impression que vous vous dirigez dans un piège. Pendant quelques secondes tu t’interroges, te demande comment serait la vie si Evelyn était ta seule famille. Les choses seraient beaucoup plus simples, moins compliquées, moins dramatiques, c’est certain. Ces dernières semaines de colocations ont été sans aucun accroc véritable, alors tu ne peux pas t’empêcher de te poser la question. "Il pense vraiment que je reviens à la maison en fait." Un simple constat que tu fais à voix haute, plus pour toi-même que pour Evie. Tu sais que pour tes parents, tu files un mauvais coton depuis que tu as quitté la fac, il y a maintenant un an de cela, cela remonte à tellement longtemps pour toi, tu étais une autre personne à l’époque, beaucoup plus triste et incapable de penser par elle-même. Ce n’est pas pour autant que tu as le cœur un peu plus léger ou que tu as moins l’impression d’utiliser Evie, non surtout pas quand tu reconnais la plaque d’immatriculation du véhicule que vous allez emprunter. "Si à un moment c’est trop pour toi, dis-le moi et on fera demi-tour. Et on pourra toujours finir la soirée à la maison à manger de la glace ou à finir le dernier gâteau que tu as ramené." Et rien que d’y penser, tu sais déjà que c’est une bien meilleure offre que tout ce qui vous attend. "Et encore une fois, désolée d’avance, je te revaudrais ça … genre mille fois, je ferais le ménage pendant les six prochains mois, tu auras ton café préféré tous les matins, tout ce que tu veux." Et le pire dans tout ça, c’est que tu n’exagères pas, Evie l’aura largement mérité après ce soir. |
| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Mer 25 Mar 2020 - 9:16 | |
| ≈ ≈ ≈ {nobody wins when the family feuds} crédit/ (bob-belcher/tumblr) ✰ w/ @Lara Pearson L'opinion qu'avait Evelyn de son oncle et de sa tante avait toujours été mauvaise. Mais depuis que Lara avait fait irruption dans sa vie, bousculant la monotonie de sa routine bien huilée, et ce pour son plus grand plaisir, elle ne s'était pas arrangée, loin de là. Elle avait espéré, assez naïvement d'ailleurs, que le côté Pearson de sa famille, le vrai, pas celui qui avait profité d'une union maritale pour le devenir, était moins pire que l'autre. Force était de constater que ce n'était pas le cas et quelque part, ça lui faisait de la peine ; de se dire que le propre frère de son père, cet homme qu'elle continuait à aduler même près de 30 ans après sa disparition, n'était qu'un arriviste sans scrupules, prêt à déshériter sa propre fille sous le prétexte qu'elle n'avait pas répondu à ses désirs de carrière dans un domaine choisi par ses soins. C'était d'une tristesse qui la fit soupirer, tandis qu'elle attendait, appuyée contre le chambranle de la porte d'entrée, que sa cousine termine de se préparer pour le dîner auquel elle l'avait conviée, le lui vendant comme une broutille à laquelle elle n'était pas obligée de participer si elle n'en avait pas envie. Sauf que, même si effectivement elle n'en avait pas totalement envie, plutôt réfractaire quant à l'idée de côtoyer de trop près sa famille d'habitude, Evie s'était fait une promesse à elle-même. Protéger Lara du raz-de-marée de reproches qu'elle recevrait probablement ce soir, c'était la mission qu'elle s'était fixée, et elle n'en démordrait pas, convaincue qu'elles seraient plus fortes à deux, faisant bloc contre l'attitude des géniteurs de la jeune femme. Ce serait pénible, elle en avait conscience, mais c'était aussi nécessaire pour Lara de faire entendre à ces gens-là qu'elle avait pris sa vie en mains et qu'elle n'attendait pas qu'ils comprennent, mais qu'ils respectent son droit d'être qui elle avait envie d'être.
"Une vraie petite-fille modèle." commenta-t-elle face à la tenue de sa cousine qu'elle toisa avec un grand sourire "Elle vient d'où, cette robe ?" lui demanda-t-elle plus par habitude que pour obtenir une véritable réponse. Elle attendit qu'elle lui passe devant pour fermer la porte de leur appartement, replaçant ses longs cheveux lisses entre ses omoplates qu'elle avait dénudées, portant une robe qui faisait honneur au caractère très solennel de la soirée, d'un blanc crémeux qui contrastait avec le noir de la tenue de Lara, avant de descendre les quelques marches qui les séparaient du rez-de-chaussée. Prête à prendre le chemin de la soirée qui les attendait, elle glissa ses clefs dans la pochette qu'elle portait sous le bras, et les talons claquant sur le sol dallé du long corridor de leur immeuble, elle lui répondit "Oui, et bien, il faudra expliquer à Trevante qu'à 27 ans, on ne revient pas chez ses parents la bouche en cœur après s'être fait mettre à la porte sous des prétextes douteux. Je ne juge pas ceux qui n'ont pas d'amour propre, mais je le juge, lui, d'être aussi naïf. Attends, viens par-là." fit-elle en l'invitant, un index peint en beige foncé replié devant son nez, à s'avancer vers elle pour qu'elle replace le devant de sa robe qui laissait entrevoir la dentelle de ses sous-vêtements "On ne va pas leur laisser l'occasion de te faire la moindre remarque, d'accord ?" Elle savait que c'était ce qu'ils chercheraient, l'attention décuplée pour détailler le moindre manquement aux convenances qu'ils chérissaient tant dans leur famille, secrètement enthousiastes à l'idée de faire entendre leur autorité sur celle qu'ils avaient désavouée. Elle aussi, elle veillerait – à ce que Lara ressorte indemne de cette soirée, considérant dans le fond que c'était le meilleur moyen pour elle de se libérer de la pression qui continuait à peser sur ses épaules, même si elle ne l'admettait jamais ouvertement "Allez, grimpe." lui intima-t-elle en voyant leur voiture arriver, donnant un dernier coup de fouet à ses joues qu'elle trouvait un peu plus pâles que d'habitude, et qu'elle pinça du bout des doigts pour faire la blague. Elle la suivit pas bien longtemps après, s'installant à ses côtés en prenant sens de ce qu'elle ajoutait "Je peux supporter une heure ou deux de Trevante et Cassandra. Voyons ça comme un moment agréable passé en famille. Je suis sûre qu'une fois qu'ils auront avalé le fait que je sois ton invitée-surprise, on passera tous une très chouette soirée." Et elle dit ça sur le ton de la fausse allégresse, puis elle laissa un rire s'échapper en refusant, d'un léger signe de tête que Lara s'impose des taches ménagères en plus pour quelque chose qu'elle lui avait, en fait, proposé de faire il y avait quelque semaines de ça, quand elles avaient emménagées toutes les deux "Ce que je veux dans l'immédiat, c'est que tu respires un grand coup et que tu te dises que quoi qu'il arrive, ce sera pour le mieux." Elle tourna la tête dans sa direction, fronçant brièvement les sourcils avec, aux coins des lèvres, un léger sourire qu'elle espérait, serait assez réconfortant pour que Lara s'apaise, ne serait-ce qu'un peu "Il nous faut un code. Tu sais, pour qu'on ne soit pas ouvertement obligées d'annoncer quand on voudra s'en aller ?" Ça, c'était une déformation professionnelle. A l'époque où elle exerçait et vivait encore à Londres, c'était le grand truc de Neal de chercher des codes, aussi douteux les uns que les autres, pour exprimer la gravité d'une situation qu'ils finissaient toujours par régler en bons professionnels qu'ils étaient ; elle estimait qu'ici, la situation était assez critique pour qu'elles mettent en place ce rituel. they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
Dernière édition par Evelyn Pearson le Sam 4 Avr 2020 - 16:20, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 30 Mar 2020 - 1:20 | |
| ≈ ≈ ≈ {nobody wins when the family feuds} crédit/ (bob-belcher/tumblr) ✰ w/ @Evelyn Pearson "Hmm… je crois que tu connais déjà la réponse à cette question…" Que tu réponds simplement quand Evelyn te demande d’où vient cette robe. Jamais ton choix ne serait porté sur quelque chose d’aussi sobre, ta couleur de prédilection c’est le rose, et tu aimes exposer un peu plus tes jambes pour te laisser séduire par un tel modèle. Mais oui, ce soir, tu espères vraiment jouer les filles modèles, car une partie de toi, celle que tu détestes vraiment et qui a besoin d’années de thérapie, a encore envie de contenter tes parents. D’avoir leur aval. Comme si cela allait changer quelque chose maintenant. Tu es une adulte à part entière et tu assumes pleinement les conséquences de tes actes, tellement que l’idée de réclamer ton trusfund après l’année qui vient de s’écouler te parait complètement risible et dérisoire. Non, tu ne veux pas de leur argent, tu n’en as pas besoin, te débrouilles très bien toute seule. Encore une menace dans le vent de ton père, songes-tu, hochant la tête face aux mots d’Evelyn, cette dernière prenant les commandes de la situation car tu as l’air encore plus perdue que d’habitude. Il était persuadé que tu ne tiendrais pas dans le vrai monde, chose que tu n’as jamais vraiment compris d’ailleurs. Le vrai monde c’est quoi au juste ? Tes parents te voyaient sans doute dans un autre rôle, chercheuse ou tout autre métier aussi ennuyeux, rangée un quelqu’un avec qui aurait eu un nom tout aussi lourd à supporter que celui des Pearson et le bon sexe. Tu vis dans la réalité cependant, plus maintenant que tu n’es plus sous leur emprise et encore plus maintenant que tu vis avec Evie. "Okay." Tu respires à la demande de ton aînée, te rendant enfin compte que tu retenais ta respiration depuis quelques secondes maintenant, à cause de ton flot incessant de paroles. Le stress et la nervosité sont là, très présents dans ton système et il est pour toi très difficile de les ignorer ou de les mettre de côté. Tu as toujours été incapable de faire la part des choses ou de tout compartimenter, ranger tes émotions d’un côté pour pouvoir y revenir plus tard, quand cela aura beaucoup moins d’impact. Oh que non, pas toi, tu es incapable de te contenir, c’est pour ça que les disputes ont toujours été fréquentes et parfois très violentes avec tes géniteurs. C’est bien pour cela que tes retrouvailles avec Mira, il y a environ une petite semaine de cela ont été plus que mouvementées. Tu ne fais pas dans le mesuré et dans ton cœur tout est souvent soit très noir, soit très blanc. "Je respire vraiment." Tu ne sais pas qui tu essayes de rassurer avec ces mots-là. Evie ? Toi-même ? Le conducteur de la voiture qui aurait très surement le plus mauvais rating de la décennie si tu t’effondres dans sa voiture ? Tu n’as même pas la réponse à cette question et c’est ça le plus déroutant, de te dire que tu n’es absolument sûre de rien quand tes parents, ta famille directe est concernée. L’inconnu, ce n’est pas du nouveau pour toi, tu as navigué en terrain inconnu pendant toute l’année précédente, tu as appris à faire avec, à constamment regarder par-dessus ton épaule, à faire rapidement tes affaires et te préparer à partir au moindre désagrément, au moindre faux-pas… Pourtant, tu peux sentir une boule de nervosité, juste là, dans le creux de ton estomac et tu ne connais aucun moyen de t’en débarrasser, pas d’un simple claquement de doigts en tout cas. Tellement que tu finis par avoir un rire nerveux tandis que la voiture entame en virage, tu glisses légèrement sur le siège en cuir et tu dois reprendre une autre inspiration avant de retrouver ta position initiale. "Quoi… Tu veux que je hurle Doritos en plein milieu du repas ? Non parce que je peux le faire hein…" Elle sait très bien à qui elle s’adresse, sait très bien que tu peux le faire, tenter l’expérience sans vraiment avoir besoin d’une bonne raison, ou d’une justification pour sortir de table. Le pire dans tout ça, c’est que tu sais très bien que tu ne vas pas toucher à ton assiette, tu vas te contenter de te tenir là et de sourire. "Une heure oui, ça devrait le faire, juste une toute petite heure et on pourra retourner à la réalité et oublier cette soirée plus que désagréable." And maybe go to McDonald’s after, penses-tu fortement, mais tu ne l’ajoutes pas, ton regard se concentrant sur la fenêtre et reconnaissant un quartier de la ville que tu ne connais que trop bien. Tu ne peux t’empêcher de grimacer en apercevant le portail qui garde ta demeure familiale et tu encourages le chauffeur à presser le bouton de l’interphone. "Oui, vous pouvez monter on est attendues." Tu reconnais la voix de l’un des employés de l’autre côté et tu retiens encore ta respiration -bien malgré toi- tandis que la voiture remonte une allée un peu trop familière. "Non vraiment, Doritos, ça me va, c’est parfait comme code." déclares-tu, les yeux rivés sur le pare-brise. Cela fait depuis quasiment un an que tu n’as pas remis les pieds ici, chez toi, la maison dans laquelle tu as grandi et pourtant rien a changé. Rien n’a l’air d’avoir changé, tellement que c’est Trevante en personne, son sourire et la coupe de son costume un peu trop cher qui vous accueille sur le pas de la porte. "Lara … et Evelyn ? Oh quelle bonne surprise, on va devoir ajouter un couvert de plus, mais ce sera vraiment un repas en famille. Tu nous avais manquée." Le ton est doux, presque rassurant et avant que tu aies pu ajouter quoi que ce soit, ton père envahit ton espace personnel pour te prendre dans ses bras. Comme si… comme si la proximité, ta présence lui avait fait défaut. Tu ne réponds pas, tu ne peux pas répondre, c’est la deuxième fois ces derniers temps qu’on ne te demande pas ton avis pour des marques affectueuses. D’abord Mira, ensuite lui. Tu ne bouges pas, attendant que le moment passe, simplement pour le regarder se tourner vers Evie, qui elle a le droit à une poignée de mains un peu plus formelle et distante. "Evelyn, toujours un plaisir de te voir, tu peux m’appeler Trevante, je pense que cela sera mieux pour commencer et apprendre à mieux se connaitre." Tu roules des yeux à ses mots-là, expression rapidement suivie d’un sourire hypocrite, tandis qu’il vous fait signe de rentrer. "Après vous." Tu n’hésites pas une seule seconde à t’agripper au bras d’Evie, littéralement, passant enfin la porte pour te retrouver dans le foyer. Qui est tout aussi impersonnel que le reste de la maison, il y a bien un vase de fleurs mais c’est tout, tu peux cependant entendre des bruits en provenance de la cuisine, comme si tout était normal. "Où est maman ? Pas derrière les fourneaux je suppose ? C’est un peu trop de travail manuel pour elle non ? Ou alors elle a trouvé l’excuse parfaite pour ne pas voir son vilain petit canard de fille ?" Oui, tu sais briser la glace, toujours et tu préfères le faire maintenant, tu préfères aller à l’essentiel et en finir le plus rapidement possible. Ton père te renvoie un sourire certain, il a l’habitude de tes élans de justesse, et il est tout aussi capable de te les renvoyer alors … "Eh bien tu n’as pas perdu ton sens de l’humour, et tant mieux, sache qu’on s'est vraiment inquiétés, tous les deux, et ta mère est dans le salon... Vous pouvez la rejoindre, je vais vérifier que tout se passe bien en cuisine." Il s’éclipse en direction des cuisines avec un sourire pour vous et tu lui suis du regard pendant quelques secondes de plus, avant d’hausser les épaules et de guider Evie vers le salon. Si tu as pris du caractère de Trevante, enfin c’est ce qu’on t’a toujours répétée, physiquement, tu ressembles un peu plus à Cassandra, des cheveux bouclés, à la façon de se tenir ou même le regard qu’elle te lance. Tu sais que tu as déjà jeté ce regard désapprobateur à quelqu’un au cours de ce dernier mois. "Je vois que tu raffoles toujours autant de cette couleur de cheveux ab… Evelyn ?" Voilà, pas de bonsoir, déjà la remarque et le ton désobligeant. "… Et ça c’est ma mère." Que tu annonces, tu es officiellement de retour chez toi. |
| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Dim 5 Avr 2020 - 13:52 | |
| ≈ ≈ ≈ {nobody wins when the family feuds} crédit/ (bob-belcher/tumblr) ✰ w/ @Lara Pearson Evelyn s'était souvent retrouvée dans la position de Lara. En vérité, ça avait été son lot quotidien des années durant, bien obligée de faire avec l'idée qu'elle ne rentrait pas dans la case savamment construite par sa mère et dans laquelle, très tôt déjà, elle avait refusé tout net de rentrer. Elle n'avait jamais essayé, pas même lorsqu'il avait été nécessaire d'éloigner du cocon familial, afin de remettre dans le droit chemin, la petite-fille turbulente, débordante d'une envie insupportable d'attirer l'attention qu'elle était, alors qu'elle s'en prenait à plus fort qu'elle pour défendre ses camarades les moins armés, les plus sensibles ; elle aurait fait une bonne avocate si elle n'avait pas été si persuadée que ses petits poings étaient le seul réquisitoire qui valait la peine. Au final, l'école catholique, ça n'avait fait qu'asseoir sa position de petite rebelle de la portée, lui donnant davantage encore l'envie de s'en aller et si possible, à plusieurs milliers de kilomètres de ses terres natales pour devenir celle qu'elle avait toujours voulu être : un électron-libre, aspirant à des ambitions sans doute moins terre-à-terre que celles de ses sœurs mais qui, elle l'avait toujours su, la combleraient plus que le destin qu'on tenait à lui imposer depuis la seconde où le visage buriné de son père s'était enfoncé dans le tapis de gazon qui avait accueilli son tout dernier soupir. Ce n'était qu'au milieu de son adolescence qu'elle avait commencé à prendre sur elle. Elle avait réalisé qu'être constamment en conflit avec le reste de sa famille, ça finirait par définitivement la détruire. Aussi quand elle avait commencé à fréquenter Owen, elle s'était calmée, posant au fur et à mesure les bases de la femme qu'elle deviendrait ; c'est-à-dire déterminée à montrer de quoi elle était capable, mais aussi douce et bienveillante que l'aurait été son père dont le souvenir était toujours prégnant qu'il lui avait inspiré une nouvelle conduite à laquelle elle s'était tenue, mal à l'aise avec l'image d'enfant-terrible que la presse lui avait collée sur le dos. Alors oui, elle connaissait mieux que quiconque la pression induite par les attentes d'un clan qui ne comportaient pas seulement les membres de sa famille, mais aussi tout un panel d'individus qu'elle n'avait jamais rencontrés, qui s'attendaient pourtant à ce qu'elle marche dans les pas de ses aînées pour perpétuer la mission dans laquelle, toutes, elles s'étaient engagées ; c'était malsain au possible, creusant des carences affectives, des névroses incurables et des mauvaises pensées. Elle comprenait l'état de nervosité de Lara à ce moment-là, et elle aurait tant aimé le lui aspirer tel un venin mortel pour la soulager du poids que les retrouvailles avec ses parents faisait peser sur sa bonne humeur perpétuelle. Mais les choses n'étaient pas aussi faciles que ça, ça aussi elle le savait.
"Non, pas hurler. On se tient comme des dames, ce soir." fit-elle en empruntant un ton faussement irrévérencieux, faisant battre ses longs cils minutieusement séparés comme les branches d'un éventail "On ira prendre une glace après, je te le promets." Surveillant la réaction de sa cousine avec une certaine attention, elle repoussa l'envie de lui prendre la main pour la rassurer encore un peu et lui faire sentir qu'elle serait là, qu'elle n'avait pas à s'inquiéter. Mais était-ce vraiment le cas ? Sa présence ne rajouterait-elle pas de l'huile sur le feu ? Evie tacha de se souvenir des quelques fois où elle avait été dans la même pièce que sa tante et son oncle ; de l'odeur de suffisance qui se dégageait d'eux, se mêlant à des relents d'opportunisme à la limite du supportable. Ça lui avait toujours donné une nausée difficile à contenir, expliquant qu'elle avait toujours préféré s'échapper lorsqu'ils apparaissaient. Enfin… ce n'était pas l'unique raison, à dire vrai. Une nouvelle fois, elle se confronta à la ressemblance physique de son père et de Trevante qu'elle vit apparaître dans son esprit tandis qu'elle marquait un temps de réflexion. Pour elle aussi, ce dîner serait étrange et pas uniquement parce qu'il confirmerait son impression de s'être elle-même jetée dans l'œil du cyclone. Elle détourna la tête du panorama de fleurs bien entretenues qui bordaient l'allée de la maison de sa tante et son oncle, se mordant imperceptiblement la lèvre avant de finir par dire, se parant d'un nouveau sourire à l'encontre de Lara "Doritos ce sera dans ce cas. Et n'oublie pas, on n'hurle pas." Puis remerciant le chauffeur, elle s'extirpa, pochette sous le bras, de leur carrosse.
Ses mains étaient un peu trop humides, elle s'en aperçut, trop tard cela dit, lorsqu'elle voulut éviter à Lara le contact physique que son père lui imposa en la prenant dans ses bras. Mais il était là, devant ses yeux ; à profiter du même charisme que Kai à l'époque, si ce n'était qu'il ne s'en servait pas à bon escient, et que ça le rendait moins imposant que l'était son frère aîné. Pourtant, ça remua quelque chose à l'intérieur de la jeune femme. La manière dont elle se raidit était un bon indicateur de l'émotion qui menaçait de la submerger, mais elle avait toujours été douée pour ne rien laisser transparaître, aussi froide qu'elle pouvait être chaleureuse. D'un nouveau battement de cils, une mise à jour de son système interne qui se fit aussi naturellement que le reste, elle la contra avec une certaine habilité, se jetant sur le sauvetage inopiné de sa cousine comme sur une bouée dont elle avait besoin, elle aussi, pour ne pas sombrer. Elle lui prit la main pour la tirer doucement du guet-apens ordonné par Trevante "J'ai toujours été impressionnée par la manière dont toi et tante Cassandra êtes doués pour faire comme si on ne faisait pas partie de la même famille, vous et moi." lui répondit-elle avec une certaine désinvolture, mais surtout avec un calme olympien que la poignée de mains qu'ils partagèrent rendit plus tranchant, plus formel aussi "Je te rappelle quand même que je suis la fille de ton frère, tonton. Je préfère me passer des usages, mais je te remercie – vraiment – de m'accueillir dans ta maison." conclut-elle avec toute la bienséance qu'elle avait en réserve, lui passant devant avec un port de tête de princesse. Elle laissa Lara s'accrocher à elle sans chercher à se départir de son contact quand elles s'enfoncèrent dans le vestibule qu'elle observa, nez en l'air "Je n'ai pas le souvenir d'être venue ici. C'est charmant." Si on aimait les maisons témoins qui faisaient froid dans le dos. Celie avait au moins pour elle de tenir des résidences élégantes et chaleureuses ; à défaut d'avoir su trouver sa place au sein de sa famille, Evelyn s'était toujours sentie bien dans les deux domaines de son enfance, et celui de la Gold Coast plus précisément. Baissant la tête pour la tourner vers Lara, elle lui dit tout bas, retenant une mèche de cheveux qu'elle finit par coincer derrière son oreille quand elle se pencha "Au moins, il ne m'a pas mise à la porte. C'est un peu trop tôt pour estimer qu'on vient de remporter la main ?" Un clin d'œil lui échappa. Parce qu'au-delà de ses propres réticences, elle tenait avant tout à rendre l'épreuve moins pénible pour sa cousine. Si elle devait renouer avec ses travers de boute-en-train, elle n'hésiterait pas une seconde ; tout, elle ferait tout pour alléger l'atmosphère pesante au milieu de laquelle elles évoluèrent à tâtons… jusqu'à que Cassandra fasse son apparition "Je me souviens, évidemment. Bonsoir." indiqua-t-elle à Lara lorsqu'elle lui présenta sa mère comme si c'était la première fois qu'elles se voyaient "Surprise, j'imagine ?" se risqua-t-elle à dire à la bonne femme, lâchant sa cousine pour exécuter un petit jazz hands que la manière dont elle tenait sa pochette, toujours sous son bras, rendit moins appréciable que prévu. Pivotant pour pointer baby Pearson du doigt, elle rebondit sur la phrase que sa tante n'avait pas terminée "Je l'ai aidée à rafraîchir sa couleur cette fois." Un petit mensonge éhonté qui servait juste à alimenter la conversation qu'elle mena d'une main de maître, rompue à l'exercice de la parlotte sans fond, promise à rien d'autre qu'à combler les silences gênants et les lourdes respirations. S'asseyant sans demander la permission sur la causeuse du salon, Evie poursuivit avec un sourire "Ce n'est pas une mince affaire. Mais je trouve le résultat plutôt correct pour une première… ça illumine son teint et c'est très, très tendance cette saison." Sans le vouloir tout à fait – quoique – ses yeux bruns rencontrèrent ceux de Cassandra pour ne pas les lâcher, comme si elle la défiait de dire quoi que ce soit de désobligeant à ce sujet. they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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| | | | (#)Mar 14 Avr 2020 - 11:46 | |
| ≈ ≈ ≈ {nobody wins when the family feuds} crédit/ (bob-belcher/tumblr) ✰ w/ @Evelyn Pearson Passer la porte de cette demeure n’est pas une chose facile. Et ce même si tu as grandi entre tous ces murs et que tu connais la propriété comme le plat de ta main. Ce n’est pas pour autant que tu y es à l’aise, ou que tu respires un peu plus facilement, ou que tu te sens chez toi… Ici, tout est tiré à quatre épingle et lisse, un peu comme le tissu de cette robe que tu as enfilé ce soir et qui n’a même pas été choisie par tes soins. Non, l’appartement que vous partagez avec Evie est d’une taille ridicule comparé à tout ça, mais tu sais que cela est tout de suite mieux, pas besoin de le préciser, pas besoin d’y réfléchir à deux fois. Ce n’est plus ton chez toi, et si pendant toute la période qui t’a séparée de tes parents tu t’es demandée si tu avais prise la bonne décision, tu sais, plus que jamais que c’est le cas. Tu n’es pas faite pour vivre ici ou pour te plier à leurs règles, oui, vous partagez le même nom de famille et quelques similarités physiques, mais cela s’arrête là. Du moins, c’est ce qu’il faut te dire pour pouvoir faire la part des choses et véritablement passer à autre chose, sans trop vraiment ressentir un pincement au cœur. Non, justement, tu ne peux pas et tu ne dois pas prendre toute cette soirée à cœur, il faut que tu mettes de la distance entre toi et tes émotions, que tu suives les conseils d’Evie et que tu fasses comme elle en fait. Exactement comme elle, tu l’écoutes être polie et charmante, tout en remettant légèrement Trevante à sa place, et en pointant un fait plus qu’évident. Oui, Trevante et Cassandra ont toujours fait pour se tenir éloignés de Celie et ses filles en temps de crise, mais toujours là pour pouvoir récupérer les éventuels bénéfices et sous forme de chèque la plupart du temps. Un art vraiment et quelque chose que tu n’as jamais compris, pourquoi l’argent était une chose aussi importante dans le monde de tes aînés et pourquoi il fallait en avoir autant. Non, ça ne compte pas vraiment pour toi et du moment que tu peux te payer tous tes snacks sucrés et une bonne paire de collants, tu estimes ce qu’il y a dans ton compte en banque ne compte pas vraiment. Mais soit, Evie fait face à ton père avec un calme olympien, se permettant même un commentaire pour la décoration. "Oui, charmant n’est pas le mot que j’utiliserais, ça ressemble plus à un set de films d'horreur qu’autre chose." Morbide, voilà comment tu décrierais le cadre et cela serait la version la plus polie et la plus édulcorée mais que t’as donc conseillé Evie ce soir ? De te conduire comme une dame, oui, un modèle parfait de bonnes manières et de vertus. Ce que tu n’es décidément pas, mais tu as joué ce rôle pendant 26 ans, a arrêté la performance pendant un an … pourquoi ne pas retourner au-devant de la scène ? Car tu pensais naïvement en avoir fini avec tout ceci. Mais non, visiblement pas. Et c’est un autre acte qui se dessine en fait, juste sous tes yeux, tandis que tu guides Evie dans le salon cette fois-ci, pour faire face à ta mère. Qui te voit avant de réaliser que tu n’es pas venue seule. Evie fait un peu office de bouclier humain et elle a déjà une réponse toute préparée contre les critiques de ta mère. Est-ce que ta cousine a répété devant un miroir pendant que tu étais en train de te préparer ? Tu lui poseras la question plus tard, soit ça, soit elle a vraiment l’habitude des petites piques de ce genre. "Très tendance en effet !" Tu te passes une main dans ta propre chevelure, car premièrement, tu es très contente du résultat et qu’ensuite, tes nombreux changements capillaires, ont toujours été les prétextes favoris de ta mère pour dresser la liste de tout ce que tu pourrais améliorer ou changer. Pour ton bien évidemment. Oui, c’est ce que Cassandra fait de mieux et la raison pour laquelle tu la trouves encore plus mesquine que ton père, ses intentions se veulent nobles au possible. "Si je suivais tes conseils Maman, j’utiliserais mon influence de Pearson pour que toutes les filles de mon cercle d’amis se teignent les cheveux de cette couleur là mais hein... ce n’est pas trop mon style." Tu n’es même pas amère en disant cela, pas du tout et tu trouves le timbre de ta voix relativement neutre, tu ne fais qu’énoncer la vérité après tout, ce n’est pas un mensonge, donc on ne pourra pas t’en vouloir de citer tes parents, pas du tout. Cassandra t’ignore, tu ne sais même pas si elle t’a entendue, déjà sur ses deux pieds, déjà à tendre la main à Evie également, pour la saluer officiellement, comme si elle n’avait rien entendu. "Ravie de te voir Evie, moi qui essayais de contacter ta mère à propos de la prochaine soirée organisée par la fonda…" Oh you have to be kidding me, est la première pensée qui te passe par la tête. Car encore une fois, Cassandra prétend ne pas avoir entendu ce qui ne pouvait pas l’arranger, alors elle construit son propre narratif. Comme elle a si bien l’habitude de le faire. " …. Je crois que je vais faire visiter rapidement la maison à Evie avant le dîner, on a bien quelques minutes non … ?" Tu l’interromps, bien sûr que tu le fais, la voix partant légèrement dans les aigues et tu te mords la lèvre inférieure la seconde suivante, quand le regard de Cassandra se pose sur toi. "Oui, je suppose, nous aurons tout le temps d'en discuter pendant le repas. Ça et comment tu occupes ton temps libre depuis que tu as quitté l’université Lara…" Elle vous adresse un autre sourire, qui est très probablement sincère à ses yeux, avant de disparaitre elle aussi et tu attends qu’elle ait quitté le salon pour pousser un profond soupir et te tourner vers Evie. "Wow. Je crois qu’on a gagné le premier round, ça n’arrive jamais avec mes parents." Ou alors cela se finit avec des portes qui claquent et beaucoup plus de frustration, c’est certain. "Allez jte montre ma chambre. Enfin je veux dire, mon ancienne chambre." Tu avais déjà prise la décision dans le Uber, te disant que s’il y aurait bien quelque chose de positif dans cette soirée, ce serait ça. Tu guides Evie à l'étage avec un enthousiasme certain, ne sachant pas de combien de minutes vous disposez. "Prépare-toi hein… il y a beaucoup de rose." As-tu seulement besoin de le préciser ? Non, Evie te connait suffisamment maintenant pour tirer ses propres conclusions. Techniquement, tu ne vis plus avec tes parents depuis que tu as intégré l’université, et que tu t’es vue offrir un penthouse tout aussi impersonnalisé que le reste de la décoration de Cassandra, plus proche du campus et parce qu’il était temps que tu quittes le cocon familial. Mais tout de même… tu as passé du temps ici, dans cette chambre-là. Et techniquement, seul un des quatre murs a été repeint rose pâle, le reste est resté blanc. Il reste encore ton lit avec les différentes peluches, la plupart rose, qui ont occupé ton enfance, ainsi qu’une bibliothèque décorée par toi, avec tes crayons de couleurs et autres auto-collants, ainsi que ton ancienne penderie et ta commode. Te séparant enfin d’Evie, tu passes une main sur le meuble, pensive. "C’est la commode que je veux récupérer. Je l’ai faite avec mon grand-père, le père de ma mère, il était plutôt cool et il venait souvent nous rendre visite après notre déménagement… ici, à Brisbane." Tu n’as que très peu de souvenir de ta vie à Sydney, tu étais trop jeune pour avoir conscience de tout, mais tout était différent avant la mort du père d’Evie, c’est certain. |
| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Sam 18 Avr 2020 - 21:16 | |
| ≈ ≈ ≈ {nobody wins when the family feuds} crédit/ (bob-belcher/tumblr) ✰ w/ @Lara Pearson "Je t'arrête tout de suite, Cassandra. Je ne suis pas venue pour parler de ma mère ou de La Fondation." Le ton était poli, mais le regard était de glace. Un contraste saisissant qu'elle n'avait cessé de parfaire au cours de ces dernières années d'exercice auprès d'une clientèle parfois très exigeante. Elle se savait assez autoritaire pour faire entendre sa voix sans jamais l'élever toutefois. Et quand bien même Cassandra lui inspirait très peu de sympathie, elle ne changerait pas ses habitudes pour définitivement lui faire comprendre qu'elle ne la portait pas dans son cœur… pas tout de suite en tout cas. Evelyn reprit, empruntant un léger froncement de nez pour enrober ses mots dans un miel des plus onctueux "Je ne suis pas la personne la plus indiquée qui plus est. J'ignore tout du calendrier des réceptions organisées par le comité…" Elle n'en avait jamais eu rien à faire à vrai dire, se contentant de passer une tête lors des galas de La Fondation, plus précisément lorsqu'Ettie s'y prenait suffisamment bien pour la faire plier à sa requête ; c'est-à-dire souvent en relâchant sa lèvre inférieure pour arborer une mine de chien battu du plus bel effet qui faisait fondre son cœur. Comme quoi, elle n'était pas si insensible que ça à ses sœurs, la preuve en était. En parlant de sœur, le visage de l'une de ses aînées apparut dans son écran mental "Tu auras plus de chance avec Enola, c'est elle qui gère tous les évènements. Mais quelque chose me dit que tu le sais déjà, je me trompe ?" Bien sûr qu'elle le savait déjà, la fragrance de son parfum onéreux ne réussissant pas à masquer les relents de l'opportunisme dégoûtant qui se dégageait de sa silhouette longiligne, drapée dans une tenue taillée sur mesure. Evelyn avait beau être une féministe de la première heure, elle avait du mal à comprendre les mères comme Celie et Cassandra. Elle ne savait pas pour celle de Lara, et ce malgré tous les mauvais échos qu'elle avait eu à son sujet, mais la sienne avait passé un nombre incalculable d'années à amoindrir son potentiel pour la faire rentrer dans le moule de ses attentes. Ça s'était passé progressivement, commençant par des piques pas bien méchantes, pour terminer en confrontations directes, parfois même beaucoup trop personnelles, et en reproches dissimulés sous des grands sourires hypocrites. Non, vraiment, elle ne comprenait pas qu'une mère puisse être si dure avec sa fille alors qu'en tant que femme, elle devrait au contraire agir en alliée plutôt qu'en générale. C'était quelque chose qui la dépassait, cette espèce de concurrence malvenue entre une mère et sa propre fille… si bien que lorsqu'elle flairait ce genre de comportement chez une autre mère, elle était automatiquement sur la défensive. Et d'ailleurs, elle le sentit à cet instant, que ce seraient ses échanges avec Cassandra qui seraient les plus électriques… et il ne fallait pas avoir fait de grandes études pour comprendre pourquoi. Evelyn ne lui serra même pas la main, sautant sur la perche tendue par sa cousine pour s'y soustraire. Elle dit à la jeune femme qui anticipait une visite des lieux pour échapper à l'interrogatoire "Je serai enchantée de visiter. Je dois avouer que je n'ai pas très faim de toute façon." Et elle se leva de la causeuse avec toute l'élégance dont elle était détentrice, affirmant le sourire de façade qu'elle avait sur les lèvres et qu'elle maîtrisait aussi bien que les joutes passives-agressives. Aussi, elle le relâcha une fois que sa tante disparut de leur vue, grossissant son regard brun pour le poser sur Lara et lui dire dans un souffle théâtral "Oh seigneur, quelle horreur." Elle se mit en face d'elle, rentrant très légèrement le menton pour appuyer le léger dégoût que lui inspirait l'attitude de Cassandra "Rappelle-moi qu'à la fin du dîner, on devra déterminer de qui de la tienne ou de la mienne est la pire. Une chose est sûre, tu ne tiens pas d'elle… et c'est un compliment." Peut-être qu'elle aurait dû édulcorer son discours. Après tout, Trevante et Cassandra restaient les parents de la jeune femme. Ils avaient des désaccords évidents, restaient qu'ils l'avaient choyée comme la prunelle de leurs yeux et qu'ils avaient dû passer des bons moments en famille avant que tout n'éclate en mille morceaux, et que leur fille unique se rende compte de l'influence néfaste qu'ils exerçaient sur elle.
Elle y penserait pour plus tard, à se montrer moins critique à leur encontre. Pour l'heure, elle se laissa guider par sa cousine dans ce qui représentait la maison de son enfance. En montant le grand escalier, elle posa son regard sur tous les détails qui se présentèrent à elle tandis qu'elle réfléchissait à la suite de la soirée, et à la manière dont s'enchaîneraient les révélations que la jeune femme était venue faire à ses géniteurs. Même si elle avait la certitude qu'elle ferait tout en son pouvoir pour qu'elles passent en douceur, elle ne pouvait ignorer la petite pointe de crainte qu'elle ressentait secrètement à l'idée de les voir s'en prendre verbalement à elle. En fait, elle avait déjà eu une vision assez nette de leur talent en la matière pour que ses appréhensions sur la question soient justifiées, aussi s'astreindrait-elle à la circonspection ; calmer les esprits, leur faire entendre que leur fille était majeure et vaccinée et qu'ils n'avaient aucun droit de la juger sur ses choix récents. Elle était heureuse, que leur fallait-il de plus ? Oui, elle se placerait en tant que médiateur, même si Lara l'avait déjà toute acquise à sa cause. La voix de cette dernière la fit redescendre sur terre alors qu'elles avaient rejoint l'étage "Pourquoi ça ne m'étonne pas ?" lui répondit-elle en apprenant qu'ici aussi, elle avait laissé s'exprimer sa passion mordante pour le rose et toutes ses nuances. Et c'était un grand gage de confiance finalement, que la jeune femme la laisse entrer dans son antre d'avant ; celle où elle avait peut-être connu des chagrins d'enfant, des déceptions d'adolescente et des doutes de jeune adulte… elle s'en sentit flattée, sincèrement. Osant à peine s'engouffrer dans la pièce qu'elle explora d'un œil pudique, tout autant que l'impression qu'elle ressentit à propos de quelque chose qu'elle n'avait pas tout à fait réalisé jusqu'à aujourd'hui : elle était devenue quelqu'un d'important pour sa cousine. D'une façon qu'elle cacha bien évidemment, le dos tourné pour fixer un point sur le seul mur rose de la pièce, ça la toucha qu'en l'autorisant à fouler le sol de cet endroit, elle affirmait le lien qu'elles avaient su créer au détriment de l'avis des membres de leur propre famille qui ne tarderaient pas à se mêler de leur bonne entente. Chaque chose en son temps "Tu m'avais cachée tes talents de menuisière." intervint-elle en lâchant les affiches collées aux murs des yeux pour les poser sur la commode que lui désigna Lara "Elle est sublime, digne des meilleurs." confirma-t-elle en s'agenouillant devant, caressant les rainures patinées du meuble avec la paume de sa main. En équilibre sur ses talons haut, elle prit un instant pour réfléchir à la manière dont elle pourrait transporter ce trésor sans l'abîmer – parce que Lara y tenait, ça se ressentait dans sa façon d'en parler qui tout à coup, lui parut plus détendue ; sans doute à cause de l'absence de ses parents… ce qui lui prouva à nouveau combien ça devait être dur pour elle de revenir ici en vérité "On pourrait faire appel à une société de déménagement. Je ne voudrais pas qu'on la fourre dans un van pourri, le voyage serait trop fatal pour cette merveille. Tu veux la récupérer rapidement, ou on a le temps de voir comment s'organiser avant ?" lui demanda-t-elle avant de se relever, puis de se placer en face d'elle pour la prendre par les poignets "Tu t'es débrouillée comme une championne, Lara. C'est bientôt terminé, d'accord ?" Et avec une simple pression à l'intérieur de ses poignets, elle l'encouragea à, en même temps qu'elle, prendre une grande inspiration qu'elles relâchèrent en même temps pour expulser toute la négativité induite par cet endroit hostile dans lequel elles avaient mis les pieds. they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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| | | | (#)Mar 21 Avr 2020 - 19:35 | |
| ≈ ≈ ≈ {nobody wins when the family feuds} crédit/ (bob-belcher/tumblr) ✰ w/ @Evelyn Pearson La présence d’Evelyn ce soir est rassurante. Plus que rassurante, tu sais que tu peux compter sur elle et qu’elle ne va pas te laisser sur la touche ou pire, te faire faux bond. C’est souvent le cas quand les autres Pearsons sont concernés, du moins quand tes parents sont concernés. Ils sont le seul et unique point de comparaison que tu as, tu n’as jamais été particulièrement proche de ta tante ou tes autres cousines. Tu t’es toujours dit, dans le fond, qu’il faudrait rectifier le tir et te rapprocher de cette famille-là, mais à quoi bon ? Les années sont passées par là et faire des efforts s’est avéré de plus en plus difficile, surtout quand le fossé entre toi et tes parents n’a fait que s’agrandir. Tu as fini par croire que tu venais d’une autre planète, que tu n’étais pas vraiment leur fille car à part quelques ressemblances physiques et une ténacité commune, vous ne partagez absolument rien. Parler avec des étrangers serait certainement moins douloureux, c’est certain. "Vu comment c’est parti, je pense que c’est moi qui vais gagner... je pars déjà avec quelques points d’avance hein." Tu ne veux même pas imaginer les conversations entre Cassandra et Celie, rien que d’y songer… tu en as des frissons. Ta mère est le genre de femmes qui a des ambitions et qui n’accepte pas vraiment les échecs ou de ne pas avoir exactement ce qu’elle veut. Ce qui pourrait être une bonne chose si elle avait en tête des causes très nobles comme la paix dans le monde ou quelque chose d’aussi charitable… sauf que c’est loin d’être le cas, cela n’a jamais été le cas et ses efforts se tournent donc vers autre chose. Principalement sa réputation et son compte en banque. Des valeurs qu’elle ne t’a clairement pas transmises, et dieu merci, sinon tu n’aurais pas pu fréquenter Evie ou même devenir sa colocataire. Car elle semble bien se moquer elle aussi de tout ce que son nom de famille représente ou peu représenter, tout ça, au final, ce n’est que du vent. Cela ne compte pas vraiment et si aider les autres, qu’ils soient athlètes ou juste amateurs de rugby à leurs heures perdues, peut être bien en apparence, les choses ont dérivé depuis longtemps, c’est certain. Mais vous n’êtes pas juste des Pearson, et la chambre dans laquelle vous venez de rentrer est celle d’une jeune femme qui se cherchait encore il y a quelques mois de cela. Et tu ne sais pas si tu as plus de réponses qu’au moment où tu as quitté le domicile familial, mais tu respires un peu plus légèrement et tu n’as plus l’impression de constamment jouer les hypocrites. Ce qui est un très bon début, n’est-ce pas ? Et tu ne peux pas vraiment empêcher le léger rire qui quitte tes lèvres tandis qu’Evie salue tes talents manuels et tu croises les bras sur ta poitrine avant d’ajouter : " écoute, tu sais déjà que je suis gay, pas besoin d’en faire encore plus dans les clichés, non ?" utilisant toi aussi un cliché, mais à ton avantage cette fois-ci. Evie fait beaucoup de sens la seconde suivante, tu n’avais pas vraiment songé à demander de l’aide à qui que ce soit, tu te voyais déjà porter la dite commode à bout de bras et te charger de la transporter jusqu’à Spring Hill. Toute seule. Oui, te reposer sur les autres n’est pas ce que tu fais de mieux, de ton expérience, les gens finissent souvent par te décevoir, te laisser tomber ou tout simplement partir. Pour le moment, Evie fait partie des rares personnes qui arrivent à te prouver le contraire. "J’aimerais la récupérer le plus rapidement possible et en finir avec tout ça, le reste peut aller à la poubelle, je m’en fiche complètement. Et oui, c’est une très bonne idée les déménageurs, je n’y avais pas du tout pensé pour tout te dire, ça m’évitera une autre confrontation… après celle de ce soir, évidemment." Autant ne pas tenter ta chance deux fois ? Oui, quelque chose comme ça. Et tu t’accroches une nouvelle fois au regard de l’autre brune, la pression qu’elle exerce sur tes poignets fait l’effet d’un léger électrochoc, et tu imites ses gestes, cales même ta respiration sur la sienne, histoire d’expulser tout ce que tu ne dis pas. Et que tu ne pourras probablement jamais dire ou même articuler à voix haute. C’est trop confus et trop brouillon pour se pencher dessus, tu en es certaine. "J’essaye vraiment… mais je n’ai pas l’impression que ça va changer quelque chose, j’ai l’impression qu’à la minute où on va partir d’ici, ils vont faire comme si cette conversation n’était jamais arrivée. Ce sont un peu les rois et la reine du déni… Tu sais combien de fois j’ai dû faire mon coming-out avant que ça rentre ?" Trop de fois, et cela n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, mais l’exemple qui est un peu plus douloureux que les autres et il est tout en haut de ta liste de regrets. Peu importe leur réaction au final, ce n’est pas vraiment pour eux que tu es là ou pour eux que tu fais tout cela. "Mais on est juste là pour leur annoncer la bonne nouvelle et ensuite repartir, peu importe ce qu’ils disent ou ce qu’ils en pensent. C’est noté." Tu prends une autre inspiration, juste au moment où vous êtes appelées pour le dîner, parfait timing il semblerait. "C’est reparti pour un tour." Tu vous guides vers la salle à manger cette fois-ci, qui est aussi grande et impersonnelle que le reste de la maison, et forces un sourire poli sur ton visage. Sourire qui ne faiblit pas en voyant Cassandra déjà installée à un bout de table, dressée pour quatre. "J’ai fait ajouter un couvert de plus, mais il devrait y avoir assez pour tout le monde… je vous en prie." Tu vois les efforts que fait ton père, son sourire à presque l’air sincère, presque et il pourrait s’agit d’une réunion de famille des plus anodines, alors oui, tu te sens légèrement plus détendue et tu te dis qu’une conversation au calme peut être bénéfique. Pour tout le monde. Tu t’installes donc, en face d’Evie, ton père sur ta droite et ta mère à ta gauche. Tu te penches sur le repas, sachant déjà que tu n’y trouveras pas ton compte, au moment où Trevante articules ses prochains mots. "Lara, est-ce que tu veux te charger de la prière ?" " … Pardon ?" C’est un effort considérable pour toi de ne pas avoir laisser échappter l’onomatopée qui t’est passée par la tête ou l’insulte d’ailleurs. Oui, comment oublier tes parents qui se rendent toujours à la paroisse le dimanche et qui croit à un pouvoir supérieur. Tu ne crois en rien toi, sauf à ce que tu peux trouver dans le fond d’un paquet de bonbons ou le pouvoir d’une bonne paire de talons aiguilles. "Je pense que… pour que tout le monde soit à l’aise, il serait mieux de … ne pas. Enfin de mettre cette tradition-là de côté, du moins pour ce soir." C’est tout ce que tu peux offrir pour rester polie et ne pas jeter de l’huile sur le feu. Tu attends leurs réactions et c’est ta mène qui finis par hausser les épaules, avant de s’emparer de son verre de vin et de sa fourchette. "Pour ce soir au moins." Une façon comme une autre de commencer le repas il semble et son père se joint à elle pour entamer son propre repas, toi tu t’efforces de ne pas grimacer en voyant tout ce vert dans ton assiette et tu prends quand même une bouchée, parce que c’est la seule chose logique à faire. "… Qu’est-ce qui nous vaut cette double visite ? Nous avons du temps à rattraper, pour vous deux d’ailleurs." Et voilà, vous y êtes dans le vif du sujet, tu lances un regard lourd de double sens à Evie, ne pouvant pas vraiment parler la bouche pleine. C’est maintenant ou jamais pas vrai ? |
| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Lun 27 Avr 2020 - 17:03 | |
| ≈ ≈ ≈ {nobody wins when the family feuds} crédit/ (bob-belcher/tumblr) ✰ w/ @Lara Pearson A l'époque, Evelyn aurait aimé avoir quelqu'un qui puisse comprendre ce qu'elle vivait. Elle avait des amis proches, mais il lui arrivait de remarquer qu'ils n'étaient pas capables de saisir toutes les nuances du désarroi dans lequel elle était plongée, voire même de considérer ses problèmes comme autre chose que des caprices auxquels il ne valait mieux pas accorder trop d'importance sans jamais oser le lui dire toutefois. Comme sa passion pour le dessin, pensaient-ils tous, ça lui passerait… mais sa passion pour le dessin s'était affirmée, le reste aussi. Elle ne s'était pas uniquement sentit incomprise, elle s'était sentit seule. Isolée dans le pensionnat choisit par Celie, à de maintes reprises elle avait essayé d'échapper à la solitude en empruntant un caractère difficile, indomptable. Effrayée par le poids du silence qui l'obligeait à revenir sur ses pensées, elle enchaînait les frasques pour échapper à l'introspection, refusant de se plier à la supposée leçon de morale qu'aurait dû être son admission très jeune dans l'ensemble catholique qu'elle avait fréquenté une bonne partie de sa vie. Elle avait fait bonne figure pendant longtemps, se battant contre l'esseulement avec une hargne qu'elle tenait de son père. Et puis, elle s'y était faite. Evie avait vieilli, s'assagissant plus rapidement que quiconque l'aurait pensé, poussée par l'idée que ce serait de cette façon, plus intelligente il n'y avait pas de doute, qu'elle s'en sortirait. Elle avait donc fini par apprécier d'être délaissée, alimentant ses nouveaux travers de grande solitaire en choisissant de s'en aller à des milliers de kilomètres. De sa punition, elle avait fait une échappatoire qui l'avait aidée à construire la femme qu'elle était aujourd'hui et en ça, elle ne regrettait rien. Pour autant, si elle avait eu quelqu'un pour soulager la tristesse qui s'était souvent emparée d'elle à l'époque, une partie d'elle aurait été beaucoup plus heureuse maintenant – elle aurait été moins névrosée, plus à l'aise avec l'idée d'accorder du leste à la destinée qu'elle essayait tant de contrôler en restant maîtresse de tout ce qui lui arrivait. C'était pour cette raison qu'elle prenait autant à cœur la situation de Lara. Elle ne cessait de se le répéter, mais c'était un fait qu'elle tachait de garder à l'esprit pour mieux lui tendre la main : elle avait été à sa place autrefois. Et elle ne supportait pas l'idée qu'elle puisse ressentir la même détresse que lorsqu'elle était plus jeune, et parce qu'elle n'était elle non plus pas très portée sur les confidences, elle ne pouvait s'en remettre qu'aux signaux qu'elle lui envoyait de temps à autre. Fort heureusement, Evelyn était observatrice, et finalement sa cousine n'était pas si facile à déchiffrer qu'il paraissait ; elle y parvenait surtout parce qu'elles partageaient les mêmes méthodes de défense, aussi c'était plus facile pour elle de savoir quand agir et l'apaiser. Tout à fait comme maintenant, quand il lui sembla qu'elle s'était détendue sitôt qu'elles avaient faussé compagnie à ses parents. Comme ça devait être dur de faire semblant, c'était bien pour cette raison qu'elle, elle ne s'était jamais échinée à flirter avec les faux-semblants. Qui plus est, ça demandait d'être fort, ce qu'elle n'était pas au contraire de Lara qu'elle tacha de rassurer comme elle le pouvait en l'invitant à respirer "Je le sais. On est juste venues pour les prévenir pour éviter qu'ils apprennent la nouvelle par quelqu'un d'autre. C'est notre but, et on va s'y tenir. Du reste, ils devront bien s'y faire." fit-elle en adoptant une posture combative, buste gonflé par la respiration qu'elle venait de prendre, penchée légèrement en avant pour montrer à quel point elle était déterminée à ce que cette soirée se passe sous les meilleurs auspices. Après tout, elle avait connu pire que Trevante et Cassandra Pearson. Mais les enjeux étaient différents dans le fond, car ce n'était pas elle qui était concernée… et c'était ça qui la rendait un peu nerveuse en vérité "Tu sais quoi ? S'ils préfèrent vivre dans le déni, grand bien leur fasse… nous, on a une commode à rapatrier. Je verrai dès demain matin comment nous y prendre pour que ce soit fait rapidement. Fais le tour de ta chambre, tu me feras une liste de ce que tu veux récupérer en même temps comme ça tu ne remettras plus jamais les pieds ici." enchaîna-t-elle avec une douce autorité tout en lui lâchant les poignets. Exerçant une dernière pression pour la rassurer, elle s'engagea pour, de son côté également, faire le tour de la pièce avec un peu plus de panache que lorsqu'elle était entrée, persuadée désormais qu'elle n'était pas de trop.
Une voix étouffée les appela du bas de l'escalier. Evie toupilla sur le talon effilé de ses chaussures, les doigts pointés en pistolet dans l'espace qui la séparait de sa cousine "OK, on garde notre objectif en tête. Parée, soldat ?" Elles auraient dû décider d'un cri de guerre, car soudainement, l'impression d'aller au combat s'empara d'elle. Comme un officier devant sa première offensive, elle laissa échapper dans un filet de voix où la détermination perça toutefois "Ça va bien se passer." Et sans l'ombre d'un doute, elle passa devant Lara qu'elle entraîna avec elle, la prenant par la main pour descendre les marches de l'escalier sans attendre une seconde de plus. Elles rejoignirent donc le rez-de-chaussée, puis s'engagèrent dans la salle à manger où Trevante et Cassandra étaient déjà installés. Le début d'un film d'épouvante pensa-t-elle, se rappelant de la description que sa cousine avait faite de la décoration quelques longues minutes plus tôt. La table était immense, chaque place soigneusement séparée pour que chacun puisse s'observer directement. Cette distance mettait mal à l'aise Evelyn, elle qui pourtant n'était pas très portée sur la proximité, regrettait les petites tablées du domaine Pearson où il fallait jouer des coudes pour se trouver une place et manger assis ; c'était souvent peine perdue, elle se retrouvait alors avec une fesse sur les genoux de l'un, et une fesse sur les genoux de l'autre. Encore une fois, le comparatif entre les deux maisonnées se soumit à elle sans qu'elle n'y fasse véritablement attention, pour autant elle devait admettre une chose : chez elle, le tout paraissait plus chaleureux, et encore un peu, elle eut de la peine pour Lara à qui elle accorda un clin d'œil pour l'encourager silencieusement. "Oh, j'avais oublié." laissa-t-elle échapper en prenant sens de la demande de Trevante. Sans le vouloir, elle lança un regard accusateur à l'entité qui veillait au-dessus de sa tête et qui, chaque jour avec une certaine régularité d'ailleurs, ne manquant jamais une occasion de s'annoncer, lui faisait payer de forniquer avec l'un de ses représentants sur Terre. Evidemment, elle aurait été capable de prononcer le bénédicité sans problème, son éducation religieuse étant la seule chose que sa mère et les sœurs de l'école avaient réussi – et encore, quand on voyait comment avait tourné sa relation avec Owen, on était en droit de se poser des questions à ce sujet. Mais elle ne se risqua pas à se proposer, préférant laisser Lara aux commandes et la remerciant mentalement de passer la main sur les courbettes au grand barbu, merci bien "Amen." lâcha-t-elle tout de même comme une provocation à tout point de vue. Une provocation qui lui passa bien vite cependant, car déjà la conversation reprenait. Evie déplia soigneusement sa serviette de table "De mon côté, je crois que ce sera inutile de faire le tour des quinze années que vous avez manquées. Et puis de toute façon, je ne suis venue qu'en tant que soutien moral… quoique, Lara ?" Elle leva brièvement la tête pour croiser le regard de sa cousine, lui demandant plus pour la forme que pour obtenir une vraie réponse "Comme l'objet de cette visite nous concerne toutes les deux, je peux prendre la responsabilité de l'annoncer tout de suite ?" Elle échangèrent un léger signe de tête, confirmant que le temps était venu de cesser de tourner autour du pot. Ça tombait bien, elle n'avait jamais été très douée pour ça. Un sourire fendit son visage quand dans une légère inspiration, elle tourna la tête d'abord vers Trevante, ensuite vers Cassandra "Très bien. Lara et moi sommes colocataires depuis quelques semaines déjà." Elle laissa poindre un sourire tronqué par la manière dont elle baissa la tête pour mieux placer sa serviette de table sur ses genoux, pendant qu''elle continuait sur un ton aussi calme que d'ordinaire, ponctué par les intonations de son accent mi-anglais mi-australien qui donnait à sa voix une sonorité toute particulière, trop reconnaissable pour être oubliée "Ce n'est pas une nouvelle étonnante en elle-même, on s'entend bien. Seulement, on tenait à vous le faire savoir dans les formes pour que vous ne l'appreniez pas dans les colonnes des journaux, des blogs… ou qu'importe le support que vous préférez pour rester au fait de ragots qui entourent notre famille. Celie n'est pas encore au courant… de fait, vous êtes les premiers." précisa-t-elle alors en retenant un félicitations ! sardonique. Appuyant le bas des paumes de ses mains sur le bord de la table, un peu comme si elle s'apprêtait à se lever alors qu'elle resta bien assise, la tête légèrement penchée sur le côté, elle affirma le sourire qu'elle avait laissé filer "Ça n'est pas ouvert à la discussion. C'est juste un fait dont vous devez être tenus au courant. Ce qui est le cas maintenant, alors…" Elle se redressa sur son assise, déployant ses épaules avec grâce et naturel. Empoignant du bout des doigts sa fourchette qu'elle planta au centre de son assiette, elle claironna dans un français aussi parfait que la tenue de sa chevelure qui dégringola le long de sa colonne vertébrale en un long rideau de soie lorsqu'elle la repoussa d'une pichenette élégante "Bon appétit !" they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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| | | | (#)Dim 3 Mai 2020 - 16:11 | |
| ≈ ≈ ≈ {nobody wins when the family feuds} crédit/ (bob-belcher/tumblr) ✰ w/ @Evelyn Pearson Beaucoup de fois dans ta vie, tu as pris la parole quand tu n’aurais pas dû. Souvent pendant les cours, pour contredire tel ou tel professeur, ou encore pour répondre à tes camarades de classe et généralement pour les remettre à leur place. Pour leur dire de ravaler leurs petits commentaires sur ton nom de famille, ce qu’ils croient savoir sur toi et sur ta famille et enfin de se taire. Oui, beaucoup de fois, trop souvent selon Cassandra, qui elle aurait sans doute voulu une fille un peu plus docile et prête à la voir sous son meilleur jour. Ce n’est pas comme ça que les choses fonctionnent et au fil des années, tes élans rebelles comme on les a toujours qualifiés, tu as les placés à d’autres moments. Pas au domicile familial, pas à l’église que vous visitiez un peu trop régulièrement à ton goût et certainement pas en présence des autres membres de la famille. Mais ailleurs, au dehors, dans ton propre cercle d’amis, quand tu as trouvé tes propres centres d’intérêts, comme la danse par exemple. Et c’est ailleurs qu’on t’a trouvée un peu trop grande gueule, un peu trop bruyante, mais vu qu’il ne s’agissait pas des commentaires de tes parents, rien ne pouvait te blesser et tu pouvais continuer d'avancer. Oui, pendant longtemps tu as tout compartimenté, la vie avec les autres et la vie avec les Pearson, un peu obligée de te cacher et un peu obligée de mener une double vie car c’était la seule façon de ne pas te faire écraser et la seule façon de vivre. Pas quelque chose de saint et avant de renouer le contact avec Evie, tu as tout simplement implosé, n’en pouvant plus de devoir jongler avec ces deux parties de toi-même, n’en pouvant plus de devoir te rappeler où tu étais avant d’ouvrir la bouche et de parler. Tu ne le fais plus maintenant, et ce n’est pas seulement grâce à Evie, mais bien parce que tu as pris la décision de ne plus le faire et qu’elle t’a prouvée, au fil des semaines et avec fermeté, que tu n’avais pas besoin de le faire. Que tu pouvais te contenter de respirer sans demander trois fois pardon ou sans vraiment réfléchir. Alors oui, ce soir, tu es vraiment contente, heureuse qu’elle soit là et tu hoches la tête tandis que vos regards se croisent, tout en sachant pertinemment qu’elle aura les bons mots. Et Evie n’y va pas par quatre chemins, elle est juste, sans pour autant être cassante, elle est sérieuse mais sans être moralisatrice et tu hoches la tête, ne pouvant qu’être d’accord avec tout ce qu’elle dit. Tu manques de rire face aux derniers mots d’Evie, pour inciter tout le monde à reprendre le repas et faire comme de rien était. Et si d’ordinaire, tes parents sont des experts dans ce dernier domaine, rien qu’à en juger par leur expression maintenant, cela ne va pas être le cas ce soir. Evie vient littéralement de jeter une grenade en plein milieu de tablle et tu attends la chute, finissant de mâchouiller sur un légume qui n’aurait jamais dû finir dans ta bouche, c’est certain. "Eh bien … c’est ce que l’on appelle une surprise, n’est-ce pas chéri ?" Ta mère est la première à trouver la parole sur un ton mesuré et tu suis ton regard, jusqu’à ton père. Oh oui, un mouvement classique de la part de Cassandra, lâcher une bribe d’information et laisser ton père s’occuper de ramasser les morceaux et dire vraiment ce qui lui passe par la tête. Ou du moins une version un peu plus atténuée."Oui… mais une bonne nouvelle néanmoins. Nous ne savions pas comment tu occupais tes journées ni où est-ce que tu habitais alors… On n’imaginait le pire, mais tu restes en famille, et c’est une bonne chose." Et tu observes, complètement dépitée et ne sachant plus comment réagir, Trevante se pencher dans ta direction et poser ta main sur la tienne. Comme si tu venais juste de lui annoncer que tu avais trouvé les chaussures parfaites ou quelque chose d’aussi peu important."Une très bonne chose, et je suis pour ma part content que vous soyez venues nous annoncer la nouvelle en personne… Je n’étais plus certain après notre dernière conversation."… Pardon ? "Tu veux dire notre dernière dispute, papa ?" C’est plus fort que toi, les mots t’échappent et tu t’empresses de récupérer ta main. Ta voix a gagné en volume, juste là, et tu dois prendre une profonde inspiration pour articuler les mots suivants. Parce que tu n’es pas là pour te replonger dans le petit film parfait qu’est la vie de Trevante et Cassandra, oh que non, tu as assez donné. "Quoi qu’il en soit, comme l’a dit à juste titre Evie, ce n’est pas vraiment ouvert à la discussion et maintenant vous savez avec qui je vis. L'endroit exact et les détails... eh bien j’estime que cela est du domaine du privé et puis…" Et puis tu ne leur dois rien. Tu vas probablement devoir te taper des années de thérapie à cause d’eux et c’est de leur faute si à 27 ans, tu agis un peu et toujours comme une adolescente. Parce qu’ils t’ont privée de beaucoup et pendant des années. "… On a encore beaucoup d’étapes à passer avant que nous vous invitions à la maison pour quelque chose d’aussi informel... comme ce soir." Ta façon polie de dire que non, tu n’as pas oublié et que l’ardoise n’est pas effacée, loin de là. Peut-être que dans des années, ils t’accepteront telle que tu es, et tout ira mieux dans le meilleur des mondes. "Oh je savais que cela arriver à un moment ou un autre… Des reproches Lara ? N’est-ce pas un petit peu redondant, et c’est légèrement déplacé, tu aurais au moins pu attendre le moment du dessert pour cela." Mais l’idée d’une possible entente meure juste-là et tu roules des yeux tandis que Cassandra s’empare une nouvelle fois de son verre de vin, avant d’avoir un regard pour Evie. Cassandra gagne largement face à Celie, tu en es persuadée. Et qu'est-ce que tu dois faire déjà ? Garder ton calme, oui, il serait tellement facile de céder et de faire une petite scène maintenant. C’est probablement ce que ta mère espère, que tu craques et que ta voix s’élève vraiment et que tu décides de décamper. Certainement l’occasion rêvée de montrer à Evie que tu n’es pas quelqu’un de fiable, qu’elle perd son temps ou quelque chose du genre. Et tu ne vas pas lui donner cette satisfaction-là, que sait elle de toi au final ? Pas grand-chose, c’est autant de sa faute que de la tienne, tu le sais, mais tu n’es pas là pour décharger des années de négligence sur elle et pas en présence d’Evie, c’est certain. "Non… Que les choses soient claires, ce ne sont pas des reproches, donner mon avis sur un sujet ne veut pas nécessairement dire que je suis en train de me plaindre déjà et ensuite…" La situation est compliquée depuis des années, tout n’est pas noir et tout n’est pas blanc, ils vivent dans leur monde et toi le tien, tu as fait ton propre chemin depuis longtemps et tu sais que tu ne peux pas retourner en arrière. "Et ensuite, je ne suis pas là pour vous mentir avec un grand sourire sur le visage. Le respect c’est une chose, mais ne prétendons pas que les choses ont toujours été faciles à cette table ou qu’en voyant Evie vous n’avez pas automatiquement pensé à tante Celie." Tu es toi-même surprise par la teneur de tes propos, ou par le fait que ta voix ne tremble pas trop, tes mains en revanche, si. Tu t’empresses de les cacher sous la table, les posant sur tes cuisses et agrippant le tissu noir de ta robe, quasiment certaine que ce genre d’écart n’arrive jamais à Evie. Evie, à qui tu lances un léger sourire suivi d’un simple : "Mais ce n’est pas pour ça que je vis avec elle déjà, et elle le sait." Elle le sait déjà, vous avez déjà eu la conversation sur vos familles respectives et le milieu un peu trop étouffant dans lequel vous avez évolué un peu plus jeunes. "Je ne suis pas restée à l’université, ni dans l’appartement que vous me payiez pour une bonne raison. Je suis une adulte, je me débrouille. Je suis là par respect, pas pour avoir votre permission." Et le reste ? Non, ça n’a pas vraiment d’importance.
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| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
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lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Sam 9 Mai 2020 - 14:41 | |
| ≈ ≈ ≈ {nobody wins when the family feuds} crédit/ (bob-belcher/tumblr) ✰ w/ @Lara Pearson Elle pouvait se contraindre à la circonspection lorsqu'il s'agissait de négocier d'énormes budgets avec ses futurs mariés de clients, mais Evelyn n'était pas habituée à tourner autour du pot – surtout pas dans sa vie personnelle. Certain trouvait un charmant attrait à la longue parade pour conquérir, or elle ne faisait pas partie de ceux-là. Franche et directe, bien que douce et bienveillante, c'était sa façon d'être. Elle était du genre à savoir ce qu'elle voulait, prenant parfois des décisions pour autrui pas uniquement dans l'idée de garder le contrôle si cher à son cœur, mais parce qu'elle estimait ne pas avoir de temps à perdre quand il s'agissait seulement de faire un petit effort pour décoincer une situation précise. Une fonceuse, c'était de cette façon qu'on la définissait parfois, tandis qu'elle menait son petit bonhomme de chemin avec une poigne aussi délicate que ferme, parée aux sacrifices pour arriver à ses fins. C'était une qualité qu'elle avait pour elle, et qui lui permettait de dormir sur ses deux oreilles. Pour elle, les courbettes et les éléments de langage ça ne faisait que faire tourner les choses en rond, et une chose était sûre, elle n'avait jamais aimé ça ; ça lui rappelait trop toutes les négociations houleuses avec Celie quand elle lui quémandait le droit de faire ceci ou de faire cela. Alors là, le contexte avait beau être délicat, elle estima qu'arracher le pansement une bonne fois pour toute permettait à tout le monde, à Lara en tout premier lieu, de considérer le reste de la conversation avec un poids en moins sur la conscience. Annoncer à son oncle et sa tante qu'elles vivaient ensemble depuis quelques mois déjà, ce n'était pas si terrible que ça en définitive ; dans d'autres milieux peut-être, là où les familles se réjouissaient de voir leurs membres tisser de vrais liens affectifs… mais aussi bien Evelyn que Lara savaient que ce n'était pas le cas dans la leur, aussi la prudence était de mise. Elle s'était promis de tempérer les choses si elles tournaient mal. A quel point s'était-elle surestimée à ce sujet ? Une bouffée de chaleur s'empara d'elle, et sa voix se joignit à celle de son oncle "Donc maintenant, on est une famille ? Une famille dont je fais partie… le vent tourne à une vitesse quand il s'agit d'intérêts, c'est extraordinaire." Doucement, elle posa son regard sur Lara avec sur le visage, la mine de ceux qui découvrent un fait scientifique majeur, entre surprise et curiosité. Bien que la faim ne se fût toujours pas déclarée, elle piqua le premier relief de ce qui constituait son repas, et le porta à sa bouche avec une décontraction un peu feinte sur le fond, mais qui sur la forme parut aussi naturel que tout ce qui émanait d'elle. Evelyn mâchouilla un instant, restant attentive à la suite du dialogue qui se jouait entre Lara et ses parents, davantage concentrée sur ce qui se passait du côté de sa cousine même si elle tachait de garder une vue d'ensemble du dîner qui venait de débuter avec, pour hors-d'œuvre, une annonce concoctée aux petits oignons par ses propres soins.
Et finalement, pour elle aussi, ce fût plus fort que tout. La fourchette plantée dans son assiette, Evie laissa échapper un très léger rire en se revoyant passer la porte de cette maison, accueillie par son oncle et sa tante comme l'étrangère qu'elle semblait être à leurs yeux. Et elle l'était, d'une certaine manière. Elle n'avait jamais partagé quoi que ce soit avec ces gens-là si ce n'était un peu de sang et un nom générateur de tant de convoitises qu'eux-mêmes s'étaient laissé atteindre par l'appât du gain promis par la réussite d'un autre ; car ils n'avaient jamais rien fait d'autre dans leur vie si ce n'était subsister sur les vestiges de la gloire de son père, et que sa propre mère avait su rentabiliser en une entreprise florissante. Bien sûr qu'à la seconde où elle avait annoncé sa colocation avec leur fille leurs yeux s'étaient mis à briller, bien sûr qu'elle avait décelé que l'opinion qu'ils avaient d'elle changerait brusquement simplement parce qu'elle faisait partie de la lignée directe des héritières de Kai. On ne surprenait jamais Evelyn lorsqu'il s'agissait d'opportunisme, elle en avait côtoyé toutes les formes qu'elle savait la gérer avec une maîtrise aussi singulière que la méthode qu'elle chérissait pour rester maîtresse de la colère qui bouillait en elle. A la façon dont Trevante exprima son réconfort à savoir Lara en sécurité en famille, elle sut que le reste du dîner tournerait à une vaste mascarade de laquelle elle s'échinerait à extirper sa cousine pour la préserver ; des reproches d'abord, des reproches qui ne tardèrent pas à arriver d'ailleurs, et qu'elle contra en terminant sa gorgée de vin qu'elle avait pris du bout des lèvres en attendant que Lara termine de répondre à son père. Elle posa ses yeux bruns sur Cassandra qui, à ce moment-là, s'inséra à nouveau dans la conversation "Comme toi qui aurais pu attendre le dessert pour partager ton avis sur l'apparence de ta fille, tu veux dire ? C'est drôle, c'est pourtant la première chose que tu as faite quand ton regard à croisé le sien pour la première fois depuis… depuis combien de temps déjà ?" Elle ne lui pardonnerait pas cette entame choisit pour souhaiter la bienvenue à sa fille dans cette maison qui avait longtemps été la sienne. Déposant son verre puis ses couverts au bord de son assiette, elle finit par se tapoter les lèvres avec sa serviette de table pour ajouter, ne quittant par le regard de sa tante une seule seconde, pas même pour ciller "La paille, la poutre, tout ça… ça n'a de sens et de valeur que quand ça concerne les autres visiblement. C'est fort pratique en plus d'être horriblement hypocrite, mais vous n'êtes plus à ça près tous les deux. Vous n'êtes pas les seuls d'ailleurs, mais c'est un débat pour un autre soir." Toujours très calme, elle s'exhorta de rompre le contact visuel avec la mère de Lara pour la regarder, elle. Elle n'avait jamais douté des intentions de la jeune femme avec qui elle échangea un long regard. Elle avait eu étonnamment confiance en elle, et ce dès la première fois où elles s'étaient revues. De toute façon, qu'aurait-elle pu engranger comme bénéfices en se rapprochant autant d'elle ? Evie n'était que le fruit pourri de la corbeille que Celie exhibait avec la plus grande des fiertés, alors si ce n'était se faire contaminer par la vermine, Lara n'aurait pas été gagnante en grugeant ses intentions en allant la trouver. Non, elle n'avait jamais émis aucun soupçon à son encontre, et ça la rendait spéciale, plus que n'importe qui ; combien de fois avait-elle soupçonné son entourage de lui tourner autour qu'à cause de ce qu'elle représentait ? Là, elle avait tout juste flairé la blessure de sa cousine en espérant être assez habile pour l'aider à la panser. En la regardant ne pas se laisser démonter par l'échange qu'elle entretenait avec sa mère, elle fût prise d'un élan de fierté qui lui fit détourner le regard de celui de la jeune femme pour le poser alternativement sur Trevante puis enfin, toujours, sur Cassandra "Vous voyez, elle s'en sort mieux que vous l'imaginez." laissa-t-elle filer presque dans un chuchotement, sa voix ne s'élevant pas, même s'il semblait évident que chaque fois que son oncle ou que sa tante ouvrait la bouche pour s'adresser à Lara, ça la mettait hors d'elle "C'est ce qui arrive aux enfants qui sont manipulés pour mieux répondre aux attentes de leurs parents. Ils grandissent vite et ils apprennent à savoir ce qu'ils veulent vraiment. Ça", elle désigna la pièce du bout de sa fourchette qu'elle avait reprise, et qui virevolta dans l'air pour illustrer son propos "ça n'en fait pas partie. Plus vite vous l'accepterez, mieux ce sera… et pour tout le monde." Était-ce le temps de lâcher un Doritos ! et de s'enfuir pour les laisser méditer un peu sur la question ? Evie laissa le choix à Lara qui n'avait sûrement pas terminé de dire tout ce qu'elle avait à dire à ce moment-là. they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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| | | | (#)Mar 12 Mai 2020 - 13:49 | |
| ≈ ≈ ≈ {nobody wins when the family feuds} crédit/ (bob-belcher/tumblr) ✰ w/ @Evelyn Pearson Il n’a jamais été question de faire la paix avec tes parents ce soir, oh que non. Tu as fais une croix sur cette idée-là il y a bien longtemps, et si certains enfants font de leur mieux, en grandissant, pour comprendre leurs aînés et tenter d’arrondir les angles et d’ouvrir la discussion, ici, c’est tout le contraire. C’est l’inverse même, car tu sais que tu n’es pas encore position de faire quelque chose de la sorte. Oui, peut-être qu’un jour, quand tu auras obtenu tout ce que tu veux de la vie, ou après quelques années de thérapie, ou qui sait, quand tu seras mère toi-même, tu pourras comprendre un semblant de leur raisonnement. Mais pas maintenant, et décidément pas ce soir. Tu ne veux plus être celle qui leur cherche et trouve des excuses, celle qui se contente de hocher la tête et de tout laisser passer, trop c’est trop, tu le sais, Evie le sait et tu es plus que contente quand ta cousine reprend la parole, ne faisant que confirmer tes dires. Et l’ambiance qui règne ici. Pas un foyer accueillant, tout ce dîner de famille, c’est une trappe, une partie d’échecs qui se déroule depuis des années, entre toi et tes parents, Evie et sa propre mère d’une certaine manière… Tu n’as pas envie de gagner, tu n’as même pas envie de jour et quand ton regard croise de nouveau celui de ta colocataire, tu sais que vous n’allez pas rester là longtemps. Tu t’en sors bien, c’est un véritable compliment quand cela vient de la part d’Evie et sans plus de cérémonie, tu pousses ta chaise loin de la table, prête à tourner les talons, au sens propre comme au figuré. Ton père intervient à ce moment précis, pour sauver ce qu’il reste du dîner ? Probablement. "Non, ce n’est pas ce que ta mère voulait dire… il faut nous comprendre, entre Lara et nous, il y a toujours eu un certain fossé et …" Tu es debout à présent et tu croises les bras sur ta poitrine avant de répliquer un simple : "Oh et je suppose que c’est uniquement de ma faute ?" Cassandra peut te reprocher de lancer des accusations à tors et à travers, cependant, tu tiens cela de quelqu’un… ce n’est pas juste une coïncidence que ton mécanisme de défense préféré soit d’attaquer les autres, verbalement et bruyamment la plupart du temps, ça n’a pas vraiment d’importance-là dans l’immédiat. Tu laisses donc retomber ta serviette de table sur le sol, quelqu’un se chargera de la ramasser, tu le sais déjà. "Non, on est tous les trois responsables. Tous les trois. Et Evie a très bien résumé la situation…" Rien ne te manque ici, et même pas eux… les bons souvenirs en leur compagnie sont sur une liste très courte et ils remontent à très loin. Tes parents qui t’encouragent de loin alors que tu t’apprêtes à monter sur scène pour un de tes spectacles de danse, Cassandra qui te rassure et te dit que non, il n’y a pas de monstre dans ton placard, Trevante qui te dit de ne pas avoir peur au moment où tu attendais des réponses de l’université… Tellement loin. "Nous sommes ici depuis trente minutes et vous avez déjà trouvé le moyen de vous plaindre et d’essayer de retourner la situation à votre avantage et ce, sans nous écouter et pire, en manquant de respect à Evelyn qui est simplement là parce que je lui ai demandé." Parce que cela ne leur serait jamais venu à l’esprit, que ta cousine soit véritablement sympathique et ce sans aucune arrière-pensée, sans essayer de te manipuler ou de parler de son défunt père. Tu te demandes si Trevante et Cassandra peuvent encore avoir une conversation normale, sans parler de la fondation ou de rugby pendant trois secondes. Quelqu’un devrait vraiment se pencher sur ce phénomène, pas toi. "La prochaine fois, je viendrais en agitant un chèque, je suis certaine que là, vous m’écouterez." Tu n’es pas vraiment sarcastique pour le coup et vous savez tous autour de cette table que c’est une part de vérité. Tu hoches la tête et après un dernier regard pour tes parents, le regard adressé à Cassandra est un peu plus accusateur que celui pour ton père, et tu tournes enfin vers Evie à qui tu adresses un signe de tête et un sourire un peu plus naturel. "Partons d’ici okay ? On perd notre temps." "Non Lara, je…" Non, tu refuses de faire demi-tour, tu ne veux plus être celle qui essaye et celle qui fait des efforts, tu en as déjà assez fait pour cette famille, ils savent la vérité à présent, le reste ne compte pas vraiment. Tu es très contente de quitter la salle à manger ainsi que la propriété dans son ensemble, et dans le vestibule, tu lances un dernier regard à l’escalier menant vers l’étage et ton ancienne chambre, avant de claquer la porte derrière Evie et toi. Avec un peu trop de force probablement, mais tu t’es retenue pendant une grande partie de la soirée alors… si tu ne peux pas crier Doritos, autant te contenter de cela, pas vrai ? Face à la porte et de nouveau dehors, tu prends une profonde inspiration, fermant les yeux quelques secondes, faisant le point sur tout ce qui vient de se passer. Très honnêtement, tu t’attendais à pire, tu pensais qu’il y aurait plus de cris, plus de larmes, et que vous ne resteriez qu’une dizaine de minutes. Tu t’attendais à perdre ton calme beaucoup plus rapidement et de manière beaucoup plus vive, oui, être en présence de tes parents révèle le pire chez toi et tu n’en es pas fière. Mais ils savent à quoi s’en tenir maintenant, savent qu’ils doivent te parler avec respect et comme une adulte, pas comme une adolescente de 15 ans qui n’a pas respecté son couvre-feu. "J’ai toujours rêvé de faire ça… Oui, je ne suis jamais partie en claquant la porte." Que tu lâches enfin, pivotant enfin sur toi-même et faisant de nouveau face à Evie. Vous avancez de quelques mètres, passant le portail électrique qui a été ouvert pour vous, quelqu’un au moins semble avoir compris le message et officiellement dehors, tu marques un temps de pause, offrant un sourire à ton aînée. Tu as beaucoup de chance qu’elle soit dans ta vie et sans elle, ce soir aurait été un véritable désastre. Tu ne regrettes qu’une seule chose… Ne pas avoir fait des efforts pour apprendre à la connaître un peu plus tôt, parce que tu as préféré jouer les martyrs et te croire toute seule au sein de la famille, ce n’est plus vraiment le cas à présent. Et toutes les deux vous pouvez ignorer le reste du clan Pearson et ce sans aucun problème. "Merci… Je sais que ça va contre notre petit accord mais…" Mais parfois les mots ne suffisent pas vraiment, ils ne sont pas assez pour exprimer tout ce que tu ressens sur le moment. Donc tu fais un pas vers Evelyn et tu finis par la prendre dans tes bras, l’attirant contre toi, dans une étreinte qui va à l’encontre de tous tes principes certes, mais qui est sincère. "Merci." répètes-tu tout contre Evie avant de finir par t’écarter, laissant échapper un léger rire. "Et hors de question de dire à qui que ce soit que je te fais des câlins hein… Je nierais tout en bloc et ce, jusqu’à mon lit de mort." Tu es très sérieuse sur ce point et c'est tout aussi sérieusement que tu ajoutes : "Maintenant, allons manger quelque chose de décent… ! Genre des frites couvertes de fromage, ou un hot dog recouvert de chili et de fromage … Oui, je meurs de faim, les confrontations ça ouvre l’appétit et aussi, j’ai fini tout mon fromage fondu donc… Non."
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| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Mer 20 Mai 2020 - 13:14 | |
| ≈ ≈ ≈ {nobody wins when the family feuds} crédit/ (bob-belcher/tumblr) ✰ w/ @Lara Pearson Evelyn attendait le signal de sa cousine pour lever le camp. Les yeux plantés dans les siens, elle les libéra le temps d'un instant pour les glisser peu à peu sur le visage des parents de la jeune femme, et plus particulièrement sur celui de Trevante qui s'imposa soudain. Elle restait troublante, sa ressemblance frappante avec Kai. En fait, seule sa voix différait. Moins grave et affirmée, elle souffrait probablement d'un manque de confiance qu'il pensait indiscernable, mais qui apparaissait dès lors qu'il laissait Cassandra reprendre les rênes et encaisser les coups à sa place. La précision des traits qu'il partageait avec son frère décédé ne le rendait pas plus sympathique pour autant et quelque part, alors qu'elle l'avait tant redouté, craignant de ne pas avoir la force d'affronter l'illustration quasi-parfaite de ce qu'aurait été son propre père s'il avait toujours été en vie, elle était parvenue à lui tenir tête. Ce n'était pas grand-chose, elle n'en ferait cas auprès de personne, surtout pas auprès de Lara, mais ça représentait pour elle une avancée significative dans le travail de deuil qu'elle avait fait tout au long de ses années ; de pouvoir rester maîtresse d'elle-même devant Trevante sans se demander si les rides qu'il avait au coin des yeux étaient les mêmes que son père aurait engrangé avec le temps et de se laisser consumer par l'idée que oui, très certainement. En ça, la soirée était un succès. Mais elle s'en réjouirait plus tard. Lorsqu'elle retrouverait l'intimité de sa chambre et de ses pensées ordonnées de façon à ce qu'elle ne se laisse pas trop atteindre, une fois qu'elle aurait terminé d'éponger les dégâts causés par son oncle et sa tante sur leur fille. Pour l'heure, sortant de sa contemplation sommaire, elle détourna le regard. Délaissant son repas, elle devint la spectatrice muette de la scène finale qu'elle suivit consciencieusement, le cœur battant un peu trop fort dans sa poitrine. Dans le fond, elle avait su à la seconde où Lara l'avait conviée à ce dîner que les choses ne tourneraient pas bien. Les confrontations entre les parents et les enfants, surtout lorsqu'ils étaient en conflit direct, n'étaient pas les plus faciles à gérer. Et ici, ça remuait tant de choses chez Evie que s'investir pour défendre la cause de sa cousine lui fit perdre de vue toutes les promesses qu'elle s'était faites pour ne pas outrepasser son rôle d'accompagnatrice. Mais Trevante et Cassandra ne lui facilitait pas la tâche, aussi l'opinion qu'elle avait toujours eue d'eux ne s'arrangerait pas après cette soirée. Mais qui sait, si du positif devait en ressortir difficilement, poussif et récalcitrant, peut-être qu'en voyant qu'elle n'était pas tellement la plus mal lotie, Lara ayant eu raison en lui affirmant que c'était elle qui gagnait la palme des pires parents, elle accepterait de mettre un peu d'eau dans son vin en considérant sa mère et ses sœurs comme les moins difficiles dans l'histoire. Non. Sûrement pas. Car ça aussi elle le savait, si les rôles avaient été inversés, si c'était Celie qui s'était retrouvée de l'autre côté de la table à déclamer son avis comme la parole divine, les reproches n'auraient pas été plus doux.
"Je te suis." fit-elle seulement, sortant de son observation à la nanoseconde où Lara lui indiqua qu'elles feraient mieux de partir. Il lui semblait que tout avait été dit et que c'était inexorable. Si Trevante et Cassandra ne changeaient pas leur attitude vis-à-vis de Lara, ce serait là la dernière fois qu'ils la verraient. Se levant de sa chaise, Evelyn accorda à son oncle et sa tante un dernier regard lorsqu'elle passa à côté d'eux tandis que ses talons marquaient la cadence de son pas qu'elle cala sur celui de Lara. Elle ne les plaindraient pas, eux ; ils choisissaient d'agir comme ils le faisaient, se basant sur des intimes convictions que leur mauvaise foi les empêchaient de reconsidérer pour apaiser la situation et la rendre plus facile pour tout le monde. Le pire finalement, c'était qu'ils passaient pour ceux qui avaient tenté le tout pour le tout pour faire entendre raison à leur progéniture ; mais n'était-ce pas impossible de voir par-delà les portes fermées ? La réalité dépeinte par ceux qui suivaient les Pearson depuis des années était basée sur des fantasmes ; personne ne pouvait s'imaginer ce qui se déroulait une fois qu'ils étaient retirés dans leurs quartiers. C'était trop facile de jeter le blâme sur ceux qui démontraient un tant soit peu de volonté à sortir du moule qui leur était prédestiné, les pointant du doigt comme des pestiférées. A ce moment-là, et plus que jamais, Evie se sentit proche de Lara. Elle lui passa devant pour franchir la porte d'entrée dans le sens de la sortie. Un léger sursaut la fit se redresser quand, après avoir toupillé sur le talon de ses chaussures élégantes, une main plongée dans le rideau soyeux de ses cheveux bruns, sa cousine claqua la porte avec éclat "Il y a une première fois à tout. Et tu te débrouilles particulièrement bien en plus de ça, j'ai même pas besoin de passer derrière toi pour te donner des conseils. Qu'est-ce que tu ne sais pas faire de bien, dis-moi ?" fit-elle avec un léger sourire destiné à alléger un peu l'atmosphère ; en grande ex-experte du claquage de porte théâtral – un talent que sa propre mère n'avait pas cessé de mépriser dans ses jeunes années… comme tout ce qu'elle faisait en vérité –, elle pouvait affirmer sans rougir qu'effectivement, Lara était douée. Une pause, et les commissures de ses lèvres s'affaissèrent très légèrement pour demander à la jeune femme qui s'approcha pendant qu'elle glissait sa pochette sous son bras "Est-ce que ça va aller ?" Elle se serait contentée de cette question en sachant que, si elle lui répondait que oui, il faudrait qu'elle ne la lâche pas d'une semelle ; parce que ce serait le contraire, elle n'irait pas bien. Les prochaines heures seraient difficiles pour elle, elle s'échinerait à se rejouer la scène trop de fois dans son esprit pour trouver d'autres arguments que ceux qu'elle avait utilisé en ayant conscience pourtant que les dés étaient jetés, et que ce qui s'était déroulé n'avait aucun moyen d'être édité pour coller à l'idée qu'elle s'en faisait véritablement. Elle se serait contentée de prendre en compte son ressenti, oui… mais Lara s'approcha encore d'elle pour la prendre dans ses bras. Si ça avait été quelqu'un d'autre, Evelyn aurait grimacé "Je vois qu'on y prend goût aux petits câlins, baby Pearson." murmura-t-elle près de son oreille avant de se reculer pour lui adresser un sourire plus grand encore, plus chaleureux aussi. Elle hésita mentalement, listant en troisième vitesse les risques qu'elle encourait de faire un peu preuve d'audace affective dans ces circonstances si étranges, si bouleversantes aussi. Rien, elle ne risquait rien… alors elle posa un baiser sur le front de sa cousine, puis aussitôt, elle lui prit le visage dans les mains en la regardant droit dans les yeux. Définitivement, elle mit de côté la gêne que lui inspirait les effusions de sentiments de ce genre, pour mieux lui dire avec un sérieux désarmant "Tu n'as pas besoin de me remercier. On est de la même famille. C'est normal, d'accord ?" Le sens de la famille lui avait toujours échappé, mais depuis que Lara faisait partie de son quotidien, elle savait à quel point elle s'était fourvoyée toute ces années en pensant que la notion qui lui avait été donnée en atterrissant dans un environnement comme celui des Pearson l'avait induite en erreur ; ce qu'elles avaient construit toutes les deux, c'était ça la vraie famille. Ça la secoua intérieurement de la réaliser, mais elle ne montra rien. Pendant que leurs yeux restèrent fixés les uns aux autres pendant un petit moment, elle caressa l'idée de s'excuser d'avoir sans doute été un peu trop véhémente et investie pour faire entendre à Trevante et Cassandra comme ils étaient dans le faux au sujet de leur fille. Mais là encore, n'était-ce pas le propre des membres d'une même famille, de monter au créneau pour défendre les intérêts de celui ou celle qui partageait le même sang ? De toute façon, elles avaient dépassé le stade des excuses et déjà, alors qu'Evelyn, elle, se laissait submerger par ses réflexions immédiates, Lara se détacha pour reprendre son chemin. Se redressant pour la suivre à nouveau, elle reprit pieds assez vite pour grimacer ouvertement cette fois en l'entendant faire son petit menu réconfortant "Eww, je me contenterai d'une glace à la menthe et aux pépites de chocolat. Je te laisse les calories, tu les élimineras bien mieux que moi." they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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