all the rules are changing now. (raelyn)

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Raelyn Blackwell & @Jessalyn Oxton

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- 1 an après l’épidémie

Elle paye pas de mine la gamine, mais elle a bien un minimum de réserves non ? Comment elle serait encore envie sinon ? Comment elle tiendrais sur ses deux jambes ? Elle est maigre, mais je le suis plus encore, alors elle arrive à trouver des trucs. Je me fiche qu’on parle de deux conserves ou d’un vrai butin, j’ai décidé en posant les yeux sur elle que je voulais que tout ce qui lui appartient m’appartienne, comme à chaque fois que je pose les yeux sur quelqu’un à vrai dire. « Mais j'dois le dire en quelle langue ?! J'ai rien à bouffer putain ! » Je croise mes bras sous ma poitrine et fait mine d’être en proie à une réflexion intense. Ce que je fais réellement, c’est jouer avec ses nerfs. Je suis persuadée qu’elle tirera pas, alors maintenant je me permets de laisser le naturel, mon naturel, au galop. « Je sais pas, tente l’espagnol ? » C’est le moment que je choisis pour fondre sur elle. J’ai raison. Elle tire pas, elle se contente de reculer, de serrer l’arme si fort que c’en est pitoyable, et de trembler comme une feuille morte.

Elle ferme les yeux, putain elle ferme les yeux.

Elle me dégoute.

Alors que je m’apprête à lui enfoncer le couteau dans le biceps, la cuisse, l’abdomen, n’importe quelle surface sur laquelle je tombe en fait, j’aperçois la horde. Je décide que sa mise à mort attendra, que ses chaussures valent pas la peine de vraiment crever. Elle profite que je fixe la horde pour se dégager. Moi, je reste sur le pas de la porte alors qu’elle commence à fermer les issues, à tenter de tout verrouiller. Je tente de deviner combien ils sont. Nombreux. Pas la plus grosse que j’ai vue, mais elle fait froid dans le dos. Je pose mes yeux sur blanche neige alors qu’elle soulève la table pour la mettre devant la porte que dont j’ai brisé le verrou pour entrer. « J'sais pas toi mais j'ai pas envie d'me faire croquer l'cul. » J’hésite un instant, et finalement un sourire mauvais et malsain étire mes lèvres. Doucement, sans geste brusque, j’appuie sur le loquet de la baie vitrée à glissière du salon, celle par laquelle on voit parfaitement la horde qui se dirige dans notre direction. Et je la rouvre, ignorant ses protestations. « Calme toi gamine. » Les zombies sont à quelques dizaines de mètres, j’ai le temps pour une petite démonstration de force. « Voilà ce qu’on va faire. Tu me rends le flingue. » Je le désigne de la pointe du menton. « Et je t’aide à faire de cet endroit une putain de forteresse. Sinon. » Je tire un peu plus sur la baie vitrée pour appuyer mes paroles. « Sinon bonne chance. Ou Game Over, je sais pas trop ce qu’il convient de dire. » Elle peut croire que je bluffe, mais je pense qu’elle prendra pas le risque.

Est-ce que je bluffe ?

Difficile à dire, alors qu’une lueur de folie douce brûle au fond de mes pupilles.

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Raelyn & Jess'

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« Je sais pas, tente l’espagnol ? » tu peux pas t'en empêcher, c'est plus fort que toi. T'essayes même pas de retenir la phrase qui sort. « No tengo nada que comer. » ouais bah... Va pas falloir venir pleurer quand elle va te planter la tronche, Oxton. Tu cherches la merde aussi. C'est exactement pour ce genre d'insolence que ta mère te supportait pas. Que ton aînée t'as envoyée chier quand t'as demandé son aide. Bon, à la différence majeure et non négligeable qu'aucune des deux voulait réellement te tuer. (Enfin pas que tu saches. Ca aurait été une manière horrible de partir, trahie et assassinée par sa propre famille.) Tes muscles se crispent à son approche un peu fulgurante. Bête erreur. Si les zombies étaient pas arrivés à ta rescousse, tu serais morte, c'est une certitude. Putain, tu les as jamais autant aimés ceux-là.

Tu commences à bouger un peu partout histoire d'assurer un peu l'endroit. Y a des ouvertures partout, c'est pas une maison sûre du tout. « Calme toi gamine. » Son ton te dit rien qui vaille. Tu te figes pendant qu'elle ouvre le loquet et reste plantée là, à côté de la baie vitrée. Elle fout quoi, sérieux ? « Voilà ce qu’on va faire. Tu me rends le flingue. » Hu ? Bah en fait non. « Et je t’aide à faire de cet endroit une putain de forteresse. Sinon. » Tu déglutis difficilement et un peu bruyamment. Ah ouais, elle est vraiment cinglée en fait. Elle entrouvre légèrement la porte alors que tu vois les zombies s'approcher de plus en plus. Elle a aucune notion de la sécurité, en fait. « Sinon bonne chance. Ou Game Over, je sais pas trop ce qu’il convient de dire. » Ok, elle va pas vraiment faire ça, si ? Ton regard se porte sur le flingue que tu tiens, puis sur elle. T'as comme un rire nerveux qui s'échappe de ta gorge et tu secoues la tête. Ca y est, tu perds la boule toi aussi. En temps normal, t'aurais été terrifiée. Tu l'es toujours, en fait. Mais là, elle agit de manière complètement inconsidérée et t'y vois une chance de t'en sortir. Si elle se pense assez maligne pour juste tous les buter une fois qu'ils seront dedans, grand bien lui fasse. « Ouais bah bonne chance alors. J'préfère tenter ma chance avec eux. Vu qu't'es en première ligne t'pourras faire une bonne distraction pendant que j'me casse. » rapidement, tu vas dans les escaliers et tu commences à grimper à l'étage, talonnée par ton chien. Avant d'entrer ici, t'as repéré une fenêtre qui donne sur un bout de toit. Le saut est pas très haut et t'as fait le mur bien assez de fois pour savoir comment pas te faire mal. Et puisque Joker ici présente se propose comme steak à Zombies, tu vas pas rater cette chance de te tirer d'ici.

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- 1 an après l’épidémie

Elle a du cran la gamine, c’est ce que je me dis alors qu’elle me menace de ma propre arme. Alors que la pointe dans ma direction malgré ses mains qui tremblent et malgré le manque d’assurance dans sa voix. Dommage qu’elle ait croisé ma route, elle aurait presque pu avoir un avenir. Elle a du culot en tout cas, j’aime ça. La voilà qui me répète sa phrase en espagnol, qui prend ma phrase au premier degré, et qui s’exécute comme une bonne petite apprentie. « No tengo nada que comer. » je hausse les épaules et reste imperturbable. « C’est con que j’ai pas fait espagnol. » Ou peut-être que si, je ne sais plus j’allais pas assez souvent au collège quand j’avais l’âge. Le petit cliché ambulant de l’adolescente rebelle que j’étais préférait largement aller fumer derrière le stade de foot avec des mec plus âgés.

Comme d’habitude les pourritures choisissent le pire moment pour nous tomber dessus, celui où elle met comme il faut mes plans en échec. Alors que je m’apprête à refaire le portrait de la gamine, les voilà qui débarquent à l’angle de la rue prêtes à nous déchiqueter en morceaux. Pas bien original. Ce qui a l’air de te surprendre la gamine c’est le manque d’instinct de survie donc je semble faire preuve. Ce qui a l’air de surprendre la gamine c’est le manque d’instinct de survie donc je semble faire preuve. C’est pas que j’ai envie de mourir, c’est surtout que j’ai envie de m’amuser et que depuis la fin du monde mon esprit dérangé à parfois une façon un peu particulière de s’amuser. J’ai envie de voir comment elle réagira, criera-t-elle au bluff, se mettra-t-elle à m’insulter dans toutes les langues, ou bien tentera-t-elle de prendre ses jambes à son cou toute seule ? Le suspense me grise, et je dois certainement avoir l’air d’une déséquilibrée alors que j’ouvre en grand la baie vitrée. La gamine me dévisage pendant quelques secondes avant de trancher. Elle rit, elle secoue la tête : elle a visiblement du mal à réaliser ce qui est en train de se passer. « Ouais bah bonne chance alors. J'préfère tenter ma chance avec eux. Vu qu't'es en première ligne t'pourras faire une bonne distraction pendant que j'me casse. »

Je l’observe prendre le chemin de l’escalier un sourire carnassier sur les lèvres. J’y passe à nouveau ma langue, avant de refermer la baie vitrée et de la suivre en accélérant le pas. Alors qu’elle atteint la chambre au bout du couloir, je l’attrape violemment par la veste pour lui faire faire volte-face en l’envoyant de toutes mes forces contre le mur.« Mauvais choix, game over. » À nouveau je frappe sa tête contre le mur du plus fort que je peux. Elle griffe, elle se débat la gamine, et mon unique objectif à moi reste de récupérer mon arme

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Ton flagrant manque de prudence d'aujourd'hui finira par causer ta perte. Ton insolence encore plus. On t'a toujours dit de calmer tes ardeurs et de pas répondre à tout bout de champs. A l'époque, c'était mignon, et puis tu t'es rarement (jamais) retrouvée dans des situations ou t'étais en danger de mort. A l'occasion t'as pris des coups de poings dans la face ou des bousculades de gens un peu agressifs, mais rien de grave comparé à ça.

Se barrer vite de là et loin de la folle c'est sans l'ombre d'un doute le meilleur choix à faire. Le plus sensé de ta foutue journée aussi. Par contre, le faire en comptant sur le fait qu'elle se fasse bouffer par les zombies qu'elle a l'air si encline à inviter chaleureusement dans la maison, ça c'est tout de suite moins malin. Bien sûr qu'elle se laisserait pas faire. Bien sûr qu'elle te laisserait pas repartir... Et surtout pas avec son flingue. Bein non, comment elle agresse les gens sans défense après ? Enfin pour l'heure, tu te poses pas plus de questions. Tu veux juste te barrer le plus loin et le plus vite possible d'ici. Plus il y aura de distance entre vous deux, mieux ça sera. Malgré son attitude plus qu'hostile à ton égard et le fait qu'elle n'ai jamais caché ses intentions, t'as pas envie de la tuer. Si tu le fais, y aura plus de retour en arrière possible. Alors ouais, y en a certains que ça dérange visiblement pas, mais clairement pour toi c'est un problème de taille. T'as pas envie de perdre ce qu'il te reste d'humanité, surtout pas pour quelqu'un comme elle. Qu'est-ce que c'est chiant d'avoir des principes et une conscience pendant l'apocalypse...

A trop tergiverser, t'as même pas pensé au fait qu'elle puisse te suivre. Ce qu'elle ne se fait pas prier de faire. Elle t'agrippe par derrière et te retourne pour te claquer contre la porte. L'impact de ton crâne contre le bois est violent. Il te faut quelques secondes pour procéder l'information (et la douleur) « Mauvais choix, game over. » Elle rattrape ta tête pour la claquer de nouveau contre la porte. Malgré tes oreilles qui sifflent, tu réussis à lui opposer un minimum de résistance pour pas te faire assommer aussi bêtement. Finalement, tu vas peut-être devoir la tuer pour pouvoir t'en sortir, et ce, malgré tes foutus principes. Question de survie. Tu te débats comme une diablesse pour t'en sortir, t'as plus le choix. Si elle récupère son flingue, t'es foutue. Et va surtout pas falloir s'en sortir plutôt vite, en bas tu peux très clairement entendre les mort-vivants frapper frénétiquement contre les différentes entrées de la maison.

les dééés a écrit:: Action réussie : A force de se débattre, Jess réussi à envoyer son pied dans le ventre de Rae et à la repousser assez violemment pour l'envoyer au sol et se barricader dans la pièce adjacente.
Action mitigée : Un bruit de verre brisé en bas. Attirée et excitée par les mouvements d'il y a à peine quelques minutes, la Horde a réussi à forcer la baie vitrée et à entrer dans la maison. Ce n'est qu'une question de temps avant que les zombies ne soient à l'étage.
Action échouée : En meilleure forme que Jess (à force de voler les innocents ), Raelyn prend clairement l'avantage. La plus jeune a beau se débattre comme elle peut, l'agresseuse garde le contrôle pendant que l'autre se fatigue de plus en plus. Facile pour Raelyn de récupérer ce qui lui appartient, donc.

(j'étais persuadée d'avoir répondu hier déso all the rules are changing now. (raelyn) - Page 2 3290930861

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- 1 an après l’épidémie

Je suis folle, mais évidemment que je ne comptais pas me faire bouffer par ces créatures en décomposition. Une partie de moi était survoltée à l’idée de la provoquer en ouvrant la baie vitré, à l’idée de voir la stupeur et l’horreur sur son visage, mais l’autre bluffait. Je suis agacée que cela n’ait pas fonctionné, et sacrément remontée contre la gamine. Alors je la ferme la baie vitrée, j’attrape même la manivelle pour faire descendre le volet, et je me lance à la poursuite de la petite brune chétive, je monte les marches deux par deux et la rattrape en haut de l’escalier, au bout du couloir. Sans m’encombrer de délicatesse, j’attrape son bras et son épaule pour la retourner et la frapper violemment contre le mur. Elle est sonné, assez pour que cela se remarque, alors je tends ma main en direction de l’arme qu’elle tient mollement au bout de son bras. Mais elle se réveille, elle se débat, elle griffe, elle tente même de mordre et fini par me repousser d’un coup de pied violent dans le ventre. Je suis pliée en deux, Je m’agenouille et me relève difficilement en tenant mon abdomen de mes deux mains. J’ai à peine le temps de la voir disparaître dans la pièce la plus proche et d’entendre la clé tourner dans la serrure.

J’ai visité la maison de fond en comble. Je sais parfaitement dans quelle pièce elle est enfermée. Alors j’éclate de rire, un rire tenté de folie et bruyant. Entre deux éclats de rire, j’arrive à prononcer quelques mots tentés d’hilarité. « Elle est bien la salle de bain gamine ? » Je regarde autour de moi, à la recherche de quelque chose me permettant d’enfoncer la porte. Je ne trouve pas, alors je rassemble mes forces et donne un premier coup de pied violent qui fait trembler la porte. « Ce que j’ai trouvé dommage, c’est qu’il n’y ait pas une douche et une baignoire. Une baignoire c’est sympa, mais les deux c’est encore mieux. » Je donne un second coup de pied, un peu plus puissant encore. La serrure commence à trembler, mais ne cède pas tout de suite. « Ce que j’ai trouvé encore plus dommage, c’est qu’il n’y ait pas de fenêtre. Pour s’enfuir ça reste plutôt pratique… » À nouveau j’éclate de rire avant d’asséner un dernier coup de pied. La fragile serrure saute, et le porte cède enfin. « Si tu me rends le flingue je t’aide à t’échapper. J’ai qu’une parole. » C’était vrai avant, ça ne l’est plus forcément à tous les coups aujourd’hui, mais il va falloir qu’elle me fasse confiance.

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Raelyn & Jess'

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Tu réussis finalement à la repousser. Pour être parfaitement honnête, t'y croyais pas trop toi-même. En te débattant, t'attendais presque qu'une chose et c'était de recevoir un coup de couteau dans le bide juste avant de te vider de ton sang et de crever la gueule ouverte sur ce parquet moisi. La repousser assez loin relève presque du miracle. Du coup t'en profites pour rapidement te planquer derrière la première porte que tu ouvres. T'en profites pour reprendre ton souffle et chercher une issue. Les deux pieds dans la baignoire, tu tentes en vain d'atteindre la minuscule fenêtre qui se trouve en hauteur. C'est à peine assez grand pour que tu puisses y passer ton bras, mais... T'as pas vraiment d'autre alternative. De l'autre côté, t'entends l'autre rire aux éclats. Putain elle a vraiment pété un plomb avec l'apocalypse c'est pas possible. « Elle est bien la salle de bain gamine ? » Ton pied manque de glisser sur le bord de la baignoire alors que tu touches à peine le loquet de la fenêtre du bout des doigts. « Ca va pas trop mal. » Mais faut pas lui répondre ! Toi, tu ramasses le pommeau rouillé de la douche et tu donnes un premier coup contre la vitre. Ca marche pas très bien. « Ce que j’ai trouvé dommage, c’est qu’il n’y ait pas une douche et une baignoire. Une baignoire c’est sympa, mais les deux c’est encore mieux. » elle essaye d'enfoncer la porte en continuant de faire la causette, l'air de rien. « C'toujours plus grand que mon ancien appart'. » Tu donnes un nouveau coup contre la fenêtre avant de balancer rageusement le pommeau au sol. Ton regard las se porte alors sur la porte qui ne va pas tarder à céder. « Ce que j’ai trouvé encore plus dommage, c’est qu’il n’y ait pas de fenêtre. Pour s’enfuir ça reste plutôt pratique… » sans surprise, la porte s'ouvre avec fracas. Alors que t'as l'arme et l'opportunité de la tuer ici et maintenant, tu peux toujours pas t'y résoudre. « Si tu me rends le flingue je t’aide à t’échapper. J’ai qu’une parole. » Tu grimaces en regardant l'arme. « J'ai comme un doute... » tu marmonnes en secouant la tête. Ta mâchoire se crispe à plusieurs reprises, et tu te rends compte que tout ça vaut clairement pas le coup. Le monde est complètement foutu et t'es pas taillée pour y rester. Pas dans ces conditions en tout cas. D'un geste du pouce, tu réenclenche la sécurité de l'arme et tu la fait glisser vers la folle. Ca y est, c'est ton heure et tu vas crever. Pour rien en plus. Tu enjambes la baignoire pour t’asseoir sur le rebord, tout en maudissant ta conscience. Ton regard est rivé sur la tarée, tes yeux plongés droits dans les siens d'un air résigné pendant qu'elle récupère son arme.

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- 1 an après l’épidémie

Je jubile en réalisant que la gamine s’est enfermée dans la salle de bain, une pièce qui ne contient aucune fenêtre qu’il est possible d’ouvrir, une pièce où elle est coincé comme un rat. Je compte bien profiter de ça pour l’en débusquer et surtout pour récupérer mon bien. « Ca va pas trop mal. » Mais c’est qu’elle a du répondant la gamine. Elle est là, coincée, elle doit se douter qu’il est mal barrée et qu’elle a peu de chances de s’en sortir, et elle rentre dans mon jeu. J’adore ça. « C'toujours plus grand que mon ancien appart'. » Me concernant, le loft était plus grand que cette maison tout entière. Pourtant aujourd’hui cela ne met plus d’aucune utilité, l’apocalypse a remis les balances à zéro. Les riches d’autrefois, les pauvres d’autrefois, tout ça on a eu aucune importance pour construire le nouvel équilibre. J’ai simplement de mon côté eu la chance d’avoir accès aux armes du gang, et surtout la chance de n’avoir jamais eu beaucoup de scrupules.

Finalement, la porte et sa fragile serrure cèdent relativement facilement. La gamine a son arme pointée dans ma direction, mais on a établi elle et moi qu’elle n’était pas capable de tirer. Évidemment qu’elle ne sait pas si elle peut me faire confiance, mais elle comprend qu’elle n’a pas trop le choix. Elle me la tend, et je l’attrape rapidement. « J'ai comme un doute... » sans un mot et dans un sourire j’ôte la sécurité de l’armes. « Tu risquais pas de faire mal à qui que ce soit comme ça. » Qu’elle se rassure, avec toutes les créatures qu’il y a en bas ses chaussures ne sont plus ma priorité. C’était mon flingue et lui seul que je voulais absolument récupérer. Maintenant la priorité c’est de fuir. « La fenêtre de la chambre donne sur le toit de la véranda. S’il y a un endroit par lequel on peut s’en sortir c’est par là. » sans attendre qu’elle me réponde, sans vérifier si elle me suit, je tourne les talons et me dirige vers la pièce en question. J’ouvre la fenêtre délicatement pour ne faire aucun bruit, on entend déjà les créatures au rez-de-chaussée, et je me glisse doucement sur le toit avant de m’y aplatir. Je rampe jusqu’au bord, pour observer le groupe de morts-vivants en bas. La bonne nouvelle c’est que c’est pas une horde. La mauvaise c’est qu’ils sont nombreux, surtout pour deux personnes ou plutôt pour une et demie vu l’efficacité de la petite brune.

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Tu t'attends à beaucoup de choses de la part de la folle, mais certainement pas de t'en tirer en vie. Pas après tout ça. Elle a finalement récupéré son précieux pistolet et c'est bien la seule chose qui pouvait un temps soit peu la maintenir à distance. Encore que. T'es pas foutue de t'en servir pour sauver ta peau, du coup c'est quand même relatif. « Tu risquais pas de faire mal à qui que ce soit comme ça. » tu grinces un peu des dents, attendant toujours le moment fatidique où elle te laisse pas sortir de là en vie. En y réfléchissant bien, utiliser une balle pour toi c'est un peu gâcher des ressources, faut être honnête. Un coup de couteau dans la gorge et on en parle plus. Pour ça, faudra qu'elle se salisse littéralement les mains, mais tu doutes pas que c'est pas le genre de choses qui la dérange réellement. En bas, les zombies ont l'air de finalement rentrer en nombre. C'est plus qu'une question de temps avant qu'ils n'investissent l'étage et vous tombe sur le coin du nez. Du coup si elle veut te buter, va falloir faire vite sans quoi elle va se retrouver submergée par les marcheurs. Putain, t'en es au point où t'as presque envie de crever vite pour pas te sentir transformée en morte-vivante, sacrée déchéance. « La fenêtre de la chambre donne sur le toit de la véranda. S’il y a un endroit par lequel on peut s’en sortir c’est par là. » tu relèves les yeux en fronçant les sourcils. Elle est déjà partie et toi t'es toujours là. Tu relâches ton souffle alors que ton cœur s'emballe et commence à te renvoyer du sang au cerveau. D'un geste vif, tu te diriges vers ladite chambre et tu te glisses à discrètement à l'extérieur. La situation s'annonce plutôt mal, mais pas insurmontable. Contrairement aux humains, les morts sont prévisibles et facilement esquivables. Dans votre situation, ce qu'il faut, c'est une distraction. En faisant bien attention de garder tes distances avec l'autre (histoire d'éviter qu'elle te pousse de manière un peu malencontreuse au sol, hein), tu fais un rapide tour pour déterminer de quel côté il y a moins de Z. Tu vois pas vraiment d'endroit qui a l'air moins pire que les autres. En revanche, t'aperçois une poubelle en métal à une quinzaine de mètres de l'autre côté de la rue, ça pourrait être juste ce dont vous avez besoin. Tu farfouilles brièvement dans ton sac à dos pour en sortir ton lance-pierre. A tous les coups, ça va faire rire l'autre de voir que ta seule arme valable est un truc aussi archaïque, mais t'en as un peu rien à foutre. C'est silencieux et c'est toujours utile. Bon certes, face à un flingue, c'est un peu perdu d'avance, mais tant pis. T'as quelques projectiles d'avance, mais clairement pas assez pour tous les éliminer. Après avoir testé l'élastique, tu armes et tu vises la poubelle. Le premier caillou l'effleure à peine et tu grimaces. Du coup tu recommences et cette fois, tu fais mouche et la pierre s'écrase contre le métal creux, produisant un sacré boucan. Attirés par le bruit, certains des zombies s'éloignent de l'autre côté de la rue de leur pas chancelant, malheureusement il en reste encore trop en dessous de vous pour tenter de descendre tout de suite. Tu réarmes et tu répètes l'opération poubelle quelques fois, espérant en attirer assez de l'autre côté pour que vous puissiez vous tirer. Certes, quinze mètres c'est peu, mais à priori vous courrez plus vite qu'eux donc, ça devrait aller. A tous les coups, l'autre elle va en profiter pour descendre et foutre le bordel pour les faire revenir par ici et que tu te retrouves coincée comme une conne sur ta véranda.

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- 1 an après l’épidémie

Elle a l’air surprise la gamine, et elle peut je suis bien obligé d’admettre que je la comprends. Je ne dois pas avoir l’air d’être du genre à épargner quelqu’un qui est à ma merci, surtout pas quelqu’un qui a tenté de me voler mon arme ni qui m’a asséné un coup de pied puissant dans le ventre. Seulement, ma petite démonstration de folie de tout à l’heure n’était que du bluff, et je suis consciente que j’ai plus de chances de m’en sortir de cette attaque de morts-vivants avec elle que sans. Ne serait-ce que parce que, en dernier recours, elle fera un parfait appât. S’ils se lancent à notre poursuite et que j’ai la sensation qu’il me sera impossible de leur échapper, je n’aurai qu’à prendre la gamine par surprise, lui trancher les tendons d’Achille d’un coup sec et l’offrir en pâture aux créatures pour pouvoir m’échapper. C’est cruel, mais c’est la façon dont les choses fonctionnent à présent, et c’est aussi comme ça que l’on survit dans ce monde. Toutes ces conneries de karma et de destin n’ont plus lieu d’être, tendre la main à son prochain peut tout bonnement vouloir dire creuser sa propre tombe.

Pour l’instant je l’épargne donc, persuadée qu’elle pourra m’être utile d’une façon ou d’une autre, en pleine conscience ou à son insu. Je me dirige vers la chambre sans vérifier si elle me suit et me laisse glisser doucement sur le toit de la véranda. Je n’ai pas besoin de tourner la tête pour comprendre qu’elle m’a suivie et qu’elle rampe doucement jusqu’à mon niveau. Je l’observe sortir un petit objet de sa poche, il me faut quelques secondes pour comprendre qu’il s’agit d’un lance-pierre, et toute la volonté du monde pour ne pas exploser de rire. Mais elle sait s’en servir et c’est au moins ça puisque rapidement je comprends qu’elle n’a pas l’intention de casser du mort-vivant avec son arme médiévale, mais de détourner leur attention. Et ça marche, le petit groupe commence à s’éloigner doucement de la maison. « Il en reste encore, ceux qui sont rentrés dans la baraque. » Et me voilà prête à prodiguer des conseils, quel altruisme… « Donc moi je saute. Toi et tes petits cailloux vous faites ce que vous voulez. » Si elle veut rester coincée sur le toit, c’est son problème pas le mien. Je rampe jusqu’au rebord, et rapidement je me suspends dans le vide par les poignées. De cette façon mais pieds sont à moins de deux mètres du sol et il n’y a que peu de chances que je me blesse. Je respire un grand coup, mais je n’ai pas le temps de réfléchir, si bien que je me lâche dans le vide. J’atterris comme espéré sans me faire mal, avant de commencer à détaler…

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Raelyn & Jess'

► black

La situation dans laquelle tu te retrouves est à l'image de ta vie d'avant, improbable. A ce niveau là, c'est comme un super pouvoir que de t'attirer des ennuis. Et le pire dans tout ça, c'est qu'on dirait presque que tu cherches un peu la merde. A un moment, quand tu tends le bâton, faut pas s'étonner de se le prendre dans la gueule juste derrière. Ok, ta petite diversion de la poubelle semble fonctionner comme il faut. Les quelques Z qui se trouvaient en dessous se tirent d'un pas lent pour chercher une proie qui n'existe pourtant pas. « Il en reste encore, ceux qui sont rentrés dans la baraque. » sans quitter du regard les fuyards, tu hoches la tête. « Ouais bah... On va leur foutre la paix hein. » que tu marmonnes pendant qu'elle commence à bouger. A vous voir perchée sur ce toit, on pourrait presque croire que vous n'étiez pas à deux doigts de vous étriper il y a encore dix minutes de ça. « Donc moi je saute. Toi et tes petits cailloux vous faites ce que vous voulez. » et il ne lui en faut pas plus pour s'exécuter et profiter de l'opportunité pour se barrer. Au moins t'es toujours là, elle t'a pas poussée pour les attirer ou ce genre de connerie. (Pour l'instant.) Au loin dans la rue, t'entends un aboiement. Kalden, qui s'est éclipsé plus tôt est déjà loin. Tu sais pas vraiment pas où il est sorti, mais tu t'en fais pas trop pour lui. Il est assez malin pour rester loin des zombies et ses barrer quand il est en danger. Seulement voilà, le bruit vient de plus loin et forcément, c'est du côté vers lequel l'autre folle s'est barrée. Si elle le voit et qu'il aboie, elle va juste l'abattre sans demander son reste. Sans perdre plus de temps, tu ranges ton attirail et tu descends en bas en faisant bien gaffe de pas te casser la gueule. Tu tapes ton plus beau sprint pour t'éloigner de cette maison à présent condamnée par ses nouveaux occupants. Ceux de l'autre côté de la rue t'ont probablement vue ou entendue mais ils sont bien trop lents pour te rattraper. Arrivée au niveau de l'autre, tu ralentis ta course. T'as pas vraiment envie qu'elle te tires dans le dos une fois que tu seras passée. Tu la jauges un instant avant de jeter un œil derrière vous, histoire de vérifier que les Zombies sont toujours à bonne distance. Elle va finir par penser que tu la suis. « J'cherche pas la merde ok. » non pas que ça changera grand chose de toute façon. Vous êtes presque à une intersection, sans trop savoir ce qui se trouve de l'autre côté.

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- 1 an après l’épidémie

« Ouais bah... On va leur foutre la paix hein. » J’analyse la situation en quelques secondes seulement : il y a des créatures à l’intérieur dans la maison, je ne sais combien mais elles font assez de bruit pour m’inquiéter, et celles qui étaient à l’extérieur sont en train de s’éloigner grâce à la gamine qui a, comme par miracle, réussi à toucher la poubelle avec son lance pierre et à attirer les morts plus loin. Je vais pas dresser une statue à son effigie, mais je n’hésite pas à sauter sur l’occasion pour fuir. Je m’approche doucement du rebord de la véranda, vérifie bien qu'aucune de ses créatures ne m’attends en bas et accroche mon flingue à ma ceinture. Je m’accroche à la gouttière, en priant pour qu’elle ne cède pas sous mon poids, avant de me suspendre dans le vide et de me laisser tomber sur la terrasse de la maison. Là, je ne réfléchis plus, je ne fais pas attention à la gamine et à ce qu’elle fait et je commence à courir.

Quelques créatures se lancent à ma poursuite, mais pas assez pour constituer un réel danger. Les zombies ne courent pas, ils errent et c’est lorsqu’ils sont en horde qu’ils sont dangereux, pas lorsqu’ils sont seuls. Ce qui est dangereux par contre, c’est cet espèce de clébard que j’entends un coup grogner et aboyer et qui va les attirer dans notre direction. Je ne l’ai pas en visuel, et je continue à courir en jetant des coups d’œil autour de moi pour le localiser et l’abattre je ne peux pas lui laisser la chance de signaler ma position à toutes les créatures du coup. Décidément le chien ou la fille, les deux sont une épine dans mon pied aujourd’hui. Alors que je cours, je l’entends revenir à mon niveau d’ailleurs la gamine. Je l’entends dans mon dos et je me retourne d’un coup en me saisissant de mon flingue pour le pointer dans sa direction. « J'cherche pas la merde ok. » « Pourquoi tu me suis ? Je suis pas ta nounou. » J’ai déjà une grande gamine à gérer, je n’ai pas envie d’en avoir une seconde. Surtout une qui se refuse à tuer, et qui est par conséquent bien trop sensible pour ce monde. « Casse toi. Et tiens ton chien, si je tombe dessus je le descends. » Elle ne peut pas dire que je ne suis pas honnête non ?

A l’angle de la rue je m’immobilise alors que mes yeux se posent sur la horde énorme de zombies. Je réfléchis un instant, quelques secondes, et finalement j’assène un violent coup de pied dans le genou de la gamine : j’ai besoin d’une distraction et je me fiche bien de son sort. Alors qu’elle tombe à terre je me retourne et recommence à détaler.

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