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 joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain

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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptyMer 1 Juil 2015 - 0:08

« Toujours pas partante pour le train fantôme, hm ? » je demande à Joanne avec un sourire taquin. Vu son regard, entre la supplication et l'exaspération, la réponse semble être non. Plus que cela, il y a un air de « arrête de me le demander » qui m'arrache un rire. Cela doit faire une dizaine de fois que je pose cette même question -sûrement après chaque attraction que nous ayons fait. Pas que j'y tienne, mais je sais la jeune femme si impressionnable que mon esprit de contradiction me pousse à vouloir la traîner dans un de ces sièges de l'attraction éphémère juste pour la sentir tremblante à côté de moi et rire à chacun de ses cris de souriceau ou lorsqu'elle se cachera les yeux. Je suis sûr qu'il n'y a rien de terrible là-dedans, c'est en partie fait pour les enfants après tout. Mais me souvenant du jour où je l'ai emmené voir un film d'épouvante, je ne doute pas que quelques squelettes suspendus au dessus de sa tête suffisent à la faire sursauter. Malgré sa désapprobation, j'affiche une mine satisfaite de l'avoir gentiment embêté alors que j'attrape un churros de mon cornet. La journée est belle. Non, parfaite, il faut bien l'avouer. Certes la chaleur est accablante sous ce ciel d'un incroyable bleu, mais une très légère brise souffle de temps à autre, juste assez pour soulager nos organismes surchauffant au soleil. L'air est légèrement humidifié par l'océan, non loin, qui apporte une touche d'iode au vent. Nous sommes un magnifique samedi, et la fête foraine est bondée, mais bizarrement, cela n'est pas très dérangeant. Je mets cela sur le compte de l'ambiance. Cette régression en enfance généralisée. J'avoue qu'à ce niveau là, je n'ai jamais vraiment grandi. Comme pour les zoos, les festivals en plein air et toute activité en extérieur auxquels on traîne les enfants ayant besoin de se dépenser sont un réel plaisir pour moi. Profiter de l'extérieur, marcher au contact du monde, observer chaque détail de ce qui m'entoure. Ce genre d'endroit parvient à me faire sourire en permanence. A me faire ressentir du bonheur dans sa forme la plus simple et pure. Cette impression d'avoir besoin de rien de plus que tout ce dont je peux jouir à cet instant : un temps merveilleux, un endroit joyeux, et la plus agréable des compagnies. J'étais allé chercher Joanne au pied de l'immeuble de Sophia ; nous n'avions rendez-vous nulle part afin que je puisse la surprendre en décidant de notre destination. Premier informé de l'installation de cette grande fête à Brisbane, cela fait des semaines que j'attends sa concrétisation pour m'y rendre. Et depuis que nous sommes ici, j'ai l'impression d'être un grand enfant s'émerveillant d'à peu près tout et n'importe quoi. Je crois que je n'ai jamais été aussi heureux de tomber sur un marchant de glaces comme celui du zoo de Londres, servant ces cornets traditionnels que nous avions dégusté là-bas. Malheureusement pour mes penchants nostalgiques, l'odeur de la friture avait été plus forte, et les churros avaient emporté la bataille de mon estomac. « Quelle est notre prochaine destination maintenant, miss Prescott ? » je demande, toujours avec ce sourire d'enfant sur les lèvres -et paradoxalement, nous avons maintenu le vouvoiement pendant tout ce temps. Je n'ai pas encore osé proposer quoi que ce soit de trop mouvementé, pensant que la belle n'est pas vraiment de cette catégorie de gens qui adorent se faire secouer dans tous les sens dans des attractions toujours plus folles -mais dont je fais partie. Les queues sont relativement longues à cause du monde présent, mais passent très vite. En deux heures, nous avons déjà eu le temps de nous amuser. Hormis les animations plus brutales, il manque à notre liste tous les petits stands traditionnels. Le tir à la carabine, les fléchettes, tout ce qui exhibe des immenses peluches d'animaux pour attirer les gosses. Je suis terriblement mauvais dans tous les domaines consistant à viser ou lancer quoi que ce soit. « Si vous voulez repartir avec un souvenir, je crois que votre meilleure chance est de me traîner à la pêche aux canards. » dis-je avec un rire. Parce qu'en dehors de ce jeu -à la portée d'un enfant de quatre ans, je sais-, je serais bien incapable de décrocher la moindre peluche. Pas à pas, vous vagabondons dans la fête foraine, Joanne à côté de moi. Je doute qu'elle m'ait déjà vu aussi décontracté. Seigneur, j'ai même sorti l'unique t-shirt de ma garde robe tant je ne pouvais plus voir mes chemises en peinture. Jeans et baskets. Mis à part pour traîner la maison, je sors rarement ainsi. Mais je dois dire que cela me fait du bien. Prendre l'air, profiter d'un congé bien mérité, n'avoir aucun pression sur les épaules -j'ai même abandonné mon téléphone chez moi afin d'être sûr que rien ne puisse interrompre cet après-midi. Passer un excellent moment avec Joanne. Je ne me suis pas senti aussi détendu depuis des mois.
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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptyMer 1 Juil 2015 - 12:01

sunny, yesterday my life was filled with rain
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Tous les sens étaient mis en avant. L'odorat, avec les vagues de fumée de fritures, de cacahuètes sucrées, d'odeurs sucrées ou sâlées qui se mélangeaient pour le bon plaisir des narines, le vent qui ramenait l'odeur de l'océan jusque là, ajoutant ainsi un parfum de vacances. La vue, avec ces arc-en-ciels de couleurs vives, voir le sourire s'afficher sur tous les visages, la beauté du soleil qui illuminait l'endroit, toutes ces gourmandises étalées et joliment présentées. Le goût, avec la barbe à papa ou autres sucreries et mignardises que l'on se permettait de manger sans regrets. L'ouïe, avec ces mélodies typiques et entêtantes qui rendent immédiatement heureux. Les chansons qui deviendront les incontournables de l'été, les rires des enfants, le bruit des grillades sur le stand un peu plus loin, la voix de l'homme qu'elle aimait. Enfin, le toucher. Entre les rayons de soleil qui se jetaient sur la peau de porcelaine de Joanne, qui avait pensé à précautionneusement se badigeonner de crème solaire avant de partir. Et parfois, aussi, le contact involontaire qu'il y avait entre elle et Jamie, s'effleurant parfois simplement le bras, devant se serrer davantage pour se frayer un chemin au milieu de la foule. Des touchers des plus simples, mais ô combien agréables. Il la taquiner sans cesse avec ce train fantôme, entièrement satisfait que continuer à la baratiner avec ça. Joanne n'était pas assez susceptible pour prendre mal ses moqueries, mais elle se contentait de lui faire un regard qui en disant long et de rire en lui donnant un coup de poing -avec le peu de force qu'elle avait-, dans le bras. Avec la chaleur, croyez-le ou non, mais Joanne avait enfilé un short en jean avec un haut à bretelles assez léger, d'un style un peu romantique. A ses pieds, une pair de sandales couleur camel, plats, qui montrait bien la différence de  taille entre les deux individus, bien que ce ne soit pas non plus extrêmement perturbant. Juste comme il fallait. Le voir si heureux et épanoui ne cessait de la faire sourire, comme lorsqu'ils étaient allés au zoo, à Londres. Il s'émerveillait d'un rien, ne lésinait pas sur les churros, et gardait toujours un sourire pendu aux lèvres. Il semblait être si heureux, ça la touchait beaucoup de le voir ainsi. Jamie ne lui avait rien dit quand il était venu la chercher chez Sophia, et il avait su la surprendre en l'emmenant ici. Bien qu'elle n'était d'habitude pas particulièrement à l'aise avec les endroits bondés, l'enthousiasme et la joie de vivre qui régnaient à cet événement lui faisait tout oublier. Elle aussi, était heureuse. Il lui demanda ensuite ce qu'il pouvait faire ensuite, précisant que si elle espérait gagner une peluche, il fallait aller au stand où une horde de gamins faisaient la file pour y jouer. Joanne rit, puis une idée lui vint soudainement en tête. Les yeux pétillants, elle proposa "Si vous parvenez à gagner quelque chose au tir à la carabine, vous aurez le droit de m'embarquer dans ce train fantôme. Si c'est moi qui gagne hm.... je ne sais pas encore ce que je déciderai." Elle lâcha un nouveau rire. "Qu'est-ce qui me ferait plaisir, à votre avis ?" Soudain, la belle blonde se fit bousculer par un groupe d'adolescents en train de se ruer vers une attraction dont ils avaient entendu parler. Elle fut poussée contre Jamie, sur qui elle s'agrippa d'une main sur son t-shirt, comme il craignait de perdre l'équilibre alors qu'il n'en était rien. Joanne parvint à garder son autre main loin de lui, tenant une barbe à papa presque terminée. "Pardon..." dit-elle, embarrassée. Comme si c'était la première fois qu'elle se retrouvait collée à lui. "Il y en a beaucoup qui ont du mal à canaliser leur excitation, par ici." ajouta-t-elle, rieuse. La jeune femme restait quelques secondes contre lui avant de s'en détacher, et de reprendre leur marche. Elle termina sa friandise et jeta le bâtonnet dans la première poubelle qu'elle vit. Enfin, ils arrivèrent devant un stand de carabine où ils commençaient à faire la queue, retenant Jamie par la main, faussement enthousiaste de s'arrêter là. Pendant qu'elle patienta, elle osa enfin faire remarquer. "Quand on sait que vous portez quotidiennement des costumes hors de prix, vous voir dans un jean ferait presque de vous un rebelle." Elle avait les yeux pétillants de malice. Joanne ne se souvenait pas l'avoir vu une seule fois ainsi quand ils vivaient ensemble. C'était soit le costume, se débarassant de la cravate dès qu'il mettait un pied à la maison, soit un pantalon de pyjama -il semblait beaucoup apprécier se balader torse nu, à moins que ce n'était que pour narguer sa belle-, soit nu. L'éventail des choix n'était pas immense, mais c'était largement suffisant pour faire quelques bouffées de chaleur et un coeur palpitant à Joanne. Elle s'était promis de ne jamais le lui dire, elle savait qu'il en jouerait pleinement par la suite si elle lui divulguait quoi que ce soit. Bon, elle n'était pas sûre de vouloir savoir le prix de ce jean, de ce t-shirt, et de ses baskets. "J'aime beaucoup." dit-elle, plus timidement. Le voir ainsi en tenue décontractée en disait long sur son état d'esprit, et cela la faisait sourire. C'était en fin à leur tour de passer pour tirer à la carabine. Il fallait éclater cinq ballons. Chose qu'elle ne lui avait jamais dite, elle reconnaissait être assez doué pour les jeux de tir. Reever pensait renforcer son caractère par ce moyen là. Elle avait gagné la dextérité, de bons réflexes, et une capacité à bien viser, mais pas le reste. Joanne tendit quelques billets afin de payer un tour pour Jamie et pour elle, et se permit de commencer. Aucun soucis pour éclater les ballons, du premier coup à chaque fois. Même l'homme qui tenait le stand était impressionné qu'une si petite poupée était capable de faire ça. Elle lui précisa qu'elle laisserait Jamie choisir la récompense, puis tendit à ce dernier la carabine. "A toi." dit-elle avec un large sourire.

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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptyMer 1 Juil 2015 - 19:02

Je mastique allègrement ce délicieux churros bourré de graisse et de sucre -les deux bons ingrédients de tout aliment irrésistible- pendant que Joanne décide de notre prochaine activité. Nous avons tout l'après-midi à tuer, et si tout se passe bien, pourquoi pas ajouter la soirée au programme. Après tout, ne travaillant pas le lendemain non plus, je compte bien profiter de la présence de la jeune femme autant que possible. Autant de temps que ce qu'elle acceptera de passer en ma compagnie. La belle me propose de nous rendre au tir à la carabine, lançant un pari par la même occasion. Je ris, sachant que s'il en est ainsi, Joanne ne mettra jamais un pied dans ce fichu train fantôme. Je suis bien trop mauvais à tous ces jeux d'adresse. Néanmoins, de bonne foi, j'accepte le challenge. « Je veux bien essayer, mais c'est peine perdue. Je suis une catastrophe à ce genre de jeux. » Le tir à la carabine étant sûrement le pire de tous. Quoi que, je suis aussi un cas désespéré aux fléchettes. Je peux toujours me défendre au chamboule-tout. Je ne manque pas de force, et cela contrebalance parfois mon manque total de dextérité. Hésitant quant au prix qu'elle recevra si elle me bat, Joanne me demande ce qu'elle pourrait réclamer. « Hm… Une autre barbe à papa ? » je réponds avec un air idiot, un large sourire sur les lèvres avant de terminer mon churros entamé. Juste à temps, car mon pauvre bout de friture aurait pu tomber par terre lorsqu'un groupe de jeunes bouscula la jeune femme. Je leur jette un regard désapprobateur alors qu'ils lancent de vagues excuses, déjà à quelques mètres de nous. Joanne s'est agrippée à moi et s'en excuse. « Ce n'est rien. » je lui assure pour essuyer son embarras. « Il faut dire que cet endroit est vraiment génial. » Elle se redresse et nous reprenons notre marche en direction du stand de tir. Alors qu'elle termine sa barbe à papa, j'attrape le dernier churros de mon cornet avec une moue fort triste. « Je veux des fêtes foraines tous les jours. » dis-je avec un faux soupir de déception à l'idée que ce festival prenne fin un jour. Mais elle a sûrement déjà compris que toutes les activités faites pour les enfants sont aussi pleinement adaptées à Jamie. « Et des churros. » je précise en mordant dans la frite sucrée. Il n'y a jamais trop de churros. Tout cela sera vite perdu à la salle de sport, je ne m'en veux pas le moins du monde pour ma gourmandise. Pour une fois que mon régime alimentaire s'éloigne des herbivores. Nous arrivons au stand. Le temps de faire la queue -et d'engloutir ma friandise- Joanne fait remarquer mon allure inhabituelle. Je jette un coup d'oeil à ces baskets que je ne porte jamais. Tant et si bien que trois ans après leur acquisition, elles semblent parfaitement neuves. « Je sais, ça me fait bizarre d'être habillé ainsi. Mais je pense que je le ferais plus souvent, en dehors du travail. » dis-je, me surprenant moi-même à penser cela. Je me dis que le fait d'être toujours tiré à quatre épingles, même si c'est un plaisir que j'ai, m'empêche de réellement me détendre quand je le pourrais. Au fond, les vêtements peuvent influent sur l'état d'esprit. Je sais que je me sens parfaitement décontracté à cet instant parce que ce que je porte l'est aussi. Cela peut sembler idiot. Mais si ça peut m'aider à décrocher du travail quand je le peux, alors autant adopter ce style pendant mes congés. « Je vais devoir me constituer un stock de t-shirts. Et me connaissant, je vais passer devant Germanicos, et avoir envie d'un nouveau costume. Il m'en faudrait un blanc. Ca vous fera une bonne excuse pour m'accompagner faire des achats. » Puisqu'elle tient tant à assister à un moment chez le tailleur, autant en profiter. J'ai remarqué que je n'ai qu'un seul costume blanc. Il y a donc un manque à combler désormais. Je ne pensais pas que Joanne apprécierait –ou même remarquerait-  l'allure du jour. Je lui souris, flatté et gêné, lorsqu'elle dit m'aimer ainsi. Vient notre tour. La jeune femme paye la partie. Nous avons à chaque fois fait en sorte de payer chacun notre tour. Egalité des sexes et autres principes idiots. La belle empoigne la carabine la première. Et éclate tous les ballons du premier coup. Mes yeux s'arrondissent -pas autant que ceux du garçon qui tient le stand néanmoins. Heureusement que les armes à feu ne sont plus autorisées en Australie, parce que j'aurais eu plus de raisons d'avoir peur de Joanne plutôt qu'elle de moi. Elle me tend la carabine avec un sourire. « Vous avez le temps de mon échec pour rire. » dis-je en attrapant l'arme, sachant déjà que je vais subir une belle humiliation. Je fais de mon mieux, mais mon incompétence est telle que je ne parviens à éclater qu'un seul ballon sur les cinq. Dépité -mais amusé par ma propre nullité- je passe une main sur mon visage. « C'est ridicule. » Je pose à mon tour quelques billets sur la table afin de nous payer un nouvel essai chacun. Cette fois, je commence. Et l'échec est aussi cuisant. Heureusement que j'ai choisi de m'installer à Brisbane, et non à Dallas. J'aurais été la risée du Texas. « Je n'ai pas mes lunettes, ça ne compte pas. » dis-je en feintant une bonne dose de mauvaise foi alors que je rends la carabine à Joanne pour qu'elle tire à son tour.
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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptyMer 1 Juil 2015 - 23:50

sunny, yesterday my life was filled with rain
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie admettait être particulièrement incompétent pour ce type de stands. Elle afficha un large sourire. "Vous êtes enfant d'aristocrate anglais, et vous n'avez jamais fait de chasse ?" demanda-t-elle, pleinement amusé. "Vous devriez savoir que les stéréotypes vont bon train sur ce sujet là. Avec une horde de beagles, à perfectionner à chaque fois un peu plus son tir sur le gibier." Bien sûr qu'elle le taquinait, mais elle trouvait amusant de voir le ridicule des idées reçues sur certains types de population. Par le biais de films ou de livres, qu'importe, l'image restait gravée dans nos esprits jusqu'au jour où l'on pouvait voir que ce n'était pas le cas. Mais savoir que Jamie était le parfait antagoniste l'amusait d'autant plus. Au moins, il l'admettait. Le bel homme lui proposa une nouvelle barbe à papa en guise de récompense. Elle rectifia le tir, d'un sourire malin "Des beignes fourrés au chocolat." Elle en avait vu sur un des stands précédents, et ceux-ci avaient l'air particulièrement délicieux. Alors si, en plus, elle se les ferait offrir, ce serait encore plus délicieux. Joanne était d'accord avec lui, sur le fait que l'événement était particulièrement bien. L'ambiance y était légère, il n'y avait pas de prise de tête, uniquement de l'amusement. Au tel point qu'il disait vouloir un tel festival quotidiennement. Un regard tendre se posa sur lui. Jamie, qui aimait tellement son travail, qui en parlait, en rêvait, en dépendait, s'y retrouvait complètement détaché, au point de laisser son costume dans son placard et d'enfiler un jean, et de se laisser aller à son bon plaisir. Une facette de lui qu'elle découvrait peu à peu de lui, comme si on lui avait avorté son enfance -ce dont elle ne doutait pas trop. Joanne était fortement tentée de lui caresser doucement son cuir chevelu, tendrement, mais elle se disait que le geste était certainement prématuré. "Si c'était tous les jours, vous n'en profiteriez jamais autant que vous ne le faites maintenant." dit-elle d'une voix douce. Elle rit lorsqu'il compléta sa phrase en parlant de nourriture. Que serait une fête foraine sans une multitude de stands distribuant des gourmandises très loin d'être diététiques, mais ô combien délicieuses. "J'ai essayé une fois de cuisiner des churros. Un véritable désastre. Il n'y a que sur ces stands qu'ils savent parfaitement les faire, c'est dingue." Peut-être était-ce une histoire d'huile, de cuisson, de recette, elle n'en savait rien. Toujours était-il qu'elle n'avait jamais retenté l'expérience. Jamie avouait qu'il était étrange de changer de style vestimentaire -même s'il n'en était pas moins élégant, aux yeux de Joanne. Il comptait même investir dans des t-shirts, la jeune femme ne tarda pas à partager la première pensée. "Il faudra alors vous acheter de nouvelles armoires." Elle voulait croire qu'il ne se permettrait pas de toucher à l'espace qu'il lui avait dédié, même si elle comprendrait parfaitement qu'il regagne du terrain. Ce n'était rien, mais ça signifiait beaucoup pour elle. "J'ai hâte de voir tout ça." ajouta-t-elle, les yeux pétillants. Joanne voulait voir quel type d'acheteur il était -certainement très exigent quand il le voulait. Vinrent ensuite les fameux tirs à la carabine. Les dires de Jamie se confirmaient, ne voulant pas se laisser abattre et faire une deuxième tentative. Le large sourire qu'affichait Joanne ne voulait définitivement pas la quitter. Il se cherchait des excuses, elle lui répondit par un regard qui disais "mais oui, bien sûr", avant qu'elle n'attrape à son tour le fusil. Un, deux, trois, quatre. Le cinquième n'aurait pas manqué si on n'était pas venu lui donner un coup de coude. Pas de Jamie, mais du joueur qui se trouvait de l'autre côté et qui la regardait jalousement. Un sacré macho, vu son allure. Joanne haussa simplement les épaules, ne voulant pas laisser ruiner pareil comportement par une estime un petit peu heurtée. Elle dit à l'homme qui tenait le stand qu'ils viendraient rechercher leurs prix plus tard, puis se tourna vers Jamie. "Dites-vous que vous avez un talent incroyable en matière d'art et de maîtrise de mots." Souhaitant libéré la place pour les personnes qui attendaient derrière eux, Joanne s'écarta avec lui afin de retrouver le chemin central, à recommencer à se promener au milieu de la foule. "Pas de train fantôme, dommage pour vous." dit-elle en toute moquerie. Tant mieux pour elle. Les décorations avaient beau être ridicules pour les attractions de ce type dans une fête foraine, c'était largement suffisant pour ne pas la rassurer et la mettre mal à l'aise. Avec ces horribles têtes de clown. Rien que d'y penser, elle en frissonnait. "Je dois toujours vous donner votre cadeau d'anniversaire, maintenant que j'y repense. Je vous le passerai quand vous me ramènerez chez Sophia. Vous aurez tout le loisir de l'ouvrir chez vous." Ne pas brûler les étapes. Non, ils ne devraient pas dormir ensemble ce soir-là. Joanne se voyait déjà trop précipiter les choses, mais l'aimant avait changé de sens et ne faisait que l'attirer vers lui. En marchant, ils passaient à côté d'une gamine de quatre ou cinq ans qui pleurait à chaudes larmes. Joanne n'y prêtait pas trop attention en premier lieu, pensant que c'était une crise comme une autre. Mais l'enfant semblait véritablement perdue au milieu de la foule. "Attends." dit-elle à Jamie avant de revenir vers la petite et s'accroupir devant elle. Joanne n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu'elle se jeta dans ses bras, réclamant inlassablement sa maman. Surprise au premier abord, Joanne lui caressa tendrement les cheveux avant de la porter, et se mettre un peu sur le côté, s'éloignant un peu de la masse. Elle discuta un peu avec la gamine pour en savoir plus, et ne dut que chercher pendant un bref instant pour retrouver la mère -tout aussi blonde que Joanne, d'où la certaine confusion lorsqu'elle s'était ruée dans ses bras. Satisfaite, la conservatrice salua poliment la jeune maman avant de reprendre leur promenade. "Qu'avez-vous envie de faire, maintenant ?" demanda-t-elle à Jamie, étant son tour de trouver une idée.

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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptyJeu 2 Juil 2015 - 9:49

Encore une fois, je me fais complètement ridiculiser par Joanne au tir à la carabine. Un ballon, puis l'autre, toujours du premier coup. Elle aurait largement pu avoir de nouveau les cinq d'un coup si son dernier tir n'avait pas été perturbé. Je toise l'homme à côté d'elle, sans plus de réaction qu'un regard désapprobateur. Machisme ou impatience à l'idée de pouvoir jouer à son tour, je n'en sais rien. Tout se résume à une bonne dose de stupidité qui ne mérite pas que l'on y attache plus d'importance que cela. La jeune femme ne réagit pas non plus. Nous repasserons plus tard récupérer son prix. Vu son adresse, elle aura sûrement droit à une de ces immenses peluches suspendues en hauteur. Celles qui font la moitié de sa petite taille. La belle ne porte pas de talons aujourd'hui -et c'est sûrement la première fois que c'est le cas depuis que nous nous connaissons. En dehors de la maison, en tout cas. Elle se grandit toujours d'une dizaine de centimètres, perchée sur des escarpins. Elle m'apparaît adorable, le visage à hauteur de mes épaules. Une vraie petite poupée blonde -mais je ne lui dirais jamais une chose pareille de peur de l'exaspérer. Comme pour me consoler, Joanne contrebalance mon absence d'habileté aux jeux de fête foraine par l'éloquence dont je peux faire preuve. Une maîtrise des mots. « Tout dépend quels mots. » je souligne en haussant les épaules. Il n'y a rien de plus important que la parole dans mon domaine, savoir jouer des phrases. Mais je reste encore handicapé par les émotions lorsqu'elles me rattrapent. Quand j'en suis détaché, les mots me viennent naturellement. Quand le coeur essaye de parler, impossible de m'exprimer correctement. A force d'efforts, je pense avoir évolué dans ce domaine. Mais je suis encore loin d'avoir les facilités de Joanne. Je ne les aurai sûrement jamais. Cela ne me ressemblerait pas. Je reste un homme de faits. Ou plutôt, une boule d'émotions fermement tenues en laisse. Je sais bien que la jeune femme souhaite m'ouvrir, mais cela n'a jamais apporté quoi que ce soit de positif. Forcer une valve a constamment déclenché une catastrophe. On peut mettre cela sur mon obsession du contrôle, mais je me sens plus serein ainsi, un pas à côté de mes sentiments. Néanmoins, je dois me faire moins secret pour que Joanne me comprenne. Lui donner les clés. En reprenant notre marche, elle évoque à nouveau le cadeau d'anniversaire qu'elle souhaite me faire. « Je préférerais l'ouvrir avec vous. Ca sera quand même plus pratique pour vous remercier. » dis-je sans me montrer ouvert à la moindre protestation de sa part. C'est mon cadeau, j'en fais ce que je veux, et j'ai décidé que je veux qu'elle soit là quand je l'ouvrirai. « Mais je vous préviens, c'est le seul et unique cadeau d'anniversaire que j'accepterai de votre part. » j'ajoute en forçant des sourcils froncés, sévères. Je n'ai pas besoin de me faire offrir quoi que ce soit. Que mon entourage se ronge les ongles en se demandant quoi acheter à quelqu'un qui peut déjà se permettre d'ajouter un costume à deux mille dollars à sa collection sur un coup de tête. Parce que la réponse est simple : rien. « A quelle heure v-... » Je suis interrompu dans ma question par Joanne retournant sur nos pas. Je n'avais même pas remarqué la fillette, et encore moins ses pleurs. C'est qu'il y en a, des gamins qui sanglotent dans ce genre d'endroit. Je me suis poussé sur le côté pour ne pas gêner le flux de personnes allant et venant d'une attraction à l'autre. De là, j'observe la jeune femme prendre la blondinette dans ses bras et chercher ses parents. Je respire profondément pour calmer mon coeur palpitant légèrement devant cette scène, préférant finalement détourner le regard pour ne pas me laisser plus perturber. La grossesse avortée de Joanne  avait véritablement réussi à me retourner, bien plus que ce que j'aurais pu imaginer. C'était certainement ce qu'il fallait pour créer un déclic chez moi. Je nous verrais bien avec une petite princesse blonde. Mais nous sommes plus éloignés que jamais des jours où la jeune femme pouvait désirer avoir, un jour, une famille -surtout avec moi. Je m'efforce de garder contenance lorsque Joanne reviens vers moi une fois sa mission accomplie. Je ne peux pas m'empêcher de jeter un coup d'oeil à la fillette dans les bras de sa mère. C'est la question de Joanne qui me sort de mes pensées. « Hm… Le premier qui trouve la sortie du palais des glaces. » dis-je en désignant l'installation à quelques mètres de nous. « Ensuite, grande roue. » je poursuis, sachant qu'en réalité ce sera son tour de choisir une attraction, mais pensant que l'idée pourrait lui convenir. « Et vu que nous sommes samedi, il faudra nous trouver une bonne place pour assister au feu d'artifice. » Cela ne sera pas digne de la fête nationale, mais nous aurions sûrement tort de le rater. En attendant que la nuit tombe, nous pourrons simplement nous asseoir dans l'herbe pour nous garder une place de choix et discuter. Je crois qu'il est assez évident que je souhaite garder la jeune femme pour moi aussi tard que possible. « Est-ce un programme qui convient à miss Prescott ? »
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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptyJeu 2 Juil 2015 - 11:25

sunny, yesterday my life was filled with rain
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Il tenait vraiment à ouvrir son cadeau d'anniversaire en sa présence. D'une part, ça la réjouissait beaucoup qu'il insiste, d'une autre part, elle appréhendait. Joanne avait toujours cette idée en tête que ça ne pourrait pas lui plaire, et elle ne se sentait pas capable de lire un quelconque sentiment de déception sur son visage. Ce n'était pas toujours évident pour elle de cerner tous ses goûts, bien qu'elle ait bien visé en lui offrant la montre quand ils étaient à Londres. Elle n'était jamais sûre de rien. Il était ferme, et ne voulait pas qu'elle trouve un quelconque argument pour le contrer. Jamie l'était d'autant plus en exigeant d'elle qu'elle ne lui offre plus aucun cadeau d'anniversaire mis à part celui-ci. La jeune femme le regarda avec des yeux ronds, surprise. Elle savait bien que c'était un homme qui pouvait absolument tout s'acheter et tout se permettre, mais cela ne l'empêchait en rien de recevoir des cadeaux. Joanne était prête à dépenser énormément pour lui offrir ce qui lui ferait plaisir, mais l'intention restait le plus important à ses yeux. "Mais..." Elle cherchait ses mots, un peu déroutée par ses exigences -qui ne sont pas très communes.  "Que suis-je sensée faire alors ? Pour les anniversaires, pour Noël..." Joanne se sentirait ridicule s'il venait vers elle avec une tonne de cadeaux, même en dehors de ce genre de fêtes, ce qu'il faisait déjà, et qu'elle ne lui donne rien en retour. Elle restait longuement perplexe, et Jamie ne semblait pas vouloir changer d'avis sur la question.  "Vous m'avez déjà offert tellement de choses, et moi, presque rien. Que... que dois-je faire, alors ?" Elle espérait une réponse de sa part, qu'il la guide un peu dans des habitudes qu'elle devrait prendre le jour où ils vivraient à nouveau ensemble. Mais Jamie devait certainement se douter qu'elle était suffisamment têtue pour qu'elle continue à lui faire des cadeaux.  "Ca me fait plaisir de vous offrir des cadeaux." se permit-elle d'ajouter. Voir la surprise dans ses yeux, et une timidité apparente et gênée au moment des remerciements. Que des expressions attendrissantes qui mettait du baume au coeur à Joanne. Avoir eu à porter la fillette dans ses bras lui ressassa ses envies de fonder une famille, de porter et d'avoir un enfant. La gamine était adorable, malgré ses pleurs, et ses yeux pétillaient à nouveau lorsqu'elle avait vu sa mère s'approcher d'elle. Joanne adorerait qu'un jour, un gamin la regarde de la même façon. Le genre de petits moments vécus qui l'incitait à persévérer dans l'idée, et lui faire dire que tout n'était pas perdu. Qu'elle avait encore ses chances. Avec Jamie. Ce petit instant lui laisserait un souvenir touchant. Il voulait ensuite faire le palais des glaces. Le genre d'endroit parfait à faire tourner la tête de la jeune femme, elle s'y perdait toujours aisément. "Ca me convient parfaitement." dit-elle avec un grand sourire. A partir du moment où elle passait un maximum de temps avec lui, c'était tout ce qu'elle voulait. Joanne était persuadée que cette fois-ci, elle arriverait bien derrière. C'était tellement déroutant de voir cette multitude de miroirs l'un à côté de l'autre, Joanne s'y perdit très rapidement. Elle marchait lentement, ayant du mal à trouver les différents virages, les petits passages trompeurs. Lorsqu'elle arriva à l'opposé, Jamie était planté, tapotant du pied pour exagérer les signes d'impatience, avant qu'il ne se moque ouvertement d'elle. Cette dernière fit la moue, en toute plaisanterie, et fit mine de l'ignorer en marchant pour rejoindre l'allée principale. Une fois passée à côté de lui, elle se retourna vers lui en riant. En y repensant, elle était surprise qu'ils n'avaient pas été interrompus par un coup de téléphone de l'ABC, par de vibreur, rien. Il était pourtant presque traditionnel que leurs beaux moments passés ensemble soit interrompu parce que la rédaction ne pouvait jamais se passer de lui. Elle retourna auprès de lui, pour lui dire d'une voix, le regard plein d'espoir. "Vous parliez de feu d'artifice... Dois-je comprendre que vous ne travaillez pas, demain ?" Joanne ne put s'empêcher de sourire. Certes, le lendemain serait un dimanche, mais ce n'était pas un argument suffisamment fort pour les convaincre de ne pas le faire venir au travail. Elle l'entraîna ensuite pour rejoindre l'allée principale en le prenant par la main, qu'elle lâcha au moment où il s'était spontanément mis à côté d'elle. Ils se dirigèrent ensuite vers la grande roue, où la file d'attente était monstrueuse. C'était certainement l'attraction maîtresse de la fête foraine. Prendre de la hauteur et voir Brisbane se rétrécir. Pendant qu'ils patientaient, elle se mit à le regarder longuement et silencieusement. Elle sentit son coeur s'accelérer peu à peu, avec cette impression de tomber amoureuse de lui. Alors qu'elle savait qu'elle l'aimait déjà. Mais le voir sous un autre jour, le voir libéré de son costume et de son boulot, ne faisait qu'accroître ses sentiments pour lui. Elle restait là, sans bouger, pendant quelques minutes. Jusqu'à ce qu'elle se rende compte à quel point elle devait être ridicule. Ses joues devinrent un peu roses, et elle baissé les yeux, avec un sourire plus que gêné en coin. "Désolée, je...tu...." Joanne rit nerveusement, oubliant même ce jeu du vouvoiement.  "Oublie ça, c'est juste que... beaucoup de beaux souvenirs." Ce simple instant avait suffi à la retourner, alors qu'ils avançaient peu à peu dans la file d'attente.

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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptyJeu 2 Juil 2015 - 17:38

J'arque un sourcil face à la réaction de Joanne lorsque je lui demande de ne plus m'acheter de cadeaux. Sa déroute est contagieuse ; au final, je ne sais plus quoi dire à mon tour. Le fait est que je n'ai jamais été très à l'aise avec les cadeaux. Je n'ai jamais trouvé ça très correct de me faire offrir ce que je peux me payer. « C'est que, je... » Nous n'étions pas très cadeaux dans la famille non plus. Ma famille, attachée aux traditions, préféraient se montrer sobre à ce sujet -et c'était sûrement le seul- en mettant chacun une petite somme pour un seul cadeau. Je ne les ai jamais considérés comme radins pour cela, au contraire ; cela constituait le seul détail normal de mon enfance. Me faire offrir un nouveau cheval tous les ans n'aurait eu pour effet que de me couper un peu plus de la réalité. Une chose qu'ils ont bien fait, au moins. « Je n'ai besoin de rien. Je me satisfait très bien d'être entouré de gens que j'aime pour ce genre d'occasions. » j'essaye d'expliquer à Joanne. D'où l'intérêt d'inviter du monde pour mon anniversaire, en gardant l'événement secret. Je préfère largement être entouré de personnes que de paquets. Mais je suppose que je ne pourrais jamais vraiment empêcher Joanne de m'offrir quelque chose de temps à autre -surtout si j'en fais de même régulièrement de mon côté. Je soupire, me résignant avec un léger sourire. « … Bon, d'accord. Mais je refuse que vous vous ruiniez pour moi. » Il y a sûrement une logique qui m'échappe dans l'idée qu'ont les gens d'acheter des choses chères pour les personnes qui ont les moyens. Alors que j'ai toujours affectionné ce que ma grand-mère maternelle, qui est étrangère au monde dans lequel sa fille s'est fait une place, confectionnait de ses mains pour les fêtes. L'important a toujours été le nombre de personnes autour de la table pour le dîner, rien d'autre.
Puisque Joanne acquiesce, nous nous rendons dans le palais des glaces. Le genre de jeu que j'ai toujours aimé. Drôle et légèrement effrayant à la fois. On ne sait jamais qui peut apparaître derrière vous. La galerie possède deux entrées, nous en choisissons chacun une. Distrait par tous les miroirs, cherchant parfois la jeune femme du regard, je manque de foncer dans mon propre reflet. Lorsque j'aperçois la petite silhouette blonde, je ne peux pas m'empêcher de lui jouer un tour -faute de la traîner dans le train fantôme, je parviens à lui faire une petite frayeur. Je trouve assez rapidement la sortie du labyrinthe et croise les bras en attendant . « Pas de grande roue finalement. Vu le temps que vous avez mis pour sortir de là, la nuit ne va pas tarder à tomber. » je lance pour la taquiner lorsqu'elle parvient à se libérer des miroirs à son tour. Elle ne l'entend pas de cette oreille et pars en direction de l'attraction sans m'attendre. Je reste sur place, l'air décidé à ne pas bouger. La jeune femme se retourne, riant de nos bêtises. Je lui souris en retour, attendri. Elle a un superbe rire. Finalement, je marche en sa direction et la rejoins en quelques foulées. « En effet. J'ai droit à un beau, long, week-end entier et ensoleillé. » je réponds à sa question. Chose rare que je me suis accordé avec l'idée de prendre un peu plus soin de moi. Le travail est bien la seule chose qui m'a fait garder le moral, mais la fatigue pourrait facilement annuler cet effet. Je ne veux pas retomber dans l'état d'épuisement dans lequel je me suis retrouvé. Dormir des journées entières. « Je pense pouvoir réussir à me dégager des week-end comme ça de temps en temps. Ca demande un coup de collier en semaine et pas mal d'organisation, mais c'est faisable. » j'explique avec un sourire confiant. Ca ne sera peut-être qu'un ou deux week-ends par mois, mais cela me permettra de dégager plus de temps pour d'autres activités, arrêter de délaisser mes amis. « Et surtout, ça vaut le coup. Si je peux abandonner mon téléphone à la maison plus souvent... » Me sentir aussi libre. Je ne doute pas qu'en rentrant, je vais découvrir une dizaine d'appels manqués et pas mal de messages. Mais je ne suis même pas capable de m'en inquiéter. La journée est trop belle pour cela. La main de Joanne attrapa la mienne pour m'entraîner jusqu'à la grande roue. Elle la lâche à mon plus grand regret. Au pied de l'attraction, je pose une main en visière sur mon front pour estimer la hauteur de la chose. J'ai hâte de savoir à quoi ressemble Brisbane de là-haut. J'aurais vraiment du prendre des lunettes de soleil, distrait que je suis. Quand mon regard quitte la plus haute nacelle pour reposer mon attention sur Joanne, je la surprends en train de me fixer. Je fronce les sourcils, l'air de demander ce qui me vaut ce regard. Des souvenirs. « Quel genre de souvenirs ? » Nous faisons quelques pas dans la file d'attente. Une fois immobiles à nouveau, je m'approche un peu plus de la jeune femme et viens entourer sa taille avec mes bras, les mains jointes dans le bas de son dos. Je dépose un baiser sur son front, songeur. Il n'y a rien là que nous ne nous soyons pas autorisé lors du gala, alors je ne ressens pas vraiment de gêne en l'enlaçant ainsi. Mon regard glisse sur les alentours. Les familles, les enfants, les autres couples. Les cochonneries à ingurgiter, les emballages qui jonchent le sol. Les fanions au dessus de nos têtes, les petites ampoules qui s'allumeront plus tard. En parlant de souvenirs, un bon nombre me reviennent dans ce genre d'endroits. « Mon frère et moi sortions toujours en douce pour venir dans les fêtes foraines, les événements qu'il y avait à Londres. » dis-je tout bas. C'est de sa faute si je suis aussi mauvais au tir à la carabine. Lui était excellent, et me narguait tant et si bien que je finissais toujours par bouder et refuser de jouer mon tour. Au final, j'ai tiré bien peu de fois. « On s'amuse beaucoup moins avec un garde du corps collé aux baskets. » Raison pour laquelle nous ne pouvions pas prévenir qui que ce soit de nos sorties. Sinon, c'était colosse assuré pour nous protéger. C'était idiot : sans lui, personne ne faisait attention à nous. Alors que deux gosses avec une armoire à glace, ça détonne tout de suite un peu plus dans l'environnement. Nous aurions pu nous amuser quand même si nous nous sentions proche de notre accompagnateur. Mais nos parents en changeaient dès qu'ils voyaient de la familiarité s'installer. Cela faisait baisser la vigilance, pensaient-ils. « On se prenait un sacré rouste quand on rentrait, mais bon. Ca reste les meilleurs souvenirs que j'ai avec lui. » j'ajoute avec un sourire nostalgique, sans pour autant me sentir triste. Au contraire. J'ai peu de monde avec qui je peux me sentir aussi à l'aise pour évoquer Oliver. Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai partagé ces souvenirs. Sûrement la volonté de trouver un moyen de m'ouvrir un peu plus à Joanne. Après tout, elle sen sait bien peu sur mes années à Londres. Tout du moins, pas les bons côtés. « Et toi ? Comment c'était avec Reever et Mia ? » je demande, me doutant que Joanne va certainement me répondre que son enfance « normale » n'a rien d'intéressant.
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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptyJeu 2 Juil 2015 - 23:52

sunny, yesterday my life was filled with rain
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Trop tard." dit-elle à voix basse, en haussant les épaules, amusée. Il venait de lui demander de ne pas trop se ruiner pour lui et elle venait de le faire en lui achetant ce cadeau d'anniversaire. Le fait était qu'elle était désespérée de ne rien trouver qui pourrait lui plaire, et qu'au moment où elle baissait les bras, elle avait eu un véritable coup foudre, faisant tout de même attention à son prix exorbitant. Mais c'était un coup de coeur, et elle s'était dit qu'elle pouvait se permettre une folie. A ce moment là, elle ne savait pas encore qu'elle allait passer une petite partie de ses économies pour une robe de soirée quelques semaines plus tard. Bien que cela aurait put être surprenant, Joanne n'était pas surprise de savoir qu'il préférait profiter de ses proches plutôt qu'être noyé par des cadeaux. Il recherchait une simplicité évidente pour la jeune femme, où les cadeaux, ce n'était que du bonus, finalement. Mais cela ajoutait toujours encore plus de sourire sur les visages, et faire plaisir aux personnes qu'elle aimait la rendait véritablement heureuse. Elle était prête à énormément donner, et ne s'attendait jamais à quelque chose en échange. "C'était plus fort que moi." ajouta-t-elle. "Un coup de coeur." Il ne fallait pas en dire plus, sinon il allait encore le deviner. Ce n'était rien de sorcier, mais elle garderait fermement le secret jusqu'à ce qu'il ait déballé et vu son cadeau. Jamie dit plus tard qu'il aurait certainement des week-ends complets à venir. Sur ces mots, le visage de la jeune femme s'illumina, ravie de savoir qu'il parviendrait à donner un peu plus de temps pour lui. Elle en était d'autant plus touchée en sachant qu'il n'avait pas emmené son téléphone. "J'espère que vous y arriverez. De vous y détacher complètement pendant deux jours." Son regard était tendre, compréhensif. "Je pense que ça vous ferait le plus grand bien, d'avoir de véritables coupures." Ne pas s'attendra à ce qu'on le contacte sur ses jours de congés. Joanne ne pensait aucunement à elle en premier lieu, elle espérait honnêtement qu'il y parvienne et qu'il profite pleinement de son temps libre, à faire ce qu'il aimait. Ils faisaient ensuite la file pour la grande roue, tout le monde tenait à y aller, apparemment. Jamie avait constaté qu'elle le fixait, et demanda à ce dont elle pensait. Ils s'avancèrent, et il la prit sans la moindre hésitation dans ses bras, lui embrassant tendrement le front, comme il l'avait toujours fait. A ce contact, Joanne avait spontanément fermé les yeux, sentant son coeur perdre un peu les pédales. Elle avait attaché beaucoup d'importance à ce signe d'affection qu'il faisait si régulièrement. Comme une signature. "Les plus beaux souvenirs." dit-elle à voix basse, en le regardant de près. "Le gala au musée, le restaurant, notre premier baiser, nos premiers désirs, Londres, la vie ensemble... la liste est longue." Elle sourit. "Le gala d'il y a deux semaines, et je sais déjà que cette journée-ci en fera partie, et j'espère de tout coeur qu'il y en aura énormément d'autres, de beaux souvenirs." Avec toi. Joanne aurait certainement rajouter ce détail, mais elle pensait qu'il ne la croirait pas, qu'il miserait ça sur autre chose plutôt que sur ses véritables pensées. Juste avant qu'il ne mette à parler de son enfance, elle l'entoura également de ses bras, ne quittant pas son visage des yeux. La jeune femme se sentait flattée qu'il partage ses souvenirs avec Oliver, et leurs petites escapades. Elle sourit en entendant son récit, trouvant tout ceci beau. Joanne était heureuse de savoir qu'il gardait de beaux souvenirs avec Oliver, ne se contentant pas de se rappeler uniquement ses derniers jours et celui où il avait découvert le corps inerte de son frère. Il ne tarda pas à retourner la question, voulant savoir comment tout se passait avec son frère et sa soeur. "Nous aimions beaucoup nous rendre à différents événements, soit sur Perth, soit dans le village de mes grand-parents. Ils organisaient chaque année comme une fête, avec des stands fait-maison, des jeux simples mais très divertissants." Elle rit. "Reever avait pendant longtemps pensé que je me m'endurcirai en me faisant faire du tir à la carabine, où des activités assez machistes -quand j'y repense. J'ai gagné en adresse et en dextérité, mais je ne pense pas qu'il ait voulu ce résultat là." Ils avançaient peu à peu. "Ils étaient du genre à faire les bêtises et moi à le suivre parce que je pensais que c'était génial, ce qu'ils faisaient. Ils abusaient largement de ma naïveté pour des plaisanteries. Je les adorais. Je les adore toujours. Malgré ce qu'il a pu se passer, ils resteront toujours ce que j'aurai voulu être et ne serai jamais. Je suppose que beaucoup de cadets pensent la même chose." Joanne savait qu'elle les avait toujours idéalisé, admiré pour énormément de choses. Les temps avaient changé, les pensées aussi, d'autres demeuraient inconsciemment. "Pendant nos vacances, nous allions des semaines chez nos grand-parents. Ils vivent un petit village pas si loin de Perth, près de la mer. Nous passion des journées entières à la plage, avec un copieux pique-nique, et on se baignait inlassablement. Qu'importe la température ou les caprices du ciel, on s'en fichait. J'étais un peu moins téméraire que Reever et Mia, mais ils trouvaient toujours un moyen de me convaincre de les suivre." Un brin de nostalgie s'empara d'elle. "Je t'y emmènerai un jour, ça devrait te plaire, là-bas. Les côtes sont restés très sauvages." Elle posa sa tête quelques instants contre son épaule, le temps que la file avance plus d'un pas pour marcher également. Ils arrivèrent enfin au pied de la grande roue. A leur tour.  

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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptyVen 3 Juil 2015 - 0:58

Joanne blottie dans mes bras, elle me dresse la liste ds souvenirs qui ont traversé son esprit. Des souvenirs de nous deux. De notre premier chapitre. A chaque fois qu'elle mentionne un nouvel événement, mon sourire s'agrandit, les images me reviennent. Autant de photos gardées précieusement dans un coin de mon esprit. Lorsque ce ne sont pas des images, ce sont des sons, des odeurs, des paroles, des détails parfois insignifiants des lieux où nous étions qui demeurent la trace de chaque instant. Je garde un souvenir très précis de Londres, mais ils sont tous particulièrement précieux. Même les mauvais. Chaque brique participant à la construction de cette histoire conserve son importance, même celles que l'on préférerait oublier -elles sont, le plus souvent, le matériau principal des murs porteurs. Où serions-nous aujourd'hui si Joanne n'avait pas pris la décision de partir ? Si je n'avais pas été rancunier à propos du secret autour de son état de santé ? Si elle n'avait jamais fini dans un lit d'hôpital ? Est-ce que nous serions en train de profiter tout autant de chaque seconde ? Quelque chose me dit que sans tout ceci, nous serions heureux. Mais nous serions moins solides, moins sages, encore précipités dans cette tornade d'émotions qui avait pris le dessus sur tout le reste. Je me fais optimiste, voulant que chaque événement soit une bonne chose, à l'heure où l'avenir semble un peu plus clair. S'ajoutent à la liste le gala où nous nous sommes retrouvés, et cette journée que nous sommes en train de passer. Et bientôt, un tas d'autres. « Il y en aura. » j'assure à Joanne. Je ne peux pas le savoir sans voir le futur, mais je suis confiant. Je fais absolument tout pour que d'autres beaux souvenirs soient à vivre ensemble. Passé mon tour de confier un petit bout de mon enfance, plus heureux que ce que la jeune femme peut déjà connaître à ce sujet, c'est à son tour de m'en dire plus sur le quotidien de la petite tête blonde que j'imagine qu'elle était. Je me demande si elle s'est toujours sentie proche de son frère, de sa sœur, de sa famille de manière générale. Ce que ce mot signifie pour quelqu'un qui tient tant à avoir la sienne. Elle me raconte le souhaite de Reever de la rendre plus forte, laissant deviner que son incroyable douceur est de nature chez elle. Elle m'explique qu'elle se laissait embarquer dans les mésaventures sur ses aînés, pour leur ressembler. Sentiment que je connais bien. Cette idéalisation souvent déçue. « Alors tu faisais des bêtises. » dis-je avec un sourire taquin, m'amusant en imaginant un modèle réduit de Joanne suivre sa fratrie à la trace. Je visualise très bien sa moue, l'air de dire qu'elle sait qu'elle fait une erreur, qu'elle ne devrait pas se laisse tenter, mais qu'elle ira quand même, pour se prouver -et prouver à tout le monde, qu'elle est capable. Son petit nez froncé à l'idée d'être traitée comme une poupée trop fragile pour faire de que font les grands. « Moi qui t'imaginais comme un petit ange, un modèle d'obéissance. » Je ris doucement. Elle a été rebelle a sa manière, elle aussi. A eux trois, ils ont dû en faire voir de toutes les couleurs à leur entourage. Joanne évoque ensuite la maison de ses grands-parents. Je me souviens qu'elle m'en avait déjà parlé, mais plus à quelle occasion. Elle semble très attachée à ce petit bout de terre, où elle souhaite m'amener. C'est assez flatteur de sembler assez digne de confiance pour aller sur les pas du passé de la jeune femme, là où elle a tant de beaux souvenirs. « J'ajoute ça à la liste des endroits à voir alors. » C'est que notre programme commence à devenir chargé. Heureusement que nous avons tout le temps pour nous rendre à chaque destination. « Rome, Florence, l'Argentine, et le hameau Prescott. » je liste avec un sourire. Autant d'endroits que j'ai hâte de visiter en sa compagnie. J'étais en terrain connu à Londres, mais tous ces autres endroits me sont inconnus pour la plupart -mis à part Rome, en fait, que j'ai rapidement aperçu deux ou trois fois. Vient notre tour de monter dans la nacelle de la grande roue. La rotation de l'engin est très lente, ce qui permet d'admirer, seconde après seconde, Brisbane d'un peu plus haut. Je fais ce que tous les parents demandent à leur gosse de ne pas faire ; je me penche légèrement en avant, les avant-bras appuyés sur le rebord de la cabine, comme si ces quelques centimètres pourraient le permettre de mieux voir le paysage. Non loin du sommet de la roue, la ville est magnifique. D'un côté, une étendue de buildings, de l'autre, tout l'espace résidentiel avec son côté plus désertique, naturel. Droit devant, l'océan. « Tu sais… Je suis heureux d'avoir enfin trouvé un chez moi. » A l'autre bout du globe, à l'opposé parfait de la petite île où je suis né, mais qu'importe. Je n'ai jamais été aussi heureux en trente ans à Londres qu'en quatre ans en Australie. « Je ne me souviens même plus pourquoi j'ai choisi cette ville. » j'ajoute en haussant les épaules. Pas sûr que cela ait son importance. Quoi que, dans un autre lieu, il n'y aurait pas eu de Joanne. Peut-être y aurait-il eu quelqu'un d'autre. Peut-être pas. L'infinité de possibilités est fascinante. Et particulièrement chronophage. Mon regard reste fixé sur le paysage. Le Soleil descendant vers l'immense étendue d'eau indique la fin de l'après-midi. « J'aime Brisbane. J'aime... la plage. On ne sait jamais ce qui manque à notre vie jusqu'au jour où cette chose nous tombe dessus, et je crois que j'étais fait pour vivre près de l'océan. » Je pense tout haut, à vrai dire, sentant que ce bonheur simple que je ressens délie ma langue et me donne envie de parler de tous les détails qui font que cet instant est merveilleux. Et je pourrais déblatérer longuement à ce sujet. Mais je me tourne finalement vers Joanne, lui souriant doucement. Je me décide à m'installer correctement dans la nacelle, collé au dossier de l'assise, un bras autour des épaules de la jeune femme. « Et je t'aime. » dis-je, aspiré par son regard bleu. Remettant une de ses mèches derrière son oreille, je remarque que je ne l'ai pas embrassé une seule fois depuis… la plage.
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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptyVen 3 Juil 2015 - 2:28

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie était tellement sûr de lui en disant qu'ils auront d'autres souvenirs qu'ils partageraient ensemble. Une vie à deux. Cette idée semblait si proche et si éloignée à la fois. Et pourtant il y était bien ancré, déterminé à ce que cela se réalise, que les beaux jours reviennent. Elle espérait de tout coeur qu'il en soit ainsi. Joanne venait de partager quelques souvenirs de son enfance joyeuse. "Tous les enfants font des bêtises." Elle rit doucement, en haussant les épaules. "Des trois, j'étais tout simplement celle qui en faisait le moins." Joanne n'avait pas été punie si souvent que ça, de ce qu'elle pouvait se remémorer. " J'étais très Maman a dit que et Papa a dit que, j'osais rarement les contrarier. Mia et Reever ont réussi quelques fois à m'embarqer dans des histoires sans dessus-dessous. Les parents leur reprochaient d'abuser de mon jeune âge et de mon ... tempérament, pour m'inciter à les suivre." Sur certains points, la jeune femme restait quelqu'un de très influençable par ses proches, et Jamie en faisait aussi parti depuis quelques temps déjà. "Mais nous n'étions pas si terribles que ça. Nos parents ne s'en sont jamais particulièrement plaints." Elle baissa les yeux. "Ma mère m'a avouée un jour que petite, j'étais beaucoup dans ses jupes, ou dans les bras de mon père. Il semblerait que j'étais quelque peu timide et impressionnable." Traits de caractère qu'elle n'avait absolument pas perdu depuis. Ils parlèrent une nouvelle fois de voyages, ce sujet de conversation revenant fréquemment. Ils avaient des rêves plein la tête, une liste de destinations qui s'allongeait toujours un peu plus. Joanne afficha un large sourire lorsqu'il refit le point. Il n'avait pas oublié Florence, il s'en était souvenu. Joanne était un peu touchée, même si ce n'était rien à ses yeux. Le simple fait de l'avoir gardé en tête. Elle était certaine que ses grand-parents l'adoreraient. Sa grand-mère, rien que pour son physique de rêve -il fallait le dire. Jamie et sa belle montèrent enfin dans la grande roue, qui les élevèrent avec nonchalance du sol. Ils avait tous les deux leurs yeux rivés sur le paysage qui s'étendait toujours plus devant eux. Absorbée par la beauté de ce qu'elle voyait, la palette de couleurs du début de soirée, et Brisbane à leurs pieds, elle fut sortie de ses pensées par la voix de l'homme qu'elle aimait. Il disait être heureux d'avoir trouvé sa place ici, de s'y sentir bien. D'être chez soi. Ca ne devait pas être évident pour des personnes étrangères de se sentir bien dans un autre pays. Trouver ses marques, se recréer un cercle relationnel, se trouver de nouvelles habitudes. Jamie semblait s'être totalement imprégné de la vie australienne, avec une petite touche so british qui le trahissait de temps en temps. Il lui a fallu aller jusqu'au parfait opposé de son pays natal pour y trouver le bonheur. Joanne sourit à ses propos, heureuse de savoir qu'il se sentait bien, ici, dans son pays. Il y avait beaucoup de villes attractives en Australie, d'autres qui étaient bien plus connues de Brisbane. Mais il avait décidé de poser ses valises ici. Une simple coïncidence, du hasard à l'état pur. On pouvait miser cette décision sur n'importe quoi, selon les croyances. "Ce sont mes études qui m'ont conduites ici. Qui m'ont fait rencontrer Sophia. Et très vite, je suis tombée amoureuse de la ville. Avec ces petites boutiques, ces lieux, ces habitudes auxquels on prend goût, jusqu'à ne plus pouvoir s'en penser. Je ne me vois pas quitter Brisbane pour une autre ville." Elle avait apprécié ce détachement temporaire en allant à Londres. Tant que c'était limité dans le temps. Brisbane avait tout pour plaire et satisfaire une large fourchette de population. Il y avait de tout, à tous les goûts, et pour tout le monde. Jamie se rapprocha d'elle, posant son bras par dessus ses épaules pour ensuite lui dire des mots qu'elle n'avait pas entendu depuis bien longtemps. Elle ne quittait pas ses yeux, impossible de s'en défaire. Tout comme il lui était impossible d'empêcher son coeur de s’accélérer lorsqu'il plaça une de ses mèches derrière son oreille. Joanne le fixait toujours, subjugée. Son visage s'approcha irrémédiablement de celui du bel homme. Une de ses mains s'était placée sur la cuisse de ce dernier. Elle avait l'impression que son coeur allait jaillir de sa poitrine. "Je t'aime." lui chuchota-t-elle. Joanne hésitait à toucher ses lèvres. Elle craignait qu'il ne pense que ce soit trop précipité, peu raisonnable.L'envie grandissante, elle oublia peu à peu cette appréhension, effleurant pendant quelques secondes sa bouche avant d'y déposer un baiser délicat. Elle le regarda après s'être détachée, se demandant s'il en voulait davantage ou non. Le second baiser gagna en intensité par rapport au premier. La jeune femme posa délicatement sa main sur la joue de Jamie. Il était tellement agréable de pouvoir à nouveau goûter ses lèvres, se rappeler de leur douceur, comme de leur fougue. Ses baisers n'avaient jamais manqué d'amour, et elle espérait qu'il comprenait la même chose à travers les siens. La grande roue s'arrêtait régulièrement, afin de laisser profiter chaque personne d'être au sommet de profiter de la vue qui s'y prêtait. Le côté très fleur bleue de la jeune femme reprenait le dessus, cette dernière espérant que cet instant ne s'arrête jamais.  

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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptyVen 3 Juil 2015 - 11:10

Brisbane est une ville dont on tombe facilement amoureux, dirais-je. Oui, il y a Sydney, plus au sud. Mais je n'y suis pas allé. Je suppose que j'avais déjà le travail en tête quand j'ai préféré me tourner vers la capitale. De l'Australie, je ne connais que cette ville-ci. Cet étrange mélange de gratte-ciels et de nature sauvage qui s'est très rapidement imposé comme mon nouveau chez moi. J'ai facilement trouvé mes marques, et malgré des périodes de solitude, je dois bien avouer que j'ai toujours été bien entouré. Comment ais-je pu vouloir repartir ? C'aurait été de la folie. Baisser les bras et repartir à Londres la queue entre les jambes, prêt à recommencer à faire tout ce que papa et maman veulent. Attendre que l'un ou l'autre me passe son flambeau ; Marie à la télévision, où j'aurais fini encore plus médiatisé et étouffé, ou Edward, à sa mort, lorsque son titre me reviendra -détail que je dois encore régler. Ou pourquoi pas les deux, tiens. Je n'aurais jamais vraiment eu de vie ainsi. Seulement une montagne grandissante d'obligations, commençant fatalement par « se lever le matin ». L'arrivée de Joanne a véritablement réussi à me sauver de tout cela. Malgré mon légendaire entêtement, je n'aurais jamais pu résister bien plus longtemps à la tentation de la facilité, ni à l'appel du pays. C'est à ajouter à la liste de toutes les choses qu'elle n'est pas consciente d'avoir fait -et dont elle ne voudra jamais accepter la véracité. Je lui souris doucement alors que ma main caresse sa joue après avoir dégagé une mèche de son visage. Seconde après seconde, mon rythme cardiaque s'accélère sensiblement. Je remarque à peine notre rapprochement, jusqu'à ce que le souffle de ses mots atteigne ma peau. Que je sente ses lèvres à quelques millimètres des miennes. Je ne sais pas comment réagir, ou si seulement je le dois. L'idée de se précipiter, et tout gâcher, me tétanise. Je la laisse faire ce premier pas. Un baiser doux, léger, qui suffit à faire exploser mon coeur dans ma poitrine. Electrisé par ce contact, je retrouve timidement ses lèvres, leur goût, la perfection avec laquelle elles épousent les miennes avec cette infinie tendresse. Ma respiration, plus profonde et lente, tente tant bien que mal de calmer ces battements fracassants. Mon regard la supplie presque de recommencer. Nous nous embrassons à nouveau. Un baiser plus prononcé que le précédent, que je prolonge d'une main exerçant une légère pression sur sa nuque. Ma bouche recouvre ses repères sur la sienne, profite de chaque caresse sur chaque parcelle de ses lèvres. J'ai bien du mal à m'en détacher, à m'arracher à elle. Je ne le veux même pas. Pourtant, le baiser prend fin. Je pose mon front contre le mien, lui souriant, pensant que je ne pourrais pas être plus comblé qu'à cet instant. Je prends sa main posée sur ma joue entre mes doigts, et la porte à mes lèvres pour déposer un très léger baiser au creux de sa paume. « Si on secoue la nacelle dans tous les sens, tu crois que nous pourrions bloquer la roue ? » dis-je, brisant ainsi le silence. Ainsi, nous pourrions rester là encore de longues minutes, avec Brisbane à nos pieds. Isolés, en hauteur. « Ca nous ferait une place de choix pour le feu d'artifice. » Aussi. Mais la roue amorce notre descente. Le retour est toujours plus rapide ; nous nous retrouvons de nouveau sur la terre ferme au bout de quelques minutes. Je sors le premier et donne une main à Joanne afin de l'aider à descendre à son tour. Un autre duo prend rapidement notre place. La file d'attente n'a pas désempli. Nous retrouvons l'allée centrale d'un pas tranquille. Petit à petit, plus rapidement qu'on ne pourrait le croire, le ciel s'assombrit. « J'y pense, je ne t'ai toujours pas acheté ton beignet. » je fais remarquer en passant devant l'un des stands qui en vend. Je reviens rapidement sur mes pas, laissant la jeune femme sur place une petite minute, le temps de glisser un billet au garçon derrière le comptoir et récupérer la gourmandise. En quelques foulées, je suis de nouveau auprès de Joanne et lui tends le gain de notre précédent pari. Nous croisons également le stand de tir à la carabine dont l'animateur commence à ranger le matériel. Il nous interpelle, de loin, se souvenant que nous avons une récompense à venir chercher avant qu'il ne ferme boutique. Il reste encore un choix assez vaste dans la catégorie de peluches réservées aux personnes ayant réussi à éclater tous les ballons -preuve qu'ils sont rares. Puisque c'est à moi de choisir quel animal offrir, je réfléchis quelques secondes, empoigne une bestiole et la cache dans mon dos avec un large sourire joueur. « Vu qu'il y a déjà un énorme chien qui t'attends à la maison... » Je lui présente un lion d'un bon mètre de hauteur avec une crinière folle et d'adorables grands yeux. « Voici un très gros chat. » Je retiens un rire en me mordant la lèvre. J'attrape une des pattes avant de la peluche pour la faire saluer Joanne, avec un « Grawr. » relativement crédible. Le temps que la jeune femme termine son beignet et essuie ses doigts huileux dans sa serviette, je porte le bestiau. Nous marchons sur plusieurs mètres avant de nous aventurer sur l'herbe, là où quelques familles ont déjà eu la même idée que nous et se sont installés en attendant le feu d'artifice. Peu importe l'endroit, nous trouvons arbitrairement une parcelle où nous asseoir. Joanne, moi, et le gros lion. « Eh bien, fructueuse journée. » je souffle en soulageant enfin mes jambes. Je m'allonge complètement par terre, les yeux rivés sur le ciel, attendant que la belle s'installe à côté de moi. J'attrape son bras et tire assez fermement dessus pour la forcer à s'allonger à son tour, faisant atterrir ses mèches blondes dans l'herbe. Mes doigts sur ses côtes la chatouillent un peu, juste histoire de la faire rire et se tortiller dans tous les sens. Puis, lorsqu'elle retrouve son calme, je viens capturer ses lèvres.
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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptyVen 3 Juil 2015 - 12:27

sunny, yesterday my life was filled with rain
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Une éternité. C'était la durée qui s'était écoulée depuis la dernière fois qu'ils s'étaient embrassés. La meilleure manière de Jamie de lui dire "je t'aime", se sentant bien plus à l'aise avec ce geste qu'avec les mots. Avec le temps, la jeune femme l'avait bien compris. Le premier baiser était tendre, doux, comme si elle voulait s'assurer qu'il en veuille de même. Le regard qu'il lui lança après que Joanne se soit détachée de sa bouche en disant. Il n'en demandait que davantage, que ça se prolonge. Il le prouvait en appuyant un peu sur la nuque de la jeune femme lorsque cette dernière l'embrassa pour la deuxième fois. Elle sentait sa respiration devenir haletante, à la simple idée qu'elle retrouvait enfin ce contact avec lui, sans gêne, sans malaise. Juste du bonheur et de l'amour. Il avait repris possession de ses lèvres comme il savait si bien le faire. Il finit par s'en détacher, puis colla son front contre le sien. Jamie était tout sourire, et elle, elle ne pouvait pas se sentir plus heureuse de le retrouver, enfin. L'attente avait été longue mais nécessaire par chacun d'entre eux. Délicatement, il avait pris la main déposée sur sa joue afin de l'embrasse. Joanne le vit faire, le regardant amoureusement. Il ne manquait jamais de petits gestes qui rendaient nécessairement une situation plus romantique qu'elle ne devrait l'être. Des baise-mains dont il ne se lassait, de simples caresses. Certainement son côté gentleman et anglais qui ressortait un peu. Ca lui donnait un charme fou. Elle se mit à rire légèrement lorsqu'il parlait de faire stopper la roue. Après tout, il avait raison, ils garderaient le monde à leurs pieds, et seraient merveilleusement bien placés pour profiter pleinement du feu d'artifice. A ses mots, sa main vint caresser sa joue, avec le pouce. "Si seulement." lui chuchota-t-elle, souriante. Bien évidemment, la grande roue ne tarda pas à reprendre sa cadence habituelle, et annoncer la fin de l'attraction pour les uns, et le début pour les autres. Jamie l'aida à descendre de la nacelle avec sa main, qu'elle ne lâcha pas par la suite. Une fois à nouveau dans la grande allée, Jamie se souvint qu'il lui devait un beignet. Il se détacha d'elle pour revenir un peu sur leur pas et en acheter sur le stand qu'elle avait repéré plus tôt dans l'après-midi. Elle le remercia dès qu'il lui tendit la gourmandise et lui vola également un baiser, se mettant brièvement sur la pointe des pieds pour pouvoir atteindre ses lèvres. Joanne dégusta avec délice le beignet -elle adorait ça. Ils furent interpeller par le jeune homme qui tenait le stand de carabine. Jamie s'y précipita et revint quelques instants plus tard, cachant la peluche derrière son dos. La bouche pleine de beignets, elle le regardait avec interrogation lorsqu'il commençait à parler. Elle se léchait les doigts pleins de sucre, et se mit à rire en voyant sa récompense, et en entendant l'imitation du félin par son compagnon. Ils repenaient leur marche, le temps qu'elle finisse son beignet et se rince un peu les doigts. Puis elle récupéra la peluche et se dirigèrent vers une grande parcelle d'herbe afin de s'y installer pour le feu d'artifice. Il y avait encore beaucoup de place, mais Joanne se disait que ça allait très vite se remplir. Elle suivait Jamie et s'installa à côté de lui, posant la peluche de l'autre côté. La jeune femme aimait beaucoup passer ces après-midis de ce type, à déambuler et à profiter du beau temps et des événements. Elle gardait ses jambes pliées lorsque Jamie s'allongea. Il ne tarda pas à la forcer pour en faire de même en la tirant par le bras. La prenant d'assaut en la chatouillant au niveau de ses côtes, Joanne laissa échaper un rire puis elle prit sa main, mêlant ses doigts avec les siens. Le bel homme s'empara ensuite de ses lèvres. Il était légèrement au-dessus d'elle. Simple habitude ou non, Joanne glissa spontanément sa main libre dans les cheveux foncés du bel homme, ne voulant pas qu'il mette fin à ce qu'il venait de commencer. Toutes ces sensations lui avaient énormément manqué, au tel point qu'elle avait l'impression de les redécouvrir. Tout semblait nouveau, mais connu à la fois. Quand leurs lèvres se détachaient, ce n'était que pour garder les visages près l'un de l'autre, à se regarder silencieusement, où tout se disait par les yeux. Ces yeux qu'elle aimait tant, qui se montrait tout particulièrement expressif à ce moment là. A chacun de ces moments là, elle se rendait compte à quel point elle ne pouvait pas se passer de lui dans sa vie, qu'elle voulait encore des centaines de fois des instants comme celui-ci. Immobile, le seul geste que faisait Joanne était de lui caresser tendrement le visage, alors que leur regard était incapable de se défaire de l'autre. Elle ne s'était même pas rendue compte à quel point la parcelle d'herbe s'était recouverte de personnes en attente du feu d'artifice. Elle ne savait pas pendant combien de temps ils s'étaient embrassés et regardait ainsi. Soudain, la musique des différents stands s'arrêta, toutes les lumière s'éteignirent, toutes les personnes présentent exclamèrent leur excitation. Joanne voyait encore les yeux brillants du bel homme. Elle lui esquissa un large sourire et finit par se redresser, prête à regarder les premiers feux d'artifice qui venaient tout juste d'être lancés.

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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptyVen 3 Juil 2015 - 21:56

Je serre doucement la main de Joanne, nos doigts entrelacés, alors que je caresse doucement ses lèvres. Il suffit de sentir ses doigts trouver leur chemin entre mes cheveux pour que mon coeur s'emballe de nouveau. C'est un peu sa signature à elle. Moi, j'ai ces baisers que je dépose tendrement sur son front, une marque d'affection récurrente. Elle, elle a cette manière qui lui est propre de caresser mon cuir chevelu quand nous nous embrassions, me gardant subtilement prisonnier d'une force invisible, m'attirant vers elle, me désarmant dans la seconde. Un geste qui me fait toujours autant fondre. Si ce n'est encore plus aujourd'hui, des semaines après la dernière fois où j'ai eu droit à ce contact, les sensations décuplées par sa longue absence. Tout me semble aussi intense qu'avant, quoi que plus doux, d'une tendresse décuplée. Cette bulle que nous savons si bien nous construire sait toujours aussi bien nous isoler du reste du monde. Autour de nous, la terre tourne, Brisbane vit, la nuit tombe, d'autres personnes s'installent sur l'herbe. L'étendue, peu à peu, devient noire de monde. Mais je ne réalise ni leur présence, leurs mouvements, ni le bruit qui les accompagne. Et je me fiche bien des quelques regards qui peuvent se poser sur nous. Je reste près de Joanne, légèrement au dessus d'elle pour pouvoir l'observer, l'embrasser, me nourrir de sa chaleur lorsqu'un vent frais, nocturne, se lève sur le parc. L'obscurité ne m'apparaît pas encore, pas tant que le regard bleu de la jeune femme reste aussi clair et brillant. Je garde constamment un contact avec elle, mon front contre le sien, frôlant le bout de son nez, de ses lèvres, lorsque je ne l'embrasse pas. De temps en temps, lorsqu'elle glisse sa main sur mon crâne, mes doigts se resserrent autour des siens. Ce n'est que lorsque la fête foraine est plongée dans le noir que la bulle éclate. La musique s'est arrêtée, laissant place aux murmures des spectateurs impatients. Je souris à Joanne et me redresse. Je reste allongé, le buste surélevé, appuyé sur mes coudes. Les premiers sifflements brisent le silence, deux traînées de poudre incandescente fusent dans l'air à une centaine de mètres du sol, disparaissent puis éclatent. Une seconde plus tard, l'explosion de lumière rouge embrase le ciel. Les canons sonnent à nouveau, et d'autres couleurs viennent surgir de l'obscurité. Certains éclatent, d'autres crépitent ; il y a ceux qui tombent en cascade, et ceux qui tournoient sur eux-même. La diversité est telle qu'il est impossible de se lasser. Mes yeux brillent comme un gosse de quatre ans face à ce spectacle. De temps en temps, mon regard se détache des éclairs pour observer la foule. Les enfants et leur mâchoire tombante, les yeux ronds levés vers les explosions lumineuses. Certaines personnes sursautent toutes en même temps à chaque lancement. Cette vision me fait rire doucement. Puis je tourne la tête pour regarder Joanne, son visage éclairé par les couleurs qui passent une à une dans le ciel. Le spectacle ne dure qu'une dizaine de minutes, mais le temps semble s'étirer, s'allonger afin que l'instant paraisse plus long. Mais il prend fin. Les lumières de la fête se rallument doucement. La foule bouge comme un seul homme vers le parking. J'attends un peu que la masse se dilue avant d'inviter la jeune femme à retourner à la voiture à notre tour. « Est-ce que je peux t'inviter à aller boire un verre ? » je demande, timidement, sans oser la regarder. Je me redresse pour m'asseoir correctement et passe une main sur mon visage, cherchant mes mots. « Je… Je n'ai vraiment pas envie de te ramener tout de suite chez Sophia. » Je déglutis, sachant très bien que j'ai une majorité de chances d'essuyer un refus. L'après-midi a été parfaite, je ne devrais pas en demander plus. « Mais je comprendrais que tu veuilles rentrer. » j'assure avec un léger sourire, sincère. Je peux très bien en rester là et la raccompagner si elle le souhaite. J'ai simplement envie de profiter de sa présence autant que possible.
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Message(#)joamie + sunny, yesterday my life was filled with rain EmptySam 4 Juil 2015 - 0:06

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Joanne aimait beaucoup la faculté qu'ils avaient de savoir ignorer le monde qui les entourait à n'importe quel moment. Comme s'il pouvait choisir d'être dans un endroit en dehors et de l'espace et du temps, à ne se soucieux que d'eux. Alors que cet espace était engorgé de monde excité à l'idée de voir le clou de cette journée, ils parvenaient à créer cette bulle, et à s'isole du monde alors qu'ils s'y trouvaient en plein milieu. Jamie savait comment la regarder, savait quoi faire pour qu'elle ne se soucie plus du monde qui l'entoure, car elle était la première à remarquer ou à être dérangée par quelqu'un ou quelque chose. Il avait cette emprise sur elle qui l'empêchait de se soucier parfois des autres, de leurs regards jugeants. La seule chose qui la faisait véritablement revenir sur terre, était le vent frais qui s'accentuait au fur et à mesure que la nuit avançait. Elle restait frileuse, même en été. Joanne aurait tellement voulu que ce moment dure encore un peu plus longtemps, quelques minutes. Mais la belle blonde avait toujours adoré les feux d'artifice. Contrairement à ce que l'on pouvait croire, les bruits ne l'impressionnaient pas. Elle avait toujours été émerveillé par cet enchaînement de lumières et de couleurs, n'a jamais pu s'en lasser. Elle n'avait jamais manqué un seul feu d'artifice de la Fête Nationale. Que ce soit à Perth ou Brisbane. Si ce n'était pas son ex-mari, c'est Sophia qu'elle embarquait avec elle pour y assister. La jeune feme observait silencieusement le ciel, joignant ses mains autour de ses genoux alors que Jamie était toujours allongé, légèrement redressé. Honnêtement, la seule chose dont elle se souciait à ce moment était ce qu'elle voyait là-haut, prêtant à peine attention à Jamie, qui lui, la regardait pendant un moment. Elle ne s'en était même pas rendue compte. Le spectacle toucha à sa fin, et tout le monde s'empressait déjà de rentrer chez soi. Ce qui était compréhensible, mais Joanne ne comprenait pas pourquoi certains étaient si pressés. Elle restait assise à regarder la fourmilière autour d'eux, sans dire mot. L'endroit retrouvait son agitation, ses lumières, mais moins de musique. Mais il ne fallait pas tant de temps que cela pour que l'endroit se vide peu à peu. Il y avait encore quelques groupes disséminés ici et là, profitant de la fraîcheur nocturne pour reprendre leur conversation. Jamie se mit à lui parler avant qu'il ne se redresse à ses côtés. Il voulait qu'elle vienne chez lui, pour boire un verre. Son coeur explosa dans sa poitrine. Avant qu'elle n'ait pu répondre quoi que ce soit, même réfléchir, il avoua qu'il ne se voyait pas de la ramener chez Sophia. Joanne reconnaissait qu'elle n'avait pas vraiment envie de retrouver sa meilleure amie pour le moment non plus. Elle avait passé une si agréable après-midi en compagnie du bel homme qu'elle ne désirait que faire durer l'instant, le prolonger jusqu'à très tard, dans la soirée. La jeune femme restait silencieuse quelques instants, avec de lui répondre timidement. "J'adorerais, oui." Un léger sourire s'était dessiné sur son visage, alors qu'ils se relevaient, Jamie ne pouvant s'empêcher de partager sa satisfaction par un visage radieux. Elle récupéra également sa peluche presque aussi grosse qu'elle, et ils prirent ensuite le temps de marcher jusqu'à la voiture de Jamie.

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