| Some days, you just wanna go back to bed (ft Connor Barrett, n°2) |
| | (#)Jeu 26 Mar 2020 - 10:50 | |
| Elizabeth ouvrit les yeux. La nuit n’avait pas été reposante. Et celle d’avant non plus. Elle cogitait beaucoup ces derniers temps avant de rejoindre Morphée. Voilà déjà quelques semaines qu’elle avait croisé le chemin de Connor et elle avait beau tout essayer, impossible de l’oublier. Elle avait tenté le sport à n’en plus pouvoir, chargé son emploi du temps encore plus qu’en temps normal, couché avec un autre homme et elle avait même essayé de regarder une série avec de la crème glacée en guise de repas, ce qui était bien un signe de désespoir quand on connaissait la rigueur alimentaire d’Elizabeth. Elle avait tout essayé…Mais impossible de l’oublier. Cet homme était venu la toucher au plus profond d’elle-même. Elle avait ressenti une connexion inédite. Elle avait même envisagé de le retrouver pour partager une nouvelle nuit de passion, juste parce qu’elle était en manque de lui comme une accro en manque de son héroïne, mais elle avait rapidement chassé cette idée de sa tête. C’était trop risqué…Et si elle développait des sentiments pour lui ? Les possibilités de pertes étaient plus importantes que celles des gains, la balance penchait complètement. Non, elle ne le recontacterait pas même si elle connaissait son identité. Connor Barrett, l’homme qui l’avait fait chavirée le temps d’une nuit torride. Mais tout le monde connaissait la fin de l’histoire du Titanic. Les amoureux ne terminaient pas ensemble. Point barre.
Elle sortit du lit et se prépara pour sa journée. Une journée comme les autres. Elle prépara ses vêtements : une jupe cintrée avec un chemisier. Le même genre de tenue qu’elle portait quand elle a rencontré Connor…Des bribes lui revinrent à l’esprit quand le lieutenant avait arraché son chemisier qu’elle avait du jeter. Elle se mordit les lèvres et sentit des picotements de prolonger jusqu’à son intimité. Stop. Une bonne douche froide lui ferait du bien.
Lorsqu’elle était enfin prête, elle prit ses clés de voiture et se dirigea vers la ABC. Elle salua tout le monde. Elle s’installa à son bureau, appela son assistante pour voir le programme du jour et avoir son café. Midi arriva rapidement et ce fut l’heure du JT. Melody, une des présentatrices habituelles, avait une sale tête aujourd’hui. Elizabeth gardait l’œil sur ce qu’il se passait, elle avait un mauvais pressentiment et son instinct dans le travail ne la trompait jamais…
Le JT commença. Tout se déroulait bien et Elizabeth s’apprêtait à partir, laisser le contrôle à son équipe de producteurs quand soudain…Melody commençait à avoir les larmes aux yeux. Elle parlait d’une jeune fille violée lors d’un séjour aux Bahamas. Mais que faisait-elle ? Les producteurs s’agitaient, tentaient de lui parler dans son oreillette mais la situation s’empirait. Un mouvement de panique commençait à se lever. Elizabeth prit les choses en main, elle arracha le micro d’un des producteurs « Melody, c’est Elizabeth, fait non de la tête si tu sens que tu ne peux pas tenir le direct ». Melody ne fit rien, elle avait de plus en plus de mal à respirer. Elle tenta de se lever et elle s’écroula. Du mouvement et des bruits envahissaient le plateau. « Chacun reste à son poste, appelez les secours. John tu viens avec moi. Tu t’occupes de relever tranquillement Melody et moi je m’occupe du direct. Eddy, prépares les pubs pour les lancer dès que j’aurais terminé de parler. Murphy, prends le téléfilm qui devait être diffusé plus tard dans l’après-midi. On va l’envoyer. Dépêches-toi ». Elizabeth se leva, John la suivit et comme prévu il s’occupa de Melody. Elizabeth s’installa à la place de la présentatrice. Elle était calme, cette femme était impressionnante en temps de crise, elle était définitivement quelqu’un que l’on voulait avoir dans son équipe. « Bonjour, vous êtes bien sur le JT de la ABC. Comme vous avez pu le constater, nous faisons face à un imprévu. Veuillez nous excuser pour ce dérangement. Nous avons la situation sous contrôle. Nous vous demandons simplement de faire preuve de compréhension. Retrouvez après une courte pause de publicités votre téléfilm « Rencontre à New-York » qui devait être diffusé plus tard aujourd’hui. Nous vous tiendrons bien entendu au courant de l’évolution des programmes de la journée. Merci pour votre compréhension et bon téléfilm ». Et le direct coupa. Elizabeth respira puis elle se tourna vers John. Melody était en train de rouvrir les yeux. Plus de peur que de mal.
Quelques minutes s’écoulèrent. Melody avait de nouveau craqué et admis qu’elle et son mari se séparaient. Il l’avait trompé pendant leur voyage d’anniversaire aux Bahamas, d’où son malaise. Elizabeth n’avait pas envie d’en entendre davantage. Elle n’était pas psy après tout...Elle donna quelques jours de congés à Melody et la laissa entre les mains des secouristes qui étaient arrivés entre temps. Puis elle retourna dans son bureau pour trouver une remplaçante. Il fallait réagir rapidement. Elizabeth étant toujours très réactive et efficace, elle ne mit pas longtemps à trouver quelqu’un pour le lendemain midi. Mais cela lui avait pris tout de même plusieurs coups de fil. Elle s’affaissa sur sa chaise pour respirer quelques minutes. Mais c’était trop demander puisque quelques secondes plus tard, son assistante l’appela « Il y a un policier qui vous demande ». Quoi ? Mais que se passait-il encore ? Quelqu’un avait volé dans les studios ou quoi ? Elizabeth avait hâte que sa journée se termine. Elle n’avait même pas eu le temps de manger et son ventre commençait à grogner, mais pas autant qu’elle. Elle ne prit même pas la peine de demander quelle était la raison, elle voulait juste en finir « Vas-y, envoie-le moi dans mon bureau ». Cette journée était encore loin d’être terminée et pourtant Elizabeth avait déjà envie de retrouver son lit… |
| | | | (#)Ven 27 Mar 2020 - 13:15 | |
| @Elizabeth Warren Il n'y a pas un jour depuis cette rencontre où je ne pense pas à elle. Son charme envoutant m'avait littéralement jeté un sort, et j'étais désormais incapable d'oublier son doux visage qui me souriait. J'avais envie de crier, de hurler son prénom pour qu'elle revienne. Mais tout est allé si vite que mis à part une marque indélébile laissée dans mon coeur, elle ne m'a rien donné. Pas un numéro de téléphone, pas un prénom. Rien. Que dalle. La petite enquête que j'avais mené au boulot n'était pas concluante. Avec uniquement le nom de l'organisatrice de la soirée, c'était compliqué de recouper des informations... Il m'arrivait de fermer les yeux, et de repenser à cette soirée si agréable. Son parfum, son regard, la forme de ses hanches. Du début à la fin, tout était incroyable. Et même si cela fait déjà plusieurs semaines que nos routes se sont croisés, je n'arrive pas à passer à autre chose. Je dois la retrouver, coute que coute. Mon service ne commence qu'à seize heures aujourd'hui, j'ai le temps de continuer à fouiller. La télévision est allumée, je n'y prête pas beaucoup d'attention. Equipé de mon ordinateur portable, je retourne chercher des informations sur l'organisatrice. Je passe tout en revue : son arbre généalogique, ses réseaux sociaux, son voisinage... Tout y passe. Et à chaque fois que je pense tenir une piste, c'est une impasse. Alors que je commence à perdre patience et à m'énerver sur cet ordinateur qui a décidé que lui n'avait pas envie de travailler ce midi, le son étrange de la télévision attire mon attention. En relevant les yeux vers le poste, je vois la présentatrice du JT en train de s'effondrer en larmes, avant de s'effondrer tout court. Assez bizarre pour que je me demande quelle sera la suite. Et, clairement, je n'étais pas prêt pour ça. Elle est là. Juste devant moi, en train de passer à la télévision. Mais comment est-ce possible ? Le bandeau de présentation me donne très vite la réponse. C'est la directrice des programmes de la chaine. Et j'ai enfin son nom. Elizabeth Warren. C'est curieux, c'est exactement le prénom que je lui aurais donné... Mon coeur balance. J'ai désormais son identité, et obtenir plus d'informations sur elle devrait être un jeu d'enfant. Mais en même temps, je sais ou elle travaille, je pourrais lui rendre une petite visite. Que faire ? Mon coeur bat de plus en plus vite, je viens de prendre une vraie décharge d'adrénaline. Finalement la décision la plus logique s'offre à moi. Y aller. Demander une explication. Lui faire l'amour dans son bureau. L'inviter à faire une partie de billard. Dans cet ordre. Très vite je me prépare, je prends mes affaires et je descends dans ma voiture, direction la tour ABC. Je suis dans une situation de stress émotionnel terrible. J'aurais tellement de choses à lui dire, mais vais-je y arriver ? Je commence par quoi ? Le fait que je pense à elle chaque jour ? Que je croise les doigts pour que le destin nous réunisse à nouveau ? Que j'ai éclaté un tableau à cause de la partie de billard non finie ? Non, vraiment je ne sais pas par ou commencer. Et mon corps me le fait comprendre, je sens la chaleur monter en moi, je commence à suer. Pourquoi je me mets dans un tel état hein ? La musique, qui d'habitude accompagne chacun de mes déplacements, ne résonne pas dans la voiture. Je suis concentré comme jamais sur la route. Vingt bonnes minutes plus tard, me voici enfin arrivé. Après avoir garé la voiture non loin d'ici, je me dirige vers l'entrée. Il y a une sorte de service d'accueil, mais je m'en fiche, je vais le trouver tout seul son bureau. Sauf que le réceptionniste n'est pas de cet avis, et m'interpelle plusieurs fois afin que je donne mon identité et le motif de ma présence. Devant son insistance, je n'ai pas d'autres choix que de m'exécuter. Je lui montre mon insigne avant de lui expliquer le pourquoi de ma présence. - Lieutenant Connor Barrett. Je dois m'entretenir avec Elizabeth Warren, c'est important.Je le vois ensuite téléphoner à ma tentatrice, puis il me fait signe d'y aller. Son bureau était au quatrième étage. J'ai envie de courir dans les escaliers, mais ça ferait mauvais genre quand même. Alors, je prends l'ascenseur. L'attente est interminable. Allez stupide machine, dépêche toi... La cabine s'arrête, les portes s'ouvrent. Face à moi, une sorte de couloir avec des tas de bureaux de part et d'autres. Heureusement, les noms des occupants figuraient sur chacune des portes. Raté, raté, raté... Trouvé. Ma déesse est juste derrière cette porte. Je n'arrive presque plus à respirer. Je sens que je suis couvert de sueur à cause de la chaleur et du stress. Bon, quand il faut y aller... Par politesse, après avoir toqué à la porte, j'attends qu'elle m'autorise à rentrer, ce qu'elle fait rapidement. J'entre dans la pièce. Mes yeux croisent les siens. C'est bien réel. Elle est juste là, en face de moi, assise à son bureau, dans une tenue qui est très semblable à celle qu'elle portait lors de notre première rencontre... Autant dire que c'est compliqué de dire à mon anatomie de rester tranquille. Des flashs de notre soirée fusent dans ma tête, à tel point que j'en reste bouche bée. Je ne sais absolument pas quoi dire. D'un pas hésitant, je m'approche de son bureau, tout tremblant, à la fois de peur et d'excitation. Je suis à peine à un mètre d'elle. Il va falloir se lancer. - Bonjour Elizabeth. Je remercie la chaine de t'avoir présentée quand tu es apparue à l'écran. Au moins j'ai un prénom à mettre sur ce ci joli visage.Le compliment venait de sortir tout seul, sans que je puisse le retenir. Allait-elle trouver cela déplacé de ma part ? J'attends un retour d'Elizabeth. Dis quelque chose, fais quelque chose. Ne reste pas juste là, à me regarder. J'ai besoin de savoir Eli. Toi aussi tu es consumée par ce désir brulant de me revoir ? Toi aussi tu n'oses pas t'avouer que ce qui s'est passé à cette soirée n'était pas juste quelque chose d'un soir ? Les secondes passées semblaient être une éternité. Pour calmer mes tremblements, je joints mes deux mains que je serre de toute mes forces. Cette attente est interminable... |
| | | | (#)Ven 27 Mar 2020 - 18:48 | |
| On toqua à la porte. Elizabeth, agacée, dit d’entrer. Elle se leva pour saluer son interlocuteur. Mais elle était loin d’imaginer qui l’attendait derrière cette porte…Lorsqu’elle découvrit le lieutenant, ses yeux se fixèrent sur les siens. Mon Dieu qu’il était beau, il était tout aussi beau que dans son souvenir…Comment était-ce possible ? Etait-elle en train d’halluciner ? Elle prit quelques secondes à contempler ce magnifique visage et réalisa que oui, c’était bien la réalité. Comment l’avait-il retrouvée ? Venait-il pour elle ? Faites qu’il vienne pour elle. Non, elle ne pouvait pas laisser son envie l’envahir. Il fallait qu’elle garde la tête haute. Mais il était tellement irrésistible avec son sourire à tomber par terre…Elizabeth était incapable de réfléchir en cet instant. Elle était paralysée face à cet homme qui était venu lui lancer sa flèche de Cupidon en plein cœur. Il était littéralement impossible pour Elizabeth de réagir. Elle laissa ce plaisir à Connor. « - Bonjour Elizabeth. Je remercie la chaine de t'avoir présentée quand tu es apparue à l'écran. Au moins j'ai un prénom à mettre sur ce ci joli visage. »Entendre sa voix lui envoya directement des frissons. Même si elle l’avait rencontré il y a quelques semaines seulement, elle ne pouvait déjà plus se passer de sa présence…C’était un délice et en même temps de la pure torture car elle savait qu’elle ne pouvait céder au plaisir d’entendre sa douce voix grave masculine, de venir déposer un baiser sur ses délicieuses lèvres, de sentir son parfum…Pourquoi était-il là bon sang ? Comment allait-elle faire pour se dépêtrer de cette situation ? Si il restait trop longtemps ou qu’il s’approchait trop d’elle, elle n’était pas sûre d’arriver longtemps à lui résister. Oui, elle aussi était consumée par ce désir brûlant de le revoir, de le toucher à nouveau…Mais la situation de la belle n’avait pas changé, elle ne pouvait pas se permettre de se rapprocher lui. C’était trop dangereux. Elle resta debout, ne s’approcha pas du lieutenant pour lui serrer la main. Elle avait peur. Peur de ce que ce simple contact provoquerait en elle. Peur de sa réaction à lui. Peur de sa réaction à elle. « Bonjour lieutenant Barrett »Voilà, c’était une bonne introduction, elle arrivait à mettre un peu de distance en le nommant par son nom et non son prénom. Elizabeth tentait de reprendre le dessus sur son corps et son esprit mais la vérité est que son cœur s’emballait à l’image d’une voiture lancée de plein feu sur l’autoroute. Il fallait mettre la situation au clair et la belle était douée pour ça, mettre des barrières. Même si en l’occurrence, cela lui déchirait le cœur. Oui, gérer la situation de plein front était la bonne décision. Il était sûr que la discussion serait amenée et comme une star qui essaye de reprendre le dessus sur une rumeur, Elizabeth décida de faire sa propre déclaration à elle en direct afin de reprendre le contrôle de la situation. « Ecoute, je suis désolée d’être partie aussi précipitamment la dernière fois. J’ai eu une urgence personnelle. J’ai passé un très bon moment à tes côtés et je te remercie pour cette partie de billard inoubliable. Mais comme tu peux le constater, je suis une femme très occupée donc ne perdons pas de temps et dis m’en un peu plus sur la raison qui t’amène à moi aujourd’hui »Elle avait envie de crier. Pourquoi le repoussait-elle ? Parce qu’elle ne pouvait se permettre d’être distraite. On avait besoin de toute son attention au travail, sans compter la situation avec ses frères et sa sœur qui demandait beaucoup d’énergie. La famille Warren était encore loin de la réconciliation. Il était hors de question de se lancer dans quoique ce soit d’autre et d'y laisser des plumes. Et puis après tout, elle ne connaissait toujours pas l’objectif du lieutenant. Il avait probablement une raison valable, tout ne tournait pas autour d’elle. Peut-être qu’après tout il n’avait pas ressenti ce qu’elle avait ressenti… Elizabeth utilisa sa main pour indiquer le siège visiteur en face de son bureau afin d’inviter Connor à s’asseoir. Mais il n’en fit rien. Elle fut surprise. Et elle allait probablement bientôt l’être encore plus car Connor, lui, n’avait pas encore dit un mot concernant cette fameuse soirée…et il était fort à parier qu'il allait s'exprimer. @Connor Barrett |
| | | | (#)Dim 29 Mar 2020 - 12:10 | |
| @Elizabeth Warren Le choc. Etait-ce vraiment elle ? Elle, si solaire lors de notre première rencontre, avait enfilé son costume de responsable des programmes, avec tout le poids des responsabilités que cela implique. Et c'est exactement ce qu'elle a voulu dire en m'informant que son temps était précieux. Mince, moi qui pensais pouvoir rester là au moins une heure, à discuter avec elle, et pourquoi pas plus si affinités ? Affinités, il y en a eu lors de cette soirée, c'est indéniable. Alors pourquoi ce revirement de situation ? L'alcool ? Non, ma tentatrice n'avait pas l'air ivre au point de faire n'importe quoi. Et puis Elizabeth n'est pas ce genre de femme. La peur ? Possible, mais la peur de quoi ? Que pouvait-il nous arriver hein ? Je ne vais pas me mettre à la suivre dans la rue, à la harceler, à l'espionner... Quoique... Non, je ne le ferai pas. Et je ne quitterai pas ce bureau avant avoir des éléments de réponse. Il y a eu un truc entre nous. Un déclic, un coup de foudre, appelez cela comme vous voulez. Mais j'en suis convaincu, elle aussi a le coeur qui bat très vite en ce moment. Son body language est parfaitement neutre, aucune information ne s'en dégage. Impossible de savoir exactement ce qu'elle a en tête, si ce n'est vite expédier cette conversation. Mauvaise nouvelle honey, il me reste encore du temps avant de prendre mon service. - Ok, je vais être honnête avec toi. Ce n'est pas en ma qualité de lieutenant que je viens te voir aujourd'hui...La suite était beaucoup plus compliquée à expliquer. Par ou vais-je bien pouvoir commencer... Pour me calmer, je commence à faire les cent pas dans son bureau. A chaque fois que j'essaye de me lancer, je me bloque. Et si elle me trouve ringard ? Que tout cela n'était qu'une histoire sans lendemain pour elle ? Ce serait tellement dur à accepter et à digérer. Mon silence devenait de plus en plus pesant. Finalement, ce serait peut-être plus simple de s'asseoir sur cette chaise qu'elle m'a proposé. Et puis au moins, nous ne sommes pas à portée l'un de l'autre. Comme une sorte de distance de sécurité. Et malgré cela, mon envie pour elle restait exactement la même. Mon esprit m'envoyait des flashs d'elle, le chemisier débraillé, les lèvres chaudes, me demandant de m'occuper d'elle. Beaucoup trop suggestif, merci. Si je voulais vivre à nouveau ce genre de moments avec ma tentatrice, je n'avais pas vraiment d'autres choix que de lui dire de façon explicite. Après avoir respiré un grand coup et tout en gardant les mains nouées, je prends mon courage à deux mains pour lui faire mes aveux. - Depuis cette soirée, je n'arrête pas de penser à toi. J'ai même passé des heures et des heures à chercher un moyen de te retrouver. Et ce midi, alors que je menais encore l'enquête, je te vois à la télévision, avec ton nom et prénom en plus de ton métier. Il fallait que je te revois. Alors j'ai pris la voiture et me voilà.Mes aveux se stoppent à cet instant, lorsque la porte s'ouvre avec fracas. Probablement un subalterne. Décidémement... Son arrivée est aussi prompte que son départ, me laissant à nouveau seul avec Elizabeth. Je n'arrivais pas à déchiffrer ce qu'elle ressentait. La seule chose dont j'étais certain, c'est que sa respiration semblait plus rapide, comme en témoigne sa cage thoracique, peu avare en efforts. Pris dans mon élan, je continue ma révélation, ayant encore des petites choses à dire. - Tu as éveillé quelque chose en moi d'incroyable. Je n'arrive pas vraiment à le définir, mais ce qui est sûr, c'est que je n'ai jamais ressenti cela avant. Cette sensation de manque, que quelque chose m'a été retiré... Tu n'es pas juste l'histoire d'un soir pour moi, tu es bien plus que cela.Etait-ce assez explicite ? Possible. J'aurais eu encore des montagnes de choses à dire, mais je ne voulais pas non plus passer pour un fou. Après tout, je la connais depuis combien de temps ? Deux heures maximum ? Comment savoir qui elle est vraiment ? Je ne sais même pas son âge, ou est-ce qu'elle habite, si elle a de la famille... Et pourtant j'ai cette envie, ce besoin d'être avec elle. Tendrement. Passionnément. |
| | | | (#)Dim 29 Mar 2020 - 14:50 | |
| - Ok, je vais être honnête avec toi. Ce n'est pas en ma qualité de lieutenant que je viens te voir aujourd'hui...Etait-ce là du soulagement qu’elle ressentait ? Etait-elle heureuse de savoir qu’il venait pour elle ? Oui, elle l’était. Connor faisait les cent pas. Il devait sans doute réfléchir à ce qu’il allait dire. L’attente était douloureuse. Elizabeth était tellement partagée à l’intérieur d’elle. Le petit diable lui soufflait pourvu qu’il s’ouvre à elle, qu’il lui dise que ce n’était pas qu’une partie de sexe, aussi excellente était-elle, mais qu’il voulait la découvrir davantage, partager plus de moments aussi délicieux avec elle. Et le petit ange lui criait qu’il fallait qu’il admette qu’il était juste venu pour avoir des excuses quant à son départ et qu’après cela ils pourraient continuer leur chemin séparément sans jamais se retourner. Elizabeth s’installa sur son fauteuil de bureau. Elle ne tiendrait pas debout pour la suite. Le silence était d’or et la sentence tomba. - Depuis cette soirée, je n'arrête pas de penser à toi. J'ai même passé des heures et des heures à chercher un moyen de te retrouver. Et ce midi, alors que je menais encore l'enquête, je te vois à la télévision, avec ton nom et prénom en plus de ton métier. Il fallait que je te revois. Alors j'ai pris la voiture et me voilà.Elle ne put s’empêcher de retenir un sourire. Et voilà, son corps commençait à la trahir. Elle aussi n’arrêtait pas de penser à lui…Soudain, elle s’imagina ce qu’il avait du ressentir, de ne pas connaître son identité. Heureusement, ils furent interrompus par un assistant de prod’ qui venait déposer les chiffres du midi. Cela permit à Elizabeth de reprendre le dessus, d’effacer le sourire qui s’était déposé sur ses lèvres et d'éloigner la culpabilité de l'avoir laissé sans son identité. Il fallait qu’elle tienne bon, que son palais de glace ne fonde pas aussi rapidement qu’il était en train de le faire face à cette boule feu prête à rentrer en fusion avec elle. - Tu as éveillé quelque chose en moi d'incroyable. Je n'arrive pas vraiment à le définir, mais ce qui est sûr, c'est que je n'ai jamais ressenti cela avant. Cette sensation de manque, que quelque chose m'a été retiré... Tu n'es pas juste l'histoire d'un soir pour moi, tu es bien plus que cela.Elizabeth n’avait jamais ressenti autant d’ardeur, d’exaltation, de fougue pour un homme. Il était là face à elle, c’était un parfait inconnu et pourtant elle se sentait si proche de lui. Les mots qu’ils venaient de prononcer résonnaient en elle comme un orgue dans une église. Toute sa vie, elle avait accumulé des relations sans relief, avec beaucoup d’affection mais aucune passion dévorante. Elle n’avait pas cherché cela, elle espérait peut-être au fond d’elle ressentir cela un jour mais elle ne s’était pas lancée dans cette chasse au trésor. Le plus important était sa famille, cette famille divisée qu’elle se devait de rassembler, de ressouder tel un puzzle dont on remettait petit à petit les pièces. Et son travail bien entendu, qui demandait autant d’attention et d’énergie qu’un nouveau-né… Elle se leva et s’approcha de Connor. Elle ne pouvait pas résister à cette pulsion qui la poussait vers lui. Elle s’arrêta en face de cet homme plein d’espoir. On n’entendait que leurs respirations fortes. Elle tremblait légèrement de la main mais elle l’approcha tout de même de son visage et lui caressa la joue. C’était un concentré de tendresse qu’elle voulait lui offrir. Elle ne pouvait pas lui en donner plus que cela. Il fermait les yeux et se délectait de ce contact. « Connor… »Elle avala sa salive, il fallait qu’elle trouve la force de prononcer ses mots. Elle écouta son coach intérieur qui la guidait avant de se lancer sur le ring de boxe. « On a passé un merveilleux moment ensemble et je te remercie tellement pour tout ce que tu m’as apporté mais…on ne peut pas aller plus loin…je ne peux pas aller plus loin. Je ne peux pas t’offrir ce que tu mérites »Cette phrase faisait l’effet d’un poignard qui venait se loger dans sa colonne vertébrale. Elle ressentait à travers tout son corps l’impact de l’objet tranchant. Elle aurait tellement aimé qu'elle soit fausse mais c'est bien sa véracité qui venait faire saigner la belle. Il fallait le laisser partir. Comment était-il possible d’avoir une telle connexion avec quelqu’un en si peu de temps ? C’était de la pure folie et Elizabeth ne pouvait pas se permettre de terminer dans un asile dans lequel elle serait prisonnière entre quatre murs. @Connor Barrett |
| | | | (#)Mar 31 Mar 2020 - 2:49 | |
| @Elizabeth Warren Le coup de massue. Le coup de poignard. Le coup de tout ce que tu veux, pourvu que cela me fasse souffrir. Je m'ouvre à elle comme jamais je me suis ouvert. Tout y est : la sincérité, la romance, la sensibilité... Et tout ça, elle le balaye d'un revers de main, presque aussi violent que cette petite caresse de réconfort sur ma joue. Le geste physique était loin d'être désagréable. Mais sa signification... Je l'interprète de la façon suivante. Sois fort mon petit, t'en vivras d'autres des épreuves. Je ne suis absolument pas celle que tu veux que je sois. J'ai des choses beaucoup plus importantes à faire que d'utiliser une infime partie de mon temps pour une romance débile qui sera, au départ, probablement très bien, mais qui finira par nous consumer et nous détruire. Voilà exactement ce que cette caresse signifiait pour moi. Mais dois-je accepter sa décision ou forcer le destin ? C'est un tourbillon de sentiments qui se promène dans mon esprit. Alors qu'Elizabeth regagne son bureau, je reste bien assis, décidé à ne pas me précipiter. Même si dans cinq minutes il y a de très fortes chances que je sois déjà sur le chemin du travail, je souhaitais me laisser encore quelques secondes avant de décider quoi faire. Je n'allais pas me mettre à pleurer, ni à la supplier, mais clairement je ne pouvais pas baisser les bras maintenant, pas après m'être ouvert de la sorte. Et puis, j'ai toujours tout donné dans ma vie professionnelle, sautant les obstacles les uns après les autres. L'amour ne fonctionnerait-il pas comme cela également ? L'objectif n'était pas de la convaincre de se jeter sur moi et que l'on reproduise cette même sensation d'euphorie que cette dernière soirée si plaisante. Non, juste qu'elle puisse me donner une chance. Une petite et infime chance de lui montrer qu'entre nous ça peut marcher. Très honnêtement, je n'en savais rien. Après tout, cela fait très longtemps que je n'ai pas été en couple. L'engrenage dans lequel j'étais tombé dans mon travail ne me permettait pas de couper, de prendre une pause. Et puis j'aime tellement ce que je fais, comment réussir à tout arrêter le temps de quelques semaines ? Difficile. Compliqué.
- Permets moi d'être direct avec toi. Moi aussi j'ai une vie professionnelle très chargée. Tu vois, je prends mon service dans deux heures, et je ne rentrerai qu'au milieu de la nuit. Puis dormir deux ou trois heures, et retourner bosser. Ce que je fais me passionne. Tout comme toi j'imagine.
Il était temps de lui faire un vrai exposé de ce qu'était ma vie professionnelle. Après tout, si je voulais la convaincre, je devais lui prouver que moi aussi j'aurais du mal à être le mec parfait, que je n'ai aucune idée de où tout cela va nous mener mais que j'ai envie d'essayer quand même, car ce frisson que je ressens à chaque fois que je la vois m'électrise assez pour me faire sortir de ma routine quotidienne. Alors j'y vais, j'entre dans le détail de mon emploi du temps professionnel. Chaque seconde compte. Elle doit comprendre que je suis comme elle, débordé et passionné dans le travail, n'ayant habituellement pas le temps de penser à ma vie privée. Face à moi, Elizabeth ne laisse rien transparaitre. Je vois bien qu'elle m'écoute, mais impossible de savoir ce que cela provoque en elle. De la sympathie ? De l'empathie ? Du rassurement ? Du désespoir ? Je n'en avais pas la moindre petite idée. Dès lors que mon exposé est terminé, je la fixe du regard pour y déceler le moindre petit indice. Ce silence est gênant. Il est pesant. Il est malaisant.
- Si je te raconte tout ça, c'est pour que tu comprennes bien une chose. Je n'avais pas prévu que tu viennes chambouler ma vie de la sorte. Rien ne m'a jamais détourné de ce métier auquel je consacre énormément de temps. Mais voilà, je pense à toi lorsque je me réveille, me disant que tu pourrais être à mes côtés. Quand je prends mon petit déjeuner, je me dis que je pourrais t'en préparer un et te l'amener au lit. La liste est encore longue, très longue... Elizabeth, donne moi une chance. Donne nous une chance. |
| | | | (#)Mar 31 Mar 2020 - 16:43 | |
| -Permets moi d'être direct avec toi. Moi aussi j'ai une vie professionnelle très chargée. Tu vois, je prends mon service dans deux heures, et je ne rentrerai qu'au milieu de la nuit. Puis dormir deux ou trois heures, et retourner bosser. Ce que je fais me passionne. Tout comme toi j'imagine.Ah ça, c’est certain que Connor Barrett était le genre d’homme à aimer passionnément…et c’est bien ce qui faisait peur à Elizabeth. Connor rentra ensuite dans le détail de son emploi du temps pour exposer son argument qui était très clair : même s’il se lançait dans une relation, sa carrière aurait toujours une grande importance, tout comme celle d’Elizabeth. Donc il pouvait tout à fait respecter l'investissement qu'elle continuerait de mettre dans son travail. Il la comprenait...Mais la belle n’écoutait son discours que d’une oreille. Son esprit était parti ailleurs car en cet instant, ce furent des bribes de souvenirs qui envahirent son esprit. Des images de cette nuit, de cette dévorante passion à laquelle elle avait goûté...Sa peau était encore à vif du contact des lèvres chaudes de Connor sur son corps qui avait tout brûlé sur leur passage. Elle repensait à ce corps de Dieu grec, à sa beauté abasourdissante, à son charme déroutant, à cette façon qu’il avait de la toucher...comme s’il la connaissait déjà par cœur, comme si son instinct savait le guider parfaitement, comme si lui et elle était faits pour s’aspirer l’un et l’autre. Elizabeth commençait à avoir chaud. Pendant quelques secondes, elle envisageait de sauter sur Connor pour renouveler l’expérience. Après tout, pourquoi ne pas profiter de cette surprise ? C’était peut-être un cadeau de la vie, pouvoir partager un dernier moment avec lui avant de renoncer à le voir totalement. Mais au fond d’elle, elle savait qu’elle ne pouvait pas agir ainsi. Cela aurait été un comportement égoïste et quand il était là, face à elle, en train de laisser apparaître une vulnérabilité touchante, elle n’avait qu’une envie, c’était de le préserver le plus que possible. Son instinct lui criait à en perdre la voix que cet homme était extraordinaire et bon et qu'il méritait une belle histoire d’amour. Et Elizabeth lui correspondait peut-être parfaitement physiquement mais elle n’était certainement pas la femme qu'il lui fallait d’un point de vue affectif. Elle était comme une huître, cachant une perle rare mais renfermée sur elle-même. Et il faudrait beaucoup de courage à celui qui voudrait ouvrir cette huître, qui se cache à part de ses congénères et qui ne veut pas qu’on la trouve. L’aventurier qui se lancera dans cette quête sera sacrément gaillard et patient… Elizabeth se reconcentra sur Connor. Elle ne laissait rien transparaître de ce qu’elle ressentait. Elle était tellement habituée à émettre un grand contrôle sur ses émotions. Elle avait regagné plus tôt son bureau pour essayer de maintenir une position de force sur son fauteuil de directrice mais à présent elle ne pouvait pas rester en place. Elle se releva pour écouter la suite. - Si je te raconte tout ça, c'est pour que tu comprennes bien une chose. Je n'avais pas prévu que tu viennes chambouler ma vie de la sorte. Rien ne m'a jamais détourné de ce métier auquel je consacre énormément de temps. Mais voilà, je pense à toi lorsque je me réveille, me disant que tu pourrais être à mes côtés. Quand je prends mon petit déjeuner, je me dis que je pourrais t'en préparer un et te l'amener au lit. La liste est encore longue, très longue... Elizabeth, donne moi une chance. Donne nous une chance.Elle était debout, près de la vitre qui donnait sur la ville, mais elle ne pouvait plus bouger. Les mots de Connor la paralysaient. « Donne nous une chance », cette phrase résonnait encore en écho à l’intérieur d’elle, comme si Connor l’avait hurlée du haut d’une falaise dont elle était proche du bord. Trop proche...Elle visualisa ensuite la scène qu’il décrivait, celle de la réveiller avec un petit déjeuner. C’était si doux, si tendre comme vision. Entre ce film à l’eau-de-rose et le porno autour de leur partie de billard qu’elle avait revu plus tôt dans son cinéma interne, Elizabeth se sentait confuse. Il fallait mettre un terme à cette folie. « Ecoutes Connor, nous avons passé un très beau moment ensemble. Moi aussi j’ai ressenti des choses très fortes. Mais être isolés tous les deux était propice à un rapprochement. Sans compter l’alcool que nous avions bu tous les deux. Ca intensifie tout : les émotions, les sensations physiques… »Connor avait l’air d’être à deux doigts de sortir de ses gonds. Cet argument stupide autour de l’alcool y était sans doute pour quelque chose. Il s’approcha d’elle mais elle continua son discours, sur la même ligne de conduite, celle de le remballer le plus rapidement possible et en essayent de faire le moins de dégâts possibles. « Et je comprends que ta carrière soit importante. La mienne l’est aussi et je ne pense pas que… »Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase…Connor s’était emparé de ses lèvres pour y déposer un baiser. Des frissons parcoururent instantanément Elizabeth. Si le doute aurait pu encore planer dans l’air quant au fait que c’était seulement le temps d’une soirée, la démonstration par l’action était irréfutable. Tous les arguments qu’elle venait de donner partirent en fumée. Leur connexion était évidente…Même Elizabeth n’était pas assez bornée ou stupide pour dire l’inverse à présent. Et justement…Qu’allait-elle dire maintenant ? Qu’allait-elle faire ? Elle n’était pas dans une position évidente. Connor lui, émit un sourire. Il savait qu’il reprenait le dessus sur la belle. @Connor Barrett |
| | | | (#)Mer 8 Avr 2020 - 5:15 | |
| @Elizabeth Warren Pourquoi ? Pourquoi fait-elle cela ? Pourquoi refuser à tout prix le moindre début de romance ? Je ne lui ai pas parlé, de mariage, d'enfants, de grande maison dans une banlieue chic, rien de tout cela. Non, juste un homme et une femme, essayant de trouver un peu de place dans leur vie professionnelle pour donner une chance à l'amour de les frapper une bonne fois pour toutes. Cette obstination commençait sérieusement à m'agacer. Le corps ne ment pas, et une foule de petits détails venaient confirmer ce que je savais déjà. Elle ne changerait pas d'avis à moins d'un petit coup de pouce. Et non, ce n'est pas une métaphore sexuelle. Je ne voulais pas croire un seul instant ses arguments, qui ressemblaient beaucoup plus à des fausses excuses qu'autre chose. Oui, la proximité, l'alcool, tout ça... Mais la vérité, c'est que si il s'est passé autant de choses entre nous à cette soirée, on le doit surtout à cette alchimie, cette folie, cette passion qui nous a frappé en plein coeur. Et alors qu'elle continuait à fuir ses désirs, je me rapproche, tout doucement, de plus en plus. Et c'est dans une pulsion de désir que je stoppe son flux de paroles par un baiser à la volée. Les mêmes que l'on fait quand on est gamins et qu'une fille nous plait. Un petit bisou rapide, on devient tout rouge et on s'enfuit en courant. Sauf que là, je ne vais pas fuir. Je ne vais pas rougir. Il est hors de question que je quitte cet endroit sans avoir la confirmation que nous allons nous revoir, dans un lieu plus propice à l'échange et au partage, afin de vraiment apprendre à nous connaitre. C'est vrai que la question était légitime. Oui, il se passe un truc entre nous. Un feeling, un sentiment, une alchimie, enfin bref, un truc très positif. Mais si cela n'était qu'un feu de paille, une illusion ? Et si dans quelques semaines, après s'être vus plusieurs fois, on se rend compte que finalement, c'était bien l'alcool et la proximité de ce bureau qui nous avait fait perdre complètement les pédales ? Je n'y crois pas un seul instant, tout est si magique qu'il ne peut pas y avoir une issue défavorable entre Elizabeth et moi. - Alors, toujours pas convaincue ?Je savais que je reprenais le dessus sur la belle. Ce qui lui avait plu la première fois, c'était ce côté un peu bad boy, sachant ce qu'il veut, et n'hésitant pas à avoir recours à la provocation pour arriver à ses fins. Et ce baiser en était la démonstration parfaite. Je savais qu'en poussant ma tentatrice dans ses retranchements, il y avait une possibilité qu'elle baisse la garde, qu'elle craque, exactement comme quelques semaines auparavant. Et, dans une nouvelle provocation, ma main gauche prend le chemin de sa joue afin d'y déposer la plus douce des carresses. Carresse innocente de base, et qui finalement continue son bout de chemin, pour effleurer son épaule puis son flanc, et vient finir sa course sur sa hanche. La tentation de me jeter sur elle grandit, et mon intimité ne me dira pas le contraire. Je vois à nouveau des flashs de notre première rencontre, suivi de tout ce que je pourrais lui faire si on fermait à double tour ce bureau, laissant nos instincts les plus primitifs s'exprimer. J'en ai tellement envie. Je sens mon coeur s'accélérer et cette petite goutte de liquide salée couler le long de ma tempe. Fais-le Elizabeth. Fais-le. |
| | | | (#)Dim 26 Avr 2020 - 16:40 | |
| - Alors, toujours pas convaincue ?Ce baiser…et cette caresse. Elizabeth avait des frissons qui parcouraient son corps. Le Diable incarné venait frapper à la porte de la belle pour la tenter dans ses retranchements. Connor était déterminé à ne pas la laisser et il s’appuyait sur tout son charme. Et ça, il en avait du charme. Il fallait arrêter les dégâts de suite. Couper l’arbre aux racines avant qu’il ne pourrisse. Après tout, c’était bien comme ça dans les relations, cela finissait toujours par périr…Elle s’approcha de la porte, la main sur la poignée, prête à l’ouvrir. « Va-t-en Connor. »Elle avait employé un ton sec. Un ton qu’elle maîtrisait très bien dans son milieu professionnel. Mais Connor ne bougeait pas d’un iota. Ils se fixèrent tous les deux ainsi pendant au moins deux minutes. Savez-vous à quel point cela peut être long deux minutes entières à se fixer ? Tout ce qui peut vous traverser l’esprit ? L’intensité de leur regard était foudroyante. C’était un véritable combat de coqs. Cet homme était renversant. Il avait un tel charisme. Connor était bien ancré dans le sol, il se tenait droit. Sa carrure sportive était mise en avant. Il respirait calmement. Il n’était pas le moins du monde perturbé par ce qu’Elizabeth avait pu lui dire. Rien ne semblait pouvoir venir le déstabiliser. Avait-il bien entendu ses mots ? Elizabeth ouvrit la porte. Connor ne cilla pas. Elle appela son assistante. L’idée de base était de faire appeler la sécurité. Avoir recours aux grands moyens face au grand danger qu’incarnait Connor en cet instant pour le cœur de la belle. Si elle restait une seconde de plus avec lui dans ce bureau, elle ne savait pas si elle serait capable de se raisonner. Et justement, l’assistante d’Elizabeth mit du temps à arriver. Etait-ce là un coup du hasard ou du destin ? Nous ne le saurons jamais mais le fait est que la seconde de trop était largement dépassée. Elizabeth demanda à son assistante d’annuler ses prochains rendez-vous et de ne pas venir la déranger. Sa subordonnée ne posa aucune question, elle avait l’habitude d’obéir au doigt et à l’œil de sa directrice. Elle ne pouvait pas le laisser partir, elle n'y arrivait pas...Elizabeth referma la porte et vint se placer devant Connor, qui ne s’était toujours pas déplacé. « Il n’y a que toi et moi »C'était une évidence et pourtant, elle avait envie de la souligner. Elle se noya encore quelques instants dans son regard envoûtant, cherchant désespérément si ce qu’elle était à deux doigts de faire était la bonne décision. Elle ferma les yeux et se pinça les lèvres. Le sentiment qui l’envahissait était doux. Etait-elle en train de rêver ? Mais lorsque ses paupières se relevèrent, il était toujours là, devant elle, avec son sourire narquois. Le sourire de celui qui sait qu’il est à deux doigts de la victoire. Mais qu’importe cette vanité, cela ne changeait rien à ce que ressentait Elizabeth. A cette passion qui la dévorait, à ce lien qu’elle ressentait avec cet homme, pourtant encore presque totalement étranger. C’était complètement absurde. Mais l’amour avait-il déjà fait sens pour quelqu’un en ce bas Monde ? Connor ne bougeait toujours pas. Il savait qu’il fallait que ce soit Elizabeth qui agisse, qu’elle fasse le choix de sauter de la falaise. Elle devait accepter sa décision de céder sinon elle pourrait encore se cacher derrière une grosse pierre en trouvant un prétexte. D’ailleurs, il n’était pas encore trop tard pour reculer. Elle pouvait tout arrêter maintenant, dire qu’elle ne savait pas ce qui lui était passé par la tête, rouvrir la porte et lui demander de partir plus méchamment que la première fois. Mais elle n’en fit point. Elle ne le voulait pas. Elle avait envie de goûter à nouveau à ce que Connor lui avait fait ressentir: se sentir vivante...Ses lèvres se joignirent à celles de Connor. Le baiser était encore plus intense, dévorant, frénétique que le premier qu’ils avaient partagé. Etait-ce possible ? Elle se sentait aspirée par son impétuosité…Une chaleur interne se propagea en elle. Les braises qui restaient en elle après sa tentative de les éteindre se transformaient désormais en de vives flammes. Elle avait l’impression d’être en plein milieu d’un film. Et en bon spectateur hypnotisé qui se régale avec ce succulent pop corn, elle ne pouvait s’empêcher de se demander : qu’allait-il se passer ensuite ? @Connor Barrett |
| | | | (#)Lun 27 Avr 2020 - 12:55 | |
| @Elizabeth Warren D'ordinaire, j'ai du mal à comprendre les femmes. Leur façon de réfléchir, leur façon d'agir, leur façon de se comporter... Tout cela était une science qui leur était propre, bien malin est celui qui arrivera à la théoriser. Mais avec Elizabeth, c'est différent. Je m'accroche à cette idée qu'elle ressent exactement la même chose que moi. Ce sourire permanent dans un coin de notre esprit, qui consume notre âme, la faisant brûler d'un désir insoupçonnable. Ce baiser pour lequel elle n'a opposé aucune résistance en était la preuve. Elle pouvait choisir de reculer autant qu'elle le souhaite, car ce qu'elle ne savait pas, ou qu'elle ne voulait pas admettre, c'est que plus elle va me fuir, plus je vais la chasser. Mon coeur en était convaincu. C'est elle et personne d'autre. Et malgré tout les obstacles sur la route, je n'abandonnerai pas. Je nous abandonnerai pas. Je veux me réveiller le matin, et contempler sa beauté alors qu'elle est encore aux pays des rêves. Me lever, lui préparer le plus succulent des petits déjeuners, et lui apporter au lit. Admirer ce sourire radieux qui se dessine sur son visage, la laisser carresser ma joue et me remercier de sa douce et mélodieuse voix. C'est exactement ça que je veux, et rien d'autre. Hallucinant non ? Quand on sait qu'il y a encore quelques semaines, je ne jurais que par mon travail. Il était peut-être grand temps de changer mes priorités. Ce baiser n'est pas suivi d'un autre. Au lieu de cela, ma tentatrice, ma dulcinée, ma muse, ma déesse, et j'ai encore tout un tas de qualificatifs élogieux, préfère me montrer le chemin de la sortie, m'ordonnant de partir. Mais non, c'est hors de question. Je vais rester là, quelques minutes ou quelques heures, jusqu'à la convaincre. Et rien de ce qu'elle pourra faire ne me fera changer d'avis. Nous partons dans un duel de regards, campés sur nos positions respectives. J'ajoute un petit sourire narquois à mon visage, pour lui faire comprendre mes intentions. Et, alors que je pensais que ça en était fini car son assistante arrivait, Elizabeth la renvoie dans ses pénattes, la faisant annuler ses rendez-vous et lui sommant de ne pas la déranger. Voilà qui est intéressant. Mais pas autant que sa phrase suivante, m'indiquant que nous sommes seuls. Enfin, la femme forte semble baisser sa garde. Puis elle s'approche de moi, me faisant l'honneur de m'embrasser, d'une façon plus que passionnée. Mes mains s'enroulent autour de son corps, et ce baiser dure, dure, dure. Mon corps recommençait le même cirque que la première fois que nous nous sommes rencontrés. Je sentais une ennivrante chaleur envahir la moindre cellule, le moindre millimètre de peau. Et, alors que mon rythme cardiaque s'emballe, ce baiser s'arrête, et Elizabeth me regarde, pleine de fougue et de passion, se demandant ce qu'il va se passer. A dire vrai, l'idée me traverse l'esprit de lui arracher à nouveau les vêtements et la faire gouter à mes délices. J'en ai vraiment très envie. Mais soyons réalistes. Même si cela serait carrément intense, cela pourrait lui faire courrir des risques pour sa carrière professionnelle. Quel responsable s'adonnerait à des plaisirs charnels sur son lieu de travail ? Je ne peux plus penser qu'à moi. Je dois penser à nous. Et malgré tout l'enthousiasme que je mettrai dans cette hypothétique partie de jambes en l'air, ce n'était clairement pas une bonne idée. Mais, une autre avait germé dans un coin de ma tête. Quelque chose de plutôt anodin, mais qui lui montrerait que ce n'est pas juste ses atouts sexuels qui m'attirent chez elle. - Vu que tu viens te de libérer de tout engagement, ça te tente d'aller dans le bar en face d'ici ? On a une partie de billard à finir il me semble.Je souris, probablement de façon très niaise, mais cette idée a le mérite de m'amuser. Dans cet élan romantique, mes mains attrapent celles d'Elizabeth, puis je les porte à mes lèvres pour les embrasser. Avant de les lâcher, je prends le temps de les carresser, d'un geste plein de tendresse. C'est une victoire. Pas seulement pour moi, car il est clair que j'ai déjà fait tout un raisonnement dans ma tête m'emmenant à me dire que cette femme est celle qu'il me faut. Non, c'était une victoire pour nous. Le fait qu'Elizabeth se "lance" de la sorte prouvait que dans un coin de son esprit, elle se pose la question de nous. Et ça, ça compte énormément à mes yeux. Dans l'émotions, mes lèvres se joignent à nouveau aux siennes dans un nouveau baiser passionnée. Nos corps en pleine étreinte semblent eux aussi apprécier ce moment. - Merci Eli. Merci de nous laisser une chance. |
| | | | (#)Mar 28 Avr 2020 - 18:13 | |
| Elizabeth était encore remuée par tout ce qu’il se passait, que ce soit en face d’elle ou à l’intérieur d’elle. Elle n'arrêtait pas de se demander si tout ceci était réel mais cela en avait bien l’air. Elle avait l’impression ces derniers jours d’avoir erré dans un désert et qu’elle venait de trouver une oasis essentielle à sa survie pour assouvir sa soif. Avoir été privé d’un élément essentiel à la vie pendant une durée longue était épuisant, éreintant. Mais le retrouver n’était pas chose facile comparé à ce que l'on pourrait croire. Quand le corps a été privé d'un besoin essentiel pendant autant de temps, il est normal qu'il soit désemparé quand il le retrouve, la tête tourne, le cœur s’emballe…Oui, c’était exactement ce qu’elle ressentait en cet instant. Mais était-il plus facile d'accepter de retrouver cette eau vitale au corps, de voir son équilibre chamboulé et de choisir de croire en la vie ou bien de continuer à survivre sans, d'accepter sa situation pour profiter pleinement des derniers moments et d'arrêter de croire en une guérison miracle ? Vivre ou mourir ? - Vu que tu viens te de libérer de tout engagement, ça te tente d'aller dans le bar en face d'ici ? On a une partie de billard à finir il me semble.La douce voix apaisante de Connor la fit quitter son désert et la ramena à Brisbane. Il était évident de toute façon qu'elle avait décidé de céder à la tentation et de goûter à l'eau de cette magnifique oasis...Concernant la proposition de Connor, effectivement, il n’y avait toujours pas eu de gagnant. Mais la victoire se situait-elle encore dans la partie du billard ? Connor prit les mains de la belle, les couvrit de tendres baisers. Elle ne répondait plus à aucune logique, elle se laissait bercer par cette douce ballade en pirogue. Leurs lèvres se joignirent à nouveau et elle ressentit encore ce noeud au ventre, cet emballement de son rythme cardiaque, cette envie que jamais cela ne s'arrête. Mais toutes les bonnes choses ont une fin non ? - Merci Eli. Merci de nous laisser une chance.Ses mots vinrent directement la toucher en plein cœur. Mais elle avait peur, tellement peur de ce qui pouvait se passer. Accepter d’ouvrir sa porte, c’était accepter que l’on puisse la réutiliser pour sortir. Dans le milieu professionnel, Elizabeth prenait toujours des décisions réfléchies, elle pesait le pour et le contre, ce qu’elle pouvait gagner et perdre et elle avait presque toujours un très bon instinct qui la guidait. Mais si elle se trompait littéralement en cet instant ? Elle était très loin de maîtriser le sujet des relations amoureuses…et encore moins celui des sentiments. « Je n’ai absolument aucune idée de ce que je suis en train de faire Connor. Mais je sais juste que je refuse d’accepter que ce soit la dernière fois que je te vois. C’est déjà un bon début non ? » dit-elle, pleine d’espoir qu’il la rassure. Cela déjà voulait dire beaucoup pour elle, de ne pas lui avoir fermé la porte. Elle avait tellement l’habitude de repousser les hommes et elle le faisait avec tellement de grâce et de naturel. Mais lui elle ne pouvait pas…Ce n’était pas faute d’avoir essayé mais avec Connor c’était différent. Tout était différent. Et si…et si c’était celui qui viendrait la compléter ? Elle avait déjà ressenti cette sensation de ne faire qu’un avec lui lors de leur rencontre et cela allait bien au-delà du plaisir charnel. C’était inexplicable, et pourtant, elle partageait avec lui un lien fort alors qu’ils se connaissaient à peine. Qu’est-ce que cela laissait présager pour la suite ? Une descente rapide et surprenante ? Une montée encore plus haute que la précédente ? Il n’était pas l’heure de répondre à ces questions et de toute façon, seul le temps apporterait des réponses. Elizabeth attrapa son sac. « Bon, on a une partie de billard à faire si je ne m’abuse. Il me semble effectivement que j’ai encore une raclée à te donner »Elle sourit chaleureusement, cette idée de billard la ravit. Bien sûr, Connor aurait pu profiter d’elle et de son corps à nouveau dans ce bureau. Et cela ne l’aurait pas gênée...mais c’était bien cela le problème, Elizabeth sentait déjà qu’elle perdait sa raison. Elle était après tout sur son lieu de travail, travail extrêmement important à ses yeux...Mais à ce stade plus rien ne faisait sens : « le cœur a ses raisons que la raison ignore » et il fallait malheureusement l'accepter. Le billard était donc un très bon choix pour tenter de retrouver le contact avec la Terre ferme et quitter momentanément ces nuages enivrants. C’était une activité simple et qui demandait de la concentration. Cela lui permettrait donc de se recentrer sur son corps et sur sa respiration. Enfin, en espérant qu’elle ne soit pas trop distraite par ce superbe corps en face d’elle. De toute façon, elle n’aurait pas le choix de se retenir de sauter sur Connor puisque cette fois-ci ils ne seraient certainement pas seuls dans la pièce. Et puis ça serait accessoirement l’occasion de discuter et de faire plus ample connaissance. Elle avait envie de découvrir toutes les facettes de sa personnalité, tous les recoins de son âme, toutes les pensées de son esprit…Elle voulait le connaître lui. @Connor Barrett |
| | | | (#)Mer 29 Avr 2020 - 12:07 | |
| @Elizabeth Warren Je suis très attentif aux mots qu'elle prononce. Si je veux avoir une chance que notre histoire soit un vrai beau récit d'amour et non pas une parenthèse dorée dans nos vies respectives, il faut que j'arrive à comprendre qui elle est, quelles sont ses motivations, ses ambitions, ses envies, ses peurs, ses craintes. De son propre aveu, elle ne veut pas que ce soit la dernière fois que l'on se voit, ce qui est, je dois l'avouer, une petite victoire. Mon insistance a fini par payer. Pourtant, je ne voulais pas passer pour ce genre de mec, lourd au possible, qui fait des pieds et des mains pour séduire l'élue de son coeur. Mais lorsque je l'ai vu à la télé il y a quelques heures, c'est sans vraiment réfléchir que j'ai sauté sur l'occasion de voir Elizabeth à nouveau. Et quelle inspiration géniale. Car les prochaines heures, je vais les passer avec elle. On pourra discuter de tout et de rien, apprendre à se connaitre. Finalement, on a un peu fait les choses à l'envers. Normalement on se découvre, on se séduit, on se baise. Là, la dernière étape était déjà complétée, a fortiori de bien belle manière. Quand j'y repense, un frisson de désir parcourt mon corps. Mais finalement, qu'est ce qui me plait le plus chez Elizabeth ? Sa beauté intérieure ou sa beauté extérieure ? Probablement les deux. Et cette petite provocation sur la partie de billard me le confirme. Cette idée était un moyen parfait de boucler la boucle de notre rencontre. Car n'ayons pas peur des mots. A l'heure actuelle, même si quelque chose de très fort et très puissant nous lie, nous ne nous connaissons quasiment pas. Et pour preuve, je n'ai connaissance de son prénom que depuis trois heures. Nous devions apprendre à nous découvrir, aux travers d'échanges sur des sujets superficiels, sur des sujets profonds. Et même si la convaincre a été la chose la plus difficile à faire, il restait un sacré bout de chemin avant le but ultime : se mettre en couple. Rien ne me détournera de cet objectif. - Alors allons-y !Après quelques minutes où Eli prend ses affaires, nous prenons la direction du bar d'en face. On pourrait lui trouver un nom, mais ce serait inutile. Nous marchons l'un à côté de l'autre, sans forcément se calculer. Il faut dire qu'elle comme moi n'avions pas vraiment prévu d'aller trainer dans un bar en pleine journée, alors que ma tentatrice est en plein travail et que mon service commence dans quelques heures. Ce silence était quelque peu gênant, mais il y a fort à parier que cela ira mieux lorsque l'on commencera à jouer. Dans le bar, par grand monde, si ce n'est de vieux habitués. L'endroit est plutôt chic, bien loin des bars miteux que l'on peut trouver un peu partout. Heureusement pour mon plan presque parfait, il y a bien des billards dans la salle. Nickel. Et alors que je laisse Eli prendre possession d'une table, je passe par le bar pour commander deux cafés. On ne va pas se faire une pinte chacun, surtout que je bosse de nuit. Je dois rester bien lucide, sinon la nuit va être très longue. Je règle les consommations et les apporte vers le billard, puis je pose les cafés sur la petite table d'appoint situé juste à côté de nous. Tout semblait prêt pour attaquer cette partie. - Même si j'ai beaucoup aimé les règles fixées lors de notre dernière partie, on va essayer de garder nos vêtements cette fois hein ?Cette blague eu le mérite de me faire rire. Bon, je l'ai peut-être dit un peu fort, à en juger par ces quelques paires de yeux qui semblent nous fixer. La partie s'engage, et la conversation en même temps. Nous connaissions chacun le travail de l'autre désormais, mais ni l'un ni l'autre n'avions vraiment pris le temps d'en donner plus de détails. Et des quelques éléments que j'ai en ma possession, je sais que son travail est quelque chose de très important, voire d'essentiel à sa vie. Je dois savoir pourquoi, et quels sont ses objectifs. - Donc, si j'ai bien, tu es directrice des programmes à ABC ? Et ça consiste en quoi exactement ? Et n'hésite pas sur les détails hein, je veux tout savoir. |
| | | | (#)Jeu 30 Avr 2020 - 18:31 | |
| En attrapant son sac, Elizabeth réfléchit si elle n’avait rien oublié. Si elle avait su en commençant sa journée de quoi elle serait composée…C’était absolument dingue d’avoir retrouvé Connor et d’être en chemin pour partager un nouveau moment avec lui. Mais malgré toute cette folie en cours…elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir un grand sourire dans un coin de son esprit. Elizabeth informa son assistante de son absence et ils quittèrent le bâtiment de la ABC. Depuis ce matin, cela avait été l’ascenseur émotionnel…Elizabeth était épuisée. Elle était à côté de lui, cet homme qui avait occupé toutes ses pensées pendant ces dernières semaines, le lieutenant qui était venu ravager avec une énorme tempête l’intérieur bien rangé de son cœur…Et pourtant, elle ne savait pas quoi lui dire. Elizabeth n’avait jamais été une professionnelle du small talk. Elle savait se mêler aux autres et donner son avis sur les sujets en cours mais les lancer, ça, c’était une autre paire de manches. Connor devait probablement aussi être remué par tout ce qui s’était passé puisqu’ils marchèrent ensemble dans le silence. Ils entrèrent dans le bar. Elizabeth n’était pas vraiment une habituée de celui-ci. Tout ce qui était proche du travail, elle évitait. Mais il lui était arrivé une ou deux fois de s’y rendre. Elle ne fut donc pas surprise de l’aspect chic de celui-ci et elle se dirigea instinctivement vers le billard alors que Connor commanda deux cafés au comptoir. Elle aurait préféré un bon whisky pour l’aider à digérer ce qu’elle était en train de faire mais elle n’avait pas envie de passer pour une alcoolique. Et elle ne pouvait pas non plus risquer que quelqu’un du travail l’aperçoive avec de l’alcool en pleine journée…Elle fit le deuil de sentir un bon whisky la requinquer et déposa ses affaires sur le siège en hauteur qui se situait juste à côté de la table d’appoint. Elle en profita pour respirer quelques instants. Il fallait qu’elle reprenne le dessus sur elle-même, qu’elle reconnecte avec son éternel self-control. Elle ne pouvait pas laisser cet homme la déstabiliser autant. Il ne fallait pas qu’il sache l’effet qu’il avait sur elle. Oui, elle était décidée à reprendre le dessus. - Même si j'ai beaucoup aimé les règles fixées lors de notre dernière partie, on va essayer de garder nos vêtements cette fois hein ?Il émit un petit rire et la détermination de la belle vola en éclats. C’était impossible de lui résister, il était à tomber…Elle avala sa salive. Oui il valait mieux changer les règles. Mais ce n’était pas faute de vouloir en faire autrement. « Oui, je pense que c’est un choix judicieux. »Elizabeth avait à nouveau des flashs de leur ébat amoureux. Une certaine chaleur l’envahit mais elle n’allait pas enlever sa veste tout de suite. Cela pourrait envoyer le mauvais message et elle voulait essayer tant bien que mal de se contenir. Elle n’allait pas se jeter sur lui tout de même…Il fallait qu’elle garde une certaine dignité. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui manquait de goûter à nouveau au délice du lieutenant...C'était absolument infernal de se sentir divisée dans cette telle dichotomie de "prendre le contrôle" versus "se faire à nouveau envahir par cette passion dévorante". - Donc, si j'ai bien, tu es directrice des programmes à ABC ? Et ça consiste en quoi exactement ? Et n'hésite pas sur les détails hein, je veux tout savoir.Heureusement que Connor eut l’idée de lancer un début de conversation parce qu’il ne fallait pas compter sur Elizabeth…Le thème du travail était parfait, c’est un sujet qu’elle maîtrisait parfaitement. « Et bien je m’occupe des différents programmes pour la chaîne. Cela veut dire partir à la recherche de nouveaux mais aussi s’occuper de ceux en cours. Je suis en contact avec beaucoup de personnes et je fais énormément de gestion : que ce soit avec les acteurs, les producteurs, les scénaristes…Je fais le lien entre tout le monde et je suis celle qui prend le lead pour les crises comme tu as pu le constater ce matin. Je m’occupe aussi de tout ce qui est budget, je regarde les chiffres d’audience, je négocie avec les investisseurs…Je suis donc parfois en déplacement mais la plupart du temps je fais énormément de tâches d’organisation et d’administration. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui font que mon travail me fascine, être toujours occupée. Il faut être dynamique dans mon job sinon tu peux vite être dépassé ! »Elizabeth sourit, elle se détendait un peu. Son travail c’était sa bulle, sa zone de confort…En parler c’était comme serrer un coussin contre soi : réconfortant et facilement maniable. Il faut dire que c’était le seul domaine de sa vie dans lequel elle avait brillamment réussi. C’était sa fierté. « Comme tu as pu le comprendre, mon travail est très important pour moi…Mais j’ai cru comprendre que c’est le cas pour toi aussi. Ce n’est pas commun d’être flic, qu’est-ce qui t’as poussé à choisir cette voie ? Pas de venir arrêter des gens en plein milieu d’une fête parce qu’ils mettent la musique trop fort j’imagine...» mais elle rajouta « Quoique je ne regrette pas que tu l’aies fait »
Pourquoi reparlait-elle de cette fête ? Voulait-elle torturer son esprit qui se battait pour ne pas y repenser afin de ne pas avoir envie de tout envoyer balader et de lui sauter dessus ? Et pourquoi donc avait-elle dit ça ? Est-ce qu’elle devenait sentimentale ? Est-ce que c’était lui qui la rendait ainsi ? Les questions se bousculèrent dans l’esprit d’Elizabeth… @Connor Barrett |
| | | | (#)Mer 6 Mai 2020 - 18:21 | |
| @Elizabeth Warren Cette sensation est tellement étrange. Comme si j'étais en train de vivre une histoire d'amour en sens inverse. Je suis là, présent dans ce bar, du moins physiquement, mais mon esprit est ailleurs, perdu dans un monde féérique ou je me promène pieds nus dans l'herbe, sentant sur moi une intense lumière aussi douce qu'une carresse, et à chaque fois que mon regard scrute l'horizon, il ne voit qu'elle. Cette femme, cette déesse, cette personnification de la perfection. Elizabeth Warren. Alors je la fixe et je l'écoute me parler de son travail. Pourquoi elle l'aime. Comment elle en est arrivé là. Chaque son sortant de ses lèvres divines avait sur moi un effet dévastateur. Chose à laquelle je n'avais pas forcément été sensible la première fois que l'on s'est croisés. Cette voix envoutante, avec ces petites tonalités qui semblent désigner qu'elle vient du sud du pays, continue de me bercer dans ce monde dans lequel j'ai la sensation d'être agréablement piégé. Cet instant doit durer encore, encore, et encore. Elle aurait pu me parler de n'importe quoi, de n'importe quel sujet, j'aurais réagi de la même façon. Comme le charmeur de serpent, cette poétique mélodie me transportait littéralement en dehors de mon enveloppe corporelle. Puis c'est le retour à la vraie vie. Celle ou Elizabeth, ma divine tentatrice, est face à moi, me retournant la question sur mon orientation profesionnelle. Tout en continuant la partie, c'est à mon tour de lui parler de ce que je fais. Et elle marquait un point, je n'ai pas pour vocation d'intervenir sur des histoires de voisins trop bruyants. Je lui explique de façon rapide les différentes structures qui composent la police de Brisbane, en finissant par mon unité : l'unité criminelle. Et, vu que j'aime être précis sur les faits, je porte à sa connaissance que c'est vraiment un coup du sort incroyable que je sois intervenu dans cette maison, car j'étais juste en train de diner dans la maison d'à côté, invitation que j'ai longtemps repoussé. Pour finalement l'accepter le jour ou Elizabeth est dans la maison bruyante, la suite on la connait. Et visiblement, l'évocation de ce souvenir a autant d'effet sur moi que sur elle, car il y a soudain un blanc de plusieurs secondes, ou nos yeux sont dans le vague, et notre esprit nous force à revivre notre première rencontre en un éclair. Puis je cligne des yeux en hochant la tête, comme pour me ramener à la raison. Mon regard se pose à nouveau sur la silhouette d'Elizabeth, et mon esprit, coquin comme il est, m'offre un second voyage au pays des souvenirs. Je sens qu'il fait de plus en plus chaud dans ce bar, et, pris d'une envie irrésistible de tenter quelque chose, ma main s'approche de sa joue pour y déposer une carresse. Et alors que je sens que mon visage s'approche dangereusement du sien, je me freine assez tôt, afin de ne pas lui voler un baiser. Ce serait le comble pour un policier. - Ma question va peut-être te paraitre étrange, voire carrément bizarre, mais est-ce que toi aussi tu as parfois des flashs de notre première rencontre ? Parce que moi oui, quasiment chaque jour. Je revois ce moment ou tu as ouvert la porte, ton sourire enjoleur quand tu m'as pris pour un strip-teaseur, quand cette partie de billard a carrément mal tourné, et tout le reste également.Pour ma sécurité et pour la sienne, il valait mieux que je fasse quelques pas en arrière et que je joue mon tour en attendant sa réponse, histoire d'évacuer un peu de cette tension sexuelle qu'il y a dans l'air. Nous ne sommes pas des animaux, loin de là. Il y a un minimum de décence à avoir, surtout quand on est dans un lieu public. Et puis je n'ai pas envie qu'Elizabeth se mette à penser que si je fais tout ce "cirque", c'est uniquement car c'est un excellent coup. Alors attention, faisons preuve de patience et de retenue. C'est clairement ce qu'il y a de mieux à faire. |
| | | | (#)Lun 11 Mai 2020 - 17:44 | |
| Connor parla de son travail. Elizabeth tentait de se concentrer sur le contenu de ce qu’il disait et non sur ses divines lèvres qui bougeaient. Avaient-elles été toujours aussi sensuelles ? Lors de leur rencontre tout s’était enchaîné tellement rapidement…A présent, elle pouvait observer tous les détails de ce Dieu vivant. Mais elle ne voulait pas envoyer le mauvais message et l’écoute était essentielle. Elle mit donc toute son énergie pour ne pas se laisser distraire par ce sex-appeal dangereux… Il mentionna le fait d’avoir été présent par hasard dans la maison à côté le fameux soir où leurs chemins se sont croisés. Cette invitation avait été renouvelée plusieurs fois par le maître de la maison qui voulait tant bien que mal remercier Connor pour son service. Elle se concentra mais…mais impossible d’éviter les souvenirs transcendants de cette folle nuit. Elle fut rassurée de constater qu’elle n’était pas la seule à se sentir perturbée puisqu’un long silence s’installa et plusieurs anges eurent le temps de passer… Ce fut Connor qui rompit ce voyage temporel que chacun vivait dans leur esprit. Il s’approcha d’Elizabeth et vint lui caresser la joue. Il était si proche…Sa délicieuse bouche n’était qu’à un iota de partir à la conquête des siennes, brûlantes de désir de ce contact envoûtant. L’approche était prometteuse mais…il ne fit rien. Il s’arrêta avant qu’ils se retrouvent à nouveau aveuglés par leur fusion électrique. - Ma question va peut-être te paraitre étrange, voire carrément bizarre, mais est-ce que toi aussi tu as parfois des flashs de notre première rencontre ? Parce que moi oui, quasiment chaque jour. Je revois ce moment ou tu as ouvert la porte, ton sourire enjoleur quand tu m'as pris pour un strip-teaseur, quand cette partie de billard a carrément mal tourné, et tout le reste également.Elizabeth fut très surprise par cette confession. Elle ne savait pas quoi répondre. Une vague de panique l’envahit. Les Warren n’étaient pas connus pour leurs logorrhées verbales émotionnelles. Elle n’en faisait pas l’exception. Elizabeth était douée pour beaucoup de choses, elle avait un panel de compétences mais parler de sentiments n’en faisait certainement pas parti. Qu’allait-elle donc faire ? Elle ne pouvait pas ne pas répondre. Fuir n’était plus sur envisageable. Elle avait accepté de laisser Connor l’approcher, ce n’était pas pour reculer. Non, il fallait qu’elle essaye. Si elle avait accepté sa douce et merveilleuse compagnie, ce n’était pas pour faire demi-tour maintenant. Et Elizabeth n’était pas une femme à se laisser guider par la peur. Elle s’arma de courage et se lança. « Moi aussi j’y ai beaucoup repensé. »
Elle n’était pas très loquace mais tout était résumé et c’était déjà tout de même une ouverture…Oserait-elle en rajouter davantage ? Elle pesa le pour et le contre alors que Connor jouait. Non seulement ce souvenir l’avait rattrapée mais il ne l’avait pas quittée. Elle avait pensé à lui à tellement de moments qu’ils étaient impossibles de les compter. Elle s’était même demandé si elle ne devenait pas folle. Mais la maladie d’amour ne se soignait pas…Elle s’était torturée l’esprit pour comprendre ce qui s’était passé. Elizabeth n’avait jamais cru au coup de foudre mais c’était avant d’en vivre un. Car comment qualifier autrement ce qu’elle avait vécu avec Connor ? Elle avait beau essayé de mettre du sens sur ce qui s’était passé, rien de concret n’était ressorti de ses réflexions. Elle avait même pensé à aller voir une voyante ou un magnétiseur pour pouvoir chasser le lieutenant de son esprit coquin et joueur. Et même si Elizabeth connaissait bien les jeux d’esprit, elle n’avait pas réussi à trouver la solution de celui-ci. Ce qu’elle savait par contre, c’est que depuis que Connor avait passé la porte de son bureau plus tôt dans la journée, dès la seconde où il était rentré et qu’elle l’avait aperçu, elle avait retrouvé son souffle comme après une longue apnée. Aurait-elle du se retenir de respirer aussi longtemps ? Se faire mal était-il vraiment nécessaire ? « Je m’en suis voulue de t’avoir laissé comme ça. Tu ne le méritais pas »Elizabeth Warren venait-elle d’admettre avoir commis une erreur ? Cet homme-là avait définitivement un effet déstabilisant sur elle… @Connor Barrett |
| | | | | | | | Some days, you just wanna go back to bed (ft Connor Barrett, n°2) |
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