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 well i heard you were a lion (eznny)

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Message(#)well i heard you were a lion (eznny) EmptyJeu 26 Mar - 17:37

Il est occupé, il parle avec un client, ils en sont à pointer des parties aléatoires et inconnues à mon sens d'une voiture et je les regarde faire en fronçant des sourcils comme si j'allais trouver la réponse rien qu'à les fixer pendant de longues minutes. La vérité, c'est que même si j'avais passé des heures il y a une vie de ça à tenter de laisser Ezra m'apprendre à conduire, à le regarder réparer des moteurs avec la patience de mille hommes, à bosser dans ce même commerce qu'il a aujourd'hui sous sa propre bannière, je reste la pire personne au monde à traîner dans un garage. Je touche à tous les outils, pile dans une trace d'huile, m'en mets plein les mains. Un pneu qui me bloque le chemin je le contourne pour en heurter trois autres, c'est peine perdue pour la subtilité quand bien même les bruits ambiants des machines et des moteurs suffisent à cacher mon éternel vacarme de gamine ne voulant pas le déranger mais voulant tout de même lui parler.

On me prend à part, par chance. Y'a un bras qui passe sur mes épaules, on me sort du garage pour m'amener du côté de l'administratif, on me poste à la cuisine comme s'il y avait d'écrit sur mon front que j'étais un estomac ambulant, un appétit sur deux pattes. Et ce n'est qu'une bonne poignée de minutes plus tard que je me faufile dans le bureau d'Ezra après qu'on m'ait confirmée qu'il viendrait m'y rejoindre dès qu'il aurait fini de pointer des pièces pêle-mêle que je tentais encore d'associer dans ma tête diluée. Le bureau, il lui ressemble. Des endroits rangés, d'autres en bordel, le genre de bordel calculé que lui seul peut comprendre. Je laisse glisser un sourire alors que mes doigts n'osent pas replacer le moindre papier, connaissant par coeur la réaction qui vient avec si j'ose me mêler de ses dossiers comme il sait très bien à quoi il peut s'attendre s'il se met le nez dans mes croquis. Elle est étrange, l'impression de connaître quelqu'un par coeur quand le temps et la distance ont fini par faire office de filtre. Elle est bizarre, la sensation qu'à un moment dans ma vie il était un tout, il était absolument tout aussi, alors qu'aujourd'hui on recommence enfin à peine à se parler comme de vrais, de bons amis. Les derniers mois ont été difficiles, il l'a su à retardement et j'ai bien failli le perdre à nouveau, je ne le calcule qu'encore mieux - et plus douloureusement maintenant. N'en reste que si je suis ici aujourd'hui, c'est bien plus pour regagner sa confiance encore et toujours que pour quoi que ce soit d'autre. Il voulait faire partie intégrante de ma vie au même titre que celle de Noah, et l'inverse est toute aussi vraie. Une équipe, on se l'était promis.

« Il a dit que je pouvais aller me servir un café. » j'entends du bruit, me détourne, l'immense tasse pleine entre mes paumes qui fait office d'alibi pour excuser le pourquoi derrière la machine qui est désormais vide par ma faute. Je lui en ai servi un aussi, sa propre tasse attend sur le coin de son bureau. Je l'ai fait comme il l'aime, mais dans le doute j'ai tout de même apporté sucre et lait en plus au cas où il soit passé de café noir à café bafoué entre temps. On ne se refait pas. « Promis, j'en ai fait du nouveau, aussi. » ma voix s'excuse, mon sourire en coin tente de lancer un énième drapeau blanc avec l'arrière-pensée énervante que la vie était bien mieux lorsqu'on n'avait pas besoin, justement, de marcher sur des oeufs l'un avec l'autre. On l'avait trouvé l'équilibre, on avait réussi et j'ai tout gâché, tout bousillé. C'est à moi de le reconstruire, d'y ajouter une pierre et une autre, d'y aller avec toute la bonne volonté qu'il me reste, que j'ai à investir en la cause, la nôtre.

Je finis par aller me poser sur la chaise face à son bureau, le laisser s'installer ou du moins se poser où il doit l'être. Mes jambes remontent sur le siège, je m'installe en tailleur sans même y penser, le naturel qui revient quand je porte le café à mes lèvres une énième fois, plus qu'habituée à me brûler la langue pour la bonne cause. « Ça a changé, depuis la dernière fois. » et j'aurais pu en rester là. J'aurais pu en rester sur cette banalité, sur cet état des choses, sur le garage qui bouge et sur les employés qui évoluent, sur l'enseigne qui brille un peu plus et sur les journées qui sont de plus en plus chargées. « Je parle pas juste du garage. » mais on a dit toute la vérité, rien que la vérité. Je ne sais juste pas par où commencer.
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Ezra Beauregard
Ezra Beauregard
les adieux volés
  
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ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq.
STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos.
MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail.
LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort.
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POSTS : 52573 POINTS : 120

TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie.
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).
CODE COULEUR : cornflowerblue.
RPs EN COURS :
(quatre) – present: finnley #2jamesjoshuamokare | the only one:

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EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:

RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26
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2024: charlieeveginny #24lily #34lily #33 (ua)swann (ua) | tbd: amosauden › lovden #2auden #3lovden #4lovden #5auden #6auden #7auden #8auden #9auden #10lovden #11auden #12auden #13auden #14coreycorey #2corey #3edge › edge #2evelynfinnleygabriellejamesonjosephkieranlilylily #2lily #3lily #4lily #5lily #6lily #7lily #8lily #9lily #10lily #11lily #12lily #13lily #14lily #15lily #16lily #17lily #18lily #19lily #20lily #21lily #22 (sld)lily #23lily #24 (sld)lily #25 (sld)lily #26 (sd)lily #27 (sd)lily #28 (sd)lily #29lily #30lily #31lily #32marleymarley #2tommy (roa)yasminebroregard #1broregard #2broregard #3olivia + thomasfamily reunion › #pinkteam (battles2016)paintball #hitmewithyourbestshotthe christmas miracleoctopuslas posadasrhett (bd)rhett #2 (bd)

and now the chapter is closed and done:

chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.

et là, un petit géranium:

AVATAR : sam claflin.
CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden).
DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 07/04/2015
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Message(#)well i heard you were a lion (eznny) EmptySam 28 Mar - 21:53


i know things will never be the same, time we lost will never be replaced - but i am not the man i used to be. @ginny mcgrath-williams
Il l’avait vu, bien sûr qu’il l’avait vu. Du coin de l’eau, d’un regard de travers - il n’aurait pu passer à côté. A partir du moment où Ginny avait mis un pied au garage, il avait su qu’elle se trouvait dans les parages. Il n’avait pas eu besoin d’y mettre beaucoup d’effort, non seulement parce-que la maladresse légendaire de la jeune femme faisait en sorte qu’elle ne puisse pas passer inaperçu, mais aussi parce-que c’était toujours comme ça que ça se passait. Il n’arrivait pas à faire autrement que d’avoir ce sixième sens, cette éternelle emprunte sur lui, qui attirait son attention ailleurs plutôt deux fois qu’une lorsqu’elle était présente. Mais il ne pouvait pas se permettre de montre qu’il avait notifié sa présence, actuellement occuper à travailler - pour de vrai. Ezra ne se cachait pas derrière une énorme pile de dossiers ou derrière des mots que seule une poignée de la population pouvait comprendre. Il était vraiment occupé, comme avec un client devant lui à qui il tentait de faire comprendre une partie de son jargon justement. Ce dernier avait fait une embardée, rien de vraiment grave, quelques jours plus tôt et voulait être sûr que tout soit bien en place et à sa place. Le plus dérangeant dans toute cette histoire, c’était que l’homme avait absolument tenu à venir jusqu’au garage avec sa voiture dans un état discutable alors qu’Ezra aurait pu faire déplacer quelqu’un pour aller la cherche et éviter qu’elle roule sans avoir eu de diagnostique. Ca, et le fait que la voiture ne possédait plus aucun rétroviseur extérieur étaient les deux principales raisons qui inquiétaient Ezra quant au réel état de la machine. Il ne s’inquiétait pourtant pas pour Ginny dans ce temps là. Tout le monde au garage la connaissait. Certains de près pour l’avoir vu trainer plus d’une fois au garage lorsqu’elle était plus jeune, d’autre pour l’avoir connu à travers les excès de colère d’Ezra après cette période là, et d’autres pour les absence du jeune homme lorsque son fils était très mal en point. Il n’y avait que la première catégorie des employés, peu mais présents, qui avait un opinion uniquement positif sur Ginny et qui étaient au courant avec plus de détails de toute l’histoire. Le reste des employés pensait juste qu’elle avait assez joué avec les sentiments d’Ezra - mais c’était le genre de chose qu’il tentait de ne pas garder en tête, au cas où ce soit bien plus vrai que ce qu’il en pensait déjà tout seul comme un grand. Le fait était que tout le monde ici la connaissait et qu’un des employés d’Ezra prit le temps de lui montrer la cuisine, le café, le temps qu’il puisse se libérer - et osa lui montrer où se situait le bureau d’Ezra pour qu’elle puisse l’attendre plus confortablement. Ginny savait où se situait le bureau d’Ezra. Il n’était pas encore le patron lorsqu’elle venait là, mais elle savait déjà à l’époque où se situait le bureau de Frank, l’ancien patron du garage, et Ezra n’avait fait que transférer ses affaires dans le bureau. « Il a dit que je pouvais aller me servir un café. » Après ce qui lui avait semblé être une éternité - vingt minutes, tout au plus -, il avait enfin réussi à conclure la visite de son client et s’en libérer pour aller rejoindre Ginny dans son bureau. La jeune femme avait sursauté à peine avait-il tourné la poignée de la porte, et il ne put s’empêcher de faire le parallèle avec la période où ils se volaient des baisers à la dérobée et sursautaient au moindre bruit derrière eux. « Promis, j'en ai fait du nouveau, aussi. » Un petit sourire vint se dessiner sur les lèvres d’Ezra. Il n’était même pas étonné de ça. « Merci. » Pour avoir refait du café, mais également pour lui en avoir mis une tasse de côté. Ce fut l’une des premières choses qu’il avait remarqué en entrant dans le bureau, qu’une tasse encore fumante l’attendait de son côté du bureau. A la suite, il n’eut même pas besoin de montrer à Ginny où s’installer, de toutes façons elle ferait comme chez elle, il le savait. Ca lui allait, ça avait toujours été légitime à ses yeux. Se laissant tomber sans réelle retenue dans son fauteuil, un léger soupire vint s’extirper d’entre ses lèvres. Les derniers jours avaient été longs et il sentait la fatigue l’envahir petit à petit. Il n’assurait plus les astreintes et les longues journées aussi bien qu’il avait pu fut un temps. « Ça a changé, depuis la dernière fois. » Il s’aperçut qu’il avait glissé bien plus rapidement dans ses pensées qu’il ne l’aurait cru. Venant frotter rapidement ses yeux d’une main, il avala une longue gorgée de café en priant pour qu’il agisse au plus vite. Il avait besoin d’énergie, car Ginny ici signifiant qu’elle avait besoin de parler, lui parler, qu’ils avaient besoin de parler - il ne savait en revanche pas combien d’énergie il avait besoin pour y arriver. Il tenta, vaguement, rapidement, de se rappeler la dernière fois que Ginny avait mis les pieds au garage, et il semblait que les souvenirs qui étaient attachés à ce moment n’étaient pas des meilleurs, et impliquaient beaucoup des moments où la santé de Noah n’était pas au beau fixe. Il décida de ne pas s’y attarder, attendant plutôt qu’elle reprenne la parole avant de s’exprimer lui-même. « Je parle pas juste du garage. » Reportant son regard sur sa tasse de café, une petite moue parcouru le visage d’Ezra. Ca a changé il en était certain. Il avait l’impression que malgré tout, énormément de choses avaient changé depuis leur dernière vraie discussion en novembre dernier. Comme si le temps, à l’image du vent pourtant, n’avait pas réussi à tout balayer. Alors, il s’autorisa un soupire. Parce-qu’il était fatigué, parce-qu’il savait que ça n’allait pas aller en s’arrangeant avec la conversation qu’ils s’apprêtaient à avoir, et parce-qu’il n’avait pas à se justifier après tout. « Je me doute… » Le ton n’était ni agressif, ni passif. Il avançait là une simple constatation. Le garage n’était pas le centre des préoccupations de Ginny, loin de là, et se servir de lui ne lui permettait que d’avancer la conversation. « Mais avant ça, j’ai quelque-chose pour toi. » Ezra vint se lever péniblement, s’avançant vers le placard au fond de la pièce, celui où personne n’allait jamais chercher rien tellement il était presque impossible de comprendre le moindre ordre qui y régnait. C’était donc le meilleur endroit pour mettre ce que Ezra voulait garder non-loin de lui. « Je m’étais dit que j’allais garder ça là, à l’abris des regards indiscrets qui pourraient passer par chez moi. » Comprendre et lire ici Noah, qui passait son temps à fouiller dans tous les placards de l’appartement d’Ezra. Au moins, au garage, il n’avait droit de ne toucher à rien d’autre que ce qu’Ezra lui donnait de main à main. D’un mouvement, le jeune homme vint sortir du placard un petit paquet, dont le noeud sur le dessus ne tenait plus trop en forme. Il se rassit de l’autre côté du bureau avant de tendre le paquet à Ginny. « Un peu en retard, mais j’ai pas eu le temps de passer te voir entre temps, alors… Joyeux anniversaire. »





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Message(#)well i heard you were a lion (eznny) EmptyDim 29 Mar - 14:34

« Je me doute… » il a l'air épuisé Ezra. J'arrête d'errer dans son bureau à la seconde où il y entre, quand même si je ne touchais rien j'en garde toujours l'impression d'être prise sur le fait lorsque j'y suis et qu'il n'y est pas. Mes prunelles le suivent sans le lâcher, ma silhouette l'imite docilement alors qu'il finit un soupir, en perd quatre autres contre une pièce plongée dans le silence de nos regards. Il l'air épuisé et je dois me faire violence pour ne pas imaginer les pires scénarios, pour ne pas en venir à ressasser de nouveaux drames sans qu'il n'ait dit le moindre mot encore tant je ne les aime pas, ces cernes sur son visage, tant je les déteste, ses traits tirés. « Mais avant ça, j’ai quelque-chose pour toi. » l'avant ça sonne comme une sentence. C'est toi qui l'épuise Ginny.

Il se lève alors que je m'en veux, un peu plus et tellement fort, de penser égoïstement en être la cause. Il y a bien longtemps que sa vie a arrêté de tourner autour de la mienne, il y a bien longtemps que je ne suis plus le centre de son univers et je ne pourrais pas le réaliser plus abruptement que lorsqu'il est ainsi sans que je ne sache pourquoi. Noah est le centre de sa vie comme il est au centre de la mienne ; et tous les deux, on ne gravite qu'autour de son noyau en se tenant la main, en espérant que tout l'amour qu'on a pu se porter au fil des années suffisent à ce que notre fils se sente aussi aimé qu'il le mérite, aussi chérit qu'il aurait toujours dû l'être.

« Je m’étais dit que j’allais garder ça là, à l’abris des regards indiscrets qui pourraient passer par chez moi. » Noah le curieux, Noah qui fouille partout, Noah qui n'a visiblement pas vu la boîte sertie d'un ruban bleuté qu'Ezra me tend la seconde suivante. « Un peu en retard, mais j’ai pas eu le temps de passer te voir entre temps, alors… Joyeux anniversaire. » je me redresse, quitte mon siège pour venir à sa hauteur, un regard complice plus tard alors que de ses paumes elle passe aux miennes, la boîte. Mes doigts s'égarent sur le papier, j'y vois les marques d'effort qu'il y a mises pour emballer le tout, je reconnais le papier plié comme tant d'autres fois avant. Les Noël et les anniversaires passés à m'occuper de préparer les cadeaux parce qu'il perdait patience sous le ruban à gommer, mes doigts que j'arrivais magiquement à ne pas blesser entre deux plis de papier aux mille couleurs. « Comment est-ce que tu vas? » mes doigts qui maintenant attrapent les siens avant qu'il ne se dérobe. « J'ai l'impression qu'on ne se le demande plus depuis longtemps. » probablement parce qu'on a peur de la réponse. Probablement parce qu'on a passé tant d'années à survivre au chevet de Noah que maintenant, mal aller reste un concept qu'on ne comprend pas tellement la vie semblait prête à s'arrêter des mois durant, avant.

Son regard que je finis par lâcher, sa main aussi, ramenant la boîte vers moi l'instant d'après, un « Merci. Merci beaucoup. » qui glisse doucement sur mes lèvres. J'attends l'autorisation d'ouvrir, un fin sourire qui prend sa place maintenant que de l'index, je triture à nouveau le ruban. « Je... » j'inspire. La logique aurait voulu que je retourne me poser à ma place, sur la chaise face à son bureau. La logique aurait voulu que je prépare un discours au préalable aussi, que je sache exactement par où commencer, que je liste tout dans ma tête pour lui en faire un portrait clair, cartésien. Mais je n'ai jamais été logique, encore moins lorsqu'il s'agit de nous, encore moins lorsqu'il s'agit de ce qu'on a vécu, et de ce que j'aspire à vivre encore avec lui. « Je vais commencer par le truc le plus gros que j'ai à te dire. On partira de là ensuite pour combler le reste. D'accord? »

Je fais tout dans le désordre, je fais tout et je réfléchis après. J'ai imposé mon rythme à Ezra une vie durant, je lui ai imposé d'aller lentement, le plus lentement du monde. Mais ça ne sera pas au compte-goutte que j'irai aujourd'hui, il ne mérite pas d'être tourné en rond d'un sens comme de l'autre, il ne mérite pas d'attendre que je rassemble toutes les forces qui je sais me manquent pour savoir ce que Noah sait maintenant, et ce qu'il mérite de savoir lui aussi. « Auden et moi, on s'est mariés le mois dernier. »
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Ezra Beauregard
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Message(#)well i heard you were a lion (eznny) EmptyLun 30 Mar - 18:58


i know things will never be the same, time we lost will never be replaced - but i am not the man i used to be. @ginny mcgrath-williams
Le jour où il l’avait vu dans la vitrine, il n’avait pas hésité un instant - et l’instant d’après, le présent était dans ses mains, un aller simple pour le garage. C’était peut-être pas grand chose, même surement rien, mais c’était ce qui lui semblait dans l’ordre logique des choses lorsque ses yeux s’étaient posés dessus. Et surtout, au bon moment dans l’année. Alors, il vint tendre le cadeau à la demoiselle. Ses pas l’avaient suivi, son regard inquisiteur quand à ce qu’il tramait dans son dos, dans sa zone d’ombre. Quelques années plus tôt, Ezra se serait vanté pendant des jours entiers, aurait fait durer le suspense et se serait moqué d’une Ginny qui aurait voulu savoir là, de suite. Il y aurait ajouté un côté théâtral en s’amusant, et aurait couru à la première heure le jour de son anniversaire pour donner en mains propres le cadeau à la jeune femme. Aujourd’hui, c’était différent, et il n’aurait eu le temps d’aller le jour même la voir, ne sachant même pas si sa présence aurait été celle demandée en premier. Aujourd’hui, c’était différent, et c’était avec une émotion différente qu’il vint remettre le paquet entre ses mains. Aujourd’hui, c’était différent et pourtant, lorsque les doigts de Ginny vinrent agripper les siens, lorsque sa chaleur traversa sa peau, ce fut toujours avec le même frisson que son échine en vint à être parcourue. Il fallait croire que malgré tout, il y avait des choses qui ne changeaient pas. « Comment est-ce que tu vas? » Une question qui vint résonner au creux de ses pensées, l’espace d’un moment. « J'ai l'impression qu'on ne se le demande plus depuis longtemps. » Un soupire menaçait de s’échapper, et il vint le retenir au bon moment. Ce n’était pas faux, les paroles qu’elle avançait, Ginny. Ezra avait également l’impression qu’ils ne s’étaient pas posés cette question depuis trop longtemps. Lui qui aurait attendu des heures auprès de son téléphone pour avoir de ses nouvelles. Mais depuis novembre, depuis tout ce temps là et ce que ce dernier avait apporté, il n’était plus pareil, avec ce qu’il ressentait. Et ce depuis longtemps était juste le résultat de tout ça, surement. Son regard vint alors accrocher celui de la jeune femme, un instant. « Ca va. Fatigué, mais ça va. Les affaires sont dures et j’ai plus vingt ans. » Noah me manque, il est venu chez moi et j’avais l’impression que mon monde a changé de tout au tout après ça, et ça m’a fait tellement du bien que quand je le remmène chez toi maintenant, ça fait tout bizarre. Le garage est dans une passe compliquée à redresser, depuis trop longtemps aussi, et je sais pas quoi faire pour que ça vire pas à la catastrophe. Une réponse tellement vraie pour faire écran au tourbillon qu’il pourrait déverser s’il se laissait aller, surtout. Toutes ses pensées qui s’entrechoquaient, et auxquelles il n’arrivait plus à faire abstraction. Mais ce n’était pas là le sujet, le motif, et il vint retirer doucement ses mains de celle de Ginny. Il ne retourna pas la question, car il savait que la réponse implicite dans la visite de la jeune femme en ce jour. Ezra vint retrouver sa place à son fauteuil, sa tasse de café qui commençait à perdre en chaleur. « Merci. Merci beaucoup. » Les mots de Ginny qui eurent de la peine à arriver jusque ses oreilles, sa voix diminuée de façon significative.  « Je... » Ezra voyait bien qu’elle hésitait, qu’elle jouait de ses doigts, que sa décision n’était pas arrêtée. « Tu peux l’ouvrir, tu sais. Promis, ça mord pas. » La blague n’était pas forcément placée au bon moment, ni appropriée pour l’instant, mais c’était plus fort que lui. « Et si tu veux pas, tu peux ouvrir chez toi aussi. Comme tu souhaites. » Toujours laisser une porte ouverte, une autre possibilité - les habitudes qui avaient la vie la plus dure. Parce-que ce n’était pas que sur la décision de devoir ouvrir ou non le cadeau qu’il venait de lui donner qu’elle hésitait, Ginny. Elle pourrait tenter de lui cacher beaucoup de choses, mais il remarquait, tout comme en son habitude. Son coeur portait quelque-chose qu’elle voulait lui avouer, lui expliquer, mais elle ne savait de quel côté entamer le gâteau - il y mettrait sa main à couper. « Je vais commencer par le truc le plus gros que j'ai à te dire. On partira de là ensuite pour combler le reste. D'accord? » Bingo. Sa main à couper, sa main à couper. La situation claire comme de l’eau de roche. Et pourtant, le silence qui s’en vint et qui coupait Ginny dans son élan commençait à faire douter Ezra. Il aurait su anticiper les réactions de Ginny à une action qu’il connaissait, qu’il avait déjà pu appréhender. Mais l’image de la jeune femme semblait être une qu’il n’avait pu connaître jusque maintenant. Et alors qu’il s’apprêtait à lui demander ce qu’elle voulait lui dire, pour entamer le sujet, pour désamorcer la bombe - ce fut elle qui lâcha cette dernière. « Auden et moi, on s'est mariés le mois dernier. » Si le silence qui avait pris part de l’espace avant que Ginny ne parle avait été étrange, celui ci l’était d’autant plus, et était en même temps pesant. S’il y avait bien une chose, une phrase, une nouvelle qu’Ezra ne pensait pas entendre de sa part un jour. S’il y avait bien des moments où il s’était imaginé Ginny lui narrer la façon dont elle avait uni son destin à Bailey, sans y mettre trop de mots et trop de formes pour ne pas lui filer la mitaine et la nausée. S’il savait qu’un jour, tout de même, cette conversation reviendrait sur le tapis. Jamais, ô grand jamais, Auden faisait partie du scénario. C’était ça, ce qui le clouait sur place, qui lui ôtait les mots de la bouche. Auden. Auden. Le petit con. De tous ceux qui portaient ce regard si particulier sur Ginny, Auden. Ouvrant et refermant la bouche quasiment instantanément, Ezra ne réussissait pas à réagir - autrement que par l’absence de réaction, évidement. Une minute, deux surement à en juger par le nombre de fois où la trotteuse de l’horloge s’était déplacée, vinrent s’écouler. Le premier mouvement qu’il vint faire, ce fut de tirer un clope du paquet, dans la poche de son jean, trop à portée de main pour y résister. La situation n’était pas porteuse de stress, comme pourrait témoigner montagnes d’autres situations où Ezra était venu en griller une. Simplement, le puzzle qui s’imposait à lui était bien complexe, et le niveau de fatigue était tel qu’il avait besoin de calmer tout ce qui se passait à l’intérieur de lui. Un mélange étrange d’émotions négatives et positives, de celles où il avait toujours un goût d’amertume que tous les autres hommes de la vie de Ginny réussissait là où il avait lamentablement échoué côtoyant celle où une slave de joie le parcourait pour l’annonce que la jeune femme lui faisait. La troisième et la quatrième avaient suivi les deux premières, et ce ne fut qu’après cinq minutes de silence qu’il vint, enfin, prendre la parole. « Auden, Ginny ? » Des choses méritaient d’être expliquées, pour sûr, car la compréhension n’était guère de mise présentement.





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Message(#)well i heard you were a lion (eznny) EmptyLun 30 Mar - 19:46

La boîte devient le parfait prétexte entre nous deux pour retarder l'inévitable. Elle est jolie et elle passe de ses mains aux miennes, on lui invente tant d'histoires et on lui rattache tant de souvenirs, elle en devient ridiculement nécessaire dans un bureau qui est à la fois trop grand et trop petit. En bas, on les entend qui continuent à vivre, on entend tous les grincements et tous les outils qui relancent, ceux qui meublent le calme qu'on tarde à casser de notre côté, parce qu'il sait aussi bien que moi que les confessions seront bien plus miennes que siennes. Il n'a rien à se reprocher Ezra, il n'a absolument rien à ressasser lui qui a toujours tenté de faire au mieux sans brusquer qui que ce soit, et moi la première.

« Tu peux l’ouvrir, tu sais. Promis, ça mord pas. » sa voix est douce, bien plus que la dernière fois où on s'est permis un coeur à coeur qui s'est terminé avec la chambre de notre fils vide, à l'étage, chez moi. Il est calme Ezra, quand il retourne se poser sur sa chaise comme si la discussion avait tout pour être partagée quand je sais pertinemment que ce n'est qu'à moi d'avancer, que ça ne sera jamais à lui de faire le moindre pas si je reste derrière à stagner. « Et si tu veux pas, tu peux ouvrir chez toi aussi. Comme tu souhaites. » à stagner avec la boîte, et à stagner avec mes mots.

Tranquillement, avec toute la douceur du monde, je viens poser le cadeau encore emballé au coin de la table, y scotchant mes yeux une dernière seconde avant de redresser la tête, de plonger mon regard dans celui d'Ezra. Et il sait. Il sait maintenant. Il sait et le silence entier et complet que je lui laisse, il peut rester silencieux des heures durant lesquelles je ne bougerai pas. J'attendrai qu'il parle, qu'il réagisse, qu'il s'ouvre, qu'il me chasse. Ma silhouette s'ancre à mon siège à la seconde où il dégaine une cigarette, je ne détourne ni les yeux ni la tête lorsqu'il en prend une longue et salvatrice bouffée, patiente, interdite. Je m'étais juré d'aller jusqu'au bout et de ne sortir d'ici que lorsqu'il saurait tout, la seule et ultime possibilité de me dégager devant son mutisme ne faisant évidemment pas le moindre sens. Qu'il prenne tout le temps dont il a besoin, qu'il m'ignore comme me bombarde de questions, je me plierai à ce qu'il souhaite. Les aiguilles grincent à l'horloge, les conversations glissent de l'autre côté de sa porte close, mais mon attention entière est rivée sur lui, sur sa fréquence. Je n'entends que les inspirations qu'il prend, celles qu'il cède, la même chorégraphie qu'il suivra à la lettre jusqu'à se que la cendre menace de tomber sur son bureau. Je me redresse uniquement pour lui apporter un cendrier, le poser directement là où la seconde d'après, sa cigarette se réduira d'un centimètre à peine.

« Auden, Ginny ? » et il parle, finalement. Il parle et toutes les questions du monde se retrouvent dans ses mots, brefs, courts, vindicatifs.
« Auden, Ezra. » alors je réponds, je réponds et y glisse mes affirmations à moi, celles qui confirment, celles qui reprennent ses mots pour y greffer l'assurance, la franchise des miens.

Et il a tous les droits, d'attendre que je poursuive. Il a tous les droits parce que je lui ai tout donné en passant le pas de sa porte, en venant le voir aujourd'hui, en tenant à ce qu'il soit mis au courant par moi de la plus complète des façons. Comme j'ai tous les droits de choisir une esquive et une seule, de tenter l'humour en avançant d'un peu sur ma chaise, mes doigts attrapant la boîte, ma voix risquant un « C'est pas le bon moment pour l'ouvrir, n'est-ce pas? » censé le faire rire, ou du moins sourire. Mais j'anticipe déjà, il n'en veut pas de la fuite, il n'en veut pas de la blague d'urgence, il ne veut rien d'autre que ce que je lui ai promis en revenant en Australie, et ce que je réitère à chaque jour depuis. La vérité, on l'a dit.

« J'ai toujours cherché des justifications à tout dans ma vie, mais pour ça, j'en ai aucune qui te l'expliquerait assez bien pour que tu comprennes, j'ai l'impression. » que je commence alors, redressant encore et toujours le menton pour lui faire face, espérant qu'il veuille tenir mon regard autant que j'espère tenir le sien tout au long de ce qui m'apparaît être le plaidoyer le plus délicat et le plus décisif qu'on ait pu avoir l'un et l'autre depuis des années. « Ça s'est fait aussi naturellement que rapidement. » je sais que ça semble vite Ezra, je sais que l'alliance que je passe de mon index à mon annulaire semble sortir de nulle part, je sais qu'il manque des tas de pièces au puzzle, je sais aussi que les questions se multiplient sûrement dans sa tête, mais jamais je ne lui ferai l'affront d'y gratter la moindre information s'il ne veut pas lui-même la savoir, jamais je ne lui imposerai quoi que ce soit s'il ne me l'a pas demandé. « Si ça fait du sens pour moi, c'est suffisant pour toi? » si je l'aime au point où lui dire "oui" s'est fait aussi naturellement que rapidement, c'est suffisant pour toi?
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Ezra Beauregard
Ezra Beauregard
les adieux volés
  
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ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq.
STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos.
MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail.
LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort.
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POSTS : 52573 POINTS : 120

TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie.
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).
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RPs EN COURS :
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EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:

RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26
RPs TERMINÉS :
2024: charlieeveginny #24lily #34lily #33 (ua)swann (ua) | tbd: amosauden › lovden #2auden #3lovden #4lovden #5auden #6auden #7auden #8auden #9auden #10lovden #11auden #12auden #13auden #14coreycorey #2corey #3edge › edge #2evelynfinnleygabriellejamesonjosephkieranlilylily #2lily #3lily #4lily #5lily #6lily #7lily #8lily #9lily #10lily #11lily #12lily #13lily #14lily #15lily #16lily #17lily #18lily #19lily #20lily #21lily #22 (sld)lily #23lily #24 (sld)lily #25 (sld)lily #26 (sd)lily #27 (sd)lily #28 (sd)lily #29lily #30lily #31lily #32marleymarley #2tommy (roa)yasminebroregard #1broregard #2broregard #3olivia + thomasfamily reunion › #pinkteam (battles2016)paintball #hitmewithyourbestshotthe christmas miracleoctopuslas posadasrhett (bd)rhett #2 (bd)

and now the chapter is closed and done:

chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.

et là, un petit géranium:

AVATAR : sam claflin.
CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden).
DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 07/04/2015
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Message(#)well i heard you were a lion (eznny) EmptyDim 12 Avr - 1:00


i know things will never be the same, time we lost will never be replaced - but i am not the man i used to be. @ginny mcgrath-williams
Le peu de réaction qu’il avait eu, le peu d’émotions et de pensées qu’il venait d’exposer, n’apportait rien et pourtant voulant tant dire. Le jeune homme ne savait comment, à dire vrai, il se devait de réagir. Il y avait tellement un manque de compréhension dans la situation qu’il était pris au dépourvu. Il ne remettrait jamais en cause la présence et l’importance de Auden dans la vie de Ginny. Il avait su être là à des moments où elle avait besoin de quelqu’un, d’une épaule, d’une oreille. A des moment même, il s’en doutait plus que tout, où il n’avait su être lui présent. Auden lui avait, à l’époque, fourni des nouvelles de la jeune femme et sur son fils. Des informations pour lesquelles Ezra n’avait jamais demandé la source d’où elles provenaient. A l’époque, il savait que si c’était Ginny qui fournissait directement - et indirectement, pensant toujours en ces temps qu’elle ne désirait plus avoir affaire avec lui -, de ces nouvelles à Williams, il ne s’en relèverait pas. Mais il y avait eu de fortes probabilités, une fois n’est pas coutume, que ce soit lui qui soit présent à ses côtés. Une fois de plus. Alors, il vint à la suite, avant qu’elle ne réponde, hausser un sourcil, tirant une bouffée de nicotine, patientant étonnement bien quand à la suite des explications. « Auden, Ezra. » Le parfait miroir, l’image symétrique - il le méritait surement, quelque peu, d’un côté. Et pourtant, en y prêtant un brin plus attention, on pouvait y comprendre tout haut ce qu’elle n’osait dire de suite tout bas. Ses paroles étaient mesurées, elles étaient appuyées. Peut-être même qu’il n’avait pas vu autant d’assurances dans les dires de la jeune femme depuis quelques temps. La dernière fois qu’ils s’étaient parlés à coeurs ouverts de la sorte, ses mots étaient mal assurés, hésitants et surtout, chargés d’émotions tirant sa confiance vers la bas. Aujourd’hui, c’était tout son contraire. Et pourtant, il ne dit rien, n’ajouta mot. Ezra ne savait tout simplement pas quoi dire, pour la première fois face à Ginny. Bile amère. L’attention de Ginny, contrairement à celle d’Ezra qui ne se détachait guère de la brune, vint se focaliser un instant sur le paquet toujours présent devant elle, posé au coin du bureau. « C'est pas le bon moment pour l'ouvrir, n'est-ce pas? » Pas vraiment, non mais il restait muet. Elle comprenait rapidement, dans l’instant qui suivait, que la blague n’était pas la bienvenue. Pas ici, pas aujourd’hui. Ezra n’avait pas la patience pour ça, pas en comprenant à quel point GInny était réellement ici pour discuter sérieusement. « J'ai toujours cherché des justifications à tout dans ma vie, mais pour ça, j'en ai aucune qui te l'expliquerait assez bien pour que tu comprennes, j'ai l'impression. » Il pouvait comprendre. En y repassant, il l’avait toujours compris surement, au delà de ce que l’intéressé avait surement même pu faire. Il l’avait vu, ce jour là, au delà de sa propre rage et son propre désespoir. Dans ses yeux, dans le reflet de ses émotions. Auden se devait d’avoir toujours aimé Ginny, assez pour que les sentiments le traversant à ce moment compliqué de leur relation à eux se transforment en cet amour là aujourd’hui. Il soupira. « Ça s'est fait aussi naturellement que rapidement. » Comme si la pièce était jouée, répétée, millimétrée, Ginny vint enfin afficher son alliance à l’endroit où on s’attendait à la trouver; cachée jusque maintenant à découvert, simplement prêtée à un autre doigt de sa main. Ce n’était donc que du vrai, des confessions à coeur ouvert. Et lui qui vint tirer une nouvelle fois sur sa cigarette - peut-être même la deuxième, il ne les comptait pas sur l’instant -, intégrant ces nouvelles informations. Ginny était mariée - pour vrai. Ce n’était pas un arrangement, ce n’était pas une idée de ses parents, ce n’était pas Bailey - d’un côté, une part infime de son être se réjouissait de cette dernière information. Mais c’était pour vrai. L’amour et les papillons dans le ventre qui allaient avec. « Si ça fait du sens pour moi, c'est suffisant pour toi? » Ses pupilles vinrent se détacher des mains de la jeune femme, remontèrent jusqu’à venir à l’encontre des siennes. Un courant électrique, minime, infirme, à travers l’échine. Que devait-il répondre à ça ? Que d’autres hommes étaient plus compétents que lui pour réaliser ses propres rêves et il était serein de toute cette histoire ? Non, c’était égoïste et ce n’était même pas juste. C’était un oui pour de vrai, il le voyait dans le reflet de son regard. Ezra vint serrer quelque peu davantage sa mâchoire, avalant la dernière slave de fumée de sa cigarette. L’écrasant avec un peu plus d’énergie que nécessaire dans le cendrier de fortune de son bureau. Et une gorgée ou deux de café pour la peine à la suite. « Est-ce que ça fait sens pour toi, pour vrai, pour que ça puisse être suffisant pour moi ? » C’était idiot, mais dans ce genre de situation, il revenait toujours tout de même à son désir ultime - s’assurer que rien ne forçait son passage dans la vie de Ginny, et qu’elle était épanouie dans les nouvelles aventures que lui offrait la vie. « Est-ce que c’est suffisant pour tout le monde ? » Le premier nom qui n’était nécessaire de préciser dans cette question était, bien sûr, celui de Noah. Le petit se devait être totalement à l’aise et confortablement avec ce genre de nouvelles, ayant déjà la vie assez compliquée. Au delà de s’assurer de la position de Ginny dans cette situation, celle de son fils primait sur le reste. Mais un second prénom lui vint en mémoire, peut-être de façon idiote, mais assez pour venir froncer quelque peu les sourcils. Il vint peser le pour, le contre en retour, les deux ensemble à la suite - il se maudissait d’avance de poser une question qu’il savait déplacée, surement fâcheuse. « C’est pas ma place, je veux pas m’incruster là où j’ai pas ma place et tu as le droit de ne pas me répondre, mais… » Ses yeux se portèrent sur ses mains, entourant la tasse, sur ses doigts venant jouer quelque peu les uns avec les autres. « Isaac ? » Il n’était même pas du côté du bureau le plus proche de la porte, pour se permettre cette question. Si elle ne l’appréciait réellement pas, il ne pourrait pas en réchapper.





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Message(#)well i heard you were a lion (eznny) EmptyLun 13 Avr - 15:33

Je la vois, sa mâchoire qui se serre. Je la vois, la lueur qui flirte avec ses prunelles, celle-là même qui accompagne ses dizaines de milliers de pensées à la minute. Je ne brusquerai pas sa réponse, pour la simple et unique raison qu'il a tout le temps de monde pour répondre. Il n'a pas à se presser Ezra, parce que je ne bougerai pas. Elle est loin la Ginny qui se braquait, qui quittait la pièce au moindre signal d'alarme. Ce n'est pas elle qui tient le regard du Beauregard, ce n'est pas elle non plus qui attend patiemment, les doigts jouant avec l'alliance finalement passée à l'annulaire. J'ai grandi et lui aussi, on arrive à se parler véritablement désormais, et même si on a tout vu et tout vécu Ezra et moi, n'en reste que notre version actuelle est ma préférée, toutes catégories confondues. « Est-ce que ça fait sens pour toi, pour vrai, pour que ça puisse être suffisant pour moi ? » un fin, un doux sourire vient se nicher au creux de mes lèvres, mes iris couvant les siens. Bien sûr que oui, bien sûr qu'il le faut, bien sûr que je ne serais pas ici si ce n'était pas le cas. « T'es pas que le père de Noah, Ez. T'es là depuis presque toute ma vie, tu me connais par coeur. C'est important pour moi que tu saches, autant que c'est important pour moi que tu comprennes que c'est pas pour les mauvaises raisons, et que je l'aime vraiment. Assez pour que ça soit suffisant pour toi comme pour moi. » ma voix ne se précipite pas, les mots sont alignés les uns à la suite des autres avec plus de calme encore que j'aurais cru être capable de canaliser pour cette conversation. D'avoir cette discussion n'était même pas négociable, peu importe l'issue avec laquelle j'aurais dû gérer la suite, et c'est plus que nécessaire pour moi qu'il comprenne que son regard et que son opinion et que sa connaissance des faits valent pour beaucoup, valent pour tout à mes yeux. Depuis presque toute ma vie, finalement.

« Est-ce que c’est suffisant pour tout le monde ? » Noah. Il est légitime de le demander, et certains auraient pu croire que c'était strictement pour notre fils que je le mettais au courant, aujourd'hui. Les dizaines d'autres raisons qu'on a en commun se cumulent, celles où je voile le fait que son avis, même si je ne lui demanderai jamais, compte pour un univers en entier, sa bénédiction toute autant. Mais Noah vient avant tout le reste, il a toujours été la priorité, sans surprise aucune. « Il l'a su en premier. T'es le deuxième à l'entendre. Il prend son temps pour apprivoiser le changement, mais il s'est pas fermé, pas du tout. Je pense qu'il comprend. » il comprend mieux que qui que ce soit, le gamin. Il comprend et il apprivoise chaque situation, il a grandi lui aussi et il me fascine par sa maturité alors que la vie ne l'a jamais épargné. Il se relève de ses erreurs, en tirant à chaque fois une leçon que lui seul arrive à maîtriser. Il est incroyable Noah, et jamais je n'aurais pu penser pouvoir mériter un enfant aussi bon, aussi brillant, aussi impressionnant. Il s'y fera à son rythme, il est familier avec Auden depuis toujours, simplement pas dans ce rôle-là bien que Williams les ait tous joués, les rôles, au fil des années. « C’est pas ma place, je veux pas m’incruster là où j’ai pas ma place et tu as le droit de ne pas me répondre, mais… » doucement, imperceptiblement, le sourire qui s'était niché sur mes lèvres commence à disparaître. Je sais où il va Ezra, je sais exactement ce qu'il demandera. Et je ne pourrai jamais plus l'estimer que maintenant, quand je suis persuadée qu'il sait à quel point il risque gros de mentionner la suite, mais qu'il tient suffisamment à notre promesse d'être honnêtes l'un envers l'autre coûte que coûte pour l'aborder malgré tout. « Isaac ? » mon soupir est las, à peine sonore. Et ma silhouette elle, se décale sur ma chaise, s'avance de quelques centimètres à peine, ma main que j'avance à tâtons et mes yeux qui n'ont pas lâché les siens. « Je peux? » du bout des doigts, je pointe le paquet de cigarettes, l'index qui en roule une au ralenti vers moi à la seconde où je décèle ce qui ressemblerait à une autorisation. « Pas le briquet, juste, pour m'occuper. » je ne fume pas et ce n'est certainement pas aujourd'hui que je vais commencer. Mais si on a à aborder ce sujet, autant occuper mes doigts et leur éviter de ses triturer les uns les autres au fil de mes paroles.

Et donc, Isaac. « On a rompu un peu après Noël. J'ai, c'est moi qui - » j'inspire, secoue brièvement la tête, l'index et le pouce qui pincent et qui tirent le papier, le filtre que je commence à peler sans quitter les prunelles d'Ezra des miennes, pourtant. C'est étrange et jamais je n'aurais cru qu'on passerait ce stade, à discuter de nos relations, à discuter de leurs ruptures. C'est étrange aussi, d'en ressentir le soulagement, d'en ressentir le calme d'être arrivée à trouver un centre avec lui, d'avoir retrouvé Ezra en lui-même et pas seulement celui qui à l'époque était l'amour de ma vie. Il était d'abord et avant tout l'un de mes meilleurs amis et aujourd'hui, j'ai l'impression que c'est à lui que j'arrive enfin à parler au-delà de tous les drames que notre histoire en commun nous a amenés à vivre ensemble, séparés. « - j'avais besoin de faire le point avec Auden, y'avaient beaucoup d'éléments en suspens et c'était pas juste qu'Isaac soit pris entre les deux. » les précisions s'apportent, l'état est fait. J'aurais pu rompre plus tôt, j'aurais dû au moindre signe au final. J'ai étiré en croyant bien faire, en croyant que tout s'estomperait, que ce n'était qu'une fois comme les autres à tourner le couteau dans la plaie en se confirmant qu'Auden et moi, on était pas faits pour ça. À trop agiter nos démons et à trop croire qu'on était au-dessus de tout ça, on s'était brûlé les ailes. La constatation que rien n'était réglé même si j'avais passé une vie à le nier avait fait plus mal encore que de devoir mettre les choses à plat avec Isaac quand il avait passé plus d'une année de sa vie à s'assurer que je sois heureuse. J'avais tout détruit, tout bousillé, tout saboté d'un claquement de doigts incertain. Et pourtant, aussi horrible et fatale puisse être la finalité, jamais je ne douterai d'avoir fait le bon choix. La bague n'est qu'une énième confirmation parmi tout le reste.

« Je te demanderai pas ton opinion sur Auden ou sur Isaac, ou sur mon choix final. Je sais que tu me respectes assez pour me laisser prendre mes décisions par moi-même, que tu m'as toujours fait assez confiance pour me laisser le faire. » une minute passe, une autre. Ma voix est douce, la cigarette intouchée quoi que mutilée retrouve sa place sur son bureau dans un geste aussi délicat que possible malgré le sérieux du sujet. « La seule chose que je te demande, par contre, c'est qu'on arrive à trouver un équilibre tous ensemble. Je sais qu'Auden veut vraiment que le mieux pour Noah, et toi pareil. J'ignore où vous en êtes tous les deux, mais j'ai pas du tout envie que ça complique les choses, pas quand on a enfin réussi à trouver un équilibre de notre côté, tous les deux. » c'est pour ça, au final, que je suis ici. C'est pour nous tous, c'est parce que je veux faire les choses bien. C'est parce que je veux qu'on garde l'équilibre entre ce qu'on a réussi à bâtir depuis mon retour en Australie, Ezra et moi - en y ajoutant de nouveaux éléments au compteur. Rien que ça, et tout ça à la fois.
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Ezra Beauregard
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Message(#)well i heard you were a lion (eznny) EmptyMar 21 Avr - 20:45


i know things will never be the same, time we lost will never be replaced - but i am not the man i used to be. @ginny mcgrath-williams
Il aurait pu se contenter de lui répondre oui, il aurait pu tenter de dire à haute voix ce que son coeur pensait réellement tout bas - si on tendait suffisamment l’oreille, peut-être qu’on pouvait l’entendre parler. Il avait finalement opté pour une question en guise de réponse à une autre question. C’était peut-être idiot, mais même si son coeur pensait que la bonne et unique réponse à donner à Ginny était que oui, c’est suffisant pour moi, il y avait toute une autre partie de lui qui ne pouvait s’empêcher de s’assurer que la demoiselle prenait la bonne décision. Qu’elle ne ruinait pas sa vie. Ca le perdrait - de nouveau - un jour. « T'es pas que le père de Noah, Ez. T'es là depuis presque toute ma vie, tu me connais par coeur. C'est important pour moi que tu saches, autant que c'est important pour moi que tu comprennes que c'est pas pour les mauvaises raisons, et que je l'aime vraiment. Assez pour que ça soit suffisant pour toi comme pour moi. » Ce serait mentir de dire que les quelques mots qu’elle venait de lui adresser ne lui avait pas réchauffé un brin le coeur, n’avait pas détendu quelques muscles de sa mâchoire, n’avait pas changé l’image d’une lueur ou d’une autre dans son regard. Bien sûr qu’il la connaissait par coeur, même après toute ces années. Elle resterait la Ginny timide qui osait à peine le regarder lorsqu’il portait la moindre attention sur elle - même si c’était juste pour lui demander le sel. Mais il la connaissait par coeur comme la réciproque était vraie, et la question d’après du tomber sous le sens aux yeux de Ginny. S’il y avait bien une personne dont Ezra se préoccupait plus que du reste du monde, plus que la jeune McGrath, c’était leur fils, Noah. « Il l'a su en premier. T'es le deuxième à l'entendre. Il prend son temps pour apprivoiser le changement, mais il s'est pas fermé, pas du tout. Je pense qu'il comprend. » Il avait toujours tout compris, Noah. Cet enfant était fascinant en tous points, Ezra n’avait jamais cherché à démentir ce point là. Il avait toujours compris depuis le premier jour, même là où ses propres parents avaient du mal à ne pas marcher sur des oeufs. Il aurait compris même peut-être avant eux l’issue de la conversation du jour, s’il avait été présent. Ce gamin possédait un sixième sens. Et si elle lui confirmait qu’il comprenait, que c’était bon pour lui et que toutes ces nouvelles choses n’étaient en aucun cas un problème pour Noah, alors, une fois de plus, son coeur s’allégea. Promis, il se trouvait toujours autant idiot dans ses circonstances là. Si c’était suffisant pour Noah, amplement pour Ginny qui avait du mal, mine de rien, à cacher son bonheur à travers tout ça, alors il semblerait que la suite logique soit que tout soit suffisant pour lui également. Auden, quoi - il lui faudrait cependant quelques temps pour se remettre complètement de la nouvelle. C’était tout autant surprenant que ça tombait sous le sens, et les émotions se mêlaient en son sein, assez pour qu’il ne sache trop à quoi se fier en ce jour. Parce-que ça tombait sous le sens mais qu’il lui avait semblé, pourtant, que les yeux de Ginny n’avaient jamais regardé Williams comme il, de son côté, l’avait toujours regardé - déjà des années auparavant, sans vouloir le notifier, Ezra avait compris; il fallait être idiot pour ne pas comprendre en un regard que les sentiments qu’Auden éprouvait déjà à l’égard de Ginny n’étaient en réalité que peu loin de ceux qu’Ezra lui-même éprouvait. Ces derniers temps, il pensait que le coeur de Ginny avait flanché pour une autre jeune homme qu’il connaissait également - et même si ce n’était guère sa place, même si sa voix était un brin hésitante, il vint tout de même lui poser la question. Ginny ne mit qu’une fraction de seconde avant d’échapper un soupire, presque absent, s’imposant à peine, et il savait qu’il venait définitivement de mettre son nez là où il n’appartenait pas. La machine était lancée, de toutes façons - il s’en voulait tout de même d’avance de n’avoir su contenir la curiosité qui l’animait. « Je peux? » Il haussa un sourcil lorsqu’elle vint pointer le paquet de cigarettes qui trainait sur le bureau, celui qu’Ezra était en train de défendre à petit feu. Si elle se mettait à fumer devant lui l’instant d’après, ce serait ça la plus grosse surprise de la journée finalement. « Pas le briquet, juste, pour m'occuper. » Un léger rictus, d’amusement - pour de vrai -, était apparu pendant une fraction de seconde au coin de ses lèvres. Presque imperceptible, mais il était amusé de voir qu’il ne se serait pas trompé sur ce point là non plus. Il vint, du bout du doigt, pousser le paquet en direction de Ginny alors qu’elle en tirait un des tubes blancs pour venir jouer avec. Heureusement qu’il n’était pas à une clope près. « On a rompu un peu après Noël. J'ai, c'est moi qui - » A son tour d’être patient, de ne pas brusquer sa réponse, d’inspirer plusieurs fois sur sa propre cigarette avant qu’elle ne trouve les mots qui lui semblaient au plus juste. Il n’aurait été en droit de venir demander une réponse rapide, il venait déjà empiéter sur un terrain qui n’était pas le sien. « - j'avais besoin de faire le point avec Auden, y'avaient beaucoup d'éléments en suspens et c'était pas juste qu'Isaac soit pris entre les deux. » Là où ceux de Ginny divaguaient ailleurs, les yeux d’Ezra se concentrait sur le moindre trait du visage de la jeune femme. C’était Auden et c’était évident depuis quelques temps, alors. Comme si ce qui se passait sous votre nez était toujours le plus évident, de toutes façons. Et Ezra ne savait pas si c’était les minutes qui passaient, inlassablement, ou le fait qu’il puisse entrevoir le monde de Ginny selon son point de vue à elle parce-qu’elle ne se fermait pas à l’idée de lui expliquer, mais ses mâchoires se desserrent. Un peu, un brin, mais assez pour que ce soit de façon perceptible. Il ne dit rien, cependant - il avait l’impression d’en avoir dit assez pour le reste des prochaines minutes -, laissant simplement un silence s’installer entre eux. Il n’était pesant, bien que présent; il était cependant nécessaire. Ginny fut la première à venir remettre le silence à plus tard. « Je te demanderai pas ton opinion sur Auden ou sur Isaac, ou sur mon choix final. Je sais que tu me respectes assez pour me laisser prendre mes décisions par moi-même, que tu m'as toujours fait assez confiance pour me laisser le faire. » Elle n’avait pas tord, celle qu’il s’amusait autre fois à appeler la gamine. Il la respectait et c’était la raison pour laquelle il n’avait jusque maintenant abrégé son opinion à de simples regards et intonations de voix. Sa place n’était, une fois de plus, pas ici. Il n’avait pas son rôle à critiquer les faits qui lui étaient présentés. « La seule chose que je te demande, par contre, c'est qu'on arrive à trouver un équilibre tous ensemble. Je sais qu'Auden veut vraiment que le mieux pour Noah, et toi pareil. J'ignore où vous en êtes tous les deux, mais j'ai pas du tout envie que ça complique les choses, pas quand on a enfin réussi à trouver un équilibre de notre côté, tous les deux. » Un équilibre à tous les deux. Précaire, dernièrement, cet équilibre. Même Ginny ne pouvait le nier. Mais il était vrai que si Ezra devait venir dresser le portrait des choses dont il était fier d’avoir accompli ces dernières années, ramener la paix dans sa relation avec Ginny en était une. C’en était fini les faux-semblants et les accusations à tord. S’ils s’en tenaient à toute la vérité et rien qu’elle, c’était parce-qu’ils en avaient désespérément besoin après toutes ces années de mensonges. Et ils se devaient, tous les deux, de continuer sur cette voie là. Même si c’était pour des choses dont Ezra n’était guère préparé, même si c’était pour des choses que les plans les plus fous n’osaient compter. « Auden et moi, ça sera pas un problème. » Première fois depuis de longues, très longues, minutes qu’Ezra venait reprendre la parole. La cigarette - les cigarettes - fumée étaient trahies par une voix quelque peu plus roque qu’au début de la discussion. Mais une voix qui comportait une nouvelle teinte, un nouveau genre. La surprise était passée, les interrogations avaient été mises de côté. Il le voyait, dans son regard. L’étincelle qu’elle avait su avoir autrefois, lorsque les pièces de l’échiquier étaient différemment placées. Auden et lui n’avaient été un problème autrefois, il n’était pas question que ce dernier débarque désormais. Ginny ignorait beaucoup quand à leur relation, parce-parce-qu’ils avaient toujours fait en sorte de garder ça pour eux. Elle ignorait beaucoup car, étonnement, c’était dans l’ombre de son absence qu’ils se connaissaient le mieux. « Et tu sais très bien que je serai derrière Noah, et que si c’est bon pour lui c’est bon pour moi. » Léger soupire, le regard divaguant un instant avant de se poser de nouveau dans celui de Ginny. Concis, mais présent, sourire naissant. « Et que si c’est bon pour toi, oui, c’est suffisant pour moi. » Il se devait de le dire à voix haute au moins une fois. Parce-qu’elle avait été honnête avec lui, Ginny, là où aucun contact de leur côté ne les relier. Elle était libre de faire ce qu’elle voulait de sa vie depuis toujours, et pourtant elle choisissait toujours d’avoir un regard en arrière vers lui. Et pour Ezra, c’était suffisant. Se levant de sa chaise de bureau, il vint faire le tour de ce dernier pour déposer un baiser, léger, puissant, sur le front de la McGrath. « Et du coup je crois que les félicitations sont pour maintenant. » Je suis heureux si tu l’es aussi, le résumé le plus simple et pourtant le plus vrai. Si Auden n’était le choix de prédilection qu’il aurait fait pour elle, ce dernier ne lui revenait pas. S’il aurait surement vu quelqu’un d’autre lui passer la bague au doigt, ce n’était pour autant qu’il serait ravi de voir l’amour rayonner dans son sourire.





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Message(#)well i heard you were a lion (eznny) EmptyJeu 14 Mai - 23:52

Elles sont lentes les minutes, encore pires sont les secondes. Mes yeux glissent de partout dans son bureau jusqu'à lui, refont le trajet le sens inverse un nombre incalculable de fois. Il sait qu'il pourra y penser pendant des années, il sait qu'il pourrait prendre tout le temps de monde que jamais je ne serai celle qui lui demanderait de se presser. On a consacré une vie à courir après le temps, on a été pendant des années à gratter la moindre parcelle disponible, partisans d'un rythme que l'univers en entier nous a imposé sans jamais qu'on ne puisse y changer quoi que ce soit. Un tour d'aiguille et un de plus au cadran surplombant nos têtes ne me dérange donc pas le moins du monde. Son rythme sera le mien quand l'inverse nous a détruit bien trop souvent pour que je me brise à nouveau le coeur à tout compter, recompter.

Je l'entends parler avant qu'il ne statue le moindre mot Ezra. Malgré la distance et malgré les cassures, n'en reste qu'il est l'une des personnes que je connais le mieux sur Terre, et qu'à la simple posture qu'il reprend sur sa chaise, à la moindre inspiration dissimulée, je sais qu'il est prêt à s'avancer. « Auden et moi, ça sera pas un problème. » il les voit sûrement, mes épaules qui se relâchent à nouveau. Ses paroles n'auraient pas pu changer les sentiments que j'assume enfin pour Williams, n'en reste qui si Ezra avait statué le contraire, que s'il m'avait clamé haut et fort ou même de sa plus petite voix que la suite allait être complexe et difficile, j'ignore dans quel état j'aurais quitté le garage, encore moins dans lequel je serais rentrée à la maison. J'ai beau avoir enfin la liberté de faire mes propres choix, je ne souhaite pas non plus qu'ils amènent avec eux un lot de chaos et de dommages collatéraux aussi ignobles et horribles que tous ceux qu'on commence à peine à enterrer. Nos démons sont fatigués ; on l'est nous aussi. « Merci. » simple, doux, véridique. Mes prunelles restent scotchées aux siennes, quand un seul et si minime mot n'arrivera jamais à détailler toute la gratitude que je peux avoir pour Ezra en ce moment même. Ça ne sera pas un problème, plus rien ne le sera maintenant.

« Et tu sais très bien que je serai derrière Noah, et que si c’est bon pour lui c’est bon pour moi. » il reprend, un peu plus doux encore, même si je m'étonne à chaque fois de voir à quel point même dans la compliquée des situations, il réussit toujours à maintenir un ton calme, presque rassurant. Il est incroyable et pas juste comme père, que je me répète encore et toujours, presque lassée de le lui dire autant avec des mots qu'avec des regards tant je voudrais le lui répéter tous les jours, pour tous ces jours qu'il a manqués. Je regretterai toujours de ne pas être restée. « Et que si c’est bon pour toi, oui, c’est suffisant pour moi. » ils sont à des années lumières d'ici, l'Ezra et la Ginny éperdus. Ceux maladroits et malhabiles qui croyaient que le monde leur était dû, qu'ils allaient conquérir un demain qui n'est jamais venu. Ils sont loin et pourtant ils sont fiers de nous, j'en suis persuadée. De s'être autant aimés, d'avoir eu autant mal l'un que l'autre et l'un avec l'autre, et d'arriver aujourd'hui à accepter une réalité qui n'aurait jamais même pu être conçue à l'époque est une gymnastique que je ne me serais jamais sentie capable de faire. S'il n'avait pas été mon allié, s'il n'avait pas été dans mon équipe pour ça en plus du reste. Il trouble, le paradoxe, quand je réalise que c'est exactement pour ces traits-là que je suis tombée amoureuse de lui il y a plus de 10 ans maintenant.

Sa silhouette se lève, ses lèvres se posent sur mon front, mes yeux se ferment instinctivement dans la plus grande et dévouée des confiances. Ma main droite finit par trouver la sienne, ses doigts entre lesquels j'y enlace les miens le temps de lui rendre à ma façon son étreinte. « Et du coup je crois que les félicitations sont pour maintenant. » « T'es pas obligé de féliciter quoi que ce soit. » que je m'entends souffler, avant qu'il ne se décale, quand je sens encore la chaleur de son visage sur ma peau éternellement glacée. « Mais merci, pour ça aussi. » un soupir de plus, un qui se cassera sur sa mâchoire, un qui laisse aller tout le stress, toute l'angoisse, tout le mal et tout le reste. « Merci pour tout. » ils se mélangent, les merci, ils se chevauchent tous. Ils s'étalent sur une décennie et ils continueront de le faire aussi. J'ai jamais mérité quelqu'un comme lui dans ma vie.
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