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Message(#)Time of troubles ※ ESTEBAN EmptyVen 27 Mar 2020 - 5:39


Time of troubles


 
ESTEBAN  ϟ  LILIANA

Se réveiller dans un lit vide, c'était quelque chose de banal mais de tellement bon, cela ne lui était pas arrivé depuis des mois. S'il y avait bien une chose de positive concernant sa relation tendue avec sa sœur, c'était bien qu'elle commence à délaisser sa nouvelle chambre pour ne plus dormir auprès de quelqu'un qui la déteste. C'était certainement égoïste de sa part, mais étant donné qu'elle avait dormi avec elle pendant des mois dans un clic clac, elle considérait qu'elle avait bien le droit de l'être un peu, surtout qu'elle était celle qui avait le plus fait de sacrifices pour leur bien.  Être l'aînée c'était quand même sacrément épuisant, elle se sentait responsable de tout le monde, mais ce qui était bien c'est qu'en prenant de l'âge elle avait pris conscience qu'elle n'avait pas le devoir de montrer l'exemple, elle avait donc cessé d'essayer d'avoir l'air irréprochable, de toute façon ce n'était pas comme si ça avait permis à sa fratrie de suivre le bon chemin. Elle pris sa douche avec une certaine exaltation, ça faisait si longtemps qu'elle n'avait pas si bien dormi, avoir trouvé ce deux pièces avait vraiment du bon même si c'était encore un peu exigu pour trois personnes, ce n'était pas comme s'ils n'avaient pas été habitués à être les uns sur les autres dans leur favela. Une fois sortie de sa salle de bain, elle lança Spotify, jugeant qu'il serait bête de ne pas profiter que son frère avait découché et que sa sœur était autre part, elle ne savait pas où. Lorsqu'ils venaient d'aménager dans ce pays, elle ne cessait de leur demander où ils allaient et à quelle heure ils rentreraient, maintenant elle avait suffisamment lâché prise pour ne plus le faire. Après tout ils étaient grands, majeurs et vaccinés, sans compter qu'ils s'étaient grandement améliorés en anglais. C'était une belle preuve qu'elle commençait à se sentir en sécurité, cela allait bientôt faire un an qu'ils étaient ici et qu'elle n'avait vu personne de suspect, elle pensait donc qu'être partie à l'autre bout du monde avait porté ses fruits. Elle se mit à chanter et à  danser, il fallait bien savourer ce petit laps de temps qu'elle avait avant de devoir se rendre à son travail. Liliana en oublia presque de surveiller l'horloge, c'est de justesse qu'elle quitta son logement. Une fois dehors, elle se rappela qu'elle n'avait pas à stresser, à présent elle vivait dans le quartier où elle travaillait et non plus à fortitude valley, elle avait donc peu de chances d'être en retard. Aujourd'hui ils ne seraient que deux, elle et le cuisinier, le patron étant parti en vacances. Le voir en congé était généralement significatif de basse influence, puisqu'il ne se permettait jamais de s'en aller lors des périodes où il y avait beaucoup de touristes. Cette journée ne pouvait qu'être bonne, du moins c'est ce qu'elle pensait avant de voir son premier client, un gros bonhomme à l'air renfrogné. Il eu des difficultés rien qu'à lui dire bonjour, il commanda un peu sèchement un burger sur mesure. La serveuse ne se laissa pas décontenancée, c'était loin d'être la première fois qu'elle avait à faire à quelqu'un de désagréable. Si elle était susceptible, elle aurait très certainement demander au cuistot de cracher dans la commande, mais elle n'en fit rien, professionnelle jusqu'au bout. Une femme et son enfant firent leur entrée dans le restaurant, celle-ci lui fit un grand sourire et s'installa. Elle lui sourit à son tour avant de se saisir d'un plateau. Liliana le déposa avec un peu moins de délicatesse que d'habitude et un visage moins ouvert. Elle eut à peine le temps de se retourner qu'il se mit à parler. « C'est pas vrai il n'y a pas mes pickles, ma commande était pourtant simple merde. » La mexicaine était pratiquement certaine qu'il ne l'avait jamais mentionné, mais comme on dit " le client est roi ". « Je suis désolée, je vais rectifier ça. » Elle ramena sa commande à la cuisine, mais le client continuait de pestiférer. Liliana jeta un regard à la mère de famille, qui avait perdu sa bonne mine. Elle se dirigea vers elle et se fit le plus agréable possible en prenant sa commande. Ensuite, elle partit reprendre le burger du sale bougre et le déposa en vitesse. Il se leva soudainement de sa chaise et haussa le ton. « Bon sang maintenant c'est froid ! Il n'y a donc que des bons à rien ici ?! » Ils auraient été au Mexique, elle l'aurait sûrement remis à sa place, mais ici elle ne pouvait pas se permettre de faire de vagues. Elle jeta un regard au cuisiner qui était clairement un appel au secours...

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Message(#)Time of troubles ※ ESTEBAN EmptySam 28 Mar 2020 - 8:37

To the right, to the left, We will fight to the death. tT the edge of the earth. It's a brave new world, it's a brave new worldA warning to the prophet, the liar, the honest. This is war. To the leader, the pariah, the victor, the messiah. This is war
Scène monocorde d’une journée qui s’annonce. Les membres encore engourdis par un sommeil dont il peine à se tirer, ce sont les quelques rayons de soleil qui pointent à travers les rideaux pourtant tirés qui l’obligent à mettre pied à terre. Morphée ne s’est guère montré clément, parsemant sa nuit d’images du passé, de cadavres qu’il déplore et d’autres facéties qui ont clairsemé son front de sueur. Le maitre des songes mériterait une balle entre ses deux yeux ou le pilori, peut-être même d’être écartelé. Les prémices d’un sombre jour s’accordent à sa mauvaise humeur. Le café qui coule déjà dans la machine embaume la pièce de ce parfum amer, caractéristique sans laquelle il ne peut vivre. Ses doigts courent sur l’écran de son smartphone, consultant sa boite mail à la recherche d’informations croustillantes. Il ne tombe que sur de banales publicités qui lui tirent un soupir. Viles contrefaçons de produits qu’il peut obtenir sans passer par la case légalité. Pourtant, ici, il n’est plus ce malfrat qui vibre à l’adrénaline de trafics en tous genres, il est ce mercenaire venu cueillir le butin dérobé, la belle envolée, éprise injustement du bandit qui lui sert de commanditaire. Adieu sa tranquillité puisqu’il s’exécute et devient inconnu parmi les loups qui rôdent dans ce terrain de jeu qu’est Brisbane. Ses années d’expérience l’ont cependant bien instruit, car au milieu des monstres de sortie, il demeure un expert dans l’ombre. La télévision résonne désormais alors qu’il décroche le cellulaire pour rendre des comptes au baron. Ses lèvres se parent d’un sourire, équivoque intime à d’heures nouvelles qui lui parviennent. Le combiné lové entre ses doigts, il tire sa veste de son emplacement, claque la porte du deux pièces qu’il occupe et s’enfuit vers d’autres périls.  

Sa piste bien que peu limpide le conduit devant la vitrine d’un restaurant. Etablissement sommaire dont il inspecte cependant les rues aux alentours. Quartier animé où l’agitation de la pègre n’a pas l’air de s’abattre. Son sac à dos chargé sur ses épaules, il extirpe son appareil photo pour ternir sa pellicule de quelques clichés environnants. La passion peut s’allier au devoir. Poussant la porte d’entrée, ses iris détaillent les recoins et clients avant d’adresser un simple signe de tête aux habitués pour s’engouffrer vers une table, bordée par une grande vitre, la lumière n’en serait que plus clémente, habillant ses photos d’un halo iridescent. Il consulte la carte, dérangé dans son entremise par la voix d’un client désabusé. Sa bouche grimace tandis que ses sourcils se froncent. Le silence est d’or et cette trêve dans sa quiétude lui les brise pour parler avec poésie. Le bellâtre observe cette scène ridicule du coin des yeux, moitié agacé, moitié consterné par l’attitude de celle qu’il file, cette sœur éhontée qui a trahi leur nation en venant s’échouer sur cette côte trop vertueuse, emportant avec Adelina. Cachant son trésor, ce paquet qui n’est qu’une ultime transaction dont il doit s’acquitter. Il ouvre alors la bouche pour ajouter dans un anglais approximatif : « Ce n’est pas à cette demoiselle que vous devez vous plaindre mais au bon à rien qui l’a embauchée. Savoir choisir ces employés est un art que certains ne connaissent pas. » Il se redresse sur sa chaise, la carte complètement oublié après les mots qu’il jette. Esteban s’approche du vindicatif personnage et pose son appareil face à sa tête d’hamster pour immortaliser son cliché. « Souris beau gosse, quand j’irai porter plainte pour tapage diurne, ta face sera dans tous les journaux locaux. » Sourire qui affiche ses dents impeccables, le photographe s’approche un peu plus pour souffler : « dégage ou je te refais le portrait. » Mots inaudibles que les autres ne saisissent point mais qui ont l’intérêt d’être posés. Sentence qui risque de tomber. Esteban s’avance vers le bar pour s’y accouder et héler la serveuse. « Je paye sa note. J’aimerais être servi, j’attends depuis un moment. Ou faut-il que je vous apprenne à tenir vos clients pour être servi ? » lâche-t-il du ton le plus poli qu’il soit, comble du sarcasme.
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Message(#)Time of troubles ※ ESTEBAN EmptySam 28 Mar 2020 - 10:50


Time of troubles


 
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La différence qu'il pouvait y avoir entre son travail et celui de guide touristique était tout simplement folle, dans le premier elle rencontrait des clients désagréables quasiment toutes les semaines, alors que dans le second ils se comptaient sur les doigts de la main. Certes les contextes étaient complètement différents, dans l'un il y avait une monotonie extrême et des gens pressés pour la bonne moitié, dans l'autre il y avait des touristes qui voulaient tout simplement passer du bon temps et qui pouvaient esquisser les plus beaux sourires juste en voyant un paysage. Alors qu'ici on leur servait juste des burgers, des frites et des milkshake, pas de quoi s'extasier. Elle ne comprenait pas pourquoi on pouvait avoir un tel niveau d'exigence pour un fast food, après tout n'y venait-on pas pour y manger en vitesse justement ? Dans tous les cas le serveur ne lui était d'aucune aide, il avait presque fait mine de ne pas l'avoir entendu. Liliana se demanda comment elle avait pu compter sur l'aide d'un homme aussi chétif que lui, puis elle se rappela qu'elle était en Australie et que les hommes n'y étaient pas aussi chevaleresques qu'au Mexique. C'était incroyable mais vrai, à cet instant précis le machisme protecteur de ses compatriotes lui manqua. Elle ne remarqua même pas qu'un nouvel arrivant s'était installé. Il fallu que celui-ci se manifeste avec un accent à couper au couteau pour qu'elle le remarque. Au début cela commençait bien, il semblait prendre sa défense et puis il dérapa en traitant son patron de mauvais recruteur. Son sang ne fit qu'un tour, mais elle n'aura pas le temps de réagir puisque l'inconnu se leva pour se rapprocher de son agresseur. Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent lorsqu'il se permit de le prendre en photo et de le menacer. Quel drôle de type, si elle n'avait pas reconnu son accent mexicain elle se serait très certainement d'où il pouvait sortir. D'ailleurs il était tout simplement honteux de se faire traiter ainsi de la part d'une personne qui venait du même pays qu'elle, mais avant qu'une réponse ne puisse sortir de sa bouche le client mécontent s'exprima. « Les services d'immigration ce n'est plus ce que c'était. Depuis quand on a autant de joueurs de maracas par ici ? » Son visage était devenu rouge, elle pensait qu'il allait s'en prendre à son appareil photographique mais il n'en fit rien. « J'ai passé assez de temps dans ce restaurant de merde, je me casse. » C'était à la fois un grand soulagement et rageant, parce qu'il fallait avoir une paire de couilles pour régler cette situation. Il n'allait pas régler sa note et ce n'était pas grave, elle voulait juste le voir disparaître. Le nouveau venu la surprit de nouveau en se proposant de payer à sa place, mais en prenant le soin d'être désagréable. Souffler le chaud et le froid semblait donc être sa spécialité. Elle mourrait d'envie de lui dire que non, elle n'avait pas besoin qu'il lui apprenne son métier, mais que lui ferait mieux d'apprendre la cordialité. « Non monsieur, nous vous devons une fière chandelle, vous devez être servi dans les plus brefs délais, tel un prince. » Ironique elle ? Oui totalement, mais elle paraissait tellement sérieuse qu'on pouvait la croire sincère. « Si je peux me permettre de vous conseiller, le burger au poulet mariné est tout simplement excellent. » Il était tout simplement hors de question qu'elle ne perde la face. Elle détourna sa tête l'espace de quelques secondes et remarqua que le précédent client s'était figé à la sortie du restaurant, ce qui n'aspirait rien de bon...

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Message(#)Time of troubles ※ ESTEBAN EmptyJeu 2 Avr 2020 - 11:10

To the right, to the left, We will fight to the death. tT the edge of the earth. It's a brave new world, it's a brave new worldA warning to the prophet, the liar, the honest. This is war. To the leader, the pariah, the victor, the messiah. This is war
Adios amigos, trêve de bavardage pour ce pédant personnage qui ne manque désormais plus à l’assemblée. Son regard se porte sur le décor. L’homme distingue parfaitement les traits de celle avec qui il traite, cela ne fait aucun doute. Le cliché qu’il a encore observé avant de sortir de chez lui détaille trait pour trait la naïade qui se tient face à lui. Naïade qui ne bronche guère. Ses sources sont fiables et le travail sera probablement terminé plus rapidement qu’il ne le pense. Adieu le soleil de Brisbane, bonjour Tijuana. Ses chances de parvenir à ses fins sont grandes et ses yeux s’éclairent de cette lueur conquérante qui le gagne lorsqu’il est sur le point de conclure. Conclure une vente. Conclure avec une femme. Elle n’est guère désagréable à regarder et si d’aventure il devait en faire sa compagne de quelques nuits, il ne cracherait point dessus. Sa bouche servirait à d’autres desseins, moins chastes mais plus polis que celui de bave coulant sur le visage de la belle. Belle qui s’affaire pour qu’il puisse être satisfait. Encore une qui passerait sous le bureau pour qu’on lui avance l’option salaire augmenté sur son salaire.

Les paroles de l’étrangère le tirent de sa rêverie. Doux songe qui s’éloigne. « Un prince ? Je te laisse jouer à la princesse bella, je préfère le rôle du méchant. » Paroles à peine dissimulées qui trahissent certains pans de son passé et de sa fonction. Il se ravise très vite en s’installant correctement sur son siège et en suivant ses gestes du regard. « Un double burger, si c’est pas bon, c’est ton pote qui nettoiera le sol après mon passage » finit-il par lâcher en tournant la tête. Les deux hommes se toisent tandis qu’Esteban passe sa main au niveau de sa ceinture, soulevant légèrement et laissant apparaitre le bout d’un revolver accroché à sa parure. Sourire goguenard fixé sur ses lèvres qui dévoile ses dents éclatantes, il se redresse en jetant un : « fais en sorte que ce soit prêt quand je reviens » à la serveuse.

Ses pas l’entrainent vers la porte dont il pousse la poignée pour se retrouver à l’extérieur. Il siffle un air assez pressant et se place face à la raclure. « Le joueur de maracas il t’emmerde. » Esteban passe son bras autour des épaules de l’homme comme s’ils allaient couler des jours heureux ensemble et l’entraine à l’arrière du restaurant, dans la maigre impasse qui cercle l’endroit. Le bruit de la circulation n’offre aucun écho à ce qui se trame. Il se dédouane du précieux, le poussant contre le mur du restaurant. Il ne dégaine guère son arme mais son poing part au quart de tour et s’écrase contre le mur, passant à deux centimètres de la tête de l’homme qui se met à trembler comme une feuille. Résonne encore à ses oreilles le bruit de l’impact. Esteban ne dit rien mais son visage aux traits tirés est une menace suffisante pour que l’individu comprenne. Son genou s’écrase contre l’abdomen de sa proie tandis qu’il le tire par les cheveux. Il tombe sur le sol mais ne pipe mot. Air de musique toujours perché sur ses lèvres, le mexicain repart comme s’en est venu et regagne sa place à table, où trônait son appareil photo. Il change la pellicule et rajoute : « Je serais tenté par faire quelques photographies des lieux, vous m’autorisez ? »
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Message(#)Time of troubles ※ ESTEBAN EmptyDim 5 Avr 2020 - 10:45


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ESTEBAN  ϟ  LILIANA

La satisfaction de son interlocuteur était perceptible,  il devait être bien content d'être le mâle dominant de ce restaurant. Il avait réussi à faire partir l'autre énergumène avec de simples paroles et en plus elle se démenait pour qu'il soit content du service. Fichue conscience professionnelle, fichue illégalité. Il lui répondit qu'il préférait être le méchant que le prince. Elle pensa que oui bien sûr, le premier rôle irait mieux au crétin qu'il est. Il pestiféra une nouvelle menace bien charmante, celle de vomir sur le sol, mais il avait la l'altruisme de dire que ça serait le cuisiner qui essuierait derrière lui et non elle. Il n'avait donc de pitié pour personne, c'était d'autant plus inquiétant lorsqu'il commença à s'en aller et à poser sa main sur sa ceinture. Les yeux de la jeune femme s’écarquilleront, elle cru voir un pistolet accroché sur lui et son collège aussi, il chuchota pour lui demander s'il devait la police. « Oh que non. » Il tira la grimace, il ne comprenait pas comment elle pouvait refuser cette proposition. S'il avait un peu de jugeote, il saurait que la faire venir alors qu'il y avait deux mexicains dans les parages serait suspect, il ne fallait donc surtout pas attirer l'attention sur le restaurant. Les deux hommes étaient partis dehors, ce qui lui donna un petit moment de répit suffisant pour servir la mère et son enfant. « Madame les messieurs ils font peur. » Il lui faisait penser à elle lorsqu'elle était petite et effrayée par les coups de feu qu'elle pouvait entendre. Elle fit le plus rassurant des sourires et lui dit : « Ne t'inquiètes pas mon grand, il ne t'arrivera rien. » Liliana ne pensait pas le mexicain assez lâche pour s'en prendre à un enfant et puis quel intérêt il en tirerait ? Il pouvait obtenir de la fierté en se débarrassant d'un homme plus grand que lui, mais il ne s'attirerait que de la honte en s'en prenant à un petit être. La jeune femme se jura que s'il osait faire quoique ce soit à ce mini client, elle sortirait les griffes. Elle détourna sa tête quand elle entendit un bruit, il ne s'était pas servi de son pistolet, elle était bien trop familière au bruit qu'il engendrait pour ne pas le reconnaître. Pourvu qu'il n'ait pas trop amoché son premier client, qui serait certainement capable d'amener la police dans le restaurant. Elle se racla la gorge et retourna du côté de la cuisine. La dernière commande étant prête, elle la saisit au moment même où son dernier client était de retour, c'était un timing parfait. Liliana le laissa s’asseoir et s'exprimer avant de déposer son plateau. Il lui demanda l'autorisation de prendre des photos de l'endroit, mais pourquoi faire ? Il n'avait rien d'un touriste ayant envie de ramener des souvenirs. La jeune femme avait beau avoir du mal à le décrypter, elle sentait qu'il y avait quelque chose de louche à son sujet, elle avait développé un sixième sens pour détecter les personnes suspectes dans son pays. « Non désolée le patron l'interdit, il ne veut pas prendre le risque que l'on copie le restaurant. » Cela semblait être la meilleure réponse à lui apporter, de plus elle avait l'air honnête puisqu'un des anciens clients n'avait posté de photographies du restaurant sur internet Lui dire non pour la première fois lui procura un plaisir insoupçonné, qu'elle cacha avec un visage impassible. Il allait sûrement trouver un moyen de lui faire regretter, mais avant qu'il ne puisse lui répondre elle lui dit : « Bon appétit. » Une fois que sa panse serait remplie il allait peut-être devenir plus aimable, après tout n'était-ce pas ainsi qu'on rendait un homme heureux ? Du moins c'est ce qu'on avait pu lui enseigner. De nouvelles personnes entrèrent, lui donnant le prétexte idéal pour s'éloigner un peu de lui.

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Message(#)Time of troubles ※ ESTEBAN EmptySam 11 Avr 2020 - 6:20

To the right, to the left, We will fight to the death. tT the edge of the earth. It's a brave new world, it's a brave new worldA warning to the prophet, the liar, the honest. This is war. To the leader, the pariah, the victor, the messiah. This is war
Explosion contre la mâchoire, coup porté direct et franc. Esteban ne fait guère dans la dentelle mais ne laisse de traces suffisantes pour que l’homme en redemande. Propre mais poignant. Ses entrainements de football l’ont aidé à conditionner son esprit, la victoire est sa seule mission et toutes les stratégies à adopter, tant qu’elles sont légales selon l’angle de jeu, sont possibles. Dans cette situation, la légalité est outrepassée puisque son adversaire use de mots peu scrupuleux et s’en prend volontairement aux gens qui ne partagent ses idéaux. Il dégaine son briquet et un cigare cubain qu’il glisse entre ses lèvres, tirant une bouffée avant de clore leur silencieux pacte : « si je te revois dans le coin toi et ta tête de babouin, le joueur de maracas que je suis t’envoie la police au cul, c’est clair ? » Sourcils qui se froncent et encadrent son regard perçant. Ses yeux ne mentent pas et n’offrent comme seule option à l’être rabaissé d’acquiescer, peu fier et de prendre ses jambes à son coup, sans chercher son reste de repas. Il se délecte de la nicotine qui impacte ses poumons, tapissant de cendres le cœur de son oxygène et reprend le chemin du restaurant, après avoir écrasé son cigare contre le sol, du pied.

Son regard se pose sur les détails industriels jusqu’au décor pourtant rustique des lieux. Pupilles qui se dilatent pour admirer le plus simple recoin du restaurant. Il retourne vers la serveuse et quémande son repas ainsi que l’autorisation de laisser son appareil s’emparer de l’essence de l’établissement. Au mieux y trouverait-il une source d’inspiration pour une prochaine exposition, au pire se consolerait-il de ne pas revoir son Mexique chéri avant un moment à cause de cette peste aux neurones acérés qui a fait s’échouer Adelina ici. Car il la scrute mine de rien. Insouciante, vivace et ténébreuse. Elle demeure une douce créature qui ne trouve pourtant grâce à ses yeux. Œil pour œil, dent pour dent. Le requin est de sorti et la jolie souris parlera à un moment. Foi de Penalver.

Voilà qu’elle pose sa sentence comme si l’endroit lui appartenait. Fière de sa répartie, elle s’enfuit en le clouant de son « bon appétit ». Bon appétit qu’il digère en goûtant avec une certaine envie le plat qui lui fait face. Cuisine qui ne vaut guère un plat typique de chez eux mais qui rassasie l’homme plus qu’il ne l’aurait pensé. Il dispose en friche les quelques restes de son hamburger et de ses frites, récupère savamment des morceaux de sa serviette en papier pour les disperser sur son plat et sort son appareil. Dès lors, il hèle la serveuse en prenant les clichés de son plat totalement méconnaissable où semblent grouiller des dizaines d’asticot. « Peut-être cela fera réfléchir ton patron, je suis dans mon droit de donner mon avis sur un restaurant. Tripadvisor, google tout ça. On a aussi au Mexique, tu piges ? » La balle est probablement dans son camp et un sourire carnassier ourle ses lèvres. Sourire qui dévoile ses canines qui pourraient mordre s’il se métamorphosait en loup. Au jeu du plus fort, il faut savoir prendre son temps et parader. On ne dupe pas si facilement le mafieux et si l’envie de séduire la douce pour qu’elle lui conte ses secrets sous l’oreiller est plus envisageable pour la réussite de son plan, il se plait à la taquiner. A jouer les grincheux et les rabat-joie. Là est sa réelle nature, celle de l’impolitesse et de la hargne qui l’habite. Le monde est son terrain de jeu, qu’elle ne confonde point leurs places. Ses pions sont désormais avancés. « Je répète, j’aimerais faire quelques clichés pour ma collection personnelle. Je suis photographe et je m’inspire de plusieurs lieux pour mon travail » lance-t-il implacable en lui tendant une de ses cartes.

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Message(#)Time of troubles ※ ESTEBAN EmptyJeu 23 Avr 2020 - 7:38


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Il y avait une tension dans l’air qui n’arrivait pas à se dissiper, mais Liliana avait fait de son mieux pour qu’elle diminue alors elle ne se sentait pas coupable, ce n’était pas comme ce bon à rien de cuisiner qui restait derrière ses fourneaux. Avoir de nouveaux clients à servir ne l’avait rarement rendu aussi heureuse, le sourire qui se dessinait sur son visage semblait être un des plus sincères qu’elle avait pu offrir. Les touristes en étaient surpris, ils n’avaient pas l’air d’avoir l’habitude d’être aussi bien accueillis, à moins qu’ils ne s’attendaient pas à être reçus de la sorte dans un simple fast food. La mexicaine avait beau avoir un métier ingrat, cela ne l’empêchait pas d’essayer d’être le plus agréable possible, c’est ce qui en faisant une guide touristique très appréciée dans son pays natal. Malheureusement son charme n’arrivait pas à opérer sur celui qui devait être un de ses compatriotes, mais on ne pouvait pas plaire à tout le monde, elle était assez âgée pour le comprendre. Liliana eut la naïveté de croire qu’elle serait tranquille, car elle l’avait regardé en coin et avec donc perçu qu’il mangeait sans mal son repas, il n’allait donc pas le cracher au sol. Elle eut à peine le temps de donner les nouvelles commandes qu’il l’interpella de nouveau. Il venait de de semer plusieurs asticots dans son assiette, c’était tout simplement surréaliste, il avait donc calculé son coup ? Mais pourquoi venir s’en prendre à ce restaurant en particulier ? Avait-il des conflits avec son propriétaire ? Il n’était pourtant pas le genre d’homme à s’attirer des problèmes, il était plutôt honnête et même très gentil, puisqu’il avait fermé les yeux sur sa situation.  Liliana restait sans voix, ce qui agaçait son interlocuteur. Au même moment, la mère de famille déposa des billets sur sa table et s’en alla discrètement. Il n’avait vraiment pas honte de faire ça dans un endroit publique, elle commençait à bouillir à l’intérieur. Il lui avait collé sa carte sous les yeux, il était facile d’en faire une fausse, mais ce n’était pas le problème puisqu’elle s’en fichait juste totalement. « Sachez qu’il y a des caméras dispersées un peu partout dans ce restaurant, donc votre petit cirque personne n’y croira. On pourra vous poursuivre pour diffamation sans problèmes. » Est-ce que ça sera suffisant pour le faire taire ? Elle l’espérait, car en plus de dire la vérité elle ne voyait pas ce qu’elle pourrait faire de plus. « Alors je vous prie de bien vouloir régler votre note et de partir, vous faites peur aux clients et je ne le tolérerai pas plus longtemps. » La jeune femme s’étonnait elle-même, elle ne savait pas d’où elle sortait tout ce courage, mine de rien il en fallait pour tenir tête à cet homme. Il allait peut-être accepter de partir pour revenir plus tard, attendre qu’elle ait terminé son service pour régler ses comptes, mais au moins cela lui ferait une victoire temporaire dont elle avait bien besoin. Les clients s’étaient mis à les fixer, il y en avait même un qui avait sorti son téléphone pour filmer. Cela pouvait paraître lâche, car il aurait pu se lever pour intervenir, mais c’était quand même une aide bienvenue, surtout qu’il prenait des risques en faisant cela. Pourvu qu’il ne s’en prenne pas à lui, pitié qu’il s’en aille, elle était prête à prier pour que son souhait se réalise… Après tout elle était quelqu’un de gentil, elle méritait bien que dieu réponde favorablement à cette petite demande non ?

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Message(#)Time of troubles ※ ESTEBAN EmptyMar 7 Juil 2020 - 12:21

Fixement mais sûrement, les yeux d’Esteban suivent la course des lèvres de la douce qui murmure des paroles infondées. Ses sourcils s’arquent alors qu’il observe les quelques manants cherchant à capturer ses méfaits. Méfaits qui n’en sont pas lorsqu’il se targue en ajoutant : « tout cet esclandre car tu me plais ? Tu préfères pas me filer ton numéro sur le coin de ton bon ? Les femmes, je vous jure, toutes les mêmes ! On se plie en quatre pour les courtiser et elles s’inventent tout un monde. Mes techniques de séduction sont peut-être un peu rouillées. » Sourire colgate, dents impeccables et l’affaire est dans la poche. Celui qui filme n’aura qu’une déclaration en bonne et dûe forme, celui qui quitte le restaurant aura probablement été ébloui par tant d’audace de la part d’Esteban. Sa main glisse entre ses mèches belliqueuses et ses lèvres s’ourlent d’un sourire dont il ne démord pas. Elle ne le prendrait guère à ce petit jeu-là car au-delà de ses compétences de mafieux,les femmes, il savait y faire. Il laisse ses doigts jouer sur le comptoir, venir buter contre le bras de Liliana. « Bon, très bien, je vais me rasseoir mais j’aimerais beaucoup te voir pas très loin, tu sais, je surveille mes proies. Mais tu seras une reine, certainement pas une de des pimbêches qu’on tient en laisse. Je te laisse y réfléchir, emmène-moi un café et ta réponse avec » sont les derniers mots qu’il lâche avant de laisser un billet assez conséquent traîner sur le comptoir pour payer les traites dont il est responsable. Plus généreux tu meurs ! Il prend la direction de sa table, s’y installe, un genou replié sur l’autre, sa sacoche sortie de son épaule, en train de briquer cet appareil photo dont il est si fier.
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