20h40, je suis encore au bureau, à cette heure-ci, un vendredi soir. Il ne reste que moi d'ailleurs, tous les autres sont rentrés. La journée avait été longue et horrible, et elle l'est toujours. Ça avait commencé dès le matin, engueulade avec Lauren durant le petit-déjeuner. Pour une histoire de cuvette jamais baissée, à moins que ce ne soit hier ça ? Avec toutes nos disputes, je ne sais plus vraiment sur quels sujets elles portent. De toute façon, je n'écoute Lauren que d'une oreille inattentive quand elle commence sa crise, à force j'ai l'habitude. J'avais rapidement quitté la villa pour aller travailler, au moins c'était plus détendu au travail, surtout parce que je ne me tue pas à la tâche. Mais aujourd'hui, le destin avait prévu que cela serait différent. A peine arrivé que mon patron me tombait dessus en me jetant de gros dossiers dans les bras et en gueulant des choses dont je ne parvenais à comprendre que la moitié : gros dossier, gros client, faire ses preuves, sortir les doigts, renvoyer. Ok, le ton était donné, j'allais devoir bosser. Je ne pouvais pas quitter ce cabinet, mon père avait beaucoup trop fait pour qu'ils me prennent et surtout me gardent. S'ils décidaient de se séparer de moi, j'aurais le droit à l'engueulade du siècle c'était certain. Je m'étais donc rapidement mis au travail, enfermé dans mon bureau. Le temps était passé très vite et je n'avais fait que ça, j'avais à peine pris quinze minutes à midi pour manger un truc et j'avais eu le droit à un regard noir de mon boss. Finalement la journée était passée vite, mais je suis littéralement épuisé. Et ce n'est pas fini, il ne me reste pas grand chose mais je dois le faire pour ne pas devoir travailler à la maison ce week-end. Du stylo, je griffonne quelques notes sur une feuille puis laisse tomber le stylo quand c'est fait. Je penche la tête en arrière et commence à me masser légèrement la nuque, douloureuse à force d'être penché en avant pour écrire à la main ou à l'ordinateur. Je reste quelques secondes comme ça, les yeux fermés. Lorsque je les rouvre, je pense à Lauren. Je devrais peut-être l'avertir de ne pas m'attendre pour manger, je ne suis pas prêt de rentrer. Je la préviens très rarement de mes retards, mais c'est lorsque je sors boire des verres que je reste silencieux puisqu'un peu honteux. Lorsque je dois resté au travail, je préfère l'avertir car je n'ai rien à cacher dans ces moments-là, je ne suis pas dehors en train de me bourrer la gueule ou quoi, non, je bosse. J'attrape mon smartphone et commence à écrire.
Ne m'attend pas pour manger, j'ai encore beaucoup de boulot. Je rentrerai tard ce soir, bye.
J'envoie le message sans le relire. C'est vrai que ça fait très impersonnel et qu'on ne dirait pas que je m'adresse à ma future femme, mais avec le temps je ne fais plus attention à ce genre de détail, je ne me souviens pas d'un temps où je me suis adressé à elle autrement que comme ça. Il n'y a jamais vraiment eu de tendresse, de compliments, d'amour. De mon point de vue, je suis obligé d'être avec elle, et je ne fais que le strict minimum pour ne pas la faire fuir. Je pose mon téléphone sur le bureau, et après quelques minutes, je reprends mon travail en espérant finir avant 23h.
Julian & Lauren-Rose Why it always ends like that mise en page par .Stay Away &
Les jours se suivent, se ressemblent. Bientôt je vais épouser l’homme que j’aime et cette simple phrase devrait me combler de bonheur mais malheureusement, je suis loin d’être une femme comblée. Pourtant j’ai tout, comme on dit, le succès, l’homme idéal à mes côtés et l’argent. Pour ce qui est de l’argent, c’est vrai que j’en ai. Le succès aussi grâce à mes soit disant talents d’auteurs, par chance toutes les séries que j’ai créé ont marchées. L’homme idéal, oui, en apparence, Julian est à la fois beau garçon, plein de charme et intelligent. Le seul problème, il ne m’aime pas, il ne m’aide pas, il ne me voit même pas. Les disputes éclatent de plus en plus entre nous, à chaque dispute je me dis qu’il va réagir, se réveiller, me demander ce qui se passe mais non : rien. Je crois que je pourrais mourir à côté de lui, il ne s’en douterait même pas. Depuis mon agression, j’ai profondément changée, je suis devenue une autre femme, surtout envers lui. Quand je suis entouré de plusieurs personnes j’arrive à être la Lauren qu’il a toujours connu, sympathique et sociable. Mais quand nous sommes seuls à seuls, j’ai peur. Pas peur de lui, peur plutôt qu’il m’arrive quelque chose et qu’encore une fois, il ne soit pas là pour me soutenir, pour m’aider, pourtant j’ai crié au secours mais il ne m’a jamais entendu. Parfois j’imagine que les choses sont encore rattrapables et j’y crois, comme ce soir. J’ai fermé mes volets dès que la nuit est tombée et j’ai commencé à cuisiner pour lui, pour celui que j’aime. J’ai cherché avec soins des recettes qui lui plairait et j’ai trouvé : risotto au poulet puis moelleux au chocolat. Quel homme ne serait pas content en arrivant chez lui de se mettre les pieds sous la table et manger un bon repas ? On dirait l’épouse modèle comme ça, mais je ne le suis pas, car en vérité tout le monde sait que dès qu’il va rentrer, je vais lui hurler dessus, l’accabler de sottise et finir par partir en claquant la porte après l’avoir traité de crétin. Alors que mon moelleux au chocolat vient de sortir du four, j’entends mon portable sonnait, je réalise alors qu’il est encore en retard. Heureusement, la cuisine ne m’a pas fait voir l’heure tardive qu’il est. Je déteste la nuit. Je regarde mon téléphone et voit qu’il ne rentrera pas tôt, le travail, c’était mieux que boire seule en ville. Néanmoins portée par la joie et l’euphorie de ce repas parfait, je me disais qu’une surprise lui serait peut être bienvenue, si il ne pouvait pas manger ici, pourquoi pas lui apporter les plats carrément sur son lieu de travail. Afin d’éviter d’affronter la nuit le taxi était venu me chercher juste devant la porte de la maison et j’avais avec moi, assez de nourriture pour tout un régiment. Arrivé sur place, je reconnus immédiatement la porte du lieu de travail de mon cher et tendre, je m’y étais déjà rendu précédemment. Plus personne à l’accueil, ce n’est peut être pas plus mal après tout, on ne va pas m’interroger sur ma venue mais après tout, elle est légitime, je suis la future femme de Julian et il n’est pas interdit d’apporter de la nourriture à son mari. Je me remémore l’étage auquel il travail, je m’en souviens très bien, il n’en parle pas souvent mais chaque détail concernant Julian est pour moi précieux, je sais qu’il travaille au 8ème étage, en face du bureau de O’Conner, qui ne semble pas être très appréciée par mon fiancé. Après quelques minutes, mon sac à la main je trouve enfin le bureau de Julian. Il travaille, en effet, il est très mignon quand il travaille, sérieux à taper sur son ordinateur. Un sourire illumine mon visage, je suis contente de le voir, vraiment et j’espère que cette joie sera partagée. Mais au fond l’espoir n’est pas le bon mot car je sais pertinemment que sa joie ne sera jamais aussi intense que la mienne. Je prends une voix d’imitatrice télé avant de m’approcher de lui : « Bonsoir Monsieur Grimes, vous avez commandé un repas ? ». Je lui tends le sac avec un petit clin d’œil, je ne peux m’empêcher ensuite de m’approcher de lui et d’apposer rapidement mes lèvres sur les siennes. Je sais qu’il n’apprécie guerre ce contact avec moi. Il ne me l’a jamais dit mais cela ce comprend. « J’ai voulu te faire une surprise, je me suis dit que tu aurais faim et comme j’avais préparé le repas quand tu m’as envoyé un message ! Risotto au poulet et moelleux au chocolat comme ça tu pourras peut être reprendre de l’énergie et finir plus vite… ». Je passe instinctivement ma main dans ses cheveux.
Une dizaine de minutes se sont écoulés depuis que j'ai envoyé un message à Lauren, pour la prévenir de mon retard. Je suis en train d'écrire sur l'ordinateur, je dois rédiger des conclusions concernant une affaire. En pleine rédaction, je me surprends à penser à ma fiancée. Suis-je trop dur avec elle ? Ce message, cela m'aurait coûté quoi de rajouter un " bisous " à la fin ? Ou un " bonsoir " au début ? Je soupire. J'ai l'impression d'en vouloir à la Terre entière, à nos parents de nous infliger ça, à Lauren de ne pas se rebeller, et à moi de me venger sur elle. D'un autre côté, elle me le rend bien. Je n'arrive pas à la comprendre, elle est capable du pire comme du meilleur, même si c'est souvent le pire depuis qu'on est ici. A New-York, ça n'avait rien à voir. Je n'en faisais pas beaucoup plus certes, mais quand même. Et surtout elle, c'était un ange. Et d'un coup nous voilà ici, les fiançailles se font et madame se transforme en tyran jaloux, possessif et désirant tout contrôler. Je ne comprends pas, faisait-elle semblant là-bas ? Je me suis posé tant de fois cette question, et la seule réponse sur laquelle je tombe c'est : oui. Près de nos familles, elle jouait un rôle, pour ne pas réveiller les soupçons, pour se mettre tout le monde dans la poche. Et une fois seule avec moi, elle avait révélé son vrai visage. Sauf que je n'avais personne à qui m'en plaindre, et personne ne me croyait de toute façon. Soufflant longuement, je chasse ces sombres pensées et replonge dans mon travail. « Bonsoir Monsieur Grimes, vous avez commandé un repas ? » Sa voix me surprend et je sursaute légèrement. Trop concentré dans ce que je faisais, je n'avais pas entendu ni l'ascenseur ni la porte s'ouvrir. Je me tourne vers elle, elle est souriante, comme à chaque fois au début. Que fais-tu là ? C'est la première chose à laquelle je pense, c'est la première chose qui sort de ma bouche. Je vois son sourire diminuer et me rends compte que ce n'était pas la meilleure façon de l’accueillir. Je me mordille la lèvre inférieure et me lève. Toutefois elle ne se démonte pas et me tends un sac tout en me faisant un clin d’œil. J'attrape le sac et comprends qu'elle est venue m'apporter à manger. Cette attention me fait énormément plaisir, je ne m'y attendais absolument pas. Cependant, entre ce que je ressens au fond de moi et ce que je montre, il y a un fossé. Euh, merci. sont les seuls mots que je prononce en attrapant le sac. Lauren s'approche de moi et m'embrasse furtivement. J'ai envie de soupirer mais je me retiens. D'un côté, je n'ai pas envie plus que ça de l'embrasser longuement et de la bécoter pendant des heures. D'un autre côté, on va bientôt se marier, j'aimerais partager de vrais baisers avec celle qui sera ma femme. Je décide de lui attraper le poignet délicatement lorsqu'elle passe devant moi pour l'attirer vers moi et l'embrasser plus longuement. Mine de rien, cela me plaît et me fait sentir un peu mieux. Je finis par le rompre et elle m'explique ce qu'elle m'a préparé à manger pour me faire la surprise. Tout en l'écoutant, je me rassois et commence à ouvrir le sac. Risotto au poulet et moelleux au chocolat, tout ce que j'aime. Je dois avouer qu'elle a appris à me connaître avec le temps. Contrairement à moi. Cela aussi m'énerve, j'ai l'impression qu'elle fait tout bien, pour le mieux, et que c'est moi le boulet qui nous met des freins. Elle agit comme si nous étions un couple normal dans une situation normal, ce qui n'est pas le cas de mon point de vue. Elle passe sa main dans les cheveux et je la laisse faire, je sais qu'elle aime faire ça, elle le fait souvent. Merci, c'est gentil. lui dis-je sincèrement. Mais tu n'étais pas obligée tu sais. ajoutais-je, comme si je ne pouvais pas me contenter de la remercier. Je tourne les yeux vers elle. Tu manges avec moi ou tu as déjà mangé ? Je n'ai pas encore sorti la nourriture du sac, je ne sais donc pas quelles sont les proportions qu'elle a apportées. Cependant vu la taille du sac, je pense qu'il y en a assez pour deux.
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Pourquoi n’avions pas la même attitude ? Pourquoi ne pas être contre ce mariage ? Tout simplement parce que je suis folle amoureuse de Julian, oui mon amour n’est pas réciproque, il se fiche de moi, il ne me voit même pas, il ne sait même pas quelques détails sur moi qui serait totalement logique après plusieurs années de vie commune. Mais j’ai bien vu dès le départ que Julian ne voulait pas être avec moi, encore aujourd’hui, il ne veut pas de moi et cela n’est pas agréable. J’aurais tant voulu voir l’homme que j’aime heureux à mes côtés. Dans ma vie je n’ai été amoureuse que deux fois, j’avais rendu Mathias heureux, je l’avais accompagné dans tous ses traitements. Partout. Lui, il n’avait pas encore droit aux crises, aux angoisses, à mes peurs, lui, il connaissait la gentille Lauren et seulement cette personne que Julian pouvait connaitre en public. Alors que je paraissais devant lui avec les bras charges de provisions, Julian me fit une remarque, presque un reproche. Mon sourire se transforma en une sorte de mou lorsqu’il me demanda ce que je faisais ici, super ! J’avais passé vingt minutes dans un taxi, payé 50 dollars et j’avais affronté la nuit, ce qui était sans doute le plus difficile et le plus angoissant pour moi. J’avais fait tout ça pour qu’il me reproche presque d’être venu, je le repris alors en formulant une phrase qu’il aurait pu dire, qui m’aurait rendu sans doute plus heureuse : « Oh bonsoir, c’est trop gentil d’être venu en pleine nuit pour m’apporter mes plats préférés, merci… ». Voilà ce qu’il aurait du dire, mais bon. Il ouvrit le sac et son comportement me déçu de nouveau, j’avais passé une heure à lui faire ses plats préférés, et j’avais le droit à un merci qui ne semblait même pas sincère. Je crois que j’aurais du m’abstenir, pourquoi essayer de bien faire, faire des efforts, quoi que je fasse, il me détesterait toujours alors. Pourtant il m’embrassait, plus longuement que d’habitude et je ne pouvais qu’apprécier, j’étais tellement amoureuse de Julian. Pour moi tout est si simple, et tout pourrait être encore plus simple si Julian avait appris à me connaitre et à m’aimer. C’est bête mais je m’étais toujours dit que si il avait fait des efforts, il aurait su m’aimer, on n’était pas si différents, on avait plusieurs points communs. S’il avait fait des efforts dès le départ nous aurions été un couple comme un autre. Il aurait pu me soutenir, les épreuves que j’avais vécues aurait sans doute renforcé notre couple et notre amour. Il commença à installer son repas et me dit que ce n’était pas la peine. Encore une fois, je ne savais pas si c’était bon signe ou mauvais signe. Souhaitait-il me préserver ou me faire fuir au plus vite : « Pourquoi tu dis ça Julian ? Je voulais te faire plaisir… ». Je voulais oui, mais j’avais encore une fois l’impression d’avoir tout fait de travers, d’avoir tout mal fait alors que mon seul objectif était de lui montrer que je pouvais être gentille et pas le dragon qu’il connaissait. Mais il allait forcément m’agacer et je pense que dans quelques minutes, j’allais commencer à rugir. « Je vais manger avec toi… ». Répondis-je légèrement agacé afin de prendre les couverts un peu plus agacé. 3 minutes qu’on était ensemble et l’ambiance commençait déjà à être électrique entre nous. Je regardais alors rapidement son ordinateur, je voulais savoir où il en était, je lui demandais gentiment histoire de changer de sujet : « Tu penses avoir fini dans longtemps ? Tu travailles sur quel genre d’affaire ? ». Je lui demandais toujours sur quoi il travaillait, moi il ne savait pas ce que j’écrivais, en même temps, je n’écrivais pas grand-chose. Plus le mariage approché, plus je me posais des questions et plus je pensais à mon agression. Cependant je faisais de mon mieux pour essayer de me rapprocher de lui : « Tu aimerais aller voir un concert ce week-end ? Je trouve qu’avec l’arrivée du mariage, on ne sort pas beaucoup… ». Bon déjà qu’avant on ne sortait pas là, on avait battu des records. Je souriais en pensant au plus beau jour de ma vie, qui ne serait sans doute pas le sien. D’ailleurs c’était lui qui s’occupait de toutes les démarches avec une organisatrice de mariage : « Au faite, ça a avancé ? J’espère que ça va me plaire, que tu ne vas pas m’affliger un mariage en blanc aussi traditionnel que possible ! ». Je me mis à rire, non ce n’était pas vraiment ce dont je rêvais mais je ne savais pas du tout que c’était ce qu’il avait prévu. J'étais romantique et certaines de ses idées étaient bonnes sans doute, mais j'aimais les couleurs.
« Oh bonsoir, c’est trop gentil d’être venu en pleine nuit pour m’apporter mes plats préférés, merci… » dit-elle en faisant la moue. Je soupire doucement en la regardant. Pourquoi fait-elle ça ? Pourquoi est-elle obligée de commencer ? Avec ses reproches ? Je sais que je ne suis pas parfait, que je fais tout de travers, qu'elle n'est pas heureuse avec moi. Mais elle ne peut pas passer l'éponge quelques fois ? Me laisser respirer, ne pas m'étouffer avec toutes ses attentes ? Peut-être que cela m'aiderait à vouloir mieux faire, alors que pour l'instant, je sais que peu importe ce que je fais, ce n'est jamais assez bien. Alors que quelques phrases bien senties ont envie de sortir, je les retiens pour ne pas tout gâcher maintenant. Après tout, et même si je ne l'ai pas exprimé, elle a raison. C'est très gentil de sa part d'être venue en pleine nuit m'apporter à manger, surtout un tel repas accompagné de ce dessert en particulier. Peu à l'aise avec les mots, je la remercie maladroitement. Cependant lorsqu'elle vient m'embrasser furtivement, je l'attire une nouvelle fois vers moi pour partager un long baiser qui me plaît beaucoup à moi aussi. Je me rassois et commencer à déballer la nourriture. La remerciant une nouvelle fois, je l'informe qu'elle n'était pas obligée. Je sais que c'est encore maladroit, mais je ne cherche pas à lui faire de reproche. C'est juste... Une façon de parler ? « Pourquoi tu dis ça Julian ? Je voulais te faire plaisir… » Encore une fois, elle ne me comprend pas et le prend mal. Ce qui me fait soupirer d'agacement mais je ne réponds pas. Ma journée de travail a été assez épuisante pour me vider, je n'ai pas de force pour m'engueuler avec elle et je fais tout pour garder mes remarques, même si c'est de plus en plus dur.
Après quelques secondes, tout est installé devant nous pour que nous puissions manger. Ça à l'air très bon. Bien sûr, je ne le dis pas à haute voix, en bon boulet que je suis. Bon appétit. lui souhaitais-je avant de commencer à manger. Sur ce point là, je n'ai rien à dire, j'ai de la chance d'avoir Lauren. Elle cuisine toujours très bien. Je lui reporte mon attention quand elle me demande dans combien de temps je pense finir, et sur quoi je travaille. D'ici une heure je pense. Peut-être moins. dis-je pensif. Oh, rien de très intéressant. Une entreprise qui va être en liquidation judiciaire, il faut gérer tous les contrats des employés, des fournisseurs, tout ça quoi. lui répondis-je vaguement. Mon travail, je ne l'aime pas tant que ça. Je le fais à cause de mes parents car on ne m'a jamais laissé le choix, donc moins j'en parle mieux je m'en porte. Et puis surtout avec Lauren, je n'aimais absolument pas lui en parler, pensant qu'elle trouve ça barbant et trop compliqué. Et toi, ta journée ? lui retournais-je poliment. C'est d'ailleurs rare que je lui pose cette question. Mais après l'effort et le plaisir qu'elle vient de me faire, c'est la moindre des choses que de lui porter un peu d'attention. Et puis, ça fait la conversation... Le silence retombe alors que nous mangeons. Je ne suis pas mal à l'aise, mais ne me sens pas particulièrement bien en sa compagnie. Cette pensée me rend triste, et dire que c'est avec cette presque inconnue que je vais me marier... Plus le temps passe, moins je sais qui blâmer pour cela. Mes parents ? Ses parents ? Elle ? Moi ? Je ne peux pas y penser plus longtemps car Lauren me propose d'aller voir un concert ce week-end. Ah oui, c'est le festival d'été, les concerts s'enchaînent durant cette période. Je la regarde étrangement, ne sachant pas trop quoi répondre. Pourquoi pas. Si ça te fait plaisir. Au moins, on ne sera pas enfermé chez nous à nous gueuler dessus. Et je sais que dehors, Lauren n'est pas friande des engueulades. C'est une bonne idée. avouais-je après coup. Je bois une gorgée d'eau dans la bouteille qu'elle a ramenée puis manque de m'étouffer en avalant de travers quand elle me parle du mariage. Déjà parce que cela me fait penser à Madison et à quel point j'avais flirté avec elle, si Lauren l'apprenait... Et aussi parce que j'avais choisi des fleurs classiques et en majorité blanches, ce qui ne semblait pas lui plaire contrairement à ce que j'avais pensé. Oui, ça avance... On a un nouveau rendez-vous dans quelques jours, pour choisir le lieu et d'autres détails. dis-je avant de laisser quelques secondes de blanc. Tu n'aimes pas le blanc ? repris-je le plus innocemment possible.
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Il ne répond rien, comme d’habitude, enfin quand il répond, c’est pour qu’on s’engueule alors il vaut sans doute mieux qu’il ne dise rien. Parfois je me demande ce qu’aurait été notre vie si Julian aurait été amoureux de moi, je me dis que les choses auraient changés, qu’on aurait pu être heureux. Vraiment heureux, comme un vrai couple, si il avait fait l’effort de me connaitre. Connaitre mes passions, mes envies. Tant pis, je vais passer ma vie à côté d’un étranger, encore une chance que moi je sois amoureuse de lui. Je souris lorsqu’il me souhaitait un bon appétit, je pris alors ma fourchette afin de prendre un peu risotto en bouche. C’était très bon, poulet et parmesan, bien assaisonné avec des herbes de province. J’ai fait de mon mieux et c’est vraiment délicieux. Je regardais alors Julian avec un sourire aux lèvres, comme pour qu’il m’affirme que c’était bon, j’attendis plusieurs secondes mais…Rien, il mangeait comme si il n’avait pas mangé depuis quinze jours sans aucun signe de contentement. Je lui répondis avec un sourire : « D’accord, j’espère que tu vas t’en sortir rapidement car ça n’a pas l’air de te passionner… ». Soudainement je faisais un comparatif avec notre situation, j’étais peut être pour lui un dossier pénible dont il fallait se débarrasser. Je fis la grimace car en dépit de nos disputes, j’étais bel et bien amoureuse de mon fiancé. Alors que j’étais entrain de manger, il me demanda ce que moi j’avais fait. Quoi, quoi ??? Il avait vraiment demandé ce que moi j’avais fait. Je crois que je me serais bien pincé si je n’étais pas sûr d’être dans un rêve. Je le regardais véritablement surprise. Ma journée n’avait pas été très productive, il faut bien l’avouer, en ce moment mon agression me trottait trop en tête pour que j’écrive quoi que ce soit de bon et plus le temps passait, plus les choses empiraient mais malheureusement, je ne pouvais en parler personne. « Je n’ai rien pu écrire, toutes les idées que j’ai eu sont nulles… ». Je soupirais. Fallait vraiment que je trouve une idée géniale, j’avais écrit des séries qui avaient fait un grand succès et j’aimerais retrouver ma plume qui avait fait que mon nom n’était pas inconnu pour certains. J’avais ensuite proposé à Julian qu’on fasse une petite sortie lors d’un concert, comme chacun d’entre nous je savais que Julian aimait beaucoup la musique et je pensais qu’il serait vraiment heureux que j’ai pensé à prendre des places. Quand il ne me répond pourquoi pas, je suis déjà saoulé. Je trouve des idées pour lui plaire, pour qu’il soit heureux et au lieu de me remercier ça le saoule, je sens que je vais déjà péter un câble. « C’est bon on n’ira pas…J’ai compris Julian…. ». Tout ça pour me dire trente secondes après que c’est une bonne idée. C’est moi où il y a carrément de quoi péter un câble là. Pauvre con va. Le lieu du rendez-vous, moi c’était plutôt la date, j’espère qu’il ne voulait pas faire ça à la mi-saison genre e autonome ou au printemps, à des saisons qui n’en sont pas vraiment. Non, ce n’était juste pas possible qu’on fasse ça au mois de Novembre où au mois de Mars, il ferait un temps dégelasse. « Je préférerais que tu choisisse la date avant… ». Je pourrais bien me marier dans un cimetière, je n’en avais rien à faire mais que ce soit fait depuis le temps qui me le promet. Mais bon j’essaie quand même de faire des efforts, de me dire qu’il a pris un rendez-vous donc la chose se met en marche. « Tant que c’est un lieu où tu te sentiras bien, je serais bien, d’accord, ne te prends pas la tête avec des choses inutiles… ». Je ne voulais pas qu’il réfléchisse deux heures à ce genre de choses, non, ce moment serait magique quoi qu’il arrive. Tout à coup, je pensais à ma robe, c’était bien la seule chose qu’il ne pouvait pas choisir non….Je lui demandais alors : « Pour la robe, je dois la choisir moi-même, tu as une idée de ce que tu veux, près du corps, plus ample… ». Après tout c’était lui qui allait me l’enlever donc autant qu’il sache ce qu’il aurait à défaire le soir de notre nuit de noce. Je soupire quand il parle du blanc, non mais il se fou de moi où alors pendant trois ans il s’est bouché les oreilles : « Je n’aime pas le blanc, je t’ai toujours dit que ça faisait hôpital… ». Je suis un peu agacé par cette conversation, j’ai vraiment l’impression de vivre avec un étranger : « Tu ne sais pas que j’aime le fuchsia et le turquoise… ». Moi je savais que sa couleur préféré était le rouge.
Depuis que Lauren-Rose est arrivée, l'ambiance est assez particulière. Ce n'est pas encore vraiment tendu, après tout nous ne sommes réunis que depuis quelques minutes, mais nous sommes assez crispés tout de même. L'on sent que le moindre mot de travers peut facilement mettre le feu aux poudres. Je décide de passer l'éponge quant à ses premières remarques. Après tout, elle vient de m'apporter à manger, je lui dois bien ça. Nous nous asseyons et commençons à manger, silencieusement. Son risotto est tout simplement exquis, et je le savoure grandement. Cependant, je ne la complimente pas, c'est très rare que je le fais. Ce n'est pas intentionnel, c'est juste que je n'y pense pas. Et puis de toute façon, vu comme je mange, elle va bien comprendre que je me régale non ? La rouquine me demande sur quoi je travaille, et je lui en parle très brièvement. Je n'aime pas lui parler de mon travail, elle ne comprendrait pas les termes techniques et de toute façon je n'aime pas vraiment ce que je fais, autant ne pas s'y attarder. Elle semble se contenter de ma réponse puisqu'elle n'insiste pas. Merci. répondis-je simplement, que dire d'autre ? Poliment, je lui retourne la question. Je n'aime pas ce silence pesant qui nous entoure, et peut-être que lui montrer de l'intérêt nous évitera une nouvelle dispute. D'autant plus que je m'intéresse quand même un peu à elle, je ne suis pas si méchant. En écoutant sa réponse, je l'accompagne dans soupire. Ça fait un moment que tu n'y arrives plus. fis-je remarquer. Voilà des semaines, si ce n'est plus, que Lauren me disait qu'elle n'arrivait plus à rien. Le syndrome de la page blanche. Je ne sais pas comment l'aider, je ne sais pas ce que c'est. Tu finiras bien par trouver la bonne idée. supposais-je avant de mettre un morceau de poulet en bouche.
Quand ma fiancée me propose d'aller assister à un concert, je ne montre d'abord pas beaucoup d'intérêt. J'ai beaucoup de mal à prévoir des trucs, à me projeter. Mais en y réfléchissant un peu plus, je trouve que c'est une bonne idée et je le lui fais savoir. Je remarque cependant que mon comportement semble l'avoir refroidie, ce qui me fait soupirer doucement. N'ai-je pas le droit de changer d'avis ? Bref. Lauren finit par me questionner à propos du mariage. J'en étais sûr, elle devait venir sur le sujet. On y vient toujours, elle ne peut pas s'en empêcher. Elle me demande d'arrêter une date, je me crispe un peu plus. Je sais qu'on avait parlé d'une date pour cet été, et que tu aimerais ça... Mais ce n'est pas sûr que ce soit possible, on devra peut-être attendre en septembre. mentis-je. J'essaye une nouvelle fois de retarder l'échéance, de repousser l'événement. Il faut dire que Madison m'a fait beaucoup d'effet, ce qui me donne encore moins envie de me marier. Mais ça, Lauren ne doit pas le savoir, jamais. Nous parlons ensuite du lieux et je hoche de la tête. D'accord. Ce devrait être réglé au prochain rendez-vous. Et c'est vrai, Madison souhaite me montrer un endroit particulier, et après je prendrai ma décision. La rouquine aborde ensuite le sujet de sa robe, me demandant mon avis. Je n'en sais absolument rien, je n'arrive déjà pas à choisir de simples fleurs alors je ne vais pas choisir sa robe ! Prends celle qui te plaît, c'est toi qui vas la porter après tout. répondis-je maladroitement. Finalement je lui avoue à demi-mot avoir choisir du blanc pour le mariage, notamment les fleurs. Sa réponse ne tarde pas à fuser et elle est vraisemblablement en colère. Ah oui, je m'en souviens. J'avais complètement oublié ce détail avant, mais elle m'en avait parlé. Puis elle me parle de ses couleurs préférées. J'ai choisi du rose pour les fleurs, c'est la même chose non ? dis-je en la regardant. Et je peux toujours changer les blanches pour du turquoise si tu préfères. Soupirant, je continue de manger. Ayant fini mon assiette, je décide de me servir le dessert : le moelleux au chocolat qui me semble très bon. Tu en veux ? proposais-je en relevant les yeux vers elle.
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Alors que j’essayais de lui raconter ma journée sans être négative voilà que Monsieur Grimes me rappelait que je n’avais pas écrit depuis longtemps. Je rêve là ou alors que j’attendais une parole réconfortante mais j’ai juste l’impression qu’il m’enfonce là. « Ne crois tu pas que j’essaie ? ». Je soupirais, je l’avais toujours aidé et soutenu lorsqu’il en avait le plus besoin, je lui avais toujours apporté à manger, même si je ne comprenais rien en matière de procès je faisais de mon mieux pour l’encourager. Je m’énervais d’ailleurs un peu quand il me dit que je finirais par trouver la bonne idée, ma bonne humeur venait de descendre en flèche : « Ce n’est pas si facile de trouver la ‘bonne’ comme tu dis… ». Et j’avais bien insisté sur le mot bonne, car il ne m’avait jamais vu comme étant la bonne personne, tout simplement parce qu’il n’avait jamais voulu me voir. Ma phrase résumait presque notre histoire et j’ajoutais en le fixant : « Faut juste regarder autour de soi parfois… ». Là encore je résumais notre histoire, parfois les choses pouvaient venir si on n’y prêtait attention. Je finissais par manger, presque silencieuse, parfois je me disais qu’il valait mieux que je me taise plutôt que de dire des choses blessantes. Avec Julian je m’énervais souvent et parce que j’avais l’impression que je ne pouvais pas avoir confiance en lui. Je replongeais ma fourchette dans mon assiette. Encore une fois ma confiance envers Julian était mise à rude épreuve. Nous avions commencés à parler du mariage puisqu’il approchait à grand pas et il se mit de nouveau à décaler la date. QUOI ? Il se fiche de moi, je crois qu’un rire nerveux m’échappa. Pourquoi faisait-il ça. Je pense qu’il aurait encore droit à une Lauren pas vraiment sympathique pour ce soir. Je me lève de ma chaise et il est évident que Julian va très vite comprendre ce qui se passe, mon regard devient noir, et je ne ris plus du tout : « PARDON ? ». J’essaie de ne pas me mettre dans tout mes états mais je n’y arrive pas, je respire un bon coup et rejoint instinctivement mes mains pour faire craquer mes doigts en essayant d’évacuer mon stress. Comment pouvait-il m’énerver aussi facilement ? C’est bien ce que je pensais, quoi qu’il arrive je ne peux pas compter sur lui : « Tu m’as promis, tu m’as juré que c’était cet été ! CET ETE ! T’es vraiment qu’un putain de menteur ! Tu sais depuis combien de temps j’attends ce moment, toi tu t’en fous, de toute façon, tu te fous de tout… ». A commencer par mon agression, j’ai failli me faire violer mais il n’est pas au courant, il ne savait rien de tout cela, il ne se demandait pas pourquoi maintenant je réagissais au quart de tour. Tout simplement parce qu’il m’avait énormément déçu. Il se fichait de ma robe, bon, j’allais la choisir robe ou alors je pourrais lui dire quelque chose de plus vexant, enfin qui serait vexant pour le mâle qu’il était : « Je demanderais l’avis à quelqu’un qui appréciera la robe ou tout au moins qui admirera la jeune femme qu’il y a en dessous, il doit bien y avoir des vendeurs hommes pour avoir un avis masculin… ». Bon, il n’était pas extrêmement jaloux mais je savais que ça l’embêterait un peu qu’un homme me voit dans une belle robe et pire en petite tenue lors des essayages. Je m’énerve de nouveau lorsqu’il parle du blanc, d’échanger les fleurs blanches contre des turquoises, je hausse le ton de nouveau et lui répond d’un ton sec et méchant : « Ah oui, des fleurs turquoises, parfois je me demande dans quel monde d’imbécile tu vis… ». Je pense parfois que je ne suis pas sur la même planète que Julian. Il me propose alors mon fondant au chocolat, je le saisis avant de le mettre à la poubelle, je suis vraiment dégoutée par son comportement : « Délicieux ! ». Marmonnais-je, quel gâchis pour un moelleux qui était délicieux. Je me levais de nouveau, blasé : « Peu importe mes efforts, de toute façon…Quoi que je fasse, je serais toujours indésirable à tes yeux… ». C’était l’impression que j’avais et ce repas emmené au bureau ne changerait rien.
« Ne crois tu pas que j’essaie ? » Je relève les yeux vers Lauren, surpris par le ton employé. Qu'ai-je fais de mal ? Ce que j'ai dis n'était pas un reproche, juste une constatation. Je n'ai pas dis le contraire. Calme toi. dis-je un peu plus durement que voulu. J'ai l'impression qu'elle cherche le moindre prétexte pour déclencher une dispute, et je ne comprends pas pourquoi. Ce n'est pas de ma faute si elle n'arrive pas à écrire, et je ne peux pas le faire pour elle. C'est à elle de trouver les réponses à ses questions, les solutions à ses problèmes. Je ne viens pas lui demander de l'aide quand ça ne va pas au travail, je me débrouille tout seul, comme un adulte. Nous continuons de manger dans une ambiance qui se dégrade de plus en plus, et les paroles suivant de la rousse n'aident en rien. Alors que je lui dis qu'elle finira bien par trouver la bonne idée, dans le sens où je lui fais confiance pour s'en sortir, elle le prend mal et commence à me faire de nombreux sous-entendus que je comprends parfaitement. A quoi joue-t-elle ? Je parviens à croiser son regard que je ne lâche pas. Si tu as quelque chose à me dire fais-le, ne passe pas par quatre chemins. pestais-je comme réponse. J'ai passé l'âge de parler par code, qu'elle y aille franchement.
Parler du mariage n'arrange pas les choses, loin de là. Je tente discrètement de faire comprendre à ma fiancée qu'on devra attendre un peu plus pour le mariage, ce qui ne lui plait, mais alors vraiment pas. « PARDON ? » crie-t-elle en se levant. Je lève la tête vers elle. Rassieds-toi. dis-je sèchement. J'ai horreur quand elle me prend de haut comme ça, comme si je devais supporter ses crises sans rien dire, comme si elle était au dessus de moi et pouvait tout se permettre. Faisant comme si elle ne m'avait pas entendu, elle commence à m'engueuler avec force. Je décide de me lever à mon tour, lui faisant face à présent. Tu crois peut-être qu'on est les seuls à vouloir se marier en été en Australie ?! Et bien non, reviens un peu sur Terre ma grande, il y a du monde avant nous ! continuais-je de mentir, prétextant que Madison devait s'occuper d'autres mariages avant le nôtre. Peut-être était-ce vrai, en tout cas Madison ne me l'avait jamais dit. Mais j'ai bon espoir que Lauren ne vérifie pas ce que je dis. La jeune femme continue avec la robe, précisant qu'elle trouverait bien un autre homme pour lui donner son avis et surtout apprécier ce qu'il verra. Cette remarque me fait grincer des dents, j'ai horreur quand elle fait ça. Surtout qu'avec ce qu'elle m'avait dit un peu plus tôt, le fait de trouver la " bonne personne ", de regarder autour, j'ai l'impression qu'elle essaye de me faire passer un message. Si tu arrives à trouver quelqu'un qui te SUPPORTE, n'hésites surtout PAS ! criais-je à mon tour. Bien sûr, ce n'étaient que des paroles en l'air. Nos parents s'étaient mis d'accord sur ce mariage, et ni Lauren, ni moi ne pouvons y faire quelque chose. Ce mariage était obligatoire, une transaction entre nos familles. Je n'ai pas le droit de la quitter, et elle non plus.
Nous nous rasseyons pour nous calmer, mais Lauren me fait ensuite remarquer que les fleurs turquoises n'existent pas, me traitant ensuite d'imbécile. Du moins, c'est comme ça que je le comprends. Elle cherche vraiment à me mettre à bout. Comme si j'en ai quelques chose à foutre de ces putains de fleurs. sifflais-je entre mes dents. Alors que j'avais l'intention de prendre du dessert, je décide de le repousser finalement de la main. Je n'ai plus faim. Merci. Je la gratifie d'un regard noir. Je roule des yeux en entendant ses dernières paroles, elle a toujours cette manie de se tourner en victime. T'es vraiment folle ma parole. Tu devrais bosser un peu plus à la maison ou alors sortir, au lieu de te tourner des films, ça te ferait du bien. soupirais-je.
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Pitoyable, voilà ce que nous étions. La journée n’avait pas été si mauvaise que ça mais j’avais l’impression qu’il était mon étincelle et que j’étais un bidon d’essence, le mélange n’est pas beau à voir et une fois que les deux ce sont rencontrés, il est bien trop tard pour faire marche arrière. Il me disait de me calmer mais c’était bien trop la machine était lancé et ni l’un, ni l’autre pourrions arrêter l’autre maintenant. Quand nous étions parti pour nous hurler dessus celui qui gagnait était celui qui crier le plus fort et c’est tout. Ne pas faire passer un message ? Je rêvais où il n’avait pas compris ce que je voulais dire, je ne pouvais même plus utiliser de métaphore, très bien j’allais être claire : « Tu me repousses sans cesse parce que tu ne m’as jamais regardé Julian, dès le départ tu t’es dit que j’étais un élément dérangeant et tu n’as pas fait le moindre effort….Même quand tu es allongé sur moi tu ne me regardes pas, qu’est ce qui te gênes, mes cheveux trop roux ou mes yeux trop verts ? Si tu osais me regarder, me voir simplement Julian, tu verrais que je suis la femme de ta vie, la femme faite pour toi et j’arrêterais mes crises ! ». J’avais tellement bien résumé le fond de ma pensée que j’aurais pu m’arrêter là, tous les sujets de discorde avaient été traités en une seule tirade de ma part : d’abord son ignorance à mon égard, ensuite mes crises et pour finir notre union même l’aspect sexuel avait été abordé. Je me lève par la suite et il m’ordonne de m’assoir, j’avoue que quand la colère me monte au visage je ne peux plus rien faire, il est trop tard et je ne peux me contrôler, je ne l’écoute même pas et même si je l’entends, non je ne m’assiérais pas. Je ne suis pas sa femme potiche naïve. Il emploi d’ailleurs un mot qui me fait instantanément rire : « Vouloir ? Mais Julian si tu le voulais vraiment ce mariage nous nous serions mariés à New York, puis à Sidney juste quand nous sommes arrivés et si ces déménagements embrumaient ton esprit nous aurions pu nous marier à Brisbane dès que nous avions posés nos valises, mais Monsieur est toujours trop débordé… ». Que devrais-je dire moi ? La jeune scénariste à succès fiancée avec un avocat depuis 3 années, voilà des nouvelles qui font bien lire les lecteurs de la presse à scandale ainsi que mes fans. Il me répond ensuite qu’il ne fallait pas me gêner si je trouvais quelqu’un d’autre. Certes il était avec moi par force mais je savais bien qu’au fond de lui-même l’idée que je sois avec un autre homme ne devait pas lui être plus agréable que ça. Il n’était pas transit d’amour pour moi mais de là à ce qu’il laisse quelqu’un me dérober devant ses yeux sans rien dire, il ne le pouvait pas, en parti à cause de ses parents d’ailleurs. Je m’approche de lui et tient fermement son menton, il pourrait croire que je vais l’embrasser sauvagement comme nous en avons parfois l’habitude pour clore le débat mais au contraire, cette fois si je veux qu’il m’écoute et me regarde droit dans les yeux. « Tu laisserais partir TA femme sous TES yeux. Oses dire en face que tu ne dirais rien, qu’au fond de toi-même ta fierté ne serait pas déçue que j’en préfère un autre plus beau, plus fort, plus intelligent que toi… ». Oh, je savais comment énerver mon homme et je connaissais presque déjà la réponse qui aurait le don de l’énerver encore davantage. J’étais dans une rage et une colère noire mais tout retomba lorsqu’il me traita de folle. J’en aurais presque eu les larmes aux yeux, j’étais méchante avec lui mais c’était ma seule défense, je pouvais passer effectivement pour quelqu’un d’abominable. Mon cœur était déchiré, je baissais la tête, faisant mine de reprendre mon souffle mais je faiblissais. Je comprenais dans ses mots que je perdrais toujours face à Julian. C’est difficile d’être associée avec quelqu’un que l’on n’aime pas, mais y a-t-il pire encore que d’aimer à la folie quelqu’un qui ne vous aimera jamais vraiment. Je me ressaisis, ce n’était pas le moment d’être faible, je pleurerais dans ma salle de bain une fois arrivée à la maison comme d’habitude. « Oui, je suis folle, folle amoureuse d’un connard à la fois sourd et aveugle, je me demande comment il est possible d’avoir tant de défauts dans une seule et même personne… ». Encore une parole pleine d’amour. Je me mets ensuite à l’imiter prenant une voix grosse et naïve : « Tu devrais sortir…. ». Je prends alors une voix enfantine, me foutant ouvertement de lui : « Tiens, petit ours brun se demande pourquoi Lauren-Rose ne sort pas de sa maison… ». Je voulais lui montrer à quel point sa remarque était naïve et dénué de bon sens à mes yeux mais bien sûr, lui, il ne savait rien. D’ailleurs je viens vraiment d’appeler mon fiancé petit ours brun, bon, je pense qu’il ne va pas apprécier. Je lui réplique en hurlant pour finir : « JE NE TOURNE PAS DES FILMS, JE LES ECRITS…. ». Une gifle n’est pas passée loin de mes propos mais j’arrive à me canaliser. Ce qui me ferait du bien, la seule réponse à toutes ses questions étaient devant moi. J’hurle quelque chose qui pourrait pourtant être magnifique pour la plupart des couples qui s’aiment : « LA SEULE PERSONNE QUI PEUT ME FAIRE DU BIEN, C’EST TOI JULIAN… ».
Debout, à nous gueuler dessus, à quelques centimètres l'un de l'autre, nous faisons peine à voir. Vraiment. De l'extérieur, on pourrait croire que nous sommes les pires ennemis. Et pourtant, nous nous connaissons depuis bientôt cinq ans, nous sommes fiancés depuis quatre ans, et nous allons nous marier prochainement. Nous sommes ridicules, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Au final, ce n'est pas important de savoir qui a commencé. Ce qui compte, c'est que nous nous en servons tous deux comme prétexte pour nous cracher notre venin en pleine figure, aucun de nous n'essaye de calmer les choses, ni de les arranger. Nous sommes tous les deux fautifs de notre malheur. Peut-être qu'on mérite ce qui nous arrive après tout. Ce soir, j'ai l'impression que Lauren est la première à s'enflammer. Je tente de la raisonner en lui disant de se calmer. Ce n'est peut-être pas la meilleure chose à faire, vu le ton que j'emploie. Je lui dis ensuite de me dire les choses franchement, pas besoin de prendre des pincettes, je suis un grand garçon. Cela a le don de la mettre littéralement hors d'elle, je le vois bien. « Tu me repousses sans cesse parce que tu ne m’as jamais regardé Julian, dès le départ tu t’es dit que j’étais un élément dérangeant et tu n’as pas fait le moindre effort….Même quand tu es allongé sur moi tu ne me regardes pas, qu’est ce qui te gênes, mes cheveux trop roux ou mes yeux trop verts ? Si tu osais me regarder, me voir simplement Julian, tu verrais que je suis la femme de ta vie, la femme faite pour toi et j’arrêterais mes crises ! » Je roule des yeux quand elle parle, blasé. J'ai l'impression d'entendre Meaghan, qui me répète sans cesse qu'en faisant l'effort d'apprendre à connaître Lauren, je verrais à quel point elle est formidable et faite pour moi. C'est dingue, à croire que je me suis enfermé dès le départ ! J'ai essayé, il me semble. On dirait que personne ne l'a remarqué. A ce que je sache, à New-York ce n'était pas comme ça, j'ai cru un moment que ça pourrait marcher. Avant, au début. Mais arrête ton cinéma Lauren, tu te montes la tête ! A New-York tu ne me disais pas ça, ça allait bien non ?! Je ne te regarde pas, n'importe quoi ! Bien sûr que tu es trop rousse, je ne suis qu'un connard qui juge les gens sur leur couleur de cheveux non ?? Réfléchis quand tu parles merde ! Je soupire, elle m'énerve. Elle n'est pas logique, elle est irrationnelle, elle est... Argh je n'ai même pas de mot ! Arrête de faire ta victime, il n'y a personne autour de nous. Entre nous, on sait très bien la vérité. Enfin, ce que je pensais être la vérité, ma vérité. Que Lauren avait révélé son vrai visage peu après nos fiançailles, me montrant le tyran possessif qu'elle est. Je ne reviens pas sur son allusion à notre vie sexuelle, que je trouve puérile. Nous couchons ensemble et elle se plaint. Si je ne la toucherais plus elle se plaindrait aussi. Jamais satisfaite, toujours quelque chose à me reprocher.
Bien sûr, le sujet du mariage ne tarde pas à revenir sur le tapis. Je lui demande, non lui ordonne de se rasseoir, ce qu'elle ne fait évidemment pas. Non, ce serait faire un effort pour se calmer, hors quand elle est dans cet état elle ne contrôle plus rien, je le sais à force. Je cherche une excuse bidon à cet énième report : il y a trop de monde qui veut se marier. Elle ne semble même pas y prêter attention, ayant trouvé autre chose à critiquer. « Vouloir ? Mais Julian si tu le voulais vraiment ce mariage nous nous serions mariés à New York, puis à Sidney juste quand nous sommes arrivés et si ces déménagements embrumaient ton esprit nous aurions pu nous marier à Brisbane dès que nous avions posés nos valises, mais Monsieur est toujours trop débordé… » Son comportement commence vraiment à m'énerver, je sers le poing et commence à trembler sous la colère. Je sais qu'elle ne prendra pas mal ce geste, je ne la frapperai jamais. C'est juste un geste que je fais pour m'auto-réguler. Vouloir, devoir, on s'en fout ! Si je VOULAIS t'épouser, déjà ce serait ma décision et pas celle de nos familles ! A ce que je sache, on ne m'a pas vraiment laissé le choix. Mes mots sont très virulents, le ton employé est sec. Je lui rafraîchis la mémoire, on dirait qu'elle a oublié notre situation. Ce n'est pas mon cas. C'est un mariage forcé, mon consentement ou le sien ne sont pas nécessaires. Je ne comprends pas pourquoi elle porte tellement d'importance à ce dont j'ai envie, car tout est forcé, arrangé. On ne se connaîtrait même pas sans ça. finis-je. Je vois immédiatement que mes paroles la blessent. Au fonds, je sais qu'elle vis beaucoup mieux cette situation que moi, qu'elle s'est attachée à moi. Mais je suis désolé, avec son comportement depuis plusieurs années, elle a juste réussi à m'éloigner autant que c'est possible. Lauren décide ensuite de m'attaquer en parlant d'autres hommes, qui l'aideraient à choisir sa robe. Je déteste quand elle fait ça, j'ai ma fierté, elle le sait très bien. Je préfère toutefois répondre que si elle trouve quelqu'un capable de la supporter, qu'elle ne se prive pas. Je suis mauvais, vraiment mauvais. Elle se colle presque à moi et m'attrape fermement le menton, ce qui me fait un peu mal. « Tu laisserais partir TA femme sous TES yeux. Oses dire en face que tu ne dirais rien, qu’au fond de toi-même ta fierté ne serait pas déçue que j’en préfère un autre plus beau, plus fort, plus intelligent que toi… » La première chose que j'ai envie de répondre, c'est qu'elle n'est pas encore ma femme, juste ma fiancée. Je me mords toutefois les lèvres pour me retenir, ça ne sert à rien. De toute façon tu es bloquée avec moi, comme moi avec toi. Alors la question ne se pose même pas. Je siffle entre mes dents. En disant cela, je ne réponds pas directement. Parce qu'au fond, je sais qu'elle a raison. Ça me ferait chier qu'elle trouve quelqu'un d'autre alors que moi non, qu'elle me laisse alors que moi je reste. Malgré tout, elle est à moi, et je suis à elle.
D'un mouvement de tête brusque, je me dégage de sa main qui me tient le menton. Le regard noir, j'en profite pour lui dire à quel point elle est folle, et qu'elle devrait sortir un peu plus au lieu de se torturer l'esprit à la villa. Cela a pour effet de la calmer immédiatement. Elle baisse la tête et je l'observe, sans rien dire ni rien faire. Je n'ai pas l'impression d'avoir dépassé les bornes, pas plus que d'habitude. Mais il y a toujours un moment où Lauren faiblit, c'est souvent moi qui l'emporte, qui suit le plus méchant, qui touche là ou ça fait mal. Je ne sais pas si je dois m'en féliciter ou au contraire me gifler pour ça. Je crois qu'elle va se mettre à pleurer mais non, elle relève la tête, impassible. « Oui, je suis folle, folle amoureuse d’un connard à la fois sourd et aveugle, je me demande comment il est possible d’avoir tant de défauts dans une seule et même personne… » C'était donc le " folle " qui lui avait déplu. Arrête de m'insulter. Je la préviens en soupirant. Elle se met alors à se foutre ouvertement de moi, tant dans les mimiques que les paroles. Je me mords les lèvres à en avoir mal. Depuis toujours, je déteste quand on se fout de ma gueule. Je me suis battu de nombreuses fois à cause de ça plus jeune, et même avec Sean. Je déteste viscéralement ça. Et voilà qu'elle se permet de le faire. Elle a la chance d'être une femme, la mienne en plus, sinon elle se serait déjà prise une gifle. Ferme-la. Je ne plaisante pas, elle peut le lire dans mes yeux. « LA SEULE PERSONNE QUI PEUT ME FAIRE DU BIEN, C’EST TOI JULIAN… » finit-elle en hurlant. Je la regarde quelques secondes, désarçonné par cet élan de sincérité. Mais pourquoi s'accroche-t-elle tellement à moi ? Je ne comprends pas. On ne pourrait pas juste faire sembler, se tolérer, ne pas essayer d'être un couple ? Pour l'instant au moins, et laisser les années faire, le temps nous aider. Non, il lui faut tout tout de suite. Pourquoi tu t'obstines avec moi ? Tu n'arrêtes pas de me cracher à la gueule tous les défauts que j'ai, à quel point je suis imparfait, et maintenant tu me dis ça ? Je ne te comprends pas Lauren. J'ai arrêté de crier pour parler à mon tour sincèrement. Je suis perdu, je ne comprends pas sa façon d'être, d'agir. Je soupire et tourne la tête. Tu devrais partir. J'ai du travail à finir. dis-je en regardant mon ordinateur sur mon bureau. Vu ce qu'il vient de se passer, je ne suis pas sûr d'avoir la tête à ça. Mais c'est toujours mieux ça plutôt qu'elle reste et qu'on continue à s'engueuler.
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New York, oui, New York, c’était bien le seul moment de ma vie où je pensais que Julian pouvait avoir des sentiments pour moi. Oh, il n’était pas amoureux de moi mais à cette époque, il y avait quelque chose entre nous je crois, peut être de l’affection ou un petit peu de tendresse. Cela aussi ça me manquait beaucoup, des petits bisous le soir ou un simple câlin avant de dormir mais avec Julian je n’avais pas ça. J’essayais de lui en offrir quand je le pouvais, quand je n’étais pas en colère contre lui. Parler de New York me remuait le cœur, oui, c’était presque la bonne période dans notre couple, celle où tout semblait possible. Je murmurais alors, mais c’était presque pour moi que pour lui : « Oui, à New York j’étais tellement heureuse, mais maintenant le bonheur m’est interdit… ». Parce que je suis trop frustrée dans ma tête, trop mal, trop perturbée pour me dire que je pourrais être heureuse, que tout pourrait repartir comme avant, comme si tout était trop tard, cette agression m’avait brisé et le fait de tout garder pour moi, n’arrangeait pas mes affaires. Il ne me jugeait pas à ma couleur de cheveux c’est vrai mais il me jugeait sur une chose aussi superficielle à mes yeux : mon attitude à son égard qui était uniquement du au fait que je n’arrivais pas à prendre sur moi. On avait pris une partie de moi ce soir là et sans doute, la meilleure partie de moi. Il disait savoir la vérité, non, il ne savait rien. Que pensait-il que j’étais juste un monstre qui c’était retenue à New York, qu’entendait-il par vérité, me juger sur ma couleur de cheveux serait presque un compliment que de penser que j’étais une femme manipulatrice et calculatrice : « Et bien expose moi ta vérité ! Moi je ne vois pas de quoi tu parles, la vérité tu ne la connais pas, tu ne la sauras jamais alors arrête de te penser le maitre du monde qui sait toujours tout sur tout…. ». Plus facile de penser que je suis qu’une petite conne manipulatrice qui a voulu bien faire devant ses parents. J’ai toujours été vrai avec lui, et d’ailleurs j’ajoute les lèvres pincées à demi-voix : « J’ai jamais joué la comédie à New York, à New York tu pouvais m’apprécier tel que j’étais vraiment… ». Putain, je dois vraiment me taire, je suis entrain de lui lâcher que j’ai changé et il va me demander pour quels raisons, enfin, j’ai déjà fait quelques allusions de ce genre et ça n’a pas éveillé sa curiosité plus que ça. Si j’étais resté la même femme peut être qu’il y aurait des sentiments entre nous, s’il m’avait aidé quand j’avais vraiment besoin le plus de lui. Quand j’étais détruite, broyée de l’intérieur, foutue, il n’avait pas était là malheureusement. Comme je m’y attendais il déclarait ne pas vouloir m’épouser et je ça me faisait très mal, je savais que ça n’avait pas était son choix, que c’était ses parents qui avait pris la décision mais je me disais sans doute avec le temps qu’il souhaitait lui aussi se marier avec moi, peut être aussi parce qu’a New York ça se passait bien entre nous. Voilà, il avait réussit, Julian était finalement assez doué pour me faire souffrir et me faire pleurer. Notre rencontre n’était pour lui qu’un évènement banal qu’il aurait préféré ignorait, pour moi, notre rencontre était l’une des plus belles choses de ma vie. Moi je n’en m’en foutais pas et je lui répondis, abattue, essuyant simplement mes larmes : « A ta différence, si j’avais du choisir un homme pour me marier, je t’aurais choisit toi…Je n’aurais voulu aucun homme, parce que le jour de notre rencontre, ce jour horrible pour toi, fut un jour merveilleux pour moi… ». On ne peut pas expliquer ses sentiments et dès que j’avais vu le visage angélique de Julian, j’avais craqué comme une enfant, comme une adolescente découvrant le visage populaire de l’université. Je l’avais ensuite provoqué, laissant entendre que je pourrais partir avec un autre homme, c’était pour l’énerver bien sûr, je n’en avais pas la possibilité, comme lui partir avec une autre femme. Je le testais toujours sur ça et a marchait bien souvent, moi aussi j’avais finit par trouver les failles de mon fiancé pour l’énerver au plus haut point comme il savait le faire avec moi. Contrairement à lui, je savais aussi les choses qui lui faisaient le plus plaisir, comme les fondants au chocolat. J’avais envie de lui répondre que je ne voulais pas d’autres hommes mais ça ne servait à rien, il savait mes sentiments envers lui, ça avait toujours était comme ça. Moi amoureuse, lui au début gentil puis devenant de plus en plus tyrannique, lui s’éloignant au fur et à mesure, au point que maintenant nous étions si éloignés, comme deux étrangers. Lui il me déteste seulement et moi je l’aime beaucoup, je l’aime trop. Je n’ai pas la force de lui répondre, de lui dire que coincée ou pas, mon cœur serait toujours avec lui, à quoi cela servait-il d’encore une fois avoué des sentiments qu’il connaissait pour le voir me rembarrer aussitôt, j’avais déjà donné ma dose. Il me demande par la suite pourquoi, pourquoi je suis amoureuse de lui tout simplement, pourquoi je suis accroché à lui alors que lui ne l’est pas tant que ça. Mes larmes coulent à présent, de toute façon, ça finit souvent comme ça, quand j’ai la force de le gifler je le fais sinon, je me mets tout simplement à pleurer parce que je ne trouve plus la force ou les mots pour le critiquer. Oui, ces défauts, ceux que je viens de citer je les pense comme étant les pires de sa personne, il m’ignore, il ne me voit pas et ça me tue jour après jour, alors pourquoi je l’aime ? Le cœur a ses raisons que la raison ignore. J’essuie une larme qui coule sur ma joue avant de relever mon visage : « Oui, je ne te trouve pas parfait car….j’aurais tant voulu qu’on soit là, l’un pour l’autre… ». C’était en grande partie pourquoi j’étais insupportable, toujours à lui demander ce qu’il faisait, où il était, je ne voulais qu’il lui arrive rien de mal, je ne voulais pas le retrouver dans une balle dans la tête ou alors blessé par les mêmes personnes qui m’avaient fait du mal. J’étais du genre à le couver mais c’était pour son bien et ça il ne le voyait jamais. « Parce que je t’aime, même si toi tu ne m’aimeras jamais, je t’aime à un point inimaginable au point que j’accepterais tout pour toi, même les pires horreurs, même de mourir pour toi, si on devait me prendre la vie pour te la donner, j’accepterais mon sort sans broncher. L’amour est un sentiment si fort et si inexplicable. Parce qu’a la minute où je t’ai vu rentrer dans le salon de mes parents, j’ai su que je t’aimerais jusqu'à la fin de mes jours, que je voulais t’offrir le meilleur….Parce que j’ai essayé de t’offrir cela. Je voulais être parfaite pour que tu tombes amoureux de moi et à un moment, j’ai cru être parfaite et j’ai cru que tu m’aimais. Quelque chose à tout gâcher entre toi et moi mais j’ai voulu être plus forte ….Certains jours, j’essaie d’être plus forte mais c’est tellement dure… ». C’est dur d’ouvrir son cœur mais en même temps sa fait du bien et j’espère d’un côté qu’il va commencer à comprendre mon attitude, je ne sais pas. Je sais plus comment m’y prendre avec Julian. « Parfois je rêve d’être à ta place Julian, car même si peut être que tu es un peu attaché à moi au fond tu n’es pas amoureux de moi n’est ce pas ? Parfois j’aimerais tant ressentir ce que tu ressens….C’est sans doute difficile de vivre avec quelqu’un qu’on n’aime pas mais quand on vit avec quelqu’un qu’on aime et qui ne vous aime pas en retour, crois moi, c’est aussi très difficile… ». Je ne voulais pas faire ma victime, juste lui expliquer ce que je vivais au quotidien car je ne lui avais encore jamais dit clairement même si j’avais évoque mes sentiments à de nombreuses reprises je n’avais jamais parlé du ressenti que j’avais sur le fait qu’il ne tenait pas à moi. Il me demandait de partir et je me rendais compte que mon amour à son égard était tel que je pourrais faire n’importe quoi pour lui : « J’aurais vraiment voulu que tu te trouves le bonheur à mes côtés, je suis désolée…Si j’avais la force et la possibilité de fuir de ta vie pour te rendre heureux, je le ferais… ». Car c’était juste horrible pour moi de m’imaginer loin de mon fiancé, étant très accrochée à lui. Je ne pourrais pas le quitter je pense, je l’aimais trop pour ça et puis de toute façon, je ne voulais que mon père ai raison, que je ne sois qu’une déception ambulante.
Parler de New-York semble faire effet sur Lauren qui a l'air de perdre peu à peu pied. Je la vois s'affaisser et baisser légèrement la tête. Je me mords la lèvre, je n'aime pas la voir comme ça. J'ai beau ne pas l'aimer, et nous passons peut-être notre temps à nous disputer, je ne suis pas une mauvaise personne pour autant. Je déteste la voir souffrir et encore plus pleurer. C'est peut-être pour ça que ça ne va plus entre nous, je sais qu'elle ne me rend pas heureux et que je ne l'a rend pas heureuse, et c'est horrible comme sentiment. A l'époque de New-York, tout allait bien entre nous. Nous n'étions pas amoureux, on venait de se rencontrer, mais il y avait quelque chose de sympa entre nous. De l'affection, du flirt, de la tendresse. Tout cela semble avoir complètement disparu aujourd'hui, et je sais que ça lui manque. Mais je n'y peux rien, enfin, je crois... Je soupire quand je l'entends marmonner qu'elle était heureuse mais que le bonheur lui est maintenant interdit. Toujours dans le mélodramatique. Mais je ne trouve rien à lui répondre. Dans le fond, j'ai l'impression qu'elle a raison, et que c'est aussi le cas pour moi. Ensemble, nous n'avons pas le droit au bonheur. Parce que cette situation est bien trop insupportable pour moi, pour que je fasse davantage d'efforts, car oui j'en fais, accepter d'épouser une fille que je n'aime pas, une inconnue, est un effort surhumain que j'ai accepté de faire. Je me sacrifie, pour mes parents, Sean et Meaghan, pour la famille. Mais c'est tout, on ne peut pas m'obliger en plus de tomber amoureux, ce n'est pas moi qui contrôle ça. Sinon je ferais en sorte d'être amoureux de Lauren. Quitte à être obligé de passer ma vie avec, autant que cela se passe bien, non ? Mais ce n'est pas le cas, et j'ai l'impression qu'elle m'en veut de ne pas m'aimer, alors qu'elle est tombée amoureuse de moi.
« Et bien expose moi ta vérité ! Moi je ne vois pas de quoi tu parles, la vérité tu ne la connais pas, tu ne la sauras jamais alors arrête de te penser le maitre du monde qui sait toujours tout sur tout…. » Encore une fois, je soupire d'agacement. Elle a ce don de renier les choses, de se voiler la face. Bien sûr qu'elle sait de quoi je parle. A peine arrivée en Australie, à Sydney, qu'elle changeait de comportement. Finis la soutient, finis la cohésion, place aux cris, aux pleurs, aux crises de jalousie et d'angoisse. J'avais l'impression que l'année passée à New-York était fausse, que j'avais en face de moi une inconnue qui avait joué un rôle. Je m'étais senti trahi, et avait décidé de ne plus essayer, de ne plus lui faire ce plaisir. C'était trop tard. Et ça l'est toujours aujourd'hui, je lui en veux de m'avoir menti, de m'avoir fait croire que ça pouvait marcher, d'avoir été si adorable là-bas pour être si horrible ici. Le pire, c'est que ce n'est qu'à la maison. Devant les autres, elle reste la gentille Lauren, drôle, intéressante, souriante. Je me sens d'autant plus trahi à chaque fois. Laisse tomber. finis-je par dire. J'en ai marre de ce sujet, de parler tout le temps de la même chose, de me répéter. Notre relation m'épuise, nos disputes me pèsent de plus en plus. Je ne sais pas comment elle fait pour toujours avoir cette énergie qui lui permet de me hurler dessus, moi je n'y arrive presque plus. Je ne relève même pas quand elle me dit qu'elle était vraie à New-York, je ne la crois pas, je ne la crois plus. Je suis las de ses excuses, fatigué de sa comédie.
Quand la rouquine me parle du mariage, et de mon manque flagrant de volonté, je lui rappelle que c'est un mariage arrangé et que ce que je veux ne compte pas, mais alors pas du tout. Elle semblait avoir oubliée ce détail et je juge bon de le lui rappeler. J'en rajoute une couche en précisant que je ne la connaîtrais même pas sans ça, donc ce n'est définitivement pas moi qui l'avais choisi. Voilà, j'ai réussi, j'ai gagné. La jeune femme s'effondre devant moi, craque. Elle commence à pleurer, mon cœur se brise. J'aimerais la serrer dans mes bras, la réconforter, voir même l'embrasser, la rendre heureuse. Mais je ne peux pas, je n'y arrive pas. Je reste donc immobile devant elle, le regardant avec beaucoup de gêne, mais aussi de colère car elle a réussi à me mettre hors de moi. « A ta différence, si j’avais du choisir un homme pour me marier, je t’aurais choisit toi…Je n’aurais voulu aucun homme, parce que le jour de notre rencontre, ce jour horrible pour toi, fut un jour merveilleux pour moi… » Nos regards ne se quittent pas. Malheureusement, je la crois. Je sais qu'elle dit la vérité. Pour je ne sais quelle raison, la jeune femme m'a aimé dès le premier jour, le premier regard. Elle me l'avait avoué rapidement. Cela m'avait fait peur à l'époque, je ne voulais pas la décevoir ou quoi. Mais au final, c'est elle qui m'a repoussé, qui m'a éloigné, avec son foutu comportement. Je lui en veux énormément pour ça, notre histoire aurait pu peut-être être belle. Mais non, elle avait tout gâché, j'avais tout gâché, nous avons tout gâché. Encore une fois, je reste silencieux. Pour ne pas m'enfoncer, pour ne pas la faire souffrir un peu plus. Elle a cette manie de toujours exagérer sa peine et mon comportement. Je ne l'ai pas détesté dès le premier jour. Non, j'en voulais surtout à mes parents, mais début j'ai tout de suite compris qu'elle était une victime, tout comme moi.
Nous continuons de nous disputer. Elle tente de provoquer ma jalousie en me parlant d'autres hommes, elle m'hurle encore une fois dessus pour dire qu'elle m'aime. En face, j'essaye de reprendre le contrôle de moi, et surtout de la situation. La belle rousse a déjà bien assez pleuré pour ce soir, et je refuse de lui faire davantage de mal. Ses larmes ont eu pour effet de me calmer complètement, d'atténuer ma colère. J'essaye donc de la calmer, du mieux que je peux. C'est à dire avec beaucoup de maladresse. Mais finalement, je lui pose une question que je me suis déjà posé maintes fois : pourquoi m'aime-t-elle ? Après tout, elle n'arrête pas de se plaindre de moi, de mon comportement, mes défauts, comment fait-elle pour ne pas me haïr ? Elle essuie difficilement les larmes qui inondent son visage avant de chercher mon regard dans lequel elle plonge le sien. A ma grande surprise, Lauren décide de m'ouvrir son cœur avec une étonnante sincérité. Elle me confirme que ça a été le coup de foudre au premier regard pour elle, qu'elle est tombée amoureuse lors de ce dîner avec nos parents. Que depuis ce jour, elle a tout fait pour me plaire, pour me rendre heureux, pour me faire tomber amoureux. Ses paroles me touchent en plein cœur, je me sens moi-même défaillir. Je ne comprends pas pourquoi tant d'amour, et tant de bonne volonté, ont pu nous amener ici. Je ne comprends pas, j'ai dû rater quelque chose... Est-ce vraiment moi le responsable de nos malheurs ? Je... Elle me fait douter, mais j'espère que non. Je n'ai pas l'impression d'avoir changé, contrairement à elle. « J’aurais vraiment voulu que tu te trouves le bonheur à mes côtés, je suis désolée…Si j’avais la force et la possibilité de fuir de ta vie pour te rendre heureux, je le ferais… » finit-elle, quelques larmes coulant à nouveau sur ses joues. J'ai envie de tendre ma main vers elle, de les essuyer, de l'embrasser. Mais je ne le fais pas. J'ai cru pouvoir t'aimer Lauren, à une époque. Mais c'est du passé maintenant, je suis désolé. Je ne trouve rien d'autre à dire après sa tirade, rien qui ne saurait la satisfaire de toute façon. Je m'assois sur la première chaise qui j'ai derrière moi et reste quelques secondes silencieux, la tête entre les mains. Je finis par relever la tête vers ma fiancée. Viens, on rentre. Je décrète, sans vraiment lui laisser le choix. Je n'ai plus envie de rester là, et n'ai pas envie qu'elle rentre seule à une heure si tardive. De toute façon, il n'y aura plus de dispute pour ce soir, je pourrai finir de travailler à la villa. Sans nous parler, nous rangeons la nourriture qu'elle avait apporté, ainsi que mes affaires de travail. Une fois fait, nous nous dirigeons vers l’ascenseur pour aller au parking souterrain où ma voiture nous attend. Nous nous installons dedans et nous rentrons chez nous, dans le plus grand des silences.