hold moonlight in your hands

@edge price

Une promesse, c’est sacré.
Une promesse passée avec Edge, ça l’est d’autant plus.
Depuis le début ils se sont promis bien des choses et jamais quoi que ce soit de vital, mais ils ont toujours su tenir leur parole pour les petites choses du quotidien jusqu’à gagner la confiance totale l’un de l’autre. Aujourd’hui leur amitié semble bien plus forte que jamais même s’ils ne se voient paradoxalement plus autant qu’avec. Edge était blessé et Charlie enceinte, les raisons de leur éloignement semblent plus que recevables aux yeux du grand public. Cela ne les a cependant pas empêchés de continuer à prendre des nouvelles l’un de l’autre, à raison de quelques messages de ci de là stipulant que personne n’est mort et que tout va pour le mieux.

A leur dernière véritable rencontre elle lui avait cependant promis de lui faire visiter son nouvel appartement et de lui présenter ses enfants, c’est une parole qu’elle se permet enfin de pouvoir tenir aujourd’hui maintenant que tout semble rentré dans l’ordre. Gabriel a fait une poussée de fièvre impromptue de laquelle il s’est remis à la seconde où il est arrivé à l’hôpital, comédien dans l’âme ne demandant que de l’attention (toute l’attention, à vrai dire). Depuis ce malencontreux événement, Cian et Léo sont venus peindre la chambre des jumeaux pour l’égayer d’arbres et de dinosaures et même si on repère très facilement lequel des deux hommes a peint quoi, n’en reste pas moins que leurs heures de patience et leur dévotion reste admirable. Finalement cela signifie que son appartement a cessé d’être une ruche dans laquelle le monde entier va et vient (et ce sans jamais lui déplaire) et qu’elle peut enfin se permettre d’inviter Edge maintenant que le tout ressemble plus ou moins à quelque chose si on fait abstraction des murs encore totalement dénués de vie. Tout viendra, il faut laisser le temps faire son oeuvre. « Okay alors si tu réussis à pas te prendre le pied dans la poussette ni dans les cartons de lait en poudre c’est que tu peux devenir cambrioleur et jouer les scènes d’action comme dans les films. » Elle ne lui a laissé que le temps des salutations pour respirer et voilà déjà qu’elle prend toute la place, Charlie, qu’elle lui présente son monde de sa manière à elle sans trop en faire. Ce n’est pas parce qu’elle a des enfants que sa vie se résume désormais à ça et ce n’est pas parce qu’elle a un nouvel appartement (le premier rien qu’à elle) que tout devrait s’y résumer aussi. Elle apprend à jongler entre les deux et petit à petit à devenir une adulte à son tour. « Et on joue au jeu du “tant qu’aucun bébé ne hurle on chuchote” et ça représente la vie d’adulte, personne m’avait prévenu. » Elle se permet cependant un clin d’oeil pour dédramatiser la chose, en profitant pour ouvrir le frigo et proposer à boire à Edge, un choix se composant de bière, de vin, ou de délicieuse eau du robinet fraîchement trouvée.

Et parce que je suis très intelligente et que j'avais oublié qu'on pouvait pas lancer de dé dans une ouverture de sujet:

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crédit/ (tumblr) ✰ w/ @Charlie Villanelle

Il n’y a pas à dire, ta vie est beaucoup plus stable depuis que tu as quitté les couloirs du St Vincent et la chambre que tu as occupé pendant près de deux mois, histoire de te remettre de toutes tes blessures. Ce qui est ironique dans un sens, d’avoir un peu plus d'équilibre après un long passage dans un centre hospitalier. C’est le cas, tu t’es officiellement jeté dans la thérapie, un peu plus corps qu’âme, tu as arrêté de boire et tu as même repris le chemin du boulot. Le dernier point est une légère ombre au tableau maintenant que tu y penses, mais chaque chose en son temps. Tu n’es pas obligé de tout gérer à la fois et si tu comptes bien quitter ton job au sein de la police de Brisbane pour quelque chose de moins stressant et reposant, une partie de toi, celle faite d’habitudes et qui n’aime pas les compromis, ne s’est pas encore faite à l’idée.
Mais ce n’est pas la préoccupation du jour, aujourd’hui, tu rends visite à Charlie, pour enfin voir la nouvelle mère de tes propres yeux et t'assurer qu’elle va bien. Elle et ses enfants, dans son appartement récemment acquis si tu as tout bien compris. Oui, c’est aussi ce que tu essayes de faire depuis ta sortie de l’hôpital, mettre un peu moins de distance entre toi et tes proches. La blonde t’accueille, et t’annonces immédiatement que son chez elle est un chaos ambulant, mais tu hausses les épaules, sourire au bord des lèvres, resserrant la prise sur ton sac en bandoulière. "Tu me connais… j’aime les défis. Heureusement pour toi, sinon on aurait arrêté d’être amis depuis longtemps." Que tu réponds avec un sourire sur le visage, pour la rassurer et bien pour lui dire que tu n’es pas là pour la juger. Sans compter que ces dernières semaines, tous les Price étaient réunis sous ton toit, maintenant que certains ont rejoint leurs demeures et que ta mère et Camille cherchent un appartement à elle, la situation s’est calmée. Mais il y a peu, ton salon aussi était un chaos ambulant.
Tu hoches la tête quand elle t’indique de ne pas faire de bruit et refuses sa proposition de boire quelque chose la seconde suivante. Autant ne pas céder face aux tentations. "Je joue les tontons depuis que Paul est arrivé à Brisbane, donc ne t’inquiète pas, je sais qu’il faut faire attention pendant la sieste." Certes, tes neveux ne sont plus en bas âge et les sautes d’humeur et les pleurs ne sont plus aussi fréquents, mais tu t’es déjà retrouvé dans cette position. "Hey Charlie, respire cinq secondes, tu n’arrêtes pas depuis que je suis là." Tu dis cela en posant une main sur son épaule, pour que la jeune fille reprenne son souffle et réalises que tu n’es pas là pour lui causer plus de stress, bien au contraire. Tu profites de ce léger moment d’accalmie pour fouille dans ton sac et lui mettre un paquet cadeau dans ses mains.
"Tiens au fait, c’est pour toi, enfin pour eux." L’emballage quasiment professionnel est signé Tamara Price, toi tu t’es contenté de choisir le dit cadeau, deux bavoirs pour les jumeaux, estampillés Mum’s favorite miracle. A peine le temps de lui donner son cadeau que déjà les jumeaux se manifestent, tous les deux qui plus est, signe que la sieste est belle et bien finie. "Le moment n’aura pas duré longtemps… tu as besoin d’aide ?"

Edge est la première personne qu’elle accueille chez elle pour rencontrer ses enfants qui ne fasse pas parti de sa famille et même si elle commence à lui accorder une confiance égale au fil des mois, n’en reste pas moins qu’elle veut réellement faire au mieux pour tout le monde. Le résultat en est qu’elle bouge dans tous les sens et prend garde au moindre détail et que par dessus tout elle ne se laisse aucune marge de manœuvre ni même aucune place au doute. A ses yeux tout doit être parfait puisqu’elle doit prouver qu’elle est une bonne mère, même si jusque là tous les indices ne convergeaient pas vers cette seule et unique idée. Aujourd’hui tout a changé et elle avec et elle le jure, elle est le mieux qui puisse exister pour ses jumeaux, le sang de son sang. Pourtant elle ressent encore le besoin de le prouver, même à des personnes qui jamais n’iraient lui demander le moindre compte.

Il prend pourtant le temps de la rassurer à chaque étape, que ce soit volontairement ou non. Il la fait rire et sourire, il use de toute la patience du monde pour la calmer et l’apaiser et le tout commence à réellement fonctionner au moment où il pose sa main sur son épaule. Le simple contact physique signifie bien plus que tous les mots du monde à ses yeux et c’est à ce moment précis qu’elle prend le temps de se mettre en pause et relever ses yeux vers lui un simple instant. Le monde s’arrête de tourner, elle sourit et hoche délicatement la tête. "Hey Charlie, respire cinq secondes, tu n’arrêtes pas depuis que je suis là." Ok, respirer, oui. S’arrêter de bouger pendant deux secondes, arrêter de vouloir tout faire en même temps. Faisable. Réalisable. « Pardon. Je me calme. » Toujours incapable de rester en place, même avec deux bébés dans les pattes. Certaines choses ne changeront donc jamais.

Toute l’attention de la jeune femme converge ensuite vers le présent qu’il lui tend, lequel elle ouvre avec toute la minutie du monde, désireuse de garder le papier cadeau le plus intacte possible. Elle garde certaines habitudes depuis l’enfance et même si le papier cadeau finira ultimement à la poubelle, l’en n’empêche qu’elle veut le garder présentable le plus de temps possible. Cela n’est qu’une simple question de principes, finalement. Son sourire s’étend bien largement au delà de ses joues lorsqu’elle comprend que le cadeau est pour les jumeaux, encore plus lorsqu’elle en lit les quelques mots inscrits sur chacun des bavoirs. « Fallait pas. Merci beaucoup. » Ils sont les gamins les plus gâtés de l’univers et ils ne le savent pas encore, les deux petits monstres. Les cadeaux commencent déjà à s’accumuler, tous aussi utiles les uns que les autres.

A peine a-t-elle le temps de se mettre sur la pointe des pieds et de déposer un baiser sur sa joue que les jumeaux se manifestent déjà pour annoncer sans délicatesse aucune la fin de leur sieste. "Le moment n’aura pas duré longtemps… tu as besoin d’aide ?" « Bienvenue chez moi. » Elle ironise finalement, bonne joueuse, avant de se rendre dans la chambre des plus petits. Les présentations auront été rapides et il faut croire que le tour de l’appartement sera pour plus tard, les jumeaux ayant décidé de devenir de nouveau le centre de toute l’attention. « Tu veux voir si t’arrives toujours à jouer les tontons avec les plus jeunes ? » S’il veut aider alors elle ne pourra jamais lui refuser une telle chose, surtout en ayant deux bouches à nourrir en simultané. Si ce n’est pas ce qu’il désire réellement, jamais elle ne lui demandera de prendre une place qu’il n’a pas demandé. Il peut décider seule et dans un cas comme dans l’autre elle lui sera reconnaissante de sa simple présence bien avant toute chose. « Tu peux t’occuper de Willow, elle est la plus sage. » Du bout du doigt elle pointe son berceau à gauche de la pièce, dérivant pour sa part vers la gauche pour s’occuper du garnement lui servant de frère. « Lui c’est Gabriel. T’es sûr de vouloir le faire ? Ça ne prend que quelques minutes sinon, je suis toute à toi ensuite ne t’en fais pas. » Le garçon met toujours plus longtemps à se calmer que sa soeur mais une fois en contact direct avec la peau, ses cris finissent par n’être plus que de mauvais souvenirs. Il sait déjà qu’il va avoir le droit à son biberon.

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crédit/ (tumblr) ✰ w/ @Charlie Villanelle

Tu ne peux pas vraiment empêcher le sourire compatissant qui passe sur ton visage quand ton regard croise celui de Charlie. C’est un peu comme votre première rencontre en fait. Elle pense que tu vas la juger et lui dire quoi faire. Et tu ne t’es pas permis de le faire il y a des mois en arrière car tu ne connaissais pas sa vie, et tu ne savais pas de quoi son quotidien était fait, maintenant que c’est le cas, tu as encore moins de raison de lui adresser la moindre parole négative.
Non, pas quand elle a porté la vie, pas quand elle est mère à présent, cela serait complètement hypocrite de ta part de le faire, surtout pas quand tu as été élevé par une mère célibataire toi-même et que tu sais les défis que cela représente. Tu te fais une note de présenter Charlie à Tamara Price un jour, certain qu’elles pourraient très bien s’entendre. "Tu plaisantes j’espère ? Tu pensais vraiment que j’allais venir les mains vides ? C’est mal me connaitre." C’est la moindre des choses pour toi, juste un petit quelque chose pour la faire sourire et qu’elle se rappelle qu’elle a des amis sur lesquels elle peut compter et ce sans avoir besoin de demander plus que cela.
Vous êtes interrompus -de façon non surprenante- par le réveil des jumeaux, toi qui voulais les rencontrer, il n’y a pas meilleure opportunité semble-t-il. "Charlie, ça ne me dérange pas, si j’avais une aversion quelconque pour les enfants, je ne serais pas là." Tu la rassures encore une fois, car c’est bien pour cela que tu es là et que tu ne fais définitivement pas parti de ces hommes qui sont rebutés à l’idée de tenir un bébé, changer une couche ou de donner le biberon, non… Ta masculinité n’est pas si fragile que ça pour commencer et tu as adoré jouer les tontons pour les enfants de Paul, tu le fais toujours, ayant plus que l’habitude que Marc, Emma et Denis te prennent pour échelle géante et se servent de tes larges épaules pour jouer à cache-cache ou n’importe quel autre jeu qui leur passe par la tête. Donc oui, tu es prêt pour ce degré de responsabilités et pour aider Charlie, qui te présente officiellement ses enfants, pas très contents de s’être réveillés visiblement et elle te laisse en charge de Willow, qui s’époumone toujours, pour avoir de l’attention et probablement autre chose. Oui, tu es un peu rouillé mais tu imites les gestes de Charlie tandis que tu prends la petite dans tes bras, prenant bien soin de protéger son crâne et de la garder contre toi. Les pleurs ne cessent pas, enfin par à-coups, la petite te jette un regard intrigué, signe qu’elle n’a jamais vu quelqu’un comme toi, et tu lui adresses un sourire rayonnant, avant de lui chatouiller le ventre et de la faire rire.
"Hey Willow… moi c’est Edgerton, mais tout le monde m’appelle Edge." Tu ne sais pas pourquoi, mais tu te sens obligé de te présenter, plus pour qu’elle entende le son de ta voix qu’autre chose, et content du résultat, tu finis par te tourner vers Charlie, Willow toujours dans tes bras. "Je tiens à dire que ça fait toujours bizarre que tu sois plus jeune que moi et avec déjà deux enfants…" Est-ce ta façon de vraiment briser la glace ? Oui, quelque chose comme ça, mais ne pas le mentionner aurait été encore plus étrange pour toi, c’est certain. "T’as quelqu’un pour t’aider à faire tout ça en temps normal ou … ?" Tu poses la question, une partie de toi connaissant déjà un semblant de la réponse à cette interrogation-là, et tu le sais, elle va avoir besoin d’aide, que ce soit maintenant ou demain. Non pas que tu remettes en cause la force ou la ténacité de la jeune fille, c’est tout le contraire, et tu as dû grandir en voyant ta mère répondre à cette question là en permanence. Certes tes oncles et tantes faisaient quelques apparitions de temps à autre, mais ça a toujours été Tamara et toi, et ensuite le reste du monde.
"Auquel cas, je suis disponible pour jouer les baby-sitters, j’ai décidé de prendre un peu moins d’heure à la station de police donc…" Est-ce que tu vas t’éteindre sur les raisons qui t’ont poussé à prendre cette décision ? Oh que non. Tu es là pour Charlie et les jumeaux, pas autre chose.

L’infinie précaution qu’utilise Edge pour s’occuper de la petite fille fait plaisir à Charlie, elle réchauffe son coeur et accentue encore un peu plus le sourire au bout de ses lèvres. Il est lent et patient, ses gestes sont aussi précis que lorsqu’ils s’entraînaient à la boxe mais cette fois-ci l’enjeu est tout autre. Ses doigts se glissent entre les omoplates de Gabriel et dévient jusqu’à sa nuque sans qu’elle n’ait plus à prêter une attention particulière à ses gestes maintenant qu’ils sont tous devenus naturels ô possible. Elle n’a finalement eu aucun mal à se faire à la vie de mère et c’est désormais quelque chose sur quoi elle ne reviendrait pour rien au monde. Elle voudrait encore moins revenir sur des moments comme celui lorsqu’Edge se présente une nouvelle fois face à elle, cette fois-ci non plus pour se faire connaître de Charlie mais bien de sa fille. La scène semble sortie de nulle part mais il agit avec naturel, comme toujours, ce qu’elle ne peut qu’admirer chez son ami. Edge semble être à l’aise en toutes circonstances, que ce soit sur un ring de boxe ou avec un bébé entre les bras. Véritable caméléon, elle ne peut qu’apprécier sa capacité à se fondre de partout. La blonde n’a de toute façon jamais douté de sa capacité à être un formidable oncle, encore moins si on en juge la manière dont il parlait de ses neveux.

Ils forment désormais un drôle de cortège en direction de la cuisine, eux qui portent tant bien que mal un jumeau dans leurs bras. Edge s’en sort admirablement bien, en prouvent les petits cris de joie de la blonde qui transpercent quelques peu leurs tympans. La nuque était son point faible déjà connu mais il semblerait que le ventre le soit en réalité aussi. Quoi qu’il en soit ils finissent tous deux par se rendre pas à pas dans la cuisine, Charlie jonglant au mieux pour tenter de bercer Gabriel et ne pas froisser le véritable monstre qu’il personnifie avec brio. "Je tiens à dire que ça fait toujours bizarre que tu sois plus jeune que moi et avec déjà deux enfants…" Elle replace une main sous ses cuisses de manière à ce que l’autre devienne libre et s’occupe à faire mille choses en même temps pour ne pas s’interroger trop longtemps à propos de l’intervention de son ami. La seule réponse qu’elle a pour le moment est de rire faiblement, peu préparée non plus à devenir mère si tôt dans la vie. "T’as quelqu’un pour t’aider à faire tout ça en temps normal ou … ?" Le dos tourné à lui, elle sourit dans le vide. Edge veut bien faire et c’est évident qu’il ne pose pas la question pour la mettre dans un quelconque embarras, c’est donc la raison pour laquelle elle ne s’offusque en aucune manière de sa question. Beaucoup auraient pu croire qu’il s'immisce là où il ne devrait pas mais elle lui fait assez confiance pour lui répondre avec autant de franchise que possible. "Leur père s’occupe d’eux. Leurs parrains aussi. Et tout un tas d’amis sont aussi impliqués. Je suis presque jalouse de toute l’attention qu’on leur donne." Elle rassure parce qu’elle en a toutes les raisons de le faire, elle qui n’a pas seulement quelqu’un pour l’aider mais une véritable armée de petites mains et d’incroyables amis.

"Auquel cas, je suis disponible pour jouer les baby-sitters, j’ai décidé de prendre un peu moins d’heure à la station de police donc…" Heureuse de savoir qu’elle peut aussi compter sur lui en cas de besoin, elle hoche rapidement de la tête. Gabriel se repose sur son épaule et elle s’occupe à préparer un double biberon pour la petite famille, désormais largement habituée à doser les portions de lait en poudre à donner et l’eau à y ajouter. Elle en arrive même à tomber sur l’exacte température en jouant avec les secondes précises au micro onde de la cuisine. "Merci. Je sais que je peux compter sur toi." Depuis le premier jour, c’est une véritable évidence. Il a déjà eu bien des rôles dans sa vie en quelques mois à peine et jamais il ne l’a laissé tomber d’aucune manière, à aucun moment. Pour ça et pour tout le reste, elle lui en restera éternellement reconnaissante. "Tu te dégages du temps pour la boxe ? Tu as pu reprendre ? Pas trop rouillé, papi ?" Une blague au milieu du sérieux, c’est toujours la même formule qu’elle continue d’utiliser encore et encore pour faire au mieux et ne froisser personne alors qu’elle n’a que de bonnes intentions à son égard.

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crédit/ (tumblr) ✰ w/ @Charlie Villanelle

Est-ce qu'un jour tu arrêteras de t'inquiéter pour toutes les personnes qui t'entourent et qui partagent ta vie ? Probablement pas, c'est un peu ce que tu fais de mieux, la seule chose qu'il te reste toujours à faire en temps de crises et la seule chose qui te rend un peu plus toi. Surtout quand Charlie est concernée, tu sais que les questions sur son bien-être et celui de ses enfants arriveront toujours et ça que la jeune mère le veuille ou non d'ailleurs. Tu es presque désolé, presque, tu le serais vraiment si Charlie n'avait pas pris une place particulière dans ta vie et qu'il s'agissait juste d'une parfaite inconnue. Ce n'est pas le cas, pas le cas du tout et tu suis Charlie dans sa cuisine, observant ses mouvements précis tout un ajoutant un : "Okay, je préfère te le rappeler au cas où..." Pas pour en ajouter une couche, mais bien dans le but de rassurer la jeune femme.
Oui, Charlie a raison, elle peut compter sur toi, que tu sois ici, chez toi ou même coincé dans une chambre d'hôpital au St Vincent comme lors de votre dernière rencontre. Cela ne va pas vraiment t'empêcher de venir à son secours ou de t'en faire pour elle, bien au contraire. Tu roules un peu des yeux à sa prochaine remarque et tu jettes même un regard un peu désapprobateur à Willow, parce que sa mère est vraiment en train de dire n'importe quoi, et également pour s'assurer qu'elle ne pleure plus. C'est le cas, comme si elle avait compris qu'elle allait bientôt avoir ce qu'elle veut, à savoir de l'attention et de la nourriture et tu finis par redresser ton regard vers Charlie. "Hey, hey, je ne suis pas si vieux que cela, et n'oublie pas ce que l'on dit sur le respect de ses aînés et tout ça." Est-ce que tu vas devoir ajouter Charlie à la liste des personnes qui font constamment des blagues sur ton âge ? Pour le moment, c'est une liste très courte qui ne comporte que Yasmine, mais il semble bien que la brune va devoir faire de la place à Charlie.
Tu roules un peu des yeux en y pensant, avant de te concentrer sur la première partie de sa phrase. Y répondre franchement serait probablement long et compliqué, mais tu n'as aucune raison de mentir à Charlie. Tu l'as vue, rencontrée quand elle n'était pas au plus haut, tout le contraire même, au plus bus bas, dévastée par ses propres émotions, un état similaire au tien il y a encore quelques semaines de cela. Tu aimes te dire que tu vas mieux maintenant, que tu vas de l'avant. "Et non, je n'ai pas repris la boxe, pour être franc, je ne pense pas reprendre dans l'immédiat." Tu n'as pas remis les pieds à la salle de gym depuis des mois maintenant, et ce, malgré les messages de certains membres et aux autres accrocs du sport que tu avais l'habitude de croiser dans les vestiaires ou même sur le ring. "Ou pas du tout." Et si cette possibilité aurait pu t'effrayer à une époque, ce n'est plus le cas maintenant. Tu es certain que c'est pour le mieux, histoire de ne pas replonger dans les mêmes schémas et de ne surtout pas tenter le diable. Littéralement dans ton cas.
"J'ai la rééducation, il faut vraiment que je ménage mon bras droit et puis..." Et puis la boxe, ça n'a jamais été pour les bonnes raisons pour toi, cela a toujours été un moyen de canaliser ton trop-plein d'émotions et la rage que tu ressens en permanence. Sauf que tu n'as plus envie d'être cet homme-là, tu n'as plus envie d'être en colère en permanence. "Cela ne serait pas vraiment une bonne idée quand on sait que je me suis retrouvé à l'hôpital à cause d'un combat qui a très mal fini." Que tu confies finalement, jouant la carte de l'honnêteté jusqu'au bout. Après tout, Charlie t'a déjà vu avec des gants autour de tes poings et sur un ring alors... elle sait plus ou moins que tes motivations n'ont jamais été pures. "Mais j'aurais toujours du temps pour te donner des cours, si c'était ça ta question." Tu as un léger sourire avant d'ajouter : "Ou pour leur donner des cours... Après tout, il faut bien se défendre dans une cours de récré... Et je plaisante bien entendu."

Le concept de respect des aînés soigneusement noté dans un coin de son cerveau, le sourire de la jeune femme n’en est pourtant que plus grand pour elle qui se la joue rebelle de bac à sable. "Et non, je n'ai pas repris la boxe, pour être franc, je ne pense pas reprendre dans l'immédiat." La blonde reprend peu à peu son sérieux sans pour autant ne faire une rupture franche avec le rire qu’elle avait avant, ses yeux se concentrant de nouveau sur l’expression d’Edge pour tenter d’en capter toutes les variantes. Elle est bien placée pour savoir à quel point la boxe représente pour lui tout sauf un simple sport et c’est la raison pour laquelle elle l’écoute avec une attention nouvelle, prête à entendre toute confession de sa part si jamais il pense que c’est le bon moment pour les partager. Ils ont depuis longtemps appris à ne jamais émettre aucun jugement sur l’autre et c’est même cet état d’esprit là qui les a liés dès le premier jour. Aujourd’hui ils ne font que le perpétuer. "Ou pas du tout." Bien qu’elle ne le voudrait pas, sa gorge se serre doucement à l’annonce de cette possibilité. Il fait sans aucun doute le meilleur choix qui soit pour lui mais elle a peur de toutes les raisons qui auraient pu le mener jusque là, à prendre une décision aussi tranchée et aussi définitive alors qu’il ne semblait vivre que pour la boxe ou presque.

Sans poser aucune question supplémentaire, elle le laisse continuer son histoire à l’allure qui lui plaira, toujours à l’écoute peu importe ce qu’il peut bien lui annoncer. Elle hoche doucement la tête à chaque nouveau mot, signe qu’elle continue d’écouter avec attention même si elle n’ajoute rien. Edge parle rééducation, Edge hésite, Edge prend son temps et elle en fait de même, profitant de l’instant pour nourrir Gabriel pour ainsi ne pas forcer son ami à se presser. Ils ont tout le temps du monde. Gardant la mâchoire serrée sans que cela n’ait rien à voir avec lui, elle retrouve ses yeux quand il lui fait part des raisons qui l’ont conduit à se retrouver à l’hôpital. Bien qu’elle soit tout sauf une fervente admiratrice de la violence, peu importe la forme qu’elle prend, la blonde ne peut s’empêche de porter un regard quasi maternel sur Edge et veiller à ce qu’il ne présente plus aucune ecchymose même si le tout remonte à plusieurs mois déjà. Une part d’elle s’en veut de ne pas avoir été là au bon moment, même s’il était à l’autre bout de la planète, même si elle n’aurait rien pu faire, même si cela n’aurait fait qu’empirer les choses. Il était là pour elle quand elle était au plus bas et au fond de son coeur Charlie a l’impression que l’inverse n’est pas tout aussi vrai.

Elle laisse le sujet retomber, heureuse d’avoir été mis au courant de cet épisode de sa vie, assez avenante pour ne pas lui poser aucune autre question à ce sujet et par conséquent rouvrir une plaie dont elle doute même qu’elle soit réellement fermée. Elle connaît sa maladresse et il s’agit là de la raison pour laquelle elle préfère se taire. Il vaut mieux prévenir que guérir, à ce qu’on dit. Depuis peu elle s’efforce d’utiliser au maximum ce principe qui ne lui réussit, ma foi, pas si mal qu’on pourrait l’imaginer. "Mais j'aurais toujours du temps pour te donner des cours, si c'était ça ta question." Ils rigolent en choeur, oublient rapidement ce qui a pu se dire auparavant, avancent ensemble. "Ou pour leur donner des cours... Après tout, il faut bien se défendre dans une cours de récré... Et je plaisante bien entendu." Le fait qu’il ne reprenne pas son souffle entre sa fausse proposition et le moment où il s’excuse avant d’attirer les foudres de la mère de famille la fait d’autant plus rire, elle qui n’a rien de crédible si jamais elle en venait à lui en vouloir pour quoique ce soit.

« A vrai dire j’avais prévu de les inscrire à la danse quand ils seront en âge. Ca te donne quelques années pour tenter une reconversion, t’en penses quoi ? » Les véritables informations sont distillées sous les plaisanteries, le changement de sujet qu’elle reprend au mieux pour ne pas qu’il se sente mal à l’aise en aucun moment. Elle ne veut pas que sa maison ou même sa présence ne soit associée à aucun moment douloureux de sa vie, pas même à de vieux souvenirs revenant à la surface de manière impromptue. « Le tutu et les petits chaussons t’iraient à merveille, j’en suis sûre. » Son nez se fronce alors qu’elle rigole de nouveau, réellement amusée et touchée qu’il pense toujours être en contact avec elle pour dans des années encore. « Si je parle trop dis moi de me la fermer, mais … T’as pensé à donner des cours aux plus jeunes ? T’es doué avec eux, vraiment. » Pour preuve, Willow a arrêté de pleurer il y a bien longtemps depuis qu’elle est entre ses bras et maintenant elle se fait aussi sage qu’une image, ce petit démon. « Je parlais de boxe cette fois-ci mais la proposition du tutu tient toujours, je suis prête à payer pour ça. »

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crédit/ (tumblr) ✰ w/ @Charlie Villanelle

C'est presque surréaliste d'imaginer le futur de Willow et Gabriel, il y a quelques semaines de cela, ils n'étaient que des concepts abstraits, ils ne représentaient rien d'autre que le renflement dans le ventre de Charlie et maintenant... Et maintenant, tu as un des jumeaux dans les bras et tu te dis que tu comprends pourquoi beaucoup décide de mettre leurs propres insécurités de côté et se lancer dans tout ça. Avoir une famille, montrer l'exemple pour les autres. Fut un temps où tu savais que tu allais vers tout ça, que tu ferais parti des chanceux un de ces jours. Dans un futur à la fois proche et incertain. Maintenant ? Tu as tout simplement arrêté de te projeter et tu appréhendes les jours les uns après les autres, c'est beaucoup plus facile à gérer de la sorte et tu ne risques pas de paniquer ou de te poser un million de questions. Chose que la jeune fille ne peut pas vraiment faire, tu en as conscience, pas quand il y a deux vies qui dépendent d'elle désormais.
Tu hoches la tête quand elle parle de la danse, te disant que c'est toujours une bonne idée, pour bouger et pour encourager la créativité. Toi, tu n'as jamais pris des cours, non, quand tu étais plus jeune, c'était le basket qui occupait ta vie, avant que tu ne te lasses et que tu découvres la boxe. "Tu rigoles, mais hein... Je me débrouille très bien sur une piste de danse, je n'ai jamais entendu qui que ce soit se plaindre ni rien..." Tu te sens obligé d'ajouter la remarque suivante, car loin d'avoir une technique parfaite ou quelque comme ça, tu sais te mouvoir au rythme de tes chansons préférées, et ce, sans vraiment avoir à y penser. Certains ne peuvent pas en dire autant, et tu le sais.Tu fronces légèrement les sourcils quand Charlie pense qu'elle parle trop, mais elle le sait bien que cela ne te dérange pas, et puis tu as tendance à faire pareil quand tu es un peu trop nerveux ou particulièrement mal à l'aise, parler pour remplir le vide. La remarque de la jeune mère est juste pourtant, tu as le physique, l'expérience et cela ne t'a jamais dérangé de transmettre les bases de la boxe à qui que ce soit, la preuve étant que tu la fais avec Charlie. "Honnêtement ? J'y ai déjà pensé et on m'a proposé de venir aider à l'Hibiscus Sport vu qu'il y a encore quelques mois je passais tout mon temps libre là-bas..."
C'était il y a quelques mois. Tout a changé depuis ton passage au St Vincent, tu reconnais bien ta vie d'avant, celle de l'autre Edgerton, mais tu ne peux pas y revenir. Tu ne veux pas y revenir, de peur de chuter une nouvelle fois. Est-ce que cela fait quelqu'un de toi particulièrement lâche ? Probablement un peu. "J'ai toujours refusé par manque de temps, mais maintenant..." Maintenant, toi et ton thérapeute êtes d'accord pour décrire un ring de boxe comme un environnement toxique pour toi. C'était ta manière, non-verbale et violente, de régler tes problèmes, ou de les enfouir un peu plus loin. Peut-être que tu boxeras de nouveau, cela te manque dans un sens, mais pas avant que tu te sois occupé de tous tes démons intérieurs, tu le sais. "... Je pense que je devrais dire non pour d'autres raisons. Ca ne fait pas parti de mes plans pour le moment." Une réponse simple et honnête, tu ne rentres pas trop dans les détails, pas encore prêt à le faire.
"Mais je sais que je ferais un bon coach sportif, je le fais déjà pour toute ma famille et mes potes alors ... pourquoi pas ?" Tu as un léger rire à ces mots-là, repensant au rythme de vie que tu as imposé à Ezra lors de votre dernière séance de sport. Ce n'est pas que lui, tu sais que ta mère a recommencé ses séances de sport à tes côtés, de même que Camille ou encore Paul, surtout depuis qu'il vit avec toi d'ailleurs. "Et toi ? Je suppose que je ne vais pas te voir derrière un comptoir de bar avant très longtemps, pas vrai ?" Tu poses la question curieux, avant de te rapprocher de Charlie, Willow observant sa mère et son jumeau désormais.

Une lueur d’espoir apparaît dans les yeux bleus de la blonde alors qu’il évoque la possibilité de passer de boxeur à coach (ou n’importe quel autre nom dans le genre, elle saura s'accommoder de bien des choses), laquelle elle couple avec un sourire ravit. Le tout disparaît pourtant bien rapidement dès lors qu’il avoue y avoir pensé mais que cela ne sera pas pour demain. Elle n’est pas déçue qu’il ne veuille pas enseigner pour le moment, seulement de finalement avoir de nouveau remué le couteau dans la plaie alors qu’elle pensait naïvement avoir trouvé la réponse à tous ses maux. Charlie n’a aucun mal à deviner qu’il est loin d’être en forme et pourtant elle n’a pas toutes les cartes en main pour réellement savoir à quel point il se porte mal. Il a évoqué sa bagarre avec un inconnu, il a parlé de l’impossibilité de boxer … Tout ça semble déjà énorme mais elle reste persuadé qu’il y a encore et toujours quelque chose de plus. Ce n’est porutant pas son rôle que de fouiller là où elle est déjà heureuse qu’on accepte sa présence, raison pour laquelle elle ne pose aucune question supplémentaire à son ami. Il ne sera pas professeur de suite, il se débrouille apparemment pas si mal que ça à la danse. Elle sourit bien plus à une de ces deux confessions mais n’y ajoute aucun commentaire, gamine espiègle dont le visage semble être bien plus indicateur de ses émotions que tout le reste.

"Et toi ? Je suppose que je ne vais pas te voir derrière un comptoir de bar avant très longtemps, pas vrai ?" Ayant pourtant bien compris la question, elle prend le temps de trouver les mots adéquat et repose son attention sur sa fille pendant un temps. Le simple fait de la voir dans les bras d’Edge la fait sourire, elle remarque toute l’attention dont il fait preuve pour la porter correctement et la mettre à l’aise sans que Charlie n’ait eu à lui donner aucun conseil. Elle a désormais la preuve qu’il doit être un parfait oncle, même si elle n’en avait jusque là jamais douté. Sous ses airs bourrus elle l’a toujours trouvé attendrissant, l’archétype même de l’ourson caché sous l’image d’un ours. Il a longtemps pris soin d’elle et à défaut que l’inverse soit tout aussi vrai, elle a appris à l’observer et à le connaître en silence pour tenter au mieux de commettre le moins d’impairs possible et avec Charlie c’est loin d’être une mince affaire. “Non en effet, même si je passe souvent pour les embêter ou parce que Matt se plaint de ne pas avoir les jumeaux depuis au moins cinq minutes.” Elle ironise et s’en amuse, fait un pas en arrière pour s’adosser au comptoir de la cuisine tout en tenant Gabriel dans ses bras. A son tour, elle ne précise pas que c’est surtout la présence de Jillian au bar qui lui coupe l’envie de retourner y travailler alors qu’elle a forgé ses meilleurs souvenirs là bas en quelques mois à peine. La vie continue et les choses changent rapidement, pourtant, elle en est la preuve vivante. “Je vais terminer mes études. Je n’ai que quelques mois à faire pour terminer mon diplôme et après ça je rentrerai sûrement à ABC, si entre temps je n’ai pas changé d’avis.” Il la sait volatile quand il s’agit de parler de son avenir, elle qui a déjà rêvé de tout et de son contraire au moins une fois dans sa vie. Tony Adams lui a pourtant promis une place dans les locaux de l’entreprise et ce n’est pas le genre de promesse sur laquelle elle peut cracher, elle qui a toujours été bien plus ambitieuse que de raison et qui a tout mis en pause pour s’occuper de ses enfants. Désormais elle est certain de pouvoir mener de front une vie personnelle et professionnelle, d’autant qu’elle se sait entourée dans l’une comme dans l’autre. Tout ira bien. “Enfin bref, parler boulot n’est toujours pas passionnant.” En réalité ça l’est totalement pour elle mais elle se doute que l’inverse n’est pas aussi vrai, raison pour laquelle elle met fin aux souffrances d’Edge plus tôt que prévu. “Je leur donne cinq minutes avant de se rendormir, j’ai l’impression qu’ils n’ont activé que le mode “manger” et “dormir” pour le moment.” La blonde rigole sans pour autant préciser que pour passer d’un mode à un autre ils doivent toujours passer par la caser “pleurs incontrôlés” pour son plus grand malheur. “Tu sais je t’ai posé à peu près toutes les questions du monde mais jamais de savoir si tu avais quelqu’un dans ta vie ?” La question est pure et dénuée de tout sous entendus, Charlie simplement étonnée d’elle même alors qu’il s’agit pourtant là d’un des sujets qu’elle aborde généralement le plus facilement.

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{hold moonlight in your hands}
crédit/ (tumblr) ✰ w/ @Charlie Villanelle

Ces derniers temps, tu as un peu l’impression d’avoir des conversations hyper sérieuses et chargées de trop d’émotions avec tous tes proches. Peut-être que c’est l’âge, le fait que tu t’apprêtes à passer un cap de plus, ou juste ton séjour à l’hôpital, qui est resté dans beaucoup de mémoires. Peut-être un peu de tout ça, mais ce n’est pas pour te déplaire, bien au contraire. Avant, tu aurais eu plus de blagues faciles et tu te serais détourné de tels sujets de conversations, juste pour passer à autre chose. Est-ce que cela veut dire que tu as fait un pas en avant ? Quelque chose comme ça, tu en es persuadé. Aussi, tu hoches la tête en écoutant la jeune mère parler de son propre avenir et de tout ce qui se dessine pour elle. Ce n’est pas un sujet facile pour elle non plus, après tout, si elle s’est rendue dans la salle de sport cette première fois-là et si elle a accepté que tu lui donnes des cours, c’était bien pour tout oublier et tout mettre de côté. Donc oui, si quelqu’un peut bien te comprendre dans l’immédiat, c’est Charlie.
"Non, je suis d’accord avec toi, parler boulot n’est jamais très fun, mais c’est tout de même bien de se projeter un minimum, que ce soit sur le long ou sur le court terme." Tu hoches la tête comme pour le prouver, car tu voudrais bien oublier le boulot que tu fais en ce moment même, élément qui commence à devenir un peu trop pesant dans ta vie. Tu sais déjà que tu vas tourner la page dans les prochains mois à venir, quand exactement ? Tu ne sais pas, tu sais qu’il faudrait que tu te lances, mais la perspective de te retrouver sans emploi n’est pas forcément quelque chose qui t’enchante non plus. Tu es pour le moment dans une impasse, ayant pris cette décision sans vraiment la prendre alors oui, tu comprends Charlie et tu as un léger sourire sur le visage tandis que tu reprends la parole. "Tu parles à quelqu’un qui est diplômé donc je te dirais que tu t’en sortiras toujours mieux avec, ce n’est pas juste pour faire classe sur le CV, ça aide vraiment parfois… c’est comme ça que je me suis retrouvé à bosser pour la police locale." Beaucoup te voyaient intégrer les rangs de la police en tant que simple officier et ensuite grimper les échelons et pourquoi pas avoir le rang de capitains, ou en faire de même au sein de l’armée, très probablement à cause de ton physique, mais ce n’est pas la voie que tu as choisie, loin de tout cela. Tu as toujours cru que ton métier était un bon moyen de réconcilier ta passion pour la photographie et ce besoin constant de venir en aide aux autres. Et dans un sens oui, ça l’a été pendant des années, mais il est grand temps pour toi de penser à autre chose et au futur. Comme Charlie et les jumeaux.
"Ouais… ils ont la vie facile eux, manger et dormir, avoue que si on te laissait le choix, tu y retournerais à cet âge-là." Parce que la vie est beaucoup plus simple et beaucoup plus facile. Tu t’en es rendu compte maintenant que Tamara est dans la même ville que toi et qu’elle est en train de s'installer définitivement à Brisbane, parler à ta mère au téléphone tous les jours n’est pas la même chose que de la voir, et de la savoir à seulement quelques rues de toi. C’est beaucoup mieux ainsi, c’est certain. Tu as un autre rire à la dernière question de Charlie, ton regard sombre posé sur elle, Willow toujours dans tes bras. "Ah ouais, t’es comme ça toi, tu rentres direct dans le vif du sujet… je suis célibataire." Tu pensais que le fait était plutôt évident en fait, tu n’as pas eu de relation sérieuse et stable depuis… Yasmine en fait. "Et pour tout te dire, je fais un peu une pause en ce moment donc hein." Parce que c’est mieux ainsi et que tu ne veux pas imposer tes problèmes apparents à qui que ce soit. "Interdiction d’essayer de me caser avec quelqu'un, ma mère a déjà essayé." Tu dis cela sur le ton de la plaisanterie, mais en étant un brin sérieux, Tamara aime se dire que tomber amoureux résoudra tous tes problèmes, toi, tu en doutes sérieusement. "Faudra que tu passes à la maison un de ces jours, je lui ai beaucoup parlé de toi donc elle a l’impression de déjà te connaître. Et avec les jumeaux bien sûr." Que tu offres avec un autre sourire.

Il est le grand frère outré qu’elle ose parler de sentiments, elle est la petite soeur qui ne connaît rien de ses limites et les outrepasse toutes une à une. Il est célibataire, donc, et appuie un peu trop sur le terme à ses yeux pour que cela ne cache pas quelque chose. Les yeux bleus de la jeune femme le ne quittent pas, eux qui sont curieux d’un rien et encore plus d’un tout. Il fait une pause, ce qui veut dire qu’il y avait quelque chose avant, ce qui signifie qu’il y aura aussi quelque chose après. Les mots qu’il choisit intéressent la jeune femme et attise sa curiosité alors que la question initiale n’était pas supposée demander une réponse de plus de quelques mots à peine. Edge en fait une thèse à part entière et elle a son sourire qui ne cesse de grandir encore un peu plus à chaque seconde qui passe sans qu’on ne puisse savoir si cela est dû à la vision d’une Willow sagement lovée dans ses bras ou celle d’un Edge osant peut être montrer ses failles pour une fois dans sa vie. Les deux, sans aucun doute.

"Interdiction d’essayer de me caser avec quelqu'un, ma mère a déjà essayé." Les interdictions sonnent généralement comme des défis aux yeux de la blonde mais cette fois-ci elle se garde bien de le préciser, sans doute encore perdue entre ses sentiments. Elle hésite entre être outrée ou amusée qu’il la compare à sa mère pour finalement rapidement choisir l’amusement. Jamais elle n’aurait cru entendre une telle chose mais sans doute vient-il peut être de signer son arrêt de mort en lui faisant part de l’intérêt de sa génitrice pour la question. “Ouais, nan, bien sûr. On va seulement comparer nos listes de futures prétendantes pour toi.” Le sourire de Charlie n’en devient encore une fois que plus grand, elle quie st réellement fière de la bêtise qu’elle avance sans même cligner des yeux.

Finalement, elle range son espièglerie de côté pour reprendre le cours normal de la conversation comme le font les adultes. "Faudra que tu passes à la maison un de ces jours, je lui ai beaucoup parlé de toi donc elle a l’impression de déjà te connaître. Et avec les jumeaux bien sûr." A ses yeux il parle beaucoup alors qu’elle n’est justement qu’elle mais la proposition lui réchauffe quelque peu le coeur. Edge est réellement devenue sa famille sans que cela n’ait jamais eu quoi que ce soit de calculé et tel un frère il continue de veiller sur elle sans même parfois réellement le savoir. Elle a besoin de se sentir appartenir à une autre famille qu’est celle de son sang, il la lui offre de la plus naturelle des manières et jamais elle ne pourra refuser une telle encore - encore moins alors qu’elle n’en a pas la moindre envie. “Donne moi un jour et une heure et je serai là.” Elle assure sans même se questionner. Elle n’a de toute façon aucun doute à son sujet ou même sur le bien fondé de son invitation. Au contraire, Charlie sera la plus heureuse du monde à se présenter à ceux qui constituent la famille de sang de son amie ; elle n’en sera que plus heureuse encore au moment de leur présenter les deux petites terreurs de jumeaux. “Et une adresse, ouais, ça serait pratique.” Elle continue dans un rire, joue des temps de silence entre chacune de ses prises de parole. “Et chocolat blanc, au lait ou noir pour les cookies ?” Devenue pro dans leur cuisine, elle ne propose désormais plus que ça à ses amis de passage. Ce sera donc la plus naturellement du monde ce qu’elle cuisinera au moment de rencontrer la mère d’Edge. “Ça sera avec plaisir.” Elle capitule enfin, plus posée, assurée.