| the world's a little blurry (ginauden) |
| | (#)Mar 31 Mar 2020 - 4:16 | |
| On aurait facilement pu être en quarantaine sans que ce soit forcé. On aurait facilement pu fermer portes et fenêtres, rideaux et serrures, et hiberner sans que personne ne s'en étonne quand ça arrivait de plus en plus qu'on éteigne tout entre les téléphones et les ordinateurs rien que pour profiter de ce que le calme et le silence de se couper du monde provoquait. On n'était pas sauvages, ou du moins, il l'était probablement bien plus mal et bien plus tout court que moi. On avait juste besoin d'un cocon, on avait juste besoin de distance avec le monde, parfois, souvent.
Il est à paniquer parce que les chiffres ont encore augmenté à la télé quand je m'assure avec Noah de remplir le plus possible le frigo et les placards en mode Tetris. Y'a des tas d'items qui vont pas aux bons endroits, mais on a tellement de nourriture et de provisions que ça en devient un jeu de placer les boîtes et les conserves et la totalité des courses dans des angles et des couleurs qui rappellent le puzzle duquel j'arrête pas de chanter la chanson thématique depuis les dix dernières minutes. Un cal-vaire.
« Ça serait vraiment plus cool si c'étaient des zombies à la place, pas des gens qui toussent et qui se lavent pas les mains. » Noah, ce génie du scénario apocalyptique, qui rage en ouvrant deux paquets de chips du même geste. J'ai clairement failli à ma tâche de lui apprendre à prioriser les denrées et à se rationner, et ça ne sera certainement pas aujourd'hui que je ferai office de mère exemplaire quand je remplis une première main d'une saveur, et une seconde de l'autre.
Je le laisse le gamin, il reste derrière à finir de ranger les sacs maintenant que je file rejoindre Aude et le chien étendu de tout son long sur ses cuisses, au salon. « Ils ont dit pendant combien de jours on va devoir supporter l'enfant-roi le plus gâté du monde ou pas encore? » bien sûr que j'insiste grossièrement sur les mots quand je parle avec une exagération aussi forcée que moqueuse de Noah, bien sûr que j'étire la nuque pour m'assurer qu'il me voit lui tirer la langue aussi, et qu'il me la tire à son tour. Pizza me pique une chips et je pouffe de rire, tendant les croustilles restantes à Auden qui semble bien trop scotché sur la télé pour me voler quelques miettes que ce soit. Tant pis pour lui. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 4 Avr 2020 - 7:02 | |
| Mes yeux sont vrillés sur l’écran comme si j’étais en train d’être lobotomisé, là. Et c’est pas que je sois hypocondriaque (okay, un peu), et c’est pas que je sois pessimiste (okay, un peu) et c’est pas que je sois totalement sur le cul de la situation (okay, totalement) mais c’est un mélange d’un peu de tout ça à la fois et de beaucoup d’autres choses et de mille autres choses que je ne contrôle pas du tout et c’est bien ça, le problème. Le manque de contrôle. Parce que reste confiné ne me fait absolument pas peur, c’est rapidement expliqué par mon niveau d’anthropologie fort peu développé ou mon manque d’empathie flagrant pour le reste de l’humanité. Ce n’est pas non plus de rester avec Noah le problème, parce que ce gamin je l’ai vu grandir de près comme de loin et je serais prêt à me battre pour lui comme s’il était le mien, à râler tout autant si jamais il ose me voler toute ma nourriture comme je l’entends déjà faire derrière moi au confinement J + 10 minutes. Ce n’est même pas de rester avec Ginny le problème alors qu’on a prouvé mille fois qu’on se supportait mieux que personne ensemble et que de le rester c’est tout ce qu’on demandait muettement pendant des années. Et si elle est énervante elle ira au B et le problème sera rapidement réglé. Vous voyez, j’ai réponse à tout. Seul Pizza ne m’inquiète absolument pas, égal à lui même peu importe que ce soit la fin du monde ou le début de l’ascension vers le Paradis ou n’importe quoi dans le genre (qui c’est qu’écoutait pas à l’église déjà ? Ah oui, c’est moi).
« Ils ont dit pendant combien de jours on va devoir supporter l'enfant-roi le plus gâté du monde ou pas encore? » Ma tête vrille vers elle, je ferme hâtivement la bouche et me concentre sur autre chose que les chiffres qui défilent sans qu’on sache ce à quoi ils sont rattachés. Pour peu j’en aurais de l’urticaire. « Y’a la version officielle qui dit quarante jours. Et y’a la version officieuse qui dit que si jamais je le vois trop près de mon stock de céréales sa durée de vie sera raccourcie bien avant la fin du confinement. » Ma voix s'évèle pour la deuxième partie de la phrase, la menace même pas crédible que j’énonce pourtant à haute voix comme si elle l’était. Il est un monstre et il va tout manger et personne n’a besoin de se questionner une seule seconde pour savoir d’où lui vient tout cet appétit alors que Ginny a elle aussi trouvé le moyen de déjà grignoter des chips. Chips que je lui vole à même le paquet, certain que celles qu’elle me tend ont déjà servi à faire des expériences bizarres avec d’autres aliments au préalable. « Ceci dit je te supporte toi depuis au moins mille ans, donc une version miniature ne posera pas de problème. » Il est fier le sourire de con que je lui tends en croquant dans ma chips, quand bien même personne ne croque de chips.
« Okay Noah c’est le moment où tu me dis avec quoi maman t’a payé pour que tu sois toujours de son avis et moi je renchéris en te disant que tu vas pouvoir gérer la carte des desserts pendant touut le temps où on reste ici. » Mon regard est vif, brillant, fier, et j’anticipe toute tentative de plainte en venant l’embrasser avant alors que ses lèvres ont encore le goût de sel et que Pizza, le plus fourbe d’entre tous, en profite pour lui lécher le cou avant de s’enfuir avec le paquet de chips et - « Beurk c’est dégueu. » Notre chien version Petit Poucet a laissé des morceaux écrasés partout sur son sillage, on aura qu’à dire que c’est Pâques avant l’heure et que la chasse vient de commencer.
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| | | | (#)Mer 8 Avr 2020 - 17:54 | |
| Je le vois l'air de panique qu'il cache derrière le sac de chips qu'il me vole le fourbe, je le vois et j'en profite pour me rapprocher un peu plus de lui sans rien ajouter de plus qu'un grognement de gamine à qui on a confisqué son goûter au haut pourcentage salé. Personne n'a besoin ou envie de parler d'anxiété ni de stress pour le moment, surtout pas quand on a un gamin qui évolue dans la cuisine comme si c'était jour de fête, et surtout quand on sait absolument pas ce qui nous attend demain. Mes jambes se glissent sur les siennes en ultime réconfort camouflé, et je prends toute la place sur l'immense canapé qu'il a voulu acheter parce qu'il était immense justement et qu'on aurait ainsi de l'espace pour respirer parce qu'il n'y avait aucun moyen pour que je finisse à moitié affalée sur lui ou lui sur moi. Mais c'est relatif, quand on sollicite toujours le seul et même coussin à chaque fois.
« Y’a la version officielle qui dit quarante jours. Et y’a la version officieuse qui dit que si jamais je le vois trop près de mon stock de céréales sa durée de vie sera raccourcie bien avant la fin du confinement. » j'entends vaguement ses mots entre deux croustilles qui craquent bruyamment sous ma dent, il va rager parce que j'écoute à moitié et parce que je risque de lui demander 4 fois par jour combien de temps il nous reste encore au compteur. Il va rager aussi parce que Noah lorgne maintenant sur les dites céréales à la seconde où il les mentionne. « Ceci dit je te supporte toi depuis au moins mille ans, donc une version miniature ne posera pas de problème. » « Te fais pas avoir, y'a des rumeurs qui disent que plus les générations s'ajoutent plus ils raffinent leurs tactiques et plus ils évoluent en pire, comme des blattes. » « C'est cool des blattes. J'pourrais avoir un serpent sinon? » qu'est-ce que je disais. J'aurais demandé à la limite un hamster à son âge, pas un cobra.
On n'entend plus aucun bruit d'emballage qui s'ouvre aussi vite qu'il se ferme dans la cuisine et c'est inquiétant, ça. « Okay Noah c’est le moment où tu me dis avec quoi maman t’a payé pour que tu sois toujours de son avis et moi je renchéris en te disant que tu vas pouvoir gérer la carte des desserts pendant touut le temps où on reste ici. » j'allais ajouter, j'allais préciser, j'allais râler bien sûr, c'est lui qui m'a tout appris. Mais lui justement, il s'élance et m'empêche d'opposer la moindre résistance en m'embrassant. Ce à quoi Noah répond un « Beurk c’est dégueu. » qui me fait juste éclater de rire contre les lèvres d'un Auden à deux millimètres à peine de mon visage. Il a des miettes de chips au menton que je dérobe du bout de l'index avant que Pizza n'en fasse de même, ma nuque qui sent l'haleine de chien et mes yeux qui se vrillent à ceux du mari le plus lourd de l'Univers et par lourd j'entends bien sûr le plus parfait. Lui dites jamais. « Ouais, moi aussi je trouve que c'est dégueu comment il tente de me distraire quand on sait tous que jamais je te céderai la carte des desserts Noah. J'étais là avant toi, j'ai des droits. » mes mots volent vers mon fils qui souffle, mes yeux lâchent pas ceux d'Auden qui souffle, et la seule option qu'il me reste c'est de souffler aussi, partant à la recherche du chien parce que c'est lui qui a les croustilles, ce qui en reste du moins. Les morceaux éparses au sol qui craquent sous mes pieds précipités.
*** « Mmamanmamamamanmamanmamannn! » je l'entends arriver de loin la terreur, il sprinte entre les canevas éparpillés et accoudés au mur, il m'appelle avec toute la vigueur dont sa petite voix de crécelle est capable. L'écho est immense au B, il résonne sur les murs et sur les fenêtres. Celles-là même que j'ai toutes ouvertes pour laisser entre l'air frais entre les pièces encore habillées strictement de cartons à peine entamés, de meubles encore rangés sous d'immenses draps pour les protéger. Ils en étaient à se disputer le sourire aux lèvres et les larmes de rire aux yeux quand je me suis éclipsée de la plus subtile des façons - je pense - pour venir peindre dans la villa d'à côté. Le tabouret sur lequel j'ai fini par me poster devant mon chevalet est coloré des teintes que j'ai testées, mon jeans pareil, mes mains et mes mèches ont suivi la même tendance. Je finis par attraper du regard la silhouette de Noah qui arrive à mes côtés, essoufflé, la caméra entre les mains.
« Yep? » « Non rien, on passait dans le coin. Tu fais quoi? » je pouffe de rire en voyant ses cheveux en bataille, ses joues rougies par sa séance de sport aussi improvisée qu'écourtée. Ses prunelles dérivent sur ma toile, mes bras dérivent autour de lui pour le faire grimper à ma hauteur et même s'il se débat parce que je le chatouille et que c'est horrible, c'est de la torture, il finit par se replacer sur le siège contre moi la minute d'après. Son petit doigt potelé qui touche au tableau pour vérifier où c'est sec et où ça ne l'est pas, ma tête se détourne pour voir Auden qui le suit d'à peine quelques pas derrière lui. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Dim 12 Avr 2020 - 5:49 | |
| Dans la version officielle, il a eu une caméra pour Noël pour un projet pour l’école. Dans la version officieuse, je voulais lui offrir une caméra tout en ayant mille idées derrière la tête et bien sûr aucune que je ne pouvais réellement prononcer à voix haute, d’où le ‘c’est pour ton projet à l’école’. La vérité étant que j’avais prévu depuis le premier jour de faire de Noah mon meilleur apprenti pour faire vivre un véritable enfer au reste du monde et Ginny représente parfaitement le monde. Sa mère nous sert de meilleur échantillon possible, elle qui pensait nous avoir échappé en venant peindre alors que la vérité, la seule, c’est qu’on était en train de planifier le premier vlog d’une longue lignée. Après tout, quitte à être confinés, autant s’occuper. Non ?
« Yep? » « Non rien, on passait dans le coin. Tu fais quoi? » Il ment bien, le gamin surexcité dans lequel je ne me reconnais que trop bien. Il ment bien et il sait utiliser ses charmes et ses joues potelées pour parvenir sur les genoux de sa mère sans rien n’avoir même eu à demander. Je me contente d’arriver en contre coup sans faire d’esclandres, le sourire de merde que je garde de contenir sur mes lèvres même si pour le moment elle est occupée à gérer le niveau de dégâts que son fils est en train de réaliser sur sa peinture.
Elle cherchait de l’espace, elle cherchait de l’air, elle cherchait à être seule et ce sont pour toutes ces raisons là qu’on s’agglutine désormais tous les deux autour d’elle sans ne plus lui laisser aucun espace vital. Il est sur ses genoux, je suis derrière elle, mes genoux contre son dos simplement au cas où elle oublie à un moment ou à un autre qu’elle n’a pas de dossier. Mes doigts s’enfoncent entre les muscles de son dos, ils cherchent les endroits où cela n’aura rien de plaisant et tout de gênant alors que Noah se charge de faire le leurre avec son sourire de petit garçon parfait et sa caméra sagement rangée entre ses mains. « Pour le premier jour des vidéos, il voulait faire une vidéo sur toi. » Je jette la faute sur Noah alors qu’on est arrivés à un commun accord assez rapidement, c’est à dire dès le moment où j’ai réussi à lui faire comprendre que les journées de Pizza consistaient en 1) dormir 2) voler notre nourriture 3) repeat. Le second choix étant sa mère, c’est donc désormais elle qu’on importune sans honte aucune. « Et pour ça il faut que tu parles devant la caméra et que tu expliques ce que t’étais en train de peindre, là. » J’écouterai ses mots au delà de l’aspect récréatif et dès qu’elle aura commencé à parler je poserai mes yeux avec bien plus de sérieux et de professionnalisme que jamais sur la toile en question, tant pour l’admirer que la détester. Mes pouces en viennent à glisser dans sa nuque sans ne plus l’embêter cette fois ci, eux qui pensent encore naïvement pouvoir sentir les lignes du tatouage sous son épiderme.
Le gamin allume la caméra à un centimètre à peine du visage de sa mère ; le gros plan sera merveilleux à visionner encore et encore sur l’écran géant de la salle cinéma du sous sol. |
| | | | (#)Mar 14 Avr 2020 - 1:25 | |
| S'il arrive à nouer bien plus qu'à détendre le moindre nerf, c'est qu'il est passé maître dans l'art de presser exactement là où il faut (pas) dans mon dos, le long de ma colonne vertébrale. Je râle et je rage, pouffe de rire contre le crâne aux mèches ébouriffées d'un Noah qui gesticule presqu'autant que moi, alors qu'ils me racontent leurs mauvais plans du jour, qu'ils m'y font une place quand je me suis esquivée y'a des heures déjà en sachant très bien que c'était bien plus pour le pire que pour le meilleur que je les laissais avoir libre cours à leurs méfaits. « Pour le premier jour des vidéos, il voulait faire une vidéo sur toi. » j'hoche doucement de la tête de la positive, embrasse mon fils à travers ses couettes qui commencent à sentir étrangement autre chose que le chocolat et les pretzels, chuchotant à son oreille la seconde d'après. « Et sur Auden, c'est quel jour? » « Demain. »
Mon sourire n'en est que plus grand, quand mon regard se détourne de ma toile pour venir attraper celui de Williams éternellement dans mon angle, son corps entier que je presse du mien en me décalant derrière, vers lui, un centimètre à la fois. « Donc il passe en deuxième. » mes mots sont dédiés à mon fils mais mes prunelles ne lâchent pas celles du peintre, l'éternel sourire de fillette espiègle qui me colle au visage la seconde d'après. C'est une maigre, minime, superficielle défaite, mais c'est tout de même ça quand mon esprit de compétition en raffole et qu'il balaie du revers l'instant qui suit. « Et pour ça il faut que tu parles devant la caméra et que tu expliques ce que t’étais en train de peindre, là. »
Mon attention se détourne de lui le temps que je pose avec douceur mon menton sur la tête du gamin qui agit beaucoup plus comme un singe qu'un humain en s'enlaçant à moi comme si sa vie en dépendait. « Ce sont des tests de couleurs, en fait. » rien de bien sérieux, en soit. Rien pour en faire une toile une vraie, je m'amusais seulement là, à chercher les meilleures teintes pour un projet qui aura besoin d'un coup de pinceau sur de véritables murs, qui aura besoin d'amour sur l'entièreté de sa structure. « J'ai fait un truc, avant qu'on soit pris au piège à cause des zombies. » Noah éclate de rire, puis se souvient incessamment qu'il est en mode fin du monde et que derechef, c'est sa mission et la seule qu'il a de se détacher de moi pour continuer de filmer le monde pré-apocalypse. Et c'est aussi à ce moment-là que je me détourne complètement du tableau, glisse en mode 180 degrés sur le tabouret pour venir faire face à un Auden encore debout. « Dannie m'avait parlé d'une galerie à Spring Hill, qui était à vendre éventuellement et - » il aura droit à mes mains pleines de peinture remontant le long de ses bras, s'égarant à ses coudes que je pince et tache en simultané, distraitement. « - j'aurais pu t'en parler avant, mais je voulais faire les choses en mode "surpriiiiise Audennn". » la seconde d'après, je dégaine une nouvelle clé à ajouter à notre trousseau en commun, une qui vient avec aucune autre attache, une qui vient avec le plus blank de tous les canevas qui ait été le nôtre à n'importe laquelle des époques de nos vies en commun mais également en différé. « Bref, c'est à nous. On peut en faire ce qu'on veut. »
*** Je pensais pas que c'était possible d'avoir plus de plaids que de coussins, de canapés et d'oreillers réunis, mais faut croire qu'Auden adore passer sa vie à me prouver que j'ai éternellement tort.
Le sous-sol fait office de cabane en couvertures nouveau genre, le mur entier s'est transformé en écran de cinéma, le reste de la pièce est occupé par le plus immense des canapés de l'histoire de l'humanité. Je suis emmitouflée dans ce qui ressemble à ce que serait mon poids si je l'avais transposé en mode cocon de confort. Y'a un italien affalé à ma gauche, et un gamin assoupi à ma droite, épuisé après avoir passé la journée à jouer la terreur des bas fonds, à être le pire des pires et par là je veux dire le meilleur des meilleurs. Il ne pourrait pas être plus lourd Noah, tant il bave sur moi, tant son corps en entier est ankylosé d'un sommeil plus que mérité. « Il ronfle plus que toi, c'est grave. » que je pouffe à l'oreille d'Auden, un baiser que j'égare instinctivement sur sa mâchoire la seconde d'après, la proximité qui l'a motivé pour moi sans même que je ne le réalise. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mar 14 Avr 2020 - 7:50 | |
| Elle a une âme de compétitrice insoupçonnée et ça m’a toujours fasciné chez elle. Posez la n’importe où et dans n’importe quel contexte et elle trouvera toujours un moyen de tourner les choses en un immense concours. Le gain à la clé est très souvent inexistant mais cela ne lui importe absolument pas quand seul le sentiment d’en sortir victorieux est important. Je le sais, je la comprends. J’ai appris à céder du terrain à certain moment pour l’attaquer par surprise à d’autres. Aujourd’hui je cède du terrain, aujourd’hui je passe deuxième dans les daily vlogs du gamins. Et c’est ok, c’est vraiment ok, c’est mon sourire qui le lui dit sans un mot de ma part.
La compétition n’avait pas sa place dans mon esprit puisque je l’écoutais parler de teintes alors que mon regard ne se dérobait pas de la toile. J’en analysais les couleurs choisies, me faisais la remarque qu’elles étaient atypiques, tentais de trouver dans quel genre de tableau elles pourraient toutes prendre vie en même temps. Mes yeux ses plissent et mon cerveau tourne à mille à l’heure, Noah jacasse et les baisers de sa mère trouvent leur écho dans la pièce encore trop vite. Puis la scène de vie cesse et mon attention revient inexorablement sur elle. « Dannie m'avait parlé d'une galerie à Spring Hill, qui était à vendre éventuellement et - » Même si elle fait mille mètres de moins que moi à rester assise sur son tabouret, elle n’a plus rien d’une gamine depuis longtemps déjà. Elle est belle, malicieuse, rayonnante. J’ose même à croire qu’elle est heureuse, au fond. Je la laisse jouer de mes bras, je la laisse trouver ses mots alors que je crois déjà deviner où elle veut en venir. Sur mon visage mes sourcils se froncent, de surprise et seulement de surprise. « - j'aurais pu t'en parler avant, mais je voulais faire les choses en mode "surpriiiiise Audennn". » Ça fonctionne tout autant comme une surprise Auden, à mon sens. Il y a la surprise, il y a Auden, et si on oublie la fin du monde et les zombies alors ce n’est pas une si mauvaise journée que ça finalement. Dannie est une de nos rares connaissances communes qui n’a jamais été associé à quoi que ce soit de mauvais dans nos vies et un jour on réussira à notre tour à la remercier pour tout ce qu’elle a fait pour nous, inconsciemment ou non. « Bref, c'est à nous. On peut en faire ce qu'on veut. » Surprise Auden.
Noah film tout, ce petit garnement de futur producteur. La caméra au poing il ne perd pas une miette du spectacle et pour le moment la manière dont on peut tous les deux ressortir à l’écran ne m’est d’aucune importance. J’en viens à me baisser au niveau de ma femme, le sourire qui n’a toujours pas quitté mon visage, et l’embrasse quelques secondes à peine alors que la clé roule dans la paume de ma main. « Juste nous deux. » J’en viens à préciser ses mots alors que mon visage reste encore près du sien, une main ancrée sur sa joue. L’atelier de Toowong est partagé avec d’autres peintres et une infinité d’étudiantes et autres artistes du dimanche et c’est okay, dans un sens. Je m’en plains souvent mais pour rien au monde je ne voudrais quitter cet endroit. On a cependant besoin de faire les choses différemment pour celle-ci. On a besoin d’un endroit dans laquelle la confiance ira seulement de l’un vers l’autre sans jamais ne se perdre avec qui que ce soit. On aura nos deux ateliers, nos deux univers. Comme pour les maisons, comme pour tout le reste. L’effet miroir qu’on reproduit désormais sans même s’en rendre compte.
***
On a voulu mettre un film de trois heures et demie alors qu’il était déjà tard. On s’était mis d’accord, avec Noah. On voulait celui-ci et pas un autre, et bien sûr bien sûr qu’on allait le regarder jusqu’à la fin sans même cligner des yeux à aucun moment. Ce qui a duré à peu près dix minutes, parce qu’au moment où je me réveille il y a une infinité de prénoms qui s’amoncellent les uns à la suite des autres alors que je n’ai pas retenu celui de l’actrice principale ni même de personne d’autres. Ils sont tous morts apparemment, aussi. Je n’ai pas trop suivi, en fait, sans que cela n’étonne personne. J’ai au moins préservé les apparences pour cette fois-ci je crois bien, la tête parfaitement posée entre deux coussins et les yeux rivés sur l’écran - et s’ils avaient été ouverts, j’aurais eu un angle de vue parfait sur ce dernier. « Il ronfle plus que toi, c'est grave. » « Je ne ronfle pas. » Que je me défends dans la seconde, ma voix enrouée devant aussitôt la pire ennemie et traîtresse qui soit. A son baiser sur ma mâchoire répond naturellement mon bras venant se lover autour de ses épaules, suivi d’un regard curieux sur la petite bête lui servant de gamin lequel est affalé dans la position la moins glamour qui soit. Il a presque l’air sage, là. C’est une tactique pour attirer notre sympathie ce soir et nous drainer toute notre énergie demain, pour sûr.
Son numéro est un franc succès, comme toujours. A un sourire attendri laisse place mon corps tout entier qui tente de trouver la sortie de ce labyrinthe de couvertures et autres oreillers en tout genre. Je m’en extraits au bout de ce qui semble être une éternité, mes os tout entiers craquants les uns à la suite des autres comme énième preuve que je n’ai absolument pas été attentif et encore moins actif devant le visionnage du film. Pourtant j’en viens à me pencher au dessus du garçon comme si je m’apprêtais à démêler le plus gros noeud de l’univers, le plus difficile consistant à retrouver où son ses mains et ses pieds dans tout ce bazar. Il râle par acquis de conscience seulement au moment où mon avant bras se pose sous ses cuisses et où j’en viens à amener ses mains autour de mon cou pour qu’il s’y agrippe. Il ressemble à un paresseux baveux ; l’image que je ne manquerai pas de lui rappeler quand il aura la majorité et qu’il se croira encore plus maître du monde qu’aujourd’hui. On en vient pourtant à remonter les étages sans trop de peine et sa tête ne cogne pas le mur à aucun moment ce qui est un exploit méritant d’être souligné. J’avance dans la semi obscurité pour ne pas le réveiller, étant de toute façon déjà familier aux notions de distances et autres meubles présents dans la maison. Il retrouve rapidement son lit sans s’être réveillé et est de nouveau couvert de couvertures et de coussin, le besoin de confort étant transmis par le sang.
« Dans la version officielle c’est le démon qui vit dans les combles qui l’a ramené dans sa chambre pour l’observer. J’ai vu Paranormal Activity, j’ai de la ressource à ce niveau là. » Je reviens au sous sol avec un énorme sourire sur le visage et le sentiment du devoir accompli en prime. Une seconde plus tard à peine, je me glisse de nouveau sur le canapé alors que mes jambes se nouent autour des siennes et mes mains autour de son cou, même tête que je viens y nicher à côté. Je me la joue paresseux accroché à ma branche à mon tour, sauf qu’elle aurait bien du mal à bouger même si elle le voulait de toutes ses forces. « Il n’a pas encore débloqué le même niveau de chiant que moi. Admire l’artiste. » Mon étreinte se resserre encore plus, sans honte aucune de ma part. |
| | | | (#)Mer 15 Avr 2020 - 3:41 | |
| « Juste nous deux. » et c'est comme ça, que ça aurait dû être depuis le début. On a passé notre vie à voir autrement et à faire autrement, et c'est que maintenant qu'on réalise que c'est ainsi qu'on a toujours mieux fonctionné. Y'a une part de jalousie je pense du monde entier, de l'avoir capté avant nous, d'avoir vu à quel point on était invincibles en duo, et de là est né leur besoin de nous séparer à la moindre impulsion, à la moindre frasque. Il est mauvais pour toi Ginny, t'es trop faible pour lui. Pourtant, à mes côtés, je ne l'ai jamais vu aussi bon, et aux siens, je ne me suis jamais sentie aussi forte.
Juste nous deux alors. Comme ça aurait toujours dû être.
*** Juste nous deux, avec Noah en extra aussi, apparemment.
« Je ne ronfle pas. » « Tu baves, aussi. »
Noah qu'il soulève comme s'il était Pinky à qui il a promis des croquettes à sa saveur préférée dès que l'assistante animalière allait sortir de notre périmètre et qu'on pourrait le gaver malgré les interdictions de le faire. Mon fils qui se blottit contre Auden si proche qu'il en met de la salive sur son t-shirt, qu'il a l'inspiration aussi étouffée que l'expiration, son nez enfouie si loin dans le t-shirt de Williams. Ils sont beaux ensemble, et je les aime ensemble. Ils ont toujours eu leur dynamique à eux deux que j'ai jamais véritablement comprise, pour la simple et unique raison que je leur ai laissé toute la place de la construire, selon leurs envies, leurs goûts, leurs besoins. Ils se sont construit leur monde et leur univers, et quand ils partent l'un dans les bras de l'autre, je me demande s'ils savent à quel point ils sont choyés de s'avoir, peu importe le côté désarticulé d'une relation qui n'a jamais été déséquilibrée.
Ses bras et ses jambes parlent avant lui, quand il revient s'enlacer autour de moi comme si c'était la seule option possible quand le canapé prend littéralement toute la place dans la pièce mais que toute la place, il la concentre sur et autour de moi. « Dans la version officielle c’est le démon qui vit dans les combles qui l’a ramené dans sa chambre pour l’observer. J’ai vu Paranormal Activity, j’ai de la ressource à ce niveau là. » mais je râle pas, pas du tout, quand mes pieds se faufilent sous son jogging pour plaquer mes orteils gelés sur ses mollets, quand mes mains se chargent de dédier mes deux index à presser sur ses joues, jouer à rapporter et pincer la peau. Il arrive quand même à jacasser malgré les baisers que je force sur ses lèvres le plus volontairement du monde, espiègle et impolie, entre ses mots et ses piques.
« Il n’a pas encore débloqué le même niveau de chiant que moi. Admire l’artiste. » « Après, t'as eu 1000 ans pour le peaufiner le niveau, tu triches mon gars. »
Mon visage que j'arrive par miracle à rapprocher de son oreille malgré la prise de boa constrictor qu'il maîtrise bien plus que l'art d'être chiant, si vous me demandez. « Dans la version officielle, tu tiens ton engagement et tu me laisses mettre MON film, maintenant que j'ai regardé le tien. » je lui rappelle la part de l'entente prise alors que la négociation était assurée d'être perdue quand lui ET Noah s'étaient mis à deux pour truquer les votes ; les fourbes. « Et tu parles pas non plus, pas un mot de toutes les deux heures et vingt-trois minutes qui suivront. » un nouveau baiser s'égare sur ses lèvres, j'en distribue quelques uns sur sa mâchoire et à l'orée de sa nuque, il va rager que je chatouille tant ils sont délicats, mes passages sur sa peau. Je fais exprès. « Et tu dis pas la fin, et tu inventes pas des voix, et tu te sers pas des moments où je sursaute pour me voler mes bonbons. » un dernier murmure qui en devient des tas, des remontrances que j'entrecoupe de rires chuchotés, d'énièmes baisers volés. « En vrai, dans la version officielle, t'es nul. » parce qu'en vrai, soyons honnêtes, il changerait un seul et unique détail de lui, et ce serait nul de toute façon. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Jeu 16 Avr 2020 - 10:49 | |
| Elle essaye d’être encore plus encombrante que moi mais c’est peine perdue, là, parce qu’il n’y a absolument aucun moyen possible pour que je dégage mon étreinte d’elle, que ce soit par mes jambes ou mes bras et aucun de ses baisers envahissants ne pourra rien contre ça. « Dans la version officielle, tu tiens ton engagement et tu me laisses mettre MON film, maintenant que j'ai regardé le tien. » Si je rigole à ce moment précis c’est seulement parce que je sais que mon souffle se perd sur sa nuque et cela n’a rien à voir avec la stupide idée selon laquelle elle aurait à un moment ou à un autre trouvé un quelconque sens de l’humour. Au delà de ça, elle sait qu’il y a de ces promesses que je n’ai jamais été doué pour tenir et qu’elles se distinguent aisément des autres que je peux lui faire en la regardant droit dans les yeux. Pour celle-ci, j’étais trop occupé à faire des clins d’oeil à Noah pour apparaître sérieux face à ma femme en aucun moment.
Okay, ouais, peut être qu’elle est plus envahissante que je ne l’aurais cru. « Et tu parles pas non plus, pas un mot de toutes les deux heures et vingt-trois minutes qui suivront. » J’essaye d’en placer une mais ses lèvres se collent aux miennes ; et ensuite je rigole parce que ses cheveux me chatouillent alors ma répartie est retardée de plusieurs dizaines de secondes. Ce n’est que partie remise, je crois, parce que finalement je la serre encore un peu plus et elle a de moins en moins de marge de manœuvre (ni de souffle), à force. « Pas. un. mot. » Oh le menteur, il est amoureux. « Attends, tu parles du film où à la fin on apprend que c’est lui le fou ? Ou de celui où le gamin est mort ? Ou que ce dont on ne doit pas parler n’a jamais existé ? » J’épuise la banque de données des spoiler de merde, de ceux que tout le monde connaît et que je ne lui apprends rien. Je n’ai aucune idée de ce qu’elle insiste tant comme film à regarder puisqu’il se fait de toute façon de plus en plus précis que personne ne regardera de film ce soir.
« En vrai, dans la version officielle, t'es nul. » Oh, Ginny. Je me redresse enfin, m’appuyant sur mes coudes pour me surélever légèrement face à elle et venir poser mes pouces sur ses joues sans réellement tenter d’être délicat au début. « Dans la version officielle, ça fait longtemps que je ne t’écoute plus. » Comme si ça avait réellement été le cas à un moment donné, hen. N’en reste que je suis trop occupé à jouer de ses cheveux que je brosse en arrière, n’en reste que je suis aussi trop occupé à m’appuyer de tout mon poids sur son torse rien que pour l’entendre se plaindre une fois de plus et au moins lui donner une raison valable. N’empêche que je suis finalement trop occupé à sourire parce que passer un mois enfermé avec elle va être tout aussi horrible que parfait et que si ce soir j’ai envie de lui décliner mon amour sous toutes les formes possibles et inimaginables alors ça signifie aussi que bientôt on se la jouera remake de film d’horreur pour savoir qui tue qui en premier et comment.
« Pas un mot. Promis. » Cette fois ci mes yeux ne quittent pas les siens et cette fois ci je pense réellement ce que je lui dis, même si cela ne m’empêche pas d’avoir un sourire en coin. C’est sans un mot donc que mes lèvres viennent de nouveau quérir les siennes alors que mes mains viennent désormais se poser dans le creux de son dos avant de remonter le long de sa colonne vertébrale, sa peau gardée brûlante par la présence de ses mille couches de vêtements. Lorsque mes lèvres quittent les siennes ce n’est finalement que pour se poser sur son ventre et sur toutes les parcelles de peau qu’elle ne cache pas encore, mes mains s’y dégageant pour venir se lier aux siennes comme il en est coutume depuis le premier jour. Le film est lancé et je ne parle pas, je ne refais aucune voix, je ne me sers d’aucun moment où elle sursaute pour lui voler quoi que ce soit non plus. Ce n’est qu’elle et moi, là, comme ça aurait toujours dû l’être.
|
| | | | (#)Ven 17 Avr 2020 - 0:03 | |
| Et je l'aime. Je l'aime et c'est clair, c'est acté, c'est inné. Ça a pris un temps fou avant qu'on l'assume, encore plus avant qu'on l'accepte, qu'on act on it. Ça a pris une vie et pourtant à chaque baiser qu'il perd sur ma peau, à chaque caresse qu'il égare entre deux idioties chuchotées à mon oreille, je sais que c'est lui, que ça a toujours été lui, et que ça sera toujours lui.
« Pas. un. mot. » mais je le crois pas. Je pouffe contre son épaule, me replace comme je peux dans son étreinte, embrasse sa nuque et éclate de rire encore. « Attends, tu parles du film où à la fin on apprend que c’est lui le fou ? Ou de celui où le gamin est mort ? Ou que ce dont on ne doit pas parler n’a jamais existé ? » « Chuuut non arrête, c'est pas juste Audennn, chut chuttt. » mes protestations sont là uniquement pour en être, elles n'ont aucun motif et encore moins aucune motivation, et mes lèvres trouvent les siennes aussi vite que l'inverse est également valable. Il est incroyable et il m'énerve à un niveau, il est mon mari et jamais je ne le réaliserai vraiment je crois. Tellement j'ai passé des années complètes à me dire que jamais il ne me regarderait comme je le voudrais, que jamais il ne m'aimerait comme moi, je l'aimais. C'est idiot et c'est obsolète et aujourd'hui encore plus, n'en reste que lorsque son corps étouffe le mien, que lorsqu'il fait exprès pour me comprimer à un niveau où mon souffle est mis en danger, il n'y a absolument rien que je changerais, absolument aucune variable qui sauterait maintenant qu'il représente tout ce que j'ai toujours voulu, tout ce que j'ai toujours égoïstement et stupidement attendu.
« Dans la version officielle, ça fait longtemps que je ne t’écoute plus. » « Dans la version officielle, je sais même plus quel film je voulais mettre. »
Et j'éclate de rire de nouveau, désormais les coussins comme les couvertures ne servent plus à rien tant sa silhouette s'ancre à la mienne. « Pas un mot. Promis. » ses lèvres s'égarent, elles dérivent. À l'écran, y'a je sais plus quelle scène qui en relance une autre, quand mes doigts s'agrippent aux siens dans la plus absolue des confiances. Chacune de ses expirations auxquelles je m'accroche alors que les miennes s'y fient, qu'elles suivent le rythme au fil de mes paupières qui se ferment, de ses baisers qui se multiplient. « Attends, ça compte pour moi aussi, ou j'ai le droit de parler et pas toi? »
Je me moque et il soufflera, j'en attends pas moins de lui, lorsque ses lèvres chatouillent ma nuque, que mes jambes s'autorisent à garder en otage son bassin, et que jamais mes yeux ne quittent les siens. « C'est pas clair, la promesse est pour qui. » j'embrasse ses épaules et j'embrasse son visage, j'admire aussi, je sais faire que ça, entre une moue piteuse et une autre. Parce qu'il a beau avoir été partout et toujours dans ma vie Auden, il est là, il est vraiment là, et jamais rien ni personne ne pourra nous enlever ça. « C'est... » je dérive, je dévie, je m'amuse et j'arrête pas de l'aimer, surtout pas, mes paumes le ramènent un peu plus près, mon amour l'entraîne dans une étreinte où chaque couverture est oubliée, où mon hoodie est obsolète, où le sien n'a qu'à joncher le sol pour être bien. « ... pas... » et mon souffle se marie au sien, et ma silhouette se confond à celle qu'il arque à la mienne, et ses yeux, y'a que ses yeux, y'a que son sourire et y'a que nous, juste nous, enfin, nous.
« Oh, Auden. » il se moquera, il fera que ça. Quand mon corps se cambre contre le sien, et que je murmure à demi-mots contre ses lèvres.
Dernière édition par Ginny McGrath-Williams le Dim 19 Avr 2020 - 22:28, édité 1 fois |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Ven 17 Avr 2020 - 8:08 | |
| Au bout d’un moment je ne sais plus si je rigole ou si je râle, si je l’aime encore un peu plus ou si c’est de la haine. Mes dents flirtent avec sa chaire quand elle parle trop, quand elle parle vraiment trop mais que j’ai promis de ne rien dire et que je garderai cette promesse aussi longtemps que possible. Mon attention est désormais posée sur elle toute entière dont le corps se réchauffe peu à peu de la présence du mien, dont les mots se font de plus en plus rares, de plus en plus soufflés. « C'est... » Les formes de mon corps épousent celles du sien, on trouve encore et toujours le moyen de se rapprocher un peu plus l’un de l’autre alors que cela semblait impossible. Mes lèvres ont depuis longtemps élu domicile dans son cou, lui donnant pour défi de continuer à parler si vraiment c’est ce qui importe, si vraiment c’est ce qu’elle désire alors que mes doigts se sont doucement enfoncés dans la chaire de ses cuisses pour le bien d’un puzzle que nous sommes les seuls à comprendre. « ... pas... » Ma propre respiration se bloque pendant un instant avant de de nouveau exister en parfaite harmonie avec la sienne, comme au premier jour.
« Oh, Auden. » Oh, Ginny. A la base de son dos, ma main s’obstine à la garder au plus près pour une seconde de plus, juste une seule, une seule seconde pendant laquelle mes dents viennent précautionneusement entourer sa lippe. J’ai toujours cette impression de pouvoir la perdre en chaque instant et de devoir à un moment ou à un autre me contenter de la laisser partir tout en devant me marteler l’esprit que c’est la meilleure chose à faire. On a jamais eu le droit d’être heureux sur le long terme tout comme on a jamais eu le droit d’être nous, juste nous. Alors je me raccroche fatalement à tous ces moments qu’on partage, à tous ces moments où il n’est question que d’un nous et d’habitudes qu’on a su prendre et reprendre au fil des mois et des années sans que personne n’en sache jamais rien. Elle est belle et elle est magnifique, Ginny, elle est incroyable et j’ai des milliers de raisons de l’aimer et de tout vouloir partager avec elle et seulement elle. C’est stupide que de s’attacher autant à une seule personne et j’espère encore naïvement que je ne m’en rendrai jamais compte. « T’avais pas le droit de parler non plus finalement. » Mes doigts remontent vers son visage pour en dégager des mèches de cheveux, j’en éloigne ma tête un instant seulement pour l’admirer et sourire bêtement, le titre de mari que je n’ai absolument pas volé. « Donc t’as perdu. » Je taquine déjà, la moquerie jamais bien loin, ces simples mots qui en cachent d’autres, un millier de fois plus forts encore. Mes lèvres retrouvent de nouveau les siennes, elles qui ne réalisent toujours pas que de rêve impossible la brune est passée à femme en si peu de temps.
* * * « Mamaaaan. Mamaaaaaaan. Mamanmanmanamanamanamanamn. » Noah ne fait même plus semblant d’être discret alors qu’il ouvre la porte de notre chambre au beau milieu de la nuit, sa tête brune qui se dessine dans l'entrebâillement entre deux flashs de lumière procurés par les éclairs à l’extérieur. Je devine déjà la raison de sa visite alors que ses paroles sont noyées sous le bruit de l’orage. Je souris en même temps que j’en profite pour râler alors que je décale ma main qui était posée autour du ventre de Ginny.
Il s’avance à pas de loup, se place de l’autre côté du lit parce qu’il a oublié d’être bête le gamin et qu’il sait pertinemment de quel côté dort sa mère. « Dans mon reportage y’a un truc avec les éclairs et c’est ma prof qui l’a dit, je te jure, t’as qu’à lui demander et … euh … je peux dormir avec toi ? » Je contiens mon rire et me contente d’un sourire que personne ne verra avant de finalement me décaler complètement de l’autre côté du lit, non sans avoir embrassé ma femme sur l’épaule une dernière fois.
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| | | | (#)Ven 17 Avr 2020 - 16:11 | |
| « Mamaaaan. Mamaaaaaaan. Mamanmanmanamanamanamanamn. » le vent se casse avec violence sur les fenêtres, y'a l'orage qui a forcé Pizza à se blottir contre l'arrière des cuisses d'Auden. Je m'en souviens encore même si on dort depuis des heures déjà et que je devrais vraiment avoir digéré la défaite mais que c'est la seule chose qui tourne en boucle dans ma tête : le traître de canin, il a choisi M. Williams, pas Mme. « Dans mon reportage y’a un truc avec les éclairs et c’est ma prof qui l’a dit, je te jure, t’as qu’à lui demander et … euh … je peux dormir avec toi ? » et Noah, il me choisit moi, il me laisse pas en reste quand je sens les lèvres d'Auden se perdre contre ma peau, les miennes attrapant sa main au vol avant qu'il ne la déloge de mon ventre bouillant pour se décaler dos à nous.
Ma paume attrape avec une douceur infinie le poignet de ma p'tite terreur en pleine insomnie, il se débat pas le garçon, il grimpe à la seconde avec moi, pose sa tête contre mon coeur sans même le capter. Il y va simplement à l'instinct, le même qui encourage mon bras à se lover autour de son cou, à tenter de maîtriser ses mèches hirsutes sous mon menton. « Auden va pas ronfler, hen? » je pouffe de rire devant les murmures d'un Noah faussement inquiet, en rajoutant à son oreille en tentant de chuchoter si faiblement que le principal intéressé n'entendra pas - il entendra. « Il ronfle pas, mais lui dis pas. » au tour de Noah de rire, complice, ses longs cils de prince qui chatouillent la naissance de ma clavicule dégagée sous mon immense t-shirt de nuit. « Il est cool. » « Ça aussi, lui dis pas. » nouvelle salve de rires, et ses petits bras se resserrent un peu plus contre ma silhouette quand la pluie prend en vigueur, dehors.
« T'es heureuse? » « T'es heureux? »
Elles sortent toujours de nulle part ses questions, sa répartie avec.
« T'as pas répondu. » « Toi non plus. »
Je sens sa tête qui se dégage de l'étreinte, je les vois ses prunelles chocolat qu'il scotche à mon profil facilement discernable dans la pénombre tant on est proches l'un de l'autre. « Oui, oui je suis heureuse. » il hoche de la positive, comme s'il sentait le besoin de confirmer ce qu'il sait déjà, ce qu'il a remarqué Noah, parce qu'il remarque toujours tout. « Ça paraît. Moi aussi. » on a toujours été une équipe lui et moi. On a eu des hauts et des bas, mais depuis le début, il sait que peu importe ce qui arrive, je suis là, autant qu'il l'est pour moi. 10 ans et déjà si fort, 10 ans et déjà si incroyable. J'arriverai jamais à croire que c'est moi qui ai la chance d'être la mère de cet enfant-là. « La maison à Logan était plus jolie mais je suis mieux ici. » « Pourquoi? » il parle doucement Noah, il ne juge pas, il constate avec la franchise et l'authenticité qui me rendent tellement fière de lui au fil des jours qu'il en suffoquerait si je le lui disais ouvertement, tout le temps. « J'sais pas, on dirait qu'on est chez nous, genre vraiment chez nous ici. » j'inspire, ses mèches se lovent dans mon nez, j'en éternue et là c'est sûr et certain, Auden a entendu.
« On l'est. » elle est drôle l'ironie, quand c'est dans la maison à côté qu'on devrait l'être. Mais on a jamais suivi le plan, de toute façon.
*** « Audenendnendnedeeeennnnn Auden! AaAaaUdEn! » j'y peux rien si j'éclate de rire à la seconde où la voix de Noah résonne de la cuisine jusqu'à la chambre, que mes paumes se placent parfaitement sur le torse d'AaAaaUdEn. La poussée n'en est que plus horrible tant il somnolait encore autant que moi y'a même pas 5 secondes de ça. « J'pense que c'est toi qu'il veut voir, là. »
En bas, on entend un vacarme, on entend des casseroles qui tombent au sol, des placards qui s'ouvrent pour se refermer automatiquement. Y'a une drôle d'odeur qui flirte entre le brûlé et le sucré, le café et le boisé, je sais pas du tout ce que Noah fabrique mais ça augure pour être parfaitement catastrophique.
Ma tête que je dégage de ses bras pour la cacher sous les draps, mes mots qui l'encouragent entre deux rires espiègles que je ne camoufle même pas.
« Il en est où, son niveau de chiant, comparativement au tien? » |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 18 Avr 2020 - 8:36 | |
| « Audenendnendnedeeeennnnn Auden! AaAaaUdEn! » Elle rigole et je râle, la balance entre nous deux est parfaitement maintenue depuis toujours et encore plus ce matin. Noah est levé depuis une éternité, je le sais parce qu’il a enfin arrêté de poser ses pieds gelés contre mes jambes et de me coincer entre lui et Pizza. Le gamin a la particularité de se placer sous les couvertures et si jamais il n’avait pas aussi la faculté de dormir en étoile de mer, personne ne le remarquerait. « J'pense que c'est toi qu'il veut voir, là. » Je repousse sa main en souriant, la couverture que je remonte bien plus haut que nos têtes encore comme si cela allait pouvoir faire arrêter le temps. « Et moi je pense que y’a au moins quatre ou cinq Auden dans cette maison. » Je gagne quelques précieuses secondes, emprisonnant sa main dans la mienne.
En bas le monde s’écroule, la maison prend feu et j’imagine déjà Pizza qui tente de manger peu importe ce que Noah a tenté de cuisiner, que ce soit réellement comestible ou non. « Il en est où, son niveau de chiant, comparativement au tien? »[/quote] « Ne me donne pas de raisons pour être plus chiant encore. » Mes bras l’enserrent un peu plus encore simplement pour appuyer mes paroles avant que je ne me dégage finalement d’un simple mouvement, non sans m’être appuyé sur son épaule pour me relever ni avoir passé ma main sur tout son visage sans raison aucune.
Finalement en bas, tout n’est que carnage. Noah est monté sur le plan de travail pour pouvoir accéder aux placards du dessus, il les a tous ouverts et je ne suis même pas certain qu’il y cherchait réellement quelque chose. Le pire c’est qu’il ne s’en veut de rien, le gamin. Il a un sourire bien trop grand et bien trop fier pour s’en vouloir de nous avoir réveillé dès l’aube ou d’avoir mis la cuisine sans dessus dessous ou d’avoir tué une poêle en voulant faire cuire un je-ne-sais-quoi à l’intérieur, lequel est maintenant un simple amas de brûlé collant. « Bonhomme tu sais que pour faire des pancakes, ça fonctionne mieux avec du lait ? » J’accuse sans réellement accuser, la voix trop haute et trop heureuse pour ne gâcher quoi que ce soit. Pizza continue de chercher à manger dans les casserolles qui se sont retrouvées sur le sol lesquelles je repose une à une à leur place pour nous donner tout l’espace nécessaire. Il a faim et bientôt il va clamer comme lui seul sait le faire qu’il est à ça de mourir de faim si personne ne s’occupe de préparer le petit-déjeuner. Mais c’est un bon gamin, Noah, un vrai bon gamin et il veut aider et mettre la main à la pâte même si parfois il doit essuyer quelques échecs.
La dernière casserole ne vient pas se reposer dans les placards mais bien sur sa tête au moment où je fais de lui mon fidèle commis de cuisine, fier au possible. « On va faire un concours. Des fluffy pancakes. Celui qui fait le plus haut gagne. » J’ajoute du piment, j’ajoute un but à tout ça, je lui donne une raison pour être déjà surexcité sitôt dans la journée. Les instructions s’accumulent, il fait tout lui même. Il ajoute les ingrédients, il les mélange, il goûte selon ce qu’il aime ou non et ajuste le tout - seul le piment que je lui refuse au dernier moment, l’échangeant contre un colorant. Pour une louche dans la poêle il en déguste tout autant de pâte sur le bout de ses doigts. « Mamaaan ! Mamaaaaan ! MAMAAAAAAAAAN ! Auden triche !!! » Le rat qui me vend à la première venue, ça lui en coûte un peu plus de pâte que j’appose sur son visage pour qu’elle y sèche et qu’il ressemble à un genre de petit monstre d’Halloween pendant que mon pancake se gonfle et que je continue d’appuyer sur le sien du bout de la fourchette.
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| | | | (#)Dim 19 Avr 2020 - 23:01 | |
| « Et moi je pense que y’a au moins quatre ou cinq Auden dans cette maison. » « L'horreur. »
J'éclate de rire après avoir exagéré un énième soupir outré. Chaque son est étouffé au creux de mon oreiller, parce que si Noah entend du bruit à l'étage il risque de redoubler en ardeur, de même grimper les escaliers quatre par quatre rien que pour s'assurer qu'on l'a bel et bien entendu même si y'a absolument aucun moyen que l'inverse soit vrai. « Ne me donne pas de raisons pour être plus chiant encore. » les couvertures viennent nous cacher une seconde et une seule, mauvais parents en puissance qui chuchotent à demi-mot, les doigts qui se chargent de se pincer autant que de se rapprocher l'un de l'autre. « Non, non, je m'excuse, je voulais pas dire ça, je suis désolée, je recommencerai pluuuuus jamais, promis juré. » je me débats, pouffe de plus belle, tente d'esquiver un baiser par un autre. Des gamins, de véritables gamins au final, et la moue piteuse n'en est que pathétique tant elle est surjouée alors que je me dégage de sous le plaid et qu'il file rejoindre le vrai gamin de l'équation à la cuisine.
« Mamaaan ! Mamaaaaan ! MAMAAAAAAAAAN ! Auden triche !!! » j'ai eu le temps de prendre une douche et de brosser (tenter de) mes mèches finalement remontées en un chignon qui ne sert strictement à rien quand je finis par descendre et apparaître dans l'embrasure de la pièce. Un bref coup d'oeil me confirme la leçon de cuisine en cours, et l'air paniqué de mon fils additionné à la casserole qu'il a encore sur la tête me provoque le rire le plus espiègle que j'ai en banque. « S'il triche ça veut dire que tu peux tricher toi aussi, ça. » mes pas se pressent à la hauteur de la terreur de 10 ans, même terreur que je soulève expressément de terre pour qu'il s'accroche au dos d'Auden. Il lui plaque ses paumes sur les yeux maintenant que je pique sa fourchette pour en anéantir l'une de ses fameuses fluffy pancakes de compétition - tricheur, tricheur. « Oups. » Noah s'esclaffe, un « Oupsssssss. » qu'il souffle et répète avec détermination. Probablement qu'il éclate un des tympans si ce n'est les deux de Williams et là, juste là, j'ai envie de me pincer rien que pour me confirmer que tout ça est entièrement réel tant la scène est aussi parfaite qu'imparfaite à mes yeux.
Il est de nouveau par terre Noah, quand je file à toute vitesse au salon pour éviter toute contre-attaque. La caméra que j'actionne rapidement avant de revenir en cuisine, et la distance de sécurité qui est respectée. L'îlot de travail se tient fièrement entre l'italien et moi, je braque la lentille vers lui, hilare. « Alors comment on se sent, quand on est si proche de la défaite? » il va rager et il va râler, je dois me faire violence pour retenir mes rires de cacher le moindre discours qu'il pourrait lancer en travers. Derrière, Noah s'applique à préparer assiettes et ustensiles, la terrasse qu'il a décidée d'investir avec Pizza sur ses talons.
Le soleil est haut dans le ciel et l'air sent bon les fleurs du jardin, le nôtre ou celui des voisins, je sais pas, je sais plus. Bien trop occupée à voler un baiser à un Auden pris au piège entre un placard entrouvert et une pile de crêpes pas si catastrophiques que ça. La première bouchée que je pique du bout des doigts me le confirme amplement. « Je t'aime, je te l'avais pas dit aujourd'hui. » que je murmure à son oreille, une fraction de seconde avant de me dégager, l'assiette de pancakes prêtes à être notées et Noah qui tape des mains sur la table sur le patio comme s'il en avait fait un tambour en mode compte à rebours. « Par contre, je sais pas si ça sera suffisant pour que je te donne le point de la victoire. J'verrai. » un rire de plus et je file dehors, m'improvisant juge pour la matinée. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Ven 1 Mai 2020 - 4:01 | |
| « S'il triche ça veut dire que tu peux tricher toi aussi, ça. » Ginny la voix de la raison qui est tout sauf celle de la raison, Noah qui quitte mon champ de vision simplement pour devenir une sorte de koala accroché à mon dos. Un koala qui m’étrangle d’une main et me coupe la vision de l’autre en enfonçant ses doigts plein de pâtes dans les yeux. « Oups. » « Oupsssssss. » A la voix d’un premier répond en écho celle du second, mes tympans qui se perdent dans le processus puisque Noah n’a pas appris à jauger le ton de sa voix et à en juger par la (non) capacité à le faire de Ginny, j’en déduis qu’il n’apprendra jamais non plus. Je cherche à attraper ses doigts entre mes dents sans y parvenir et passe donc directement à la seconde étape du plan, faisant de lui un sac un patate pendant un temps alors que je le relève en le tenant par les poignets avant de simplement le tenir d’un côté, lui à l’horizontale et une simple main autour de son abdomen. « Ouups. » « C’est pas du jeu lâche moiiii. » J’attends une seconde ou deux on peut être dix alors qu’il se débat dans le vide sans n’arriver à rien et finalement je laisse le poids de son corps basculer de nouveau vers l’arrière pour qu’il puisse de nouveau s’appuyer sur ses jambes, le gamin insupportable. Il boude et mon sourire est victorieux, bien au delà des pancakes. Il tire la langue avant de file d’un côté et moi je suis presque déçue que Gin file aussi sans en faire de même.
Elle se rattrape pourtant en improvisant, la caméra de son fils devenant sienne, ses habitudes de mamie rapidement derrière elles alors qu’elle l’allume sans plus de cérémonie, l’âme d’une réalisatrice s’éveillant finalement en elle. « Alors comment on se sent, quand on est si proche de la défaite? » Ma langue passe sur mes lèvres et mon sourire n’en est que plus grand et plus fier encore alors qu’elle semble omettre toute une partie de l’équation. L’ilôt central entre nous, j’en profite pour poser mes coudes sur ce dernier et ma tête par dessus, les dizaines de secondes de silence obligatoires pour garder un minimum de suspens. « Comment on se sent quand on est si loin des pancakes parfaitement cuits, madame Williams ? » Ils sont dorés à souhait et même s’ils ont été attaqués par une fourchette sauvage ils sont presque beaux, presque parfaits aussi. Ils sont pour tout le monde normalement mais la vérité c’est que cela n’étonnerait finalement personne que j’en décide autrement à la dernière minute, m’enfermant dans n’importe quelle pièce de la maison simplement pour les déguster en paix.
Pourtant elle se rattrape rapidement, l’insupportable impertinente qui a finit par dériver jusqu’à mon côté de l'îlot. « Je t'aime, je te l'avais pas dit aujourd'hui. » Ma main se pose naturellement du monde à la base de son dos alors que mon sourire le plus franc qui soit ne dénote par de mes lèvres accrochées aux siennes. La scène fait désormais partie de notre quotidien sans que je ne m’en rende encore réellement compte, mon esprit toujours bloqué quelques mois plus tôt alors que le tout semblait totalement impossible. J’abandonne les blagues, l’ironie, les barrières et tout le reste le temps de poser mes yeux sur elles une seconde et une seule, ma femme que je retiens près de avant de la laisser s’envoler ailleurs avec les mains pleines de nourriture. « Pour peu j’aurais dû te le dire en premier, ça craint. » Et là je la laisse partir pour de vrai, là je la laisse réellement faire un pas de plus qui ne soit pas en ma direction. « Par contre, je sais pas si ça sera suffisant pour que je te donne le point de la victoire. J'verrai. Elle rigole et mes yeux en font de même, ceux là même qui la regardent évoluer dans la maison avec tout naturel du monde, Noah qui a su s’adapter à toutes ces nouveautés comme un roi lui aussi. J’esquisse un sourire en coin, de fierté sûrement. Sans aucun doute, à vrai dire.
Je m’installe à mon tour sur la table de jardin alors que la famille de goinfres a déjà commencé à se servir de montagnes de crêpes, Pizza jamais bien loin au cas où quelque chose en viendrait à tomber au sol. J’imagine que le concours est déjà bien loin dans leur esprit mais une autre idée est déjà dans mon esprit et le moment est parfait pour leur en parler, à tous les deux. « Noah t’as bien des vacances en avril ? » La question est rhétorique, je ne fais que tâter le terrain à ma manière, le regard de Ginny que je sens déjà sur moi alors que le gamin ne se doute de rien, trop occupé à manger sa crêpe comme si qui que ce soit lui avait déjà volé sa nourriture ici (okay, oui, c’est peut être arrivé une fois ou deux). « Ouaipp. » Et il s’en fout, le gamin, il s’en fout totalement que je puisse parler de ses vacances alors qu’il l’est déjà, en vacances, finalement. Pour ça je ne lui en veux pas, ni pour rien d’autre. « Ca te dirait d’aller en Afrique du Sud ? » Mon regard n’est désormais plus posé sur lui mais plutôt dirigé vers Ginny, elle qui apprend la proposition en même temps que Noah sans que je ne doute à un seul instant qu’elle s’y oppose. On irait tous les trois, bien sûr qu’on irait tous les trois. Peut être même à plus, si entre temps je trouve le courage de lui parler de ce qui fâche. |
| | | | (#)Ven 1 Mai 2020 - 4:49 | |
| « Comment on se sent quand on est si loin des pancakes parfaitement cuits, madame Williams ? » « Menaçante. »
Pas du tout, absolument pas. Rien n’est menaçant dans l’immense sourire que je lui renvoie, rien n’est menaçant dans mon regard brillant qui dépasse de par-dessus la caméra, mes prunelles qui le voient se rapprocher en mode alerte rouge alerte rouge alerte alerteeeee. C’est lui qui a l’assiette et c’est lui qui va la garder que pour lui, confisquée, quand peu importe le nombre de moues piteuses que Noah et moi on pourra cumuler jamais il ne cèdera.
Et je tente une ruse et une autre, je me faufile à ses côtés, mes baisers s’égarent, les fourbes, contre sa nuque et sa mâchoire. Mais j’arrête tout la seconde d’après, parce que les jeux servent à rien et parce que je l’aime là, parce que je l’aime comme ça même s’il joue les égoïstes avec ses pancakes qu’il monopolise et en soit c’est une immense preuve d’amour ça, que j’arrive à le lui dire aussi facilement quand mon petit-déjeuner risque de m’être aussi dramatiquement retiré. « Pour peu j’aurais dû te le dire en premier, ça craint. » je pouffe de rire contre sa joue, mon nez qui se niche dans son cou alors qu’il presse juste un peu, à peine, suffisamment pour que mes murmures se cachent à son oreille, que personne d’autre n’entende. On a enfin compris qu’on n’avait besoin de personne d’autre de toute façon. « J’ai gagné, ça veut dire? » elle part pas, l’impression que la victoire m’est revenue, dans tous les sens du terme.
Elle part pas même quand mes pas dérivent, et qu’il reste dans mon sillage, mes rires avec. « Noah t’as bien des vacances en avril ? » « Ouaipp. » j’en suis à juger l’épaisseur des pancakes, à mesurer le tout avec le côté de mon pouce pendant qu’ils parlent et que j’écoute rien, vraiment, que je préfère user d’une minute d’inattention de la part d’Auden pour rafler une bouchée et mille autres. « Ca te dirait d’aller en Afrique du Sud ? » « Ouaippppppppp. »
Hen quoi, arrêt sur image. Ma tête se redresse, mes yeux croisent ceux d’Auden, y’a son sourire de conquérant qui tapisse son visage, il est fier le gars, il jubile de sa surprise. Il fait bien aussi, à voir Noah qui saute de sa chaise et qui s’improvise une danse de la victoire qui pourrait très bien être utilisée contre lui le jour où j’aurai envie de le ridiculiser devant ses amis. « Mais genre, tous les trois? » à mon tour d’hocher de la tête pour confirmer le plan que je viens à peine d’apprendre mais qui devient autant le mien que le leur, là, dans l’instant. « Qui va garder Pizza ? » Noah qui capte à retardement et j’éclate de rire, lui qui dresse le portrait des détails comme s’il avait toujours fait ça, le petit adulte d’à peine dix ans au compteur. « Faut pas qu’il vienne sinon les lions vont l’attaquer j’veux pas. »
Et le voilà qui butine et qui file d’un sens et de l’autre du jardin, comme si c’était avril déjà, comme s’il devait pas perdre la moindre seconde pour aller faire sa valise. « C’est pour que j’arrête de te supplier de remettre le documentaire sur les zèbres mais pas celui où ils se font chasser celui où ils vont se baigner avec les girafes? » si c’était une tactique pour que je laisse mes pancakes de côté et qu’il puisse éventuellement les voler, il a tout perdu à plate couture Aude, quand j’apporte mon plat avec moi au moment que je viens le rejoindre. C’est presque sans lui donner le moindre coup de coude que je m’installe sur ses cuisses les jambes recroquevillées, les pieds cachés sous les coussins ramenés d’un peu partout sur la terrasse. « Ça, ça veut dire merci Auden. » je pointe Noah du menton, maintenant qu’il tient sa caméra à deux centimètres de son visage, qu’il vlog comme un pro (agressant, mais un pro tout de même) sa réaction à l’annonce. « Et ça, ça veut dire promis je serai pas une plaie dans l’avion je partagerai mes cookies. » il parle et il parle et il gesticule et il parle encore, oh, coco.
« Je t’avertis, si ça fait partie d’un plan machiavélique pour qu’il t’aime plus que moi, t’es en train de réussir là et ça me terrifie. » il a un drôle d’air, Auden, quand je tourne la tête pour ancrer mes prunelles aux siennes. Il parlera, s’il veut, il parlera, s’il peut. Je suis patiente, j’ai tout mon temps. Mes lèvres viennent inévitablement se poser sur son front, une seconde et quinze autres ensuite. À notre rythme, maintenant. |
| | | | | | | | the world's a little blurry (ginauden) |
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