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 On n'éteint pas un feu d'huile avec de l'eau || Allan

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Message(#)On n'éteint pas un feu d'huile avec de l'eau || Allan EmptyMar 31 Mar 2020 - 11:24

M'installant dans ma voiture, je pose mon front sur le front et ferme les yeux en soupirant. Quelle. Journée. De. Merde. Sérieusement. Du stress à n'en plus finir, de la tension au sein de l'équipe, Sam qui est malade et qui ne va vraiment pas bien, Sullivan qui a commencé a avoir des symptômes grippaux aujourd'hui et Cian qui est en arrêt jusqu'à je ne sais quand. Tout cela fait que Thalia, moi et deux autres collègues, nous nous ramassons tout le boulot. Entre les cours obligatoires pour les recrues, les divers exercices et les entraînement physique, je n'ai pas eu une minute pour moi aujourd'hui. Certes, j'ai réussi à caler 30 min de pause vers 14h pour pouvoir avaler quelque chose, mais c'est tout. Le reste de temps nous étions occupé par le travail.

La seule chose dont j'ai envie maintenant c'est retrouver mon lit. Ou plutôt le lit king size et tellement moelleux et confortable d'Allan. Ça fait maintenant plus ou moins une semaine que j'ai élu domicile chez lui d'un commun accord afin qu'aucun de nous ne soit trop seul durant cette période un peu flou. Et je dois avouer que ça me convient bien comme situation. La cohabitation se passe très bien et nous nous amusons bien.

C'est dans un lourd soupire que je me redresse avant de mettre le contact et démarrer. La route vers le loft d'Allan se fait avec facilité et en route je me surprend à rêver de pizza. Une bonne grosse pizza, plein de gras, double viande et quadruple formage. Une quatre fromage carnivore ! C'est ça ce qu'il me faut ! C'est vraiment ça et …

...pas ça. Pas les pompiers devant le bâtiments et Allan dehors avec Cookie et Oliver. Ce dernier, d'ailleurs, en me voyant, s'échapper furtivement et vient à ma rencontre en jappant joyeusement. Je me prends le temps de lui faire quelques grattouilles avant de me diriger vers mon ami  « Qu'est-ce qui s'est passé ? Ça va ? Tu vas bien ? » j'ai beau être crevé, voir les pompiers entrer et sortir du bâtiment dans lequel nous habitons m'inquiète quand même beaucoup.

@Allan Winchester
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Message(#)On n'éteint pas un feu d'huile avec de l'eau || Allan EmptyMar 31 Mar 2020 - 20:06

Wouf ! J'hausse un sourcil dubitatif face à la réprimande qu'ose me faire mon propre chien. Comment ça, "wouf" ? Non mais oh là. Hein. Parce que bon. Oh ça va Cookie hein, pas la peine de me faire la morale... Une troisième tonalité. Hmpf. Sérieusement ? Ah non, tu ne vas pas t'y mettre aussi, Oliver ! que je dis en me tournant vers le golden retriever de Thomas, qui semble me juger de toute sa hauteur. Mais plus parce qu'il n'a pas fini sa gamelle de croquettes comme il l'aurait voulu qu'autre chose; ça reste un golden, après tout. Ouaf ! jappe encore Cookie. Eh j'ai compris hein, faut que je passe à autre... Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase qu'Oliver m'échappe, alors que je tenais sa laisse dans ma main. Je me retourne, et m'apprête à me lever; oui, je suis pour l'instant assis sur le trottoir de mon propre immeuble. Enfin, immeuble de lofts hein. Heureusement que Marius est parti quelques jours en vacances, sans quoi il se serait retrouvé momentanément à la rue, lui aussi. Le connaissant, il aurait essayé de me réconforter, mais n'aurais réussi qu'à s'empêtrer. Ahah. Il me fait bien rire, mon meilleur voisin de pallier. Oli... mais je ne finis pas mon exclamation, voyant du coin de l'oeil Thomas avancer vers moi, son chien lui faisant la fête. Il arrive rapidement à ma hauteur; enfin, en termes de distance, car je suis resté assis moi. Bien évidemment, il s'inquiète et m'assomme de question. Je sens que l'explication va être douloureuse pour mon pauvre ego, tiens. Je lève une main apaisante. Je vais bien. Les chiens aussi. Et avec un peu de chance, mon loft va tenir le coup. Je soupire; heureusement, j'avais eu le réflexe d'appeler rapidement les pompiers. Le feu est parti si vite ! Je tapote l'herbe à mes côtés. Assieds-toi; on a le temps.

Une fois qu'il s'est exécuté, je le regarde, l'inspecte. Il a les traits creusés, de grosses cernes sous les yeux - je crois que même ses cernes ont des valises en fait - le teint assez pâle. Bref, il est exténué, et il va devoir rester dehors encore un peu. Mes yeux divaguent vers la fumée sortant de mon immense fenêtre qui fait près de deux étages de haut. Quelle belle merde tiens. Je prends une grande inspiration. Il va bien falloir que je me lance, sinon il va me harceler jusqu'à ce que je lâche le morceau. Allez Allan. Tu es un homme fort et courageux. ... J'ai voulu faire à manger. Une oeillade vers Thomas, puis je rebaisse le regard vers mes pieds, entre mes jambes écartées, les genoux repliés vers le ciel, bras posés dessus. Rien que d'avoir dit ça, il va se demander si je n'ai pas un souci. Je.ne.cuisine.jamais. En une semaine de cohabitation, il l'a bien vu; tout ce que je mange, je me le fais livrer. Et je ne mange pas tant que ça, en fait. Au mieux, je fais de l'assemblage. Genre sandwiche. Et encore. Les jours de grande motivation, je peux faire cuire un truc simple. Genre des pâtes, du riz ou des oeufs, et j'aromatise avec de la sauce, du sel et (un peu) d'herbes. Quoi ? C'est parfaitement équilibré. On ne mélange pas les glucides avec les lipides ! A partir de là, tout va bien. Bref, reprenons. Je me suis pris d'un élan de chef étoilé, que j'annonce en fanfaronnant, profitant de la seule fois où je vais pouvoir le faire pendant mon discours. J'ai eu envie de te faire découvrir notre célèbre poutine ! En vérité, je voulais surtout lui faire plaisir, après les journées de dingue qu'il se tape. Mais c'est superflu, de dire ce genre de choses. Sauf que j'ai été ... distrait. La raison réelle est que je me suis avachi sur le canapé, et Morphée m'a emporté plus vite que de raison. Vu que je dors très peu la nuit, il n'est pas rare que je m'endorme pour des micro-siestes ici et là. Les frites cuisaient dans la friteuse, et je me suis dit que j'avais le temps. Comment ça, je n'avais pas de friteuse hier ? J'en ai acheté une aujourd'hui, pardi ! Du gâchis ? N'importe quoi. Une tournée de faite pour une machine, c'est déjà ça ! ... J'ai réalisé lorsque les chiens se sont mis à aboyer. Les flammes léchaient déjà le mur. J'ai voulu calmer le feu... Mais l'eau n'a pas aidé. PAS DU TOUT. Je me passe la main sur le visage, fatigué. Très fatigué. J'ai appelé les pompiers, chopé les laisses, les chiens, mes chaussures, j'ai fermé les portes derrière moi pour que la fumée ne s'infiltre pas en dehors de l'appartement, et je suis sorti.

Alors que je parle avec Thomas, un pompier revient vers nous, les autres terminant leur tâche avant de lever les voiles: Bon, il n'y a pas de gros dégâts. Il faudra juste faire lessiver les murs de votre cuisine, et changer les plans de travail sous et autour de la friteuse. Bonne soirée, messieurs.
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Message(#)On n'éteint pas un feu d'huile avec de l'eau || Allan EmptyMar 7 Avr 2020 - 17:15

Voir les pompiers m’inquiète plus que de raison. Encore plus lorsque je vois mon chien me rejoindre et Allan accompagné de cookie assit à même le sol devant le bâtiment. Instantanément je m’approche et lui demande des explications. Ces même explications qui tardent un peu à venir, étant donné qu’Allan ne semble pas avoir très envie de me les donner. Toutefois, m’installant à ses côtés et le regardant avec intensité, je fini par apprendre qu’il a voulut se la jouer chef étoilé, qu’il voulait me faire la célèbre Poutine canadienne mais qu’il a été distrait au moment où les frites cuisaient dans la friteuse. Ce sont les chiens qui l’ont réveillé alors les flammes léchaient déjà les mûrs. Et Allan, dans un élan de connerie, a tenté d’éteindre le feu d’huile avec de l’eau.

 «Mais non ... » soufflais-je, exaspéré  « T’as quand même pas fait ça … ?» je roule des yeux et secoue la tête  «Même mon fils de 12 ans sait qu’il ne faut pas éteindre un feu d’huile avec de l’eau ... » je soupire doucement avant qu’un pompier ne sorte du bâtiment et ne se dirige vers nous. Il nous explique que ça va aller, qu’il va juste falloir lessiver la cuisine et faire changer le plan de travail, ce qui me rassure quand même pas mal.  « Merci beaucoup Monsieur» je le gratifie d’un sourire et d’un hochement de tête et laisse Allan s’occuper du reste avant que les pompiers ne s’en vont.

J’observe le camion repartir et fini par me tourner vers mon ami  «On commande des pizza alors ?  » demandais-je alors que je me retourne pour entrer dans la bâtiment  « je pense pas qu’on ait trop le choix maintenant» vu l’état de la cuisine, je suppose qu’on va pouvoir l’utiliser pendant quelques semaines  « C’est adorable de ta part d’avoir voulut me faire à manger, vraiment, merci. Mais t’es le meilleur commandant de cheeseburger ou pizza de la ville, donc s’il te plait, ne t’aventure pas en eaux inconnues» car il faut dire ce qu’il en est : Allan n’est pas le meilleur cuisinier qui soit. Et je peux l’affirmer sans scrupule étant donné qu’en une semaine j’ai déjà pu goûter ses repas qui sont tantôt cramé, tantôt pas assez cuit ou qui n’ont, tout simplement pas de goût.

@Allan Winchester
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Message(#)On n'éteint pas un feu d'huile avec de l'eau || Allan EmptyVen 1 Mai 2020 - 17:31

Comme quoi, on est tous faits pour réaliser certaines choses, et pour en garder d'autres hors de portée toute notre vie durant. Pour moi, c'est la cuisine. Aucun fatalisme là-dedans, ça m'arrange même, car faire la popote m'emmerde à un point incommensurable dès que ça dépasse le stade de se faire une petite tambouille consommable et rassasiante pendant un trek. J'ai voulu essayer, et les Norns ont du couper un de mes fils, une fois de plus. Ou le chakra qui s'est retourné contre moi, un truc comme ça. En tout cas, si je ne l'avais pas déjà eu, la confirmation de mon incompétence culinaire est là, flambant devant nos yeux. Ou fumant, plus exactement, car les pompiers ont réussi à éteindre le feu. On vient d'entrer dans l'appartement, et ça pue le brûlé. Heureusement, quand on parvient au salon, l'odeur a presque disparu. Je mandaterai une société de ménage demain; la pauvre Ada-Murphy risque de me faire une syncope si elle découvre ce carnage lors de sa prochaine session de ménage, qui est sensée être dans deux jours, je crois.

Les chiens vont s'installer dans leurs paniers, faisant une halte par leurs gamelles pleines d'eau pour rappeler à mon bon souvenir que toutes ces émotions leur avaient donné soif. Saloperies. Je sors mon portable lorsque Tom propose de commander pizza, je retrouve mon sourire habituel. Ouep. Tu veux quoi ? Quelques minutes plus tard, la commande est passée, le livreur sera là dans une petite trentaine de minutes. Tant mieux; le temps ne sera pas trop long pour mon militaire. Je m'aventure dans la cuisine en partie calcinée, et me risque d'ouvrir le frigo. Oh yes, il fonctionne encore assez pour s'ouvrir sans m'exploser à la figure. Et il reste des bières dedans. Automatiquement, j'en prends deux, les décapsule et retourne au salon, en gardant une et tendant l'autre à Thomas, qui s'est assit sur le canapé entre temps. Bien reçu mon amiral, que je confirme lorsqu'il me demande de ne plus naviguer dans les eaux troubles de l'art gastronomique. Je m’assois à ses côtés, ou plus exactement je me laisse tomber sans aucune grâce. J'ai l'impression que tout m'échappe en ce moment, que je grogne. Ma cuisine part en fumée, je découvre que mon louveteau se drogue, le monde entier est confiné... Bordel, je peux même plus partir dans la nature pendant plusieurs jours ! Ce qui est ce que je préfère, lorsque je ne suis pas en train de faire le pitre en ville. Enfin bref, que je soupire avant de reprendre, ça va toi ?

On discute encore quelques minutes, mais nos bières sont vite descendues et déjà, on a plus rien à boire. Une idée me traverse l'esprit; il nous rest encore du temps, après tout. Je me lève, et me dirige vers les escaliers ouverts conduisant, entre autres, au palier qui me sert de chambre. Je vais prendre un bain, ça me détendra. Et tu devrais faire de même, soldat; tu sens plus la sueur que la rose. L'invitation est claire; il connaît la taille de ma baignoire, après tout.
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Message(#)On n'éteint pas un feu d'huile avec de l'eau || Allan EmptyJeu 7 Mai 2020 - 11:25

Retrouver Allan et les chiens dehors sur le trottoir n'est pas forcément la vision que je voulais avoir lorsque je reviens d'une longue et dure journée de boulot. En les rejoignant, j'apprends par l'humain qu'il a voulut se tester à l'art de la gastronomie ce qui a résulté par un feu d'huile et donc l'arrivée des pompiers. Fort heureusement il y a plus de peur que de mal et nous retrouvons très rapidement les lieux où nous commandant deux pizza avant de nous installer sur le canapé avec deux bières.

Prenant une gorgé de ma boisson, je pose mon regard sur Allan qui me dit avoir l'impression que tout lui échappe : sa cuisine part en fumé, son fils se drogue et le monde entier est confiné. Me stoppant dans mon mouvement, j'arque un sourcil et abaisse ma bouteille  «Clément ...se drogue ? » j'incline légèrement la tête sur le côté et l'interroge du regarde  «comment ça ? Depuis quand ? Pourquoi ? C'est grave ou … ? » je secoue la tête, ne pouvant sincèrement pas imaginer Clément entrain de prendre des substances illicite.  «C'est bizarre, je pensais pas que ça lui arriverait ... » Je dois avouer aussi que je ne le connais pas non plus, ce fils.

Après quelques minutes, pendant lesquelles nous discutons encore tranquillement, Allan décide qu'il est en temps pour un bain. Et je ne me le fait pas prier deux fois ! M'extirpant du canapé, je lui emboîte le pas et me dirige vers la salle de bain où je me déshabille. Et, le temps que la baignoire se remplisse, je m'avance vers Allan, attrape son visage en coupe entre mes mains et dépose mes lèvres sur les siennes  « C'est toi qui iras chercher les pizza quand elles arriverons» dis-je avant de lui adresser un clin d’œil et rigoler doucement en montant dans la baignoire. Poussant un soupire de contentement, je m'étale pendant quelques instants avant de laisser un peu de place pour Allan lorsqu'il m'y rejoint  «ça a été ta journée sinon ? A part le feu ? »


@Allan Winchester
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Message(#)On n'éteint pas un feu d'huile avec de l'eau || Allan EmptyJeu 7 Mai 2020 - 16:27

J'hoche la tête, dépité vis-à-vis de la situation de mon fils. Si j'avais pu avoir un seul espoir, c'est qu'il ne succombe jamais à la tentation que représentait la prise de drogues. Non, je ne me compte pas dans cela. Mon cas est perdu pour le monde depuis longtemps, et puis, j'ai une consommation que je qualifierai d'intelligente. Je le fais discrètement, chez moi ou au moins là où ça ne dérangera personne, et je n'en abuse pas. J'ai déjà donné à ce niveau-là, quand j'étais jeune. J'aurais pu amèrement le regretter. Il est vrai qu'on se sent tellement bien, sous l'influence de certaines substances, qu'on voudrait toujours être dans cet état-là, d'où l'addiction. Il fallait savoir se raisonner, ce qui était bien plus simple à dire qu'à faire. Heureusement, j'avais passé ce cap, et ne gardait ma consommation qu'en cas bien exceptionnels. Lorsque je passais plus de deux semaines en dormant l'équivalent de seulement deux courtes nuits, par exemple. D'ailleurs, depuis que Thomas a emménagé chez moi il y a plus d'un mois, je n'y ai touché qu'une seule fois. Quand il était parti en mission de trois jours en plus, l'idéal. Je ne sais pas comment il réagirait s'il apprenait que je suis moi aussi un consommateur. Mal, sûrement. Alors je garde ça pour moi; d'ailleurs, personne au monde ne sait que je m'octroie cette permission. Ni Clément, ni Thomas, ni Sara, ni Auden. Si, il y a mon dealer, forcément. Mais pour son propre bien, il n'a pas intérêt à le divulguer. Le secret professionnel n'est pas réservé qu'aux médecins. Je l'ai surpris grâce à une photo tournant sur un réseau social. Il était en "teuf" comme ils disent. Je suis allé le chercher, je l'ai ramené - tu étais au travail cette nuit-là - . Apparemment c'était ponctuel, et "doux" jusqu'à il y a peu. Puis, la pression et le stress augmentant à cause de sa blessure et de ses propres remords à éjecter son petit-ami du devant de la scène... Je passe une main dans les cheveux, fatigué rien que d'y repenser. Clément avait vraiment un don pour se créer des problèmes tout seul, une véritable dramaqueen. S'il devait y avoir un vote pour désigner la meilleure drama de Brisbane, je mettrai son nom dans l'urne sans hésiter une seule seconde. Ça ne m'a pas l'air encore catastrophique, mais je voulais l'envoyer en cure. J'ai laissé entendre que l'accident de Stephan était lié à ça. Je soupire, les souvenirs de cette journée avec Clément me revenant en plein dans la figure. Ses traits se figeant de stupeur, puis se fronçant sous la colère. Il... Je ne sais même pas comment le dire. Il m'a dit des choses vraiment dures. Je lève les yeux vers Thomas, me sentant comme un chiot penaud. Tu me connais, j'ai le sang chaud. Je n'ai pas supporté. Je l'ai foutu dehors. Mes épaules s'affaissent sous le poids de ces révélations. Mine de rien, ça fait du bien d'en parler.

Après en avoir un peu discuté, et l'ambiance lourde à cause de ce contexte se levant un peu, je propose que l'on aille prendre un bain. Aucun soucis pour Thomas, comme je l'avais deviné. On se retrouve rapidement dans la pièce réservée à notre hygiène, et on se déshabille, tous les deux. Il me surprend d'un baiser auquel je réponds avec plaisir. Il ne sait toujours pas quel effet il produit chez moi ? Il est si beau. L'adolescent en moi en rougirait face à son crush; ridicule. Je pouffe de rire. Tu perds pas le Nord toi. Mais bien évidemment que j'irai accueillir le livreur, faudrait pas que les pizzas nous filent sous le nez. Si je le remercie en nature, tu crois que ça le fait ? Ma question est taquine, juste de quoi outrer un peu mon ami, que je sais bon public, même face à mes blagues les plus pourries. En plus, il a un côté faussement possessif qui me fait autant plaisir qu'il me rend hilare. Il s'installe en premier dans la baignoire, et je l'y rejoins après avoir observé un instant l'impact de la balle sur mon pectoral. Il restera toujours une vilaine cicatrice, mais au moins, les couches superficielles sont totalement refermées, maintenant. Je regarde plus bas. J'ai aussi une trace de couteau au niveau de l'aine, mais très blanche et assez fine. Elle est pas loin d'être aussi vieille que moi, souvenir de mon adolescence de petit dealer des rues. L'une des raisons qui m'avaient décidé à fuir Montréal.

Je finis par rejoindre mon amant, glissant agréablement dans l'eau chaude. Je colle mon dos contre son torse, et nous restons dans cette position des plus confortables; on aura tout le temps d'être face l'un à l'autre lorsque nous mangerons nos pizzas après tout. Un soupir de bien-être s'échappe alors même que Thomas me demande si ça va. J'ai l'air d'aller mal ? Que je lui demande avec un sourire amusé, levant un peu les yeux vers mon soldat. La situation est idéale, maintenant que nous sommes posés. Quelque chose me taraude depuis quelques temps, depuis son "emménagement" ici à vrai dire, et il va bien falloir que ça sorte. Ce sera maintenant. Dis, Tom.. Comment tu nous vois ? Notre relation ?
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Message(#)On n'éteint pas un feu d'huile avec de l'eau || Allan EmptyMer 3 Juin 2020 - 21:14

Nos gamins sont autant source de bonheur qu'ils sont source de stress et d'inquiétudes intenses. Je l'avais déjà remarqué avec Alex lorsqu'il nous a fait une sacré crise, après mon divorce avec Ida, qui a duré pendant plus de 4 ans. J'avais réellement peur que cette crise ne s'intensifie avec le début de l'adolescence mais au final, à l'aube de ses 11 ans, il semble s'être pas mal calmé. Toutefois, cette situation n'est rien comparé à celle que vis Allan qui à retrouvé son son fils de 25 ans entrain de se droguer. Je n'ose à peine imaginer la scène et j'avoue que mon cœur se sert sous les remords de ne pas avoir été là pour mon compagnon à ce moment là.  « Je vois» dis-je doucement, hochant la tête, lorsqu'il m'avoue avoir péter les plombs et avoir viré son fils  «C'est donc pour ça que vous ne vous parlez plus ? Pour ce qu'il t'a dit ? » j'ai vraiment envie de savoir ce qu'ils se sont dit, mais pour cela je préfère laisser a Allan le choix de tout m'avouer ou de garder une part de mystère.

Au final, en attendant les pizza, nous décidons d'aller nous prélasser un peu dans sa grande baignoire. Il n'a pas besoin d'en dire plus que je suis déjà debout sur mes pieds entrain de marcher vers la salle de bain. Là, c'est sans pudeur que je me débarrasser de mes habits avant d'aller prendre Allan dans mes bras pour l'embrasser délicatement. Sentir son corps nu et chaud contre lui ravive une certaine excitation en moi et je secoue la tête lorsqu'il me demande si payer le livreur en nature serait une bonne idée  «Interdit » susurrais-je d'une voix doucereuse en réaffirmant mon étreinte, comme si j'étais un jaloux possessif, avant que je ne passe à côté de lui pour me plonger dans le bain.

Rapidement, le quinquagénaire me rejoint et, prenant place entre mes jambes, s'adosse contre moi. En silence je viens entourer ses épaules de mes bras, mes mains lui caressant le torse ...avant que je ne me fige dans mon mouvement lorsqu'il me pose la question fatidique, celle que j'ai tenté d'éviter depuis des mois : comment nous voyais-je, nous, notre relation ? Je ferme un instant les yeux et pousse un soupire, relâchant légèrement mon étreinte  «Je sais pas » avouais-je  « Je veux dire, j'ai beaucoup réfléchis et je ...je pense pas que j'ai envie de m'engager dans une relation sérieuse, tu vois ? D'un côté, je devrais pensé à mes enfants et leur offrir une certaine stabilité, mais d'un autre côté ...j'ai vraiment envie de continuer nos petites soirées» et par 'petite soirées' j'entends 'le sex le plus incroyable de ma vie'  «Et pis je te connais, toi et ton esprit libre, je sais que t'auras pas forcément envie de te poser » je souris doucement, mon pouce allant effleurer la clavicule gauche du photographe  « Donc … je te proposerais bien qu'on fasse une 'relation libre', tu vois ?» je me penche légèrement en avant et dépose un baiser dans sa nuque  «Le genre de relation qui laisse l'occasion d'aller voir ailleurs quand on veut et où on veut, mais de revenir ensemble aussi. » mes lèvres remontent doucement le long des cervicales qui s'offrent à moi  « Tu vois ce que je veux dire ?» demandais-je, rouvrant les yeux et les portant devant moi, sur l'eau du bain.

@Allan Winchester
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Message(#)On n'éteint pas un feu d'huile avec de l'eau || Allan EmptyJeu 4 Juin 2020 - 12:24

Oui. Je n'ai pas envie d'en dire plus, là tout de suite maintenant, alors que Thomas et moi-même nous relevons du canapé dans lequel nous nous étions affalés quelques minutes plus tôt. Ce n'est pas que j'ai envie de lui cacher quoi que ce soit, loin de là. J'ai juste la journée d'hier encore en travers de la gorge, et ça a du mal à sortir. Marius, qui est arrivé quelques minutes à peine après mon engueulade avec Clément, a su tomber pile au moment où je ne m'étais pas encore refermé sur une huître pour me tirer des informations sur ce qu'il s'était produit. Et encore; vu que nous ne sommes pas spécialement proches, je ne lui ai pas parlé des mots proférés par mon fils. Ceux qui m'ont particulièrement blessé. Nous partons donc vers la salle de bain, montant les marches menant au pallier sur lequel se trouve mon lit pour pouvoir accéder à la pièce des délices d'eau brûlante. Là, nous retirons nos vêtements et, dans le plus simple appareil, nous enlaçons un instant. Thomas vient m'embrasser, et entre deux baiser, je lui propose d'accueillir le livreur et de le payer avec mes humbles services physiques. J'aime le titiller, d'autant plus que je le sais sensible à mon charme irrésistible; au moins autant que je suis subjugué par son corps d'athlète et sa présence incroyable, à chaque fois qu'il se trouve à mes côtés, et encore plus en tenue d'Adam. Interdit, me souffle-t-il d'un ton possessif. Instinctivement, je laisse échapper un grognement appréciateur, alors qu'il me tient un peu plus contre lui. Je ricane, m'amuse; cet homme est parfait.

Nous nous glissons l'un après l'autre dans la baignoire pleine d'eau excessivement chaude, et déjà, nous ressentons nos muscles se délasser. Nul doute que cela ne peut que faire du bien à Thomas, après son service de plusieurs jours. Je profite des caresses lascives de mon colocataire actuel, et en profite pour lui poser LA question. Celle que nous évitions, plus ou moins consciemment, depuis un moment mais qui devait bien finir par sortir à un moment ou à un autre. Voilà plus de trois mois que nous fricotons ensemble, alors autant tirer cette situation au clair, autant que possible. Je crains un instant de l'avoir brusqué, alors qu'il s'immobilise puis que son étreinte se relâche. Je me suis attaché à lui, malgré tout. J'attends, patient pour une fois, sa réflexion sur le sujet. Il la construit, petit à petit, hésitant, tâtonnant, et sachant pourtant plus ou moins ce qu'il veut. Lorsqu'il parle des enfants, je le rassure aussitôt: Tes enfants n'ont pas besoin d'un cadre "classique" pour s'épanouir. Tant que tu es présent pour eux et que tu les aimes, c'est le principal. Je sais de quoi je parle, après tout. Les miens ont grandi dans une famille traditionnelle, un homme plus une femme, sans divorce, mais j'étais absent près de la moitié de l'année, ce qui se trouvait être déjà beaucoup moins commun et évident. Pourtant, ils n'ont jamais manqué ni d'attention, ni de cadre, et encore moins d'amour de notre part. Arf, j'ai l'impression d'être vieux, à parler comme ça d'un passé qui date déjà. Passons à autre chose. Je reporte mon attention sur l'homme qui partage mes nuits. Je frissonne lorsqu'il passe ses doigts sur l'impact où la balle m'a traversé, quelques mois plus tôt. C'est alors qu'il me propose une option que je n'aurais jamais osé lui soumettre. Non car elle ne me convient pas, bien au contraire, mais parce qu'il s'agissait d'un type de relation encore peu admis, et que je ne savais pas comment il réagirait si je lui en parlais. Il a été courageux de me soumettre cette idée. Je remarque qu'il répète beaucoup "tu vois". Serait-il stressé à l'idée de m'exprimer tout ça ? J'en ris, intérieurement.

Pour autant, je ne le laisse pas dans l'incertitude plus longtemps. Je vois, première réponse à ses interrogations. Oui, je comprends de quoi il parle, des enjeux et libertés laissés par ce type de relation. Et ça me convient parfaitement. Je lui donne ainsi une confirmation rapide, je ne le fais pas mijoter sur un potentiel désaccord. Tu as raison quand tu me dis trop libre pour reprendre une relation "normale". Je ricane. Je suis trop vieux pour ces conneries. Je souffle, lorsqu'il dépose un baiser dans ma nuque, et me retourne pour être face à lui. Heureusement que la baignoire est grande, me permettant de m'allonger entre ses jambes, mes bras pliés me retenant sur le fond de la surface faïencée, visage à peine à hauteur de ses pectoraux. Je lève les yeux pour ancrer mes pupilles dans les siennes. Pour autant, j'aime beaucoup le temps qu'on passe ensemble. Alors... Ouais, une relation libre, ça me semble bien. Je me redresse un peu plus pour pouvoir l'embrasser. Mes yeux pétillent d'envie lorsque je recule. Et maintenant, soldat, il est l'heure de profiter du "repos du guerrier". Je descends, graduellement, parsemant sa peau albâtre de baisers. Il faut bien savoir s'occuper en attendant la livraison, et quel meilleur moyen que celui-ci ? Ce ne sera pas Thomas qui me contredira.
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