Le deal à ne pas rater :
SSD interne Crucial BX500 2,5″ SATA – 500 Go à 29,99€
29.99 €
Voir le deal

 (Amelyn #12) ► Stuck in a moment

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Empty
Message(#)(Amelyn #12) ► Stuck in a moment EmptyMer 1 Avr 2020 - 15:42


Stuck in a moment
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #12) ► Stuck in a moment 873483867

Je ne sais combien de nuit se sont écoulées sans que je ne dorme ailleurs que dans les bras d’Amos. Suite à notre soirée ensemble au night-club, j’ai gagné trois soirées et trois nuits à ses côtés mais il n’a pas quitté l’appartement au quatrième soir, ni celui d’après, ni pendant les nuits suivantes. Sans que je ne le réalise et sans me gêner il s’est installé dans ma vie plus facilement que quiconque avant lui depuis des années. Je m’attendais à détester toutes ces allures de couple que nous prenons. Je ne déteste pas qu’il rentre directement au loft après avoir bossé au Club, quand je ne passe pas la soirée avec lui sur le bateau. Je ne déteste pas la chaleur de son corps que je sens dans mon dos ou tout contre moi tous les soirs alors que je m’endors nue contre lui. Je ne déteste pas qu’il se pointe parfois les bras chargés de provision pour cuisiner, que certaines de ces séances cuisine finissent en batailles enfantines et en ébats qui le sont moins. Je ne déteste pas l’idée de l’avoir autorisé à finalement déposé quelques affaires chez moi dans un tiroir qui n’appartenait pas à Aaron mais que je n’utilise plus depuis des années, et je ne déteste pas le fait de passer parfois plusieurs minutes à chercher un haut ou une robe pour finalement réalisé que je l’ai laissé chez lui, dans le tiroir qu’il m’a libéré ou dans l’espace qu’il me réserve dans sa penderie.

Non, je ne déteste pas tout ça, mais alors que je me réveille ce matin une fois de plus dans ses bras au loft, je suis frappée de plein fouet par le constat de toutes ces choses. Je ne les déteste pas mais alors que je touche du doigt la vraie nature de mes sentiments, pas de l’attachement, je ne suis pas seulement amourachée non plus, je suis terrorisée. J’ai le souffle coupé et il me semble même avoir du mal à reprendre correctement mon souffle. Je déglutis difficilement alors qu’Amos remue dans mon dos et, déposant un baiser sur son avant-bras, je me retourne dans ses bras. Quatre mois. Cela fait quatre mois que j’apprécie ses baisers, ses caresses, la chaleur de son corps et que j’apprécie simplement sa présence dans ma vie. Evidemment, j’ai lutté au début. Devant la force de cette attraction que je ne comprenais pas, avant même qu’elle ne se mue en quoi que ce soit de plus. J’ai tenté de me tenir éloignée de lui après que nous ayons cédé ensemble aux plaisirs de la chair, mais j’ai choisi de me voiler la face. J’ai conclu que s’il m’attrait autant c’est parce que je me le refusais, et depuis ce jour j’ai fait l’autruche. J’ai enfoui ma tête dans le sol pour ne pas me rendre à l’évidence, j’ai d’abord continué à entretenir d’autres liaisons pour me convaincre qu’il n’était qu’un homme parmi tant d’autre et face au constat que mes ébats avec d’autres avaient perdu toute leur saveur depuis que fréquentais Amos, j’avais promis. J’avais promis de ne m’offre qu’à lui, d’être sienne et qu’en retour il serait mien, en refusant d’admettre que notre relation prenait ainsi un tout autre tournant. N’importe qui de censé m’aurait prévenue, il m’aurait dit qu’à enfouir mes doutes, mes questions et mes sentiments trop puissants pour être contenus ils finiraient par m’exploser douloureusement au visage, mais je n’aurais jamais pu prédire qu’ils le feraient ce matin.

C’est logique pourtant, nous ne nous quittons plus depuis presque trois semaines, nous prenons nos repas ensembles, nous nous douchons ensemble en riant aux éclats tous les matins et dormons toutes les nuits dans le même lit sans forcément avoir besoin d’autre chose que caresses parfois. Et cette attraction n’a jamais diminué, au contraire, au lieu de s’amenuiser avec le temps elle explose, elle dévore mes autres préoccupations sur son passage et lorsqu’il me possède et que je le possède, lorsque nos corps s’adorent, tout ça s’envole. Le doute, les questions, la culpabilité aussi, celle qui ressent de plus en plus fort à chaque fois que mes yeux se posent sur le petit cadre sur le meuble télévision. Il n’en a pas reparlé mon amant, il n’a pas exigé que je l’enlève et descendent mon ancien compagnon de son piédestal, littéralement, il est doux, attentif, passionné et j’ai l’impression qu’il met du cœur à apprendre à m’écouter. Pourtant, plus Amos prend de la place dans ma vie et plus il prend de place au loft, je me sens bien, comblée, et horrible à la fois. A chaque fois qu’il me prend en photo ou que je nous tire le portrait pour qu’il le conserve dans son téléphone, je ne peux m’empêcher de penser que je n’ai fait ça avec personne d’autre que mon ex. Je ne suis jamais passée à autre chose, je n’ai jamais eu d’autre relation après sa mort si bien que je n’ai pas appris à faire de la place à un autre sans pour autant avoir le sentiment de pousser Aaron et mes souvenirs vers la sortie. Personne ne m’a jamais dit que s’en faire de nouveaux ne signifie pas pour autant cracher sur les anciens. J’ai beau être une femme qui sait ce qu’elle veut et vaut, orgueilleuse et qui irradie de confiance en elle, j’aime encore comme une jeune femme : passionnément, entièrement et sans mesure.

Alors que ses yeux me dévorent, je laisse mes doigts glisser sur ses joues, avant de l’attirer un peu plus contre moi. Je respire son parfum quelques secondes, espérant y puiser de quoi faire taire mes doutes mais au contraire, mon besoin d’esquisser ce geste les attise. Je dépose un baiser sur ses lèvres juste avant qu’il ne me couvre des siens. Je jette finalement un œil au réveil. « Hum, il est tôt. » Je frotte doucement mes yeux avant de tourner à nouveau la tête vers lui, un sourire sur les lèvres. Qui aurait pensé que je suis si forte pour prétendre que tout va bien ? Que mon cœur ne bat pas la chamade ? Que ma respiration n’est pas saccadée et mes esprits ne sont pas agités ? « Tu veux un café ? Je pourrais en avoir besoin. » Pour remettre mes idées en place, pour me remettre sur pied. Je ne m’échapper pas à son étreinte tout de suite, je n’ai pas encore décidé quoi faire de mon malaise. Le partager ? Il se braquerait. « Je ne peux pas te proposer un de ces petits déjeuners quatre étoiles dont tu as la spécialité mais… Du café, ça je peux faire. » Je dépose à nouveau un baiser sur ses lèvres pour tenter de chasser toute cette agitation ridicule.








:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Empty
Message(#)(Amelyn #12) ► Stuck in a moment EmptyMer 1 Avr 2020 - 21:59




STUCK IN A MOMENT
Trois nuits. C’était l’enjeu de notre pari. La quatrième, elle prit l’allure d’un bonus. Les suivantes, en revanche, sont inexplicables. Je suis resté sans me le justifier et sans en analyser les causes ou les conséquences. J’aurais pu, par politesse, retrouver mon bateau et mes habitudes. Cette nuit en boîte de nuit n’avait pas vocation à lui tendre un piège. Je n’avais rien prémédité. Rentrer chez moi n’aurait pas signé la fin de cette parenthèse. En aurait-elle manifesté l’envie ou le besoin, par souci d’indépendance, que je ne m’en serais pas froissé. J’aurais compris. Peut-être même que j’aurais littérairement applaudi à deux mains l’initiative, la jugeant plus raisonnable que je ne l’étais. Sauf qu’elle en choisit une autre. Elle me dédia un tiroir pour que j’y range de quoi survivre ailleurs que chez moi. Dans ces conditions, difficile de ne pas me sentir bien plus qu’attendu. Je me sentais en partie à ma place malgré le caractère éphémère de cet emménagement. D’après moi, il se justifiait par mes comportements après Tobias, la brune du Club dont j’avais finalement oublié le prénom, nos crises de jalousie respectives et ma crise d’alcool. Ces moments furent compliqués. En l’absence de certitude par rapport à notre attachement, toutes nos tentatives pour nous rassurer auraient lamentablement échoués. A présent que la vague était passée, que cette tempête n’est plus qu’un lointain souvenir, nous pansons nos blessures en profitant l’un de l’autre. Rien ne nous en empêche. Pourquoi nous en serions-nous privés ? Parce que nous ne répondons pas à la bonne appellation alors qu’il est désormais évident que nous en sommes plus proches que jamais ? De cette vie commune découle toute une série d’habitude que la plèbe prête volontiers aux couples naissants et passionnés. Nous dormons, nous nous douchons et nous mangeons ensemble. Je remplis toujours son frigo et je cuisine en respectant scrupuleusement les recettes soufflées par l’ami Google. C'est eloquent. Certes, il m’est arrivé parfois d’être bouffé par l’angoisse à cause de la rapidité avec laquelle nous avançons. Mais, j’aime prendre soin de Raelyn. J’aime nos corps à corps et j’aime m’assoupir à ses côtés en me contentant de caresser son bras. J’apprécie me lever avant elle pour lui porter au lit un petit-déjeuner dépourvu d’artifice floral. J’adore être surpris par un baiser, par ses mains qui se nouent autour de ma taille sans raison apparente. J’apprécie d’autant plus que la cohabitation durant ces deux semaines n’altère en rien notre désir. Nous nous dévorons toujours des yeux et, s’il arrive que la tendresse nous rende plus sage, ces instants bénis n’en sont pas moins appréciables, que du contraire. Ils alimentent ces sentiments de moins en moins vaporeux. Nos gestes les traduisent plutôt efficacement, c’est rassurant et j’estime que l’essentiel se tient là, entre nous et au cœur de ce que nous partageons dans son appartement. Toutefois, je dois bien admettre que je peine à repousser au loin mes inquiétudes délétères, bien que je m’y emploie.

Je refuse de me demander si, à l’heure où elle me chassera gentiment, par égard pour ce que nous tendions à devenir, elle me privera d’un espoir de retour. Je m’interdis de songer que nous nous précipitons comme deux gosses trop hâtifs qui apprenne à rouler à vélo sur deux roues avant d'avoir tenté sur quatre. Je refoule également mes appréhensions quand au manque sur lequel débouchera son absence au quotidien. Ça sera douloureux, surtout pour moi, je le pressens quand nous sommes au Club et qu’elle quitte mon champ de vision. Je la cherche toujours du regard, mais ce n’est pas le plus grave. Ce qui l’est, c’est cette impression d’être vide lorsque je la perds des yeux. C’est malsain. Ma lucidité ajouterait que c’est dangereux et qu’il est grand temps que je me protège de nous. Notre relation n’est coulée de force jugée. Elle a eu un début et elle aura bientôt une fin. Un jour ou l’autre, l’aveu de ma duplicité nous sera fatal et, à tout peser, j’aimerais autant qu’il ne soit pas létal pour mon cœur. Je le ferai, me barricader. Je me le suis promis à plusieurs reprises durant ces deux semaines. Je n’y avais plus songé que rarement, mais ce matin-ci, quelque chose, dans l’attitude de ma maîtresse, m’a rappelé mon serment. Il s’est d ailleurs accompagné d’un soupçon d’anxiété. Les causes ? Je ne saurais dire avec exactitude. J’ai l’esprit trop embrumé par le sommeil pour identifier ce qui m’agite, mais je n’arrive pas à l’ignorer. Est-ce par la faute de son besoin presque étrange, non pas de me serrer dans ses bras pour le plaisir, mais pour y puiser de quoi l’apaiser ? A contrario, elle ne respirerait pas à pleins poumons en quête d’une Madeleine de Proust. Elle cherche les restes de mon parfum, une odeur familière qui la rassurerait, un truc qui calmera son souffle trop saccadé à mon goût. Je jurerais qu’elle est angoissée. J’en suis persuadé et, si ce n’est qu’un faible indice, je crois en déceler un autre au travers de sa question. Elle ne me propose pas seulement de me préparer un café. Elle utilise le conditionnel pour exprimer un éventuel besoin et ça, c’est étrange. Est-ce parce que c’est chaud et rond dans la bouche ? Qu’au-delà du coup de fouet lié à la caféine, la saveur est réconfortante ? D’instinct, j’ai été pris d’une furieuse envie de la houspiller, qu’elle accouche de ce qui la travaille, mais sous quel prétexte ? Parce que mon intuition me dicte qu’aujourd’hui, nous entamons le début d’une chute qui risque d’être vertigineuse ? Et si, à force de redouter l’instant, je le provoquais ? Je m’en voudrais aussitôt si je la blessais dans l’aventure. Et puis, elle m’embrasse encore. Il n’est pas exclus que je me trompe lourdement. « Merci. » ai-je dès lors rétorqué en lui rendant son sourire et sans esquisser le moindre geste dans le but de la retenir.

Dans l’éventualité où elle aurait besoin de recul, jouer, la maintenir tout contre moi par égoïsme envenimerait son sentiment. Sa liberté compte plus que tout le reste et, à vivre collé-serré aussi longtemps, je l'ai peut-être entravée sans le vouloir. Dois-je lui souligner qu’il n’y a rien de mal à prendre l’air ? Je n’en sais rien. Je ne suis pas du matin. Je ne sais même pas ce que j’en pense réellement. Je réfléchis mal quand j’ouvre à peine les yeux. Je le fais moins bien encore quand il est tôt et que je me sens brutalement pris au piège par autant de questions sans réponse. Elle a quitté la chambre trop brutalement pour que j’endigue le flot de mes tergiversations. J’en déduis donc qu’il vaut mieux que je m’habille, que traîné au milieu de son salon à peine vêtu de mon boxer, à défaut d’être indécent, en révélera trop sur mes émotions puisque j’ai déjà mal. Mon jeans fera un bouclier acceptable pour me lancer dans l’arène. « Tu as mal dormi ? » Assis sur un tabouret près du plan de travail, je tente une approche, maladroite, mais que dire quand elle me tend ma tasse en fuyant mon regard. Je me fous de savoir si c’est le fruit de mon imagination, ou si j’interprète de travers. J’ai l’intime conviction qu’elle fait semblant que tout va bien parce qu’elle a peur de me froisser. Ne serais-je pas tant préoccupé par son bien-être qu’elle m’aurait dupé ; en l’occurrence, j’ai appris à la deviner avec le temps. « Rae. » l’ai-je hélée en me penchant pour attraper son bras délicatement. « Qu’est-ce qui ne va pas ? » La suite – tu veux que je m’en aille ? – je me suis abstenu de l’anticiper, soucieux de lui accorder le bénéfice du doute. « C’est à cause de cette fille ? » Halsey ! Elle menait une enquête pour démasquer sa véritable identité. Aurait-elle obtenu des informations comminatoires ? Quand ? Durant la nuit ? Non ! Un coup de fil, une vibration, m’aurait réveillé. « Ou c’est moi ? » avançais-je les traits fendus d’un sourire encourageant. Je n’ai pas envie que mon sale caractère bride son sens inné de la communication. Néanmoins, je me blinde. Je me prépare à détester ce qui sortira de ses lèvres. Je me blinde et je bluffe alors que mon cœur bat trop vite. Je n’ai pas seulement la trouille, je réalise que je ne peux pas l’aimer à ce point. Il en va de ma santé mentale, de mon équilibre trop fragile, de mon projet, de ma propension à plonger tête la première dans mes addictions… Se pourrait-il qu’il me faille, pour mon bien, refermer un peu le hublot de mon palpitant ?


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Empty
Message(#)(Amelyn #12) ► Stuck in a moment EmptyJeu 2 Avr 2020 - 13:13


Stuck in a moment
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #12) ► Stuck in a moment 873483867

Suis-je la seule de nous deux à se poser des questions ? Suis-je la seule qui a du mal à appréhender l’étendue, la puissance et la profondeur de nos sentiments respectifs ? Parce que je sais que les siens font écho aux miens, je ne sais pas à quel point et je n’en saisis peut-être pas toutes les nuances, et je ne sais à quel point il est avancé sur le chemin de l’attachement – de l’amour même si je n’ose pas y penser – mais je sais qu’il a pris avec moi cette route. Il a peut-être bifurqué plus vite même, puisque contrairement à moi je n’ai pas la sensation qu’il ait autant de mal à l’appréhender. Est-ce parce qu’il a été marié qu’il maîtrise mieux les sentiments plus nobles que moi ? Est-ce parce qu’il a réalisé plus tôt que moi ce qui se tramait entre nous ? Dès les premiers jours, dès nos premières nuits, bien avant qu’il me demande de ne voir plus que lui ? J’ai ressenti, je pense, toutes ces choses aux mêmes instants. Mais je me suis mis des barrières, j’ai trouvé des explications autres et, quand c’est devenu impossible, j’ai fait l’autruche et simplement refusé de me rendre à l’évidence. Refusé de réaliser que ce que je ressentais pour Amos ce n’était pas juste une attraction sans borne qui compliquait tout, ce n’était pas seulement une fière inédite ni simplement de l’attachement. Je fais encore l’autruche mais de jour en jour et alors que nous avons passé trois semaines l’un sur l’autre sans que je ne le souhaite ailleurs qu’auprès de moi, j’ai l’impression que l’on m’attrape par la peau du cou pour me sortir la tête du sable et me forcer à regarder la réalité en face. Lorsque je le vois évoluer dans mon appartement, cuisiner, se servir un verre, se poser sur l’immense terrasse pour fumer une cigarette et observer les buildings, mon cœur se serre. J’ai du mal à jongler entre ma culpabilité mais mon envie de l’avoir à mes côtés. Il ne me dérange pas quand il fait ça, j’aime le retrouver ses marques au loft après l’avoir évité et j’aime le voir agir comme s’il était chez lui, à l’aise et détendu entre ces murs, mais je ne peux m’empêcher de me dire que c’est mal, que je crache sur la mémoire de celui qui vivait là bien avant lui, bien avant moi. Comment avancer sans avoir le sentiment de commettre la plus haute des trahisons ?

Amos ne me retient pas. Il embrasse mes paupières, il embrasse mon front dans un geste machinal mais qui tout conservé de sa tendresse des premiers jours et ouvre ses bras alors que je me détache. Il ne dit rien lorsque j’enfile un sous-vêtement et l’un de mes innombrables kimonos en soie. Il me remercie de lui proposer un café et je me contente de lui sourire, un peu mal à l’aise à l’idée de crever l’abcès. Parce que mes doutes, j’ai peur qu’ils le blessent. J’ai peur qu’il prenne mal toute cette panique je ressens à l’idée que les choses soient allées si vite entre nous. Quatre mois, c’est énorme pour moi à l’échelle d’une relation, mais ce n’est rien par rapport à la force de mes sentiments. Elle, je ne l’explique pas. Mes pas me portent au salon et je glisse une capsule dans ma machine à café, avant de sortir deux tasses et d’en placer une dans le réceptacle. Alors que j’enclenche le bouton de démarrage et qu’une bonne odeur de café se répand doucement, Amos se glisse dans la pièce et se hisse sur l’un des tabourets. « Tu as mal dormi ? » Je tourne la tête vers lui, l’air ailleurs et je fronce les sourcils. « Quoi ? Non, non, j’ai pas mal dormi. » Je ne dors jamais mal dans ses bras, je ne dors jamais mal lorsqu’il me serre contre son torse et que sa chaleur corporelle, celle dont il m’enveloppe rend mes draps superflus. J’attrape le premier café pour le poser devant lui, et alors que je fais demi-tour pour lancer le second, sa main se pose doucement sur mon avant-bras, et ses doigts s’enroulent autour de mon poignet. Il m’attire à lui sans forcer, d’une simple impulsion et je me laisse faire. Il écarte doucement les jambes et je viens me coller contre son tabouret. « Rae. » Je déteste qu’il me lise aussi facilement. Je déteste ça parce que je sais que cela risque d’entrainer une discussion que je ne maîtriserai pas, que j’aurais voulu éviter – je tais mes doutes depuis des semaines, qu’est-ce qu’une mâtinée de plus ? – et je déteste ça parce que je sais que quoi qu’il sorte de ma bouche, je sais qu’il me prêtera de mauvaises intentions. Qu’il entendra ce qu’il veut entendre, qu’il entendra le pire peut-être. « Qu’est-ce qui ne va pas ? » Je soutiens son regard un instant, je tente d’user de faux semblants parce que la situation m’est inconfortable. « Rien, ne t’en fais pas. » Mes doigts glissent sur sa barbe et je tente de lui renvoyer un regard rassurant. Mais je sens et je sais que je ne le convaincs pas. « C’est à cause de cette fille ? » A nouveau il récolte un haussement de sourcil. « Qui ça ? Halsey ? Non, ça n’a rien à voir. » Je ne sais pas si je la crois, même si j’admets petit à petit qu’elle puisse réellement être qui elle prétend être, mais quoi qu’il en soit j’ai de plus en plus de mal à croire qu’elle puisse être dangereuse. Je ne crois pas à son petit numéro de charme, à ce personnage de la demoiselle en quête de son identité et de sa famille perdue et je ne sais pas ce qu’elle veut, mais elle ne soupçonne pas le l’univers dans lequel j’évolue j’en suis persuadée. Il convient de l’en tenir éloignée, de trouver un moyen pour qu’elle lâche l’affaire et me laisse en paix, mais passé mes premières craintes je doute de plus en plus qu’elle possède de quoi me nuire. « Ou c’est moi ? » Je secoue la tête, doucement, en baissant les yeux avant de relever mon visage et d’à nouveau accrocher ses pupilles. « Non c’est pas toi… » Je ne veux pas qu’il s’imagine que j’envisage de mettre fin à cette relation spéciale et sans étiquette que nous construisons jour après jour. Je ne veux pas qu’à peine les mots prononcés je ne puisse plus en renchérir avant qu’il ne se soit déjà levé et ait claqué la porte.

Pourquoi cela compte tant ? Pourquoi cela me fait-il si peur ?

Depuis quand je me laisse tant atteindre par l’avis d’autrui ? Je pousse un soupir et, sans chercher à fuir son regard, je finis par souffler. « C’est juste que c’est rapide. Et que ça me fait peur. » J’ai peur de qui je deviens entre ses bras, parce que parfois, avec lui, je ne me ressemble plus. J’apprécie ce qu’il me fait ressentir, j’aime la façon dont il me regarde, mais alors que toute ma froideur et mon indifférence fondent dès lors que je suis avec lui, j’ai peur de ce que cela dit sur moi. Et du pouvoir qu’il a sur moi. « Je réalise à quel point. » Il est douloureux de regarder les choses en face après avoir refusé de voir la réalité pendant des mois. Et forcément, c’est inquiétant pour quelqu’un qui n’a plus l’habitude de gérer ce genre de sentiment. « Et je suis pas habituée à ça. » Pas habituée à ce genre de relation fusionnelle et passionnée. Pas habituée à les vouloir, encore moins à m’y complaire.








:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Empty
Message(#)(Amelyn #12) ► Stuck in a moment EmptyJeu 2 Avr 2020 - 15:41




STUCK IN A MOMENT
Avant de quitter la chambre, j’ai inspiré profondément afin de ralentir les battements de mon cœur. J’ai également gonflé mes poumons pour que l’air se mue en courage. Suis-je fin prêt à affronter la discussion à venir ? Pas le moins du monde. Je n’ai pas le choix cependant. Je ne pourrai pas l’éviter. Malgré ses ruses dont le seul but était de préserver la normalité de notre histoire, Raelyn a échoué. C’est étonnant d’ailleurs. Usuellement, lorsqu’elle décide de conserver jalousement un état d’âme, je n’y vois que du feu. Et il faudrait que je pénètre dans sa cuisine l’air nonchalant et l’esprit tranquille ? Que je m’assois sur le tabouret, que je sirote mon café comme si de rien n’était, comme si j’étais convaincu par sa réponse, comme si je n’étais pas concerné par ce qui se prépare ? Depuis quand d’ailleurs ? Et, de quoi s’agit-il exactement ? Hormis mes hypothèses, je n’ai pas grand-chose pour convenir du comportement que je dois adopter alors que je me souviens, presque brutalement, que je ne suis pas chez moi. J’évolue dans cet appartement. Je m’y suis créé des points de repère. Je sais dans quel tiroir je trouverai les casseroles et les pâtes. Je sais dans quelle direction je ne poserai pas les yeux et quel meuble je n’approcherai sous son aucun prétexte. Je sais aussi que, sur ces trois semaines, j’ai bu bien moins qu’à l’accoutumée grâce ou à cause d’elle. Dans les faits, je remplace simplement une addiction pour une autre, mais la seconde, à défaut d’être plus saine, est moins dangereuse pour ma santé physique. Sauf que ça ne change pas grand-chose finalement. Je ne vis pas ici. J’y suis à l’aise comme un touriste qui apprivoise une chambre d’hôtel. Je ne suis pas chez moi, me suis répété en l’arrêtant avant qu’elle n’ait le temps de se servir un café. La brusquerie de ce retour à la réalité accroît mon anxiété. Si elle alimente mes incertitudes, elle grossira jusqu’à prendre trop de place dans mon estomac. Elle se muera en angoisse et le dialogue sera impossible. Je m’abriterai derrière le silence et derrière des actes radicaux : ramasser mes affaires, me casser, sans un regard et sans un mot. Je suis lucide par rapport à mes réflexes. Je ne l’ai jamais été autant été que depuis que je la fréquente tant j’ai essayé de les corriger, de les adapter aux besoins de cette femme pour la garder à mes côtés aussi longtemps que possible. Je n’ai pas fait le quart pour Sarah.

Évidemment que, dans ces conditions, j’appréhende l’ampleur de mes sentiments. Bien sûr que, face à ce constat, je redoute le pire alors qu’elle me ment éhontément. J’ai serré les dents, froncé les sourcils, soupiré et, recomposant mon sourire, je l’ai encouragée d’une grimace à se montrer plus sincère. Si elle craint de s’ouvrir à moi, nous n’entamons pas la fin au milieu de cet appartement. Elle était amorcée depuis longtemps déjà. Je m’étais simplement voilé la face. En étions-nous là ? Avions-nous chuté sans que je ne le réalise ? Je n’ose y croire. Je dramatise. Je dois me reprendre et, pour m’aider, j’avance une hypothèse à propos de cette sœur dont nous n’avions pas encore rediscuté. « Ce n’est pas Halsey, mais il y a bien quelque chose. Je t’écoute. » ai-je insisté en m’efforçant d’être le plus léger possible. L’objectif n’était pas de la buter, de l’acculer de questions jusqu’à ce que, prise au piège, elle balance n’importe quelle connerie pour avoir la paix. Ce à quoi j’aspire, c’est affronter la vérité nue et sans fard. Pas de fioriture, pas de maquillage pour en masquer l’horreur. Pas de marque d’attention aussi peu spontanée que ses doigts qui jouent dans ma barbe. J’ai juste besoin qu’elle souffle en une phrase ce qui, de toute façon, fera mal qu’on en finisse, que je m’en sente soulagé un temps, celui qui suit ce suspense qu’elle entretient. Je n’ai pas le sentiment qu’elle en joue. J’ai plutôt l’impression qu’elle est en peine et, d’instinct, j’ai été tenté d’abréger son supplice en prenant les devants. Je sais ce qu’elle va dire. Tout du moins, j’ai tranché en me fiant au résultat de mes réflexions. Ce ne serait ni la première ni la dernière fois que je choisirais pour nous deux de toute façon. Pourtant, je prends sur moi. Je récuse mon intuition. Je l’assois sur le banc des réservistes. Je guide simplement la conversation vers le nœud du problème et on y vient, enfin. On y vient et je ne sais qu’en penser. Je n’arrive même pas à mettre un mot sur mon émotion, histoire de la définir et d’agir en conséquence. « Oui. Donc, c’est moi. » ai-je répliqué d’une voix blanche qui ne trahit ni mauvaise humeur ni cynisme. Je m’y attendais. Je l’avais anticipé, cet argument. J’ai pris soin, avant de la diriger vers le épicentre de ses soucis, de mettre mon cœur, mon cerveau et mes sentiments sur pause. Il n’est que le détachement qui vaille en pareil moment. Il est moins insultant que l’indifférence et plus profitable aux échanges qui se maintiennent difficilement en équilibre entre la querelle et la mise au point. « Tu peux le dire. Ce n’est pas grave. » Mensonge. Ça l’est. C’est la formule peinte sur les barricades derrière lesquels je me retranche pour éviter qu’un geste dénonce mes émotions. « Et tu as raison : ça va vite. » répliquais-je sincère, de ce timbre dépourvu d’âme cependant. Il est presque mécanique.

Tandis que j’avale une gorgée de mon café et que je détourne mon regard du sien, en proie à une profonde réflexion, le geste est tout aussi machinal. « Et c’est normal d’avoir peur. Moi aussi j’ai peur. Mais ce n’est pas grave. » La différence c’est que mes craintes ne se ressemblent pas, elles s’opposent. Les miennes sont en rapport avec l'intensité de ce que je ressens et à ce qu’elle détient sur moi le pouvoir de m’abattre d’un seul mot. Les siennes, ce sont les habitudes avec un autre qu’Aaron qui l’épouvante. Elle ne parle pas de sentiments ou d’attachement. Elle évoque la routine de cette pseudo vie commune, de moi qui me pavane dans l’appartement où elle a vécu avec lui. Moi qui, cette fois, c'est évident : ne suis pas chez moi. C’est légitime. Je ne la blâmerai pas. Mais l’absence d’équité dans notre relation me saute aux yeux désormais. Suis-je borgne de n’avoir rien remarqué auparavant ? Je traite Rae comme une princesse en échange de quoi ? D’un tiroir ? D’une caresse sur le haut du crâne comme celle utile à remercier ou à féliciter un chien ? Du droit de faire partie de sa vie ? « Enfin, ce n’est pas grave si on ne se force pas. » Et là encore, j’ai statué sans elle. Quoiqu’elle puisse répliquer, je serai hermétique aux mots, à leur sens, à n’importe lequel de ses aveux éventuels. « Allez, ne torture pas avec tout ça. » ai-je finalement rétorqué en saisissant sa main pour embrasser sa paume. Ensuite, je me suis levé, j’ai déposé ma tasse dans l’évier et, au passage, j’ai appuyé sur le bouton de sa machine afin que le sien s’écoule. Elle en aura effectivement besoin. « Je vais aller terminer de m’habiller. Fumer une cigarette et puis je file. J’ai à faire en plus. » Rien que je n’aurais pu faire depuis son salon, mais c’était mieux comme ça. Suis-je fâché ? Non ! Déçu ? Légèrement. Malheureux ? Assurément. Et, je me déteste pour ça. Je la présume soulagée et c’est aussi douloureux qu’un couteau que l’on tournerait dans une paie à vif, mais je le cache à merveille de la cuisine à la chambre où j’enfile mon t-shirt. (J’en profite pour vider de moitié le tiroir, par amour-propre, quoique la compensation soit maigre en comparaison), de la salle de bain où je me lavai les dents jusqu’au balcon pour y allumer une clope. J’aurais pu la fumer sur le trottoir ou dans la voiture, mais elle s’accompagnait d’un verre. Et quand bien même cette excuse, quel message renverrais-je si je m’étais précipité vers la sortie à la seconde ? Nous ne sommes plus à cinq minutes près maintenant que le mal est fait.



Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Empty
Message(#)(Amelyn #12) ► Stuck in a moment EmptyJeu 2 Avr 2020 - 18:08


Stuck in a moment
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #12) ► Stuck in a moment 873483867

Ai-je involontairement envoyé des signaux pour qu’il décèle mes états d’âme ? S’agissait-il, à la façon de certaines personnes qui partagent leur mal être d’une façon funeste, d’un appel à l’autre ? D’une façon d’attirer son attention ? Je suis bâtie pour les faux semblants, je les maîtrise même si je me répugne la plupart du temps à leur laisser la moindre place dans cette relation que nous construisons Amos et moi mais j’y fait appel depuis des semaines pour taire ces instants fugaces de doute, qui le sont de moins en moins, fugace. Pourtant je ne doute pas du fait d’être bien avec lui. Je ne doute pas du fait d’aimer l’avoir à mes côtés, je doute de la façon dont je m’ouvre sans penser à me protéger avant tout chose, parce que cela ne me ressemble pas. Je doute de la vitesse à laquelle je l’ai laissé passer toutes mes barrières, parce qu’elles étaient là pour une raison, elle était là pour m’épargner de souffrir de la même façon qu’il y a douze ans, elle était là pour m’empêcher de définir mon bonheur en fonction de la présence ou de l’absence d’une quelconque personne dans ma vie. « Ce n’est pas Halsey, mais il y a bien quelque chose. Je t’écoute. » Il me presse alors que ma main court sur sa joue, et de l’autre, mes doigts viennent se refermer sur son genou.

Je relève mes yeux vers lui et je réalise : barrière ou pas, craintes ou pas, ce n’est pas juste de le laisser dans le flou, de ne lui répondre que de façon laconique et de ne rien laisser voir de ce que je ressens et ce qui m’agite. Je lui ai reproché de ne pas m’écouter la dernière fois, comment pourrait-il le faire si je ne parle pas ? Il n’est pas magicien Amos, je ne peux exiger de lui qu’il lise à travers mes silences et trouve une solution miracle. Alors, à tâtons parce que je ne sais pas mettre facilement des mots sur ce que je ressens, et jauger ce que je peux dire et ce qu’il vaut mieux que je taise, je m’ouvre. Ou je m’entrouvre et laisse place au dialogue, en espérant qu’il saisira que je n’attends rien : pas de solution, pas qu’il parte, surtout pas qu’il parte, mais qu’il me dise qu’il comprend, et qu’il en ait conscience. « Oui. Donc, c’est moi. Tu peux le dire. Ce n’est pas grave. » Je reste la bouche entrouverte. « Je… » Je n’ai pas dit que c’était toi. Et il ne s’agit pas là d’une tournure de phrase idiote, ce n’est pas toi c’est moi, je suis intimement persuadée que cela n’a rien à voir avec lui, avec sa façon d’être avec moi. « Non, c’est pas ce que j’ai dit. C’est pas ce que je pense. » Je fronce les sourcils, à l’image de mon incompréhension. Il n’a rien dit mais j’ai le sentiment qu’il va se braquer. Peut-être parce que, moi aussi, je commence à le connaître. « Et tu as raison : ça va vite. » Déjà il se détache. Mes yeux cherchent les siens, ma main est toujours posée contre son genou mais son ton change. Il n’a plus grand-chose à voir avec le naturel et la complicité de ces derniers jours, et je connais déjà Amos pour deviner qu’il est en train de se refermer. Que cherche-t-il à faire, se protéger ? Je ne cherche qu’à avoir une discussion, une qu’il a provoquée en m’encourageant à m’ouvrir. Pour quoi faire ? Pour se fermer dès lors que j’ai ouvert la bouche plutôt que de tenter à comprendre ce qui me tracasse ? Encore une fois j’ai à peine prononcé quelques mots que j’ai l’impression qu’il comprend à côté. « Et c’est normal d’avoir peur. Moi aussi j’ai peur. Mais ce n’est pas grave. » Ce n’est pas grave. C’est douloureusement familier, cela fait douloureusement écho aux quelques mots qu’il m’a adressés avant de fuir mon appartement alors qu’il venait d’y trouver Tobias. Ce n’est pas grave. Moi j’entends, ça n’a pas d’importance. et dès lors j’ai l’impression d’avoir les jambes en coton. « Enfin, ce n’est pas grave si on ne se force pas. » Si on ne se force pas à quoi ? Si on ne force pas quoi ? Nous ? Que cherche-t-il à me dire, que ce que nous partageons ne vaut pas la peine de s’accrocher, si j’ai peur ? « Allez, ne torture pas avec tout ça. » Délicatement il décroche ma main de son genoux et viens l’embrasser du bout les lèvres avant de se lever. Moi, choquée et ne sachant pas comment réagir, je ne dis rien, je l’observer toujours, un air profondément circonspect sur le visage. Je ne comprends pas ce qu’il est en train de se passer et je ne comprends pas comment d’une simple phrase nous avons pu en arriver là. Qu’ai-je dis de mal ? Comment peut-il espérer que je fasse l’effort de mettre des mots sur ce que je ressens – ce n’est pas naturel pour moi, s’il s’échappe dès lors que je le fais. Il dépose sa tasse dans l’évier, prend le temps de lancer le mien, et finalement, se retourne et accroche enfin mon regard. Pendant ce temps je me suis enlacée, je frotte mes bras de la paume de mes mains croisées. Je me sens à nue, et j’ai l’impression qu’il choisit l’instant où j’ai accepté d’être vulnérable pour s’échapper. « Je vais aller terminer de m’habiller. Fumer une cigarette et puis je file. J’ai à faire en plus. » Je déglutis difficilement alors qu’il disparait dans ma chambre.

Que faire ? Que dire ? Je reste là, dans le salon, comme une idiote, ne comprenant pas comment une simple phrase a pu déclencher ça. Qu’ai-je puis dire qui lui a donné l’impression que je faisais marche arrière, que je demandais qu’il s’en aille. Lequel de mes mots a récolté cette réaction de sa part ? Lorsqu’il agit comme ça, comme fin janvier alors qu’il me trouva avec Tobias ? Il n’a pas quitté l’appartement en trombe, mais c’est l’impression qu’il me donne, le goût amer qu’il me laisse dans la bouche. Quand il revient, c’est avec quelques affaires de son tiroir sous le bras, deux t-shirt et un pantalon, et moi je sens mon estomac se serrer. Sans un mot de plus, ni un regard il ouvre la baie vitrée pour aller s’appuyer contre la balustrade. Le ventre noué, je m’aventure dehors et je m’approche de lui. Je ne peux le laisser partir comme ça, alors que j’ai le sentiment que quoi, qu’il me quitte en douceur ?  Je n’en sais rien, je ne suis sûre de rien. « Pourquoi tu fais ça ? » Je m’approche doucement et m’appuie contre la rambarde à mon tour, de côté, le corps tourné vers lui, et mes bras croisés sous ma poitrine. « Je comprends pas. Je ne t’ai pas demandé de partir. Je n’ai pas dit que j’avais envie que tu partes. Pourquoi tu te refermes alors que… » J’ai du mal à trouver mes mots. Sa réaction, son détachement, ils me blessent autant qu’ils me font peur. « Alors que je ne fais que tenter d’exprimer ce que je ressens ? » Je ressens bien plus que de la peur. Je ressens des sentiments bien plus nobles à son égard, mais ceux-là il faut que je les accepte avant de les admettre. « Tu fumes une cigarette et tu file, et moi je dois en conclure quoi ? Ça veut dire quoi ? » Pour nous. Ça veut dire quoi, pour nous. Je fronce les sourcils, je profite à nous de mes bras croisés pour caresser mon bras, signe que je cherche à me donner une contenance. Il se braque, et moi je cherche à rester calme, à rester douce, même si je sens déjà ma fierté gémir en silence.







:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Empty
Message(#)(Amelyn #12) ► Stuck in a moment EmptyJeu 2 Avr 2020 - 20:36




STUCK IN A MOMENT
Certes, elle n’a pas expressément précisé que je suis la source de son mal-être. Peut-être ne l’a-t-elle pas pensé, mais ce n’est qu’une question de temps désormais. Elle l’a déjà sous-entendu. D’ici quelques secondes, l’idée fera son chemin jusqu’à l’hémisphère de son cerveau qui régit sa raison et elle la frappera comme une évidence. Je suis l’élément perturbateur de son bien-être. C’est ma présence qui a provoqué en elle ce malaise perceptible à l’œil nu pour qui sait interpréter les signes, pour qui se serait donné la peine de les chercher. Je n’ai pas eu besoin de mettre en quête d’indices. Elle les a déposés sous mes yeux embrumés par le sommeil. Ils furent si flagrants que j’eus tout le loisir de les déprécier, de les évaluer et de la juger. Je ne lui en veux pas de se tétaniser à cause de la vitesse à laquelle nous nous imposons l’un à l’autre. Elle est surprenante. Moi-même je suis effaré par mes comportements. J’aurais cependant préféré qu’elle ne joue pas aux devinettes. Me lancer des bribes d’informations en espérant que je creuse pour que lui rendre la tâche plus facile, c’est le meilleur moyen de m’offenser. Je n’ai pas besoin qu’elle enfile une paire de gants jusqu’au coude pour me parler si elle crache le morceau d’emblée. Or, ce n’est pas ce qu’elle fait. Elle jette la barbaque au milieu de la meute de sentiments qui gronde en moi et elle attend. Mais quoi ? Que mes émotions s’entretuent pour récupérer mieux qu’un os à ronger ? Que je me débatte pour la rassurer ? Je veux bien, mais à quel propos ? Je n’ai que mes hypothèses pour justifier sa peur. Elles commencent par Aaron, s’achèvent par l’ennui en passant par son éventuelle certitude qu’elle s’est trompée sur la nature de notre attachement. Elles sont toutes pessimistes et, par conséquent, vénéneuses pour mon cœur. Comment pourrais-je dès lors la réconforter quand je nage en plein marasme entre l’insécurité et l’incompréhension, que je penche dangereusement vers le vide ? Ce vide, il m’empêche de me concentrer sur l’essentiel : cette possibilité de discuter, de corriger le tir, de sauver cette relation que je pressens agonique. J’arrive à peine à imaginer que je suis tout simplement en train d’exagérer son propos pour l’avoir interprété en fonction de mes appréhensions au lieu de me fier à la définition des mots prononcés. Ça tient à un seul parmi les rares qui furent prononcés : habitudes. Je l’ai perçu selon son sens le plus péjoratif. La routine, ça fatigue, ça abîme, c’est l’eau salée qui érode les rochers. La routine, c’est le prétexte préféré des gens navigant vers le désamour. Alors, oui, j’essaie de me détendre, de ne pas envisager le pire des scénarios. J’essaie de tout mon cœur, mais je n’y parviens pas. Mon cœur bat tambour dans ma poitrine. Mon genou, celui où elle a posé sa main, en frappe la mesure. Ma respiration est entravée par une angoisse pesant une tonne. Autant dire que mes efforts sont vains, si bien que j’ai coupé le jus de mon cerveau pour l’empêcher d’établir de nouvelles jonctions désastreuses pour mon moral et pour cet embryon de conversation que j’ai avorté.

Porter sa paume à mes lèvres, l’embrasser, lui offrir ce sourire déconnecté sont des manœuvres pour appuyer mon propos. Je n’ai de cesse de lui chanter que ce n’est pas grave. Si je veux être convaincant, je ne peux pas me permettre d’être anormalement froid. Au contraire, je pourrais susciter en elle un brin de colère dont sa fierté se servira au détriment de ce qu’il lui resterait, éventuellement, en affection pour moi. J’ai déjà décidé que j’allais partir dans le quart d’heure, mais je n’ai posé aucune option sur ce qu’elle ressent ou non pour moi ou pour elle-même. Ça lui appartient encore. Je n’interfère pas puisque, dans le doute, je tiens à nous préserver de mes propres réflexes, ceux que je combats souvent lorsqu’elle est au cœur de l’équation, mais sur lesquels, ce matin, j’essuie un échec cuisant. Je me ramasse du tabouret. J’esquisse des gestes d’une normalité banale à pleurer. Je ne la regarde pas ou très peu tandis que je me prépare doucement à renouer avec ma solitude et mon quotidien. Je me dis que c’est mieux comme ça, que ce n’était pas voué à durer de toute façon. Nous avions une date de péremption Raelyn et moi. Mais, qu’est-ce que je raconte ? Personne n’a prétendu que c’était terminé. Pourquoi suis-je habité par cette impression que la séparation est une fatalité ? En m’engouffrant sur le balcon depuis la porte vitrée, je suis complètement paumé, égaré entre la peur et la raison, perdu entre vérité et présomption… Serais-je idiot et naïf de croire que partir n’est pas la fin de notre idylle ? Aurais-je dû lui poser ouvertement la question avant de déterminer, sans la consulter, de ce qui sera bon ou non pour nous et surtout pour moi ? Puis-je faire marche arrière maintenant ou l’opération ternira mon reflet dans ses yeux ? J’ai cherché dans les saveurs de whisky un peu de soutien, de l’aide, une idée de génie pour ne pas tout gâcher. Mais, rien ne m’est venu alors que Raelyn me rejoignait.

Assommé par l’intensité de son regard et par la force de sa question – je l’aurais jurée remplie de reproche – j’ai tourné la tête dans sa direction. « Pourquoi je fais quoi ? » ai-je rétorqué sans volonté de jouer au con. De mon point de vue, j’ai uniquement anticipé sa demande pour nous éviter une déconvenue chacun : ne pas réussir à dissimuler ma déception et la détester d’avoir tourné autour du pot. « Arrête. Je ne suis pas fermé. Tu ne me l’as pas demandé et tu ne l’as pas dit, mais c’est ce qui allait suivre. Et, je te l’ai dit, ce n’est pas grave. Je n’allais pas rester indéfiniment. J’ai déjà trop traîné. » Ce postulat, celui qui me donne l’impression d’être de trop, ça me fait un mal chien. J’en grimace, aussitôt surpris par l’autre fait indéniable : comment n’ai-je pas remarqué que ma présence n’était plus requise ? J’aurais presque honte d’avoir été incapable de me fier au discernement et à la bienséance. Je serais parti au troisième jour et nous n’en serions pas là ; elle, qui prétend qu’elle est dans la confidence et moi qui m’agace de cette audace. « Exprimer ce que tu ressens ? Je n’ai pas eu l’impression que c’est ce que tu as fait. » J’ai peur, ça va trop vite, c’est un fait. Ça ne touche pas à l’émotionnel, unique domaine qui se ressent. « Je ne suis pas très au clair avec ce que tu veux alors je te propose une solution. » Reculer, ce qui aurait été impossible si je ne m’apprêtais pas à partir. « La seule à mon sens. Je ne tiendrais pas dans une armoire alors... oui… je fume une cigarette, je bois mon verre et puis je file.» ai-je rétorqué, perplexe à souhait. Où veut-elle en venir ? Est-ce tout ce qu’elle a trouvé pour m’inviter à rester ? Je ne suis même plus certain d’en avoir envie tant je me suis persuadé que j’ai déjà trop abusé de son hospitalité. Alors, j’ai soulevé les épaules en signe de fatalité. Je crois bien faire. Je ne sais pas si c’est malin, utile ou bienveillant, mais je tente. Peut-elle en dire autant quand elle préféra le faux-semblant caduc à la vérité ? « Qu’est-ce que tu attends de moi là ? Que je conclus ? Mais conclure quoi ? Ce n’est pas à moi à définir ce que tu veux, ce que tu ne veux pas, ce qui se passe dans ta tête ou dans ton cœur. Je sais ce que parler veut dire. » Même si parfois, je tombe à côté. « Et c’est à toi de conclure ce que tu as commencé, pas à moi. » Alors que je subis plus que je ne contrôle, et ce, depuis un moment déjà.  


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Empty
Message(#)(Amelyn #12) ► Stuck in a moment EmptyVen 3 Avr 2020 - 14:08


Stuck in a moment
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #12) ► Stuck in a moment 873483867

Il ne croit pas en moi. C’est le constat sans appel que je fais alors que je l’observe se lever, agir comme un robot, pas comme l’homme qui me serrait dans ses bras toutes les nuits ces trois dernières semaines, et finalement disparaître dans ma chambre. Il ne croit pas en moi, ou il ne croit pas en notre histoire, mais finalement j’ai le sentiment que cela revient exactement au même. Il ne croit pas en moi, sinon pourquoi imaginerait-il le pire à chaque fois que je me confie ? Pourquoi me prêterait-il des intentions peu louables ou en tout cas douloureuses pour nous à chaque fois que j’ouvre la bouche ? Pourquoi choisirait-il de fuir dès lors qu’un sujet un peu délicat est mis sur le tapis ? Pourquoi m’a-t-il demandé de le faire s’il savait qu’il réagirait de la sorte ? C’est une évidence, la façon dont il s’est détaché instantanément, sans que la moindre surprise ne vienne se peindre sur ses traits le prouve. J’ai soufflé quelques mots, à peine de quoi faire quelques phrases et déjà je le sens m’échapper. Il se referme, me dit que c’est pas grave, que ce n’est pas la peine de nous forcer. Alors soit il ne croit pas en moi et en nous, soit il estime que nous n’en valons pas la peine, et l’éventualité est plus blessante encore. Que fait-il à présent, alors qu’il s’affaire dans ma chambre, près du lit qui a accueilli nos ébats ces dernières semaines ? Met-il ses affaires en ordre, se conditionne-t-il pour déposer un baiser sur mon front, me répéter que ce n’est pas grave et simplement me laisser là, en plan comme une idiote ? Qu’ai-dit qui justifie une telle réaction ? Je me sens trahie, parce que je comptais garder mes craintes pour moi et les affronter seule jusqu’à ce qu’il me demande de les partager avec lui. Maintenant que je l’ai fait, maintenant que je me suis jetée à l’eau, j’ai l’impression que lui qui m’a poussée à le faire a trempé un orteil et décidé de faire demie tour, et que moi je reste là, comme une conne à greloter parce que j’aurais dû plus me méfier de ses encouragement.

Lorsqu’il revient au salon avec une partie de ses affaires il me porte le coup de grâce. Il ne les emporte pas pour les laver, il sait parfaitement faire fonctionner la machine à laver de mon appartement. Il n’emporte pas un t-shirt parce qu’il compte le mettre ce soir ou demain et qu’il n’aura pas le temps de repasser ici. Je m’approche du canapé ou il vient de déposer ses frusques avant de se diriger vers la terrasse pour les observer. Il a pris, certainement un peu au hasard, une partie de ses affaires. Et quoi alors, nous, ça nous laisse où ? Il en récupère une première partie et il viendra chercher le reste demain ? Je dois m’attendre à ce qu’il se pointe au Club avec un carton qui contient les affaires que moi j’ai laissées chez lui, mon prénom écrit en lettres capitale sur le devant pour m’humilier ? Qu’ai-je fait de si grave ? Je suis certaine d’une chose, nous devrions pouvoir être capables de parler de ce genre de chose sans que l’un de nous deux ne s’offusque, ne se sente blessé et décide de jeter l’éponge sans même avoir une conversation. Son détachement, il est profondément insultant pour tout ce que nous partageons en tendresse et en sentiments. Il est insultant pour moi aussi, parce que je considère mériter mieux que ça.

Presque scandalisée parce qu’il est en train de se passer mais trop choquée et sur la défensive pour monter dans les tours, je le rejoins sur la terrasse. Il est hors de question que je le laisse partir comme ça, sans un mot de plus. Je ne suis pas un jouet qu’il peut laisser de côté parce que d’un coup, j’ai dit quelque chose qui ne lui plait pas.

Non, ce n’est pas quelque chose, ce n’est pas ce que j’ai dit là. Il ne croit pas en moi, et certainement depuis le début. Il ne croyait pas en moi alors qu’il posait ses lèvres sur les miennes et sur ma peau, alors qu’il me prenait dans ses bras, il ne croyait pas en nous alors qu’il me rejoignait sous la douche ou qu’il attrapait ma main pour que je l’entraine dans les méandres de cette boite de nuit. Tant pis si je me couvre de ridicule à ne pas le laisser partir sans un mot de plus, à attendre de lui qu’il s’explique un peu plus, je considère que je le mérite, ne serait-ce que parce que moi pendant tout ce temps, j’y croyais. « Pourquoi je fais quoi ? » La moutarde me monte au nez, j’ai l’impression qu’il me prend pour une idiote, mais malgré ça je reste calme. Je me tais, parce que je n’ai pas le sentiment d’avoir à expliciter. Face à une simple phrase il fuit, il se détache et il me donne l’impression que quoi, que c’est fini ? Comme ça ? Que peut vouloir dire de plus son si on ne se force pas ? « Arrête. Je ne suis pas fermé. Tu ne me l’as pas demandé et tu ne l’as pas dit, mais c’est ce qui allait suivre. Et, je te l’ai dit, ce n’est pas grave. Je n’allais pas rester indéfiniment. J’ai déjà trop traîné. » J’écarquille les yeux et recule doucement le visage. Il est fermé, il est pire qu’une huître dans ces moments-là et moi de mon côté je ne sais comment l’appréhender. Et j’en ai marre de prendre des pincettes, d’être obligée de le faire parce qu’il n’a aucune confiance en moi. « Mais enfin mais de quoi tu parles ? J’allais pas te demander de partir et je le répète, je n’ai aucune envie que tu le fasses. » J’ai envie que tu restes. Si je te dis que j’ai peur, ce n’est pas pour que tu me laisse de l’air, pour que tu me fuie sans plus de cérémonial, c’est pour que tu me rassures, que tu prennes mes deux mains dans les tiennes, pour que tu fasses taire mes doutes. Mais après tout, peut-être n’en a-t-il aucune envie ? Arrête Amos, ne nous abîme pas. « Exprimer ce que tu ressens ? Je n’ai pas eu l’impression que c’est ce que tu as fait. » Je perds mon mince sourire en l’entendant. Maintenant je suis évaluée aussi sur ma façon d’exprimer ce que j’ai sur le cœur ? De mieux en mieux. « Je ne suis pas très au clair avec ce que tu veux alors je te propose une solution.  » Le visage neutre je déglutis, et mes ongles grattent du plus en plus la peau de mes bras, à la faire rougir.

La vérité c’est que je prends chacune de ses phrases comme de puissantes claques qu’il m’assène, l’une après l’autre. A quel moment ai-je prétendu ne pas être au clair avec ce que je voulais ? A quel moment pendant ces trois dernières semaines je lui ai donné l’impression que je le voulais ailleurs qu’à mes côtés ? « La seule à mon sens. Je ne tiendrais pas dans une armoire alors... oui… je fume une cigarette, je bois mon verre et puis je file. » Je fronce les sourcils, de plus en plus perdue dans son discours. « Rien de ce que tu dis n’a de sens pour moi là Amos je… Je ne suis pas au clair avec ce que je ressens ? » Je laisse finalement tomber mes bras le long de mon corps pour arrêter de me griffer à cause d’une trop grande nervosité. « Qu’est-ce que tu attends de moi là ? Que je conclus ? Mais conclure quoi ? Ce n’est pas à moi à définir ce que tu veux, ce que tu ne veux pas, ce qui se passe dans ta tête ou dans ton cœur. Je sais ce que parler veut dire. » Peut-être, mais écouter c’est une autre paire de manche. « Et c’est à toi de conclure ce que tu as commencé, pas à moi. » Je reste la bouche entrouverte quelques secondes, avant de me secouer les puces. « Tu es injuste Amos. Et j’assumerai pas ça. Si tu veux partir, t’es pas mon prisonnier, mais n’utilise pas mes craintes comme prétexte alors que je prends sur moi pour les partager avec toi. Je peux comprendre que toi aussi tu te poses des questions et que t’aies peur, mais je refuse de porter la costume de la coupable parce que c’est plus facile. » Plus facile pour qui, pour lui ? Certainement pas pour moi. Si mes mots sont dénués d’animosité, je préfère garder mon calme au risque d’envenimer la situation, ils laissent transparaître, je crois, un peu des lambeaux de ma fierté et, mieux cachés, quelques éclats de mon cœur. Je ne l’ai pas accepté ni admis mais il a bien la main mise dessus à présent, que cela me fasse peur ne pourra rien changer à ça. « Qu'est ce que tu veux toi ? Qu'est ce que tu essayes de me faire comprendre ? » A delà du fait que tu ne crois pas en moi ?








:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Empty
Message(#)(Amelyn #12) ► Stuck in a moment EmptyVen 3 Avr 2020 - 18:11




STUCK IN A MOMENT
Qu’est-ce qu’elle cherche exactement ? A ce que je la rassure ? A ce que je la prenne dans mes bras pour lui chuchoter à l’oreille d’oublier tout ça ? Que c’est ma faute ? Que je n’ai pas posé le bon pied à terre et que je suis de mauvaise humeur ? Qu’espérait-elle quand elle m’a rejoint sur le balcon ? Que sa question me ferait sortir la tête de ma coquille afin de mener à son terme une nouvelle discussion interminable qui aboutira sur un accord que j’aurai l’impression de subir ? Elle a beau prétexté que me voir partir n’était pas son objectif, j’ai du mal à l’entendre. Je ne sais même pas si j’y crois fermement. D’après moi, on n’aborde pas un sujet aussi délicat par des faux-semblants. On ne feint pas d’être à l’aise et bien dans sa peau au risque de prendre l’autre pour un con. Elle m’a forcé à creuser en sachant pertinemment que, dans ces conditions, lorsque j’ai le sentiment d’être piégé par une situation sur laquelle je n’ai aucun contrôle, je me ferme aussitôt. Elle s’attendait à quoi ? Que je bouscule à nouveau mes réflexes de préservation parce que ses craintes sont légitimes ? Que je lui taperais sur l’épaule en arguant qu’elle a raison, mais que ce n’est pas si grave ? Que c’est même parfait puisqu’il n’est rien de plus appréciable que de succomber à la fatalité ? Qu’y aurais-je gagné si ce n’est cette impression détestable d’avoir forcé les choses ? De l’avoir tiré par la main pour qu’elle me suive contre son gré ? Il n’est pas question de braquer le coffre-fort de son cœur pour en ravir le magot. Notre association me serait aussi désagréable qu’un relent d’ammoniac et une odeur de doute. A chaque fois que je poserai les yeux sur elle, je lui prêterai les traits de la victime d’un hold-up sentimental. C’est ça, qu’elle veut ? Affaiblir mes certitudes mal assise ? Me convaincre que je brusque les choses quand il aurait suffit qu’elle manifeste franchement son désir de me voir quitter les lieux pour que je m’exécute sans m’offusquer ? Elle est gonflée, Raelyn, lorsqu’elle prend ses grands airs de femme outrée par mon détachement. Elle me rêvait ailleurs, je lui sers sur un plateau d’argent et c’est moi qui dois me justifier ? Si c’est un jeu destiné à tromper son ennui, moi, il ne m’amuse pas du tout. Au contraire, je suis interdit et résolument opposé à toute négociation. Je suis fatigué d’avoir à ruser pour exister dans son quotidien. Je suis épuisé d’être le seul à faire des efforts pour être ensuite traité en maraudeur. Je suis éreinté de danser comme elle chante, d’être sa girouette, de ne plus me ressembler de peur de la vexer, d’entendre blanc quand elle dit noir ou le contraire, de me remettre perpétuellement en question parce qu’elle exprime ses angoisses en se fiant à l’orgueil. Rien de ce qu’elle ne dit n’est tout à fait blanc ou parfaitement noir, sauf en cas de querelle. « Mais, je parle de toi, ce matin. Et de toi, maintenant. » Le débit est neutre et lent. Quant à mon timbre, il répond aux caractéristiques de l’eau : insipide, inodore, incolore. Nada. Pas l’ombre d’une émotion. Pas une vague. Pas de ciel de traîne qui présage d’une tempête. J’ai ouvert le parapluie. Rien ne peut m’atteindre ou me toucher, pas même sa nervosité, sa requête ou cette succession de méprises. Elles auraient pu, si je n’étais pas buté comme un âne, une bête de somme… si l’impression qu’elle me prend pour un imbécile ne me collait pas cruellement à la peau.

Définir une phrase, une allusion ou un sous-entendu exige de l’empathie et elle en a si peu. Je ne cracherai pas dans la soupe bien sûr. Je sais que  ce “peu“ est généralement à mon service. J’ai cependant du mal à ne pas m’expliquer que, si mes mots ne font pas sens pour elle, c’est faute de se mettre à place. Trente secondes lui suffirait pour saisir l’ampleur du dommage. Il n’est pas irréparable. Je recouvrirai la raison tôt ou tard, certainement lorsqu’elle sera loin de moi. Je déteste ça. Mais, sur l’heure, je consacre toute mon énergie à ne pas rebondir dès lors que je suis monté sur ressort. Elle ne m’agace pas, elle me tape sur les nerfs avec ses reproches à peine voilés. Elle réprime le “tu“ accusateur – c’est tout en son honneur d’ailleurs – mais le résultat demeure inchangé. Je ne réagirai pas en gosse capricieux. Je ne sangloterai pas dans les pans de sa jupe non plus. Je m’efforcerai à puiser du soulagement dans chacun de ses quiproquos pour qu’elle profite d’un bon bol d’air frais, une énorme dose de liberté puisque c’est ce dont elle a besoin. Je le pressens. Elle m’invite à rester à ses côtés, mais ça sonne faux à mon oreille. Nos diapasons ne sont pas réglés sur la même fréquence. Ça arrive. C’est récurrent, même dans les couples. Rien d’inquiétant pour nous qui, elle l’a assez répété, pouvons fonctionner sans étiquette. En revanche, ce qui l’est davantage, c’est sa mauvaise foi. En quoi suis-je injuste exactement ? Et, pourquoi surtout ? Parce que j’ai estimé que ça serait moins douloureux pour moi de décider, avant qu’elle ne le demande, que partir serait le mieux ? Elle devrait me remercier de lui avoir ôté du talon cette épine. Je l’ai fait pour elle, pas pour moi. Que cache-t-il son sous-entendu ? Qu’en rentrant chez moi je signe la fin de notre histoire ? « Ah d’accord. » ai-je répliqué abasourdi.

Mon masque s’est aussitôt effrité. Je me souviens par ailleurs avoir serré mes doigts sur son verre avec une telle force que j’aurais pu le briser s’il avait été de mauvaise facture. « Donc, toi, tu te lèves en tirant une tête de six pieds de long, tu me la joues genre : tout va bien, je vais te faire un café. Tu fuis dans la cuisine. Tu me laisses me demander ce qui se passe. » Autrement dit, tu actives la mécanique du tracas qui ne produit jamais rien de bon. « Tu continues de me prendre pour un con en essayant de me faire croire que tout est parfait en l’état, tu m’obliges à venir chercher moi-même les réponses à mes questions, mais c’est moi qui suis injuste parce que je n’ai pas la réaction que tu attendais. Alors que, tu n’a rien dit.» ai-je résumé, extrapolant certainement, aveuglé par les prémices de la colère. « Je ne sais pas de quoi tu as peur ni même ce à quoi tu n’es pas habituée. Mais ça ne fait pas ni de toi ni de moi les grands coupables, moi moins que toi d’ailleurs. Tout ce que je sais, c’est que, je cite, tu prends sur toi. » Je détourne ses mots du contexte initial, mais je ne m’en suis pas rendu compte de suite. Je n’ai pas réalisé non plus que j’étais responsable du crime de la mauvaise foi. J’y songerais, probablement lorsque je serai seul. Ça me sautera aux yeux, mais sur l’instant, je tente juste de me défendre et d’être aussi clair que possible. Pour le moment, je suis juste habité par la désagréable sensation qu’on ne disserte pas sur le même thème. Je ne sais pas ce qu’elle croit saisir, mais je déteste ces allégations. « Arrête d’essayer d’entrer dans ma tête. Il y a rien à comprendre et il y a rien que j’essaie de dire ou de faire en essayant de te faire porter le chapeau. » J’ai levé les yeux au ciel sans pour autant la mépriser elle. C’est moi que je mésestime alors que s’érode mon calme rêvé olympien. Je me méjuge parce que mes sentiments m’empêchent de solidifier ma coquille, si bien que j’hésite entre m’en aller, rester, la serrer dans mes bras ou retrouver son salon. J’hésite tandis que s’affronte dans un duel ma fierté et tout ce que je ressens effectivement pour Raelyn. Je n’ose pas poser les yeux sur elles et j’accroche un nuage ou la pointe d’un building. Si mes pupilles l’effleurent, je vais succomber parce que je la sens fébrile et que je n’aime pas ça. Je n’aime pas être à l’origine d’un quelconque désarroi. « Je te vois venir à des kilomètres en fait. Si tu es en train de t’imaginer que c’est une rupture et que j’attendais que ça, sache que tu te trompes. Les ruptures, c’est un truc de couple, ça. » ai-je avancé en me risquant à une œillade dans sa direction. Mauvaise pioche. Cette expression sur son minois de poupée, elle m’a fendu le cœur. Alors, j’ai tendu la main vers elle, priant pour qu’elle s’en saisisse. A contrario, je le vivrais comme un désaveu alors que je me suis vu au minimum dix fois, depuis le début de cette anicroche, claquer la porte de son appartement. « On leur a pris tout le reste, on peut bien leur laisser ça, tu ne crois pas ? » J’ai soupiré, déconcerté et ignorant s’il est bon d’ajouter quoi que ce soit. « Rentrer chez moi, ça veut pas dire que je ne veux plus te voir, Rae. Je n’ai même pas imaginé que c’est ce que toi, tu avais sous-entendu. Quand on a peur, on a besoin de temps, pour soi. C’est ça que je te donne aujourd’hui, rien d’autre. » ai-je finalement conclu, dans l’expectative d’un hochement de tête ou d’un sourire attestant que j’ai au moins réussi à temporiser, à défaut d’avoir dégagé le fond du problème.
 


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Empty
Message(#)(Amelyn #12) ► Stuck in a moment EmptySam 4 Avr 2020 - 15:10


Stuck in a moment
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #12) ► Stuck in a moment 873483867

Je crois que j’aurais préféré qu’il hurle. Qu’il sorte de ses gonds, qu’il me supplie et m’ordonne d’être plus claire en criant, qu’il me montre, d’une façon ou d’une autre et de préférence de cette façon que je maîtrise mieux, le conflit, qu’il tient à moi, que ce n’est pas pas important et que, sans se forcer, parce que je ne me force jamais avec lui, pas plus que j’use de faux semblants, qu’il me répète ce que je sais déjà, mais que j’ai besoin d’entendre. Bien sûr que si cela faut la peine de faire taire ses peurs, de les empoigner à deux mains et d’aller au-delà, bien sûr que ce que nous partageons vaut la peine de s’accrocher, même dans ces moments où l’on se pose des questions. Parce que ces questions ne changent rien ce que nous ressentons l’un pour l’autre, elles ne changent rien à ce que nous partageons depuis des semaines, depuis des mois à présent. Parce que contrairement à toutes les autres relations dans ma vie, celle lui n’est pas sous le signe de la vacuité, elle est vraie, je n’ai rien partagé d’aussi vrai avec quiconque depuis des années. Je ne me retiens pas lorsque je suis avec lui, je ne suis pas dans le calcul, et ça fait du bien.

Mais il est froid. Il n’y a aucune chaleur dans le timbre de sa voix, aucun rythme dans son débit. Il parle calmement, de façon réfléchie – préméditée ? – sans jamais un mot plus haut que l’autre. Le fait-il volontairement, comme ce soir ou il me trouva avec Tobias ? Nous n’avons pas reparlé de la façon dont il s’est senti, pourquoi il a réagi comme il a réagi, mais je ne suis pas idiote. Il a tout mis en œuvre pour que je pense qu’il s’en foutait, que cela ne le touchait pas. C’est donc ça ? Cela ne le touche pas d’envisager, quoi exactement ? De s’en aller et puis quoi ? « Mais, je parle de toi, ce matin. Et de toi, maintenant. » De moi, ce matin et maintenant ? Je n’ai jamais dit qu’il avait trop trainé, jamais je n’ai sous-entendu que sa présence m’oppressait, que je venais de réaliser que je ne voulais plus de lui à mes côtés, plus de lui dans mon appartement. Mais que raconte-t-il putain ? J’ai envie de m’énerver, mais le fait est que face à sa froideur je ne sais plus comment le prendre. Je ne sais comment réagir, et il me blesse trop pour que je crie, pour que j’hurle. Alors je reste calme, mais s’il n’est que détachement, mon incompréhension, ma frustration et ma pointe de détresse sont toutes trois facilement perceptibles. Je suis secouée, je crois que cela résume bien la situation. « Ah d’accord. » Enfin je crois réussir à provoquer une réaction. Les muscles de son bras se contractent, les jointures de ses doigts blanchissent et je sens qu’il est troublé, si ce n’est en colère contre moi. « Donc, toi, tu te lèves en tirant une tête de six pieds de long, tu me la joues genre : tout va bien, je vais te faire un café. Tu fuis dans la cuisine. Tu me laisses me demander ce qui se passe. » Je l’observe, un air consterné sur le visage. J’ai l’impression qu’à ses yeux j’ai tout prémédité : le fait de me sentir troublée ce matin, de tenter de le repousser, de ne le lui avouer que parce que j’ai senti que la sensation ne partirait pas. « Tu continues de me prendre pour un con en essayant de me faire croire que tout est parfait en l’état, tu m’obliges à venir chercher moi-même les réponses à mes questions, mais c’est moi qui suis injuste parce que je n’ai pas la réaction que tu attendais. Alors que, tu n’as rien dit. » Interdite, je soutiens son regard. « Je quoi ? Pardon ? Je te prends pour un con ? » Quelle est donc la limite de sa mauvaise foi ? En est-il seulement confiant ou bien le travail de sape qu’il a effectué est-il efficace au point qu’il me pense capable de m’être levée ce matin avec une pensée en tête : tiens, et si je prenais Amos pour un con ? N’ai-je pas le droit d’être faillible ? D’hésite de de vouloir garder la face, garder pour moi ce qui me tracasse ? J’ai cru être capable de le faire alors que ce n’est pas le cas, c’est bien là le seul tort que j’accepterai dans toute cette histoire.

Je n’ai pas les mots pour lui répondre, pour me défendre, tant je tombe de haut face à ses accusations. Parce que c’est ce qu’il est en train de faire, de me reprocher la façon dont j’ai abordé le sujet. Mais il s’agissait de trois phrases bon sang, et je n’aurais jamais pensé que ces trois phrases puissent déclencher tout ça. Ne devrions-nous pas être capable de se parler sans se braquer ? « Je ne sais pas de quoi tu as peur ni même ce à quoi tu n’es pas habituée. Mais ça ne fait pas ni de toi ni de moi les grands coupables, moi moins que toi d’ailleurs. Tout ce que je sais, c’est que, je cite, tu prends sur toi. » Je  réalise que je manque d’éloquence alors que je tente tant bien que mal de me défendre, mais à ma décharge, je n’étais pas prête à ce genre de réaction. Et dès lors qu’il fait ainsi preuve de mauvaise foi, qu’il tranche sans me laisser exprimer mon opinion, je ne sais comment je suis censée agir. « Bien sûr que tu ne sais pas. Parce que tu n’as posé aucune question, j’ai prononcé trois phrases et tu t’es levé, t’es rhabillé, tu as vidé en partie ton tiroir et tu m’as dit que tu t’en allais. » Et il espère pouvoir me comprendre et comprendre ce qui m’agite en agissant de la sorte. « Arrête d’essayer d’entrer dans ma tête. Il y a rien à comprendre et il y a rien que j’essaie de dire ou de faire en essayant de te faire porter le chapeau. » Je lève les paumes avant de les laisser de tomber le long de mon corps et claquer mes cuisses, signe que j’abdique.

Je n’ai pas envie de me battre avec lui s’il n’a pas envie de se battre pour nous. De se forcer.

Sauf que je trouve ça ridicule. C’est ainsi que les choses finissent ? Je n’en sais rien, je n’ai jamais mis fin à la moindre relation et jamais personne ne m’a signifié que tout était terminé. Seulement je ne veux pas y croire. Si nous sommes si fragiles que ça, pourquoi se battre ? « Je te vois venir à des kilomètres en fait. Si tu es en train de t’imaginer que c’est une rupture et que j’attendais que ça, sache que tu te trompes. Les ruptures, c’est un truc de couple, ça. » A nouveau, la respiration agitée, je croise mes bras sous ma poitrine, un regard noir dans sa direction. Il semble au moins de radoucir alors qu’il pose les yeux sur moi, c’est déjà ça, et il tend une main dans ma direction. « On leur a pris tout le reste, on peut bien leur laisser ça, tu ne crois pas ? » Je l’observe un instant avant d’y glisser le bout de mes doigts. Je suis en colère, mais ce contact, aussi fragile qu’il soit alors que ses doigts ne retiennent que ma dernière phalange, il me fait du bien. Il me rassure. Je ne sais toujours pas où ça nous laisse, nous, je suis toujours aussi déroutée, mais j’ai moins peur. « Rentrer chez moi, ça veut pas dire que je ne veux plus te voir, Rae. Je n’ai même pas imaginé que c’est ce que toi, tu avais sous-entendu. Quand on a peur, on a besoin de temps, pour soi. C’est ça que je te donne aujourd’hui, rien d’autre. » Le nez plissé, je l’observe quelques minutes en silence, applique une légère et dernière pression sur ses doigts, avant d’en retirer les miens pour à nouveau glisser mon bras sous ma poitrine. « C’est quoi alors, c’est une marche arrière ? » Je n’ai pas la sensation que ce soit ce sont j’ai besoin, ni ce que je désire, mais je ne suis pas une idiote, je ne me battrai pas contre des moulins, je ne lui courrai pas après lui si c’est ça, l’effet escompté. Je le soupçonne surtout d’être incapable d’admettre que du temps, c’est ce dont lui il a besoin. Que je ne suis qu’un prétexte. « Tu sais quoi ? Si toi t’as besoin de temps, demande le moi, c’est aussi simple que ça. » Je disparais finalement à l’intérieur de l’appartement, pour dissimuler que l’hypothèse est difficile à encaisser. Je me dirige vers la machine à café et j’y récupère ma tasse. Je ne suis pas prête à faire le deuil de ces trois dernières semaines de complicité, ces trois semaines durant lesquelles nous ne nous sommes pas quittés, mais s’il a besoin de temps, je suis prête à l’entendre. Cela me blesse, mais je me berce d’illusions, je me raconte que c’est peut-être également ça, la solution magique à toutes mes angoisses.










:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Empty
Message(#)(Amelyn #12) ► Stuck in a moment EmptySam 4 Avr 2020 - 17:53




STUCK IN A MOMENT
Elle est soufflée, Raelyn. Je dirais même qu’elle est décontenancée et ça m’irrite plus encore que son comportement de ce matin. Aurais-je été de meilleure composition, j’aurais pris la peine de clarifier le fond de ma pensée. Or, j’estime que j’ai tout déposé là, sur son balcon. J’ai traduit mes conclusions avec des mots et, normalement, ils auraient dû combler la distance entre nous. Elle aurait dû comprendre et m’éclaircir, me préciser que je me trompais, que ses non-dits n’avaient pas la vocation de m’humilier, qu’il n’était qu’une stratégie maladroite pour gagner du temps, s’en accorder assez pour trier sur le volet ses sentiments, décider desquels, entre ses craintes et son plaisir de me garder à ses côtés, avaient le plus d’importance. Sauf qu’elle est aussi bornée que je ne le suis moi-même et qu’elle excelle autant que moi dans l’art dans la mauvaise foi. Si elle campe sur ses positions, me débattre pour être écouté est une dépense d’énergie conséquente et passablement inutile. Alors, je ne relève pas. Je hoche de la tête positivement, mais je ne me défends ni ne m’insurge. Je ne réagis pas davantage tandis qu’elle me déclare coupable de cette débâcle. Certes, si je m’écoutais, je serais curieux d’entendre son réquisitoire pour justifier l’absence de questions. Mais, je suis convaincu que son raisonnement l’aura tant éloigné de la vérité (la mienne), que je préfère m’éviter toute déconvenue. Je tomberais des nues. Je m’en offusquerais et cette colère que j’eus tant de mal à contenir, explosera finalement et sans mon consentement. Derrière, je m’en voudrais d’avoir été aussi faible et je l’en tiendrai pour responsable. Autant dire que cette discussion n’aura plus rien de cordiale. Elle dégénérera et nous y perdrons des plumes, les plus belles, et je n’ai pas envie de partir en me demandant si les dommages seront irréversibles. Je n’ai pas non plus envie de m’écraser pour recoller les morceaux d’un vase brisé. S’il tient le choc, il ne sera jamais plus aussi beau et elle compte cette liaison. Elle compte plus encore que ces trois semaines à vivre à ses côtés m’ont permis d’oublier mes imperfections. De cette cohabitation a découlé des réponses à ces questions qui m’ont torturé après la dernière visite d’Olivia. Elle m’avait ébranlé. J’avais montré les crocs pour qu’elle cesse de cracher son venin sur Raelyn, sur moi, sur nous. Je suis ressorti de cette bataille salement blessé et, quoique je ne regrette rien, j’étais heureux d’y croire malgré tout, d’être toujours persuadé qu’abîmer cette longue et belle amitié fraternelle n’était pas une insulte, mais une nécessité, parce que le jeu en valait la chandelle.

Mû par ma fierté, je n’eus pas de suite conscience que désemplir le tiroir était un acte séditieux et surtout gratuit. Force est néanmoins d’admettre qu’il l’a blessée. Au contraire, elle ne le soulignerait pas. Elle aurait plutôt convenu que j’avais peut-être besoin de mes fringues, à condition qu’elle verse dans la naïveté. Elle n’y a trempé qu’un orteil jusqu’ici. J’en tiens pour preuve sa reddition tandis qu’elle frappe sur ses cuisses. J’en aurais volontiers souri avec superbe d’avoir remporté cette manche, mais la victoire est amère. Je n’en tire aucune satisfaction, car elle n’a rien de glorieux. Comment le pourrait-elle alors qu’elle a visé si juste ? Elle s’est ouverte, maladroitement, et j’ai reculé de dix pas, franchement. Dès lors, afin de m’ôter cette sensation d’avoir dérobé la coupe à la déloyale, je la rembourse d’une littéraire enjambée dans sa direction : je lui tends la main et elle y dépose l’extrémité de ses doigts. Elle est fébrile, précautionneuse. Elle se méfie, mais de quoi ? Que je la tourne en ridicule d’un rire gras ou d’une déclaration signant le terme de notre promesse, de notre histoire ? Elle me donne l’impression d’être une enfant qui, sur le plongeoir, se penche légèrement vers le bassin pour évaluer le danger. Il est inexistant. J’essaie véritablement et sincèrement de temporiser l’atmosphère et de la rassurer. Je n’ai pas envie qu’on se quitte aujourd’hui sur un malentendu. Je n’ai pas envie de la quitter tout court d’ailleurs. J’y vais donc avec mes maigres moyens en poche. Je me risque même à esquisser un sourire que j’espère engageant. Rien n’y fait cependant. Ma tentative est un véritable échec. « Mais, ça n’existe pas les marches-arrière, Rae. C’est comme les pauses, c’est du vent. C’est pas ce que je fais. » ai-je déroulé avec conviction et un arrière-goût de bile dans le gosier. A quel moment les rôles se sont-ils inversés ? Quand ai-je perdu la pleine maîtrise de cette conversation ? C’est elle qui devrait m’expliquer à quel point mes hypothèses sont fausses, voire idiotes. C’est elle qui a laissé sous-entendre que ma présence est source d’habitudes dont elle ne veut pas. C’est elle qui devrait s’échiner à allumer des lanternes sur notre chemin. Pas moi qui lui renvoie une œillade médusée dès lors que ses doigts quittent ma paume, que sa bouche, magnifique, me crache une injure avant de m’abandonner sur son balcon.

M’aurait-elle traité de lâche qu’elle ne m’aurait pas fait moins mal. J’ai à mon actif tout un éventail de défaut. Je manque parfois d’ambition. J’écoute peu. Je suis mutique, maussade et taciturne. Je suis susceptible et de mauvaise foi. Je suis incapable d’exprimer mes émotions et je vis perpétuellement avec ce besoin presque rigide de tout contrôler. Je peux être blessant et cassant. Vexé, je suis aussi démonstratif qu’un mort et je ne compte pas le nombre de reproches que je m’assène lorsque je songe à Sofia, soit constamment. Mais, pleutre, je ne suis pas. J’assume mes choix. J’en affronte les conséquences, qu’elles soient déplorables ou louangeuses. J’ai du sang-froid, je suis déterminé et résolu, souvent à outrance. Mais, non, je ne suis pas un poltron qui invoquera n’importe quelle excuse – bidon, de préférence – pour que nul ne lui impute une quelconque ratée. Dans l’éventualité où, ce matin, je m’étais réveillée avec l’idée de prendre du temps pour moi, je l’aurais dit et en ces termes. Moi ! Un lâche ! Est-ce donc celui qu’elle voit quand elle cadenasse ses pupilles aux miennes ? Lorsqu'elle m’embrasse ou me prend dans ses bras ? Qu'elle me flatte de tendresse ou qu’elle m’enveloppe de sa passion ? Est-ce que je suis à ses yeux ? Un pauvre type ? Ces ignominieuses pensées se sont tricotées en moins trois secondes, trois coups de trotteuses sur une horloge, trois misérables pulsations suffisantes à faire grimper la température de ma colère. Je l’ai suivie à l’intérieur le pas alerte, ramassant au passage sur le sofa mes quelques vêtements. Je l’ai interceptée au milieu de la cuisine et j’ai frappé de mes paumes rageuses le granit de son plan de travail. « C’est ce que j’ai dit ? Que j’avais besoin de temps ? Tu m’as entendu dire ça ? » Je fulmine. Exit le détachement ou cette pseudo-indifférence. Mon amour-propre est à mes pieds. Il me supplie de ne pas flancher, de ne pas hausser le ton, mais c’est impossible. Je réagis à hauteur de l’offense. « Moi, je n’ai pas le droit d’entendre autre chose que ce que tu dis, mais toi, bien, c’est ça ton sens de l’équité ? Si j’avais eu envie de partir, je l’aurais dit et je l’aurais déjà fait parce que je ne suis pas un putain de lâche. J’assume, moi. Contrairement à toi qui n’es même pas fichue d’admettre qu’on est un couple. Parce qu’on en est un. C’est pour ça qu’on se crée des habitudes, que tu le veuilles ou non et que tu en veuilles ou non. Tout ce que j’ai fait aujourd'hui, c’est de ne pas te l’imposer parce que de nous deux, c’est toi qui n’assumes jamais rien, Rae. Que dalle. » Je tonne, mais elle n’est pas le seul punching-ball de ma colère. Je m’en veux autant qu’à elle vu que cette petite démonstration, elle pue l’aveu des faibles. Eux, ils se fâchent et tempêtent. Moi, usuellement, je ne me laisse pas surprendre par mes nerfs. Est-ce le résultat de son pouvoir sur mes émotions et sur mon cœur ? Jusqu’où vais-je aller s’il lui prenait l’envie de répliquer et de crier plus fort que moi ? Vais-je autoriser le verbe altéré le fond de ma pensée dans l’espoir de la blesser autant qu’elle me blesse ? Je le crains. J’en suis même certain. Alors, j’ai conclu d’un : « C’est bon. J’en ai assez entendu pour aujourd’hui. » en enfilant l’un des t-shirts propres en équilibre sous mon bras. « On rediscutera de tout ça une autre fois. » ai-je ensuite renchéri en rejoignant le hall d’entrée où sont rangées ma veste et mes chaussures. Et, j'ai claqué la porte derrière moi.

 


Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Empty
Message(#)(Amelyn #12) ► Stuck in a moment Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(Amelyn #12) ► Stuck in a moment