La journée avait été plus que longue pour Caroline et elle était partagée entre une fatigue extrême et une énergie dont elle ne connaissait pas la provenance. Un paradoxe qu'elle détestait au plus haut point puisqu'elle n'arrivait jamais à trouver la solution la plus adéquate à ce problème. Une partie de sa tête (ou l'une de ses personnalités sans doutes) rêvait de rentrer à la maison, de retirer ses vêtements et de s'allonger dans son lit jusqu'au lendemain, sans même penser à manger ou prendre une douche chaude et réconfortante. L'autre partie d'elle-même ne pensait qu'à se dépenser, qu'à passer du temps à transpirer pour libérer les toxines accumulées tout au long de cette journée morose et dont les patients et patientes étaient, pour le plupart, tous identiques. Elle savait pertinemment qu'en faisant le métier de psychologue, d'autant plus pour enfants et adolescents, elle serait confrontée à une multitude de pathologies.. Mais étalées sur toute sa carrière, la plupart du temps, elle n'aurait en face d'elle "que" de la dépression et de l'anorexie mentale. Elle avait conscience qu'il s'agissait là de troubles très perturbant, très handicapant pour ces jeunes personnes dont la construction, tant identitaire que physique, était à son apogée. Caroline étant une toute jeune psychologue, dont l'expérience était à faire dans sa totalité. En dehors de son stage de fin d'études, elle n'avait eu qu'à discuter de cas qu'en théorie et en collectif avec les autres étudiants et professeurs. Désormais, elle était seule maître à bord et, malgré les réunions d'équipes, c'était vers elle qu'on se tournait lorsque le problème relevait de la tête. Bien sur, un pédopsychiatre était présent dans la clinique mais il passait la plupart de son temps à prescrire des traitements médicamenteux afin de calmer les crises dans l'instant T. Un suivi psychologique, une véritable thérapie était inévitable pour ces jeunes gens.
C'est donc après une journée crevante que Caroline pris la décision d'aller nager un peu. La personnalité sportive avait pris le dessus et c'est après un court passage chez elle que l'australienne partie en taxi jusqu'à la destination choisie. Elle ne prenait pas sa voiture car elle avait bien souvent la tête en compote le soir et elle n'aimait pas conduire dans cet état. Son accident, même s'il fut à moto, n'était jamais bien loin de toute façon. Munie d'un sac de sport comprenant le nécessaire pour se préparer, réaliser et se nettoyer après une séance de natation, la demoiselle se trouva ravie d'avoir pris cette décision là.
L'établissement aquatique, en ces heures là, n'était pas beaucoup fréquenté. Il devait être aux alentours de vingt heure lorsque Caroline pénétra dans l'établissement et montra sa carte d'adhérente à l'accueil afin d'obtenir l'autorisation d'entrée. Sa montre ne faisait pas partie du voyage, la journée de travail étant finie, elle s'empressait de la retirer de son poignet, tant être contrôlée par le temps ne lui plaisait absolument pas.
Si l'australienne n'avait pas beaucoup de souvenirs clairs et précis de son enfance, elle savait pertinemment qu'elle aimait l'eau. C'était sans doutes son élément d'ailleurs. Un vrai poisson dans l'eau, c'était cette impression qui était laissée sur elle lorsqu'elle passait un moment dans les flots. En réalité, c'était un réel besoin d'avoir ce contact régulièrement. C'était un moyen pour elle de se libérer des tensions accumulées, une manière de se laisser aller, tant le lâcher-prise était une véritable épreuve pour elle. L'eau, cet élément dont le contrôle est impossible, lui donnait le sentiment de faire partie d'un tout, un tout réconfortant et surtout contenant.
Désormais habillée légèrement de son maillot une pièce d'un violet tirant sur le lavande, la demoiselle avait natté ses cheveux, une règle d'hygiène essentielle dans ce type d'établissement mais dont la demoiselle ne raffolait pas. Ses cheveux étaient si beaux lorsqu'ils flottaient au gré des courants.. Sa route était toute tracée, elle irait jusqu'au bassin olympique, le moins chaud évidemment mais surtout le plus grand et le plus profond, afin d'y faire quelques longueurs d'échauffement puis de passer à des plongeons qu'elle appelait de "méditation". Un moment, tête sous l'eau, dont elle profitait pour tout relâcher. Elle n'avait pas cette chance de pouvoir ouvrir les yeux sous l'eau malgré son amour pour elle, et même si elle pataugeait dedans depuis aussi loin qu'elle s'en souvienne, ses yeux étaient particulièrement sensibles. Voire un peu trop à son goût. Elle était donc davantage amenée à méditer avec les yeux forcément clos. Alors qu'elle marchait le long des différents bassins, elle ne put s'empêcher de remarquer un nageur dans le bassin qu'elle convoitait. Il n'était d'ordinaire pas beaucoup fréquenté, elle fut donc surprise de voir que ce soir, il l'était avant sa venue.
L'homme en question semblait incroyablement motivé, peut être un peu trop, et enchaînait les longueurs comme un athlète de haut niveau, un nageur professionnel. Surprise mais de nature discrète, Caroline entra dans le bassin à l'opposé du nageur, d'une part pour ne pas le gêner dans sa course mais aussi pour ne pas se faire remarquer elle. Alors qu'elle prenait sa place à la surface, son regard ne pouvait quitter du coin de l’œil son collègue de sport. Elle se demandait sincèrement que pouvait bien cacher une telle vigueur car, elle en était intimement persuadée, personne n'allait à cette vitesse pour se détendre ni même pour un simple entraînement.. Il y a avait anguille sous roche.
Spoiler:
@Zeppelin Jensen, je te laisse installer tranquillement Zeppelin, ensuite on entre dans le vif de la conversation !
La musique me pète les tympans. Beaucoup trop forte pour être écouter, tu viens éteindre ta télévision et balance la télécommande dans le panier prévu à cet effet situé sur la table basse. Toi qui pensais pouvoir te détendre après une bonne petite journée de montage, c't raté. Le stress s'est soudainement emparé de toi. Tes nerfs viennent d'être mis à rude épreuve. Dans ces conditions, il n'existe pas trente-six solutions. Il n'y qu'une bonne séance de sport pour parvenir à te calmer. Pas de courses à pieds. Tu n'as pas non plus envie de te rendre à la salle de sport. Ça fait un petit moment que tu n'as pas été à la piscine. Clairement, l'eau te manque. Depuis ton plus jeune âge, tu as toujours adoré aller à la piscine ou bien à la mer. Autrefois, Oakley et toi, vous vous faisiez des cessions de surf ensemble. La plage est l'un de tes lieux favoris à Brisbane, tu ne te vois pas vivre dans une ville située loin de la mère. Jamais. Plutôt mourir. L'état approche de sa fin, aller à la mer n'est pas recommandé. La journée est déjà bien entamée, t'as besoin de prendre un bon bol d'air. Tu n'en peux plus. Fatigué, tes yeux te piquent à force de passer du temps sur l'écran de ton ordinateur ou de ton smartphone. La technologie n'a jamais eu une grande place dans ta vie, tout a changé dès l'instant où tu as décidé de te lancer sur YouTube. Il faut aussi que tu sois aussi actif sur ta page instagram, l'un ne va pas sans l'autre. Tes abonnés apprécient ta musique mais ils souhaitent également te connaitre toi. Sauf qu'il est exclu que tu mettes des morceaux de ta vie sur les réseaux sociaux. Le jour où tu auras une petite amie, seuls tes amis proches et ta famille seront au courant. Tes abonnés n'ont clairement pas besoin de tout savoir de ta vie privée. Le strist minimum suffira. Il y a deux jours, un homme t'as reconnu dans la rue. C'est le premier qui t'as reconnu et, oh mon dieu, comme cela fait bizarre. La fin de journée a sonnée. PC portable éteint, télévision éteinte également. Tu viens troquer ton vieux jogging contre un jean et un tee-shirt. T'es le cliché type du garçon qui n'a que rarement froid. Les trois quarts de l'année, t'es en tee-shirt. Ta penderie ne comporte que trois pulls, deux sweats et une veste en simili cuir. Il commence à se faire tard. La plupart des gens normaux rentrent chez eux afin de préparer le diner ou de donner la douche à leurs progénitures. À cette heure tardive, la piscine est quasiment déserte. Le parking n'est guère rempli. Tant mieux, tu n'es pas agoraphobe néanmoins tu as horreur de la foule. Tes courses, tu les principalement entre midi et deux heures, le temps du repas. C'est plus calme, ton esprit est plus serein. Les boutiques de fringues, tu n'y mets quasiment jamais les pieds, privilégiant les achats sur internet. La seule boutique non alimentaire de Brisbane qui a le plaisir de franchir son seuil c'est celle de la musique. Te voici arrivé à la piscine. L'odeur de chlore qui s'y dégage pourrait en dégouter plus d'un mais pas toi, tu es aussi enjoué qu'un gamin devant ses cadeaux de Noël. Dans les vestiaires, tu te change et enfile ton caleçon de bain. T'es loin d'être le mec le plus musclé, ce n'est pas faute de tenter de se muscler. Isaac non plus n'est pas très musclé, ça ne doit pas faire parti de votre patrimoine génétique. T'es prêt. Te voilà dans la salle principal, près du petit bain. L'endroit est quasiment désert, on s'entendrait presque respirer. Direction le bassin olympique. C'est le plus éloigné des vestiaires et celui dont l'eau est la plus fraiche. Tu pénètre dans l'eau. Comment te rendre heureux en deux minutes ? Te laisser mettre tes pieds dans l'eau. Dans une autre vie, tu as dû être un poisson tellement tu aime cette sensation qui t'envahis chaque fois que tu entre dans la mer ou que tu mets un pied à la piscine. Tu commence quelques longueurs. En relevant la tête, tu vois une demoiselle dans l'eau. Zut ! Tu pensais être seul mais non, tu n'est pas le seul à avoir eu cette idée ce soir. Bon, il faut bien avouer que la demoiselle est très charmante. T'aurais pu tomber sur pire comme compagnie dans l'eau. Tu lui fais un petit sourire et continue tes longueurs dans sa direction jusqu'à te retrouver assez proche d'elle. "Bonsoir. J'pensais être le seul à avoir eu l'idée de nager mais je vois que non." Tu viens régulièrement à la piscine et pourtant, il ne te semble pas avoir déjà vu cette demoiselle auparavant.
La douce fraicheur de l'eau, due à la profondeur du bassin, apaisait grandement l'australienne qui s'était mise à parcourir la piscine dans sa longueur, à l'image de l'autre nageur. Ainsi, ils ne se percuteraient pas tout en pouvant prendre exemple sur l'autre. Il était bien connu que le fait d'observer un autre individu pratiquer le même sport que soi prodigue une volonté décuplée de continuer et de dépasser ses propres limites. Il s'agit du concept de compétition qui est ancré chez la plupart des humains. Chez Caroline, il est plus ou moins développé, tout dépend de l'activité en question. Pour la natation, comme il s'agit là d'un loisir synonyme de détente plus que de sport intensif, la compétition n'est pas son premier objectif. C'est donc en jetant de simples petits coups d’œil que la demoiselle poursuit sa nage.
Relâcher la pression, détendre les muscles tout en les maintenant en exercice, se libérer l'esprit. Voilà les maîtres mots de l'australienne. Tout en se laissant trimballer par le remous des vagues créées par sa nage mais aussi celle de son collègue de bassin, elle se laissa aller sur le dos, la tête bien en arrière pour éviter de boire la tasse ou tout simplement de couler. Cette posture, ainsi développée dans l'eau, procure une véritable détente pour la jeune femme qui est obligée, qui s'oblige, de se concentrer sur sa respiration, une chose qui lui est encore très difficile tant elle n'a pas la patience suffisante. Alors qu'elle tâchait de rester dans cette posture, elle ne remarqua pas qu'elle arrivait proche du bord et qu'elle manquait de s'y cogner la tête. Doucement évidemment car elle ne travaillait pas sur un record de vitesse, mais il en fut autrement puisqu'une voix résonna à travers l'eau, proche de Caroline. Trop proche d'après elle qui, dans ses souvenirs, voyait l'homme de l'autre côté du bassin.
Z - « Bonsoir. J'pensais être le seul à avoir eu l'idée de nager mais je vois que non »
Elle se redressa tout en veillant à rester à la surface en agitant ses jambes puis adressa un regard à son interlocuteur. Effectivement, il s'agissait bien de son collègue de nage. D'un côté, elle était rassurée, ce n'était pas "totalement" un inconnu. Mais d'un autre côté, elle ne le connaissait absolument pas et être abordée à la piscine n'était pas commun. Un brin gênée, elle mit une certaine distance entre lui et elle puis répondit, poliment.
C - « Salut. Tu n'es pas le seul effectivement, enfin pas ce soir en tout cas. »
La demoiselle fit un petit sourire courtois mais elle ne savait plus vraiment où se mettre. Pourtant, il n'avait pas l'air méchant, ni de faire partie des gros lourds qui draguent à tout va et en toutes circonstances. En réalité, il avait un visage très angélique, presque un peu trop. Il avait tout l'attirail du surfeur australien, blond, les épaules très carrées et le torse particulièrement développé. L'eau ne permettait pas d'avoir l'effet "bataille" dans ses cheveux mais elle était persuadée qu'il pourrait avoir ce fameux effet décoiffé typique de l'archétype du surfeur. Elle revint cependant sur sa réplique, presque contrariée.
C - « Dois-je en déduire que ma présence te dérange ? Auquel cas, c'est dommage pour toi, il va falloir qu'on cohabite pendant une petite heure et demi. »
Elle n'était pas décidée à se laisser faire. Elle cherchait plus à le taquiner qu'autre chose car elle sentait bien qu'il ne faisait pas partie des méchants. Mais elle préférait ironiser la situation car, là, à la merci de l'eau et de sa capacité à rester à la surface, elle n'était pas la plus adepte pour entretenir une grande discussion. Disons qu'il existait des situations plus propices.
C - « Et d'ailleurs, j'en profite pour ajouter que tu risque de me voir souvent à ces heures-ci les prochaines semaines.. Soit tu t'y fais de suite, soit il faudra trouver un compromis ! »
Elle émit un petit rire qui se voulait chaleureux et sympathique. Elle ne cherchait pas à le blesser, ni à le faire enrager. Sympathiser sur de la rigolade restait la meilleure des présentations selon Caroline.
L'eau est ton élément. Adolescent, tu adorais aller pratiquer un peu de surf en compagnie de ta jumelle. Cette passionn du surf ne vous a jamais quittés. Avec ton rythme de vie éfrénée, tu ne trouve plus le temps de pouvoir assouvir cette passion. En contre partie, t'essaie de venir une à deux fois par semaine à la piscine. Elle se trouve à quelques pas de chez toi, dans le même quartier. Afn d'éviter la cohue, tu as préféré te rendre à la piscine en fin de journée. Il commence à se faire tard, la journée touche presque à sa fin. La plupart des familles rentrent chez elle. Quelques personnes seules trainent encore dans les rues de Brisbane. D'autres s'en vont travailler. Même la nuit, la grande ville australienne vit. Brisbane ne dort jamais. Et toi, tu viens pénétrer dans l'eau fraîche de la piscine. Tu as choisis le bassin olympique, plus pratique pour nager. La piscine est quasiment déserte. Dans l'eau, tu repère simple une femme. Très jolie d'ailleurs. L'eau est réellement ton élément. Autrefois, ta mère s'amusait à dire dans une autre vie tu fus un poisson. Cette comparaison te convient parfaitement. Être dans l'eau -piscine ou mer- te rend heureux. Même prendre un simple bain suffit à te rendre le sourire. Dommage que tu ne possède qu'une douche dans le petit appartement que tu occupe avec Rehane. Tu te rattrape bien volontiers lorsque tu vas passer quelques jours chez tes parents ce qui n'est pas arrivé depuis un an. Ce qui ne t'empêche pas d'aller les voir un jour par-ci, par-là. Tu n'es pas un mauvais fils, te retrouver face à ton père se permettant de juger tes joies de vie te met extrêmement mal à l'aise. La détermination est la clé. T'es bien déterminé à lui montrer que tu es capable de t'en sortir, de vivre de ta musique. Faire des concerts, partir en tournée. Après tout Oakley a bien réussie à décrocher ce contrat en tant que danseuse dans un clip. Toi aussi, tu le peux. Tous les jours, tu te bats pour réaliser ce rêve. Tout est impossible. Ne l'oublies pas Jensen ! Nager te fait un bien fou. T'as l'impression de revivre. Tout tes soucis s'envolent, c'est comme si un poids venait de se retirer de tes épaules. Et puis, soudain, tu la vois. Elle est là. Cette jeune et jolie inconnue. Comme elle se trouve le corps entièrement plongé dans l'eau de la piscine, ton regard se pose sur son visage. Elle a ce visage de petite fille. Une femme enfant, t'apprécie beaucoup. Tu reprend tes longueurs nageant jusqu'à arriver assez près d'elle afin de lancer une conversation. L'un de tes plus grands défauts c'est d'être extrêmement bavard. Il fut une époque où parler à une inconnue était impensable pour toi. À force de te mettre un coup de pied au derrière, tu as su passer au-delà de cette timidité et aller vers les autres. Ça ne t'as été que bénéfique. Tu as pu te lier d'amitié avec des personnes juste magiques, magnifiques intérieurement. Adèle, Justin, Love, Claire. Et bien d'autres encore. En te rapprochant de la demoiselle, tu constate qu'il ne s'agit pas d'une parfaite inconnue. Tu l'as déjà croisé une ou deux fois à la piscine. "Je te fais peur ?" Tu demande en la voyant se tenir à bonne distance de toi. "Je ne vais pas te tuer, je te le promets. Je suis étonné de voir quelqu'un d'autre à cette heure tardive dans la piscine !" Étonné mais dans le bon sens, c'est un réel plaisir de discuter un peu avec un autre être humain. Parfois, tu restes des jours sans sortir de chez toi et sans voir qui que ce soit. "Quoi ? Ah non pas du tout, loin de là !" C'est même tout le contraire. T'es ravi de partager ce bassin avec elle. "Le bassin est bien assez grand pour nous deux !" Cette jeune femme te plais beaucoup. Pas dans le sens où tu vas te permettre de la draguer, mais plus dans le sens où elle ne se laisse pas marcher dessus. Tu ne peux t'empêcher de lui sourire. Est-ce qu'elle plaisante ? Est-ce qu'elle est sérieuse ? Tu n'en sais rien du tout. Une chose est certaine : elle est bien meilleure comédienne que toi. "Oh ne t'en fais pas pour moi ! Je pense pouvoir accepter le fait que je vais te voir plus souvent ! Et toi, tu vas pouvoir supporte ma présence ?" Dans un grand mouvement de nage, tu viens encore plus près d'elle. La jeune femme se met à rire, elle est vraiment belle riant comme cela, aux éclats. "Et sinon, j'ai le droit de connaitre ton prénom ? Si on est amenés à se revoir, ça sera plus judicieux. N'est-ce pas ?" Tu ne peux nier que la demoiselle a beaucoup de charme. Tu ne cherche pas à la draguer, néanmoins tu dois bien admettre qu'elle t'intrigue énormément.
Z - « Je te fais peur ? Je ne vais pas te tuer, je te le promets. Je suis étonné de voir quelqu'un d'autre à cette heure tardive dans la piscine ! »
Une question et une affirmation qui firent sourire Caroline, amusée par ce bout-en-train qui venait l'accoster. Il n'avait pas tort, elle n'avait pas remarqué à quel point elle avait mis de la distance d'avec lui, non pas par crainte mais plutôt par pudeur finalement. Elle répondit avec amusement.
C - « De toute façon, me tuer ici ne serait pas la plus judicieuse des idées.. Tu as vu toutes les caméras qu'il y a ? Tu serais vite repéré.. »
Elle fit une petite moue désolée, désolée d'avoir discrédité ses plans de tueries. Mais sur ce coup-là, elle était certaine que ce n'était pas le meilleur plan du monde..!
C - « C'est vrai qu'il n'y a jamais grand monde à cette heure-ci. C'est pour ça que j'y viens, pour éviter les heures de pointes. Je t'avoue que je ne suis pas une grande fan des cris de joie des enfants heureux d'être dans l'eau..! »
Tout en s'accrochant au bord pour éviter de trop s'épuiser inutilement durant cette conversation qui, Caroline le savait, allait continuer encore un peu, la demoiselle tentait de sonder ce personnage sortit des eaux. Elle n'était pas psychologue pour rien et le cliché sur cette profession n'était pas forcément faux à cent pour cent.. Elle n'essayait pas de le sonder à la manière d'une machine robotisée passant un faisceau lumineux de la tête aux pieds du jeune homme, non, elle le regardait simplement interagir avec elle, et même si ses gestes, son comportement était biaisé par le fait de se tenir "en surface" en remuant des jambes, il était aisé de voir que ce jeune homme n'était pas là simplement pour nager. Elle nota aussi qu'il ne semblait pas entamer une session de drague lourde à laquelle elle avait droit la plupart du temps quand elle sortait en tenue légère, robe de soirée ou maillot de bain d'ailleurs. Il semblait foncièrement gentil et poli.
C - « Supporter ta présence.. Oh je ne sais pas encore.. A vrai dire, tu m'empêche d'ores et déjà de nager vois-tu.. »
La demoiselle mit un temps avant de continuer en faisant mine de réfléchir sérieusement à la question. Elle venait pour nager, pour oublier sa journée et laisser couler ses pensées oppressantes, certes. Mais elle venait aussi pour le plaisir de se détendre, de relâcher la pression et donc d'envisager de prendre la situation comme elle se présenterait. Ici, c'était la rencontre avec ce jeune homme blond. Agrémenté d'un sourire, elle ajouta.
C - « Je devrais pouvoir me faire à ta présence ! Oh, et moi c'est Caroline, mais on m'appelle plus Caro que Caroline.. »
Des surnoms, elle en avait de toutes sortes. Finalement, rares étaient les personnes qui l'appelait Caroline, peut-être ses collègues de travail et les professionnels qu'elle pouvait rencontrer mais le reste du monde la surnommait de manière plus courte. Elle s'y était habituée et appréciait ça lorsque les surnoms n'étaient ps connotés ou qu'ils ne comprenaient pas d'arrières pensées déplaisantes.
C - « Et toi, quel est ton p'tit prénom ? »
Véritablement curieuse, elle commençait à s'intéresser à ce nageur du soir. Elle savait, elle, pour quelles raisons elle venait aussi souvent et si tard. Mais lui, que cachait-il derrière ses venues au bassin olympique ? Sa curiosité vint piquer le terrain en douceur.. Tout en débutant sa nage, une nage douce et tranquille qui lui permettrait de continuer la discussion tout en sentant le rythme de l'eau filer sur sa peau.
C - « Alors dis moi, tu es un réel sportif, un réel nageur ou tu viens plutôt te vider la tête ? »
Elle ne pouvait pas croire qu'il n'était que la première raison énoncée. Il dégageait quelque chose d'autre, elle pouvait le sentir. Quelque chose qu'elle ressentait elle aussi. Mais impossible de mettre le doigt sur la chose en question.. Elle espérait qu'il suive sa nage et qu'ils continuent un peu à discuter de la sorte, elle trouvait cela bien agréable finalement.
Une chose très importante à savoir sur toi lorsque tu te trouve dans une situation stressante, anxieuse ou angoissante : tu parle beaucoup trop et trop rapidement. Tu as bien du mal à t'arrêter, ne serait-ce que pour reprendre ton souffle. Du plus loin que tu t'en souvienne, tu as toujours été angoissé. Pour tout et tout le temps. T'aime que tout soit organisé à l'avance et si, par malheur, un élément imprévu vient bouleverser ton organisation, tu vas très mal le vivre. On ne peut pas dire que la présence de la jeune femme dans la piscine t'angoisse plus que ça, ou du moins, tu tente de le lui cacher. Il est toujours surprenant de voir la réaction des gens lorsque l'on porte peu de vêtements sur nos corps. Tu n'as jamais été très pudique par rapport à ton corps, tu n'es certes pas très musclé mais c'est ainsi. Tu n'as pas choisi ton organisme. La remarque de la jeune femme te fait sourire. Elle n'a pas tort mais de toute façon, tu serais bien incapable de faire du mal à qui que ce soit. Que ça soit à une femme, un enfant ou même un homme. Et encore à un pauvre animal sans défense. T'es même pas fichu de tuer une araignée, pourtant n'importe qui te connaissant un minimum pourrait affirmer le fait que tu as une immense phobie des araignées. Tu n'as rien contre les enfants, ce sont leurs cries de joie et leurs pleurs qui t'insupportent au plus haut point. Tu sais très bien qu'à leur âge, t'étais comme eux. Toujours à crier, sauter tout en faisant péter des câbles à tes parents. T'étais un véritable bout en train autrefois, ça n'a pas changé. Néanmoins, tu t'es assagi avec le temps. Tu arrive à gérer tes pulsions. Cela dit, il est toujours agréable de redevenir un grand enfant juste le temps de quelques minutes, voire quelques heures. "Je ne suis pas non plus un grand fan des cris et pleurs d'enfants. Je comprends qu'ils soient heureux d'être dans l'eau et de jouer, en éclaboussant tout le monde au passage, mais j'aime bien la tranquillité." Non, la présence de la brune ne dérange pas le moins du monde. Un visage de petite fille, t'es comme attiré par elle. Pas physiquement. Simplement envie de la connaitre un peu plus. Envie de connaitre son histoire, d'en savoir plus sur elle. Tu la regarde s'accrocher au rebord de la piscine. Elle semble comme épuisée. À tout ceux qui se permettent de dire que la natation n'est pas un véritable sport, tu ne prends même pas la peine de leur répondre. La natation est aussi physique que n'importe quel autre sport. Peut-être même plus. T'es différent des autres garçons. Tu ne cherche pas à la draguer lourdement. Elle est jolie, oui ça tu ne peux pas le nier, seulement tu ne veux pas être rangé dans la catégorie des dragueurs. Être en couple ne t'intéresse pas pour le moment, tu te concentre sur la réussite de ta carrière professionnelle avant de venir te concentrer à trouver ton âme soeur. T'es un grand romantique, restant persuadé qu'il y a une femme – ou un homme – dans ce monde fait pour toi. T'es gentil, poli. Certains adultes disent de toi que tu ferais le gendre idéal. C'est certainement vrai, tu ne t'es jamais posé la question à vrai dire. Mitigée, elle semble assez dubitative quant à ta présence devant sa personne. Caroline. Très joli prénom, elle le porte divinement bien. "Enchanté Caroline ! Moi, c'est Zeppelin si on en croit mes papiers d'identité mais j'ai l'habitude que l'on m'appelle Zep." Rares sont les personnes qui t'appellent par ton prénom en entier. T'en as presque oublié ton véritable prénom à force d'entendre les autres t'appeler par ton surnom. Comme toi, la belle Caroline est très curieuse. Elle te pose pleins de questions, à commencer par ton prénom. "Un peu des deux. Avant d'entrer dans la vie active, j'adorais aller à la mer ou à la piscine. Enfin, ça m'importait peu tant que j'étais les pieds dans l'eau, j'étais heureux moi. Ça m'détend de nager ou barbotter dans l'eau." T'es en train de lui raconter ta vie, clairement. C'est tout toi. Incapable de t'arrêter. À ton tour, tu t'accroche au rebord afin de ne pas trop t'épuiser. "Et toi alors ? T'es plutôt du genre grande sportive ou t'es simplement là pour décompresser de ta journée ?" De ce que tu peux en juger, Caroline semble avec le même âge que toi – à quelques années près. Les rencontres faites au hasard sont les meilleures et celles qui durent le plus longtemps en plus de ça.
Caroline fut soulagée d'entendre que lui non plus n'était pas un grand admirateur des cris d'enfants, cris de joie peut être, mais du bruit malgré tout. Elle partageait son point de vue, certes l'eau était souvent un terrain de jeu très apprécié des jeunes gens mais elle y allait pour d'autres raisons qu'eux et ne partageaient donc que très rarement leur enthousiasme..
Z - « Enchanté Caroline ! Moi, c'est Zeppelin si on en croit mes papiers d'identité mais j'ai l'habitude que l'on m'appelle Zep. »
Zeppelin, voilà un prénom que l'australienne n'avait jamais entendu, ni de près, ni de loin. Le garçon enchaîna ensuite avec l'explication de sa venue ici et elle ne semblait pas convaincre à cent pour cent Caroline qui conserva un petit rictus. Tout comme elle, Zep' semblait curieux, intrigué par sa personne. En réalité, ils étaient typiquement dans une nouvelle relation, un processus de questions/réponses dont l'objectif était de faire descendre le masque de la désirabilité sociale imposé à tous dès la naissance. Caroline adorait cette étape de la socialisation, sa curiosité était sans limites et elle n'avait que très peu de tabous donc il était plutôt facile pour elle d'aborder n'importe quel sujet, sans langues de bois. Elle se prêta au jeu des questions de son interlocuteur.
C - « Ce ne serait pas honnête de te dire que je suis une vraie nageuse olympique.. C'est principalement pour me détendre que je viens là. »
Elle eut une pensée pour sa journée qui, comme depuis quelques jours maintenant, était bien compliquée. Les jeunes adolescents dont elle avait s'occupait étaient particulièrement agités ces derniers temps et très tournés vers la provocation et la négation. Difficile pour elle, tout juste sortant des études mais parfois très proche de l'âge de ses patients, de trouver le bon équilibre entre autorité et empathie. Loin d'elle l'envie d'emprunter le rôle de parent, qu'elle ne connaissait d'ailleurs absolument pas, mais, comme souvent dans les cas dont elle avait la charge, ce rôle était inexistant dans la vie de ces adolescents en souffrance. C'était donc principalement pour se libérer des tensions accumulées tout au long de la journée qu'elle venait ici. Elle avait l'impression de se "laver" au contact de l'eau, que cette dernière emmenait avec son courant, toutes les pensées négatives que l'australienne pouvait garder en elle.
Elle décida surtout de se concentrer sur cette nouvelle tête avec qui elle barbotait dans l'eau depuis quelques minutes maintenant. Elle souhaitait revenir sur ce dont il avait parlé juste avant, son désir et son plaisir d'être au contact de l'eau. Un plaisir qu'il partageait.
C - « Pourquoi choisir de venir à la piscine alors que la plage n'est pas très loin ? Les bains de minuit te font peur ? »
Elle se voulait volontairement taquine mais, là encore, c'était plus car elle était d'humeur joueuse ce soir et qu'il lui semblait très sympathique, quelqu'un avec qui la plaisanterie pourrait aller bon train. Elle fit un petit sourire avant d'ajouter.
C - « Et avant que tu me retourne la question, j'aime beaucoup la mer et l'océan mais ça me fait peur en même temps. Plusieurs fois je me suis faite attrapée par des rouleaux et rejetée bêtement sur la plage en aillant le dos griffé, j'peux te dire que c'est pas agréable du tout.. L'océan est capricieux et indomptable et c'est ce côté fougue hors de contrôle qui m'effraie. »
Elle se souvint d'une fois où elle était aller à la plage un matin, tôt, aux alentours de sept heure, le jour se levait à peine. L'eau était tellement calme qu'elle crut qu'il s'agissait d'un miracle, pas une vague à l'horizon. Elle s'était glissée dans l'eau dont la température était d'une douceur sans comparaison. C'était ce type de moment qu'elle adorait. Elle était curieuse de savoir si Zep' lui était similaire sur ce point ou s'il préférait l'agitation propice à la pratique du surf par exemple.
Les rencontres les plus insolites sont parfois les plus belles rencontres. Parking désert. La foule quitte la piscine, se dépêchant de regagner leur domicile afin d'y terminer la journée. Tu fais le contraire du commun des mortels, tu quitte ton domicile pour rejoindre la piscine. Tu as horreur de la foule et, apparemment, tu n'es pas le seul dans ce cas-là. La jolie Caroline te ressemble beaucoup sur ce point. Vous avez même plusieurs points en communs. Les cris des enfants que vous ne supportez pas. Votre prénom bien trop long que vous aimez raccourcir pour un diminutif plus souvent employé que votre prénom officiel. Votre réticence à côtoyer des gens parfois irrespectueux dans les lieux publics. Tu n'as rien contre les enfants, mais leur enthousiasme à t'éclabousser alors que tu fais plusieurs longueurs dans l'eau t'insupporte au plus haut point. Tu n'as rien contre les enfants, ta soeur aîné a même une petite fille avec qui tu adore t'amuser lorsque tu as la possibilité de la voir. Très curieux de nature, Caroline et toi ne cessaient de vous poser tout un tas de questions. Notamment sur votre présence ici. « Ce ne serait pas honnête de te dire que je suis une vraie nageuse olympique.. C'est principalement pour me détendre que je viens là. » Au moins, elle est comme toi. Pas très sportive, elle se rend à la piscine municipale pour décompresser de ta journée. Une nouvelle fois, la demoiselle a piquée ta curiosité. Tu ne cesses de te demander le métier qu'elle occupe. T'essaie, tant bien que mal, de le découvrir en l'observant. C'est difficile, il y a tellement de métier tous plus différents les uns que les autres. "Et tu fais quoi comme métier ? Sans vouloir être trop indiscret ..." Tu dis simplement avec un haussement d'épaules. La curiosité est un vilain défaut. À une époque, tu n'allais pas vers les autres. Préférant rester seul, dans ton coin ou bien caché derrière ta jumelle. Depuis le jour où tu t'es mis un bon coup de pied aux fesses, tu aime aller vers les autres. Te lier à eux, ou du moins essayer de te lier. Parfois, ça fonctionne alors que d'autres fois, ça ne fonctionne pas du tout. Certains interlocuteurs sont plus fermés et/ou méchants que d'autres. Caroline ne fait pas partie de cette catégorie de personnes. T'espère ne pas te tromper, ça t'es déjà arrivé dans le passé. Le contact de l'eau te fait un bien fou. À chaque été, tu te pressais de te rendre dans à la plage avec ta famille ou tes amis. Ou dans les lacs, tu pouvais y passer des heures en compagnie des amis. Aujourd'hui, il t'es bien difficile de réussir à réunir tout tes amis d’autrefois afin de passer une journée ensemble, comme si vous aviez à nouveau vingt ans. « Pourquoi choisir de venir à la piscine alors que la plage n'est pas très loin ? Les bains de minuit te font peur ? » Question très inattendue. Tu ne sais pas quoi répondre. La vérité peut-être ?! "C'est un défi ?" Tu demande en laissant le bout de tes doigts courir le long de son bras. "Je n'ai absolument pas peur des bains de minuits. Ça fait juste un moment que je ne suis pas venu à la piscine. Y'a pas à dire, l'odeur du chlore m'a profondément manqué." Bien sûr, cette dernière partie de phrase est dite sur un ton ironique. « Et avant que tu me retourne la question, j'aime beaucoup la mer et l'océan mais ça me fait peur en même temps. Plusieurs fois je me suis faite attrapée par des rouleaux et rejetée bêtement sur la plage en aillant le dos griffé, j'peux te dire que c'est pas agréable du tout.. L'océan est capricieux et indomptable et c'est ce côté fougue hors de contrôle qui m'effraie. » Tu n'as pas le temps de lui retourner la question, la jeune femme répond directement. Tu connais bien les rouleaux et à quel point l'océan peut être capricieux bien trop souvent. Tu ne compte plus le nombre de fois où le courant t'as fait de tomber de ta planche en t'emportant avec lui jusqu'à la plage. "Je connais, ne t'en fais pas ! Il m'arrive de surfer parfois, plus rarement depuis plusieurs années malheureusement, mais je sais à quel point l'océan est très capricieux. Au moins, tu ne risque rien à la piscine." Toujours voir le verre à moitié plein, tu t'efforce de le faire aussi souvent que possible. Et lorsque tu ne le fait pas, ta soeur se charge de te botter les fesses si fort que tu t'en souviendra longtemps. "Si jamais t'as besoin de quelqu'un pour t'apprendre à dompter l'océan, n'hésite pas. Je serais ravi de secourir la demoiselle en détresse." T'es loin de te décrire comme un preux chevalier, juste comme quelqu'un empathique envers autrui, tout simplement.
Z - « Et tu fais quoi comme métier ? Sans vouloir être trop indiscret ... »
Caroline n'était pas ce genre de personne à avoir une multitude de sujets tabous. Il était aisé de discuter de tout et de rien en sa compagnie et elle avait cette aisance à discuter de sa propre personne sans être trop impliquée personnellement et émotionnellement, un véritable paradoxe. Son métier, elle en était très fière. Les études, malgré ce qu'on peut en dire, ne sont pas si simples que ça et les étudiants en psychologie sont loin de se tourner les pouces. Il s'agit d'étudier la santé mentale des individus, des symptômes parfois invisibles, que seul le patient connait et peut exprimer. Et parfois, l'expression n'est pas possible et c'est au psychologue de décrypter ce qui ne va pas. Il est donc important d'avoir une bonne base théorique, au risque de poser un mauvais diagnostic.
C - « Je suis psychologue spécialisée dans les enfants et les adolescents. C'est un peu pompeux je te l'accorde mais c'est un chouette métier. »
Un petit sourire vint se loger sur ses lèvres, tout en suivant les légères vagues de la piscine, vagues provoquées par les mouvements des deux nageurs. Elle était parfois surprise de constater à quel point l'australienne ne connaissait qu'un petit tiers des professions existantes à travers le monde. Elle se souvint encore à quel point il était compliqué de comprendre les différentes filières scolaires et universitaires proposées par les différentes écoles du pays, voire des continents. Pour sa part, la psychologie a toujours été une voie envisagée. Mais elle était curieuse d'en apprendre plus sur d'autres professions. Zeppelin n'échapperait pas au retour de question..
C - « Et toi ? J'avoue ne pas avoir d'idées sur ce que tu pourrais faire de tes journées.. Peut-être le commerce ? Ou l'informatique ? Ou même DJ ? »
La demoiselle émit un petit rire, pas moqueur mais plutôt amusée à l'idée de voir Zep' en plein mixage en boîte de nuit. Cela pourrait être une drôle de rencontre tant il semblait calme ici, au contact de l'eau. Elle se plaisait à imaginer des scénarios sur les personnes qu'elle pouvait rencontrer. Son côté enfantin, toujours coincée dans la période imaginaire, prenait souvent le dessus.
Il est vrai que venir à la piscine municipale n'a rien de sexy. Nager en pleine mer est tellement plus agréable mais c'est aussi plus risqué, notamment en pleine nuit comme l'avait suggéré Caroline. Mais son interlocuteur semblait un brin joueur et elle appréciait ce côté là.
Z - « C'est un défi ? Je n'ai absolument pas peur des bains de minuits. Ça fait juste un moment que je ne suis pas venu à la piscine. Y'a pas à dire, l'odeur du chlore m'a profondément manqué. »
La demoiselle émit à nouveau un petit rire, réellement amusée. Cette fameuse odeur de chlore, typique de toutes piscines convenablement nettoyées. Ça c'était quelque chose que l'australienne n'appréciait pas du tout. Bien qu'elle prenne une douche savonnée après chaque nage, cette odeur était encore incrustée et nécessitait plusieurs shampoings avant sa disparition. Mais, d'un côté, la mer était identique. Elle laissait sur la peau un voile salé que Caroline n'aimait pas spécialement non plus.
C - « Défi, pourquoi pas ! En vérité, si ça te tente, on se prévoit un bain d'eau de mer. Il fait tellement beau ces derniers temps, ce serait dommage de ne pas profiter du plein air ! Bon, par contre, pas à minuit car, en général je dors.. Mais ça peut être chouette... Si la mer est calme bien sur..! »
Après une petite moue à la fois inquiète et amusée, Caroline prit un peu d'appui pour se lancer vers le milieu du bassin. Après tout, ils étaient là quand même pour nager un peu. Zeppelin devait avoir lu dans les pensées de la nageuse car il lui proposa de lui-même de lui servir de maître nageur spécialisé mer et océans. La blondinette fut amusée une nouvelle fois. Tout en regardant derrière elle pour s'adresser à son collègue de nage, elle continuait sa brasse.
C - « J'accepte volontiers de compter l'océan ! Mais crois moi, tu vas avoir du travail ! L'océan est capricieux et, souvent, il me rappelle que je suis humaine et non sirène en me ramenant vite-fait sur le rivage.. »
Son rire avait failli lui faire boire la tasse, il était temps qu'elle se reconcentre un minimum sur sa nage. Après une inspiration, elle plongea à pic dans cette eau qui commençait déjà à se refroidir. En tout cas, c'est la sensation qu'elle avait. Le fait d'être immergée de la sorte l'obligeait à se concentrer sur sa respiration, chose qu'elle a beaucoup de mal à faire en temps normal et qui, pourtant, lui serait bénéfique. Là, pendant quelques secondes, elle était contrainte de se ressentir, de s'entendre et de s'écouter. En revenant à la surface, l'air entrant dans ses poumons n'avait jamais été plus plaisant.
C - « Alors t'es partant pour devenir mon maître nageur ? »
La question était posée, il ne manquait plus que le rendez-vous pris. Pour le moment, ils étaient à la piscine, nageant tranquillement dans les eaux calmes chlorées et c'était très bien comme ça. Mais l'idée d'aller nager en mer plaisait grandement à Caroline.
C - « Tu pourrais d'ailleurs reprendre un peu le surf ! Je serais tenter d'essayer moi ! »
Elle repensa alors à son équilibre digne d'une équilibriste du dimanche.. Cela promettait d'être folklorique..!
Beaucoup trop de gens se permettent de juger autrui par l'apparence. Tu ne fais pas exception. À peine as-tu posé le regard sur la demoiselle présente dans le grand bassin avec toi que tu t'es permis de porter un premier jugement sur elle. Caroline est une très jolie demoiselle. Elle doit certainement avoir une foule de prétendant devant sa porte. Tu le sais très bien qu'il ne faut pas juger une personne sur son apparence physique. Toi, on te caractérise bien trop souvent de surfer blond. On te prend pour un écervelé et, pour être honnête, ce jugement sur ta personne te blesse. Tu n'as jamais été bête à manger du foin. À l'école, tu faisais partis de ceux qui avaient certaines capacités à comprendre plus rapidement que la moyenne ce que les professeurs tentaient de vous apprendre; tu filais un coup de main à ta jumelle chaque soir qui, elle, avait plus de difficulté que toi à comprendre et à assimiler un cours. T'aidais également certains de tes camarades. Tu ne faisais pas leurs devoirs à leur place, tu tentais simplement de leur faire comprendre le cours en question là où le professeur n'avais pas réussi. T'aurais certainement pu travailler dans l'éducation, ça t'aurais plu mais la musique avait déjà volé ton coeur. Il était déjà pris. Tu n'as aucun sujet tabou, tu parle de tout avec tout le monde. Pendant de nombreuses années, tu n'allais pas vers les autres. Tu restais seul, dans ton coin ou bien caché dans les jupes de ta soeur. Il a suffit que tu te mette un coup de pied aux fesses, que tu te prenne par la main et que tu ailles vers tes pairs pour enfin te faire des amis. Tu n'en possèdes des tonnes, cela dit ces personnes contribuent grandement à la personne que tu es aujourd'hui. Ils t'aident à grandir, à évoluer. Caroline semble être comme toi, elle a la parole facile et il serait facile de parler en sa compagnie quand bon te semble. Sauf qu'il est encore trop tôt pour dire si elle fera partie de ton cercle d'amis ou non. "Je ne trouve pas que ça soit pompeux. Il en faut pour tout le monde." tu n'es pas le genre de personne à voir le verre à moitié vide, au contraire tu as toujours tendance à voir le bon côté des choses. Même quand le pourcentage d'espoir est relativement bas. Tellement bas qu'il flirte avec le zéro. La brune sourit, elle a un très jolie sourire qui s'associe parfaitement avec son visage de petite fille. Dans l'eau, tu bats légèrement des jambes afin de ne pas couler. C'est ainsi que tu te rends compte que tu ne fais pas suffisamment de sport, les forces commencent cruellement à te manquer. Un coude posé sur le rebord, tu prends légèrement appui. Ça te repose un peu même si ça reste assez physique comme position. "Ah t'es pas très loin. Je dirais même que tu as une partie de juste." Tu commence par répondre à la demoiselle. "J'ai bossé dans l'informatique, je faisais quelques dépannages pour les particuliers ou les professionnels. Si d'ailleurs ton ordinateur fait des siennes, je suis ton homme. Mais j'ai cessé cette activité et je me consacre désormais à cent pour cent à mon art : la musique." Tu finis par lui répondre, très fier du chemin que tu es venu emprunter il n'y a pas si longtemps que cela. Deux mois, tout au plus. Ta chaine cartonne, l'audition que tu as passé avec Claire a portée ses fruits et vous devriez enregistrer un premier single dans peu de temps. Seul problème : il faudra aller à Sydney pendant un mois. Qu'est-ce que c'est un mois dans une vie ? Pas grand chose. Un mois c'est rien, ça va vite passer. "Je te félicite. Tu m'as bien cerné !" Tu dis, arborant un grand sourire comme tu as l'habitude de le faire. Il ne faut pas se fier aux apparences, surtout avec toi. Dans l'eau, tu semble calme et apaisé. En dehors, c'est une toute autre histoire. Tes plus proches amis te qualifient de pile électrique. Tu n'arrête jamais. La nuit, tu ne dors pas. Tu passe tes nuits sur ton PC portable à faire d'innombrables montages pour alimenter ta chaine youtube. Tes vidéos seul ou à deux, avec Claire. Les vues ne cessent de grimper. Les commentaires affluent sans cesse, tu as beaucoup de mal à répondre à tout le monde. Tu aime chaque commentaire, tu dégage ceux qui n'ont pas lieu d'être sous ta vidéo. Ton moral ne cesse de jouer au yoyo chaque jour qui passe. Tu n'es pas peu fier de toi, de réussir à évoluer dans le milieu musical tout seul. Tu ne viens que rarement à la piscine, préférant bien plus encore aller nager dans l'océan voire même surfer. Ça te manque d'ailleurs mais avec la fin de l'été qui se profile, surfer devient compliqué. Caroline se remet à rire face à ta remarque sur l'odeur du chlore. Typiquement le genre d'odeur dont tu as horreur et qui te donne envie de vomir. Tu dois certainement aimer souffrir, pour accepter de te trouver dans l'endroit qui te provoque de violente nausée à cause du chlore. L'eau te manque. Durant ton adolescence, tu te rendais quasiment tous les jours dans l'océan ou à la piscine. L'eau est ton élément. Dans une autre vie, tu étais un dauphin ou tout autre animal marin. Ton rêve serait de toucher un vrai dauphin et non pas la peluche qui trône fièrement dans ta chambre. Cadeau de ta soeur aînée. La jeune femme accepte de relever le défi avec toi. Elle vient même te proposer une prochaine rencontre mais à la plage cette fois. "Je suis tout à fait partant pour une ballade en mer. Tu n'auras qu'à me dire quand tu es libre et on s'organise cela très vite." D'où l'intérêt d'être son propre patron, tu peux manier tes horaires comme tu le souhaite. De toute façon, t'es un papillon de nuit. Tu travaille la nuit, la journée tu fais toutes ces corvées qui font de toi un être humain ordinaire. "T'as déjà fait du jet ski ?" Tu demande par curiosité. Tu n'en as fait que deux fois dans ta vie, des expériences désastreuses. L'avantage c'est que tu ne peux que t'améliorer après avoir bu la tasse quinze fois de suite. La discussion est facile avec la jeune femme, elle te propose de devenir son maitre nageur. Tu ne peux qu'accepter. T'es loin d'être un mauvais garçon, tu as le coeur sur la main. "J'accepte avec grand plaisir. J'ai dû un dauphin dans une autre, j'adore être dans l'eau. Et, sans vouloir me vanter, je ne me débrouille pas trop mal que cela lorsque je suis dans l'eau !" Pareil pour le surf. T'as tout appris seul ou en compagnie de ta jumelle, l'une de vos passions communes. Tu ne peux que te sentir flatter qu'elle veuille apprendre le surf avec toi. "Je ne te promets pas quelques gamelles au début mais c'est comme faire du vélo, il faut tomber pour se perfectionner !" Tu t'exclame en venant sauter pour t'assoir sur le rebord. Qui a dit que la natation n'était pas un vrai sport ?
Zeppelin était amusant, il avait la parole aisée et il faisait bon être en sa compagnie. Les deux jeunes gens ne se connaissaient que depuis une petite demi-heure maintenant et pourtant, la brunette sentait bien qu'il avait un réel bon fond. Son parcours chargé prouvait sa bonne foi et sa volonté d'être lui et de faire ce pour quoi il pense être fait.
Z - « J'ai bossé dans l'informatique, je faisais quelques dépannages pour les particuliers ou les professionnels. Si d'ailleurs ton ordinateur fait des siennes, je suis ton homme. Mais j'ai cessé cette activité et je me consacre désormais à cent pour cent à mon art : la musique. »
Passer de l'informatique à la musique n'était pas courant et étonna la brunette. Elle pariait sur la guitare comme instrument joué par son collègue de piscine. Cela lui irait plutôt bien.
C - « Tu es musicien ? Je veux dire, tu réussi à gagner ta vie grâce à la musique ? »
Ce n'était en rien une question piquante, cherchant à se moquer d'un métier qu'elle ne connaissait que très peu. C'était surtout par curiosité car, selon elle, il était difficile de vivre de cette passion musicale, surtout de nos jours, sans être affilié à un studio d'enregistrement.
C - « Tu joue de quel instrument ? J'adore le piano, j'en jouais fut un temps. Et la harpe aussi, qu'est ce que c'est beau comme instrument ça.. Mais là, faudrait que je m'adresse à un prof particulier directement car apprendre seul me semble compliqué.. »
Elle se parlait à moitié seule, disant tout haut ses propres réflexions. Mais tant qu'elles n'étaient pas totalement hors sujet, cela pouvait être entendu. Caroline émit un petit rire en entendant Zep' la féliciter pour son discernement sans failles. En réalité, elle n'avait pas à en recevoir, c'était assez répandu le travail informatique, elle ne risquait pas grand chose à tester cette hypothèse.
La proposition pour une séance de surf était énoncée et elle semblait plaire au blond qui accepta l'offre. L'australienne était aux anges, elle allait pouvoir enfin se tenir fièrement sur une planche, avant de se ratatiner dans l'eau ça elle en était persuadée..! Mais l'idée lui plaisait grandement.
C - « Alors ce sera tout sûr un week-end, la semaine est bien trop chargée pour moi pour que je puisse me libérer un après-midi. Mais les week-ends je n'ai pas grand chose de prévu. Moi j'dis le plus tôt sera le mieux sinon je risque de me dégonflée..! »
Peur ? Non pas le moins du monde. Mais une appréhension plutôt guettait sournoisement la demoiselle. Elle n'avait pas un bon équilibre sur terre, les deux pieds ancrés au sol, alors sur une planche elle-même à la surface de l'eau.. Autant dire qu'elle n'était pas forcément très confiante envers ses propres capacités. Mais elle ne serait pas seule et si les choses tournent mal, Zeppelin serait dans les parages et pourrait intervenir.
Z - « T'as déjà fait du jet ski ? » C - « Jamais de ma vie. Mais ça me tenterait bien mais je ne peux pas encore me frotter à la pleine vitesse, c'est un peu tôt.. »
Elle fit une petite pause, un sourire gênée au coin des lèvres. L'accident qu'elle a subi était encore frais dans sa tête mais aussi sur son corps. Une prise de vitesse qu'elle ne contrôlerait pas à la perfection n'était pas envisageable pour elle, pas pour le moment. Il allait falloir qu'elle passe par d'autres étapes avant de s'autoriser ce type d'activité. Pour le moment, l'idée de tenir sur une planche de surf lui était plus agréable. Zeppelin, en gentil inconnu qu'il semblait l'être, accepta de venir le maître nageur de Caroline. Ce qui l'a fit sourire.
C - « Je suis prête à prendre des grandes gamelles, en espérant que ça arrive dans l'eau et pas sur le rivage car le sable peut être douloureux parfois..! »
Un léger rire s'échappa de sa bouche tandis qu'elle revenait doucement auprès du bord, commençant à sentir la fatigue tirant sur ses jambes.
C - « Le dauphin est un chouette animal totem. Intelligent, bienveillant, malin sans être sournois. Ce n'est pas pour rien que cet animal est représenté par une peluche qui dort avec moi chaque nuit ! Je ne m'entoure pas de n'importe qui dans mes rêves ! »
Une peluche qu'elle avait depuis sa naissance et qui, à l'époque, était plus grande qu'elle. A l'heure d'aujourd'hui, il lui manquait quelques touffes de poils au niveau de sa nageoire dorsale, nageoire qui avait tant servie de mouchoir à la brunette. Cette peluche était sa meilleure amie, car oui le dauphin en question était une demoiselle.
C - « Je commence à fatiguer moi, je ne sais pas ce que tu as prévu pour ta séance de natation mais, si ça te tente, on peut aller manger dans un p'tit restau pas loin ? Tu n'es évidemment pas obligé d'accepter, après tout, on ne se connait pas du tout ! Je pourrais être une psychopathe fétichiste des nageurs et t'enfermer dans ma cave. »
Presque sérieuse, Caroline s'était accrochée au bord et s'était remontée pour être assise, en dehors de l'eau. Seules ses jambes étaient encore au contact du liquide. Elle aimait l'idée de partager encore un moment avec cette nouvelle personne. Mais elle comprendrait aussi si sa proposition était trop étrange pour être acceptée.
Spoiler:
@Zeppelin Jensen On pourrait clôturer avec ta réponse et voir pour une suite ? Qu'en dis-tu ? :)
Caroline était une très belle jeune femme mais elle semblait également être une femme instruite. Pour être psychologue, il faut avoir un minimum de connaissances et savoir se mettre de côté aussi pour aider ses patients. Quelque chose que tu ne sais pas faire. T'es empathique, tu prends toutes les émotions des personnes que tu rencontre et les prend pour toi. S'ils sont tristes, tu l'es à ton tour. S'ils sont heureux, tu l'es aussi. Être empathique a ses avantages mais surtout ses inconvénients. Les humeurs de tes proches influent énormément sur la tienne. T'essaie de travailler sur ce point, c'est compliqué quand on ne connait pas la manœuvre à suivre. Tu parle beaucoup, sans cesse. Tu sais à quel point tu peux vite épuisé les gens à parler autant, c'est plus fort que toi. Un défaut que tu tente de corriger au quotidien. Face à la brune, tu lui parle de ton parcours professionnel très atypique. Tu n'as jamais eu de contrat de travail, tu as toujours travaillé pour toi amassant suffisamment d'argent pour pouvoir payer ta part du loyer ainsi que faire le plein des courses une à deux fois par mois. L'informatique a toujours été une grande passion pour toi mais jamais elle ne détrônera ta passion première : la musique. C'est ainsi que tu as décidé de te lancer dans cette passion et de tout mettre en oeuvre pour réussir à devenir une star mondialement connue. Ta musique bouleversera des vies un jour, t'en es certain. C'est l'un des objectifs que tu t'es fixé. Passer de l'informatique à la musique est atypique, toutefois tu te sers encore de tes connaissances avec un ordinateur pour réaliser tes montages vidéos. "Oui, je suis musicien. Chanteur aussi mais je préfère gratter ma guitare et accompagner ma binôme qui elle, a une voix sublime." Tu ne cesse de te dévaloriser encore une fois. Tu dis que ta voix n'a rien d'exceptionnel bien que tes proches t'ai déjà fait des compliments à diverses reprises. "J'ai lancé ma chaine youtube il y a deux ou trois mois, tout au plus. Elle commence doucement à faire parler d'elle et à me gérer un petit revenu !" Heureusement pour toi, t'avais un peu d'argent de côté pour pouvoir continuer à payer ta part du loyer. Rehane n'y arrivera pas toute seule. "Ah ouais ? C'est cool le piano, j'en joue aussi quelques fois. Mais seulement lorsque je suis chez mes parents, ce n'est pas un piano de compétition. Cela dit, le son qui 'en dégage est agréable. Moi, je joue un peu de piano et sinon, de la guitare ainsi que du violon aussi." Le dernier instrument est plus rare mais il t'arrive de le sortir de son étui parfois et d'accompagner Claire avec le sien. La jeune femme ne te juge pas, elle ne te fait aucune remarque sur le fait de s'être lancé dans cette voie sans de réelles perspectives d'avenir. Et surtout pas sans avoir un studio d'enregistrement. Pour le moment, tu débute seulement. Prendre le temps de faire les choses est ton nouveau mantra. "Je n'ai jamais joué de harpe, je ne te serais malheureusement d'aucune aide. Mais j'adore le son de cette instrument. C'est doux et apaisant, j'aime beaucoup !" Tu dis, continuant de plonger ton regard dans celui de la jeune femme. Tu bas énergiquement des jambes afin de rester à la surface et de ne pas couler telle une pierre que l'on aurait lancée dans l'eau. Tu viens lui proposer de lui donner quelques cours de surf. Toi, tu as appris seul. T'as d'abord commencé par observer ta soeur debout sur sa planche et puis, petit à petit, tu t'es lancé. Quelques gamelles au début mais aujourd'hui tu arrive à tenir debout sur ta planche et à rester stable durant plusieurs minutes. "Dis moi quand ça t'arrange que l'on se fasse ce weekend de surf, je peux aisément me dégager du temps quand je le souhaite." C'est l'un des avantages d'être son propre patron. On aménage nos horaires comme on le souhaite. On travaille quand on veux et autant de temps qu'on le souhaite. Non, Caroline n'a jamais fait de jet ski. Il va donc falloir remédier à cela très vite. T'adore la vitesse, tu ne te gêne jamais pour mettre la personne se trouvant derrière à toi à l'eau. "Trop tôt ? Comment ça ?" Tu ne comprends pas ce qu'elle veut dire par là. Aurait-elle eu un accident ? Possible. Tu ne veux cependant rien dire, préfèrant avoir la vraie version de la part de la demoiselle. "On essaiera si tu le souhaite." Tu finis par lui proposer pour clore le sujet. "J'avoue que tomber sur le sable ça fait mal. Je ne peux pas malheureusement pas te garantir que ça ne fera pas mal." Personne ne peut le savoir. On ne ressent pas tous la douleur de la même façon. Tu viens lui confier que tu pense avoir été un dauphin dans une autre vie pour autant apprécié être dans une étendue d'eau. La description qu'elle fait du dauphin te fait bomber le torse fièrement. "Attends t'aime les dauphins toi aussi ?" Tu demande, le regard rempli de curiosité. "Comme quoi, les grands esprits se rencontrent !" Tu dis, posant un regard aguicheur sur elle. Tu ne veux pas flirter avec elle, ni même passer la nuit dans ses draps. Tu souhaite simplement lui parler, faire sa connaissance. Apprendre à la connaitre. T'es certain qu'elle est aussi intelligente qu'elle est belle, en tout cas depuis que tu as connaissance de son métier tu sais que la brune a une cervelle et qu'elle s'en sert. Dehors, à travers les immenses vitres de la piscine, la nuit commence à tomber sur Brisbane. Les portes de la piscine municipale vont bientôt se refermer. "Je suis tout à fait partant pour un restaurant tous les deux. Ça nous donnera l'occasion de discuter un peu plus !" Discuter, encore et encore. Tu ne fais que cela, un défaut qu'il va falloir corriger au plus vite. "Je prends le risque de me retrouver renfermé dans ta cave, promets moi juste de ne pas me laisser mourir de faim." Tu demande sur un ton très sérieux. Tu viens te rendre dans les vestiaires afin de prendre une douche, histoire de te débarrasser de tout le chlore sur ta peau. Tu enfile ton jean ainsi que ton tee-shirt. Dehors, tu attends que la demoiselle te rejoigne afin d'aller prendre un bon diner tous les deux.
Lorsque Caroline écoute avec attention son collègue de nage parler de sa passion qu'est la musique, elle comprend sans mal qu'il manque très probablement de confiance en lui et que son travail n'est pas remarqué à sa juste valeur. C'était triste de faire un tel constat car il ne semblait pas être un mauvais bougre et méritait sûrement un peu plus de reconnaissances. Peut-être aurait-elle la possibilité de lui en parler un de ces-jours ?
C - « Tu es donc youtubeur ? Je ne connais pas beaucoup ce monde là, je ne suis pas une grande adepte des réseaux sociaux.. J'ai même eu quelques mauvaises pensées concernant ce travail que je ne considérais pas comme tel aux premiers abords.. »
Il est vrai que l'australienne n'avait pas une bonne idée de ce métier de plus en plus prisé mais qu'elle considérait encore comme étant un passe-temps plutôt qu'un réel gagne-pain. Elle changerait sûrement d'avis.
Z - « Dis moi quand ça t'arrange que l'on se fasse ce weekend de surf, je peux aisément me dégager du temps quand je le souhaite. » C - « C'est chouette ! Ça m'tente bien moi. Je promets de ne pas être trop pénible à supporter ! »
Elle émit un petit rire qui se voulait taquin. Elle se connaissait plutôt bien et elle savait que, de temps en temps, elle pouvait être particulièrement énergique et, parfois, c'était compliqué de la suivre dans ses folies. Mais elle savait aussi se poser et profiter du moment pour se détendre et être réellement dans l'instant présent. Zeppelin est plein de jolies attentions comme lorsqu'il ne pose pas plus de questions sur l'allusion faite par la brunette sur son accident. Il reste courtois et discret et cela plaît beaucoup à Caroline. Elle apprécie également sa compréhension et le fait qu'il lui laisse la possibilité de choisir si elle souhaite ou non tenter le jetski lors de ce week-end. C'est sympathique.
Z - « Je suis tout à fait partant pour un restaurant tous les deux. Ça nous donnera l'occasion de discuter un peu plus ! Je prends le risque de me retrouver renfermé dans ta cave, promets moi juste de ne pas me laisser mourir de faim. »
Il avait accepté, cela ravît Caroline qui sortie alors du bassin. Elle pouvait effectivement être un brin psychopathe de temps à autre, séquestrer quelqu'un était une idée qui lui plaisait parfois. Mais elle ne serait jamais passé à l'action, d'autant plus avec un homme d'un gabarit plus imposant que le sien. Il était plus grand qu'elle et, outre une aide extérieure et une aide empoisonnée ou ensorcelante, elle n'aurait pas pu faire grand chose.. Mais son humour l'amusait.
C - « Ne t'en fais pas, nous n'irons pas jusque dans ma cave ! Elle n'est pas tout à fait rénovée encore ! Je connais un petit resto sympa pas très loin d'ici, on va prendre son chemin. »
Arrivés aux niveaux des vestiaires, les deux jeunes gens se séparèrent pour revenir à la normale niveau vestimentaire et hygiène avant de se retrouver dans le hall de la piscine.
C - « Allez zou, direction le restaurant ! »
Ils auraient ainsi l'occasion de peaufiner l'organisation de ce fameux week-end "test" qui excitait Caroline autant que ça l'effrayait. Elle avait d'ailleurs plus peur des activités prévues que du garçon avec qui elle allait partir. Après tout, ils ne connaissaient absolument pas. Mais d'ici à ce que le week-end se déroule, ils auraient le temps d'apprendre à se connaître. En tout cas cette rencontre était de bonne augure !