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 (Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground

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Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground - Page 2 EmptyMar 14 Avr 2020 - 20:52




THERE'LL BE BIRDS ON THE GROUND
Et soudain, tandis que Raelyn se pend enfin à mon cou et que je savoure cette proximité retrouvée et convoitée, une autre vérité dissimulée me prend à la gorge. Dois-je profiter de mes confidences précédentes pour avouer qu’officiellement – officiellement seulement – je suis toujours marié à Sarah ? Le moment serait-il bien choisi malgré le risque d’un retour fracassant vers une dispute ? Ce non-dit, il al réduira au rang de maîtresse. Il fera d’elle l’autre femme et aura dès lors le goût de l’insulte. Je n’ose imaginer ô combien elle s’en sentira trahie, à tort. Je ne triche pas avec Rae. Je ne lui mens pas non plus lorsque je lui révèle qu’elle représente mon tout désormais. Mon union n’est plus qu’une peccadille à présent. J’ai mis trois ans à l’accepter, trois à me faire à l’idée de mon échec, trois ans pour me décider à parapher le bas de chaque page des documents de son avocat et à y apposer comme une conclusion ma signature, trois putains de longues années pour me débarrasser de mes regrets, de mes remords, de mes serments et de ma culpabilité. Sur l’heure, mon divorce n’est plus qu’une formalité. J’ai franchi ce cap sous l’impulsion de mes sentiments naissants envers la chef de file du Club. Quant à Sarah, je me contrefiche de ce qu’elle en pense. Nous séparer fut sa sentence et trop longtemps j’ai contribué à me punir avec elle, versant dans le ridicule et le grotesque. Trop souvent je me suis usé dans ses draps avec au cœur l’espoir de nous réparer. Je réalise qu’elle n’en valait pas la peine cependant. Ce n’est rien en comparaison de ce que je partage avec Raelyn. Dès lors, je refuse. Je refuse de ternir nos réconciliations pour des chinoiseries. Il n’est plus question que mon ex-femme dicte mes émotions. Je lui ai déjà trop offert de ce que j’étais de meilleur, en vain, pour que je l’autorise à tout gâcher. Ainsi ai-je brusquement chassé l’éventualité de forcer le trait de l’honnêteté jusqu’à l’inutile. J’ai préféré m’abandonner à ses baisers, à ses mains qui se sont égarées dans mes cheveux trop longs, à ses attentions, quelles qu’elles soient. C’est à elle que je donne ma parole et c’est elle que j’aspire à combler de douceur, d’affection, d’amour, de bonnes intentions, elle et non plus les fantômes de mon passé. Qu’importe ce qu’en pense Olivia, je suis certain que Sofia ne me jugerait pas, qu’au contraire, elle s'enthousiasmerait de voir naître des sourires sincères sur les lèvres de son père, d’autant que je ne renonce pas à sa vengeance : j’y travaille encore. « J’avais une idée plus salace en tête, mais elle aurait mis tout le monde, à part toi et moi. » ai-je plaisanté, ravi de pouvoir recommencer, conquis d’être également autorisé à l’embrasser sans avoir le sentiment de l’avoir volé.

Alors que sa main retrouve ma joue, je laisse glisser mon visage au creux de sa paume, j’ai clos les paupières et j’ai hoché positivement de la tête. C’est vrai : je n’étais pas prêt. « Et je n’aime pas les surprises. » C’est certain : ça ne s’explique pas. « Juste de le vivre. » Sans s'effrayer, sans réfléchir, sans plus s’inquiéter de la profondeur ou de la réciprocité des sentiments de ce partenaire imprévu, sans essayer de se deviner en envisageant le pire, sans plus douter de ce que je tiens à elle, sincèrement, au point de prendre soin d’elle avec discrétion, de veiller à ce qu’elle ne manque jamais de rien, en ce compris de moi, de rester attentif à ses besoins et à son rythme également. « Souple, conciliant, accommodant. C’est exactement ça et tu as oublié : séduisant, sécurisant, plein d’humour. » Je noie le faux au milieu du vrai. Elle s’esclaffe, mon rire rejoint le sien et, acquis à sa cause, je la trouve trop loin, beaucoup trop à mon goût. Je l’ai rapprochée et, d’instinct, à présent qu’elle est confortablement assise sur mes genoux, je laisse mon front tomber sur le dessus de sa poitrine et mes mains se reposer sur ses cuisses que je caresse du pouce, doucement, sans arrière-pensée. J’ai bien compris le message précédent, celui induit par son mouvement de recul dès lors que j’envisageais déjà de l’emmener ailleurs, là où il m’aurait été possible de nous rabibocher sans recourir aux mots. Maintenant que nous ne sommes plus au cœur de cette sombre ruelle et que le dialogue est rétabli, plus rien ne m’empêchait de succomber à mes désirs. Sauf que je ne brusque rien. Évidemment, je ne prétendrai pas qu’elle ne me tente pas et que je n’ai pas besoin de renouer sur l’oreiller. J’y ai déjà songé mille fois alors que mes doigts s’aventurent jusqu’à ses hanches pour la rapprocher, mais je lui propose de manger un morceau, de cuisiner ou de sortir, peu m’importe tant que nous y trouvons un prétexte à jouer ou à nous distraire. Moi, derrière les fourneaux, elle qui me regarde faire, ça donne souvent lieu à des batailles improbables avec, pour seule arme, ce qui nous tombe sous la main. Elle, elle hésite, elle réfléchit et j’en conclus qu’elle n’a pas fait. Je la taquine encore bien sûr. Alec n’est plus un réel problème entre nous. Certes, j’aime le narguer, mais ça n’a plus d’impact sur ma liaison. Je n’en suis plus jaloux, pas plus que je ne le suis de Mitchell d’ailleurs, moins encore lorsqu’elle est aussi coquine. « Ah ouais ? » ai-je feint en innocence, un air idiot qui me va mal et qui sous-entend que ma naïveté n’entend rien à sa proposition. « Explicite. » Ou agis, au choix : je ne le ferai pas. Je pousserai au contraire le vice à faire grimper la température sans rien offrir tant que son désir ne se mue en nécessité, en impératif, dès que je lui aurai rapporté ma conversation avec Mitchell.

Des jours que je brûle de lui en rendre compte. En plus de cette envie de partager avec elle l’outrage né de son culot - quoiqu’il soit sur son terrain – je n’aspire qu’à compliquer leur relation au profit de la nôtre et de notre avenir. Lui serait-elle toujours aussi loyale si elle ouvrait les yeux sur l’homme qu’il était ? J’en doutais à l’instar de sa bonne foi à lui. J’avais chargé Olivia et Justin de rassembler un maximum d’informations sur le passé trouble du boss. Depuis qu’il a osé m’approcher et, au passage, m’insulter par son comportement et ses allusions, c’est à propos d’Aaron et Lou qu’ils fouillent à présent. La détermination de Mitch à éloigner son associée de moi, à la remettre en cause et sa voix teintée de jalousie ont alerté mon intuition : il n’est pas possessif parce qu’il est amoureux de ma partenaire. Il semble surtout motivé par la force de la curiosité, par une envie de comprendre ce qu’elle a retrouvé en moi qui lui aurait rappelé son défunt ami. C’était, de mon point de vue, plus fort que lui, comme une volonté farouche qu’il reste l’unique homme capable de bouter un incendie dans ses entrailles. J’ai rapidement conclu que c’est l’honneur de ce spectre encadré sur la télévision qu’il préserve et qu’il n’agit pas pour elle, mais pour lui. Qu’a-t-il promis, le monstre Strange ? Qu’a-t-il à se reprocher ? Quel crime pèse sur sa conscience qui essaie de laver à tout prix, égoïstement, bêtement ? « De qui d’autres à ton avis ? » ai-je déclaré l’air entendu.

Qui je suis ne l’intéresse pas davantage. Ce que j’ai, en revanche, est le cœur même de son tracas. « Pour quelqu’un qui n’est pas jaloux, il a de drôle de question. » Le suspens plane et c’est volontaire. Je déteste jouer avec sa colère et de calculer avec elle. Mes manipulations sont toutefois pétries de bonnes intentions. Plus tard, elle me remerciera. Sur l’heure, je crache enfin le morceau. « En résumé, rapide et concis, parce que je suis toujours curieux de savoir ce qu’il y a de plus passionnant  à faire à deux que cuisiner. Tu n’as jamais regardé un homme comme moi auparavant, bla bla bla. » Alliant le geste à la parole, quatre de mes doigts se sont refermés sur mon pouce. « Il serait plus serein si je coupais les ponts ou si nous cessions de nous afficher sur son terrain, en effet. Je ne suis pas chez moi non plus. Mais, j’en fais mon affaire. » Sous-entendu, je ne suis pas une pleureuse qui se réfugie dans tes jupes. « Je me fous de ce qu’il pense et il n’a pas ce qu’il faut pour m’impressionner. » Aurait-il menacé autrement qu’en jeu de regards et en provocation que ça ne me priverait pas de mon sommeil. Je ne suis pas présomptueux, il n'a juste pas les reins assez solides pour quelqu'un comme moi. « Laisse-le dire, il se fatiguera. » lui ai-je conseillé en posant dans son décolleté un baiser. « Il a peur parce qu’il s’est absenté longtemps. Il essaie de rappeler qui est le patron. » Je l’ai trouvée crispée, raidie et j’avoue que j’ai regretté mon approche. Alors, j’ai pris ses mains dans les miennes et je les ai pressées, moins pour la rassurer, que pour la ramener au calme. « Promets-moi que tu t’en mêleras pas, Rae. Je l’aurais mauvaise et j’ai pas envie qu’il provoque une dispute. » ai-je réclamé, mes yeux braqués dans les siens. « Promets. » Je l’ai sondé d’un regard inquisiteur : je ne plaisante plus. « Personne n’a besoin que tu prennes parti, moi moins que les autres. Je suis là parce que je m’en tape et toi aussi, tu devrais. » Du moins, pour le moment…



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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
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PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
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Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground - Page 2 EmptyMer 15 Avr 2020 - 16:29


There'll be birds on the ground
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground - Page 2 873483867

Le ton de la discussion est à nouveau plus léger et j’accueille le changement avec soulagement. J’ai envie de passer la soirée ici, dans ses bras et de ne le laisser partir que lorsque je serais repue de lui, de l’odeur de sa peau au creu de laquelle j’enfouis mon visage dès que j’en ai l’occasion, comme une junkie en manque, dès que je serais repue de la sensation de ses mains qui caressent ma peau sans mesure, du goût de ses lèvres et de l’ardeur de nos étreintes. Il s’est enfui la dernière fois : qu’à cela ne tienne j’en ferai mon prisonnier cette fois-ci au nom de notre réconciliation si seulement il ose esquisser un mouvement vers la sortie. J’ai déjà commencé à tisser ma toile autour de lui, mes cuisses qui enferment les siennes et mes avants bras enroulé autour de sa nuque sont là pour m’ancrer moi à lui, et l’ancrer lui à mon sofa. Il me soulève à une main s’il le veut Amos, il peut se débarrasser de moi d’une pichenette comme si je n’étais qu’un insecte, mais c’est également toute ma détermination et ma volonté que je déploie sur lui. « J’avais une idée plus salace en tête, mais elle aurait mis tout le monde, à part toi et moi. » Je fait glisser mes bras, les ramenant vers moi pour que mes mains puissent s’accrochent à ses épaules, que mes doigts puissent s’y enrouler. « J’ai l’air d’en avoir quelque chose à faire de rendre les gens mal à l’aise ? » Mes lèvres ont retrouvé le sourire rieur dont elles ne se départissent rarement avec lui, seulement lorsque nous essuyons une tempête. Je me penche en avant mais dans un esprit parfaitement provocateur elles ne vont qu’effleurer ses lèvres pour glisser jusqu’à son oreille. « Va pour abricot. » Je ne me suis détournée de ma route que pour le provoquer, sauf qu’à présent que je suis là j’en profite, je pose ma joue contre son épaule, mes yeux se perdent au loin alors que ses bras se referment dans mon dos. J’ai cru les perdre ces étreintes tendres et sages, et elles m’ont autant manquées que les plus passionnés de nos corps à corps alors que j’ai entrevu un terrifiant futur sans lui.

Parce qu’elle l’est, terrifiante, cette version de l’avenir de notre liaison. Celle où, à force de ne pas être capables de nous comprendre et de communiquer nous nous éloignons et la passion finit par s’éteindre au profit de l’amertume. Je n’en veux pas, et tant pis si cela me rend vulnérable, je l’oublie, je m’oublie un peu dans ses bras et prends le risque de souffrir en faisant une fois de plus l’autruche, en refusant d’admettre la peine, la douleur, le deuil, la déception et toutes ces choses auxquelles je m’expose à nouveau après des années. « Et je n’aime pas les surprises. » Mes doigts qui caressent sa joue, ils ne sont qu’un moyen de plus d’instaurer entre nous une proximité physique qui m’a manquée. « Juste de le vivre. » J’ai envie de penser que ce nous il s’agit d’une jolie surprise. Je sais en tout cas que je n’ai pas envie de m’en passer au profit de la sécurité de mon coeur, alors tant pis, je plonge la tête dans le sable la première. Je me penche sur ses lèvres et enfin je les réconcilie avec les siennes. Et j’en profite pleinement de ce baiser que je cueille, installée sur ses genoux et indélogeable. « Souple, conciliant, accommodant. C’est exactement ça et tu as oublié : séduisant, sécurisant, plein d’humour.  » Je lève les yeux au ciel et me mords la lèvre en secouant la tête quand je plonge à nouveau mon regard dans le sien. « L’homme et le partenaire parfait somme toute. » J’en rajoute, mais il n’en reste pas moins vrai que de mon côté je ne lui trouve pas tous les défauts qu’il se trouve. Sa confiance en lui est ébranlée, et si je le perçois depuis le soir où je l’ai ramassé ivre mort sur le pont de son bateau j’en prends la pleine mesure ce soir. Parfait il ne l’est pas, à commencer par le fait que sa tête est aussi dure que l’est la mienne, mais il la question qu’il se pose - qu’est ce qu’elle fait avec moi ? - je ne me la suis jamais posée. Parce qu’il est délicat, affectueux, parce que séduisant il l’est et il ignore à quel point, parce qu’il est droit avec moi, qu’il est tout sauf dénué de courage et de force de caractère, parce qu’il sait me faire taire et me tenir tête, et pour tout un tas d’autres raisons. « Ah ouais ? » Un sourire espiègle au coin des lèvres, je hoche la tête doucement. « Explicite. » Je lève un sourcil et recule mon corps de quelques centimètres seulement, comme pour pouvoir l’observer dans son ensemble. « Que j’explicite ? »

Ô que je suis prête à le faire. Pourtant lui semble avoir autre chose en tête, ou peut-être plutôt quelque chose sur le coeur dont il veut se débarrasser avant d'entériner notre réconciliation. Il évoque Mitchell et aussi tôt mes esprits s’en voient refroidis. « De qui d’autres à ton avis ? » Le boss n’a-t-il donc pas compris ma mise en garde ? N’a-t-il pas compris que jamais je n’accepterai qu’il cherche à avoir la mainmise sur tout autre domaine de ma vie que le professionnel ? Que je ne le tolérerai pas, au nom de toutes ces années à son service, celui du Club, et sans commettre le moindre impair, sans faire, contrairement à lui, le moindre faux-pas ? « Pour quelqu’un qui n’est pas jaloux, il a de drôle de question. » Ma mâchoire se resserre et mes muscles se tendent. Ce n’est pas de la jalousie. C’est du doute, et il est insultant. « En résumé, rapide et concis, parce que je suis toujours curieux de savoir ce qu’il y a de plus passionnant  à faire à deux que cuisiner. Tu n’as jamais regardé un homme comme moi auparavant, bla bla bla. » Je suis profondément choquée que Mitchell se soit parmi d’avoir ce genre de conversation avec Amos, se plaçant en frère protecteur qu’il n’est pas. Notre relation, si elle a toujours été étroite, n’a jamais empiété sur le domaine du professionnel. A Alec il m’est arrivé de me confier, le boss et moi en revanche ne sommes jamais sortis du cadre du Club. « Il serait plus serein si je coupais les ponts ou si nous cessions de nous afficher sur son terrain, en effet. Je ne suis pas chez moi non plus. Mais, j’en fais mon affaire. » Je le coupe, sans prendre la peine de réfléchir. « C’est ce que tu as deviné où il l’a exprimé ? » Alors quoi, après que j’ai affiché face à lui un refus net et franc de changer mon comportement ou de mettre fin à ma liaison il s’est attaqué à Amos, l'imaginant plus malléable ? C’est vil, et c’est indigne de cet ami que je pensais connaître. « Je me fous de ce qu’il pense et il n’a pas ce qu’il faut pour m’impressionner. » Et c’est ce qui me plait aussi chez lui, sa force de caractère, ce n’est pas un mouton parmi les mouton prêt à lécher les pied de Mitchell mon amant, et je soupçonne le boss de ne pas l’apprécier pour cette même raison. « Laisse-le dire, il se fatiguera. » Ce serait mal connaître Mitchell. C’est un enfant capricieux lorsqu’il n’a pas ce qu’il veut. Un enfant capricieux à la tête d’un gang, et ça, ça le rend dangereux. « Il a peur parce qu’il s’est absenté longtemps. Il essaie de rappeler qui est le patron. » Je suis assez d’accord avec cette analyse, c’est aussi la remarque que je me suis faite lorsqu’il s’est permis de me traiter comme il ne l’avait jamais fait. « Promets-moi que tu t’en mêleras pas, Rae. Je l’aurais mauvaise et j’ai pas envie qu’il provoque une dispute. » Il attrape mes mains les siennes et si je me raidis, je ne cherche pas à les en retirer. Ce n’est pas ce contact qui me crispe, c’est l’attitude de Mitchell et les faits que le brun me relate. « Promets. Personne n’a besoin que tu prennes parti, moi moins que les autres. Je suis là parce que je m’en tape et toi aussi, tu devrais. » Je plonge mes pupilles dans les siennes. Mitchell ne vaut pas la peine que nous gâchions nos retrouvailles. « Je peux pas te faire cette promesse là... » Je prends une inspiration. « Je te promets que je ne chercherai pas à défendre ton honneur, et je le confronterai pas non plus à ce que tu m’as raconté. C’est juste que... » Je cherche les bons mots pour me faire comprendre sans le vexer. « C’est juste qu’il est pas juste question de prendre ton parti ou de défendre ton honneur. C’est moi qu’il connaît et avec qui il travaille depuis quatorze ans. C’est moi qui lui ai prouvé ma valeur à des dizaine de reprises, prouvé que je suis fiable et dévouée. » Je suis pleine de rancoeur, parce que je repense à notre conversation de ce début de mois. « Et c’est moi qu’il a insultée, c’est moi qu’il traite comme une jeune fille en fleur qui pourrait perdre la tête simplement parce qu’elle fréquente quelqu’un. Moi qu’il a sous accusée de pouvoir devenir bavarde et faire filtrer des informations simplement parce que je serais prise dans une relation. » Je me suis mise à son service de gang et au sien pendant quatorze ans pour ça ? « Alors s’il me traite encore comme un laquais alors qu’il m’a en face de lui, je peux pas te promettre de pas lui répondre. » Et j’espère qu’il est capable de comprendre. J’espère que cela n’aura rien changé à nos promesses, nos confessions à moitié dissimulées sur l’affection et l’attachement que nous ressentons l’un pour l’autre. Je n’ai pas l’intention de prendre la défense d’Amos, c’est ma cause que je compte bien embrasser.

Je ferme les yeux quelques secondes, prends une grande inspiration avant de les rouvrir, un sourire plus doux de retour sur mes lèvres. « Mais c’est pas important. Pas maintenant. » Cela ne viendra pas se mettre sur notre chemin alors que je renoue à peine avec sa peau. Mes doigts se dénouent des siens pour venir se glisser sous son t-shirt et se poser sagement - pour l’instant - sur son abdomen. « Ça t’intéresse pas plus que j’explicite. » Je rapproche mon visage sur sien pour venir murmurer plus près de lui. « Où plutôt que je te montre ? »








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Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground - Page 2 EmptyJeu 16 Avr 2020 - 1:30




THERE'LL BE BIRDS ON THE GROUND
L’avis des autres, les regards que portent sur elle les puritains ou les croquants bien rangés, elle s’en balance, Raelyn. Elle s’en préoccupe peu et j’aime ça. J’aime qu’elle ne rougisse ni de mes plaisanteries douteuses ou de mes audaces. Pourtant, elle concède à l’abricot le pouvoir de me rappeler à l’ordre lorsque j’essaie de prendre le contrôle, sans m’en rendre compte et par instinct de préservation. Elle ne propose rien de lubrique, car dans le fond, ça n’a que peu d’importance. Elle sait que je mettrai tout en œuvre pour que mes travers n’empiètent plus sur notre relation. Alors, évidemment, je n’ai pas entendu de sa bouche que nous formions un couple, mais ce n'est pas grave. Ce n’est qu’un mot, une appellation qui n’a vocation à rassurer que lorsque l’émotion n’est pas réciproque. Or, même entraîné par la vague de cette dispute les percussions que sont nos cœurs ont battus à l’unisson. J’ai retrouvé en elle ma fébrilité et ma détresse. J’ai craint de la perdre, de nous perdre, et elle aussi, elle a souffert de cette appréhension, mais c’est loin à présent. C’est déjà mille lieues de notre bulle maintenant que je peux la respirer, la toucher, recueillir entre ses lèvres l’intensité d’un baiser profond et appuyé, redécouvrir du bout des doigts le galbe de ses hanches, la finesse de sa taille de guêpe ou la rondeur de ses seins. C’est jouissif de pressentir que je peux craquer l’allumette de la passion sans risquer d’être débouté. Elle est là, hors de sa boîte, invisible entre mon pouce et mon index, mais je ne l’embrasse d’un peu de soufre. « Que tu explicites, oui, mais avant… » Avant que nous ne soyons las de nos facéties, avant que nos corps ne s’appellent et ne s’attirent et que la fièvre n’éteigne les braises de notre querelle, j’ai épousseté l’allée de pierres bleues devant la porte de notre forteresse. J’ai à balayer l’intrus qu’est ma dernière conversation avec son prétendu ami : Mitchell.

Il m’est tombé dessus sans que ça ne soit à mes yeux une réelle surprise. Il me scrutait depuis plusieurs minutes lorsqu’il s’est enquis de ma présence à sa table. D’abord, il m’a servi, en plus d’un verre de whisky, des salamalecs obséquieux. Peu réceptif à ses banalités, je l’ai soupçonné d’être frustré ou agacé par mon détachement. C’était difficile à dire. Je le connais peu et ne brille pas par mon objectivité à son propos. J’ai toutefois présumé qu’il aurait adoré que je redore le blason de son ego de quelques paillettes d’or dans le regard et en révérence savamment exécutée. À l’inverse, il n’aurait pas pris soin d’insister sur les verbes susceptibles de m’avertir que je nage dans son bassin avec une telle vigueur. Dans l’absolu, je l’ai davantage trouvé insolent et ridicule que sculpté dans le bois de la poigne et de subtilité. Il en manquait, cruellement, jusqu’à en perdre toute crédibilité. Moi, bien que courroucé par sa démarche, j’ai longuement hésité à résumer cet entretien à Raelyn. Or, en plus de ma satisfaction malsaine à nourrir sa colère depuis leur récente polémique, j’estime qu’elle est surtout en droit d’apprendre qu’il se substitue à sa voix et à ses choix. Il leur accorde peu de crédit. Il ne l’a ni écoutée ni prise au sérieux parce qu’elle est sa marionnette et qu’il n’aspire qu’à tirer les ficelles qu’il a lui-même vissées dans son dos. Et, Dieu que c’est maladroit et insultant. Quatorze ans de bons et loyaux services. Quatorze années à la côtoyer, à assister à son ascension, à la regarder mûrir, grandir, évoluer, et il ignore qui elle est et à quelle logique elle répond. Le constat est injurieux lui aussi : il la connaît bien moins que moi au terme de quelques mois de liaison. Je ne la prétends pas transparente et prévisible, mais j’ai rapidement jaugé d’où se situe ses valeurs. Mon amante est un oiseau libre. L’écrouer à une cage ou s’y essayer, c’est la braconner. Me supplier, en feignant l’autorité, de le soutenir dans son dessein, c’est abject et sournois. Qu’espérait-il ? Que je tremblerais de peur ? Que je m’exécuterais ? Que je le remercierais de m’avoir ouvert les yeux ? Et derrière ? Quelle hésitation m’aurait-il prêtée pour semer la graine du doute dans l’esprit de ma maîtresse ? S’en est-il abstenu, bien heureux d’être témoin de nos mésententes, en attendant son heure ? L’heure du coup de grâce ? Motivé par son instinct, lui aurait-il soufflé qu’il avait raison ? Que je ne vaux pas son attention ? Que je ne suis qu’un pleutre de plus au milieu de ses brebis galeuses ? De ses chiens qui battent la queue pour le morceau de sucre qu’est sa reconnaissance ? Je l’abhorre du plus profond de mon âme et, si je cerne mieux Mitchell qu’Alec, en l’absence de certitudes, je me prémunis de l’une de ses manigances présumées et je relate les faits.  

Je ne transforme rien. Je ne confie pas non plus à ma maîtresse les fruits de mes interprétations : je rapporte toute l’audace de l’aîné des Strange à la virgule près (ou presque.) « Il l’a exprimé, oui. La seule chose qu’il n’a pas formulée clairement, c’est que je ne suis pas chez moi, mais dans la globalité… » Et au regard de ses antécédents. « … il a laissé peu de place à ‘imagination. » Du reste, tout ce qui touche à son désir anticipé de nous précipiter dans le précipice de la séparation, je ne triche pas et j’en serais presque désolé. Pas pour moi, mais pour elle. Certes, j’ambitionne de les catapulter vers leur fin, mais je déteste la peine ou l’affligé. Or, ça se devine à travers cette colère sous-jacente qui la raidit tout contre moi. Aurais-je trop parlé ? Dos-je regretter ? Va-t-il lui pousser les ailes de la rébellion ? Est-ce idiot d’y croire alors qu’il menace son indépendance et notre plénitude si chèrement gagnée ? Bien que convaincu qu’elle sache comment préserver ma fierté, je m’assure tout de même – peut-être inutilement cependant – qu’être méprisée et mésestimée tende à ce qu’elle la néglige. Dès lors, je réclame une promesse de discrétion, pas un vœu de silence, non, je n’ai rien à lui imposer : elle est concernée au même titre que moi. Pourtant, ses mains dans les miennes, j’invoque sa raison et ses sentiments. Je veille au grain, histoire que la meule de sa rage n'écrase pas les grains des vestiges de mon amour-prope. Je m’y emploie avec une douceur mêlée au ton de l’avertissement puisqu’il est fort à parier que ce crime de lèse-orgueil nous mettrait définitivement à terre. La tendresse de mon regard la prie de ne pas surestimer le pathétique et elle refuse. Elle ne se ferme pas, ne se braque pas, mais se dérobe d’un quelconque serment. J’ai soupiré, dépité, irrité. Je sens poindre le vent de la catastrophe et, à mon tour, je me tends, quoique je l’écoute. Elle ne prendra pas fait et cause pour moi. Elle n’investira pas le bureau de Mitch pour me défendre au mépris de ma dignité et ça me convient.

Ça me rassure également, même si je ne suis pas pleinement persuadé par son analyse. « Et je te crois si tu me dis que tu ne le feras pas. Et, je comprends aussi. » Ce qu’elle ressent, ce qu’elle souhaite défendre en intégrité. « Je ne vais pas essayer de te dissuader de prendre les armes pour toi parce que tu as raison. Qu’il soit venu me voir pour me parler de toi, c’est te remettre en cause. Mais, j'ai peur que tu perdes ton temps.  » ai-je avancé en pressant ses mains que j’ai caressées de mon pouce. « Parce que je n’ai pas l’impression qu’il te connaît aussi bien que tu ne le penses. » S’est-il seulement intéressé à elle, d’ailleurs ? « Je pense qu’il ne veut pas voir tu n’es plus la gamine de dix-neuf ans qu’il a accueillie chez lui. » Le raccourci est grossier, mais je me fie à un aveu sur mon bateau : le Club l’a sauvée. « Toi, moi, on sait ce que tu vaux, on sait que tu ne fais et ne ferais rien de ce dont il t’accuse. Alors, que tu te défendes s’il refait une tentative, je l’entends, mais ne t’épuise pas à essayer de lui faire entendre raison. Je ne veux pas que tu te confrontes à un mur et que ça rejaillisse sur nous d’une façon ou d’une autre. » Parce que le boss me prendrait en grippe et qu’il s’enfoncerait dans le crâne que retrouver la paix est synonyme d’affrontement, d’abattement. « Je peux vivre sans le Club, mais j’aime bien qu’on y soit tous les deux. » ai-je conclu, enchanté que nous surfions encore sur la vague de la communication récemment rétablie. « Mais, je comprends, vraiment, et non, ce n’est pas très important.» D’autant qu’elle laisse courir ses paumes sous mon t-shirt, à même ma peau et que ce contact, aguicheur, jumelé à son souffle chaud qui caresse mes traits, m’électrise. « Mais, explicite, montre ! Montre et explicite. » Tout ce qu’elle voudra, je suis tout à elle et je m’affiche en lui ouvrant les bras en grand en signe de reddition. Je plaisante, encore, et je lui souris.  Je cède à son murmure, à son allusion, et mon corps réagit déjà. D’instinct, il s’est penché vers elle pour déposer une myriade de baisers sur ses avant-bras nus. Elle ne l’est pas assez. Elle n’est jamais plus belle que complètement dévêtu et contre toute attente, malgré mes résolutions, je soulève son débardeur, je maintiens le tissu entre mes mains remontées sur mes flancs à hauteur de sa poitrine et je souffle sur sa peau jusqu’à ce qu’elle en ait la chair de poule. C’est un plaisir coupable que d’être maître des réactions de son corps, coupable et équitable, car ça fait bien longtemps désormais qu’il ne lui faut plus grand-chose pour m’enjôler.


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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground - Page 2 EmptyVen 17 Avr 2020 - 16:19


There'll be birds on the ground
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground - Page 2 873483867

C’est la première fois que je fais ça,  ouvrir mon cœur, de façon adulte, et me mettre à nu pour régler un différend qui me pèse. Aucun autre n’a compté assez pour que je m’y risque, aucun autre n’a compté assez pour que je n’en ai la moindre envie, si ce n’est Aaron. Mais avec lui les choses étaient différentes, ce que nous partagions était intense mais tumultueux, et moi je l’aimais à la façon d’une adolescente incapable de faire quoique ce soit qui nous aurait mis en danger. Je n’avais pas la maturité alors de comprendre que c’est de ne pas parler de ces choses là qui nous entraîne vers le fond, que c’est en gardant pour soi les choses qui ne nous conviennent pas que l’on prend le risque d’abîmer la relation. Aurions-nous fini par nous déchirer ? S’il n’avait pas perdu la vie, notre relation aurait-elle fini par prendre un tournant tournant plus adulte, plus équilibré et équitable ?

C’est la première fois et je dois admettre que le résultat est probant, plus que de se crier dessus sans chercher à se comprendre, plus que de se lancer des verres à travers la pièce en hurlant, plus que de le frapper comme j’aurais frappé Aaron dans un accès de colère. Parce qu’à nouveau je suis là, sur ses genoux et contre lui, qu’à nouveau je peux glisser mes main derrière son cou et caresser sa joue, qu’à nouveau je peux dévorer ses lèvres de baisers et me montrer mutine, parce que je peux envisager d’entériner notre réconciliation par des caresses que je rêve tendres et lentes, par mes lèvres qui couvrent son corps de baiser, je peux rêver qu’il me possède toute entière sans me sentir coupable, sans craindre d’avoir fait que repousser le problème à demain pour ne plus jamais en parler mais que tout ça finisse par nous exploser à la figure un jour. « Que tu explicites, oui, mais avant… » Je fais la moue comme une adolescente punie, déçu qu’il m'interrompe en si bon chemin, pour quoi exactement ? Qu’est-ce qui peut bien nécessiter que nous en parlions maintenant ? Qu’est-ce qui peut être assez urgent pour prendre le pas sur notre désir, sur ce besoin que je sens chez lui et que je ressens moi de redonner ses lettres de noblesse à notre liaison ?

Quand il prononce le prénom du boss je fronce les sourcil, sincèrement surprise que ce soit lui qui se soit immiscé entre nous deux. Que vient-il fait là, alors que je suis installée sur ses genoux, penchée sur lui et que je lui suis accessible, presque offerte ? Que veut-il, une invitation en recommandée ? Je ravale ma frustration, consciente qu’il doit s’agir de quelque chose d’important pour qu’il ressente le besoin de m’en parler, surtout maintenant alors que nous avions de toute évidence mieux à faire. Tout au long de son récit de sa discussion avec Mitchell, je me raidis et fronce les sourcils. Pas à cause des paroles de mon amant, mais à cause du culot de mon ami, celui que je considérais en tout cas comme tel jusqu’à il y a peu, semble faire preuve, et les regards dont me couvre mon amant, les baisers qu’il dépose dans mon décolleté ne suffisent pas à me détendre.  « Il l’a exprimé, oui. La seule chose qu’il n’a pas formulée clairement, c’est que je ne suis pas chez moi, mais dans la globalité… Il a laissé peu de place à l'imagination. » Il l’a exprimé. Il a clairement osé demander à Amos de quoi, de ne plus me fréquenter ? De couper les ponts avec moi, de me repousser ? Je suis blessée qu’il puisse se conduire de la sorte au mépris de mes propres sentiments à moi. Je suis blessée et profondément choquée qu’il chercher à me contrôler comme une jolie marionnette docile et souriante alors qu’il oeuvre dans mon dos pour me couper les ailes. Réalise-t-il que si Amos lui avait obéis c’est moi qu’il aurait rendue malheureuse comme les pierres ? S’en préoccupe-t-il ou au contraire, n’en a-t-il que faire de ce que je peux ressentir ? Je me suis déjà permis de lui faire des réflexion quand à sa tendance à être aveuglée par des longues jambes et des jolis yeux de biche, mais je l’ai toujours fait pour le bien du Club et jamais au grand jamais je ne me suis permis d’interférer dans sa vie privée. « Il t’a demandé d’y mettre fin ? » il vient de me le confirmer, il a déjà dit que Mitch avait exprimé clairement ses désidératas, mais je crois que j’ai besoin de l’entendre à haute voix une fois de plus pour réussir à y croire. Mon amant avait-il raison pendant tout ce temps ? Ne suis-je qu’un pion de plus aux yeux du boss ? « Et je te crois si tu me dis que tu ne le feras pas. Et, je comprends aussi. Je ne vais pas essayer de te dissuader de prendre les armes pour toi parce que tu as raison. Qu’il soit venu me voir pour me parler de toi, c’est te remettre en cause. Mais, j'ai peur que tu perdes ton temps. » Que je perde mon temps ? Cela fait quatorze ans que nous nous connaissons Mitch et moi, quatorze années dédiées au gang, et je suis censée accepter les choses sans me battre ? « Parce que je n’ai pas l’impression qu’il te connaît aussi bien que tu ne le penses. » Je fronce les sourcils et penche la tête sur le côté alors qu’il attrape mes mains les siennes, prenant certainement conscience de la tension dans mon corps. J'accepte mal le fait qu’il puisse avoir raison. J’ai d’ailleurs à de nombreuses reprises défendu Mitch, lui trouvant des excuses lorsqu’Amos insinuait qu’il m’utilisait, que je me retrouvais à faire son boulot en son absence et que ce n’était pas à moi de porter le poids du Club sur mon dos, mais à présent qu’il est de retour et qu’il me traite de la sorte comment continuer à voir en lui ce que je voyais avant ? Comme le faire alors que depuis des mois déjà je commence moi aussi à douter ? Je le fais en silence, je le garde pour moi mais les mots de Lou ont planté la graine du doute dans mon esprit, son inconsistance et ses absences de ces derniers mois ont arrosé mes craintes et ses accusations et son culot agissent  maintenant comme le plus efficace des engrais. « Je pense qu’il ne veut pas voir tu n’es plus la gamine de dix-neuf ans qu’il a accueillie chez lui. » Je pousse un soupir. « Toi, moi, on sait ce que tu vaux, on sait que tu ne fais et ne ferais rien de ce dont il t’accuse. Alors, que tu te défendes s’il refait une tentative, je l’entends, mais ne t’épuise pas à essayer de lui faire entendre raison. Je ne veux pas que tu te confrontes à un mur et que ça rejaillisse sur nous d’une façon ou d’une autre. Je peux vivre sans le Club, mais j’aime bien qu’on y soit tous les deux. » Je secoue la tête, un air pensif alors que je lâche ses mains pour venir caresser ses avants bras du bout des doigts. « Je veux pas y croire. Mitch et moi ça a toujours été compliqué, on a souvent eu du mal à se comprendre, mais pendant quatorze ans j’ai jamais eu cette impression qu’il n’avait juste aucun respect pour moi.  » Parce que c’est le sentiment que j’ai face à tout ça. « Je sais pas. Je pense qu’il faut que je prenne le temps de redescendre. T’as certainement raison, il revient, il a la sensation de ne plus rien contrôler alors il a besoin d’aboyer pour rappeler qui est le chef. » C’est logique, et cela lui ressemble. « Mais, je comprends, vraiment, et non, ce n’est pas très important. » Un sourire étire finalement mes lèvres. « Non, c’est pas important... » Ou plutôt il y a plus important dans l’immédiat.

Et pour appuyer mes paroles, je laisse mes mains glisser sous son t-shirt et renouer avec la chaleur de sa peau. Ce simple contact a à lui seul un effet tranquillisant et je pourrais presque m’en contenter. Je pourrais, si cela ne faisait pas plusieurs jours que je me forçais à me tenir éloignée de lui malgré le manque, parce qu’il est comme une drogue, si notre dernière étreinte n’avait pas eu le goût du trop peu parce que j’étais partie juste après, j’avais quitté son bateau comme une voleuse, et je pourrais s’il ne s’affairait pas déjà à me provoquer. « Mais, explicite, montre ! Montre et explicite. » Il me fait signe qu’il cède, les bras écartés. Et dès lors qu’il attrape ma main pour déposer des baisers sur mes avants bras, qu’il glisse ses mains sous mon débardeur pour le remonter en effleurant mes flancs, qu’il approche ses lèvres de ma poitrine sans les poser sur ma peau et dès lors qu’il vient respirer contre moi, j’oublie toute tempérance. Mon débardeur je m’en débarrasse moi même. Le sien suit rapidement parce que j’ai besoin du contact de sa peau contre la mienne. Quand je m’empare de ses lèvres, que je rapproche un peu plus mon bassin du sien et que je colle tout mon buste contre le sien ce n’est que dans ce but. Chaque baiser qu’il dépose sur ma peau me rappelle qu’il m’a manqué, chaque bouffée d’air qu’il prend au creu de ma nuque me fait frémir. « J’ai vraiment besoin d'expliciter ? »

Non, je n’ai pas besoin. Je m’emploie à lui prouver le contraire. Je m’emploie à le faire gémir, soupirer, je m’emploie à ce que chacunes de mes caresses ne fasse que le rendre plus accro que la précédente. Je ne m’offre à lui qu’au terme de préliminaire ardents, qu’après avoir eu la certitude de m’être rendue irrésistible à ses yeux, qu’avoir m’être assurée de lui ôter de la tête toute envie de me laisser à nouveau, de partir et de me laisser.


❈❈❈❈


« Tu m’as manqué. » Je le lui ai déjà dit, je le lui ai déjà soufflé et murmuré mais à présent que nos corps nus sont enlacés l’un contre l’autre sur le canapé - nous n’avons su faire faire à l’urgence et transporter nos ébats jusqu’à ma chambre - j’ai envie qu’il l’entende à nouveau avec cette fois ci la certitude qu’il ne pourra prétendre le contraire. « Ne t’en vas plus comme ça. » Je me suis sentie abandonnée, même si je ne dépends pas de lui, je me suis sentie laissée de côté et quand il a claqué la porte j’ai eu le sentiment que c’est sur notre histoire qu’il le faisait. Je me suis sentie insultée, aussi. Je ne sens plus rien de tout ça, mais j’ai compris et accepté mes sentiments pour lui, accepté le fait qu’ils me rendent plus fragile aussi mais que je vais bien être obligée de composer avec, puisque faire sans m'effraie bien plus encore. J’enfouis finalement ma tête dans son cou et laisse mes lèvres glisser le long de sa jugulaire, le dévorant de baisers.








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(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground - Page 2 EmptySam 18 Avr 2020 - 12:52




THERE'LL BE BIRDS ON THE GROUND
Il dépense trop d’énergie pour nous nuire et, à défaut de lui accorder un quelconque crédit, je m’accorde sur la fréquence du la de ma méfiance. Je ne peux pas repousser l’heure de ce rapport d’incident. Si je le fais et que mes intuitions se vérifient – celle dan lesquelles Mitchell bavasse des boniments à mon sujet et dans mon dos – c’est moi qui serai amené à me justifier d’être présumé coupable d’un crime que je n’aurais pas commis. Je n’ai pas hésité quand il m’a chatouillé sur le sujet sensible de ma liaison avec Raelyn et je n’ai pas réfléchi à la question de peur qu’il me pousse vers la sortie. Qui est-il pour exiger que je renonce à cette dernière ? J’ai foi en mon histoire avec la jeune femme qui, entre mes bras, fronce les sourcils, désarçonnée par la prétention et l’ingérence de celui qu’elle considère comme son égal. Non content d’avoir été débouté par cette dernière, il lui a manqué de respect en se pressant devant la porte présumée de mon bon sens. Il l’a résumée à son statut de femmes que la différenciation prévoit trop sensible pour prendre des décisions efficaces si elles sont trop difficiles émotionnellement. Me débusquer au milieu du bar de son territoire s’apparente à une bassesse qui la déçoit. Combien de fois n’a-t-elle pas pris sa défense quand, à mots couverts, j’ai sciemment tenté d’éroder les fondements de leur relation ? Trop ! Beaucoup trop ! Aujourd’hui, elle récolte les fruits trop mûrs de son aveuglante loyauté et, étonnamment, je ne jubile pas. Je partage avec elle une émotion digne de la compassion, mais en plus honorable. Je ne la plains pas. Je n’ai pas non plus envie de la serrer dans mes bras pour la bercer et lui chuchoter à l’oreille que ce n’est pas grave, qu’il ne compte pas, que se tromper, c’est le lot de tous, même le sien. Tout ce qui me vient à l’esprit tandis que ses sourcils se froncent, c’est que je n’enfoncerai pas le clou autrement qu’à l’aide d’un dodelinement du menton. Oui ! Oui, il nous veut séparer au mépris de notre passion et de nos émotions. Oui, il nous préfère en proie à la solitude et au chagrin d’amour – n’ayons pas peur des mots, ça fait cinq jours que je me comporte comme un adolescent ou un toxicomane en sevrage imposé – plutôt que nous voir avancer vers l’inconnu main dans la main, fort de notre foi en l’autre et sans craindre – ou de moins en moins – les incertitudes de notre avenir. Oui ! Il l’a dit, clairement, mais je ne le répèterai pas, car je déteste observer la désolation sur ses traits et dans le fond de ses yeux. Il ne mérite pas qu’elle l’autorise de l’atteindre aussi ardemment, quoique sa réaction soit entièrement normale et prévisible.

Moi, inquiet à l’idée que ces informations découlent sur des tracas, je m’emploie à la ramener à moi, à la rassurer et à adoucir le piment de mon analyse. Elle aimerait se défendre de ses accusations et, là encore, je ne peux qu’accepter qu’à sa place, j’aurais sustenté ma soif de justice ne confrontant Mitchell à ses comportements. Et, pourtant, je me fais voix de la sagesse intéressée. Il ne s’agit pas de la convaincre, comme j’ai pu l’argumenter auparavant, qu’elle lui sert de lad pour ramasser derrière lui ses déjections, mais de la dissuader de partir en guerre dans l’espoir que Mitch retrouve sa grandeur passée. C’est peine perdue. L’une des parties a laissé la reconnaissance fourvoyé son jugement tandis que l’autre n’a jamais voulu en changer. Je soupçonne cet imbécile d’avoir utilisé sa gratitude sans prendre le temps de revoir sa copie et de lui concéder qu’elle est incomplète, que la Junkie que fut Raelyn n’a jamais été que le brouillon de celle qu’elle est aujourd’hui, celle dont je m’éprends de moins en moins sagement, de plus en plus intensément. « Je pense qu’il en a, mais pour une version de toi qui n’existe plus. » ai-je défendu en présomption, navré d’être l’annonciateur de cette triste et cruelle réalité. Pour conclure, je lui ai conseillé d’être à l’écoute des révélations du temps. Moi, je ne vais plus nulle part, si ce n’est avec elle et, de préférence, vers la passion. Ses doigts qui dessinent d’un seul trait sur mes avant-bras un tableau d’impressionniste – à comprendre, qui n’a pour moi aucun sens – me grise déjà. Alors, je rebondis sur la balle de son “ce n’est pas grave". Non ! Pas maintenant. Plus tard, sans doute s’en tracasserait-elle, mais sur l’instant, je ne me concentre plus que sur ses mains sous mon t-shirt. Au diable les graves conversations. Quant à un éventuel Dieu, Lui seul sait de quelle dose de détermination j’ai besoin pour ne pas la renverser sur son canapé et entériner notre entente retrouvée dès lors qu’elle se débarrasse de son débardeur et que mon t-shirt le rejoint avec la même hâte. Son bassin qui ondule contre le mien, c’est la piqûre de rappel d’une évidence. Elle m’a manqué. Sans elle, les heures se traînent, je me traîne, mais sans jamais cesser de la désirer. Je n’ai plus besoin qu’elle se pavane sous mon nez ou qu’elle me titille. Il me suffit de fermer les yeux, d’imaginer, et j’ai envie de l’appeler. Autrement dit, n’aurais pas eu à cœur d’offrir à cet ébat toute sa grandeur, je l’aurais tancée en préliminaires davantage utiles à nous soumettre aux ordres désespérés de nos corps plutôt que de lui concéder à échauffer l’ambiance pour mieux nous retrouvé. Ne l’aurait-elle pas souhaité autant que moi nous aurions consommé le fruit défendu sans préavis. Au lieu de ça, on s’ouvre l’appétit en caresses qui font naître des soupirs ou des feulements qui traduisent le soulagement, l’impatience, l’empressement et la résilience. On a traversé une épreuve, on s’est relevé et je suis certain que nous avons appris de cette erreur. Je me souviens, quand vint cette minute bénie où elle fut à nouveau à moi, durant cette seconde où j’ai lu dans son regard fiévreux que nous pouvions danser ce tango tantôt sensuellement doux tantôt enhardi, lui avoir chuchoté à l’oreille un « enfin » d’une éloquence rare et dénué de toute honte pour ma faiblesse.

***

Et l’après n’aura jamais eu autant d’apprêt. Il se vêt souvent de douceur, mais il a une saveur particulière aujourd’hui. Il ne sera pas écourté parce que je suis une tête de mule. Elle ne m’invitera pas à partir, comme elle le fit elle-même il y a trois jours, me laissant seul avec mes questions et cette conversation menée avec Lola qui a bousculé mes certitudes. J’avais fait choix de ne pas en tenir compte parce que Raelyn s’est présentée à moi et que, naïvement, je me suis imaginé qu’elle enterrait la hache de guerre. Sauf qu’à l’entendre me répéter que je lui ai manqué, à lui répéter par réflexe, quoique ça soit sincère, que ces cinq jours ont été les plus longs de mon existence, les plus longs depuis longtemps, les conseils de l’artiste me travaillent désormais. Est-ce que je les lui dois réellement, ces excuses ? Et comment les lui offrir sans m’agité ? Sans me rendre ridicule ? Est-ce que demander pardon, quand l’autre partie mérite l’égard, est-ce véritablement un signe de faiblesse ? Elle est là, allongée sur moi, sa tête enfouie dans mon cou qu’elle parsème de baisers, à sous-entendre que partir l’avait froissé, à me demander de ne plus le faire. Pourquoi j’hésite ? Pourquoi, tandis que mes mains caressent son dos et descendent jusqu’à son fessier rebondi, ai-je l’impression qu’exprimé que je suis désolé se doit d’être le dernier coup de pinceau sur la toile ? « Je ne voulais rien aggraver ni te blesser.» ai-je essayé dans l’espoir que ça soit suffisant, non pas pour elle, mais surtout pour moi. Sauf que l’aveu n’a rien d’une promesse. C’est une nouvelle façon de me disculper, d’alléger le poids de ma faute sur mes épaules qui pèse moins lourdement, mais qui est toujours là. « Je ne veux pas que tu aies peur de me parler, peur de mes réactions. » Ce postulat, c’est à nouveau Lola qui me l’a soufflé et il m’a tétanisé. Je crois qu’il m’effraie encore d’ailleurs. Aucun couple ne survivrait au non-dit et il y en a tant déjà, tellement que je lui concède volontiers que tout ce qui est avouable ne peut être recelé. Alors, ramenant son visage vers le mien, j’ai ajouté, mes yeux cadenassés au sien un : « Je suis désolé. » sans précision. Je le suis de m’être emporté, d’avoir interprété, de m’être braqué, d’avoir cherché une discussion que j’ai refusé d’assumer et d’avoir emporté une partie de mes affaires. Je le suis et, si ça n’était pas assez limpide, ça l’est désormais. « Je ne partirai plus. » Ou pas comme ça, sur un coup de tête.



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