« down »     nino marchetti & allie oakheart & elias sanders

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La nuit, tout ce qui l’anime sont ses putains de course qui finira un jour par se retourner contre lui. Il le sait, et Elias n’a pas la prétention de se penser au-dessus d’une révolte mais c’est bien plus fort que lui. Cette adrénaline qu’il ne canalise pas, quand la nuit frôle ses pensées, quand la nuit s’offre à lui et qu’il devient alors un tout autre homme. Comme à chaque fois – et parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne, il joue la carte de l’arrogance et arrive maintenant à mettre au défi même ceux qui parient sur lui. C’était en tout cas ce qui s’est passé la semaine précédente, alors qu’un bougre d’Italien vient le chauffer tout ça parce que monsieur a la prétention d’imaginer que Sanders pourrait rembourser sa perte d’argent. Enfant crédule et naïf, c’est mal connaître Elias, qui n’a que l’intention de répondre ardemment à cette insulte, en le dévisageant avec mépris. Nino fait partie de ceux pour qui le jour, il se bat contre eux pour les mettre en taule en ignorant complètement son addiction au jeu et à cette fierté qui s’installe peu à peu en lui pour jouer au petit con la nuit. Tout ce qu’il déteste, et qu’il a fini par devenir contre son grès, sans vouloir l’admettre. Le moteur de son bolide qui ronronne et alors qu’il appuie sur le champignon, la voiture roule avec un but précis, derrière ce regard dévastateur. A peine il débarque au coin de la rue du quartier de fortitude valley, qu’il la sent cette adrénaline en lui, qui dépasse tout le reste. Il se souvient encore que l’homme à l’accent de rital, avait dit : « la semaine prochaine, même jour, même heure, même endroit. » Et c’était sans compter que le regard de Sanders brûle de cette envie de lui faire voir que concernant les courses illégales, c’est lui le boss. Il ignore si l’homme en a déjà fait et ce n’est pas vraiment une question qui lui a trotté dans la tête, il a juste su accepter cette offre sans rechigner. Cette offre qui arrive même à temps ! Il se gare sur l’un des parkings environnants, loin des courses actuelles du moment, et voit au loin une bagnole avec un type qui tire sur sa clope, le cul posé contre le capot avant de sa voiture. Sanders s’avance d’abord un peu dans la pénombre, puis son visage qui fait face à Marchetti, grâce au lampadaire pas loin. « Jolie, j’espère que ça t’a pas trop ruiné… » Qu’il avoue, en désignant vulgairement sa caisse. Se souvenant alors à présent le motif de leur discorde : l’argent. Vraisemblablement, l’homme ne roule pas sur l’or, sinon il n’aurait pas cherché le flic pour quarante minables dollars. S’arrêtant alors devant Nino, il aperçoit une silhouette sortir du véhicule, il soupire Elias. Franchement c’était sa veine ce soir, plus encore qu’il ne l’avait imaginé. « Tu repars avec le gagnant ? » Pur provoc de sa part, avant de finalement poser ses yeux sur le brun et d’ajouter, ironique à souhait, « fallait m’dire qu’on pouvait ramener nos mères, j’aurai ramené la mienne… » Bon, pour le coup c’était une fierté mal placée qui parle parce qu’en réalité, elle n’est pas désagréable à regarder sa copine, mais ça, il ne le dira pas. Bien trop prétentieux, et puis surtout, il est là pour la course… « Tiens tu as qu’à lancer le départ, ça devrait pas être trop compliqué pour toi… » Qu'il avoue à l'encontre de la seule femme dans le périmètre. C'est que l'Italien avait besoin d'être soutenu, visiblement. Il lève les yeux au ciel avec son sourire narquois, il était fier de sa connerie, ne sachant pas vraiment vers quelle pente glissante il se dirigeait, mais elle aurait raison de se rebeller, la jolie demoiselle aux yeux bleu, c’est tout ce qu’il peut voir de là où il est… Et sans même attendre, il fait demi-tour pour repartir dans son véhicule. Qu’importe si elle est là pendant la course, leur bagnole sera encore plus lourde, et déjà qu’il comptait gagner haut la main, là son avance ne se verra plus en secondes, mais en de très très longues secondes. Il ricane déjà de sa victoire.

@nino marchetti & @allie oakheart

L’italien avait eu peu de temps pour trouver une voiture pour venir affronter cet Elias sur son champs de course. Une semaine, il n’avait pas de chapeau magique d’où il pouvait sortir un bolide c’est pourquoi il avait travaillé au corps Carter. Il l’avait supplié de lui prêter sa voiture, lui mettant sous le nez son permis de conduire italien – sans avoir aucune idée de s’il était valable en Australie en réalité – et il avait du lui promettre aussi que s’il gagnait il toucherait 30% de l’argent des paris – monté à 50 pourcent par le Rollins. Marché conclus, l’italien avait pu se déplacer au volant de la voiture de son vieil acolyte du club. C’était pas une voiture aussi performante que celles qu’il avait vu la semaine passée mais elle ferait l’affaire. L’italien risquait juste un taquet de la part d’Elias, qui allait sans doute lui rire au nez en voyant avec quel genre de véhicule il allait faire sa course. Mais l’égo d’un italien était bien au-dessus de tout ça et si Marchetti avait dit qu’il gagnerait cette course, ce serait pas tous les moyens.
L’italien s’était rendu au lieu de rendez-vous, comme convenu la semaine dernière. Il n’était pas seul, Allie avait lourdement insisté pour venir faire cette course avec lui, comme si elle avait ce besoin constant de jouer avec le feu, elle aussi. Comme si, elle courait après l’adrénaline sans cesse. L’italien n’avait pas vraiment eu son mot à dire et d’ailleurs, sa participation était presque conditionnée par Carter, comme si, c’était un gage de qualité, comme si la présence d’Allie allait faire en sorte que Nino ne fasse pas trop l’idiot. « Tiens, c’est lui. » qu’il lance à Allie alors qu’Elias s’approche d’eux, aux allures d’un cow-boys. « Jolie, j’espère que ça t’a pas trop ruiné… » Ironie ou pas ? Nino n’attendait pas ce genre de remarque de sa part. Est-ce que Elias commençait déjà à prendre au serieux l’italien ? « Tu repars avec le gagnant ? » qu’il lance alors qu’il remarque la présence d’Allie. « Rêve pas. » qu’il commence pas à le chauffer avec Allie, c’était chasse gardée. « fallait m’dire qu’on pouvait ramener nos mères, j’aurai ramené la mienne… » « Si ta mère est aussi bien roulée, j’veux bien qu’tu la ramènes, juste pour voir. » Nino attendait déjà la répartie fracassante d’Allie qui, d’après son regard, n’appréciait pas trop qu’on la juge aussi vite sur son physique. « Tiens tu as qu’à lancer le départ, ça devrait pas être trop compliqué pour toi… » Nino secoue la tête. « Elle monte avec moi. » c’était à prendre ou à laisser. Allie était pas venue pour faire de la figuration.
Voyant la voiture d’Elias s’éloigner pour aller faire demi tour, l’italien grimpa dans la voiture à nouveau pour aller se mettre sur la ligne de départ. « J’ai l’droit à un encouragement ? Si ce mec gagne cette course, j’vais très très mal réagir. » qu’il lance à Allie avant de démarrer la voiture.

Le joint vissé contre mes lippes pâles, les pieds épousant le vide, je me plais à jauger du regard le spectacle des nocturnes courses illégales de voitures. Brisbane grogne, tonne, j'imagine l'asphalte vibrer, sur laquelle s'écoule plus que de raison l'hémoglobine des téméraires. Je décrypte les échanges verbaux houleux, interprète les coups à bout portant. J'hume l'air doté du parfum de la victoire comme de défaite filant par les pots d'échappements des caisses diverses et variées. Cela fait des années que je les observe, les retiens, les pourchasse ; pourtant, ce n'est que ce soir que j'y participe.

Nino a exhibé ses couilles pour quelques dollars. Mes sourcils se froncent doucement, saisissant péniblement cet orgueil mais bien trop désireuse d'être associée à cette activité illicite pour le dissuader de prendre le volant contre un des flics à double face d'Australie. Ses quarante et quelques pièces, j'aurais pu les lui filer sans problème, mais voilà que l'italien s'affiche tel un laisser-passer pour le monde palpitant des courses. Il ne suffit que de convaincre le seul propriétaire d'une voiture convenable dans notre entourage commun : Carter. Et puisque le Rollins est un bon, il présente mes fesses sur le siège passager comme un pré-requis à sa contribution à cette audace.

« Tiens, c’est lui. » Le brun m'indique et je scrute sans vergogne, de la tête aux pieds, l'homme de l'ordre. Je l'ai déjà croisé, fuit une infinitude. « Jolie, j’espère que ça t’a pas trop ruiné… » Le céruléen de mes yeux se logent dans les prunelles du vingtenaire. « Tu repars avec le gagnant ? » « Rêve pas. » « Fallait m’dire qu’on pouvait ramener nos mères, j’aurai ramené la mienne… » « Si ta mère est aussi bien roulée, j’veux bien qu’tu la ramènes, juste pour voir. » « Et moi, j'ai pitié pour c'que tu fous dans ton lit. » Parce que de toute évidence, s'il fait un transfert de sa mère sur ma personne, sa vie sexuelle doit être sérieusement perturbante. « Tiens tu as qu’à lancer le départ, ça devrait pas être trop compliqué pour toi… » Je le toise, bras croisés contre ma poitrine, n'émettant pas un moindre mouvement bien que le garçon réduise la distance entre nos deux corps. « Elle monte avec moi. » Il réplique derechef, Nino, fidèle allié. « La prochaine fois, on t'apportera une écervelée avec un joli petit drapeau. En lot de consolation. » Je provoque, arrogante, proclamant déjà la victoire du Marchetti. Le fameux Elias ne jouissait d'aucune chance contre nous.

Je me glisse sur le siège passager, celui que je relègue à Carter lorsqu'il a trop consommé lors de nos soirées. « J’ai l’droit à un encouragement ? Si ce mec gagne cette course, j’vais très très mal réagir. » « Tes vingt-cinq dollars vont te faire grimper au septième ciel, t'inquiètes, » j'assure, les sous-entendus multiples. « T'oublies pas pour les pédales et les fils, » piqûre de rappel. Je la connais, la caisse du Rollins. Elle a ses faiblesses mais également ses très bonnes surprises, que j'ai toute divulguées à Nino avant notre arrivée sur la piste improvisée. J'ouvre légèrement la fenêtre de la portière de sorte à entendre le départ de la course et lance au flic, insolente : « T'es prêt, fiston ? » Mon ami fait ronfler le moteur, j'attends qu'il soit bien chaud pour, malgré tout, me prêter au jeu de la bimbo qui annonce le départ ; motivé de l'unique intérêt que ça profite à Nino, requérant le meilleur moment selon les vibrations de l'organe principale de la bagnole. « 3...2...1... GO ! »

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Il ne sait plus vraiment depuis combien de temps le flic participe à ses courses, depuis plus de dix ans c’est certain. Déjà gamin, il s’amusait à se mettre à la fenêtre à la nuit tombée, de leur appartement miteux de fortitude valley pour y observer ses engins et il a été tout de suite emballé par cette ambiance. Le cœur fermé, le corps tendu, il a grandi avec l’espoir de n’être autre chose qu’un pion : d’être celui qu’on réclamerait. Pensif et rêveur, à qui la vie n’a jamais été tendre, une façon d’avoir cette reconnaissance qu’il n’a jamais eue, auparavant. Si sa sœur savait, si sa cousine aussi, elles protesteraient, l’en empêcherait, mais  franchement, qui pourrait réellement concurrencer cette attraction en lui ? Ca coule dans son sang, son oxygène dont il a tant besoin pour respirer. « Rêve pas. » Il a à peine le temps de descendre de son bolide qui rugit en arrivant près de la voiture de son adversaire, qu’il attaque déjà sans ciller, arrogant et provoquant. Il aime ce jeu de vouloir prendre le dessus sur l’autre, et l’Italien ne perd pas ses mots, répondant presque avec un tac o tac étonnant. « Si ta mère est aussi bien roulée, j’veux bien qu’tu la ramènes, juste pour voir. » Il lève les yeux au ciel, se mordant la lèvre pour éviter de se jeter à sa gorge. Parler de sa propre mère, n’est pas quelque chose qu’il apprécie mais le flic n’a jamais appris à montrer ses faiblesses, plus encore dans ce monde. Il ne laisse donc rien transparaître à cette allure de mauvais garçon, à ce timbre de voix provoquant, à cette manière bien à lui, d’accueillir la nouvelle. Et puisque Nino le pique, il va le piquer à son tour. Et de la pire des manières qui soit : flattant l’égo de cette poupée de luxe, qui se tient devant lui, avec un joint entre les lèvres. Celle-là même qui jouait autrefois à cache-cache avec lui. « Et moi, j'ai pitié pour c'que tu fous dans ton lit. » Il avance d’un pas, la tenant en grippe dans son regard, sans jamais la lâcher de ses prunelles, voulant sans aucun doute lui prouver qu’elle méritait bien mieux que cette chose à côté d’elle. « T’inquiète donc pas pour moi, j’ai pas mal de ressource… » Qu’il provoque, une nouvelle fois, sans même regarder l’Italien, qui doit bouillir, que Elias soit autant intéresser par la femme qui l’accompagne. « Je pourrais t’montrer… » Il pousse un peu plus ses pions, léger rire qui se fit entendre, alors qu’il l’aguiche un peu trop, poussé par cette adrénaline. « Elle monte avec moi. » Dit-il sans même hésiter une seconde alors que Elias hausse les épaules. C’était une évidence et si c’était cette seule condition pour ressentir cette victoire en lui, il ne saurait s’y opposer guère longtemps. L’Italien devait avoir besoin d’un soutient externe, sans aucun doute… « La prochaine fois, on t'apportera une écervelée avec un joli petit drapeau. En lot de consolation. » Un sourire au coin des lèvres, il accueille le dialogue de la femme avec ironisme, et finalement il aime bien cette répartie. Il aime qu’on lui résiste Elias. Il aime le challenge, et ne vit que pour repartir victorieux. « Ouuuh tu veux une prochaine fois… » Qu’il avoue avant de tourner les talons pour grimper de nouveau dans sa caisse. Ils n’étaient sans doute pas prêt, espérons juste pour l’Italien qu’il s’est entraîné, ne voulant même pas savoir à qui il a volé cette caisse. Parce qu’évidemment, elle n’était pas à lui, elle était bien trop classe pour supporter son compte en banque misérable n’est-ce pas ? « T'es prêt, fiston ? » Elle lorgne, ouvrant la fenêtre côté passager et Elias lui répondit dans un clin d’œil, bien trop sûr de sa victoire. Si il devait les mener à l'accident pour gagner, il le ferait. Ce serait chacun pour sa gueule… « 3...2...1... GO ! » Pied au plancher, son pied heurte la pédale à son ‘GO !’ et la voiture du flic se met à avancer à vive allure dans les rues de Brisbane. Les pneus grincent sur la route mouillée, mais il ne dérive pas son regard de devant lui, prêt plus que jamais à en découdre, et il prend une légère avancée avant d’entamer le premier visage serrée, Elias serre sur l’extérieur, alors que Nino est juste derrière lui, prêt à reprendre l’avantage quand il le pourra.

petit lancé de dé aux oignons:

Nino savait bien que les remarques d’Elias allaient pas plaire à Allie et il se régale face à la répartie de celle-ci. Qu’est-ce qu’il peut l’admirer autant qu’elle peut le faire flipper. Cette nana a un sacré répondant et il ne s’en lassera jamais, sauf quand c’est lui qui a affaire à elle, il fait toujours moins le fier.
En voiture, c’était bientôt partie pour la course. L’italien sentait l’adrénaline monter en lui et pour lui c’était impossible de ne pas arriver en premier derrière la ligne d’arrivée. Et il avait la double pression puisqu’il avait sa voisine avec lui. L’italien avait toujours le besoin de faire ses preuves et de plaire, et pour ça, il devait l’impressionner en lui en mettant plein la vue. « T'es prêt, fiston ? » lui, il était prêt en tout cas, un regard rapide vers son concurrent, le défiant avec son air sur de lui. « 3...2...1... GO ! » c’est parti, l’italien avait déjà enclenché la première, lâché l’embrayage en appuyant sur l’accélérateur. Et il sentie la voiture de Carter se propulser en avant. Sourire sur le visage, l’italien profitait des sensations. « YOUHOU ! tu sens ça ? » qu’il dit à Allie. Il n’avait jamais conduit une voiture pareille et se rendait compte des sensations à côtés desquelles il était passé jusque-là. L’italien était un poil derrière Elias, ils se suivaient de prêt. Il était bien décidé à négocier le prochain virage et en profiter pour passer devant l’autre voiture. « J’vais l’dégommer. » qu’il lance déterminé. Il lui passe légèrement devant mais arrive au même niveau qu’Elias pour prendre le virage, les deux voitures se frôlent presque mais ça passe. Redressant son volant, l’italien avait bien cru qu’il allait prendre le mur de plein fouet. « C’était moins une ! » mais il resta concentré et repris son sérieux, accélérant davantage à présent, une grande ligne droite devant lui, il n’avait plus qu’à laisser glisser la voiture jusqu’au prochain virage.

Code:

WIN : Nino passe devant Elias et réussi à prendre même un peu d’avance.
SO CLOSE : les voitures restent côte à côte et ni l’un ni l’autre n’arrive à prendre de l’avance.
FAIL : Elias met le turbo et arrive à dépasser Nino et le distancer de quelques mètres.

« Et moi, j'ai pitié pour c'que tu fous dans ton lit. » J'adresse à l'attention du policier sans sourciller, sans démontrer la moindre trace de crainte comme de respect. Il n'y a que provocation, défi, jeu, et lorsqu'il s'avance d'un pas en soutenant son regard avec autorité, je n'émets aucun geste du recul, ne priant qu'à en découdre avec lui. C'est plus fort que moi : j'abhorre tout ce qui s'apparente à l'Ordre. Et lui, j'ai bien enregistré qu'il gagne son pain en arborant un uniforme de flic. « T’inquiète donc pas pour moi, j’ai pas mal de ressources… » Je hausse les sourcils, arrogante, prête à enchérir mais le vingtenaire est plus prompt à la réplique : « Je pourrais t’montrer… » Un offre sur un plateau d'argent. Je crève d'envie de jouer avec le feu, avec lui. Le remettre à la place que je lui juge adéquate et lui indiquer à quel point il ne commande pas, ne tient pas les rênes. En tout cas, jamais avec moi et mes pairs. « J'demande que ça, » je le convie en ne décochant assurément pas mes pupilles de son minois. S'il fut une époque où je le fuyais, où l'on ne faisait que jouer au chat et à la souris, si cette époque n'est assurément pas révolue, il n'en demeure que ce soir, nous nous trouvons tous les deux du même côté de la barrière, bien qu'adversaires encore une fois. Il y aura toujours une notion de conflit entre Elias et moi, j'en suis persuadée.

Nous nous installons dans nos bolides respectifs et je me concentre sur la victoire, tout en lançant ça et là des piques au représentant de l'ordre corrompu par le goût de l'illégale adrénaline. Il a bien assimilé le fait que je ne souhaite pas m'arrêter à cette course, que je n'ai pas dit mon dernier mot avec lui et ai des choses à prouver. Ça me réjouit, satisfaction que je lui accorde par l'intermédiaire d'un clin d’œil narquois.

Nino est prêt, les moteurs grondent, j'ai moi-même saisi une pince métallique dans l'objectif de mettre en exécution les atouts majeurs de la vieille bagnole du Rollins. Je lance le top départ au moment qui me semble le plus opportun pour mon ami et rapidement, les deux véhicules s'élancent dans un nuage de poussières et de gaz. « YOUHOU ! Tu sens ça ? » Un rire euphorique s'extirpe de ma gorge en guise de réponse enthousiaste. L'aiguille des kilomètres parcourus par heure écoulée ne fait que grimper encore et encore et encore. Mon cœur martèle ma poitrine d'adrénaline, d’amphétamine, j'oublie tout ce qui se passe autour, ce qui nous attend après, ce dont nous sommes faits. Nous talonnons le flic et un virage serré se dessine. « J’vais l’dégommer. » « LET'S GO ! » je l'encourage et je m'accroche pendant que Nino et Elias manœuvrent sans perdre trop de vitesse. L'italien parvient à passer en première position et je suis tellement exaltée que la sensation de vivre une des plus puissantes expériences de ma vie m'étreint avec intensité. Je n'imagine pas si j'étais au volant de cette voiture, je m'en sentirais assurément pousser des ailes.

« Fais gaffe ! » Je lui signale le muret et Nino redresse le volant de sorte à l'éviter de justesse. « C’était moins une ! » Je ne lui fais pas dire et mon expression le signifie sans peine aucune. Toutefois, le jeune homme est concentré sur la route et je ne compte pas l'embrouiller avec mon sens de la répartie acide. Ce n'est pas la priorité. « Mets les gaz ! » Parce que même si je doute que l'Italie regorge d'as du volant hors les parcours bien définis, je compte bien que nous vivions cette expérience à fond et non telle une petite course d'amateurs. Il faut prendre des risques pour atteindre la victoire et que celle-ci ait un goût d'apothéose. Il faut tout donner pour ne jamais regretter.

En dépit de l'accélération de Nino, Elias parvient à les dépasser. Son bolide se distance de plus en plus et je n'apprécie pas du tout ce revirement de situation. « On n'a pas dit notre dernier mot, » je menace, déterminée, et sors la pincette de sorte à connecter les fils et offrir un boost supplémentaire à la voiture de Carter. « Donne tout c'que t'as Nino ! Lâche pas, tu vas l'avoir ! » J'ai confiance en lui et il le mérite, son triomphe et le gain qu'il encoure. Aussi, je rêve de voir Elias relayé au second rang, dépassé comme j'avais l'habitude de semer ses collègues.

dé win : La connexion des fils d'Allie offre un grand boost à leur voiture. Ils dépassent de nouveau Elias.
dé so close : Grâce à Allie, la voiture bénéficie d'un boost qui permet aux deux véhicules d'être au coude à coude.
dé fail : Le moteur gronde mais Nino reste en deuxième place.

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A contrario de l’Italien, Elias se fiche bien de savoir ce que pense la jeune femme de lui, ou ce qu’elle a envie de lui dire. Elle peut jouer de lui, il n’est pas là en tant que flic, mais bel et bien en tant que participant. En tant que coureur et de vainqueur. Parce qu’il n’y aucune autre issue pour lui. C’est déjà difficile de perdre mais pas contre un novice. Pas contre quelqu’un qui n’en fait jamais – c’est du moins de cette façon qui le qualifie. Ils se ressemblent pourtant bien plus que Sanders ne voudra jamais l’avouer, et il y a une part de satisfaction en lui, que l’Italien a répondu présent. Qu’il soit venu participer et qu’il n’est pas peur de perdre. Parce que c’est la seule issue pour lui, perdre pour rester en vie. Perdre pour avoir la vie sauve. Pour l’heure, il affronte la gonzesse, il la regarde avec cet air suffisant sur le visage, presque de dégoût à son égard. Elle n’a pas parié sur le meilleur des lapins, désolé pour elle. Enfin non, il n’est même pas désolé Sanders, il en joue, travaillant ce besoin de paraître au-dessus des autres. Du Marchetti, de la Oakheart. Ils peuvent être dix en face, il affrontera toujours de la même façon : en provoquant, mais elle a du répondant la nana et ça lui plait. Ce serait mentir que de dire le contraire. « Et moi, j'ai pitié pour c'que tu fous dans ton lit. » Un rictus moqueur qui embrase son visage, des yeux aussi limpide qu’elle pourrait s’y plonger corps et âme là-dedans, il provoque parce qu’il voit bien que l’autre homme jubile de mépris pour lui, pour ses avances qui n’en sont pas vraiment. Il est jaloux, et ça se ressent même à plusieurs mètres. Et ça le fait rire le flic, et le pousse à continuer, à faire pire. Il oublierait même l’existence du Foxley, qui est loin d’avoir une réputation correcte aux yeux du flic. « Je ne savais pas que t’étais déjà passé par celui-ci… » Ca glisse de ses lèvres et Elias s’octroie un regard en direction de l’Italien, avec ce sourire en coin. Il le provoque. Comme il provoque Michael quand l’occasion est là… C’est si facile pour qu’il parte au quart de tour, parce qu’il n’a pas oublié pourquoi il est là, ce combat de coq qui s’annonce périlleux alors qu’elle n’a pas assouvie sa soif d’envie. « J'demande que ça, » qu’elle avoue, et si il ne répond rien, elle sait combien le flic répondra toujours présent. Que pour les voitures, il est capable de tout, et surtout du pire… Que c’est la seule façon de l’amadouer, d’en tirer ce qu’on souhaite de lui, bien qu’il soit plus intelligent qu’il ne veut le montrer, le paraître. A l’avant de son véhicule, Elias démarre en trombe quand le signal se fait retentir, et il ne rate pas l’occasion de lui passer devant, pied au plancher, prenant les virages sur l’intérieur, la ville se délite sous ses yeux à une vitesse incroyable, et il est comme fou de cette mascarade. Mais son rival est pas loin derrière lui, et ça, ça l’emmerde parce qu’il suffirait d’une mauvaise manœuvre pour qu’il le double. Il voit bien dans son rétro intérieur, que la Oakheart l’encourage, criant parfois à son tour alors que le Marchetti ne perd pas son sourire, mais ils ont beau être au coude à coude, rien n’est pourtant gagner d’avance et il devrait s’en douter, le savoir. Pied au plancher, Elias tente de mettre le turbo, mais il ne voit plus le véhicule adverse dans son rétro intérieur, et il gueule dans sa bagnole en tapant contre le volant, injuriant les deux protagonistes sur une dizaine de génération – au moins, avant de voir une intersection au bout de la route. Il sait combien c’est souvent périlleux. Ils sont en plein cœur de la ville qui continue de vivre malgré elle, malgré leur course et leur éventuel carambolage.

petit lancé de dé aux oignons:

Elias prend de la distance, il est devant Nino et ça agace tout de suite l’italien. Il est toute fois encouragé par la brune à ne pas se laisser abattre. Il mets les gaz comme elle dit et se ressaisi pour rejoindre la course. Il se rapproche d’Elias mais reste malgré tout toujours derrière lui. L’italien sert son volant autant qu’il peut, la pédale de l’accélérateur étant au plancher, il allait en toucher quelques mots à Carter à propos de sa voiture hyper puissante. Mon œil ouais ! Nino allait se faire ridiculiser et la soirée allait mal se terminer. Il devait gagner cette course, coute que coute. Et Allie semblait bien l’avoir compris. « On n'a pas dit notre dernier mot, » l’italien a du mal à comprendre où elle voulait en venir mais d’un regard furtif en sa direction, il remarqua la pince qu’elle agitait devant son nez. Il fronça les sourcils se demandant ce qu’elle allait faire. « Tu veux nous tuer ou quoi ? » oui parce que pour lui, c’était pas l’moyen de couper quoi que ce soit dans cette voiture. Il savait pas c’qu’elle faisait ni pourquoi elle faisait ça, mais il sentie comme une légère pulsion dans la voiture, elle prenait de la puissance et c’était presque le jour et la nuit. Comme si la voiture était bridée jusqu’à présent et que grâce à Allie celle-ci retrouvait sa jeunesse. « Donne tout c'que t'as Nino ! Lâche pas, tu vas l'avoir ! » le voilà qui sent reprendre le contrôle de la situation. Il faisait le malin, tout de suite, voyant qu’il se rapprochait davantage d’Elias et que bientôt, il serait non seulement à son niveau mais il pourrait lui passer devant aussi. Bingo ! « Putain Allie, t’es trop bonne ! » qu’il s’excite l’italien sur son siège.
Nino a bien remarqué le carrefour vers lequel ils se dirigent et voie le feu qui passe au vert. Il a l’impression d’être bien trop loin pour réussir à passer à temps d’ici à ce qu’ils y arrivent mais il ne lâche rien. Il a le souffle coupé et commence à avoir le palpitant. Il serre de plus en plus le volant avec ses ongles et ne lâche pas l’accélérateur. Il fonce et est concentré et alors qu’il passe le feu, celui-ci est toujours vert. Il souffle et regarde Allie soulagé. « On a réussi Allie ! » il est en joie, il est complétement excité et si sûre de lui, il va gagner, ils vont gagner, ils sont tout près , plus qu’une centaines de mètres et c’est la ligne d’arrivée. « J’vais l’niq… »
plus rien.
Noir, plus de son, plus d’image. L’italien est plongé dans un sommeil, sa tête a frappé fort, à plusieurs reprises. Sonné, il n’y voit plus rien, il n’entend plus rien. La ceinture qui oppresse sa poitrine, le verre brisé sur la chaussée, les sirènes qui s’agitent autour d’eux. Lui, il ne sait pas ce qu’il est entrain de se passer. Il ne sait pas qu’une voiture est sortie d’une rue où elle avait la priorité, il ne sait pas qu’il l’a percuté de plein fouet et qu’il a fait plusieurs tonneaux. Il ne sait pas que d’autres vies sont peut-être en danger ce soir, à cause de son imprudence, à cause de son égo, à cause de sa fierté, à cause de sa connerie…

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 Tout semblait fonctionner comme sur des roulettes, les mains autour du volant qu’il resserra dans une étreinte, il n’était pas anxieux. Le feu vert lui permettait d’avoir la vue dégagée, et il ressentait le besoin de se surpasser face à l’Italien. Il ne l’aimait pas, cette arrogance, cette prétention… Lui ressemblait un peu trop, davantage parce que Allie le convoitait, lui tournant autour, et ça le flic ne pouvait totalement le comprendre. Il aurait aimé l’avoir à ses côtés, très certainement, elle lui aurait donné une autre saveur à sa victoire, parce que rien ne pouvait se passer autrement. Il avait ce besoin de vaincre, de battre. Ce besoin d’être meilleur que n’importe qui, même de l’Italien. Surtout de l’Italien pour être honnête. Pied au plancher, ce sourire qui ne s’efface pas sur son visage tantôt impassible alors que ses yeux fixent un instant son rétro. Elle sentait bon, cette victoire. Le feu vert dépassé, et il était temps pour le flic de mettre le turbo, de foncer droit devant lui, parce qu’à présent seul le mental fera son affaire. Lui ne l’a pas ce mental, le Marchetti. Il n’en mènera pas large lorsqu’il descendra de la voiture et qu’il constatera, amer qui est le victorieux de l’histoire. Mais… Rien ne se passe comme il l’avait prévu le flic. Il n’y a plus d’Allie, plus d’Italien dans son rétro. Plus de bagnole derrière la sienne, il cherche désespérément sur le côté, peut-être étaient-ils en train de le doubler, et furax il détourne les yeux, avant d’entendre un bruit sourd, une collision entre deux voitures. Et celle lancée par l’Italien lancée à plus de cent cinquante kilomètres heures ne laisse planer aucun doute, le choc a été violent, rapide. Presque émerveillé devant la scène, le bolide de Sanders ralentit peu à peu alors que sous cette pression, de la fumée sort du capot, la différence de température, avant qu’il ne fasse demi-tour, prit d’un doute. Capuche sur la tête, il descend de son véhicule, ne s’attardant pas devant celle de la femme qu’il a percuté. Avant de s’arrêter devant celle de l’Italien et d’en descendre. Il n’en dit rien, le silence calme alors qu’il donne un coup de pied dans la porte de l’Italien pour qu’elle s’ouvre. Il le regarde, hors de question qu’il en soit impliqué d’une quelconque manière que ce soit ! Mais il se saisit du vieux téléphone de l’Italien tombé sur le sol du véhicule si bien qu’il se demande si ça fonctionne encore ce genre de téléphone. Il saisit le numéro des urgences, avant de nommer la rue, et le nombre de trois personnes touchés par cette course, blessé de surcroit, avant de baisser la tête et de revenir jusqu’à sa voiture en courant. Les secours ne tarderont pas à venir, et ils seront hors de danger. Il ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour la bagnole de l’Italien, se doutant bien que ce n’était pas la sienne, pas certain que la personne soit réellement heureuse de la découvrir dans ce piteux état : bonne à la casse ! La voiture du flic qui s’éloigne alors qu’il voit au loin les gyrophares des secours, et les intonations.