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 Rugby, scaring the normals since 1823 || Poppy

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Message(#)Rugby, scaring the normals since 1823 || Poppy EmptyLun 6 Avr 2020 - 21:25

Ce n'était qu'une question de temps avant que Poppy Oakley ne revienne faire appel à moi et ne me dise qu'elle a absolument besoin d'un rendez-vous le plus vite possible et en toute urgence. Etant donné que ma patientèle est encore très restreinte je lui trouve une place dès le lendemain et de là, tout commence. Ou tout recommence. Lorsque nous nous retrouvons, c'est comme si nous ne avions jamais quitté, comme si je n'avais jamais laissé l'australie derrière moi pendant ces dernières années. Nous ne sommes pas un kiné et sa patiente, mais bel et bien deux amis de longues dates. A vrai dire, nous avons toujours su gardé contact malgré la distance et j'en suis plus qu'heureux.

Ainsi de fils en aiguille, nous avons fini par échanger tous les jours, nous envoyant tantôt des sms humoristiques, tantôt des meme à la con. Nos échangent sont, comme d'habitude, légers et pourtant intéressants. Et au final, j'ai décidé de lui proposer de m'accompagner au match des Wallabies. Connaissant Poppy, je savais qu'elle accepterait et je ne me suis, encore une fois, pas trompé !

C'est donc comme ça que nous nous retrouvons en ce jour devant le suncorp stadium. Habillé de mon t-shirt à l'effigie de notre équipe national, leur casquette vissé sur ma tête, je crois que mes cordes vocales sont totalement prêtes pour hurler aux gars de bouger et pour leur donner des conseils qu'ils n'entendront pas et qui, de toute façon, les mettront encore plus dans la merde s'ils m'écoutaient réellement.

Lorsque je vois Poppy marchant vers l'entrée, j'agite les billets qui se trouvent dans ma main et lui offre un large sourire en sautillant un peu sur place afin qu'elle me remarque dans le tumulte.  « HELLOOO !» m'exclamais-je joyeusement en allant la prendre dans mes bras  «Allez dépêche toi un peu» la pressais-je, la voyant qui prends un peu trop son temps  «Les places sont pas numéroté et je refuse d'être tout derrière ! »

@Poppy Oakley
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Message(#)Rugby, scaring the normals since 1823 || Poppy EmptyMar 7 Avr 2020 - 3:02


Rugby, scaring the normals since 1823
« Attendez les filles, je fais une pause »

Le ballon roule en dehors du terrain, l’entraîneur tape dans ses mains, tout le monde s’arrête. Je m’avance en boitillant vers les gradins où m’attendent ma gourde et ma serviette, m’assois un instant en grimaçant. Il va probablement me tuer, le coach. Ça fait déjà deux fois que j’arrête le match. Mais ce n’est pas de ma faute. Mes tendons vont définitivement finir par me lâcher si je continue de forcer. Une fois mais pas deux. Ce fichu kiné n’a jamais su comment remettre mon genou en place. Blessé lors d’un entraînement il y a quelques années, il ne s’est jamais remis vraiment d’aplomb, entraînant douleur et autres boiteries indésirables pour une sportif comme moi. Et pour régler ce problème, la solution est déjà toute trouvée. Je sais ce qu’il me faut, quelqu’un qui connaît son métier bien entendu. Mais plutôt quelqu’un dont le prénom commence par Martin, et se finit par Murphy.

Avec autant d’heures de matchs et d’entrainements, il m’a vite fallu trouver un spécialiste digne de ce nom, capable de me suivre régulièrement, et surtout correctement. Après tout, on ne devient pas une star du basket avec une santé de merde. Et puis quand on ne peut pas rester assise plus de deux minutes, on se fait régulièrement mal. Mais Martin a toujours su me remettre en place. Les os, comme mon caractère un peu trop fougueux. Je l’ai toujours aimé Martin. C’était pas qu’un simple toubib. C’était un ami.

Oh, mais ça l’est toujours, bien entendu. Même lorsqu’il a quitté l’Australie. Même si ça m’a un peu fait chier, quand il s’est envolé pour un autre pays. Pas parce que je perdais mon kiné préféré, mais parce que je perdais un ami. Et je déteste les aux revoirs. Heureusement, Martin n’a jamais oublié qu’on pouvait toujours utiliser les nouvelles technologies pour rester en contact. Au moins, j’ai pu lui envoyer des toooonnes de conneries trouvées sur internet.
Et puis il a fini par revenir. Et finalement, rien n’a changé. Retour à la vie d’avant. Peut-être en mieux ? Bien sûr, vu qu’il m’a proposé de venir voir un match de rugby avec lui.

J’adore le rugby. Pas autant que le basket. Mais quand on est Australiens, on ne peut pas ne pas aimer le sport national. Certains pays ont le base-ball, le foot ou encore quelque chose de plus atypique. Nous on a le rugby.  Il paraît que c’est un sport un peu compliqué à comprendre. C’est vrai que c’est étrange, de se faire des passes en arrières et surtout, de se faire plaquer au sol par quelqu’un. J’aime bien le contact. Ça veut pas dire que j’aime qu’on me fasse bouffer de l’herbe synthétique.
J’ai volé le maillot des Wallabies de Kyle. Il ne m’en voudra pas, le mien est au sale. Ça fait combien de temps que j’ai fait tourner une lessive ? J’enfile ma casquette comme je peux avec ma couette, peint deux traits vert et jaune sur chacune de mes joues et prend la route du Suncorp Stadium où Martin m’attend probablement déjà. J’ai jamais eu le chic pour être à l’heure.

« HELLOOO ! »

Martin, au loin, agite les billets en l’air et se met à sautiller. Ça va grande perche, je suis petite mais pas aveugle ! Je lui tire la langue, feinte de ne pas le voir alors qu’il vient me prendre dans ses bras. C’est qu’il est pressé de rentrer dans le stade.

« Arrête de m’étouffer déjà et on pourra peut-être rentrer ! » Je rigole, en profitant pour lui voler les billets au passage.

Sans l’attendre, je me faufile dans la foule pour rejoindre les vigils qui contrôlent les places et les sacs à l’entrée. L’ambiance tonitruante du stade se fait déjà ressentir d’ici, et je ne peux m’empêcher de sourire bêtement, sautillant moi aussi sur place. J’adore cette atmosphère. Le cri des supporters, la tension sur le terrain, j’ai déjà envie d’hurler à pleins poumons. Ou d’être sur le terrain à leur place. Mais je suis nul en rugby. Faudrait que je l’emmène voir un match de basket la prochaine fois.

« Eh. On est assortis ! Mais j’ai quand fait plus d’efforts que toi. » Je ricane, lui fait un clin d’œil alors que le gros bras habillé en noir me laisse rentrer.

Il a dit qu’il ne voulait pas être tout derrière. Je vais nous trouver des places de choix, pile à la bonne hauteur. Je suis une habituée des stades en même temps. Bon, pas vraiment ceux de rugby, mais c’est pareil. On se met toujours au milieu, pour ne louper aucune action des deux côtés, en bas, mais sans plus pour ne pas être gêné par les barrières. Le stade n’étant pas encore totalement rempli, je n’ai aucun mal à trouver deux places parfaites. Lui, attrapant le bras, je l’invite avec moi à se faufiler devant les gens, non sans marmonner des « Pardon ! Excusez-moi ! » quand ils ne nous laissent pas passer. Est-ce que Martin vient souvent voir des matchs ?

« Eh voilà ! Elles sont parfaites ces places, non ? C’est super que t’ai réussi à trouver des billets pour ce match ! Merci de m’avoir invité ! »

Je lui sors mon plus beau sourire. Peut-être qu’avec ça il me payera tous les matchs de la saison ? Moi, profiteuse ? Noon. Ce serait trop ennuyant de regarder des types se rouler dans la boue toute seule.

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Message(#)Rugby, scaring the normals since 1823 || Poppy EmptyMar 7 Avr 2020 - 10:26

Voir Poppy qui fait genre elle ne m’a pas vu, juste pour m’embêter, ça m’avait manqué. Ses conneries m’avaient manquées, ses remarques acerbes m’avaient manquées, son ironie m’avait manqué, TOUT chez elle m’avait manquer. Ainsi, dès lors qu’elle a passé cet appel et que nous avons convenu d’un rendez-vous, je me suis promis à moi-même que nous allions rattraper le temps perdu. Nous avons, certes, réussi sans aucun problème à rester en contact pendant les dernières années, mais voir Poppy par skype ce n’est pas pareil. Il y a le contact physique qui manque, pouvoir la prendre dans mes bras et la serrer contre moi en une étreinte amicale, presque fraternelle.  Pour quelqu’un de tactile comme moi, j’avoue que la situation était assez torturante. Mais j’ai survécu et le retour n’en est que plus beau et magique.

Je ne me retiens donc pas de lui faire un gros câlin, ce à quoi elle me répond comme quoi je devrais déjà arrêter de l’étouffer si j’ai envie que nous trouvions des places. Eclatant de rire, je la relâche et elle en profite pour me voler les billets et m’échapper. Je la rattrape alors qu’elle entrait déjà dans le stade où nous sommes accueillit par les cris des supporter, nous mettant directement dans l’ambiance. Sans plus hésiter, je la suis et roule des yeux lorsqu’elle précise que, bien que nous sommes assortie, elle a fait plus d’effort  « C’est parce que t’es une fille et vous les filles vous avez bien plus de goûts que nous les hommes» une femme irrationnelle verrait là une remarque mysogine cachée, alors que ce n’est que la plus pure des vérités. Et j’ose espérer que Poppy me connaît assez bien pour comprendre cela et ne pas le prendre comme une remarque machiste.

Je fini par la suivre, la laissant jouer des coudes lorsqu’elle nous fait passer par une horde de supporters en furie afin de pouvoir rejoindre deux places.   «Les meilleures places du monde ! » m’exclamais-je en réponse à sa remarque. Décidant de garder mon énergie pour plus tard lorsque les joueurs seront sur le terrain, je m’assoies sur le fauteuil et pousse un soupire de contentement   « C’est simplement parce que j’ai les meilleurs patients du monde» expliquais-je lorsqu’elle me dit que c’est super que j’ai pu avoir ces places   «Je soigne le frère d’un des joueurs et comme il était super enchanté il a demandé  à son frère s’il pouvait lui avoir deux places et ...voilà » j’écarte les bras comme pour lui montrer le résultat   « Et pis je sais que t’aime un peu trop le sport et le rugby donc ...» je lui adresse un sourire innocent avant de rigoler doucement   «la prochaine fois tu m’aides à avoir des billets pour un match de basket  et ... » je me redresse subitement   «EH ! Mais si on gère bien notre coup y aurait carrément moyen qu’on puisse suivre la saison de rugby ET celle de Basket ! » mon regard s’illumine subitement   « Ce serait génial, non ?» je lui adresse un large sourire, fortement enchanté par mon idée.

@Martin Murphy
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Message(#)Rugby, scaring the normals since 1823 || Poppy EmptyMar 7 Avr 2020 - 21:22


Rugby, scaring the normals since 1823
«  C’est parce que t’es une fille et vous les filles vous avez bien plus de goûts que nous les hommes »

Je ne peux m’empêcher de rejeter ma couette en arrière, prenant un air pompeux. Bien sûr qu’on a plus de goût qu’eux. Girl power comme on dit. En vérité je ne suis pas trop du genre coquette. Je suis plutôt du style… « garçon manqué ». Ou du style banal. Terriblement banal. Alors je ne peux m’empêcher de lâcher un ricanement. Les strass et les paillettes c’est pas pour moi.

Martin a l’air content des places que je nous ai dégoté. Tant mieux. Je suis vraiment contente d’être ici, avec lui. C’est quand même dingue qu’il ait réussi à avoir des billets ! Les Wallabies jouent toujours à guichets fermés. Il faut toujours s’y prendre un mois à l’avance pour espérer voir le match dans le stade, et pas dans un bar ou devant la télé. Ou alors, pour y arriver… Il faut être pistonné. Connaître des gens. Martin me dit que c’est simplement parce qu’il a les meilleurs patients du monde. Je ne peux m’empêcher de hausser un sourcil. C’est plutôt parce qu’il est le meilleur kiné du monde, qu’il a les meilleurs patients.

« Je soigne le frère d’un des joueurs et comme il était super enchanté il a demandé  à son frère s’il pouvait lui avoir deux places et ...voilà »

Je me tourne vers lui, les yeux écarquillés. C’est qu’il en a de la chance. Je vais finir par être jalouse, mais je suis encore plus heureuse qu’il ait pensé à moi. Il commence à bien me connaître. J’aime peut-être un peu trop le sport.

« La prochaine fois tu m’aides à avoir des billets pour un match de basket  et... EH ! Mais si on gère bien notre coup y aurait carrément moyen qu’on puisse suivre la saison de rugby ET celle de Basket ! Ce serait génial, non ? »

Lui aussi, il me sort son sourire innocent. Je ricane, secoue la tête. Si on joue au même petit jeu, alors il n’est pas près de gagner. Combien de temps supportera-t-il d’aller voir des matchs avec moi ? Ou plutôt combien de temps ses tympans resteront en vie ? Mais ce serait génial, oui. Cela fait longtemps que je ne suis pas sorti avec des amis. Avec mes heures à la clinique, mes études, l’accident de Kyle et le basket, je n’ai jamais eu réellement de temps pour moi. Au lycée et durant mes premières années, je sortais tout le temps. Est-ce que ça me manque ? Un peu. Peut-être que je devrais proposer à Martin de sortir plus souvent avec moi, qu’on aille prendre un café, manger quelque part après les matchs,… Je n’ai pas grand monde à qui demander ça, à part lui.

« Ce serait avec grand plaisir, Martin ! »

Autour de nous, la foule s’agite. Les équipes ne devraient pas tarder à entrer pour s’échauffer.

« Mais dit moi, monsieur j’ai-des-supers-patients, est-ce que parmi eux tu n’aurais pas, je sais pas moi, le cousin d’un basketteur super connu ? Ça m’arrangerait, pour trouver des places pour les Brisbane Bullets ! »

L’équipe de Brisbane n’est pas la plus populaire du championnat. Pour voir un bon match, il faudrait aller à Perth. Disons que c’est un peu loin. Je finis par me tourner vers lui, me penche pour m’accouder sur mes genoux, le sonde du regard, léger sourire au coin des lèvres.

« T’as jamais pensé à rejoindre le staff médical d’une équipe ? Si t’as une super clientèle, c’est surtout parce que t’es un super kiné. Et crois moi, je sais de quoi je parle vue que je suis ta meilleure patiente. » Je ricane, sourire malicieux. Ça n’a rien d’égocentrique, juste comique. « Non, sérieusement, ton remplaçant était nul. Par rapport à toi hein. Moi je suis chercheuse, pas kiné, j’ai pas le droit de critiquer. Mais en attendant, le coach aurait fini par me mettre sur la touche si tu n’étais pas revenu et sauver mon genou ! »

Je tends les jambes, comme pour lui prouver d’un regard, me cale au fond du fauteuil. Mes pieds frôlent tout juste le sol. Je n’ai pas mis mes talons aujourd’hui. S’il se moque de moi, je l’étripe devant tout le monde.

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Message(#)Rugby, scaring the normals since 1823 || Poppy EmptySam 23 Mai 2020 - 14:06

Revoir Poppy me fait réellement plaisir ! Elle fait partie de ceux qui me manquaient le plus lorsque j'étais à l'autre bout du monde, mais aussi de ceux avec qui je suis rester en contact sans aucun problème pendant les deux dernières années. Elle était celle qui me raccrochait un peu à Brisbane et j'imagine de plus en plus que si j'avais perdu contact avec elle je ne serais peut-être jamais revenu ici. Mais je préfère ne pas penser à cela car aujourd'hui ce sont les retrouvailles qui comptent et je refuse de ressasser les erreurs du passé.

Alors je joue la carte de l'humour et ça fonctionne bien ! Poppy a toujours été une personne qui a le rire facile et nos conversations sont souvent placer sous le signe d'éclats de rire régulier. Car, en plus de partager les mêmes passions pour les animaux, la nature, la médecine et le sport, nous avons le même genre d'humour.  »Non, malheureusement j'ai que des joueurs de rugby dans ma patientèle » dis-je, dépité  «Et des danseurs aussi. Ils sont cool eux, les danseurs ! » hochais-je la tête  « Mais les seuls basketteurs que j'ai c'est toi et une autre gamine » j'hausse les épaules  «Donc ...va falloir que tu te débrouilles toute seule pour nous avoir nos place pour les Brisbane Bullets »

Je lui offre un large sourire plein d'innocence avant de me reculer contre le dossier de mon siège alors que mon amie me demande si j'ai déjà pensé à a suivre une équipe de sport, précisant que si j'ai de bons patients c'est seulement parce que je suis un bon kiné.  «Arrête... » dis-je modestement. Certes, je connais mes capacités et, d'après les retours de mes patients, je suis quelqu'un qui connaît bien mon boulot, mais je sais que j'ai encore beaucoup de formations à faire et que je n'arrêterais jamais réellement de me former.  «j'y ai déjà pensé, oui, mais je sais pas si c'est un truc pour moi étant donné que tu travail sous la pression, que tu dois réfléchir et agir en deux secondes, faire des premiers soins aussi et c'est un travail 12h/24 7j/7 ...bref, je crois que je préfère ma petite liberté tranquille dans le cabinet » avouais-je  «D'autant plus que je dois sauver les pauvres patients des griffes de mes collègues incompétent » que je nargue Poppy en rigolant doucement  « Mais dis moi, pourquoi il était incompétent ? Qu'est-ce qu'il a fait ? Pourquoi ? Avoue tout !»


@Poppy Oakley
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