| All the things we could have been (Amelyn UA - Chapter #1) |
| | (#)Mer 15 Avr 2020 - 16:03 | |
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ALL THE THING WE COULD HAVE BEEN
Ça veut dire quoi : “surtout moi“ ? Qu’elle en a tellement bavé qu’elle ne croit plus en la bonté des Hommes ou de certains d’entre eux ? Pourquoi ai-je le sentiment qu’elle n’a pas compris que je lui intimais à ne pas me juger puisqu’elle ne me connaît pas ? Est-ce, à ses yeux, impossible de ne pas se fier à ses aprioris sous prétexte qu’elle est elle-même égoïste ? Nous nageons en plein malentendu, j’en ai bien peur et, malgré tout, je ne la détrompe pas ou pas tout à fait. « C’est que ce je dis, je ne te connais et toi non plus. » Dès lors, contente-toi des preuves matérielles que tu as sous les yeux et décide ce qui te convient le mieux entre partir ou me suivre. Elle se rangea derrière la seconde option et je lui ai emboîté le pas jusqu’à la tanière des criminels. Quoique je sois fier d’avoir réussi à lui faire mordre mon hameçon, je ne prétendrais pas que ma désinvolture n’est pas surjouée. Je ne suis pas tout à fait à l’aise au milieu de ces types à la mine patibulaire qui me débarrasse d’un brin de ma curiosité. Elle s’appelle Raelyn. Original. Je le note dans un coin de ma tête, je suis trop concentré pour l’observer et demander s’il lui va bien ou non. Si je le fais, c’est pour lui concéder du courage, à cette inconnue, du courage et l’inconscience. Je me souviens avoir songé qu’au même titre que celui de sa fierté, le curseur de sa méfiance est déréglé, mais une fois encore, je ne l’accuse pas directement pour ce dol de programmation. L’influence de la cocaïne a eu raison de son discernement. Depuis combien de temps consomme-t-elle ? Sa fin est-elle proche ? Compte tenu des saignements réguliers de sa narine usée et brûlée par l’acidité du produit, je n’envisage pas de ce qu’elle a commencé le mois passé. Ma mission n’en sera que plus compliquée. Jamais trois jours ne suffiront, mais j’aviserai en temps voulu. À ce stade, elle n’a pas encore conscience qu’elle vient de tomber dans un traquenard moins grave qu’une arrestation, certes, mais tout aussi troublant, voire terriblement frustrant.
Toute sa détresse s’est révélée dans la voiture alors que la poche intérieure de ma veste engouffrait sa drogue et que je lui avouais, sans rien dissimuler, mes réels desseins. Sa force s’est transformée sous mes yeux. Elle s’est mutée en rage et en folie. Elle s’est manifestée par des larmes dès lors qu’elle a serré sa tête entre ses mains. Elle respire mal, trop vite et trop fort. Elle tremble comme une feuille morte soulevée par un vent d’automne. « Non.» ai-je affirmé, catégorique, mais ébranlé par tout ce qu’elle semble désemparée. « Et je ne t’ai pas menti. Calme-toi, s’il te plaît. » Soucieux de ne pas nous offrir en spectacle aux quelques passants qui foulent le trottoir jusqu’au Prohibition, j’ai jeté un coup d’œil dans mon rétroviseur et je me suis engagée sur la route principale. Où nous allions ? Je n’en avais sur l’heure aucune. Chez elle me paraissait à propos. Je ne vis pas à Brisbane, mais elle me traite de menteur sous couvert de la question. Elle a perdu toute notion d’orgueil et le peu de confiance relative que je suis parvenu à glaner. « Je t’ai dit que je t’achèterais pour 100 dollars et je l’ai fait, mais je n’ai jamais précisé que j’allais te laisser gérer tout seul ce que tu vas te mettre dans le nez. » Je ne m’énerve pas, mais je ne fais aucun effort de vocabulaire. La douceur ne l’atteindra pas : elle n’écoute pas. Elle se lamente, elle sanglote, elle supplie, mais elle distingue pas les bonnes intentions du tapis qui se déroulent sous ses yeux. « Ne pleure pas, ne fais pas ça. » Cette fois, c’est moi qui la prie. Elle me fait mal au cœur. « Me faire confiance. Accepter qu’elle est à moi avant d’être à toi et que je t’en donnerai, pendant trois jours, mais pas maintenant.» Elle me secoue les entrailles, si bien que j’ai trouvé mon geste cruel.
Je ne suis pas son tortionnaire. Son regard indique le contraire, mais elle se trompe de coupable. J’ai envie qu’elle le voie, qu’elle me concède que son bourreau, il coule dans ses veines, qu’il la détruit à petit feu. « Tu te rends compte de ce que tu dis ? » ai-je en haussant le ton à mon tour. Je ne cherche pas à l’effrayer, mais à la faire taire qu’elle perçoive que la situation est grave, que je l’ai constaté à maintes reprises, qu’elle tient par mon biais une occasion de s’en tirer et que dans le fond, elle le sait. « Tu te rends compte que tu serais prête à accepter plus ou moins n'importe quoi parce que j’ai ce que tu veux et que c’est plus important que tout le reste. Mais, regarde-toi. » D’un geste, j’ai rabattu le pare-soleil passager, celui où le milieu propose un miroir d’appoint. « Regarde-toi. » ai-je insisté en jetant une oeillade dans sa direction, un de ceux qui, pour quelqu’un me connaissant, sous-entend que je suis grave, résolu et, par conséquent, impossible à attendrir. « Tu saignes du nez, tu as l’air plus morte que vivante. » Je lui ai accordé le temps utile à encaisser dans un silence assourdissant et je me suis stationné sur une place de parking dans une rue désertée. « Dis-moi où tu vis et je t’en donnerai… » Un peu, juste assez pour que son corps cesse de brailler. « Quand tu seras plus à deux doigts de me claquer entre les doigts d’une overdose. 100 dollars, trois jours, c’était le deal et tu l’as accepté. » ai-je conclu néanmoins conscient qu’il lui manquait des données pour s’engager en toute connaissance de causes. Les auraient-elles entendues cependant…
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 20 Avr 2020 - 10:44 | |
| All the things we could have been Raelyn Blackwell & @Amos Taylor - Univers alternatif - 2006, 19 ans
Que je comprends qu’il s’est joué de moi j’ai du mal à me contrôler. La rage sourde qui me noue le ventre me submerge sans que je ne sois capable de la réfréner. Il m’a menti. Les mots viennent se se heurter contre ma poitrine, je tente de faire des phrases construites mais je n’arrive pas à garder ma tempérance, mon coeur bat férocement contre ma poitrine et je sens que petit à petit je perds pied. Sous l’influence de ces substances j’ai du mal à contrôler les émotions qui me frappent. Je tente de respirer, mais je n’y parviens pas, et alors que ma poitrine se soulève à un rythme effréné j’explose. Je l’accuse de mentir, je n’arrive pas à faire d’autre phrase, de plus construite, de plus réfléchie, non la seule chose que je vois c’est sa duperie. Il m’a attirée ici en me faisant miroiter de la drogue et quoi maintenant ? Il va profiter de ma faiblesse pour faire ce dont je l’ai accusé initialement ? Profiter de moi et de ma faiblesse, de mon état ? Parce que désespérée je le suis, et alors que ma prochaine dose m’a été agitée sous le nez pour m’être finalement retirée je ne sais si je parviendrais à respecter les limites que je me suis fixée, cette de mon intégrité physique.
Je hurle, je prends ma tête dans mes mains et la serre à m’en griffer le cuir chevelu, la rage me bloque la gorge, les larmes aussi, les sanglots que je ne contrôle pas. L’image que je renvoie, il y a bien longtemps que j’ai cessé de m’en préoccuper. « Non. » mes yeux lancent des éclairs et le supplient à la fois, le supplient de me donner cette dose qu’il me refuse, c’est de ce qu’il m’avait promise. « Et je ne t’ai pas menti. Calme-toi, s’il te plaît. » Comment ça ? Il m’a regardé droit dans les yeux et m’a promis cent dollars pour ce dont j’ai besoin. Cent pour la drogue, cinquante pour manger, j’ai accepté ses conditions et à présent il change les règles ? Je crois que je lui crie à nouveau qu’il m’a menti à plusieurs reprises, je crois, je n’en suis plus sûre je commence à perdre pieds. C’est comme ça qu’il prend le sien lui ? En faisant miroiter de la drogue à des pauvres gamines paumées dans mon genre pour finalement la leur refuser, les faisant ainsi chuter du dixième étage ? « Je t’ai dit que je t’achèterais pour 100 dollars et je l’ai fait, mais je n’ai jamais précisé que j’allais te laisser gérer tout seul ce que tu vas te mettre dans le nez. » Mes dents s’entrechoquent et je ronge celles du bas contre celle du haut, tentant de contrôler ma nervosité. Il me ment, je suis persuadée ou plutôt la drogue me persuade qu’il me ment. Il ne compte pas m’en donner. Il a démarrer, pour aller où ? Pour m’emmener où ? Les sanglots qui m’agitent sont d’une violence qui leur donne presque l'apparat de hauts le coeur, et je ne cherche même pas à tenter de les dompter. « Me fais pas ça... » De quoi ? De quoi je l’accuse exactement ? Je crois que même moi je l’ignore, même moi je suis incapable de garder un fil de pensées cohérentes. « Ne pleure pas, ne fais pas ça. » Pourquoi ? Parce que ça le met mal à l’aise ? Je répète, d’une voix plus faible et ma tête toujours prisonnière de mes mains, de mes ongles qui s’enroulent dans mes mèches et les tirent. « Me fais pas ça... » Je crois même que je murmure un donne la moi d’un ton plus plaintif encore. « Me faire confiance. Accepter qu’elle est à moi avant d’être à toi et que je t’en donnerai, pendant trois jours, mais pas maintenant. » Je relève vers lui mes yeux brillants, suppliants maintenant que la colère laisse place à la négociation. « J’en veux. J’en ai besoin maintenant. » Je me mords l’intérieur de la lèvre pour tenter de faire taire la douleur.
« Tu te rends compte de ce que tu dis ? » Je soutiens son regard, mais la lueur d’insolence qui y brille la plupart du temps a disparu. « Tu te rends compte que tu serais prête à accepter plus ou moins n'importe quoi parce que j’ai ce que tu veux et que c’est plus important que tout le reste. Mais, regarde-toi. » Que cherche-t-il à faire ? A me faire me sentir mal ? Minable ? C’est déjà le cas, je n’ai pas besoin de lui. Il attrape le rétroviseur passager et l’ouvre. « Regarde-toi. » C’est lui que je regarde, un air mauvais, perdu et agité sur le visage. Je sais à quoi je ressemble. Il n’y a pas de place pour un miroir plein pied dans mon appartement mais je sais que je fais peine à voir, il ne me l’apprend pas. Je sais que mon corps décharné me fait paraître trois ans de moins, me fait paraître faible, je sais que mon teint cireux me donne un air malade. « Tu saignes du nez, tu as l’air plus morte que vivante. » Les mains tremblantes je referme le rétroviseur brusquement. « Qu’est ce que ça peut te foutre ? » Je suis sèche, sur la défensive. Pourtant mon corps supplie toujours autant, j’ai l’impression de trembler de la tête aux pieds, la sensation que mes poumons vont exploser dans ma cage thoracique. « Dis-moi où tu vis et je t’en donnerai… » Il récupère mon attention. Parce qu’il agite à nouveau la carotte sous mon nez, parce que je ne suis plus en état d’être méfiante, pas le luxe d’être échaudée par son premier mensonge. « Quand tu seras plus à deux doigts de me claquer entre les doigts d’une overdose. 100 dollars, trois jours, c’était le deal et tu l’as accepté. » Je l’écoute à peine, je me focalise sur sa promesse. « Tu vas m’en donner ? Chez moi ? » J’ai envie d’y croire, à nouveau je fixe mes yeux brillants sur lui. « J’habite sur Hazelmount street. C’est juste au sud de la gare de Bowen Hills. » Dans un quartier qui fait peine à voir. Dans un studio de treize mètres carrés qui fait peine à voir, mais je m’en fiche pas mal, sur l’instant.
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| | | | (#)Mar 21 Avr 2020 - 14:53 | |
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ALL THE THING WE COULD HAVE BEEN
Exiger qu’elle se calme, c’est demander à un chien de ne plus aboyer devant l’ennemi, car elle en est là, Raelyn. Elle ne réfléchit plus. Elle réagit à l’instinct, à l’image d’une bête qui meure de faim et qui ne trouve ni de quoi se nourrir ni de terrain pour chasser. Sans drogue, elle se sent mourir, à moins qu’elle ne craigne ou qu’elle ait déjà entamé la descente. Elle est violente pour les toxicomanes. D’après la légende, elle remplirait le cœur de peur irraisonnée, l’estomac d’angoisse et la tête d’idées noires. Ma passagère, elle se la prend au sens littéral du terme. Son arrogance mue plus tôt par ce qui lui reste en orgueil, n’a plus lieu d’être. Elle l’écrase à chaque fois qu’elle menace de s’arracher les cheveux. Et, une fois encore, il ne s’agit pas d’une allégorie quelconque. Autour de ses doigts s’enroulent quelques cheveux filasses et ternes. Elle l’est devenue, à tout point de vue, un peu plus à chaque rail. Alors, bien sûr, ça ne me regarde pas. Mon traquenard outrepasse mon respect pour ses libertés. Mais, je suis convaincu qu’un psychologue, face à son attitude, la jugerait incapable de prendre soin d’elle en âme et conscience. Elle serait déchue de ses droits et enfermée dans un centre de désintoxication. Personnellement, je ne crois pas qu’on guérit d’une addiction par l’enfermement. A mon sens, la bienveillance de l’un et la volonté de l’autre devraient pouvoir suffirent. C’est naïf ? Sans doute, mais je me suis promis d’essayer, dès qu’elle sera à nouveau prête à m’écouter, quand elle aura réalisé que je ne suis pas son ennemi, que mon unique crime, finalement, c’est de verser dans l’ingérence et de la confronter à son image. Elle est l’ombre de ce qu’elle aurait été sans cette merde. Et si je réprime l’insulte qui ressemblerait à : « Tu es pathétique », j’aspire à ce qu’une œillade dans le miroir du pare-soleil lui insuffle cette vérité. Sauf qu’elle me supplie de ne pas la faire souffrir, qu’elle hurle, qu’elle se malmène, mais qu’à aucun moment elle n’a tourné les yeux vers la glace. « Tu fuis. Tu es en train de te fuir, Raelyn. » Elle fugue comme un gosse pris en défaut qui craint d’affronter la colère et la déception de ses parents. Elle détale comme un lapin devant le danger, mais elle aura beau courir, c’est elle la menace. Elle est un risque pour elle-même, car elle a perdu le contrôle et qu’elle confond besoin, désir et plaisir éphémère. « Tu n’en a pas besoin. Personne n’a jamais eu besoin de ça. Ce n’est pas vital. » Ce n’est pas boire, dormir, manger. Ce n’est pas lié à la sécurité non plus « Ce dont tu as besoin, c’est de te mettre sous la dent un truc consistant. Depuis combien de temps tu n’as pas mangé ? » A quand remonte ton dernier repas ? Quand as-tu cessé de t’alimenter autrement qu’à l’aide de cocaïne ?
Sa question, au sujet de mes intentions et de ce qui me pousse à prendre soin d’elle, je ne l’ai pas relevée. J’ai déjà répondu et je n’ai pas de temps à perdre à lui enfoncer dans le crâne ce qu’elle refuse d’entendre et qu’elle n’est pas en état de comprendre. Plus pragmatique, je lui dévoile les premières étapes de mon plan de sevrage. D’abord, son adresse. La suite, je la lui expliquerai plus tard. J’ai eu trop de mal à récupérer son attention pour risquer de relancer la machine de son hystérie. « Oui. Je t’en donnerai, chez toi. » Pas tout de suite cependant. D’abord, je commanderai de quoi manger. Ensuite, j’évaluerai la situation à l’aide du peu d’informations à disposition. Je ne suis pas un spécialiste de la médecine. Mais, je me fierai à mon bon sens en distribuant le produit. Elle n’aura que la moitié de ce qu’elle aura réclamé. Ce sera ça ou rien du tout et mon intuition me souffle à l’oreille qu’elle préfèrera s’y plier - ou peut-être me voler - plutôt que d’en être entièrement privée. Récupérant mon téléphone dans ma poche, j’ai composé le numéro de téléphone d’une pizzeria où mon frère en commande régulièrement lorsque je suis de passage. « Qu’est-ce que je te prends ? » ai-je aussitôt demandé sans nourrir l’espoir d’obtenir une réponse. Qu’à cela ne tienne, je la prendrai aussi basique que possible. Une fois raccroché, j’ai jeté un coup d’œil en direction de la passagère. Elle m’a semblé moins crispée, mais ne serait-ce qu’une illusion que je n’en serais pas étonné. « Ça va mieux ? Tu es rassurée ? » ai-je tenté, non pas mielleux, mais sans agressivité. Je ne cherche pas à la charmer, juste à lui expliquer qu’elle ne craint rien. « Je ne te ferai rien. Je te l’ai dit. » Je ponctue d’un sourire qui tombera sans doute à plat, mais qu’importe ? « Je n’en veux pas à ton intégrité, au contraire, j’essaie de te la rendre. Et arrête de me demander ce que ça peut te foutre. Ce n’est pas un argument de toute façon. J’ai pris une décision et tu auras beau faire, je ne changerai pas d’avis. » Peut-être qu’elle cessera de m’accuser d’être le Diable en personne alors qu’il tend rarement la main, lui. « C’est bien par là ? » La voiture s’est engouffrée dans cette rue qui ne figurerait pas dans les catalogues touristiques de Brisbane. Vitres brisées, trottoirs sales, déchets à terre - y trouverais-je des seringues ? – quelques clochards assoupis un bout de macadam. « Je me gare où ? » Sous-entendu, au plus près, que tu n’aies pas à ordonner à tes jambes de ne porter à nouveau alors qu’elles n’en ont plus la force ? [/quote] |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 25 Avr 2020 - 13:49 | |
| All the things we could have been Raelyn Blackwell & @Amos Taylor - Univers alternatif - 2006, 19 ans
Qu’est ce qu’il cherche à faire en abaissant le miroir ? A me renvoyer à ma propre image ? Que croit-il, que j’ignore ce à quoi je ressemble ? Il n’y a pas de place pour un miroir plein pied dans mon studio miteux, et je m’en félicite, mais je le sais. A chaque fois que je passe devant une vitrine qui me renvoie mon propre reflet je vois, et je sais que je ne suis que le reflet de ce que j’étais en arrivant ici, que je donne l’impression d’être plus vivante que morte. Veut-il que je comprenne que je suis pathétique ? Que ma vue lui est insoutenable ? Grand bien lui fasse, qu’il me donne ma drogue et me laisse partir alors, je ne l’importunerais plus. « Tu fuis. Tu es en train de te fuir, Raelyn. » Je laisse échapper un rire bref et sarcastique. « Non, je vis ma meilleure vie, merci de t’inquiéter. » Pour rien au monde je ne reviendrais en arrière en tout cas, pour rien au monde je ne m’enfermerais à nouveau à Charleville, tant pis si le prix à payer est trop lourd. « Tu n’en a pas besoin. Personne n’a jamais eu besoin de ça. Ce n’est pas vital. » Qu’est-ce qu’il en sait le militaire parfait ? « C’est facile à dire quand on a jamais ressenti le besoin de s’évader. » Sa vie, je suis sûre qu’elle est parfaite. Qu’il n’a qu’une sourire à faire et qu’avec ses dents blanches et ses yeux bleus il obtient tout ce qu’il veut dans la vie. « Ce dont tu as besoin, c’est de te mettre sous la dent un truc consistant. Depuis combien de temps tu n’as pas mangé ? » Je baisse les yeux et cherche à compter. Sauf que j’ai mal partout, j’ai l’impression que je vais étouffer et je n’ai qu’une envie, me rouler en boule dans un coin. Ce matin, j’ai mangé ? Je n’en sais rien. « J’ai pas faim en tout cas. » Pas de ça. Je n’ai jamais eu un appétit d’ogre, et ma consommation de drogue me coupe la faim la plupart du temps.
Il va m’en donner. Il a dit qu’il allait m’en donner. Est-ce encore un nouveau jeu ? Se moque-t-il de moi ? Prend il son pied à me faire miroiter des choses qu’il ne compte pas me donner ? Encore une fois je n’arrive plus à me méfier de cette éventualité, parce que l’appel de cette merde est trop fort. « Oui. Je t’en donnerai, chez toi. » Il m’en donnera ? « Promets-le. » Même si je ne le connais pas, même si rien ne me dit qu’il ne se dérobera pas. Mais je lui donne mon adresse, parce qu’il a ce que je veux et que je ne suis par conséquent pas prête à me tirer. Certes c’est son argent, mais j’ai l’impression que c’est ma drogue qu’il a dans ses poches. « Qu’est-ce que je te prends ? » Je lève une main dans sa direction, je lui fais signe que je m’en fous. Je suis occupée à calmer mes sanglots, mes tremblements et pour ce faire, je me contente de m’entourer de mes propres bras. « Ça va mieux ? Tu es rassurée ? » Je lui jette un regard en coin, un regard d’animal apeuré sur le visage, sans trop savoir quoi répondre. « Je ne te ferai rien. Je te l’ai dit. » Ce n’est même pas ça qui me torture le plus. Je crois que j’ai perdu toute notion de préservation quand il a fourré le sachet en plastique dans sa poche. « Je n’en veux pas à ton intégrité, au contraire, j’essaie de te la rendre. Et arrête de me demander ce que ça peut te foutre. Ce n’est pas un argument de toute façon. J’ai pris une décision et tu auras beau faire, je ne changerai pas d’avis. » De me la rendre ? Pour qui se prend-il ? Mon père ? Si c’est le cas il peut partir loin et vite vu que c’est ce que ce dernier a fait. « Je serais rassurée quand t’auras fait ce que t’as dit. » Pas avant. Pas alors que mes yeux dévient trop souvent en direction de sa poche, parce que je sais que c’est là qu’il a rangé ma drogue.
Je reconnais les immeubles de mon quartier. C’est industriel, c’est pas particulièrement reluisant, c’est aussi le seul coin de la ville dans lequel je peux me permettre d’habiter. Je pouvais, puisque si je ne retrouve pas de boulot vite je me retrouverais à la rue bien rapidement, je n’ai pas un sou de côté. « C’est bien par là ? » Je décroche mon regard des immeubles et je tourne la tête dans sa direction. « Pourquoi, tu t’attendais à des bâtiments classés ? A un joli coin tranquille ? » Ca pourrait être pire. Charleville, c’était pire à mes yeux. Ce n’était pas sale, ce n’était pas glauque, mais c’était étouffant. « Je me gare où ? » « L’immeuble à l’angle. » Il se gare devant et je descends de la voiture - rapidement, mais pas assez pour ne pas jeter quelques coups d’oeil en arrière pour m’assurer que lui et ma drogue me suivent bien. Je fouille dans ma poche pour en tirer mes clés, avant de pénétrer dans le hall de l’immeuble. « L’ascenseur est en panne. » L’ascenseur est tout le temps en panne. J’habite au deuxième, mais jamais la montée des marche ne m’a semblée si longue. J’arrive en haut en nage et le souffle court, avant de me diriger vers ma porte et de glisser la clé dans la serrure. « Fais gaffe à pas te perdre hein. » Ca fait même pas quatorze mètres carrés, je dors sur un canapé trouvé dans la rue mais en état correct, et y’a deux pièces uniquement. Il devrait y arriver.
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| | | | (#)Dim 26 Avr 2020 - 22:11 | |
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ALL THE THING WE COULD HAVE BEEN
Elle vacille entre sarcasme et insolence et, si je l’ignore, j’analyse avec pragmatisme ce comportement propre à sa jeunesse et sans doute motivé par son état. Serait-elle au mieux de sa forme, voire une jeune femme bien de sa personne qui ne brade pas son honneur, ses nerfs et sa santé pour une ligne de cocaïne, sans doute se serait-elle montré sympathique avec moi, l’inconnu qui, admettons-le néanmoins, ne lui aurait certainement pas adressé la parole en pareilles circonstances. A quoi bon, dès lors, me formaliser ? Je lui réponds à peine de quelques hochements de tête sceptique quand je ne me tais pas, tout simplement. Je n’ouvre la bouche que pour la rassurer. Oui, je lui donnerai ce qu’elle attend et qui gît dans le fond de ma poche. Mais non, je ne le lui promettrai pas. Au contraire, elle me traiterait à nouveau de menteur avec, cette fois, un argument de taille contre lequel il me sera impossible de me défendre. Or, dans ces conditions, comment lui intimer le désir de me faire confiance ? Comment insuffler en elle l’envie de saisir la chance, gratuite qui plus est, de sortir de cette merde si elle le souhaite ? Aussi, n’ai-je rien répliqué. Je n’ai pas même dodeliné du menton. Je me suis tu sur le sujet au profit d’un autre : l’évasion. Elle présume, mais mal, la petite. Elle m’imagine dans une vie parfaite qui m’aura perpétuellement souri. Sauf que rien n’est rose pour personne dans cette vie. Il faut se battre pour gagner sa croûte et l’affection qui, normalement, devrait être acquise. Je suis le bon à rien de ma mère, l’imparfait et, mon épouse, aussi aimante et patiente soit-elle, me reproche d’être plus souvent absent que le contraire. Ma vie de militaire la contrarie et moi, ça me tend. Je ne voulais pas de cette existence qui me prive de mon enfant. Je n’ai pas désiré non plus la voir grandir à travers des photos, mes permissions ou des appels vidéoconférences lorsque ma position le permet. Cette décision de m’incliner sous l’étendard de notre pays, je l’ai prise pour elle, pour qu’elle ne manque jamais de rien. Quelquefois, je la trouve ingrate, mais je ne pipe mot. J’encaisse et je m’emploie à être la hauteur de ses espérances. « Tu juges beaucoup, Raelyn, mais peut-être pas les bonnes personnes. » J’aurais bien ajouté un « si tu veux mon avis » mais elle serait volontiers engouffrée dans la brèche du discours et plutôt crever que de lui offrir ce menu plaisir. Elle est déjà bien assez fière de repousser mon offre. C’est bête : quitte à manger, autant opter pour sa pizza préférée. Sauf qu’elle est butée et que j’ai cessé de me battre contre ces moulins à vent-là. J’en aurais bien d’autres à affronter tout au long de cette soirée.
Elle est vouée à s’achever dans son appartement. Nous approchons d’ailleurs et à mesure que le bâtiment – lequel ? – se dessine sur la toile de l’horizon, elle pleure moins. Elle ne s’arrache plus les cheveux non plus. Il ne demeure que ses provocations insultantes qui m’atteint peu et l’espoir de se repoudrer le nez. C’est triste, finalement. Quoique je ne lui servirai pas de pitié pour le dessert, je ne peux m’empêcher de songer que c’est malheureux de se gâcher avec une telle application. Elle a de la ressource pourtant. Elle souffre physiquement, psychologiquement et elle me nargue tout de même alors que je stationne le véhicule. Je la suis jusqu’à l’entrée de l’immeuble et, lassé par ses brimades, je me défends enfin : « Tu devrais garder ton énergie pour autre chose que me chercher, jeune fille.» Je suis condescendant cette fois, car ma patience se borne à des limites qu’elle ferait mieux de ne pas dépasser. De nous deux, je suis en position de force. J’ai ce qu’elle veut et ne peut s’offrir. Si je rebroussais chemin, que ferait-elle, si ce n’est piétiné son orgueil pour me retenir. « Deux grammes. Trois jours. » ai-je donc répété puisque je ne suis pas assez mauvais pour mettre l’hypothèse à exécution. Je ne jurerais pas non plus qu’elle ne tente pas de dissimuler son malaise à me révéler l’endroit où elle vit. Je suis un étranger et qui aurait pu rêver de vivre dans un tel quartier et dans un studio à peine plus grand qu’une cellule de prison ? Personne, mais je m’en cogne comme de ma première chemise. Ça n’a pas la moindre espèce d’importance à mes yeux. Contrairement à elle, je ne suis pas là pour la clouer au pilori. Le seul échafaud dont elle est victime, il réside dans son esprit, pas dans le mien. Je me suis avancé dans ses pénates avec une pointe d’appréhension mue par la bienséance. Je n’ai pas à faire comme chez moi. Aussi, ai-je demandé l’autorisation avant d’investir une chaise au milieu de ce qui lui ressemblait au salon. « Tu bosses ? » ai-je tenté moins pour lui faire la conversation que pour apprivoiser dans quelle mesure la drogue a eu raison de ses réels besoins primaires. « On mange et puis on s’arrange. Le livreur devrait plus traîner. » Et il me reste, en tout et pour tout, cinquante dollars dans mon portefeuille, juste à côté du sachet, de son Graal. « Et, je te donne rien entre les mains évidemment. Tu me guides. J'apprendrai comme ça.»
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 29 Avr 2020 - 19:38 | |
| All the things we could have been Raelyn Blackwell & @Amos Taylor - Univers alternatif - 2006, 19 ans
Il a l’air bien trop propre sur lui pour pouvoir comprendre ce que je raconte de toute façon. Ses yeux clairs, son visage rasé sec et ses cheveux courts : il a fière allure. L’allure, c’est ce que j’ai cessé d’essayer d’avoir quelque part entre mon troisième et quatrième mois de consommation. J’étais une jolie fille avant tout ça, et avec un visage encore peut-être trop enfantin, avec trop de caractère pour d’autres, mais j'approchais l’aube de l’âge adulte et mes courbes certes discrètes me valaient quelques coups d’œil en biais. Lui, je l’imagine comme n’ayant jamais eu le moindre effort à faire pour décrocher un travail, pour séduire une jolie fille, pour faire la fierté de ses parents et s’attirer les louanges de ses professeurs est supérieur. En cette instant, alors qu’il me force à me regarder dans le miroir et dissimule à peine qu’il me trouve pathétique, et il prend les traits de Liam et et de tous ses potes moralisateurs. Il prends les traits de ces compagnons de passage de ma mère qui, au bout de quelques semaines seulement se permettaient de clamer que je filais un mauvais coton, qu’elle etait trop laxiste avec moi, que je finirai enceinte et sans emploi ou simplement qu’il fallait me discipliner. Ils n’ont jamais réellement fait long feu, elle n’arrivait pas à refaire sa vie de ma mère, mais ils ont été trop nombreux à se permettre trop de réflexions déplaisantes. « Tu juges beaucoup, Raelyn, mais peut-être pas les bonnes personnes. » Alors que je ramène mes genoux contre ma poitrine, que je pose mes chaussures sur le siège passager je tourne la tête dans sa direction. « Ah ouais ? Et je me trompe ?» Je fais claquer ma langue contre mon palais, achevant ainsi le tableau méprisable que je cherche à esquisser. Peut-être ainsi me foutra-t-il la paix ? « Vas-y impressionne-moi, c’est quand la dernière fois que t’as eu envie de retourner ton arme de service contre ta tempe ? » Il est militaire, pas policier, mais j’avoue ignorer les différentes subtilités. « Tu devrais garder ton énergie pour autre chose que me chercher, jeune fille. » « T’as raison, y’a un concours de Cheerleading dans mon quartier la semaine prochaine je devrais peut-être essayer. » Détestable je ne le suis même pas quand je m’en donne la peine, ou plutôt quand j’arrête de tenter de le paraître, mais le manque me fait pousser des ailes, il me rend insolente et me propulse dans la peau d’une petite peste. « Jeune fille, tu crois que j’ai quel âge au juste ? » Je sais que j’en parais au moins trois de moins que l’âge que j’ai réellement, et c’est pour ça qu’il m’a prise en pitié ?
Il me suit sans un mot, il rentre dans l’appartement sans un mot, il me demande simplement l’autorisation de s’asseoir d’un signe de la tête quand moi je me laisse tomber sur le canapé qui me sert de couchage, mais je surprend son regard qui balaye la pièce. Est-il surpris ? Se dit-il au contraire que mon studio parfait mon personnage ? Je m’en fous, j’ai tenu ma part du marché, on est là et je vais la drogue. « Deux grammes. Trois jours. » « Maintenant. J’en veux maintenant. » Mes ongles viennent à nouveau s’acharner sur mon avant-bras, le griffer jusqu’à m’en laisser des marques. « Tu bosses ? » « Ouais dans la politique. » À quoi s’attend-il ? Et moi, pourquoi est-ce que je ressens le besoin de préciser avec un peu plus de sincérité ? « Je bossais. Je travaillais dans un bar miteux avec des clients miteux et je me suis faite virer. » Je me retrouverai à la rue bien assez vite, mais plutôt dormir sous un pont avec tous les camés du coin que de rentrer à Charleville. « On mange et puis on s’arrange. Le livreur devrait plus traîner. » À nouveau il s’arrange comme il veut et moi je grince des dents. « Tu rajoutes des conditions à notre accord à chaque fois que t’obtiens ce que tu veux et tu t’étonnes que je m’attende à ce que tu me demandes de me mettre à genoux ? » Il serait pas le premier malade mental à se faire passer pour un chic type pour mieux asseoir son emprise. « Et, je te donne rien entre les mains évidemment. Tu me guides. J'apprendrai comme ça. » je laisse échapper un rire sec. « T’apprendras ? Pourquoi tu cherches des activités pour occuper tes gosses le dimanche ? » Je l’observe dans l’air méfiant avant de ramener mes jambes en tailleur et de hausser les épaules. « Je m’en fous que tu fasses, mais tu vas faire des grosses lignes dégueulasses et je tiendrai jamais trois jours. » Pragmatique, dans toutes les circonstances. « Y’a une bouteille de whisky sous l’évier, je prétendrai pas l’avoir payée mais il paraît que si t’es pas au courant c’est halal. »
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| | | | (#)Lun 4 Mai 2020 - 2:25 | |
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ALL THE THING WE COULD HAVE BEEN
Se tromper ? À quel sujet ? Sur l’image que je lui renvoie ? À propos de ces jugements biaisés et uniquement fondés sur mon apparence, les maigres informations récoltées dans ma boîte à gants et la gratuité de mon aide ? Pour lui répondre au plus juste, il aurait fallu qu’elle m’entretienne sur ce que l’elle a d’enfoui dans sa petite tête et je doute qu’il soit possible, vu son état, d’y déterrer quoique ce soi d’estimable pour l’instant. Je pourrais m’expliquer pour toi. Je suis intrusif et je frôle l’ingérence. Lui raconter mes blessures et mes envies de boire jusqu’à plus soif afin d’oublier que Sofia grandit sans moi et que je ne mène pas la vie dont j’ai rêvé – l’ai-je fait d’ailleurs ? – offrirait de l’équité à notre échange. Mais, dans quel but ? Le dialogue est stérile puisque la seule chose qui ‘l’intéresse chez moi, c’est ce que j’ai planqué dans ma veste. C’est de bonne guerre, cependant. C’est tout l’enjeu du deal, l’essence même de mon approche. Dès lors, je ne la blâme pas pour cette obsession. J’essaie au contraire de la comprendre. En revanche, chacune de ses railleries me colle une furieuse envie de m’arrêter sur le bas-côté de la route et de l’abandonner sur le trottoir sans sa came. Ça lui pend au nez. Elle ne mérite que ça et je suis fatigué d’avoir à ignorer ses provocations quand de cinglantes répliques me brûlent les lèvres. Or, je la blesserais sans y trouver le moindre réconfort. Je ne suis pas de ceux qui tirent sur l’ambulance. Mais, Dieu que ça me démange de lui rabattre son caquet et de vérifier l’hypothèse qui la présume capable de courir derrière la voiture en marche tant la coke la prive de bon sens et d’orgueil. Cet orgueil qui teinte ses désobligeantes remarques, il n’est qu’un leurre à peine probant. Il ne me convainc pas plus qu’il ne la présente en jeune fille honorable à ses yeux et elle le sait. Elle le sait parce qu’elle n’a rien d’une idiote. Malgré le manque ou la surdose, elle fait preuve d’esprit. Elle le sait qu’elle ne paie pas de mine et qu’elle fait peur à voir également. Au contraire, elle n’aurait pas fui le miroir du pare-soleil comme la peste. Elle aurait affronté le reflet de ses yeux vides et injectés de sang sans broncher. Or, elle n’est plus désormais que l’incarnation de la petite fugueuse. Alors, je ne déclare pas qu’il n’y a rien d’impressionnant à retourner une arme contre sa tempe puisque c’est l’apanage des lâches et des faibles. Je ne lui explique pas non plus que, de mon point de vue, il est plus difficile de vivre que de mourir. Je ne m’attarde que sur ce qui compte réellement : « Je ne sais pas. Dix-sept. Dix-huit tout au plus. Ce qui veut dire beaucoup plus jeune que moi, jeune fille » Trop jeune pour moi, aurais-je ajouté si achever de la persuader que je ne suis pas une menace pour sa vertu était toujours nécessaire. « Bien trop jeune pour ces conneries. Tu as bien une famille, non ? Pourquoi tu ne veux pas être aidée ? » ai-je renchéri à la faveur de l’enfant perdu en elle et non au profit de la camée. Elle, elle me tape sur les nerfs. Je ne m’adresse qu’à celle qui se révèle de temps à autre entre deux quolibets.
Je crois que le versant le plus détestable de sa personnalité a muselé la gosse en elle dès que nous sommes entrés dans sa rue. Et que dire de ces instants où nous avons pénétré son appartement. Sa bouche a craché un florilège de ripostes qui m’ont fait serrer les poings, sérieusement, effectivement. « J’ai dit qu’on mangeait d’abord. » ai-je donc rappelé sans douceur en m’asseyant sur l’une des chaises disponibles, une autour de sa table. « Et tu t’es fait virée à cause de ? » De la drogue, c’est entendu, mais l’admettre, c’est un petit pas vers l’acceptation que cette dernière est un poison. « Je n’arrange rien du tout. C’est toi qui entends ce que tu as envie. J’ai dit que j’avais 150 dollars, qu’on t’achetait pour 100, que tu tenais trois jours, et qu’avec les cinquante restants, on mangeait. » Le budget est énorme pour une pizza, mais ce n’est pas bien important. « Donc, on mange pendant que tu m’expliques comment je dois faire. » Cette fois, j’ai pris sur moi pour que le timbre soit moins courroucé, mais ça n’a pas duré. « Et personne ne te demander de te mettre à genoux. Pourquoi est-ce que je mettrais en péril ma petite vie parfaite, avec ma petite femme bien comme il faut, et mes gosses voués à un merveilleux avenir ? Pour une pipe avec une tox ? » J’ai regretté aussitôt mon propos, mais c’est trop tard à présent, trop tard pour revenir en arrière et il est hors de question que je me confonde en excuses. « Qui ment en plus. Parce que c’est toi qui arranges les règles. Tu as promis que tu tiendrais trois jours. Si tu ne tiens pas tes promesses, pourquoi je le ferais ? » ai-je conclu en m’appuyant sur le dossier de mon siège. « Alors ? Tu vas me laisser me démerder tout seul ou tu me dis comment tu les fais habituellement ? » l’ai-je invitée à s’approcher tandis que je sors son sachet. Nul doute que ça l’animera et pas besoin d’être devin pour saisir qu’elle sera prête à m’arracher ce que j’ai entre les mains à la première occasion. « Va pour le whisky. » ai-je néanmoins renchéri avec un sourire. Elle a de l’humour, la petite. « S’il est halal, je veux bien un verre. » Que je ne me servirai pas. Pas tant que je sois incapable de me lever, mais j’ai besoin qu’elle soit là, assise en face de moi, pour qu’elle me regarde faire et qu’elle entende que : « Si tu fais un geste, si tu protestes, si tu fais un truc stupide : je souffle sur ce qu’il y aura sur la table et le reste va tout droit dans l’évier, c’est clair ? » Le ton n’est pas menaçant : c’est davantage un avertissement que je n’aurai aucun scrupule à mettre à exécution.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 1 Sep 2020 - 0:15 | |
| All the things we could have been Raelyn Blackwell & @Amos Taylor - Univers alternatif - 2006, 19 ans
Dix sept ans. C’est presque ça au fond non ? J’en aurais vingt d’ici quelques mois, et si je fais tout pour avoir l’air d’une adulte, je me sens comme une usurpatrice. « Bien trop jeune pour ces conneries. Tu as bien une famille, non ? Pourquoi tu ne veux pas être aidée ? » Je hausse les épaules. « Parce que je préfère ça que de rentrer chez moi. » Je pourrais. Faire marche arrière, faire du stop jusqu’à Charleville et rentrer à la maison. Ma mère ne me prendrait pas dans les bras, elle ne me confesserait pas qu’elle a prié tous les soirs en attendant mon retour, mais elle ne me mettrait pas à la porte, au contraire, elle me laisserait le temps de me retourner et me dégoterait même peut être un job de merde, comme ici, mais là bas. Sauf que c’est pas dans mes plans, sauf qu’à chaque fois que j’ai répété que je préférais crever plutôt que de croupir à Charleville, je le pensais, et que même si je changeais d’avis, ma fierté m’interdirait de faire demi tour.
Je ne sais s’il s’agit de mon état d’agitation, de mon esprit qui peine à formuler une pensée cohérente, mais j’ai la sensation de courir après une carotte qu’il recule à chaque fois que je crois l’atteindre. « J’ai dit qu’on mangeait d’abord. Et tu t’es fait virée à cause de ? » Je n’ai pas faim, pas de nourriture, et certainement pas envie de lui présenter mon CV. « Je suis arrivée en retard. » Il s’agit évidemment de la version courte. Je suis arrivée en retard une fois de trop, en saignant du nez une fois de plus, et le patron a fini par en avoir marre de voir ma tête de junkie tous les jours. Il m’a certainement remplacée par une fille un peu plus remplumée, une fois finira certainement dans le même état que moi. « Je n’arrange rien du tout. C’est toi qui entends ce que tu as envie. J’ai dit que j’avais 150 dollars, qu’on t’achetait pour 100, que tu tenais trois jours, et qu’avec les cinquante restants, on mangeait. Donc, on mange pendant que tu m’expliques comment je dois faire. » Il n’y a qu’une chaise autour de la table et il s’y est installé, si bien que je n’ai pas d’autre choix que de m’asseoir sur le canapé. L’appartement est trop petit pour que nous soyons bien éloignés, mais on a l’air malin, à s'observer en chien de faïence comme on le fait. « Et personne ne te demande de te mettre à genoux. Pourquoi est-ce que je mettrais en péril ma petite vie parfaite, avec ma petite femme bien comme il faut, et mes gosses voués à un merveilleux avenir ? Pour une pipe avec une tox ? Qui ment en plus. Parce que c’est toi qui arranges les règles. Tu as promis que tu tiendrais trois jours. Si tu ne tiens pas tes promesses, pourquoi je le ferais ? » Je blêmis au fur et à mesure de sa tirade, agacée, vexée et, même si ma fierté m’empêche de l’admettre, blessée. Je tente de ne pas me départir de mon masque d’indifférence et d’insolence mais à nouveau, comme lorsque j’ai refermé violemment le miroir dans la voiture, il se morcèle et mon genoux qui se soulève à une vitesse folle tandis que je tape un rythme inexistant du talon contre le sol atteste de ma nervosité. Je ne suis plus une jeune femme, même plus une jeune fille, je suis une tox. Alors je ne dis rien pendant quelques secondes, quelques minutes et j’attrape mes mains l’une dans l’autre en détournant le regard pour dissimuler mon agitation. C’est lui qui brise le silence, soit parce qu’il a pitié, soit parce qu’il s’en veut, je n’en sait rien. « Alors ? Tu vas me laisser me démerder tout seul ou tu me dis comment tu les fais habituellement ? » Je tourne à nouveau la tête dans sa direction. « Je croyais qu’on mangeait d’abord ? » Et la pizza n’est pas encore arrivée, je l’attends comme le saint graal pas pour la dévorer, mais justement pour ce qui vient après. Je me lève et tentant de masquer mon trouble toujours présent avec toujours plus d’insolence. « Va pour le whisky. S’il est halal, je veux bien un verre. » Je hoche la tête en me dirige - diriger est un bien grand mot quand il me suffit de trois pas pour l’atteindre - vers l’évier pour m’accroupir et attraper la bouteille. Sur la table je dépose deux verres, que je sers sans lésiner. « Si tu fais un geste, si tu protestes, si tu fais un truc stupide : je souffle sur ce qu’il y aura sur la table et le reste va tout droit dans l’évier, c’est clair ? » Je lui renvoie un sourire hypocrite avant de me laisser à nouveau tomber sur le rebord du canapé en l’observant. « Je t’explique ou je te montre ? » Il plante son regard dans le mien, et je le soutiens. « J’ai pas l’intention de faire de truc stupide. » Ce qu’il y a dans ce sujet me fais bien trop envie et je n’ai pas d’autre choix que de me montrer docile si j’en veux le contenu, j’en suis consciente, même si le démon dans ma tête me hurle de lui sauter à la gorge pour arracher le paquet de ses main. « J’ai dix neuf ans. Vingt en décembre. Pas dix sept. » J’ignore pourquoi c’est important, mais je le rajoute sans trop réfléchir.
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| | | | (#)Lun 28 Sep 2020 - 19:04 | |
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ALL THE THING WE COULD HAVE BEEN
Hormis peut-être l’affection débordante et démonstrative de ma mère pour mon cadet, j’ai été élevé dans une cellule familiale saine, si bien que j’ai dû mal à envisager de ce qu’on puisse toucher le fond sans avoir envie d’appeler à l’aide ceux et celles qui sont supposés nous aimer jusqu’à la déraison. Est-ce que ça veut dire que je suis incapable d’entendre que tous n’ont pas ma chance ? Non. Bien sûr que non et, tandis que j’observe cette jeune inconnue qui se tient les genoux serrés, les mains crispées et le corps tremblant dans son entièreté, je suis pris de curiosité. Elle agit sur moi comme une espèce de fièvre qu’aucun antalgique ne ferait baisser. Elle me brûle les lèvres et la question s’en échappe sans que je ne parvienne à la contrôle. « Pourquoi ?» ai-je demandé en appelant d’un regard inquisiteur le sien, bien plus fuyant. « Qu’est-ce qu’il s’est passé chez toi ?» Et, c’est où ? Est-ce loin de Brisbane ? Est-ce seulement à quelques pas d’ici ? Que lui est-il arrivé pour qu’elle s’inflige cette solitude durant cette descente aux enfers ? A moins qu’elle ne s’entête à cause de l’orgueuil…ce qui a priori serait du gâchis. Mais, qui suis-je pour juger alors que, parfois, je suis bien heureux de retrouver mon bataillon, histoire de fuir ce quotidien à mille lieues de mes aspirations. Elles étaient trop floues pour que je m’oppose à mes responsabilités, mais c’est trop tard pour me lamenter sur mon sort désormais. Au moins puis-je le lui laisser, à cette gosse. Elle semble tout relativiser, y compris son licenciement. « Tu es une fois de plus arrivé en retard. Je suppose que c’est ça la version exacte. » ai-je corrigé en tentant d’évaluer quel est le prix du loyer d’un taudis dans le quartier où elle me traîne. « Tu vas faire comment ? Pour payer ce toit sur ta tête ? » Ce semblant de sécurité puisqu’il est évident qu’elle serait prête à sacrifier toute paie - si tant est qu’elle est touche une - pour se poudrer le nez. Il est grand temps qu’elle revoie l’ordre de ses priorités et absolument nécessaire qu’elle cesse de m’insulter. J’entends qu’elle ait peur pour son intégrité, elle ne me connait pas. Toutefois, aurais-je souhaité lui causer du tort que je ne me serais pas encombré de manière : j’aurais plié l’affaire sur la banquette arrière de cette voiture. Maintenant que nous avons passé la porte de son appartement, j’aurais tout aussi bien pu lui sauter dessus sans ménagement. Or, j’investis la seule chaise de la table. Je me tiens à une distance raisonnable. Je ne lui veux aucun mal et, cette fois, je sors la douceur de l’équation. Je l’argumente dans un monologue presque insultant et vraisemblablement percutant. Elle ne soutient plus mon regard de cette insolence déplacée. Elle détourne les yeux. Son genoux s’agitent avec plus de vigueur. Je l’ai blessée et ça me fait mal au coeur. J’ai l’impression d’avoir tiré sur l’ambulance. J’ai le sentiment qu’elle n’était pas armée, à cause du manque, pour assumer de telles comparaisons et je fais dès lors montre de plus de délicatesse et de bonne volonté. Je l’invite à jouer les maîtres d’école. Je l’enveloppe de menace, mais s’il est une évidence, c’est qu’elle ne prendra pas le risque que je jette à la poubelle ce qu’elle convoîte ardemment. « Oui ! On va manger d’abord, mais ça ne veut pas dire qu’on peut pas le préparer avant. Ce sera ta motivation pour que tu avales plus d’une bouchée... » Au contraire, elle n’essaiera même pas. Elle videra la moitié de la bouteille de whisky qu’elle récupère sous son évier après m’en avoir servi un verre. Il glisse dans ma direction, mais je n’y touche pas. J’ai accepté pour me débarrasser de l’image proprette qui la met mal à l’aise, qui la pousse à se méfier. J’ai accepté sans être un amateur chevronné. Autant dire qu’il durera la soirée durant. « Tu m’expliques, tu me montres pas.» Il est hors de question qu’elle ait entre les doigts la totalité du sachet « Même si je voulais bien te faire confiance, je pense qu’il ne faut pas tenter le diable.» Parce qu’elle est mineure à mon sens et que je prends un risque en étant là avec elle. Rien ne l’empêcherai de m’intenter un procès pour attentat à la pudeur alors que je n’aurais rien fait de mal. Elle ferait exploser mon mariage contre dédommagement pour un crime que je n’aurais pas commis. J’en perdrais mon travail et, alors que je l’observe, que je la détaille pour jauger le danger qu’elle représente ou non, je ne peux réprimer un soupir de soulagement d’apprendre qu’elle n’est pas la gamine que je m’étais figuré. Je suis soulagé et tout à la fois catastrophé par sa santé. « Tu fais si jeune. Raelyn… donc...» Je l’ai volé à la dérobée son prénom… Elle ne me l’a pas donné. « C’est quand la dernière fois que tu as vu un médecin ? » Peut-être que demain, je devrais l’y emmener… à l’hôpital ou dans un dispensaire. Et, sans doute devrais avertir Sarah qu’il est une âme en peine que j’ai ramassé au milieu d’un parc : je me sentirais moins coupable de ne pas avoir rejoint ma famille et de consacrer mon temps à une parfaite inconnue, une sauvageonne qui plus est. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 29 Sep 2020 - 21:41 | |
| All the things we could have been Raelyn Blackwell & @Amos Taylor - Univers alternatif - 2006, 19 ans
« Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il s’est passé chez toi ? » Je relève la tête dans sa direction et, comme par automatisme, je hausse les épaules. « Qu’est ce que tu veux qu’il se soit passé chez moi ? Qu’est ce que tu veux entendre ? Que mon père me cognait et que ma mère buvait comme un trou ? » Est-ce que ça l’aiderait à se sentir mieux dans sa vie ? Est-ce que ça l’aiderait aussi de trouver une raison satisfaisante au bordel qu’est devenu ma vie à l’instant même où j’ai mis les pieds à Brisbane. « Il s’est rien passé chez moi. Rien de tout ça. C’était juste encore plus merdique qu’ici. » Qu’ici. Que ce taudis que mon propriétaire appelle certainement studio ou même appartement quand il n’a honte de rien. J’ai pas fait le ménage hier, le frigo est vide et je dors dans le canapé, mais ici c’est chez moi et chez moi uniquement. Ici je peux être exactement qui je veux et, un jour, peut-être que je me rendrai compte que je veux pas être une junkie.
« Tu es une fois de plus arrivé en retard. Je suppose que c’est ça la version exacte. » Je l’observe et je me demande comment il peut l’affirmer : comment il peut me regarder dans les yeux et me dire ”tu vois Raelyn, je te connais déjà, j’ai déjà compris comment te cerner : il suffit que j’ai pas la moindre foi en toi”. Qu’est ce que je peux dire ? Il n’a pas tort sur le coup. J’étais en retard, c’était pas la première fois, j’ai saigné du nez sur la vaisselle et j’ai envoyé chier un client qui me reluquait avec un peu trop d’insistance. « Tu vas faire comment ? Pour payer ce toit sur ta tête ? » « Je sais pas. Mais au moins y’aura plus personne pour me foutre de mains au cul. » Ca c’est le plan. Le rêve. Trouver un boulot un peu plus respectueux. Un boulot où je serai certes une petite main ou un larbin, mais un larbin qu’on voit comme une personne, pas un objet. « Chaque problème à la fois non ? » Sur l’heure, j’ai l’impression qu’elle ne viendra jamais ma dose. Il me l’a promise il y a moins d’une heure, mais dans ma tête elle me semble déjà date d’il y a une éternité, cette promesse. « Oui ! On va manger d’abord, mais ça ne veut pas dire qu’on peut pas le préparer avant. Ce sera ta motivation pour que tu avales plus d’une bouchée... » « Je suis droguée, pas anorexique. » Il n’a pas besoin de compter mes bouchées, mes calories et ce que je mange. Quand je ne mange pas, c’est parce que je suis obsédée par autre chose. Je suis souvent obsédée par autre chose, en ce moment. « Tu m’expliques, tu me montres pas. Même si je voulais bien te faire confiance, je pense qu’il ne faut pas tenter le diable. » J’ai les doigts qui tremblent, j’ai les cuisses qui tremblent et pourtant je me poste derrière lui, fébrile mais sage et je pousse un long soupir avant de me prêter à l’exercice. « Ouvre le sachet et fait en tomber un tout petit peu. Voilà, comme ça. Un peu plus. » Je jette des coups d’oeil circulaire à la pièce, avant de tâter mes poches et de lui tendre une carte fidélité de chez Target. « Utilise ça pour faire une ligne. Bien fine, à peine plus épaisse que la carte. » Je l’observe, et j’ai les mains qui tremblent. Comment veut-il que je bouffe une pizza alors qu’elle est là la neige, alors qu’elle m’appelle ? Mon pied bat à présent le tempo d’une musique électronique rapide sur le sol et je sens mes cuisses fébriles. « Tu fais si jeune. Raelyn… donc… C’est quand la dernière fois que tu as vu un médecin ? » Il relève sa tête vers moi et je me dis que je préfèrerais qu’il se concentre sur son ouvrage, mon ouvrage, mais je me dis aussi qu’il a de foutus beaux yeaux. « Les médecins c’est quand on est malade. » Je hausse les épaules. « Je suis pas malade, je vais pas aller filer mon argent pour le plaisir. » La vérité c’est que si je l’étais je resterais chez moi à crever. La vérité c’est que, même lorsque j’ai souffert d’une grippe horrible je suis restée sous la couette sur mon canapé à pleurer comme une idiote.
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| | | | (#)Lun 12 Oct 2020 - 15:41 | |
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ALL THE THING WE COULD HAVE BEEN
Elle m’a interpelé, sa question. Certes, je ne suis pour elle qu’un inconnu, un rencontré il y a un peu plus d’une heure et qui déjà se permet d’être intrusif. Mais, ai-je l’air malsain au point d’être jugé assez retors pour me glorifier grâce - face à une Junkie, plus rien n’est vraiment grave, pas même nos échecs ou, plus largement, nos erreurs - ou pour me réjouir devant le récit dramatique de la gosse en fuite. Qui ferait ça si ce n’est un homme pétri de mauvaises intentions ? Perplexe, j’ai plus tôt avancé des arguments pour me défendre de cette image et je constate à regrets que d’aucuns n’ont percuté la gamine transie d’impatience. « Pas exactement. J’essaie de comprendre, c’est tout. » ai-je expliqué en haussant les épaules. Sa révélation, elle a accentué ma curiosité. Puisqu’elle n’a jamais été victime d’un drame familial, pourquoi s’enlise-t-elle dans la spirale infernale de l’addiction ? Pourquoi ne rentre-t-elle pas chez elle ? Est-ce par fierté ? ça pourrait ! Malgré son état, elle est parvenue à en faire l’étalage. Ce n’est pas idiot d’envisager de ceuq’ele est armée d’un glaive d’orgueuil. L’autre hypothèse, c’est qu’elle est grisée par le produit, pas tant à cause de ses effets - ou pas au départ - mais parce qu’elle aurait été influencée par la façon dont le ciné ou les séries-télés à vendent aux ados. La coke est glamourisée et, elle est si jeune, que dans l’absolu, l'essai aurait eu tôt fait de se transformer en habitude récurrente. A choisir, je préfère de loin la première option, si bien que je statue en sa faveur dans l’expectative d’en apprendre davantage. Dans le cas contraire, je perdrais mon temps. On ne sauve pas quelqu’un qui n’a rien demandé et qui, en outre, n’en a pas envie. Cette idée-là m’étant fort déplaisante, je l’époussette sans mal et d’un geste imaginaire de la main tandis que je pose les premiers pions sur mon damier. Ce n’est pas un jeu. Mais, elle est méfiante, Raelyn. Méfiance et maligne; Je dois avancer lentement, doucement, en appréciant qu’elle ait l’honnêteté de se prêter aux règles du jeu d’un question-réponse. Elle m’en livre, des informations. Elle ne s’épanche pas, mais elle ne cultive pas le secret. Moi, je trie et je range. J’analyse et je tire des conclusions. Elle n’a pas été virée parce qu’elle est arrivée en retard, mais parce que le produit la rend bancale. Elle n’a plus rien de fiable et elle l’admet. Elle trouve aussi un avantage à son licenciement et j’esquisse un sourire doux envers sa force de caractère et amer vis-à-vis de son sens biaisé des priorités. « A a rue, c’est plus qu’une main aux fesses que tu risques, mais je suppose que tu as raison, un problème à la fois.» Quoique la nature de ce qui l’agite est un trop gros morceau pour être traité en premier lieu. Toutefois, je ne juge pas. elle procède en fonction de l’urgence et je ne saurais dire ce qui est le plus pathétique : son obstination à s’enfoncer, sa cécité quant à ce qu’elle renvoie physiquement ou qu’elle me prenne pour un con. Qu’à cela ne tienne cependant, mon verre à proximité, la gosse juste derrière moi et je ne réplique rien. J’écoute, j’obéis et je m’informe toujours en suivant les instructions. Evidemment, je ne suis pas à l’aise dans mon rôle ni avec le geste. Sauf que sans cette porte d’entrée, elle m’aurait dégagé et je n’aurais pas donné cher, ce soir, de la vie de mon guide. A croire que, moi aussi, je traite un souci à la fois. Je ne pourrai l’aider ad vitam aeternam. Bientôt, à la fin de ma permission, je retrouverai le cours normal de mon existence. si je peux lui éviter l’overdose durant ce week-end, quitte à m’imposer, alors peut-être que je pourrai dormir tranquille. Si je parvenais à la traîner chez un médecin, je célébrais alors une victoire. Malheureusement, elle a élu domicile dans le quartier du déni et, mes yeux rivés dans les siens, je soupire : « Si tu préfères attendre d’avoir perdu toutes tes dents, c’est toi que ça regarde, mais tu as pas l’air de respirer la santé. Surtout que tu le gaspilles déjà pour le plaisir, ton fric. A ta place, j’y réfléchirais. Plus longtemps tu vivras, plus longtemps tu pourras te faire plaisir...» avec la ligne que j’ai tracée et qui trône au milieu de la table, juste devant moi, mais que je n’observe que du coin de l’oeil. «C’est quoi ton retour sur investissement ? » Que cherches-tu à combler en t'empoisonnant, aurais-je pu formuler si le livreur n’avait pas frappé à la porte. « Tu devrais aller ouvrir pendant que je veille sur tout tes trésors !» lui ai-je plutôt conseillé, sans la perdre de yeux. Elle les a vert, vert de jade, mais ils sont éteints et je me souviens avoir songé que c’était du gâchis. Un sacré gâchis que de se foutre en l’air au quotidien. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 21 Oct 2020 - 14:53 | |
| All the things we could have been Raelyn Blackwell & @Amos Taylor - Univers alternatif - 2006, 19 ans
« Pas exactement. J’essaie de comprendre, c’est tout. » Je hausse les épaules et je cesse de me demander ce qui peut bien animer la curiosité de ce type qui m’était encore parfaitement inconnu il y a quelques minutes. Il l’est toujours, puisqu’à part son prénom que j’ai volé sur ses papiers militaires - un donné pour un rendu - je ne sais rien sur lui, rien de plus que ce que je suppose. Peut-être que je me trompe concernant la petite vie parfaite que je lui imagine, mais plus il reste avec moi, plus il m’accorde d’attention plus je me dit qu’il trompe peut-être l’ennui. « Y’a rien à comprendre. Je préfère être personne ici que personne là bas. » Puisque, dans tous les cas, je ne rêve plus à un grand avenir dans quelque ville que ce soit. « A a rue, c’est plus qu’une main aux fesses que tu risques, mais je suppose que tu as raison, un problème à la fois. » « C’est pas comme ça qu’on fait ? » Un problème à la fois. Fait-il partie des rêveurs qui pensent qu’en un coup de baguette magique il est possible de révolutionner son existence ? Moi pas, plus depuis longtemps en tout cas. « Le loyer est payé jusqu’à la fin du mois... » Autrement dit, il me reste au moins trois semaine pour me retourner et trouver une solution miracle. Il n’y en a pas, je suis lucide sur ma situation mais face à lui je refuse d’admettre qu’il y a des chances que, en effet, je me retrouve à la rue après ça. Je n’ai pas les ressources nécessaire pour payer un loyer sans bosser. Avec mon salaire je joignais à peine les deux bouts - la faute à mon onéreuse addiction, et je n’ai pas le moindre centime de côté : tout ce que je gagne passe dans la drogue. Telle qu’il me voit là, je n’ai plus un rond en poche.
Mais je survivrais. Je marcherais jusqu’à un squat où je demanderais à Carter de me faire entrer en cachette dans l’une des cuisines où il bosse, s’il ne s’est pas encore fait licencier cet abruti. Je lui demanderais de me trouver à bouffer et à boire, je battrai des cils pour obtenir ce que je veux puisque cela a toujours fonctionné avec lui.
Un médecin ? Quelle idée. Je l’observe avec deux grands yeux ronds lorsqu’il me pose la question et s’il y avait une seconde chaise dans mon petit studio je me serais laissée tomber dessus. A-t-il dans l’idée de dormir ici d’ailleurs ? Je n’ai que mon canapé convertible et j’y dors déjà, alors à moins qu’il ne compte dormir par terre ou assis sur la chaise… « Si tu préfères attendre d’avoir perdu toutes tes dents, c’est toi que ça regarde, mais tu as pas l’air de respirer la santé. Surtout que tu le gaspilles déjà pour le plaisir, ton fric. A ta place, j’y réfléchirais. Plus longtemps tu vivras, plus longtemps tu pourras te faire plaisir... » « J’ai pas perdu de dent. » Et j’atteste que je n’en perdrais pas. Cela n’arrive qu’aux déchets que je croise sous les ponts mais, ne suis-je pas en train de prendre la route pour en devenir un ? Je masque mon trouble et mon angoisse en prenant une gorgée de whisky dans le verre que je me suis servie pour moi. « Tu trouves que j’ai l’air malade ? » C’est peut-être la question la plus sincère que je lui ai posée depuis que nous nous sommes rencontrés. J’ai laissé tomber les masques, j’ose à peine le regarder et alors qu’il parle de dents qui se déchaussent je me demande si je le dégoute tant que ça l’inconnu. J’ai l’âge d’être une adulte mais pourtant, lorsque ma question m’échappe, j’ai tout d’une jeune fille en quête d’être rassurée. « C’est quoi ton retour sur investissement ? » Sa question je ne la comprends pas. Je suis maligne, mais trop agitée et en manque pour en comprendre la subtilité et je fronce les sourcils en me disant qu’en plus de me trouver répugnante, il va avoir l’impression d’être face à une illettrée et je rage. « Je... » La porte sonne et emporte mon trouble avec elle. Je le quitte des yeux pour la fixer, me demandant l’espace d’un instant qui peut bien me rendre visite, avant qu’elle ne me reviennes. Les pizzas. « Tu devrais aller ouvrir pendant que je veille sur tous tes trésors ! » Il n’a pas besoin de me le dire deux fois et, montée sur des ressorts, je me dirige vers la porte. Je tends au livreurs deux billets confiés par le brun avant de refermer la porte sans lui adresser les politesses d’usage. La petite table haute étant occupée par ma ligne, celle qu’il a préparée comme un débutant, je les pose sur la table basse avant de m’accroupir à même le sol. « Tu peux prendre le canapé. » Je vis dans la misère mais je n’ai pas non plus envie qu’il me le fasse remarquer et qu’il me renvoie cette image, assis par terre parce que je n’ai pas de chaise supplémentaire à lui offrir. Je mange peu et vite. Mais mon estomac se bloque rapidement, et alors que j’ai engloutis trois parts je ne tiens déjà plus en place et je jette des coups d’oeils du plus en plus fréquent vers la poudre.
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| | | | (#)Dim 28 Mar 2021 - 0:28 | |
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ALL THE THING WE COULD HAVE BEEN
Ce mal de reconnaissance dont elle souffre, je connais son amplitude. Il m’a englouti durant des années tant j’ai lutté pour obtenir l’approbation de ma mère, en vain. J’ai trompé mes désirs pourtant. Peut-être même que je suis en train de passer à côté de ma propre vie. Je ne me destinais pas à cette existence bien rangée où mes rôles de père et de mari m’effraient encore. Ma seule incartade, c’est d’avoir refusé de récupérer le flambeau du ranch de mes parents d’entre les mains usées de mon père. J’en serais mort d’ennui, j’en suis persuadé, si bien que l’armée s’est présentée à moi comme ma dernière chance pour m’y dérober. Elle fut l’échappatoire à ma ville natale, celle dont j’ai secrètement rêvé sans jamais l’oser, puisque aujourd’hui, j’y suis très peu. Je parcours les mers plus que je ne foule la terre ferme, en toute légitimité quand quitter Kilcoy me paraissait insurmontable. c’était abandonner les miens. C’était prendre le risque d’être mésestimé comme Liam ou Chad, quoiqu’il bénéficie en tout temps d’un traitement de faveur maternel. C’était, d’après moi, une sorte de désaveu dont je ne voulais pas ou pas tout le temps. Alors, peu à peu et sans le réaliser, j’ai fait de mon entre-deux un pis aller convenable dont j’ai appris à me contenter. Dois-je pour autant en conclure que l’entêtement de Raelyn force le respect ? Peut-être, mais seulement par certains aspects. Son courage, compte tenu de sa jeunesse, il est admirable .En revanche, cette fierté qui la pousse lentement vers sa propre mort par overdose, je ne la comprends pas. Je pourrais : je suis moi-même vaniteux. Que le Dieu de ma mère me garde toutefois de franchir les frontières de l’acceptable. D’après moi, empoigner la main tendue par un inconnu potentiellement dangereux - une chance pour elle, je suis inoffensif - est assimilable à de la bêtise. Sa source ? Son orgueil et c’est lui qui la perdra. C’est lui qui l’empêchera de se soigner. C’est à cause de lui qu’elle se rompra le cou au terme d’une chute vertigineuse, interminable, à moins que…
A moins que je ne lui dégage un peu de mon temps, gratuitement, histoire de lui enseigner que traiter un problème à la fois n’est pas la panacée. Dans ce monde, il convient d’anticiper les coups foireux du destin. Au contraire, on survit. On succombe à un suicide lent provoqué par le désespoir, celui qui nait de nos emmerdes. « C’est ce qu’on fait quand on est en sécurité et qu’on a une vie stable, si tu vois ce que je veux dire. »ai-je remarqué en référence à la course effrénée du temps. « La fin du mois, on y sera vite.» Cette fois, j’ai haussé les épaules avec une pointe de détachement qui m’est surtout destiné. Je me connais. Si je ne prends pas du recul dès maintenant, je serai rattrapé par le souvenir de cette gamine alors que la mienne grandira - je l’espère - sereinement. Je serai habité par des questions telles que “ a-t-elle survécu ? “ ou “ En ai-je assez fait ?”. J’oscillerai entre l’imaginer morte dans un caniveau ou heureuse et amoureux avec, pour compagnon, son sauveur. Et, finalement, je me rappelerai du tableau d'exposition que deviendra cette soirée et je statuerai pour la version pessimiste de mes histoires. J’aime autant m’éviter ces tracas sans solution. Dès lors, concentré sur mes malsains ouvrages, j’avale une gorgée de mon whisky. je me sens dégueulasse de nourrir l’addiction de cette gamine, mais je me raisonne. On enlève pas sa tétine à un gosse du jour au lendemain. On procède par étape et, si tirer une ligne de coke est la première étape, la seconde relève de l’électrochoc. Je la renvoie donc à son image actuelle et à celle qui l’attend. Je lui parle de ses dents et, tandis qu’elle proteste, je l'interromps, l’index levé, pour un “ pas encore”. « Tu n’en as pas ENCORE perdue» ai-je insisté sur l’adverbe puisque ça lui pend au nez. « Et oui, je trouve que tu as l’air malade.» J’ai réprimé de justesse le “tu fais peine à voir” qui borde mes lèvres parce que sa question, elle n’avait rien d’anodin. Elle n’a pas tinté comme le klaxon des fanfarons dans leur belle bagnole. Elle ne me défie pas et je ne veux pas la froisser. Mon but, c’est de lui ouvrir les yeux, pas de la braquer ou de la peiner. « Mais, je ne doute pas que tu as été jolie avant tout ça.» J’ai englobé sa came d’un geste ample, mais qui traduit de mon agacement. Cette merde ne lui vaut rien Elle n’est même plsu capable de réfélchir à une question simple : que gagnes-tu, Raelyn. Que gagnes-tu à n’être rien, ici, à Brisbane, puisque tu n’es plus personne nulle part ?” Bien entendu, c’est la forme la plus rude de mon intérêt. Du reste, elle est sauvée par le gong. Je n’ai pas le temps d’éclaircir mon propos que déjà elle réceptionne les pizzas et m’invite à prendre place dans son canapé.
Je ne l’ai pas contrariée par aménité et par respect. Par contre, je compte les parts qu’elle engloutit, une à une, presque frénétiquement. Elle s’alimente pour me faire plaisir. Elle se remplit l’estomac à cause de l’urgence, parce qu’elle est motivée par le rail de cocaïne qui gît sur sa table. Honnête, j’admettrais que ça me chagrine. Raisonnable, je ne peux que soupirer en ajoutant, faisant mine d’ignorer son supplice : « Tu ne m’as pas répondu. C’est quoi ton retour sur investissement ? » Plus tard, sans qu’elle ait à le demander, je me débarrasserai de mon costume de pion qui souffle dans un sifflet pour ranger les groupes d’élèves en file indienne et deux par deux. Je la libérerai de sa frustration, mais quand j’aurai terminé de manger… En attendant, je l’occupe sans ralentir mes gestes. « Elle ne va pas s’envoler, tu sais. Tu n’es plus à une minute près. Tu peux me répondre, non ? » ai-je ponctué, non pour la torturer, mais parce que je redoute qu’elle ne soit plus apte, après son méfait, d’entretenir une quelconque discussion. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 1 Avr 2021 - 9:31 | |
| All the things we could have been Raelyn Blackwell & @Amos Taylor - Univers alternatif - 2006, 19 ans
« La fin du mois, on y sera vite. » Pense-t-il que je l’ignore ? Que je souffre d’un trop plein de confiance en moi ? Que ce qu’il dit n’a pas l’allure d’évidence ? Bien sûr que si, sauf que, licenciée ce matin, il me laisse à peine le temps de retomber sur mes pattes. Gorgée de confiance en moi, je suis persuadée que j’y parviendrai. N’ai-je pas été dans des postures plus délicates à mon arrivée à Brisbane ? J’ai passé plus d’une nuit dehors, avant de trouver un boulot et un patron qui a accepté de me donner une avance. J’ai passé plus d’une nuit dans des squats qui le feraient pâlir, le militaire, avant de trouver cet appartement au loyer bien trop cher pour ce qu’il offre, mais dans mes moyens tant que je conservais mon travail. « Je sais. Mais j’ai pas vraiment le choix. » Pas vraiment d’autre choix que de traiter un problème puis l’autre. Il prétend que c’est là le luxe de ceux qui ont tout. Moi, je rétorquerais bien qu’au contraire, planifier c’est l’apanage de ceux qui savent de quoi demain sera fait. « Je trouverai de l’argent. J’en trouve toujours. » Mais à quel prix ?
Étrangement, qu’il m’attaque sur mon apparence physique me blesse bien plus que tout le reste. Vaniteuse, je l’ai toujours été et surtout, elle est tout ce qu’il me reste, mon enveloppe autrefois avantageuse. Si je suis si touchée, c’est d’avoir conscience qu’il dit vrai. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même et si je refuse d’observer mon reflet plein pied dans les devantures des magasins, je ne me fais au fond aucune illusion. « Tu n’en as pas encore perdue. » « Tu dis ça seulement pour me faire peur et me choquer. » Parce que perdre des dents, c’est tomber bas. Perdre des dents, c’est ressembler à ces sans-abris à la bouche noircie et aux pieds abîmés. Moi, j’en suis encore loin, j’en suis persuadée et je me le répète. Sauf qu’il ne laisse que peu de place à l’imagination, et qu’il me prive du loisir de me bercer d’illusions. « Et oui, je trouve que tu as l’air malade. » Je déglutis difficilement, plus heurtée que j’aurais bien voulu le croire par le jugement sévère de cet homme inconnu. Je n’ai pas l’air jolie, je n’ai pas l’air d’une jeune femme qui devient une adulte. J’ai l’air malade et je sens un sanglot me serrer la gorge et m’étrangler. « Mais, je ne doute pas que tu as été jolie avant tout ça. » Le regard noir que je lui lance n’aura jamais été aussi fragile et ma colère n’est que façade puisqu’au fond, je suis triste. Je suis triste qu’il me prenne en pitié et me voit comme une lépreuse ou une pestiférée. Je suis triste de renvoyer cette image quand, de tout temps, je me suis galvanisée de faire forte impression. C’est la sonnerie de l’interphone qui me sauve et, dos à lui, alors que j’attends que le livreur grimpe jusqu’à mon étage, j’essuie quelques larmes au coin de mes yeux. Mon maquillage a certainement déjà coulé, de toute façon. Si je renifle, il peut tout aussi bien mettre ça sur le compte du manque et si ça ne servira qu’à alimenter l’image négative qu’il a de moi, je préfère toujours ça à avouer que je suis en train de pleurer.
J’ai séché tant bien que mal mes larmes quand le livreur apparaît à l’angle des escaliers et je ne parviens ni à lui dire bonjour ni merci. J’ai peur que le son de ma voix me trahisse, et j’ai besoin de ces quelques secondes supplémentaires pour me recomposer. Si je mange en silence, c’est aussi pour ne pas qu’il entende ma voix trembler et, motivée par l’appel de la cocaïne, je réussi à effacer ma peine. Elle n’est rien en comparaison du manque qui, de toute façon, remporte toujours la partie. Je mange si vite que je risque de vomir, mon estomac n’a plus l’habitude d’ingérer autant de nourriture et je le sais, mais tant pis. Tant pis parce que ma drogue est là, sur la table, qu’elle m’attend et qu’elle m’appelle. Lui aussi d’ailleurs, et je suis presque surprise par le son de sa voix tant j’étais concentrée sur la complainte de la poudre blanche. « Tu ne m’as pas répondu. C’est quoi ton retour sur investissement ? » Je pose la quatrième part de pizza en ayant à peine croqué dedans et, comme si je ne l’avais pas entendu, je réponds à la place que « J’ai plus faim. » Au moins, j’aurais de quoi manger pour deux autres repas et je ne vais pas cracher sur de la nourriture gratuite. « Elle ne va pas s’envoler, tu sais. Tu n’es plus à une minute près. Tu peux me répondre, non ? » Je jette un coup d'œil supplémentaire vers la table où il a grossièrement étalé mon poison avant de me forcer à tourner la tête vers lui. « Je... » Je suis prise à défaut et je déteste ça. « Je te l’ai dit. J’ai pas d’autre choix. » Et pas uniquement parce que je ne peux pas retourner en arrière, mais aussi parce que je suis prisonnière de blanche neige ici présente. « Et ça, ça m’aide. » Ou en tout cas ça m’y fait croire dur comme fer. « Je vois pas ce que t’attendais comme réponse à cette question. » Et frustrée de ne pas avoir su y répondre, il est évident que je me braque. Un peu en tout cas. « Et toi, c’est quoi ton retour sur investissement à être ici. » Dans cet appartement minable à côté d’une pauvre fille qui a l’air malade. « Au lieu d’être bien installé chez toi. »
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| | | | (#)Mar 6 Avr 2021 - 19:00 | |
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ALL THE THING WE COULD HAVE BEEN
Elle trouvera de l’argent !! Ce n’est pas une supposition ou un souhait formulé comme une prière à la chance. Le ton est résolu, empreint de certitude et, celui-là, il relève mon regard dans sa direction. De longues secondes, je l’ai dévisagée en silence. J’ai détaillé ses traits avec l’attention d’un peintre chargé de les reproduire sur une toile alors que je ne les photographie pas vraiment. Je me concentre sur elle comme s’il s’agit d’un point fixe à l’horizon parce que c’est la seule méthode efficace pour contenir mon imagination. Je n’ai pas envie de me demander si elle remplit son portefeuille par le vol ou à l’aide d’escroqueries bien ficelées qui, tôt ou tard, lui causeront du tort. Je n’ose pas non plus me figurer qu’elle braderait sa dignité pour tomber à genoux devant un dealer qui profiterait de son addiction pour lui soutirer d’elle du plaisir. Plutôt, l’idée que je l’exige la révulsait et je choisis de m’arrêter la révulsait et je choisis de m’arrêter sur ce qu’elle est plus forte qu’elle n’y paraît, plus forte encore que son inconditionnel amour pour la cocaïne. Au contraire, pour lui éviter la prostitution - finalement, il ne lui reste plus que son intégrité - mon âme de bon samaritain le lui payerait, ce foutu loyer. Je lui sacrifierais une part de mon salaire pour assouvir ma faim d’être enfin utile à quelqu’un, quelque part, même si c’est malsain, même si, à terme, comme tout toxicomane qui vendrait père et mère pour une dose, elle me qualifiera de pigeon. Bien sûr, j’exigerais qu’en échange elle ne se drogue plus, qu’elle se range ou qu’elle s’essaie à une cure de désintoxication si, d’aventure, elle ne parvenait pas à arrêter toute seule. Mais, comment vérifier qu’elle respecte le contrat à moins d’être omniprésent ? C’est tout bonnement impossible. Je me fiche qu’elle me mésestime, Raelyn. Je m’en moque parce que, je le répète, je ne serai plus, grâce à cet acte de générosité, le pauvre type irresponsable qui a fait gosse trop tôt, par accident et qui s’est marié par convenance à sa copine. Bien sûr, j’aime Sarah, mais je ne jurerais pas de l’intensité alors je n’ai pas trente ans. « Je te le souhaite.» ai-je finalement répliqué, brisant ce silence qui m’aurait gardé de quelques désobligeances. Evoquer sa santé, son teint blafard et les conséquences médicales de ses mauvaises habitudes, ce n’est pas qu’une tentative pour l’effrayer. C’est davantage une façon de la ramener les deux pieds sur terre : nul ne peut se foutre en l’air impunément. Chaque homme, devra un jour ou l’autre, payer sa dette. Alors, je hoche la tête de gauche à droite. « C’est ce que je ferais si je te pensais impressionnable. Je pense pas que tu le sois. Je me contente donc de la vérité.» Je le tiens des récits de Sarah lorsqu’il lui arrivait de remplacer son confrère lors de séances de narcotiques anonymes et de certains vétérans camés malgré pour mieux assumer les douleurs liées à la perte d’un membre. Ils racontent que consommer est devenu leur malédiction et qu’ils y ont laissés leur santé, à commencer par leur dent. « Ce n’est pas d’un foutaise et...» Et tu n’en es pas loin… la preuve étant, elle a le corps d’une enfant ou d’une adolescente anorexique tant elle est maigre. Son teint est cireux et je n’ai pas peur de le traduire. Je ne crains pas la froisser ou la blesser : elle ne me connait pas. Mon jugement est donc sans valeur et, pourtant, il m’a semblé l’avoir ébranlée, cette jeune enfant qui s’élance vers sa porte d’entrée. Certes, elle m’a au préalable jeté un regard noirci par la colère, il dissimulait autre chose, une autre émotion qui m’a désarçonné. Etait-ce de la peine ? De la tristesse ? A-t-elle réalisé qu’en effet, elle n’est plus très loin de franchir les derniers mètres avant la chute, avant le début de la fin.
Dans le doute, j’ai d’abord avalé mes premiers morceaux de pizza sans piper mot. Puis, alerté - agacé ? - par ses regards appuyées pour sa coke, j’ai réitéré ma question précédente en espérant, cette fois, qu’elle n’ait ni l’occasion ni l’audace de se dérober. J’ai dû insister pour qu’elle se concentre enfin sur moi et sur la réponse à formuler. Elle n’est pas très éloquente et je me demande si elle a saisit l’étendue du sous-entendu. Ne pas avoir le choix, ce n’est pas un avantage, c’est une fatalité. Moi, je lui parlais du bonus que l’on tire à faire de la merde. Demander un braqueur de banque, il vous expliquera comme l’enfermement peut être doux quand il est éphémère et que des billets de banque nous attendent sagement dans une planque. « C’est tout ? Je sais pas, tu aurais pu me dire que ça te faisait planer, que ça te permettait de voyager ou que ça te donnait l’illusion d’être quelqu’un d’important ou que tu as le sentiment que tu es prête à soulever des montagnes. Je sais pas, un truc comme ça. » Sinon, quel intérêt à s’empoisonner ? Haussant les épaules, j’ai affiché une mine perplexe avant de renchérir : « Si tout ce que tu y gagnes, c’est renifler toutes les trois secondes, te faire virer de ton job et...» Ressembler à une adolescente qui reçoit chez elle un inconnu parce qu’il avait cinquante dollars à offrir. Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? Au moins, a-t-elle fait un effort. J’estime que ça en mérite un de ma part en retour, même si elle s’est braquée, même si je n’ai nul désir de parler de moi. « Je viens de passer des semaines en mer avec une dizaine de types comme moi sur un bateau plutôt étroit cette fois..» Nos cabines l’étaient. « Et, chez moi, c’est grand quand il n’y a personne.» Et je ne suis pas prêt à affronter la solitude est l’espace étroit, mais néanmoins trop grand du salon. Les autres raisons, celles liées à ma gamine et à cette espèce de croyance étrange que le bien attire le bien, je les conserve précieusement. Je tais que, si elle était ma gosse, j’aurais souhaité qu’un gars trop con, comme moi, lui tende la main sans arrière-pensée. |
| | | | | | | | All the things we could have been (Amelyn UA - Chapter #1) |
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