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Message(#)joassan + miracle pill EmptyMer 8 Avr 2020 - 10:52

MIRACLE PILL
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Les mains sur le volant, la voiture garée, les yeux de Joanne regardaient droit devant elle. Dans ses pensées, elle ressentait un besoin soudain d'appuyer sur pause. Juste s'accorder quelques secondes de répit avant de reprendre son quotidien tel qu'il était, à faire au mieux pour gérer tous les événements qui venaient bousculer des journées pourtant déjà bien chargées. Hassan s'était initialement rendu à l'hôpital en moto. Son ex-femme lui avait proposé de prendre sa voiture pour s'y rendre, afin d'éviter d'utiliser deux véhicules pour se rendre à un moment endroit. La trajet avait été plutôt silencieux. Elle ignorait ce qu'il en était pour Hassan, mais Joanne avait besoin d'un moment de calme pour digérer tout ceci. Ca commence à faire beaucoup pour elle, peut-être même un peu trop. Et pourtant, elle restait parfaitement silencieuse. Pas une larme, pas de discours pour étaler son état d'esprit. Pourtant, elle en aurait bien besoin. Elle n'avait jamais discuté avec qui que ce soit de son ressenti de son époux et de ses erreurs passées. Que si elle en parlait, elle avait une idée de ce qu'on pourrait bien lui répondre et ce n'était pas cela qui allait l'aider à maintenir la tête hors de l'eau comme elle était parvenue à le faire ces dernières semaines. Après plusieurs dizaines de secondes à rester planté là, son regard bleu quittait enfin l'horizon pour regardait Hassan, en échangeant un sourire avec lui. "Allons-y." souffla-t-elle avant de quitter son véhicule. Ils se rendirent ensemble à l'entrée de la villa dans laquelle Rhett habitait. Son chien devait les avoir senti venir de loin, car on l'entendait déjà aboyer de l'autre côté de la porte d'entrée. Il avait du se sentir particulièrement seul depuis tout ce temps. Une fois la porte ouverte, la queue s'agitant dans tous les sens, Vador se mit à gémir d'enthousiasme en venant se coller soit aux jambes d'Hassan, soit à celle de Joanne pour obtenir autant de caresses possibles. Le labrador avait de la chances; les amis de son maître adorait les animaux aussi. Joanne avait même fini par s'accoupir pendant quelques secondes avant de se redresser, n'oubliant pas ce qu'elle avait à faire. "Je vais voir ce que je peux lui trouver comme affaires." dit-elle en adressant un regard au brun. Elle se doutait que de son côté, il allait accorder du temps à Vador allant remplir les gamelles et lui permettre de se défouler un petit peu. Joanne dut de son côté ouvrir plusieurs portes avant de tomber sur la chambre de son ami. Tout était impeccable. Par acquis de conscience, la femme de ménage avait certainement du tenir à ce que tout soit comme si de rien n'était quand son employeur reviendrait de son hospitalisation. Si elle ne l'avait pas fait, Joanne s'en serait chargée en toute spontanéité. La femme de ménage avait néanmoins déposer les boîtes de médicaments bien vides sur sa table de nuit, tous portant des noms difficilement prononçables. Bien qu'elle était tentée de voir tout ceci de plus près, Joanne se concentrait plutôt sa tâche et allait d'abord chercher un sac dans lequel elle pourrait emmener ses affaires. Elle finit par mettre la main sur un petit sac de voyage qu'elle déposa sur le lit, le temps qu'elle poursuivre ses recherches et qu'elle sélectionne ce qui lui semblait être le plus essentiel. L'un des atouts de Joanne était qu'elle était particulièrement organisée (voire un peu trop) et prévoyante pour savoir ce qui était important d'emmener. Le fait qu'elle soit mère n'avait fait qu'exacerber ces traits là. Jetant de nouveau un regard sur les boîtes de médicaments, elle finit par céder à sa curiosité pour s'en approcher et prendre l'une d'entre elles. Le nom des molécules ne lui était absolument pas familiers. Elle avait l'impression d'avoir été prise sur le fait quand Hassan débarquait à son tour dans la chambre, Vador le suivant de près et profitant au maximum de la présence humaine. "C'est à n'y rien comprendre." murmura-t-elle avant de déposer la boîte là où elle l'avait prise, forçant un sourire à son ex-mari. "J'avais l'impression d'avoir loupé tout un épisode, tout à l'heure. Avec Sophia." finit-elle par dire, n'oubliant la promesse tacite qu'il avait fait dans la chambre d'hôpital. "Tu semblais être vraiment en colère contre elle." Joanne avait manqué tout un chapitre. Elle s'était donc sentie totalement perdue à plusieurs moments de la conversation. Il devait être déjà sacrément remonté contre elle après avoir appris ce que la blonde lui avait raconté quand il était passé chez elle. "Tu disais qu'elle venait remuer le couteau dans la plaie, par rapport à Rhett..." reprit-elle, l'air véritablement inquiet. Voir leur quatuor continuer à se déchirer de la sorte lui brisait le coeur. Joanne n'aimait pas vraiment rester dans l'ignorance, qu'importent les raisons qu'on voulait bien lui avancer. Tout en étant attentive à ce qu'il lui répondrait, Joanne continuait ses recherches dans les armoires pour réunir le nécessaire, pliant soigneusement les vêtements pour les ranger dans le sac.
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Message(#)joassan + miracle pill EmptyDim 12 Avr 2020 - 20:30

Durant tout le trajet pour relier l’hôpital à la grande maison dans laquelle vivait Rhett en bord de plage, Hassan avait tenté au mieux de calmer la nervosité qui agitait nerveusement son genou droit et le faisait claquer ses doigts contre le rebord de la vitre ouverte. Il avait imaginé beaucoup de choses pour cette rentrée scolaire, comme chaque été il avait été content de voir les vacances arriver mais l’était tout autant à l’idée de reprendre le chemin de l’université ; Ce qu’il n’avait ni imaginé ni espéré en revanche, c’était la perspective que cette rentrée se fasse dans le service de réanimation d’un hôpital, à faire les cents pas en attendant le réveil d’un de ses amis les plus chers. Aux prises avec ses pensées il n’avait fait attention ni au temps qu’il leur avait fallu pour rejoindre Bayside ni au silence qui s’était abattu sur le véhicule, et n’avait cessé de se repasser chaque conversation qu’il avait eu avec Rhett au cours de ces dernières semaines, de ces derniers mois, à la recherche de ce qu’il aurait pu faire pour empêcher le drame qui venait d’être évité de justesse. Il n’avait rien vu, Joanne n’avait rien vu, et bien que de l’admettre lui déchire le cœur ils n’étaient peut-être pas de meilleurs amis par leur présence que ne l’avait été Sophia par son absence, au bout du compte. Il en était à ce désolant constat lorsque la blonde avait finalement immobilisé la voiture le long du trottoir qui longeait la propriété du rugbyman. Le silence, lui, s’était étiré pendant encore quelques secondes avant que les anciens époux ne tournent la tête l’un vers l’autre et n’échangent un regard lourd des mots qu’ils n’avaient pas encore osé dire. « Allons-y. » Acquiesçant d’un signe de tête, Hassan était descendu de voiture en imitant Joanne et tous les deux avaient remonté l’allée jusqu’à l’entrée. Sans doute alerté par le claquement des portières, Vador couinait d’impatience derrière la porte et leur avait sauté dessus avec un enthousiasme débordant à la seconde où ils avaient ouvert. Lui laissant leur faire la fête quelques instants, les deux amis s’étaient ensuite séparés, Joanne indiquant « Je vais voir ce que je peux lui trouver comme affaires. » avant de se rendre à l’étage, et le brun sifflant à l’adresse du chien pour l’entrainer vers la baie vitrée du salon.

Le jardin avait été parcouru en long, en large et en travers, tant l’homme que l’animal avaient fini essoufflés, et alors que Vador se jetait sur sa gamelle d’eau à peine Hassan la lui avait remplie  ce dernier s’était lui aussi servi un verre à l’évier de la cuisine. « Ton maître l’a échappé belle, mon pauvre vieux. » Un genou posé à terre, il avait flatté l’encolure du labrador quelques instants d’un air pensif puis laissé échapper un soupir « Allez, viens. » Le duo gagnant à son tour l’étage, ils avaient rejoint Joanne dans la chambre de Rhett et l’avaient surprise en grande exploration de la pharmacie étalée sur la table de chevet, provoquant un léger sursaut de sa part lorsqu’elle s’était sentie prise sur le fait. « C'est à n'y rien comprendre. » avait-elle alors commenté, tandis qu’Hassan quittait l’encablure pour pénétrer dans la pièce, le chien n’ayant lui pas attendu d’y être invité pour le faire. C’était à n’y rien comprendre, oui … Ou bien c’était simplement eux qui n’avaient rien compris. « J'avais l'impression d'avoir loupé tout un épisode, tout à l'heure. Avec Sophia. Tu semblais être vraiment en colère contre elle. » Baissant la tête, il avait fait quelques pas dans la pièce et laissé ses doigts glisser contre une manche de chemise qui dépassait de la penderie avant de reporter son attention sur Joanne, celle-ci reprenant « Tu disais qu'elle venait remuer le couteau dans la plaie, par rapport à Rhett ... » en espérant sans doute qu’il tienne la promesse faite un peu plus tôt et du bout des lèvres dans la chambre d’hôpital où ils avaient laissé Rhett. « Elle est passée le voir à la sortie d’un entrainement, y’a quelques semaines. » avait-il alors expliqué, l’air préoccupé. Alors que la blonde revenait vers la penderie pour y sélectionner des affaires, le brun allait prendre sa place près de la table de nuit en poursuivant « Je ne sais pas tout ce qu’ils se sont dits. Mais ça a suffisamment perturbé Rhett pour qu’il m’envoie un message au milieu de la nuit pour m’en parler. » Mais puisque ce soir-là le sommeil n’avait trouvé aucun des deux amis, le sportif avait trouvé en Hassan une oreille attentive – et curieuse. « Visiblement elle voulait voir en personne quel vieux boiteux il était devenu, ou quelque chose du genre. Je pensais qu’il avait un peu extrapolé, mais … » Mais maintenant il ne savait plus. Depuis que Joanne lui avait relaté le comportement de Sophia leur de leur dernière entrevue il ne savait plus. « Alors ça me rend un peu malade de la voir débarquer comme une fleur à l’hôpital alors qu’elle l’a envoyé bouler la dernière fois, tu vois. » La voix teintée d’amertume, Hassan avait quitté son ex-femme des yeux pour s’intéresser à son tour aux boîtes de médicaments abandonnés là. Le premier ne lui disait rien, le second en revanche avait un nom plus familier ; Il se souvenait en avoir pris à l’époque où il était sous chimiothérapie. « Et si c’était volontaire … ? » Sentant sa gorge se serrer, il avait refermé les doigts sur la boîte vide et relevé les yeux vers Joanne. Une partie de lui avait simplement envie que la blonde lui démontre par A+B qu’il se faisait des idées, mais l’autre savait que pour ce genre de réponse ce n’était pas vers elle qu’il fallait se tourner – mais il n’était pas tant question de ce qu’il avait envie d’entendre que de la vérité. Et il le savait bien, lui, comme on pouvait glisser doucement et presque sans s’en rendre compte vers ce genre d’extrêmes.
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Message(#)joassan + miracle pill EmptyDim 26 Avr 2020 - 14:41

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Parmi les nombreux tee-shirts que possédait le beau blond, Joanne jurait en reconnaître certains qui dataient de l'université. Peut-être les avait-il gardé par nostalgie ou parce qu'il aimait vraiment encore les porter. Mais les vois ramener de nombreux beaux souvenirs à la jeune femme, qui parvenait enfin à esquisser un sourire depuis qu'elle avait pris le volant dans la voiture. C'était plus fort qu'elle, il fallait en mettre l'un de ceux qu'elle reconnaissait dans son sac. Il comprendrait, elle le savait. Et bien que ce léger moment de flottement lui fit le plus grand bien, tous les récents événements revenaient à la charge dans sa tête. Elle se posait mille et une questions, bercée dans une incompréhension qu'Hassan avait promis d'éradiquer dès qu'ils en auraient l'occasion. Mais pour l'heure, il s'occupait du chien, qui lui, profitait d'un peu de compagnie humaine après tant d'heures de solitude et d'ennui. Tomber sur les médicaments que son maître avait ingéré dans l'espoir de soulager sa douleur au genou avait procuré à Joanne un frisson glacial qui avait parcouru toute son échine. Ca ne rendait la situation que plus réelle, alors qu'une montagne de questions envahissait ses pensées. Mais ses réflexions étaient raccourcies par l'arrivée d'Hassan et du canidé. N'ayant pas oublié la tension qu'il y avait eu dans la chambre d'hôpital. Hassan lui avait promis silencieusement d'éclaircir sa lanterne afin que son ex-femme puisse comprendre tout ce qu'il s'y passait. Elle l'écoutait d'une oreille attentive et échangeait avec lui un regard de temps en temps alors qu'elle continuait à ranger quelques vêtements. "Il ne m'avait pas parlée de ça. Pourquoi aurait-elle été si... désagréable, avec lui ?" souleva-t-elle dans un premier temps. Peut-être que Rhett ignorait la position de Joanne par rapport à Sophia, ou qu'il ne voulait pas l'embêter avec ça. Ou que c'était une discussion qu'il ne voulait avoir qu'avec son meilleur ami de toujours,s ce que Joanne comprendrait aussi tout à fait. "Je ne comprends pas." reprit-elle, en s'arrêtant de faire ce qu'elle était en train de faire. "Qu'est-ce qu'il lui prend ? Elle se montre aussi négative que possible quand je lui avais dit que j'espère que nous puissions à nouveau être amis tous les quatre, elle... Elle ne se montre apparemment pas correcte avec toi, avec Rhett. Même si je ne sais pas ce qu'elle a bien pu lui dire vraiment pour qu'il le comprenne comme ça et qu'il soit aussi mal." Joanne se sentait perdue par rapport à son ancienne meilleure amie, à l'attitude qu'elle prenait en leur présence. "J'aime croire que ce n'est pas pour rien qu'elle est revenue à Brisbane, c'était comme un retour aux sources. Peut-être est-ce le fait que nous ayons tous évolué durant son absence, qu'on l'ait attendu pour reprendre là où tout s'est arrêté." C'était ainsi qu'elle avait interprété son attitude, sinon elle ne saurait pas l'expliquer autrement. "Je suis désolée, Hassan." De l'avoir contactée, qu'elle soit venue. "C'était si spontané de vous écrire à tous les deux quand j'ai su pour Rhett. Finalement, cela nous a tous mis dans une situation bien inconfortable." Elle lâchait un soupir embarrassé alors qu'elle s'asseyait au bord du lit. Une pause fut alors marquée, laissant un bref répit à l'esprit bien trop encombré de la petite blonde. "Comment en est-on arrivé là ?" souffla-t-elle, l'air résigné. Joanne pensait à chacune des personnes qui constituaient le quatuor. Le Destin n'avait vraiment pas été clément envers eux et il était qu'ils méritent un peu de répit. Mais non, le sort s'acharnait, et il n'y avait rien que Joanne pouvait faire pour contrer le mauvais sort. Et ne pas pouvoir agir pour aider ses proches était frustrant au possible pour elle. Joanne finit par se relever pour faire quelques pas dans la chambre, les bras croisés, alors qu'Hassan lançait une hypothèse qui fit arrondir ses yeux bleus. Dans un premier temps, elle ne savait même pas quoi répondre, tant cette idée lui semblait saugrenue, mal venue, totalement incohérente par rapport à ce que Rhett était. "Tu veux dire que... ?" Bien sûr que oui. Il voulait peut-être attenter à sa propre vie. Joanne avait lu dans un article un jour. Si sa supposition était juste, encore une fois, elle n'avait rien vu venir. Elle baissa la tête un moment. "Mais... C'est Rhett." souffla-t-elle. Mais Hassan était au moins tout aussi solaire que son meilleur ami, ça ne l'avait pas empêché de se retrouver sur une pente bien glissante après sa maladie. Savoir que Rhett était dans la même descente la terrifiait. "Il a toujours eu la sale manie de minimiser les choses." Mais de là un couvrir un mal-être si conséquent au point de préférer y mettre définitivement un terme. "Peut-être qu'il avait juste vraiment mal." tenta-t-elle de relativiser. Qu'il ait avancé la possibilité d'une tentative de suicide était loin de la laisse sereine. Elle en fit même quelques pas nerveux dans la chambre. "C'est vraiment ce que tu penses, qu'il ait... ?" Elle ne voulait même pas prononcer le mot à haute voix, tant cela lui faisait peur. Elle en avait les larmes aux yeux. "Il y eu des signes qui t'ont mené à cette conclusion là ?"
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Message(#)joassan + miracle pill EmptyDim 10 Mai 2020 - 13:55

Sur le trajet pour les amener chez Rhett, Hassan s’était laissé happer par le fil de ses pensées et avait eu le temps de réaliser qu’il n’aurait même pas su dire à quand remontait, avant ce jour-là, la dernière fois que Joanne, Rhett, Sophia et lui s’étaient retrouvés tous les quatre dans la même pièce. C’était avant la rupture des deux derniers, avant leur mariage à Joanne et à lui, avant le départ de Rhett pour l’Europe … C’était il y avait une éternité, presque dans une autre vie, et d’y repenser le brun avait senti son cœur se serrer d’imaginer leur insouciance à tous les quatre ce jour-là, à laisser les minutes s’égrainer sans se douter qu’il s’agissait de la dernière fois. À l’approche de leur mariage Joanne et lui s’en étaient d’ailleurs inquiétés, leurs amis ne s’étaient pas revus depuis leur rupture et nul ne savait comment les choses se dérouleraient, et en ajoutant à cela l’absence programmée de son frère pour ce jour si important les nerfs de la blonde avaient à cette époque été mis à rude épreuve. Et puis finalement la vie, ses mauvaises surprises, sa fatalité, et des retrouvailles qu’aucun des quatre n’espéraient probablement plus qui se déroulaient dans le service de réanimation d’un hôpital. Des retrouvailles qui n’auraient jamais eu lieu si, en croyant bien faire, Joanne n’avait pas pris l’initiative d’avertir Sophia de la situation … Mais loin de l’en blâmer, Hassan en tenait surtout rigueur à la rousse, qu’il estimait avoir déjà causé suffisamment de dégâts chez Rhett sans avoir besoin de venir contempler son œuvre. « Il ne m'avait pas parlé de ça. Pourquoi aurait-elle été si … désagréable, avec lui ? » S’interrompant dans ce qu’elle était en train de faire, son ex-épouse avait jeté à Hassan un regard interrogatif auquel il n’avait répondu qu’en secouant la tête. Il n’en savait rien, ou plutôt il n’avait aucune certitude. « Je ne comprends pas. Qu'est-ce qu'il lui prend ? Elle se montre aussi négative que possible quand je lui avais dit que j'espère que nous puissions à nouveau être amis tous les quatre, elle … Elle ne se montre apparemment pas correcte avec toi, avec Rhett. Même si je ne sais pas ce qu'elle a bien pu lui dire vraiment pour qu'il le comprenne comme ça et qu'il soit aussi mal. » Lui non plus n’en savait rien, en vérité. Et sans doute y’avait-il aussi un manque de recul de l’ancien sportif vis-à-vis de la jeune femme, mais à cet instant il semblait bien plus simple de blâmer Sophia que de blâmer Rhett. « J'aime croire que ce n'est pas pour rien qu'elle est revenue à Brisbane, c'était comme un retour aux sources. Peut-être est-ce le fait que nous ayons tous évolué durant son absence, qu'on ne l’ait pas attendue pour reprendre là où tout s'est arrêté. » Là non plus, Hassan n’en savait rien, et la vérité c’est que cela lui importait assez peu – il était trop en colère contre la jeune femme pour faire preuve de compassion à son égard. « Quand elle est partie, Rhett et moi on ne faisait déjà plus partie du paysage. Elle devait s’attendre à ce qu’il en soit toujours de même à son retour. » avait-il alors fait remarquer, certain que la perspective de n’avoir pas que Joanne envers qui se justifier avait dû mettre Sophia dans une position inconfortable, bien qu’au demeurant aucun des deux hommes n’aient exigé une telle chose de sa part. « Je suis désolée, Hassan. » s’était alors excusée la blonde « C'était si spontané de vous écrire à tous les deux quand j'ai su pour Rhett. Finalement, cela nous a tous mis dans une situation bien inconfortable. » Un soupir lui échappant, elle s’était assise un instant sur le rebord du lit, le temps pour Hassan de lui assurer « Tu ne pouvais pas savoir, ce n’est pas ta faute. » avec douceur. En outre, Sophia aurait maintenant du mal à faire croire qu’elle ne se souciait plus de Rhett après la vitesse à laquelle elle avait rappliqué à son chevet. « Comment en est-on arrivé là ? » Vaste question, et n’ayant pas de réponse à fournir le brun s’était contenté de soupirer à son tour, son attention glissant vers les boîtes de médicaments abandonnées sur la table de nuit et soulevant d’autres questionnements, dont un qui lui avait échappé tandis que Joanne se remettait debout et qu’à son tour Hassan s’asseyait sur le lit. « Tu veux dire que … ? » Elle avait très bien compris. Et qu’elle ajoute « Mais … C'est Rhett. » ne faisait que prouver une certaine méconnaissance de sa part sur le sujet, et sur le fait que Rhett n’était pas plus à l’abri qu’un autre. Mais Hassan n’était sûr de rien lui non plus, et peut-être ses propres démons obscurcissaient-ils sont jugement, aussi lorsque Joanne avait avancé « Il a toujours eu la sale manie de minimiser les choses. Peut-être qu'il avait juste vraiment mal. » comme autre explication il n’avait pas écarté cette possibilité non plus et admis d’un ton pensif « Peut-être, oui. » Compte tenu des molécules et des dosages qui s’étalaient sur les boîtes vides, cependant, cette seconde hypothèse n’avait rien de beaucoup plus rassurant. « C'est vraiment ce que tu penses, qu'il ait … ? Il y eu des signes qui t'ont mené à cette conclusion-là ? » Lassé d’avoir fait le tour de la pièce museau contre le sol pour renifler tout ce qui passait à sa portée, le chien de la maison était revenu réclamer quelques caresses que le brun lui avait dispensé un peu machinalement, le regard toujours accroché à Joanne. « Je ne sais pas trop …  J’ai pas envie d’y croire non plus, mais y’a cette conversation qu’on a eu l’année dernière, et plus j’y repense depuis tout à l’heure plus je me dis que … » À nouveau il avait soupiré. « Peut-être qu’il me tendait une perche, et que je ne m’en suis pas rendu compte. » Mais à parler ainsi par énigmes il n’avançait pas Joanne à grand-chose, et marquant une nouvelle pause le temps de rassembler ses pensées, il avait repris « Un soir où j’étais ici avec lui, on est tombés sur le spot d’ABC en zappant. Celui où j’ai participé. Il m’a fait une remarque un peu cynique sur le fait qu’il ne voyait pas bien en quoi ça pouvait empêcher qui que ce soit de passer à l’acte, et j’ai essayé de lui expliquer l’intention, mais … » Mais Rhett n’avait pas semblé convaincu, et probablement parce qu’un peu blessé dans son propre orgueil – trouver le courage suffisant pour participer à ce projet n’avait pas été évident pour lui, il avait beaucoup craint la réaction des gens – Hassan n’avait pas insisté pour tenter de le faire changer de point de vue. « Je pensais que c’était juste une remarque en l’air, je lui avais jamais dit pour ma … bêtise. Il l’a compris à ma réaction, et on n’en a jamais reparlé après ce soir-là. » Avec Joanne non plus il n’en avait jamais parlé, au demeurant, raison pour laquelle sa voix s’était mise à trembler avec un brin de nervosité, le forçant à faire une pause da sa phrase pour s’éclaircir la gorge et tenter de se redonner une contenance. « Mais maintenant plus j’y pense plus je me dis qu’il a peut-être pas tiqué là-dessus sans raison. Ça, le retour de Sophia qui a l’air de l’avoir secoué, des douleurs qui si on en croit toute sa pharma sont bien pires qu’il ne nous l’avait dit … Y’a largement de quoi broyer du noir. » Disant cela il avait désigné à nouveau du menton les boîtes de médicaments, puis laissant échapper un soupir il avait secoué la tête d’un air résigné « J’en sais rien, c’est peut-être toi qui a raison. Mais ça me parait juste tellement insensé qu’il se soit bourré de cachets sans se rendre compte de ce que ça risquait de provoquer … ça fait des années qu’il en prend, il sait que ce ne sont pas des bonbons. » Et au bout du compte, le seul à posséder la clef de ce mystère demeurait Rhett, et les chances de lui faire admettre quoi que ce soit étaient probablement nulles.
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Message(#)joassan + miracle pill EmptySam 16 Mai 2020 - 5:53

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Joanne avait conscience qu'elle avait manqué énormément de choses dans la vie de Rhett, à cause des années d'éloignement qu'elle leur avait imposé. L'image qu'elle avait du blond était celle qu'elle avait gardé depuis leurs années universitaires; un homme des plus sympathiques et des plus charmants. Toujours le sourire aux lèvres, d'un soutien indéfectible. Une de ces amitiés qui méritaient de se battre pour elles quoiqu'il en coûte. Car pendant ces nombreuses années, ils savaient qu'ils pouvaient compter aisément l'un sur l'autre et qu'il n'y avait jamais eu la moindre ambiguités entre eux. C'était évident pour eux, ça l'était pour Hassan et Sophia. Un homme sûr de lui, talentueux, quoiqu'un peu têtu, à minimiser ses blessures afin de pouvoir revenir sur le terrain de rugby aussi rapidement que possible. Rester sur le banc ne faisait définitivement pas partie de ses objectifs. Le voilà tombé de bien haut, de si haut qu'il avait fini par plonger dans les abysses d'un désespoir qu'aucun de ses proches n'avait su remarquer ces derniers temps. Hassan avait beaucoup de mal à digérer la venue de Sophia à l'hôpital, cette dernière ayant rayé un trait sur ses deux amis d'université le jour où Hassan avait demandé le divorce à Joanne. "La rapidité à laquelle elle est venue voir Rhett s'oppose à ce qu'elle avait pu dire de lui la dernière qu'on s'était vues." fit remarquer Joanne avec un sourire triste. Il était incertain de savoir où cela allait les mener, mais Sophia se faisait encore du soucis pour eux, auquel cas elle ne serait probablement jamais revenue à Brisbane. Pas avec tout ce que cette ville représente pour eux quatre. Hassan ne blâmait pas la petite blonde de l'avoir contactée. Suite à quoi il émettait à voix haute une hypothèse susceptible de glacer le sang de n'importe qui. La réaction première de Joanne était bien sûr le rejet total de cette supposition. Il lui était plus facile d'accepter qu'il avait fait un surdosage parce qu'il espérait que prendre une double ration de comprimés le soulage. Cette supposition était plausible, mais peu probable. Rhett avalait des cachets depuis de nombreuses années désormais, il connaissait les risque, les effets secondaire et indésirables. Songeur, Hassan expliquait alors la conversation qu'il avait déjà préalablement eu avec Rhett qui lui avait un peu mis la puce à l'oreille. Cela remontait à l'année précédente, où le blond avait fait une remarque des plus surprenantes. Le brun n'était pas des plus bavards, concernant sa tentative de suicide. Son ex-femme ne l'avait pas appris par lui et son meilleur ami l'avait découvert entre les lignes, grâce à ce fameux spot à la télévision. Elle le regardait d'un air navré. Cela avait du être extrêmement difficile pour lui de l'avoir fait comprendre à son meilleur ami. Et Rhett avait certainement du se sentir extrêmement mal également. Rien pour améliorer la situation. En l'écoutant, elle avait fini par arrêter de faire le sac d'affaires, ses yeux rivés sur ses propres doigts. "Tu restes le mieux placé pour savoir ce qui a bien pu se passer." Solidarité masculine ou question de fierté, qu'importe, Joanne savait qu'ils se confiaient énormément l'un l'autre et qu'il y aurait certainement des choses qu'ils partageaient qu'elle ignorerait pour le reste de sa vie. "Qu'importe ce qu'il a fait ici, il ne me le dira jamais à moi. Je le sais." Ce n'était en rien un reproche, mais Rhett était ainsi. Et il avait toujours été du genre à relativiser ou minimiser pour que son amie ne s'inquiète pas trop. Il savait qu'elle se ferait un sang d'encre, de toute façon. "Je ne dis pas qu'il te le dira forcément." Mais il avait plus de chances d'avoir des aveux qu'elle, c'était un fait. Mais Hassan ne s'était jusque là vraiment pas montré très bavard à ce sujet, elle doutait fortement que le blond ait une réaction totalement opposée à celle de son meilleur ami. "... Qu'aurions-nous pu faire de plus pour qu'il n'en arrive jamais là ?" se demanda-t-elle finalement, pensant à voix haute. Joanne ne pouvait que se sentir coupable, d'une façon ou d'une autre. Il y avait là tout un tas de raisons pour qu'elle porte ce malaise avec elle et le mieux qu'elle pouvait faire à l'heure actuelle était de rendre l'hospitalisation de son ami aussi agréable que possible. "Je ne peux pas m'empêcher de me sentir coupable." Comme elle avait pu l'être le jour où elle avait appris la tentative de suicide de son ex-mari. "Qu'allons-nous faire ensuite ? C'est sûr et certain que j'irai le voir plus régulièrement, mais je ne voudrais pas qu'il ait l'impression que je le flique, ou quoi que ce soit du genre." Elle ne voulait pas qu'il se se sente seul ou  non soutenu. Joanne fit un rapide détour par la salle de bains pour récupérer quelques affaires de toilettes. En revenant dans la chambre, elle rajoutait, optimiste. "Peut-être qu'ils trouveront un moyen de le soulager, durant son hospitalisation. C'est peut-être pour lui l'occasion de refaire un point sur son genou." Un gros mal pour un bien. Elle doutait que Rhett se rendait régulièrement chez le médecin pour voir s'il y avait une évolution. Il devait sûrement se contenter de demander à ce que l'on renouvelle ses ordonnances en prétendant que cela lui était suffisant. "Comment tu te sens, toi ? Par rapport à ce qui lui était arrivé." lui demanda-t-elle, inquiète pour son ex-mari également. Elle savait qu'il gardait beaucoup de choses pour lui, surtout les mauvaises choses, les émotions négatives. Il venait tout juste de voir son meilleur ami dans un lit d'hôpital, en-câblé à une multitude d'appareil. Il en était affecté, ça Joanne en était certaine. Elle s'inquiétait surtout à quel point il pouvait l'être.
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Message(#)joassan + miracle pill EmptyLun 8 Juin 2020 - 13:39

La réaction la plus humaine qui soit face à une crise, avant même de penser à y apporter une solution, était généralement de chercher un coupable. Ou tout du moins un responsable, et peut-être parce qu’il était bien plus simple d’en chercher un ailleurs plutôt que d’admettre que Joanne et lui avaient peut-être leur part dans le fait de n’avoir rien vu venir, Sophia faisait office de coupable idéale. Elle était revenue de nulle part du jour au lendemain et avait réveillé ce que ses trois anciens amis faisaient leur possible pour laisser derrière eux, elle avait fait ressortir la rancœur, les regrets, les reproches, et qu’aucun d’entre eux ne soit parvenu à rester de marbre face à elle était sans doute la preuve qu’ils n’avaient pas véritablement fait la paix avec tout cela. Pas eux, et pas elle non plus. Sophia pourtant n’était pas le cœur du problème, quand bien même Hassan la voyait comme la goutte d’eau qui avait – peut-être – fait déborder le vase il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir que le souci était ailleurs, et prenait racine dans quelque chose de bien plus profond. Non sans un certain malaise, il était donc revenu plus en détails sur la conversation que Rhett et lui avaient eu – ou pas eu, en réalité – l’année précédente, et qui à la lueur des événements du jour résonnaient désormais d’une façon bien plus dramatique. Peut-être y’avait-il eu là une perche qu’Hassan n’avait pas su saisir, ou tout du moins les prémices d’une situation qu’il n’avait pas su déceler, d’un drame que seul le hasard de l’arrivée de la femme de ménage avait permis d’éviter. Suffisamment pour que le « Tu restes le mieux placé pour savoir ce qui a bien pu se passer. » avancé par Joanne ne lui arrache qu’un sourire amer. Il n’y avait que Rhett pour savoir ce qui s’était réellement passé. « Qu'importe ce qu'il a fait ici, il ne me le dira jamais à moi. Je le sais. » avait-elle finalement repris, avant d’ajouter « Je ne dis pas qu'il te le dira forcément. » lorsque le brun l’avait questionné du regard, incertain quant à ce que cela sous-entendait. Lui n’était pas certain qu’il l’admettrait à qui que ce soit, peut-être même pas à lui-même, et ça en revanche Hassan ne le savait que trop bien : il était beaucoup plus simple de faire l’autruche et de se voiler la face que d’admettre que l’on avait un problème et que l’on n’était pas capable de le résoudre seul. « ... Qu'aurions-nous pu faire de plus pour qu'il n'en arrive jamais là ? » Laissant un soupir lui échapper, il avait secoué la tête et s’était remis debout après avoir haussé les épaules. « J’en sais rien du tout. » Il se sentait forcé de l’admettre, la mort dans l’âme. Il n’y avait pas de recette magique, et même dans l’éventualité où il ne s’agissait pas d’un accident, d’en être lui-même arrivé aux mêmes extrémités par le passé ne rendait pas pour autant Hassan expert en la matière. « Mais pour ce que j’en sais, ça c’est typiquement le genre de questions qu’il ne vaut mieux pas lui poser. » Il ne s’agissait en rien d’un reproche néanmoins, et le ton du brun n’en donnait d’ailleurs pas l’impression. « Les pourquoi tu ne nous as pas dit que, mais tu as pensé à, qu’est-ce que je n’ai pas dit ou pas fait, je sais que ça part d’une bonne intention mais c’est vraiment pire que mieux … parce qu’il aura pas forcément de réponse, et parce que si c’est lui qui ne va pas bien ce n’est pas son rôle de trouver les mots pour nous rassurer. » D’en parler ainsi avec distanciation, sans plus être le centre du problème, lui permettait ironiquement de mettre des mots sur ce qu’il ne parvenait pas forcément à expliquer trois ans plus tôt, mis face aux incompréhensions de Qasim, aux questions de Yasmine, à la volonté exacerbée des autres Khadji de vouloir trop bien faire qui finalement s’était révélée étouffante. Et probablement qu’eux aussi s’étaient sentis coupables, au même titre que Joanne tandis qu’elle admettait « Je ne peux pas m'empêcher de me sentir coupable. » mais même si Hassan avait admis « Moi aussi. » à demi-mot et en baissant la tête vers le sol, la dernière chose qu’il souhaitait c’était que lui ou qui que ce soit d’autre ne fasse peser le poids de cette culpabilité sur les épaules de Rhett. « Qu'allons-nous faire ensuite ? C'est sûr et certain que j'irai le voir plus régulièrement, mais je ne voudrais pas qu'il ait l'impression que je le flique, ou quoi que ce soit du genre. » Croisant les bras et cherchant à faire disparaître la chair de poule qu’il sentait s’y dresser, il était allé s’appuyer contre la fenêtre et avait réfléchi en silence à la question de la blonde, disparue dans la salle de bain sans attendre de réponse concrète. Il s’était mis à penser à Tad et à Camil, qui sans forcément le savoir avaient été des soutiens précieux justement parce qu’ils n’avaient pas tout fait pour se forcer à l’être ; Le secret était peut-être là. Mais alors comment l’appliquer ? Comment être présent sans être étouffant, comment être à l’écoute sans être dans l’excès de curiosité ? « Peut-être qu'ils trouveront un moyen de le soulager, durant son hospitalisation. » La voix de Joanne lui avait arraché un sursaut, le sortant brusquement de ses pensées. « C'est peut-être pour lui l'occasion de refaire un point sur son genou. » Sur son genou, et sur le reste. Gardant toutefois cette dernière remarque pour lui, Hassan s’était contenté d’acquiescer d’un signe de tête, son silence provoquant sans doute la question suivante de son ex-épouse. « Comment tu te sens, toi ? Par rapport à ce qui lui est arrivé. » Bien qu’il ait senti sa gorge se serrer, le brun avait offert un sourire pour mieux se donner une contenance, admettant « J’ai vraiment eu peur. » mais pour mieux assurer aussitôt « Mais c’est pas pour moi qu’il faut s’inquiéter. » sans véritablement répondre à la question. Mais il n’en savait trop rien, il ne savait pas comment il se sentait et il n’avait pas vraiment envie de prendre le temps de se poser la question … L’heure n’était pas à l’introspection. « On est bons ? » Du menton il avait désigné le sac de voyage dans lequel Joanne avait glissé toutes les affaires qu’elle venait de rassembler. Il avait un peu mauvaise conscience de laisser à nouveau Vador seul, mais refaire un détour par Logan City pour le déposer chez lui leur ferait perdre un temps précieux et ils avaient promis à Rhett de ne pas être longs. Et puis le brun préférait ne pas prendre le risque de lâcher le chien de son ami avec les deux siens sans être là pour veiller à ce que le partage de territoire se fasse sans heurts ; Il reviendrait le prendre le soir, lorsqu’il aurait récupéré sa voiture.
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