ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
C’était le plan. Jusque là j’ai suivi le plan. Aussi horrible soit-il je n’en ai pas dévié. Je l’avais prévenu, je lui avais dit que je n’allais pas être le gentil de l’histoire, je lui avais dit qu’il allait s’en brûler les ailes. Je lui ai dit et il n’a fait que me regarder avec ses yeux plein d’étoiles, comme si j’allais réellement lui offrir quoi que ce soit à ce gamin. Il a vu en moi ce qu’il voulait voir, il a vu en moi tous ses rêves et tous ses espoirs et il avait faux, encore. Il s’est trompé sur toute la ligne et aujourd’hui il en paye les frais. Il a voulu rêver un dernière fois, il a voulu se sentir vivre, il a voulu savoir à quoi mes lèvres pouvaient bien avoir le goût après tous ces mois sans pouvoir s’en approcher. Et c’est à ce moment précis qu’il a signé son arrêt de mort de la manière la plus prévisible et la plus pathétique qui soit. Ses sentiments le perdront, s’ils ne l’ont pas déjà fait.
C’était le plan, certes, mais jusqu’à un certain point. Seul Léo était dans le tableau ; il n’y avait ni l’inconnu à la gueule d’imbécile et il n’y avait encore moins Ginny. J’avais déjà commencé à desserrer mon étreinte sur lui au moment où ils ont passé le pas de mon atelier et ouvert une porte pourtant fermée. Si elle l’était c’est qu’il y avait une raison, putain. Personne ici ne semble comprendre les bases de la vie de groupe et ce n’est pas parce qu’ils ont pu entendre des hurlements et voir le mur (fin, trop fin) trembler que j’étais forcément en train de tuer quelqu’un. Je sais m’arrêter. Je l’aurais fait avant même qu’ils n’interviennent ; une non-action de leur part (de celle à lui, surtout, l’inconnu, celui qui prend trop de place déjà) aurait rendu le tout simplement bien moins dramatique.
Léo s’efface, ils sortent, fermez les rideaux la fête est fini, le jeu est terminé. Un des joueurs vient de perdre toutes ses vies, l’autre n’a jamais réellement eu envie de commencer aucune partie parce qu’il en connaissait déjà tous les codes de triche. Tout était joué d’avance, sauf la fin. La présence de Ginny ne faisait parti d’aucun scénario, mon regard fuyant face au sien quand elle entrait dans la pièce n’aurait jamais dû exister. Maintenant je ravale ma colère et ma salive, j’anime les muscles de mon bras pour leur prouver qu’ils peuvent faire autre chose que de compresser la cage thoracique d’un gamin. Elle a vu ça et elle a vu bien pire durant toutes les années qu’on a partagées, mais cette fois-ci le sang de mes joues que j’ai mordu a un goût bien plus amer. « Tu devrais fermer la porte. » Mon ton est calme, faux au possible. Il est doux avec elle et seulement avec elle et ça au moins c’est véritable. Je ne veux que son bien mais ce n’est pas ce genre de scène qui l’aidera à le comprendre, je le sais. Pourtant j’ai fait ça pour elle, j’ai fait ça pour nous. J’aurais pu parler à Léo et expliquer le tout comme un adulte mais ç’aurait été trop demander alors qu’une simple intimidation par les poings et la force des mots suffisait.
Elle devrait fermer la porte parce que ce n’est plus que nous, maintenant, et que cela ne regarde personne ce qu’on peut se dire une fois les masques enlevés. Elle devrait fermer la porte parce que sans ça je ne parlerai pas. Elle devrait fermer la porte parce que si je dois dire quelque chose, quoique ce soit, ce ne sera qu’à ma femme. Et si rester enfermé avec moi horrifierait la moitié de la planète, elle est mieux placée que personne pour savoir que jamais je ne lui ferai de mal. « Il m’a embrassé. J'ai voulu le frapper. Fin de l’histoire. » Pas de secrets, pas de mensonges, même quand je fais tout pour m’occuper les mains, même si à défaut que ce soit elles qui ragent ce sont mes genoux et mes pieds qui s’en prennent à la table de bois trônant au milieu de l’atelier. Le plan ne s’est pas passé comme prévu et j’enrage de ne toujours pas être capable de contrôler tout et tout le monde.
« Tu devrais fermer la porte. » j'inspire, son regard est fuyant, sa voix l'est toute autant. L'air est aussi électrique que l'étaient les derniers mots que j'ai pu capter entre eux, mots que j'ai laissés volontairement de côté parce que ce n'étaient pas des mots pour moi. Rien de tout ça n'est pour moi ni ne devrait l'être, rien de tout ça ne m'appartient alors que c'est tout à eux, et quand bien même leurs raisons auraient pu me ronger, leurs motifs comme leurs dommages comme leurs secrets, ils sont à eux. Je ne pose pas la moindre question, je n'articule pas la moindre phrase, ma paume se refermant sur la poignée de la porte que je pousse avec toute la douceur dont je suis capable, ne claquant rien ni même ma langue sur mon palais.
Il a besoin de souffler Auden, alors qu'il souffle. Mes pas errent dans son atelier en sachant très bien que je n'y ai jamais ma place, que c'est son espace à lui et que je le respecte au point où je m'en veux encore et toujours d'être apparue dans l'embrasure d'une porte close une rafale de minutes plus tôt. J'occupe mes doigts à ramasser les pinceaux tombés au sol pendant leur altercation dont je ne questionne rien, je replace les canevas bousculés, je range les crayons et autres palettes déplacés. Son ordre que je connais par coeur pour avoir passé tant de fois déjà à le démolir rien que pour le faire rager, gamine espiègle et terreur de bac à sable. Pourtant, rien de ce que je fais en ce moment ne brusque quoi que ce soit ni même lui.
Il brise le silence une seconde fois, Auden, quand je n'ai pas prévu lui demander d'explication ni même lui adresser la parole tant et aussi longtemps que sa pression ne sera pas redescendue. Je n'ai pas prévu partir non plus, mais je peux très bien me complaire dans mon mutisme et dans le sien, si c'est ce dont il a envie. « Il m’a embrassé. J'ai voulu le frapper. Fin de l’histoire. » ma tête hoche imperceptiblement un oui qui signifie que j'ai compris, qui signifie que j'ai entendu, même si sa voix est rauque, même si ses mots grattent entre eux. Ce serait mentir de dire que je ne connaissais pas la relation qu'ils entretenaient tous les deux, ce serait mentir d'également dire que je lui en voudrais pour un seul geste parmi ceux qu'il liste sachant que j'ai autant un passé que lui. Sa façon de le régler, même si elle diffère de la mienne, n'est pas erronée et je ne pourrai jamais la juger.
Mes pas s'approchent de lui maintenant que je note sa respiration un peu plus calme, pas totalement calmée non, mais un peu plus naturelle au fil des secondes. J'accroche mes yeux aux siens lorsqu'il relève la tête, redresse les bras le plus lentement du monde pour lui laisser à tous moments la possibilité de se dégager si c'est trop tôt, si sa bulle lui est encore nécessaire, s'il ne veut pas que j'approche, s'il préfère se fermer complètement aussi longtemps qu'il le voudra. Entre temps une main vient se loger autour de l'arrière de sa nuque, l'autre se pose sur son omoplate, et je me hisse sur la pointe des pieds pour encourager son visage à venir se lover contre mon épaule. Ses propres démons d'abord, sa propre rage en premier. Les miens viendront après, toujours.
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Les fourmis dans mes genoux me rappellent que la table pèse à peu près dix fois mon poids et que même si je rage dessus de toutes mes forces, elle ne risque pas de bouger. Elle ne bougera pas et mes os se briseront avant, ceux que j’aurai poussé à bout car incapable de m’avouer vaincu même dans les situations les plus ridicules qui soient. Je suis occupé à tout déranger alors qu’elle en ramasse chacun des morceaux, un à un, patiemment comme depuis le premier jour. On a toujours fonctionné comme ça et sûrement que ça n’a rien de sain ; mais on en a absolument rien à faire de savoir si ça l’est ou non alors que la seule chose à savoir c’est que cela nous convient à nous. C’est notre dynamique, c’est notre duo, c’est notre couple. Notre mariage, notre vie.
Dans notre dynamique nouvelle il y a un apaisement, aussi. Il n’y en n’avait pas avant parce que je n’en étais pas capable mais aujourd’hui c’est le cas et au delà d’être devenu possible, c’est surtout devenu vital. Je me calme un peu plus quand mes yeux trouvent les siens sans les chercher et que j’y perçois toute la douceur du monde sans une once de reproches. Elle se contente toujours des faits et c’est pour ça que je l’aime. Je sais que ma version de l’histoire lui suffit, je sais que même si je ne lui en avais jamais donné ça lui aurait suffi quand même. J’aspire à tout lui dire pourtant, j’aspire à ne pas garder un seul secret pour moi alors que je sais à quel point le moindre détail peut rapidement devenir destructeur.
Je la laisse avancer vers moi au rythme qui lui convient maintenant que je cesse de martyriser la table et que j’en oublie la douleur qui m’élance dans les jambes, de la manière la plus logique qui soit. Je l’observe ouvrir ses bras sans aucun sourire sur mon visage, enfant sage et neutre que je viens de devenir dans la seconde. J’inspire une fois quand ses doigts touchent ma nuque ; une second quand elle les pose aussi sur mon omoplate. Et je souffle quand ma tête se baisse près d’elle et que mon front sa pose près de sa nuque, mon menton posé sur sa clavicule. Mes gestes à moi n’ont rien d’aussi doux lorsqu’une main remonte subitement dans son dos pour venir s’agripper à son épaule et que l’autre se pose entre ses omoplates. Je ne dis rien mais je respire, là. Je respire pour de vrai et j’étouffe aussi au milieu de ses bras et des miens et du peu d’espace que j’ai jugé nécessaire de garder entre nous, mais ça ça n’a pas d’importance. J’ai simplement besoin de la savoir près de moi, même après ça, même après tout ce qu’on a vécu avant, même alors qu’elle sait autant que moi qu’on a encore beaucoup de chemin à faire, les alliances à nos doigts ne pouvant être gage de stabilité.
« Je ne te ferai jamais de mal. » Je sais qu'elle sait. Je sais qu'à défaut que tout le reste du monde soit au courant, elle l'est. Ma mâchoire reste crispée quand je le lui promets, pourtant, parce que je me sens obligé de lui rappeler ce fait tellement j'aurais moi même du mal à me croire. Je fais du mal à tout le monde, certes, mais jamais à elle. Jamais. Je veux qu'elle le sache, je veux qu'elle l'entende.
Chaque geste aurait tout pour être calculé. Si c’était pas lui, si c’était pas nous.
Je ne prends même pas la peine de ralentir mes mouvements quand ils s’adaptent à sa respiration, je ne m’arrête même pas pour compter les secondes de répit alors que mes mains trouvent leur place toutes seules sur son corps encore braqué, encore contracté. Ce sont des années de pratique à panser ses blessures et certainement pas que celles physiques qui guident toutes mes approches de la plus instinctive des façons maintenant qu’il se rapproche un peu plus, que son souffle se casse sur ma nuque et que le mien réchauffe sa joue.
« Je ne te ferai jamais de mal. » elle est étrange la remarque, quand on voit à quel point il me serre, à quel point ma silhouette est comprimée contre lui tant mes os sont à une seconde à peine de tous craquer les uns les autres. Elle est étrange pour qui que ce soit à l’extérieur de notre bulle seulement, oui. Tout le monde se fie aux apparences et tout le monde le juge comme l’éternel méchant de l’histoire. Tout le monde lui file le rôle de celui qui casse tout sur son passage et il se charge depuis si longtemps de leur prouver à quel point il peut exceller dans le domaine qu’ils ont tous fini par le croire, par ne jamais gratter sous la surface. Tout le monde sauf moi. À avoir passé ma vie à enfiler masque après masque, à être devenue celle qui se moulait à la masse pour bien faire pour les autres et jamais pour moi, elle est facile à percer la carapace, elle est facile à voir la supercherie. S’il ment et s’il frappe, il restera toujours Auden au-delà de ses frasques et il sait que je sais autant que lui.
« J’ai pas peur de toi, j’ai pas peur de ça. » s’ils ont tous peur de lui, s’ils ont tous peur qu’il les brise et qu’il les casse, je ne douterai jamais une seule seconde qu’il fera tout en son pouvoir pour tenir tout le mauvais du monde le plus loin possible de moi autant que je m’applique à garder tout le mauvais du monde le plus loin possible de lui. « Mais j’ai peur que ce soit à toi, que tu finisses par faire du mal. » il est son pire ennemi quand il s’emporte comme ça et quand il vrille autant. Mes lèvres se posent sur son front, là où il réfléchit trop, là où il ressasse tant sans en dire le moindre mot.
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
« J’ai pas peur de toi, j’ai pas peur de ça. » Je voudrais lui répondre qu’elle devrait tout comme je voudrais avoir le courage de lui dire que je ne me fais pas confiance moi même parfois. Je voudrais lui dire pour la protéger mais c’est pour me protéger moi même que je reste muet parce que la vérité est qu’elle représente à elle seule la moitié de ma vie et que je m’efforce depuis toujours d’en oublier l’autre. Elle est importante et bien plus encore et je ne veux pas la perte pour quelque raison que ce soit, encore moins si c’est encore moi qui gâche toute l’histoire rien qu’en, justement, restant égal à moi même.
Elle fait au mieux et elle est la seule à pouvoir réellement agir d’une quelconque manière sur mon état d’esprit, ce qu’elle s’efforce à faire depuis aussi loin que je m’en souvienne. Les méthodes ont seulement évoluées avec le temps et avec elles le champ des possibilités mais même lorsqu’on avait le droit de rien elle était déjà présente. Tout comme je l’étais pour elle, ombre étouffante et dévoreuse de mondes et de vie sociale, désireuse de la laisser vivre et profiter mais jamais trop loin quand même. « Mais j’ai peur que ce soit à toi, que tu finisses par faire du mal. » Elle apaise et elle fait mal, pourtant. Il s’agit là du revers de la médaille quand on se donne tellement à quelqu’un qu’il finit par nous connaître mieux que nous même. On en est là, je crois. Elle est la seule exception à tout, elle est la seule à me connaître dans le pire et dans le meilleur et au delà des apparences. Elle est aussi la seule qui se soucie réellement sous couvert d’aucune autre intention derrière et pour ça je l’en remercie silencieusement, au fond de mon coeur, alors que mon corps ne peut que se crisper un peu plus. Son baiser apaise mon visage pendant un temps, je crois, mais je n’ouvre pas les yeux pour autant. « Moi aussi. » Je ne dirai pas j’ai peur, je ne le dirai jamais, mais je peux au moins lui avouer ça en plus de tout le reste. Elle sait mieux que personne à quel point je ne me contrôle pas, pensant toujours naïvement et férocement faire au mieux.
L’instant d’après les larmoiements sont terminés. Ginny va finir par se casser en deux si je continue de la serrer autant et ce n’est pas mon but. Je n’ai pas non plus envie de flancher pour quelque raison que ce soit, pas ici, pas maintenant et surtout pas pour lui. Je n’ai besoin de personne pour régler aucun problème, puisqu’en effet il n’y a rien à régler. Je finis par mes détacher d’elle et ressens aussitôt la différence entre sa peau que j’avais rendue brûlante de la mienne et l’air de l’atelier qui n’a jamais été aussi froid. Mes lèvres trouvent les siennes un instant, les seules que je cherche, les seules que je veux trouver alors que pouce et index se retrouvent posés sur son menton pour me donner une dernière illusion de proximité avec elle. « Je sais quel sera ton prochain tatouage. Et tu ne pourras pas le voir pour de vrai alors je vais te le dessiner. » On a assez parlé. On a assez parlé et je jure que c’est suffisant, je jure qu’il n’y avait de toute façon rien de plus à dire. Un pas en arrière et un autre, mes doigts s’agitent au dessus de la table pour y trouver un crayon de bois allant avec mon carnet, celui qu’elle m’a offert. J’agis vite pour ne pas qu’elle contrecarre mes plans et viens me poser dans l’angle du petite canapé en coin, parce que même ici on a trouvé le moyen d’y rentrer un canapé. Sans un regard de plus, la mâchoire serrée et la sensation d’inachevé sur le bout des lèvres, je m’active pourtant à rendre au mieux les lettres calligraphiées que j’avais déjà créées dans mon esprit.
« Moi aussi. » et ça fait mal, tellement mal de l'entendre, presque aussi mal que lorsque je sens sa silhouette se détacher de moi comme une énième confirmation. Il le statue quand je le savais déjà, il l'affirme et je n'ai rien, absolument rien à ajouter tant le simple contrecoup me secoue bien plus qu'il n'aurait jamais voulu. « Je sais quel sera ton prochain tatouage. Et tu ne pourras pas le voir pour de vrai alors je vais te le dessiner. »
Il se mènera à sa perte un jour, Auden, et je ne pourrai rien y faire. Il y aura toujours des portes closes. Il y aura toujours des serrures avec. Il y aura toujours des barrières de plus en plus fortes, des murs de plus en plus hauts. Ils se feront rares, mais un jour, ce sera trop.
Il tente si fort pourtant, et il s'ouvre de plus en plus et je ne pourrais pas être plus fière de lui que je le suis, quotidiennement et depuis des mois déjà ; mais ça ne sera pas suffisant un jour. Et il ne fait que me le confirmer dans ses mots, dans ses gestes. Le voir filer vers le canapé me brise le coeur, entendre le bruit de son crayon sur ses pages de cahier comme énième échappatoire ne fait que renforcer l'impression que je n'ai pas ma place dans un monde où il a besoin de se retrouver, seul, avec mais surtout contre lui-même.
« Je suis désolée. » ma silhouette s'est lentement tournée vers lui, mes prunelles ont trouvé son profil quand bien même ses iris restent scotchés à ses pages. « D'avoir ouvert la porte, je - j'avais pas le droit de prendre pour acquis que je pouvais faire ça. » je l'ai pris pour acquis des tas de fois déjà, avant. Je l'ai fait sans demander, je l'ai fait pour le faire rager, je l'ai fait et répété, il en a tant soufflé. Mais aujourd'hui c'est différent, et aujourd'hui j'essaie d'apprendre un peu mieux, j'essaie de cerner ce que je peux. « Ça ne se reproduira plus. »
La promesse qui vient se mettre entre nous, quand la seconde d'après je réduis la distance entre le canapé où il est toujours et moi, finissant par m'installer au sol, en tailleur, redressant le menton vers un Auden que je juge suffisamment concentré pour attendre une minute et une autre avant de parler. Le fantôme de son baiser volé est encore logé sur mes lèvres, je m'y rattache en me disant qu'avant qu'il se braque, il y avait encore un peu de nous. « Comment est-ce que tu te sens? » et c'est là, qu'il pourra la sortir, la porte close. C'est là qu'il pourra la fermer à clé, à double-tour. Il a le droit de le faire et je ne lui en tiendrai jamais rigueur. Mais si sa boîte de Pandore peine à être rangée, c'est là ou jamais l'occasion de tout vider une bonne fois pour toutes. Mes yeux ne dérivent pas de son visage, le futur tatouage qu'il me prépare pour lequel je lui fais une confiance aveugle, confiance aveugle qui se décline dans toutes les sphères de ma vie, de la nôtre.
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Je ne porte jamais autant d’attention aux détails que lorsque ça va mal. En ce moment présent, je leur porte une attention infinie. Je gomme, recommence, rage contre moi même, cherche à atteindre la perfection pour ce qui n’est de toute façon qu’un simple brouillon qui finira à la poubelle dans quelques heures. J’ai besoin de gratter le papier, j’ai besoin que la mine de graphite glisse dessus, j’ai besoin de m’en tâcher la main. L’art est un échappatoire pour tout, même lorsque je ne devrais pas avoir à fuir mais que ça reste toujours plus fort que moi.
« Je suis désolée. » Mes doigts se resserrent un peu plus autour du crayon, j’enrage d’être la cause de ces paroles alors qu’elle ne devrait jamais avoir à prononcer de telles choses quand je suis à ses côtés. Surtout pas à cause de moi alors que tout ce que je cherche depuis le début c’est la rendre heureuse, elle, pas désolée. Tout sauf ça. Elle est désolée à cause des erreurs du monde entier, on ne devrait pas avoir à y rajouter les nôtres. Mes pensées se traduisent par un corps plus refermé sur lui que jamais, ma tête se perdant entre mes épaules et mes genoux remontant toujours plus près de mon torse alors que pour une fois elle ne prend pas toute la place sur le canapé. « D'avoir ouvert la porte, je - j'avais pas le droit de prendre pour acquis que je pouvais faire ça. » Je sens son regard posé sur moi mais le mien n’en fait pas de même avec elle. Je me bats contre les démons dans mon esprit et dans mon corps mais ils finissent ultimement par gagner comme ils le font toujours. C’est moi qui suis désolé, c’est moi qui m’en veux de ne toujours pas être capable de parler après tout ce qu’on a vécu. « Ça ne se reproduira plus. » J’aimerais pouvoir lui dire qu’elle n’a pas à s’excuser et qu’elle peut faire ce qu’elle veut puisque mon intimité est aussi la sienne mais je ne veux pas lui mentir. Je ne le ferai pas. Elle n’avait pas à ouvrir, ni elle et encore moins lui. C’est un fait et je sais qu’elle s’en veut bien plus que moi je ne pourrai jamais lui reprocher quoi que ce soit mais je me raccroche à ce qu’il reste en me disant que ça nous évitera à tous les deux ce genre de problèmes à l’avenir.
Parce que j’avais la situation en mains. Je jure que je contrôlais tout. Je jure que j’y arrivais. Elle se rapproche en me laissant ma bulle, le sol qu’elle utilise seulement désormais pour s’asseoir. Le silence qu’elle laisse planer nous apaise, je crois. Il ne permet en tout cas pas d’accentuer les plaies fraîchement rouvertes et c’est déjà une bonne chose en soi. « Comment est-ce que tu te sens? » Elle pense faire au mieux et je ne lui en veux pas. Elle fait même mieux que personne, mieux que qui que ce soit, mieux que n’importe qui d’hier ou d’aujourd’hui. Elle est admirable dans chacun de ses efforts, dans chacune de ses tentatives, dans chacun de ses échecs qu’elle transforme pour arriver finalement à son but. Avant j’aurais ragé, j’aurais explosé, j’aurais coupé court à la discussion et serait sorti de cette pièce qui ne donne de toute façon aucune sorte d’intimité apparemment. Aujourd’hui j’ai grandi. Pas assez, certes, mais un minimum pour apprendre à me calmer et à seulement fermer des paupières, à seulement retrouver des tics que je pensais enfouis à jamais mais ce n’est pas de sa faute, c’est tout sauf de sa faute. Je me suis mis dans cette histoire seul et comme toujours, je suis incapable de m’en réchapper seul. Sauf que je ne l’avoue pas et que je me braque, comme toujours.
Il ne s’agit que d’une question simple à laquelle je n’ai jamais su trouver de réponse convenable ou, en tout cas, de réponse que je puisse être capable de prononcer comme le ferait n’importe quel adulte normalement constitué. « Et toi ? » Ce n’est pas qu’une esquive, ce n’est pas que ça. Ça l’est en partie, c’est certain, mais je veux savoir comment elle va elle aussi. Ses traits ne sont pas tirés qu’à cause de moi, je sais qu’il y a autre chose, je le sens et ça m’en rend malade que de savoir que je suis sa priorité alors que même dans mon esprit je ne cherche pas à me réparer en priorité.
J’en arrive à déglutir avec difficulté et enfin lâcher le stylo des mains, le dessin que je cherchais à améliorer pour qu’il ne ressemble finalement plus à rien. Mes yeux se baissent vers elle dans une scène que j’ai l’impression de revivre encore et encore et qui ne cesse de faire autant mal au coeur, encore plus alors que tout semblait si bien aller la minute d’avant.
J’ai peur aussi, je suis désolé, comment tu vas ? Les muscles de ma main se décrispent les uns à la suite des autres pour s’avancer en sa direction, la paume que je lui ouvre et avec elle la demande silencieuse de me rejoindre sur le canapé au moins. Au moins ça, et pour le reste tout ne dépend que d’elle. Si elle veut qu’on parle ou si elle préfère qu’on se regarde dans le blanc des yeux en attendant de pouvoir entièrement lire dans les pensées de l’autre. Ou si elle veut venir prendre place dans ma bulle parce que je jure que là, juste là, c’est finalement tout ce que je demande égoïstement à défaut de pouvoir ne lui offrir aucune explication sur ce que je n’arrive pas moi même à comprendre, encore.
Depuis le début, qu'il va à mon rythme. Depuis le premier jour qu'il prône le sien de rythme, en disant que c'est sa façon de faire qui est la meilleure, qu'il en parle et qu'il la vante, qu'il n'a que ça à la bouche quand c'est à chaque fois à mes pas qu'il s'adapte, quand c'est dans mon sillage finalement qu'il se terre. Il est passé maître dans l'art d'anticiper chacun de mes gestes et encore plus chacune de mes réactions, mes paroles qu'il connaît par coeur parce qu'elles s'entrecoupent presque toujours des siennes. Mais jamais il ne s'impose, au final. Jamais il ne me demande de m'adapter à lui quand il prend instinctivement pour acquis de toujours s'adapter à moi. Et j'essaie pourtant, j'essaie de toutes mes forces, j'essaie par tous les moyens de lui faire comprendre qu'alliance ou non à mon doigt, il était mon meilleur ami bien avant tout le reste, il était et est encore la personne en qui j'ai le plus confiance bien avant d'être quoi que ce soit d'autre. Il est celui que j'estime le plus, il est celui que j'aime dans toutes ses faiblesses comme dans toutes ses forces, et il n'a pas à ralentir, il n'a pas à se braquer, il n'a pas à avoir peur, à éviter. Il l'a fait pendant une vie avec tout le monde et surtout avec lui-même, et si je peux le faire maintenant pour lui, avec lui, c'est tout ce qui sera au centre de mon monde, lui qui est éternellement au centre du mien.
Il ferme les yeux, il expire, je ne bouge pas du moindre millimètre. Les scénarios passent dans ma mémoire et se succèdent, les dizaines de disputes avortées et de fuites qu'on a cumulées au fil des années. Le pas devant et les dix derrière, les barricades et les masques, on les a tous eus, on les a tous portés, parfois en même temps, très souvent l'un contre l'autre. On a tout fait pour se garder loin quand on se voulait si proche, on a tant de fois tout cassé pour reconstruire aussi vite que mal la seconde d'après que la suite ne me fait pas peur, pas une seule seconde. On a tout vu, on a tout vécu, on a eu une infinité de bas et certainement des hauts, mais s'il me reste une seule et unique certitude, c'est que peu importe ce qui viendra, on en sortira toujours plus forts, parce qu'on sera deux. Ses démons, les miens et les nôtres, on les connaît aussi bien qu'on se connaît l'un et l'autre, de toute façon.
« Et toi ? » il l'a vu Auden, que ça ne va pas. Il l'a vu et il veut vraiment savoir, quand je sacrifierais tout pour avoir su horriblement lui mentir une seule et unique fois dans toute mon existence, avoir su dégager le voile de mes yeux pour qu'il ne le remarque pas, pour qu'il ne se concentre pas sur moi quand je ne me concentre que sur lui. Mais ça fait partie du deal d'être plus transparente que je ne l'ai jamais été avec qui que ce soit d'autre lorsqu'il est face à moi, et j'en assume entièrement les conséquences quand la seconde qui suit mes iris se plongent à nouveau dans les siens. J'ai l'impression que ça fait une vie que je ne l'ai pas regardé, j'ai l'impression qu'il y a un monde qui s'est créé et un autre qui s'est détruit entre nos deux derniers coups d'oeil et c'est probablement ce qui me garde silencieuse, un temps. Sa main finit par se tendre, l'éternel signal d'autorisation, le drapeau blanc que je respecte autant que la lenteur avec laquelle je me mouvoie. Ma silhouette se redresse au fil de mes doigts qui s'enlacent avec une délicatesse infinie aux siens, je ne griffe absolument rien, ni ne pince quelque peau que ce soit. Et c'est à moi de souffler, quand je finis par me blottir contre lui, sa bulle que j'impose de la mienne, prenant appui sur son torse à l'instant où je dégage à tâtons son cahier pour me nicher entre ses jambes, ma tête venant se lover sous la sienne.
« Je me sens trahie, parce que j'ai su qui avait bousillé ma fresque. » j'inspire, mes doigts traçant des lignes imaginaires contre ses jointures, tentant de délier celles qui sont encore contractées après la scène que j'ai bien vue, mais qui lui appartient dans toute son intimité. « Je me sens vidée, parce que j'en peux plus de tourner ça dans ma tête en cherchant un pourquoi quand ça sert à rien, que c'est du passé, et que je devrais pas le ressasser. » j'expire, replace ma joue un peu plus contre son t-shirt, dégageant au passage l'un des plis du hoodie en commun qui m'empêchait d'entendre battre son coeur autant que je le voulais. « Et je me sens fière de toi aussi, parce que tu t'ouvres là, et parce que je te remercierai jamais de me faire une place, comme ça. » même s'il résiste encore, même s'il ne dit rien de plus, même s'il ne fait que souffler, il en a déjà tellement fait que je n'aurais jamais pu concevoir de ne pas le souligner. « Toi? » ma bouche remonte jusqu'à son oreille, le murmure qui n'aurait pas lieu d'être sachant qu'on est que lui et moi, que ça n'a pas besoin d'être un secret ni même d'être traité comme tel. Pourtant il est doux, le chuchotement, il lui laisse la marge de répondre à voix haute, ou de simplement se poser la question et garder la réponse pour lui. L'une ou l'autre des options me va, quand mes paupières se ferment, et qu'ultimement mes lèvres se posent sur sa mâchoire, une seconde, et dix autre ensuite.
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Prendre la main de quelqu’un est un geste anodin pour beaucoup si ce n’est tout le monde et la chorégraphie qu’on improvise au milieu des éclats en tout genre n’aurait rien pour impressionner qui que ce soit, mais nous on sait. Elle, surtout. Elle sait à quel point le simple fait d’ouvrir ma main et de la lui tendre me demande beaucoup de force, même si c’est elle, même si elle est ma femme, même si elle est la seule personne que j’ai réellement aimée et la seule en qui j’ai confiance aussi. Elle est beaucoup de choses et elle est surtout tout mais ce n’est pas pour autant qu’elle peut changer la personne que je suis, laquelle vient avec tous ses problèmes aussi divers que variés et surtout profondément ancrés. Elle sait aussi que ce sont ce genre de gestes pour lesquels je ne peux accepter aucun refus au risque de me braquer à jamais et de ne plus être capable d’aucun effort. Ca fonctionne pour les pardons, ça fonctionne pour les mains tendues, ça fonctionne pour les excuses. La Sainte Trinité qu’elle connaît mieux que personne, raison pour laquelle je me permets d’enfin souffler lorsque ses doigts gelés glissent doucement dans la paume de ma main. Je ne la lâche pas le temps qu’elle trouve sa position à mes côtés et ce n’est que lorsqu’elle s’est positionnée au plus proche de mon torse que je permets de respirer enfin, la bouffée d’air frais qui sent Ginny, celle là même qui rassure bien plus que n’importe quoi sur Terre. Mes lèvres élisent domicile dans ses cheveux maintenant que mes bras se referment doucement tout autour d’elle. Si je ferme les yeux maintenant c’est seulement parce qu’on est biens et parce qu’on est en sécurité, enfin.
« Je me sens trahie, parce que j'ai su qui avait bousillé ma fresque. » Je resserre instinctivement mon étreinte, mon front se plissant par la même occasion alors que j’ai déjà envie de retrouver la trace de ce petit enfoiré, lui qui a sur son front inscrit “coupable” pour tous les maux du monde. C’est lui, hein ? C’est lui qui a fait ça ? Celui avec qui elle était, son nom qu’elle m’a sûrement donné mais que je n’ai pas pris la peine de retenir. Le drogué qui se voit à des kilomètres, l’alcoolique de plus loin encore. Mes poings ne se serrent pas de nouveau parce qu’elle est trop occupée à patiemment les apaiser mais ce n’est pas pour autant que j’en suis plus calme alors que je sais tout ce que ce travail représentait pour elle. Tout comme je sais aussi qu’elle s’apprête à tout lui pardonner pour recommencer sur des bases saines, ce qu’elle a fait un millier de fois déjà avec moi peu importe le contexte.
« Je me sens vidée, parce que j'en peux plus de tourner ça dans ma tête en cherchant un pourquoi quand ça sert à rien, que c'est du passé, et que je devrais pas le ressasser. » Mes lèvres l’embrassent entre ses cheveux sans un bruit, je ne fais aucun commentaire à propos de l’odeur de peinture ou même les traces que j’y ai vu, la seconde avant de fermer les yeux. Elle se fait une place près de moi comme elle seule sait le faire et surtout comme elle seule en a le droit, je la laisse faire sans un bruit, le sourire que je pense à peine laisser naître sur le bout de mes lèvres.
« Et je me sens fière de toi aussi, parce que tu t'ouvres là, et parce que je te remercierai jamais de me faire une place, comme ça. » Il s’agit là par contre d’un niveau supplémentaire de difficulté, le terme de ‘fierté’ n’étant jamais associé à ma personne, ce mot là que je n’ai jamais cherché à entendre parce qu’il fait à mon sens parti du cercle de relations privées et que j’ai depuis longtemps perdu tout espoir en eux. Ils étaient là avant elle, ils étaient là il y a presque quarante ans alors qu’elle s’y est faufilée il y en a moins de quinze et elle a su trouver les mots. Elle prouve sa place encore et encore, elle démontre chaque jour qu’elle est digne de toute ma confiance et bien plus encore, qu’elle est la meilleure pour ce rôle qui de toute façon n’a jamais été attribué qu’à elle. Si elle est fière alors c’est beaucoup, c’est énorme, c’est tout ce qui compte finalement. Elle est fière et je l’aime, ça devrait nous suffire. Si seulement.
« Toi? » Ma mâchoire ne se contracte même plus maintenant et aucun muscle de mon corps ne le fait. Elle l’aurait senti si ça avait été le cas. Elle l’aurait su. La question arrive au bon moment je le crois même si la réponse n’est pas devenue facile à donner entre temps. Ses lèvres sur ma mâchoire m’aident à respirer, ma main quitte sa hanche pour venir se poser entre ses cheveux et sa joue, simplement pour la serrer un peu plus près de moi encore.
Je me sens horrible parce que je l’ai détruit. Il avait confiance en moi et je le sais, j’ai utilisé ses sentiments et ses espoirs pour les retourner contre lui et lui faire du mal. Il me voyait comme une figure d’autorité, une figure de confiance, une figure de je ne sais quoi encore et j’en ai profité, j’en ai abusé. J’ai tout fait pour qu’il me montre à quel point j’étais indispensable à sa vie dans le seul et unique but de l’éjecter de la mienne une fois mon but atteint. Je me conforte en me disant que c’était finalement pour le protéger lui, pour la protéger elle ; alors que finalement le seul que je protège encore et toujours c’est moi.
Je me sens mal de ne pas pouvoir parler et d’avoir la gorge nouée comme si je n’étais qu’un gamin. Je me sens mal de ne pas avoir su grandir depuis l’Italie, depuis les disputes à la maison, depuis tous ces moments post-reproches que je passais terré sous un lit à simplement attendre qu’ils m’oublient parce que je ne voulais pas leur montrer ni mes larmes ni mes faiblesse, pas même à ma propre famille. Ginny a vu tout ça, elle a vu mes yeux rougis et elle a aussi vu à quel point tout ça me blesse bien plus loin que l’ego ; elle sait à quel point je me suis tellement braqué de tout et de tout le monde que la douleur en est même devenue physique, cette boule au niveau du coeur qui grossit et qui brûle, qui détruit et qui consume.
Elle sait, je crois. Je ne lui ai jamais dit, je ne le lui dirai sûrement jamais. Avec elle j’ai abandonné tous les aspects de l’image que je donne au grand public, mais je ne peux pas abandonner l’image que je me donne à moi-même. Je ne peux pas dire que je me sens mal, que je me sens coupable encore moins. Je ne peux pas parler de mes sentiments de cette manière là et de bien d’autres non plus. J’aimerais, j’aimerais vraiment. Je rêve d’être semblable au reste de la population sur cet aspect au moins mais ça m’est impossible. J’essaye de toutes mes forces mais le résultat en reste le même.
Seuls quelques monts réussissent à passer les filtres quand elle est à mes côtés, eux qui prennent encore et toujours plus d’importance à chaque fois qu’on les prononce je le crois. « Je t’aime. » C’est aussi ce que je sens, c’est aussi ce que je ressens. Ce n’est pas la réponse qu’elle attendait et j’en suis conscient, mais à mes yeux elle est tout aussi importante. Je détache mes doigts de ses cheveux et les fait glisser de l’autre côté de son visage, lequel je ramène doucement à moi pour venir ultimement l’embrasser sans me dérober à aucun moment cette fois-ci. Il n’y a plus d’éclat de voix ni de gestes violents, il n’y a plus de quoi que ce soit de déplacé alors qu’il ne s’agit finalement plus que d’elle et moi et de mes lèvres qui semblent encore découvrir les siennes même après toutes ces années.
Mes mots qu'il laisse monter dans un atelier silencieux, dans une galerie entière qui semble vide, désertée. Tant mieux. J'ai pas envie de partager ça avec qui que ce soit d'autre que lui, autant que je ne laisserais personne s'immiscer dans ce moment à nous, autant de fois je pourrais m'en vouloir d'avoir ironiquement bafoué le seul instant qu'il voulait seulement à lui, une vie et de longues minutes plus tôt.
Ses doigts restent calmes tout au long de mes confessions, j'y ajoute une infinité de douceur lorsque j'y perds mes lèvres, qu'elles s'affairent à occuper tout l'espace lorsque ce n'est pas mon index ou mon pouce qui s'en charge. Je sens sa chaleur qui s'égare dans mes mèches qu'il aurait pu critiquer mille fois, la toile que j'ai faite plus tôt aujourd'hui qui a laissé des marques dans mes cheveux éternellement de toutes les couleurs quand on fouille un peu plus creux, quand on gratte sous la surface. Il y reste un temps Auden, assez pour que je referme mes paupières sous son contact, que je resserre son étreinte en ramenant son bras un peu plus autour de mes épaules, un peu plus autour de moi. Il est suffoquant ce besoin d'être proches, il l'est de plus en plus alors que jadis c'était l'inverse qu'on recherchait, comme si chaque contact n'avait pas lieu d'être alors qu'au final, c'était que de ça dont on avait besoin. Je l'affirme aujourd'hui au fil de mes mots, comme il le prend au sérieux désormais, au fur et à mesure de ses silences.
Je la sens, sa mâchoire qui se serre à peine mais suffisamment pour que je le remarque, quand je parle de lui maintenant. Je la sens et je pince doucement les lèvres, en mords la peau imperceptiblement d'une retenue que je n'aurai pas, certainement pas sur ça. Il a beau cumuler les moments où il se referme Auden, il a beau les afficher haut et fort ses blocages, l'assumer avec qui que ce soit sa carapace, n'en reste que je l'ai vue la fissure, celle qu'il m'a autorisée à voir. Celle que je recollerai comme si elle était la mienne, le temps qu'il faudra. J'ai jamais voulu le changer et je ne voudrai jamais même le concevoir, n'en reste que toutes ses blessures finiront par se guérir, que je mettrai un point d'honneur à soigner ses maux, à l'en sortir plus fort, plus invincible encore que jamais. Il a le droit, de s'autoriser de tomber parfois. Il ragera, il ragera une vie entière, mais il peut et il pourra, tant que je serai dans les parages pour l'aider à se relever sans mot dire. Aujourd'hui ne fait pas exception à la règle même s'il s'agit d'une exception en elle-même, et je m'en refais éternellement la promesse, celle-là même que je me suis faite depuis des années et que je réitère à chaque nouvelle occasion dans le plus confortable des silences : peu importe ses blessures, je serai à ses côtés pour les accepter, peu importe le nombre de morceaux éclatés, je serai à ses côtés pour les recoller.
« Je t’aime. » il ne répond pas à ma question Auden, mais je ne lui ferai jamais l'affront de la poser à nouveau. Il a sa réponse bien à lui et ses mots en font l'écho. J'y trouve ce que j'ai besoin d'entendre au final, parce que la seule chose que je voulais savoir, c'est ce qu'il était prêt à dire, à assumer, à affirmer. Je sens sa paume qui se déplace de ma nuque à ma joue, je sens ses lèvres qui quittent ma tempe pour finir sceller mon expiration d'un baiser qui se prolonge simplement parce qu'il s'agit beaucoup plus d'un instinct naturel que d'un besoin égoïste. Mon front se pose avec une douceur infinie sur le sien, espérant stupidement qu'il y encourage un transfert entre ses pensées et les miennes, qu'il laisse de côté tout le noir qu'il broie pour voir à quel point il est parfait dans toutes ses imperfections, pour moi. J'y reste autant de temps que sa chaleur se mêle à la mienne, que ma peau est couvée de la sienne et que j'arrive à adapter mon souffle à celui qui laisse se casser sur mon épiderme, sa cage thoracique se relaxant inévitablement.
Une minute, c'est juste de ça dont j'ai besoin pour dégager l'une de mes mains de l'étreinte désarticulée qu'on a encore une fois improvisée, quand sa silhouette se mélange si bien à la mienne que personne n'arriverait à comprendre le puzzle sauf nous-même, parce qu'on l'a inventé, on l'a maîtrisé, on l'a détesté, on l'a répété. Une minute, c'est juste de ça dont j'ai besoin quand cette même main vient se loger sous son menton, amène son regard à se fixer au mien. Une minute, et mes iris parlent pour moi, et il le verra, à quel point je vois plus loin que ça, plus loin que tout ce qu'il pourrait bien se reprocher, que tout ce qu'il pourrait bien haïr, de lui et du monde, plus loin que ce que les autres verront aussi, ceux qui n'auront jamais véritablement compris.
« Je t’aime. Je t'aime au complet, le bon comme le mauvais. » et ça, ça ne changera jamais.