Debout devant le bâtiment qui abrite le cabinet que j’ai quitté il y a 2 ans auparavant, laissant les rênes à Swann Mcgrath, mon associé de l’époque, je pousse un léger soupire. Suis-je légitime quant au fait de vouloir reprendre ma place ? J’ai quitté le poste un peu à la va vite et en trois jours tout était bouclé. Mon collègue, étant quelqu’un qui s’adapte facilement à beaucoup de situations différentes, n’a pas posé trop de question et a accepté toutes mes demandes. Mais qu’en est-il de la suite ? A-t-il réussi à gérer tout ça tout seul ? Je n’ai que très peu de doute là-dessus. Mais la grande question que je me pose : acceptera-t-il de me reprendre en tant qu’associé ? Pourrais-je avoir à nouveau ma place ? Il n’est absolument pas dans l’obligation de le faire et il se pourrait très bien qu’il m’envoie balader avec l’excuse -tout à fait légitime- que je l’ai un peu trop foutu dans la merde avec mon départ précipité et qu’il a peur que je ne refasse la même chose. Il me faut donc des arguments valables et solides.

La porte s’ouvrant en grand me fait revenir sur terre et je me décale pour laisser passer un adolescent à qui j’offre un sourire. Puis, sans plus hésiter, je me faufile à l’intérieur avant que la porte ne se referme derrière moi. Un coup d’œil vers la montre m’indique qu’il est 19h. Et si mes souvenirs sont bons c’est l’heure à laquelle Swann quitte le boulot les mardis. A moins qu’en deux ans il ait changé ses horaires évidement ce qui n’est pas à exclure. Mais au pire je peux toujours attendre un peu.

Je n’ai, toutefois, pas le temps de réfléchir d’avantage à la question que j’apperçois mon ancien collègue qui , sortant de la salle de consultation, se dirige vers l’endroit où se trouvait notre cuisine/salle de repos. Je ne bouge pas et l’observe simplement disparaître dans la salle ...avant d’en ressortir rapidement, regard diriger vers moi. Nos regards se croisant, c’est un sourire s’élargissant promptement qui s’affiche sur mes lèvres alors que je lui fait un signe de la mains pour le saluer  «surprise ! »  que je m’exclame en me redressant avant de laisser échapper un rire amusé et me diriger vers mon ancien collègue  « je vois que rien n’a changé ici et que même toi t’as pas perdu tes bonnes habitudes» déclarais-je avec humour en allant prendre Swann dans mes bras, lui offrant l’accolade fraternelle qu’il mérite.   « Raconte un peu ! Comment tu vas toi ?» demandais-je après l’avoir relâché et m’être reculer un peu.

@Swann McGrath

Les patients arrivent les uns à la suite des autres, dans le cabinet trop grand pour une seule personne et à peine suffisant pour deux. Ils ont de la place pour s’étendre, Swann a de la place pour les lit médicalisés ; au moins ce n’est pas un problème pour ça. Le problème est qu’il n’y a pas assez de ses deux seules mains à lui pour soigner tout le monde et les horaires des uns dépassent régulièrement sur les horaires des autres, là où la pause du repas n’existe souvent pas. Le blond est pourtant loin de s’en plaindre. Il aime bien trop son métier pour n’y trouver aucun défaut, lui qui manque cruellement d’objectivité en tout temps. Aucun de ceux qu’il n’aurait pu recruter n’étaient assez bons à ses yeux pour qu’il puisse leur donner sa confiance, encore moins qu’il mette la vie et le bien être des patients entre les mains de parfaits étrangers.

Il assure finalement tout tout seul sans jamais s’en plaindre et tout en continuant à gentiment repousser toujours un peu plus loin les demandes en mariage de sa septuagénaire préférée. Tout en observant l’adolescent s’éloigner et quitter le cabinet médical, le blond se dirige à son tour vers la salle de pause pour y trouver son téléphone et notifier à Ginny qu’il sera un peu en retard pour leur rencontre hebdomadaire du jeudi. Il a pris du retard aujourd’hui et le dernier patient a un peu de retard, repoussant la fin de sa journée d’une demie heure au bas mot. Les deux derniers patients n’ont pas besoin de sa présence en continue et peuvent chacun faire des exercices de leur côté mais il tient encore et toujours à garder un œil sur eux pour vérifier leur bonne posture et la bonne exécution générale des manœuvres.

La fin de la journée était calibrée à la minute près, et pourtant. « Surprise ! » Les mains le long du corps, il ne répond pas au salut de son ancien collègue et se contente de lever un sourcil d’étonnement. Pour une surprise, c’en est véritablement une, oui. Agissant comme s’ils s’étaient quittés il y a une minute à peine, il vient le prendre dans ses bras alors que Swann se contente de remonter une main entre ses omoplates et y appliquer une faible pression. Il n’est pas un grand amateur d’accolades et autres preuves d’amitié en temps général, il l’est encore moins avec ceux qui ont déserté du jour au lendemain et qui pensent revenir en tant que roi des lieux. « Moi ça va. Mais Madame Grant se remet d’une fracture de la clavicule et elle en est à sa troisième séance aujourd’hui. » Faisant rapidement un pas en arrière, il garde un visage neutre au possible tout en pointant du bout de la tête la patiente passant le pas de la porte. En profitant pour boire une gorgée d’eau, il n’offre sûrement pas à Martin les retrouvailles qu’il semblait espérer dans son monde fait de rêves et autres fantasmes. « Et je crois que tu as quelques heures de retard sur le planning. Tu peux bien lui en accorder une, hm ? » Relevant ses yeux dans ceux de son ancien collègue, il ne le laisse pas réellement répondre ni se lancer dans de grand discours, lui qui part déjà accueillir la cliente et lui présente son nouveau kinésithérapeute pour aujourd’hui. Swann s’occupera du second patient et après, seulement après, il pourra peut être écouter son histoire et les mille excuses qui s’y seront immiscées.

Ma surprise n'a pas l'effet escompté. Ou peut-être bien que si ? Swann reste stoïque face à mon étreinte -mais ça c'était à prévoir, il n'est pas le gars le plus expressif et expansif qui existe donc ça ne m'étonne qu'à moitié qu'il ne réagisse pas plus que ça- et, sans un bonjour, bien, bienvenue ou autre mot de ce genre, il me dit que lui ça va mais qu'une certaine patiente se remet d'un fracture de la clavicule. Tandis que je suis cette fameuse Mme Grant du regard, Swann ajoute qu'étant donné mes heures de retard sur mon planning je peux très bien lui accorder une demi heure de mon temps. Est-ce une invitation à reprendre ma place en ces lieux ? Demi sourire espiègle sur les lèvres, je lance un coup d’œil à Swann puis remonte mes manches  « Avec plaisir» déclarais-je, alors que mon sourire s'agrandit, s'étendant sur tout mon visage.

Sans plus attendre, je me détourne et rejoint Mme Grant dans la salle. Après lui avoir expliqué que je suis là pour prêter mains forte à Swann – laissant consciemment ouverte la question sur si ce ne que ce soir ou pour toujours - je la laisse s'installer, lui posant plusieurs questions d'usages et lui faisant faire plusieurs test musculaires et articulaires. Je découvre très rapidement les plus gros problèmes et y travail, autant en massage qu'en actif. Au bout d'une demi heure, je la congédie en lui donnant plusieurs exercices à faire et lui donne la date et l'heure de son nouveau rendez-vous qui était déjà notées dans le cahier.

Nous discutons encore quelques minutes puis je me dirige vers la cuisine aka salle de repos où je retrouve Swann assit à une table entrain de lire.  «Mme Grant va bien » dis-je en attraper un verre que je rempli d'eau  «Elle a encore un sacré déséquilibre musculaire, son Seratus est hypertonique et sa scapula est en retard dans le mouvement de flexion, mais sinon c'est pas mal !  » je m'installe en face de Swann  «J'ai vu que tu l'avais noté jeudi prochain à 17h dans le cahier, du coup je me suis permis de lui donner la date de ce rendez-vous » je pose mon regard sur mon collègue et prend une gorgé de mon eau.


@Swann Mcgrath

Swann est au moins heureux de voir Martin s’atteler au travail rapidement. Ce sera au moins une chose de moins à lui reprocher sur la liste qui est déjà infinie. Tout en s’occupant de son propre patient et en oscillant entre blagues et conseils bien plus professionnels, il écoute d’une oreille distraite ce que marmonne Martin à Madame Grant ainsi que les conseils qu’il lui donne. Il ne peut s’empêcher d’hocher la tête à chaque fois qu’il est d’accord avec l’un d’eux et qu’il se rend compte qu’il lui aurait dit la même chose. Il n’a au moins rien perdu de son professionnalisme.

Une fois que chacun a terminé de s’occuper de son patient et planifié un second rendez-vous, l’ancien kinésithérapeute retrouve le nouveau dans la salle de repos. Swann est théâtralement assis sur une chaise, faussement concentré sur son livre dont il n’essaye même pas de comprendre les mots. Cela n’aurait même étonné personne que ledit livre soit en réalité à l’envers. Comme prévu, Martin le rejoint rapidement et se fait étonnement docile, lui qui résume son entrevue avec la patiente et en donne un bilan complet, lequel Swann prend mentalement note. Il a autant de chances que Martin d’être le prochain à s’occuper de ladite patiente puisqu’il ne sait pas s’il est simplement venu pour ‘passer le bonjour’ ou pour rester définitivement. Qu’il choisisse une option ou l’autre, rien ne saurait réellement étonner Swann. Il lui en a déjà fait voir de toutes les couleurs pendant de longues années.

Ses yeux retiennent le regard que lui lance Martin, lequel il ne lâche même pas au moment de boire quelques gorgées d’eau. Si le blond ne dit rien et a une attitude impassible au possible, cela ne l’empêche pas pour autant de penser à beaucoup de choses en même temps. Pour autant, il est incapable d’en vouloir éternellement à Martin - même s’il lui faudra beaucoup de temps et autant de patience pour arriver à ce qu’il soit pardonné complètement. “J’imagine que tu ne pensais pas parler de Madame Grant en revenant ici.” Jeudi, 17h. Il note mentalement, se prévoit aussi de rappeler ladite patiente la veille au soir pour qu’elle n’oublie pas son rendez-vous, comme elle en a la fâcheuse habitude. “T’as deux minutes pour me dire ce que tu as fait tout ce temps. Sois concis.” Pas une de plus. Et après, seulement après, ils pourront aviser.

Très rapidement j'ai la confirmation que la rancune de Swann est quand même pas mal tenace. Si j'ai essayé de repousser à nouveau le moment où je devrais lui fournir des explications rationnelles en lui parlant de l'épaule de Mme Grant, mon ancien collègue n'est pas dupe et ne se laisse pas berner par mon changement de sujet. Au contraire, il revient rapidement à la charge et me donne exactement deux minutes pour lui expliquer ce que j'ai fait pendant tout ce temps d'absence.

 « J'ai fait mon deuil» dis-je après avoir lancé un coup d'oeil à la montre qui affiche 18h38.  «La mort de Hugh m'a bien plus affecté que je ne le pensais, j'arrivais plus à gérer mes émotions et je ...enfin tu sais comment je suis, quand je gère plus rien je panique et quand je panique je prends des décisions qui me semblent être les meilleures sur le coup » je prend une profonde inspiration  «Et c'était une des meilleures décision de ma vie. Pas d'avoir abandonné mon post sans réelles explications et t'avoir laissé dans la merde, mais bel et bien celle d'avoir déménager en Irlande » je joue un peu avec mon verre puis prend une profonde inspiration  « Donc voilà, je me suis installé en Irlande, je me suis marié, on a acheté une petite maison près de Galway, j'ai trouvé du travail et j'ai peu à peu reprit pied dans ma vie» je me gratte l'arcade droite puis hausse les épaules  « Mais en janvier dernier mes envies de voyages et de retrouver le large sont revenus à la charge. Eirean avait envie de stabilité, elle voulait aussi former une famille, elle voulait des enfants. Mais moi j'ai refusé et nous nous sommes séparé. Elle mérite la vie qu'elle souhaite et c'était pas avec moi qu'elle l'aura donc nous avons divorcé et je suis reparti du les routes. De bases je voulais simplement rejoindre des amis a Pekin mais au final j'ai retrouvé mes anciens collègues de Sea Shepherd là-bas et ...me voilà de retour» j'offre un petit sourire à mon ami avant je reprendre une gorgé de mon eau et lancer un nouveau coup d'oeil vers la montre.

 « Je ne compte pas repartir» reprenais-je rapidement en voyant qu'il me reste moins d'une minute  « J'ai bien compris que ma vie elle est ici, à Brisbane et non quelque part en Europe » je relève mon regard sur Swann  « Je comprends que tu n'ai pas envie que je revienne bosser ici, rien ne t'oblige à accepter et tu n'as aucun compte à me rendre. Mais ça me ferait plaisir de revenir travailler avec toi» 18h40. Je me tais et observe mon ancien collègue, attendant sa réaction et sa réponse avec un peu d'appréhension.

@Swann McGrath

Concis, donc. Autant dire que la chose est un échec des plus total à en juger par le flux de parole continu qui s’échappe de la bouche de son ancien collègue. Martin n’a jamais réellement su aller à l’essentiel et se contenter de quelques mots, Swann a eu l’espoir de croire qu’il avait changé mais force est de constater que ce n’est nullement le cas. Pour autant, le McGrath restant ce qu’il est il ne peut pas s’empêcher de faire autre chose que de l’écouter expliquer tout ce qu’il a à dire. Tantôt ses mots l’émeuvent et tantôt il a simplement envie de lui arracher la tête avec ses dents mais il faut croire que de manière générale, Martin ne s’en sort pas si mal qu’il en a l’air. Il a notamment tous les droits du monde d’avoir du mal à gérer un deuil. Swann n’a jamais eu à expérimenter la chose mais, se connaissant, il sait que de son côté aussi il aurait eu le plus grand mal du monde à gérer des émotions et réactions aussi diverses et variées que totalement irrationnelles et incompréhensibles pour quiconque ne serait pas lui.

Pour autant Martin et lui sont bien différents, il ne comprend pas l’urgence du brun à se marier s’ils n’avaient pas avant pris le temps de parler des envies et besoins de chacun dans la vie. Il n’a jamais voulu d’enfants et sûrement qu’il n’en voudra jamais, le couple aurait dû savoir dès le début que tout était voué à l’échec. Swann le savait à chaque fois qu’il avait fait un pas en direction d’une personne ou d’une autre, attendant seulement de pouvoir avoir quelqu’un autour de qui nouer son bras tout en sachant pertinemment que ladite personne n’était pas la personne. Le mariage reste une institution sacrée à ses yeux, raison pour laquelle il ne peut s’empêcher de froncer les sourcils lorsque Martin semble l’évoquer avec autant de décontraction. “Donc si je comprends bien t’es de retour par le plus pur des hasards ?” La voix du blond s’élève alors qu’il termine à peine son monologue. Autant dire qu’il aurait aimé avoir un thé à se mettre sous la main, là, juste là. Cela l’aurait occupé à faire autre chose que de regarder Martin dans le blanc des yeux, le visage impassible. “Flatteur.” Il conclut finalement sa question, incapable de pouvoir cacher toute la partie rancunière de son âme. Il aurait compris ses explications si seulement il avait au moins pris le temps de les lui en faire part avant aujourd’hui. Il aurait tout compris, il l’aurait aidé, il l’aurait soutenu. Dans un autre monde, c’est ce qu’il aurait fait. « Je comprends que tu n'ai pas envie que je revienne bosser ici, rien ne t'oblige à accepter et tu n'as aucun compte à me rendre. Mais ça me ferait plaisir de revenir travailler avec toi. » Les ongles soigneusement limés du brun tapent mélodieusement sur la table de la salle de repos et il reste silencieux quelques secondes de plus, pesant le pour et le contre à propos de toute cette histoire. Il a toujours du mal à accepter les bouleversements dans sa vie, encore plus lorsqu’ils arrivent sans prévenir, encore plus alors qu’ils sont aussi importants. “T’as pas ma confiance pour autant.” Il l’avait, avant. Il en a fait mauvais usage. C’est à lui d’en payer le prix désormais et de faire au mieux pour prouver qu’il est digne de la gagner de nouveau. Ce sera un long et laborieux chemin à emprunter et cela n’est un secret pour personne. “Mais j’imagine que je ne peux pas refuser un peu d’aide.” Malgré tout il sait comment Martin fonctionne et il sait aussi qu’il n’est pas un de ces charlatans de médecin arpentant allègrement les rues. L’ambiance risque d’être électrique mais il pense au bien être des patients avant toute chose, encore et toujours. “Tu vas mieux, maintenant ?” La question est sincère au possible et malgré tout le ressenti qu’il garde encore pour le brun, il ne peut s’empêcher de penser à son bien être à lui aussi.

Je n’ai jamais réussi à donner des explications concis. En vrai, j’ai toujours eu la fâcheuse tendance à partir dans des détails dont tout le monde s’en fou mais qui me semblent essentiels afin de justifier mes actes. Ainsi, j’ai, certes, réussi à tout expliquer en deux minutes mais mon débit de parole était vraiment très très rapide. Toutefois, je sais que Swann me connaît, je sais qu’il en faut plus que ça pour le perdre. Je ne souhaite pas me placer en victime, je ne souhaite pas sa pitié ou quoique ce soit, mais je dois avouer que la rancœur dont il fait preuve me fait l’effet d’une claque dans la gueule. Ok, donc Swann n’a clairement pas tout à fait digérer le coup que je lui ai fais en partant du jour au lendemain. A moins que …

Il me dit clairement que je n’ai pas sa confiance et j’hoche la tête, sachant pertinemment que le chemin sera long et compliqué mais je sais aussi que je ferais de mon mieux pour lui faire comprendre qu’il pourra compter sur moi. Ne serait-ce que pour le boulot et gérer mon planning sans que ça ne lui porte préjudice. Alors, lorsqu’il fini par m’avouer qu’il ne pourra, décemment, pas refuser de l’aide, j’avoue que je laisse échapper un soupire de soulagement bien plus long et fort que ce que je ne pensais.  «Merci Swann, vraiment » soufflais-je en me passant une main sur le visage, la pression retombant soudainement de mes épaules  «je ferais vraiment tout ce que je peux pour retrouver sa confiance » et mon ton sincère, assuré, tant je suis persuadé qu’un jour nous retrouverons la complicité que nous avions avant  «je ne compte pas quitter la ville » reprenais-je  « Mais tu me connais, les voyages et moi ...enfin dans tous les cas je m’arrangerais avec mes patients et mon planning pour pas que tu ne te retrouve dans la merde.» je suis un homme de parole, en général.

 « Mais sinon oui, ça va vraiment bien. Je suis content d’être de retour» et ça aussi c’est la plus grande des vérités. D’autant plus maintenant que mon ancien collègue et grand ami m’accepte à nouveau et que je retrouve la place que j’ai tant chéri avant de quitter la ville. La suite de mon installation se déroule aussi parfaitement que je me l’imaginais.

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