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 the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian

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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptySam 11 Avr 2020 - 21:05



the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian Tumblr_psxovrVTBe1sddr1ro8_250the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian Tumblr_p5jmh7Ddyy1sddr1ro1_250


Les journées sont longues. Plus longues qu’avant. Danika avait toujours eu un emploi du temps régi par de longues séances d’entraînement. Si elle n’était pas en train de bosser pour la société familiale ou à enseigner, elle était sur le tatami en train de s’entraîner, ou dans une salle de sport. Danika faisait partie de ces gens qui avaient toujours considéré leur corps comme un temple. Peut-être qu’elle, elle l’aurait plutôt considéré comme une arme, une arme qui nécessitait d’être aiguisée à longueur de journée. Cela faisait des années qu’elle ne voyait plus ses journées passaient. Depuis deux mois maintenant, chaque journée était plus longue, plus interminable que la précédente. Elle s’était levée, la première action était toujours la même, un café et une clope, idéalement sur le balcon avec Pepsi, un berger australien noir et blanc à ses pieds.  Mais le réveil se faisait plus tard, Danika bossait la nuit à présent, elle préparait des boissons, servait des cocktails à des gens plus inhibés les uns que les autres et elle ne pensait à rien en le faisant. Elle se laissait complètement portée par la musique du bar toujours trop forte, pas les clients parfois dragueurs parfois râleurs, par une vie qu’elle avait eu l’habitude de mener plus jeune histoire d’arrondir ses fins de mois. Elle s’était faite réveillée par Pepsi vers midi qui lui avait bien fait comprendre qu’il était temps pour une promenade, la dernière datant du moment où elle était rentrée chez elle en pleine nuit.

Elle réalise au réveil que c’est son jour de congé. Peut être qu’elle pourrait appeler ses amis, sortir. Elle ne prend même pas son portable dans les mains. Elle ne semble pas vraiment réaliser que ca fait des semaines qu’elle évite de donner des nouvelles, n’en prend pas non plus, se trouve des excuses à chaque sortie proposée.  Elle se sent mieux dans sa solitude, dans cette vie bien différente de celle d’il y a quelques mois. Sa journée est régie par une longue promenade où elle prend des photos, de tout et de rien, des gens qui passent, des bâtiments, de Pepsi qui court après les pigeons. Le vide dans sa tête l’aide à apaiser les émotions trop vives de son cœur. Elle rentre chez elle, un appel manqué de Jessian, elle n’écoute pas le message laissé sur son répondeur. Ca fait un moment qu’elle ne l’a pas vue. Jessian est probablement une de ses amies qui comprendrait le mieux sa situation pourtant, elle avait toujours été, là depuis leurs premières bêtises pendant une messe du dimanche alors que leurs parents étaient trop occupés à discuter, à leurs soirées alcoolisées adultes, en passant par l’abandon de sa mère, les ruptures, la naissance de la gamine de Jess.

Jessian fait partie de ces amis qu’on connait depuis tellement longtemps qu’il n’y a plus grand-chose à cacher. Pourtant Danika se cache là aussi, elle n’a pas envie de parler, pas envie de devoir prétendre que tout va bien. L’après-midi passe sans qu’elle fasse grand-chose à part éditer ses photos.  Elle devrait donner un cours à cette heure-ci. Comme à chaque fois, ça lui donne des fourmilles dans les poings, comme un rappel qu’elle ne devrait pas être dans cet appartement à ne rien faire. Danika a passé sa vie à se battre, c’est dans son ADN. Pourtant elle ignore l’envie avec une clope, avec un sourire à son chien. Elle va passer fin de journée à ne rien faire, sa soirée devant Netflix avec peut être  un petit verre de vin.

Il est dix-heures quand la sonnerie résonne dans l’appart. Danika sursaute, elle n’attend personne.  Pepsi aboie, remue la queue, comme s’il avait déjà reconnu la personne derrière la porte. Danika caresse la tâte de son chien, marmonne pour elle-même « Tu parles d’un chien de garde ». Pepsi a en effet l’air de tout sauf d’un chien de garde, là où Danika est réservée voir agressive parfois, il a tout d’un ours en peluche et serait prêt à faire des câlins au premier inconnu lui montrant un peu de gentillesse. Les amis de Danika sont traités comme des rois par l’animal qui leur montre toute l’affection que la jeune femme a souvent du mal à montrer.  Avant même d’ouvrir la porte, elle sent qu’elle va le regretter, que sa soirée tranquille à regarder une série avec un verre de vin va partir en fumée. Elle ouvre la porte. Jessian Reed, toujours plus belle que jamais est devant elle. Danika soupire, elle aurait dû écouter le message. Répondre à l’appel. Peut-être qu’elle aurait pu éviter  ce débarquement dans son appart. Au fond, une part d’elle est contente de voir la jeune maman. Mais comme toujours plutôt que de le montrer elle balance un : « Qu’est ce que tu fous là Jess ? »

Elle a à peine prononcé ses mots que Pepsi lui donne un grand coup dans la jambe pour foncer sur Jessian et lui montrer à quel point tous les deux, elle et le chien sont contents de la voir. Traitre de cabot, pense-t-elle en s’écartant pour la laisser entrer en levant les yeux au ciel.
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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptyLun 13 Avr 2020 - 8:28

L’amitié est quelque chose de fort. Du moins c’est ce que tu avais toujours pensé. Tu avais eu des amitiés plus ou moins longues dans ta vie mais c’était un lien que tu chérissais avec les personnes avec qui tu le partageais. Et Danika faisait partie de ces personnes. Tu la connaissais depuis si longtemps que tu ne te rappelais pas d’un temps où elle n’était pas dans ta vie. Vos parents se connaissaient, tu ne te souvenais pas d’où et vous aviez grandi l’une chez l’autre, à partager les bons moments comme les moins bons. Elle avait fait partie des personnes avec qui tu avais gardé contact en quittant Brisbane parce que tu n’imaginais pas une seule seconde ne pas compter Danika dans ta vie. Elle avait été la première à être au courant de tes nouveaux contrats, de tes destinations, de la découverte de ta bisexualité, de la naissance de ta fille. Il y avait eu tellement de moments ces vingt-sept dernières années et ils n’avaient pas été que bons. L’abandon de la mère de la jeune femme avait été une période difficile à traverser et aujourd’hui, c’était à son père qu’elle avait dû dire au revoir. Une perte dont il était clair qu’elle ne se remettait pas et qui l’affectait au plus haut point. Au départ, beaucoup avaient pensé que ce serait l’histoire de quelques semaines et que Danika finirait par ressortir la tête de l’eau grâce à sa force de caractère légendaire qui lui avait permis de traverser toutes les épreuves que la vie avait mise sur son chemin. Mais ce n’était pas ce qui s’était passé. Au contraire, elle avait comme lâché l’affaire. Et si beaucoup s’étaient sentis trahis et n’avaient pas compris, toi, tu l’avais laissée faire parce que tu voyais bien qu’elle en avait besoin. Tu l’avais laissée prendre un nouveau job, tu l’avais laissée répondre de moins en moins au téléphone. Toutefois, tu n’étais pas une idiote et désormais, tu avais besoin de savoir qu’elle allait bien. Tu pouvais comprendre son besoin d’être seule, son besoin de se couper du monde mais pas à tout prix. La connaissant, elle devait à peine sortir de chez elle et il était temps qu’elle redonne une chance à la vie. Même si elle ne voulait pas l’accepter, c’était ce que son père aurait voulu pour elle. Alors s’il fallait pour cela que tu la sortes du lit, tu n’allais pas hésiter à le faire !

En ouvrant les yeux ce matin, tu avais été surprise de ne pas trouver un petit monstre dans ton lit essayant de te réveiller mais tu t’étais souvenue que Morgane était chez son père ce week-end et que tu la récupèrerais lundi à la sortie de l’école. Cela te laissait donc la journée libre pour faire ce qui te plaisait car un rapide coup d’oeil à ton portable te confirma que tu n’avais rien aujourd’hui. Alors que tu préparais ton petit déjeuner, tu essayais d’appeler Danika pour voir si elle était disponible car cela faisait trop longtemps que tu ne l’avals pas vue. Sans grande surprise, elle ne décrocha pas à ton appel et elle ne répondit pas au texto qui suivit. Qu’à cela ne tienne ! Tu avais toujours eu une détermination de fer alors tu n’allais pas baisser les bras. Montant dans ta chambre, tu enfilais ta tenue de sport avant de mettre dans un sac une tenue plus habillée dans laquelle tu pourrais te changer après avoir fait du sport. Tu pris avec ton maquillage et tout le nécessaire pour te préparer. Tu ne savais pas encore ce que tu allais proposer à Danika exactement mais tu comptais bien la faire sortir de chez elle pour un jogging dans un premier temps et ensuite pour autre chose. Une fois prête, tu pris le temps de regarder sur internet les activités proposées à Brisbane et dans ses environ. Tu fus ravie de voir qu’il y avait une fête sur la plage à quelques kilomètres pour fêter la fin de l’été et l’arrivée d’un automne toujours aussi chaud. Tu mis dans ton sac ton maillot de bain également, cela ne pouvait pas faire de mal. Tu savais que convaincre Danika de ne faire que la moitié de ce programme allait être compliqué …

Une vingtaine de minutes plus tard, tu sonnes à la porte de ton amie en prenant une grande inspiration. Tu le sais, tu ne seras pas accueillie avec de grands sourires vu que Danika avait certainement prévu de passer la journée seule mais qu’importe. Ton amie vint t’ouvrir et un sourire se dessine sur ton visage alors qu’elle te demande : « Qu’est ce que tu fous là Jess ? » Tu vas lui répondre quand Pepsi, le chien de ton ami se jette sur toi. Ne pouvait pas résister, tu te baisses et le salues comme il se doit. En tout cas, lui est plutôt content de te voir. « Salut Pepsi ! Ca fait longtemps ! Toi aussi tu m’as manqué. » Lui dis-tu en le caressant doucement. Après quelques minutes, ton attention se reporta sur Danika et tu te relevais pour lui répondre : « Vu que tu as décidé de ne plus répondre à aucune de mes tentatives de contact, j’ai décidé de ne plus te laisser le choix. » Lui dis-tu sur un ton ferme pour lui faire comprendre que tu n’allais pas rebrousser chemin. « J’allais courir alors je me suis dis que j’allais te proposer de m’accompagner. » Tu n’étais pas la sportive qu’était Danika mais tu n’étais pas mauvaise non plus, tu arrivais en général à suivre le rythme. « Je peux entrer ? » Finis-tu par lui demander. Pas de ‘Comment vas-tu ?’, pas encore mais tu sais qu’une version ou une autre de cette question finira par quitter tes lèvres d’ici la fin de la journée.
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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptyJeu 16 Avr 2020 - 10:26

Jessian se tient sur le pas de la porte. Elle est habillée en affaires de sports mais ne semble pas revenir de la salle de sport ou d’une course au travers de la ville. Danika regarde avec suspicion le sac qu’elle transporte. Si elle a amené des affaires de rechange c’est qu’elle ne compte pas faire que passer. Pour probablement une des premières fois de leur amitié, Danika n’a pas envie qu’elle reste, qu’elle s’éternise. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne,  c’était la première qu’elle ressent un tel besoin de rester seule. Elle sait que cela fait deux mois que les réponses aux messages sont de moins en moins régulières, qu’elle ne répond aux appels que lorsqu’elle a le sentiment que la personne à l’autre bout du fil va débarquer chez elle pour vérifier qu’elle a toujours la tête hors de l’eau. Très clairement, elle aurait dû répondre à l’appel de Jessian, aurait pu éviter la présence de cette dernière sur le pas de la porte.  Le chien lui est très heureux de voir la jeune femme, bat de la queue de plus belle lorsqu’elle s’adresse à lui. « Salut Pepsi ! Ca fait longtemps ! Toi aussi tu m’as manqué. »  Elle a un sourire sur le visage et le cœur de Danika se serre. Elle aimerait qu’aujourd’hui soit un autre jour, un jour d’avant, un jour d’il y a quelques mois quand Jess débarquait chez elle avec ses affaires de sport et qu’elles allaient courir en parlant de tout et de rien, du boulot, de Morgane, de Pepsi, de la dernière photo qu’elle avait prise et de la dernière personne plus que mignonne qu’elles avaient croisées, de l’apéro qu’elles allaient prendre en rentrant.  Évidemment que cela lui manque.

« Vu que tu as décidé de ne plus répondre à aucune de mes tentatives de contact, j’ai décidé de ne plus te laisser le choix. » Cette fois-ci le visage est plus fermé. Danika comprend alors qu’elle va avoir un mal fou à la faire partir, à lui faire comprendre que tout va bien, qu’elle ne se noie pas dans le chagrin, qu’elle vit sa vie. Et c’est le cas, tout va bien. Danika ne se sent pas triste, parce qu’elle a enfermé tous ses souvenirs dans une boite au fin fond de son esprit. Le karaté, son père, ses amis qui lui rappelaient le plus sa vie d’avant, tout avait été foutu dans une boite et balancé dans l’océan. Elle n’y pensait pas, faisait un travail surhumain pour garder ce vide émotionnel qui lui permettait de continuer à avancer.

« J’allais courir alors je me suis dit que j’allais te proposer de m’accompagner. » Danika marmonne entre ses lèvres « Et je suppose que tu ne partiras pas si je te dis de rentrer chez toi. » Ce n’est pas réellement une question, elle connaissait Jess depuis trop longtemps pour prétendre avoir le moindre espoir de la faire partir maintenant qu’elle était sur le pas de la porte. Mais il était encore temps de ne pas la faire rester toute la soirée.  Peut-être que si elle acceptait une séance de sport, Jess serait assez convaincue du fait qu’elle allait bien pour la laisser tranquille.

Elle ouvre en grand la porte, laisse passer la jeune femme et le chien. La porte se referme derrière elle, elles arrivent dans le salon de l’appartement. L’appartement est assez sobre, dans des tons blancs et pastel, les plantes présentes.  Seul un grand mur est bien moins sobre, entièrement décoré de photos que Danika a prise au fil des année. Elle a enlevé les photos d’entraînements, de compétitions, de son père surtout. Ces photos là sont entassées dans un tiroir avec tout ce qui lui rappelle de près ou de loin sa vie d’il y a deux mois. C’est comme-ci elle avait essayé de faire table rase sur le passé, remplaçant ces photos par d’autres. C’est plus simple à accepter, plus simple pour garder le vide qu’elle cherche tant à créer. Lorsqu’elles sont dans le salon, Danika ne peut s’empêcher d’essayer de justifier son absence de réponse aux tentatives de contact de son invitée :

« J’avais juste beaucoup de boulot avec le bar c’est tout. » Elle détourne le regard, sait bien qu’elle raconte des conneries. Ses horaires sont légères, bien moins importantes que celles qu’elle faisait lorsqu’elle enseignait au dojo et bossait pour la société familiale. Il y a aussi le fait que son oncle continue de lui verser un salaire sans raison alors qu’elle lui a très clairement faire comprendre qu’elle ne reviendrait pas. Mais l’homme n’avait rien voulu entendre et elle avait fini par abandonner ses tentatives.  Danika caresse la tête de Pepsi à présent assis à côté d’elle. Elle relève la tête et finit par regarder Jessian dans les yeux :

« Si je viens courir avec toi tu prendras ça comme un signe que je vais bien, tu arrêteras de t’inquiéter et tu me laisseras tranquille ? » Demande-t-elle avec un sourire presque charmeur.  Elle n’y croit pas elle-même. Mais elle aime bien utiliser son charme pour tout ou rien. Danika avait toujours eu extrêmement confiance en elle, peut être parfois un peu trop,  elle aimait son corps et par-dessus tout aimait flirter avec tout ce qui lui plaisait. Si en plus cela lui permettait d’obtenir ce qu’elle voulait, elle ne s’en privait pas. Elle se dirige vers sa chambre pour enfiler une tenue de sport. Elle préfèrerait crever que de l’admettre, mais elle est contente que Jessian soit là, contente à l’idée de faire du sport aussi. Une part d’elle a envie de penser à autre chose, de vivre autre chose que le vide qu’elle s’était imposé. Quand elle revient, elle est prête à partir, prend bien la peine de montrer une tête semi ennuyée comme si Jess était en train de lui infliger un calvaire, mais la tête renfrognée est un peu moins crédible que précédemment.

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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptyDim 19 Avr 2020 - 10:58

Quand Danika apparaît de l’autre côté de la porte, c’est le soulagement qui t’envahi. Parce que tu commençais à te faire du souci. Même si tu te doutais qu’elle n’allait pas bien, physiquement elle tenait toujours debout et c’était déjà un soulagement important. Tu n’avais jamais eu à affronter la perte d’un être cher. Ta famille vivait et respirait toujours à Brisbane, globalement en bonne santé si on mettait la maladie de Sky de côté. Elle n’en mourra pas, à part si elle décide de continuer à l’ignorer car elle finira par avoir un accident mortel. Alors tu ne peux pas comprendre ce que ressent ton amie, tu ne peux que l’imaginer et cela n’est pas assez, tu le sais. La mort de son père t’avait prise de court également. Tu connaissais cet homme que tu avais côtoyé pendant des années à travers ton amitié avec Danika. Tu te souviens des soirées pyjamas et des repas qu’il vous préparait, des fois où il vous avait amené à droite à gauche, du temps passé avec lui tout simplement. Si tu abandonnais Danika maintenant, ce serait le trahir et tu lui devais bien ça, tu lui devais bien d’aider sa fille à faire son deuil même si cela voulait dire traverser des moments difficiles de votre amitié. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que Danika aurait préféré ne pas te voir sur le pas de sa porte mais tu t’en fichais. L’accueil de son chien te suffisait pour rattraper celui de sa maîtresse. Tu refusais d’avoir un chien malgré les supplications de Morgane mais ce n’était pas parce que tu n’aimais pas les animaux, c’était simplement parce que tu n’avais pas envie d’en avoir la responsabilité avec ton emploi du temps parfois chaotique. Décidant de ne pas y aller par quatre chemins, tu annonçais à Danika pourquoi tu étais là en insistant bien sur le fait que tu ne comptais pas lui laisser le choix. Elle allait venir courir avec toi, un point c’est tout. Ta détermination devait se lire sur ton visage car elle te dit : « Et je suppose que tu ne partiras pas si je te dis de rentrer chez toi. » Un trop grand sourire vint se peindre sur tes traits et tu lui répondis : « Ravie de voir que tu as bien compris la situation. » Elle te laissa ensuite entrer et tu déposais le sac que tu avais avec toi dans son salon. Mieux valait ne pas lui parler de suite de toute l’étendue de ton plan parce que le footing n’était que la première étape à tes yeux. Si Danika te repoussait, elle devait repousser tout le monde et tu avais laissé faire Cora mais tu refusais de vivre cela avec la belle brune.

Une fois ton sac posé par terre, tu pris le temps de regarder autour de toi car tu sentais que quelque chose avait changé. Il y avait une certaine froideur dans la pièce que tu ne connaissais pas auparavant. Il te fallut quelques minutes pour te rendre compte de ce qui manquait dans cette pièce. Auparavant, des dizaines de photos ornaient les murs. Tu pouvais encore voir la trace de certains cadres sur les murs. Aujourd’hui, ils étaient dépouillés de toute trace de vie, un peu comme si Danika venait juste d’emménager. « J’avais juste beaucoup de boulot avec le bar c’est tout. » Tu as encore du mal à te faire à l’idée qu’elle travaille dans un bar désormais. Pas parce qu’elle ne serait pas compétente mais parce que Danika était pour toi une sportive hors pair et qu’elle devrait être en train de s’entraîner, de continuer à vivre sa passion et pas en train de faire des cocktails dans un bar. Toutefois, tu comprenais que c’était compliqué en ce moment. Tu préférais le voir comme une pause plutôt que comme la fin de sa carrière. « Ça se passe bien ? Tu arrives à prendre tes marques ? » Tu ignorais si c’était difficile ou pas pour ton amie mais cela devait être au minimum différent. Pepsi est revenu auprès de sa maîtresse et elle semble pensive. Elle doit certainement être en train d’essayer d’échapper à ta compagnie mais tu es décidée à ne pas la laisser faire. « Si je viens courir avec toi tu prendras ça comme un signe que je vais bien, tu arrêteras de t’inquiéter et tu me laisseras tranquille ? » Bien essayé … Mais tu ne vas pas te laisser avoir comme ça. Déjà parce qu’un jogging ne voulait pas dire qu’elle allait bien et parce que tu avais prévu dans choses pour votre soirée. « Je sais pas, si je te vois cracher tes poumons dans les dix premières minutes, je risque d’être encore plus inquiète. » Lui dis-tu un sourire en coin sur les lèvres. C’était une forme de défi parce que tu doutais que Danika ne continue pas à faire un minimum de sport. « Arrête d’essayer de me chasser et profite de ma magnifique présente ! » Lui dis-tu en balayant tes cheveux vers l’arrière et en sur-jouant la chose. « Va t’habiller, on va commencer par aller courir. » Lui dis-tu car même si tu avais prévu quelque chose après, ce ne serait possible que si cette première sortie se passait bien. Tu étais quelqu’un qui savait s’adapter, si ton plan initial devait être ajusté, tu le feras sans souci.

Danika alla dans sa chambre et revint quelques minutes plus tard en tenue. Sa moue sur son visage était toujours là mais elle semblait un peu moins prononcée. Tu gardais ton commentaire pour toi avant de te diriger vers la porte : « Arrête de faire la tête, on sait toutes les deux que t’adores courir. » Et cela ne pouvait pas avoir changé. Tu laissais Danika s’occuper de prendre la laisse de Pepsi qui allait adorer vous accompagner. Alors que vous descendiez les escaliers, tu attachais tes cheveux et tu lançais les hostilités : « Prête ? » Tu te mis en mouvement, d’abord tranquillement et puis ensuite un peu plus vite. Il ne faisait pas trop chaud, l’automne était arrivé à Brisbane avec une légère baisse des températures ce qui était parfait pour courir. « C’est quand la dernière fois que t’as couru ? » Lui demandas-tu pour lancer la conversation.
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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptyMar 21 Avr 2020 - 23:23




« Ça se passe bien ? Tu arrives à prendre tes marques ? » Danika hausse les épaules. Elle n’a pas vraiment d’avis sur la question. Elle a trouvé un job dans un bar rapidement, on ne peut pas dire qu’il soit très recommandé, mais bizarrement le fait d’avoir une clientèle plus difficile la motivait plus, cela lui permettait de rester sur ses gardes. Il était clair que le bar l’avait embauché en voyant le passé sportif écrit sur son CV, ils s’étaient dit qu’elle ne fuirait pas en courant au moindre mec bourré qui l’emmerderait.  « Ca va, ça me rappelle des souvenirs. Et puis ça m’occupe l’esprit. » [/color]  Elle est honnête cette fois-ci. Servir des cocktails, écouter la musique commerciale qui rugissait dans le bar tout au long de la nuit, cela lui faisait oublier la tristesse, l’absence, le vide. Elle avait bossé dans des restaus et dans des bars pendant quelques années avant se concentrer uniquement sur la compétition et sur la gestion du dojo et de la société.

Elle avait essayé d’user de son charme pour s’assurer du départ de Jessian après le jogging, mais en réalité, elle n’avait pas réellement envie de voir partir la brune. Non une part d’elle était contente de la voir. « Je sais pas, si je te vois cracher tes poumons dans les dix premières minutes, je risque d’être encore plus inquiète. » Danika prend un air offusqué,  retrouvant un peu de légèreté.   « Arrête d’essayer de me chasser et profite de ma magnifique présente ! Va t’habiller, on va commencer par aller courir. »  Un demi sourire lui étire les lèvres, tout en se dirigeant vers sa chambre elle balance un « Pfff, je suis encore capable de te battre à plate couture Reed, tu ne devrais pas faire la maligne » . Le ton est léger et enfin on aperçoit la battante dans sa voix. La gamine avec la rage de gagner, de se dépasser, toujours plus haut, toujours plus loin. Elle ressort un peu dans ses paroles pour la première fois depuis deux mois.  Elle se change, sa garde-robe étant principalement constituée de tenues de sports et de tenues de soirées, il y avait rarement d’entre deux chez la jeune femme.

Elle prend la peine de montrer une moue renfrognée semi crédible. « Arrête de faire la tête, on sait toutes les deux que t’adores courir. » Danika grommelle quelque chose d’incompréhensible et va attacher la laisse de son chien. Jess n’avait pas tort bien sûr, à part l’art martial, seule la course lui permettait réellement d’évacuer ses émotions.  Elle hoche la tâte quand cette dernière lui demande si elle est prête et les deux femmes s’élancent dans le début de soirée automnal, l’air est léger, idéal pour courir. Pepsi court à côté d’elles, à la même vitesse, dressé depuis longtemps à s’adapter au rythme de sa maîtresse.

« C’est quand la dernière fois que t’as couru ? » Danika lève les yeux au ciel, sent l’inquiétude que Jess essaie de cacher par une question anodine. Elle répond indirectement : « Je vais bien Jess. Je continue de faire du sport. Juste moins qu’avant. » C’était sûrement mieux pour son corps qui criait enfin de soulagement durant cette pause qu’il avait tant réclamé. Elle avait toujours eu tendance à chercher un peu trop ses limites. Mais là elle court, sans autre but que de se détendre, appréciant le moment privilégié. Elle se rappelle toutes ces fois où elles sont allées courir en étant ados. « J’ai juste besoin d’une pause. De tout ça. » Tout ça. Le karaté. C’était la première fois qu’elle parlait de pause. Elle ne savait pas si elle le pensait vraiment. Une pause impliquait un retour. Retour qu’elle n’était même pas capable d’imaginer. Non à ses yeux c’était terminé. Il n’y aurait pas de retour. Pourtant, elle sait qu’une part d’elle ne ment pas quand elle parle de pause. Elle aimerait croire au moment où elle n’aurait pas envie de vomir à la simple idée d’entrer dans le dojo. Ce n’est pas le cas pour l’instant. Elle lui sourit, se veut rassurante, protectrice de son amie, elle ne veut pas qu’elle s’inquiète, veut cacher le gouffre sur lequel elle se tient depuis deux mois, menaçant de tomber au moindre coup de vent. « Comment va ma grande copine ? » Par grande copine elle veut dire Morgane bien évidemment. Danika a toujours du mal à se faire à l’idée que Jessian est mère à présent. Mais elle devait le reconnaître sa gamine était la plus mignonne des gamines.


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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptyJeu 23 Avr 2020 - 11:57

Imaginer Danika en train de servir des bières et des cocktails dans un bar, c’était vraiment étrange. Pas parce qu’elle n’en était pas capable mais parce que dans ton esprit, elle était faite pour le karaté et le sport de haut niveau. Cela avait toujours été une évidence, comme le mannequinat l’avait été pour toi. Si une tragédie venait frapper à ta porte, quitterais-tu ce monde imparfait mais dans lequel tu aimais évoluer ? Cela te semblait impossible aujourd’hui mais tu n’avais jamais eu à faire face à un deuil de cette ampleur, la vie avait été relativement douce pour toi. « Ca va, ça me rappelle des souvenirs. Et puis ça m’occupe l’esprit. » Effectivement, rien faire devait être le pire. Tu aurais pu t’inquiéter si Danika était passée de tout à rien mais elle avait su trouver un juste milieu. Et ce job lui permettait de voir du monde et de ne pas s’enfermer dans sa bulle alors c’était mieux que rien. Qu’elle ait besoin d’une pause, cela pouvait se comprendre et elle semblait apprécier ce nouveau job alors tu ne pouvais pas demander beaucoup plus vu les circonstances. « Je n’ai aucun mal à t’imaginer en train de remettre des mecs bourrés à leur place. » Lui dis-tu un sourire amusé sur les lèvres. Ce qui était bien quand tu sortais avec Danika c’était que les hommes comprenaient rapidement qu’ils n’avaient pas affaire à des femmes sans défense. Triste réalité mais les hommes avaient sinon tendance à abuser par moment. En proposant ce footing à Danika et en la mettant au défi de montrer qu’elle n’avait rien perdu face à toi, tu étais certaine de la motiver à te suivre. Elle n’avait jamais été capable de refuser un défi, son esprit compétiteur était trop important et voir qu’il n’avait pas disparu te soulagea énormément. « Pfff, je suis encore capable de te battre à plate couture Reed, tu ne devrais pas faire la maligne » Ces dires ne te faisaient pas peur et tu refusais de baisser les yeux. Elle allait très probablement te battre à plate couture mais cela n’avait pas d’importance. Tu n’étais pas là pour gagner, tu étais là pour lui tenir compagnie et t’assurer qu’elle allait bien. « C’est ce qu’on va voir. » Lui répondis-tu car si tu laissais tomber avant d’avoir commencé, elle n’allait pas se donner à fond et c’était ce que tu cherchais.

Danika se change en tenue de sport et bientôt, accompagnées de Pepsi, vous êtes toutes les deux en train de courir tranquillement sans but précis. Tu adores courir, c’est vraiment ta routine sportive à laquelle tu as du mal à renoncer alors tu en profites pleinement. Tu ne cours pas souvent accompagnée mais tu en profites à chaque fois que tu le fais pour discuter un peu. Ta question à Danika n’est pas aussi bien reçue que les précédentes mais tu aurais dû te douter de cela : « Je vais bien Jess. Je continue de faire du sport. Juste moins qu’avant. J’ai juste besoin d’une pause. De tout ça. » Elle doit en avoir assez qu’on lui pose ce genre de questions et qu’on cherche à la remettre sur le chemin du sport. Peut-être que ce n’est pas l’approche qu’il faut privilégier. Après tout, elle a sans doute raison, une pause ne lui fait pas de mal. Tu ne veux juste pas qu’elle s’enferme sur elle-même et se mette à faire n’importe quoi. « Je suis désolée, je cherche pas à te pousser. C’est juste que … » Tu soupires avant d’ajouter : « Je veux pas que tu oublies que je suis là. Tu peux me parler si besoin d’accord ? Ne te coupe pas complètement de tout. » Dis-tu simplement parce que le plus important pour toi était que Danika réapprenne à vivre, qu’elle fasse ce deuil petit à petit même s’il ne sera jamais facile à accepter. Et tu voulais aider ton amie parce que les amis ne sont pas là que dans les bons moments. « Comment va ma grande copine ? » Changement de sujet radical mais tu ne cherches pas à l’empêcher non plus. Parler de Morgane est ton sport national donc tu ne vas pas t’en priver. « Morgane va très bien ! Elle a fait sa rentrée et aime beaucoup sa nouvelle maîtresse et sa nouvelle classe. Elle fait toujours de l’équitation et veut se mettre à la danse et au chant. Je mets la responsabilité de ces deux nouvelles passions sur Disney+ et tous les films de princesse que j’ai regardé ces six derniers mois. » Dis-tu à ton amie en secouant la tête amusée. « Tu devrais passer la voir, elle serait contente de te voir. » Tu comprenais que Danika ne l’ait pas fait jusqu’ici mais cela lui changerait peut-être les idées également. « Tu pourras chanter avec elle Libérée, Délivrée » Dis-tu à ton amie pour la taquiner. Danika était la dernière personne que tu imaginais chanter cette chanson mais peut-être que Morgane arriverait à la convaincre. « T’as un truc prévu aujourd’hui ? » Lui demandas-tu ensuite parce que tu voulais voir si ton plan allait pouvoir fonctionner jusqu’au bout.
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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptyVen 24 Avr 2020 - 19:32




« Je n’ai aucun mal à t’imaginer en train de remettre des mecs bourrés à leur place. » La réflexion fait apparaître un sourire sincère sur son visage. Jessian n’avait pas tort. C’était probablement pour ça qu’elle avait choisi un bar dans un quartier peu recommandable. Danika aimait beaucoup trop le combat aussi bien verbal que physique pour pouvoir le couper complètement de sa vie. Faire comprendre à des mecs complètement bourrés qu’ils étaient insignifiants tout en leur montrant avec certitude que s’ils osaient lever un petit doigt elle briserait sans la moindre hésitation un os ou deux, était un plaisir qu’elle avait de nouveau découvert en travaillant dans le monde de la nuit.

Jessian avait toujours su lui rappeler qui elle était sans avoir besoin d’en dire trop, jouant avec son esprit compétitif. La pousser à sortir de chez elle, à courir, était en réalité exactement ce dont elle avait besoin. Son cœur se fait plus léger, la peine s’efface dans le rythme des foulés jusqu’à la question qui la ramène à la réalité, qui lui rappelle qui elle est et la vie qu’elle a fait le choix de mettre de côté. Elle répond peut-être trop brutalement trop froidement. Ne veut pas discuter du karaté, du choix que personne ne semble comprendre autour d’elle.  Comment avait-elle pu arrêter ? C’était la question qu’elle lisait dans les yeux de son entourage, comme si l’art martial et Danika n’étaient qu’une seule et même personne, qu’elle s’était arrachée le cœur. Ils n’avaient pas tort bien sûr. Elle savait très bien que son comportement était un affront à la mémoire de son père. Pourtant elle était incapable d’empêcher la chute libre qu’elle avait entrepris.

« Je suis désolée, je cherche pas à te pousser. C’est juste que …Je veux pas que tu oublies que je suis là. Tu peux me parler si besoin d’accord ? Ne te coupe pas complètement de tout. » Son visage s’adoucie, redevient plus neutre. Elle s’en veut d’avoir réagi un peu brusquement quand son amie a toutes les raisons d’être inquiète. Sa voix est remplie de tendresse quand répond un rapide « Je sais. » . Elle était plus que reconnaissante de son amie qui faisait de son mieux pour gérer une situation qui n’était pas non plus évidente pour elle et qui n’avait pas abandonné malgré l’absence et la distance que Danika avait instauré.  Elle change pourtant de sujet,  se concentre sur l’enfant de Jess.

« Morgane va très bien ! Elle a fait sa rentrée et aime beaucoup sa nouvelle maîtresse et sa nouvelle classe. Elle fait toujours de l’équitation et veut se mettre à la danse et au chant. Je mets la responsabilité de ces deux nouvelles passions sur Disney+ et tous les films de princesse que j’ai regardé ces six derniers mois. » Danika sourit en voyant son amie parler avec adoration de sa fille, elle est contente de la voir heureuse.   « Tu devrais passer la voir, elle serait contente de te voir.  Tu pourras chanter avec elle Libérée, Délivrée »  Danika fait une grimace qu’elle prend la peine d’exagérer  pour le principe, mais elle sait pertinemment qu’elle avait beau prétendre être une femme indépendante, digne et forte, que si la gamine lui demandait de chanter la Reine des Neiges, elle s’y plierait avec bon cœur et sans râler une seule minute.  


« T’as un truc prévu aujourd’hui ? » Danika lève les yeux au ciel et soupire toujours dans l’exagération. « Avec toi, apparemment. »  Elle semble s’être résignée au fait que Jessian n’allait pas la laisser tranquille avant de s’assurer qu’elle allait bien. Mais au fond, sa présence lui met du baume au cœur et elle n’a pas envie de retourner à ses pensées noires. « Je te suis dans tes plans seulement si tu arrives avant moi à l’appart par contre. » Elle n’attend pas la réponse et se met à sprinter dans les rues qui vont la ramener à l’appartement Pepsi la suivant avec enthousiasme. Elle avait l’intention de la laisser gagner, mais n’avait jamais été douée pour perdre même un simple jeu amical. Si bien qu’elle se met à accélérer, laissant la course éliminer les derniers élans de tristesse, pour tenter de redevenir l’amie d’avant, même si ce n’était qu’un simple déguisement le temps d’une soirée.

Elle touche la première la porte de l’appartement et s’exclame en criant à moitié « BAH ALORS REED ON SAAAIT PLUS COURIR ? » Danika a les pommettes rouges et ses yeux brillent un peu plus qu’avant. Le sport avait toujours eu un effet incroyable sur son humeur. Ce n’était vraiment que dans l’action qu’elle se sentait le plus vivante. Pepsi halète et lorsque Danika ouvre la porte de l’appartement, le chien se précipite vers sa gamelle d’eau. Elle se dirige vers la cuisine, remplit deux verres d’eau et prend son appareil photo posé sur le plan de travail. Elle prend une photo de la tête de Jessian, comme elle avait souvent eu l’habitude de le faire.   « C’est pour ajouter à ma collection pour mon futur musée du fan club de la top modèle Jessian Reed.  On la mettre dans la catégorie Jess battue pour la énième fois à la course à pieds » Prétendre que tout va bien, rire pour cacher la tristesse. Elle ne sait pas combien de temps elle va réussi à prétendre, mais elle a décidé de faire de son mieux pour rassurer son amie et ne pas la laisser voir l’étendue du gouffre sur lequel elle vacille. « Allez va s’y, dit moi ce que t’avais prévu. »


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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptySam 25 Avr 2020 - 11:07

N’ayant pas eu à faire face à un deuil dans ta courte vie, tu ne savais pas si les réactions de Danika, ses changements de vie, tout ce qu’elle traversait était normal ou non. Tu ne savais pas ce qui devait t’inquiéter et ce qui au contraire pouvait être jugé comme normal. Ce qui avait fini de t’inquiéter c’est quand elle avait commencé à ne plus répondre à tes appels et à tes messages pendant trop longtemps. Ça, ce n’était pas normal. Alors tu essayais de réparer ce lien, d’être là pour elle sans être trop pesante. Tu avais conscience qu’être devenue maman t’avait changé et que tu avais tendance à materner tes amis et ton entourage sans le faire exprès. Ce n’était pas ce que tu voulais avec Danika, tu voulais simplement qu’elle sache qu’elle pouvait se reposer sur toi si besoin. Votre amitié avait traversé toutes sortes d’obstacles et elle pouvait traverser encore celui-ci. C’était ce que le père de cette dernière aurait voulu, que tu n’abandonnes pas alors tu comptais bien persévérer jusqu’à ce que Danika comprenne. Est-ce que cette pause dans les arts martiaux sera de courte durée ? Tu l’espères mais ce n’est pas à toi de prendre cette décision. Ton rôle c’est de soutenir Danika, d’être à ses côtés, pas de la sermonner. Alors tu t’excuses d’avoir été maladroite et le sourire plus calme et serein de ton ami calme tes nerfs. « Je sais. » Tu hoches la tête, ne rajoutant rien. Qu’elle admette savoir que tu étais là était tout ce dont tu avais besoin. Parce que tu seras toujours du côté de Danika, tu seras là pour l’écoute, la relever s’il le faut et être forte pour deux dans ce moment compliqué pour elle. Elle prend ensuite des nouvelles de Morgane et tu laisses échapper un petit rire devant le visage horrifié de ton amie à la mention de la fameuse chanson de La Reine des Neiges dont Morgane est devenue une fan inconditionnelle. Malgré sa grimace, tu ne doutais pas que les petits yeux suppliants de ta fille pourraient faire plier ton amie sans trop de soucis.

Alors que vous courriez, tu essayais de demander à Danika si elle avait des choses prévues pour le reste de la journée. Tu avais quelque chose de ton côté mais tu ne voulais pas trop t’imposer non plus. « Avec toi, apparemment. Je te suis dans tes plans seulement si tu arrives avant moi à l’appart par contre. » Quoi ? Tu as à peine le temps de comprendre ce qu’il se passe que Danika s’est mise à sprinter. Tu la suis, bien déterminée à gagner cette course et tu donnes le maximum de tes forces. Pepsi suit Danika comme son ombre ce qui te fait sourire et c’est sans grande surprise que vois Danika toucher la porte quelques secondes avant toi alors que tu étais persuadée quelques seconde plus tôt que tu allais gagner. Tu essaies de reprendre ton souffle alors que Danika te dit : « BAH ALORS REED ON SAAAIT PLUS COURIR ? » Tu lèves les yeux au ciel et tu donnes un petit coup de poing sur l’épaules de la jolie brune avant de dire : « Ta gueule Riley, j’étais à deux doigts de te battre, ce sera pour la prochaine fois. » Tu reprends petit à petit ton souffle et tes esprits, pas vraiment si dégoûtée que cela d’avoir perdu mais jouant à celle qui l’était. Pendant quelques secondes, tu avais eu l’impression de retrouver ton amie, celle qui ne supportait pas de perdre et aimait faire savoir qu’elle avait gagné. Ne vous éternisant pas, vous montiez dans l’appartement de la jeune femme et elle ne tarda pas à attraper son portable pour te prendre en photo, toute rouge et couverte de sueur. « C’est pour ajouter à ma collection pour mon futur musée du fan club de la top modèle Jessian Reed.  On la mettre dans la catégorie Jess battue pour la énième fois à la course à pieds » Tu laissais échapper un petit rire en secouant la tête. Tu doutais avoir droit à une exposition un jour, tu n’en avais pas vraiment envie de toute façon. « J’espère que cette photo restera dans ta collection privée surtout. » Oh tu faisais confiance à Danika pour savoir qu’elle la ressortirait à un moment qu’elle trouvait opportun et qui n’était pas toujours en accord avec ce que toi tu jugeais comme opportun. « Allez va s’y, dit moi ce que t’avais prévu. » Te rapprochant de l’évier, tu attrapais un verre qui traînait pas prendre de l’eau. Après en avoir bu quelques gorgées, tu dis : « Ils font une fête sur la plage cet après-midi, je me suis dit que ça nous changerait les idées. Puis ça fait des lustres qu’on a pas dansé ! » Ajoutas-tu comme pour motiver ton amie. « Faut juste qu’on se prépare. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil parce que tu ne comptais pas aller sur la plage couverte de sueur.

Les douches furent rapidement prises et tu enfilais le maillot de bain sous la tenue que tu avais amenée pour l’occasion. Jupe et petit haut, c’était ce que tu avais toujours adoré porter pour tes sorties sur la plage. Tu attachais les deux premières mèches de tes cheveux vers l’arrière et te maquillais légèrement en veillant à mettre du mascara waterproof car il y avait de fortes chances que vous fassiez un tour dans l’eau à un moment ou à un autre de la journée. Une fois prête, tu rejoignis Danika dans sa chambre où elle finissait de se préparer. « T’es magnifique. » Lui dis-tu le plus sincèrement du monde. Ton amie était au courant de ta bisexualité, tu ne disais pas juste cela pour flatter son égo, tu le pensais vraiment. « Prête à faire la fête ? » Lui demandas-tu un sourire en coin sur les lèvres.
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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptyLun 27 Avr 2020 - 16:17



La course dans laquelle elle s’était élancée lui avait permis de faire le vide dans son esprit. Elle qui n’avait pas eu envie de voir Jessian était à présent heureuse qu’elle soit finalement là. Mais elle ne voulait pas lui montrer sa peine, elle ne voulait pas voir d’inquiétude dans les yeux de son amie face à la vie qu’elle semblait avoir détruite du jour au lendemain pour en créer une autre. Bien sûr, tout n’avait pas disparu.  Danika n’avait pas effacé tout ce qui restait d’elle-même. Dans ce sprint vers l’appartement, l’esprit de la battante qu’elle était, était revenu au galop. Elle n’aimait pas perdre non, mais pire que tout elle n’aimait pas ne pas donner le meilleur d’elle-même. Ne pas dépasser ses limites.

Dans la course elle retrouve un peu d’elle-même, son cœur qui s’accélère arrive à apaiser son esprit. Lorsqu’elle touche la porte de l’appartement, elle a décidé de prétendre aussi longtemps qu’elle le pourra ce soir que tout va bien. Que la Danika que Jess avait toujours connu était bien là et pas en train de se noyer dans ses pensées sombres. C’est le petit coup de poing sur son épaule, le regard pas vraiment dégoûté de son amie d’avoir perdue qui lui confirme qu’elle a bien fait, que c’était cette Danika là qui aurait dû être là aujourd’hui.

Elles sont dans la cuisine et Danika n’a pas pu s’empêcher de prendre une photo. Jessian après toutes ces années n’a pas l’air surprise. Après tout c’était sur elle qu’elle avait développé ses talents lorsque son père lui avait offert son appareil photo.

« Ils font une fête sur la plage cet après-midi, je me suis dit que ça nous changerait les idées. Puis ça fait des lustres qu’on a pas dansé !  Faut juste qu’on se prépare. »

Danika sourit mais une angoisse grandit doucement dans son ventre. Cela faisait des lustres qu’elle n’avait pas dansé oui. Plus de deux mois en vérité. Elle n’en avait pas vu le cœur, pas eu l’envie.  Elle qui pourtant avait toujours adoré faire la fête. Elle ne buvait jamais trop, trop sportive pour ne pas craindre des conséquences d’un lendemain de soirée sur son entraînement suivant. Mais elle avait toujours adoré danser, se délutait des regards pleins de désirs qu’on lui lançait parce qu’elle respirait la confiance en elle et la joie de vivre. Plus que tout elle avait adoré danser pour les moments passés avec ses amis, pour le sentiment de liberté. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas sentie libre. Elle ne savait pas si elle en avait envie. Mais elle sait qu’elle n’a plus à craindre l’effet d’une gueule de bois sur son entraînement du lendemain car il n’y aura pas d’entraînement.

Mais elle décide de faire bonne figure, peut être que cela lui ferait du bien après tout. « Allez va pour la plage. Leurs cocktails ont intérêt à être meilleurs que les miens ! » Elle lui fait un clin d’œil, laisse Jess prendre sa douche en première et pendant ce temps-là, regarde son armoire dans l’espoir de trouver une tenue qui lui donnait envie. Elle sort son maillot de bain deux pièces rouge et choisit une robe de la même couleur qui s’attache à ses formes et les met en valeur. Elle prend sa douche, s’habille et se maquille légèrement. Elle attache des grands anneaux à ses oreilles quand Jess entre dans la chambre. « T’es magnifique. »
Le ton sincère de son amie la fait sourire. Elle regarde la tenue que Jessian porte et s’exclame « Merci, mais je crois que cette jupe gagne à tous les coups. Tu vas faire tourner beaucoup trop de tête la mienne la première ! je ne vais pas réussir à suivre ! » .

« Prête à faire la fête ? » Non. Mais ça Danika n’était pas près de lui dire. Elle se force à faire bonne figure mais l’angoisse est claire dans ses yeux. Elle hoche la tête avec vigueur et s’exclame d’un ton un peu trop enjoué « Toujours voyons ! » .

Pepsi est laissé dans l’appartement et elles prennent la route de la plage, la ville de Brisbane bouillonnant de vie en cette fin d’après-midi.  Il y a quelques bars sur la plage qui accueillent la soirée, celui qui organise la soirée de ce soir étaient assez connus des Brisbanais. Et sans surprise, le bar était déjà bien rempli et les gens avaient déjà débordé sur la plage, un dj en train d’enflammer la foule sur le sable chaud.

« T’as intérêt à me rendre complètement bourrée Jess ! » Elle lance sur le ton de l’humour. Mais en réalité c’est presque un plaidoyer. Seul l’alcool la fera restée, la fera se détendre et oublier sa peine le temps d’une nuit. Elle culpabilisait d’être là. De s’amuser. De vivre.  L’idée de retrouver un instant de bonheur lui semblait être une insulte à l’homme qui était mort. Ce dernier aurait été horrifié de voir le comportement de sa fille de ces derniers mois. Quitter sa vie et en construire une autre était une insulte à sa mémoire. Pourtant, vivre, être heureuse, retrouver les joies d’une soirée avec ses amis, ça aussi lui semblait insultant, comme si elle n’en avait pas le droit.

Elles se dirigent vers le bar pour commander une première boisson. « La première tournée est pour moi, pour me faire pardonner ! »  Pour l’absence de nouvelles, pour la distance, pour ne pas avoir été une très bonne amie ces temps-ci. Elle espère que Jess comprenne tout ça, malgré le manque de parole, elle qui n’avait jamais été très douée pour les excuses mais qui avait toujours essayé d’être d’une loyauté sans faille avec ses amis.   « …De ton écrasante défaite à la course à pieds bien sûr »


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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptyMer 29 Avr 2020 - 11:40

Ton but aujourd’hui était de montrer à Danika qu’elle pouvait petit à petit, renouer avec des activités de sa vie d’avant et les apprécier. Parce qu’elle avait besoin de gérer cela seule et parce qu’elle avait coupé quasiment tout contact avec toi, tu ne savais pas exactement comment elle vivait tout ça mais le fait qu’elle ne rejette pas vraiment ta tentative de sortie et qu’elle ait accepté de te suivre pour courir te rassurait. Maintenant, elle allait pouvoir renouer avec une nouvelle activité que vous aviez l’habitude de faire ensemble toutes les deux. Les sorties avaient été nombreuses lors de votre adolescence et quand tu rentrais à Brisbane de temps en temps. Avec Morgane, c’était plus difficile ces dernières années mais vous aviez quand même assisté à des fêtes mémorables. « Allez va pour la plage. Leurs cocktails ont intérêt à être meilleurs que les miens ! » Tu n’étais pas certaine que Danika soit aussi enthousiaste qu’elle te le laissait penser à l’idée de se rendre à cette fête sur la plage mais tu allais l’accompagner et tu comptais bien être là peu importe ce qui se passait. Rien que le fait qu’elle accepte de t’accompagner te suffisait et si elle arrivait à te mentir assez bien pour que tu aies l’impression qu’elle était vraiment ravie de ton idée, elle ne pouvait pas être totalement paniquée n’est-ce pas ? Tu allais donc te préparer, laissant Danika en faire de même et bientôt vous étiez toutes les deux dans des tenues parfaites pour faire tomber des têtes, vos maillots en dessous pour ne pas avoir à se priver inutilement d’une baignade qui vous démangera sûrement. Rejoignant Danika dans sa chambre, tu la complimentais sur sa tenue ce qui la fit sourire : « Merci, mais je crois que cette jupe gagne à tous les coups. Tu vas faire tourner beaucoup trop de tête la mienne la première ! je ne vais pas réussir à suivre ! » Tu ris à ces paroles. Ton but ce soir n’était pas de faire tourner des têtes même si tu devais avouer que c’était toujours agréable de savoir que l’on plaisait. Mais ce soir, tu ne cherchais pas un coup d’un soir, tu voulais juste permettre à ton amie de s’amuser et de retrouver de vieilles habitudes. « Je te promets de ne pas t’abandonner et d’essayer de ne pas trop te faire tourner la tête. Mais tu te sous-estimes, cette robe est parfaite. » Tu adorais les couleurs et le rouge mettait Danika très en valeur. Chassant cette pensée de ton esprit, tu allais finir de te préparer et tu rangeais tes affaires que tu laisseras dans ta voiture. Une fois sur le départ, tu notais l’enthousiasme bien trop appuyé de ton amie quand tu lui demandais si elle était prête à faire la fête : « Toujours voyons ! » Mais tu décidais de ne pas relever, tu verras bien ce qui se passera une fois là-bas.

Le trajet ne fut pas très long et vous vous retrouvez rapidement sur la plage déjà bien occupée. Qu’importe, du moment que vous pouvez profitez, boire un peu et danser, cela t’importe peu si vous êtes seules ou non. « T’as intérêt à me rendre complètement bourrée Jess ! » Tu ris à ces paroles mais ça aussi c’est nouveau. Danika c’était toujours celle qui ne buvait pas à outrance, qui s’autorisait un verre en début de soirée mais rien qui ne pourrait mettre sa performance sportive en danger. Tu trouves cela étrange que les rôles soient comme inversés aujourd’hui mais tu ne comptes nullement ne pas boire de ton côté, bien au contraire. « Tu peux compter sur moi, ça je sais faire. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil alors que vous vous dirigez vers le bar. Tu restes près de ton amie, prête à ne pas la lâcher d’une semelle toute la soirée. Tu ne voudrais pas lui donner l’opportunité de s’échapper, ce serait trop injuste. Une fois accoudées au bar, elle te dit : « La première tournée est pour moi, pour me faire pardonner ! … De ton écrasante défaite à la course à pieds bien sûr » Tu secoues la tête, amusée. Tu comprends que Danika veut se faire pardonner tout le reste aussi mais elle n’a pas à s’excuser. Perdre son père était une épreuve bien difficile et c’était normal qu’elle ne gère pas tout d’une main de maître. Tout le monde a le droit de craquer. « Tu es déjà toute pardonnée mais seulement si j’ai droit à une revanche. » Dis-tu alors que le serveur arrive avec vos commandes. Tu sais déjà que tu perdras la revanche mais qu’importe, tu n’avais pas l’amour de la victoire et le besoin de gagner de ton amie. Levant ton verre pour trinquer, tu lui dis : « A cette soirée et à ton retour sur la piste de danse. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil avant de boire quelques gorgées de ta boisson.

Tu ne sais pas exactement combien de temps vous restiez au bar à enchaîner les boissons tout en discutant de tout et de rien mais le soleil commence à décliner alors cela doit faire un moment. Tu n’as pas l’impression d’être saoule, tu te sens juste bien et tu as terriblement envie de danser. Te levant de la chaise haute sur laquelle tu étais assise, tu termines ton verre avant de tendre la main à Danika : « Tu m’accompagnes danser ? » Tu n’as pas envie d’y aller toute seule, tu as envie qu’elle vienne et que vous retrouviez ces moments de rires sur la piste de danse.
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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptyVen 1 Mai 2020 - 11:21


« A cette soirée et à ton retour sur la piste de danse. » Les cocktails s’enchainent. L’alcool apaise sa peine, efface le reste. Son corps se détend, comme porté par le flot de la conversation, par la musique qui lui semble de plus en plus forte à mesure que le soleil descend. Danika n’était pas habituée à boire dans l’excès. Elle n’était pas spécialement une petite nature, mais avait horreur de l’effet de l’alcool sur ses entraînements. Pourtant aujourd’hui c’était différent. Il n’y aurait pas d’entraînement demain. Elle pouvait donc boire sans s’arrêter. Elle se sentait plus légère, son rire venait plus facilement au fil des heures qui passaient.  Elle voulait oublier sa peine, retrouver la femme qu’elle avait été, pétillante et pleine de vie.

« Tu m’accompagnes danser ? »

Pourquoi pas ? N’était-elle pas là pour danser, pour retrouver sa joie, pour enfin s’amuser ? Alors elle hoche la tête, se lève,  attrape la main de son amie et la laisse l’emporter vers la piste de danse. Elle avait toujours adoré danser. Pourtant toutes ces soirées à danser jusqu’à ne plus sentir ses pieds ou jusqu’à ce que l’une des deux s’écroule lui paraissaient loin. Comme un distant souvenir qu’il était tant de raviver. Les deux femmes se dirigent sur la plage où le DJ était en train d’enflammer la jeunesse de Brisbane depuis plusieurs heures déjà. La foule était présente mais sans être encore trop oppressante.  Des lumières néons avaient été installées et éclairaient les corps dans leur danses endiablées.

Danika se laisse emporter, oublie le reste, un véritable sourire revient sur son visage. Il n’est pas forcé, pas trop enjoué. Elles dansent à s’électriser.

Jusqu’à ce qu’un homme s’approche d’un air prédateur de ceux qui immédiatement estiment que la première femme qui leur plait leur appartient. Danika le voit se rapprocher dangereusement de Jess et elle attrape les mains de son amie tout en s’éloignant en dansant de l’homme qui garde le regard fixé sur le corps de la jeune femme. Il y a foule autour d’elles, pourtant l’inconnu reste trop près et elle voit que Jess devient de plus en plus mal à l’aise.  Danika lève les yeux au ciel en direction de Jessian. Il était rare qu’elles se fassent emmerder, la ville de Brisbane étant assez rassurante pour des femmes qui ne souhaitaient pas à avoir à regarder toutes les deux secondes au-dessus de leurs épaules.

Les mains de Danika alors se posent sur les hanches de la jeune femme, viennent l’attirer à elle, elle lance un sourire carnassier à l’homme derrière elle, qui respire une menace évidente « tu nous approches et tu vas t’en prendre une ».  Mais l’homme ne semble pas bouger, comme si l’acte n’était pas suffisant pour le faire partir.  Danika connaissait parfaitement ce type d’homme. Elle les croisait souvent au bar.
Il était de ceux qui avait besoin d’avoir confirmation qu’une femme était prise et qu’il allait avoir des problèmes pour laisser tomber. Voir même de ceux qui peut être même n’abandonnerait même pas après ça.  Comme si une femme ne pouvait leur dire non sans être la propriété de quelqu’un.

Danika se force à ignorer l’homme, à ne pas lui adresser un air de dégoût. Elle se connait, elle était trop prône à se mettre en colère, trop facilement violente pour tenter une confrontation qui sans aucun doute finirait avec son poing dans la figure de l’idiot qui cherchait à leur gâcher la soirée.

Alors elle se rabat sur la deuxième option qui elle espère fera partir l’homme. L’option qui probablement sans alcool dans le sang n’aurait pas été si facilement envisagée. Mais Danika a déjà plusieurs cocktails dans son corps et cette alternative lui semble en réalité bien plus raisonnable que de casser en deux un homme ce qui risquait de mettre fin à cette bonne soirée.  Alors elle sourit à Jess comme pour la rassurer que non elle n’allait pas partir en vrille et réduire en morceaux l’individu. Mais le sourire devient plus malicieux et ses mains viennent attraper le visage de la brune, caresser sa joue, pour venir l’embrasser passionnément. Danika faisait rarement les choses à moitié. Elle se donne corps à âme à la performance.  Elle qui avait déjà embrassé des filles, avait eu quelques expériences avec la gente féminine par curiosité absolue sans que ça aille bien loin, mais elle n’y avait jamais pensé avec son amie dont elle conaissait pourtant la bisexualité. Ce n’était qu’un jeu, qu’une performance. Pourtant lorsqu’elle se détache de la jeune femme pour dire : « Tu vois je savais que tu allais me faire tourner la tête ! » le rire est facile, mais elle ne peut s’empêcher de se dire qu’elle avait aimé le goût de ses lèvres, qu’avec son corps collé au sien, pour la première fois, aucun sentiment de tristesse ou de solitude ne s’était manifesté. L’oubli avait été facile et soudain Danika n’a qu’une envie : le retrouver.

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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptySam 2 Mai 2020 - 19:05

Il était hors de question que tu aies traîné Danika à cette fête sur la plage pour rester au bar à boire toute la soirée. Oh vous alliez boire, cela ne faisait aucun doute mais tu comptais bien danser avec ton amie comme vous aviez l’habitude de le faire avant que cette tragédie ne s’abatte sur la vie de Danika. Alors vous commenciez par boire parce que tout semblait plus amusant, plus léger avec un peu d’alcool dans le sang. Après quelques verres, c’est toi qui te lèves et qui tends la main à ton amie pour qu’elle t’accompagne sur la piste. La musique n’est pas toujours à ton goût mais elle change assez souvent pour que vous trouviez des chansons qui vous plaisaient assez pour bien vous mettre dans le bain. Il est tellement facile de se perdre dans la musique. La piste de danse n’est pas trop remplie ce qui vous permet de pouvoir bouger à votre aise. Tu ne quittes jamais des yeux Danika très longtemps, tu fais même ton devoir de croiser son regard le plus souvent possible avec un sourire amusé sur les lèvres. Après quelques verres et sur la piste, ton amie semble avoir oublié tout le reste et tu pourrais presque avoir l’impression d’avoir remonté le temps à une période plus douce pour toutes les deux. Quand les mains de Danika viennent t’attirer vers elle, tu sais de suite que ce n’est pas simplement pour s’amuser malgré le sourire qu’elle t’adresse. Tu es habituée à ce que l’on pose son regard sur toi, tu n’y fais plus attention mais là, alors qu’elle te déplace sur la piste de manière naturelle, tu te rends compte qu’un homme vous suit et ne te quitte pas des yeux. Ton sang se glace mais tu essaies de faire comme si de rien n’était. Tu n’as pas réellement peur, tu sais que Danika peut vous défendre toutes les deux si nécessaire mais malgré tout, une anxiété commence à t’envahir. Ce soir, c’était la soirée de Danika, tu ne voulais pas qu’un pervers vienne gâcher tout cela. Ayant une totale confiance en ton amie, tu joues le jeu quand ses mains viennent se poser sur tes hanches. Les tiennes s’installent naturellement autour de son cou et ce contact physique calme l’anxiété qui était en train de monter en flèche. Tu ne vois pas l’homme qui te scrute mais tu sais qu’il est là car même si vous essayiez toutes les deux de danser comme si de rien n’était, vos mouvements n’étaient plus aussi fluides qu’avant. Tu lances un sourire timide mais reconnaissant à ton amie et tu remarques que ses sourcils se froncent plus qu’autre chose. Mais bientôt la confusion s’efface du visage de Danika et elle te sourit, posant son regard dans le tient. Elle s’éloigne de quelques centimètres et posent ses mains sur tes joues. Tu n’as pas le temps d‘envisager ce qu’elle a en tête que les lèvres de Danika se posent sur les tiennes. Ton corps réagit automatiquement, tes yeux se ferment et l’idée de la repousser ne te traverse pas l’esprit alors que tu réponds passionnément à ce baiser. Ta main vient délicatement se poser dans son cou alors que toute pensée s’évapore de ton esprit. Et puis aussi rapidement que cela a commencé, elle s’éloigne en te disant : « Tu vois je savais que tu allais me faire tourner la tête ! » Tu la laisses rire alors que ton cerveau essaie de se reconnecter. L’alcool que tu as ingurgité avant ne t’aide pas beaucoup tu dois le reconnaître … Tu n’avais jamais imaginé une seule secondes embrasser ton amie un jour et encore moins ce soir. Tu savais que Danika avait eu quelques expériences avec des femmes mais vous ne vous étiez jamais trop penchées sur le sujet. Tout comme elle savait que tu étais bisexuelle. L’homme qui te fixait peut être là ou alors disparu, pour toi c’est le même chose. Ton attention est à cent pour-cent sur ton amie, ne sachant pas ce que tu allais faire ensuite. Tu sais ce que tu devrais faire, tu devrais te reculer, tu devrais rigoler toi aussi et tu devrais te remettre à danser comme si de rien n’était. Après tout, Danika t’avait embrassée pour faire fuir cet homme, tu espérais que cela avait été efficace. Mais … Mais t’as pas envie de te reculer. Embrasser Danika ne t’a jamais traversé l’esprit avant mais cela t’apparaît désormais comme une nécessité que tu ne saurais expliquer. Tu plonges ton regard dans celui de Danika avant de lui dire un sourire en coin sur les lèvres : « Tu ne m’as jamais dit que tu étais aussi douée. » Tu approches de nouveau ton corps de celui de la belle brune, retenant un soupir quand vos corps se collent de nouveau. Tes lèvres s’approchent de l’oreille de Danika alors que tu lui murmures : « J’aime te faire tourner la tête si j’ai droit à de tels traitements en échange. » Tu joues avec le feu, tu ne le sais que trop bien mais la partie rationnelle de ton cerveau semble bien loin, il ne reste plus que l’autre partie, celle qui a terriblement envie de goûter de nouveau les lèvres de Danika mais qui ne veut pas la forcer non plus. Tes bras sont le long de ton corps, elle peut se reculer à tout moment et te tourner le dos ou alors … Tes lèvres vinrent effleurer les siennes, à la recherche d’une réponse à la recherche de la ligne rouge que vous n’aviez jamais traversée mais qui semblait avoir explosé.
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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptyLun 4 Mai 2020 - 21:18


Le baiser est une distraction, un jeu, un moyen de mettre assez mal à l’aise l’homme qui les fixe pour qu’il se décide enfin à arrêter de prendre pour proie Jessian. Sur le coup, Danika avait fait le choix entre deux options. Casser les dents de l’homme ou embrasser son amie. Une personne non alcoolisée aurait peut-être pensé à une troisième option, cela n’avait pas été le cas de la brune. Elle savait pertinemment que la première option n’allait servir qu’à les faire se faire virer de la soirée et la ramènerait violement à la réalité de sa tristesse. Alors elle choisit la deuxième, ses lèvres se liant aux siennes, comme un jeu comme un défi. Elle n’a pas réfléchi, a foncé tête baissée un sourire aux lèvres. Le corps de Jessian réagit par instinct, ses mains se glissent sur sa nuque et Danika lâche prise, l’euphorie alcoolisée s’alliant au baiser passionné. Lorsqu’elle se détache, l’homme enfin s’est trouvé une autre proie, mais Danika a déjà oublié.

Pourquoi était-elle en train d’embrasser Jess ? Elle ne l’avait jamais regardé comme ça. Bien sûr elle avait toujours vu que la femme était belle, débordante d’une énergie qui charmait d’un seul regard. Ça Danika l’avait su dès les premières photos qu’elle avait pris de son amie. Jessian Reed était belle, elle était hypnotisante et ce soir elle était l’unique lumière qui brillait au milieu de pensées trop sombres. Cela n’avait été qu’un jeu, qu’un moyen de s’échapper. Le problème est que si le but avait été légitime, l’après était bien différent. Elle sentait encore le goût de ses lèvres sur les siennes. Et surtout pendant un court instant, elle avait oublié son deuil, sa tristesse et sa peine avaient disparu sous l’électricité des doigts sur sa nuque. Danika réalise alors qu’elle était en réalité bien seule depuis des semaines. Enfermée dans une solitude qu’elle avait elle-même créée et que pourtant ce soir elle avait fait le choix de briser. L’alcool n’aidait pas à la rendre raisonnable, rendait justifiable toutes ses actions avant même qu’elle n’ait pu argumenter avec sa conscience. Jessian était son amie, pas une fille qu’elle avait rencontrée le temps d’un soir et qu’elle pourrait oublier le lendemain. Ce genre d’actions pouvait avoir des conséquences irréparables sur une amitié, elle en avait été témoin avec Keith.

Mais ce soir la raison est loin, les arguments contre s’effacent en même temps que Jessian rapproche leurs deux corps comme une évidence : « Tu ne m’as jamais dit que tu étais aussi douée. J’aime te faire tourner la tête si j’ai droit à de tels traitements en échange. »

Elle sait pertinemment que l’attirance soudaine et irrésistible est liée à un besoin de réconfort en train de tout dévorer sur son passage. Danika veut oublier la peine, la vulnérabilité, et les bras de son amie semblent l’endroit tout trouvé. La tête tourne, la musique raisonne dans ses oreilles, son corps est brulant, l’interdit devient irrésistible. Ses mains viennent de nouveau attraper les hanches de Jess, coller son corps contre le sien et ses lèvres se posent lentement, titillantes d’abord puis ravageuses la seconde d’après. Le baiser se fait langoureux, leurs corps oscillant toujours au son de la musique de plus en plus retentissante. Danika finit par se détacher à nouveau et un éclair de lucidité lui revient à l’esprit quand soudain elle tend son petit doigt pour une promesse de cœur, de celles qu’elles faisaient depuis qu’elles étaient gamines. « OK une seule règle : ça n’a pas intérêt à être bizarre demain. Promis ? » Elle rit, sans vraiment se soucier de la réponse, sans penser que demain est un autre jour, que l’alcool ne sera plus dans son sang que peut être elle-même ne sera pas capable de tenir cette promesse. Pour l’instant, elle veut juste sentir le sable sous ses pieds, ses lèvres sur les siennes et son corps contre le sien et oublier pour se retrouver.


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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptyDim 10 Mai 2020 - 12:36

Tu n’as jamais été sage. C’est un fait que tes parents aiment te rappeler. Entre le bon et le mauvais choix, tu as, la plupart du temps, choisi le mauvais. En vérité, il n’est pas toujours profondément mauvais, c’est juste que c’est celui qui te causera le plus de problèmes. Mais tu n’aimes pas analyser de trop près toutes tes actions, pas quand tu es en train de les réaliser. Tu aimes te fier à ton instinct même si ce dernier ne s’est pas toujours révélé le meilleur ces dernières années. Qu’importe … Tu es bien trop jeune pour trop te prendre la tête, tu as désespérément envie de t’amuser, de profiter et de combler la solitude dans laquelle tu vis mais que tu n’aimes pas laisser entrevoir. La présence de ta fille dans ta vie et ton emploi du temps professionnel bien chargé faisait que personne ne s’en rendait réellement compte, même pas toi. Même si la solitude dans laquelle tu vivais n’avait rien à voir avec celle que s’imposait Danika depuis la mort de son père, elle te pesait. En la trainant dans cette soirée ce soir, tu n’avais même pas envisagé que cette scène pourrait se produire, c’était même inimaginable. Et pourtant, de ce baiser part d’une envie de se débarrasser d’un homme trop collant, autre chose était né. C’était grisant que d’embrasser Danika parce que tu la connaissais depuis des années et que cela avait un goût d’interdit. Mais en même temps pas vraiment car ton amie te laissait faire, répondant au baiser autant que tu le faisais toi-même. Et quand vos lèvres se détachèrent et que tes yeux se plongèrent dans les tiens, tu ne trouvais plus dans son regard cette douleur dont elle ne semblait plus pouvoir se détacher. C’était comme si elle avait réussi à oublier, ne serait-ce qu’un peu, la mort de son père. Et rien que pour ça, tu savais que tu devais continuer parce qu’elle devait oublier encore un peu, autant que possible. Quand les mains de Danika viennent se poser sur ton corps de nouveau, tu sais ce que cela veut dire et tu frissonnes. Alors que vos corps se touchent à nouveau, le tient tremble légèrement alors que ton coeur s’accélère. Réaction purement physique mais tu sais que c’est aussi l’anticipation. Un baiser, c’est une chose mais vous êtes en train de brûler la ligne rouge que vous n’aviez jamais envisagé dépasser. Les lèvres de Danika se reposent sur les tiennes et c’est avec fougue que tu réponds à ses baisers. Vos corps oscillent naturellement au son de la musique mais tu as l’impression de l’entendre de loin. Tu te perds dans les sensations que tu ressens, dans le plaisir qui t’envahi. Tu as envie de plus et en même temps, tu n’as pas envie de bouger. Tes mains se baladent sur le corps de Danika et tu maudis cette satanée robe rouge qui t’empêche de poser tes mains sur sa peau.

Quand elle se recule, tu n’arrives pas à retenir un grognement. Tu n’as pas envie, tu veux qu’elle revienne. Mais Danika te montre son petit doigt en disant : « OK une seule règle : ça n’a pas intérêt à être bizarre demain. Promis ? » Demain ? Tu n’arrives pas à envisager cet horizon pour l’instant. Tu n’oses pas imaginer à quoi tu ressembles à cet instant mais demain c’est un autre jour. L’alcool qui coule dans tes veines te fait dit que c’est une excellente analyse. Tu mets ton petit doigt dans le sien en lui disant : « Promis. » Tu n’es même pas certaine de te souvenir de cette promesse demain matin mais ce n’est plus la question. Tu approches ton corps de celui de ton amie et tu déposes tes lèvres dans son cou. Vous dansez encore au milieu de la foule et pourtant, c’est comme s’il n’y avait que vous. Et puis tes yeux s’ouvrent et alors que tu viens poser tes lèvres sur celles de ton amie, tu vois l’océan derrière elle et tu finis par lui demander : « On va se baigner ? » Vous ne devriez pas, c’est une mauvaise idée. Une petite voix raisonne pourtant dans ton esprit mais tu es incapable de l’écouter. La faire taire est tellement plus facile alors que l’idée de ne plus être entourée de cette foule te fait frissonner.
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Message(#)the kiss of the sea, the touch of the sand ∆ jessian EmptyMer 13 Mai 2020 - 12:50


« Promis. » Une promesse lancée à la mer comme une gamine qui y lancerait une pierre à ricochet. Comme si elle attendait une réponse. Elle ne réalise pas que l’alcool entoure de miel chacune de ses paroles, rend la parole belle, facile, comme si tout était possible.  Elle ne réalise pas que demain est un autre jour, que sans l’alcool sans la solitude et la peine, peut-être n’aurait-elle jamais embrassé la femme en face d’elle comme si ta vie en dépendait. Mais ce soir cela n’a pas d’importance,  seul compte le petit doigt lié au sien, les mots brûlants prononcés. La promesse est faite le reste importe peu. Cela semble libérer le peu de doute qui restait sur comment cette soirée allait se terminer. Le corps de Jessian se rapproche, ses lèvres venant se poser sur son cou. Chaque minute qui passe, chaque baiser échangé efface un peu plus de la peine, éloigne la douleur au point que Danika n’aurait pu rien lui refuser.

« On va se baigner ? » Un sourire se dessine sur les lèvres de Danika qui ignore la peu de cervelle qui lui reste qui l’informe que c’est une mauvaise idée. Qu’elles allaient le regretter. Mais la certitude est bien faible face au désir de sa peau et à l’envie d’oublier.  Alors elle se contente d’attraper sa main pour s’extirper de la foule.  Elle enlève ses chaussures pour faciliter la marche dans le sable et dès que Jess a fait de même, elle l’entraîne dans le sable en courant pour s’éloigner de la foule.  Son rire raisonne dans la nuit. Elle ne pense pas l’avoir entendu depuis des mois. Pourtant ce soir il raisonne sans inquiétude, entièrement dans le moment présent. Lorsqu’enfin elles sont loin du monde, Danika se détache un instant de Jess, enlève sa robe avec un air de défi et met ses chaussures dessus pour qu’elle ne s’envole pas.  Ce n’est rien que Jessian n’avait déjà vu,  ça faisait des années qu’elles se connaissaient, se voir en sous-vêtements était déjà arrivé à plusieurs reprises. Cependant cette fois ci l’ambiance était différente. Beaucoup plus électrique. « Je crois que je vais encore te battre Reed ! » Nouveau défi en lançant un regard vers l’océan. Vers la course qui s’annonce.

Cette fois-ci elle ne gagne pas, l’alcool ne la rendant pas des plus rapides et elle manque de trébucher en riant à plusieurs reprises. En quelques instants elles sont dans l’eau, encore chaude en cette fin d’été. En un instant, Danika a attrapé le visage de Jessian pour l’embrasser de nouveau. Ses lèvres ont le goût d’alcool. Et chaque baiser l’enivre un peu plus. Plus rien n’existe à part son corps contre le sien, la peau douce et brulante contre ses doigts. Danika ne s’était jamais trop posée de question sur sa sexualité. Elle avait toujours eu une préférence pour les hommes, naturellement attirée par eux. Mais elle n’avait jamais exclu le sexe féminin et dès qu’une femme lui avait plu, dès que le désir s’était montré, Dani y avait cédé, peu importait les labels qu’on avait pu lui mettre ou qu’elle-même s’était imposée. Danika avait toujours aimé faire ce qui lui plaisait. Draguant tout ce qu’elle désirait, prenant tout ce qu’elle pouvait prendre sans soucis du lendemain. Elle avait toujours été libre, un caractère trop indomptable, difficile à canaliser. Elle avait fait ce qu’il lui plaisait quand ça lui plaisait, peu importe souvent les conséquences. Plus jeune elle et Jessian avaient fait les quatre cents coups, enchaînant les soirées et les mauvaises idées. Les deux femmes avaient souvent eu tendance à s’entraîner dans les mauvais choix avec le sourire aux lèvres, trop heureuses de vivre dans le moment présent. Et depuis toujours ces soirées lui avaient apporté une joie de vivre et des souvenirs inoubliables. Cette soirée était un mauvais choix de plus qu'aucune d'elle ne semblait prête à arrêter.

Voilà pourtant que les deux femmes étaient là à s’embrasser et Danika ne comprenait pas comment elles en étaient arrivées là. Parce que si Danika avait toujours eu une sexualité libérée et débridée, elle n’avait jamais regardé comme ça la femme en face d’elle qu’elle connaissait depuis l’enfance. Ce qui n’avait été qu’une technique de distraction se transforme pourtant et soudain, tout en elle veut un peu plus. Un peu plus de ses lèvres, un peu plus de ses hanches, un peu plus de proximité. Ses mains viennent aggriper ses fesses pour rapprocher son corps, l’eau leur arrivant jusqu’à la poitrine. Elle embrasse son cou, vient mordiller son oreille.  C’était une mauvaise idée. Mais cela n’avait pas d’importance. Pas quand enfin la peine était loin, la solitude aussi et qu’elle avait enfin l’impression de mettre la tête hors de l’eau.


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