| | | (#)Mar 14 Avr - 1:34 | |
| "Merci d'être venue." J'offre à Mary un café et un verre d'eau dès qu'elle arrive chez moi, car je connais ses habitudes et préférences. Je m'efforce d'ignorer les chuchotements qui proviennent d'une des chambre d'invités, où j'ai proposé à Ginny et Auden de s'installer en attendant.
Mary transporte avec elle une valise, car elle passera le week-end chez moi, en profitant du long voyage qu'elle a fait pour examiner la McGrath. J'aime nos conversations au sujet des recherches pointues sur les opérations durant la grossesse : il y a un facteur de risques si élevé que toute décision cause la vie ou la mort en l'espace de quelques secondes. Mary est suffisamment passionnée par la recherche pour excuser le manque de valeur que j'accorde à la vie humaine. "Tu me permets d'assister à la consultation pour qu'on en parle après ?" "Si la patiente est d'accord, Sebastian." Je souris et hoche de la tête : bien entendu. Je n'ai aucun doute que Ginny sera prévenante à mon égard.
J'invite Mary à me suivre jusqu'à la pièce où Ginny attend, assise au bord du lit, auprès d'un Auden qui, lui, déjà, fulmine. Je ne cesserai jamais de m'étonner de la différence entre sa vulgarité d'un côté, et l'élégance de son frère de l'autre. Pourtant, venant d'une famille similaire, je ne devrais pas être surpris. "Bonjour Ginny, je m'appelle Mary." Je note comment mon amie prend le temps d'établir une confiance personnelle avant de se lancer dans le jargon médical. Je vais m'asseoir près de la fenêtre, sur un fauteuil qui est suffisamment loin du lit pour que ma présence ne soit pas physiquement encombrante - qu'elle le soit psychologiquement me suffit bien assez. Je sors mon téléphone portable, pour pouvoir faire des recherches au fur et à mesure que Mary prononcera des mots que je ne comprendrai pas. Je tiens à m'instruire.
"Suite à la maladie de votre premier fils, avez-vous passé des examens, votre mari et vous", et Mary pointe Auden d'un signe de tête, et je jubile, "pour déterminer lequel de vous a éventuellement des prédispositions génétiques au niveau néphrologique ?" Oh, Mary, si tu savais.
@Ginny McGrath-Williams @Auden Williams |
| | | | (#)Mar 14 Avr - 4:06 | |
| C'est chez lui, bien sûr que c'est chez lui. Un autre pas en avant, une autre prouesse de territoire. L'ironie veut qu'il habite face à la villa de Saül, et même si je ne le dénote pas lorsque la voiture d'Auden s'engage dans l'allée, c'est assuré qu'il a remarqué autant que moi. Ma main est dans la sienne mais ça ne sert strictement à rien tant peu importe ce que je puisse dire ou faire, sa mâchoire restera probablement aussi tendue que ses jointures tout au long de l'altercation la plus malsaine qu'on ait probablement vécue en toutes ces années de vie.
Il sait, pourtant, que c'est important, que c'est nécessaire. Il sait parce qu'il connaît le personnage que j'ai décrit au mieux, mais qu'il est également au courant de mes inquiétudes au sujet du bébé. Je déteste Sebastian d'une haine qui ne sera jamais égalée, mais s'il me permet de m'entretenir avec quelqu'un de parfaitement qualifié qui saura s'assurer que la boule d'amour qui évolue doucement en moi ne vivra jamais les mêmes drames que Noah a vécus, alors soit, j'assume, j'encaisse. « Il va vouloir rester. » il fait les cent pas dans la chambre Auden, je suis installée en tailleur sur le lit. J'ai pas retiré mes chaussures, éternel acte de rébellion, mes Converse boueuses qui font parfaitement bien sur son plaid brodé. « Et s'il sort, ce sera pire. » s'il sort il enverra l'artillerie lourde, celle-là même qu'il enverra d'un sens comme de l'autre, peu importe de quel côté de la porte il sera. Pourtant s'il reste, je pourrai scruter son visage à la moindre information supplémentaire, et tenter de calculer chaque attaque au mieux de mes appréhensions. Je sais qu'Auden rage d'être ici, je sais qu'il préfèrerait qu'on lui arrache tous les poils et tous les cheveux un après l'autre plutôt que d'avoir simplement passé la porte, mais on s'est promis de tout faire ensemble, pour ça. Et dans le topo, y'a fatalement cette rencontre-là qui en fait partie.
Ma main se tend pour attraper le pan de son t-shirt quand il passe en vitesse à ma hauteur, je l'attire vers moi de toutes mes forces, capitalisant sur le fait qu'il risque de se braquer et de se projeter le plus loin possible rien que pour jouer à braver ma pseudo autorité. « Mais à la seconde où il dépasse les limites, t'as carte blanche. » ce serait naïf de penser que Sebastian n'allait pas oser franchir quelques barrières que ce soit. Et à ce moment-là, Auden avait tous les droits.
"Bonjour Ginny, je m'appelle Mary." « Hey. »
Et la voilà la mascarade qui débute. Elle a l'air gentille, son amie. Elle a l'air sympathique et elle a l'air de confiance, et je la déteste déjà. "Suite à la maladie de votre premier fils, avez-vous passé des examens, votre mari et vous pour déterminer lequel de vous a éventuellement des prédispositions génétiques au niveau néphrologique ?" ce que je déteste encore plus, c'est le coup d'oeil qu'elle égare vers Auden alors que tout le monde dans la pièce n'attend qu'une seule chose, que ma voix prenne le relais. « C'est moi. » je me redresse un peu mieux sur le matelas, mes espadrilles glissant (salissant) sur les draps. « C'est de mon côté, à moi. » je précise, quittant une seule et unique seconde le regard de Mary pour laisser mes prunelles errer contre le profil de l'anglais en retrait.
Ma main fouille dans mon sac au pied de lit, les formulaires que je tends avec tout le courage qu'il me reste vers elle la minute qui suit. « J'ai les résultats, au cas où ça puisse aider à répondre aux autres questions. » au cas où Sebastian ait été blasé et n'ait pas déjà survolé le questionnaire pour y entrer toutes les données, les sachant sans surprise aucune lui-même par coeur. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mar 14 Avr - 12:55 | |
| Mes yeux ne quitteront pas Sebastian un seul instant. J’ai accepté de venir et j’ai accepté de faire au mieux pour ne pas le défenestrer dès qu’on arrive chez lui, mais je n’ai rien promis. Je n’ai rien promis sur ce moment là en particulier de mon existence, celui qui ne fait absolument aucun sens. Depuis quand est ce qu’on se rend chez le frère de Bailey ? Depuis quand des rendez-vous médicaux se font dans les maisons ? Depuis quand est ce qu’il a à être ambiant, lui qui se prend pour un connaisseur d’un monde qu’il ne sait finalement que détruire ? Ginny sait ce que j’en pense tout comme elle sait que ma seule et unique priorité reste sa santé et son bonheur, avant même le bébé, avant tout le reste aussi. Elle sait aussi que je me tiendrai autant que nécessaire mais qu’à l’instant où il franchit la limite il devient un homme mort.
Je sais qu’il va jouer avec le feu, je sais qu’il va prendre un plaisir malsain à le faire parce qu’au fond on n’est pas si différents que ça, lui et moi. Au fond, seulement au fond. Je rage d’avance alors que je n’ai pas prononcé un seul mot depuis qu’on est rentrés, ni à lui ni à ma femme alors que je me contente de créer une infinité de scénarios pour le mettre hors d’état de jeu une bonne fois pour toutes. Il va compter sur le fait que je perde le contrôle à un moment donné et que ce moment s’ajoutera à tous ceux qui lui ont précédés où seuls mes poings ont finis par parler. Sans doute qu’il aura raison mais cela ne restera encore et toujours que partie remise. La guerre ne prendra pas fin aujourd’hui, je le sais et je ne fais que préparer mes propres pions, ruminant en silence, embrassant Ginny une dernière fois avant qu’ils n’entrent, hochant de la positive après ses paroles.
"Suite à la maladie de votre premier fils, avez-vous passé des examens, votre mari et vous pour déterminer lequel de vous a éventuellement des prédispositions génétiques au niveau néphrologique ?" L’angle d’attaque étant prévisible, je ne m’en accommode pas. Noah n’est pas mon fils et c’est un fait ; cela ne m’a jamais empêché de le considérer comme tel. La brune se bat avec son sac et les papiers allant avec alors qu’en parallèle mes mains restent collées entre elles, refusant de montrer aucun geste d’affection que ce soit tant qu’il sera là à ne chercher qu’un moyen de plus de nous nuire. Il compte sur elle pour s’effondrer tout autant qu’il compte sur moi pour exploser, notre duo jadis seulement caractérisé par ces simples mots. Aujourd’hui il n’est plus question seulement d’elle ou de moi mais bien d’un tout, uni plus que jamais autour d’un troisième membre en devenir et ça Sebastian ne pourra jamais rien faire contre. Il ne pourra jamais quantifier cette force dans aucun de ses plans de merde.
|
| | | | (#)Mar 14 Avr - 13:50 | |
| J'observe chacun de leurs mouvements. Auden se tient à distance de Ginny, comme si la toucher allait provoquer une réaction nucléaire. Il est si tendu qu'un faux mouvement pourrait dérégler sa colonne vertébrale et l'immobiliser pendant quelques jours. Il déteste être ici, et pourtant il est là. Sa loyauté à Ginny est donc sincère. Elle s'agite, elle prend la parole, elle remue ses chaussures sur le lit. Aujourd'hui, ils ont donc décidé qu'elle serait l'enfant et qu'il serait l'adulte. Leurs dynamiques de couple n'ont donc pas tant changé que cela : ils ne font qu'inverser les rôles en fonction des situations. Bon.
Ginny tend un formulaire à Mary, et je n'ai pas besoin de le lire pour savoir exactement ce qui est écrit. Elle parcourt les réponses avec attention, puis pose les documents sur le lit. "Je dois d'abord vous expliquer certaines informations, que vous avez peut-être déjà entendues, auquel cas je m'en excuse, mais c'est mon obligation comme médecin. Est-ce que vous comprenez ?" Toutes ces pincettes : je ne pourrais jamais être docteur. Je dirais juste de manière brutale les douze vérités essentielles, puis je partirai avant que le patient ne se mette à pleurer. "La polykystose rénale, comme vous le savez, est une maladie délicate et héréditaire. Votre enfant a 50% d'être atteint. Il est important que vous réalisiez pleinement ce que veut dire ce chiffre, car c'est une chance très élevée." Mary fait une pause. Je note simplement : 50%.
"Je dois aussi vous rappeler que l'âge de l'insuffisance terminale rénale avec cette maladie est autour de 50 ans, ce qui est une espérance de vie extrêmement réduite de nos jours. Je suis désolée." Et elle l'est. Je le vois. Je note : 50 ans. "La première question que je dois donc vous poser est : êtes-vous certaine que vous souhaitez mener cette grossesse à terme ?" L'heure de vérité. Je penche ma tête très légèrement et me tourne vers Ginny. Trois paires d'yeux la dévisagent tandis qu'elle doit prendre une décision lourde de conséquences. |
| | | | (#)Mar 14 Avr - 15:55 | |
| "Je dois d'abord vous expliquer certaines informations, que vous avez peut-être déjà entendues, auquel cas je m'en excuse, mais c'est mon obligation comme médecin. Est-ce que vous comprenez ?" ma tête hoche de la positive, le mouvement est net et précis. Elle met en place chacune des phrases toutes faites, chacune des formules de politesse qu'on a dû lui montrer et qu'elle a dû répéter des dizaines de fois pour ajouter un peu d'empathie à travers ses horribles discours, horribles de par leur réalisme que je suis étonnamment encore capable d'encaisser. Pas besoin de se formaliser d'un "oui" criant non plus quand le simple fait que je sois ici le confirme déjà. Que la rencontre se déroule dans la demeure de Sebastian casse tout le professionnalisme au final, je ne me barderai pas des détails.
"La polykystose rénale, comme vous le savez, est une maladie délicate et héréditaire. Votre enfant a 50% d'être atteint. Il est important que vous réalisiez pleinement ce que veut dire ce chiffre, car c'est une chance très élevée." aucune surprise, on me l'a répété, déjà, même bien avant que je songe à avoir un second enfant. Si la première grossesse n'avait pas été surveillée suffisamment pour en être conscients au moment de l'accouchement mais plutôt quelques années après, reste que mes nombreux séjours à l'hôpital au chevet d'un Noah malade ont bien sûr été ponctués de discussions touchant à un potentiel après. Dans son coin Sebastian fixe, mémorise en silence. À mes côtés, Auden ne bronche pas. Elle poursuit.
"Je dois aussi vous rappeler que l'âge de l'insuffisance terminale rénale avec cette maladie est autour de 50 ans, ce qui est une espérance de vie extrêmement réduite de nos jours. Je suis désolée." je balaie du revers ses excuses. Non pas par besoin de nier les faits, mais parce qu'elle n'a pas besoin d'y mettre la moindre dentelle. Je sais, je suis entièrement consciente qu'on prend des pincettes avec moi depuis des années et surtout à ce sujet. Beaucoup la remercieraient d'être ainsi douce, beaucoup, sauf moi. Je n'ai besoin de la pitié ni de la gentillesse forcée de personne, pas quand tous dans cette pièce savent qu'il ne s'agit que d'un coup de plus de la part du Fitzgerald, d'une attaque déguisée sous de bonnes intentions et des rubans de velours. Tout ici est placé, acté pour me faire craquer et douter - et pour le moment, c'est totalement l'inverse qui se produit. Je récupère les faits, je m'accorche au concret, c'est la seule et unique raison pour laquelle je suis ici ; avoir le plus d'informations possible pour m'assurer que tout se passe pour le mieux, pour le bébé.
"La première question que je dois donc vous poser est : êtes-vous certaine que vous souhaitez mener cette grossesse à terme ?" « Oui. »
La décision aurait pu être égoïste, elle l'est si vous me demandez d'être franche, et je l'assume. La décision aurait pu être naïve également, de se fier au 50% positif, et non au 50% négatif, et je suis entièrement consciente que de vivre dans une monde où y croire n'est pas suffisant. Les faits sont là et je les connais, Auden les connaît également, Sebastian les note de la plus obsolète des façons puisqu'il y a fort à parier qu'il savait tout, déjà, et elle, elle ne fait que son boulot. Admirablement vu les circonstances, au point où personne ne lui a demandé la moindre prevue sur son statut ni son pedigree en lui faisant une confiance aveugle à la seconde où elle a enclenché son discours. Discours qui aurait facilement pu en être un appris par coeur, si vous me demandez. Mais je suis trop occupée à ne pas flancher pour accorder la moindre importance à quoique ce soit d'autre.
« J'en suis à la quatrième semaine. Le rendez-vous est pris pour un prélèvement de villosités choriales à la fin mai. » je commence, la laissant noter si nécessaire les dates au calendrier. Le médecin assigné à ma grossesse m'ayant fait état des risques comme des bénéfices dès la première rencontre, le test de dépistage génétique en est devenu essentiel même s'il comporte un maigre pourcentage de complications. « On nous a aussi conseillé de planifier une amniocentèse deux semaines ensuite. Quel est votre avis à ce sujet? » c'est elle la professionnelle, c'est elle qui devrait me donner les conseils à la clé, c'est à elle donc, de parler. |
| | | | (#)Mar 14 Avr - 20:50 | |
| Ginny a dit oui. Elle a dit oui à Auden et elle a dit oui à avoir cet enfant. Elle a beau savoir toutes les complications qui se présentent, tous les obstacles qu'il va y avoir, tous les inconvénients, finalement, de ces choix, et elle s'entête. Elle n'a pas changé du tout. Ca reste la même personne qui prend une décision et s'y engouffre pendant des années. Avant, elle voulait suivre le chemin qu'on avait tracé pour elle, car elle croyait au devoir, à l'obéissance, à la patience. Maintenant, elle veut suivre son coeur, ses désirs, y compris d'épouser un homme connu pour sa violence et d'avoir un enfant qui risque de souffrir toute sa vie d'une maladie complexe. J'ai la réponse pour laquelle je suis venu.
Je cherche sur Google ce dont Ginny parle. Il y a en effet deux examens. Tout est risqué. Tout est un quitte ou double. C'est la vie qu'elle mènera à partir de maintenant : une sensation constante de danger, d'adrénaline. Une funambule au-dessus du vide.
"C'est la bonne procédure, en effet. Si vous êtes d'accord, j'appellerai votre médecin pour qu'il m'envoie les résultats au fur et à mesure que nous puissions en parler. Je n'interviendrai que si absolument nécessaire."
Je jette un oeil à Mary. Elle s'intéresse vraiment au cas de Ginny, finalement, et je croise le regard de la McGrath, qui doit se demander si c'est moi qui ai demandé à la médecin de dire cela. Pas du tout. Je n'ai pas besoin des détails jour à jour de la grossesse, ou du moins pas via Mary, j'ai d'autres sources d'informations. Mais grand bien leur en fasse.
Mary doit sûrement sentir la tension très élevée dans la pièce - pas ce qui est le plus recommandé pour une femme enceinte - et se tourne soudain vers Auden, puis vers moi. "Je vais parler seule avec Ginny, maintenant, si vous me le permettez." Je me lève immédiatement et, après un signe de tête, sors de la pièce. Je me dirige vers la cuisine, pour offrir une boisson à Auden. J'ai quelques minutes pour apprendre à connaître le personnage en chair et en os. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mer 15 Avr - 0:52 | |
| Il ne nous aura pas à propos du bébé. On en a parlé, on a tout évoqué, on a pesé le pour et le contre mais surtout le pour. Elle a un passif et j’en ai tout autant un, cela nous rend infiniment plus fort dans ce moment. La médecin évoque de nouveau les problèmes que Ginny a déjà entendu un millier de fois depuis de longues années, lesquels j’ai moi aussi appris à connaître avec le temps. Il n’y a rien de nouveau dans tout ce qu’elle énonce là, pas même le chiffre ne donnant à l’enfant qu’une chance sur deux de vivre sans cette maladie. On sait. On sait tout.
Mes mains ne rejoignent pas celles de ma femme maintenant puisque je la sais bien assez forte pour faire face seule et n’en doute en absolument aucun moment. Elle le prouve en répondant sans blêmir ni même laisser sa voix se briser à un seul moment. Oui on veut le garder. Oui, on se battra pour cet enfant comme elle se bat en ce moment même contre les attaques d’un Sebastian à peine voilées, lequel n’en a rien à faire de savoir si elle ou le bébé se porte bien. Il cherche un nouvel angle d’attaque et fulmine sûrement en silence de ne pas déjà l’avoir trouvé.
Je l’observe se servir de son téléphone tel un étudiant trop appliqué notant le moindre mot de son professeur, mes yeux presque prêts à deviner l’emplacement des touches pour savoir ce qu’il cherche réellement. Pour le moment je rage sans doute beaucoup trop rien qu’en le voyant dévier son regard tantôt vers la médecin tantôt vers Ginny et ce sans jamais être capable de lire en lui, ce spectre qui n’a rien d’humain.
"Je vais parler seule avec Ginny, maintenant, si vous me le permettez." Je me retiens de souffler, comme si leur petit jeu avait été scénarisé du début à la fin dans les moindres détails simplement pour nous diviser et tenter de nous avoir ainsi. J’ai cependant confiance en Ginny et je sais qu’elle n’aura aucun problème à rester seule face au médecin ; je ne partage cependant pas cette confiance pour moi-même à l’idée de rester seul avec lui pour une période de temps indéterminée. Je ne fais pourtant pas d’esclandres, pas déjà, mon pas emboitant le sien dès qu’il a quitté la pièce. Dans le processus ma main dérive vers la cuisse de la brune, son genou que je serre doucement, la journée qui aurait pu être encore bien pire j’en suis certain.
Les mains dans les poches, je le rejoins dans le reste de son appartement, toujours enfermé dans mon mutisme. Je pourrais aborder mille sujets délicats mais la vérité c’est que je souhaite seulement savoir où lui veut en venir, où est ce qu’il frappera d’abord avant de dévier autre part. « Je vais avoir le droit à des photos, moi aussi ? » Putain. Ma langue se délie bien plus rapidement que je ne le souhaite, incapable de se plaire dans ce silence morbide, avide d’en savoir plus quitte à y perdre quelques plumes au passage tant que cela ne reste seulement les miennes.
|
| | | | (#)Jeu 16 Avr - 20:17 | |
| Je lance la bouilloire pour préparer une tisane (pas de caféine ni théine pour le foetus) qui nous fera le plus grand bien à tous. Maintenant que j'ai les informations que je souhaitais obtenir, je suis détendu et prêt à avoir des conversations sans intérêt jusqu'à ce que tout le monde parte de chez moi. Mais Auden, derrière moi, n'est pas tout à fait dans le même état d'esprit. "Je vais avoir le droit à des photos, moi aussi ?" Je souris, puis prends mon temps pour récupérer quatre tasses, et sortir la boite de tisane spéciale grossesse. Je pose l'ensemble sur la table, et me tourne enfin vers Auden. Ses yeux sont sombres. Ca promet.
"Pourquoi ? Tu en veux ?" Pas du thé, hein ; des photos. Je souris sans pouvoir me retenir, parce que je vois bien qu'il fait tous les efforts du monde pour ne pas prendre un couteau dans le tiroir et me poignarder cinquante fois. Il faut dire qu'un aussi bel homme en prison aurait la vie dure. "Je n'ai aucun compte à régler avec toi, Auden. Tu es tombé sous le charme de mon frère, mais c'est arrivé à tant de personnes que si ça m'affectait, je devrais m'en prendre à des foules entières." Les ébats de Bailey me laissaient indifférents tant qu'ils n'étaient pas révélés au grand jour. Tout ce qu'on lui demandait, c'était d'être discret, et ça n'avait pas été sa plus grande qualité jusqu'à maintenant.
"Bravo pour la deuxième galerie. Entre ça et la maison et l'enfant, beaucoup de changements dans ta vie. Tu dois être aux anges." Tout en servant l'eau infusée brûlante dans les tasses, je garde à l'oeil le visage d'Auden, pour voir la moindre inflexion sur son visage. Il a beau ne pas être dans ma ligne de mire, qui dit que demain ça ne changera pas ? Je me dois de connaître mes potentiels adversaires sur le bout des doigts. "Tu as passé du temps en famille à Noël. Un moment agréable, j'imagine ?" Je tends à Auden sa tasse, tout en sachant que c'est un quitte ou double, parce qu'il peut très bien retourner mon poignet, renverser de l'eau brûlante sur ma main et me casser un doigt, tout ça en l'espace de quelques secondes. Mais que serait la vie sans un tantinet d'adrénaline ? |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Lun 20 Avr - 11:17 | |
| "Pourquoi ? Tu en veux ?" Il sourit, pas moi. Je le déteste encore plus maintenant qu’on est face à face et que je peux observer chacun de ses gestes et chacune de ses réactions. Je ne cherche pas à cacher quoi que ce soit à propos des miennes, simplement à ne pas trop attirer les emmerdes - ce qui semble déjà être un bon début. Sa simple présence m'agace alors qu’il n’a pas encore cherché à frontalement me nuire et le fait que l’on se retrouve seuls pour une durée indéterminée n’a rien d’une bonne chose. Pour lui ou pour moi. Si je m’énerve il gagne, mais si je m’énerve il en aura les marques pour un long moment. Cela reviendra à une sorte d’ex aequo, sûrement. "Je n'ai aucun compte à régler avec toi, Auden. Tu es tombé sous le charme de mon frère, mais c'est arrivé à tant de personnes que si ça m'affectait, je devrais m'en prendre à des foules entières." Cette fois ci je rigole franchement et bruyamment, affichant cette joie passagère de toutes mes dents. Il est bien le premier à me reprocher de m’être trop entendu avec Bailey, il y a de ça dix ans. Aujourd’hui tout le monde voudrait plutôt que je sois plus gentil avec lui. L’ironie. ”Si ça peut te rassurer je ne suis pas tombé sous le charme de ton frère.” En voilà une belle connerie. Je sais très bien ce qu’il sous entend par là, ayant de toute façon été le premier à parler des photos. Ce n’est pas un épisode de ma vie que je cherche à passer sous silence mais ce n’en est certainement pas un non plus que je cherche à romantiser non plus alors qu’il n’a jamais été question de sentiments entre nous.
La théière bout et j’en ai rien à foutre, autant de ça que des félicitations qu’il sort de nulle part. "Bravo pour la deuxième galerie. Entre ça et la maison et l'enfant, beaucoup de changements dans ta vie. Tu dois être aux anges." Je ne m’étonne plus qu’il soit au courant de tout, ma vie privée devenant soudainement tout sauf privée n’est pas pour me déranger. Il ne franchit pour l’instant aucune limite même s’il joue dangereusement avec. Tant mieux pour lui, sûrement.
"Tu as passé du temps en famille à Noël. Un moment agréable, j'imagine ?" ”Je déteste presque autant ma famille que toi la tienne, pourquoi on ne passe pas au moment où tu me dis ce que tu nous veux ?” S’il a quoique ce soit à reprocher à Ginny alors cela me touche aussi, bien au delà des simples liens du mariage improvisé un beau jour en Italie. Ce n’est qu’une excuse de plus pour veiller sur elle et pour le tenir le plus loin possible de tout ceci. Il me tend la tasse et c’est sans surprise aucune que je la fais tomber d’un coup de poignet, le verre s’éclatant directement au sol et l’eau bouillante s’infiltrant dans les jointures du carrelage. ”Oups.” Ma tête dodeline, je ne souris pas pour autant, mes yeux toujours dans les siens. |
| | | | (#)Mar 21 Avr - 23:45 | |
| "Si ça peut te rassurer je ne suis pas tombé sous le charme de ton frère." Ca ne me rassure pas, puisque ça m'indiffère complètement, ce que j'ai déjà exprimé - j'ai l'impression de parler à quelqu'un d'un peu limité intellectuellement, donc je me concentre sur la tisane plutôt. Je n'aime pas gaspiller du temps et de l'énergie sur des dialogues qui ne m'apportent rien. "Je déteste presque autant ma famille que toi la tienne, pourquoi on ne passe pas au moment où tu me dis ce que tu nous veux ?" Je relève les yeux vers Auden. Je dois avoir l'air passablement surpris, car c'est effarant de ne rien comprendre à ce point-là. Je ne déteste pas ma famille, sinon pourquoi serais-je à Brisbane ? Et que pourrais-je bien vouloir d'Auden ? "Tu n'as rien à m'apporter. Ginny sait ce qu'elle a fait et ce qu'elle doit. Nous ne sommes plus au XIXe siècle, elle n'a pas besoin de toi comme chevalier servant entre nous."
Auden fait tomber la tasse, exprès, bien entendu, et je ne cille même pas. "Oups." Fascinant. Si j'aimais le théâtre, j'applaudirais lentement et bruyamment, pour qu'il comprenne à quel point sa performance est lamentable. Je déplace les trois autres tasses pour que Ginny et Mary n'aient pas besoin de marcher sur les morceaux cassés. Je les entends qui ouvrent la porte et viennent nous rejoindre. Ce n'est pas trop tôt : avec l'italien dégénéré, qui sait combien de temps ma vaisselle allait survivre ? "Tout s'est bien passé ?" Je pose la question à Ginny, mais c'est Mary qui répond de suite : "Merci pour la tisane", coupant court à mes interrogations. Ce qu'elle peut avoir d'éthique professionnelle me fatigue autant que cela me fait sourire.
"Il y a de la tisane si tu en veux, Ginny, et si vous préférez partir, je vous souhaite une bonne journée." Je prie pour qu'elle opte pour la seconde option, et que je sois ainsi délivré de leur compagnie. Note à moi-même : organiser le prochain rendez-vous dans un hôpital et placer un micro dans la salle pour entendre ce qui se dit sans avoir besoin d'y être ; je n'éprouve aucun plaisir à passer un moment avec ce couple, et ce même s'ils vont droit vers la catastrophe. J'ai déjà vu trop d'accidents mortels pour que ce soit encore divertissant. |
| | | | (#)Lun 27 Avr - 3:07 | |
| La tasse éclate au sol, je l'entends résonner de loin, mais j'entends à sa suite aucun cri, aucun coup non plus.
Mary fait comme si de rien n'était, laisse Sebastian gérer la scène en arrière-plan, scène que je me trace distraitement en tête en lui associant divers éléments et autres références. Qu'il gère ou du moins qu'il y croit, le temps dont elle a besoin, les questions avec. Ce serait mentir de dire que l'air s'est allégé lorsqu'Auden et lui sont sortis, ce serait mentir de dire que je suis entièrement à l'aise avec elle autant professionnelle et appliquée puisse-t-elle être. N'en reste que le seul et unique but de ma visite ici était de recueillir le plus d'informations possible au sujet du bébé et des potentiels risques qui lui seraient associés. Et c'est bel et bien ce que je fais, pendant les longues minutes où elle répond avec application à toutes les interrogations qu'il me reste, ne tarissant aucune bribe de détail possible pour éclairer chaque zone grise restante.
"Tout s'est bien passé ?" la voix du Fitzgerald qui nous accueille elle et moi, quand la question qu'il pose est exactement celle que j'aurais envie de lui renvoyer. Ma main trouve celle d'Auden sans le moindre coup d'oeil supplémentaire. Ses doigts sont encore tendus, ses jointures contractées à travers lesquelles je me faufile avec toute la douceur dont je suis capable. Rien qu'une pression, une seule, pas le moindre mouvement supplémentaire. Mes prunelles ont pris pour cible celles de Sebastian, il semble las, épuisé, blasé. Tant mieux. "Il y a de la tisane si tu en veux, Ginny, et si vous préférez partir, je vous souhaite une bonne journée." la lueur de malice de son regard s'est envolée, et autant je m'inquiète de savoir où elle a bien pu partir, autant je suis rassurée de voir qu'au moins, pour aujourd'hui, on en a fini.
« Merci pour tout, Mary. » la seule fraction de seconde d'où je détache mes yeux du profil de l'anglais, c'est pour trouver les iris de la médecin. Elle hoche de la tête, me rappelle les derniers dossiers à lui faire suivre et les dates à partir desquelles d'où elle me reviendra. « Sebastian. » fera office d'un au revoir de plus. Les adieux ne seront pas encore pour tout de suite, j'en ai bien l'impression. |
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