« No one told you life was gonna be this way » will dunham & adèle shephard
Il y a des manières qui sont plus correctes pour vouloir gagner à tout prix et Adèle en a conscience, mais elle oublie si souvent que peu importe ce qui est dit, on lui facilitera toujours la tâche. En tout cas, Will Dunham, son propre cousin a tout intérêt de faire partie de ses hommes pour qui la gagne n’a aucune valeur, parce qu’Adèle n’est pas prête à renoncer à cette douce victoire qui se faufile devant elle. Et cela grâce à son côté éveillé, qui ne perd jamais une miette de rien, elle sait jouer de son charme et ce n’est sûrement pas pour rien qu’elle a grandi seule accompagnée que d’homme dans sa vie. Elle a appris les ficelles du métier, à force de ruse, sans jamais toucher l’échec mais en se faufilant au sommet toujours un peu plus vite, un peu mieux. « Solidarité féminine de merde, ouais. » Oh ! C’est pas très sympa ça pour Elia, il exagère quand même et elle n’est pas contente ! « Heureusement qu’on est solidaire entre nous, sinon tu en profiterai deux fois plus… » Elle lui tire la langue sans attendre, d’une moue boudeuse. Avant de reprendre son sérieux, parce que la situation devenait plus lourde, et bien plus sérieuse tout à coup. « Ma fierté en avait pris un sacré coup, je voulais pas forcément qu’on sache que ma meuf avait été voir ailleurs. » Elle hausse les épaules, avant d’avouer d’une petite voix. « Je suis pas tout le monde Will, à moi tu aurais pu te confier… » Mais si aujourd’hui il en parle – parce qu’elle remet le sujet sur le tapis, c’est qu’il doit aller mieux non ? Sans aucun doute… Adèle est du genre rêveuse, à croire qu’on a tous une âme sœur quelque part, c’est pour ça qu’avant son cancer, elle mettait autant d’énergie à chercher cette personne comme si elle avait peur de passer son chemin, de pas le voir. Se jetant corps et âme dans ses relations avant de se raviser, toujours. Elle se lassait de ses relations souvent éphémères, en se rendant compte qu’il n’y avait qu’une passion éphémère, mais rien à prendre au-delà. Elle devine bien que Will voudrait changer de conversation, qu’il préfère ses jeux vidéo plutôt que chercher l’âme sœur. « Tu te ferais grave traiter de noob. » Elle soupire en lui tirant la langue, ça la dérange pas d’être une newbie dans le domaine, c’est pas vraiment ce qui l’attire les jeux vidéo. « Scuze moi madame la poufsouffle. » Et son sourire qui se loge au creux de ses lèvres pour faire ressortir ses pommettes colorés. Elle a été fière quand le choixpeau l’a répartie dans cette maison, parce que Adèle a toujours trouvé ses personnages dans Harry Potter à sa juste valeur, elle s’est souvent confondue à eux, et adore Cédric Diggory ! Franchement qui de nos jours voudraient être un serpentard ? A part Will Dunham ? « Serpentard c’est déclassé… » Sa voix qui taquine, son regard espiègle, ses yeux qui se posent malencontreusement sur son cousin qui a envie de lui faire bouffer tout ce qui lui passe par la main, et elle remue le couteau dans la plaie, toujours Adèle. « Mais je te pardonne… » Elle lève les yeux au ciel devant cette conversation qui détend un peu l’atmosphère, venir boire un verre avec son cousin et pouvoir parler de tout et de rien lui fait le plus grand bien. Mais si jusque-là, elle a toujours démenti sur un éventuel homme dans ses pensées, ne poussant guère les questions, Will semble avoir touché un truc et s’en réjouis d’avance, quand il relève aussitôt son regard sur le visage de sa cousine, « donc il y a bien quelqu’un. » Elle est silencieuse Adèle, elle ne fait pas vraiment attention à provoquer davantage son cousin qui en sait sans doute trop. « Il s’appelle comment ? Il a quel âge ? Tu le connais depuis quand ? Comment vous vous êtes rencontré ? Il est comment ? » Elle fronce ses sourcils, il est réellement sérieux là ? Parce qu’il croit que c’est comme ça qu’il va l’avoir ? Il la connaît si mal ? « Non je dirai rien… » Qu’elle lâche, parce dire à présent qu’il n’y avait aucun homme ne serait pas judicieux, et il s’en rendrait bien vite compte. « De toute façon peu importe, il aura mieux à faire que d’être avec une malade. » Sa voix est faible, et elle laisse tomber son dos sur le dossier. Parce qu’elle est malade, elle s’interdit en parlant pour deux, comme si elle savait ce que voulait Nino avant même de lui demander. Mais pour elle, elle ne pouvait pas concevoir l’inverse. « Non ça va t’inquiète. J’suis un Serdaigle j’apprends vite. » Il la sort de ses pensées alors que pour changer de conversation, elle avait besoin de le taquiner. De l’embêter. « C’est dommage, de se contenter de perdre aussi facilement… » Selon elle, dans la danse, il n’y avait pas photo, elle allait le battre à plate couture. Pas vraiment de doute là-dessus. « Ca me fait du bien de sortir et d’être ici, avec toi… » Qu’elle avoue, sincère.
So no one told you life was gonna be this way. Your job's a joke, you're broke, your love life's D.O.A. It's like you're always stuck in second gear when it hasn't been your day, your week, your month or even your year, but I'll be there for you, when the rain starts to pour, I'll be there for you, like I've been there before, I'll be there for you. 'Cause you're there for me too
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L’amour. Y a des gens qui y croient dur comme fer. Pour eux, l’amour c’est leur raison de vivre. C’est pour ça qu’ils se lèvent tous les matins, dans l’espoir de tomber sur cette personne qui les fera craquer. Sauf que l’amour, c’est que des conneries. C’est n’importe quoi. C’est une perte de temps, tout ça. Peut-être que c’est un peu cynique de ma part de penser comme ça, parce que j’ai été amoureux moi aussi. J’ai fait des sacrifices pour que mon couple fonctionne. Je me suis même marié en pensant que ça pourrait nous ressouder, que ça pourra arranger les choses. Faut être con quand même pour penser comme ça. Pourtant je suis pas du genre naïf. Mais quand on tombe amoureux, on fait n’importe quoi, on se perd même quelque fois. Tout ça pour quoi ? Pour un divorce et rester en mauvais terme avec son ex ? Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Non. Ou bien peut-être. Je suis juste pas tombé sur la bonne personne. C’est aussi une possibilité. Donc non, je n’ai pas parlé à tout le monde des raisons exactes de mon divorce. Il y a bien Birdie qui est au courant, mais bon. Elle sait tout de toute façon, je peux rien lui cacher. « Je suis pas tout le monde Will, à moi tu aurais pu te confier… » Et c’est d’une petite voix qu’elle me dit ça. Le pire, c’est qu’elle a raison. J’aurais pu lui dire aussi à Adèle. Mais c’est une fleur bleue, une romantique dans l’âme. J’ai pas vraiment envie de lui exposer mon ressenti précis sur ma vision du couple, on sera en désaccord pour le coup. Je lui souris doucement. Un sourire qui se veut rassurant. « Je sais, Addie. J’ai vraiment de la chance d’avoir une cousine comme toi dans ma vie. » Elle est gentille, elle est douce, elle est trop précieuse pour ce monde de brute, Adèle. Elle est forte, mais ça ne m’empêche pas de vouloir constamment la protéger de tout et de tout le monde. Justement pour ça, parce qu’elle est trop gentille pour ce monde. « Tu sais, moi l’âme-sœur, l’amour et toutes ces choses-là j’y crois pas vraiment. » Sûrement une des raisons qui explique que je sois encore célibataire. Je cherche pas à me mettre en couple. Je suis bien moi, tout seul. Avec mon ordinateur, ma console et mes livres. Même si les grands romantiques ont du mal à comprendre qu’on puisse se sentir bien et épanoui comme ça. On peut pas rester sérieux très longtemps et c’est maintenant un sujet bien moins sérieux qui rythme notre conversation. « Serpentard c’est déclassé… » D’un air faussement choqué, j’ouvre ma bouche en forme de « o », les sourcils froncés par la suite pour me donner un air un peu plus sérieux. « Mais je te pardonne… » Ils ont la classe pourtant, les Serpentard – parole de Serdaigle. – J’aurais bien aimé pouvoir proclamer haut et fort que le Choixpeau s’est trompé pour moi, qu’il aurait dû me placer à Serpentard. Mais tout le monde sait que c’est faux. Je suis le stéréotype d’un véritable Serdaigle. Érudition, intelligence, créativité, réflexion, curiosité. J’ai toutes les caractéristiques de cette maison. « Vous avez vraiment aucun goût, vous les blaireaux. » Ouais parce qu’on va quand même pas oublier que l’emblème de leur maison, c’est un putain de blaireau. Et puis j’en apprends des choses sur ma cousine qui serait apparemment intéressée par un mec. Là, ça m’intéresse. Parce que comme je l’ai dit tout à l’heure, Addie elle est gentille, généreuse, rêveuse, fleur bleue, romantique. Un mec pourrait en profiter en ayant de mauvaises intentions. Alors forcément, je la questionne, même si je doute réussir à avoir des réponses comme ça. J’essaie quand même, j’en rien à perdre après tout. « Non je dirai rien… De toute façon peu importe, il aura mieux à faire que d’être avec une malade. » Rapidement, je relève le visage vers elle. Je la dévisage alors qu’elle se laisse tomber le dos contre le dossier de la chaise. Non. Hors de question. Elle ne peut pas dire ça et je ne peux pas rester là, à la regarder comme un idiot sans rien dire. « Adèle, tu peux pas dire ça. T’es pas une malade. T’es avant tout une jeune fille de vingt-quatre ans, foncièrement gentille, jolie, marrante, attachante, généreuse et intelligente. Tu peux pas laisser ta maladie te définir. C’est pas juste. » C’est pas juste. Tout ça, c’est pas juste. Son état de santé. Pas elle. Pas pour elle. Pour quelqu’un de si gentille. La vie est injuste. Ça m’énerve. « Au contraire, je pense que ça pourrait même te faire beaucoup de bien. » Un peu d’amour, un peu de douceur dans tout ce qu’elle vit en ce moment entre les rendez-vous médicaux, les examens et les traitements. Ça ne pourrait que lui faire du bien. « C’est dommage, de se contenter de perdre aussi facilement… » Mes yeux se plissent, elle me cherche, elle me tanique et le pire c’est que ça marche. Je m’apprête à lui répondre mais elle est plus rapide que moi. « Ca me fait du bien de sortir et d’être ici, avec toi… » Et moi dont. Je la regarde et cette fois je suis sérieux. Pas de blague, pas de taquinerie, pas envie de la faire rire en disant n’importe quoi. « Tu sais que je suis là, hein ? Tout le temps. Quoiqu’il arrive, tu pourras toujours compter sur moi. » Je préfère lui rappeler, même si c’est pas la première fois que je lui dis.
« No one told you life was gonna be this way » will dunham & adèle shephard
Elle fronce les sourcils, jouant avec son verre de sa main. Mais elle n’est pas d’accord avec lui et elle ne manquera pas de le lui rappeler. Adèle a toujours vécu dans sa petite bulle, sans toutefois se laisser trop berner. Elle n’a jamais eu mal comme Will a eu mal, parce qu’elle s’est jamais entiché de ses hommes, elle a toujours ressenti le besoin de passer à autre chose, de les oublier. Ne voulant pas se faire une mauvaise idée de l’amour, elle a donc été ce genre à passer très vite à autre chose : il le fallait pour ce petit cœur d’artichaut, qui s’intéresse un peu trop aux autres, et qui tombent un peu trop facilement sous le charme des hommes. Mais cette passion est aussi éphémère qu’Adèle a toujours su rebondir, repartir sur autre chose. « Je sais, Addie. J’ai vraiment de la chance d’avoir une cousine comme toi dans ma vie. » Elle lui sourit légèrement, pour avoir de la chance, il en a c’est indéniable. Mais elle pourrait lui retourner le compliment, et sa main qu’elle prend dans la sienne qui est destiné à lui redonner le courage et la passion (autre que pour ses jeux vidéo). « Tu sais, moi l’âme-sœur, l’amour et toutes ces choses-là j’y crois pas vraiment. » Mais est-ce que ça étonnerait quelqu’un si Adèle avait envie d’entendre ça ? Si elle accepterait ses paroles ? Bien sûr que non, il en est hors de question même qu’elle entende ça. Elle refuse, et le lui dira, d’une manière comme d’une autre, et évidemment qu’il n’est étonnant qu’il n’est rien dit à sa cousine. Elle respire l’amour, elle respire la vie, elle respire la positivité attitude Adèle. Elle a ça dans le sang. « Tu es… Tu es vraiment heureux comme ça ? » Elle n’est pas malheureuse Adèle, mais avec son cancer elle n’a pas vraiment eu le courage de prendre ce taureau par les cornes, alors qu’avoir un homme dans sa vie, cette simple image lui manque terriblement. De pouvoir ne pas pleurer contre son torse quand la vie est trop dure avant de se donner la force de tout affronter lui manque. De ne pas partager des engueulades, des rires, tout ça, lui manque… Elle ne doute pas que son cousin soit heureux ainsi, mais ça la perturbe Adèle et elle ne comprend pas. « Vous avez vraiment aucun goût, vous les blaireaux, » Elle lève les yeux au ciel en soupirant bien fortement avant de finir son verre d’une traite. « Nous sommes loyaux, honnêtes et travailleurs, rien à voir avec vous… » Et la comédienne en elle s’y croirait tellement qu’elle montre un certain dégoût qui s’affiche sur son visage sérieux, en l’instar des serpentards. Et elle se demande ce qu’il a bien pu faire dans une vie antérieur pour se retrouver dans cette maison, bien que Malefoy ne soit pas si dégueulasse à regarder, elle n’allait pas prétendre le contraire (bien que le Diggory l’attire indéniablement). « Je me demandais… Ce que tu avais pu faire dans une vie antérieur pour choisir et aimer cette maison démoniaque ! C’est pas trop dur d’aimer cette maison ? » Le poids sur les épaules, il est comment ? Elle le taquine bien volontiers, mais elle ne peut pas s’en empêcher elle, la petite poufsouffle droite et fière dans ses baskets ! Mais la conversation change du tout au tout, pour en revenir à sa maladie, elle fronce les sourcils, baissant la tête, la moindre chose hors son cousin lui convient parfaitement. « Adèle, tu peux pas dire ça. T’es pas une malade. T’es avant tout une jeune fille de vingt-quatre ans, foncièrement gentille, jolie, marrante, attachante, généreuse et intelligente. Tu peux pas laisser ta maladie te définir. C’est pas juste. » Elle commence peut-être doucement à rendre les armes elle ne sait pas, mais elle sait qu’elle doit se ressaisir. Et Will a raison, bien qu’elle ne lui laissera pas avoir le dernier mot. « Au contraire, je pense que ça pourrait même te faire beaucoup de bien. » Elle hausse les épaules. « je ne sais pas Will, sans doute… » Bien sûr, ce n’est pas juste sans doute, il va comme toujours la regonfler à bloc, et quand elle sortira de là, elle sera prête à déplacer des montagnes pour lui, avec lui. Mais elle est contente qu’il soit là, à ses côtés et qu’il sache lui parler. Lui dire ses quatre vérités. « Tu sais que je suis là, hein ? Tout le temps. Quoiqu’il arrive, tu pourras toujours compter sur moi. » Ca lui fait du bien ses paroles. Il sait lui parler, Will. « Je sais Will… » Qu’elle avoue, un sourire au coin de ses lèvres qui ne s’estompe pas, alors qu’elle récupère son sac, « on devrait filer Will, demain faut qu’on se lève, j’ai pleins de choses à te faire faire ! » Dit-elle dans un sourire, « on va mettre mon vélo dans ta voiture ?! » Il n’a pas vraiment le choix de toute façon. Elle se lève, et part en sa compagnie. Soulagée.