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 joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love

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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyVen 3 Juil 2015 - 18:51

Je n'ai pas à conduire longtemps avant que nous arrivions devant le bar que j'avais en tête en invitant Joanne boire un verre. Parce que ce n'est pas n'importe quel endroit et elle le reconnaîtra facilement. Le Canvas est l'établissement qui a été le théâtre de notre rencontre atypique. La première fois que j'ai vu ce petit bout de femme, le soir où j'ai essayé de lui venir en aide. Cette bagarre à partir de laquelle tout à commencé. Une mauvaise première impression, une mésaventure ayant prit fin au poste de police pour l'un, à l'hôpital pour l'autre -et plus tard, au tribunal. Autant dire, un lieu impossible à oublier. J'ai passé quelques semaines à ne pas être le bienvenu dans le bar. Pas textuellement, mais les regards suffisant à faire passer le message. Les clients qui viennent chercher les ennuis, on en veut pas. Mais cela ne m'a jamais empêché de revenir, régulièrement. Je n'ai plus joué les fauteurs de troubles chez eux, j'y ai passé des soirées on ne peut plus normales avec des amis. Les semaines passant, on peut dire que je suis presque devenu un habitué. Moi qui ne voulait pas devenir l'habitué de qui que ce soit à Brisbane, me voyant déjà repartir, je me suis immédiatement beaucoup attaché à cet endroit. Ce souvenir d'un soir qui aurait pu connaître de nombreux scénarios différents dans lesquels le chemin de Joanne et le mien ne se recroisent plus jamais. Et aujourd'hui, nous sommes là. Je me gare à quelques mètres du bar et coupe le moteur. « Où sommes-nous ? » je demande avec un sourire complice à la jeune femme sur le siège passager, sachant parfaitement qu'elle a la réponse. Nous sortons de l'Audi et laissons notre nouveau camarade à poils dans le coffre où il nous attendra avec toute sa patience de peluche. J'attrape la main de Joanne et l'entraîne à l'intérieur. Comme toujours, l'endroit est plein de monde. Il ne désemplit jamais. Il y a toujours un match à voir sur les nombreux écrans de la salle, une soirée spéciale, une dizaine de personnes autour des tables de billard. Même si ni elle ni moi ne sommes très friands des endroits bondés, le Canvas a l'avantage d'être assez spacieux et agréable pour que le bruit et l'agitation ne deviennent pas agressifs. Nous avons la chance d'arriver au moment où une table se libère. Elle n'est pas aussi isolée que je l'aurais voulu, mais nous n'avons pas vraiment les moyens de faire les difficiles. Une serveuse vient rapidement nettoyer la surface pleine de tâches de bière et d'éclats de cacahuètes, nous demandant rapidement ce que nous souhaitons boire. Je lui demande gentiment de nous laisser quelques minutes, le temps de nous installer et de réfléchir. « Je radote, mais merci d'avoir accepté. » dis-je, mordant ma lèvre de nervosité. Même si j'aurais respecté le choix de Joanne si elle avait demandé à rentrer chez Sophia, je n'aurais pas pu cacher ma déception. Pour une fois que je jouis d'un week-end complet, qu'il n'y a pas de téléphone portable et d'appel intempestif pour nous déranger, que je peux vraiment pleinement profiter de la présence de la belle pendant une journée frôlant la perfection, je n'ai pas la moindre envie que tout ceci prenne fin. Je crois que je serais capable de veiller toute la nuit pour rester avec elle, si elle était partante pour me suivre dans une nuit blanche. « Je n'ai pas demandé, mais comment va Sophia ? La cohabitation ? » j'interroge la jeune femme avec un sourire. Bien sûr, elle me manque à la maison. Mais les semaines passant, l'absence s'est fait moins pesante. Il le fallait bien. Je ne pouvais pas rester bloqué sur l'idée qu'elle me manque, sinon je n'aurais jamais pu dormir, et la déprime m'aurait rapidement rattrapé. Cela ne change pas le fait que j'ai hâte de la voir revenir. Cela prendra le temps qu'il faudra, mais son armoire restera toujours libre, attendant que ses affaires reprennent leur place. « Tu sais, je crois que je ne t'avais jamais vu alcoolisée avant le gala, l'autre soir. » dis-je pour la taquiner. Mon regard se pose sur les ardoises indiquant les consommations. Je ne sais même plus pourquoi je les lis toujours, alors que je les connais quasiment par coeur -et que je ne regarde jamais le prix. Je ne fais même plus attention aux alcools, tant l'habitude de ne pas en boire est ancrée. Quoi que, un peu moins depuis quelques temps, mais à ma décharge, mon entourage se fait un plaisir de faire faire des pas de côté. Il suffit de voir Floyd qui ne résiste jamais à l'idée de glisser une goutte de rhum dans mes verres à chaque fois que nous nous voyons, juste pour le principe de me faire boire de l'alcool. Joanne doit être la seule personne à ne jamais m'avoir forcé la main à ce sujet.


VINGTIÈME SUJET BITCHES joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love 4238669139
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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyVen 3 Juil 2015 - 20:02

counting out the new moons on the heavy seas of love
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Le Canvas. Ses yeux se rivèrent immédiatement sur Jamie, qui venait d'arrêter la voiture. Il posait une question où la réponse débordait d'évidence, c'était juste pour titiller un petit peu la jeune femme. Ses yeux ronds sur lui, elle était franchement surprise de ce choix. C'était un peu comme revenir aux sources, se rappeler que tout avait commencé là, en quelque sorte. Même si les débuts avaient été désastreux, Joanne s'était toujours dit que ça avait permis d'aboutir à une relation qu'elle jugeait belle. Pas toujours évidente, certes, mais il y avait toujours de l'amour, en toute circonstance. Sophia lui avait fait un jour la remarque qu'elle pensait que certaines de leurs disputes étaient dûes au fait qu'ils s'aimaient bien trop que de raison, qu'ils avaient chacun du mal à l'exprimer, qu'ils n'arrivaient plus à s'y trouver. Il fallait pousser une gueulante pour se rendre compte que les sentiments étaient plus que présents, pour arriver à se comprendre à nouveau et forger à nouveau les bases de leur relation. Un mécanisme compliqué, détruire pour mieux reconstruire ensuite, quelque chose comme ça. Joanne ne cacha pas sa surprise lorsqu'il se mit à lui sourire, rendant la soirée un petit peu caucasse, en soi. Ils sortirent tout deux de la voiture et le bel homme ne tarda pas à attraper l'une de ses mains pour l'y emmener. A côté de lui, l'autre se posa son avant-bras à lui. Le Canvas avait une sacrée réputation. Il ne désemplissait jamais. C'était une chance inouïe que de voir une table se libérer peu de temps après qu'ils ne soient entrés. Ils s'installèrent, après que Jamie ait poliment dit à la serveuse, hyperactive, qu'ils feront leur choix de boisson un petit peu plus tard. "J'aime quand tu radotes." ajouta-t-elle en faisant un clin d'oeil malicieux. Sa voix s'adoucit et son esprit devint un peu moins espiègle. "Je suis contente que tu me l'aies proposé. Je ne pensais pas que tu voudrais encore me voir aujourd'hui." Elle haussa les épaules, embarrassée. "Aller trop vite, brûler les étapes." Ils se connaissaient déjà bien, savaient quoi attendre de l'autre, tout ceci pouvait vite déraper, et pourtant, ils s'y tenaient. "Ce n'est pas toujours facile." Surtout depuis leurs retrouvailles au gala. Au fond, Joanne en voulait plus, toujours plus, pour retrouver cette vie en commun avec lui, sous le même toi. Précipiter cette démarche n'était clairement pas raisonnable, mais ça faisait partie de ses objectifs. De revenir vivre à la maison, ensemble. Il demanda des nouvelles de Sophia, de leur cohabitation. Elle afficha un large sourire. "Nous étions colocataires à l'université. Certaines habitudes se sont vite retrouvées." avoua-t-elle, rieuse. "Mais elle se porte bien. Je crois qu'elle avait encore plus hâte que moi que je reprenne le travail, et depuis, la vie reprend un peu son cours." Aucune d'entre elles n'était difficile à vivre avec. Elles ne se chamaillaient pas pour un programme télé et mangeait relativement la même chose, se faisant de temps en temps des sortes de soirée à thème, passant des heures à papoter de tout et de rien -mais aussi beaucoup de Jamie, il fallait le reconnaître. Il se mit à la chercher un peu, lui avouant qu'il ne l'avait jamais encore vue quelque peu alcoolisée. C'était une chose très rare chez elle, mais ça arrivait. Joanne baissa ses yeux gênée. "Oui, à ce propos..." Elle haussa les épaues, se sentant faussement désolée. "C'était le seule échappatoire que j'avais. Dans un endroit qui mettait mal à l'aise, avec des personnes qui me mettaient mal à l'aise, pour des conversations qui me mettaient tout autant mal à l'aise. Et le champagne se fondait parfaitement dans le décor, et chaque gorgée dissimulait mon malaise." Elle admettait ensuite. "Et il était très bon, cela va sans dire." Ce n'était pas trop l'intention de Joanne de finir bourrée à chaque fin de soirée. Jamais de gueule de bois, jamais de trou noir pour elle. Elle s'en souvenait très bien, reconnaissant être parfois assez desinhibée, en comparant à cette Joanne que tout le monde connaissait. "Ca ne m'arrive pas souvent. Aux soirées de l'université peut-être, Sophia m'y incitait pas mal, sachant très bien que j'avais un faible pour les vins et les cocktails." La serveuse arriva ensuite prendre commande. Parlant de cocktail, voilà qu'elle avait envie d'en avoir un. Un Sex on the Beach. Son nom laissait toujours traîner de mauvaises pensées, mais ce mélange là était délicieux, Joanne l'adorait. Jamie prit aussi sa commande. En riant, elle se permit d'ajouter. "Je n'ai jamais été dans un état qui pourrait te surprendre. Rien de fou." Elle devint un peu plus timide sur ses paroles. "Mais ça me permet parfois de dire des choses que je n'oserai jamais partager sans avoir un peu bu. Tu as du le constater par toi-même, au gala." Ses yeux le regardaient tendrement. "Et tout ce que j'ai pu te dire ce soir-là, je ne regrette absolument rien. Je pensais chaque mot."
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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyDim 5 Juil 2015 - 11:31

Peut-être que nous ne resterons pas longtemps au Canevas, que nous ne ferons que boire un verre avant de rapidement repartir chacun chez soi. Ou peut-être que nous resterons des heures, jusqu'à se faire jeter dehors lors de la fermeture. Dans un cas comme dans l'autre, je suis heureux de garder Joanne pour moi encore quelques instants. J'étais surpris de l'entendre accepter mon invitation, sachant que nous avions déjà passé tout l'après-midi ensemble. Je le suis d'autant plus lorsqu'elle avoue avoir pensé que je voudrais immédiatement la raccompagner, sous prétexte de ne pas brûler les étapes. Mais un verre n'engage à rien, si ce n'est à prolonger une belle journée. Il est vrai qu'il est difficile de reprendre depuis le départ, et d'avancer pas à pas, timidement. Difficile de ne pas toujours en vouloir plus, de se faire raisonnables et modérés. « On s'en sort plutôt bien, je trouve. » ds-je en haussant les épaules, lui souriant pour la rassurer. La jeune femme sait sûrement comme moi que nous n'avons pas le choix. Nous avons un sacré don pour nous autodétruire lorsque nous ne prenons pas le temps. Je prends des nouvelles de Sophia, dont le seul signe de vie que j'ai pu avoir depuis des semaines est l'unique sms que nous avons échangés il y a quelques temps. Je ne voulais pas l'enfoncer dans une position plus délicate qu'elle ne l'était déjà en gardant le contact avec elle. Nous nous entendons bien, mais Joanne reste son amie la plus chère, et je ne pouvais pas la mettre entre nous deux. Reprendre le travail ensemble a du la soulager. La rouquine était particulièrement inquiète concernant l'état de santé de la jeune femme. « En parlant du travail, tu as ouvert ton paquet ? » je demande, curieux. Après tout, elle ne m'a rien dit à ce sujet là. Peut-être n'a-t-elle toujours pas prit connaissance du contenu de la boîte. Cela serait étonnant. A moins qu'elle ne soit bien plus résistante à l'appel de la curiosité que moi -ce qui n'est pas bien difficile en soi. Je la taquine à propos du gala qui a marqué nos retrouvailles. Je la pensais sous l'influence de son supérieur alors qu'elle enchaînait les coupes de champagne, mais j'avais certainement tout faux. La belle m'explique que la soirée l'avait mise mal à l'aise, et que l'alcool l'aidait à supporter cet environnement auquel elle n'est pas habituée. Je n'ai aucun mal à comprendre cela. A moins de baigner dedans depuis toujours, j'imagine bien qu'essayer de se fondre dedans est ardu. Désagréable. Il faut garder l'esprit particulièrement ouvert. Coupant Joanne dans ses explications, la serveuse revient prendre nos commandes. Afin d'accompagner la jeune femme, je demande un mojito sans alcool -autant dire de l'eau gazeuse avec de la menthe et du citron. Elle reprend, et j'écoute toujours avec attention. L'alcool donne souvent du courage. J'ai pu en faire l'expérience avec James, l'autre soir, venu frapper à ma porte en étant complètement saoul. Mais c'était ce dont il avait eu besoin pour parler. Joanne aussi avaient ainsi pu parler à coeur ouvert. Ma main vient attraper la senne et la serrer tendrement. « Tu n'as absolument pas besoin de te justifier auprès de moi, tu sais. Je disais ça seulement pour t'embêter. Et parce que, quand même, ça m'a surpris, c'était une première. » Elle vit donc l'injustice de bon nombre de personnes m'entourant ; avoir été alcoolisée face à moi, et ne jamais avoir assisté à l'inverse. Cela a toujours été ainsi, agaçant pour la majorité de ces personnes. « J'allais assez rarement aux soirées étudiantes. Vu que je ne buvais déjà pas à l'époque, ça n'avait pas grand intérêt à mes yeux, ni à ceux des autres. Sauf pour reconduire les personnes trop bourrées jusqu'à leur chambre. J'étais plutôt celui qui allait potasser toute la nuit, ou sinon j'avais un boulot. » Mes années de régisseur. Etrangement, j'ai toujours ressenti l'obligation d'être actif, de travailler, de gagner mon argent. Histoire de ne jamais laisser à quoi que ce soit la moindre possibilité de dire que je me repose sur mes parents. Être aussi souvent que possible le seul méritant de ce que j'accomplissais. « Et les samedis soirs, la plupart du temps, il y avait un gala à Londres. » C'était sûrement la seule raison qui me poussait à rentrer chez moi les week-end. L'obligation de figuration. « Ca doit être un monde pénible quand on y est pas habitué. » dis-je en repensant au malaise de Joanne, non seulement à ce gala, mais aussi à celui du musée, sans oublier le jour où elle a mis le pied chez les Keynes, à Londres. Tout est mis en place pour vous faire sentir aussi petit que possible, vous forçant à jouer ds coudes pour vous faire remarquer. Les personnes comme Joanne sont repérées à des kilomètres, et deviennent soit invisibles, soit des proies. « Même de l'intérieur, c'est parfois difficile. » J'appuie mon coude sur la table et pose mon menton dans le creux de ma main, le visage tourné vers la jeune femme que j'observe avec tendresse. « Quelque part, je suis content que tu n'en sois pas. » Et puis, si elle faisait partie de ce nombre, il y aurait de grandes chances pour que Joanne ne soit pas la Joanne que j'ai sous les yeux. Elle n'aurait sûrement pas cette douceur -ce n'est pas une qualité chez nous- ni cette capacité à constamment donner d'elle-même, cette générosité. « Et moi qui essayais de m'en détacher, je me retrouve à m'y enfoncer encore plus. » A force de projets, de sorties. Peut-être le naturel qui revient au galop. Je soupire, et vois la serveuse arriver vers nous depuis l'autre bout de la salle, son plateau débordants de verres. Elle passe de table en table déposer les commandes, et nous sommes les derniers sur sa route.
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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyDim 5 Juil 2015 - 14:03

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Il était vrai qu'ils auraient pu céder il y a bien longtemps. Mais non. Ils arrivaient à bien s'en sortir, à reprendre les choses comme elles auraient du être depuis le début. Joanne était heureuse qu'il en soit ainsi, qu'ils aient réussi à décoller ensemble à nouveau. Malgré elle, elle avait toujours des arrière-pensées, des souvenirs qu'elle aimerait à nouveau revivre et il lui était difficile de les balayer de son esprit. C'était plus fort qu'elle. Jamie voulait se montrer rassurant, en lui souriant tendrement. Elle répondit par un simple rictus, ne sachant pas quoi répliquer. Elle baissa ensuite ses yeux, un peu plus incertaine. C'était elle qui avait demandé à prendre du recul, à ne plus brûler les étapes, et ils en avaient besoin tous les deux. Cela ne l'empêchait pas de regretter la période où tout se faisait de matière spontanée, à ignorer les normes imposées au citoyen lambda. Mais, après la journée qu'il venait de passer tous les deux, elle avait bien constaté qu'ils étaient bien comme ils étaient. Et si ça leur permettait de se connaître davantage, ce n'était que du bonus. La dépendance qui s'était créée pour lui ne s'était néanmoins pas atténuée, loin de là. Elle rit avec gêne lorsque Jamie lui demanda si elle avait ouvert le paquet. Se grattant juste derrière l'oreille, elle lui dit. "Sophia l'a ouvert d'elle-même. Je l'avais laissé sur mon bureau et je voulais me prendre le temps de l'ouvrir, mais elle a été plus curieuse que moi. Elle a eu du mal à cacher sa hâte et son enthousiasme après lui avoir dit que ça venait de toi." Ses yeux regardèrent brièvement le bar, voyant qu'il ne désemplissait définitivement pas, bien au contraire. "Ce sont des pièces de choix." commença-t-elle. "Je ne sais pas où elles ont été trouvées, mais elles sont d'une valeur historique inestimable." Elle pétillait d'excitation depuis qu'elle les avait vu d'elle-même. Depuis, elle passait de très nombreuses heures en compagnie du restaurateur- rendant aux objets une nouvelle jeunesse- à étudier les moindres détails, les moindres petits trucs qui permettraient d'en savoir plus. Ca la fascinait au quotidien. Elle décala sa chaise pour se retrouver plus à sa droite. Ses lèvres n'arrivaient pas à se défaire de son sourire, et vinrent se poser brièvement sur les siennes. "Merci infiniment." lui chuchota-t-elle avant de lui voler un nouveau baiser, en lui posant tendrement une main sur sa joue, qu'elle laissa ensuite sur la cuisse du bel homme. Celui-ci lui serra ensuite la main, précisant qu'elle n'avait pas à se justifier de son comportement lors du gala. Avec un rire plus qu'embarrassé, elle lui demandé. "Et ça, c'était une belle surprise, ou non ?" Elle ne s'était jamais souciée de voir Jamie sous l'emprise de l'alcool. L'idée ne lui avait jamais effleuré l'esprit, et même s'il venait d'exposer le sujet, elle n'y pensait toujours pas. "Maintenant que j'y pense, Lionel faisait toujours en sorte que ma coupe reste pleine." ajouta-t-elle, pensive. Elle haussa les épaules, ne s'imaginant pas une seule fois les intentions de son ancien supérieur derriière ces actes. Beaucoup trop naïve pour se dire qu'il pensait à faire des choses peu décentes. Joanne était contente qu'il continue à partager d'autres moments de sa vie, elle en savait tous les jours un peu plus. "Moi qui te pensais fêtard." dit-elle d'un regard tendre mais malicieux, afin de le taquiner. "C'était suffisamment décadent pour que je n'y aille pas. Mais Sophia avait toujours été là pour m'y embarquer. Il y en a que j'avais apprécié, d'autres un peu moins." Surtout quand ça dégénérait à la fin. Elles tâchaient de quitter les lieux avant que tout ne dérape. "Que faisais-tu alors, quand tu avais besoin de te défouler ?" demanda-t-elle en toute curiosité. Il avait beaucoup de choses à évacuer à cette période, quelques années à peine après la disparition d'Oliver. Cela devait être invivable pour lui. Sa vie devait être mortelle, durant ces années. Jamie supposa que l'univers dans lequel il avait grandi devait être difficile pour quelqu'un qui n'y était pas né. "Tout est fait pour rappeler constamment que l'on n'est pas de la même trempe, à se faire sentir inférieure." Elle baissa les yeux. "En parlant avec certains lors du dernier gala, j'avais l'impression qu'ils me voyaient comme la dernières des idiotes. Ils n'en pensaient certainement pas moins. La petite roturière au milieu de la cour des grands." conclut-elle en haussant les épaules. "Alors on se tourne vers des choses qui ne nous jugeront pas et qui sont dignes de confiance : les boissons et les gourmandises." ajouta-t-elle avec un sourire. Ce qui était entièrement vrai. Sans se réfugier derrière ceci, elle aurait certainement fait une crise de panique, ou quelque chose du genre. "Après, il y a quelques rares exceptions. Comme ce couple avec qui j'avais discuté en début de soirée. Ils ont une résidence secondaire en Toscane et sont passionnés des arts de la Renaissance Italienne. Ils ont avoué qu'ils seraient ravis de voir une telle exposition après les travaux. Ils m'ont même promis qu'ils me dirigeraient auprès d'un historien italien, un ami à eux, pour monter le projet." Elle était certainement tombée sur LA perle rare du monde des aristocrates. "Un couple charmant." ajouta-t-elle à voix basse, en repensant à leur conversation. "Et puis... il y a ce très bel homme que je connais bien, qui est né dans ce monde. Il n'a vraiment rien à voir avec eux..." dit-elle doucement en regagnant sa joue d'une de ses mains, le regardant amoureusement. "Il est ouvert d'esprit, il est... adorable. Il en ferait tomber largement plus d'unes dans ses bras, et pourtant, il a choisi de garder son attention sur une toute petite conservatrice." Petite en taille, petite en titre, petite en beaucoup de choses. Jamie lui avoua ensuite qu'il était heureuse que la belle blonde ne soit pas de ce monde. "Pourquoi dis-tu cela ?" demanda-t-elle en toute curiosité. Il s'était rendu compte qu'il s'était plongé dedans, toujours un peu plus. Joanne le regarda d'un air désolé en le voyant soupirer. La serveuse vint enfin servir leur boisson, la conservatrice la remerciant avant qu'elle ne s'éclipse. "Laisse-moi m'y enfoncer avec toi, si cela te permettrait de rendre les choses plus supportables." dit-elle d'un sourire tendre et bienveillant. "Tu n'es plus tout seul." Aussi niais que cela pouvait-il paraître, Joanne adorerait qu'il vienne un jour vers elle, à lui demander de l'accompagner pour un gala, et y aller ensemble. Elle savait que ce serait plus supportable pour elle si elle le savait à ses côtés pendant toute une soirée. Et si en plus, ça lui était bénéfique d'une certaine manière, ce serait merveilleux. Elle ne savait pas pourquoi il s'y enfonçait davantage, mais si elle pouvait l'aider pour quoi que ce soit, elle le ferait sans la moindre hésitation. Alors qu'ils venaient tout juste de trinquer, une horde de fans sportifs entrèrent joyeusement dans le bar, connaissant vraisemblablement bien le patron du lieu. Un nouveau match allait être diffusé dans le bar, malgré l'heure tardive. Une histoire de décalage horaire.
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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyDim 5 Juil 2015 - 15:38

Au final, c'était Sophia qui avait ouvert le paquet. J'ai du mal à comprendre pourquoi le fait que les objets viennent de ma part pouvaient rendre la chose plus excitante aux yeux de la rouquine, mais qu'importe. Joanne avait donc vu les pièces et avait pu estimer leur valeur. Je souris à cette remarque. Je sais déjà quelle valeur elles ont, et je sais qu'elle est énorme. Mais ce n'est pas tellement le plus important à mes yeux. La jeune femme semble ravie, et cela me convient bien. Elle me vole un baiser, mon coeur sursaute, surpris. Je n'ose rien répondre à ses énièmes remerciements, seulement sourire, et serrer un peu plus sa main entre mes doigts. Je grimace un peu quand elle réalise que son ancien supérieur maintenait toujours sa coupe pleine. Si la jeune fille, dont je ne saurais sûrement jamais le nom, ne me l'avait pas fait remarquer, je ne serais pas intervenu, ne voulant pas perturber la soirée de Joanne. J'aurais eu tort de rester dans ma bulle, à me contenter de l'observer de loin et envier son cavalier. Un cavalier qui, j'espère, se trouve aujourd'hui bien loin. « Oh non, j'aime recevoir et passer une soirée quelque part, mais je ne pense pas qu'on puisse dire que je suis fêtard, loin de là. » je réponds à sa remarque avec un rire nerveux. Tout dépend de la définition que l'on peut se faire d'une fête. On ne me verra jamais en boîte de nuit, c'est un environnement dont je me tiens le plus éloigné possible. J'apprécie les galas, à certaines occasions, mais je préfère toujours les comités réduits. Le jour où j'ai invité mes cousins à la maison afin de rencontrer Joanne fait partie du genre de moments que j'aime passer -anniversaire mis à part. Du reste, bien que je sache être à l'aise en toute situation, la foule et le mouvement ont tendance à rapidement me lasser. « Je suis plutôt le rabat-joie de service. » j'avoue, m'étant fait remarquer à plusieurs reprises qu'une personne refusant de boire ou fumer quoi que ce soit, ne cherchant pas les coups d'un soir et n'aimant pas la musique trop forte, avait un certain don pour mettre mal à l'aise ceux qui souhaitent jouir d'une nuit d'excès. La question de Joanne me fait baisser le regard. Même si je suis capable de m'ouvrir un peu plus sur cette période de ma vie, rentrer dans les détails peut être pénible. Autant pour moi que pour elle. Je ne vois pas de « bonne » manière de dire la jeune femme que je ne pensais pas avoir besoin de défouler une quelconque frustration, que ce soit à cause des études, que j'étais supposé adorer, ou à cause d'Oliver, parce que j'occultais parfaitement son absence. Et lui n'avait que deux manières de se défouler, que je me refusais, à savoir boire et fumer. Dans mon esprit malade, tout allait bien dans le meilleur des mondes à cette époque. « Rien. Je ne ressentais pas le besoin de me défouler à ce moment là. » dis-je difficilement. « C'est avec le temps que j'ai commencé à peindre beaucoup ou côtoyer les salles de sport. » j'ajoute. C'est après avoir quitté l'université, et surtout pendant mon mariage que les choses se sont envenimées. Que j'avais passé bien assez de temps à être quelqu'un d'autre. Et mes connaissances à propos de cette personne que j'étais censé jouer trouvaient leurs limites. J'ai commencé à me rebeller contre tout ceci, le monde qui m'avait fait ainsi. Celui qui rabaisse, qui blesse, qui juge, comme Joanne a pu en faire l'expérience. Il y a bien des exceptions, comme ce couple dont elle me parle, mais à moins d'avoir la chance de les croiser, tout devient facilement pénible. Légèrement perdu dans mes pensées, écoutant la jeune femme, je redeviens pleinement attentif lorsqu'elle me parle d'un homme. Je plisse les yeux, déjà jaloux de cette personne dont elle cite les qualités. Je ne comprends qu'il s'agit de moi que lorsqu'elle s'évoque elle-même. Je ris, nerveux et soulagé à la fois. Quel idiot. La jeune femme demande pourquoi je suis heureux qu'elle ne fasse pas partie de ce monde d'où je viens -cette étrange autre planète qui gravite autour de la sienne. « Parce que ça te rends bien plus authentique que toutes les personnes qu'on peut croiser dans les hautes sphères. Plus simple, mais dans le bon sens du terme. Plus douce, plus humaine. » j'explique, retrouvant son regard. « Ca fait du bien d'avoir quelqu'un de complètement extérieur à tout ça, et qui ne te jugera pas selon ces standards. Un regard neuf. » Je lui souris doucement, et viens déposer un léger baiser sur sa joue. J'ajoute, avec un clin d'oeil ; « Je pense que la petite conservatrice vaut beaucoup plus que la plupart des personnes qu'elle a pu croiser au gala. » La serveuse arrive, dépose les boissons et repart aussitôt. Le bar est plein, les commandes fusent. Je ne lui tiens pas rigueur de sa précipitation ou son manque de sourire. Mon attention se repose vite sur Joanne qui ne demande qu'à m'accompagner dans toutes les ambitions qui m'enfoncent vers plus d'obligations mondaines. Je refuse d'un signe de tête ; « C'est gentil, Joanne. Mais je ne t'imposerai pas ça. » J'ai passé tellement de temps à baigner dans un monde qui détruit si facilement tout ce qu'il y a de beau que je ne pourrais pas prendre le risque. La porte du bar s'ouvre sur une bande fort excitée venue voir un match sur les écrans. Plus de monde, plus de bruit. « On peut filer s'ils te dérangent. » dis-je après avoir bu une gorgée de mon verre, observant la horde pour me faire une idée du degré d'hostilité dont ils peuvent faire preuve envers leur environnement. Ils ne semblent pas agressifs, dans l'ensemble, mais je reste sur mes gardes.
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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyDim 5 Juil 2015 - 17:39

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne avait bien noté qu'il aimait recevoir. Son réfrigérateur n'était jamais vide, il avait une multitude de bouteilles d'alcool dans un bar alors qu'il n'en buvait pas une goutte. Il suffisait de voir la grandeur de la salle de séjour et du jardin pour voir à quel point il aimait combler ces vides par des personnes qu'il aimait. Lui qui disait être le rebelle de la famille, elle s'attendait qu'il soit un peu une référence en matière de soirées. Jamie était quelqu'un qui savait se faire apprécier. Il savait ce qu'il fallait faire pour qu'il en soit ainsi. Mais il pensait avoir beaucoup d'efforts à faire pour aimer, alors qu'il offrait déjà énormément à la belle blonde. Il se disait être rabat-joie. Joanne haussa les sourcils, cachant sa surprise. Elle ne le voyait pas du tout ainsi. "Tu as simplement ta propre idée que de passer une belle soirée." Sa main libre se posa sur sa cuisse. "... que j'apprécie tout autant." ajouta-t-elle avec un sourire tendre. Ce n'était pas très compliqué avec Joanne de ce côté-là, elle s'adaptait toujours. Hormis les galas avec la haute société, elle trouvait toujours un point de chute où se raccrocher, un détail qui lui ferait apprécier une soirée. Jamie lui confia ensuite qu'il n'avait pas besoin d'évacuer quoi que ce soit, pas la peine de se défouler. Il semblait être un peu rêver pendant qu'elle parlait, jusqu'à ce qu'elle le mentionne en utilisant la troisième personne. A sa tête, il devait certainement croire qu'elle parlait de quelqu'un d'autre. Et un soulagement, lorsqu'il avait compris que ce n'était que lui. Ca le rendait tellement attendrissant, Joanne ne put s'empêcher d'esquisser un large sourire en le voyant ainsi. "Tu pensais vraiment que je parlais de quelqu'un d'autre ?" demanda-t-elle d'une voix douce. Son visage s'approcha un peu du sien, afin d'ajouter à voix. "Tu devrais savoir qu'il n'y en a pas deux comme toi. Pas à mes yeux en tout cas. Il n'y a que toi." Peut-être avait-il besoin d'être rassuré, elle n'en savait rien. Mais elle avait l'impression qu'il avait besoin de l'entendre. Que ses sentiments étaient toujours tournés vers lui, personne d'autre. Les yeux verts de Jamie retrouvèrent sans difficulté le regard de sa belle, les maintenant prisonniers pendant qu'il parlait, déversant sans gêne des compliments. Complètement absorbée par ses mots, elle le regarda s'approcher d'elle afin de l'embrasser sur la joue et de lui faire un clin d'oeil. De l'extérieur, on n'y voyait presque rien, mais à l'intérieur, tout dégénérait. Ses yeux le montraient certainement. Son coeur se mit à battre à tout rompre, ses poumons tentant de s'adapter à cette cadence. Qu'il arrête donc avec ces petits gestes, ces petites mimiques, qui la faisait constamment fondre. "La petite conservatrice ne sait pas trop quoi dire après avoir entendu tout ceci. Juste qu'elle est éperdument amoureuse de cet homme si beau et qui est beaucoup plus humain et doux qu'il ne veuille le croire." Il n'était pas comme eux, à ses yeux. Il voulait tendre vers une vie normale, d'une personne normale. Elle ne faisait que reprendre les mots qu'il venait d'employer, espérant qu'il comprenne qu'elle ne le verrait jamais comme l'un de ces aristocrates avec qui elle avait du discuter. Jamie gardait toujours en tête de ne pas l'emmener avec lui à des soirées similaires. Il maintenant le même avis depuis leur voyage à Londres, et ne semblait pas vouloir le changer. "Tu ne m'imposes rien." dit-elle doucement, en serrant un peu plus sa main dans la sienne. "Je voulais juste que tu saches que si un jour, tu ne te vois pas y aller seul pour une quelconque raison, je serai là, et je serai ravie de t'y accompagner." L'idée qu'il ne veuille pas se montrer avec elle demeurait toujours, malgré elle. Lui adressant un sourire tendre, elle fut interrompue par ces fans dévergondés, s'installant sur une immense tablée, ne lésinant pas sur les décibels. Jamie lui dit qu'ils pouvaient très bien partir, si elle ne se sentait pas à l'aise avec leur présence. La jeune femme hocha négativement la tête, tout sourire. "Non, non, tout va bien. Ils ne me dérangent pas." dit-elle afin de le rassurer. Elle but avec la paille quelques gorgées de son cocktail préféré. Frais, sucré, donc traître par rapport à son dosage en alcool. Le barman alluma l'immense télévision clouée au mur. La serveuse arrivait auprès du fanclub avec un plateau lourdement chargé en bière. Joanne, quant à elle, rapprocha davantage sa chaise de celle de Jamie, pour se retrouver à côté de lui, et ils étaient ainsi tous les deux face à la télévision -ce n'était pas son intention première que de la regarder, juste un prétexte se mettre à côté de lui. "Ils sont devenus le centre d'attention du bar. Plus personne ne se souciera donc des quelques couples amoureux présents ici, qui préfèrent profiter de cette magnifique soirée avec sa moitié sans avoir tous les regards rivés sur eux au moindre baiser." lui chuchota-t-elle en attrapant brièvement ses lèvres. Elle lui sourit malicieusement avant de prendre une nouvelle gorgée de sa boisson. "Tu veux goûter ?" lui demanda-t-elle en toute innocence, sans se donner l'idée de le voir alcoolisé, en dirigeant la paille en sa direction.
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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyDim 5 Juil 2015 - 18:55

Incapable de me reconnaître dans les paroles de Joanne, j'étais persuadée qu'elle me parlait d'un autre « très bel homme » avec ce regard amoureux qui aurait déjà commencé à me rendre fou de jalousie. Aucune logique à cela. Après tout, elle est ici avec moi, elle n'aurait aucun intérêt à faire l'éloge d'un autre homme en ma présence au moment précis où nous essayons de reconstruire quelque chose elle et moi. Mais la jalousie et la possessivité n'ont rien de deux sentiments se prêtant à toute logique. J'étais donc surpris de comprendre qu'elle me dépeignait. Après tout, j'ai bien du mal à me croire « adorable », et encore moins à penser que n'importe qui pourrait tomber dans mes bras -de toute manière, l'idée ne m'intéresse pas, et ne m'a jamais intéressée. A mon soulagement, Joanne devine la confusion qui avait eu lieu dans mon esprit. « Oui, enfin, je... » Bredouillant, je n'articule rien de compréhensible et m'enfonce dans ma gêne alors que la jeune femme en rajoute une couche, son visage proche du mien. « Merci... » dis-je dans un souffle, ne sachant pas comment réagir autrement. Je suis loin de me penser unique ou exceptionnel en quoi que ce soit, mais j'avoue que les mots de la belle me rassurent un peu. Répondant à la liste des choses qui la différencient de toutes les femmes que j'ai pu côtoyer dans ce monde auquel j'appartiens, elle ajoute qu'elle me croit plus humain et doux que je ne peux le penser. Mon regard complètement absorbé par celui de Joanne se fait de plus en plus reconnaissant. L'homme qui avait osé lever la main sur elle n'aurait jamais pu espérer entendre de pareilles choses de sa bouche. C'est comme une nouvelle récompense à mes yeux. Le genre de mots qui m'encouragent à persévérer sur la voie que je me trace. J'aurais préféré qu'elle me mène vers plus de normalité, mais finalement, tout le contraire se produit. Je sais que la jeune femme se propose de m'accompagner avec sincérité, mais je continue à avoir du mal à l'idée d'entourer ma poupée de requins. « On verra. Mais je ne vois vraiment pas l'intérêt de te traîner dans des endroits où tu seras seulement mal à l'aise. » dis-je en haussant les épaules. Elle ne pourra pas se réfugier dans l'alcool et les petits-fours à chaque fois. Et il n'est pas rare de tomber sur telle ou telle personne se complaisant dans l'indélicatesse pour sortir un ensemble de piques désobligeantes dans le seul but de faire réagir son interlocuteur. Le boucan produit par les sportifs interrompt un instant la conversation. Tous les regards sont posés sur le groupe. Il ne semble pas gêner Joanne, qui en profite pour s'approcher un peu plus de moi. C'est idiot, mais mes joues rosissent légèrement en la sachant si près. J'acquiesce à sa remarque, souriant, attrapant ensuite son baiser au vol. En effet, plus personne ne fera attention à nous. « Donc nous sommes de nouveau un couple. » dis-je, malicieux, mon visage restant près du sien. « C'est toi qui vient de le dire. » j'ajoute en haussant de nouveau les épaules, l'air parfaitement innocent. L'idée est séduisante. J'ai beau me considérer avec et appartenant à Joanne, le mot « couple » restait largement en retrait, ne pensant pas que nous pouvions déjà nous reconsidérer comme tel. Délicatement, je l'embrasse un peu plus longuement. Ses lèvres ont déjà le goût de son cocktail, mais elle me propose de le goûter à la paille. « Je dois avouer quelque chose. Ne te moque pas. » dis-je, gêné par ma confession -aussi anodine soit-elle. « Je n'ai jamais touché à de la vodka de ma vie. » Et c'est certainement un sacré exploit, d'être parvenu à se tenir loin de cet alcool pendant trente-quatre ans. A vrai dire, il y a un tas de boissons auxquelles je n'ai jamais goûté. Le rhum et le whisky, entre autres, dont l'odeur a toujours suffi à me faire fuir. J'attrape néanmoins la paille du verre de Joanne et aspire une très fine gorgée de son cocktail. Forcément, ma gorge plus délicate ressent immédiatement l'alcool qui se cache entre les jus et me fait légèrement grimacer. « Et je crois que ce n'est pas fait pour moi. » Forcément, après toute une vie sans. Je prends une gorgée de mon propre verre pour calmer la brûlure dans ma bouche. « L'une des très rares cuites que je me suis permises, c'était à la Tequila, dans un bar à shots à Londres. J'avais mieux tenu que ce qu'on pourrait croire. » Je me garde bien de dire que j'étais accompagné de Kelya ce soir-là, très grand amatrice de Tequila, et buveuse imbattable. Pour les souvenirs que j'en ai, cela avait été une excellente soirée. « Le retour à Cambridge le lendemain avait été plus compliqué par contre. » Prendre la voiture ce matin-là n'avait pas été la meilleure idée que j'ai eue. L'écran allumé, le match commence -rugby, donc, la horde exclame son impatience. Je souris en découvrant les équipes s'opposant. Angleterre – Australie. « Ouh, je sens que je vais devoir remballer mon accent avant de me faire attaquer. » dis-je en riant. Il y a des chances pour que je sois le seul anglais pur sang de ce bar bondé de sauvages australiens. Je ne donne pas cher de ma peau si je venais à être repérer. « Envie de parier sur l'issue du match ? » je lance à Joanne avec un regard joueur.
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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyDim 5 Juil 2015 - 20:25

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Jamie n'acceptait jamais les compliments. Toujours à bredouiller quelque chose alors qu'il n'avait pas de mot, à ne pas s'y retrouver dans ce qu'elle pouvait lui dire. Alors il la remercia, tout simplement, sans jamais savoir où se mettre. A croire que l'on ne le complimentait jamais. Ou alors, on le faisait, mais dans le cadre dans lequel il avait grandi. Il devait certainement ne pas en croire un mot et se contenter de sourire et de remercier avec un de ses sourires charmeurs, juste pour dire quoi. Il ne prenait peut-être jamais les compliments sérieusement, et que là, avec Joanne, il la pensait sincère, et ça devait certainement le toucher pour qu'il en soit ainsi déstabilisé. La jeune femme lui sourit tendrement, en passant quelques doigts sur sa joue avant qu'ils ne retrouvent leur position initiale. Il restait assez borné concernant les galas, Joanne pensait qu'elle ne pourrait jamais rien y changer. Il ne comprenait pas qu'elle était prête à aller avec lui, uniquement pour lui, qu'ils arrivent à recréer leur bulle quand la soirée deviendrait peu supportable, et repartir de plus belle. Il ne s'était jamais véritablement réjoui d'aller à ce genre d'événements, du moins, quand elle voyait le moment où il devait y aller. Elle se disait que laisser cette possibilité de s'y rendre en sa compagnie lui serait agréable. Peut-être qu'elle avait complètement tort à ce sujet. C'est pourquoi elle ne dit plus aucun mot à ce sujet. Le bel homme préféra revenir sur un mot que Joanne venait tout juste d'employer. Couple. Ne bougeant pas d'un pouce, son sourire s'élargit, ses yeux pétillèrent. "Oups! Je suis grillée..." dit-elle, rieuse, ne quittant pas une seconde son regard. Elle restait ainsi quelques secondes, ne pouvant s'empêcher de sourire. "Pas pour toi ?" lui rétorqua-t-elle à voix basse, peu de temps avant qu'il ne s'empare de ses lèvres. Le moindre contact un tant soit peu intime avec lui lui faisait exploser son coeur dans sa poitrine. Il s'était exécuté avec une telle délicatesse, une telle tendresse. Vint un instant de confession. Joanne le regarda de manière perplexe lorsqu'il lui demanda de ne pas se moquer de lui. Elle l'écouta attentivement en ne put cacher sa surprises en disant ne jamais avoir touché à la vodka. Joanne ne put s'empêcher de rire, mais c'était plus par la surprise que par moquerie, vraiment. "Les rôles s'inversent alors. C'est moi qui te fais découvrir des choses que tu ne connais pas, pour une fois." dit-elle, amusée. Il fit tout de même l'effort de goûter au cocktail, et grimaça. Joanne rit joyeusement. "N'exagère pas. Là, tu ne sens presque rien, tout est recouvert par le sucre des jus de fruits." Elle but à son tour une gorgée. "C'est traître comme boisson, mais qu'est-ce que c'est bon." Alors qu'elle continuait à siroter son cocktail, il fit part de sa seule et unique cuite de sa vie. Difficile de l'imaginer ainsi, se dit-elle en fronçant légèrement les sourcils. Elle ne l'avait jamais vu toucher une goutte d'alcool, si ce n'est pour goûter son cocktail. "Dommage pour toi, tu rates de très bonnes recette de cocktails." dit-elle, les yeux remplis de malice. "Jamais de cuite pour moi. J'arrivais toujours à m'arrêter quand il le fallait. Et il faut quelques uns de ces verres pour en arriver là. J'ai encore de la marge. Ca n'a jamais été mon but de toute manière." Elle ne voyait aucun intérêt à boire jusqu'à en vomir. C'est pourquoi elle arrêtait jusqu'à ce qu'elle sentait que ça ne lui apportait plus grand chose de bon mis à part un léger mal de ventre. A partir de ce moment-là, elle se mit à boire des softs ou de l'eau pour le reste de la soirée. Comme elle le disait, elle tenait relativement bien l'alcool. Elle devenait juste beaucoup moins timide, et disait directement ce qu'elle pensait. Plus joyeuse et un peu plus osée peut-être, une Joanne que l'Anglais n'avait pas eu l'occasion de connaître pour le moment. Le match de rugby venait tout juste de commencer. Joanne le regarda tendrement. "J'aime beaucoup ton accent, moi, garde-le." dit-elle avant de l'embrasser une nouvelle fois, caressant sa cuisse avec son pouce. Il était de nature très joueur ce jour-là, elle adorait le voir ainsi, et comptait bien lancer des paris à son tour. Elle rit, et réfléchit à l'enjeu de leur pari en buvant sa boisson. "D'accord." répondit-elle, l'air malicieux. "Si l'Angleterre gagne...." Elle y pensa encore pendant quelques secondes. "Si l'Angleterre gagne, je.... je rentre avec toi ce soir." Histoire d'être ensemble, de passer à nouveau une nuit ensemble, juste pour le sentir à nouveau contre elle. C'était une chose qui lui manquait énormément. "Si tu le veux, bien sûr." ajouta-t-elle plus timidement. "Et si l'Australie gagne..." Avant qu'elle ne lui propose de décider son enjeu à lui, le groupe de fans hurlèrent en voyant -déjà- leur équipe mettre un premier essai. L'un d'eux se leva sur sa chaise, et cria dans l'ensemble du bar. "A chaque points marqués par l'Australie, la tournée, c'est pour nous !" Tous les clients s'exclamèrent de joie en levant les bras, Joanne regardait autour d'elle l'effervescence qui montait, l'ambiance devenant très chaleureuse. Elle rit, alors que les serveurs se hâtaient à faire ces dizaines de boissons pour l'ensemble des lieux, même le patron s'y était collé. Sans plus tarder, on servit les shots à toutes les tables. Elle en porta un sous son nez, afin de deviner ce dont elle s'agissait. "Désolée pour toi, c'est de la vodka-caramel." dit-elle, tout sourire. Alors que tout le monde se préparait à trinquer à l'unisson, Joanne posa son verre de cocktail sur la tablea afin de saisir les deux verres à shots, un dans chaque main. "Je suppose que je vais devoir boire pour toi alors." dit-elle en haussant les sourcils, comme si elle en était obligée. L'ensemble des Australiens hurlèrent à la santé de leur équipe, Joanne y compris -oui, elle faisait partie de ces femmes qui appréciaient regarder du sport de temps en temps. Puis elle but le premier verre d'un traite en unisson avec les autres, prête à enchaîner avec le deuxième. Elle ne cherchait même pas à le narguer avec ça, et le voir alcoolisé n'était pas nécessairement une chose qu'elle voulait voir. A partir du moment qu'elle continuait à passer un bon moment avec lui. "Et si l'Australie gagne, alors ? 

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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyLun 6 Juil 2015 - 9:05

Le pire, lorsqu'on ne fait pas partie de la catégorie fort majoritaire des personnes habituées à l'alcool, c'est sûrement l'odeur. Le goût passe au bout de quelques gorgées, le temps d'habituer le palais. Mais l'odeur, ça ne passe décidément pas. L'habitude atténue ce genre de choses. « Crois-moi, quand on ne boit que rarement, on sent la moindre goutte d'alcool. » dis-je à Joanne, persuadée que j'exagère ma réaction à ma gorgée de son cocktail. Mais elle a raison, le mélange n'est pas mauvais. Elle m'explique qu'elle n'a jamais vécu de cuite, dans le sens radical du terme. Je suis bien d'accord quant au fait qu'il faut savoir s'arrêter quand il le faut. Je n'ai jamais compris ces personnes qui sont à la recherche du néant, ce verre de trop qui les fera sombrer, la tête la première dans la cuvette des toilettes. Une chose qui arrive souvent lors des soirées étudiantes dont nous parlions plus tôt, et une autre raison à ajouter sur la liste de celles qui m'incitaient à m'en tenir à bonne distance. Je me contente très bien de cocktails sans alcool. Le goût est sensiblement le même après tout, l'affreuse brûlure dans le fond de la gorge en moins. « Tu veux me voir tué par une horde d'australiens, c'est ça ? » je lance avec un regard faussement mauvais à Joanne qui me demande de ne pas chercher à masquer mon accent. De toute manière, même si je le voulais, je ne le pourrais sûrement pas. J'en suis difficilement capable, et pas seulement parce que je tiens à ce détail qui fait partie de mon identité -et dont je suis assez fier-, mais parce que je suis particulièrement mauvais en matière d'accents. Et puis, masquer une diction d'aristocrate relève de l'impossible. « Je les vois déjà tous défiler dans Brisbane avec des torches et ma tête sur un pique. » j'ajoute en reprenant une gorgée de ma boisson avant de lancer les paris. La jeune femme accepte de jouer le jeu, ce qui me fait largement sourire. Je la laisse décider de l'enjeu. Et manque de m'étouffer avec une gorgée lorsqu'elle exprime quel serait le prix en cas de victoire de mon pays. « Vraiment ? » Je la regarde avec des yeux ronds, surpris. Bien sûr, une partie de moi demande de refuser cette option et commence déjà à prier pour une victoire de l'Australie, martelant que cela est loin d'être raisonnable. Mais elle se laisse écraser par mon vif souhait de l'avoir à la maison cette nuit. J'acquiesce d'un signe de tête, essayant de ne pas trop sourire pour masquer quelque peu la joie de l'entendre proposer une chose pareille. « D'accord. » Une acclamation générale nous interrompt. Un premier essai vient d'être marqué par les Australiens. Les supporters lancent une tournée générale. La première d'une longue série si les Australiens enchaînent les points. Je passe une main sur mon visage, priant pour que cela ne soit qu'une blague. Mais non, les shots arrivent sur la table. « Oh mon dieu... » Vodka-caramel, qu'est-ce que c'est que ce truc ? Mes yeux sortent de mes orbites lorsque Joanne s'empare des deux verres et en vide un. Parée à faire subir le même sort au second. Rapidement, je le lui prends des mains, sous son nez. « Ah non, hors de question. Donne-moi ça ! » Deux shots à chaque point, et puis quoi encore. Avant qu'elle puisse dire quoi que ce soit, je bois d'une traite le contenu du shot. Je ne peux pas m'empêcher de tousser un peu en grimaçant. Quelle horreur. Soudainement, toutes les parties divergentes de moi-même prient à l'unisson pour une victoire de l'Angleterre. « Si l'Australie gagne, nous serons obligés de dormir dehors parce que j'aurais trop bu pour conduire. » dis-je spontanément en riant. Ce qui, en soi, est loin d'être faux. Mais je ne compte pas accepter de boire jusqu'à être incapable de rentrer chez moi. « Je plaisante, je fais attention. » Je réfléchis finalement à la récompense en cas de victoire de l'Australie, le regard rivé sur le match -ce qui détourne assez souvent mon attention de ma réflexion en cours et me fait donc rester silencieux un petit moment. Finalement, j'annonce ; « Si l'Australie gagne… Je te monopolise jusqu'à ce que j'accepte de te raccompagner. Demain matin, peut-être. Ou peut-être pas. » J'hausse les épaules, l'air innocent. Hors de question pour moi de me défaire d'elle tant que je peux l'avoir près de moi. « Je sais, je gagne dans tous les cas. Je n'ai jamais dit que j'étais bon joueur. » Et encore moins bon perdant. Je lui tire la langue, me fichant bien de toute forme de plainte à ce sujet. Une poignée de minutes plus tard, l'Australie marque un nouvel essai. Donc une nouvelle tournée. J'attrape mon shot et le bois avant que Joanne ne puisse s'en emparer. « Au prochain verre, tu pourras commencer à me demander tout ce que tu veux. » dis-je, espérant qu'il n'y aura pas de prochain verre avant un certain temps, histoire de laisser le temps à mon corps d'évacuer un peu de l'alcool qui vient se déverser dans mes veines.
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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyLun 6 Juil 2015 - 15:03

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Joanne rit en l'entendant qu'il se ferait tuer par les natifs de ce pays si l'on découvrait que ce cher gentleman était bien anglais. "Je te protégerai s'il le faut." lui lança-t-elle, le regard amusé. Elle n'avait tellement pas la carure d'être en capacité de défendre qui que ce soit, certes, mais elle se surprenait à avoir du répondant de temps en temps. "Nous ne sommes pas si sauvages que ça..." dit-elle doucement. "... mon cher côlon." Elle posa son avant-bras sur l'épaule de Jamie, sa main ayant alors accès à sa joue afin de la caresser. "Mais certainement beaucoup moins civilisés que toi, à n'en pas douter. Et particulièrement fier de notre équipe de rugby." ajouta-t-elle avec un sourire en coin. Le pauvre devait certainement se forcer à ravaler sa fierté anglaise, seul au milieu de cette foule originaire du pays des kangourous. Jamie fut à deux doigts d'avaler de travers lorsqu'elle suggéra l'enjeu mis sur le pari par rapport au match. Elle se doutait qu'elle le surprendrait un peu, qu'elle prenne ainsi les avants. Il semblait surpris que cela vienne d'elle, la regardant avec d'immenses yeux. Il se retenait de sourire, finissant par donner son accord. Les shots venaient tout juste d'être servis, celui de Joanne bu. Il s'empara de son verre lorsqu'elle comptait l'ingurgiter, et n'hésita pas une seule seconde pour le boire cul-sec. Elle le regarda, impressionnée. "Raison de plus que je boive tes verres, alors." dit-elle, faussement désolée de la situation. Si l'Angleterre venait à gagner, il dit qu'il n'accepterait de la raccompagner que quand il le déciderait. "Tu es donc un mauvais joueur particulièrement possessif." conclut-elle d'un air tendre, tout sourire. "Mais ça tombe plutôt bien, je n'avais rien de prévu mis à part notre sortie, ce week-end." dit-elle en haussant les épaules. Elle avait fait en sote de ne pas être prise le dimanche, avec cet espoir de fou qu'il voudrait peut-être la revoir, passer plus de temps avec elle. Tout ce qu'il s'était passé jusqu'ici était bien au-delà de ses espérances. Se faisant soudainement plus sincère, et donc, beaucoup plus timide, elle tenait encore une fois à se justifier. "C'est juste... ça me manque. De dormir avec toi." Elle ne pensait pas à tout ce qui pouvait potentiellement se passer sur ce lit, mais le simple fait de s'endormir en le sachant à ses côtés. Sentir son corps contre elle et savoir son bras entourer son corps, se laisser imbiber par sa chaleur, réconfortante, agréable. Elle voulait certainement retrouver ces contacts oubliés avec lui, afin d'essuyer les événements qui les avaient conduit à une séparation temporaire. Ne plus jamais penser au jour où il avait levé la main sur elle, uniquement ceux où il l'embrassait passionnément, la prenait dans ses bras jalousement, où il ne se sentait pas capable de se défaire d'un contact physique avec elle. Un nouvel essai de marquer. Jamie était une personne très réactive et rapide, et prit d'assaut le shot qui lui était destiné. Il disait qu'après avoir avalé un troisième verre, elle pourrait lui demander tout ce qu'elle voulait. L'opportunité était intéressante, il fallait le reconnaître. Son visage s'approcha du sien, captant son regard afin qu'il ne le fuit pas pour regarder un peu le match, le temps de quelques secondes. "Qu'est-ce que je pourrai te demander, par exemple ?"[/color] Son regard pétillait. Ce n'était pas correct d'abuser d'une faiblesse suite à la consommation d'alcool, mais l'idée était attirante. "Je crois que vu l'état dans lequel je suis, toi, tu peux déjà le faire avec moi." Après un cocktail terminé et deux shots bus sans hésitation, il était normal de se sentir quelque peu désinhibé. Les chants d'encouragement allaient bon train, alors que Joanne parvint à capter l'attention de la serveuse en lui montrant leurs verres vides, demandant ainsi la même chose, sans même demander à Jamie. L'employée fit un signe de tête montrant qu'elle avait bien compris et s'activa à passer la commande auprès du barman. L'Angleterre venait juste de faire un drop, à la déception du groupe de fans. "Au moins, ils n'auront pas l'occasion d'humilier l'Angleterre avec un zéro pointé, c'est déjà ça." dit-elle pour le taquiner. Ils regardaient pendant quelques temps le match, sans trop de rebondissements. Les yeux bleus de la jeune femme se rivèrent alors sur Jamie, concentré sur l'écran. D'une main, elle fit pivoter sa tête en sa direction, et le regarda tendrement. "Je pense qu'on le saura quand l'un ou l'autre marquera." lui chuchota-t-elle, avant de déposer très lentement ses lèvres sur les siennes, comptant bien lui offrir un long baiser.

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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyLun 6 Juil 2015 - 17:14

J'imagine bien Joanne, et ses trente-cinq kilos toute mouillée, essayer de s'interposer entre moi et la horde de fans de rugby. L'image me fait rire. Je ne remets pas en doute la fierté australienne pour leur équipe, et c'est bien la raison pour laquelle je me fais tout petit. De toute manière, je n'aurais sûrement personne pour supporter avec moi l'équipe adverse. Je préfère parier dans mon coin avec la belle. Un pari plutôt inutile, puisque dans un cas comme dans l'autre, l'issue est la même ; rester aussi longtemps que possible ensemble, passer le temps l'un auprès de l'autre. Refuser de se quitter. « Tu n'as encore rien vu de ma possessivité. » dis-je avec un rire. Madison m'a plus d'une fois reproché ma tendance à l'étouffer à Londres. Et elle n'est sûrement pas la seule à l'avoir pensé. Je surprotège les personnes que j'aime, les garde à l'abri de tout, même d'eux-même. J'ai beau essayer de faire des efforts concernant cette facette de ma personnalité, il est bien difficile du lâcher du leste. Mon obsession du contrôle s'applique aussi aux personnes. Mais je sais bien que ce n'est pas un droit que je peux m'octroyer. Etrangement, la seule personne de mon entourage proche qui n'a absolument jamais eu à subir mon caractère a été ma propre femme. Enora a toujours été libre comme l'air. Je n'en avais rien à faire. Je l’appréciais, sans réellement lui conférer de valeur. Le genre d'amie qu'on perd facilement de vue. « Attends que je termine d'aménager les combles de la maison pour t'y garder prisonnière toute la journée. Là seulement, tu pourras dire que je suis possessif. » j'ajoute avec un sourire trahissant ma plaisanterie. La possibilité de pouvoir monopoliser Joanne la journée demain me convient bien également. A vrai dire, sans une once de patriotisme, j'ai de plus en plus envie que l'Angleterre gagne ce fameux match -une victoire écrasant, si possible. Juste pour pouvoir me réveiller auprès d'elle demain matin. Comme lisant dans mes pensées, la jeune femme avoue que dormir ensemble lui manque. Elle n'a pas idée de la difficulté que j'ai pu éprouver à passer des nuits sans elle les premiers jours après son départ. Ce fut loin d'être facile de se sentir mal en point physiquement, moralement, et le vivre seul. « Ca me manque aussi. » je souffle. La nuit a toujours été une alliée pour nous. Les joues rosissant légèrement -mais mettons cela sur le dos de l'alcool réchauffant mon corps- j'ajoute à voix plus basse ; « J'ai… J'ai seulement peur de ne pas pouvoir rester très civilisé si j'ai la compagnie d'une aussi belle femme dans mon lit. » Là aussi, disons que l'alcool parle. Cela sera plus simple que d'avoir à assumer pleinement ce genre de confession. Je vais sûrement réussir à faire regretter son pari à Joanne. De toute manière, l'Australie est bien partie pour gagner le match. La jeune femme commande de nouvelles boissons. Visiblement, le verre qui déliera définitivement ma langue ne devrait pas tarder à atterrir sur la table. En attendant, Joanne réfléchit aux questions qu'elle pourrait me poser. « Aucune idée. » dis-je en haussant les épaules, mon regard restant parfaitement planté dans le sien. J'ai en tête James, sa visite au milieu de la nuit il y a quelques jours. Le fait, bien trop vrai, qu'un de mes proches à l'époque ne me connaissait absolument pas. « J'ai un vieil ami qui m'a bien fait comprendre que je suis beaucoup trop secret sur pas mal de sujets. Alors autant sauter sur l'occasion pour... » Je cherche les mots qui colleraient bien à ce que je ressens à chaque fois que je suis obligé de parler plus que je ne choisis moi-même de le faire sur certains sujets. « … m'ouvrir comme une huître. » Pas forcément élégant, mais assez proche de la vérité. J'ai ma coquille, très solidement fixée, et il n'est pas rare de voir certaines personne perdre patience avec moi. Joanne avoue que je pourrais également lui demander ce que je veux. Je secoue négativement la tête. « Je ne vois pas vraiment quoi demander. La chose la plus obscure à ton sujet, hormis les raisons complètement incompréhensibles qui te poussent à être ici, c'est sûrement ton ex mari, et je ne suis pas certain d'avoir envie de poser la moindre question là-dessus. » Pour ne pas dire qu'il est hors de question d'aborder un tel sujet. Parce qu'une personne qui vit bien son divorce et s'en détache assez facilement montre un sacré manque de sentiments pour son ex. La jeune femme, est incapable d'évoquer son divorce sans verser de larmes. Et cela est trop proche d'une réminiscence de sentiments à mes yeux. Le genre de choses que je ne tiens pas à entendre. Une montagne de soupirs de déception s'élèvent. Je jette un coup d'oeil à l'écran pour m'apercevoir que l'Angleterre a marqué, souriant. « Attends de les voir remonter, vers la fin du match, tu verras pour qui sera l’humiliation. » dis-je, sûrement un peu trop fort, parce que je sens une paire d'yeux se poser sur moi non loin de nous. Je croise le regard de l'homme en question, et le fuis aussitôt, me retournant vers l'écran en me mordant la lèvre. Grillé. Une main de Joanne vient tourner mon visage vers elle. Avant que je puisse réaliser quoi que ce soit, ses lèvres sont apposées aux miennes. Je prolonge tendrement son baiser, quelques secondes, puis encadre son visage avec mes mains pour l'embrasser un peu plus intensément, longuement. Petit à petit, mon coeur accélère. Elle m'a manqué, terriblement. Je me fais une raison et lâche ses lèvres. Mais mon front reste contre le sien. « Merci d'être là. D'accepter de me… de nous donner une chance. » je murmure, caressant sa joue du bout du pouce. Je ris doucement, nerveux. « Tu as dit que tu aimes quand je radotes, alors je radote. » La serveuse arrivant pour déposer nos verres, je me détache de la jeune femme, glissant avant cela un « Je t'aime. » à son oreille. Je m'apprête à boire mon verre lorsque j'ai une illumination. « Oh, j'ai une question. » Nouveaux soupirs de déception. Egalité. Je m'interrompt le temps de regarder l'essai être transformé, le ballon filant dans l'air entre les poteaux. Avantage pour l'Angleterre. Mon attention de reporte sur Joanne. Ah, ma question. « Pourquoi tu m'as envoyé ce sms, l'autre soir, au gala ? »
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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyLun 6 Juil 2015 - 18:25

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Elle ne voyait qu'une partie de sa possessivité et le savait. Jamie devait certainement tenter de cacher cette partie de lui afin de ne pas se faire voir d'une manière qu'il ne voudrait pas. Joanne le regarda avec intérêt et curiosité. Une part d'elle mourrait d'envie de savoir ce dont il était prêt à faire, en tant qu'homme possessif et jaloux. L'autre le craignait, étrangement, sans être en mesure de l'expliquer. "A quoi dois-je m'attendre, alors ?" demanda-t-elle, ne cédant pas à son envie irresistible de poser des questions à ce sujet. Elle se mordit la lèvre inférieure, se disant qu'il y avait des chances qu'elle regrette de lui avoir posé cette question. La jeune femme haussa les épaules, plus hésitante à ce qu'elle comptait partager. Elle chuchota "Comment t'es-tu senti quand.. quand je t'ai dit qu'un homme m'avait embrassé ? Quand tu voyais Lionel rester près de moi ?" Toute personne décente rêverait de croire qu'il s'en mordait les lèvres, qu'il ne pouvait pas supporter ces images en tête et qu'il ne voulait qu'une chose: récupérer quelque chose qui est à lui. Joanne ne savait pas à quoi s'attendre de savoir, et était vraiment curieuse de sa manière de pensée dans ces cas-là. Jamais elle ne penserait être désirée par quelqu'un d'autre, parfois même par lui, même s'il le lui répétait constamment. Elle ne voulait pas l'admettre, encore moins l'accepter. Il disait que ça lui manquait aussi, de dormir ensemble, et préféra rapidement partager ses craintes. Le simple fait qu'il pense à ceci, qu'il le mentionne, qu'il confie ses appréhensions, disant qu'il ne se serait certainement pas capable de retenir ses désirs, fit automatiquement accélérer son rythme cardiaque. Ses joues rougirent de plus belle, alors qu'elle baissa les yeux afin de ne pas voir qu'il constatait sa gêne. Quelques secondes de silence entre eux passèrent avant qu'elle ne dise, beaucoup plus timidement. "On y est déjà arrivé... pourtant. Quand tu étais chez moi, avant... avant Londres. Tout était là pour que ça se fasse, et nous... nous avions su y résister..." Elle bégayait, ne trouvant pas ses mots. L'envie, le désir, l'amour, tout était là ce soir-là, et ils ont su se retenir. C'était certainement la seule fois, mais cela prouvait qu'ils en étaient capables. Joanne ne savait pas si elle parviendrait à repasser ce cap, reprendre ce type d'ébats après qu'il ait levé la main sur elle. Pourtant, elle savait qu'il ne recommencerait certainement plus, mais beaucoup de choses avaient changé. Ils se connaissaient un peu plus, avaient vécu une séparation, s'étaient vus sous un autre jour. Ils étaient différents, et Joanne craignait énormément le moment où elle devrait se montrer à lui, à nouveau, accepter qu'il la regarde, qu'il la touche. Toute sa pudeur était revenu au grand galop depuis, si ce n'est encore plus qu'elle ne l'était déjà avant. "Je pense pas que je... non... Je voudrais juste dormir avec toi, te savoir contre moi." Rien que cela suffirait à la combler pour cette nuit-là, mais ils n'y étaient pas encore. Jamie raconta qu'un vieil ami de lui -elle supposait qu'il venait de Londres- lui avait dit qu'il était resté très secret, trop secret. "Ouvre-toi quand tu te sentiras prêt, alors." dit-elle avec un sourire tendre. Elle avait déjà vu ce que ça donnait lorsqu'on le forçait à parler, elle l'avait déjà fait, et subi les conséquences. Jamie se posait des questions sur les raisons qui l'avaient poussé à être auprès de lui, et aussi sur son ex-mari. Elle se montra soulagée et reconnaissante qu'il ne veuille pas en savoir davantage. Joanne n'avait que très peu de nouvelles de son ex-mari, pour ne pas dire que c'était le néant. Ca l'arrangeait, dans un sens de ne pas le voir. Parce qu'elle n'avait aucune idée de la manière dont elle réagirait s'ils venaient à se croiser un jour. Elle ne savait pas si elle l'aimait encore, ou le détestait de l'avoir laissé toute seule sans vraiment d'explication -même si elle n'a pas cherché à savoir, ne souhaitant pas rendre la situation encore plus difficile. Elle ne savait pas si elle retombrait dans ses bras la minute où il lui sourira où si ce ne serait que des larmes. La seule chose qu'elle savait à ce sujet, c'est qu'en parler était toujours très difficile pour elle. Si elle le pouvait, elle oublierait tout. Jamie jubilait en voyant les Anglais remonter dans les points. Leurs lèvres se touchèrent à nouveau, s'adoptèrent encore, ne pouvant se passer du contact des autres. Il augmenta son emprise sur elle en prenant son visage entre ses mains, en intensifiant leur baiser qui faisait danser le coeur de Joanne dans le poitrine, prise soudainement dans une légère bouffée de chaleur. Elle aurait pu très facilement succomber à son charme, le laisser être autant possessif, comme il savait le faire. Là, elle se rappelait à quel point elle l'aimait, elle aimait le savoir près de lui, à quel point elle aimait être en contact avec ses lèvres, pour ne jamais s'en détacher. Jamie rompit de lui-même le baiser, retrouvant en face de lui une jeune femme avec une respiration haletante, les joues chaudes et rosées.Il la remercia, une énième fois. Elle rit nerveusement avant de nicher son visage au niveau de son cou pendant quelques instants. Ils s'éloignèrent l'un de l'autre lorsque la serveuse arriva apporter de nouveau verres. Les deux équipes étaient dès à présent à égalité. Enfin, une question lui vint en tête. Joanne sirota son cocktail avec sa paille qu'elle faisait tournoyer dans la boisson. "Parque que je voulais que tu me remarques." commença-t-elle, avec un sourire plus que gêné. "Je n'osais pas t'écrire avant cela, et quelque chose me disait que c'était le moment. Que tu vois que je suis toujours là. Que je ne t'ai pas oublié, qu'il n'y a que toi." Elle haussa les épaules. "Je pensais aussi que... si tu savais que j'étais là, tu n'irais pas voir ailleurs. Je..." Elle fuyait son regard, ne se sentant pas fière de son attitude. "J'avais beaucoup de mal à te voir être embarqué par une femme, puis de parler avec une autre. Avec toujours cette crainte que tu trouves meilleur ailleurs- ce qui ne doit pas être très difficile." Elle marmonna dans sa barde la dernière partie de la phrase. "Malgré... malgré tout ce qu'il s'est passé, je voulais quand même que tu sois à moi." dit-elle plus franchement. Elle ne se pensait pas être si jalouse à son égard, elle ne connaissait pas ce sentiment auparavant, et se détestait de se sentir ainsi. A ce qu'il ne soit qu'à elle. Une jalousie presque maladive. "Et toi ? Pourquoi es-tu venu m'extirper de l'emprise de Lionel ?" demanda-t-elle en contrepartie, avant de porter le cocktail à ses lèvres. Le temps défilait, et les scores montaient. L'Angleterre était toujours en tête, mais de peu de points. Le club de fans était plus que nerveux, un peu plus calme qu'auparavant, mais l'effervescence se faisait toujours sentir. Joanne sentait les effets de l'alcool sur elle. Rien de bien méchant, des sentiments de vertige, elle disait ce qu'elle pensait sans trop de regrets, un début de désinhibition. Puis aussi, cet étrange sensation qui grimpait en elle, accroissant curieusement les sentiments qu'elle avait pour lui. Mais non, elle faisait tout pour contenir ces désirs, et se contenter de l'instant présent et de ce qu'il se sentait prêt à lui donner.

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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyLun 6 Juil 2015 - 19:31

Je vois bien venir Joanne et ses questions sur ma jalousie maladive, ma possessivité. Je souris, amusé par sa curiosité à ce sujet pourtant délicat. A vrai dire, je prends ses questions pour un jeu. Cela me permet d'être plus à l'aise pour lui répondre. De toute manière, s'il est quelque chose que je ne peux nier, c'est le don que j'ai pour étouffer mes proches. Sûrement le traumatisme, la peur de perdre quelqu'un d'autre, qui influencent grandement cette partie de moi. Je ne donne pas mon affection à n'importe qui, je peur d'être blessé. Et une fois cette affection donnée, j'en protège le destinataire, de crainte d'être abandonné. Rien de plus logique après la perte de mon frère, et les nombreuses, longues années de solitude qui ont suivi. La liste de tout ce que je pourrais faire pour garder une personne près de moi est longue et pleine d'excès. Je ne préfère pas la dicter à Joanne. En revanche, je réponds à sa question concernant le baiser qui lui a été donné et son ancien supérieur, sans vraiment d'hésitation. « J'avais l'impression qu'on venait souiller ma propriété. » Phrase qui doit sûrement faire peur, dite ainsi de but en blanc. « Je sais, c'est affreux dit ainsi. » Je ris légèrement. Malgré ça, je n'ai pas honte de mes paroles. Je ne devrais pas considérer Joanne comme ma propriété, elle n'a rien d'un objet sur lequel je peux écrire mon nom pour marquer son appartenance. Pourtant, c'est ce que je ressens. Elle est mienne, et je suis à elle. « Je ne supporte pas l'idée que quelqu'un d'autre puisse te toucher. » Poser ses mains où j'ai posé les miennes, l'embrasser sur ces lèvres que j'aime tant ; mes baisers, mes caresses ont marqué mon territoire sur son corps, et personne ne doit s'y risquer. « Te regarder passe encore. Je trouve qu'il y a toujours quelque chose de plaisant à voir des regards charmés se poser sur toi quand je suis là. » Elle répondra sûrement qu'ils n'existent pas, ou qu'elle ne les voit pas. Qu'importe, ils sont bel et bien là. Car comme l'a dit maladroitement ce cher Lionel, Joanne est une beauté. Et j'aime être l'homme qui a acquit le droit d'être à son bras. « Parce que j'ai la chance d'être avec cette magnifique femme qu'ils envient, et pas eux. » dis-je avec un sourire. C'est égoïste, je sais. Cela non plus, je ne peux pas le cacher, le nier. Je suppose que possessivité et égoïsme vont de paire, en fait.
J'ai du mal à cacher une pointe de déception lorsque Joanne m'assure qu'elle ne souhaite rien d'autre que passer la nuit près de moi. Je la comprends, j'acquiesce, étant d'accord avec elle dans le fond. Le temps n'a pas suffisamment fait son œuvre pour que nous puissions franchir cette étape. Mais cela reste, à mes yeux, un subtil rejet, difficile à entendre. Je ne réponds rien d'autre qu'un sourire emprunt d'un peu de tristesse. Dans ce domaine là aussi, elle me manque. Je suppose que cela se ressent facilement dans le baiser que nous avons échangé. Ma manière de lui dire que je l'aime. Cela a toujours été ma seule arme pour lui montrer à quel point elle compte à mes yeux.
J'en viens à demander à Joanne la raison pour laquelle elle m'a fait remarquer sa présence au gala, plutôt que de préférer poursuivre la soirée chacun de son côté. La tête nichée au creux de ma main, je l'écoute attentivement, souriant légèrement, puis de plus en plus à force de l'entendre dire que la présence d'autres femmes l’inquiétait. « Toutes les personnes avec qui j'ai été ce soir là m'ont reproché d'être distrait. » dis-je, me souvenant avoir complètement perdu le fil d'une conversation plus d'une fois, et ayant parfois l'air bien impoli. « Je passais mon temps à te chercher. » Le fait est que dès que mon regard tombait sur elle, ma bulle se refermait sur moi-même, me coupant du reste du monde pour l'admirer, veiller sur elle, envier son cavalier, m'enfoncer un peu plus dans une jalousie silencieuse. « Je n'arrivais pas porter mon attention sur quoi que ce soit d'autre. » Humain ou objet. Même lorsque je n'avais pas connaissance de sa présence, Joanne continuait d'envahir mon esprit, rendant toute autre femme inintéressante. La mi-temps du match est sifflée, le barse fait soudainement plus bruyant. De nombreuses commandes fusent vers le barman qui s'active. La serveuse recommence à courir. A ce moment, ma chère nation tient tête aux Australiens. J'espère qu'il en restera ainsi. En juste retour de ma question, la belle me demande pourquoi j'étais venu me confronter à son ancien supérieur. Toujours sans sourciller, la langue finalement bien déliée, j'avoue sans réfléchir ; « J'étais inquiet. » Ce n'est sûrement pas la réponse qu'elle attend, pour le coup. Je ne suis pas venu réclamer mon dû héroïquement. Comme je lui avait expliqué par le passé, c'est une chose que je ne me serais pas permise. « J'avais remarqué que ta coupe était constamment pleine, alors j'ai eu peur qu'il cherche à profiter de toi. » Je ne fais pas mention de la demoiselle qui m'a en réalité fait remarquer le grand nombre de coupes de champagnes de la belle, trop comliqué à expliquer. Finalement, Joanne avait une parfaite conscience de sa consommation et cherchait même à s'extirper du malaise engendré par la foule de portefeuilles. « A la base, je pensais juste prendre le pouls, savoir comment tu allais, comment il se comportait avec toi. Si vous étiez vraiment aussi proches que vous en aviez l'air. C'est quand j'ai constaté la manière dont il t'utilisait et ton malaise que j'ai pensé que tu ne pouvais pas rester avec lui. » Et que je me suis risqué, cette fois, à la récupérer comme si elle n'avait jamais cessé d'être mienne. « Je t'aurais sûrement laissé avec lui si j'avais vu que tu passais une bonne soirée. » J'avoue enfin, haussant les épaules. Après tout, même si cela m'aurait rongé de l'intérieur, j'aurais compris qu'elle ait décidé de se détourner de moi. Je n'aurais pu que lui donner raison. « Comme quoi, ma possessivité peut me faire faux bond. Désolé de te décevoir. » dis-je avant de prendre une gorgée de ma boisson. Fin de la mi-temps. Le match reprend à peine que l'Australie manque un essai. Nouvelle tournée de shots -ce qui me laisse penser que les sportifs ayant fait interruption dans le bar devaient déjà être assez alcoolisés pour croire pouvoir se permettre de dépenser autant au moindre point. Je trinque avec Joanne et gobe le mien, ne grimaçant même plus. Je commence seulement à avoir chaud, la vision plus trouble et l'équilibre douteux.
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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyLun 6 Juil 2015 - 20:20

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Au moins, il avait l'honnêteté de dire ce qu'il pensait, de reconnaître que c'était une vision des choses surprenantes. Mais Joanne savait désormais comment il se sentait, vis-à-vis de certains événements, l'idée qu'il ne puisse pas supporter qu'un autre homme ne puisse s'approcher d'elle, ne tolérant que quelques regards, dans le seul but de jubiler tout en sachant qu'ils ne pourraient jamais s'approcher d'elle. La jeune femme ne constatait que très rarement ce type de regards. Ces désirs. Elle voulait pouvoir les remarquer, voir comment cela pouvait faire quand on la regardait avec autant d'envie, comme Jamie la regardait. Elle ne savait pas vraiment ce que c'était que d'être désirée par quelqu'un d'autre que son compagnon. Juste pour voir ce que ça faisait, comment c'était, rien de plus. Elle l'écoutait avec attention, sans trouver matière à répondre, rougissant sous les compliments qu'il lui faisait. Elle se contentait de boire encore, afin de noyer ses rires gênés. Possessif et fièrement égoïste. Des traits qui étaient loin d'être des qualités, mais qui ne surprenaient pas la jeune femme, venant de Jamie. Peut-être était-ce le fait d'avoir grandi dans un tel milieu qui avait accentué ces deux gros défauts, pour ne pas se laisser envahir par les plus opportuns. Ou peut-être n'était-ce que du Jamie tout craché, une face de sa personnalité qu'il montrait notamment lorsqu'ils couchaient ensemble, rarement en dehors. Joanne se demandait si le fait de vouloir ne la garder que pour lui était la raison pour laquelle il ne l'emmenait jamais aux soirées auxquelles il était convié. Pour ne pas la toucher. Cette envie certainement accrue depuis leurs soirées de retrouvailles, voyant le comportement exaspérant de Lionel. Jamie ne dissimula que très peu sa tristesse et sa déception lorsqu'elle lui avait dit qu'elle ne comptait pas céder à une tentation pourtant bien présente. Ca devait être une torture, de devoir attendre ainsi. De récupérer quelque chose que l'on possédait déjà, qui était pourtant si près mais hors d'atteinte. Le voir ainsi la fit grandement culpabiliser, se demandant si c'était une bonne décision, de fixer de suite des limites. Il lui expliqua qu'il avait été couramment distrait depuis qu'ils s'étaient retrouvés, ce qui fit rire nerveusement la belle blonde. "J'espère que je ne t'ai pas trop porté préjudices durant cette soirée." dit-elle. C'était vrai. Etre inattentif pendant quelques secondes pouvait faire croire qu'il n'était pas intéressé, quelque chose dans le goût là. Le volume sonore augmenta lorsqu'il y avait la mi-temps, tout le monde s'agitant pour se prendre un verre. Jamie répondit à sa question sans fourcher, sans hésiter une seule seconde. "Tu aurais tout lâché si tu voyais de toi-même que tout se passait bien ?" Une belle attention de sa part. Joanne avait procédé de la même manière pour son divorce, en quelque sorte. Elle avait bien vu que c'était ce que son ex-mari voulait, ce dont il avait besoin, elle n'avait jamais cherché plus loin. Tant que ça lui permettait d'avoir un vie meilleure, qu'il en soit épanoui. L'alcool commençait à penser à sa place, et ce dernier pensait qu'elle aurait aimé qu'il se batte un peu pour elle, qu'il montre qu'il la voulait vraiment. Pas qu'il laisse couler et reprenne sa vie d'antan. Ou peut-être était-ce l'inconscient de Joanne. Cette dernière était un peu perdue dans ses songes, partagée entre deux pensées complètement opposées. Le match venait de reprendre, on leur servait déjà un nouveau shot qu'elle avala sans hésitation. Elle était clairement plus alcoolisée que le soir du gala, avec tout ce qu'elle avait bu jusque là. Et hop, un autre drop pour les Australiens. De ses réflexes, elle attrapa immédiatement les deux petits verres, qu'elle but l'un après l'autre. "C'est toi qui conduis, je te rappelle." Ca partait d'un bon sentiment. Avec un sourire léger, son visage s'approcha délicatement du sien, afin de saisir ses lèvres et de l'embrasser doucement. Elle se mordilla la lèvre avant de reprendre un peu plus intensément. Joanne se trahissait énormément, totalement ambivalente par rapport à ce qu'elle avait dit un peu plus tôt, en parlant de la nuit qui n'attendait plus qu'eux. Son coeur battait à une allure dans sa poitrine, elle sentait chaque parcelle de sa peau se réchauffait un peu, ses veines se dilater. Elle posa l'une de ses mains sur son torse, puis qu'elle monta progressivement vers son visage, puis ses cheveux. Retrouvant un semblant de raisonnable, elle cessa le baiser et le regarda pendant un long moment, essayant de capter ses yeux. Les analyser. Voir s'il préférait se tenir à ce qu'elle avait dit plus tôt ou s'il fallait tout simplement laisser faire les choses. Réalisant le désir qu'elle avait pour lui, elle baissa les yeux, toute gênée. "Est-ce que... Est-ce que ta possessivité te fera faux bond aussi ce soir ?" Elle reprit son verra de cocktail en main. "Ou est-elle en train de t'ordonner de m'emmener chez toi afin que nous passions le reste de cette soirée juste tous les deux ?" Elle but une grosse gorgée. "Parce que c'est ce que la mienne me demande depuis quelques minutes, déjà." Elle rit, nerveusement. "J'avoue que la vodka y est un tout petit peu pour quelque chose." Ses yeux bleus le regardèrent à nouveau, enfin. "Mais je sais que je ne voudrais être qu'avec toi à partir de ..." Elle but soudainement cul-sec le reste de son cocktail, encore facilement rempli aux deux-tiers. "...maintenant." L'Angleterre aura eu raison de l'Australie, qu'importe les résultats du match de ce soir-là.

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Message(#)joamie + counting out the new moons on the heavy seas of love EmptyMar 7 Juil 2015 - 7:48

Passer la soirée du gala à chercher Joanne ne m'avait pas toujours fait faire bonne impression. La population de ce milieu peut être si susceptible que la moindre minute d’inattention les braque, et tout espoir de reprendre la conversation où elle s'était arrêté devenait vain. Mais pour ma part, je m'en fichais. Après trois semaines sans avoir vu la jeune femme, les affaires et les discussions inutiles pouvaient bien passer au second plan pour cette fois. Qu'importe l'image que cela donnait de moi. Le préjudice était loin d'être notable. « Oh non, j'avais déjà bien assez dépensé comme ça. » je lui assure avec un sourire. Deux ou trois œuvres, en plus dans antiquités pour le musée, cela rendait la soirée déjà bien assez fructueuse. De toute manière, je n'avais même pas besoin d'acheter toutes ces choses. D'acheter quoi que ce soit en fait. Ce ne sont que des caprices et des faiblesses, des coups de coeur contre lesquels je ne cherche même pas à me battre, tant qu'ils sont dans mon budget. Un jour, je finirais par me rendre compte que mes achats compulsifs m'ont ruiné, sans doute. D'où l'intérêt d'investir régulièrement. Je n'ai pas réellement à m'inquiéter, en fait. Je pense avoir réussi à décevoir Joanne en avouant que j'aurais très bien pu la laisser au bras de son cavalier ce soir là. Je sais m'avouer vaincu et me retirer quand il le faut. Je n'aurais rien gagné ruiner la soirée de la belle si elle se sentait bien auprès de ce Lionel. Je n'aurais fait que m'attirer ses foudres. « Je pense, oui. » J'aurais tout lâché, et j'aurais trouvé le moyen de passer la soirée avec Hannah pour distraire mon esprit. « Pour cette fois. » j'ajoute avec un sourire mutin. Il n'y aurait peut-être pas eu de prochaine fois, mais dans le cas où j'aurais eu la chance de la revoir, seul à seul, j'aurais retenté ma chance. J'ai toujours été déterminé à la récupérer. Plus rien ne tourne rond sans elle. Mon attention est captée par l'écran et le match où les Australiens continuent de prendre de l'avance. Je fais la moue. Quel dommage. Deux autres shots arrivent sur la table, et sont immédiatement attrapés par Joanne. Je la regarde avec de grands yeux surpris. Elle se justifie, disant que je dois conduire. Oh, oui, c'est vrai. « Bonne excuse, j'admets. » Je suis à la limite de ne plus pouvoir prendre le volant. Au verre près. Au fond, elle a raison. Doucement, elle s'approche pour m'embrasser. Mon coeur commence à tambouriner, jetant un flux de sang alcoolisé partout dans mon corps, brûlant complètement ma matière grise. Ce contact me fait perdre pieds un peu plus à chaque fois. Elle intensifie la caresse de ses lèvres sur les miennes. Je me sens consumé par un désir à la hauteur du manque que je ressens. Ma respiration, plus forte, ne peux rien faire pour calmer mon rythme cardiaque qui s'emballe au contact de sa main sur mon torse. Son chemin jusqu'à mon cuir chevelu me fait fondre, me fait sombrer. Lorsqu'elle se détache de moi, ma respiration est haletante, je meurs de chaud, et plus que tout, je suis complètement perdu. Déboussolé, je prends une gorgée de ma boisson -sans alcool, dieu merci. J'ose à peine regarder Joanne, mais je la vois clairement terminer d'une traite son cocktail. « J-je… » Mon coeur se serre. Je passe une main sur mon visage. « Je ne sais plus. » Je ne compte pas faire comme si ses questions sont parfaitement innocentes, comme si l'électricité dans l'air n'est pas terriblement palpable. Elle sait que, seul à seul, ce genre de baisers peut rapidement déraper si nous n'en décidons pas le contraire -et si cela semblait acté, tout à coup, rien n'est moins sûr. Je sais que je vais regretter mes mots, mais je n'ai pas vraiment d'autre option en réalité ; « Tu ne dirais pas ça si tu étais sobre et… » Je me mords la lèvre. Elle pourrait m'en vouloir de la traiter comme si elle ne savait pas ce qu'elle faisait, comme si elle n'était pas maître de ses décisions malgré l'alcool. Je ne suis personne pour lui dire ce qu'elle pense ou non dans cet état, mais je ne doute pas que la vodka soit d'une plus grande influence que ce qu'elle veut avouer. « … je ne serais pas la personne qui profitera de toi de cette manière. » Je vais passer pour le type qui ne sait pas ce qu'il veut. Tant pis. Elle aussi peut être aussi versatile que moi. Et je m'en voudrais beaucoup trop de ne pas avoir su dire non quand il le fallait, restant égoïste jusqu'au bout. « Tu regretterais sûrement demain matin. » Me réveiller dans une ambiance pesante parce que nous serions tous deux honteux d'avoir laissé l'alcool mettre fin à nos résolutions, ce n'est pas ce que je souhaite. Je reprends une gorgée de ma boisson, n'osant toujours pas adresser un regard à Joanne -sachant que cette paire d'yeux bleus pourrait instantanément me faire revenir sur mes paroles. « Je pense que pour ce soir, finalement, l'option 'simplement dormir ensemble est plus… raisonnable. » Elle sait à quel point j'ai ce mot en horreur, et sûrement à quel point tout ceci est difficile pour moi. J'espère qu'elle ne prendra rien en mal. Mes yeux se posent finalement sur elle, désolés et craintifs. « Si ça te convient toujours. »
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