| i've seen the world, done it all (marius) |
| ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Ven 01 Mai 2020, 00:29 | |
| 2008. J’ai merdé et je le sais, le directeur de l’Académie ne fait que me répéter les mêmes mots encore et encore comme s’ils avaient le pouvoir de changer le passé. Si les leçons de morale avaient une quelconque utilité alors cela se saurait et mes parents auraient été les premiers au courant, eux qui se sont tant donnés à la tâche et ont tenté de tout leur petit coeur de faire de leur fils quelqu’un de bien. Le fait est qu’ils ont échoué, bien sûr, parce que si j’étais réellement quelqu’un de bien je n’aurais pas volé les copies d’examen de ce cher monsieur Sanders. C’est dommage, pourtant, parce que le directeur n’a pas pu avoir la joie de découvrir la tête du professeur qui se décomposait petit à petit devant ses papiers s’imbibant d’eau et l’encre devenant rapidement illisible. “Si on composait plutôt sur du papier buvard ça donnerait un rendu plus intéressant.” Le papier s’imbiberait d’encre naturellement et on pourrait jouer sur les formes et les couleurs bien plus que sur les mots et leurs tournures de merde. Et s’il ne m’avait pas traîné dans le bureau du directeur la seconde qui suit alors j’en aurais fait une oeuvre, j’en aurais fait du papier mâché à défaut qu’il n’autorise le changement pour du buvard, j’aurais peut être utilisé les quelques lignes encore visibles pour les coller sur une toile. J’avais mille idée si ce n’est un million, j’aurais pu en faire un book en une nuit à peine mais il a tout gâché en rageant et en compressant les feuilles entre ses paumes. Je n’en ai ragé que de plus, simplement pour prouver que je suis toujours capable de pire et j’ai crié et il a crié, et là ni lui ni moi ne disons plus rien.
Je n’écoute rien de ce qu’il dit, pourtant. Mes yeux sont ailleurs, je juge les peintures hideuses qu’il a accroché derrière lui, je plains sa femme qui n’est pas si moche que ça sur les photos de famille qui traînent sur son bureau. Je me dis que son fils ne lui ressemble pas, je me dis que les cheveux blonds du gamin doivent tenir du voisin. Je me raconte des histoires à moi même et - « Je vais être obligé de vous renvoyer. » Et là il n’y a plus aucune histoire dans ma tête, il n’y a plus aucune peinture que je m’imagine déjà en train de perdre sans même en avoir le matériel à disposition pour le moment. Mon regard se repose aussitôt sur le directeur, assis droit comme un piquet sur son fauteuil trop grand pour lui alors qu’en face je suis avachie sur une chaise de bois qui n’a rien de confortable. Mon visage ne s’illumine plus du tout d’aucune sorte en l’instant et je suis certain que ma respiration s’est arrêté à un moment ou à un autre. Merde. “Donnez moi cinq minutes.” Je les prends moi même, les cinq minutes, sans n’attendre une seconde de plus qu’il puisse répondre de lui même. La chaise grince sous le sol et mon regard le plus noir se pose sur Sanders lequel était posté en arrière, à une distance raisonnable. Si les circonstances avaient été autres, mon poing aussi se serait posé sur lui. Une fois ou deux ou mille, jusqu’à ce qu’il ne puisse puis sourire d’aucune manière. La porte se referme avec fracas derrière moi alors que je me retiens de tout mon corps et de toute mon âme de ne pas en faire plus et de seulement calmer mes nerfs. Ginny m’avait dit que c’était une mauvaise idée comme elle me le dit toujours ; sauf que jamais je ne me fais prendre d’usuelle.
Mes pas savent très bien où me conduire même si mon cerveau refuse de statuer la phrase clairement. C’est pourtant devant le bureau de Warren que je me retrouve rapidement, à faire les cent pas devant la porte comme un con. Je toque une fois, je toque deux fois et je toque même trois fois avant de finalement ouvrir la porte aussi vite que j’ai pu fermer celle d’avant. J’ai demandé cinq minutes de sursis, pas cinq heures. Mes joues sont coincées entre mes dents alors que ma langue reste collée à mon palais puisque j’avais un plan jusqu’à ce moment précis mais je n’avais en aucun cas prévu le moindre texte, la moindre explication. J’aurais espéré qu’il ait reçu le don de télépathie entre temps à vrai dire. Mes mains se reposent derrière mon dos alors que je m’appuie sur la porte, trop désireux de déjà repartir. “Si je dis que je vous en devrai une, est ce que vous m’accompagnez un bureau du directeur pour une visite de courtoisie ? Deux minutes.” Je ne veux pas être viré. Je ne veux vraiment pas être viré et je sais que toutes les promesses que je pourrais faire en disant revenir dans le droit chemin n’y suffiront pas cette fois-ci. Seuls les mots de quelqu’un d’autre pourraient aider ma cause et il est sûrement le seul professeur qui n’ait pas envie de m’arracher la peau à vif et me laisser pour mort. |
| | | | (#)Dim 03 Mai 2020, 22:02 | |
| Il était désormais très clair à tes yeux pourquoi tes collègues considéraient les cours d’introduction à leur matière comme une corvée. Il y avait une sorte de roulement dans chaque département pour la réparation de ces cours d’introduction tous les ans. Si un nouvel enseignant arrivait dans une équipe, il pouvait être certain de s’y coller. Si aucune nouvelle tête n’était présente, c’était une liste dans un ordre défini par chaque département et en fonction du nombre de cours à dispenser, tous les ans, il y avait un, deux ou trois concernés. Tu n’avais jamais compris pourquoi ces cours étaient si détestés de tes pairs jusqu’à ce que tu te retrouves à les donner toi-même. Depuis que tu étais devenu professeur titulaire de l’université, tu avais décidé de prendre une classe ou deux tous les ans. Certains de tes collègues levaient les yeux au ciel et soupiraient mais tu préférais souffrir mais gagner la reconnaissance de tes pairs et de tes supérieurs plutôt que d’être soulagé. Cette reconnaissance était la lumière au bout d’un très long tunnel. Tu ne savais pas vraiment pourquoi l’histoire de l’art semblait être la matière mineure choisie par tant d’étudiants qui n’en avaient clairement rien à faire de l’art et encore plus de son histoire. Pourquoi est-ce qu’un chimiste voulait prendre cette matière en mineur pour sa première année universitaire ? Tu n’en savais strictement rien … Avaient-ils ouverts le catalogue des cours proposés en l’ouvrant au hasard pour faire leur choix et c’était tombé sur toi ? C’était ton option la plus probable vu la qualité des devoirs que tu avais entre les mains. Cette session de correction avait pourtant bien commencé avec des devoirs plutôt bon ou d’une qualité moyenne. Tu avais donc été de bonne humeur pour attaquer la deuxième partie du paquet et tu avais envie de t’arracher les cheveux. Tu savais que tu ne pouvais pas intéresser tous les élèves, que ce n’était pas parce que ta matière te passionnait qu’elle passionnerait les jeunes en face de toi. Mais cela restait frustrant.
Tu fredonnais la dernière chanson à la mode en France que Margot t’avait envoyée il y avait quelques jours et que tu écoutais en boucle depuis. C’était ridicule mais c’était un moyen pour toi de rester proche de ce pays qui avait tant compté pour toi. Un pays que tu essayais de distinguer d’Alice, sans grand succès mais tu ne voulais pas qu’elle te gâche cela aussi. Tu entendis des coups frappés à la porte et tu allais te lever quand cette dernière s’ouvrit et Auden Williams entra brusquement, collant son dos derrière la porte. Tu n’eus pas le temps de le saluer qu’il te dit : « Si je dis que je vous en devrai une, est ce que vous m’accompagnez un bureau du directeur pour une visite de courtoisie ? Deux minutes. » Son visage affichait une expression que tu ne lui connaissais pas. C’était un peu comme s’il avait … peur ? Mais cela te semblait absurde. Tu avais Auden en cours depuis quelques mois maintenant et tu étais persuadé que même un précipice ne lui ferait pas peur. Cette expression sur ce visage faisait que tu étais légèrement inquiet. « Tout va bien ? » Lui demandas-tu. Ce n’était certainement pas la première fois qu’Auden se rendait dans le bureau du directeur. Tu avais entendu des histoires de tes collègues dans votre salle commune où ils adoraient raconter la dernière frasque de votre élève. Toi, tu n’en avais pas à raconter. Non, Auden n’était pas un ange, loin de là mais il n’était pas non plus si terrible et était même très intelligent. C’est par pur hasard que tu avais su passer au-dessus de la façade pour l’écorcher un petit peu et parce qu’il te l’avait permis. Tu te levais, ne sachant pas du tout ce qui t’attendait et tu lui dis : « Je suppose qu’il vous attend ? Allons-y. » Il avait l’air impatient, comme si le temps lui était compté. Alors que vous marchiez dans les couloirs, tu lui demandais : « Je préfère vous prévenir, je n’aime pas les surprises. Vous avez une minute et quelques secondes pour me dire dans quoi exactement je mets les pieds. » Si tu pouvais te préparer au minimum, cela te permettrait une meilleure crédibilité également si c’était ce qu’Auden recherchait. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Lun 04 Mai 2020, 17:05 | |
| Le temps reste suspendu un instant alors que Warren comprend aussi peu la situation que moi et que personne ne nous laisse le temps de nous adapter à ce contexte nouveau. « Tout va bien ? » Et mes yeux cessent de scruter la vide, ma tête se redresse vivement et ma respiration s’apaise (en apparence au moins) dès lors qu’un sourire, aussi grand et assuré que faux vient s’inscrire sur mes lèvres. La question est stupide. “Bien sûr.” Pourquoi ça n’irait pas ? Pourquoi et ce qu’il en aurait même quelque chose à faire, de toute façon ? Bien sûr que tout va bien, je passais simplement par là tout comme j’ai au préalable fait un détour dans le bureau du directeur. Tout va bien, oui, je dois simplement m’en convaincre un peu plus fort encore et espérer le persuader à son tour de la chose. Tout ira bien.
L’avantage de l’avoir choisi lui et pas un autre, c’est que je sais à peu près à quel genre de réaction je peux m’attendre et surtout ce à quoi je ne devrais surtout pas m’attendre. Il est calme, posé et tempéré. Il est mon inverse le plus parfait et tout en sachant que le directeur de l’établissement ne peut pas me voir en peinture (ah, ah, jeu de mot) alors il sera sans doute heureux de voir que je lui ramène mon catalyseur de fortune. Il saura me canaliser, j’en suis certain. Pas totalement pour que j’en devienne un autre et rentre dans le droit chemin, sûrement assez cependant pour que j’ai encore le droit de remettre un bien à l’Académie. Alors on file vers le bureau du directeur sans que je n’ai le courage de lui donner aucune explication, mon souffle bloqué reprenant peu à peu consistance dès que nous nous mettons en marche. Je me fais tête de cortège, désireux qu’il ne puisse pas observer mon attitude et encore moins son visage à la seconde où il se serait retourné vers moi par pure curiosité. « Je préfère vous prévenir, je n’aime pas les surprises. Vous avez une minute et quelques secondes pour me dire dans quoi exactement je mets les pieds. » “J’aime pas ça non plus.” Si vraiment la surprise est le seul problème dans tout cela, alors on peut très bien s’entendre à ce sujet là. Je n’aime pas les surprises non plus et encore moins cette dernière. Ce n’est pas une surprise, seulement une épée de Damoclès planant au dessus de ma tête, laquelle j’étais apparemment désireux de partager avec quelqu’un.
Je gagne encore des secondes, fais un pas de plus puis un autre sans lui expliquer les tenants et aboutissants de l’histoire. Il connaîtra tout bien vite, il aura la version de Sanders, il aura celle du directeur, il entendra leur discours assassin et verra leurs yeux qui le sont tout autant. J’aurais pu le laisser tout découvrir au dernier moment et simplement jouer avec le feu mais cette fois-ci j’ai bien trop à perdre pour avoir l’envie de jouer avec quoi que ce soit. “Peut être que je vous en devrai deux, en fait.” A dix mètres à peine dudit bureau, je m’arrête soudainement pour enfin le mettre au courant de tout. J’ai gagné autant de temps que je le pouvais et si j’attends encore un peu, je prends le risque que les deux autres entendent notre discussion. “Je rends des travaux, parfois. J’ai arrêté de gêner tout le monde, la plupart du temps. Je lève la main pour parler, quand j’y pense. Je ramène mes céréales en cours qu’une semaine sur deux.” Je dresse la liste des progrès réalisés depuis que je lui ai parlé pour la première fois, ces derniers étant valable dans ses cours et seulement les siens. Les bonnes nouvelles avant de passer à l’aspect plus difficile de la tâche. “Je suis un bon élève. Un très bon élève.” J’affirme avec bien moins d’équivoque cette fois-ci, fière. “J’ai besoin que vous plaidiez en ma faveur. Juste pour cette fois-ci. J’ai … un peu énervé le directeur.” Mes sourcils se redressent, mal assurés, toute expression de winner désormais disparue de mon visage. J’ai besoin d’une seconde faveur, déjà. |
| | | | (#)Ven 08 Mai 2020, 09:49 | |
| Il y avait quelque chose de parfaitement déstabilisant dans le comportement d’Auden aujourd’hui. Tu t’étais habitué à ses frasques, tu t’étais habitué à le voir ne jamais reculer devant rien, à toujours parler haut et fort sans penser aux conséquences. Son apparition dans ton bureau était déjà suspicieuse mais son langage corporel l’était encore plus. « Bien sûr » Tu levais un sourcil mais tu ne répondis pas. Tu refusais de le faire quand vous saviez tous les deux qu’il était en train de mentir. Il était évident à toute personne ayant pu observer Auden quelques temps qu’il n’allait pas bien et qu’il se passait quelque chose. La question était, qu’est-ce qui le mettait dans cet état ? Parce que pour la première fois depuis qu’il t’avait coupé en plein cours, il semblait avoir peur de quelque chose et ce quelque chose allait se dérouler dans le bureau du directeur. Qu’Auden ait réussi à y retourner ne te surprenait pas, tu avais presque envisagé de lancer des paris avec tes collègues pour la durée entre chaque visite dans ce bureau. Il avait été plus de fois dans le bureau du directeur que dans le bureau des différents professeurs dont il suivait les cours cette année. Tu ne savais pas pourquoi il avait besoin de toi mais tu décidais de le suivre pour le découvrir. Toutefois, tu préférais l’avertir, tu détestais les surprises. « J’aime pas ça non plus. » Quelque chose te disait qu’il t’entrainait dans une situation dont tu n’étais pas certain de ressortir indemne. Tu ne répondis rien une nouvelle fois, attendant qu’il prenne la parole pour t’expliquer à quoi rimait toute cette mascarade. Mais Auden resta silencieux alors que vous avanciez vers le bureau du directeur. Apparemment, il tenait vraiment à ce que tu découvres la situation en poussant la porte … « Peut être que je vous en devrai deux, en fait. » Tu t’arrêtais brusquement à quelques mètres de la porte du bureau de ton supérieur. Deux faveurs ? Auden prévoyait de te devoir deux faveurs ? Cela te suffisait à être réellement inquiet car ce n’était pas le genre de personne qui devait apprécier être redevable à qui que ce soit. « Je rends des travaux, parfois. J’ai arrêté de gêner tout le monde, la plupart du temps. Je lève la main pour parler, quand j’y pense. Je ramène mes céréales en cours qu’une semaine sur deux. Je suis un bon élève. Un très bon élève. J’ai besoin que vous plaidiez en ma faveur. Juste pour cette fois-ci. J’ai … un peu énervé le directeur. » Tes yeux s’écarquillent. Tu n’as pas envisagé que ce qui était en jeu était le renvoi d’Auden de l’Académie. Tu ne sais pas si ce qui te surprend le plus c’est que le directeur ait décidé de le renvoyer ou qu’Auden est prêt à te devoir des faveurs pour ne pas être renvoyé. Tu te souviens de sa remarque sur les diplômes et ce qu’ils représentaient pour lui. Tu ne pensais pas qu’il était si attaché que cela à continuer à prendre des cours ici. Comme quoi, tout le monde peut finir par vous surprendre … « Vous êtes un très bon élève. Et je ne serai pas le seul à le dire si vous rendiez des devoirs à d’autres de mes collègues. » Dis-tu simplement. Vous étiez tous à peu près d’accord à ce sujet. Le problème d’Auden était son comportement. Etre un artiste n’excusait pas le jeune homme d’un comportement comme celui qu’il avait depuis plusieurs mois. « Vous avez réussi à énerver mes collègues au point que le directeur en a assez de les entendre geindre et préfère vous voir partir. C’est un exploit … » Lui dis-tu parce que tu n’es pas certain que quelqu’un se soit amusé à créer ce genre de précédent avant lui. « Je suis étonné que vous soyez aussi attaché à rester parmi nous, je pensais que les diplômes c’était pour les autres. » Lui dis-tu un sourire amusé sur les lèvres avant de frapper à la porte du bureau du directeur. Ce dernier ne tarda pas à vous signaler d’entrer. La surprise était évidente sur les traits des deux hommes présents dans la salle. « Warren ? Qu’est-ce que vous faites ici ? » Tu posais ton regard sur Auden, il allait falloir que vous parliez de tout cela plus tard. Parce que cela pouvait paraître une petite chose que de défendre le jeune homme aujourd’hui en lui assurant une place dans l’Académie. Mais c’était ta réputation et ta crédibilité qui étaient en jeu, tu espérais ne pas prendre un risque inconsidéré. « Monsieur Williams est venu me chercher pour m’expliquer que vous souhaitiez le renvoyer. Je voulais discuter avec vous de la possibilité de revenir sur cette décision car je pense que monsieur Williams a sa place parmi nous. » Tes deux interlocuteurs étaient effarés, particulièrement Sanders qui te regardait comme si tu venais de personnellement le trahir. « Attendez Warren … Vous êtes prêt à vous portez garant pour cet individu ? Vous êtes devenu fou ? » Tu fronçais légèrement les sourcils, terriblement agacé par ces accusations. Comme si tu avais pour habitue d’être irrationnel. Bon, il fallait avouer que la situation actuelle pouvait le laisser penser. « Monsieur Williams tient à rester parmi nous et il a fait des efforts ces derniers temps, je suis prêt à lui laisser une nouvelle chance de poursuivre son éducation parmi nous. » Tu posais ton regard dans celui d’Auden espérant qu’il absorbait bien tout ce qui n’était pas dit oralement dans cette confrontation mais qui était implicite. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Dim 10 Mai 2020, 22:22 | |
| Je me concentre pour ne rien ajouter aux paroles de Warren, lui qui se veut conciliant mais qui ne peut pas s’empêcher de me rappeler un de ses milliers de conseils qui ferait de moi le parfait élève. Je sais comment je devrais être pour parfaitement rentrer dans le moule de la société et par conséquent plaire au plus grand nombre et si beaucoup tendent vers cet objectif ci, pour ma part c’est le seul et l’unique que j’évite de toute mon âme. Je ne veux pas être le chouchou de personne, je ne veux pas être celui qui a les meilleures notes ou qui rend les meilleurs travaux. Je ne veux pas avoir à ployer le genou face à qui que ce soit seulement pour qu’on puisse encore chanter mes louanges dix ans plus tard lors de réunions d’anciens élèves. Je ne veux pas même d’amis, ce n’est pas quelque chose qui m'intéresse. Par dessus tout ça je ne recherche aucun diplôme et peu importe ce qu’il peut penser à ce sujet, mon avis n’a pas changé sur la question. Il ne changera pas non plus. J’hésite seulement sur les différentes manières d’arriver à valider toutes mes matières sans pour autant qu’on me donne un foutu bout de papier à tendre fièrement à mes parents - un des deux ne parlant pas anglais, cela ne me laisse qu’un seul problème à résoudre. A vous de deviner si le problème est mon père qui parle anglais avec son accent trop américain ou ma mère dont le seul vocabulaire se résume à ‘hello’. Finalement c’est le visage le plus crispé du monde que j’offre à Warren avant qu’il ouvre la porte, rentrant le premier alors que je deviens son ombre silencieuse le temps d’un instant. Sans être capable de deviner la suite de la discussion, je ne peux cependant pas m’empêcher d’offrir un sourire en coin à Sanders, lui qui m’imaginait déjà dans le premier avion pour Rome.
J’ai l'impression d’être de retour dix ans en arrière lorsque mes parents, eux aussi, étaient souvent convoqués dans le bureau du directeur de mon collège. Les problèmes étaient déjà les mêmes à l’époque, ajoutez-y une haleine qui sent l’alcool et des pupilles dilatées qui n’ont rien à voir avec l’obscurité de la pièce. Eux, pourtant, ne pourront jamais apprécier les efforts que j’ai fait depuis et à quel point j’ai changé dans le bon sens du terme. L’Australie m’a rendu meilleur, c’est certain, elle m’a rendu passionné par ce que je fais et ce peu importe à quel point je rassemble tous les efforts du monde pour que cela passe inaperçu. Warren devient une figure parentale à sa manière, mes yeux divaguent entre le directeur et lui comme s’ils étaient en train de mener une partie de ping pong acharnée. Je l’ai jeté au milieu et il n’a pas eu le moindre temps que ce soit pour s’échauffer, pourtant je savais que je faisais le meilleur choix qui soit en prenant Warren. Il est sûrement le seul à me défendre et je pense même qu’il croit en chacun des mots qu’il prononce. Je n’ai rien à lui offrir en retour et il a tout à y perdre, pour autant cela ne l’empêche pas de soutenir ma cause et moi d’essayer de l’aider au mieux en me la fermant.
Gamin perdu dans ses pensées alors que son avenir est en train de se jouer sous ses yeux, je reprends enfin la discussion en cours de route lorsque le regard de Warren me brûle la peau. « Monsieur Williams tient à rester parmi nous et il a fait des efforts ces derniers temps, je suis prêt à lui laisser une nouvelle chance de poursuivre son éducation parmi nous. » Je déteste qu’il parle à ma place et pourtant lui comme moi savons que c’est, par défaut, la meilleure chose à faire. Je rêve pour ma part de frapper la tête du directeur contre le coin si tranchant de son bureau de bois - et je doute que ce soit quelque chose d’assez politiquement correct à prononcer, ça. Cela en viendrait à réduire à néants les efforts de mon professeurs et le fait qu’il soit aussi aujourd’hui devenu mon garant. « Dans ce cas j’imagine qu’il est possible de reconsidérer les choses. » C’est tout ce que j’entends. Il ajoute des centaines de milliers d’autres mots ensuite et tout autant de menaces de morts si jamais je me détourne du droit chemin, Sanders en arrière plan est un chien enragé dont la laisse a été accrochée trop près du mur. Personne n’est d’accord sur quoi que ce soit dans la pièce, mes yeux se concentrent sur les nervures du bois lesquelles auraient besoin d’un peu plus d’entretien. « … Au moindre écart, c’est la porte sans nouvel avertissement au préalable Williams. » Je relève mes yeux vers lui, assassin, déteste au possible le ton condescendant qu’il utilise avec moi. Chacun de mes muscles est tendu, ils attendent le moindre mot qui pourrait leur autoriser à disposer et à se sortir de ce marasme. “Ce sera tout ?” Il n’y a rien de condescendant dans ma voix, je ressemble seulement à un enfant qui demande à sortir de table une fois le repas terminé. Il n’y a de toute façon rien à ajouter et l'acquiescement silencieux du directeur me le confirme.
Il n’y a pas de sourire à Sanders lorsque je quitte aussitôt la pièce. Il n’y a pas de sourire pour qui que ce soit, à vrai dire. Je me contente de me poser sur le mur à côté de la porte tout en prenant bien soin de refermer cette dernière pour les laisser terminer cette conversation entre adultes en paix. Bras croisés et un pied insolent posé contre la paroi du mur, j’attends seulement la sortie de Warren pour savoir à quel point je viens de me jeter dans la gueule du loup. Ce n’est que lorsque vient son tour d’avoir le droit de sortir de table que je relève mes yeux en sa direction, reposant par la même occasion mes deux pieds au sol et décroisant les bras. “J’ai écouté la leçon de morale de Sanders. Et du directeur. Si vous voulez en profiter pour la vôtre, je crois que c’est le créneau adapté.” J’ai beau râler, je l’ai quand même attendu. J’aurais pu rentrer chez moi après avoir fait parler ma rage en frappant l’un des murs au hasard pourtant je ne l’ai pas fait. Je suis presque calme, paradoxalement, gamin silencieux attendant la fin de la journée avec impatience pour oublier tout ce qui a bien pu se passer. “Tant que ça n’implique pas que je sorte d’ici avec un diplôme.” |
| | | | (#)Mer 13 Mai 2020, 09:14 | |
| C’est la première fois que tu te retrouves dans une telle situation. Il n’a jamais été question pour toi de te porter garant de qui que ce soit et encore moins d’un élève. A tes yeux, la plupart étaient bien trop instables pour leur faire confiance. Pourtant, c’était ce que tu t’apprêtais à faire pour Auden. Il y avait quelque chose d’unique chez l’artiste, c’était une évidence. Le problème était que ce côté unique ne jouait pas vraiment en sa faveur. Comment étais-tu arrivé à percer sa carapace pour voir ce que Sanders ne voyait pas ? Tu n’étais toujours pas sûr. C’était arrivé tout simplement parce que tu avais refusé de te laisser marcher sur les pieds dans un de tes cours. Ce que tu n’arrivais pas à comprendre, c’était qu’Auden était tout à fait capable de faire le travail demandé parce qu’il suivait les cours, plus ou moins attentivement mais tu étais certain qu’il écoutait plus que ce qu’il ne laissait paraître. Et s’il voulait être un artiste reconnu, il fallait qu’il soit un minimum travailleur car les oeuvres à exposer dans les galeries ne se créent pas toutes seules. Alors pourquoi refuser de se plier à quelques règles de l’Académie ? Tu avais fini par te dire que c’était par pur esprit de contradiction, pour ne pas faire comme les autres et sortir du lot. Mais alors pourquoi prendre le temps de venir à l’Académie ? Clairement, ta rationalité cartésienne ne te permettait pas de voir les choses comme lui. Tu lui étais reconnaissant de t’avoir prévenu avant que vous ne passiez la porte de ce qui t’attendait mais tu aurais aimé pouvoir mieux te préparer. Dans tous les cas, tu allais faire de ton mieux. L’effet de surprise quand vous passiez la porte du bureau jouait en votre faveur. Vu le regard assassin de Sanders, tu venais de te faire un ennemi. Peu importe, tu n’avais jamais voulu avoir un énorme entourage. Tu avançais donc plusieurs arguments pour montrer qu’Auden avait changé quelques peu et qu’il méritait une seconde chance. Le directeur te regardait comme si tu étais devenu fou mais il semblait considérer la chose. « Dans ce cas j’imagine qu’il est possible de reconsidérer les choses. » Tu retins un soupir de soulagement mais il était bien là. Tu avais gagné cette manche, la guerre elle était bien loin d’être terminée. Tu laissais le directeur et Sanders faire la morale à Auden tout en sachant très bien que cela ne servait à rien. Tu commençais à mieux comprendre le jeune homme et ce n’était pas en lui parlant sur ce ton condescendant qu’ils allaient arriver à avoir un quelconque résultat. « Ce sera tout ? » Le directeur hocha la tête et Auden se dirigea vers la sortie. Il ne restait désormais plus dans le bureau que le directeur, Sanders et toi. Tu sentais les poils de tes bras se dresser, tu étais certain que les mots que tu allais entendre n’allaient pas beaucoup te plaire. « Vous venez de prendre un gros risque Warren. C’est là que l’on voit que vous êtes un nouveau professeur. On ne peut pas sauver tout le monde Warren. Le renouvellement de votre contrat sera en discussion en fin d’année, j’espère sincèrement pour vous que Williams va faire des efforts. » Visage impassible, tu hochais la tête avant de dire : « Merci monsieur. » Tu n’avais pas envie de t’éterniser dans ce bureau, tu avais envie de le quitter pour passer le reste de ton année à prier. Tu allais commencer à accompagner ta mère à l’église pour prier que tu ne venais pas de signer la fin de ta carrière.
Sortant du bureau, tu tournais la tête et tu fus étonné de trouver Auden appuyé contre le mur de celui-ci. « J’ai écouté la leçon de morale de Sanders. Et du directeur. Si vous voulez en profiter pour la vôtre, je crois que c’est le créneau adapté. Tant que ça n’implique pas que je sorte d’ici avec un diplôme » Bon, tu pouvais déjà rayer de ta liste le fait qu’il ait un diplôme à la sortie parce que tu savais que tu ne pourrais pas le forcer à en décrocher un. Mais ce n’était peut-être pas l’essentiel. En tout cas, le directeur n’avait pas mentionné le décrochage d’un diplôme donc ce n’était peut-être pas ça le plus important. C’était comme si lui et Sanders pensaient tous les deux Auden incapable de le décrocher. Ce n’était pas qu’il en était incapable, c’était qu’il ne le voulait pas. « Pourtant, ce serait une belle leçon pour eux, ils vous pensent incapables de le décrocher de toute manière. » Voyant qu’Auden allait répliquer, tu ajoutais : « Mais j’ai bien compris que vous n’en vouliez pas. Venez. » Lui dis-tu en reprenant la direction de ton bureau quitté quelques minutes plus tôt. pourtant, tu avais l’impression que cela faisait des heures que tu en étais parti. Tu laissais le silence s’installer, réfléchissant à la meilleure manière de présenter les choses à Auden. Tu n’avais nullement l’intention de lui faire une leçon de morale mais il devait entendre certaines choses. « Je ne vais pas vous faire une leçon de morale, vous n’en avez pas besoin, vous savez très bien quelles sont les règles et quand vous les dépassez. » Lui dis-tu en ouvrant la porte de ton bureau. « Je veux juste que vous gardiez en tête qu’en vous permettant de continuer vos études dans cet établissement, c’est mon poste que je suis en train de jouer. » Tu marquais une petite pause avant d’ajouter : « Je ne m’attends pas à ce que vous deveniez un élève modèle et que vous décrochiez un diplôme, mes collègues non plus mais si vous pouviez faire un effort, cela me rendrait grandement service. » Dis-tu le plus sincèrement du possible. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mer 13 Mai 2020, 20:28 | |
| L’ambiance est soudainement devenue pesante entre nous deux alors qu’elle ne l’avait étrangement jamais été jusque là. On se rentre assez souvent dedans, lui et moi, mais on finit bien vite par se calmer et retourner dans le droit chemin - preuve en est qu’il n’y a jamais eu aucun meurtre à prendre en compte. Il est le seul professeur qui arrive à me supporter et le seul aussi avec qui je fais par conséquent des efforts. Les deux vont ensemble et en sa présence je sais mettre mon esprit de contradiction de côté pour un temps au moins. Il a essayé de voir plus loin que les apparences et s’est fait patient sans tomber dans l’empathie ou la compassion ce qui est finalement la seule chose que je recherchais sans ne jamais ô grand jamais le stipuler. Ceux qui en valent la peine trouvent la marche à suivre d’eux même, les autres restent ennuyants.
Je sais faire preuve de résilience avec lui et avec lui seul et s’il avait refusé de m’accompagner jusqu’au bureau du directeur j’aurais simplement explosé et leur aurait donné une bonne raison pour finalement me renvoyer. Cette fois-ci pourtant je m’accroche, je lutte, je fais au mieux je le jure et à défaut de rentrer dans le moule je m’y adapte autant que possible. Je n’abandonne pas, cela leur ferait bien trop plaisir. Tout comme Warren ne m’abandonne pas et même si je fais mine de rien, cela compte énormément pour moi - ça et le fait qu’il ait compris que jamais aucun diplôme ne sera associé à mon nom, que ce soit en Australie ou n’importe où sur la planète.
Je me fais son ombre, sillonnant les couloirs les uns à la suite des autres sans ne jamais laisser un mot s’échapper de ma bouche. Beaucoup diraient que ces quelques minutes de pause sont un don du ciel, le reste, ceux qui me connaissent un minimum, sauraient que c’est sûrement le début de bien d’horribles choses. Mon cerveau tourne à vive allure, j’imagine des plans et bien d’autres. J’imagine tout ce qu’il pourra me dire, anticipe quels moments je vais le plus détester pour justement me contrôler au mieux en amont. J’en ai déjà eu bien assez du face à face avec Sanders et le directeur ensuite, nul doute que je n’aurai pas les nerfs assez résistants pour faire face à une troisième discussion du genre, raison pour laquelle je commence par serrer les dents alors qu’il recommence à parler et que je me faufile docilement dans son bureau.
Warren fait sa liste de cadeaux pour le Père Noël et bien que je ressemble à tout sauf à un vieil homme qui a abusé des bonnes choses et du rouge, je l’écoute. Je ne fais même pas semblant d’avoir l’esprit ailleurs puisque même ce genre de choses, aussi naturelles soient-elles pour moi, me demanderaient bien trop d’efforts en ce moment. “Je sais.” Je sais qu’il risque beaucoup, je sais que pour une raison ou pour une autre il tient vraiment à ce travail. Je sais qu’il a sûrement choisi le pire élève à qui accorder une part de sa confiance mais je sais aussi qu’il ne voit pas les choses comme ça. “Je causerai pas de problèmes. Je sais ce que vous avez fait pour moi.” Même si je lui ai quelque peu forcé la main, lui comme moi savons très bien qu’il aurait tout simplement pu refuser de m’aider ou, au contraire, ajouter une accusation de plus à la liste déjà bien longue. Il aurait pu être la dernière pièce du puzzle consistant à me faire renvoyer manu militari. Pourtant je suis sagement assis devant son bureau désormais, en tant qu’étudiant ici et non comme ancien élève. “Ce ne se retournera pas contre vous.” Je pince les lèvres à cause de tous les efforts que ces quelques mots me demandent. Je ne me remets jamais en question, je ne suis jamais sérieux et par dessus tout je ne remercie jamais personne, devant mon ascension et mes accomplissements à moi et moi seul. “C’est promis.” Mes yeux osent enfin se relever vers lui alors que j’hoche imperceptiblement de la tête, le visage toujours aussi crispé. C’est encore plus rare que je promette quelque chose en le pensant réellement. “Mais faut pas en profiter pour me dire d’aimer mon prochain ou des conneries du genre hein, y’a des limites.” Mon sourire en coin revient aussitôt alors que je reprends contenance et me redresse sur la chaise, requinqué pour continuer à faire vivre Auden la Terreur de l’Académie. Il a eu le droit à une minute de pause, à une minute sans masque ni rien d’autre et c’est bien plus que je n’en accorde à qui que ce soit d’autre, j’estime par conséquent que c’est largement suffisant. “Enfin de toute façon c’était seulement une façon de parler de dire que je vous en dois une. Ou deux. Hein ? J’reste sage et on est quittes.” Enfin j’espère. Parce que j’ai dit ça comme ça. Parce qu’à aucun moment je n’ai pensé aux conséquences que pourraient avoir mes paroles et que lui, là, je sais qu’il a très bien enregistré ce que je lui ai dit et qu’il saura le ressortir en temps et en heure. Malheureusement. |
| | | | (#)Ven 15 Mai 2020, 09:53 | |
| Dans la vie il faut savoir prendre des risques. C’était ce que l’on t’avait répété sans cesse depuis de longues années. Toi, les risques, tu n’aimais pas ça. Tu aimais pouvoir contrôler tout ce qui se passait dans ta vie et ne rien laisser au hasard. Si tu avais ce poste aujourd’hui, c’était parce que tu avais travaillé dur et parce que tu avais mis toute ton énergie pour le décrocher après ta thèse. Pas parce que tu avais pris des risques à un moment de ton parcours. Mais cette fois, c’est vraiment un risque que tu as pris. Tu n’avais pas besoin que le directeur te le souligne, ce n’était pas du tout nécessaire. Baser le renouvellement de ton contrat sur Auden Williams était une folie plus qu’un risque d’ailleurs vu le comportement du jeune homme depuis le début de l’année. Toutefois, pour une raison qui t’échappait, Auden semblait vouloir continuer à suivre les cours qu’offrait l’Académie à défaut de vouloir décrocher son diplôme. Et parce que tu avais toujours pensé que tout le monde méritait une chance d’apprendre, tu t’étais porté garant pour un élève qui donnait du fil à retordre à tout le corps enseignant. Ton cerveau avait encore du mal à comprendre ce que tu venais de faire mais tu savais que tu ne le regretterais pas, peu importe ce qui t’arrivait en fin d’année. C’était la bonne chose à faire. Le fait qu’Auden soit venu te chercher toi et semble avoir conscience de la faveur que tu venais de lui faire te rassurait. Alors que tes collègues le pensaient dans un monde parallèle, inconscient des réalités du monde réel, tu ne pensais pas que ton interlocuteur était aussi irresponsable qu’il le laissait penser. Certaines choses devaient être plus importantes que d’autres pour lui et tu espérais que le respect mutuel que vous aviez développé ces derniers temps lui permettrait de te faire cette faveur. Oh tu ne t’attendais pas à ce qu’il devienne l’élève parfait, tu restais réaliste. Mais tu espérais qu’il fasse quelques petits efforts, cela serait suffisant. Tu auras une chance de défendre ton poste à la fin de l’année, s’il te donnait les bonnes munitions, tu pouvais être renouvelé sans trop de problèmes. « Je sais. Je causerai pas de problèmes. Je sais ce que vous avez fait pour moi. » Entendre ces paroles sortir de sa bouche te rassure. Tout comme l’absence de tout amusement ou de sourire en coin sur ses lèvres. Pour une fois, peut-être la dernière, Auden semble avoir réellement conscience de la gravité de la situation et cela, plus qu’autre chose, te rassure. Tu doutes qu’Auden ne cause plus de problèmes, ce n’était pas dans sa nature, il fallait juste que ces problèmes ne soient pas trop importants c’est tout. « Si vous finissez par en causez, veillez à ce que ce ne soit pas avec Sanders. Ce sera pour notre bien à tous les deux. » S’il y avait un détracteur d’Auden Williams dans l’Académie, c’était bel et bien lui. Tes autres collègues pourraient laisser passer quelques petites choses, ils n’étaient pas aussi à cheval sur les règles que Sanders et il était bien connu que les artistes avaient tendance à être excentriques, vous en voyiez de toutes les couleurs avec vos élèves. « Ce ne se retournera pas contre vous. C’est promis. » Tes yeux croisent les siens, vos regards restent accrochés et c’est comme si vous signiez un accord tacite. De toute manière, tu n’as pas d’autres choix que de lui faire confiance. Tu viens de lui offrir le droit de continuer sa scolarité, sur le reste, il était le seul à pouvoir faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. « Mais faut pas en profiter pour me dire d’aimer mon prochain ou des conneries du genre hein, y’a des limites. » Cette fois un sourire amusé se dessina sur ton visage. Tu n’étais pas ce genre de professeur et puis tu avais pu voir Auden en action ces derniers mois, faire des efforts pour rien ce n’était pas ton truc. « Je préfère vous dire de bien prendre vos cours et d’apprendre le maximum de choses mais ça aussi c’est au-delà de vos limites. » Tu n’étais pas dans une école de théologie, aimer son prochain et tout ça, tu l’avais appris au catéchisme quand ta mère te forçait à y aller. L’atmosphère se détendait peu à peu dans le bureau et c’était une bonne chose. « Enfin de toute façon c’était seulement une façon de parler de dire que je vous en dois une. Ou deux. Hein ? J’reste sage et on est quittes. » Cette fois c’est sur ton visage qu’apparaît un sourire en coin. Non, tu ne comptes pas le laisser s’en sortir aussi facilement. Ce n’est pas comme cela que ça marche. Il t’avait promis deux faveurs, tu comptais bien les récolter. Mais tu doutais que ce que tu lui demanderas lui coûte beaucoup, ce n’est pas pour tout de suite dans tous les cas. « Malheureusement monsieur Williams, j’ai bien peur que vous me deviez une autre faveur que celle de rester sage. » Tu laissais quelques secondes se passer en silence lui laissant le temps de s’imaginer le pire avant d’ajouter : « Je la récolterai dans quelques années je pense, quand vous serez un artiste mondialement connu. » Lui dis-tu amusé. « Je compte enseigner pendant de longues années et j’aimerais organiser des expositions d’artistes pour mes élèves. Si je vous donne un espace, vous auriez bien quelques pièces à y exposer ? » Demandas-tu avant d’ajouter : « Et si vous êtes très sages, vous aurez même la possibilité de faire un discours devant ces futurs élèves impressionnables qui goberont tous vos mots avec admiration. » N’était-ce pas quelque chose qui lui plairait ? Etre le centre de l’attention et de l’admiration ? « Est-ce que cela vous semble raisonnable ? » Lui demandas-tu finalement. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 16 Mai 2020, 03:31 | |
| Ah. Merde.
Je pensais sincèrement pouvoir m’en sortir avec une poignée de main ou peu importe ce que font les adultes sérieux et honnêtes de ce monde. Je pensais pouvoir sourire franchement, le regarder dans les yeux, hocher une fois de la positive et battre des paupières, le parfait combo pour signifier que je le remercie pour son geste et que tout restera entre nous. J’ai promis d’être sage et de rester en place, ce qui pour moi est déjà une énorme avancée. Il le sait, je n’ai pas besoin d’appuyer là dessus. Il sait tout autant que c’est la première fois que je lui promets une telle chose, tout comme il peut se douter que c’est la première fois que je promets une telle chose tout court. Mes parents auraient payé cher pour être à sa place ou ne serait-ce assister à ce moment, eux qui ont dû le rêver tant de fois, eux qui ont oublié de rêver au fil des années. « Malheureusement monsieur Williams, j’ai bien peur que vous me deviez une autre faveur que celle de rester sage. » Pourtant, cette phrase, celle là précisément, m’indique que je ne vais pas pouvoir m’en sortir aussi facilement. Je ravale ma salive à la vitesse d’un escargot tout en pinçant mes lèvres. J’imagine que c’est désormais à son tour de parler et au mien de me la fermer - j’ai compris les codes, maintenant.
Le temps s’écoule désormais de façon dramatique, je regrette presque l’absence d’un sablier sur son bureau. Ou d’un métronome. Ou d’un balancier. J’aurais pu regarder le sable s’écouler, l’aiguille balancer ou les billes voler et je jure que ça m’aurait réellement amusé, à défaut que la discussion le soit. Pourtant une partie de moi sait que Warren fait au mieux et si j’ai placé une infime partie de ma confiance en sa personne, ce n’est pas pour rien. Il a autant à perdre que moi dans cette histoire désormais, raison pour laquelle j’écoute réellement ce qu’il a à me proposer - et autant dire que le fait qu’il commence à parler de mon futur brillant est une bonne chose. J’esquisse le même sourire amusé que lui. “Mes faveurs reposent seulement sur un futur hypothétique ?” A mon tour de ne pas réellement comprendre ses propos. Si je suis le premier à vanter ma gloire en devenir, n’en reste pas moins que je suis aussi le seul à y croire et que personne n’aurait jamais osé parier quoi que ce soit sur moi. “Si j’étais un comique, j’aurais pu profiter du moment pour vous faire une leçon de morale à mon tour et vous dire que personne ne peut s’assurer que vous recevrez vos faveurs un jour.” Mais cela reviendrait aussitôt à douter de moi même, ce qui n’est officiellement pas une issue acceptable. N’en reste pas moins que je lui souris de plus en plus franchement au fur et à mesure que la discussion avance. Je m’attendais à vendre mon âme au Diable mais c’est loin de tout ce que j’aurais pu craindre. “J’aurai toujours quelque chose à exposer.” Peu importe ma renommée, peu importe où je serai dans de longues années. Ma passion pour l’art et mon envie (besoin) de créer ne se seront jamais évaporés. “Et je pourrai me moquer de vos cheveux gris devant un auditoire.” Et je pourrai faire des discours devant de futurs élèves, si c’est là une part du deal. Je suis généralement le premier à filer en douce dès lors qu’il s’agit d’être redevable à qui que ce soit mais il a mérité ma confiance et ma ténacité. “Ça peut rester entre nous ?” Dernière question avant qu’il n’entende plus parler de moi pendant de longs, très longs jours. La dette sera payée plus tard, donc. |
| | | | (#)Dim 24 Mai 2020, 11:15 | |
| Voir Auden se figer devant toi alors que tu ne le congédies pas de suite suffit à te faire plaisir. Lui qui est habituellement si assuré, tu avais pu voir aujourd’hui une nouvelle facette de cet homme hors du commun qui avait mis les pieds dans ton cours quelques mois plus tôt. Le voir légèrement inquiet de ce que tu pourrais lui demander t’amuse parce que tu doutes que cela soit lui demander beaucoup que d’exposer ses oeuvres dans quelques années pour les futurs élèves de l’Académie. Mais il ne savait pas que c’était ce que tu avais en tête et s’attendait sans doute à ce que tu lui demandes l’inimaginable pour lui. Tu commençais à bien comprendre le personnage qu’était Auden et lui demander comme faveur de faire quelque chose qu’il n’aurait pas envie de faire ne servait à rien. Autant préférer une faveur acceptable pour tous les deux, le reste ce sera au destin d’en décider et à Auden car tu espérais qu’il allait se tenir sur la fin de l’année. « Mes faveurs reposent seulement sur un futur hypothétique ? Si j’étais un comique, j’aurais pu profiter du moment pour vous faire une leçon de morale à mon tour et vous dire que personne ne peut s’assurer que vous recevrez vos faveurs un jour. » Non, rien ne pouvait t’assurer qu’Auden remplirait cette faveur plus tard. Mais tu lui faisais confiance pour ne pas mettre ta carrière en l’air alors tu pouvais lui faire confiance pour également remplir cette faveur non ? Dans tous les cas, s’il ne le faisait pas, le monde ne s’écroulerait pas et tu trouveras certainement d’autres artistes mais tu n’avais pas encore envie d’abandonner l’idée. « Je sais bien que c’est un risque à prendre. Mais il me semble bien moins important que celui que j’ai pris aujourd’hui en vous gardant parmi nous. Je vous fais confiance, si ça se retourne contre moi, ce sera mon problème. » Dis-tu en haussant les épaules. Peut-être que cela ne voulait rien dire pour Auden mais il fallait que tu tentes ta chance malgré tout. « J’aurai toujours quelque chose à exposer. Et je pourrai me moquer de vos cheveux gris devant un auditoire. » Connu ou non, Auden restera un artiste et il produira des oeuvres. Alors oui, ce serait mieux s’il perçait dans le monde de l’art parce que l’exposition prendrait une toute autre mesure mais si ce n’était pas le cas, cela n’empêchait pas l’exposition de se tenir. « Si vous n’êtes pas connu, ce sera une exposition gratuite pour vous et du matériel à analyser pour mes élèves. Et qui vous dit que ce sera dans assez longtemps pour que j’ai des cheveux blancs ? » Dis-tu un sourire en coin sur le visage. Tu n’avais pas vu l’art que créait l’homme en face de toi mais quelque chose te disait qu’il devait être singulier. Qu’il soit reconnu ou non, toute personne avait quelque chose à dire et c’était le message que tu voulais faire passer à tes futurs étudiants. Cette entrevue touche à sa fin, tu le sens et quand Auden te dit : « Ça peut rester entre nous ? » Tu hoches la tête sans hésiter parce que tu n’as aucun intérêt à ne pas garder cela entre vous. Toute l’Académie saura bien assez tôt ce que tu as fait aujourd’hui, du moins tes collègues et ils n’avaient pas besoin de savoir ce qu’Auden te devait un jour, dans longtemps après s’être assuré de se comporter correctement ou du moins assez pour que tu puisses garder ton boulot. « Ça restera entre nous. » Dis-tu en hochant la tête. Tu sens qu’il a envie de partir, de fuir une situation où il n’était pas à l’aise. « Vous pouvez y aller si vous le souhaitez, je ne veux pas vous retenir. » A peine as-tu prononcé ces mots qu’Auden se lève, te salue une dernière fois et sort de ton bureau. Cette journée ne s’était pas du tout déroulée comme tu l’avais prévue … |
| | | | | | | | i've seen the world, done it all (marius) |
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