| (ninèle) c'est un sos, je suis touchée je suis à terre |
| | (#)Ven 1 Mai 2020 - 22:26 | |
| « c'est un sos, je suis touchée je suis à terre » nino marchetti & adèle shephard
C’était devenu une routine pour Adèle Shephard ses nombreux allées/retours à l’hôpital. De plus en plus fréquent parce que la chimio, elle ne la supportait de moins en moins, et que sa maladie se propage désormais bien plus rapidement qu’autrefois. Elle était fatiguée de ses venues dans cet endroit, mais ce n’était pas pour autant qu’elle acceptait de dormir ici. Non, elle préférait s’épuiser à prendre les transports en commun, à prendre le risque de croiser un virus ou de se chopper tout autre chose, mais Adèle avait besoin de discuter, de voir du monde. Elle avait peur, terriblement peur de se retrouver seule, abandonnée. Comme quand ses parents l’ont quittée, à l’aube de ses quinze ans. Alors, tant pis si elle frôle plus rapidement la mort, tant pis si elle provoque les choses. Inconsciemment, ou sans vouloir l’admettre. Mais alors qu’elle se tient devant un des nombreux comptoirs face à une secrétaire médicale, et qu’elle était en train de signer un papier, elle entend la voix d’Isaac qui passe non loin d’elle et qui semble préoccuper par l’état de santé de l’un des patients de l’hôpital. Elle fronce les sourcils parce que ce nom, ce nom elle le connaît que trop bien, et tout ça ne fait qu’un tour dans sa tête. Elle est un peu effrayée d’en apprendre davantage. Elle finit par récupérer ses affaires, son sac et trois bouquins et accélère le pas pour le rattraper. Oubliant que la sortie c’est de l’autre côté. « Marchetti… Nino Marchetti ? » Qu’elle demande à Isaac en le rattrapant par le bras pour l’arrêter dans sa course folle, presque la voix tremblante, lâchant sur le sol du couloir les bouquins qu’elle tenait pourtant fermement. Certaines personnes sursautent face au bruit sourd de ses derniers sur le sol, mais ses jambes refusent de partir, de quitter ce couloir. De s’éloigner. Il est peut-être là, à quelques mètres d’elle, ou au bout du couloir. Peut-être dans un grave état et elle ne peut nier qu’elle s’inquiète trop pour accepter de lâcher prise, et de rentrer. Elle a besoin de savoir pourquoi l’infirmier à parler d’un certain Marchetti. Peut-être qu’ils sont plusieurs à s’appeler ainsi, peut-être que Nino n’est pas tout seul, oui elle sait qu’il a un frère. Mais si c’est le cas, il aura besoin d’elle, elle veut le croire Adèle après leur baiser. Elle veut croire qu’elle représente ce que lui, représente pour elle. Mais la jeune Shephard est beaucoup trop naïve, elle a toujours été beaucoup trop naïve en amour plus encore. Qu’importe si c’est violent, qu’importe si les portes se referment sur cet échec, tant qu’elle ne le vivra pas, l’espoir restera là, logé dans un coin de sa tête. Parce que quand elle a une idée en tête, elle ne l’a pas ailleurs, qu’elle fonce bien trop souvent dans le tas, sans toujours réfléchir aux conséquences. « Dis-moi son numéro de chambre Isy… S’il te plait… » C’est presque une question de vie ou de mort, elle ne réalise pas ce qu’elle est en train de faire, de demander. Qu’elle laisse à Isaac cette chance (ou cette malchance) de découvrir, que demeure au plus profond d’elle, et de ses pensées, un homme. Cette idée même l’a longtemps poussé à démentir, à repousser l’échéance, qui a toujours été réelle, visible. Dans un coin de sa tête. Mais là tout de suite, elle n’y songe pas. Elle a juste besoin de s’assurer que tout va bien pour Nino, ou que ce ne soit pas lui. « la 306 fais attention… » Il n’a pas le temps le finir sa phrase qu’elle est déjà à la recherche de la chambre en question, et quand elle arrive devant, elle inspire profondément. Comme si elle avait peur d’ouvrir la porte, et d’être confronté à son pire cauchemar : perdre un proche. Quelqu’un en qui elle a confiance, quelqu’un qui prend soin d’elle. Quelqu’un qui sait la faire rire, la rassurer. Lui faire comprendre qu’elle doit prendre soin d’elle, se soigner. Ignorant ce qu'elle allait trouver de l'autre côté de la porte. (...) Le lendemain matin, il n'était pas question pour Adèle de ne pas venir rendre visite à Nino. Elle espérait qu'il soit encore là, dans la chambre 306, comme la veille. La porte qui s’ouvre et Adèle rentre sans vraiment oser regarder dans le lit. Si il y est encore. C’est inerte, comme sans vie. Elle n’entend aucun bruit, aucune parole du brun. Et quand elle referme la porte derrière elle, ses talons claquent sur le sol et elle se permet un premier regard vers le lit, que devait-il penser ? « Nino ? » Elle refoule une respiration qui se veut difficile, parsemé d’embûche. Elle ne parviendrait jamais réellement à le voir, allongé dans le lit même si la veille il avait échangé quelques mots avec elle, et avec Vittorio son frère. Furtivement, elle lui souriait. Parce qu'elle ne pouvait s'empêcher d'être réconforté à l'idée qu'on puisse s'occuper de lui, ici. « C’est moi, encore la chieuse. » Elle avance jusqu'à se trouver à côté de lui, elle espère qu’au contact de sa main, qu’il se réveille, qu'il bouge ou encore qu'il ne la rejette pas. Et c’est la raison pour laquelle, d’une main tremblante elle la pose sur le bras de Nino à travers le drap, avant d’effleurer sa joue alors qu'il ne tourne même pas la tête vers elle, fronçant ses sourcils. Ce seul contact lui fait un bien fou. Ce simple contact ravive une tumulte tempête qui s’abat en elle.
@nino marchetti |
| | | | (#)Jeu 7 Mai 2020 - 15:10 | |
| Cela faisait maintenant deux jours que Marchetti était à l’hopital. Hier, il avait été tellement shooté par les médicaments anti-douleurs qu’il n’avait pas tellement de souvenir de sa journée. Il se souvient avoir vu Vittorio dans sa chambre et se demande si Adèle était vraiment venue ou si il l’avait rêvé. Il n’avait pas revu la jeune femme depuis le bal des pompiers où il avait pris l’initiative de l’embrasser, où il avait fait un premier pas vers elle, cette envie de l’avoir auprès de lui alors qu’il savait pourtant que c’était une mauvaise idée. Et elle avait fuit, elle lui avait bien fait comprendre qu’elle n’avait pas envie de ça. Qu’est ce qui avait bien pu passer par la tête de l’italien pour s’imaginer qu’un homme comme lui aurait pu lui plaire une seule seconde ? Il avait préféré ne pas la recontacté, d’abord en colère contre lui-même, en colère contre elle aussi, il avait finalement ressenti de la tristesse et un réel manque. Mais il préférait ne pas y penser. Il préférait se concentrer sur son travail, sur sa fille et améliorer cette espèce de relation qu’il avait petit à petit réinstaurer avec son frère. Il allait rapidement balayer Adèle et ne plus la calculer, il espérait ne pas la croiser à l’association et si elle se décidait à revenir, il remettait ces distances entre eux, ces mêmes distances qu’il avait mis au début en voyant cette gamine courir entre ses jambes et lui prendre son temps. Qu’elle ne s’essaye même plus à jouer à cache-cache avec lui dans les locaux, cette fois ci, il ne perdrait pas de temps à jouer. Aujourd’hui, il était en meilleure forme. Si les médicaments faisaient bien leur taf, il ne ressentait pas plus de douleur que ça et il était plus éveillé. On lui avait dit qu’il avait eu de la chance, la voiture était une épave et lui s’en était finalement sortie avec des contusions sur le visage, mais rien de très sérieux. Et il devrait faire très attention avec ses cervicales à l’avenir. Il avait eu droit à un arrêt de travail d’un mois. Finalement, l’accident avait été violent et impressionnant mais lui n’avait eu aucune séquelles grave. D’ailleurs, maintenant que tous les examens étaient faits, il pourrait sortir une fois que le médecin serait passé le voir et que la secrétaire médicale lui aura donné ses documents pour partir. N’ayant rien à faire, n’ayant pas de batterie de sur son foutu téléphone et n’ayant pas pu prendre la télévision puisque celle-ci était payante, il avait décidé de passer le temps en dormant. Après avoir retourné son cerveau à se demander si Allie allait bien, se demandant si elle s’en était aussi bien sortie que lui, si la chance avait aussi été de son côté. Il avait fini par ne plus se battre avec ses pensées et ferma les yeux, se laissant rapidement emporter pour dormir, comme s’il récupérait toutes ces heures de sommeils qu’il avait perdu ces derniers mois. Tous ces soucis qu’il s’était donné que ce soit avec Lucia ou avec Adèle dernièrement. Il profitait de ce temps à n’avoir absolument rien à faire pour simplement dormir. Il avait l’impression de sentir quelques chose, un geste réconfortant sur son visage, une peau douce et lui fit ouvrir doucement les yeux et alors il reconnu non sans mal Adèle. Il se redressa aussitôt dans son lit, retour à une réalité. Que faisait-elle ici ? C’était donc bien elle qu’il avait vu la veille avec Vitto et ce n’était pas simplement un rêve. « Qu’est ce que tu fais ? » qu’il dit, sur un ton agressif, un peu trop pour quelqu’un qui vient de se réveiller.
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| | | | (#)Jeu 7 Mai 2020 - 21:50 | |
| « c'est un sos, je suis touchée je suis à terre » nino marchetti & adèle shephard
Elle n’avait jamais songé à devoir venir un jour dans cet endroit pour Nino. Elle avait même parié dans ses rêves les plus fous, qu’il vienne pour elle, quand elle sera à un tournant de sa maladie, et que sa force et son courage se serait envolé. Elle avait omis la possibilité de devoir s’y rendre pour l’épauler, pour le soutenir. Pour contribuer aussi petit soit-il à son sourire. Et peut-être que si elle avait su pour son accident, elle ne l’aurait pas repoussé. Elle aurait voulu profiter parce que la vérité est là, flagrante et capricieuse. La vie lui joue des tours, mais à la seconde même où elle avait entendu ce nom traversait la bouche des infirmiers, Adèle n’avait pas hésité une seule seconde pour tout faire pour obtenir son numéro de chambre. Pour le voir, même si c’est que quelques secondes, même si c’est pour les mauvaises raisons. Même si il la déteste à présent, elle avait pourtant pleuré quand elle s’est éloignée de lui, l’autre fois. Il voudra remettre sa parole en doute probablement, mais elle ne l’avait pas fait de gaieté de cœur. Nino bousculait son quotidien, et ce pourquoi elle s’était résolue jusqu’ici à rester une enfant seule, célibataire par choix, de sa maladie. Et lui ouvrir les portes de cette accès signifiait peut-être rien pour lui, peut-être qu’un baiser de plus, peut-être que de passage. Mais cela signifiait beaucoup plus pour Adèle Shephard. Ca signifiait même trop de chose et elle n’était peut-être pas prête à le lui offrir, aujourd’hui. Elle ne serait qu’un boulet attachée à ses pieds, le freinant plus qu’autre chose, et elle s’y refusait. Comme de le savoir triste quand elle viendrait à quitter ce monde. Ce n’était peut-être qu’une excuse pour les gens, mais pour elle, c’était sa seule arme. Elle est dans cette triste chambre silencieuse, elle arrive juste à entendre le souffle de Nino, et quand elle pose ses yeux sur lui, son cœur s’emballe légèrement, assez pour lui faire ressentir cette vibration entre eux, à l’unisson. Mais tout ça n’est qu’une lueur qui s’éteint peu à peu, triste déception. Alors que sa main parvient à le frôler, à peine. Son bras d’abord à travers son drap, puis elle finit avec une certaine affection qui lui est propre quand elle le voit, lui caresser la joue. Et elle ignore cette force qu’elle trouve pour arriver à le toucher. « Qu’est ce que tu fais ? » Elle sursaute Adèle, et elle récupère sa main aussi vite, comme si on venait de la prendre devant le fait accomplie. Comme si elle n’était qu’une gosse à qui on gronderait de la pire bêtise qu’elle puisse faire. Il est froid… Il est si froid qu’elle le revoit à des mois en avant, quand il ne la calculait pas vraiment, et quand il passait son temps à la fuir. Et elle ne peut nier que ça la brise de mille manières, que son cœur s’effrite autant que son regard glacial qu’il pose sur elle. Avait-elle le droit de penser qu’elle méritait mieux que cette indifférence ? Avait-elle le droit d’imaginer une seconde, retrouver Nino comme il y a quelques jours. Comme lors de cette soirée, où la complicité et les rires ont rythmés ses minutes auprès de lui, et qui lui ont permis de rêver un bref instant. Quand il s’amusait à la faire languir sur un énième jeu qu’elle pourrait tenter de gagner, une soirée dans un spa avec une personne de son choix. Et si pendant le temps de la soirée elle avait voulu lui faire croire qu’elle irait avec un autre homme que lui, le verdict était bel et bien présent, douce taquinerie et elle avait ouvert elle-même la porte de ses possibles sentiments quand vient son verdict, fatale, atroce : elle l’aurait choisi. Elle l’aurait choisi sans jamais hésiter une seule seconde. Elle l’aurait choisi lui, entre mille autres personnes. « Je… Je sais pas… » Qu’elle répond, hésitante, ne sachant pas vraiment si il attendait vraiment à une réponse de sa part. Peut-être attendait-il juste à ce qu’elle fasse demi-tour, et qu’elle referme soigneusement cette porte derrière son passage comme si elle n’avait jamais existé. Comme si elle n’était jamais venue jusqu’ici… Mais ce n’est pas ce qu’elle compte faire, et Nino est plutôt bien placé pour savoir que quand elle a une idée en tête, on ne parvient que difficilement à l’en dissuader. Et elle est prête à affronter cette froideur, elle est prête à affronter cette vérité qui lui pend au nez, pourtant elle tente de lui sourire, elle tente de trouver dans son regard une lueur d’espoir, avant de souffler, « j’ai eu si peur… » Peu importe si c’est pas ce qu’il a envie d’entendre, peu importe si il n’a pas envie de la voir. |
| | | | (#)Sam 9 Mai 2020 - 21:28 | |
| Plusieurs questions traversa l’esprit de l’Italie en voyant Adèle au pied de son lit. Il se demanda dans un premier temps, comment elle avait su qu’il était à l’hopital. Personne n’aurait pu la prévenir dans son entourage puisqu’il n’avait jamais vraiment parlé d’elle. Il se demandait pourquoi elle était venue le voir, aujourd’hui et la veille. Pourquoi semblait-elle se soucier de lui alors que finalement, depuis sa fuite, elle n’avait plus donné signe de vie, faisant comme si l’italien n’existait plus. Lui qui avait appris à lui faire confiance petit à petit, tout s’était envolé à l’instant où elle avait brisé ce baiser et qu’elle avait disparu, pour ne plus lui faire un seul signe ensuite. Forcément, quand il la voyait à côté de lui, il ne l’accueillait pas les bras ouverts, il lui en voulait encore bien trop et la rancune de l’italien n’était plus à prouver. Il avait toujours eu beaucoup de mal à pardonner et encore plus lorsqu’il s’ouvrait et s’était livré lui-même à cœur ouvert. Cette impression d’avoir été pris pour un idiot, qu’elle se soit moqué de lui, bien qu’elle ne lui avait jamais rien promis en réalité. D’ailleurs, en y repensant, Adèle n’avait jamais agit de sorte que l’italien puisse imaginer une seule seconde qu’elle lui aurait rendu ce baiser sans l’envoyer balader. Il se pourrait bien qu’il s’en veuille autant à lui qu’à elle. « Je… Je sais pas… » et sa réponse l’agaçait d’autant plus. Il serra les dents, serra le poings de colère sous sa couverture, il n’avait strictement pas envie de la voir ici. La seule chose qu’il voulait à présent c’était partie d’ici. « j’ai eu si peur… » il grinça des dents. « J’vais bien. » il tourna la tête, voyant ses fringues posées que la chaise à côté de son lit. « Il aurait fallu que j’crève pour savoir que t’étais toujours vivante toi aussi. » qu’il balance enfin, sans croiser son regard pour autant. « C’est trop facile de plus donner d’nouvelles et te pointer ici parce que t’as eu peur. » peur de quoi ? Qu’est-ce que ça pourrait d’ailleurs bien lui faire. « Comment t’as su que j’étais là ? » Il irait voir la balance au moment même où il serait sortie d’ici. Il se demanda si ce n’était pas l’autre conne de Jacobs qui lui aurait balancé à l’association. Si c’était le cas, il lui ferait bien savoir qu’au nom du secret professionnel et de la protection de la vie privée, elle avait pas à dire à qui que ce soit que Nino se trouvait à l’hopital. « Tu peux sortir maintenant. »
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| | | | (#)Sam 9 Mai 2020 - 22:41 | |
| « c'est un sos, je suis touchée je suis à terre » nino marchetti & adèle shephard
Elle n’avait jamais compris ce besoin presque vital de le savoir près d’elle et surtout de savoir si il allait bien ou non. A l’association, Adèle a toujours été cette gamine qui restait accroché à lui, qui voulait lui faire voir combien le monde valait le coup d’être vécu et d'être regardé. Elle était celle, qui par un regard, un sourire était parvenu à lui faire un peu ouvrir les yeux sur ce monde. Elle ne supportait pas quand ils se réunissaient tous, et que Nino restait dans son coin pour fumer une clope. Elle était systématiquement obligé d’aller vers lui, ne frôlant même pas un regard à ses autres personnes, les toisant à sa façon, mais oubliant dès le lendemain cet affront. Parce qu'elle respirait cette liberté. Sans en connaître les réponses, elle aimait passer du temps avec lui, et discuter avec lui. C’était d’ailleurs plus souvent elle qui parlait, que l’inverse, mais il savait l’écouter au moins. Ou pas. « J’vais bien. » Il n’y avait aucun sourire, aucun ton aimable, et elle le regardait allongé sur ce lit, le visage crispé et fermé. Elle soupira Adèle, parce qu’elle s’était réellement inquiéter pour lui. Et qu’elle avait l’impression d’avoir perdu ce lien qu’elle avait tellement eu du mal à créer, pour quelque chose qu’elle s’interdisait tout bêtement. Et pourtant cet enfant avait longuement espérer qu’il puisse un jour ressentir quelque chose de sincère pour elle, quelque chose qui dépasserait tout. Qui la dépasserait elle aussi. Mais à la seconde même où elle y songeait, elle tentait de s’envelopper dans une carapace hermétique, et avait fini par se convaincre toute seule, que jamais il ne pourrait vraiment ressentir ce qu’elle, elle ressent. Qu'il ne pourrait jamais vraiment la regarder, comme elle, elle pourrait le regarder. Qu’un homme comme Nino Marchetti, la trentaine avec très certainement une vie de amoureuse bien remplie – à en voir sa fille, se ficherait bien d’une gamine vingtenaire naïve croyant encore au prince charmant, en s’amourachant devant des films d’amour. Malade de surcroît, dont ses jours, ses semaines et ses années sont comptés. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Elle avait le droit de savoir, elle avait autant le droit de lui demander que lui, de l’envoyer chier, mais elle avait besoin qu’il lui dise. Elle avait besoin de savoir ce qui avait bien pu se passer dans sa tête. Elle ignorait pour l’accident de voiture, et d’ailleurs même si elle l’aurait demandé à Isaac, jamais il ne lui aurait répondu. C’était à peine si il lui avait communiqué le numéro de cette chambre. Et probablement il l'avait regretté à la seconde même où elle s'est précipité pour rejoindre la pièce. « Il aurait fallu que j’crève pour savoir que t’étais toujours vivante toi aussi. » Elle serre elle-même les dents. Elle n’avait jamais apprécié qu’il parle de lui ainsi. Et il le savait. « Je t’interdis de dire ça ! » Sa voix est tout aussi froide que la sienne, et son cœur battant, lui démontre une nouvelle fois qu’il a tort sur toute la ligne. Mais comment lui saurait cette vérité ? Comment lui pourrait deviner que secrètement, et au plus profond d’elle, demeure ses étranges sentiments qu’elle tente de refouler depuis les premiers jours de son arrivée à l’association ? « Tu sais bien que c’est faux. » Elle s’agrippe à lui par ses pensées, et refuse de lui faire croire une seule seconde supplémentaire que sa mort l’aurait arrangé. Elle ne supportait même pas cette pensée… « C’est trop facile de plus donner d’nouvelles et te pointer ici parce que t’as eu peur. » Elle restait à présent muette, elle avait voulu poursuivre et garder ce contact visuel, mais elle n’y parvenait plus, elle baissa son regard pour regarder finalement autour d’elle, sans y trouver un attrait plus important que Nino. Mais elle ne rendait pas les armes pour autant. « Comment t’as su que j’étais là ? » Elle jouait avec ses mains, droite, devant lui, finalement elle prend de nouveau la parole, cette fois, un peu plus assurée, et apaisée. « J’ai mes passe-droit ici… » Ici tout le monde ou presque, la connaissait. Elle était souvent ce rayon de soleil dans la vie des autres, et parvenait parfois à ramener de la joie dans les yeux des soignants. On lui cédait bien plus à elle, qu’à quiconque. « J’allais rentrer chez moi hier soir et j’ai entendu parler d’un Marchetti. J’ai donc été suffisamment convaincante pour connaître l’identité de ce Marchetti en question. » Et elle sourit malgré elle, quand elle pense à lui. Elle n’est pas si indifférente à lui qui veut le penser, et elle a peut-être une raison bien à elle de l’avoir repoussé l’autre soir, mais évidemment, c’est pas Nino qui le lui demandera. Il préfèrera tout oublier, elle avec… « Et on m’a finalement donné ton numéro de chambre. » Elle aurait remué ciel et terre si on le lui avait pas donné de toute évidence. Elle aurait fouillé, elle aurait été voir quelqu’un d’autre, que sais-je, elle aurait ouvert chambre après chambre en s’excusant jusqu’à le trouver. Quand elle veut un truc, elle fait tout pour l’obtenir et impossible de l’en dissuader réellement. « Tu peux sortir maintenant. » Elle hoche négativement la tête, elle ne partira pas. Elle ne partira plus, et se mord la lèvre pour ne pas y faire allusion. « Non ! Qu’elle avoue, sans même hésiter une seconde, répondant du tac o tac. Je ne partirais pas Nino. » Ce prénom qu’elle aimait prononcer, et elle ne baissait même pas son regard. Parce que si elle a longtemps été cet enfant idéaliste, et naïve, elle voulait aussi lui montrer qu’elle était présente pour lui. Bien qu’elle est faite des erreurs. Bien que fuir a été plus facile que d’accepter. « J’ai besoin de toi… » Elle ne sait pas, elle ne sait plus ce qu’elle dit, mais elle est là, cette vérité, elle a besoin de lui, autant que lui, d’elle. Elle espère du moins. Elle s’avance d’un pas, puis d’un autre. Elle est fatiguée de se battre dans le vide, dans le vent, pour rien au final. |
| | | | (#)Jeu 4 Juin 2020 - 0:55 | |
| « Qu’est-ce qui s’est passé ? » qu’elle ose lui demander. Alors que depuis quelques temps, elle semblait bien se moquer de savoir ce qu’il se passait dans la vie de l’italien. Depuis le bal des pompiers où Adèle avait décidé de fuir Nino alors qu’il avait fait ce pas vers elle. Ce pas qu’il n’aurait jamais pensé faire et il avait si confiance. Le Marchetti était pas du genre à franchir les limites sans avoir pris une décision bien franche, sans être sure de lui. Il s’était trompé et se donnait raison en se disant qu’il devait arrêter d’espérer pouvoir reconstruire quelque chose de serieux avec quelqu’un un jour. Car si l’italien appréciait les parties de jambes en l’air avec quelques partenaires de jeux et encore, des partenaires de choix, pas la première venu lors d’une soirée, mais quand il s’agit de sentiment, c’est bien différent. Il y va toujours à tâtons, même à reculons. Trahi une fois, il n’avait plus confiance en l’amour. Alors qu’il était prêt à glisser la bague au doigt de Giulia, il l’avait pourtant surpris avec un autre. Il s’était juré de ne plus se laisser avoir de la sorte, que l’amour et les sentiments ne le guideraient plus. Il aurait dû garder sa parole. Il comptait pas lui donner une réponse sur un plateau d’argent, trop facile de revenir tête baissée et faire comme si de rien n’était. « Je t’interdis de dire ça ! » il se moquait bien de savoir ce qu’il avait le droit de dire ou non devant mademoiselle Adèle. « Tu sais bien que c’est faux. » il secoua la tête, il en savait rien, il en savait plus rien du tout. La question qu’il se posait c’était qu’est ce qu’elle faisait là, comment avait-elle su. « J’ai mes passe-droit ici… » il lève les yeux en l’air, manquerait plus qu’elle lui sorte sa carte fidélité. Le regarde de l’italien en disait long, il voulait plus de réponse. Qui ? Comment ? « J’allais rentrer chez moi hier soir et j’ai entendu parler d’un Marchetti. J’ai donc été suffisamment convaincante pour connaître l’identité de ce Marchetti en question. » bonjour l’anonymat dans cet hôpital… « Et on m’a finalement donné ton numéro de chambre. » de mieux en mieux. « Je manquerai pas de leur dire c’que j’en pense. » Adèle avait pas l’allure d’une méchante et cruelle femme, mais qui sait, n’importe qui pouvait se pointer ici et dire qu’il connaissait Nino après avoir entendu son nom. Ca aurait été du pain béni à Naples ça, se pointer dans la chambre d’un mec pour lui foutre un oreiller sur le visage et le laisser crever en s’étouffant. Nino allait loin, mais s’il pensait comme ça, c’est qu’il savait que ça pouvait se faire. Même si, effectivement, Adèle pouvait montrer pate blanche et était bien connu dans le coin… Et maintenant qu’il avait sa réponse, il n’avait rien de plus à lui demander. Elle pouvait le laisser tranquille. « Non ! Je ne partirais pas Nino. » l’italien se redresse dans son lit. « tu peux rester tant qu’tu veux, j’me barre bientôt. » et en attendant, il la calculerait pas. « J’ai besoin de toi… » il leva la main, sans vouloir en écouter davantage, ignorant si ces mots lui faisaient du bien ou du mal. S’il voulait les entendre ou non, il aurait préféré les entendre plus tôt sans doute. Il reste silencieux quelques instant, laissant aller ses pensées se battre en pagaille dans sa tête. Il se répétait sans cesse qu’il n’était qu’un abruti et en même temps il se demandait ce qu’elle faisait réellement ici. Se disant qu’elle n’était pas obligée de venir franchir la porte si elle n’en avait réellement rien à faire de lui. L’italien ferma les yeux, essayant d’arrêter de penser, essayant d’arrêter de se torturer avec des questions sans réponses. « Pourquoi tu t’es barré ? »pourquoi t’es partie au moment où il a ouvert son cœur, pour de vrai.
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| | | | (#)Ven 5 Juin 2020 - 14:19 | |
| « c'est un sos, je suis touchée je suis à terre » nino marchetti & adèle shephard
La tension dans la chambre était palpable et de nature joviale, Adèle détestait cela. Elle avait le cœur lourd de le voir allongé sur ce lit, même si il ne semblait pas être en mauvaise posture pour autant. Il avait quelques hématomes, dont un assez volumineux sur son visage, et elle n’avait qu’une envie, rompre cette distance pour se rapprocher de lui. Il avait toujours eu cette emprise sur elle, et elle avait ce besoin de vouloir le taquiner, de l’embêter, de le repousser dans ses retranchements, avec sourire et moquerie gentille. Ils avaient là, une belle complicité qui avait été avorté selon elle, bien trop tôt. Et probablement faisait-elle partie des raisons légitimes de cette avortement soudain. Mais la situation ne s’y prêtait plus, désormais, qu’il avait été déçu d’elle. Est-ce qu’elle était en mesure de se demander si sa venue est bienveillante et qu’il finirait un jour par l’admettre ? Probablement que non, parce qu’Adèle ne réfléchit pas toujours, et encore moins quand ça concerne l’Italien. Elle vit un peu au gré de ses humeurs, de ses besoins et si Nino semble un peu décontenancé par les réactions opposées d’Adèle, il devra bien s’y faire un jour. Son cœur et sa tête ne sont pas toujours reliés ensembles, et si l’un veut quelque chose, ça ne veut pas toujours dire que l’autre y est prêt pour autant… Le silence est pesant, et cette situation Adèle l’aurait largement évité, mais fallait croire que Nino, le silence il aimait ça. La solitude avec. Est-ce qu’elle attendait un signe de sa part ? Une parole ? C’était même certain et si il pensait qu’en agissant ainsi, elle ferait demi-tour, il la connaissait pas aussi bien qu’elle le pensait. « Je manquerai pas de leur dire c’que j’en pense. » Elle le regarde un instant, en fronçant les sourcils, pourquoi est-ce que ça le dérange tant qu’elle sache où il est ? Elle se demande bien ce qu’elle a pu faire pour qu’il réagisse ainsi, elle est partie lors de ce baiser, mais il n’a même pas cherché à savoir ses raisons, et peut-être qu’elle a de bonnes excuses non ? « Ne leur en veut pas… » Sa voix heurte le silence, sa voix s’étale dans cette chambre à cette odeur encore trop ancré dans ses narines, et Adèle passe ses mains contre ses bras, un peu perdue, en plein milieu de cette chambre, sans savoir quoi faire de son corps las, à présent que le regard de l’Italien ne se détend pas. « J’serai pas repartie sans m’assurer de ton identité. » Elle hausse les épaules, et si elle ne comprend pas très bien la raison qui la pousse à agir ainsi, dans le fond, elle se doute bien que ça ne changerait rien pour Nino. Il lui en voulait, et c’était sans doute légitime. Mais c’était également l’occasion pour elle d’ouvrir de nouveau l’accès, de le laisser entrer là, où elle ne laissait entrer personne d’autre. De lui laisser entrevoir une autre Adèle, loin des doutes, loin de ses peurs. « J’ai cru comprendre qu’il y avait une voiture dans ton accident et que t’avais eu de la chance… » Sa voix est plus basse, comme si rien que cette image lui coupe les jambes, et qu’elle ne peut plus ni avancer, ni reculer. Les images de ses parents revenant, mais tout ça Nino l’ignore encore. Probablement qu’il pense qu’elle a encore ses parents dans sa vie, et il ne sait pas non plus que son aîné a pris la relève de leur éducation, aux deux plus jeunes. « tu peux rester tant qu’tu veux, j’me barre bientôt. » Il arrivait à la déstabiliser avec son foutu caractère de cochon, et elle ne savait pas vraiment si c’était pour la blesser, ou juste parce qu’il n’avait vraiment plus rien à faire d’elle. Mais l’hôpital pour Adèle est un vrai sujet tabou, elle n’avait jamais réellement accepté sa maladie, et ses traitements autour. Peut-être la raison pour laquelle parfois elle faisait des petites conneries. La reprise du sport alors que clairement ça lui était interdit, l’abus d’alcool, bien qu’elle n’est tenté qu’une seule et unique fois, et que depuis elle tenait la promesse qu’elle avait fait à Nino. « Il veulent que j’arrête la chimio Nino… » Est-ce un cri d’alerte ? Est-ce qu’elle avait besoin de lui, plus que jamais ? Elle ne le reconnaîtra pas à voix haute, mais sans doute que oui… Elle avait toujours eu besoin de lui, depuis qu’il était rentré dans sa vie – à se demander comment elle faisait avant… « Pourquoi tu t’es barré ?. » Elle perce son regard de ses yeux, elle n’avait pas appris à regretter les choses, la vie n’était pas toujours facile, pas même si on s’appelle Adèle Shephard. Et elle avait sans doute peur elle aussi, d’ouvrir son cœur. « Je suis malade Nino… » Cette réaction de défense était quasi existante depuis plus d’un an maintenant, comme une réaction logique à la vie qu’elle mène aujourd’hui. Elle avait voulu le protéger, mais elle avait été maladroite, et si elle pensait pouvoir tout maitriser, les sentiments des autres et les siens, la vérité était ailleurs… Et elle s’était fait prendre à son propre piège. « Et je ne sais pas pour combien de temps j’en ai encore… » D’où sa présence devenue régulière dans ses locaux. Est-ce qu’elle arrivait à la fin ? Les médecins ne s’étaient pas prononcés aussi distinctement, mais Adèle se doutait que l’arrêt de la chimio n’était pas bénéfique pour elle. Peut-être tenteront-ils une chirurgie ? Ou chercheront-ils une greffe de rein, bien que la recommandation n’est pas toujours présente. Elle finit par se rapprocher du lit, pour se retrouver juste à côté de celui-ci, « Mais si tu veux savoir, si je n’avais pas été malade, je ne serai jamais partie… » Et elle fronce les sourcils elle-même devant cet aveu, soudain et brutal. Mais elle était un peu là, sa question aussi, non ? |
| | | | (#)Mar 23 Juin 2020 - 16:25 | |
| « J’serai pas repartie sans m’assurer de ton identité. » Il savait bien qu’elle était têtue Adèle, que si elle avait décidé qu’elle accèderait à cette chambre, elle le ferait et rien l’en empêcherait. Elle avait fait ses preuves à plusieurs reprises, elle n’avait jamais lâché l’affaire avec lui, toujours à faire du forcing pour qu’il s’ouvre un peu plus, pour qu’il arrête de l’envoyer balader, au moins pour supporter sa présence. Il s’y était fait l’italien, à sa présence, il s’y était fait à Adèle tout court, il avait l’impression qu’elle avait réussi, plus que personne, à le cerner et à savoir pourquoi il se comportait d’une façon ou d’une autre. Elle ne savait pourtant pas grand-chose à propos de lui, elle ne savait pas quel était son parcours avant d’arriver à Brisbane, elle ne savait pas pourquoi il n’était plus en Italie et pourquoi il n’y retournerait pas mais tous ces mystères ne semblaient pas l’impressionner, elle ne semblait pas s’arrêter à ça et un jour, elle finirait par savoir. Mais là, elle devrait peut-être repartir de zéro ou du moins, retourner quelque peu en arrière. Nino s’était sentie blessé et c’était son égo qui avait pris un coup. En l’embrassant, il avait ouvert son cœur plus que jamais, car ce n’était pas un simple baiser pour faire le malin, pour flirter, non, il n’avait pas juste envie de la séduire, il avait eu envie de plus que ça. « J’ai cru comprendre qu’il y avait une voiture dans ton accident et que t’avais eu de la chance… » Il haussa les épaules, à croire qu’il avait toujours de la chance, à croire que quelques chose sur terre ou ailleurs voulait absolument qu’il souffre toute sa vie, que même quand il est proche de la mort, même quand il est affaiblie, il finit par s’en sortir. On pourrait penser à une belle étoile, on pourrait penser à ce que la vie ai juste envie de l’accrocher pour qu’il finisse par s’en sortir, pour qu’il ait de l’espoir, mais lui voyait ça comme un acharnement. Il n’avait pour autant pas envie de mourir, mais il lui arriver de penser que ça simplifierait la vie de bon nombre et parfois, même la sienne. L’italien en colère et blessé préférait partir d’ici et laisser Adèle, peut-être qu’avec le temps, il se rendrait compte qu’elle lui manque, qu’elle n’avait pas fuit à cause de lui directement, peut être qu’il comprendrait que c’est pas si simple qu’il ne l’avait pensé. Que ce n’était pas contre lui. Mais l’italien avait l’habitude de souvent penser à lui avant tout. « Il veulent que j’arrête la chimio Nino… » stoppé dans sa lancée, il ne comprenait pas ce que ça voulait dire. Etait-elle guérie ? revenant toujours à lui, il demanda enfin pourquoi elle était partie l’autre soir. « Je suis malade Nino… » il avait envie de dire oui, et alors ? Elle était jeune, il était persuadé qu’elle finirait par vaincre cette maladie, et puis, si ils arrêtent le traitement, c’est que c’est positif non ? « Et je ne sais pas pour combien de temps j’en ai encore… » il secoue la tête, refusant d’entendre ce genre de discours. « Pourquoi arrêter la chimio ? » lui qui cherchait à comprendre, il n’avait pas la science infuse, il ne comprenait jamais trop ce qui était trop scientifique, trop précis, la santé, la médecine, ce n’était pas pour lui. Il n’avait jamais compris les termes et les pourquoi du comment, pour lui tout était du charabia. « Mais si tu veux savoir, si je n’avais pas été malade, je ne serai jamais partie… » il avait bien compris ce qu’elle venait de dire et il aurait préféré ne jamais entendre cette phrase. « Peu importe. » elle était partie dans tous les cas et il était bien trop perdu pour pouvoir remettre tout en place, Nino avait besoin de temps, besoin de prendre du recul. D’assimiler ces informations et de faire le tri. « Le mal est fait. » l’italien fini par prendre ses affaires et se dirigea vers le bureau des admissions pour signaler de son départ et aller récupérer ses papiers avant de quitter l’hopital.
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| | | | | | | | (ninèle) c'est un sos, je suis touchée je suis à terre |
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