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 Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel

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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptySam 2 Mai 2020 - 1:05

Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice
UA Wreniel ~ Brisbane


Gabriel se laissait bercer par le bruit de l’eau dégringolant du pommeau de douche. Quel bonheur de sentir chacun de ses muscles se détendre sous l’effet de la chaleur après une longue journée passée entre cours et travail à la bibliothèque universitaire. Il soufflait enfin, laissant sa tête se vider et ses pensées dériver. Du moins jusqu’à ce que lui parvienne au loin le bruit familier de la porte d’entrée se refermant. Son cœur ne put s’empêcher de faire un bond dans sa poitrine, parce qu’il savait pertinemment qui venait de franchir le pas de l’appartement. Lola était de sortie, oiseau de nuit et fêtarde accomplie, elle voguait vers un énième anniversaire surprise, ignorant visiblement tout de la fatigue qui pouvait saisir les humains normalement constitués. Aussi ce ne pouvait être là que le signe du retour du troisième comparse de cette étonnante colocation. Et le jeune artiste ne pouvait que s’en trouvait absolument ravi. Cela faisait maintenant plus de deux mois que Wren avait mis les pieds dans leur vie, dans celle de Gaby en particulier, et bien au-delà même, quand c'était dans son cœur qu'il s'était fait une place. Plus de deux mois, et son cœur battait comme à la première seconde de le savoir de retour. Il ne changeait pas le petit brun, toujours si sensible, si émotif, dans le bon comme le mauvais. Mais présentement ce n’était que du bon qui emplissait son être. Et il était si joyeux alors qu’il se pressait de couper l’eau, se sécher et s’habiller pour quitter la salle de bains quelques minutes plus tard en quête de la haute silhouette de son beau suédois. Ce dernier avait visiblement trouvé que le canapé constituait un point de chute parfait après cette journée et Gabriel l’observa un instant, épaule appuyée contre le mur, un sourire au coin des lèvres, parce qu’il le trouvait toujours aussi beau cet homme-là, et que c’était lui qui partageait sa vie, bien que rien ne fût encore réellement officialisé à ce sujet. Ça l'était pour eux deux, et c'était, en fin de compte, tout ce qui importait. « Hey », qu’il finit par lâcher en daignant enfin s’avancer jusqu’au divan. « Ca va ? » Loin d’être une pure politesse, la question l’intéressait sincèrement, toujours soucieux de savoir comment le nordique se portait. « Je t’ai piqué une chemise, j’espère que tu ne m’en veux pas. » A vrai dire cela sautait aux yeux comme il nageait quelque peu dedans, mais au fond il adorait ça le petit brun. Ce dernier qui vint d’ailleurs s’installer sur les genoux de Wren, effleurant son nez du sien avant de finalement l’embrasser sans guère plus attendre. Une journée sans goûter à ses lèvres lui paraissait toujours bien trop longue. Et il s’y perdait un peu à vrai dire le jeune artiste, trop impatient qu’il était de retrouver la proximité du corps de son bel amour, de nouer son souffle au sien, ne plus faire semblant, ne plus se cacher. Alors ses baisers se firent déjà plus longs, plus langoureux, et à travers eux comme un aveu : il lui avait manqué. C’était plus fort que lui, tout bonnement irrépressible, comme s’il n’était tout à fait complet que lorsque l’historien était dans les parages. A cet instant précis c’était le cas, Gaby était heureux et respirait parfaitement librement, sans doute parce que son front était appuyé contre celui de son homme, que ses lippes effleuraient encore les siennes, que ses bras s’étaient noués autour du cou du grand brun et qu’il le regardait si amoureusement, allant même jusqu’à ignorer la sonnerie de l’interphone du bas de l’immeuble. Après tout ils n’attendaient personne, n’avaient rien commandé non plus. « Sûrement une erreur. » Il statua doucement, l’air détaché. Cela arrivait, régulièrement. Il n’y avait vraiment pas de quoi s’affoler alors qu’il revenait déposer quelques baisers à la bouche de son suédois. « Et si on commandait ce soir ? » Se faire livrer le dîner et ne plus avoir qu’à mettre les pieds sous la table, quoi de mieux pour profiter pleinement d’une soirée juste tous les deux. Quelque chose cependant, vint finalement froisser l’air jusque là ravi de Gabriel. Une sonnerie retentit à nouveau dans la pièce, mais cette fois c’était bien celle de l’entrée de l’appartement, rapidement suivie par de puissants coups, directement assénés sur le bois de la porte. « On est vraiment obligé d’aller ouvrir tu crois ? » Gabriel avait soupiré, parce qu’il n’avait réellement pas envie de bouger le petit brun, il était trop bien là, blotti contre Wren. Qui donc se permettait de venir troubler leur tranquillité de la sorte ?
@Wren Doherty & Gabriel
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Dernière édition par Gabriel Carnahan le Dim 13 Sep 2020 - 14:48, édité 4 fois
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptySam 2 Mai 2020 - 14:39

Les semaines passaient mais ne se ressemblaient aucunement car tout était nouveau pour le jeune Doherty, tout avait une nouvelle saveur aux côtés de son petit brun. Wren n'avait jamais rien vécu de tel, peut être parce qu'il n'avait jamais aimé quiconque jusque là et de cela, il n'avait jamais vraiment douté. Il avait toujours été très fort pour utiliser les âmes, faire ce qu'il voulait avant de mieux les jeter une fois que le moment était passé. Par contre, il était accroché à Carnahan, il ne convenait même pas un univers où il n'était plus là, à l'accueillir en sortant tout pimpant de la douche avec une de ses chemises sur le dos. Il était beau, le suédois le trouvait si merveilleux en souriant alors qu'il se calait au fond du divan, sans rien dire, juste en le regardant s'avancer jusqu'ici, n'osant pas commenter la taille grandiloquente du vêtement. Le nordique n'avait jamais été dérangé par ce vol inopiné de fringues, il n'avait juste pas pu mettre en place le même stratagème en vue de sa grande taille mais il pouvait au moins profiter de la vue lorsque c'était un amant qui s'osait à devenir Wren Doherty. "Je vais bien. Longue journée de révisions, moi qui déteste ça... Non, ça te va à ravir, tellement à ravir qu'on aurait envie de te la retirer, tu vois." Il lui fit un clin d'oeil amusé en l'accueillant sur ses genoux, cherchant ses lèvres autant que l'inverse était vraie. Ses mains se promenaient dans le dos du Gabriel alors qu'ils se laissaient cette chance aux retrouvailles après une journée de séparation. C'était presque devenu un rituel lorsqu'ils étaient seulement tous les deux, de longues minutes à s'embrasser sans rien dire ou à se regarder dans le blanc des yeux avec une trace d'affection non feinte. C'était exactement ce qui se passait à l'heure actuelle alors que le nez de Wren venait chatouiller celui de l'artiste, hochant la tête pour lui indiquer qu'il était paré pour une livraison de nourriture à domicile. L'embrasser encore, l'embrasser toujours, coller son corps au sien, faire voyager son visage jusqu'à son cou pour l'enlacer alors que la sonnette retentissait, Gabriel apparemment prêt à l'ignorer royalement, ce qui fit sourire le suédois. L'embrasser éternellement jusqu'à ce que ce fut la sonnerie de la porte elle-même qui retentisse qui était impossible à ignorer. Wren finit par se détacher de l'étreinte de son brun pour aller ouvrir, tombant nez à nez avec un homme qu'il n'avait jamais vu jusque là. "Hey Gabriel, je voulais... Ah, c'est pas Gabriel, il est là?" Wren le jaugeait, lisant une certaine angoisse sur ses traits et il avait un sale pressentiment, le nordique, freinant des quatre fers tout de suite pour limiter la casse plus tard. "Ça dépend qui le demande. Si c'est un de ses ex, non, il est pas là." Est-ce qu'il désirait le protéger ou bien était-il seulement jaloux? Aucun moyen de le savoir mais de toute évidence, l'inconnu avait repéré Gabriel sur le canapé du salon en jetant un coup d'oeil à côte de la large silhouette du suédois et l'affaire n'était plus entre ses mains, même s'il avait clairement la mâchoire serrée et qu'il était prêt à bondir. Au besoin.
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptySam 2 Mai 2020 - 18:31

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Gabriel n’était jamais aussi heureux que dans ces moments, ceux qu’il pouvait partager avec Wren, en toute quiétude, sans se poser plus de questions, juste pouvoir se réfugier entre ses bras et l’embrasser. Rien ne lui avait jamais paru si apaisant auparavant, alors il se délectait de chacune de ces secondes parfaites, son regard captant celui de son bel historien alors qu’il s’avançait vers lui, souriant forcément à ses mots. « Ca peut toujours se négocier. » Son ton qui devenait espiègle quand il se faisait joueur, juste avant que leurs lèvres ne se retrouvent enfin, se liant encore et encore dans d’interminables et tendres baisers. Le petit brun sentit quelques frissons parcourir son épiderme alors que les mains de son homme voguaient dans son dos pour mieux encore rapprocher leurs deux silhouettes. Tout était pour le mieux, tout au moins jusqu’à ce que quelqu’un se manifeste à leur porte. S’il n’en avait été que de l’avis de Gabriel, ils auraient parfaitement ignoré la porte et sa sonnette, et ils auraient continué à s’enlacer amoureusement sans y prêter plus attention. Mais le nordique ne semblait pas l’entendre de cette oreille, et ce malgré le petit air de chien battu que fit mine de prendre le jeune artiste pour le retenir. Alors visiblement, oui, il fallait ouvrir cette fichue porte à l’importun qui osait troubler leurs retrouvailles, puisque Wren se détachait de lui pour y aller de ce pas. Gaby soupira profondément en se calant dans le canapé, maudissant intérieurement une ou deux fois la personne qui venait les ennuyer. « Reviens vite », qu’il lança doucement, non sans détailler un instant la silhouette de son beau suédois qui s’éloignait, juste avant de visser ses prunelles claires au plafond, n’écoutant que d’une oreille distraite ce qui se jouait du coté de l’entrée. Du moins fut-ce le cas l’espace de quelques secondes, car la voix qui lui parvint, même indistinctement, il l’aurait reconnu entre mille, hélas. Et son cœur stoppa net dans sa poitrine, ce ne fut pas un ni deux battements qu’il manqua, non, c’était l’ensemble de ses palpitations qui semblaient avoir cessées. Le petit brun se redressa maladroitement dans le canapé, son attention cette fois réellement centrée en direction de la porte de l’appartement. Il avait pu se tromper. Bien sûr qu’il se trompait. C’était son imagination qui lui jouait des tours. Mais il fallait qu’il en ait le cœur net. Déjà, et sans qu’il en eut conscience, ses pas l’amenaient dans le sillage de Wren, et il ne respirait plus du tout. Sa tête bourdonnait, tandis que son teint avait viré blême aussi irrémédiablement que s’il avait vu un fantôme. C’en était un. Non. Pas du tout. Il était bien réel celui qui faisait face au nordique, bien présent, campé sur ces deux jambes. Celui qui avait fracassé son cœur quelques mois plus tôt, celui qu’il avait laissé le traiter comme un moins que rien sans qu’il ne se l’explique. Celui qui avait pourtant partagé sa vie pendant presque deux ans et qui avait vécu dans ce même appartement. Là, tout de suite, le jeune artiste ne se sentait pas bien du tout. Etait-ce possible de se sentir complètement perdu tout en éprouvant de la tristesse, de la douleur, de l’amertume, de la colère, tout cela en même temps, sans éclater ? Et ses yeux qui se brouillaient alors qu’il ne savait plus bien si c’était plutôt des vertiges ou de la nausée qui le saisissaient. Il lui fallut encore d’interminables secondes pour reprendre un semblant de contenance, surmonter tout cela et parvenir, enfin, à s’éclaircir la gorge. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Ce ton là ne lui ressemblait pas au petit brun, ce quelque chose de froid dans la voix, et la fêlure qui transparaissait à travers. « Laisse-moi rentrer, je voudrais qu’on parle. » C’était tout lui, cette manière de s’imposer. Il voulait parler, mais ses derniers mots résonnaient encore aux tympans de Gabriel, de toute leur violence. « Non. » Et ce mot là, Gaby aurait sûrement dû le lui dire bien plus souvent, il en prenait conscience. « Je crois que tu as été plutôt clair la dernière fois. Mais si tu as quelque chose de vraiment important à dire, je t’écoute. » Là, sur le pas de cette porte. Il ne lui offrirait pas plus d’espace, plus maintenant. L’artiste le voyait bien, que Thomas n’était pas à l’aise, il ne maîtrisait pas toutes les données du problème, et il savait ô combien cela pouvait l’ennuyer. Il le vit tiquer, et il savait que ce n’était pas bon signe. « Est-ce que c’est au moins possible d’avoir une discussion privée ? Ou ton… ami joue toujours les chiens de garde comme ça ? » Il avait enfin daigné refaire naviguer son regard de Gaby à Wren, et malgré la poignée de centimètres qui les différenciait il ne semblait pas se démonter, un coq qui n’aimait guère qu’on s’oppose à lui. « Mais tiens je ne me suis pas présenté au fait, Thomas, l’ex. » Le faux-sourire et la main tendue, l’air aussi fermé qu’une porte de prison, et le stress de Gaby qui ne put faire qu’un bond de plus en conséquence. « Et tu es qui, toi ? » Oh non, surtout ne joue pas à ça.
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Dernière édition par Gabriel Carnahan le Mer 10 Juin 2020 - 20:42, édité 1 fois
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptySam 2 Mai 2020 - 19:08

Le crève coeur de se détacher du petit brun était total mais Wren ne se voyait pas jouer aux absents alors qu'il y avait peut être une urgence familiale dans leur famille respective. Franchement, l aurait dû rester dans le canapé, à sourire à Gabriel, vu le spectacle qu'il découvrit derrière la porte, rien qui ne valait le coup à côté d'un moment à deux avec son bouclé. Là, Doherty était un peu moins agréable en comprenant à qui il avait affaire, même s'il allait essayer de rester courtois jusqu'au bout, on ne l'avait pas élevé à rentrer dans le lard du moindre passant, aussi désagréable fut-il. De base, le nordique n'avait aucune confiance au type en face de lui, celui-ci se la jouant un peu trop grand prince avec ses airs altiers et ses mots assurés, comme si Carnahan lui devait quoique ce fut après tout ce temps sans nouvelle. Wren n'avait jamais demandé tous les détails de l'affaire car ce n'était pas quelque chose qui le concernait, c'était le jardin secret de son artiste et il avait tout intérêt à le respecter s'il ne voulait pas paraître envahissant au sein de son existence. Il ne disait rien, se calait simplement contre la porte même s'il avait les dents serrés en entendant le ton désemparé de son petit ami à côté de lui. Clairement, les retrouvailles lui faisaient quelque chose et Doherty ressentait une sensation des plus désagréables au fond du coeur. Cela dit, son brun n'avait pas l'air enclin à lancer la discussion, ce qui ne l'étonnait pas tant que cela puisqu'il avait vite compris que la rupture avait été difficile et clairement unilatérale. Gabriel avait changé totalement de mode de vie après le départ de Thomas pour devenir un garçon taciturne, ce qui n'était pas à la hauteur de ce qu'il avait à montrer à l'univers, Wren en avait pu être témoin. Que le type se ramène était une chose mais qu'il insiste, une autre. Doherty ravalait ses excès de violence, n'acceptant pas tellement le ton du bonhomme, se calant un peu plus face à l'ex en question pour sortir son fameux regard qui en avait effrayé plus d'un. Toi? C'était tout ce qu'il était, l'inopportun, l'ami qui venait emmerder le monde en ouvrant la porte alors que c'était l'artiste qu'il voulait voir, ce Thomas allait être bien reçu. Il attrapa sa main et la tordit subtilement, serrant fort contre ses phalanges pour lui indiquer avec clarté que l'heure n'était pas à faire le malin avec lui. "Moi? Je suis le mec de Gabriel, connard. Et je crois qu'il t'a gentiment demandé de te tirer de là avant que je te botte le cul sévèrement, le chien de garde a clairement pas que ça à foutre que de supporter la vision d'un type imbu de lui-même qui se croit tout permis. T'as largué Gaby, il veut pas te parler, tout le monde est au clair, maintenant, tire toi." Il relâcha sa main avec une certaine virulence, sa stature imposante se postant juste devant lui pour l'inviter joyeusement à reculer parce que Doherty n'était pas franchement dans la plaisanterie, là, tout de suite. Ce gars-là était une vermine et comme tout ce qui ressemblait de près ou de loin à ça, il se devait de l'exterminer. Pour que Gabriel ne pleure plus jamais, qu'il ne soit plus jamais désemparé. Qu'il soit juste heureux et lui-même, loin de ce crevard sans cervelle.
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptyDim 3 Mai 2020 - 17:22

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C’aurait dû être une soirée paisible, rien qu’à eux. Au lieu de cela c’était un orage terrible qui se profilait à l’horizon et Gabriel détestait cela, cette tension lourde, palpable, qui imprégnait déjà l’atmosphère. Pourquoi diable Thomas reparaissait maintenant, alors que le jeune artiste se relevait pas à pas, reprenait goût à la vie avec l’aide de Wren. Mais surtout, pourquoi se trouvait-il si bouleversé de se retrouver face à lui. Oh comme il aurait aimé être impassible, dire à cet homme qui l’avait tant fait souffrir qu’il ne voulait plus le voir, comme il aurait aimé avoir cette force-là. A la place il y avait cette douleur écrasante qui lui traversait la poitrine, ce déchirement insidieux qui se ravivait et sa tête qui carburait à plein régime sans qu’il ne parvienne à formuler la moindre pensée cohérente. Gaby aurait voulu être absolument indifférent à cette réapparition, comme il aurait préféré que ses yeux ne se brouillent pas, que son palpitant ne se serre pas si vivement. Parce qu’il en aimait un autre, profondément, sincèrement, comme jamais auparavant. Dès lors cette vision de son ex n’aurait pas dû le chambouler à ce point. Seulement l’impassibilité ne faisait visiblement pas partie de ses capacités, d’autant moins quand il se laissait submerger par les flots d’émotions négatives qui l’assaillaient. C’était précisément le cas à cet instant. Elle était là, la vérité, il souffrait encore de ce qu’il avait traversé ces derniers mois. Il y avait cru pourtant, à sa guérison, à la cicatrisation de ses blessures, que tout cela ne l’attendrait plus. C’était du passé. La page était tournée. Fini, terminé. Force était de constater qu’il s’était planté sur toute la ligne. Le chapitre n’était pas si clos que cela de toute évidence. Sinon il n’aurait pas aussi mal là. Il n’y aurait pas ce goût si écœurant au fond de sa gorge, ce mélange d’amertume, de tristesse et de douleur. Il était complètement déboussolé l’artiste, l’angoisse montant en flèche alors qu’il était incapable de réagir à la confrontation entre Wren et Thomas. Ce dernier n’ayant apparemment rien trouvé de mieux que provoquer le grand suédois qui fulminait assurément face à son ton condescendant. L’australien qui avait débarqué comme en terrain conquis, et arborait un air passablement contrarié depuis qu’il était tombé nez à nez avec l’historien. Visiblement il n’avait pas envisagé cette option. Comme s’il s’était attendu à ce que le petit brun ait mis toute sa vie sur pause jusque là. A la place un géant nordique était passé par là, et avait tout rallumé, pour le plus grand bonheur de Gabriel. « Wren… », qu’il avait juste soufflé, ayant du mal à donner de la voix tant sa gorge était serrée, alors qu’il refermait délicatement ses doigts sur le bras de son beau suédois. Il se voulait doux, pour mieux le ramener à lui, alors qu’il lisait sur son visage un air qu’il ne lui connaissait pas et que la main de Thomas blanchissait à vue d’œil sous la pression de sa poigne puissante. Gaby cherchait une issue à cette inextricable impasse, espérant éviter plus de colère, ce sentiment qu’il redoutait tant. Lui qui craignait les conflits, les éclats de voix et la violence. Et le nordique avait beau généralement afficher un flegme certain, il était évident qu’il ne fallait pas le faire sortir de ses gonds. Ce que Thomas s’employait justement à faire. Gabriel s’en voulait tellement de voir son amour dans cette situation des plus désagréables, il n’en était certes pas directement responsable, mais il s’en voulait. C’était à lui de renvoyer son ex sans plus de cérémonie. Au lieu de cela il ne parvenait qu’à rester planté là, désespérément accroché au bras de Wren, comme l’imbécile qu’il était. Ainsi il n’avait fait aucun progrès, il était toujours aussi lâche, apeuré de tout. Il s’en rendait compte, et il s’insupportait, profondément. La mâchoire serrée, Thomas venait de récupérer sa main, assurément douloureuse, mais il était bien trop fier pour en laisser paraître plus, pour se taire également. « Donc c’est toi qui décide ? » Il ne s’arrêterait pas, ruminant son ego vertement éclaboussé par l’historien. « Mais d’accord, je partirai. » Cette fois ce fut l’artiste qui tiqua, interdit devant ce revirement inattendu. « Si Gaby me le demande directement. » Et ses prunelles vinrent alors se visser à celles du petit brun. Thomas avait compris qu’il ne l’emporterait pas comme ça, il devait changer de stratégie et Gabriel savait d’expérience à quel point il analysait vite et bien lorsqu’il oubliait sa fierté mal placée. Alors, plutôt que de continuer à se confronter frontalement au nordique, il tapait directement dans la fébrilité du bouclé. « J’ai vraiment besoin de te parler. » Allons Gaby, ce n’était pourtant pas si difficile, un simple va t-en et l’affaire serait réglée. Mais les mots restaient bloqués dans sa gorge, et il ne s’en détestait que plus l’artiste. « S’il-te-plait. » Gaby se mordit la joue, il avait un doute. Peut être devait-il l’écouter, peut-être était-ce nécessaire pour boucler définitivement cette histoire. « Tu as cinq minutes. » Un souffle, éraillé car il était aussi accablé que furieux, contre lui-même. Comme il se haïssait à cet instant. Pourquoi lui accorder cela au lieu de lui intimer de déguerpir ? Et surtout, pourquoi offrir ce spectacle pitoyable à celui qu’il aimait plus que tout ? Le seul dont il ne voulait surtout pas trahir la confiance. Il était en train de tout gâcher, à cause de sa foutue lâcheté, de son incapacité à s’imposer, de la paralysie qui l’envahissait lorsqu’il se fragilisait. « En privé ? « C’est pas à toi de décider ça. » Et ce n’était pas non plus à lui de l’imposer à Wren. Gabriel s'osa alors à croiser son regard vert d'eau, mille excuses perdues au fond de ses prunelles. Comme si il était en droit de lui demander pardon à cet instant.
@Wren Doherty & Gabriel
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptyDim 3 Mai 2020 - 17:53

Il ne s'était pas spécialement attendu à un combat de coqs pour terminer sa journée. Wren était exténué, voilà la réalité des faits et voir ce type prétentieux se ramener la bouche en coeur n'appelait pas des émotions positives du côté du suédois. Il n'y avait rien qu'il méprisait plus que ce genre de comportements pour être honnête, celui des personnes imbues d'elles mêmes qui se pensaient méritantes de tout et de tout le monde. Ce Thomas n'avait rien accompli de bon a priori puisqu'il avait trompé Gabriel avec le premier venu avant de le jeter comme une vieille chaussette sans plus de détails. Pourtant, il y avait quelque chose qui se taisait au milieu de la scène, le principal concerné. Carnahan ne disait rien et devait observer les deux hommes de sa vie se regarder en chiens de faïence en tâchant de maîtriser la situation plus que l'autre. Le tout était clairement ridicule et Doherty n'avait pas montré l'exemple en lui broyant la main et usant de mots très sympathiques en guise d'introduction. Cela dit, le ton utilisé n'avait pas dissuadé l'homme à faire demi tour, bien au contraire puisqu'il avait vite fait de tourner son regard vers l'artiste. C'était lui qu'il était venu voir, lui qui devait chercher à reconquérir et son stratagème avait plus de chance de fonctionner s'il appuyait sur la corde sensible du duo. Wren observait doucement ce qui se tramait, lisant le trouble au fond des prunelles de son petit brun et on ne pouvait pas dire qu'il appréciait spécialement ce qu'il y trouvait. Il était indécis, il ne savait pas quoi dire ni quoi faire et de l'autre côté de la porte, Thomas insistait fermement, pas démonté par ce contexte inattendu. Cinq minutes. Voilà finalement ce qu'il obtint, un sursis auquel Wren ne s'attendait pas le moins du monde. Il dût rester bouche bée une demi seconde, le temps de faire voyager son regard d'un homme à l'autre, passant de la déception au mépris. Tout se mélangeait dans son crâne mais il y avait toujours une émotion qui finissait par prendre le pas sur les autres car le nordique n'était pas réputé par son calme légendaire, bien au contraire. "Je me casse. Amusez vous bien. Je prépare mon sac mais je serai pas dans vos pattes, t'inquiète pas Gabriel." Il insista bien sur le prénom, dédaigneux, forcément avant de tourner les talons et marcher d'un pas déterminé vers sa chambre, claquant bien la porte au passage avant d'envoyer un bon coup de poing dans le mur, sans ressentir la moindre douleur. C'était le Doherty tout craché de péter un câble au premier orage, sortant son sac de voyage et balançant quelques affaires au hasard à l'intérieur. Il dormirait sur un banc le soir venu mais cette perspective ne lui faisait pas peur du tout, le suédois avait été habitué très jeune à la vie à la dure, alors autant y retourner dès que possible, non?
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptyDim 3 Mai 2020 - 20:26

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Rien n’allait, et la tempête menaçait d’éclater à tout instant. Cependant jamais Gabriel n’aurait pensé en être le déclencheur immédiat. Et pourtant… Il aurait dû le sentir, qu’il prenait la mauvaise décision, à l’instant ou Thomas accrocha son regard abandonnant son petit duel avec Wren, ou il sentit ses résistances s’effritaient, ou il accorda ces cinq minutes fatidiques. Et le visage de son nordique qui se délita soudain. Gaby le regretta instantanément, d’avoir prononcé ces mots, de ne pas avoir su s’opposer, une fois de plus. Trop tard, le mal était fait. Tout ce qu’il put alors lire dans les yeux verts du suédois le brisa. Quel imbécile il était. Pour la première fois le ton glacial de l’historien heurta ses tympans, et que ce fut douloureux, tant que les larmes roulèrent sur ses joues. Ca l’était d’autant plus qu’il en était pleinement responsable, qu’il était le seul fautif dans cette maudite affaire. « Wren ! Attend ne… » Son timbre abîmé qui vint se perdre dans un sursaut au moment où la porte de la chambre du suédois claqua violemment derrière lui. C’était tout son être qui s’effondrait alors, son cœur qui explosait, comme un verre qui volait en éclats. Ne pars pas. Tout mais pas ça. Il ne s’en relèverait pas. Déjà son corps s’apprêter à s’élancer dans le sillage du grand brun, tant pis s’il devait affronter son courroux, mais il ne pouvait pas le laissait partir, pas comme ça, sans rien dire. Il était resté muet bien trop longtemps. Il avait été lâche, encore. Quelque chose cependant le retint, physiquement, alors qu’il sentit la poigne ferme de Thomas se refermer sur son bras, l’obligeant à faire volteface. S’il perdait Wren ce soir, il ne le lui pardonnerait pas. Il ne se le pardonnerait pas. « Lâche-moi Thomas ! » Il grondait, tentant de se dégager mais l’australien avait plus de force que lui. « T’es content, t’as réussi ton coup ? » Sa voix se brisa alors qu’il sentait les larmes envahir sa gorge. « Ecoute Gaby, j’étais pas venu pour ça. Je voulais juste te parler, te dire que je suis désolé, je me suis comporté comme un imbécile avec toi, j’aurai pas dû te… » Il parlait vite, sentant visiblement qu’il risquait de perdre cette occasion inespérée à tout instant, ne relâchant pas sa prise sur le poignet de l’artiste. « M’humilier ? Me faire du mal, tout piétiner et me laisser seul avec mes larmes et tes insultes ? C’est ça ? » Ils étaient là, tous ces mots qu’il n’avait jamais su dire, qui lui étaient restés en travers de la gorge, à le bouffer de l’intérieur. « C’était une erreur. » Une erreur ? « Je m’en suis rendu compte, à quel point toi et moi c’est spécial. » Mais le petit brun ne le croyait pas, il ne le croyait plus, trop longtemps il s’était laissé embobiner par ses belles paroles et son regard promettant monts et merveilles. Une seconde plus tôt il lui avait encore donné le bénéfice du doute en lui accordant son écoute, mais la réaction de Wren avait tout renversé. Et à cet instant précis, une seule chose préoccupait son esprit : le fait de courir après son homme, celui qu’il aimait, quitte à se battre contre vents et marées. Parce qu'il n'y avait que lui qui comptait. « Il n’y a plus de toi et moi Thomas, et il n’y en aura plus jamais. » Ca lui faisait un drôle d’effet de prononcer ces mots-là, actés depuis plusieurs semaines déjà dans son cœur, mais jamais verbalisés ainsi, face au principal concerné. Son amour allait à un autre, et jamais il ne referait le chemin en sens inverse. Il le savait. Et maintenant il l’avait dit. Mais l’australien ne s’était que davantage crispé à ces mots, et le poignet de Gaby commençait à souffrir de son emprise. « Vraiment ? Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu ne ressens plus rien. » Il s’était approché, avait mis un pied dans l’appartement, mais l’artiste ne le nota pas, soutenant son regard un instant, stupéfait par ce qu’il éprouvait. Rien. Absolument rien. Et il en demeurait interdit, lui qui était toujours agité d’un véritable maelstrom émotionnel, il n’avait pas l’habitude du silence de sa tête, du vide. Il était surpris. Thomas esquissa un sourire, sûr de sa victoire alors qu’il s’approchait encore. Un pas de trop dans l’appartement, et le cerveau du bouclé qui se remit soudainement en route. Il s’écarta vivement, repoussant son ancien compagnon avec une force qu’il ne se connaissait pas. « C’est fini. Définitivement. » Aussi sec il tourna les talons, laissant Thomas planté là pour se diriger à grands pas vers la chambre de Wren. Il n’avait perdu que trop de temps, une poignée de minutes, tout au plus, mais c’était déjà trop quand il n’y avait qu’un seul être sur cette terre qui comptait autant. Il avait un millier de choses à lui dire, s’il voulait encore l’écouter. S’il le fallait il lui courrait après pour lui demander pardon, pour sa lâcheté, pour ses peurs, pour sa sensibilité, son incapacité à s’imposer, sa bêtise. Pour tout ce qui l’avait blessé. Faire encore un pas, toquer doucement à la porte et… « Est-ce que tu lui as seulement tout dit sur toi, à ton Wren ? Oh et est-ce que tu sais au moins avec quel genre de type tu couches ? » Gabriel stoppa net, comme son sang ne fit qu’un tour aux mots de l’australien, tournant un regard sombre vers lui. Voilà, elle était là, cette colère qu’il avait si longtemps gardée pour lui, enfouie aux tréfonds de son être. Elle était là, et elle remontait à la surface. Thomas aurait pu lui cracher toutes les horreurs du monde, il l’aurait subi sans broncher, mais pas sur Wren. Pour la première fois de sa jeune vie il ne le tolérerait pas.
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Dernière édition par Gabriel Carnahan le Dim 3 Mai 2020 - 22:20, édité 1 fois
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptyDim 3 Mai 2020 - 21:22

Il était déjà parti et il était probable qu'il ne revienne pas. On parlait de Wren Doherty, l'imperturbable et insensible, Wren Doherty. Lorsqu'une décision était prise, elle était finale même si bien souvent, très mauvaise. Il avait cela dans le sang, le chaos quand tout aurait dû être ordonné et parfaitement agencé. Son père avait été l'instigateur de leur enfer personnel et Wren n'avait pas échappé à la malédiction parce qu'il n'avait que cela pour lui, cette rage sourde qui circulait constamment dans ses veines et qui l'implorait de tout briser autour de lui. Ce jour-là, c'était le mur, véritable allégorie de son coeur en miettes au moment de jeter tout un tas d'affaires en vrac dans un misérable sac qui ne l'intéressait guère. Allait-il tenir sur la durée? Le suédois était incapable de le dire mais il savait qu'il avait été atteint, cette fois, oui, cette unique fois, il s'était laissé aller à ressentir, à tout ressentir même et on voyait le résultat. Rien de très probant en effet puisque son amour s'amusait de l'autre côté du mur avec son autre amant, très enchanteur, n'est-ce pas? Le suédois finit par s'asseoir au bord de son lit, lâchant les vannes un instant, dans un soupir loin d'être exalté alors qu'il passait ses mains sur son visage fatigué. Quelle journée merdique de A à Z, il n'y avait strictement rien à en conserver et dans ce genre d'instants, Wren se montrait toujours faible, s'imaginant mille phrases que sa mère aurait pu prononcer pour le consoler mais toujours en suédois. Bien sûr, il n'y comprenait pas un traître mot la plupart du temps mais la mélodie l'apaisait, c'était bien la seule chose qui comptait réellement. Il aurait bien eu besoin de cela, d'un retour en arrière inopiné, à l'adolescence ou avant cela, à cette époque glorieuse où il avait été heureux, au lieu de celle-ci qui dévoilait une larme roulant le long de sa joue. Pas longtemps néanmoins parce qu'il était Wren Doherty et qu'il n'avait pas de temps à consacrer à ses simagrée, preuve en était puisqu'il faisait voler son sac jusqu'à son dos, ouvrant la porte à la volée et n'offrant aucun regard aux deux personnes qui discutaient avec virulence au beau milieu du salon. Le nordique passa à côté d'eux, passablement irrité mais pas prêt de montrer le moindre sentiment, il n'était pas comme cela. Il se dirige donc d'un pas déterminé vers la porte d'entrée, laissé grande ouverte pour l'occasion. "Salut. Et belle vie." Il fit un geste sarcastique de la main avant de s'en aller au pas de course, de peur de ne pas contrôler ses émotions jusqu'au pas de l'immeuble. effectivement il sentait ses yeux s'embuer de nouveau et Wren Doherty n'était pas ainsi, il ne le serait définitivement plus jamais, dans tous les cas.
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptyDim 3 Mai 2020 - 23:40

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C’était fini. Gabriel avait enfin dit à Thomas ce qui lui pesait sur le cœur depuis que ce dernier avait mis les voiles aussi brutalement que violement, sans se retourner. Tous ces mots qu’il n’avait jamais pu prononcer et qui l’avaient soigneusement étouffé de jour en jour. C’était chose faite. L’abcès était crevé. Fin de l’histoire. Il n'y avait plus rien. Rien que du vide quand il le regardait. Et déjà la tête du petit brun était ailleurs, toute entière préoccupée par les mots de Wren qui résonnaient encore à ses oreilles, qui ne cessaient de lui broyer le cœur. Tout ça était de sa faute, Gaby le savait, il avait merdé sur toute la ligne. Il avait tout foiré. En pensant qu’accorder quelques minutes à Thomas pour écouter ce qu’il avait à lui dire était une bonne option, il avait produit le pire. Il avait brisé quelque chose de précieux et d’irremplaçable. Le jeune artiste était en train de perdre son amour et ce qu’il avait vu dans ses yeux, ce qu’il avait entendu dans sa voix, ne faisait que le tuer un peu plus à chaque seconde. Aussi avait-il laissé Thomas planté non loin de l’entrée, espérant qu’il disparaîtrait enfin maintenant qu’il avait clairement explicité qu’il n’y aurait aucun retour en arrière possible, pour se diriger vers la chambre du grand suédois. Cependant, non seulement l’australien ne bougeait pas, mais en plus il avait de nouveau abandonné son ton mielleux pour les piques en sentant que le petit brun lui échappait, définitivement. Alors ne lui restait plus que l’attaque, blesser encore pour sortir le moins défaitiste possible de ce fiasco. « Allons Gaby, qu’est-ce que tu crois ? Tu n’es qu’une distraction de plus pour ton tombeur de mec. Il te remplacera vite. » Faisant volteface, l’artiste eut comme un tic nerveux, une vive contraction de sa mâchoire qui trahissait toute sa crispation. Jamais il ne s’était senti aussi en colère contre quelqu’un, jamais. Et il n’y avait qu’une raison à cela. « Je t’interdis de parler de lui comme ça. » Cependant toute son amertume redescendit d’un coup d’un seul, lorsque Wren sortit en trombe de sa chambre, laissant place à la panique, la tristesse et la douleur d’un cœur brisé, une fois encore, alors qu'il traçait son chemin d’un pas vif jusqu’à sortir de l’appartement sans un regard en arrière. Gabriel en resta tétanisé, l’espace d’une seconde. « Voilà, c’est fini. Mais tu n'auras qu'à t'en trouver un autre, ça a l'air d'être ton truc de te taper tes coloc. » Il ne les entendit même pas les mots assassins de l’australien, ses prunelles bleutées se brouillant de plus belle, assurément autant que son cerveau. Une nouvelle fois il allait sûrement rester là, à pleurer toutes les larmes de son corps, sans espoir de parvenir à panser des blessures trop profondes. Parce que c’était ce qu’il faisait toujours, se recroqueviller sur lui-même à chaque nouveau coup, se renfermer et se noyer dans la tristesse ou quelque chose de plus fort, n’est-ce-pas ? Non. Pas cette fois. Il ne serait pas lâche. A vrai dire il n’y réfléchit pas outre mesure, à ce qu’il faisait, alors qu’il s’élançait à corps perdu à la suite des pas du nordique. Thomas tenta bien de le retenir d’un « Gabriel », attrapant son bras au passage, mais le jeune artiste se dégagea vivement, au risque de se heurter à la porte, s’esquintant la main, il n’y songea toutefois pas le moins du monde. Il ne l’écouterait pas, plus jamais. Il préférait dévaler les escaliers derrière Wren, manquant une ou deux fois de trébucher, pour finalement refermer ses doigts fins sur son sac à dos. « Wren, je t’en prie… » Et sa voix qui n’en finissait plus de se briser, tout son être se fissurant davantage à chaque seconde, ses yeux trempés et ses mains tremblantes. « Ne pars pas. » Gabriel était si fragile à cet instant, tout prêt à voler en éclat au moindre cahot, à s’effondrer irrémédiablement. « Je te demande pardon, je… » Il n’avait que des reproches à se faire. Oh comme il se détestait. « Il n’y a que toi. » Partout. Tout le temps. Que lui qui comptait, que lui dans sa vie. Bien au-delà de ça, il ne voulait plus que lui dans sa petite existence. Il ne se le pardonnerait jamais, d’avoir ainsi tout ruiné, d’avoir blessé celui qu’il aimait tant. Ce déchirement là, qui fendait son âme comme son cœur, il en garderait les séquelles toute sa vie, assurément.
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptyLun 4 Mai 2020 - 0:36

Fuir, la solution idéale à toutes les problématiques rencontrées, c'était bien connu, Doherty. Il se doutait qu'il le regretterait un jour ou l'autre car toute relation était basée sur la communication et la confiance. A l'heure actuelle, les deux concepts avaient été sévèrement bafoués par les deux idiots qu'ils tendaient à être de temps en temps. Wren était un des grands fautifs de l'histoire car il fallait toujours qu'il sorte de ses gonds au premier mot de travers au lieu de se poser deux minutes pour réfléchir et relativiser. Il n'avait clairement pas essayé sur ce coup là, préférant prendre la porte pour ne pas se retourner vers le petit brun qu'il aimait tant, néanmoins. Tout ce dont il était certain, c'était de sa haine envers ce Thomas qu'il n'appréciait déjà pas par avance mais ses mots avaient eu raison du bon sens de son bouclé, à croire que l'art de la manipulation était utile en toutes circonstances. Pour la première fois de sa vie, le suédois comprenait ce que cela faisait d'être le dindon de la farce, celui qu'on oubliait dès lors que l'être aimé revenait et il en avait mal. Son coeur était bousillé, martelé de part en part et il se rendait bien compte qu'il avait du mal à respirer en marchant avec hâte pour atteindre la porte d'entrée de la bâtisse. Wren n'en eut pas le temps puisqu'une main se saisit de son sac à dos pour l'en empêcher. Il reconnut bien évidemment la voix de Gabriel qui devait avoir un malin plaisir à le regarder s'en aller: oui, il venait sûrement pour lui annoncer qu'il avait choisi de se remettre avec Thomas, qu'ils allaient vivre heureux et emménager ensemble, quelle autre issue y avait-il à toute cette affaire? Aucune, parce que le script avait été écrit d'avance et Wren était le rebond, celui qu'on utilisait en attendant de mieux et il avait été bête de croire l'inverse, c'était sa propre technique habituelle, alors avait-il le droit de s'en plaindre maintenant qu'il était de l'autre côté de la barrière? "Pardon de quoi? D'avoir retrouvé ton petit ami parfait? Laisse moi sortir, c'est bon." Doherty n'écoutait clairement à la teneur de son discours, c'était toujours ainsi quand il était blessé: il tapait du poing à droite ou à gauche mais il n'était plus en mesure de tendre l'oreille pour ce qui importait vraiment. Et là, le message était important, capital même mais Wren n'arrivait pas à regarder Gabriel en face, parce qu'il ne voulait pas qu'il voie qu'il était en train de pleurer. Ridicule, n'est-ce pas? Mieux encore, pathétique à souhait. "T'as déjà fini tes cinq minutes avec le trou du cul? C'est pas la peine de me mentir pour me faire avaler la pilule, je suis assez grand pour gérer ça, Gabriel, je t'assure." Et par ça, il sous entendait sûrement une rupture violente alors qu'il n'avait jamais vécu une seule relation de valeur jusqu'ici. Est-ce qu'il aurait d'ailleurs une autre chance à cela plus tard? Pour le moment, le nordique était désabusé et il fermait les yeux. Ne surtout pas laisser d'autres larmes couler, ne surtout pas croiser le regard du bouclé avant de sombrer. Définitivement.
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptyLun 4 Mai 2020 - 14:58

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En un rien de temps les choses avaient tourné à la catastrophe, et Gabriel n’était même pas certain d’en saisir l’ampleur réelle. Les événements lui échappaient, et dans ce genre de cas il n’était bon à rien d’autre que subir la situation de plein fouet, sans parvenir à réagir. C’était ce qu’il avait fait, dans un premier temps, en restant désespérément muet devant la confrontation entre Wren et Thomas. La seule chose qui était parvenue à le faire bouger était son géant nordique, sa réaction face à la scène pitoyable qu’il offrait, ses mots, sa déception et sa colère. Comme au premier jour, il était celui qui parvenait à l’obliger à quitter sa zone de sécurité, à se secouer, à sortir de sa bulle, oublier tout ce qui le paralysait, pour se mettre en mouvement. Bien que, pour la première fois, ce fut d’une manière aussi douloureuse. Car Wren partait, il l’avait dit, et le jeune artiste savait d'ores et déjà qu’il n’était pas du genre à lancer des mots en l’air sans qu’ils ne soient accompagnés de faits et gestes dans la minute suivante. Il en eut la preuve quelques instants plus tard alors qu’il quittait les lieux, sac à l’épaule et le pas vif. L’espace d’une seconde il y eut comme un court-circuit dans la tête du petit brun, un flottement alors qu’il avait la désagréable impression que le sol se dérobait sous ses pieds, qu’il chutait dans le néant, la poitrine écrasée d’une douleur terrible. Une seconde seulement, avant que son corps ne se porte en avant, se dérobant vivement à un Thomas qui essayait encore de le retenir, pour se lancer à la poursuite de son beau suédois. Pour une fois il était incapable de s'enliser dans son immobilisme, de demeurer cloué sur place à subir sa propre souffrance et tous ses regrets. Au lieu de cela il se précipita dans les escaliers, ne prit pas garde aux marches qu’il manqua de rater dans son élan, il n’avait qu’une seule chose en tête, rattraper son homme. Il y parvint finalement, agrippant son sac, s’y accrochant de toutes les maigres forces qu’il lui restait. Et il tremblait de tout son être, l’artiste, sa voix toute ébréchée par ses sanglots coincés au fond de sa gorge. Cette dernière qui se serra bien davantage encore aux mots de Wren. « C’est pas lui mon petit-ami. » Gabriel était si désemparé, ne sachant pas comment réparer ce qu’il avait abîmé, ignorant même si cela était seulement possible. « Ce qu’il a été pour moi, ça n’a plus d’importance. » Il n'y avait là qu'une écrasante sincérité. De l'importance, ça n’en avait plus, ça n’en aurait plus. C’était aussi loin qu’une autre vie, définitivement révolu. Aucun retour en arrière envisageable pour Gaby. Il ne voulait plus vivre dans le passé, ne voulait plus voir que par le présent. Que par Wren. « Tout ça, ça ne compte pas. Il n’y a que toi qui compte. » Uniquement lui, autour de qui il voulait graviter et penser le monde. « Je te demande pardon de… d’être lâche, d’être toujours si fragile, d’être un foutu trouillard paralysé au moindre problème, de pas savoir me débrouiller tout seul, d’être aussi pitoyable, de… » Ca s’emballait dans sa tête, croulant sous la tristesse, sous les reproches, sous la douleur, et le mépris qu'il avait envers lui-même. « Pardon de t’avoir fait du mal. » Tout ce qu’il craignait depuis toujours, de blesser les autres, et voilà que c’était précisément ce qu’il venait de faire. Pire, il avait blessé l’homme qu’il aimait. Et cette seule pensée suffisait à transformer tout son être en un vaste champ de ruines. Ses doigts étaient si serrés sur le tissu du sac du nordique, que ses phalanges blanchissaient à vue d’œil, mais il était incapable de relâcher sa prise, comme un dernier lien physique, tangible, qu’il ne pouvait, en aucun cas, se résoudre à rompre. « Je ne te mens pas. » Étonnant comme son ton parvenait encore à se déchirer un peu plus sur ces quelques mots. De sa main libre, Gabriel se risqua alors à effleurer la joue de Wren, du bout des doigts, comme pour l’inciter à tourner son visage vers lui. « Wren, regarde-moi, s’il-te-plait. » Ce n’était plus qu’un souffle suppliant tant il avait du mal à respirer le jeune artiste, ses poumons brûlants si férocement comprimés dans sa poitrine. Regarde comme j’ai mal de te voir ainsi, comme je suis désolé. Regarde comme mes yeux ne mentent pas. Et de lui mentir justement, Gabriel  en était tout bonnement incapable, depuis la première seconde. Il ne savait rien lui dissimuler, tout ce qu’il était, tout ce qu’il ressentait, le bien comme le mal, le meilleur comme le pire. Il ne pouvait pas lui mentir, et bien au-delà même, il ne voulait pas le faire, jamais. Alors non, ce ne serait certainement pas aujourd’hui qu’il commencerait. Pas quand chacun de ses mots vibrait de toute la vérité du monde.
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptyLun 4 Mai 2020 - 17:22

Wren n'avait pas envie de tourner les yeux, pour la simple et bonne raison qu'il ne désirait pas voir son coeur se briser une seconde fois. C'était beaucoup trop difficile pour le suédois qui avait toujours eu l'habitude jusqu'ici d'être dans le contrôle, de connaître toutes les réponses, de ne jamais avoir à s'inquiéter de rien; Tout devenait différent dès l'instant où son coeur avait rencontré celui de Gabriel et Doherty ne s'était franchement pas préparé à des changements aussi drastiques. Il n'avait plus la maîtrise des événements, lui qui avait toisé Thomas pour protéger son petit brun, captant que ses intentions étaient bien différentes de celles qu'il avait imaginées. Gabriel avait sûrement besoin de connaître toute la fin de son histoire avec son ex et le nordique n'avait pas voulu lui offrir cette chance par pur égoïsme car il avait fort peur que le bouclé ne le choisisse pas en bout de course. Ce serait même légitime de la part de l'artiste étant donné le caractère plutôt sanguin et impatient du grand brun. Wren n'avait pas pu se contenir et être poli jusqu'au bout et il aurait dû s'en vouloir pour cela, pour son départ précipité et la manière dont il avait couru vers la porte de sortie. Il ne le pouvait pas, ou du moins pas totalement car il était question de se protéger, de faire en sorte que son coeur ne meure pas tout de suite, comme si cela n'avait pas été fait quelques minutes plus tôt déjà. Alors, non, Wren n'osait pas se retourner vers Gabriel, le laissant se répandre en excuses de toutes les manières qu'il connaissait pour retrouver ses bonnes grâces. Doherty, lui, restait là, les pieds plantes dans le sol, à serrer autant la mâchoire que les poings, devait-il vraiment lui donner le bénéfice du doute après ce carnage? "Pourquoi t'as parlé avec lui alors si c'était clair pour toi? Je comprends pas, Gabriel." Bien évidemment que Wren ne pouvait pas saisir car il ne reculait jamais devant rien, fonçait tête baissée dans la première aventure qu'on lui proposait sans faire spécialement attention aux conséquences souvent désastreuses de ses piètres choix. Il ne réfléchissait pas et n'avait pas besoin de discuter cinq minutes avec quelqu'un pour savoir ce qu'il allait faire, voilà pourquoi il ne comprenait pas ce qui se tramait dans la tête de Carnahan, lui qui était si différent. "Tu vas me faire ça à chaque ex ou c'était exceptionnel?" Il était hésitant dans sa question, par peur de subir un coup au coeur une nouvelle fois, ses yeux finissant par se porter vers ceux du petit brun. Il pouvait y lire de l'émotion, autant que dans ses propres prunelles certainement mais Wren n'avait pas de miroir à disposition pour constater la catastrophe de son état. "Qui me dit que je peux rivaliser avec ton passé? Avec tes histoires merveilleuses sur lesquelles t'as pas tiré un trait? J'ai quelles certitudes, dis moi, Gabriel?" Et c'était la réelle question qu'il se posait depuis le départ, lui qui n'avait jamais été sérieux avec quiconque, il savait que l'affaire était différente pour l'artiste. Ils n'avaient pas le même vécu mais Wren espérait que ce ne serait pas cela qui les briserait à ce moment-là.
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptyLun 4 Mai 2020 - 20:25

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Gabriel s’accrochait à ce sac à dos comme si sa petite vie en dépendait, avec toute l’énergie du désespoir, oubliant même l’éraflure qui amochait le dessus de sa main depuis qu’il avait heurté la porte de l’appartement en se lançant aux trousses de Wren. Cette douleur là n’était rien, absolument rien, en comparaison de celle qu’il éprouvait à l’intérieur. Celle qui ne faisait qu’empirer quand il pouvait ressentir toute la colère, toute la peine et la crispation de son homme. Il en souffrait d’autant plus qu’il en était responsable, et justement, le nordique lui demandait à présent des comptes. « Parce que quand je l’ai vu j’ai réalisé à quel point j’avais encore mal. J’ai pensé que si je lui disais toutes ces choses que j’avais jamais réussi à dire avant, alors la boucle serait enfin bouclée. Que ça effacerait définitivement la douleur restante qui me bouffait de l’intérieur. » Il s’y risquait, le petit brun, à cette sincérité à l’état pur, parce que c’était ce qu’il voulait être avec Wren, honnête. « J’ai cru qu’en faisant ça, je me détacherais enfin complètement du passé, que je serai plus léger, pour le présent, pour toi. » Gabriel y avait vu l’occasion de se débarrasser de quelques démons ou fantômes bien trop encombrants encore chevillés à son être, l’occasion de s’alléger de vieux tourments, afin de représenter un fardeau un peu moins pesant pour son entourage, pour Wren surtout. Car c’était bien ainsi qu’il se voyait, dans ses périodes les moins glorieuses, celles où sa fragilité prenait le pas sur le reste, où ses insécurités le tourmentaient plus que d’ordinaire. Alors oui, il avait cru qu’évacuer un peu de tout cela serait une bonne chose. Il s’était peut-être trompé, il n’avait en tous cas pas eu conscience que cela pourrait donner lieu à un tel chaos. Il n’était qu’un imbécile. Comment avait-il pu se vautrer de la sorte ? Evidemment que Thomas était revenu dans l’espoir de pouvoir retrouver sa mainmise sur son existence. Bien sûr que le grand nordique n’avait pu qu’être saisi par l’incompréhension et la colère, lui qui s’était dressé comme un rempart face à l’australien. Et lui s’était tu, n’avait rien vu venir, tout juste bon à déclencher la tempête et à finalement courir après Wren pour tenter de réparer quelque chose qu’il avait lui-même brisé par son inconscience et sa bêtise. Mais dans sa tête une petite voix insidieuse s’élevait, celle qui l’accompagnait toujours dans ses pires moments. Vénéneuse, douloureuse, elle commençait à lui murmurer que c’était trop tard, qu’il avait tout gâché, qu’il allait perdre la seule personne qu’il ait jamais autant aimé. C’était irrémédiable. Dès lors c’était tout son être qui s’écroulait sous ce poids. Il ne s’en remettrait pas cette fois, il en mourrait de chagrin, assurément. Et la question du suédois ne vint qu’un peu plus lui ouvrir le cœur. Chaque ex. Comme si ces derniers couraient les rues et qu’il s’attendait à les voir défiler à la porte de leur appartement. « Je… » Sa gorge se noua d’un sanglot qui étrangla sa voix alors que son compagnon posait enfin ses yeux sur lui, le vert d’eau de ses belles prunelles aussi détrempé que le bleu des siennes. Les pensées du jeune artiste ne se brouillèrent que davantage à cette vision qui le bouleversa plus profondément encore, si toutefois c’était possible. Il aurait aimé disparaître de la surface de cette terre à cette seconde précise, ne pas être la cause des larmes de son bel amour, ne plus exister pour ne plus jamais le blesser. Il divaguait, le chagrin et la souffrance lui faisant visiblement perdre toute cohérence et bon sens. Il lui fallut alors un instant pour ravaler la tristesse qui lui brûlait la gorge et les yeux, et enfin parvenir à sortir un son. « Plus jamais. » A vrai dire il était peu probable qu’un tel schéma vienne à se reproduire, cependant cela n’importait en rien. Plus jamais il ne lui ferait subir une telle situation. Point. Mais Wren n’en avait pas fini, il y avait toutes ces interrogations qui franchissaient ses lèvres, tous ces questionnements dans lesquels Gaby se perdit un instant. Il aurait dû s’en rappeler pourtant, le petit brun, de ses doutes et appréhensions, face à la nouveauté d’une relation durable, sérieuse. Il aurait dû s’en souvenir oui, y prendre garde et le ménager. Il n’avait rien fait de tout cela, et voilà le résultat. « Je passe mon temps à essayer de m’en défaire de mon passé Wren, je… T’as pas besoin de rivaliser avec, parce que c’est toi que je choisis, et que je choisirais encore, à chaque fois. » Lui, et personne d’autre. « C’est vrai j’ai eu d’autres histoires, et pas franchement merveilleuses tu sais. Mais c’était avant, avant toi… » Sa voix s’effritait encore ici et là, mais elle s’était teintée de toute sa poignante sincérité et, bien que le souffle lui manquait, il voulait aller jusqu’au bout. « Maintenant t’es là et c’est la seule chose qui compte pour moi, la seule histoire sur laquelle je ne veux pas tirer un trait. Je veux pas te perdre… » Le petit brun ne parvint pas à les retenir plus longtemps, les larmes qui dévalèrent sur ses joues, les sanglots qui secouèrent son corps, il ne les contint plus mais il poursuivit, coûte que coûte. « Tu sais j’ai l’impression que je pourrais tomber à chaque seconde, le futur m’effraie, tout me fait peur en fait, tout le temps, je ne sais jamais si je réussirais à affronter le monde un jour de plus… Sauf quand tu es là. Parce que je t’aime, et que j’ai jamais aimé quelqu’un comme ça. Et ça, c’est ma seule certitude dans cette foutue vie. » La seule qu’il avait à offrir, quand tout le reste n’était rien d’autre qu’un flou artistique permanent. L’unique chose qui était parfaitement nette au milieu de tout cet immense bordel qui l’habitait, était qu’il ne voulait pas voir son beau suédois quitter sa vie.
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Dernière édition par Gabriel Carnahan le Mar 5 Mai 2020 - 0:56, édité 1 fois
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptyLun 4 Mai 2020 - 22:44

On ne finissait pas tous les jours avec un coeur brisé au sein de la famille Doherty, certainement parce que bon nombre de personnes qu'aucune âme qui portait ce patronyme n'en avait un derrière cet apparat glacial. Wren n'aurait pas été celui qui aurait été nié ce genre d'informations puisqu'il avait toujours eu un mal fou à s'attacher à qui que ce fut en dehors de sa petite soeur et de sa mère. Cela dit, les temps changeaient et le contexte, surtout. C'était arrivé sans qu'il ne le commande, clairement sans qu'il ne le veuille, lui qui avait peur de toute forme d'engagement. Il avait pris un risque considérable en se lançant dans une telle aventure en compagnie de Gabriel mais le nordique avait décidé qu'il lui inspirait suffisamment confiance pour ne pas vouloir faire machine arrière en l'espace de quelques jours. Au contraire, Doherty semblait en vouloir toujours plus de cette fameuse relation durable et sérieuse, se perdant dans la contemplation du petit brun alors que Lola se trouvait parfois dans la même pièce qu'eux à les jauger. La discrétion était de moins en moins de mise, Wren n'ayant plus l'air de s'inquiéter si d'autres personnes réalisaient qu'il avait un coeur derrière ces yeux angéliques. Carnahan avait fait fissurer la coquille et on en voyait le résultat désormais, vu l'état dans lequel le grand nordique se montrait. Il n'était clairement pas dans ses meilleurs moments, les yeux embués à laisser planer tous les doutes qu'il avait dans le crâne face à l'artiste. Cela lui faisait mal au coeur de tout dire, de faire comprendre au bouclé qu'il n'avait jamais réussi à vivre quoique ce fut de cet acabit jusque là et qu'il avait peur de ne pas être à la hauteur de ce rôle à côté d'un Thomas ou un autre ex qui avait su faire avant lui. Bien sûr, ce n'était que des appréhensions ridicules qui n'avaient pas lieu d'être étant donné les propos si déterminés de Gabriel mais Wren, cependant, ressentait chaque interrogation jusqu'au plus profond de ses entrailles. Il les avait tues aussi longtemps qu'il l'avait pu, laissant planer le silence une fois que Gabriel lui avait assuré qu'il l'aimait, qu'il n'y avait que lui dans sa vie et seulement cette histoire qu'il comptait faire vivre jusqu'au bout. Wren était touché, bien évidemment, en plein coeur, là où il n'aurait dû y avoir rien d'autre que du vide et du dédain. Ce n'était pas le cas, ce ne serait plus jamais le cas parce que l'étudiant faisait partie de sa vie et il n'y avait pas d'issue de secours quand on aimait l'autre à ce point. Alors, Doherty regarda les larmes couler le long des joues de son cher Gabriel, sans chercher à les rattraper. Il n'osait pas laisser les siennes s'exprimer, Wren restant tout de même un sensible réservé. Il ne voulait pleurer que lorsqu'il était seul ou au bout du rouleau et il avait la sensation que là, tout relâcher n'aiderait en rien leur situation. Que dire? Que faire? Tout se bousculait dans son crâne et il ne savait plus tellement où il en était... Enfin si, il savait mais il restait effrayé à l'idée de tout affronter. De toute évidence, le suédois n'avait jamais été un bon orateur, plutôt radin en termes de discours mais jamais avare de gestes par contre. Par conséquent, l'évidence se proposa à lui de la meilleure façon qu'il fut, les deux mains de Wren s'accrochant aux joues de son artiste alors que les lippes de l'historien happaient celles de son comparse. Il ne savait rien dire mais par contre, Wren était en mesure de ressentir. Absolument tout. Et plus encore. Il avait mis tant d'énergie dans ce baiser qu'il coinça Gabriel contre le mur du hall de l'établissement, ne faisant plus attention à rien, juste au fait qu'il lui criait qu'il l'aimait et qu'il ne pouvait plus jamais le briser autant... Car Wren savait qu'il n'était pas capable de le supporter deux fois. Il n'était de toute manière pas capable de supporter sa perte, lui, son petit brun bouclé, son ange tombé du ciel avec mille étoiles.
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Message(#)Until this moment, I had not realized that someone could break your heart twice ღ Wreniel EmptyMar 5 Mai 2020 - 0:55

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UA Wreniel ~ Brisbane


Les mots de Wren le bousculèrent, évidemment. D’autant plus quand à travers toutes ses interrogations il voyait percer si distinctement ses craintes, ses incertitudes, celles dont Gabriel connaissait l’existence, mais auxquelles il n’avait pas suffisamment prêté attention. Il s’en rendait compte à présent, qu’il aurait dû y veiller bien davantage. Alors à ces questions le petit brun répondit avec toute sa vérité, toute son honnêteté. Il avait toujours été si sincère avec son bel amour, il voulait continuer de l’être, même si pour cela il devait se sentir encore plus fragile que jamais, déposant aux pieds du nordique tout ce qu’il avait sur le cœur et dans la tête. Une mise à nue totale de son être. Pourtant il ne le craignait pas, de se dévoiler face à Wren, sa confiance lui étant d’ores et déjà acquise. Ce qu’il redoutait en revanche, c’était son mépris, son dédain, sa colère, c’était de l’avoir irrémédiablement blessé, au point qu’il ne veuille plus jamais avoir affaire à lui. Le voir partir, quitter les lieux en même temps que sa vie, voilà ce dont Gabriel avait peur à cet instant. D’autant qu’il ne disait rien, le suédois, pas un mot, et Gaby ignorait si c’était bon ou mauvais signe, alors que, désormais, seuls ses sanglots rompaient le silence du hall de l’immeuble. D’interminables secondes à tenter de ne pas songer au fait qu’à tout moment Wren pouvait s’en aller, et qu’il le perdrait, sûrement pour toujours, à laisser son regard clair traîner à ses pieds, n’osant pas recroiser les prunelles vertes de l’historien, de peur de ne pas supporter ce qu’il pourrait y lire. Plus il pleurait, plus ses forces l’abandonnaient, et plus sa tête bourdonnait. Il ne parvenait plus à penser et ses jambes commençaient à flancher dangereusement sous le poids de son chagrin. A n’en pas douter, dès que le grand nordique lui tournerait le dos pour franchir cette porte, il s’effondrerait, de tout son être, de toute son âme. Il se recroquevillerait sur lui-même, petite créature frêle et pitoyable, jusqu’à oublier qu’il existait, ou que quelqu’un daigne le ramasser. En vain cela dit, car il était certain de ne pas s’en tirer cette fois, de ne pas retrouver la force d’avancer, il ne ferait que sombrer, toujours plus profondément. Le silence s’étirait encore et il s’y résignait, l’artiste, sa main relâchant finalement la toile du sac à dos de Wren. Tenir debout encore un instant, c’était tout ce qu’il lui restait à faire. Attendre d’être seul, et il pourrait enfin s’écrouler et abandonner. Pourtant nul bruit de pas s’éloignant dans le hall, nulle porte claquant violemment. Alors Gabriel s’osa doucement à relever le nez pour comprendre ce qui se jouait là. Ensuite ? Ensuite il perdit le fil l’espace d’une seconde. Celle où les paumes du nordique enveloppèrent subitement ses joues de leur chaleur réconfortante, celle où ses lèvres se scellèrent sur les siennes dans un baiser inoubliable. Gaby respirait soudain de nouveau, son cœur repartant de plus belle, ses mains s’accrochant férocement à la silhouette de son homme. Si les larmes continuaient de dévaler sur ses joues, la douleur, elle, s’estompait à mesure que leurs souffles se mélangeaient davantage. Un baiser long comme le monde, envoûtant, doux et intense à la fois, lourd de tout ce qu’ils avaient sur le cœur. Les mots étaient si dérisoires quand les gestes contaient tant. La magie opérait une fois de plus, et plus rien n’existait autour. Gabriel oubliait le monde entier, ce dernier pouvait même bien disparaître, le sien était là, dans cet homme qui l’embrassait comme si leur vie en dépendait. Rien d’autre ne comptait. Le jeune artiste ne sentit pas même son dos qui vint heurter le mur le plus proche, l’égratignure qui tiraillait sa main, les perles salées qui inondaient toujours son visage. Des détails, rien que des détails. Du superficiel quand son essentiel était là, tout contre lui, matérialisé dans cette haute silhouette, dans ces superbes yeux vert d’eau. Ce ne fut que lorsqu’ils furent tout deux parfaitement à bout de souffle, que leurs lippes daignèrent se séparer, Gabriel appuyant alors son front contre celui de son tendre amour, effleurant son nez du sien avec délicatesse. « Je t’aime. » Lâchés dans un souffle, ces mots qu’il ne lui dirait certainement jamais trop, jamais assez. Et déjà les lèvres de l’artiste retrouvaient celles de son suédois géant, avec toute la tendresse qui était la sienne, avant qu’il ne vienne blottir son visage, encore tout trempé de larmes, dans le cou du nordique. Retrouver sa chaleur, s’enivrer de son parfum, perdre ses bras autour de sa fière carrure pour ne plus jamais le lâcher, voilà tout ce qu’il souhaitait. Gaby aurait pu rester ainsi une éternité, si seulement il n’avait pas capté des pas dans l’escalier, s’il n’avait pas tourné le regard vers celui qui les descendait le regard noir, la mâchoire crispée et les poings serrés. Et comme par réflexe ses doigts qui ne s’agrippèrent qu’un peu plus à Wren. Un instant de paix, l’univers ne pouvait-il donc le leur accorder ?
@Wren Doherty & Gabriel
2981 12289 0 & Loo
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