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 (vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude.

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Message(#)(vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. EmptySam 2 Mai 2020 - 15:48

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 «  parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. »  (vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. 873483867   vittorio giovinazzo & adèle shephard


Elle est là, présente comme quotidiennement dans ses couloirs qu’elle connaît que trop bien, au grand désarroi de ses deux frères. Elle tourne comme un lion en cage, depuis qu’elle a entendu ce nom au détour d’une conversation qui ne lui était même pas destiné. Mais elle n’y peut rien Adèle, elle s’inquiète toujours pour les gens qu’elle apprécie. Et Nino remplie son quotidien d’une manière comme d’une autre depuis mars 2019. Depuis qu’elle a croisé le regard du brun, et qu’elle a fondu comme neige devant cet air indifférent, presque je m’en foutiste qu’il possède à chaque fois. Sur sa nonchalance quotidienne et derrière cette carapace dont il se cache sans modération. Elle a rêvé du jour, où elle arriverait à la lui percer un peu plus. Et chaque jour elle tente d’accomplir cette mission qu’elle s’est fixée à elle-même, comme si c’était un challenge de taille. Sa destinée. Elle veut voir le bien partout, Adèle, tant et si bien que même après le cambriolage de la villa au bord de mer, elle l’a couvert, en sachant très bien que ce n’était en rien d’éthique de sa part. Que son supérieur pourrait se retourner contre elle, mais le risque elle l’a pris, et si c’était à refaire, elle le referait. Sans une once d’hésitation. Pour lui, pour Lucia. Alors quand Isaac fonce droit dans ce couloir, en prononçant le nom de famille Marchetti, le monde autour d’Adèle n’existe plus vraiment, et elle a juste besoin de s’assurer que ce n’est pas lui. Que ce n’est qu’une erreur, elle n’attend pas une seconde pour rattraper l’infirmier qu’elle connaît très bien, elle sait qu’il finira par craquer. Parce qu’ici, ils connaissent Adèle comme le loup blanc. Ils savent que quand elle a une foutu et misérable idée derrière la tête, c’est inutile de lui faire entendre raison. Qu’elle fonce droit dans un mur mais qu’elle prend ce plaisir de foncer. Que rien ne pourra la faire changer d’avis si ce n’est se rendre compte elle-même de son idiotie. « Adèle, tu es censé rentrer chez toi… On a du boulot… » Sa voix est douce et remplie d’amertume, ils sont en vérité débordés et si Adèle a l’habitude de squatter la salle des infirmiers à ses heures perdues, ce n’était pas vraiment le moment. Mais quand elle prononce le nom de famille, Marchetti. Isy soupire. « Tu ne peux pas me demander ça, Adèle… » Il ne comprend pas vraiment pourquoi elle fait sa tête de mule, pourquoi elle insiste et ça resterait probablement pas sans conséquence. Elle n’est habituellement pas du genre à reconnaître s’inquiéter pour quelqu’un en particulier, c’est en tout cas en plus d’un an, la première fois, qu’elle en parle aussi ouvertement. Laissant entrevoir cette peur au fond d’elle-même, sans savoir d’où elle la prend. « Isy faut juste que j’aille le voir… Même quelques minutes… » Elle l’implore du regard. Un instant. Il soupire une énième fois, « tu sais que si tu me dis pas, je rentrerai dans toute les chambres, je les ferais les unes après les autres… » Isy lève les yeux au ciel, parce qu’il le sait, qu’elle en est capable. Et quand finalement il avoue le numéro de la chambre, elle n’attend pas une seconde, elle n’attend pas ses recommandations, elle n’attend pas qu’il lui pose des tonnes de questions sur leur éventuel lien, elle court jusqu’à la dite chambre. La main désormais sur la poignée de la porte, elle inspire avant d’ouvrir la porte et de se retrouver sous l’encadrement de cette dernière. Au premier abord, elle ne voit pas cet homme caché derrière le grand lit, sur un fauteuil quelconque, en train de dormir. Elle ne fait guère attention à lui, s’avançant, tremblante jusqu’au pied du lit, pour y découvrir Nino. Allongé, inerte. Elle baisse ses yeux un instant, avant de venir le retrouver. Elle se tient juste à côté de l’Italien, le regard triste, les larmes aux yeux. Cherchant une explication, elle ne sait même pas ce qui s’est passé, elle n’a même pas demandé à Isy ce qui lui est arrivé. Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour qu’il se retrouve dans cet état ? Et en voulant regarder un truc sur sa table de chevet, Adèle fait tomber le téléphone de Nino sur le sol, et elle fait sursauter l’homme. Elle a à peine le temps de ramasser l’objet pour le reposer sur la table qu’elle sent déjà les yeux accusateur du brun sur elle, elle tente un sourire, mais ça ressemble en vain plus à une grimace qu’à autre chose. Il allait la prendre pour une pickpocket. « Je… Je suis désolée, elle est confuse et reprend vite la parole, comme si elle avait besoin de combler le silence, je ne voulais pas vous réveiller… » Bon c’était un peu loupé, et si elle est tombé sur un gars qu'il faut pas déranger au réveil, elle est mal barrée… Elle jette un regard furtif à Nino qui semble dormir paisiblement, lui au moins. « Je crois que je vais vous laisser… » Et elle était prête à faire demi-tour, prête à quitter la pièce. Parce qu’elle n’est pas là, sa place, et elle se sent de trop. Elle avait juste besoin de s’assurer de l’identité de la personne. Juste besoin de constater que tout allait bien, et qu’il lui sourirait à son entrée. Mais rien ne s’est passé comme elle l’aurait voulu. Comme elle l’avait prévu. Surtout pas qu’il ne serait pas seul. C’est peut-être son frère, Nino lui avait parlé rapidement d’un potentiel frère, sans jamais rentrer dans les détails, elle hausse les épaules, et si elle était en train de faire demi-tour pour quitter la pièce, elle s’arrête un instant. Sans même tourner son visage vers l’homme, elle demande, doucement, comme si elle avait quelque chose à faire de l’Italien. « Juste… Il se repose n’est-ce pas ? » Elle voulait juste se rassurer. Parce qu’elle a réellement quelque chose à faire de Nino.


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Message(#)(vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. EmptyLun 11 Mai 2020 - 17:01

Seul le fait qu’il soit encore à moitié engourdi par le sommeil empêchait les insultes proférées par Vittorio d’avoir le moindre sens, tandis qu’à tâtons il sondait le dessous de son oreiller à la recherche de son téléphone portable. Parait-il que dormir avec son cellulaire sous son oreiller était mauvais pour la santé, mais non seulement l’italien s’en moquait éperdument, mais surtout celui qui avait pondu cette idée n’avait probablement pas des affaires à régler à l’autre bout de la planète. Vittorio si, et pour cette raison lorsqu’enfin il avait daigné répondre au second appel en moins d’une minute il s’attendait à entendre la voix de son avocat et n’avait pas vérifié l’interlocuteur avant de marmonner un « Si, che vuoi ? » mal léché. Les mentions successives des mots hôpital et Marchetti suffisant cependant à le faire bondir sur le matelas pour retrouver une position assise, il avait malencontreusement réveillé Gaïa au passage et raccroché sans s’embarrasser de politesses pour sauter hors du lit et partir à la recherche de ses vêtements de la veille après avoir allumé la lampe de chevet. « Nino est à l’hôpital. » Il avait sauté dans son jean. « Il a eu un accident. » Il avait enfilé un tee-shirt. « Faut que j’y aille. » Il avait sauté d’un pied sur l’autre pour passer ses chaussettes. « Tu pourras sortir Brusco tout à l’heure ? » Là, seulement, il avait pris le temps de poser les yeux sur Gaïa, définitivement réveillée elle aussi. Le chien, c’était la raison pour laquelle elle découchait bien plus souvent de son appartement que lui ces derniers temps, l’italien s’étant délesté de son encombrante colocataire et gérant seul les allers et venues de l’animal – parfois il regrettait un peu, mais à de trop rares occasions pour que cela vaille de s’y attarder, et il lui suffisait de repenser à la fin de vie à coup de seringue qui attendait Brusco avant qu’il cède et ne le ramène chez lui pour ne plus se poser la question. Son téléphone, son blouson, il s’apprêtait à passer le seuil de la chambre lorsqu’il s’était arrêté net, faisant volte-face pour reposer les yeux sur la journaliste. « … ça t’embête de me déposer ? » Elles étaient rares, les occasions pour Vittorio de regretter le fait de n’avoir jamais passé son permis de conduire, mais cette nuit-là en était assurément une.


***

Elle lui avait bien dit au téléphone, l’infirmière, qu’il y avait eu plus de peur que de mal et que la vie de Nino n’était pas menacée. Et pourtant il avait fallu attendre qu’il voit son frère de ses propres yeux pour s’en convaincre car Vitto était comme ça : il ne croyait plus que ce qu’il voyait, et n’avait qu’une confiance affreusement superficielle dans les dires des inconnus, peu importe qu’ils soient avocats, médecins, ou hommes de foi. Mais l’infirmière n’avait pas menti, et si Nino semblait dormir d’un sommeil alourdi par la magie de la chimie, que son allure était un peu cabossée et qu’il aurait mérité une bonne paire de claques pour la frayeur qu’il avait provoqué, il n’avait pas l’air d’aller si mal. En était-il de même pour l’autre occupante de la voiture ? Vittorio n’en savait rien, et la vérité c’est qu’il s’en contrefichait – elle n’était probablement pas morte, sans quoi il était certain qu’on le lui aurait dit, et cela suffisait amplement à ce qu’il ait cessé de s’en préoccuper dans la seconde. L’idée qu’il puisse s’agir de la mère de sa gamine ne lui avait même pas effleuré l’esprit, en revanche il admettait savourer avec un certain plaisir le fait de s’être hissé dans les contacts d’urgences de son frère là où sa frenchie aurait pu lui damer le pion … C’était puéril, mais Vittorio l’était un peu, sans doute. Et puisque son frère n’était pas à l’article de la mort il n’avait pas envisagé de fouiller dans son téléphone pour tenter de dégoter son numéro et la prévenir, elle s’en passerait bien, et Nino aurait tout le loisir de lui conter ses cabrioles en voiture lui-même si cela lui chantait – une très mauvaise idée, selon Vitto, mais son cadet avait su prouver à maintes reprises qu’il en faisait sa grande spécialité.

Lorsqu’une infirmière était passée à l’aube, il avait fait mine de dormir pour éviter de s’entendre dire qu’il devait déguerpir et revenir pendant les heures de visites. Mais lorsqu’un peu plus tard dans la matinée une autre ombre s’était glissée dans la chambre, que les rideaux tirés gardaient dans une semi-obscurité, il s’était bel et bien assoupi et ce fut la chute d’un objet sur le sol qui le tira brusquement du sommeil. « Je … Je suis désolée, je ne voulais pas vous réveiller … » L’apparition de cette inconnue, qui n’avait rien d’une infirmière à en juger par sa tenue, lui inspirant bien plus de méfiance que le potentiel agacement à avoir été réveillé en sursaut, il avait d’ailleurs marmonné un « Je ne dormais pas. » bourru mais on ne peut plus faux, et s’était redressé sur son fauteuil en grimaçant. Bonjour les courbatures. Plissant à moitié les yeux pour contrer le manque de lumière, il avait jaugé la jeune femme avec dubitation, lui arrachant un « Je crois que je vais vous laisser … » mal à l’aise. C’était étrange, elle ne ressemblait pas plus à l’idée qu’il s’en faisait qu’à la description que Nino lui en avait fait – elle était plus jeune, aussi, et il n’aurait pas vraiment imaginé son frère du genre à les prendre au berceau. Il l’aurait imaginée dotée de plus de verve également … Au lieu de cela elle s’écrasait, faisait déjà marche arrière, mais s’interrompant soudainement elle avait questionné sans que son regard ne quitte Nino un instant « Juste … Il se repose n’est-ce pas ? » Il ne l’aurait pas imaginée se souciant réellement de son frère, surtout. Et c’était peut-être ce qui l’intriguait le plus, en fin de compte. « Je dirais même qu’il dort comme une pierre. » Pour tenter de s’éviter la leçon de morale que Vitto mourrait d’envie de lui dispenser, qui sait. Étirant ses bras pour délier ses omoplates, l’italien s’était finalement remis debout, et faisant signe à la jeune femme d’ouvrir la marche ils avaient tous les deux gagné le couloir, dont la lumière avait furtivement aveuglé le brun et lui avait arraché une grimace désagréable. « Katherine, c’est ça ? » Le grand méchant loup qui finalement avait des airs de brebis égarée. Mais ça ne pouvait être qu’elle, pas vrai ?
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Message(#)(vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. EmptyLun 11 Mai 2020 - 21:15

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La pièce est plongée à moitié dans l’obscurité, mais elle parvient néanmoins à observer les formes qui lui sont possibles, autour d’elle. Dans un silence presque malsain selon elle, parce qu’Adèle aime la vie, elle aime le bruit, la pollution, parler des heures et des heures sans jamais s’arrêter. Elle déteste par-dessus tout le silence et la solitude, une peur d’être abandonnée, qu’on ne la remarque plus. Mais elle n’a pas vu tout de suite cet homme confortablement installé sur le petit fauteuil, tant ses yeux sont restés rivé inconsciemment sur la silhouette de Nino. Aurait-elle préféré qu’il soit réveillé ? Aurait-elle préféré qu’il l’envoie chier à la seconde même où elle serait rentrée dans cette chambre ? Elle n’en sait rien à vrai dire. C’est compliqué, bien trop compliqué entre eux. Si cette histoire au début lui plaisait, ce jeu perpétuel du chat et de la souri, à lui courir après dans les couloirs de l’association beauregard où il travaille, elle n’aurait probablement pas dû s’intéresser autant à lui, et elle aurait dû mettre davantage de barrière. Elle s’est laissé emporter par le jeu et par cette sensation de pouvoir lui confier sa vie et ses états d’âmes sur un plateau d’argent sans même le connaître. La vérité c’est que Nino a pris une place bien trop importante dans la vie de la jeune femme,  et si elle voudrait mettre ça sur le dos de la maladie, elle sait au fond d’elle, qu’elle aurait été autant touchée par lui, même sans être atteinte d’un cancer. Cependant après ce baiser qu’il lui a échangé, et le manque de réaction de Adèle à son égard, elle ne serait guère étonnée de savoir qu’il lui en veut, et qu’il a même l’intention de couper les ponts avec elle. Et pourtant, assez étrangement, elle se retrouve dans la chambre, affrontant un Nino endormi, et si elle cherche à faire le moins de bruit possible, afin de ne pas attirer le regard de la seconde personne, Adèle ne manque évidemment pas, avec ses deux mains gauches, de créer un réveil en sursaut à cet homme. Elle sourit légèrement, enfin ça ressemblait probablement plus à une grimace gênée qu’autre chose mais vu la luminosité moindre, ce serait fort étonnant qu’il le voit. Elle cherche à le détailler un instant mais finalement, bien qu’il parle dans sa barbe, le son de sa voix est suffisamment audible pour qu’elle en comprenne le sens. « Je ne dormais pas. » Evidemment, qu’elle pense, il a en tout cas la même répartie que Nino à l’époque où elle ne le connaissait pas, et en un instant lui effleure l’idée qu’il soit de la même famille. Il a également les traits possibles d’un éventuel sang Italien, physiquement bien évidemment, que ça serait pas réellement étonnant. Mais Nino n’a jamais été très bavard sur ce sujet – d’ailleurs sur son passé de manière générale, Adèle sait juste qu’il a un frère dans cette ville, et que si il est resté à Brisbane c’est grâce à ce frère, et surtout pour ce frère. Alors au fond d’elle-même, elle se dit que ce serait légitime que ce soit lui plus qu’un autre, vu que Nino n’est pas un grand bavard et qui n’a pas tendance à s’entourer de milliers d’amis. « Autant pour moi, c’était l’impression que vous donniez… » Qu’elle répond alors, peut-être légèrement sur le ton de la défensive. Sans doute même, ce serait plus simple si l’Italien couché sur le lit serait réveillé. Mais elle devait faire sans lui et sans savoir pourquoi, elle sentait bien que l’homme debout ne lui serait d’aucune aide. Est-ce tous les Italiens comme cela ? Aussi froid ? Elle n’a jamais quittée son pays, ni même sa ville, si ce n’est pour se rendre en Amérique Latine pour son humanitaire. « Je dirais même qu’il dort comme une pierre. » Elle lui fait face, plissant légèrement les yeux en le regardant un instant, alors qu’il s’étire tout juste levé de son fauteuil. Tentant sans doute d’analyser la scène et la situation, n’ayant pas réellement l’habitude de côtoyé des personnes méfiantes. Pas à ce point en tout cas, et pas une seconde le fait est qu’il la prenne pour une autre ne lui aurait traversé l’esprit. Pour autant quand l’homme s’avance vers elle et lui fait signe de sortir, elle obtempère sans réellement comprendre – et de toute évidence, est-ce que Nino aurait été content de la voir là ? Probablement que non… « Katherine, c’est ça ? » Et si c’était une caméra caché, elle est de mauvais goût, elle se mord la lèvre pour ne pas paraître médisante, il se pourrait qu’il soit proche de Nino, fallait pas tout de suite se le mettre à dos, ce serait en tout cas dommage non ? « Katherine ? » Qu’elle répète, se retournant vers l’homme tout en fronçant les sourcils, elle n’avait probablement pas compris. Et aussi loin que remonte ses souvenirs, elle ne connaissait pas de… Attendez, serait-ce possible que ce soit la mère de Lucia, la fille de Nino ? « Katherine comme la mère de Lucia ? » Elle haussa les épaules, sa voix avait un peu perdu sa douceur, tant elle s’attendait pas vraiment à ce qu’on la qualifie comme étant la ‘sorcière de Nino’ comme l’Italien aimait la surnommer. « Adèle, je connais Nino depuis pas très longtemps, mais faites comme si j’étais jamais passé… » Enfin assez pour connaître Lucia, quand même. S’apprêtait-elle à partir alors qu’elle venait tout juste d’arriver et qu’elle aurait voulu s’entretenir un moment avec l’Italien plutôt que d’affronter celui qui se tient devant elle, et qui la juge avant même de pousser plus loin les investigations, d’après son regard ? C'était bien sa veine, elle n'avait absolument pas choisi le bon moment pour venir, et elle ne pouvait que s'en prendre à elle-même, si elle avait pas imploré Isaac de lui filer ce numéro de chambre, elle serait en route pour rentrer chez elle à cette heure-ci. « Vous êtes son frère ? » Qu'elle demande finalement, pourquoi était-elle aussi curieuse ?
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Message(#)(vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. EmptyLun 8 Juin 2020 - 19:30

Il n’était déjà pas du genre commode au réveil, Vitto, ou au moins pas tant qu’il n’avait pas bu son premier café de la journée. Alors il ne fallait pas espérer de lui qu’il en soit autrement lorsque le sommeil était venu le cueillir dans des conditions si particulières, déplaisantes, l’odeur de désinfectant qui courait dans les couloirs de l’hôpital lui piquant le nez, et l’inconfort du fauteuil dans lequel il s’était assoupi ayant mis à mal sa nuque et ses épaules. Et puis il y avait Nino, assoupi dans le lit à côté, le visage un peu cabossé des restes d’un accident qui aurait pu être bien pire, bien plus grave, bien plus dramatique – et sa seule consolation à Vitto, outre le fait que son frère n’ait pas terminé à la morgue, c’était de se dire que si aucun officier de police n’était venu rôder aux abords de la chambre jusqu’à présent c’était probablement que personne d’autre n’était mort dans cette histoire. Serait-ce une raison suffisante pour le dissuader de passer un savon à Nino lorsqu’il daignerait ouvrir les yeux ? Assurément pas. Pour l’heure, il était de toute façon le seul des deux à avoir émergé, et non pas de sa propre volonté mais parce qu’une présence dans la chambre l’avait tiré du sommeil sans grande délicatesse, le forçant à maugréer pourtant qu’il ne dormait pas quand tous les indices prouvaient le contraire … Mais l’esprit de contradiction, que voulez-vous. « Au temps pour moi, c’était l’impression que vous donniez … » lui avait d’ailleurs rétorqué l’intruse d’un ton un peu froissé, ce dont l’italien ne s’était pas ému le moins du monde. Elle tenait plus de la brebis égarée que de la harpie à laquelle il s’était attendu, et Vitto peinait à s’imaginer comment elle parvenait à faire s’écraser Nino comme elle le faisait avec cette voix fluette et cet air de sortir à peine des jupes de sa mère. Pas que son allure ne soit une raison suffisante pour le frère aîné de cesser de la mépriser, mais elle l’intriguait … et surtout il entendait parler de Katherine depuis bien trop longtemps pour passer à côté de l’occasion de s’en faire une idée plus concrète, aussi avait-il guidé la jeune femme jusqu’à l’extérieur de la chambre, là où le chuchotement ne serait pas de rigueur et où il pourrait la jauger à la lumière. « Katherine ? » Répétant son prénom comme si elle venait de le découvrir, elle l’avait regardé d’un drôle d’air. « Katherine comme la mère de Lucia ? » Arquant à son tour un sourcil, Vitto s’était retrouvé face à un dilemme : soit la jeune femme était du genre à parler d’elle à la troisième personne, auquel cas la situation était pire encore qu’il ne l’avait imaginé, soit – et c’était plus probable – il se faisait fausse route. « Adèle, je connais Nino depuis pas très longtemps, mais faites comme si j’étais jamais passée … » Pour un peu, l’italien se serait presque excusé de l’avoir confondue avec la mère de Lucia … C’est que cela n’avait pas l’air d’être un compliment. « Suffisamment longtemps pour savoir comment s’appelle la mère de sa fille. » avait-il alors fait remarquer, car cela se situait selon lui encore un cran au-dessus du fait de simplement connaître l’existence de Lucia. La jeune femme en tout cas semblait ne pas savoir ce qu’elle voulait, se défilant en demandant à ce qu’il fasse comme si de rien n’était mais sans toutefois tourner réellement les talons pour joindre le geste à la parole. Au lieu de cela, elle avait même fini par questionner « Vous êtes son frère ? » et laissant passer quelques secondes il avait jugé que nier n’aurait pas eu d’intérêt, préférant dès lors confirmer d’un « Il semblerait. » neutre, s'étonnant en réalité surtout du fait que Nino se soit donné la peine de mentionner son existence auprès de quelqu'un - Dieu sait que lui ne s'en était donné la peine qu'à de très rares occasions. Tendant finalement une main vers elle, il avait en tout cas entrepris de se présenter à son tour « Vittorio. Vitto. » Rien à voir avec une volonté quelconque de proximité, mais l’italien réservait son prénom complet au cercle le plus formel de ses relations, autrement dit le plus professionnel – et encore. « Je ne voulais pas vous mettre à la porte. L’infirmière que j’ai vue ne m’avait simplement pas dit qu’elle avait prévenu quelqu’un d’autre. » Et à vrai dire bien que leur notion de « pas très longtemps » ne semble pas être la même à l’un et à l’autre, l’italien s’étonnait un peu que quelqu’un que Nino connaisse depuis peu de temps puisse s’être hissé jusque dans ses contacts d’urgence … La mère de sa fille, il aurait compris, mais elle ? « Vous êtes une amie à lui ? » Il avait décidé de ne pas lui faire l’affront de faire remarquer directement que Nino ne lui avait jamais parlé d’une dénommée Adèle. Pas tant par peur de la froisser – cela lui importait assez peu – que parce qu’il avait parfaitement conscience que son frère et lui avaient perdu ce niveau de proximité qui leur faisait connaître les fréquentations de l’autre. Un fait qui arrangeait bien les affaires de Vitto également d’ailleurs, car plus longtemps il pourrait continuer de repousser le moment d’admettre auprès de Nino sa relation avec Gaïa, mieux il continuerait de se porter.
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Message(#)(vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. EmptySam 13 Juin 2020 - 23:35

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Elle ne sait pas très bien ce qu’elle fait là, à présent. Elle n’avait jamais pensé qu’elle aurait pu se retrouver dans cette situation, à devoir affronter un proche de Nino, elle n’avait d’ailleurs pensé à rien quand elle est venue vers Isaac pour en savoir plus sur cet accident et sur ce fameux propriétaire. Elle ne voulait pas réaliser que l’Italien y soit pour quelque chose, encore moins qu’il aurait pu en être victime. Est-ce que cela lui faisait mal ? Très certainement oui, et pourtant elle se retrouve à présent dans une situation qu’elle aimerait fuir, ne voulant pas vraiment affirmer qu’elle puisse ressentir quoi que ce soit pour lui. Il méritait sans doute mieux qu’une nana malade. Mais elle ne voulait pas être défaitiste, les allées/retours incessants ses jours-ci jouent sans aucun doute sur son morale. Et dans le couloir, face à cet homme, elle voudrait fuir son regard, mais elle ne le fait pas vraiment. Et si elle parvient à faire un pas en avant, elle en fait automatiquement deux en arrière, elle n’aime pas ça. Cette hésitation qu’il peut sentir. Adèle Shephard est bien trop curieuse pour son âge, elle a un besoin perpétuel de connaître les raisons qui poussent les autres à agir de telle ou telle manière, et c’est la raison qui la pousse à ne pas vraiment faire demi-tour à présent. Les secondes sont longues, elle qui déteste rester silencieuse, qui a ce besoin de parler, tout le temps, de se confier, de combler ce calme. Et d’autant plus quand elle est nerveuse comme actuellement, ne sachant pas vraiment si ce qu’à Nino est grave ou pas, peut-être que l’homme voudra bien le lui dire, la rassurer, même si ça semble grotesque vu qu’il ne la connait pas. Et qu’il n’est même pas sûr de son identité. La prenant pour une autre, Katherine, rien que ce nom hérisse les poils de tous les proches de Nino. Aurait-il sur joué la scène en la faisant passer pour la sorcière à bannir ? Nul n’en doute réellement, il n’y a qu’à voir ce type en face d’elle. Il est suspect, il regarde Adèle d’un mauvais œil et elle ne réalise que trop tard que si il réagit comme cela, c’est parce qu’il la considère comme cette femme qui a profité de son frère. Et peut-être même qui profite encore, Adèle ne connait pas suffisamment cette histoire pour pouvoir témoigner de quoi que ce soit mais ce qu’elle sait, c’est qu’elle se sent en trop face au regard inquisiteur de l’homme. Jusqu’à ce qu’il réalise qu’il n’a pas encore à faire à la sorcière de Nino, mais à une tierce personne – sans réellement se trouver d’étiquette propre. Elle n’est pas vraiment une amie, encore moins de la famille. Et pourtant, inconsciemment, elle a pris une place importance, et lui aussi. Et ne l’avait encore jamais vraiment réalisé jusque-là. « Suffisamment longtemps pour savoir comment s’appelle la mère de sa fille. » Qu’il remarque, elle hausse les épaules, il n’a pas vraiment tort, et elle le sait. Elle n’aurait peut-être jamais dû venir jusqu’ici, c’était inévitable qu’il soit entouré. A quoi jouait-elle Adèle ? « C’est vrai. Ca a dû lui échapper lors de l’une de nos conversations. » Qu’elle admet, n’y croyant sans doute pas vraiment à cette version, Nino n’est pas l’homme le plus ouvert de la planète, il n’est pas celui qui se confie le plus non plus, et ce n’est qu’au fil des semaines, et des mois qu’elle a appris à le connaître, qu’il a su un peu davantage se dérider. Il faut dire qu’elle a toujours montré un intérêt particulier pour l’Italien et qu’il a fini par céder. Contre toute attente. Et bien qu’elle ne connaisse pas toute sa vie, il s’est confié malgré tout sur sa fille, quand elle l’a aperçu un jour au parc, qu’elle est tombée par hasard sur Nino avec une poussette en main. Elle ne ment donc pas vraiment, puisqu'il a finit par lui raconter cette version des choses seulement parce qu'elle est tombée nez à nez avec Nino, par hasard. «  Il semblerait. Alors qu’elle s’appuie contre le mur, il se présente finalement à elle, d’un air un peu plus détendu que précédemment, Vittorio. Vitto. » Et elle serra sa main avant qu’il poursuive, « je ne voulais pas vous mettre à la porte. L’infirmière que j’ai vue ne m’avait simplement pas dit qu’elle avait prévenu quelqu’un d’autre.  » Sans aucun doute que la surprise pouvait demeurer pour le brun comme une surprise, probablement pas habitué à traîner longtemps avec Nino, Adèle sait que très peu de chose. Juste que Nino est là à Brisbane pour un fameux frère, sans pour autant que l’Italien ne lui est confié davantage. Et ce n’était pourtant pas les questions qui lui avait manqué, ni même ce désir de percer le secret. Mais il s’était contenté de rester évasif, et elle n’avait pas cherché davantage. « Je n‘ai pas été prévenue… » Qu’elle finit par répondre comme si il faisait erreur. Et d’une certaine façon, il faisait clairement erreur. Mais si sa réponse semblait être concise dans sa tête, ça semblait l’être bien moins au fil des mots qui sort la barrière de ses lèvres, « j’étais dans le coin et j’ai entendu son nom de famille alors… » Elle s’arrête net dans ses propos fronçant les sourcils, réalisant sans doute en parlant, de l’absurdité de ses propos pour quelqu’un qui a rejeté Nino quelques jours auparavant alors qu’il l’avait embrassé au bal des pompiers. Pourquoi s’était-elle empressée pour le rejoindre ou du moins voulant se convaincre à elle-même qu’il n’avait rien eu de mal, si il ne représentait rien de plus qu’une connaissance à ses yeux ? Elle l’ignorait, et à vrai dire, bien que ça fuse dans son cerveau, elle tente de se sortir toute image et pensée de sa tête. « Enfin, je passais dans le couloir à ce moment là. »  Qu’elle conclut finalement avec un léger sourire pour tenter d’apaiser les choses. « Vous êtes une amie à lui ? » Qu’il demande simplement, alors qu’elle s’était tue jusque-là, ne voulant guère avouer qu’elle est malade. Elle n’a jamais été très à l’aise avec cette image, et n’était pas du genre à le crier sur tous les toits. Pas quand elle ne connaît pas la personne, du moins. « A vrai dire on a fait connaissance là où il travaille… » Sans réellement préciser si elle fait partie du camp des malades ou des soigneurs, encore faudrait-il qu’il sache que Nino bosse dans une association pour les personnes atteintes de Cancer. Bien sûr qu’il doit savoir. Et elle espérait ne pas le faire fuir. « Est-ce qu'ils vous ont dit si il va s'en remettre sans séquelle ? » Pourquoi as-t'elle besoin de toujours savoir si son monde autour d'elle tourne encore correctement ? Elle demande pourtant, réellement inquiète parce que finalement le voir couché en train de dormir n'est pas pour pas l'inquiéter.
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Message(#)(vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. EmptyMer 26 Aoû 2020 - 13:49

D’aussi loin que remontaient les souvenirs d’adolescence de Vittorio, Nino et lui n’avaient jamais été du genre à considérer les femmes comme autre chose que des oiseaux de passage dans leur existence. Oiseaux de passage et oiseaux de mauvais augure, toujours la cause de près ou de loin de leurs déboires ou de leurs mauvaises décisions – et en bons machos de base leur jeter la pierre plutôt que d’admettre leur propre responsabilité dans leurs erreurs était bien plus simple. Aucune n’avait fait long feu, ni cette assistante sociale dont Nino s’était entiché avant qu’elle ne découvre le revers de la médaille de vivre avec un voyou, ni cette belle plante dont Vitto avait demandé la main par seul désir de goûter à la vie rangée d’un homme lambda avant qu’elle ne réalise qu’il aimait son travail bien plus qu’il ne l’aimait elle. Alors même si le temps était passé, même s’il ne savait pour ainsi dire plus rien de la manière dont son cadet gérait ses journées et ses relations, la présence à son chevet d’une femme autre que la mère de Lucia – dont il aurait sans aucun mal soupçonné qu’elle soit simplement venue vérifier si elle avait une chance d’être débarrassé de l’encombrant géniteur de sa progéniture – titillait sa curiosité. Adèle semblait gentille (et jeune), Adèle semblait calme et docile (et vraiment jeune), bref Adèle semblait faire tâche dans le paysage de Nino et malgré tout … elle était là. Et elle semblait en savoir suffisamment pour que même la mère de Lucia ne soit pas une inconnue. « C’est vrai. Ça a dû lui échapper lors de l’une de nos conversations. » avait-elle alors prétendu, et bien qu’absolument pas convaincu Vittorio avait fait mine du contraire pour ne pas griller toute chance de poursuivre la conversation. Au lieu de cela il avait arboré son sourire de circonstances, celui qu’il réservait aux situations où il lui semblait impératif de faire bonne impression, et s’était présenté avant de justifier non sans un brin d’hypocrisie de ses manières jusqu’ici méfiantes. « Je n‘ai pas été prévenue … j’étais dans le coin et j’ai entendu son nom de famille alors … » Elle était dans le coin ? Cela paraissait un peu incongru, et le remarquant qui arquait un sourcil d’un air suspicieux la jeune femme avait aussitôt ajouté « Enfin, je passais dans le couloir à ce moment-là. » sans que cela ne semble plus convaincant. D’un ton badin, l’italien n’avait donc pas pu s’empêcher de faire remarquer « C’est ce qu’on appelle un heureux hasard … » en affichant un sourire entendu, mais sans laisser le temps à la jeune femme de bafouiller un semblant de réponse il avait enchaîné sur une autre question, ne connaissant pas suffisamment les tenants et les aboutissants du boulot de son frère pour que le « À vrai dire on a fait connaissance là où il travaille … » obtenu en réponse ne lui fasse de poser plus de question. Nino avait – semble-t-il – un boulot réglo et c’était tout ce qui comptait, et si ses collègues étaient plus de la trempe de cette dénommée Adèle que des voyous dont son frère s’entourait habituellement alors c’était tant mieux. « Est-ce qu'ils vous ont dit si il va s'en remettre sans séquelle ? » L’espace d’un instant Vittorio l’avait presque oublié. Où ils étaient, et pourquoi l’hôpital l’avait sorti du lit au milieu de la nuit – Nino et ses acrobaties, Nino et ses plans foireux. « Juste des contusions, rien de grave à priori … Ils le gardent jusqu’à demain par précaution. Je soupçonne l’infirmière d’avoir forcé la dose de calmant pour avoir la paix. » Avaient-ils le droit de faire ça, les infirmiers ? A moins que le contrecoup ait véritablement suffit à assommer Nino. « Elle m’a dit qu’il avait la tête dure, elle n’imagine juste pas à quel point. » Suffisamment dure pour s’en sortir sans trop de casse d’un accident de voiture, mais surtout suffisamment dure pour qu’aucun bon sens ne semble vouloir rester plus de deux minutes à l’intérieur de son foutu crâne. « Est-ce que … C’est un peu délicat de vous demander ça, mais est-ce que vous pourriez ne pas ébruiter ça à votre travail ? Il a juste prévenu qu’il était malade, pas qu’il était ici … » Et puisque l’italien en avait déduit qu’Adèle était une collègue il en déduisait aussi que la tentation de ne pas tenir sa langue pourrait se présenter, et s’il en appelait avant tout à son bon sens il avait malgré tout offert son meilleur regard de chien battu dans l’espoir de l’apitoyer et d’assurer le succès de sa requête.
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Message(#)(vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. EmptyLun 19 Oct 2020 - 9:41

(vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. Tumblr_inline_oc9cgwTau71rifr4k_500(vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. Tumblr_inline_pgdj9eTQ0m1qdfbye_500
 «  parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. »  (vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. 873483867   vittorio giovinazzo & adèle shephard


Si les frères d’Adèle Shephard n’ont jamais réellement porté d’importance aux hommes que côtoyait la seule nana de la famille, c’est bien parce qu’elle est restée toujours discrète sur ça, et davantage face à son aîné. Jamais, il ne pourrait supporter un autre homme dans la vie de sa sœur, et cela n’était un secret pour personne. Il devait sans doute à la fois craindre et avoir hâte de coller son poing dans la figure au premier homme qui voudrait lui faire de fausses promesses, sachant pertinemment qu’Adèle croirait dur comme fer à une romance idyllique, même si elle s’avère impossible. Et surtout si elle s’avère impossible. Elle aime le défi, et elle a cette habitude de convoiter les hommes sûrement difficile d’accès. Et Nino en fait partie. Trop de choses les séparent et comme si il n’y en avait pas eu assez, Adèle avait fui, lamentablement quand l’Italien avait posé ses lèvres contre les siennes. Elle n’avait jamais pensé à comment se passerait leur retrouvaille. La difficulté qu’elle avait eu à s’en approcher la première fois, lui parviendrait ainsi insurmontable une seconde fois. Parce qu’elle le connaissait fier, suffisamment pour ne pas qu’il retente une énième fois un coup de massue. Mais rien ne l’avait empêché de s’inquiéter pour lui quand elle crut entendre le nom de Marchetti au détour d’un couloir. Et personne ne pourra rien faire : elle devra se rendre elle-même sur les lieux pour constater qu’il allait bien. Elle pourrait braver toute les interdictions sans jamais vouloir accepter la sentence : elle ressentait pour lui bien trop d’affection, plus qu’elle ne pourrait le penser, pour ne pas avoir peur de le perdre. Et le fait de se retrouver en face de quelqu’un qui connaît si bien Nino ne lui attirera rien de bon, sans doute. C’est un homme qui ressemble à l’Italien encore couché sur le lit, mais qui semble aussi son opposé, et elle le scrute depuis quelques instants, à la recherche d’une vérité, sans même savoir les questions qu’elle se pose réellement. Mais une chose est évidente, elle attire autant le regard sur lui, que lui, sur elle. Ils aimeraient sans doute se sonder, et comme si il était possible de savoir ce que l’autre pense sans même oser le dire à voix haute, ils se jaugent l’un et l’autre – Adèle tournant le visage quand elle sent le piège qui se referme. Elle n’a aucune intention de dire réellement les choses, elle n’a aucune intention de se confier au frère du Marchetti dont elle ne connaît à peine son existence. Mais il est probablement normal qu’il se pose des questions. Qu’il veuille en savoir davantage, elle-même est quelqu’un de très protectrice envers ses deux frères, envers son cousin Will. Il serait normal qu’elle lui réponde, qu’elle lui entrevoir qu’elle n’est pas un poison dans la vie de son frère. Mais la Shephard en est simplement incapable. «  C’est ce qu’on appelle un heureux hasard … »  Qu’il avoue, visiblement convaincu – du moins ce qu’il prétend et dont Adèle ne trouvera pas la force de penser le contraire. Elle hausse les épaules, avant de finir par faire apparaître au coin de ses lèvres, ce même sourire qu’elle lui répond, pas vraiment prête à jouer à la grande devant cet homme qui en impose. Mais il semble bien plus posé et calme que Nino. Elle se tait aussi parce qu’elle n’a pas envie de rentrer dans les détails, de lui dire qu’elle n’est simplement qu’une malade dans l’association où travaille son frère, et que aujourd’hui elle est là, mais qu’elle ne sait pas si demain elle pourra dire la même chose – la raison pour laquelle elle ne souhaite ni s’attacher aux gens, ni qu’ils s’attachent à elle. Un jeu qui se referme peu à peu sur elle. Elle qui est si douce, qui attire la bienveillance et le regard honnête des gens. «  Juste des contusions, rien de grave à priori … Ils le gardent jusqu’à demain par précaution. Je soupçonne l’infirmière d’avoir forcé la dose de calmant pour avoir la paix. » Adèle laisse son rire s’échapper légèrement de ses lèvres à sa remarque, avant de mettre ses mains dans ses poches. «  Elle m’a dit qu’il avait la tête dure, elle n’imagine juste pas à quel point. » Et probablement elle non plus. Mais elle est rassurée, Adèle, si il s’en sort. Elle ne souhaite rien d’autre. « Vous avez l’air proche… » Qu’elle avoue, presque rêveuse, et en même temps, le Marchetti ne se prononce pas vraiment sur son passé, il ne se dévoile jamais beaucoup. Comme si il avait autrefois souffert et que l’oublie est pour lui capitale. Elle n’imagine pas tout ce qu’il a fait, elle n’imagine encore moins tout ce qu’il a subi. «   Est-ce que … C’est un peu délicat de vous demander ça, mais est-ce que vous pourriez ne pas ébruiter ça à votre travail ? Il a juste prévenu qu’il était malade, pas qu’il était ici … » Elle relève ses yeux sur lui, avant de froncer légèrement les sourcils. Il n’avait pas réellement besoin de lui dire, que d’elle-même ne comptait évidemment pas parler de cette découverte aux autres de l’association. « Oh je vois… » Qu’elle avoue, avant de se tourner un peu vers lui. Elle en déduisait que son désir qu’il la croit au même statut que Nino au sein de l’association avait plutôt bien fonctionné. Il ne se doutait pas une seconde de la présence de son cancer ni de cette vie qu’elle menait. Bien malgré elle. Et d’être vue ainsi pour une fois, lui procurait un bien fou. « Soyez rassurer, je ne dirai rien… » Qu’il puisse dormir sur ses deux oreilles, elle ne vendra jamais Nino aux autres, davantage quand elle sait que certains essayent de mettre des bâtons dans les roues de l’agent d’entretien. Adèle a toujours pris sa défense, sans réellement savoir d’où lui venait ce pouvoir d’avocate. Elle n’aime probablement pas l’injustice. Et elle considère qu’une seconde chance, voir une troisième est louable. « Je n’avais pas réellement cette intention en venant jusqu’ici… » Elle se pince la lèvre, baissant les yeux, quelles pouvaient être ses premières intentions alors ? Sentant la bourde qui allait arriver, elle préférait rester à présent silencieuse, pensant qu’il ne relèverait pas. Pourquoi relèverait-il ?!
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Message(#)(vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. EmptyDim 15 Nov 2020 - 7:26

La famille au sens où l’avaient vécu Nino et Vittorio toute leur enfance n’avait rien de commun avec la représentation biaisée que l’on se faisait d’une famille. Coincés dans les étages crasseux d’une barre HLM où la loi se faisait à coups de poing et à coups de feu, l’horizon bouché par le nuage poisseux de saleté que rejetait le port industriel de Naples et par la cendre que crachait encore – parfois – le démon somnolent du Vésuve, ce qu’ils avaient pris avec la candeur de leur jeunesse comme les efforts désespérés d’une mère pour leur permettre de survivre dans ce mouroir n’était en réalité rien d’autre que le résultat minable de choix de vie toujours guidés par les mauvaises raisons. Il fallait au moins lui reconnaître cela, à Gennaro, des trois c’était lui qui avait eu le moins de scrupules à s’affranchir de leur génitrice – dommage qu’il ne l’ait fait que pour mieux gravir les échelons de la mauvaise graine. Alors elle le faisait doucement rire, la poupée australienne, avec ses grands yeux de faon craintif et sa voix fluette de princesse Disney ; Elle le faisait rire parce qu’elle vous gratifiait d’un « Vous avez l’air proches … » ingénu et de figurait sans doute une réalité qui n’en était une qu’au milieu des mensonges et des fausses conclusions qu’elle tirait à propos de Nino. Il avait cette capacité, Nino, agiter sa mèche rebelle et vous vendre son sourire de cador pour mieux vous endormir à sa vraie nature. « Il faudra lui demander. » Qu’avait de son côté répondu Vitto avec nonchalance, et dans la voix ce brin d’arrogance que son frère et lui possédaient. Son frère et lui étaient proches d’avoir eu faim ensemble, d’avoir eu peur ensemble. Ils étaient proches d’avoir séché les larmes de leur mère autant que les bobos des raclées que leur mettaient les nuisibles dont elle s'entichait. C’était l’instinct de survie qui avait resserré leurs liens, et sans doute aussi l’impression que nul autre n’était pleinement en mesure de comprendre de quel bois ils étaient faits, parce que Scampia ne s’expliquait pas. Scampia se vivait – se subissait.

Mais ils en étaient loin, ils en étaient si loin désormais. Perdus sur ce caillou de malheur, échoués entre trois océans et avec la désagréable sensation de ne pas être ici les bienvenus – et encore moins chez eux. Tant d’ironie dans cette situation subie, pour un Vittorio qui depuis son Italie natale n’avait jamais trop aimé les étrangers, les immigrés, sans s’imaginer un instant qu’un jour il en serait un à son tour. Mais l’italien était un caméléon, il s’adaptait à son environnement pour s’y fondre et de la même manière qu’il s’était installé à Rome en voulant faire oublier celui qu’il était à Scampia, il slalomait entre Brisbane et son architecture ennuyeuse en tentant d’y faire oublier ce qu’il y avait de profondément méditerranéen chez lui, singeant l’absence de classe des autochtones et copiant les habitudes que ses collègues, ses voisins semblaient voir comme la normalité. Dans leur quête pour creuser leur trou les deux frangins étaient une fois encore livrés à eux-mêmes et s’employaient chacun à leur propre technique – et là où Vitto fréquentait les bancs de l’université Nino se prélassait dans un lit d’hôpital. Che sorpresa. Et qui s’inquiétait encore des retombées, tentait de limiter la casse et se maudissait de le faire parce que Nino aurait mérité qu’il le laisse se débrouiller ? Che sorpresa, davvero. « Oh je vois … » Il limitait la casse et il fallait qu’elle mente, c’était le deal implicite, le mal nécessaire si elle souhaitait éviter des ennuis à celui qui jouait les jolis cœurs avec elle. « Soyez rassuré, je ne dirai rien … Je n’avais pas réellement cette intention en venant jusqu’ici … » Sa candeur dégoulinante de manière presque écœurante, mais Vittorio était resté de marbre, comptant sur une naïveté équivalente pour espérer que ces promesses ne soient pas faites en l’air. « Et quelles intentions aviez-vous ? » qu’il n’avait cependant pas su retenir, plus intéressé par la réaction que par la réponse, souriant sous couvert du plaisir mesquin qu’il prenait à la mettre mal à l’aise. Rien ne la forçait à répondre pourtant, elle n'avait pas le couteau sous la gorge pour s'y croire obligée, et preuve que la réponse l’intéressait fort peu il avait sauté du coq à l’âne presque aussi vite. « La place est libre, si vous prévoyiez de le cueillir au réveil. Je ne doute pas qu’un aussi joli minois le satisfera plus que le mien. » Sait-on jamais, des fois que ce soit là que se situent ses intentions. Au réveil ou plus tard, qu’on se s’imagine de toute façon pas que l’aîné perdrait l’occasion d’une énième leçon de morale, probablement destinée à ne pas plus s’imprimer dans le crâne du cadet que les dizaines qui avaient déjà précédé.
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Message(#)(vitto) parfois tu tomberas sur le bitume, mais tu prendras l'habitude. EmptyDim 20 Déc 2020 - 0:06

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Adèle ignorait volontiers par quel genre de chemin les deux frangins avaient dû passer autrefois. Elle ignorait même la nature qui reliait Nino à son ancienne vie. Elle avait eu beau être curieuse – parfois trop selon le terme exacte de l’Italien, une vraie tornade qui l’a bousculé, sans jamais se contenter d’un silence ou d’u refus de sa part, il n’empêchait que selon elle, elle n’en savait jamais assez. Il ne lui disait que ce qu’il souhaitait et les rares fois où elle avait voulu mettre les deux pieds dans le même plat, elle avait été face à un mur. Insurmontable, insubmersible. Comme cette nuit où elle avait découvert son visage pour les cambriolages. Où il était venu cambrioler une de ses maisons en vente, et où elle avait été face à un autre homme, pas celui qu’elle connaissait de l’association. Pas celui qui la charriait, pas celui qui râlait de l’avoir dans les pattes. Il avait été dur, impossible d’atteinte quand elle l’avait mise en garde sur Lucia. Si sa mère l’apprenait, qu’en serait-il de sa propre fille ? Elle avait voulu le piquer, le faire réagir, et elle avait réussie. Si bien, que l’Italien était resté des jours, des semaines sans venir lui parler, sans jamais reprendre contact avec elle. Mais elle l’avait jugé. De la pire des manières qui soit, et il n’avait pu tolérer qu’une gamine lui fasse la morale. Tout ça n’est qu’un passé. Aussi lointain que ça remonte, elle n’en sait pourtant pas plus sur lui que depuis cette fois-là. Elle ne recule devant rien Adèle, pas même son foutu caractère pour ne pas lui montrer ce qu’il ressent, vraiment. Se cachant elle-même derrière sa maladie pour ne lui offrir aucun répit. Aucun ménagement. Si bien que dès lors qu’elle a une idée en tête, il n’est pas certain de vouloir l’en dissuader. Ce ne serait que perdre du temps, un précieux temps, mieux vaut pour tout le monde que d’accepter. La sentence, le cruel verdict. Parce qu’elle ne lâche pas et elle l’a montré ce soir plus qu’aucun autre soir avec les infirmiers. Cet univers qu’elle côtoie, sans relâche depuis janvier 2019. De longs mois à errer dans un trou paumé, à espérer une amélioration. De longues semaines à croire que le lendemain, tout ira pour le mieux. Mais elle ignore ce par quoi elle doit encore passer. Elle ignore combien de larmes devront encore couler sur ses jours, combien de nervosité devra t’elle encore supporter pour s’en sortir. Et si même un jour, elle s’en sortira… Si, elle ne sera pas qu’un nom supplémentaire, à cette mort lente et paisible. Si elle ne finira pas par retrouver ses parents un jour… « Il faudra lui demander. » Elle l’observe donc, il semble ne pas vraiment se soucier d’elle, de ses réponses qu’elle ne possède pas, et qu’elle ne possèdera peut-être jamais. Il est distant, lointain, il répond sans même réellement avoir d’attache. Un peu comme Nino, elle remarque. Pour autant elle arque un sourcil, le provoquant sans même le vouloir totalement, lui offrant l’idée que son frère possède une place bien plus importante qu’elle ne le prétendra un jour, « comptez sur moi… » Elle hausse légèrement les épaules, alors que ça sort de ses lèvres avec naturel. Pour autant, elle ne joue pas Adèle. Bien que ce visage ne lui dit rien qui aille, et elle le pique dans cette curiosité qu’il ne devrait pas avoir. Qu’elle ne pourrait totalement assouvir. « Et quelles intentions aviez-vous ? » Est-ce qu’elle avait espéré qu’il ne relève pas ? Est-ce que ça lui aurait été trop demandé ? Bien évidemment que oui… Elle ne pouvait pas vraiment lui dire la raison de sa venue ici, lui signifiait qu’elle-même est malade. Impossible, il valait mieux qu’il n’en sache rien. « Aucune en particulier, j’étais venue voir quelqu’un d’autre et je m’apprêtais à repartir quand j’ai reconnu le nom de famille de Nino. » Et en soit, elle ne ment qu’à moitié. Elle ne savait pas qu’il avait eu un accident, avant de sortir de sa consultation et avant même de s’engouffrer dans l’ascenseur, elle avait eu les oreilles un peu trop pendantes, faut croire. Suffisamment pour qu’elle retourne ciel et terre pour savoir. « La place est libre, si vous prévoyiez de le cueillir au réveil. Je ne doute pas qu’un aussi joli minois le satisfera plus que le mien. » Il enchéri assez rapidement, avant de faire glisser son regard sur la porte fermée. Elle ne relève pas vraiment le sous-entendu. « Vous êtes sur ? » Qu’elle demande, elle ne voudrait pas s’imposer. Entre eux, c’est à elle de partir, pourtant le regard de l’homme, et son air assuré lui suffise pour comprendre qu’elle peut rester. Qu’elle peut profiter encore un peu… Et avec un peu de chance, il finira par se réveiller avant qu’elle quitte la chambre, « J’accepte alors… » Etonnant, vraiment ?! Elle finit par rentrer dans la chambre restant à distance, le laissant prendre ses affaires, il ne s’étend pas longtemps en direction de Nino avant de refermer la porte derrière lui, et de laisser l’agente immobilière seule avec l’Italien.
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